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« Le travail n’a pas pour but la production des richesses, mais la sustentation de l’homme. » R . de la Tour du Pin 10 Décembre 2009 royalismesocial.com

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« Le travail n’a pas pour but la production des richesses, mais la sustentation de l’homme. » R . de la Tour du Pin

N°10 Décembre 2009 royalismesocial.com

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« Cher fils, s'il advient que tu deviennes roi, prends soin d'avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c'est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu'il arrive, tu ne t'écartes de la justice. Et s'il advient qu'il y ait querelle entre un pauvre et un riche, soutiens de préférence le pauvre contre le riche jusqu'à ce que tu saches la vérité, et quand tu la connaîtras, fais justice. »

Enseignement de Blanche de Castille à Saint Louis

Pour un capitalisme au service de

l'homme

Dans un contexte marqué par la crise du capitalisme et le cynisme patent de certains dirigeants, on a parfois tendance à oublier que tous les patrons ne sont pas des voyous ! Or, ils sont des centaines de milliers à se battre quotidiennement pour sauver des emplois, et à respecter une éthique dans le rapport avec leurs salariés. Et parmi tous ces patrons, grands ou petits, qui ont une conscience aiguë de leurs responsabilités, se trouvent notamment des dirigeants de sensibilité chrétienne, dont le comportement s'inspire de l'Evangile. C'est à eux que ce livre donne la parole, à travers une enquête menée par Michel Cool, journaliste et écrivain, ancien directeur de l'hebdomadaire Témoignage chrétien.

La plupart des patrons qui témoignent ici sont membres du mouvement des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (les EDC), dont les équipes sont actives dans la France entière. Ils dirigent des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d'activité, et se réunissent avec des conseillers spirituels pour échanger sur le sens du pouvoir, de l'argent, de la réussite, la responsabilité sociale de l'entreprise, l'émergence d'entreprises solidaires... Leur président, Pierre Deschamps, veut faire entendre leurs voix face à la crise économique, qui est aussi une crise des valeurs. Très présent dans l'enquête de Michel Cool, il signe, en guise de postface, un commentaire de l'encyclique sociale publiée le 7 juillet 2009 par le pape Benoît XVI. Le site des EDC : www.lesedc.org

SOMMAIRE

Nos maîtres :

Olivier de SERRES

P 3, 4 et 5

L’écologisme intégral

Frédéric WINKLER P 6, 7, 8 et 9

La voiture électrique, une

nouveauté ?

Jean-Philippe CHAUVIN P 10 et 11 La soupe du Roi

P 11 Lettre à un paysan

Frédéric WINKLER P 12 et 13 L’héritage français bradé !

Antoine MELLIES P 14 et 15 La bureaucratie selon René de

la Tour du Pin

P 15 La poste et la Loi

P 16 et 17 Le réseau Lescure

P 17 Base doctrinale :

Le binôme Capital/Travail

René CANTONI P 18, 19 et 20 La troisième école d’économie

politique

P 20, 21 et 22 Les raisons de notre combat

P 22 et 23 Contact : [email protected]

« Pour un capitalisme au service de l’homme » aux éditions Albin Michel

SOMMAIRE

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Olivier de SERRES (1539-1619)

Agronome français, "De l'honneste comportement en la solitude de la

campagne" Né à Villeneuve-de-Berg en 1539, son père est

premier consul de Villeneuve-de-Berg et recteur de l'hôpital, sa mère Louise de Leyris est la fille d'un notaire, greffier des Etats du Vivarais.

La famille est protestante et permet à Olivier ainsi qu'à ses frères et sœurs d'accéder à l'enseignement et de voyager en Europe.

Très tôt, il fait preuve d'une curiosité intellectuelle semblable à celle des humanistes de la Renaissance. Olivier de Serres est décrit tout à la fois comme un huguenot courageux, un agriculteur exemplaire, un savant précurseur, un époux attentionné, un père de famille attentif, un fin lettré et un gentilhomme avisé.

"…tandis que, dans ton siècle, beaucoup allaient vêtus d'armures, la croix sur l'épaule et l'épée au côté, toi tu marchais modestement, en petite collerette, barbiche et coiffé ras, dans un chemin de buis; la bêche et le râteau étaient tes seules armes", ainsi est-il vu par Edmond Pilon (Collection du Pigeonnier de Saint-Félicien en Vivarais). Après des études à l'Université de Valence il acquiert le domaine

du Pradel dominé par la forteresse de Mirabel, situé à une lieue de Villeneuve-de-Berg. Gentilhomme huguenot, il exploite lui-même les terres, où l'ont confiné les guerres de religion qui ruinent le royaume. Le Pradel devint ainsi un laboratoire, une ferme expérimentale, le lieu où l'intuition de la modernité agricole a jailli et où l'essai a administré la preuve empirique de la validité des inventions.

Les méthodes de cultures sont très archaïques à cette époque. Olivier de Serres fut un des premiers à pratiquer une agriculture raisonnée dans son domaine agricole du

Pradel de près de 200 hectares, par utilisation de l'assolement (alternance des cultures sur le même terrain). Il découvre que la culture de la luzerne enrichit la terre et permet l'année suivante de meilleures récoltes sur le terrain où elle a poussé.

Il recommande aux paysans français d'observer un certain nombre de principes par la pratique de plusieurs cultures.

Il importe différentes plantes: la garance des Flandres (teinture rouge), le houblon d'Angleterre (pour la bière).

Il acclimate le maïs et le mûrier, ce dernier importé de Chine permettait la culture du ver à soie, et par conséquent la production du fil pour confectionner le textile.

Aussi, lorsqu'en avril 1598, Henri IV, après la publication de l'édit de Nantes, lance un appel aux bonnes

volontés, pour ressusciter le royaume, Olivier de Serres se met à son service. En effet le royaume d'Henri IV, est dévasté par les guerres de religion, il est pris dans l'engrenage

dramatique de la misère paysanne, des disettes et des famines. En novembre 1598, Olivier de Serres se rend à Paris pour régler la succession de son frère Jean. Il est

appelé à la cour. Il a transporté avec lui son énorme ouvrage de mille pages, dans lequel il a consigné toutes ses notes,

écrit dans une langue agréable: "Théâtre d'Agriculture et Mesnage des Champs" Le mot "théâtre" désigne les traités qui exposent les théories comme s'il s'agissait de personnages d'une scène. Le terme "Mesnage des champs" désigne la façon dont on doit faire usage, "manier" la terre et dévoile le cœur même de la réflexion d' Olivier de Serres.

Voici comment il s'exprime dans la préface de son ouvrage :

Nos maîtres

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"Il y en a qui se mocquent de tous les livres d'agriculture, et nous renvoyent aux paysans sans lettres, les quels ils disent estre les seuls juges compétans de ceste matière, comme fondés sur l'expérience, seule et seule règle de cultiver les champs. Certes, pour bien faire quelque chose, il la faut bien entendre premièrement. Il couste trop cher de refaire une besogne mal faicte, et surtout en l'agriculture, en la quelle on ne peut perdre les saisons sans grand dommage. Or, qui se fie à une générale expérience, au seul rapport des laboureurs, sans savoir pourquoi, il est en danger de faire des fautes mal réparables, et s'engarer souvent à travers champs sous le crédit de ses incertaines expériences."

Le livre est divisé en huit "lieux" où sont analysées les

différentes activités agronomiques et horticoles, depuis la description et l'organisation du domaine jusqu'à la dépense des biens par le propriétaire.

L'ouvrage décrit ainsi les manières rationnelles de connaître un terroir agricole, d'y cultiver les céréales, le mûrier et la vigne, d'y élever le bétail, la volaille, les abeilles et le ver à soie, d'y façonner un jardin à la fois potager, bouquetier, médicinal et fruitier, d'y aménager étangs, taillis et forêts et aussi d'utiliser les aliments, les habits, les meubles et les outils. Ceci afin de subvenir aux nécessités fondamentales d'une famille d'honnêtes "ménagers" : l'alimentation, le couvert et la santé, mais aussi le profit et le plaisir. Le projet d'Olivier de Serres est assez simple, il propose une philosophie sereine:

. bousculer un mythe paysan antique, celui de la terre fatiguée qui a besoin de se reposer pendant le temps de jachère et de friche pour les remplacer par des cultures fourragères améliorant la fertilité du sol;

. transposer aux champs les expériences novatrices faites dans le jardin, en intensifiant les cultures: la fumure animale du sol, les nouvelles espèces cultivables comme la pomme de terre connue alors sous le nom de cartoufle ou truffe blanche (cultivée en Vivarais bien avant Parmentier), l'irrigation des prairies, la sélection de variétés plus productives, plus résistantes aux maladies ou plus précoces.

. tailler correctement les arbres, organiser et orner les jardins, cultiver la vigne, faire les vendanges et le vin;

. s'occuper des troupeaux et élever les abeilles;

. construire de "beaux et bons" bâtiments agricoles;

. cultiver les orangers;

. tenter l'extraction du sucre à partir de la betterave (mais sans arriver à un processus rentable);

. enfin il prodigue des conseils aux pères et mères de famille sur la manière d'éduquer leurs enfants afin qu'ils sachent faire prospérer leur propriété.

Il recommande: - le labour profond, l'alternance des cultures, le soufrage de la vigne, - la création de l'assolement par l'introduction des prairies artificielles l'essai de nouveaux semis (melon, artichaut, maïs, houblon, riz et pomme de terre.) . Oliver de Serres s'est intéressé à la sériciculture alors embryonnaire en France, un chapitre est consacré

à "la cueillette de la soye et la nourriture des vers qui la fond" il a introduit et fait prospérer le mûrier pour l'élevage du ver à soie dans son domaine au Pradel, en Ardèche.

