8
Samedi 6 septembre 2014 : Forum des Associations, salle du Solarium Dimanche 7 septembre 2014 : Marche du matin aux Sources de Gazinet Mardi 9 septembre 2014 : Réunion mensuelle de rentrée, sal- le du Cuvier Du 19 au 22 septembre 2014 : Exposition des Journées du Patri- moine Samedi 20 septembre 2014 à 18h 30 à Cayac : vernissage de l’exposi- tion jacquaire Dimanche 28 septembre 2014 : Forum Cap Associations à Bordeaux Samedi 4 octobre 2014 de 11h30 à 12h20 - Grande salle du Théâtre des 4 Saisons : Manon Moreau est interviewée par Jean Derrey Dimanche 5 octobre 2014 : mar- che du matin à Saint-Jean-d’Illac Mardi 14 octobre 2014 : Réunion mensuelle salle du Cuvier Dimanche 19 octobre 2014 : Marche avec les Amis de Saint Jac- ques de Saintes en visite chez nous Le Pèlerin de Cayac EDITO DU PRESIDENT Le Pèlerin de Cayac : juillet-août 2014 ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE DE GRADIGNAN QUELQUES DATES A RETENIR Juillet-Août 2014 Citation : La vie c’est s’ouvrir aux autres. Tout ce qui permet de se connecter aux autres est posi- tif. (Laurent GOUNELLE. « L’homme qui voulait être heureux ») Nous venons de pratiquer cette ouverture aux autres par notre jumela- ge avec les amis de St Jacques de la Ré- union. Vous trouverez les récits de cet évènement dans ce bulletin. Après les Chemins pour beau- coup, les vacances pour les autres, voici le temps de la rentrée. Elle sera mar- quée comme les dernières années par notre participation aux journées du Pa- trimoine et l’exposition artistique qui se déroulera dans l’église de Cayac. L’équi- pe qui s’en occupe, même si elle est devenue professionnelle, aura besoin de notre aide à tous. Après un ralentissement au début de l’été (effet météo ?) la fré- quentation du gîte repart depuis début septembre. L’accueil des pèlerins est toujours une mission importante pour notre association. Merci à tous ceux qui participent à cette ouverture. Ensemble nous sommes plus forts, alors continuons à travailler en- semble, dans la bonne humeur et la convivialité. Bien amicalement. Jean Dans ce numéro Marche à Latresne et Cénac P 2 Marches du jeudi P 2 Messe de Saint Jacques Halte des Chancaires P 3 P3 Marche à l’Isle-Saint- Georges P 4 La Convention de Jumela- ge P 4 Le jumelage en marche la Via de la Plata d’Annie P 5 Le jumelage vu du côté réunionnais Pensées et maximes de P 6 P6 Le père Elias Valiña P 7 Requiem pour un bulletin Les mythes de Saint- Jacques P 8 P8 Sommaire : Comptes-rendus des activités Des témoignages de pèlerins De la culture en partage

ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE … pdf/20140923145928.pdf · Samedi 4 octobre 2014 de 11h30 à 12h20 - Grande salle du Théâtre des 4 Saisons : Manon Moreau

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Samedi 6 septembre 2014 : Forum des Associations, salle du Solarium Dimanche 7 septembre 2014 : Marche du matin aux Sources de Gazinet Mardi 9 septembre 2014 : Réunion mensuelle de rentrée, sal-le du Cuvier Du 19 au 22 septembre 2014 : Exposition des Journées du Patri-moine Samedi 20 septembre 2014 à 18h 30 à Cayac : vernissage de l’exposi-tion jacquaire Dimanche 28 septembre 2014 : Forum Cap Associations à Bordeaux Samedi 4 octobre 2014 de 11h30 à 12h20 - Grande salle du Théâtre des 4 Saisons : Manon Moreau est interviewée par Jean Derrey Dimanche 5 octobre 2014 : mar-che du matin à Saint-Jean-d’Illac Mardi 14 octobre 2014 : Réunion mensuelle salle du Cuvier Dimanche 19 octobre 2014 : Marche avec les Amis de Saint Jac-ques de Saintes en visite chez nous

