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1 artistes aide méthodologique QUELQUES ARTISTES TRAVAILLANT L’INTERVENTION DANS L’ESPACE L’INSTALLATION, L’ART IN SITU, LE LAND ART, L’ART CONTEXTUEL… L’installation est un genre de l’art contemporain qui désigne une œuvre installée dans un espace en vue d’en modifier la perception et donc l’expérience. Le lieu devient alors un espace singulier lié à des circonstances déterminées, avec une intention plus ou moins critique ou poétique de l’auteur. Le spectateur peut n’être que spectateur ou encore devenir acteur de l’œuvre. Les installations se sont surtout développées à partir des années 1960. Elles mettent en scène, dans un arran- gement qui a sa propre dynamique, des médias traditionnels comme les peintures, les sculptures, les photogra- phies, mais aussi des médias plus contemporains comme les projections, films, vidéos, sons, éclairages. Les installations peuvent même être pilotées par des programmes informatiques. Certaines installations sont étroitement liées à un lieu particulier, on parle alors d’œuvre In Situ; ce peut être un lieu d’exposition, comme un lieu autre, la nature dans le cas du Land Art par exemple. Elles n’existent que dans l’espace pour lequel elles ont été créées et pour lequel l’artiste a conçu un arrangement particulier. L’art in situ désigne les œuvres qui choisissent de se laisser imposer par le lieu où elles prennent place. L’oeuvre n’est pas transposable dans un autre lieu, ni même vendable. Elle peut être éphémère et il n’est possible alors d’en garder la trace qu’avec des photos, des films ou des croquis. Qu’elle constitue un espace à découvrir du regard ou bien un lieu à investir, l’installation permet de solliciter plu- sieurs sens. Elle n’occupe pas seulement l’espace mais le restructure, le réaménage, en change la destination, en transforme ou en amplifie la raison d’être. Dans ces installations circulent des individus mais aussi des pensées, de la poésie, de l’esprit critique. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples d’artistes qui travaillent en relation avec l’Installation, l’Art in situ, l’Art contextuel, le Land Art… N’hésitez pas à nous en signaler si vous pensez à d’autres artistes.

artistes - CAUE 92 · untitled, 1969 untitled (to Jan and ron Greenberg), 1972-73. 10 depuis la fin des années 60, les installations de James turrell, appelées aussi "environnements

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artistesaide méthodologique quelques artistes travaillant l’intervention dans l’espace

L’InstaLLatIon, L’art In sItu, Le Land art, L’art ContextueL…

l’installation est un genre de l’art contemporain qui désigne une œuvre installée dans un espace en vue d’en

modifier la perception et donc l’expérience. le lieu devient alors un espace singulier lié à des circonstances

déterminées, avec une intention plus ou moins critique ou poétique de l’auteur. le spectateur peut n’être que

spectateur ou encore devenir acteur de l’œuvre.

les installations se sont surtout développées à partir des années 1960. elles mettent en scène, dans un arran-

gement qui a sa propre dynamique, des médias traditionnels comme les peintures, les sculptures, les photogra-

phies, mais aussi des médias plus contemporains comme les projections, films, vidéos, sons, éclairages. les

installations peuvent même être pilotées par des programmes informatiques.

certaines installations sont étroitement liées à un lieu particulier, on parle alors d’œuvre in situ; ce peut être un

lieu d’exposition, comme un lieu autre, la nature dans le cas du land art par exemple. elles n’existent que dans

l’espace pour lequel elles ont été créées et pour lequel l’artiste a conçu un arrangement particulier.

l’art in situ désigne les œuvres qui choisissent de se laisser imposer par le lieu où elles prennent place. l’oeuvre

n’est pas transposable dans un autre lieu, ni même vendable. elle peut être éphémère et il n’est possible alors

d’en garder la trace qu’avec des photos, des films ou des croquis.

qu’elle constitue un espace à découvrir du regard ou bien un lieu à investir, l’installation permet de solliciter plu-

sieurs sens. elle n’occupe pas seulement l’espace mais le restructure, le réaménage, en change la destination, en

transforme ou en amplifie la raison d’être. dans ces installations circulent des individus mais aussi des pensées,

de la poésie, de l’esprit critique.

vous trouverez ci-dessous quelques exemples d’artistes qui travaillent en relation avec l’installation, l’art in situ,

l’art contextuel, le land art…

n’hésitez pas à nous en signaler si vous pensez à d’autres artistes.

