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AN 2013 - mars 2013 Distribution de cette édition: tous les ménages dans la Suisse romand et abonnés dans toute la Suissse tirage 898’000 ACUSA ACUSA -News Association Contre les Usines d’Animaux Daniel Vasella/Novartis contre Erwin Kessler/ACUSA: Des jugements arbitraires contradictoires et politiques Des millions d'expériences sur animaux bestiales, médi- calement inutiles, ne servant qu'au goût du lucre et aux honoraires des arnaqueurs peuvent-elles être qualifiées de crimes de masse? Juge zurichois: OUI (acquittement) Juge thurgovien: NON (censure) Prise de vue clandestine dans un groupe multinational d'expérimentation animale dont Novartis est cliente. Fribourg: des situations catastrophiques à l'Etat et dans les porcheries

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AN 2013 - mars 2013Distribution de cette édition: tous les ménages dans la Suisse romand

et abonnés dans toute la Suisssetirage 898’000 ACUSAACUSA-News

Association Contre les Usines d’Animaux

Daniel Vasella/Novartis contre Erwin Kessler/ACUSA:Des jugements arbitraires contradictoires et politiquesDes millions d'expériences sur animaux bestiales, médi-calement inutiles, ne servant qu'au goût du lucre et auxhonoraires des arnaqueurs peuvent-elles être qualifiéesde crimes de masse?Juge zurichois: OUI (acquittement)Juge thurgovien: NON (censure)

Prise de vue clandestine dans un groupe multinationald'expérimentation animale dont Novartis est cliente.

Fribourg: des situations catastrophiquesà l'Etat et dans les porcheries

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Rédacteur en chef: Dr Erwin KesslerIm Bühl 2, 9546 TuttwilE-mail: Formulaire de contact surwww.acusa.chTraduction de l’allemand:Katherine CaduryNous ne pouvons malheureusementpas fournir de renseignements télé-phoniques.Compte postal 60-497467-5IBAN:CH98 0900 0000 6049 7467 5

La vivisection – «le plus noir de tous les crimes» (Gandhi)Des expériences cruelles et inutiles sur les animaux

par Claudia Zeier, vice-présidente ACUSA

Les hommes se rendent malades en mangeant de manière égoïste,sans égards et démesurée des produits animaux, causant ainsi dessouffrances doubles animales: d'abord les «animaux de rapport»souffrent pour les «délices» malsains. Ensuite, des animaux sont tor-turés dans les laboratoires pharmaceutiques pour des médicamentsprétendus absolument nécessaires pour combattre les symptômes dela mauvaise alimentation.En novembre 2011, le journal 'Sonn-tagsZeitung' a rapporté dans ungrand article qu'entre-temps 53%des Suisses sont en surpoids. Un re-censement national de l'Office fédé-ral de la santé publique (OFSP) révè-le à présent la véritable étendue del'épidémie adipeuse et pour la pre-mière fois il existe des données ga-ranties qui confirment ce chiffre – etle risque pour la santé n'a jamais étéaussi élevé; la tendance est à lahausse.

Le surpoids coûte chaque année enSuisse environ 5,7 milliards defrancs. Ces frais sont surtout occasi-onnés par le traitement de nombreu-ses maladies qui sont causés de fa-çon déterminante par le surpoids: lediabète de type 2, des maladies car-dio-vasculaires, l'arthrite du genou etde la hanche ainsi que l'asthme. D'au-tres conséquences du diabète de ty-pe 2 sont la défaillance rénale, les lé-sions nerveuses, la cécité, voire desamputations de membres. Il est ef-frayant de constater qu'un nombrecroissant d'enfants et d'adolescentssont atteints de diabète de type 2.

Cette évolution fait les choux gras del'industrie pharmaceutique, car dansce domaine il y a toujours plus de pa-tients qui nécessitent un traitement.Cela réclame véritablement des mé-dicaments (nouveaux) pour traiter(soi-disant) l'obésité.

Mais les pilules de régime ont tou-jours une mauvaise réputation, carpar le passé les médicaments pourmaigrir ont toujours entraîné degraves effets indésirables. Malgrécela, il y en a actuellement de nou-velles lancées sur le marché, ainsique le 'NZZ am Sonntag' l'a rapportéen août 2012. C'est justement dans cedomaine que s'ouvre pour l'industriepharmaceutique une grasse (au sensle plus vrai du terme) affaire de milli-

ards.

L'un des nouveaux médicamentspour maigrir, portant le nom de «Bel-viq», a été produit en Suisse par lasociété biotech californienne «ArenaPharmaceuticals». Belviq sera venduen pharmacie aux USA probablementdébut 2013, mais il avait d'abord étérefusé aux USA parce que des rats delaboratoire avaient développé destumeurs lors de l'étude clinique. Are-na n'a pas révélé cette information aupublic (comportement très typiquedans le secteur pharmaceutique), cen'est que l'autorité de santé, la Foodand Drug Administration (FDA) quil'a annoncé.

Des animaux sont sans cesse maltrai-tés dans des expériences pour déve-lopper la prétendue «pilule miracle»afin que les gens puissent (continuerà) manger de façon excessive sanssoucis et ensuite compter sur lesecteur pharmaceutique non seule-ment pour «guérir» leur obésité,mais aussi les maladies consécutives.

Des scientifiques de l'université deGeorgetown à Washington ont étudiéle rapport entre le surpoids et lestress. Dans le cadre de leurs expéri-ences, les scientifiques avaient stres-sé quatre groupes de souris. Les ani-maux ont dû séjourner une heure parjour dans de l'eau froide ou alors onplaçait un mâle agressif dans leur ca-ge pendant 10 minutes à la fois. Unemoitié des animaux de l'expérience areçu de la nourriture normale poursouris, tandis que l'autre recevait dela nourriture riche en graisses et ensucre – un mélange volontairementmalsain, dont on sait qu'il favorisechez l'homme la survenue de l'obési-té, du diabète et de l'hypertension.Bien que toutes les souris aient étéstressées, seules ont grossi celles quirecevaient du 'junk food' malsain –ces animaux ont engraissé maladive-

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La vivisection – «le plus noir de tous les crimes» (Gandhi)ment au bout de trois mois. Cecimontrait clairement que le stress seuln'est pas si dangereux, mais plutôtl'association de stress et d'une ali-mentation riche en graisses et en su-cres, pensaient les chercheurs. Avecle stress incontournable et une offreexcessive de nourriture malsaine, onimitait volontairement dans les expé-riences la situation de la société actu-elle. Les résultats de ces expériencesont prétendument fourni d'importan-tes indications des causes possiblesdu nombre croissant de gens présen-tant un excès de poids et de l'obési-té.

Personne ne peut dire si les résultatsde l'expérience sont transposables àl'homme. On peut le supposer. On au-rait pu le supposer même sans expé-riences sur des animaux, car il estévident que des influences négativescomme le stress et l'alimentation mal-saine se renforcent mutuellement.

La même équipe de chercheurs aégalement réalisé des expériencessur des singes pour étudier l'obésité.

Pour étudier l'obésité et le diabète,une autre équipe de chercheurs aucentre de recherche national pour lesprimates dans l'Oregon aux USA em-ploient et rendent gros des maca-ques Rhésus. Ceux-ci sont assis dansde petites cages individuelles et sontnourris avec une alimentation grasseet des limonades sucrées. Les singespeuvent aussi s'empiffrer de beurred'arachide, de pop-corn et de noix.Ceci est censé simuler les Améri-cains paresseux et obèses. Pendant

Ceux qui pensent que ce ne sont 'que' dessouris et des rats qui doivent souffrir pour denouveaux médicaments ne sont pas informésou alors ils ont un coeur de pierre. Les ratsne sont nullement des animaux répu-gnants, contrairement aux idées reçues.Comme beaucoup d'animaux totale-ment sous-estimés, la recherche adécouvert des choses incroyablessur ces animaux au cours des der-nières années. Ce sont des ani-maux très intelligents et sensibles.Ce sont aussi des animaux de com-pagnie affectueux et gentils lors-que des humains se lient d'amitiéavec eux.

des mois, parfois même des années,les singes sont détenus en isolationpour que l'on puisse observer avecprécision leur comportement alimen-taire et la nourriture prise. On testesur ces animaux de nouveaux médi-caments censés réduire l'absorptionde nourriture jusqu'à 40%. Un grandnombre des singes deviennent dia-bétiques et doivent être soignés àl'insuline, d'autres développent del'artériosclérose ou meurent préma-turément de défaillances cardiaques.Les primates sont employés pour detelles expériences, parce que ce sont

des animaux sociaux, qui, en détenti-on isolée, se comportent par frustrati-on et ennui comme les humains etcontinuent à manger même s'ils sontdéjà rassasiés depuis longtemps.

Dans une autre expérience réaliséepar des chercheurs états-uniens(comme le rapporte le «Spiegel on-line»), des rats ont été excessivementnourris de Fast Food pour constater sicette nourriture malsaine peut ren-dre dépendant. Dans le cadre de l'ex-périence, les rats ont pris rapide-ment du poids. Lorsqu'on leur a sup-primé la nourriture grasse et leur aproposé à la place de la salade etdes légumes, les rats préféraient re-fuser la nourriture saine et avoir faim.Ces expériences ne disent pas si ce-la s'applique également aux hu-mains. On ne peut que le supposer eton aurait pu le supposer même sansces expériences cruelles sur des ani-

Les enfants ont de façon généraleun accès plus naturel et plus émoti-onnel aux animaux que la plupartdes adultes avec leurs préjugés etleur pensée objective. Le petit poè-me ci-dessous l'exprime très joli-ment:Le ratUn rat gisait, mortellement blessé,tout seul derrière la grange.Son pelage était ensanglanté et lacé-ré.Une petite fille arriva, prit le rat com-me un enfant,le prit dans ses bras comme une mè-re –et lui chante une berceuse!La fillette berce doucement le rat,l'enveloppe dans sa jupe.Dans ses yeux un sourire s'éveille,et son sourire résonne tout bas,une petite voix argentée chante toutdoucement:et lui chante une berceuse!

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maux. C'est une dérision pour toutesles prescriptions en matière de pro-tection des animaux que de telles ex-périences cruelles soient autoriséescomme étant soi-disant «indispensa-ble aux progrès de la médecine».Même des stimulations négatives(chocs électriques!) sont restées sanseffets pour détourner les rats de lagloutonnerie du junk food. Ils rece-vaient auparavant des chocs électri-ques lorsqu'une lumière s'allumait.Mais si les rongeurs avaient accès aujunk food en excès, ils ne souciaientpas du danger de décharge électri-que – ils continuaient simplement àmanger.

Selon les chercheurs, «les rats ont to-talement perdu le contrôle de leurcomportement alimentaire au fil del'étude» – la caractéristique principa-le de la dépendance. « Ils n'ont mêmepas cessé lorsqu'ils devaient s'atten-dre à des décharges électriques. Ce-la montre à quel point il leur était im-portant de bouffer.»

Certes les scientifiques ont soulignéque les résultats ne pouvaient pasêtre transposés un sur un sur l'hom-me. Mais l'étude montre malgré toutqu'une consommation excessive denourriture très calorique pourrait dé-clencher des réactions analogues àune dépendance.

Quelle nouvelle découverte incroy-able, jamais faite auparavant – etpour cela on torture des animaux!

Dans des expériences aussi idiotes,inutiles et cruelles, des animaux sontrendus malades intentionnellementet tourmentés pour étudier l'obésitérégnante parmi les hommes et testerles effets secondaires de pilules dié-tétiques inutiles. Malgré cela on dittoujours que les résultats d'expéri-ences sur animaux – en termes enjo-livés – ne peuvent pas être transpo-sés un sur un aux hommes. Et malgrécela on continue à pratiquer en mas-se des expériences cruelles sur ani-maux dans ce domaine.

C'est la raison pour laquelle mêmepour les nouveaux médicamentspour maigrir, comme p. ex. le «Bel-viq» susmentionné, qui est produit enSuisse, des effets indésirables ne seferont guère attendre car, bien quetestés sur les animaux (exactementcomme les pilules diététiques d'au-trefois qui ont eu des effets catastro-phiques) il s'avérera une fois de plusque les résultats des expériences suranimaux ne peuvent pas être trans-posés à l'homme. Et s'ils l'étaient, ilsne serviraient à rien, parce que les

Même dans des expériences suranimaux paraissant relativement in-offensives, de mauvais traitementsgraves y sont liés, déjà à cause desaffreuses conditions de détentionhabituelles des animaux de labora-toire.

Les résultats contradictoires entreles différentes espèces sont typi-ques. On ne peut que spéculer surla question de savoir si les expéri-ences sur animaux peuvent êtretransposées sur l'homme: peut-êtreque oui, peut-être que non, on ne lesait pas. C'est la raison pour laquel-le les expériences sur animaux nesont pas d'utilité publique, mais uncrime (moral) de masse.

gens continuent quand même à bouf-fer, comme les rats de l'expérience.

«Médecins et patients attendent im-patiemment de nouveaux produitsthérapeutiques» peut-on lire dansl'article NZZ susmentionné. Quandles gens comprendront-ils enfinqu'aucune pilule ne peut résoudredurablement le problème de l'obési-té, mais uniquement un style de viesain. Vivre sainement signifie surtoutse nourrir sainement. On le sait de-puis longtemps: la viande et d'autresproduits animaux sont préjudiciablesà la santé et favorisent non seulementl'obésité, mais aussi bien d'autresmaladies (chroniques).

Si l'on se nourrissait végétarien, voireencore mieux, végan, cela profiteraitnon seulement à la santé, mais aussi àl'environnement et aux animaux. Mal-gré tout, la production de viandecontinue à être subventionnée àgrands frais de deniers publics et lepeuple est sans cesse inondé de pu-blicité dangereuse pour la viande,par exemple le slogan publicitaire«Viande suisse – tout le reste n'estque garniture» (en d'autres termes:mangez le plus possible de viande!).

Les politiciens – et surtout le Conseilfédéral – défendent essentiellementles intérêts de l'industrie animale et

Exemples d'expériences insensées et cruellessur des animaux

Extraits de la banque de données de l'expérimentation animale de l'association«Ärzte gegen Tierversuche»

pharmaceutique. Nos soi-disant «re-présentants du peuple» ne sont guè-re intéressés à ce que le peuple soitou reste en bonne santé, car avec descitoyens en bonne santé et cons-cients de leur responsabilité, l'indus-trie de la viande et pharmaceutiquene peut pas faire de gros profits. Parconséquent, si l'on souhaite sérieuse-ment retrouver la santé et/ou resteren bonne santé, il faut prendre sasanté de manière responsable dansses propres mains.

ID document 4365: 16 molaires ontété extraites chez 12 fox-hounds.Trois mois plus tard, quatre trousrectangulaires sont percés sur cha-cun des chiens des deux côtés de l'osmaxillaire inférieur. Les trous ont 6x6mm de largeur et 2-8 mm de profon-deur. Ceci est sensé simuler les lési-ons osseuses chez des patients hu-mains. Quatre semaines après cela,des implants en titane sont vissésdans les os au moyen des trous entrain de cicatriser. Pour finir, les ani-maux sont tués. L'os maxillaire deschiens présente une structure tout àfait différente et beaucoup plus dureque celui de l'homme. Les résultatssont d'emblée sans aucune valeur.

ID document 4354: Sur 16 chats anes-thésiés, les carotides menant à la têtesont entièrement ligaturées, de sorteque le cerveau n'est plus approvisi-onné en sang. Le chat est donc enmort cérébrale. Mais le cœur conti-nue à battre. La narcose est arrêtée!

Le chat est paralysé et subit une re-spiration artificielle. A présent, desfenêtres sont découpées dans quatrevertèbres lombaires. Tous les nerfsqui conduisent de la moelle épinièreà la patte arrière gauche sont secti-onnés. Dans la patte arrière gauche,presque tous les nerfs sont section-nés sauf le nerf qui mène à la plantedu pied. Les extrémités nerveuses dela jambe sont irritées électriquementou un rayon thermique est dirigé surelles. Des électrodes sur les nerfssectionnés de la moelle épinière en-registrent les impulsions électriquesqui arrivent. Il existe déjà des cabi-nets entiers de données sur l'examende la transmission des impulsionsnerveuses. Ainsi, la description decette expérience se lit comme cellespratiquées lors des débuts de la vivi-section au 19e siècle.

ID document 4363: Des rates ont reçupendant dix mois une nourriture ri-che en graisses, de sorte qu'elles

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sont devenues obèses. En outre, lesovaires leur ont été retirés chirurgi-calement. A quelques-unes, de l'œs-trogène a été administré pendant sixsemaines au moyen d'une minipom-pe osmotique implantée sous la peaudu dos des animaux. De plus, les ra-tes étaient obligées de courir 15 mi-nutes par jour dans une roue mue parun moteur. Au bout de six semainesd'activité physique, toutes les ratesont eu la tête coupée. A l'appui desrésultats de cette étude, ses auteurspostulent que les femmes en excé-dent de poids perdent du poidsaprès la ménopause si elles font dusport et prennent des œstrogènes.Ouah – quel résultat impressionnant!Pourquoi ne pas étudier cette questi-on directement sur l'humain?

de 250 jours. Mis à part le fait quecette série d'expériences a causéd'énormes souffrances, le résultat estextrêmement banal: commencer lathérapie un jour après l'injection descellules cancéreuses, c'est plus effi-cace que huit jours plus tard. Le can-cer chez l'homme se produit sur desannées. A quel moment faut-il donccommencer le traitement chez l'hom-me? Certes, le nouveau remède agiten outre chez les souris nues contrele cancer de la cavité abdominale,mais il a divers effets indésirablesmortels comme des nodules lympha-tiques ou des tumeurs du foie ainsiqu'une défaillance rénale.

ID document 4336: Pour étudier lesdépressions après une attaque d'apo-plexie, on bouche une artère céré-brale pendant 30 minutes chez dessouris, de sorte que pendant cetemps les tissus derrière ne sont plusirrigués en sang. Deux semainesaprès l'attaque d'apoplexie déclen-chée artificiellement, différents testsde comportement sont réalisés. Unesouris doit nager dans un bassind'eau aux parois lisses. On mesure letemps qui s'écoule jusqu'à ce quel'animal arrête de nager. Ceci estconsidéré comme un abandon ouune dépression. Dans un autre test,une solution sucrée est proposée àune souris pendant 24 heures. Lessouris qui boivent peu sont considé-rées comme anhédoniques, c.-à-d.comme ne pouvant pas éprouver deplaisir. Ensuite, les souris sont affa-mées pendant 48 heures. Ensuite, unanimal est posé sur une plate-formefortement éclairée. Au milieu se trou-ve de la nourriture. Ceci vise à testersi la faim est plus forte que la peur derendre au milieu du champ éclairé. Ilest toujours étonnant de constater lesclassifications des expériences quisemblent carrément primitives et quivisent à simuler des maladies com-plexes de l'homme, comme la dé-pression, sur le «modèle animal».