C'est le fruit de son expérience sur l'élevage des chenilles du bombyx (vers à soie), qui se nourrissent exclusivement de feuilles fraîches de mûrier blanc. Parvenues à maturité en trente jours, elles sécrètent alors le filament soyeux qui formera leur cocon. On étouffe les chrysalides dans leurs cocons, pour qu'elles ne brisent pas les fils de soie en sortant. Les écheveaux de soie produits par Olivier de Serres sont mis en vente dans l'échoppe familiale de Villeneuve de Berg.

La culture du mûrier était jusque là très localisée. Henri IV voudrait l'intensifier afin de diminuer les

sorties d'or nécessaires à l'achat d'étoffes étrangères, "pour, comme le dit Olivier de Serres lui-même, qu'elle se vît rédimée de la valeur de plus de 4000 000 d'or que tous les ans il en fallait sortir pour la fournir des étoffes composées en cette matière ou de la matière même." Il devient l'ami de Claude Mollet (1563 -

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1650), le jardinier d'Henri IV qui réalisa les jardins de Saint-Germain-en-Laye, de Fontainebleau, des Tuileries et de Blois.

Malgré l'opposition de son ministre Sully, afin de donner l'exemple,

après avoir consulté le chancelier Pompone de Bellièvre, Laffemas son surintendant du commerce, son jardinier Claude Mollet, le roi prit l'avis d'un cultivateur expérimenté Olivier de Serres :

"Le roi ayant très bien recognu ces choses, par le discours qu'il me commanda de lui faire sur ce sujet, l'an 1599, print résolution de faire eslever des meuriers blancs par tous les jardins de ses maisons".

Et décide de faire planter 20.000 pieds de mûriers aux Tuileries et à Fontainebleau. D'autres plantations et magnaneries se développent dans la région Lyonnaise où se fixera l'industrie de la soie et qui fera, plus tard, de Lyon la capitale de la soie.

En février 1599, Henri IV décide de faire publier le chapitre relatif à

l'élevage du ver à soie : "Traité de la cueillette de la soie par la nourriture des vers qui la font".

Devant le succès, en mars 1600 de l'année suivante, le "Théâtre

d'agriculture et mesnage des champs" est édité, à la demande du roi dans son intégralité en 16.000 exemplaires et expédié dans toutes les

paroisses de France. Le livre connaîtra 8 rééditions du vivant de son auteur, 19 rééditions jusqu'en 1675, ainsi qu'une 21ème

édition en 1804 A cette époque, les paysans ne cultivaient leurs terres qu'un an sur deux par manque de fumier. Le reste

du temps, les terres restaient en jachère. Avec Olivier de Serres la culture de la luzerne et du sainfoin sur les jachères inaugure les prairies artificielles. Elles régénèrent la terre et engraissent le bétail qui produit du fumier.

La vogue de l'agronomie s'éteind après Henri IV pour renaître sous Napoléon 1er. Olivier de Serres, qu'on surnomma ensuite le Père de l'Agriculture, meurt au Pradel près de Villeneuve-

de-Berg le 12 juillet 1619, à l'âge de 80 ans. Nombreux sont ceux qui se référèrent à l'agronome Ardéchois: - Arthur Young se rendit deux siècles après sa mort sur le sol du Pradel; - Pasteur lui reconnut un rôle de précurseur de l'agronomie et de savant éclairé; - Fernand Lequenne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, rappela dans une biographie ses

apports irremplaçables à l'élevage des abeilles comme aux techniques de greffage et de travail du sol, en dénonçant déjà les excès des engrais industriels au profit des techniques traditionnelles de fumure et de la prise en compte de la biologie du sol; au moment où commençaient à être diffusées en France les idées d'agriculture biodynamique et organique de Rudolf Steiner et Albert Howard.

- le domaine de Pradel est aujourd'hui une ferme-école. Le mas a été reconstruit au XVIIe siècle par Daniel de Serres, le fils d'Olivier.

- enfin il n'est guère aujourd'hui de séance de l'Académie d'Agriculture qui n'évoque l'illustre pionnier. "Père de l'Agriculture"… "J'honore un homme qui fut grand pour avoir mis au premier rang La terre où

sont toutes choses." (Charles Forot extraits de son "Ode à Olivier de Serres") "Necessitas, commoditas et voluptas" (Vitruve ) Sources: - "Histoire de la pomme de terre" par Ernest Roze, Paris , J.Rothschild, Editeur 1898, 464 p. Angers, Imprimerie A. Burdin - Lequenne Fernand, la vie d'Olivier de Serres, Paris, René Julliard, 1945 - Serres, Olivier (de), Le théâtre d'agriculture et mesnage des champs, Genève, Slatkine, 1991. - Lequenne, Fernand, Olivier de Serres, agronome et soldat de Dieu, Paris, Berger-Levrault, 1983. - Gourdin, Henri, Olivier de Serres, science, expérience, diligence en agriculture au temps de Henri IV, Arles, Actes Sud, 2001.

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L’écologisme intégral

TRADITION OU CONSERVATION

C’est pourquoi la simple observation de la vie nous éloigne de toutes les nuées idéologiques concoctées

par des cerveaux imaginatifs et non réalistes. Dans la nature, point de place pour les « Droits de l’homme », religion de ceux qui n’en ont pas (Soljenitsyne). Une saine inégalité règne pour le bonheur de l’environnement, tout y est réglé avec une parfaite indifférence. Le mythe du bon sauvage, cher à Rousseau a créé des individus insociables, individualistes et souvent aigris. L’écologie est l’observation de la nature et elle comporte des lois de vie en société. On comprend ainsi que le déclin de notre civilisation revienne aux temps obscurs de la barbarie où seul le plus fort règne dans l’oubli des valeurs chrétiennes, pourtant admirables par l’équilibre entre droits et devoirs. « Les plus redoutables des barbares, il est vrai, ne sont sans doute pas les guerriers au visage peint, à la chevelure luisante de beurre, que les soldats romains, du haut du limes, voyaient surgir, avec horreur, des ténèbres de la Thuringe. La frontière de la sauvagerie et de la civilisation n’est pas inscrite seulement sur le sol. Elle partage le cœur de chaque civilisé. Freud n’a eu qu’à les appeler par leur nom pour que jaillissent des abimes les monstres et les chimères, qu’en des temps plus sages, confesseurs et pédagogues refoulaient au-delà des barrières qui protégeaient les mortels de leur démon nocturne. Chaque âme a besoin d’être, comme la cité, couverte de remparts.» (Henri Massis). L’histoire est un puits d’expérience où toute mauvaise loi donne telle conséquence.

Où tel acte gouvernemental donne tel effet. Où tel système donne tel résultat.

L’OBSERVATION DE LA NATURE

« Que reste-t-il aujourd’hui de tout cela ? Comment a-t-on fait, du peuple le plus laborieux de la terre et peut être du seul peuple laborieux de la terre, du seul peuple peut être qui aimait le travail pour le travail et pour l’honneur et pour travailler, ce peuple de saboteurs, comment a-t-on pu en faire ce peuple qui sur un chantier met toute son étude à ne pas en fiche un coup. Ce sera dans l’histoire une des plus grandes victoires et sans doute la seule, de la démagogie bourgeoise intellectuelle. Mais il faut avouer qu’elle compte. Cette victoire. »

C.Peguy, L’honneur du travail La nature nous offre une organisation complexe, réglée comme une horloge où les espèces vivent en

parfait équilibre. Point de gâchis car tout y est mangé et digéré. Les fourmis comme les abeilles vivent en autocratie, seule chance de salut pour elles et ferme garantie pour leur existence. Dans cette vie harmonieusement construite, point de contrôle des naissances, on n’y enlève pas la vie pour des raisons de confort mais seulement pour des questions de survie…

D’autres animaux ont un chef naturel comme les éléphants ou le cerf de nos forêts. Ils vivent la liberté

dans certaines contraintes mais point d’égalité. Une autre règle régie la vie animale, c’est l’incontournable loi de l’espace de vie où plus exactement le territoire d’évolution et de survie de chaque espèce, selon Konrad Lorenz. On s’aperçoit selon certaines études que l’homme est aussi soumis à cette règle fondamentale. Ainsi chaque peuple est fait pour évoluer, vivre et prospérer dans un espace donné. Dehors toutes les théories cosmopolites destinées à détruire l’identité des peuples, n’oublions pas que Dieu n’a pas voulu de Babel dans

« L’une consiste à soustraire la tradition déclinante à toutes les menaces de l’avenir (et à toutes les promesses de la vie) à l’aide des procédés stérilisants des fabricants de conserves, l’autre à lui rendre une jeunesse toujours nouvelle au contact de l’éternel. Vus du dehors, Charles de Foucault et la dévote la plus racornie sont attachés au même objet. Mais l’un se tient, l’âme ouverte, près du jaillissement de la source intarissable et l’autre veille avarement sur une gourde d’eau moisie ».

Gustave Thibon

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la Genèse. Le contraire donne irrémédiablement des conflits, comme au Liban, les cultures viennent s’affronter pour amener comme résultat la soumission inexorable du perdant. Le brassage des peuples proprement dit et de religions, fait parti des dangereuses utopies intellectuelles au profit du mondialisme dans le but de manipuler les peuples sans identité.