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artiste conceptuel, Buren a systématisé le travail in situ, à partir de l’emploi d’une alternance de rayures blan-

ches et colorées d’une largeur de 8,7 cm.

son art envahit l’espace pour en révéler les limites à la fois spatiales, institutionnelles et esthétiques.

ni tableau, ni sculpture, ni architecture, ni décor, chacun de ses travaux renouvelle le rapport entre l’œuvre, le

lieu et le spectateur.

dans sa série les cabanes éclatées, par exemple, il joue sur les pleins, les vides, le dehors, le dedans, sur l’envers

et sur l’endroit, sur le décor et le décoré, sur l’architecture et l’objet architecturé pour amplifier les mises en

abyme et les déambulations dans l’œuvre.

sous les ponts, le long de la rivière, 2001, luxembourgles colonnes du palais royal, 1986

cabane éclatée deux fois, 1990-91, Musée d’art moderne de saint-etienne

daniel burenwww.danielburen.com

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Gandamaison, 2008, École nationale supérieure d’architecture de versailles

cathédrale de chaises, 2007, reims carton Workshop, 2010, centre pompidou paris

démolition ou rénovation, il installe des prothèses de bois qui prolifèrent sur la façade, il empile des chaises,

il relie des bâtiments historiques. Kawamata réalise des œuvres in situ dans le monde entier. proches du

land art, ses interventions se caractérisent entre autres par l’utilisation intensive du bois mis en œuvre dans

d’éphémères constructions (passerelles) destinées à relier les lieux qu’il investit, ou dans des empilements

d’objets (chaises, barques...) qui envahissent/remplissent l’espace.

cathédrale de chaises (août 2007) : une installation d’un millier de chaises d’église cassées pour construire une

cathédrale tendue vers le jour comme un vitrail (exposée dans l’expérience pommery#4, exposition organisée

par daniel Buren, regroupant des œuvres de 37 artistes plasticiens dans les caves des crayères de la Maison de

champagne pommery à reims).

tadashi Kawamatahttp://www.tk-onthetable.com

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dan Graham réalise des œuvres conceptuelles, mêlant le cinéma, la vidéo, la performance, l’architecture, le verre,

les miroirs.

il s’est également attaché à créer des installations ou "dispositifs" critiquant les catégories traditionnelles de

l’art, tout en cherchant, sous l’influence de Bruce nauman, à jouer sur l’expérience du corps vis-à-vis de l’espace,

sur le rapport observateur - observé.

il en est ainsi de public space/two audiences (1976), espace dans lequel le spectateur doit entrer : d’un côté, il

voit l’image des spectateurs de l’autre côté au travers d’une vitre , mais sans être vu, et de l’autre côté, les spec-

tateurs peuvent s’observer eux-mêmes à la fois sur un écran de télévision et dans un miroir sur le mur du fond.

le spectateur prend alors conscience de lui-même comme corps mais aussi comme sujet percevant.

dan grahamhttp://mariangoodman.com/mg/artists/graham/pr_fr.html

triangular pavilon with circular cutouts, 1987 public space / two audiences, 1976

Mannerism / rococo, 2007 From Boulée to eternity, 2006, porte de versailles

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Michel verjux considere l’œuvre d’art "non pas comme de la peinture, ni comme de la sculpture, mais comme de

l’éclairage", revendiquant le fait qu’"éclairer, c’est déjà exposer." pour lui, l’important n’est pas tant ce que l’on

montre que la manière dont on le montre et pourquoi on le montre.

ses oeuvres cherchent à nous faire prendre conscience de l’interaction des composants intrinsèques à chaque

situation d’exposition (l’espace architectural, intérieur ou extérieur, l’espace urbain ou le paysage rural ; le temps

de l’exposition et celui du parcours du visiteur ; la matière, les formes et la structure constitutives des plans et

des volumes éclairés et la lumière ambiante préexistante) avec les composants plus spécifiquement humains

(nos dispositions à sentir, agir et penser, à percevoir, parcourir et comprendre, lorsque nous sommes face à ce

qui nous est exposé).

michel Verjuxhttp://michel-verjux.net/

rouleau, 1984 poursuite au mur a+a+a, 1987

suite pour trois angles, mi-rasante, mi-brisée, 1990 extérieur nuit (poursuite en chantier), 2004, odéon

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avant d’expérimenter des médias comme la photographie, le son ou la performance, vito acconci se consacrera

d’abord entièrement à la poésie. il a déjà une approche très plastique de l’écriture et de la page qu’il considère

comme un espace de performance réduit. c’est à partir de cette notion d’espace qu’il entame une série d’ex-

périmentations sur différent media afin d’explorer l’espace réel, temporel, social ou encore culturel. Mais c’est

surtout à travers ces performances physiques que acconci sera reconnu. À partir de 1969 avec Following pieces

(performance dans laquelle il suit des passants dans l’espace public puis rédige un récit de sa "poursuite") il

consacre son travail à l’étude expérimentale de la place de son propre corps et de celle du spectateur lors de

ses performances.