ID document 4370: A l'institut centralde santé psychique de Mannheim,des rates et leurs jeunes sont gazés àl'alcool pur depuis le jour de la misebas jusqu'au 8e jour après. Ceci estcensé simuler la consommation d'al-cool au cours de la dernière semainede grossesse chez l'humain. A l'âgeadulte, les rats présentent un déficitdans leur sens de l'orientation. End'autres termes: les enfants de mèresqui boivent de l'alcool nécessitent unGPS lorsqu'ils sont adultes?

Souris nue produite par manipulationgénétique, chez laquelle un cancer arti-ficiel est déclenché.

ID document 4357: Un médicamentpotentiel contre le cancer est testé.Des cellules cancéreuses sont in-jectées dans la cavité abdominale desouris nues. Les souris sont traitéessoit un jour soit huit jours après l'in-jection de cancer au moyen d'unesubstance de test. Les animaux decontrôle reçoivent une solution salineinactive. De nombreux animaux souf-frent de tumeurs, d'hydropisie abdo-minale ou d'amaigrissement. Au boutd'une trentaine de jours, toutes lessouris de contrôle sont mortes. Lessouris survivantes sont tuées au bout

L'Organisation mondiale de la san-té de l'ONU, l'OMS, a constaté quedu point de vue médical une petitefraction des médicaments existantsur le marché serait suffisante. Ce-la signifie que la majeure partie dumarché gigantesque des médica-ments ne sert qu'à maximiser leprofit de l'industrie pharmaceuti-que et non au progrès médical.Avec une dépense publicitaire quidépasse de loin les dépenses pourla recherche, de nouveaux médica-ments sont sans cesse produitspour des raisons de droit des bre-vets et d'autres raisons de marke-ting. Ces médicaments sont inuti-les du point de vue médical, car ilsne sont pas meilleurs et n'offrentpas non plus de nouvelles possibili-tés thérapeutiques. Malgré cela,des expériences sur animaux sontautorisées et réalisées pour cesmédicaments. Pour le crime demasse commis sur les animaux delaboratoire, il n'existe aucune justi-fication morale. Des personnalitéshumanitaires importantes défen-dent depuis longtemps ce point devue:

A mon avis, la vivisection est le cri-me le plus noir de tous les crimesnoirs dont l’homme se rend coupa-ble aujourd’hui envers Dieu et sacréation. Mieux vaut renoncer à lavie que de l’acheter au prix de cru-autés envers des créatures sensi-bles. Mahatma Gandhi, lauréat duprix Nobel de la paix 

La conviction morale de notre épo-que abhorre la vivisection commeune pratique qui est en contradictioncriante avec le sentiment morald’une nation civilisée. Elle voit dansces expériences d’une cruauté raffi-née sur d’innombrables êtres dotésd’une âme, d’une conscience et de laperception de la douleur un crimemanifeste contre tous les comman-dements placés au-dessus de toutrendement, de la miséricorde chré-tienne et humaine et constituent uneinsulte pour la science elle-même.Le compositeur Franz Liszt

La philosophie que recèle l’interven-tion sur l’animal vivant, qui est con-sidéré comme une créature inférieu-re, ne se distingue que peu de la phi-losophie de l’esclavagiste et desgens qui ont inventé le camp de con-centration.  Le Prince SadruddinAga Khan (haut-commissaire des ré-fugiés auprès de l'ONU, médailled'honneur Dag Hammarskjöld)

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Daniel Vasella (Novartis) contre Erwin Kessler (ACUSA)

Groupe d'expérimentation animale Covance, dont Novartis est client.

Le chef de Novartis, Vasella, mène deux procédures judi-ciaires contre Erwin Kessler, président de VgT/ACUSA.

Lors d'une procédure dans le canton de Thurgovie, il aexigé une interdiction de qualifier les expériences suranimaux de mauvais traitement envers les animaux et dele comparer à Hitler. Le juge thurgovien est parvenu à unjugement correct, selon lequel il n'y avait pas de compa-raison avec Hitler (force de chose jugée). En revanche, ila été interdit à Erwin Kessler de qualifier les expéri-ences sur animaux de crimes de masse commis sur desanimaux. Cette procédure est actuellement en suspensdevant le Tribunal fédéral.

Parallèlement, Vasella a déposé dans le canton de Zurichune plainte pour calomnie. Il s'agissait de juger les mê-mes publications d'Erwin Kessler qu'en Thurgovie. Lesjuges zurichois sont parvenus au jugement contraire, se-lon lequel le fait de qualifier les expériences sur ani-maux de crimes de masse commis sur des animaux estprotégé par la liberté d'opinion, car ce n'était pas affir-mé du point de vue juridique, mais comme un jugementde valeur morale. En vue de la jurisprudence de la Coureuropéenne des droits de l'homme, selon laquelle desjugements de valeur ne peuvent pas être interdits dansdes controverses politiques avec un fondement objectif,ces évaluations sont admissibles; en outre le fait de qua-lifier Vasella d'arnaqueur est également admissible. Unacquittement a été prononcé sur tous ces points. Maisétant donné qu'un rejet total de la plainte de Vasella estpolitiquement impensable, les juges zurichois ont inven-té une comparaison supposément «indirecte» de Vasellaà Hitler, bien qu'Erwin Kessler se soit immédiatementdistancé en septembre 2010 de façon claire et univoquede cette fausse interprétation de ses publications. Ce ju-gement n'ayant pas encore acquis force de chose jugéecontredit diamétralement le jugement thurgovien valide.

De plus, le tribunal cantonal zurichois a inventé une dif-famation à partir de cette comparaison arbitrairementalléguée indirecte entre Vasella et Hitler, parce que cettecomparaison indirecte serait une allégation de fait inten-tionnellement mensongère. Mesure punitive: une peinepécuniaire inconditionnelle de 60 amendes pénales autaux journalier. Cette prétendue allégation de fait men-songère demeure totalement mystérieuse. Une compa-raison indirecte, si tant est qu'elle existe, ne serait entout cas pas une allégation de fait, mais une injure, doncpas une diffamation. Le reproche de diffamation a étéchoisi avec raffinement, parce qu'en cas de diffamation,aucune preuve de vérité n'est admise. Selon le code pé-nal, est coupable de diffamation celui qui allègue volon-tairement un fait mensonger portant atteinte à l'honneur.C'est la raison pour laquelle, lorsqu'il y a diffamation, au-cune preuve de vérité n'est admise. Cette manoeuvresournoise a permis au tribunal d'éviter d'avoir à se pré-occuper des vastes preuves de l'horreur et de l'inutilitédes expériences sur animaux. En effet, dans la justificati-on confuse de cette prétendue diffamation, le mot d'ex-périences sur animaux n'a jamais été prononcé, mêmepas dans la plupart des rapports des médias. C'étaitexactement cela que visaient Vasella et la justice arbi-traire politique: Erwin Kessler devait être condamnésans se préoccuper des expériences sur animaux, dontil est question dans toute la controverse.

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Groupe d'expérimentation animale Covance, dont Novartis est client.

En haut: Groupe d'expérimentation animale Covance, dont Nov-artis est client.

En bas: Groupe d'expérimentation animale HLS, dont Novartisest client.

Mais cela constitue une nette violation desdroits de l'homme de condamner quelqu'unsur la base d'un état de fait allégué de ma-nière confuse et peu claire. Mais lorsquec'est politiquement opportun, les droits del'homme comptent peu en Suisse.

Actuellement, un recours est en suspens au-près du Tribunal fédéral également contrece jugement zurichois. Ensuite, la procéduresera poursuivie auprès de la Cour euro-péenne des droits de l'homme, où ErwinKessler a déjà gagné quatre fois contre leTribunal fédéral suisse et n'a encore jamaisperdu.

Dans les deux procédures, il s'agit des mê-mes publications sur les attaques contre lepavillon de chasse de Vasella en 2010, voirwww.vgt.ch/doc/vasella (en allemand).

De tels jugements contradictoires dansexactement la même affaire sont typiques deprocédures politiques qui ne sont pas con-formes au droit et à la loi, mais aux intérêtspolitiques à mettre un critique gênant horsd'état de «nuire».

Devant le tribunal, Erwin Kessler avait mon-tré des films vidéo inconcevablement boule-versants, enregistrés avec une caméra cachée, sur lesétats atroces et inhumains qui règnent dans les grou-pes d'expérimentation animale, où Novartis mandateégalement des expériences sur animaux (ces films vi-déo sont publiés sous www.vgt.ch/doc/vasella).

Dans ses plaidoyers, Erwin Kessler a documenté endétail, à l'appui des rapports de l'Organisation mondia-le de la santé de l'ONU, que la plupart des expériencessur animaux sont réalisées pour des médicaments tota-lement inutiles, pour des raisons purement de droitdes brevets, de droit des responsabilités et pour desraisons de marketing, sans la moindre utilité médicale,uniquement à des fins de maximisation sans scrupulesdes bénéfices et dans l'intérêt des honoraires éhontésd'arnaqueurs de Vasella et consorts (voir en détail à cesujet les plaidoyers d'Erwin Kessler, publiés dans leurintégralité avec les films vidéos sous www.vgt.ch/doc/vasella).

En outre, il a été expliqué à l'appui de preuves accab-lantes que les expériences sur animaux n'ont en prin-cipe aucune utilité médicale et scientifique et qu'ellesentravent la médecine plus qu'elles ne la promeuvent.Le lobby pharmaceutique est intéressé au maintiendes expériences sur animaux «prescrites» dépasséesde longue date, parce qu'elles permettent d'obtenirplus simplement, plus avantageusement et plus rapi-dement une homologation pour de nouveaux médica-ments qu'au moyen d'études cliniques minutieuses surles humains. En cas d'effets indésirables graves, les ex-périences sur animaux sont alors avancées pour reje-ter des prétentions en responsabilité civile, puisqueles expériences habituelles sur animaux ont été réali-sées selon l'obligation. Ainsi, Vasella et consorts ob-tiennent rapidement des homologations pour de nou-veaux médicaments inutiles, qui ne sont commerciali-sés que parce que la protection du brevet de médica-ments déjà homologués arrive à expiration. Les étudescliniques sur l'homme sont beaucoup plus onéreuses,

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Affluence devant le tribunal cantonal de Zurich le 13 septembre 2011. Parce quel'audience a eu lieu intentionnellement dans une salle beaucoup trop petite, bienqu'ACUSA ait annoncé beaucoup de public, la plupart des personnes qui étaient ve-nues ont dû rester dehors. Le régime n'aime pas que le public apprenne des véritésdésagréables: exclure, interdire, punir – voilà les méthodes de l'Etat de droit réelsuisse.

mais aussi beaucoup plus probantes,mais cela n'intéresse pas beaucoupl'industrie pharmaceutique, orientéevers la maximisation des bénéfices.

A grand renfort de marketing, qui dé-passe largement la dépense de re-cherche, des médicaments plus an-ciens, qui étaient employés pendantdes années et dont les effets indésir-ables sont désormais mieux connus,sont remplacés par de nouveaux,protégés par brevets, sans expéri-ence des effets indésirables et avecun risque élevé pour les patients.Tout cela par pur goût du lucre – sansscrupules envers l'homme et l'ani-mal.

Il est à noter que le tribunal commeles médias s'y entendaient à dissimu-ler tous ces sujets. Les crimes de lamafia pharmaceutique sur l'hommeet l'animal sont tabous en Suisse.Lorsque l'on s'appelle Vasella, on n'arien à craindre; il peut compter sur lajustice lorsqu'il s'agit de bâillonnerdes critiques. Il en est tout autrementaux Etats-Unis, où Vasella et consortsse voient confrontés toujours plusfréquemment à des prétentions endommages-intérêts. Mais en Suisse,aucun procureur n'ose s'attaquer auxagissements de l'industrie pharma-ceutique.

AVIS MORTUAIRE

Le médicament Gilenya de Nov-artis est sur le marché depuisune année. Il a été testé sur desanimaux – à présent, des hu-mains meurent de défaillancecardiaque en raison d'effets in-désirables «imprévisibles» Cen'est pas un cas isolé, seulementon rencontre peu d'informationsde ce genre dans les médias.Sous la grande influence du lob-by pharmaceutique, les médiasmainstream préfèrent faire étatde succès grandioses de la re-cherche au moyen d'expériencessur animaux – qui s'avèrent en-suite impossibles à transposersur l'homme et dont on n'entendplusparler.(www.vgt.ch/news/120216_gilenya_von_novartis.htm)

les gigantesques budgets publicitai-res. J'en ai parlé également dans mesplaidoyers (www.vgt.ch/doc/vasel-la).

Le pouvoir de l'argent s'est une foisde plus clairement manifesté lors deces procédures judiciaires. Non seu-lement du fait que pour les tribunauxil était politiquement impensable derejeter une plainte sans fondementde Vasella contre moi, mais aussi par-ce que les médias en avaient fait état.La stratégie des médias en faveur de

Comment la Suisse réelle fonctionne – pascomme on l'apprend dans l'instruction civique

par Erwin Kessler, président ACUSA

Les procédures judiciaires de Vasellacontre moi m'ont poussé à me fami-liariser à fond avec le thème des ex-périences sur des animaux et de l'in-dustrie pharmaceutique. Ce que meslongues années de recherches a misau jour est bouleversant. Je ne m'étaispas imaginé que c'était aussi terrible.Le lecteur de journaux normal, mê-me pas celui qui s'intéresse à la pro-tection des animaux, n'en perçoitrien. J'ai réuni des communiqués dejournal relativement insignifiants etsurtout des articles originaux commedes éléments d'une mosaïque pourobtenir une image d'ensemble descrimes des groupes pharmaceuti-ques, et les ai expliqués dans mesplaidoyers de plusieurs heures. Ni lesjuges ni les journalistes ne s'y sontintéressés. De tels sujets sont tabous.

Si l'on prend le temps de lire ces faitsmonstrueux (www.vgt.ch/doc/vasel-la), on n'est plus le même ensuite –sauf si l'on est une pauvre âme sansraison ni compassion ou que l'on re-foule et nie la vérité pour des raisonségoïstes (carrière professionnelle,paresse).

L'industrie pharmaceutique est uneaffaires multimilliardaire et l'arna-queur Vasella n'est pas par hasard deloin le manager le mieux payé deSuisse. Là où des sommes d'argentaussi énormes sont en jeu, la corrup-tion n'est pas loin. Il existe des rap-ports d'initiés rédigés par des an-ciens managers pharmaceutiquesqui donnent un aperçu du déroule-ment de la corruption des médecins,des experts et des journalistes et dela manière dont il est planifié dans

Vasella consistait à parler le moinspossible et, si c'est impossible à évi-ter entièrement, d'une manière simensongère et à tendance unilatéra-le que le lecteur n'apprenne pas dequoi il s'agissait vraiment, c'est-à-direde tortures brutales dans les labora-toires d'expérimentation animale –non pour la santé des patients, mais

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En haut: Expériences d'inhalation sur des rats chez Novartis. On devrait le faire pen-dant quelques jours sur Vasella. Les rats sont des animaux très sensibles et intelli-gents. Il est absurde de supposer qu'ils souffrent moins sous prétexte que ce ne sont«que des animaux».

En bas: le groupe d'expérimentation animale Covance, où Novartis mandate des expé-riences sur animaux. Un petit singe coincé dans un tube de verre pour l'immobiliserpendant les expériences.

uniquement pour la maximisationperverse des bénéfices.

Le public n'a rien appris de tout celapar les médias. Dans la mesure oùcette procédure judiciaire n'a pas étéentièrement passée sous silence, lespropos tenus étaient tendancieux etmanipulés et l'essentiel a été omis.Heureusement qu'il existe les médiasACUSA, où ceux que cela intéressepeuvent s'informer à la source.

L'agence télégraphique suisse de mono-pole ATS: mensongère et tendancieuseet dissimulant tous les faits essentiels

Le 16 mai 2012, le tribunal cantonalde Zurich a réalisé une «consultationde jugement». Il n'y a pas vraimenteu de consultation; manifestementles juges avaient déjà tout clarifié aupréalable sur la manière de me con-damner à quelque chose, bien queselon le droit et la loi j'aurais dû êtreacquitté. Pour cela, le tribunal a choi-si un mensonge perfide, qui conve-nait parfaitement pour distraire l'at-tention des expériences sur ani-maux: j'aurais comparé Vasella «indi-rectement» à Hitler, en posant au pro-fesseur d'éthique allemand WinfriedAhne la question s'il savait en fait cequ'il disait de la résistance au crimede masse en prétendant qu'une résis-tance violente n'est jamais justifiée,et s'il n'injuriait pas ainsi les auteursdes attentats contre Hitler. La SDA apoussé cette campagne de diffamati-on encore plus loin et affirmé de ma-nière mensongère que j'aurais posécette question à Vasella. Ce qu'on n'apas dit, c'est que dans la procédureparallèle en Thurgovie, il avait déjàété décidé valablement que jen'avais pas du tout fait cette compa-raison prétendue par Vasella avecHitler. Sinon, on a omis à peu prèstout ce qui aurait permis au lecteurde se faire sa propre opinion.

Ce rapport mensonger a été reprispar tous les journaux qui en ont par-lé, la bouillie habituelle des informa-tions suisses. C'est ainsi que fonction-ne la désinformation politique enSuisse. Normalement, le lecteur n'enremarque rien parce qu'il ne connaîtpas le véritable état de fait.

www.ACUSA.chce que d’autres médias

passent tout simplement sous silence !

www.VgT.ch!

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Lettres de lecteurs sur le procès VasellaJe n'avais jamais pensé jusqu'ici qu'untribunal s'efforce de juger ce qu'estl'éthique. Un système de droit quipermet des expériences contraires àl'éthique sur des animaux n'est, à monavis, pas du tout en mesure de le fai-re, en principe. Nous pouvons deman-der aussi au boucher si l'abattaged'animaux n'est pas contraire à l'éthi-que. Un système qui admet que lesanimaux soient torturés, à quelquesfins que ce soit, témoigne donc du faitque l'éthique est restée sur le car-reau!