Le Pèlerin de Cayac

EDITO DU PRESIDENT

Le Pèlerin de Cayac : juillet-août 2014

ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE DE GRADIGNAN

QUELQUES DATES A RETENIR

Juillet-Août 2014

Citation : La vie c’est s’ouvrir aux autres. Tout ce qui permet de se connecter aux autres est posi-tif. (Laurent GOUNELLE. « L’homme qui voulait être heureux »)

Nous venons de pratiquer cette ouverture aux autres par notre jumela-ge avec les amis de St Jacques de la Ré-union. Vous trouverez les récits de cet évènement dans ce bulletin.

Après les Chemins pour beau-coup, les vacances pour les autres, voici le temps de la rentrée. Elle sera mar-quée comme les dernières années par notre participation aux journées du Pa-trimoine et l’exposition artistique qui se déroulera dans l’église de Cayac. L’équi-pe qui s’en occupe, même si elle est devenue professionnelle, aura besoin de notre aide à tous.

Après un ralentissement au début de l’été (effet météo ?) la fré-quentation du gîte repart depuis début septembre. L’accueil des pèlerins est toujours une mission importante pour notre association. Merci à tous ceux qui participent à cette ouverture.

Ensemble nous sommes plus forts, alors continuons à travailler en-semble, dans la bonne humeur et la convivialité.

Bien amicalement.

Jean

Dans ce numéro

Marche à Latresne et

Cénac

P 2

Marches du jeudi P 2

Messe de Saint Jacques

Halte des Chancaires

P 3

P3

Marche à l’Isle-Saint-

Georges

P 4

La Convention de Jumela-

ge

P 4

Le jumelage en marche la

Via de la Plata d’Annie

P 5

Le jumelage vu du côté

réunionnais

Pensées et maximes de

P 6

P6

Le père Elias Valiña P 7

Requiem pour un bulletin

Les mythes de Saint-

Jacques

P 8

P8

S o m m a i r e :

Comptes-rendus des activités

Des témoignages de pèlerins

De la culture en partage

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LES ACTIVITES P a g e 2

Dimanche 6 juillet 2014 : Marche à Latresne et Cénac

Le Pèlerin de Cayac : juillet-août 2014

Un p’tit tour sur la rive droite, un matin de juillet

La météo nous annonçait de grosses pluies alors que nous avions prévu une petite rando chez les Tresnais et les Tresnaises ( ne pas oublier d’accen-tuer la finale sinon elles font la tête) Et bien, c’est avec un soleil timide,

certes, mais présent, que nous avons pu rejoindre par le chemin de l’Estey, d’abord la célèbre piste cy-clable Roger Lapébie, puis un petit sentier escarpé qui nous a menés par paliers vers le bourg de Cénac. L’église était ouverte, permettant une petite halte de récupération avant de reprendre les dénivelés ver-

doyants et boisés de la rive droite. Sur la ligne de crête séparant Latresne de Cénac, vers le domaine de Montignac, de jolies fleurs bleues nous ont même salués au passage, j’ai oublié leur nom….

La curiosité de la matinée reste cepen-dant les « grottes frigo » qui nous ont envoyé leur flux glacé dans la redes-

cente vers la gare de Citon. Dommage, (ou heureuse-ment), nous n’avions pas les frontales pour partir en exploration, sinon nous aurions peut-être fini conge-

lés ..

Les premières gouttes de pluie ont attendu que nous atteignons nos voitures situées à proximité de l’église Saint Aubin, sur la place Sainte Quitterie, merci Saint Jacques !

L’équipe organisatrice du vide-grenier qui occupait les lieux ce jour là nous a offert généreusement l’apéritif, un punch aux fruits de la passion, hic, nous en avons même repris, hic, quelle bonne fin de rando, seul regret, la grande partie du groupe était déjà repartie sans le savoir, hic !