Il n’est pas question de rejeter l’étranger qui toujours, à travers les siècles, est venu s’installer pour vivre

et prospérer en s’intégrant paisiblement chez nous. Ce qui est dangereux, c’est le surnombre qui risque d’entraîner des déséquilibres et une déstabilisation de notre vie communautaire. Le pillage des élites du Tiers-Monde condamne les populations restées sur place à une mort lente de deux manières :

- par la fuite handicapante des énergies, préfigurant l'émigration écologique qui nous guette. - par l'abandon des terres qui nous condamnent à long terme à la désertification meurtrière. Relisons le livre collectif de Régine Pernoud, Raymond Delatouche et Jean Gimpel "Le Moyen-âge, pour

quoi faire" donnant des recettes de sauvetage élémentaire pour le Tiers-Monde. Ce dérèglement nuira à tous, aux bons citoyens accueillants comme aux paisibles étrangers. Une saine

écologie ne se limite donc pas à la nature proprement dite mais à tout ce qui compose notre vie familiale et communautaire. Elle est la stricte observation des lois de la vie. Un peuple doit pouvoir grandir et prospérer dans la paix et dans son espace de vie ancestral ou territoire avec le moins de déséquilibre possible pour préserver et évoluer dans son cadre traditionnel de coutumes et cultures qui ont et doivent faire sa richesse dans l’avenir. La défense de l’environnement passera par la reconnaissance d’un « ordre supérieur, impliquant une certaine conception de l’homme » (R. Constans). Nous ne pourrons parler d’écologie que lorsque nous aurons tournés le dos à la société marchande, mercantile et individualiste basée sur le profit.

L’ISSUE PAR LA RENAISSANCE

« La Renaissance , à souhaiter sous peine de décès, implique de renouer ce qui fut dénoué, de ramener

ce qui fut éloigné, de rappeler ce qui fut oublié, bref, de faire une révolution vers notre passé et de

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réenraciner l’Intelligence. Le réenracinement est le moyen de la Renaissance. Si l’on veut « dénomadiser » culturellement, il faut sédentariser économiquement. »

J.C. Masson Aménager le maximum de nature et d’espace verts dans nos cités pour retrouver l’harmonie et l’équilibre

dans nos vies. Débarrasser nos villes des horribles « cages à poules», dégradantes et invivables. Ces logements sont à l’image de l’homme voulu par nos technocrates, anonymes et déracinés…L’homme respectera son environnement citadin que lorsque celui-ci sera harmonisé avec la nature dans le sens du beau, du bon et du bien et non pas comme trop souvent dépourvu de vie, d’espaces verts, véritables ghettos agressifs aux couleurs criardes et parfaitement étranger à la nature d’ailleurs inexistante.

« C’est la vie même qui est en question et l’homme artificiel que nous prépare une civilisation de plus en plus minéralisée court le risque de traîner en lui un fantôme d’âme, insensible aux voix profondes de la nature comme aux appels de l’éternité et aussi incapable de vivre d’une vraie vie que de mourir d’une vraie mort.»

G.Thibon L’amour de la Terre amène à l’amour de la France en passant par un régionalisme puissant garantissant

la défense d’une Ecologie certaine. La terre est un immense jardin travaillé par les paysans, artisans de nos paysages. Ces paysages irrigués par le sang de dizaines de générations d’hommes qui ont sués en pétrissant l’humus de leurs mains retrouver le vrai sens de la vie, en fait « l’amitié sociale » selon Aristote.

LA REVOLUTION DANS L’ECOLOGIE HUMAINE

« Notre écologisme est construit autour de la tragédie de l’homme déraciné et l’inhumanité des villes, le sac de la nature ne sont que les effets visibles de ce déracinement…L’écologisme intégral est la défense de l’homme total tel que le définit la tradition latino-chrétienne »

J.C. Masson Ce que des années, des générations même ont forgés d’expériences multiples dans des familles

paysannes, par obligations traditionnelles et parce que le naturel ne ment ni ne s’improvise et c’est là le dilemme du retour à la terre. L’élément fondamental d’un vrai naturisme selon Aristote, celui que préconisaient le Docteur Paul Carton et son ami le sportif Georges Hebert, est la méthode d’observation des lois de la vie. Pour l’équilibre Corps et Esprit, il faut une révolution intérieure, une réforme intellectuelle et morale pour se débarrasser de tous les clichés dont nous abreuvent les médias et autres appareils gouvernementaux. Notre corps est une enveloppe que Dieu nous a confié et que nous devons entretenir et non pas délaisser ou détruire, comme l’esprit qu’il faut aussi purifier selon les conseils Hippocrato-cartonien. Rien ne résiste, autour de soi, aux vertus de l’exemple, « Mens sana in corpore sano »

L’ECOLOGIE CITADINE

« France, fille aînée de l’Eglise, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? »

Jean Paul II La démocratie doit être intégrale dans la commune et non dans l’Etat où elle mène vers le tombeau.

Nous lui préférons une saine démophilie, véritable amour du peuple débarrassé des nuées idéologiques Créer des cités ou tout simplement restaurer celles-ci en prenant garde d’éviter l’élévation de tours

rendant les contacts anonymes. Cinq étages suffisent en aménageant les rez-de-chaussée en boutiques ou ateliers artisanaux, voir dans les cours intérieures rendant attirants les métiers manuels aux jeunes générations avides de créations. La jeunesse ne trouverait plus comme seul débouché le chômage mais se dirigerait vers le noble horizon des métiers créatifs qui firent la grandeur de la France de jadis. Cela nécessiterait évidemment au préalable une politique de la famille, du petit commerce, de l’artisanat et de la paysannerie. Une révolution dans la politique architecturale n’entassant plus les bons électeurs dans des cités insalubres pour le profit de politicards véreux. Que de choses pourrions nous faire dans notre beau pays si nous le voulions vraiment et seulement lorsque les français décideront de vivre debout.

Le combat est d’abord dans soi-même, ai-je dit. Avant de changer les autres, il faut au préalable s’être

changé. La première écologie est donc, d’ordre familial, cellule de base à l’équilibre humain, n’en déplaise

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aux soixantuitards attardés et rousseauistes. Il est difficile de faire face à la vérité comme de se consacrer aux autres. La construction d’une famille et les saints combats permettant sa sauvegarde comme:

- Accueil à la vie, avec aides aux mères en difficultés - Education à une époque de démission générale - Salaire maternel et retraite, développement du travail alternatif, mi-temps, 75/50/25% à aménager

dans les entreprises - Bon scolaire, donner aux parents un chèque pour l’établissement de leur choix, stimulant la libération

du système scolaire et rendant l’autonomie aux écoles et universités et aux parents (stimulation de la qualité éducative)

- Vote familial, une voix par enfant mineur aux parents… - Une révolution fiscale. Ces mesures d’écologie familiales indispensables à sa survie, demandent de la volonté. En avez-vous

encore ?

L’ECOLOGIE REGIONALE ET NATIONALE

Allons plus loin, l’extension des défenses familiales : les corps intermédiaires pour l'épanouissement dans la cité, c'est-à-dire les organisations professionnelles protégeant le monde du travail, les associations, les communautés locales, la vraie démocratie intégrale. De fil en aiguille, nous arrivons vers l’écologisme national permettant l’organisation de tout ce qui contribuera à sauvegarder les familles dans leur environnement naturel. Il faudra pour cela enlever à l’Etat tout ce qu’il a usurpé comme prérogatives aux collectivités (économie, culture, écoles, social…).

En fait le principe chrétien de subsidiarité qui existait avant la Révolution de 1789.Tout ce qui peut être

géré par d’autres que l’Etat doit être enlevé à l’Etat. Vaste programme me direz-vous, mais combien plus sain, plus vrai, où l’exemple d’une famille responsable, humble, aidant son prochain et élevant ses enfants, vaut tous les discours que l’on peut faire. C’est par le combat de ces cellules familiales, le respect et l’éducation, que l’environnement est défendu et que l’écologie avance. Faire des citoyens des propriétaires de leur métier, comme de leurs biens immobiliers avec la liberté testamentaire. Réduire le gâchis dans tous les domaines et rendre biodégradable le maximum de nos consommations. Sortir du ridicule consumériste qui vous vend du matériel (désherbant avec pollution des rivières comme récemment) ou des voitures polluantes et vous impose des taxes nouvelles comme responsable de la pollution !!!

On est bien dans la Ripouxblique. Arrêtons de donner mauvaise conscience aux citoyens, présuré financièrement. Remplaçons l’Etat par une famille qui possède la durée pour construire et protéger, c’est cela la maîtrise

du temps, essentiel pour une politique économique sérieuse et écologique. Sortir d’un pouvoir saccadé, voleur et menteur, remit sans cesse en cause par des incapables qui construisent et détruisent, sans jamais se préoccuper de la vie réelle des citoyens. Décidons directement de tout dans notre environnement proche et étendons les référendums sur toutes nos préoccupations quotidiennes.

Certaines villes en Suisse votent encore à main levée, reprenons nos droits. Le roi nous a libéré de la

Féodalité, il a encouragé le mouvement des communes et l’organisation du monde du travail. Il a favorisé l’émancipation ouvrière en garantissant ses droits et privilèges. Rappelons-le pour qu’il nous libère de la Ripoux-blique qui nous vole nos libertés…

C’est cela le nouvel esprit rebelle, la tradition est critique et empirique. Elle est en évolution et source

d’avenir. Libérons-nous !!

Frédéric WINKLER

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La voiture électrique, une nouveauté ?

Dans le cadre de la préparation d’un

sujet de khôlle sur « l’automobile », j’ai trouvé il y a quelques jours un article extrait de la grande revue «L’Illustration», daté du 25 juin… 1898!, ce qui ne nous rajeunit pas… S’il est intéressant et utile, sans doute, à reproduire, c’est qu’il montre à l’envi que, dans le domaine automobile comme dans beaucoup d’autres, ce sont des choix qui déterminent la suite des événements (constatation qui n’a rien de particulièrement exceptionnel en soi…) et qui expliquent parfois aussi les inquiétudes, les difficultés actuelles ou les malentendus, les erreurs, parfois même les fautes. Ce qui rappelle que

«tout choix engage » et qu’il n’est pas inutile d’en peser les conséquences mais aussi d’en voir les suites dans la durée, la longue (à échelle des générations humaines) étant plus importante encore que la courte ou l’immédiate.