Nous vivons dans un monde de fous.Des «  lois sur la protection des ani-maux » qui admettent qu'on les tortu-re, Orwell vous salue bien. Ainsi, il nes'agit donc pas d'une loi sur la pro-tection des animaux, mais d'un règle-ment qui permet explicitement lesexpériences sur animaux. La protecti-on des animaux est mise hors vigueurprécisément là où elle serait le plusimpérativement nécessaire! La désig-nation de loi sur la protection des ani-maux est donc trompeuse, parce quetoute personne normale part du prin-cipe que cette loi protège les ani-maux, alors qu'en réalité c'est exacte-ment le contraire! Comme dit, Orwellvous salue bien.

Jusqu'ici je partais moi aussi du prin-cipe que nous avons le droit d'expri-mer notre opinion et que les vérita-bles défenseurs des animaux consi-dèrent les expériences sur animauxcomme des crimes, cela devrait êtreévident pour toute personne normaleaussi. Ce n'est pas l'opinion person-nelle d'Erwin Kessler, mais elle repré-sente avec certitude la majorité abso-lue de tous les véritables défenseursdes animaux! Qu'est-ce que celadevrait être d'autre? Lorsque nous inf-ligeons de mauvais traitements à unanimal, il souffre, et notre motif pourle faire ne change rien pour l'animal.Lorsque l'homme cause des souffran-ces, c'est en tous les cas contraire àl'éthique; il n'existe aucune raison ét-hique qui justifie des actions contrai-res à l'éthique. C'est absurde. La devi-se: «Nous faisons du bien en faisantdu mal» est démente! Quelle folie! Laguerre pour la paix, la répressionpour la liberté, le meurtre pour unebonne cause, la torture pour le pro-grès, etc. Naturellement on peut aussipenser que c'est très bien que les tri-bunaux se penchent sur le thème del'éthique, car ils peuvent peut-être entirer des enseignements. Seulement –ce qu'ils ne peuvent jamais être, c'est

l'instance pouvant définir ce qu'estl'éthique. Cette notion se trouve toutsimplement hors de leur portée et nepeut pas être classifiée dans des pa-ragraphes. L'éthique dépasse au con-traire toute loi humaine. Si l'homme secomportait de manière éthique, uneloi ne serait pas nécessaire. Le fait estplutôt que tout le flot de lois ne peutpas veiller à ce que l'homme se com-porte de manière éthique. Il suffit devoir l'état actuel de notre société et dumonde entier.

Ce qui me paraît tragique, c'est quel'on discute de la question de savoir siles expériences sur animaux constitu-ent un crime. Pour l'animal, elles lesont sans aucun doute. Si des extrater-restres atterrissaient et pratiquaientde telles expériences sur l'homme,quelqu'un se poserait-il encore desquestions? Ces êtres ne seraient-ilspas considérés à juste titre commedes brutes?

Ceux qui font des expériences suranimaux font souffrir non seulementles animaux, ils nous infligent aussi ànous des tourments psychiques in-supportables. Je ne peux plus dormir,ma joie de vivre s'évapore quand jepense à ce que d'autres êtres subis-sent actuellement comme souffran-ces. En fait nous devrions tous ensem-ble déposer une plainte collectiveparce que ces expériences sur ani-maux nous causent des douleurs psy-chiques insupportables. Lorsque nosexigences d'éthique et notre empa-thie sont supérieures à la moyenne, cen'est pas une calamité, mais une op-portunité.

Nous considérons les expériences suranimaux comme un crime. Ce n'estpas seulement notre opinion, à la-quelle nous avons droit, c'est notreplus profonde conviction. Nous n'ypouvons rien si d'autres personnespossèdent trop peu de compassionpour reconnaître à quel point de tel-les expériences sont criminelles.Nous souffrons avec les animaux, celadevrait être clair pour tous ceux quicertes vivent encore et qui pourtantsont psychiquement morts!

Lors de la présentation de la vidéoà l'audience du tribunal, je suis

restée tout simplement sans voix etj'ai retenu mon souffle. Et ensuite celam'a presque déchirée. Jusqu'ici je nepensais pas que c'était possible quede tels crimes soient commis quelquepart au monde contre des animaux. Jevous admire! Il me semble, et j'espère

ne pas me tromper, que de plus enplus de gens se détournent de la mé-decine traditionnelle avec leurs trai-tements inutiles des symptômes. Etdes médicaments en rapport avecdes souffrances si horribles d'ani-maux et qui maintiennent les patientsdans une dépendance souvent à vie.Les maladies chroniques le restent;pas de cure, malgré toutes les expéri-ences sur les animaux. N'importe quelenfant peut comprendre que le levierdoit être placé ailleurs. Vous avez ditdans votre plaidoyer que « ce procèsa des enjeux importants maintenant ».Oui, j'espère que nous nous sommesainsi fortement rapprochés d'une in-terdiction des expériences sur ani-maux. Un grand «  merci  » à vous etcomme vous le disiez «  Vasella mer-ci  »! Pour lui la question est certestoute différente, mais vous avez tousles deux, j'espère, déclenché avec ceprocès un séisme qui ne s'arrêteraque lorsque ce crime aura été rayé dela carte. Irene S

Pourquoi les défenseurs des ani-maux sont-ils presque toujours dé-

crits dans la presse comme des « mili-tants  » ou des «  fanatiques  » et lesgens qui sont responsables chaquejour des souffrances de millions d'ani-maux ne le sont pas? Parce que leurscrimes sont «  traditionnels  » et rap-portent de l'argent. Dans notre pays,l'argent est davantage estimé quel'idéalisme, dont on se moque plutôt.C'est une honte qu'il nous faille enSuisse des gens comme Monsieur Er-win Kessler pour nous tenir un miroirdevant la figure. Dieu sait s'il fautbeaucoup de courage pour s'engageravec altruisme en faveur d'êtres vi-vants sans défense, surtout lorsquel'on a des adversaires aussi forts dupoint de vue financier. GabrielaRickli-Gerster

Je fais partie des privilégiés qui onttrouvé une place dans la salle de

tribunal beaucoup trop petite devantla cour cantonale zurichoise lors duprocès Daniel Vasella (Novartis) con-tre Erwin Kessler (acusa.ch). Si l'on aécouté attentivement le plaidoyer ets'est fait violence pour regarder lesfilms issus des laboratoires de vivi-section où Novartis fait pratiquer sesexpériences sur animaux, et que l'onprétend toujours qu'il ne s'agisse pasde crimes de masse commis sur desanimaux, on doit être totalement mortpsychiquement. Peter Suchovsky, drsc. techn., ing. dipl. agr. EPFZ

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La propension à la violence de Daniel Vasella et CarlaTschümperlin, soi-disant opposés à la violence

(P/E) Sous le titre 'L'économie zou-goise a le courage des opinions.Dans les GET-NEWS de la chambreéconomique zougoise de novembre2009, «  les deux personnalités del'économie zougoise  », Daniel Vasel-la, CEO de Novartis et Carla Tschüm-perlin, Présidente du CA/Présidentede la Direction de la société A.Tschümperlin AG, s'expriment surleur manière personnelle de gérer laviolence (chez les jeunes) et sur leurengagement en faveur du projet« Ensemble contre la violence ». Parde belles paroles, ils décrivent pour-quoi le projet leur tient à cœur.Tschümperlin: «  Ensemble contre laviolence est une initiative utile, quiattire notre attention à tous sur notreresponsabilité de politique sociale etnotre solidarité  ». Vasella: «  En tantque père de trois enfants et employ-eur de nombreux milliers de parents,ce projet me tient personnellement àcœur. »Si l'on examine la manière dont Va-sella et Tschümperlin gèrent per-sonnellement la violence, cet en-gagement contre la violence se ré-vèle être la plus pure hypocrisiepour entretenir leur image. Dansleur vie quotidienne, tous deuxtraitent leurs co-créatures de ma-nière toute autre que responsableet solidaire.Daniel Vasella, par exemple, estresponsable des mauvais traite-ments en masse des animaux delaboratoire. Voir à ce sujet le pro-cès en cours «  Vasella/Novartis

contre Kessler/ACUSA:

www.vgt.ch/doc/vasella

Les paroles de Carla Tschümperlinsont également des déclarations peusincères. Tschümperlin est présiden-te du Paso Club International fondéen 1986 à Zurich. Ici, des chevaux ap-pelés Paso sont élevés et dressés. Sasœur a repris la direction de l'agenceà Villechétive, France, à leurs parentsAlois et Verena Tschümperlin, qui dé-tenait autrefois jusqu'à 20 chevaux.Entre-temps, ce cheptel a diminué, etaujourd'hui il reste une personne quis'occupe plus ou moins bien des 8chevaux restants à la ferme. Tschüm-perlin elle-même monte régulière-ment sa jument Dominguita. Au direde témoins oculaires, elle n'hésitepas à la battre sans arrêt. Les che-vaux ne sont pas les seuls à subir sonéducation avec violence physique;comme elle l'a dit à un témoin, elle« éduque » aussi les enfants lorsqu'ils(chevaux ou enfants) ne font pas toutde suite ce qu'elle veut. Voilà com-ment se présente la gestion « respon-sable et solidaire  » que pratiqueTschümperlin sur des êtres sensi-bles.

Il est prouvé du point de vue crimina-listique que les seuils d'inhibition na-turels à exercer de la violence enversdes humains sont plus bas si la per-sonne a déjà commis des actes deviolence envers des animaux.

Carla Tschümperlin est licenciée endroit, mais elle a repris l'entreprise

de matériaux de construction A. Tschüm-perlin AG de son père Alois et de son on-cle Johann et n'y exerce plus en fait quedes fonctions représentatives. L'entreprisede matériaux de construction Tschümper-lin fait de la publicité sur sa page d'accu-eil pour sa pierre naturelle éthique. Cetteentreprise familiale attache de l'importan-ce à ce que la pierre soit extraite dans lepays d'origine dans des conditions éthi-ques et équitables. En tant que présidentedu CA de la société Tschümperlin AG, elleemploie quelque 180 salariés. En privé,elle emploie depuis plus de 10 ans unefemme de ménage au noir. Une procédurede l'office de l'économie et du travail ducanton de Zoug est actuellement en courscontre elle pour travail au noir. Toutefois,Tschümperlin est très bien intercon-nectée, notamment au conseil de la Ban-que cantonale zougoise et tout passe entreles gouttes.ACUSA sait de source sûre que Tschüm-perlin, âgée de 38 ans, se fait injecter leproduit de beauté Botox et soutient ain-si par pure vanité une terrible cruautéenvers des animaux. Le Botox est in-jecté dans le visage contre les rides.Mais son effet diminue au bout de quel-ques mois, et il faut de nouveau le réin-jecter. Pour chaque lot de productionde Botox, il faut sans cesse que soientréalisés des expériences extrêmementbrutales sur des animaux (expériencesd'empoisonnement) lors desquels lesanimaux de laboratoire périssent dansd'atroces souffrances, souvent à l'issuede longues journées d'agonie – et toutcela uniquement pour la vanité de per-sonnes égoïstes.

Expériences insensées et cruelles sur des animaux à l'université de Fribourg(EK) Le professeur Rouiller de l'uni-versité de Fribourg est membre de lacommission cantonale d'expérimen-tation animale, qui doit autoriser lesexpériences sur animaux. Rouillerpratique aussi lui-même depuis desdécennies des expériences sur deschats, des singes et des rongeurs – fi-nancées par l'argent des contribuab-les. Pas étonnant: Rouiller est égale-ment membre du Fonds national suis-se, qui attribue les moyens publicspour la recherche scientifique. C'estainsi que fonctionnent les magouillespolitiques de la vivisection en Suisse.

Il ressort d'une publication de Rouil-ler (et on le sait depuis longtemps)que si les mêmes expériences sont

réalisées sur différentes races d'ani-maux, les résultats sont égalementdifférents. Rouiller se soucie manifes-tement peu du fait que ces résultatssont d'autant moins transposables surl'humain, car ses expériences n'ontde toute façon aucune utilité théra-peutique pour les gens, puisqu'il pra-tique la soi-disant «recherche fonda-mentale». En d'autres termes, moinschoisis: on pratique de viles et cruel-les expériences sur des animaux delaboratoire sans savoir exactementce que l'on cherche ni que faire desrésultats.

Dans une autre publication, Rouillerdoit reconnaître que les progrès mé-dicaux dans la neurologie reposent

sur des expériences cliniques (inof-fensives) sur des humains. En revan-che, il dit remarquablement peu dechoses, voire rien du tout, de l'utilitéde ses expériences sur les chats, lessinges et d'autres animaux. Unepseudoscience de ce genre avec desexpériences sur animaux n'est possi-ble que parce qu'elle est financéepar des deniers publics et que per-sonne n'en questionne l'utilité.

Entre scientifiques et experts médi-caux, on le sait et on le reconnaît: tou-tes les innovations médicales doiventêtre testées sur l'humain, parce queles résultats des expériences sur ani-maux ne sont pas transposables.

Source : www.AGSTG.ch

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Conseil suisse de la presse: Le Matin a violé les devoirs des journalistes, de ne pas supprimer des informations ou des

éléments d‘information essentiels et de ne dénaturerl‘opinion d‘autrui

Le Matin 20 juillet 2012:

Dans l'article dont il est question ici,le journaliste prend en quelque sorteau mot la déclaration du plaignant etla pousse à l'absurde, lui prêtant uneintention qu'évidemment elle n'avaitpas. Quand, rapportant les proposd'Erwin Kessler, Laszlo Molnar parledes mauvais traitements supposésinfligés aux animaux, il sait qu'il nes'agit pas des bactéries servant à fa-briquer le Botox. L'auteur fait minede comprendre les propos de M.Kessler au premier degré. S'il y adonc bel et bien dénaturation d'infor-mations, plaide la réaction, c'est aunom du procédé d'ironie lui-mêmequi suppose le grossissement, la ca-ricature du propos dont on se moque.

Peu convaincu par la clarté du procé-dé, la majorité de la Chambre rap-pelle en revanche, qu'un article criti-

que ou ironi-que doit auminimum re-poser sur desfaits vrais.

L'énoncé dutitre est erro-né et affirma-tif. (...)ne per-met pas aulecteur de re-connaître uneintention sati-rique.

Prise de position du Conseil suis-se de la presse du 9 novembre 2012 (extrait)

Lettre de lecteur supprimé par Le MatinConcerne: «Il veut sauver les bactéries du Botox»

Permettez-moi, chère rédaction du Matin, de rectifier la désinformation paruedans cet article. Ni Erwin Kessler, ni aucun protecteur des animaux ne veutsauver la bactérie de la toxine botulique mais sauver des centaines de mil-liers d’animaux qui agonisent cruellement pour quelques rides de femmesvieillissantes et vaniteuses. D’autant plus qu’un test in vitro existe. C’est pourcette raison précisément qu’une journée «Botox Action Day» a eu lieu le 17juillet 2012 avec la participation de 15 pays européens, afin d’inciter les mai-sons pharmaceutiques Merz et Ipsen de faire cesser ces pratiques. Cet arti-cle souffre malheureusement d’un manque de recherche journalistique. Dom-mage pour votre journal! Gila B

Tests cruelsd'empoisonnement àla DL50 pour le BotoxLe «  remède miracle  » Botox, injectédans le visage pour combattre les rides,représente une affaire extrêmement lu-crative pour les médecins et les grou-pes pharmaceutiques. Les risques et ef-fets indésirables potentiels sont minimi-sés, voire dissimulés. Mais ce que l'ondissimule surtout, ce sont les expéri-ences cruelles sur animaux qui doiventêtre réalisées pour cela.

Comme le Botox est un puissant toxiquenervin, qui pourrait rapidement êtresurdosé de façon mortelle, la teneur enBotox de chaque unité de production(lot) doit être contrôlée. A cet effet, oninjecte du Botox dans la cavité abdomi-nale de souris et détermine la dose qu'ilfaut jusqu'à ce que 50% des animauxsoient morts (test dit DL50). Mais cesanimaux ne meurent pas juste commeça, ils meurent dans d'atroces souffran-ces dues aux paralysies des nerfs, jus-qu'à ce qu'ils étouffent d'une paralysiede la respiration. Ceci peut durer plu-sieurs jours.

Comment les expériences sur animauxpour la production de Botox sont-ellesestimées par des spécialistes? Voici l'af-firmation d'Ignaz Bloch, vétérinaire can-tonal de Bâle-Campagne, membre de laCommission fédérale d'expérimentati-on animale, dans l'émission «Kassen-sturz» du 20 novembre 2007: «Une telleexpérience sur animaux ne sera jamaisautorisée chez nous, ni par moi ni par lacommission cantonale d'expérimentati-on animale.» D'après les lois suisses, leBotox ne devrait donc être ni autorisé niproduit.

Combien de souris doivent-elles mourirchaque année dans d'atroces souffran-ces pour le Botox? Ces chiffres sont gar-dés strictement secrets par les pro-ducteurs. Un initié, le professeur HansBigalke, toxicologue à Hanovre, qui éla-bore une méthode alternative, estime lenombre annuel de souris à 100'000,mais d'après lui il pourrait aussi s'agirde 200'000 ou 300'000 animaux. Les pro-ducteurs refusant depuis des annéestoute prise de position sur les nombresd'animaux de laboratoire, on peut tran-quillement partir du principe que leschiffres effectifs sont supérieurs et noninférieurs.

Et tout cela juste pour une manie debeauté perverse de gens vaniteux etégoïstes.