Marie-France Loyzance

Les marches du jeudi en été

Pendant tout le

mois de juillet les mar-

ches de deux heures du

jeudi se sont déplacées

du début de l’après– midi

au début de soirée dans

un souci de plus de

confort des participants

et grâce à la qualité d’a-

daptation de notre pilote, Michel, et aussi à la dispo-

nibilité de Danielle et de Philip-

pe qui ont assuré l’accueil au

gîte pendant cet horaire nou-

veau. Ce beau travail d’équipe

a permis aux participants de

marcher en plein été par des

températures clémentes de

début de soirée et à ceux de

nos adhérents qui travaillent de

se joindre à nous, ce à quoi, je

sais qu’ils ont été très sensibles. Puis, en août l’en-

semble de l’équipe a pris un repos bien mérité.

Ces marches du jeudi démarrées en début d’année

ont eu une fréquentation très régulière et semblent

être devenues la marche hebdomadaire indispensa-

ble.

Elvire Torguet

L’Eglise de Cénac

Une des « grottes frigo »

Les candidats explorateurs de retour

Le sympathique apéritif de « Latresne en fête »

Marche du dernier jeudi de juillet, avec la bruyère en fleur

Marche du jeudi 7 juillet: avec la famille

Marche du 24 juillet, avec les actifs

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P a g e 3

Le Pèlerin de Cayac : juillet-août 2014

Dimanche 27 juillet : Messe de Saint Jacques 2014

« Puisque tu as demandé le discerne-ment, l’art d’être attentif et de gouverner, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, je fais ce que tu as demandé : je te don-ne un cœur intelligent et sage … » Telles sont les paroles adressées à Salomon par le

Seigneur, extraites du texte dont Marie-France

me confie la lecture en ce dimanche 27 juil-

let 2014 ! Un dimanche in-ordinaire, puisque

nous célébrons notre Saint-Jacques.

Voilà un extrait qui, à lui seul, dit com-

bien nous sommes unis dans une même cause,

celle de l’ouverture aux autres, de l’écoute et du

partage. En effet, à peine le soleil a t-il commencé

à nous chauffer de ses doux rayons que les uns et

les autres, amis pèlerins de l’Association, affluent

pour mettre en place les bancs et autres accessoi-

res nécessaires pour la messe qui est célébrée à

10h30 sous les arbres dans le Parc de notre cher

et beau Prieuré. Nous devions être seulement 4

ou 5 et puis nous voilà plus d’une bonne douzaine

à s’affairer ici et là, pour dégager et porter les

bancs, ouvrir le gîte mis à la disposition du

« clergé » pour se mettre en tenue, renseigner

quelques marcheurs du dimanche …. Tous ne

restent pas pour la célébration, mais chacun y

met de son cœur « intelligent et sage » et de sa

bonne humeur pour que tout soit en place à

l’heure dite ! N’est-ce pas là une belle façon de

célébrer « celui qui nous fait tant marcher » ?

Lorsque les Gradignanais commencent à

arriver, les bancs se remplissent vite, les connais-

sances ont plaisir à se retrouver, une chef de

chœur nous fait répéter les chants en les enton-

nant de sa belle et juste voix. Tous, amis pèlerins,

alors rassemblés au gîte, nous accompagnons le

prêtre jusqu’à l’autel pour débuter la célébration.

La messe est dite par cet « homme de Dieu » peu

classique, qui s’accommode très bien des régla-

ges imparfaits de la sono, tout autant que les

lecteurs choisis dont je suis avec Claude-Marie et

Jean-Bernard. Jean-Bernard qui, toujours sou-

cieux de satisfaire le plus grand nombre, ne man-

que pas de promettre une meilleure sono l’an

prochain.

C’est enfin le chant des oiseaux dans les

arbres qui sonne la fin de ce moment partagé.