Cet article de 1898 porte sur le premier salon de l’automobile à Paris et il présente les différentes

énergies nécessaires au fonctionnement de ces « voitures sans chevaux » : je n’en garde ici que les deux principales évoquées pour les automobiles individuelles :

Le Pétrole. – Nous sommes ici dans le domaine du tourisme ; quand les puits d’énergie électrique seront

assez nombreux le long des routes, ou que l’on aura trouvé – oh, rêve ! – le générateur pratique, le pétrole baissera pavillon partout devant l’électricité, comme il va le faire bientôt pour Paris ; mais en attendant, le pétrole est le maître incontesté de la locomotion automobile, car il est l’énergie qui se débite en bidons chez tous les épiciers du monde…

L’Electricité. – Les voitures électriques exposées ont prouvé qu’elles pouvaient faire face à toutes les

exigences de la circulation dans Paris. Mues par des moteurs de 5 chevaux, elles sont capables de fournir des trajets de 70 à 100 kilomètres, ce qui est plus que suffisant pour Paris. Les frais de consommation sont, approximativement, de 3 francs par jour. Reste à voir ce que coûtera le changement d’une batterie… »

Ainsi, la voiture électrique était déjà évoquée et vendue il y a plus d’un siècle, et semblait alors

particulièrement adaptée à la circulation urbaine quand le pétrole semblait mieux adapté au « tourisme », comme le signale l’article ! Il paraît, avec le recul, particulièrement dommage que l’on n’ait pas suivi ce qui paraissait alors le plus logique, la voiture électrique pour les villes et les trajets courts, la voiture à essence pour les trajets longs et « touristiques » : cela aurait évité, sans doute, bien des problèmes de pollution… et de taxe carbone ! Et puis, que de temps perdu pour la recherche d’énergies propres ou relâchant moins de gaz carbonique dans l’atmosphère : au bout d’un siècle, sous la contrainte quand il aurait mieux valu prévoir dans le temps de la facilité, la voiture électrique réapparaît… Au début du XXe siècle, c’est plus une logique économique (voire financière et spéculative…) qui a prévalu que la pensée du long terme, alors même que l’on savait que les ressources pétrolières n’étaient pas renouvelables et, donc, à plus ou moins long terme, étaient condamnées à se tarir (ce qui est en train d’arriver pour de nombreux gisements aux Etats-Unis mais aussi dans les pays arabes…).

Cela étant, il ne faudrait pas refaire la même erreur qu’il y a un siècle en fondant tous nos espoirs sur la

seule voiture électrique, ne serait-ce que parce que le lithium qui sert à la fabrication des batteries

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électriques de ces voitures est, lui aussi, une ressource non-renouvelable et donc épuisable à plus ou moins long terme (deux à trois décennies, semble-t-il, selon le niveau de consommation considérée). Il paraît donc nécessaire de penser aux énergies alternatives et renouvelables, aux techniques permettant de les exploiter au mieux et sans risques ni nuisances environnementales mais aussi aux nouveaux modes de transports susceptibles de se déplacer avec le moindre impact écologique possible, et sans provoquer ces engorgements et encombrements qui sont bien trop encore la caractéristique des grandes métropoles.

Des questions qui méritent réflexion et des solutions proposées qui méritent évaluation…

Jean-Philippe CHAUVIN

Depuis quelques temps les Camelots et Volontaires du Roi du Groupe d’Action Royaliste aident à la "soupe du roi". Olivier K. à demandé à Frédéric Wincler de le remplacer à cette tâche. Depuis plus d'un mois au coude à coude avec Paul Tubier, Marie-Laure et d'autres, ils contribuent à soulager, de leurs faibles moyens nos "Seigneurs les Pauvres". Un repas comprenant de la soupe ou un plat, agrémenté de pain, fromage, dessert et café est servi ainsi qu'une petite distribution de vêtements. Tout cela dans la bonne humeur et parfois en chansons.

C'est une goutte d'eau diront certains mais comment ne pas le faire !!! N'oublions pas qu'à la base, nous sommes " Sociaux parce que royalistes " et qu'avant toute chose, il convient de donner l'exemple. Mercredi 25 novembre, c'est une cinquantaine d'hommes, de femmes et de plus petits venus pour avoir un peu de nourriture et de chaleur. Nous appelons donc toutes les bonnes volontés à venir, quand elles le peuvent, nous rejoindre pour aider leur prochain.

Contactez le président de l'association : [email protected] ou [email protected]

« Association Nos Seigneurs les Pauvres et les Malades » 15 avenue de la Gare 78690 LES ESSARTS LE ROI.

01.34.84.85.45 / 06.82.44.10.83 ou Paul 01 34 86 36 61 / 06 50 29 27 26

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Lettre à un paysan

« De tous temps la France fut douce à ses enfants ; le paysan de l’ancien Régime avait ses joies : il chantait »

Anatole France Chaque jour, les bureaucrates de Bruxelles décident comment te faire disparaître. Depuis longtemps déjà

les technocrates ont votés ta mort. Tu as été et tu es toujours trahi par les syndicats disant te représenter. Ils finissent toujours par manger dans la main de tes ennemis…Tu dois mourir car tu es encore, dans notre société, un rempart au cosmopolitisme avec tes idées d’homme libre préservant la saine tradition, racines de tes pères. Tu dois rentrer dans le moule libéralo-socialiste du « métro-boulot-dodo » pour le conformisme égalitaire où l’on admet mal le droit à la différence. Tout doit être nivelé pour aboutir au socialisme d’Etat. «Le socialisme d’Etat présente cette particularité distincte de liguer les travailleurs contre la société et contre l’Etat. Esclave de l’Etat, parasites de la société.

L’Etat détruira la société à leur profit. Et la société ne leur inspirera aucune reconnaissance. L’Etat qui assumera l’ingrat office de répartir entre eux le profit de ses exactions et de sa flibuste, non sans y introduire un minimum d’ordre, prendra ainsi une figure de gendarme, tout d’abord un peu ridicule, puis odieux. Un Etat tenu pour exacteur ; une société figuré en marâtre ; des travailleurs qui gronderont qu’on leur demande tout sans rien leur donner en échange, tels sont les trois produits de la politique sociale de toute démocratie. Il n’y a de place là-dedans pour rien d’humain : ni patriotisme, ni simple amitié.» (Charles Maurras).Tu rentreras dans le système, de plein gré ou de force et tu seras contrôlé, administré, surveillé, amendé, enrégimenté un peu plus que tu n’es déjà. Cela fait longtemps que l’on veut ta mort, recherches bien l’origine de tes maux. La protection des rois de France a laissé place aux massacres révolutionnaires de 1789 que l’on a fêté il y a quelques temps…

SURVIVANT

Les principes rousseauistes furent imposés

avec pas mal de sang de tes pères, t’en souviens-tu ? Après les armées de métier des rois qui laissaient tranquille le paysan dans sa terre, la conscription révolutionnaire arracha la jeunesse des champs pour la faire mourir au bout du monde au nom de ses principes destructeurs. Ce que dénonçait magnifiquement Anatole France :

« La honte des Républiques et des Empires, le crime des crimes sera toujours d’avoir tiré un paysan de la paix de ses champs et de sa charrue et de l’avoir enfermé entre les murs d’une caserne pour lui apprendre à tuer un homme ».

Je parlerai une autre fois de l’obstination républicaine à envoyer le maximum de paysans se faire tuer à l’occasion des guerres fratricides qui jonchent depuis deux cent ans notre histoire nationale. L’exode rural et les massacres lors de tes sursauts de mécontentement. L’affaire du camp de Conlie en 1870 ou comment tuer cent mille Bretons. Le soulèvement des viticulteurs le 11 mars 1907…Les gouvernements successifs en passant par de Gaulle : « Quand il n’y aura plus que 10% d’agriculteurs, tout ira bien». Frères paysan, gardien et défenseur de notre environnement, ne soit plus dupe, étudies ton passé et ouvre les yeux. Davy de Virville disait :

« si chaque paysan connaissait seulement cinq degrés de sa généalogie, la république aurait vécu ; la légende de la misère du Peuple Français avant la Révolution s’écroulerait comme un château de cartes».

Ta disparition est donc programmée de longue date par ceux là même qui réclament ton bulletin de vote. La satyre veut que tu mettes au pouvoir ceux qui te détruiront. Lénine disait :

« Il faut arracher le paysan à l’idiotisme de la vie des champs».