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Lettres de lecteursLettre à Marie Garnier, membre du

Conseil d'Etat fribourgeois, re-sponsable de la protection animale:

Madame la Conseillère d'Etat, Le journal ACUSA-News montre de nou-veau les pires élevages de porcs dans notre canton. C'est la même chose depuis des années! Qui veut donc consommer de tels animaux?En fait, l'alimentation des gens devrait être la responsabilité de la cheffe, ou alors est-ce que les chefs, chez nous, sont les engraisseurs?Qu'en est-il de nous autres les con-sommateurs et contribuables? Des antibiotiques présents en masse dans tous les cheptels, les médecins alertent déjà, en Suisse et dans toute l'Europe! Les médias et la télévision font sans cesse état de telles irrégu-larités, les livres opposés à de telles porcheries d'engraissement devien-nent même des best-sellers mondi-aux (Foer et Duve). Erwin Kessler, ré-dacteur en chef d'ACUSA-News, avait d'ailleurs déjà écrit un tel livre il y a 20 ans, mais nul n'est prophète dans son pays. A présent nous tous, qui sommes choqués par ces images, nous attendons que les politiciens fassent enfin quelque chose. Mon mari et moi, nous vous avions élue et avons été ravis que vous repreniez l'office de l'agriculture, dans l'espoir qu'à l'avenir les porcheries seraient enfin claires et vertes. Dans ce con-texte, nous ne comprenons pas non plus la détention de veaux d'engrais-sage par Geneviève Gassmann, IAG (www.acusa.ch/an#jahr2012). Comment peut-on enseigner la qua-lité alors que chez soi on pratique le plus bas niveau? Lors d'une inter-view, des élèves IAG (nos futurs nourriciers!) ont expliqué qu'ils pré-fèrent manger des kebabs et chez McDonalds. Je suis membre depuis longtemps de l'Association fribour-geoise de la protection des animaux. Voici de nombreuses années, quel-ques particuliers et moi avons mis sur pied, avec beaucoup d'initiative personnelle et d'argent, le refuge pour animaux de Fribourg, car le canton de Fribourg se caractérisait par l'absence d'un tel établissement!Dans le cadre de ce travail de pro-tection animale, j'ai eu souvent l'occa-sion de voir la misère non seulement des animaux de compagnie, mais aussi celle des animaux de rapport dans notre canton. Avec mes meil-leures salutations, Gila MB

Bonjour et merci du fond du coeurpour votre persévérance enthou-

siaste! Quel courage! J'ai reçu votrejournal entre tristesse, colère et joie.Triste et en colère de voir ces éleva-ges scandaleux et joie de constaterque d'autres personnes s'intéressentcourageusement à la cause animale,qui détecte le cynisme et l'impunitédes lobbys agro-alimentaire et phar-maceutiques en Suisse. J'habite dansle canton de Vaud et j'ai vu des situa-tions très misérables également, desvaches vivant dans leurs excrémentsdans des espaces exigus détenus parun furieux notoire. J'en avais informéle service vétérinaire cantonal, pho-tos à l'appui, lequel m'avait confirméque l'exploitation en question re-spectait les lois en vigueur. Conster-née, j'ai donc appris que la Suissen'avait pas de meilleures lois quel'étranger en matière de protectionanimale. Et "Viande Suisse" qui para-de avec ses campagnes d'affichage.J'ai donc informé le journal du con-sommateur "Bon à Savoir" de ce cy-nisme profond en leur transmettantégalement mes photos sous le titre"Viande Suisse - un label de qualité?". La rédaction a simplement refuséd'entrer en matière. Le mois suivant,en double page du magazine, un ag-neau "Viande Suisse" se promenantdans les prés... J'ai signalé ma colèreà la rédaction qui s'est contentée dedéfendre son honneur et son indé-pendance rédactionnelle. Il n'empê-che que jamais aucun article n'a étérendu sur le sujet de la viande suis-se. Dans ma commune, j'ai découvertrécemment un gros camion labelliséViande Suisse mener des vaches lai-tières "usées" ou "non rentables" àl'abattoir! Une ferme "high tech" quibloque les vaches sur une dalle debéton au lieu de les laisser se cou-cher dans la pâture à 2m de là etdont les veaux sont ramassés à lapelle mécanique dès la mise bas! Làaussi le service vétérinaire cantonaln'a pas bronché. Mais il est vrai qu'encomparaison de la ferme Gassmann,c'est un paradis. En montant un peusur le jura, on peut voir de nombreu-ses exploitations de porcs, cela nedoit pas être plus joli qu'à Fribourg.Les animaux sont toujours à l'inté-rieur, tout comme dans les élevagesde poulet. Avez-vous déjà vu despoules et cochons prévus pour laconsommation de viande vivre à l'ex-térieur de leurs bâtiments? Pas moi.J'ai pris la décision de soutenir votreassociation par un don de 100.- que

je verserai par e-banking. Marie Zuc-catti

Tout comme sans doute des mil-liers de lecteurs, j'ai été très sen-

sibilisé par votre dernière revue et jepartage entièrement votre point devue sur les hommes, la Justice et mé-dias que vous combattez avec grandcourage. RB

Imyself am a Dutch educated taxlaywer, and involved in a nasty di-

vorce case in Fribourg. The Fribourgcourts seemed already backward tome, but your publication(www.vgt.ch/vn) and reference to thebook of the law professor in Fri-bourg, have shown me that it is notme who is somehow not objective. Ireally believe there are a lot of pro-blems with the competence, inde-pence and fairness of the Fribourgjustice system, and the persons/jud-ges/prosecutors/ lawyers operatingwithin that system. I also believe thatthere is a correlation between thedysfunctional swiss justice system,violence in family matters and highlevel of suicides in this country. TheFribourg farming lobby seems to ha-ve enough influence in cantonal go-vernment, and the Fribourg justicesystem not sufficiently independentfrom the state, to easily avoid com-pliance with basic laws to treat ani-mals with a bear minimum of respect.Keep up the good work. I under-stand this work must be ungrateful,given the general human tendency toclose the eyes to attrocities for selfpreservation. History has enoughexamples. I will transfer a financialcontibution over the weekend. Kindregards, JR

Je crois que c'est le deuxième jour-nal que je reçois, pourquoi je les

reçois maintenant et pas avant je nele sais pas mais je peux vous dire quecela m'a juste fait pleurer, sans pou-voir me retenir tellement que cesimages sont insoutenables. Que leporc soit intelligent ou que les va-ches soient bêtes c'est nous les hu-mains qui sommes responsables descréatures de Dieu. Que l'on soit croy-ant ou non il n'est pas digne d'unhomme de traiter les animaux de lasorte. Si on dit, comme cela est écritdans votre journal, que le porc est in-telligent alors ce sont ces hommesqui devraient être enfermés dans cesbatteries pour animaux. MS

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Le porcintelligent, sensible, propre – comme les chiens

(EK) Dans un ouvrage spécialisé surles porcs, l'auteur, Dr Beat Wechsler,décrit de la manière suivante les exi-gences en matière de détention con-forme aux besoins de l'espèce:

Les porcs sont des animaux sociauxet il va de soi qu'ils doivent être gar-dés en groupes.

Les porcs ont la capacité innée de sé-parer leur couche et l'endroit où ilsdéposent leurs excréments. Les por-cheries devraient donc être structu-rées de manière à permettre auxporcs de choisir différents terrainsavec des qualités de stimulation dif-férentes.

Les porcs domestiques sont curieuxet fortement motivés, en particulieraprès le nourrissage, à transformerleur environnement. Afin de satisfaireces besoins comportementaux, lesporcs de tout âge doivent avoir accèsà des matériels d'occupation appro-priés. Le manque d'occupation s'avè-re sans cesse le problème central dela détention de porcs. L'absence dematériels d'occupation conduit à destroubles de comportement, tant chezles porcelets et les porcs d'engrais-sement que chez les truies d'élevage.

Les porcs domestiques sont actifs dejour. La porcherie devrait donc être

suffisamment éclairée à la lumière dujour naturelle. L'idéal est qu'un par-cours soit annexé à la porcherie, desorte que les porcs aient accès à lapleine lumière du jour et à des condi-tions climatiques changeantes.

Les porcs domestiques connaissentdes comportements naturels pour seprotéger du froid et de la chaleur.Lorsqu'il fait froid, ils se couchent lesuns près des autres dans le nid, encontact corporel, et lorsqu'il faitchaud, ils recherchent des endroitsfrais et humides.

La détention en cages métalliques neconvient pas au comportement desporcs domestiques. Leur liberté demouvement est très fortement re-streinte, et ils n'ont pas la possibilitéde quitter leur couche pour déposerleurs excréments et leur urine. Lestroubles de comportement que l'onobserve régulièrement en cas de dé-tention isolée, la rumination, le fait demordre les barres et la tristesse sontdes signes clairs de ce que la capaci-té d'adaptation des truies est débor-dée.

La fixation dans des cages métalli-ques des truies prêtes à mettre basles empêche de choisir leur nid et re-streint largement le comportementde construction de nid typique de

l'espèce. L'activité accrue des truiesdans les dernières heures précédantla mise bas est frappante. Dans lamesure où les truies peuvent se mou-voir librement et qu'elles disposentdu matériel approprié, elles présen-tent pendant ces heures le comporte-ment typique de la construction dunid: elles apportent du matériel,fouillent du groin, creusent avecleurs pattes de devant. En revanche,si elles sont fixées dans une cagemétallique, elles ne peuvent pas don-ner cours à ce comportement.

Des expériences ont prouvé que lestruies sont aussi fortement motivées,le dernier jour avant la mise bas, àobtenir l'accès à la paille comme ma-tériau de construction du nid quepour l'accès à la nourriture. La con-struction du nid est un comportementinné. Les jeunes truies montrent lecomportement de nidification typi-que de l'espèce dès la première misebas.

Pour le nid, elles choisissent un en-droit couvert. Dans l'expérience rela-tive au choix, les truies préfèrent unsol en terre dans lequel elles puis-sent creuser un renfoncement pour lenid, à un sol en béton. De même, el-les privilégient les endroits recou-verts d'une litière de paille. Il est in-

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Des porcs à une exposition agricole. Tout autrement que la réalité dans lesusines à porcs habituelles.

téressant de noter que la durée du com-portement de construction de nid n'estpas déterminée par la quantité de maté-riau de construction de nid proposée. Lestruies libres de leurs mouvements mon-trent en effet le même comportement deconstruction de nid, peu importe qu'ellesdisposent de 18 kg de paille ou seule-ment de deux. Elles ne construisent pasmoins longtemps leur nid même si on leurpropose un nid terminé contenant 23 kilosde paille. Manifestement, ce n'est pas laprésence d'un nid qui est importante pourla satisfaction de la motivation à construi-re un nid, mais l'exécution du comporte-ment de nidification lui-même.

Les résultats de l'étude susmentionnéemontrent clairement que la fixation detruies en cage métallique pour la misebas n'est pas conforme aux besoins del'espèce [familièrement: constitue unmauvais traitement envers des animaux].

Les matériels d'occupation sont d'une im-portance cruciale pour la détention con-forme des porcelets. On sait que les trou-bles de comportement «se mordre laqueue» et «se mordre les oreilles» sur-viennent davantage dans des systèmes dedétention sans paille. Lorsque des blessu-res se produisent, le sang qui coule estextrêmement intéressant pour les congé-nères qui n'ont pas d'autre possibilitéd'occupation. Le traitement ultérieur de lapartie du corps blessée entraîne finale-ment le cannibalisme. En plus de la paillesur la couche, il faudrait donc proposerdes matières supplémentaires pour l'oc-cupation, par exemple sous la forme denourriture brute (paille, foin, herbe, four-rage). L'important avec ces matières, c'estde les renouveler souvent, car le compor-tement d'exploration est particulièrementfortement éveillé par de nouvelles stimu-lations. L'expérience montre que le canni-balisme est favorisé par la superpositiondes baies et l'air vicié (ammoniac).

Les porcs domestiques ne peuvent influ-encer leur environnement qu'à l'intérieurdu système de détention et donc dansune mesure restreinte. Il est donc décisifpour leur bien-être que des situations cri-tiques pouvant trop fortement solliciterleur capacité d'adaptation, soient élimi-nées par une garde conforme à leurs be-soins. Le climat de la porcherie mériteune attention particulière à cet égard. Latempérature ambiante, l'humidité de l'airet la teneur en gaz nocifs (ammoniac)devraient être contrôlées régulièrement.En cas de forte chaleur, les porcs devrai-ent pouvoir se rafraîchir, grâce à des va-porisations d'eau.

Ce n'est pas une image posée: les jeu-nes porcs sont joueurs et bons vivants

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Les porcs heureux n'existent pratiquement que dans lapublicité mensongère

Publicité Coop: la réalité est toute différente

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La misère des porcs bioLes contrôleurs bio, les fonctionnaires cantonaux chargés de la protection animale et tousles médias n'ont pas porté d'intérêt à ces irrégularités. Ces institutions dominées par desbouffeurs de viande trouvent de telles conditions tout à fait normales, puisque ce ne sontque des «animaux de rapport» Une fois de plus, seule ACUSA révèle ce que d'autres médiaspassent sous silence. Les photos ont été prises en 2010 et une plainte a été déposée sur cette base. La ma-nière dont elle a été traitée (ou plutôt ne l'a pas été) donne un aperçu approfondi du fonctionnement de lanon-exécution des prescriptions en matière de protection animale et de label bio. Avant de publier cesphotos dans les ACUSA-News, on a attendu jusqu'à l'édition 12-3 parce que ces photos avaient été prisesdans le canton de Berne et que l'édition d'octobre a été distribuée dans tout le canton de Berne (et dansd'autres cantons), dans toutes les boîtes aux lettres.

Des porcs portant lelabel du bourgeonbio à Schelten dansle canton de Berne(Photos de 2010)

Des fonctionnairesbernois préposés àla protection anima-le et des inspecteursbio ont trouvé cesconditions en ordreet conformes à laprotection animaleet au label bio.

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dehors par tous les temps et des tem-pératures au-dessous de zéro, deux deses pattes étaient totalement purulen-tes, il avait une blessure à l'épaule, uneforte fièvre et des frissons. Nousl'avons toujours séparé et il était tou-jours enfermé par le paysan avec lestruies mères. Au bout de trois semai-nes environ, j'ai téléphoné au servicede santé porcine de Berne et parlé àMadame le Docteur Patricia Scheer.Celle-ci nous a dit qu'elle allait télé-phoner au fermier. J'ai alors reçu unmail où elle disait que ce n'était pasgrave et que nous ne devrions plus sé-parer le verrat des truies mères, sinonil n'apprendrait jamais à s'affirmer. Là-dessus, je lui ai mailé des photos desblessures, après quoi elle a rappelé lepaysan et lui a dit qu'il fallait garder leverrat séparément. Cela n'a pas étéfait. Le lendemain, nous l'avons nous-même replacé dans l'enclos libre.C'est à ce moment-là qu'est arrivé lepaysan pour le chercher et le placerdans un enclos de mise-bas. Nousavons eu une querelle animée. J'ai ditque cet animal avait besoin d'un vété-

L'impuissance d'un ami des ani-maux dans la non-exécution de laloi sur la protection des animaux etles tromperies avec le bioA la mi-avril 2008, j'ai déménagé avecmon amie dans une ferme isolée àSchelten/BE. La condition était quenous nourrissions les cochons le soir.Nous l'avons fait avec plaisir.Nous avons bientôt remarqué qu'il nesuffisait pas de les nourrir. Parce qu'ily avait beaucoup plus de porcs dans laporcherie que lors de la visite, il yavait naturellement aussi beaucoupplus d'excréments. Nous avons donctoujours nettoyé volontairement lespassages et rajouté de la paille lors-que c'était nécessaire. Mais c'était dé-jà trop pour l'agriculteur bio. La paille,c'est « cher ». Le vétérinaire lui parais-sait aussi trop cher, manifestement.Nous avons donc constaté des blessu-res et des maladies non traitées com-me des fractures, des pattes pleines depus et blessées, des eczémas, des ex-croissances, etc. Nous en avons faitpart à l'agriculteur. Celui-ci disait tou-tefois que c'était normal et que cela se

produisait sans cesse.Heureusement, nous avons reçu peuaprès un magazine ACUSA. Nous n'avi-ons encore jamais entendu parler decette institution et avons lu le cahierattentivement. Enfin quelqu'un quipouvait faire bouger les choses. Nousn'avons pas non plus eu de succès au-près des autorités (service vétérinairecantonal) et des médias ('Bieler Tag-blatt' et 'Journal du Jura'), de mêmequ'auprès d'autres agriculteurs, au su-jet des irrégularités. Le magazineACUSA nous a donné du courage.En février 2010, le fermier a acheté unnouveau verrat. L'animal était en bon-ne santé et avait environ la moitié de lataille des truies mères. Il a déchargéce verrat et l'a directement placé dansl'enclos des truies mères. Cela s'esttrès mal passé, parce qu'il n'a pas étéaccepté. Au bout de deux jours, nousavons remarqué des blessures. Etantdonné qu'un enclos à côté était libre,nous avons décidé de séparer le ver-rat. Cela n'a pas plu au fermier bio et ila remis le verrat avec les truies mères.Toute la journée, il était maintenant

Ces photos ont été faites par un locataire sur cette ferme bio (le propriétaire habite ailleurs). Ainsi, on a obtenu des aperçusuniques de la réalité des usines à animaux bio et de la manière dont la non-exécution de la protection animale se dérouledans la pratique. Dans le compte-rendu suivant, il décrit son expérience avec les autorités compétentes et les contrôleurs bio.