Chacun participe volontiers à la remise en place

des bancs en profitant de cette « prolongation »

pour échanger paroles amicales et accolades.

Chantal Rossignol

Mercredi 27 Août : Halte des Chancaires à Cayac

Dans la série des visites insolites de l’été, voici celle d’une dizaine de jeunes échassiers qui n’avaient rien de volatiles et qui s’étaient mis en tête de promouvoir la culture béarnaise, où on pratique aussi la marche sur échasses, en parcou-rant 250 kms avec quelques adultes à vélo pour l’assistance technique et logistique.

Site de pèlerins depuis toujours, nos marcheurs à rallonge ont trouvé tout naturel de s’arrêter à Cayac où quelques adhérents préve-

nus d’urgence les attendaient en grande tenue de pèlerins anciens autour de Mr le Conseiller Munici-pal et néanmoins ami Jean Bernard Latour qui les recevait au nom de la municipalité de Gradignan.

Le bel accent du Béarn a résonné dans la cour du Prieuré pendant qu’on leur servait des ra-fraichissements et un petit goûter afin qu’ils atteignent désaltérés, et malgré la chaleur, leur étape du jour à Villenave d’Ornon. Nous avons ainsi appris qu’ils faisaient entre 7 et 8 kms à l’heure ! Comme quoi, c’est tout de même utile d’a-voir de longues jambes!

Et après avoir été gratifiés d’une petite coquille en souvenir de leur passage, ils sont repartis pour terminer l’étape avec leur cadeau autour du cou, pleins du courage et de l’enthousiasme de la jeunesse.

Elvire Torguet

La cathédrale végétale

La réception auprès du pèlerin de bronze

Les chancaires se désaltèrent

Puis repartent avec une coquille

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Page 4

Le Pèlerin de Cayac : juillet –août 2014

Dimanche 03 août 2014 : marche à l’Isle-Saint-Georges

La pluie du matin n’ar-rête pas le pèlerin…

Dimanche 3 août, 6H00, le jour commen-ce à poindre, il tombe des trombes d’eau ! 7H00, 8H00 le ciel se déverse toujours avec la même insistance. Nous sommes prêts. Nous hésitons encore un peu. Enfin 8H30, la pluie s’est un peu cal-mée. Nous finissons

par prendre la route. Après tout nous n’avons eu aucun contre ordre !

Arrivés sur le parking de l’Eglise de Isle St Georges, c’est avec plaisir que nous découvrons que tous les participants sont là, bien chaussés, certains même, avec leurs guêtres. Dans le sac à dos, en plus du casse-croûte et de l’eau, le KWay, le poncho, mais également le parapluie ! Nous sommes 16, tous bien décidés à se faire plaisir.

9H30 nous voilà partis, dans la bonne hu-meur, de petits groupes se forment à la suite de Gi-

lette qui nous a concocté ce petit par-cours aujourd’hui : trois heures de marche à travers la campagne lilaise.

Nous commençons ce petit périple par la pho-to de groupe sur les bords de Garonne, puis nous cheminons le long des vignes, dans l’her-be détrempée. Nous côtoyons des champs de maïs, de tournesol,

Christine notre photo reporter s’attarde à pren-dre une abeille butinant le cœur d’une fleur. Très joli tableau ! Fi-nalement, il fait un temps magni-fique, ni trop chaud, ni trop froid. Juste ce qu’il faut !La cam-pagne est verte et fleurie. Nous nous prenons au jeu de prendre Elvire en photo près d’une gerbe de fleurs de la couleur de son tee-shirt. Une fleur parmi les fleurs ! Ici, un pré avec de magnifiques chevaux, là un champ moisson-né où sèchent de belles meules, un espace aménagé pour notre mini pique-nique, des sous-bois où filtre le soleil et d’où monte une douce senteur de champi-gnons, le Saucats que nous longeons un moment, une palombière au détour d’un sentier, où nous fai-sons une petite halte curieuse, tout est magnificen-ce…

Mais toute bonne chose a une fin ! Nous voilà revenus à notre point de départ, un peu fatigués certes, mais heureux !