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On te taxe, puis on te surtaxe, puis tu dois jeter ton lait, puis tuer tes vaches, arracher tes vignes. Ils te disent d’arrêter de cultiver, de laisser la terre en friche mais alors ! « Ces hommes là ont détruit douze millions de paysans. Ils ont pollué les rivières, désertifié les campagnes et saccagé les paysages faits par dix mille ans de civilisation agraire. Ils font vivre l’enfer aux animaux torturés aux hormones, gavés aux farines et enchaînés en batteries. Ils renvoient à la friche les champs, empoisonnent doucement les gens avec de mauvais aliments et acculent à la disparition le peuple des paysans. » (J.C. Martinez) Quand la République ne peut t’éliminer directement, elle le fait en douceur, « légalement », de peur qu’un jour le Chouan (« Les chouans poussent un raid à Tours », Libération 21/09/90) qui est en toi se réveille et prenne sa fourche ou sa faux contre « ces poux qui nous courent sur le ventre » (l’objectif socialiste pour 1995, était l’abaissement de 7 à 3% de la population active paysanne)

COMMENT EN SORTIR

L’agriculture vient du fond des âges. Elle a traversé les siècles en passant par de grands ministres

protecteurs comme Sully : « Labourages et pâturages sont les deux mamelles de la France » et de grands rois responsables qui comprenaient l’importance et l’honneur d’une fonction comme celle de nourrir son prochain. Les solutions existent et dépassent les quelques soins que peuvent prodiguer des hommes courageux sur ce corps bien exsangue qu’est notre terre de France. Une saine politique ne se fait pas sur un an, cinq voir dix mais sur plusieurs générations c‘est pour cela qu’il faudra un homme qui connaisse son métier comme tu connais le tien ami Paysan et dont le fils succédera à la tache comme tu voudrais que le tien le fasse s’il y avait de l’avenir dans une terre protégée par ton métier. Un homme qui ait le souci, en bon père de famille, de transmettre en bon état, un héritage rentable et florissant et non démembré par les odieuses lois de successions et le racket fiscal.

Tout comme toi, mais à plus grande échelle, à la sueur de son front et parfois traversant de dures épreuves et des souffrances, il a rassemblé des Terres. Il n’est pas facile de diriger une ferme ou une exploitation. Il est plus difficile de diriger un grand pays. Il faut donc aller plus loin qu’un changement de gouvernement car le vice est dans le système. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière mais comme disait Léon Daudet, tout rêve d’un malade est de retrouver son état précédent la maladie qui était la santé. Il nous faut un homme compétent et indépendant des combines électorales, s’appuyant sur de véritables groupements professionnels autonomes. Une réelle représentation paysanne constituée par des paysans gérant tout ce qui touche leur métier. Il faut décentraliser véritablement notre pays devenu un gaufrier. Eclater les services sociaux d’allocations et de sécurité sociale pour les répartir entre les groupements professionnels qui les géreront mieux.

LES REPUBLIQUES ROYALES

Retrouver le principe de subsidiarité chère à la doctrine chrétienne. Les paysans doivent seuls décider de

ce qui est bon pour eux en collaboration avec les associations de consommateurs. Ils doivent gérer leurs intérêts, leurs organisations professionnelles et sociales. Il faut sortir de toutes les combines politicardes qui étouffent notre pays et se libérer de l’abominable loi de succession qui vole et détruit le patrimoine constitué par le travail de nos pères. Nous vivons dans le royaume d’absurdie. Imagines le principe électif imposé à l’autorité paternelle…Imagines l’instituteur, le postier et le mécano voter sur le meilleur moyen de gérer ta terre ? C’est pourtant comme cela que nous vivons et vers lequel nous allons. Imagine les catastrophes accumulées depuis deux siècles à une nation si puissante et si riche jadis et détruit par ce système illogique et destructeur. La France lumière de l’Occident est devenue le parent pauvre de l’Europe. L’expérience pour la Terre vaut aussi pour le gouvernement d’un pays.

Il faut à la France un homme qui sache dire non aux bureaucrates européens ayant décidé ta disparition. Un homme, chef naturel, sûr de la continuité de son pouvoir pour l’accomplissement d’une longue restauration et renaissance de l’agriculture de France. Cet homme, c’est celui que tu accompagnas jadis, pour battre les mauvais seigneurs et qui malheureusement sont revenus aujourd’hui pour t’anéantir. Seras-tu prêt à renouer ce pacte avec lui pour te libérer de nouveau. « Peuple et Rois sont de droits divins » (Marcel Jullian) Un capétien, fier descendant de ceux qui firent, avec ton concours la France dans sa richesse, sa diversité et sa grandeur. Dans ses veines coule la même sève séculaire, le sang de la terre. Qu’attends-tu pour le faire revenir ?

« Quand l’ordre n’est plus dans l’ordre, il faut qu’il soit dans la révolution. Et la seule révolution que nous envisageons est la révolution de l’ordre »

R.Aron et A.Daudien (1933)

Frédéric Winkler

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L'héritage français bradé !

Français ! Restez paisibles, notre lilliputien à Rolex ne privatisera pas le symbole du service public

français. La Banque postale changera seulement de statut afin de moderniser et d'améliorer la qualité des prestations rendues aux usagers.

Foutaise, vous jetteront les derniers citoyens alertés et encore clairvoyants.

Concurrence Mais vous, petits bourgeois aliénés par la doxa

Disneyland de l'euromondialisme, vous préférerez gober ces mensonges éhontés sortis tout frais de la bouche baveusement concurrentielle de nos oligarques bruxellois. La fermeture de 7 500 bureaux postaux, la suppression 3 400 emplois ou encore la conversion de milliers de CDI en emplois précaires, pour toujours mieux casser le lien syndical, n'auront pas raison de votre incapacité à comprendre le processus dans lequel la France s'est engagée.

Depuis 2004, le gouvernement UMP a privatisé

EDF, GDF et France Télécom par la même technique qu'il applique en ce moment même à la Poste, toujours par transposition des directives bruxelloises qui visent à l'ouverture à la concurrence de tous les services publics. En premier lieu, on modifie le statut pour l'ouvrir aux capitaux privés (passage de l'établissement public à la société anonyme) et en mentant sans

scrupule sur le montant de la dette accusée par le service. C'est pourquoi Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, annonce le chiffre aisé de six milliards tandis que les rapports mettent en relief une dette de la Banque postale s'élevant à moins de trois milliards d'euros.

Dans une seconde partie, l'État se désengage peu à peu en vendant ses parts aux fonds privés qui

mettent en place des restructurations drastiques pour jouir du retour sur investissement et jouer la concurrence. En clair, il ne sera pas rentable dans une logique de profit à court terme, de maintenir des centaines de bureaux de poste dans des régions rurales qui en ont pourtant bien besoin.

Privatisation déguisée

Après la fermeture des écoles, des casernes militaires, viendra celle des postes, accentuant toujours plus

la désertification rurale et la concentration des hommes dans les métropoles. Paris et le désert français deviendront une bien triste réalité, accomplissant le rêve jacobin des partisans d'un centralisme asphyxiant.

Usagers et fonctionnaires se plaignent déjà des files d'attente qui se rallongent et de la conversion des centres de service financier et postal en véritables drogueries fourre-tout.

Cette privatisation déguisée fait de la France et de l'Europe les champions du néolibéralisme car, là où les

Américains font marche arrière et où les Anglais réclament la renationalisation du service postal, nous, nous obéissons au diktat de la concurrence libre et non faussée après une crise du système capitaliste sans précédent.

C'est dire l'appréhension didactique du réel par nos responsables politiques.

La France sarkozyenne obéit au diktat de la concurrence "libre et non faussée". En témoigne le changement de statut de la Poste, antichambre de l'ouverture du capital aux acteurs privés.

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"Le modèle social français" Ce bel héritage, remontant à Louis XI, devenu organisation officielle au XVIIe siècle, puis réformé avec

talent par le roi martyr Louis XVI, sera liquidé par ce pouvoir, incapable de servir les intérêts supérieurs de la France et du pays réel, préférant honorer ses engagements européistes.

Certains comprendront-ils l'intérêt croissant d'une sortie claire et sans condition du traité de Maëstricht ? Les royalistes lutteront-ils pour préserver le modèle social français hérité du colbertisme et d'un certain gaullisme social, et préparer une union avec les gauches et les droites traditionnelles pour faire face au libéralisme libertaire de Sarko-Carlita ?

Devrons-nous compter bientôt sur l'insoumission bien française de ces collectifs d'élus locaux qui déjà brandissent le drapeau rouge pour faire barrage à ce nouvel assaut contre les services publics. ?

Antoine MELLIES - AF2000 N°2779

La bureaucratie selon René de la Tour du Pin : La Bureaucratie, dite aussi Fonctionnarisme, est l’instrument de centralisation qui met toutes les

fonctions sociales à la charge du Pouvoir suprême dans l’État. Elle est également nécessaire aux régimes politiques les plus divers, depuis celui de l’état monarchique absolu jusqu’à celui de l’état socialiste, communiste même s’il peut exister, parce qu’elle est avant tout un instrument de nivellement et de suppression des organismes sociaux naturels, auxquels elle substitue son propre mécanisme.

Un organisme vit, un mécanisme ne vit pas ; si bien que, lorsqu’ils entrent en collision, c’est la lutte du

pot de terre qui se fêle à tous les chocs contre le pot de fer qui ne les ressent pas. Or, la collision est le caractère normal des rapports qui se produisent chaque fois qu’un mécanisme gouvernemental entre en contact avec un organisme social, parce qu’il est de la nature du premier, qui est couvert par son irresponsabilité, d’être envahissant pour se donner de l’importance, et de celle du second d’être sujet à désagrégation sous le poids des responsabilités.

Le chancre qui envahit ainsi le corps social n’est pas toujours de nature maligne ; souvent son action

se borne à détruire les liens sociaux, tout en restant intègre et serviable pour les individus. Et c’est ainsi que les conservateurs libéraux s’accommodent très bien de la bureaucratie, parce qu’elle les affranchit de certaines contraintes et de toutes charges.