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rinaire. Il répondait qu'un paysan nepouvait pas se permettre cela. Sur cesentrefaites, mon amie a appelé la poli-ce et déposé plainte pour mauvaistraitements envers les animaux. Despoliciers sont venus le soir même etont pris des photos. Les policiers étai-ent consternés des conditions régnantdans cette usine à animaux.Le lendemain matin, la police cantona-le de Berne, département des délitsenvers les animaux, a téléphoné et an-noncé une visite. Je ne devais rien direau paysan, car ils voulaient faire unevisite surprise.Soulagement! Enfin il se passeraitquelque chose – du moins nous lepensions. Mais loin de là. Ils sont ve-nus, ont mesuré les enclos et examinéle verrat et trouvé que TOUT ÉTAIT ENORDRE! Le verrat n'allait pas mal, onlui injecterait désormais des antibioti-ques tous les jours. Nous étions con-sternés, et ce fonctionnaire sans cœura dit qu'il s'agissait seulement d'unanimal de rendement. A ma questionironique de savoir si un animal de rap-port éprouve moins de douleurs qu'un

Ces porcs ne sont pas couchés dans de l'eau, mais dans de l'urine et des excréments, car ils n'ont pas d'autre choix. Ils sontforcés de le faire en raison des conditions de détention bio catastrophiques. Les porcs en bonne santé, sans troubles de com-portement, ne se couchent jamais volontairement dans leurs excréments.

animal de compagnie, il a pris congéavec un sourire stupide et suffisant.Mais le fait est que le verrat est mortau bout de deux mois environ de souf-frances, sans traitement vétérinaire. Lelendemain, le paysan avait déjà unnouveau verrat.Sur ces entrefaites, nous avons été in-terdits de porcherie et il nous a signi-fié notre congé. Mais celui-ci est nul etnon avenu. Probablement qu'un pay-san ne sait que remplir des formulai-res pour toucher des subventions et s'yconnaît moins bien lorsqu'il s'agit derésiliations ou des besoins des ani-maux.Il a alors engagé un agriculteur de for-mation, mais les conditions dans laporcherie empiraient toujours plus.Par exemple nous avons trouvé unetruie d'engraissement avec une énor-me fracture ouverte dont sortaient dé-jà ses intestins! Maintenant, nous n'yarriverions plus sans aide profession-nelle, nous sommes-nous dit, et noussommes adressés à Erwin Kesslerd'ACUSA. Nous avons pris des photoset les avons mailées, avons téléphoné

et avec son soutien, nous étions confi-ants. M. Kessler a alors rédigé un rap-port et l'a proposé pour publication àdivers services de la Télévision suissealémanique.Là-dessus j'ai reçu un appel d'ElviraStadelmann de l'émission 'Rundschau'.Elle était très intéressée, mais ellevoulait maintenir M. Kessler en dehorsde l'affaire. J'ai tout de suite informéM. Kessler de cet appel. Le lendemain,la Télévision suisse est passée faireune interview. A cette occasion les re-porters ont remarqué un autocollantACUSA sur ma voiture. Toute l'affaireest donc tombée à l'eau. J'ai reçu unappel de Madame Stadelmann me di-sant que ce reportage n'allait pas êtrediffusé. La situation effective est soi-disant trop peu intéressante et quel-que chose n'était pas en ordre avec lacertification bio. Pour moi ce n'étaitrien d'autre que des excuses cousuesde fil blanc, pour dissimuler probable-ment de quelconques motifs politi-ques (ordre de la hiérarchie?). Toute-fois, le lendemain, il y a eu un contrôleà la ferme par un contrôleur bio (lui-

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Verrat avec une grosse tumeur ouverte: ce verrat présentant unegrave tumeur n'a pas reçu de traitement vétérinaire au mépris de laprescription de l'article 5 de l'ordonnance sur la protection des ani-maux et n'a pas fait l'objet de cette disposition: «Dès que des ani-maux sont malades ou blessés, le détenteur doit les loger, les soi-gner et les traiter d’une manière adaptée à leur état ou, à défaut,les mettre à mort».Les fonctionnaires du service vétérinaire cantonal ont trouvé celaO.K. lors de l'inspection; tous les paysans ne peuvent pas se per-mettre un vétérinaire.Le verrat est alors mort lentement et d'atroces souffrances, avecfièvre et frissons, des suites de l'infection grave. Un cas clair demauvais traitement envers les animaux – mais encore acceptablepour les préposés bernois à la protection animale liés à la magouil-le agricole.Des contrôleurs bio (de Bio Test Agro SA – un organe de contrôleégalement certifié par Bio-Suisse) ont également contrôlé la fermeet trouvé que tout y était tolérable!

même agriculteur bio pratiquant établi à Twann) et le vétérinairecantonal. Le soir même, huit porcs d'engraissement ont été éva-cués et le lendemain matin, le nettoyeur à haute pression a étéemployé.

Le 8 octobre 2010, le locataire et son amie, qui avaient observé,photographié et dénoncé ces irrégularités ont soumis au com-mandement de police la réclamation suivante:Nous déposons un recours en matière disciplinaire contre le po-licier cantonal Beat Schüpbach, police cantonale de Berne, ser-vice des délits envers les animaux. Ceci pour les raisons suivan-tes: le 9 février 2010, nous avons déposé plainte auprès de la po-lice cantonale de Berne contre Hanspeter S. [c'est le paysan biopropriétaire de ces porcs], Schelten, pour mauvais traitementsenvers les animaux. Le 10 février 2010, le policier Schüpbach estvenu avec le vétérinaire cantonal, le dr Hofstetter, faire un contrô-le à la ferme. Ils ont tout trouvé en ordre et le policier Schüpbachparle même, au sujet du verrat souffrant et à l'agonie, de, je cite:un verrat avec une «petite grippe».Le 16 août 2010, le policier Schüpbach a appelé pour convenird'un rendez-vous chez nous pour le 18.08.2010 à 9 heures, con-cernant quelques questions sur le cas. Il a dit avoir reçu une indi-cation d'une journaliste (probablement d'Elvira Stadelmann del'émission 'Rundschau' de la télévision alémanique) et devoir ydonner suite. Il est ensuite venu en compagnie d'un collègue. Dé-jà à ce moment-là il a essayé de dissimuler son comportementdéplacé de février, en prétendant que les photos ne montraientpas le même verrat qu'en février. Avec d'autres photos, j'ai pu luiprouver le contraire. Ensuite un contrôle a encore été réalisé sur

Le paysan bio a reçu une amende de 200 francs etune peine pécuniaire conditionnelle (ne devantdonc pas être payée) de 20 taux journaliers de 30francs. La pseudojustice habituelle pour les torti-onnaires des animaux.

Le canton de Berne fait partie des cantons où desinfractions à la protection des animaux ne sontsanctionnées par le droit pénal que relativementrarement, voire pas du tout. Sans la ténacité d'ACU-SA et le courage de ce voisin, les préposés à laprotection des animaux n'auraient à coup sûr abso-lument rien entrepris dans cette affaire, comme ledocumente le rapport.

Par contre, chaque année des milliards de l'argentdes contribuables sont versés aux tortionnairesprofessionnels des animaux.

La viande est également la plus importante dépen-se d'un ménage moyen. Une alimentation véganesaine est non seulement bonne pour l'âme (pas departicipation aux crimes de masse commis sur lesanimaux de rapport), pour la santé et l'environne-ment, elle économise aussi de l'argent. Il n'y a en-core jamais eu dans l'histoire de l'humanité un sigrand choix d'aliments végans délicieux et sainsqu'aujourd'hui. Qu'attendez-vous donc?

Publicité mensongère à l'exposition agricole BEA. Il enest de même à la Lüga (jeu de mots sur Lüge = men-songe), pardon: LUGA.

nos animaux (chevaux, cochons ventrus et chiens).Tout était en ordre, sauf deux chiens qui n'étaient paspucés. Ce fait allait être dénoncé.Le 23.08.2010 nous avons appelé le policier Schüp-bach pour lui demander ce qui allait se passer main-tenant. Il a dit qu'il partait d'abord en vacances etqu'ensuite le cas serait soumis au juge d'instruction.Comment se fait-il qu'un fonctionnaire fautif puissetraiter son propre cas et avoir ainsi la possibilité dedissimuler des faits? Nous exigeons que quelquechose soit entrepris contre ce fonctionnaire et surtoutque le cas de cette usine à porcs bio soit enfin traitéde manière conforme à la loi. Si nos chiens ne sontpas pucés, nous ne faisons de mal à aucun animal,mais ce paysan bio qui torture des animaux peutcontinuer impunément à le faire...

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<<< Ce porc d'engraissement présentantune énorme perforation ouverte qui lais-sait jaillir les intestins souffre et aurait dûêtre traité ou euthanasié depuis long-temps. Ce genre de blessure ne se pro-duit pas du jour au lendemain. Etat defait manifeste de mauvais traitement en-vers les animaux, mais les fonctionnairestrouvaient que c'était «en ordre». En effet,tous les détenteurs d'animaux ne peu-vent pas se permettre un vétérinaire.

La réalité est toute autre, parconséquent:

Adoptez une alimentation vé-gane - Pour l'amour de votre

santé et des animaux!

Le Conseil fédéral a diminué les con-trôles sur les exploitations agricoles –dans le cadre de la «reprise du droitde l'UE». Parce que le peuple ne vou-lait et ne veut pas rejoindre l'UE, leConseil fédéral, non élu par le peu-ple, réalise l'adhésion, formellementimpossible, à l'UE tout simplementcomme un état de fait.

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Le canton de Fribourg: des conditions de camp deconcentration dans les usines à porcs sont dissimulées par les

fonctionnaires et les politiciens et minimisées de façonmensongère comme soi-disant conformes à la protection animale

ACUSA a documenté à plusieurs re-prises la folie normale concentration-naire dans les usines à porcs fribour-geoises. ACUSA a documenté cette folie à l'appui de nombreux exem-ples par des prises de vue authenti-ques. Sur ces entrefaites, C., responsable à l'époque, et entre-temps retraité, Dieu merci, avait prétendu de façon mensongère qu'il s'agissait de prises de vue an-ciennes, provenant en partie d'ex-ploitations qui n'existaient même plus. Avec ces mensonges, qui ont été bravement répandus par les mé-dias asservis au régime, C. avait sauvé sa réélection à l'épo-que. Cette affirmation mensongère, il ne l'a plus jamais répétée après sa réélection, parce que ACUSA peut prouver qu'il s'agissait d'un menson-ge sans scrupules. Au lieu de cela, C. mène jusqu'à ce jour une procédure judiciaire contre ACUSA et exige que celle-ci efface sur Internet tous les rapports relatifs aux irrégularités dans le canton de Fribourg, car ils portent atteinte à son honneur. Oui, ces conditions docu-mentées par ACUSA dans les camps de concentration fribourgeois pour animaux, dont C. assumait la responsabilité politique, jettent une très mauvaise lumière sur C.. Un homme qui est indiffé-rent à une telle misère animale mas-sive n'est effectivement pas un hom-me honorable. Mais les faits avancés

par ACUSA montrent la vérité, et la li-berté d'expression des médias et laliberté d'opinion permettent de dé-voiler des irrégularités gouverne-mentales et de citer par leurs nomsles politiciens qui en sont responsab-les.

Mais C. n'est pas le seul politicien qui s'efforce de camoufler par des mensonges la misère anima-le massive dans le canton de Fri-bourg. Le député Louis Duc ment tout autant en prétendant de manière analogue que les conditions catastro-phiques documentées par ACUSA dans les usines à porcs fribourgeoi-

ses soient des exceptions rares. Cepoliticien sans scrupules a-t-il déjàinspecté une usine à porcs sans préa-vis? Très probablement jamais. A-t-il,du moins en annonçant sa visite àl'avance, inspecté toutes les usines àporcs du canton de fribourg, de façonà pouvoir mettre sur pied l'affirmati-on statistique selon laquelle tout esttout différent dans 99% des exploita-tions du canton de Fribourg. Certai-nement pas.

Dans un jugement incroyablementarbitraire évoquant l'époque sombrede l'inquisition dans le canton de Fri-bourg, le Tribunal civil de l'arrondis-sement de la Broye a ordonné à ACU-SA d'effacer sur Internet tous les rap-ports faisant état des irrégularités enmatière de protection animale dansle canton de Fribourg, et de ne plusrien publier de nouveau à ce sujet.ACUSA ne se tient pas à ce jugementcontraire aux droits de l'homme. Ilfaudrait notamment effacer les numé-ros intégraux d'ACUSA-News:

www.acusa.ch/an#jahr2006 www.acusa.ch/an#jahr2010 www.acusa.ch/an#jahr2011

ainsi que l'article sur l'arbitraire de la justice politique dans le canton de Fribourg:www.vgt.ch/doc/corm

La Liberté, 21 mars 2012

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Plusieurs jugements le confirment: la télévision d'Etat suisse a toujours informé de manière par-tiale et mensongère au sujet de la querelle politique en matière de protection animale entre ACUSA et le conseiller d'Etat fribourgeois C. : www.vgt.ch/doc/corm

Dans ces exemples typiques découverts par ACUSA d'usines à porcs fribourgeoises, selon la con-seillère d'Etat responsable Marie Garnier (qui a succédé à C. – non moins men-teuse et méprisant les animaux) pour la plupart tout serait en ordre.

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Tromperie des consommateurs par Migros:l'usine à poules Eugster à Balterswil TG – pendant de nombreuses années, jusqu'àrécemment, fournisseur de Migros sous le label «de la région – pour la région»

Erwin Kessler, président ACUSA

Comme si cela faisait une différence pour les animaux et consommateurs de savoir si un camp de concen-tration de ce genre pour animaux se trouvait dans la région ou ailleurs. De toute façon les œufs sont trans-portés pour le tri et le déballage de l'autre côté de la Suisse et retour.Je connais personnellement cette exploitation depuis des décennies, je passe souvent devant en voiture.Jusqu'à récemment, l'exploitation produisait des soi-disant «œufs de poules en liberté» au rez-de-chausséeet des œufs «d'élevage au sol» à l'étage supérieur (illustrations page suivante). Le soi-disant élevage enplein air a toujours été une tromperie des consommateurs, tolérée sciemment par la Migros pendant denombreuses années. Au fil des années, nous en avons déjà fait état plusieurs fois. En réponse à des lecteursindignés, le service clients de la Migros a répandu des calomnies envers ACUSA pour détourner leur at-tention de la détention catastrophique des animaux et de la tromperie des clients. De nombreux consom-mateurs ne peuvent absolument pas imaginer que la Migros puisse mentir si froidement et adhèrent avecune rapidité correspondante à de telles calomnies.Le Tribunal fédéral empêche, avec sa justice arbitraire permanente, indiciblement politique envers l'ACU-SA, toute plainte pour tromperie du consommateur.Les photos de droite ont été prises peu avant de mettre sous presse, fin août 2012. Les poules sont dans unétat pitoyable, leur plumage présente des lésions catastrophiques.L'exploitation ne se distingue d'autres usines à poulets en Suisse que par le fait que cela fait de nombreu-ses années que je l'observe particulièrement bien et la document extraordinairement bien. Sinon elle re-présente la tromperie tout à fait normale des consommateurs avec les «œufs d'élevage en plein air».ACUSA ne peut pas faire davantage que d'informer les consommateurs et d'en appeler à eux pour renon-cer aux produits d'origine animale et se nourrir avec une alimentation végane – pour leur santé et paramour des animaux!Erwin Kessler, président ACUSA Rapport détaillé: www.vgt.ch/id/200-018

Eugster AG: camp de concentration pour poules à plu-sieurs étages, contenant 10'000 poules.Depuis plus de six ans, ACUSA informe à ce sujet. Celane semble pas intéresser les clients suivants d'Eugster,notamment:- Clinique psychiatrique cantonale de Wil- Fabrique de pâtes de Frauenfeld- Maison de retraite d'Eschlikon- Boulangerie Stäheli à Frauenfeld- Culinarium

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ACUSA / VgT: Ce que les autres médias passent sous silenceDocumentation détaillée sur la vaste tromperie à l'échelon national

avec les œufs: www.vgt.ch/doc/huehner

Ce camp de concentration pour animaux reçoit des subventions de la Confédé-ration pour être «particulièrement favorable aux animaux».Ainsi, l'Etat gaspille les deniers publics en les versant à la mafia agricole!

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Les lapins par Erwin Kessler, président Acusa.ch

La détention de lapins en cage et enbox constitue une cruauté envers lesanimaux, qui s'exprime même, selondes études scientifiques, par des dé-formations du squelette, parce queles animaux doivent pratiquementtoujours rester assis et ne peuventpas se mouvoir conformément auxbesoins de leur espèce. Les lapinsdevraient être détenus (si c'est indis-pensable) dans des enclos collectifsspacieux, « meublés » abondamment,c'est-à-dire avec des boîtes pour ni-cher, plusieurs étages reliés par desescaliers, des possibilités de se ca-cher, une litière de paille, ainsi quede branches fraîches à ronger. Enco-re mieux: un enclos en plein air oùles lapins puissent creuser, sautillerçà et là, courir, jouer et faire desbonds.

Le lapin domestique a gardé encorelargement le type de comportementde ses ancêtres sauvages (lapins sau-vages); il redevient rapidement sau-vage en liberté et n'est nullementadapté à une vie en boxe ou en cage.Les petits enclos amovibles que l'onvoit souvent sur la pelouse ne suffi-sent pas non plus pour une détentionconforme aux besoins de l'animal.Les lapins sont des êtres vivants sen-sibles comme nous, et non un substi-tut de tondeuse à gazon. Pour touteune famille (lapine avec jeunes), unpetit enclos amovible est un espacevital beaucoup trop petit. Dans la na-ture, la lapine ne se trouve avec sesjeunes qu'une ou deux fois par jourpendant une dizaine de minutes pourles allaiter. Dans un petit box, en re-vanche, elle est sans cesse dérangéepar les jeunes, devient névrotique etmême tue donc souvent sa progéni-ture, qui la stresse jusqu'aux limitesdu supportable dans cet espaceétroit.

Si les lapins sont laissés dans l'enclosextérieur même la nuit, ils peuventêtre exposés au danger d'être attra-pés par une martre, une belette, unputois ou un retard. Mais une clôtureélectrique offre une bonne protecti-on, également contre les chats er-rants qui constituent également dejour un danger pour les petits lapere-aux. Si l'on place la nourriture le soirdans le box, les animaux s'habituentrapidement à le regagner à cetteheure-là, et il n'est pas nécessaire de

les capturer. Mais la nuit aussi, lesanimaux devraient avoir suffisam-ment de liberté de mouvement, carils sont aussi actifs de nuit, essentiel-lement au crépuscule.

Le creusage de terriers par les lapinsdans l'enclos extérieur peut poser unproblème dans certaines circonstan-ces; tout à coup les couloirs peuventaboutir de l'autre côté de la clôture.L'activité de creusage est fortementréduite si l'on installe dans l'enclosune pile dite de nidification: un tas debranches, de brindilles, de paille etde feuillage est recouverte d'une bâ-che imperméable, et voilà le terrierdes lapins terminé. Ainsi, pas besoinde box. Les animaux aiment vivredans de telles piles, où ils construi-sent leurs nids et leurs couloirs.

Les lapins peuvent être détenus encompagnie de poules dans le mêmeenclos, ce qui agrandit l'espace demouvement des animaux par rapportaux enclos individuels. L'enclosdevrait être muni de buissons, degrosses pierres, de tubes et d'abris,car les lapins cherchent d'instinct às'abriter La clôture devrait présenterdes mailles étroites (30 mm) jusqu'àune hauteur d'un mètre et une hau-teur totale d'au moins 1,2 à 1,5 mè-tres, car sinon les lapereaux pourrai-ent passer à travers les mailles, oumême escalader la clôture.