Vito acconcihttp://www.acconci.com/

Following pieces, 1969

shadow play, 1970

20 Foot ladder for any size Wall, 1979-80

city of words, 1999

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Gordon Matta-clark a étudié l’architecture à l’université cornell, mais n’a pas exercé en tant qu’architecte, au

sens strict. c’est à paris, où il se trouvait pendant les grèves d’étudiants de 1968 qu’il a pris connaissance des

philosophes français déconstructivistes et des situationnistes, comme Guy debord.

on retient principalement de son oeuvre d’une grande modernité la pratique des Building cuts ou découpes de

formes et de volumes dans des bâtiments abandonnés. au-delà de l’aspect formel, cette pratique était destinée

à changer la perception du bâtiment et de son environnement proche et à libérer les espaces d’habitations de

leurs contraintes sociales et utilitaires.

en 1975, Gordon Matta-clark réalisait à paris une oeuvre intitulée conical intersect qui consistait à découper une

forme de cône géant dans l’immeuble du 29 de la rue Beaubourg.

g. matta clarKhttp://www.mirageillimite.com/gmc.htm

conical intersection, 1975, paris rue Beaubourg

spliting, 1974, new Jersey spliting, 1974

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François Morellet travaille d’abord la peinture, dans laquelle il adopte un langage géométrique très dépouillé,

marqué par l’exemple de Mondrian, composé de formes simples (lignes, carrés, triangles), dans un nombre limité

de couleurs, assemblés dans des compositions élémentaires sur deux dimensions.

en 1963, Morellet commence à créer des œuvres avec des tubes de néon, comme l’artiste américain dan Flavin.

après 1970, débute pour lui une troisième période marquée par la création d’œuvres de plus en plus dépouillées,

qui jouent avec leur support et l’espace qui les environne. il réalise alors un grand nombre d’intégrations puis

de désintégrations architecturales.

François morellethttp://www.frac-bourgogne.org/scripts/album.php?mode=data&id_lang=2&id_artiste=31

du jaune au violet, 1956 séries des néons et des pi

l’esprit d’escalier, 2010, Musée du louvrespi piquant de façade n°1, 1=45°, 2000, Jeu de paume

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une œuvre de dan Flavin est définie dans un premier temps par la disposition de tubes de lumière fluorescente .

puis c’est l’extension lumineuse qui détermine sa structure, son épaisseur, son volume ; en ce sens la dimension

de l’œuvre est réglée par l’architecture (murs, plafond, sol) qui la délimite. il crée des "états visuels particuliers",

des perceptions singulières qui rassemblent, dans la fragilité de la lumière, couleur, structure et espace.

en envahissant l’espace, la lumière de Flavin le transforme et le dématérialise. le bain lumineux a en effet pour

propriété d’abolir les frontières entre l’environnant et l’environné qui ne font plus qu’un et l’œuvre devient ainsi

une "situation", un lieu d’expériences perceptives liées aux déplacements du spectateur.

dan FlaVinhttp://www.mamco.ch/artistes_fichiers/F/flavin.html

la diagonale du 25 mai 1963, 1963 alternative pink and gold, 1967

untitled (to Jan and ron Greenberg), 1972-73untitled, 1969

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depuis la fin des années 60, les installations de James turrell, appelées aussi "environnements perceptuels",

sont réalisées à partir d’un seul matériau : la lumière, naturelle ou artificielle. Mis à part les dessins et les plans

qui accompagnent ses œuvres de plus grande envergure, sa production ne comporte ainsi aucun objet en tant

que tel.

ses interventions, ses installations "en chambre" ou à ciel ouvert, procèdent toutes d’une quête artistique qui

déstabilise nos relations au réel.

en manipulant la lumière, James turrell sollicite les sens, il se joue de la perception du spectateur, il la bouscule,

la trompe... entre ses mains la lumière prend une extraordinaire matérialité. il crée des espaces fictifs, troublants

puis fascinants.

james turrellhttp://stephan.barron.free.fr/technoromantisme/turrel.html

light reign , 2003, Washingtonthe inner way , 2001alta (White) , 1967

the light inside, 1999

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après avoir été photographe d’architecture, c’est avec la découverte du land art et du carré noir sur fond blanc

de Malevitch que Georges rousse choisit d’intervenir dans le champ photographique établissant une relation

inédite de la peinture à l’espace. il investit alors des lieux abandonnés pour les transformer en espace pictural

et y construire une œuvre éphémère, unique, que seule la photographie restitue. il intervient le plus souvent

dans des lieux désaffectés, où tout n’est que chaos, désolation, démolition, pour rendre l’espace à l’espace, pour

matérialiser la mémoire d’un lieu.