Mais elle n’en fait pas moins le jeu du socialisme, si redouté de ces mêmes conservateurs, parce

qu’elle détruit par avance toutes les résistances collectives qu’il pourrait rencontrer, et laisse l’individu seul et désarmé en présence de l’État tout-puissant. En telles mains qu’un courant, une surprise de l’opinion populaire, un acte légal ou une émeute jette les rênes du gouvernement, le mécanisme bureaucratique lui aura asservi la nation en aussi peu de temps qu’il en faut au télégraphe pour porter la nouvelle. Les bonnes gens qui se rassurent en voyant avec quelle facilité s’opère la transmission du pouvoir n’aperçoivent pas la signification du phénomène : à savoir que le pays est mûr pour la servitude. - Or, la servitude aujourd’hui s’appellera le socialisme, et elle dépassera le rêve des plus fiers tyrans !

René de la Tour du Pin "Etudes sociales et politiques" (1909)

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La Poste et la loi

Le Sénat a adopté le 9 novembre, le projet de loi « relatif à l'entreprise publique La Poste et aux activités postales ». Au préalable, Pierre Hérisson s'en était saisi au nom de la commission de l'Économie de la chambre haute. Son rapport souligne l'encadrement légal des activités postales, y compris au niveau européen.

Quatre missions

« La Poste imprègne notre univers quotidien et

notre imaginaire collectif », souligne le sénateur. « Le bureau de poste symbolise la vie

communale, au même titre que la mairie ou l'église, et traduit l'ancrage territorial de l'entreprise. La figure du facteur, immortalisée par le septième art et plébiscitée par nos compatriotes, constitue un lien de proximité et de sociabilité central jusque dans les zones les plus reculées. Les fonctions assurées, porteuses d'une dimension universelle – relier les hommes, faire circuler l'information, transmettre des biens –, méritent au premier chef la qualification de service public. »

En conséquence, la loi définit quatre missions faisant l'objet d'un contrat entre l'État et La Poste : le service public des envois postaux et le service

universel postal ; le service public du transport et de la distribution de la presse ; la mission d'accessibilité bancaire ; la mission d'aménagement du territoire.

Le réseau

Une directive européenne de 1997 impose au prestataire du service universel de « garantir, tous les jours

ouvrables et pas moins de cinq jours par semaine, au minimum une levée et une distribution au domicile de chaque personne physique ou morale ».

La loi du 20 mai 2005 « fait de la France l'un des pays européens bénéficiant du service universel le plus large. [...] Il comprend ainsi, notamment, un service de levée et de distribution six jours sur sept. [...] Les critères d'accessibilité au réseau de points de contact [...] prévoient "qu'au moins 99 % de la population nationale et au moins 95 % de la population de chaque département soit à moins de 10 km d'un point de contact et [que] toutes les communes de plus de 10 000 habitants disposent d'au moins un point de contact par tranche de 20 000 habitants". »

La loi du 2 juillet 1990 « dispose que "La Poste contribue [...] à l'aménagement et au développement du territoire national".

[...] Le réseau de La Poste se compose, pour ce faire, de 17 091 points de contact répartis dans environ 14 000 communes [...] : 10 778 bureaux de poste détenus en propre par La Poste, dont 4 000 dans des communes de moins de 2 000 habitants ; 4 446 agences postales communales et intercommunales, situées dans des mairies, un demi-emploi étant financé par La Poste ; 1 758 relais Poste chez des commerçants, ces derniers étant rémunérés par La Poste au moyen d'un forfait et d'une commission sur les activités.

Au titre de sa mission d'aménagement du territoire, La Poste entretient un réseau de points de contact dans les zones dites "prioritaires" : zones de revitalisation rurale, zones montagneuses, zones urbaines sensibles et départements d'outre-mer. »

Le Sénat a donné son feu vert au changement de statut de La Poste. Cela suscite naturellement moult inquiétudes quant à l'avenir du service public, que la loi prétend néanmoins tempérer.

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Une incertitude demeure « Le surcoût occasionné par ce réseau est estimé, en tenant compte des efforts engagés par La Poste en

termes de productivité et d'adaptation de son réseau, à 250 millions d'euros environ. [...] Or, La Poste, désormais soumise à la pression concurrentielle sur la totalité de son domaine

d'activité, ne pourra pas contribuer de manière indéfinie au financement d'une mission qui ne pèse pas sur ses concurrents, notamment les grands établissements postaux européens, chargés seulement de la mission de service universel.

Votre rapporteur souligne en conséquence qu'il est temps de trouver une solution de financement à la mission d'aménagement du territoire de La Poste et que l'État [...] ne saurait en être absent. » Que répond le gouvernement ?

AF 2000 N° 2782

Réseau Lescure :

En plus d’être un groupe d’action, de diffusion, de communication, le GAR est aussi un réseau militant, financier et stratégique. Nous ne proposons nullement des adhésions a nos sympathisants, mais plutôt ce que nous appelons « le denier de Jeanne d’Arc ».

A l’époque des Camelots du Roi il s’agissait d’une caisse noire visant a récolter des fonds afin de financer divers frais concernant la justice en raison de leurs activités royalistes, ou perte d'emploi suite a des gardes a vue ou prison ferme. Cela leur permettait d’avoir un minimum d’argent de poche, le temps de retrouver du travail !

Aujourd’hui force est de constater que rien n’a

change, nous dirions même que la répression est de plus en plus sévère actuellement et nous sommes de plus en plus surveille.

De ce fait, nous proposons a ceux qui veulent s’engager auprès du GAR de participer au denier de Jeanne d’Arc en effectuant un virement mensuel selon volonté.

Ce « denier » aura pour but de créer des brochures, des autocollants, des affiches, acheter du matériel pour le développement de la communication, développer l’internet, créer une boutique, rembourser les frais de tribunaux pour les militants ayant eu des problèmes (lies a leurs activités royalistes !) avec la justice …etc.

Si vous souhaitez écrire des articles que se soit pour le site officiel du GAR ou pour l’ASC, afin de rendre compte des problèmes de votre région ou de vos activités royalistes, n’hésitez surtout pas a nous les envoyer a cette adresse : [email protected]

Ces quelques principes de base ayant été énoncés, le premier acte a accomplir pour oeuvrer efficacement

en faveur du combat royaliste est d'adhérer au Réseau. Le reste en découle. A vous désormais d'implanter, ou que vous soyez, la pensée royaliste et développer le Réseau Lescure afin d'obtenir un organe militant, financier et stratégique solide au service de la France et du Roi et pour la défense de notre héritage :

JE SOUHAITE DEVENIR MEMBRE DU RESEAU LESCURE :

Formulez votre demande a cette adresse : [email protected] Nous vous enverrons ensuite la documentation pour les démarches nécessaires.

Pour la France et le Roi !

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Le binôme Capital-Travail

LE CAPITAL : Le développement industriel en cette fin du XVIIIe siècle, que ce soit sous la forme du

travail en série ou sous la forme du machinisme à vapeur (WATT est contemporain de SMITH), ce développement requiert des capitaux. Smith considère qu’après la division du travail et la monnaie, le troisième grand fait économique est le capital.

Voici le résumé qu’en donne Rist : « Plus son capital – le capital d’une nation donnée – est puissant, plus elle peut entretenir d’ouvriers

productifs, fabriquer d’instruments et de machines qui accroîtront la productivité des ouvriers, développer chez elle la division du travail. Accroître son capital c’est donc étendre son industrie et son bien-être.»

- «L’industrie de la nation ne peut augmenter qu’à proportion de l’augmentation de son capital.» - «Son capital ne peut augmenter qu’en proportion de ce qu’elle économise graduellement sur son

revenu.» LE BINÔME CAPITAL – TRAVAIL : Si l’on divise l’économie en économie de production et économie

d’échange, deux facteurs concernent particulièrement la production : le travail d’une part, e capital d’autre part. Leur ensemble forme ce que je nommerai le binôme de production, formé de deux termes que l’on écrira dans l’ordre suivant :

CAPITAL – TRAVAIL C’est, dirons-nous, ce que l’on conclut des idées d’Adam Smith. Dans notre monde industriel, le capital vient en premier : c’es lui qui permet d’acheter le terrain, la

matière première, les outils, e monter les bâtiments et de payer la main d’oeuvre. Le travail en découle. Le binôme capital-travail s’il est la conclusion de l’économie classique et s’il est aussi celle de la doctrine

socialiste ne sera pas admis par l’école corporative. Pour comprendre la critique que le corporatisme fait du binôme capital-travail, il faut replacer celui-ci

dans l’atmosphère scientifique du XIXe siècle. Scientifiquement, les deux termes du binôme se présentent comme deux formes différentes de l’énergie : le capital constituant la forme potentielle de l’énergie (énergie en puissance et en réserve) le travail constituant la forme active de l’énergie économique et dont la fonction est de transformer la matière première (entrant à l’usine) en produits manufacturés. Il y avait là un transformisme et un aspect scientifique qui plaisait à l’époque et en renforçait la valeur et la certitude.

Mais cette conception a le grave défaut de ramener le travail à une pure notion énergétique, donc matérielle et matérialiste. Telle n’était sans doute pas l’idée d’Adam Smith. L’erreur qu’il fit au départ, en ne discernant pas dans le travail, la dépense d’énergie et l’habileté manuelle eut pour l’avenir, de très graves conséquences.

LE SOCIALISME. De toute faon les contemporains ne furent pas longs à découvrir les maux sociaux

résultant du libéralisme économique. Ces maux donnèrent naissance à deux doctrines opposées : le socialisme d’abord, le corporatisme ensuite.

Le socialisme conserva le binôme capital-travail. Simplement, il le retourna. C’est Karl Marx qui en fit l’image du plus féroce antagonisme. Capital-travail devint le binôme révolutionnaire et sous sa bannière, le marxisme conquit la moitié du monde.

LE CORPORATISME. La position corporative est totalement différente. On la saisira mieux après l’exposé que nous faisons ci-dessus sur le métier et son importance.