Les femelles et les mâles en bonnesanté, dont le comportement n'estpas perturbé par la détention indivi-

duelle et en cage, s'entendent bien.Dans des groupes de mâles adultes,il peut se produire des luttes hiérar-chiques, ce qui ne pose toutefois pasde problèmes s'ils ont suffisammentde possibilités de s'échapper et dese cacher. Les vieux mâles, en revan-che, s'entendent mal dans un espaceétroit et il peut se produire des com-bats sanglants. Mais la détention in-dividuelle n'est pas conforme auxbesoins des animaux. Mais de toutefaçon il n'est pas utile de détenir plusd'un mâle reproducteur non castré. Sil'on autorise la reproduction des la-pins, l'abattage est inévitable. Les la-pins sont des animaux de sacrifice,qui se reproduisent fortement par na-ture et servent de nourriture aux pré-dateurs. La question de savoir ce quivaut mieux pour les animaux, les cas-trer ou les abattre, est discutable: lesfaire castrer et ne jamais avoir dejeunes, ce qui est contre nature, outuer les jeunes excédentaires, ce quiest plus naturel mais répugne auxpersonnes cultivées et sensibles.

L'humanité est placée devant la gran-de tâche de refuser la violence et dedévelopper une société pacifique. Lemeurtre d'animaux s'insère mal danscette optique, même si «la nature» endonne l'exemple. La question est desavoir si une personne veut évoluervers le haut ou vers le bas, c.-à-d. s'ils'oriente à un idéal pacifique et nonviolent ou au comportement de pré-dateurs.

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Les lapins n'ont pas besoin d'une hot-te chauffée. Il leur fait juste un en-droit sec à l'abri des intempéries, oùils puissent se réfugier, p. ex. un nid àl'abri de la pluie. Ils supportent trèsbien des températures bien en des-sous de zéro. En hiver, ils aiment bon-dir dans la neige.

La lapine doit pouvoir boucher sonnid ou sa hotte lorsqu'elle en sort,avec de la paille, du foin ou de l'her-be, car c'est un instinct inné. Autrepossibilité, la hotte peut être munied'une petite « porte battante » à l'en-trée (p. ex. chiffons en caoutchouc outextiles).

Les lapins sont des animaux typique-ment crépusculaires; leurs activitéssont déterminées par deux phasesde nourrissage prolongées, l'une aucrépuscule et l'autre à l'aube. Entreles deux, les lapins aiment faire lasieste avec leurs congénères au sol-eil ou à l'ombre, selon la saison et latempérature. Les buissons et les ar-bres sont donc un élément importantde tout enclos extérieur. Ils adorentronger les branches vertes, particu-lièrement en hiver, lorsqu'on ne peutplus leur donner de l'herbe. Par ail-leurs, l'herbe et le foin de bonne qua-lité suffisent tout à fait. Un alimentcomplémentaire (énergétique) n'estpas absolument nécessaire. Mais ilsapprécient aussi de temps en tempsun morceau de pain sec ou une autredistraction (betteraves fourragères,carottes, graines de céréales ou dé-chets de cuisine végétaux). En étéaussi, ils devraient toujours avoir lapossibilité de manger du foin propreet sec. Le foin est un aliment idéal,bon pour la digestion (important encomplément à l'herbe) et comme ma-tière d'occupation. De l'eau fraîchedoit être à disposition en permanen-ce. Les bouteilles en Pet à l'abri dugel conviennent bien à cet effet.

Pour mettre bas, la lapine construitun nid d'herbe et de foin. Immédiate-ment avant la mise bas, elle s'arrachedes poils sur la poitrine, le ventre etles flancs et en tapisse en plus le nid.Les jeunes naissent après une gesta-tion de 31 jours. Ils restent dans lenid car ils son nus, aveugles etsourds. Au bout de trois semaines en-viron, les jeunes font leur premièreapparition à l'extérieur. Les animauxd'élevage peuvent atteindre l'âge dedouze ans. Les lapins d'engraissagesont déjà abattus à l'âge de trois à sixmois. Directement après la mise bas,les lapines peuvent de nouveau être

couvertes par le mâle et donc enprincipe mettre des portées au mon-de tous les 31 à 32 jours, ce qui seraittoutefois une trop forte sollicitation.Le sevrage des jeunes à l'âge de 30jours correspond au moment natureldu sevrage. Chez les lapines de nou-veau gestantes après la mise bas, laproduction de lait tarit vers le 27ejour; les jeunes sont alors indépen-

dants. Les mères qui ne sont pas ànouveau gestantes peuvent allaiterpendant cinq à semaines.

Malheureusement, il n'existe que peude livres à conseiller sur la détentiondes lapins. Le livre «(Klein-)Kanin-chen» par Ruth Morgenegg est à con-seiller vivement. De nombreuses in-formations se trouvent aussi en lignesous www.vgt.ch/doc/kaninchen

Nid pour lapins fait debranches, de brindilles,de paille et de feuilles,couvert d'une bâche im-perméable: il remplacela hotte et convient pourla détention en plein airtoute l'année. (Dessinpar Erwin Kessler)

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La protection bernoise des animaux torpille la protection des lapinsParmi les organisationssuisses de protection desanimaux, il existe un con-sensus selon lequel la dé-tention de lapins en ca-ges et en boxes repré-sente une cruauté quidevrait être interdite d'ur-gence. Mais le Conseil fé-déral continue à la per-mettre dans l'intérêt del'industrie de l'expéri-mentation animale, quiest intéressée à détenirses lapins de laboratoireen économisant le plusde place possible, dansdes cages à plusieursétages. Des éleveursamateurs peu scrupuleuxprofitent de manièreéhontée de cette lacunedans les prescriptions enmatière de protection ani-male pour détenir leurs« protégés » de manière aussi cruel-le.

Aujourd'hui, tous ceux qui n'ont pasun cœur de pierre et qui s'informent,s'ils veulent avoir des lapins, sait quela détention des lapins en cage estcruelle.

Les lapins de Fankhauser à Neue-negg BE végètent toute leur vie en

cage, sans pouvoir sortir, parfois mê-me en détention individuelle particu-lièrement cruelle, sans pouvoir satis-faire leurs besoins innés! Les lapinssont des animaux sociaux, curieux etqui aiment bouger, vivant en groupe,aiment sautiller dans tous les sens etcreuser des terriers. Les lapins nesont pas des animaux à caresser! Lesenfermer dans de tels boxes, c'estfaire preuve d'insensibilité, même sicette cruauté envers les animaux,

La détention des lapins en cage, critiquée par ACUSA, de Kurt Fankhauser à Neuenegg BE. LaProtection bernoise des animaux (une section de la PSA) a profité d'un entretien avec TeleBärnpour attaquer ACUSA et défendre cette détention cruelle en cages.

comme beaucoup d'autres, est per-mise dans l'ordonnance du Conseilfédéral sur la protection des ani-maux.

Pour de plus amples détails, y c. la vi-déo de l'émission de TeleBärn:

www.vgt.ch/news/110509-kanin-neuenegg-fankhauser.htm

Les éleveurs de lapins aiment tellement leurs animaux qu'ils les mangentCommentaire dans le forum deslecteurs sur www.acusa.ch sur le re-portage de « Schweiz Aktuell » de latélévision alémanique du 8 juillet2003 sur une action de libération delapins par des défenseurs des ani-maux:

Fait intéressant: Le reportage n'a pasprécisé pourquoi les animaux ont étélibérés (vie en boxes étroits, isolés,non conforme à la nature, etc.). Depuislors 9 ans seulement se sont écoulés.Vive le FLA révolutionnaire (Front delibération des animaux)!

Réponse d'un éleveur de lapins (ano-nyme): Les éleveurs de lapins aimenttellement leurs animaux qu'ils lesmangent? Que mal y a-t-il à cela? Leslapins sont des animaux de rapportet non de compagnie. Nous avons be-soin d'une partie de notre élevagepour continuer la reproduction, nous

en passons une partie à nos collè-gues éleveurs, et le reste est abattu.C'est le même processus que chezn'importe quel paysan, mais le tout àune échelle un peu plus petite. Noussavourons ainsi notre propre viande,dont nous connaissons l'origine, et cen'est pas une viande de détention enmasse. En tout cas je trouve meilleurune roulade de lapin grillée qu'unmuesli à l'huile de lin (beurk).

Réponse d'Erwin Kessler, président ACUSA: Ce n'est pas nouveau, nous savons bien que votre amour des ani-maux est hypocrite. Il suffit de regar-der l'émission « Schweiz Aktuell » de la télévision alémanique du 8 juillet 2003 : comme cet éleveur de lapins qui professe son amour attendrissant pour ses animaux que les libérateurs leur ont ravis, pour ajouter ensuite tout bas qu'il

les mange. Est-ce qu'on mange cequ'on aime? Etes-vous pervers à cepoint?

Mais vos rôtis de lapin ne nous préoc-cuperaient même pas tellement si aumoins vos lapins n'étaient pas enfer-més aussi cruellement dans des cagesavant de finir à la casserole. Et ce tollélorsqu'un renard dévore un lapin éva-dé, alors que tant le renard et le lapinen profitent, la misère de ce dernierétant ainsi terminée. Croyez-vous sé-rieusement que le lapin se sent hono-ré et heureux d'être mangé par sonéleveur plutôt que par le renard?

On est sans cesse frappé par la bêtiseinfinie de ces tortionnaires d'animaux.Le type pense que mon muesli auxfruits et à l'huile de lin est «  beurk  »bien qu'il ne l'ait jamais goûté. Il pen-se probablement que cela revient àpeu près à manger de l'huile d'olive àla cuillère. Ce qui est typique de ces

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Qu'ont de commun la Migros et le roi de la lutte Wenger?Une détention de lapins cruelle

par Erwin Kessler

abrutis, c'est qu'ils ont des avis sur tout, mais ne savent rien. La bêtise, ce serait en soi une affaire privée. Mais si des animaux doivent en souffrir, cela devient une affaire d'intérêt public. Si vous souhaitez apprendre plus en dé-tail ce que racontent les tortionnaires d'animaux comme idioties, écoutez donc leurs voix sur www.vgt.ch/tele-fon-stimmen.htm.

Une paysanne a encore pris la paroledans le forum: Je soutiens entière-

ment l'affirmation de l'éleveur de la-pins. Nous autres les paysans nous ai-mons nos animaux, mais nous ne leshumanisons pas. Nos animaux doi-vent être un jour abattus, cela faitpartie du circuit. L'un n'exclut pasl'autre. On peut manger ce qu'on ai-me. Rien d'hypocrite là-dedans.(anonyme)

Réplique d'Erwin Kessler: Oui, ef-fectivement, les animaux ne sont pashumanisés, on le voit nettement, ils

sont au contraire traités comme descréatures inférieures, comme les na-zis considéraient comme inférieursles juifs et les tziganes, les Espagnolsles Indiens et les blancs des Etats su-distes d'Amérique les esclaves noirs,et "ne les humanisaient pas". A l'épo-que, lorsque l'on attribuait à une mè-re négresse des sentiments analo-gues à ceux d'une mère blanche, onobtenait des réponses aussi satani-ques que les vôtres ici.

Migros importe depuis des décen-nies de la viande de lapin provenantd'une détention effroyable en cagedans des Etats d'Europe de l'Est, sur-tout la Hongrie. Ce fait a sans cesseété dévoilé et a déclenché parmi lesconsommateurs une indignation, hé-las vite oubliée. Chaque fois, les di-recteurs de Migros maîtrisent lescandale comme tous les scandalesconcernant les produits: retirer l'arti-cle des succursales et annoncer desmesures. Dans le magazine Migros,de belles images d'entreprises mo-dèles montrent à quel point la Migross'engage pour une détention confor-me aux besoins de l'espèce. Puis elleréintroduit l'article (viande de lapin)du même fournisseur au point devente, sans rien dire. Jusqu'au pro-chain scandale. Puis le rituel trom-peur recommence depuis le début.Les consommateurs carnivores ou-blient rapidement et ont trop tendan-ce à croire que tout va bien à pré-sent. En effet, le journal de la Migrosne publierait pas d'informations faus-ses, et autrement c'est la Migros quiest responsable et non les consom-mateurs de viande, qui, malgré uneinformation par ACUSA, croient im-médiatement tout mensonge publici-taire pour s'innocenter du crime demasse envers les animaux, qu'ils sou-tiennent efficacement et sciemment.A cet effet, ils se persuadent de pou-voir croire à toutes les promesses deMigros, Coop, etc., car celles-ci n'ontabsolument aucun intérêt à tromperle consommateur dans la lutte pourles parts de marché - contrairement àces défenseurs «extrêmes» des ani-maux, qui doivent sans cesse inven-ter des irrégularités pour ne pasmanquer de travail et de dons. C'estaussi simple que cela. On peut donccontinuer tranquillement à manger

de la viande. On peut? Non, on peutcertes se mentir à soi-même, maisnon à Dieu, à son karma et à soncorps, qui réagira tôt ou tard par desmaladies de civilisation graves etmortelles à la grande bouffe de vian-de, malsaine, non naturelle et irre-sponsable.

Wenger, roi de la lutte – un pa-quet de muscles sans cœurPour redorer son blason, la Migrosengage le roi de la lutte Wenger,comme si ses lauriers de lutteur avai-ent quelque chose à voir avec la Mi-gros. La Migros a acheté Wengerpour des campagnes publicitairesstupides. Effectivement, Migros etWenger vont bien ensemble. Leurmarque de fabrique commune, cesont les mauvais traitements enversles lapins.

Un paquet de muscles SANS cœur.

Le roi de la lutte Wenger a fait cadeau à ses frères de cette prison pour lapins encage, sans se renseigner sur les besoins des lapins. Il a balayé la critique d'ACUSA.

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L'influence de Vasella et consorts sur la politique, la justice et les médias:un exemple instructif de la manière dont on manipule les lecteurs de journaux

par Erwin Kessler, président Acusa.ch

La détention individuelle des lapins,toujours permise par le Conseil fédé-ral, est très cruelle pour les animauxet contraire à la loi sur la protectiondes animaux.

Selon une enquête représentative del'institut d'études de marché et desondages d'opinion LINK, pour lecompte de l'ACUSA, une grande ma-jorité de la population préconise uneinterdiction telle que l'exige la Con-seillère nationale Chantal Galladédans une initiative parlementaire.Seuls 17 pour cent de la populationsont contre une interdiction de la dé-tention individuelle.

Au parlement, cela semble êtreexactement le contraire: la commissi-on ad hoc du Conseil national a re-commandé à la grande majorité derejeter l'initiative Galladé (voir initia-tive parlementaire Chantal Galladé,nouvelles ACUSA 12-2, page 16).

Cela montre une fois de plus claire-ment que les soi-disant représentantsdu peuple ne représentent pas lepeuple mais des intérêts tout diffé-rents. Les motifs de cette résistancene sont pas communiqués de maniè-re franche et sincère. Cela ne peutpas tenir au potentiel électoral deséleveurs de lapins dépassés, en petit

La détention individuelle de lapins est un très mauvais traitement envers des animaux – toutes les organi-sations renommées de protection animale et tous les spécialistes en exigent l'interdiction. Mais le Conseilfédéral, qui n'est pas élu par le peuple, continue à permettre cette cruauté dans l'intérêt de l'industriepharmaceutique et de l'expérimentation animale. Une enquête représentative a révélé qu'une grande ma-jorité de la population approuve une interdiction de la détention individuelle. Ce fait a été réprimé partous les médias. Le cas suivant donne une idée de la manière dont se déroule une telle manipulation deslecteurs dans les rédactions.

nombre et diminuant rapidement. Enrevanche, il est clair que les intérêtsdu lobby pharmaceutique sont af-fectés: on sait que celui-ci exerce unegrande influence au sein du parle-ment et qu'il a intérêt à pouvoir déte-nir ses animaux de laboratoire lemeilleur marché possible dans depetites cages. Pour éviter de nuire àson image le lobby de la vivisectionse tient à l'arrière-plan dans cettediscussion, mettant de préférence enavant les éleveurs amateurs et influ-ençant comme toujours à l'arrière-plan les médias et les politiciens.

L'initiative Galladé a été soumise auvote lors de la session d'automne2012 du Conseil national. ACUSA apublié une liste de noms indiquant levote de chacun des parlementaires.Tous les autres médias l'ont caché, demême que le résultat du sondaged'opinion susmentionné a été dissi-mulé par tous les médias!

Le cas du journal 'Thurgauer Zeitung'illustre la manière dont se déroulentde telles manipulations des lecteursdans l'intérêt de cercles influents(pharmaceutiques):

Après que l'ACUSA a envoyé aux mé-dias le résultat du sondage d'opinionau sujet d'une interdiction de la dé-

tention individuelle pour les lapins,le silence radio a régné. L'ACUSA ademandé au 'Thurgauer Zeitung' si cerésultat n'était pas assez intéressantpour au moins le mentionner briève-ment. Si, c'est intéressant, a répondula rédaction. Le 'Thurgauer Zeitung'appartient aux éditions NZZ et estune édition locale du 'St-Galler Tag-blatt', appartenant lui aussi au groupeNZZ. Si le Tagblatt n'en parle pasdans la partie interrégionale (qui estreprise par le Thurgauer Zeitung), leThurgauer Zeitung en ferait état lui-même.

Ce n'est jamais arrivé à ce stade. Larédaction du Thurgauer Zeitung s'estfait taper sur les doigts par la hiérar-chie. La mafia pharmaceutique estplus importante au lieu du NZZ que laprotection des animaux, et leslecteurs naïfs ne remarquent pas toutce dont on les prive.

Heureusement qu'il y a ACUSA et lesmédias d'ACUSA qui font connaîtrece que tous les autres médias dissi-mulent. Chaque don contribue à ceque les ACUSA-News puissent êtredistribués dans un tirage encore plusgrand.

Illustration de gauche: Malgré la loi sur la protection animale, la plupart des lapins ne peuvent que rêver d'une telle vie.Illustration de droite: C'est ainsi que vivent les lapins dans les laboratoires d'expérimentation animale. Les animaux de labo-ratoire souffrent non seulement de l'expérimentation, mais aussi des conditions de détention cruelles, car Vasella et consortsfont des économies sur les plus pauvres et sans défense pour financer leurs gigantesques honoraires d'arnaqueurs.