pour permettre aux spectateurs de partager son expérience de l’espace, il présente, dès le début des années 80,

ses images en tirages de grand format.

georges roussehttp://www.georgesrousse.com/

light reign , 2003, Washington

des formes géométriques, 2003, elstal

a travers le miroir, 1985, vienne a travers le mur, 1997, argentan apesanteur, 2007, vitry

couleur, 2003, casablanca

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Bruce nauman se définit comme un artiste qui agresse le spectateur: "je veux que mon art soit véhément et

agressif, parce que cela oblige les gens à y prêter attention".

notions de corps et d’identité, rôle du langage, phénomènes de perception de l’espace, processus artistique et

participation du spectateur sont des thèmes qui reviennent constamment dans son œuvre. il explore différents

moyens d’expression néon, sculpture, film, vidéo, performance, dessin et il est considéré comme l’un des pion-

niers de l’installation.

a partir des années 90, il réalise des installations vidéo et sonores très élaborées, comme le film de son atelier

en infrarouge diffusé sur 7 écrans permettant une rencontre fantomatique et réinventée avec le monde de

l’artiste.

bruce naumanhttp://www.newmedia-art.org/cgi-bin/show-art.asp?lG=Fra&doc=iden&id=d009465

Mapping the studio ii with color shift, flip, flop & flip/flop , 2001

pacing upside down, 1969a rose has no teeth, 1967

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après des études de stylisme, lucy orta choisit de s’éloigner de l’univers consumériste de la mode et commence

à explorer des situations de détresse humaine et des environnements sociaux adverses avec une série de des-

sins intitulée refuge Wear (vêtements refuges). plus tard, elle crée une série d’abris temporaires qu’elle va

transformer en vêtements et sacs de voyages, et elle donne à cette collection le terme générique "architectures

corporelles".

lucy orta réalise des performances critiques de la vie urbaine et de l’insuffisance des politiques sociales, qui

interrogent les relations entre habit et habitat et surtout entre individuel et collectif.

lucy ortahttp://www.studio-orta.com/

nexus architecture x 50 intervention, 2001, colognevêtement refuge pour 4, 1998

antarctic village - no Borders, ephemeral installation in antarctica, 2007 dome dwelling

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agitateur public, héritier de duchamp, Ben a pour règle : douter de tout et même de lui-même. il a aussi des

certitudes : pas d’avant-garde sans nouveauté, pas de richesses sans muliticulturalisme.

c’est l’un des artistes contemporains les plus populaires. il a fait de sont ego le fondement de son oeuvre.

l’omniprésence du langage, des messages lapidaires à l’emporte pièce ne doivent pas occulter son travail de

portraitiste déjanté, ses montages insensés et les fouillis organisés de ses installations.

il fait partie du groupe d’artistes Fluxus, dans lequel il se retrouve dans la contestation des catégories de l’art et

le rejet systématique des institutions et de la notion d’œuvre d’art.

ben Vautier, dit benhttp://www.ben-vautier.com/

le bizart bazart de Ben, 2002-03Gestes, 1973

la maison, 1975 > 2001

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en 1988, Wolfang laïb réalise les premières "chambres de cire", modulées en fonction de l’espace à investir.

ce sont des parois, des passages, entièrement tapissés de plaques de cire à l’intérieur duquel le visiteur pénètre.

ces espaces invitent à une autre expérience du corps et de l’esprit. Mythologie personnelle, spiritualité, dialogue

avec la nature, avec des matières vivantes et organiques. tombeau, cellule monacale, refuge, espace de médita-

tion, grotte, refuge...

paroi (1989)

wolFang laïbhttp://stephan.barron.free.fr/2/angles_laib/page1.html

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claude lévêque réalise en 1998 Game’s over, un carroussel en plastique cristal qui tourne lentement, et des

projecteurs clignotants investissant l’espace à partir de son centre. cela crée un espace d’immatérialité, le spec-

tateur est en situation instable.

claude léVêquehttp://fr.wikipedia.org/wiki/claude_l%c3%a9v%c3%aaque

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niel toroni réalise le plus souvent ses œuvres sur le lieu même de leur exposition, sur les murs, le sol, le pla-

fond.

avec Kerguéhennec story i, ii, iii, (1994), il réalise une installation conçue pour un centre d’art. les empreintes de

pinceaux n°50 sont distribuées sur trois types de supports : un mur, un lambris, et un panneau de bois autonome.

toroni évoque par ce biais l’histoire de la peinture, qui, à partir de la renaissance, s’est graduellement détachée

du support architectural pour gagner en autonomie, via le lambris et la toile.

niel toroni?