LE MÉTIER

La théorie d’Adam Smith sur la division du travail conduit, comme on l’a dit, à la spécialisation, puis de là

au métier. Or, en passant du travail au métier, on va, d’une notion un peu matérielle, à une autre beaucoup plus formelle. D’ailleurs Adam Smith désignait par travail à la fois l’effort et l’habileté. L’effort traduisant une dépense d’énergie correspond donc au travail pris dans son acception physico-mathématique.

Quant à l’habileté on peut la nommer tout simplement métier. Le travail se dédouble en métier-travail et le binôme de production devient un trinôme :

CAPITAL – MÉTIER – TRAVAIL

Base doctrinale :

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Nommons-le : trinôme de production. Comme on l’a déjà remarqué, socialisme et libéralisme, qui s’opposent totalement quant aux libertés, se

retrouvent sur le terrain économique : ils adoptent l’un et l’autre le binôme de production capital-travail. Le travail y a généralement la signification matérielle de la physique mathématique. A l’opposé, le corporatisme, s’il devait se choisir une économie de production, adopterait certainement le trinôme de production capital-métier-travail. Le corporatisme, en effet, ne nie pas le binôme capital-travail. Il le juge incomplet et lui adjoint le terme manquant, le métier, qu’il estime primordial.

Voici deux exemples qui vont nous éclairer : Il y avait en Angleterre, au temps d’Adam Smith, des terres à tourbes. Elles n’étaient point cultivées. Rien

n’empêchait un riche capitaliste de les acheter pour en extraire la tourbe, laquelle, convenablement séchée, constitue un combustible. Avec des hangars de séchage et des manouvriers peu payés, le tour était joué. Face à face : capital-travail.

Soit maintenant le cas du capitalisme qui vit au XIXe siècle et obtient une concession houillère. Tout se passera différemment. Je suppose la mine de charbon sise en France : la veine y est située en profondeur, peu épaisse, sinueuse, pas toujours très riche.

L’exploitation nécessite des gens de métier dans un métier difficile et dangereux. Le savoir-faire, la compétence deviennent prépondérants et c’est le trinôme capital-métier-travail qui s’impose. Notion essentiellement corporative.

Revenons sur le chapitre « Le binôme : capital-travail ». Il y était question de maux engendrés par le libéralisme. Face à la détresse ouvrière, à la misère et au chômage, l’école sociale catholique proposa des réformes. Le corporatisme fut mal compris. Il vint après le socialisme. Son économie parut presque enfantine aux yeux des économistes libéraux qui voulaient des systèmes scientifiques ou pseudo-scientifiques où l’on put discuter valeur, monnaie, marché. Tel n’était pas le cas du corporatisme. Son esprit conciliant et chrétien n’allait pas non plus dans le sens révolutionnaire. Et pourtant, s’il l’avait voulu, il aurait pu à son tour, pousser un cri de guerre : rendre le métier aux gens de métier. S’il ne le fait pas c’est parce que les choses sont trop complexes pour qu’on puisse espérer les dominer aussi facilement.

Le corporatisme est prudent, empirique, pratique. Il ne suffit donc pas de proclamer la primauté du métier pour que tout s’arrange. Mettons en garde le lecteur par deux exemples simples comme on en voit tous les jours.

Un artisan habile en son métier veut monter une petite entreprise ; elle correspond à sa spécialité. Il n’est malheureusement pas compétent en matière économique. S’il cherche des prêteurs, il a peu de chances d’en trouver et s’il en trouve, il risque fort de faire faillite rapidement.

A l’opposé, voici un bon gérant, qui sait interroger le marché et s’entourer de toutes les garanties : bien qu’étranger au métier, il monte avec succès son affaire. Les gens de métier, il les trouvera pourvu que son jugement soit bon et qu’il les paye suffisamment.

Ces deux exemples nous montrent la gestion l’emporter sur le métier. Il est, certes, naturel que dans une société libérale, la gestion l’emporte sur le métier. On peut admettre que, dans une société corporative, le métier retrouvera ses droits. Toutefois on se leurrait si on l’imaginait tout-puissant. La nécessité d’un certain libéralisme demeure et de

ce fait, la gestion conservera, à un moindre degré bien entendu, une importance certaine. Jusqu’à quel point, on ne saurait le prévoir.

SOUPLESSE ET RÉALISME

SOUPLESSE. Dans un corps de métier, une forte réglementation rapprocherait le corporatisme du

socialisme ; car l’entreprise y est d’autant moins libre qu’elle se heurte à un plus grand nombre de règlements. La corporation y est « socialisante ».

Le contraire est également possible. Dans un système de faible réglementation, celle qu’on aurait même s’il s’agissait d’une société libérale (« raisonnement » libérale), la corporation est de type libéral, à forte concurrence : nous la dirons « ouverte ». Un troisième cas est celui de la réglementation serrée, mais conçue pour protéger la qualité. Corporation de type « traditionnel ».

Si l’on veut, on peut encore envisager un quatrième cas, intermédiaire entre les deux premiers : une corporation équilibrée, ni trop libre, ni trop règlementée.

A priori et sans préjuger de l’avenir (la réalité et la nécessité font loi), voici déjà quatre types de corporations possibles :

- La corporation ouverte - La corporation socialisante - La corporation équilibrée - La corporation traditionnelle

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Toutefois, ne nous leurrons pas et ne prenons pas pour bon argent ce qu’on élucubre au bout de la plume. J’ai voulu, dans les lignes précédentes, montrer la faculté d’adaptation du corporatisme, rien de plus. Le corporatisme, répétons-le, est pragmatique. La souplesse lui permet d’épouser le réel et de s’adapter à l’infinie diversité des cas.

RÉALISME. Le réalisme du corporatisme le déssert en lui donnant l’apparence d’une tautologie. L’homme

aime la violence ou le merveilleux. Le corporatisme n’est ni l’un ni l’autre. Expliquez-le : on vous tournera le dos. On ne l’accepte qu’aux heures sombres, devant la réalité, la dure réalité, quand le merveilleux libéralisme s’étant envolé, on voit se profiler à l’horizon l’apocalypse socialo-communiste.

Eh ! bien nous sommes en ces temps durs. Alors courage : expliquons sans vergogne ce que serait un régime du travail qui s’inscrit dans l’ordre naturel.

René CANTONI

La troisième école d’économie politique :

LA METHODE ET LES PRINCIPES

Depuis deux siècles, toute la vie sociale du monde moderne est dominée et régie par deux conceptions idéologiques parallèles : le libéralisme et le socialisme.

L’économie classique ou libérale définit l’homme comme un

être uniquement tendu vers le bien-être matériel, comme une pure volonté d’enrichissement, et l’humanité comme une mécanique à fabriquer de la richesse. Ayant ainsi isolé dans l’homme la fonction économique dégagée de toute préoccupation morale et spirituelle, l’économie libérale étudie le mécanisme des lois de la production, de l’échange et de la consommation des biens, lois invincibles, inéluctables, s’imposant, pourrait-on dire, inévitablement et extérieurement à l’homme, et qu’il suffit de laisser jouer librement pour harmoniser les intérêts. Partant de cette idée juste, qu’il faut faire confiance à l’intérêt personnel de chacun, elle en conclut, par une sorte de projection dans l’absolu, qu’il faut laisser à chacun une liberté parfaite, c’est la fameuse maxime : « Laissez faire, laissez passer. »

Les écoles socialistes contemporaines conçoivent

également l’homme comme un être uniquement tendu vers son bien-être matériel, mais elles considèrent que ce bien-être ne pourra être obtenu que si l’égalité entre tous les hommes est réalisée. Or, ce qui forme obstacle à cette réalisation, ce sont les corps sociaux traditionnels, en particulier la famille et les institutions traditionnelles, telles que la propriété. Il faut donc les détruire pour ne laisser subsister qu’un Etat tout puissant, englobant la société entière, qui établira le nivellement entre tous les hommes.

Or qu’on apporté au monde de telles conceptions ? Le libéralisme a introduit un capitalisme effréné,

c’est-à-dire, ainsi que l’expose La Tour du Pin, « dans le commerce et l’industrie, l’évincement des éléments patronaux par une ploutocratie de plus en plus oligarchique, qui tend fatalement à s’emparer de la richesse privée, et par celle-ci des pouvoirs publics ».

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Cette souveraineté de l’argent aboutit à la lutte sauvage pour la domination économique, à la primauté de l’économie, à la production à outrance, au rendement règle de toute chose, à la mécanisation de l’homme, à la prolétarisation sans cesse croissant des masses.

De plus, comme le montre toujours La Tour du Pin, le développement de la ploutocratie est un

acheminement vers le socialisme d’Etat, car l’Etat ne saurait se désintéresser des grands organismes financiers centralisés : il faut qu’il les achète ou qu’il soit acheté par eux.

En outre, par la prolétarisation croissante, il engendre une armée pour la démocratie, c’est-à-dire pour le

socialisme. Celui-ci est au début une révolte contre la loi d’airain imposée par la ploutocratie, en vue de rétablir une société protectrice en même temps que modératrice de l’individu. Seulement, imprégnée, comme nous le verrons, des mêmes idées fausses que ce qu’il prétend combattre, il aboutit lui-même, par son organisation artificielle, sous ses formes franches ou plus ou moins larvées, à la pire des tyrannies, au gaspillage, et à la destruction des richesses.

Ces deux conceptions, qui s’engendrent

mutuellement tout en se combattant, sont à la base de la crise dont nous souffrons actuellement et de tous les désordres sociaux que nous subissons.

Comment pourrait-il en être autrement ? Car

toutes deux reposent, au fond, sur les mêmes principes également faux, car ces deux frères, en apparence ennemis, développent deux idéologies parallèles s’inspirant de mêmes principes : les principes individualistes.