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Mauvais traitement envers les animaux et criminalitéLe 13 novembre 2011, la Sonntags-Zeitung a révélé le scandale finan-cier suivant: Markus Kiener (ancienconseiller municipal PLR), trésorierdu camp de concentration pour petitsanimaux Eymatt, a détourné plu-sieurs centaines de milliers de francset les a investis dans le milieu de laprostitution. Tschäppät en avait con-naissance «  Tschäppät le savait  »,SonntagsZeitung du 13 novembre2011). Le SonntagsZeitung le sur-nomme à juste titre «  Chüngel-Klün-gel ». Le trésorier Kiener a révélé unpotentiel criminel considérable. Ilchangeait les numéros de compted'une année à l'autre, de sorte qu'uncontrôle n'était pas possible. La révi-sion a été réalisée par une entrepriseau Liechtenstein. Elle a établi un rap-port sans regarder les comptes. Il a

désamorcé les questions critiques endemandant avec véhémence: «  Vousn'avez pas confiance en moi qui suisaprès tout fiduciaire? »

Kiener a contré la critique d'ACUSAenvers la détention cruelle des la-pins en cage lors de l'inaugurationde l'Eymatt en mentant effrontément:« Nous les laissons sortir la journée. 

Le mensonge, les mauvais traite-ments envers les animaux et un com-portement criminel sont des traits decaractère qui se produisent souventensemble et qui sont enracinés dansun mauvais caractère. On sait de lacriminologie que des adolescentsqui torturent les animaux deviennentplus tard criminels à une fréquencesupérieure à la moyenne (Cruautéenvers les animaux et criminalité: VN

10-4, éditorial page 2,www.vgt.ch/vn). Quoi d'étonnant queKiener, en tant qu'organe d'associati-on des tortionnaires de lapins, soitdevenu criminel. Il est particulière-ment répréhensible que Tschäppätcouvre manifestement l'un commel'autre! Grâce à ses belles paroles,Tschäppät est apprécié par la popu-lation, mais n'a pas les traits de ca-ractère que l'on devrait attendre d'unmaire.

L'association Chüngel-Klüngel Ey-matt est à présent fortement endet-tée, grâce aux détournements deKiener, et ne peut plus payer sesfactures. On espère que cette asso-ciation de tortionnaires de lapins se-ra dissoute. C'est ce qui pourrait luiarriver de mieux.

Le Conseil fédéral permet toujours la détention cruelle de lapins en cage.Maistout ce qui n'est pas interdit n'est pas non plus défendable moralement.

Exemples

En haut: Willy Barras, au village, 1475 Forel FR

En bas: Robert Jordan, Moreillon, 1070 Puidoux VDEn haut:

Jean-Louis Collaud (retraité Ciba Geigy, qui fait des expéri-mentation animale!), rte de Domdidier, 1566 St-Aubin FR

L’office vétérinaire cantonal de Fribourg atteste que la dé-tention des lapins de J.L. Collaud remplit les exigences mini-malistes légales de la loi sur la protection des animaux. Toutle monde sait cependant que cela est totalement insuffisantd’un point de vue scientifique en ce qui concerne les be-soins de cet espèce. Mais on sait que le Conseil fédéral auto-rise cela pour plaire à l’industrie pharmaceutique et leur ex-périmentation animale. Des détenteurs sans scrupules profi-tent de cela pour détenir leurs «protégés» aussi mal dansdes cages.

Entretemps M.Collaud a vidé ce clapier et installé ses la-pins, à l'abri des regards, à l'intérieur de l'écurie!

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Foie gras, même s'il est prétendu "sans gavage":les pires cruautés envers des animaux

par Claudia Zeier, vice-présidente ACUSA

On sait désormais largement que laproduction de foie gras est une cruau-té extrême et difficilement imaginableenvers des animaux. Pas seulement àNoël, mais aussi à d'autres moments,le foie gras est très apprécié, surtouten Suisse romande. Ici, rien que la Mi-gros en achète environ 30 tonnes parannée et ce, dans les cantons de Ge-nève, Vaud, Neuchâtel, Fribourg et duValais. Globus vend également du foiegras. Mais selon le journal « Blick amAbend  » du 20 déc. 2011, Jürg Walti,attaché de presse de Globus, ne veutpas révéler la quantité de tonnes quecela représente. Certes, on est cons-cient de la procédure de gavage pro-blématique et on veille à ce que lesfournisseurs ne gavent pas les oiseauxavec un bâton métallique, mais avecun tuyau en caoutchouc et on prétendque les animaux sont bien détenusdans l'ensemble. Quelle incroyable-ment mauvaise excuse! Commentpeut-on parler d'une bonne détentiond'animaux, si ceux-ci sont torturéstous les jours avec l'horrible gavage –le tuyau en caoutchouc ne changerien!

Selon le «  Blick am Abend  » du20.12.2011, Coop – contrairement àGlobus et à Migros – a décidé de reti-rer le foie gras de son assortiment.L'article ci-dessous montre que Coopn'a jamais dit la vérité par le passé,pas plus que maintenant, et qu'elletrompe ses consommateurs de maniè-re perfide depuis des années.

Les pires cruautés envers des ani-maux.Le "gavage" des canards et des oies –l'introduction violente par pression dela bouillie alimentaire par un tuyau di-rectement dans l'estomac – est unehorrible forme de cruauté. Quiconquea vu les animaux après cette procédu-re suffoquer, trembler et se tordre dedouleur, les yeux écarquillés, ne selaissera convaincre par aucune tenta-tive de minimisation qu'il ne s'agit paslà d'une bestialité monstrueuse. Lorsdu "gavage", des blessures du cou seproduisent régulièrement et dansl'agitation de la fabrication de masseil n'est pas rare que le tube ou le tuyausoit introduit par inadvertance dans latrachée et que le volatile étouffe. Maison compte déjà lors de la productionavec ce «  rebut  ». Chez les animauxqui survivent à cette torture du gava-

ge, le foie a augmenté au bout de 14jours et 28 gavages jusqu'à dix foisson poids normal.

La Bulgarie, la Hongrie et particulière-ment la France sont les principauxproducteurs de foie gras. La vaste ma-jorité des sites de production sont degrands halles industrielles, où les oieset canards torturés sont entassés etgavés par des machines (air compri-mé) ou à la main. Ainsi par exempleun canard est gavé de 500 g de bouil-lie de maïs en 5 secondes, ce qui cor-respondrait en comparaison à 12-15kilogrammes de spaghetti chez l'hu-main – et ce 2-3 fois par jour!

En plus d'estomacs éclatés, d'asphyxie(collapsus, dépression, voire arrêt re-spiratoire, paralysie respiratoire), desmaladies du foie ainsi que des lésionsde la rate et des reins, les volatilesprésentent des becs écrasés et casésainsi que des excroissances tumoralesdans le gosier. Lorsque les animaux secouchent immobiles pour mourir, lestortionnaires savent qu'ils doivent lesabattre maintenant avant que les ca-nards et les oies ne meurent des suitesdu gavage.

Parce que le gavage des canards etdes oies est tellement cruel, le foiegras est tombé en disgrâce depuis denombreuses années auprès des con-sommateurs. Les grossistes veulentlutter là-contre, en proposant du foiegras soi-disant « sans gavage ».

A ce sujet, il faut noter ce qui suit dupoint de vue terminologique: les foiesd'oie et de canard sont qualifiés defoie gras lorsqu'ils sont plus gros quela normale. Les foies normaux de ca-nard et d'oie ont un poids d'environ 50g et sont de couleur rouge foncé. Lesfoies gras, en revanche, pèsent beau-coup plus et en raison de la graisseont un aspect jaune pâle. Les foiesproposés comme « sans gavage » pè-sent entre 300 et 350 g, donc il s'agitmanifestement de foie gras, et des foi-es gras aussi énormes ne peuvent êtreproduits qu'au moyen du nourrissageforcé (gavage). Coop et consorts évi-tent le terme de foie gras, parce quecelui-ci évoque chez le consommateur– à juste titre! – l'idée du mauvais trai-tement envers les animaux. Au lieu decela, on parle de «  foies sans gava-ge ». Toutefois, le poids et l'aspect deces foies prouvent qu'il s'agit de foiesgras. La désignation correcte et utili-

sée ici est donc 'foie gras'.

Dans la loi suisse sur la protection desanimaux, ce nourrissage forcé est in-terdit, mais le Conseil fédéral a veilléà ce que cette interdiction n'ait pasd'effet, puisque des produits de foiegras produits ainsi peuvent être libre-ment importés en Suisse. Ainsi parexemple en 2010 environ 287 tonnesde foie gras ont été importées en Suis-se.

Parce que les consommateurs conti-nuent à vouloir soutenir ces atrocitéscommises sur des animaux, de telsproduits sont désormais proposésavec la promesse publicitaire men-songère que les foies seraient pro-duits sans gavage. Une escroqueriepassée sous silence par l'émission TVdes consommateurs Kassensturz, lesrevues des consommateurs Saldo etKTipp ainsi que d'autres médias.

Malheureusement, la protection desconsommateurs en Suisse est telle-ment mal formée et le Conseil fédéralà tel point hostile aux consommateursqu'il n'est pas possible d'agir en justi-ce contre de telles tromperies. Le Tri-bunal fédéral a refusé à ACUSA ledroit légal d'action collective contre laconcurrence déloyale et les trompe-ries envers les consommateurs, bienqu'ACUSA remplisse toutes les condi-tions légales.

Recherche par ACUSA pendant denombreuses années.En juillet 2001 déjà, ACUSA s'étaitpenchée sur le thème du «  foie grassans gavage ». Coop proposait déjà àl'époque des «  foies d'oie Ficatumsans gavage ». Les oies se gorgeraientelles-mêmes, prétendait-on, volontai-rement de figues délicates, et leur foiegonflerait ainsi à un multiple de sataille naturelle – une allégation extrê-mement peu crédible, car des ani-maux en bonne santé et détenus demanière conforme à leurs besoins nesont pas bêtes au point de se rendrevolontairement malades en mangeant.Un foie aussi gonflé presse sur les or-ganes internes, entrave la respirationet est très douloureux. Tout le mondele sait. Et de telles oies ne pourraientplus voler. Parce que Coop et sonfournisseur refusaient de fournir desrenseignements utilisables, la recher-che d'ACUSA est provisoirement tom-bée à l'eau.

Entre décembre 2007 et octobre 2009,

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ACUSA a abordé de nouveau ce sujetet fait des recherches pendant près dedeux ans. Avec ténacité et persévér-ance, je me suis efforcée d'en appren-dre davantage, d'abord en tant queconsommatrice intéressée, puis plustard en qualité de nouvelle vice-prési-dente d'ACUSA. J'ai entamé avec mesdemandes de renseignement chezCoop et ses fournisseurs une odysséeau cours de laquelle j'ai été menée enbateau en permanence par Coop ettenue sans cesse en échec par de vai-nes promesses. C'est ainsi que Coopessaie de cacher ses escroqueries! Ilen est de même pour Jelmoli GourmetFactory et Globus Delicatessa, quiavaient eux aussi proposé pendantcette recherche des produits de foietrompeurs « sans gavage ».

Les services consommateurs deCoop, Jelmoli et Globus renvoyaienttous à leur fournisseur suisse « dignede confiance », la société Hugo DubnoAG, qui les approvisionnait en pro-duits de foie « sans gavage ». Mais cel-le-ci a d'abord totalement ignoré mesdemandes de renseignement, et lacorrespondance qui a quand mêmeété échangée plus tard suite à ma té-nacité, s'est terminée par ces paroles:«  Nous ne transmettons aucun docu-ment quelconque à des tierces per-sonnes.  » Pourtant ACUSA n'avait de-mandé aucun «  document  », juste lesadresses des producteurs des foiesd'oie et de canard soi-disant « sans ga-vage ».

Dans mon dernier e-mail à la sociétéHugo Dubno AG, j'ai répondu: «  Vousm'écrivez un avertissement: 'Nousvous signalons que vous portez l'en-tière responsabilité de la diffusiond'indications non vérifiées.' Vous ou-bliez toutefois ceci: c'est exactementce que fait Hugo Dubno AG. Elle ré-pand en ce qui concerne les produitsde foie sans gavage des indicationsnon vérifiables et extrêmement peucrédibles. »

C'est ici que la correspondance avecla société Hugo Dubno AG – fournis-seur suisse auquel Coop, Jelmoli etGlobus font « entièrement confiance »,s'est terminée définitivement. Il est in-téressant de constater qu'en décem-bre 2011, sur la liste de produits aufoie gras de Dubno AG, on ne trouveplus de foie «  sans gavage ». Ces es-crocs ont pris peur en raison des re-cherches opiniâtres d'ACUSA.

Visite d'entreprise convenue deCoop annulée.Lorsque, en décembre 2007, j'ai de-mandé en tant que consommatrice au-près du service consommateurs Coop

des noms et adresses des éleveurs etengraisseurs qui fournissent Coop de-puis la Hongrie en «  foies sansgavage », on m'a fait savoir que Coop« regrette de ne pas pouvoir divulguerceux-ci, pour la protection de ces per-sonnes et exploitations...  » et que« comme il s'agit en l'occurrence d'unsujet très délicat, il se pourrait quenos éleveurs et engraisseurs soientimportunés. »

Cette réponse de Coop était extrême-ment révélatrice! Les tromperies en-vers les consommateurs et les mau-vais traitements envers les animauxsont effectivement un sujet délicat!

Mais en même temps, Coop m'a pro-posé de visiter en Hongrie une ex-ploitation d'oies en compagnie d'un

représentant de Coop. Par la suite ils'est avéré que cette offre n'a été faiteque parce que Coop était persuadéeque j'allais reculer devant cette im-portante dépense en tant que con-sommatrice.

J'ai répondu: « De quoi Coop doit-elledonc protéger ses éleveurs et en-graisseurs? Ce comportement laisseconclure qu'il n'existe pas vraiment defoies d'oie sans gavage. Vous me pro-posez de visiter l'un de vos établisse-ments en compagnie de vos spécialis-tes, mais en même temps je n'ai pas ledroit d'apprendre de noms ni d'adres-ses? C'est extrêmement contradictoi-re! Le fait qu'un spectacle soit organi-sé uniquement sur préavis, mais quele consommateur ne doive pas con-

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ACUSA.ch VgT.ch

- ce que d'autres médias passent sous

silence

naître la réalité dit tout. Qu'est-ce queCoop a à cacher? »

J'ai toutefois accepté l'offre d'une visi-te en Hongrie, ce à quoi Coop ne s'at-tendait manifestement pas. J'ai reçu une-mail m'indiquant qu'une visite ne se-rait possible qu'en septembre 2008,donc près d'un an plus tard, et que jedevais les contacter dans le courantde l'été 2008, naturellement dansl'espoir que je laisserais tomber l'af-faire d'ici là. En effet, quelle consom-matrice financerait-elle un voyagecompliqué en Hongrie, qu'elle doit enplus payer elle-même, pour visiter unsite d'engraissage d'oies situé à 3-4heures de voiture de Budapest?

Mais j'ai repris contact avec ténacitéen juillet 2008, pour convenir d'unedate définitive pour le voyage en Hon-grie. Mais à ce moment-là Coop nevoulait plus d'inspection! Au coursd'une longue conversation téléphoni-que, Monsieur Hansjörg Benz (ache-teur chez Coop), a prétendu que cel-le-ci aurait un problème avec ses en-graisseurs. En septembre aucune visi-te ne pourrait avoir lieu en Hongrie,parce que Coop n'a pas d'animaux là-bas. On n'avait manifestement paspensé que je reprendrais contact.

A présent, Coop a retiré de l'assorti-ment les produits de foie d'oie et decanard trompeurs « sans gavage » et arepris à la place un autre produit deremplacement portant la désignation«  mousse de canard  ». En décembre2008, ce produit a été présenté dansle journal Coop: "En raison de problè-mes de livraison imprévisibles, lesproduits Fine Food foie d'oie et de ca-nard sans gavage ne seront pas envente pendant les fetes. C'est pour-quoi Coop propose comme solutionde rechange le foie de canard françaisChallans de Feyel Artzner. Les canardsChallans évoluent habituellement enplein air, sont nourris aux céréales etne sont pas gavés".

J'ai repris contact avec Monsieur Benzet lui ai demandé une visite auprès deson fournisseur Feyel Artzner à Stras-bourg, pour pouvoir assister à la pro-duction de « mousse de canard » et in-specter la marchandise brute. Il a ditque ce ne serait pas un problème. Jedevrais prendre contact directementavec Feyel Artzner. Bien que ce ne fût«pas un problème», la correspondan-ce pour la convention d'une visite en-tre décembre 2008 et octobre 2008avec Coop et son fournisseur FeyelArtzner à Strasbourg, avec les déroba-des habituelles, et bien entendu, unevisite n'a jamais eu lieu, pas plus qu'enHongrie.

Depuis lors, rien n'a changé!Dans le journal Coop n° 46 du 15 no-vembre 2011, une annonce a été pu-bliée proposant un « plateau fin » avecdes «  amuse-bouche à la mousse defoie d'oie (sans gavage)  ». Dix joursplus tard j'ai envoyé une demande àtrois adresses mail Coop différentespour obtenir des renseignements con-cernant l'origine de cette mousse defoie d'oie.

Comme je n'avais toujours pas reçu deréponse au bout d'un mois, j'ai envoyéune lettre recommandée directementà la direction Coop à Bâle et lui aidonné ainsi une dernière occasion des'exprimer à ce sujet. Là non plus, au-cune réaction.

Les faits parlent d'eux-mêmes. Le faitqu'une organisation de protection desanimaux et des consommateurs activedans toute la Suisse ne puisse pas ap-prendre de détails sur les produits defoie «  sans gavage  » montre claire-ment qu'il s'agit là d'une vile trompe-rie du consommateur.

De cette manière perfide, Coop trom-pe sans cesse ses clients. Il est hon-teux que même l'émission «  Kassen-sturz  » se laisse piéger de manièrecrédule et conseille sans critique etsans mettre en question quoi que cesoit de privilégier les produits de foied'oie et de canard «  sans gavage  »bien que cela ne puisse pas existerpour des raisonsbiologiques. Le 18décembre 2007, le« Kassensturz » de latélévision suissealémanique re-commandait deveiller, lors del'achat de foie decanard et d'oie, à ladéclaration «  sansgavage  ». Le Kas-sensturz a émis cet-te recommandationde manière inconsi-dérée, sans la moin-dre vérification decette déclarationpeu crédible, et dis-simule depuis lorsle résultat des re-cherches d'ACUSA.Ni la télévision niles journaux à qui lerapport a été propo-sé ne s'y sont inté-ressés. Tous les mé-dias contribuent àpasser sous silencela misère animale.