La doctrine libérale est celle de l’individualisme pour les forts, la doctrine socialiste celle de

l’individualisme pour les faibles. Comme le dit excellemment M. Gonnard : « Au nom des individus habiles et aptes, les uns (les libéraux) demandent que l’Etat se borne à faire

respecter entièrement la liberté et la propriété ; au nom des individus médiocrement armés pour la lutte, qui constituent le grand nombre, les autres (les socialistes) restreignent la liberté et suppriment la propriété. C’est au nom de l’individu que les uns demandent à l’Etat de s’effacer, que les autres lui demandent de s’imposer.

Mais tous sont d’accord pour affranchir le plus possible l’individu vis-à-vis des groupements naturels intermédiaires : famille, nation, profession. Même en matière de propriété, la logique des deux systèmes n’est-elle pas au fond la même ? L’individualisme libéral ne tend-il pas à ôter à la propriété tout caractère familial, tout caractère de solidarité et de durée, à la modeler le plus possible sur cette unité éphémère et mobile qu’est l’individu ? (Exemple le Code Napoléon). Et la suppression de l’héritage n’est-elle pas à la limite de cette conception ? Et le collectivisme fait-il autre chose, en somme, que prolonger l’idée lorsqu’il prétend arracher à l’individu la propriété des capitaux, en lui laissant celle des produits, c’est-à-dire ce qui est le plus incontestablement le fruit de sa seule activité personnelle ? »

C’est que tous deux dérivent, en effet, des idées philosophiques du XVIIIе siècle. C’est que tous deux,

libéralisme et socialisme, imbus de la croyance erronée en la bonté naturelle de l’homme, ne se placent pas en face des réalités concrètes, en face de l’homme, être social, encadré dans la famille, dans la profession et dans la nation, formé par l’histoire et gouverné par l’expérience. Ils n’envisagent que des abstractions, l’individu en soi, possédant un pouvoir absolu simplement limité par un contrat social librement consenti, ou l’Etat en soi, ne recevant de règle que celle qu’il se donne à lui-même. Tous deux oublient en somme, également, « l’immense question de l’ordre ».

Dans ces deux systèmes, on part donc d’un abstrait inhumain pour tendre vers l’inhumain. Les effets néfastes qu’ils ont engendrés ne pourront donc être redressés et réparés que si l’on prend le contre-pied des idées qui sont à leur base, c’est-à-dire :

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1 - Si à la méthode abstraite on substitue la méthode réaliste pour l’étude des sociétés ; 2 – Donc si l’on considère l’homme véritable, avec ses bons et ses mauvais côtés, dans la

complexité de sa nature déchue avec tous ses besoins matériels, moraux et spirituels, à la fois être social et personne morale ;

3 – Si tout est subordonné à la nation d’ordre, qui n’est, en somme, que ce que La Tour du

Pin nomme autrement : la justice sociale. Ce sont exactement ces trois axes principaux qui constituent la base de ce que propose la doctrine

corporative par le biais de l’A.S.C.

Les raisons de notre combat :

Il suffit de faire croire aux individus qu'ils sont libres et ainsi les mettre dans les chaînes. Notre civilisation se meurt du bourrage de crâne médiatique du prêt à penser. Nos vies sont déjà gravement menacées par la nourriture dépourvue du nécessaire vital pour notre santé. Que sont devenus nos cités, nos rues et la nature environnante, véritablement dépersonnalisés pour le plus grand profit du politiquement correcte. La disparition graduelle des espaces verts dans ces cages à poule fait naître une jeunesse désœuvrée, écœuré et déracinée. Les programmes scolaires sont orientés et falsifiés idéologiquement pour être assénés en vue de l’esclavage de masse sombrant dans un monde chimérique de non existence.

Tout cela répond-il aux impératifs d'une vie saine et équilibrée ?

Environnement saccagé, valeurs humaines anéanties, nos vies et nos esprits sont manipulés : voilà ce qu’il convient d’attribuer à la logique de destruction de cette anti-civilisation. Le système s’attache à enlever toute signification aux actes de la vie, à anéantir toute valeur alors que les yeux vides de tout idéal on avance, musique bruyante aux oreilles dans des délires conditionnés. La répression s’abat sur les citoyens quand ils n’acceptent pas d’être soumis alors que l’insécurité s'installe partout en toute impunité. La République devra répondre devant le tribunal de l’histoire pour nos libertés perdues. La puissance bureaucratique et l'inquisition fiscale règnent, c’est une vaste machine à broyer les énergies. La France fonctionnarisé détruit systématiquement la paysannerie, l'artisanat et le petit commerce. Proudhon aurait dit : contrôlés, étiquetés, administrés, fiscalisés, amendés, noyautés, enrégimentés, écrasés, confisqués, endettés et finalement révoltés, enfermés, parfois suicidés ou fusillés...Nous ne voulons pas être des numéros. Dans ce système où la consommation de calment augmente comme le taux de suicide, l’adversaire a pris la forme d’une mécanique implacable, servie par la toute –puissance de l’Etat. C’est ainsi que se construit une société programmée en vue de la consommation et aboutissant au spectacle

permanent de la vie artificielle et idiote. Notre travail et nos impôts financent un système bancaire et économique injuste ? Les financiers et des traders sans morale continuent à s’engraisser, les superprofits explosent alors que des millions de travailleurs se retrouvent sans emploi ? Le travail doit-il être géré comme une marchandise, il se délocalise loin des lieux d’origines avec son lot de déracinement et de misère.

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Est-il admissible de vivre ainsi ?

Sommes-nous dignes de la sueur et du sang versé par nos pères. Avons nous bien dans l'esprit l'importance et la profondeur de ce sacrifice pour nos libertés…

Faut-il accepter de voir notre langue et nos traditions disparaître au profit d'une culture de supermarché

standardisée. La révolte devient la question de survie de l’exaspération poussée à ses limites...On est loin du temps où chaque ville se développait en complète autonomie, où il y faisait bon vivre, travailler et s'amuser. Il faut s’engager dans une lutte acharnée contre ce système dans la sphère social-économique ou institutionnel, cela peut paraître surprenant, voir inutile aux yeux de la multitude. L’individualisme, l’inconscience et l’absence de repères favorisent chez certains une vision parfois peu objective des difficultés que subit aujourd’hui notre pays et dont eux-mêmes en sont souvent les victimes

Doit-on, aujourd’hui, se contenter de subir sans réagir ?

La Ripouxblique, laisse au pouvoir pour cinq ans des petits chefaillons issus des divers partis politique,

afin que ceux-ci alimentent la division et la haine entre nous. Ce triste quotidien, n’est pourtant pas une fatalité ! Nous faisons l’histoire et la destiné de tout un peuple dépend de notre implication. Les révolutionnaires, petits bourgeois en mal d'adolescence, ne remettant pas en cause la République finissent par servir la pieuvre étatique satisfaisant ainsi leurs contestations superficielles.

Redonnons à la France la clé de sa civilisation par un régime stable et durable incarné par une famille au

dessus des partis et des lobbies dont la destinée a pour seul objectif de faire rayonner la France dans la modernité au service de son peuple.

Un individu venant au monde dans notre civilisation trouve incomparablement plus qu’il n’apporte, la

défense de cet héritage en l’absence du roi, devient pour nous une priorité fondamentale. Toute initiative, si minime soit-elle n’est jamais inutile que se soit par la plume ou par l’action. Nous conclurons en rappelant que la France à vu jaillir jadis dans ses malheurs : les croisés, les mousquetaires, les compagnies franches au canada, les chouans, les poilus de 14, les résistants de 40. A nous d’être à la hauteur de tous ces héros, refusant l’odieuse Révolution enfantant la terreur Républicaine qui commençait son règne sanglant avec les tanneries de peaux humaine et les déportations. Nous ne savons pas dans l’avenir, comment l’histoire nommera ceux qui se sont battus pour sortir la France d’aujourd’hui des difficultés qu’elle subit. Espérons seulement qu’elle ne dise pas de nous, que nous avons laissé faire ! Levons nous comme nos ancêtres se sont dressés pour être libre et ramenons les lys garantissant nos libertés, s’il le faut dans le sacrifice de nos vies…

« …Mais si les vivants comprennent et suivent la leçon des morts, leurs « immortels conseilleurs », ils

resteront vigilants et ils ne consentiront pas à être faibles » disait le général Weygand. Relisons la mise en garde de Thierry Maulnier dans un extrait de son article intitulé « le miracle de la

monarchie », paru dans Problèmes actuels, trop peu connu malgré son intérêt et son message d’actualité : Quand la vie nationale est menacée dans ses sources mêmes, elle ne se sauve plus que par le sursaut qui

s’attaque aux principes du mal. Dès maintenant, il n’est plus permis de choisir entre la facilité et l’effort, entre la mollesse insidieuse des déclins tranquilles et les dures reconstructions. Si nous ne choisissons pas de réagir et de renaître, il nous faut choisir de sombrer dans la guerre civile et dans l’invasion. La situation de l’Europe, la misère présente, la guerre possible, nous annoncent que l’abaissement de la France ne serait pas paisible. De telles menaces doivent nous remplir d’espérance et de courage : puisque l’époque de l’inaction et de la douceur de vivre est passée, faisons en sorte que la rudesse de ce temps soit féconde ; les efforts, les risques de la renaissance ne sont pas plus grands, ils sont plus beaux que ceux de l’agonie.

Cet avertissement, doit être un mot d’ordre pour nous tous ! Telles sont les raisons de notre combat !

Verso : Dernier tract de l’ASC à photocopier et à distribuer.

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