Remarque: la

longue recherche documentéechronologiquement au sujet du foied'oie et de canard «  sans gavage  »comprend entre-temps 17 pages (enallemand:www.vgt.ch/vn/0901/foiegras.htm.

A droite: foie normal. A gauche: foie gras

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Pendant la saison froide, on voit denouveau plein de fourrures et toutessortes de vêtements, chaussures etaccessoires avec revêtement en four-rure. Les égoïstes qui portent la four-rure ignorent les souffrances anima-les épouvantables, inimaginables,que recèlent la fourrure et les garni-tures en fourrure – pourquoi doncsubir les informations et images hor-ribles (« oh je ne supporte pas de re-garder ces images effroyables! », en-tendons-nous sans cesse)?

Ces dames et messieurs paraissenttotalement indifférents à la souffran-ce des animaux, bien qu'aujourd'huitout le monde a entendu parler plusd'une fois des mauvais traitementsinfligés aux animaux dans l'industriede la fourrure, et si on le sait et qu'onn'éprouve ne serait-ce qu'une petiteétincelle de compassion pour les au-tres êtres vivants, il faudrait immédia-tement renoncer à la fourrure!

Ce que l'industrie de la fourrure infli-ge comme souffrances et atrocitésaux animaux, c'est inimaginable pourtout être humain aux émotions plusou moins normales.

Etant donné l'incroyable crime demasse (il n'existe pas de meilleuredésignation pour cela) commis surles animaux à fourrure, il est incom-préhensible que le Conseil des Etatsait refusé début mars 2011 l'importa-tion de fourrures issues de détentioncruelle pour les animaux. Quels sontces politiciens inhumains et sans cœ-ur qui continuent à approuver et à ac-cepter de tels mauvais traitementsenvers les animaux, que nous allonsdécrire dans le présent article? Cesont des politiciens sans scrupules,qui ne défendent que les intérêts del'économie. Les citoyens et électeursne doivent pas savoir quels membresdu Conseil des Etats avaient votécontre la protection animale lors decette votation. Ainsi, le droit de voteest faussé. Les électeurs doivent vo-ter non sur la base de faits, mais surla base de la propagande électoraleinsignifiante des parties – un théâtreélectoral pour maintenir l'apparenced'une démocratie.

Ce que propose l'association desfourreurs Swissfur au lieu d'une inter-diction des importations, c'est uneobligation de déclarer qui toutefois

Des politiciens insensibles soutiennent la cruautéde l'industrie de la fourrure

par Claudia Zeier, vice-présidente ACUSA et Erwin Kessler, président ACUSA

n'empêcherait nullement que la ven-te de fourrures issues de productioncruelle continue en Suisse. Swissfurle sait aussi, car du fait de la globali-sation du commerce de la fourrure, iln'est plus guère possible de consta-ter d'où les produits de fourrure pro-viennent à l'origine. Même si une éti-quette indique qu'une fourrure a étéproduite en Europe, il est plus queprobable que les animaux employésaient été élevés et abattus ailleurs –souvent sur des fermes à fourrurechinoises.

Généralement seul le spécialiste saitencore distinguer le vrai du faux surle produit fini, car il est camouflé,teint, tondu et tissé de manière raffi-née, et différents types de fourruresont combinés. Les autodéclarationsne sont ni vérifiables ni crédibles,étant donné que l'industrie de lafourrure répand depuis des décen-nies des désinformations mensongè-res.

Dans le 'Tages-Anzeiger' du 19 mai2011, Thomas Aus der Au, fourreurzurichois et vice-président de l'Asso-ciation suisse des fourreurs (Swiss-fur): Si l'on veut une belle fourrure, ilfaut détenir correctement ses ani-maux. Plus de 99 pour cent des fer-mes d'animaux en Europe respectentles directives de la protection desanimaux, car au Danemark et en Fin-lande, d'où proviennent deux tiersdes fourrures, il existe des lois sur laprotection des animaux. La Chine,c'est une autre histoire, il ne peut riendire à ce sujet, car il n'a encore ja-mais été en Chine, dit Thomas Ausder Au.

Mais le fait est qu'il n'existe dans lemonde entier aucune fourrure "pro-duite conformément aux besoins desanimaux". Et comme pour toute dé-tention d'animaux en masse et pro-duction en masse, la protection desanimaux fait les frais de l'industrie dela fourrure. Dans la mesure où la dé-tention en cage d'animaux à fourrureles permet, ce qui n'est pas évident,les lois sur la protection des animauxne valent rien.

C'est pourquoi les propos de ThomasAus der Au ne correspondent pas à latriste réalité et ne servent qu'à main-tenir le commerce de la fourrure.L'affirmation selon laquelle seuls des

animaux détenus correctement li-vrent une belle fourrure est un men-songe sans scrupules, typique de l'in-dustrie de la fourrure. De tels men-songes sont également répandus de-puis longtemps par l'industrie desœufs, qui justifiait ainsi la cruelle dé-tention en batteries des poules pon-deuses.

Chaque manteau de fourrure repré-sente les souffrances incroyables deplusieurs douzaines d'animaux, pié-gés ou élevés dans des fermes d'ani-maux à fourrure.

Le port de la fourrure devient tou-jours plus honni et tombe toujoursplus en disgrâce. Il faut sans cesserappeler aux porteurs de fourrure,plus ou moins riches, qui osent tou-jours montrer leur fourrure, de quelcrime de masse ils se rendent com-plices: en raison de leur achat égoïs-te de fourrure, chaque année desmillions et des millions d'animaux àfourrure, qui éprouvent la souffrance,la douleur, la joie et la tristesse toutcomme les humains, sont littérale-

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ment torturés à mort.La Chine fournit plus de la moitiédes vêtements en fourrure vendusen Europe.Les «  fermes  » d'animaux à fourruren'ont rien à voir avec des fermes; cesont en réalité des usines à animauxoù ceux-ci sont détenus dans des ca-ges extrêmement cruelles. Dans despays comme la Suisse, où il est inter-dit de détenir en cage des animauxsauvages, dont les animaux à fourru-re, il n'existe pas de "fermes" à four-rure.

Petites ou grandes exploitations, lasouffrance des animaux est la mêmedans le monde entier du fait des ca-ges standardisées. Tout comme pourd'autres détentions d'animaux enmasse, les fermes à fourrure s'orient-ent elles aussi vers un profit maxi-mal, ce qui sape totalement la pro-tection des animaux. Un élevaged'animaux à fourrure conforme auxbesoins de l'espèce est impossibledu point de vue économique. C'estpourquoi il n'existe en Suisse, où ladétention en cage d'animaux à four-rure (animaux sauvages) est interdi-te, il n'existe pas d'élevages d'ani-maux à fourrure.

La vaste majorité des animaux à four-rure détenus sur des fermes sont desvisons, des renards, des lapins, deschinchillas, des chiens viverrins etdes putois.

Les animaux sont détenus dans depetites cages – souvent jusqu'à qua-tre jeunes par cage. Cette étroitesseextrême représente d'énormes souf-frances spécialement pour les vi-sons, qui sont des solitaires dans lanature, ce qui entraîne un comporte-ment d'automutilation (se mordre soi-même). Un comportement stéréoty-pé, comme les allées et venues dé-sespérées (terme technique: éthopa-thies), dans la mesure où l'étroitessedes cages le permet, ou les tournoie-ments sur soi-même, c'est la règle surles fermes à fourrure. Les animauxviolés sont gravement malades psy-chiquement du fait de leur détention.Les renards qui sont détenus serrésles uns contre les autres tendent aucannibalisme et se mordent mutuel-lement.

Les mères qui ne peuvent se cachernulle part dans les cages étroitespour mettre bas dans le calme tuentsouvent leurs jeunes directementaprès la naissance. Les animaux souf-frant de psychoses, dans leur angois-se infinie et leur stress permanent,

Un vison blanc dans une ferme d'animaux à fourrure allemande. En Allemagne, onexploite encore aujourd'hui des camps de concentration! [Photo PETA]

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mâchent leurs propres membres(parfois jusqu'aux os) et se jettent fu-rieusement à plusieurs reprises con-tre les barreaux de la cage: tentativesdésespérées d'échapper à leur des-tin cruel.

En règle générale, les visons et lesrenards sont nourris de sous-produitsde viande et de poisson. Cette ali-mentation de moindre valeur recèleun grand danger de contaminationbactérienne, dont souffrent surtoutles jeunes particulièrement suscepti-bles.

Les animaux sont également grave-ment importunés par des tiques, despoux, des puces et des acariens. Pen-dant des mois, des montagnes d'ex-créments s'amoncellent sur le solsous les cages, et attirent en massedes mouches qui transmettent desmaladies.

Les cages sur les fermes à animaux àfourrure se trouvent généralementdans des baraques ouvertes, qui n'of-frent aucune protection contre lefroid, l'humidité, le vent et la chaleur.Les animaux sont livrés pratiquementsans défense aux intempéries.

La chaleur est particulièrement in-supportable pour les visons, car leurorganisme n'est pas en mesure deveiller à se rafraîchir par autorégula-tion. Pour se rafraîchir, les visons né-cessitent un bain d'eau.

Dans la nature, les visons passentenv. 60% de leur temps dans l'eau,car sans pouvoir se rafraîchir, cesanimaux souffrent de nausées, de vo-missements et de vertiges. Comme iln'y a pas de possibilités de se rafraî-chir en été sur les fermes à fourrure,jusqu'à 10% des animaux peuventpérir dans d'atroces souffrances desconséquences de l'échauffement ex-cessif. Un tel «  rebut  » est calculééconomiquement – c'est moins cherqu'une meilleure détention des ani-maux.Méthodes d'abattage cruellesLes méthodes d'abattage appliquéessur les animaux à fourrure sont d'unecruauté inimaginable. On veille uni-quement à endommager le moinspossible la fourrure. Pour cela, touteméthode convient aux exploitants,peu importe la souffrance occasion-née à l'animal.

Ainsi par exemple, les visons sont en-tassés dans des caisses où ils sontgazés par des gaz d'échappementtrès chauds.

Aux renards, on place souvent une

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pince autour du museau tout en insé-rant un bâton métallique dans l'anus.Ensuite on les électrise par une dé-charge de 240 volts à travers le corps(les animaux sont littéralement car-bonisés de l'intérieur!) jusqu'à cequ'ils périssent dans d'atroces souf-frances. D'autres animaux sont étran-glés ou parfois aussi tués par injecti-on d'un poison.

Ces méthodes d'abattage sont déjàsuffisantes pour retourner l'estomacde tout ami des animaux, et il n'estguère imaginable qu'il existe encorebien pire. Malheureusement, c'est lecas, car de nombreux animaux àfourrure sont encore en vie et luttentdésespérément tandis que les tra-vailleurs de la ferme les suspendentpar les jambes ou la queue pour lesécorcher vifs!

Avant que les animaux soient écor-chés vifs, on les tire brutalement descages et les jette au sol, où les travail-leurs les rouent de coup avec des tu-bes métalliques. Une autre méthodeconsiste à frapper les animaux contredes objets durs (par exemple sur unsol dur ou contre un mur) jusqu'à cequ'ils perdent conscience. Cette mé-thode entraîne d'innombrablesfractures et des douleurs indicibles,mais souvent la mort n'est pas immé-diate. Certains animaux perdent seu-lement conscience pendant quelquesinstants, se réveillent, et doivent re-garder leurs compagnons d'infortunese faire écorcher vifs jusqu'à ce quesoit leur tour à eux aussi.

Les animaux qui se défendent tropviolemment et empêchent un « écor-chage correct  » et commode, reçoi-vent des coups de pied et de bâtondes travailleurs jusqu'à ce qu'ils se« calment ».

Après l'écorchage, les corps nus etensanglantés des animaux sont jetéssur les piles de compagnons d'infor-tune déjà écorchés. Les animaux en-core en vie sur les piles (et ce ne sontpas des cas isolés) respirent par à-coups et sont parfois encore en me-sure de bouger leurs yeux et de cli-gner, cadavres ensanglantés, écor-chés, encore vivants! Chez certainsanimaux, le cœur bat encore pendant5 à 10 minutes après qu'ils ont étéécorchés.

Il faut s'imaginer: quelles tortureshorribles, indescriptiblement dou-loureuses ces animaux doivent subiruniquement pour que des gens égo-ïstes et vaniteux puissent porter de lafourrure!

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La fourrure de lapinToujours plus de gens ont de la peineà l'idée de porter un manteau defourrure pour lequel p. ex. 30-40 vi-sons ont dû perdre la vie de la piremanière imaginable.

Mais qu'en est-il des garnitures enfourrure sur divers vêtements, chaus-sures, chapeaux ou jouets pour ani-maux domestiques (p. ex. souris jou-ets pour les chats)?

Parce que la fourrure de lapin estsouvent plus avantageuse que les pe-aux d'autres animaux, on emploie gé-néralement la fourrure de lapin pourles garnitures et les accessoires enfourrure.

Généralement on pense qu'il est par-faitement acceptable d'utiliser desfourrures de lapin parce qu'elles sontde toute façon juste un déchet de l'in-dustrie de la viande. Mais ce n'estpas le cas, car dans l'élevage des la-pins on fait une distinction très claireentre la production de viande et cellede la fourrure.

La souffrance animale dans les ex-ploitations de fourrure de lapin esteffroyable. Comme les poules en bat-terie, les lapins sont détenus dans deminuscules cages grillagées. Le soldes cages n'est composé que de gril-lage, pour que les crottes et l'urinepuissent tomber à travers. Du fait desexcréments qui tombent et restentlongtemps sur le sol dans les hallesd'élevage, de fortes vapeurs d'ammo-niac se développent, causant dessouffrances supplémentaires aux ani-maux.

La race de lapins « Rex » n'est élevéeet tuée que pour sa fourrure. Pen-dant les 4-5 premières semaines deleur vie, les jeunes Rex restent avecla mère, puis on les place dans unecage collective avec des jeunes dumême âge jusqu'à ce qu'ils aient 7 à 8semaines. A partir de ce moment-làils doivent vivre seuls et isolés dansune petite cage individuelle (de lataille approximative de deux cartonsà chaussure), pour qu'ils ne s'en-dommagent pas mutuellement lafourrure. Lorsqu'ils ont atteint l'âgede 8-9 mois, les lapins Rex dévelop-pent leur fourrure d'hiver et sontalors tués.

La race « Orylag » est élevée essen-tiellement pour le secteur de la four-rure. Les mères mettent bas entre 5 et12 jeunes par nichée – et seulement 3à 7 jours après la mise bas, elles sontdéjà couvertes une nouvelle fois! Lesbébés ne restent que les quatre pre-

mières semaines avec leur mère. Jus-qu'à 7 semaines, ils sont détenus avecd'autres jeunes en groupes, puis euxaussi sont placés en détention solitai-re, comme les lapins Rex, jusqu'à cequ'ils soient abattus à l'âge de 20 se-maines environ. La fourrure de cesanimaux est même brevetée sousl'appellation « Orylag » et l'industriede la fourrure approvisionne aussi degrands noms de couturiers tels queChanel, Fendi, Dior, Hermès, etc.

Seuls les lapins d'engraissementblancs sont élevés uniquement pourla production de viande – et ce quireste encore utilisable de leur fourru-re après l'abattage est employé pourla production de camelote quelcon-que.

Les lapins d'engraissement ne sontpas mieux traités que les lapins àfourrure. Après avoir passé les 4 à 5premières semaines de leur vie avecleur mère, ils sont détenus en grou-pes serrés dans des batteries jusqu'àl'âge de 10-12 semaines, au momentoù ils ont atteint l'âge d'abattaged'environ 2 kg.

Les mères lapines d'engraissementmettent bas jusqu'à 11 fois par an –elles sont couvertes de nouveau aubout d'une semaine environ déjà. Aubout d'une année, ces animaux sontsouvent déjà tellement épuisés parles mises bas constantes qu'elles nesont plus assez profitables et sont"éliminées".

Les lapins domestiques, tout comme leurs ancêtres sauvages, restent tou-jours des animaux sociaux, intelli-gents et sensibles, qui aiment bou-ger, et qui ont aussi des personnali-tés individuelles. Dans la détention en cage, ils ne peuvent pas donner suite à leurs besoins innés.

En Chine il existe aussi une indus-trie florissante et cruelle de four-rures de chiens et de chats, maisde telles fourrures sont souventdéclarées «  fourrure de lapin  »avant d'aboutirsur le marchéoccidental. Leconsommateurne peut pas re-connaître lafourrure ani-male utiliséepour la garni-ture de vête-ments, chaus-sures ou acces-soires achetés.

Les pires tortures dans les piègesBien qu'aujourd'hui la plupart desfourrures proviennent des horriblesusines d'animaux à fourrure, deschasseurs tuent aussi chaque annéedans le monde entier, avec des piè-ges, des millions de ratons laveurs,loups, lynx roux, opossums, nutrias,loutres et d'autres animaux à fourru-re. Mais il existe aussi des gens quitendent des pièges purement comme« sport » et passe-temps – tout com-me dans notre pays des familles en-tières « s'offrent » une excursion pouraller à la pêche en famille(www.vgt.ch/vn/0901/blausee.htm) –un plaisir très spécial. Toute la famil-le, du grand-père au petit enfant peutparticiper à l'amusement et prendrepart aux tortures et aux tueries.

Il existe différents types de pièges.Le plus souvent utilisé est le piège àmâchoires. Lorsqu'un animal marchesur le ressort d'un tel piège, les mâ-choires du piège se referment sur lapatte ou le pied de l'animal. Les la-mes du piège s'enfoncent, souventjusqu'à l'os, dans la chair de la patteou du pied. Du fait de cette mutilati-on, l'animal livre un combat désespé-ré et subit des douleurs inimaginab-les en s'efforçant de se libérer dupiège.

Les mères luttent souvent impitoyab-lement pour pouvoir retourner àleurs jeunes. Cela va parfois même siloin que les animaux se rongent lajambe pour regagner leur liberté. Lalutte dans le piège peut durer plu-sieurs heures. Souvent l'animal meurtd'épuisement avant le retour des po-seurs de pièges.

Les animaux qui parviennent àéchapper aux pièges à mâchoires ense rongeant la patte ou le pied meu-rent lentement et dans d'atroces souf-frances de perte de sang et d'infecti-ons ou sont tués, épuisés et sans dé-fense, par d'autres animaux ou le caséchéant par des chasseurs.

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