Un petit sur-sis avant de nous séparer ! Nous voilà maintenant tous autour d’une grande table au « Petit Caboulot », restaurant bien sympathi-que de l’Isle Saint Georges où nous ont rejoint Fran-çois et Joseph…

Christiane Fall

Le Jumelage entre les Amis Réunionnais des Chemins de Compostelle

et l’Association des amis de St Jacques de Gradignan

Le projet de jumela-ge, né d’une rencontre fortui-te comme le raconte Lydie CHARPENTIER dans ce bulle-tin, s’est concrétisé le 22 août à la Mairie de Gradignan.

Au cours de cette cérémonie fort sympathique la présidente de la Réunion, Armande LUCAS, et moi-même avons «échangé nos consentements». Cela est matérialisé par l’apposition de nos signatures au bas d’u-ne convention de jumelage qui en résume les objectifs, tous dans le cadre jacquaire :

Accueillir les pèlerins métropolitains à la Réunion pour y parcourir le chemin «Compostelle Péi» et ré-unionnais en métropole (Chemins en France et en Espagne),

Créer et favoriser les échanges culturels entre les deux associations,

Conduire en commun des projets d’études, de manifestations, de voyages à caractère jac-quaire,

Partager et échanger des ressources, et des moyens propres à ces activités,

À noter que nos deux associations sont ad-hérentes à la Fédération Française des Amis des Che-mins de Compostelle.

Avant le pot traditionnel (Château POU-MEY), a eu lieu une échange de médaille entre Étang Salé les Bains et Gradignan. Ensuite Danielle BIGATA nous a fait visiter l’Espace BIGATA dans le parc de la Mairie.

Le Samedi, avec nos amis réunionnais, nous avons parcouru le Bordeaux jacquaire et nous avons terminé la journée autour d’un barbecue et d’un punch, à Cayac. Le dimanche, très belle sortie avec :

navigation en Bat Cub,

visite du vieux Lormont et des lavoirs,

pique-nique au parc de l’Ermitage.

Le séjour des réunionnais s’est poursuivi du 25 au 30 par une marche sur la Voie du Baztan, que nous ra-conte Nicole par ailleurs.

Jean Derrey

Les guêtres et les parapluies sont au départ

Notre guide surveille le franchissement du fossé

Serait-ce la bonne couleur? On dirait !

Après l’effort….

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TEMOIGNAGES DE PELERINS

Le Pèlerin de Cayac : juillet -août 2014

Le jumelage en marche : de Bayonne à Pamplona, du 25 au 30 août 2014

Après les festivités du week-end qui ont permis de lancer concrètement le jumelage avec l’association de l’île de la Réunion (ARCC) nous avons scellé cette amitié en allant marcher sur la VOIE DU BAZTAN.

Le trio réunionnais (Armande, Jean-Marie, Lydie) ainsi que le duo gradignanais (Jean et Nicole) ont pu constater dès la cathédrale de BAYONNE que les 2 associations avaient des connaissances commu-nes dans le monde jacquaire.

Nous avons suivi le chemin de halage le long de la Nive, hélas bétonné, et avons reçu un accueil très chaleureux chez Guy à Larressore.

Le lendemain ESPELETTE et ses piments séchés aux façades des maisons nous fait un bel accueil. La splendide église possède des tribunes sur 3 étages et les stèles discoïdales anciennes témoignent du passé celte du pays basque. Après SOURAÏDE et la visite au St Jacques de l’église, nous arrivons au beau village d’AINHOA pour déguster les produits locaux en guise de pique-nique.

A URDAX en Espagne, nous dormons dans le monastère des Prémontrés. Un orage a la bonne idée de déver-ser son torrent d’eau quand nous sommes à l’abri.

Les jours suivants nous ne cessons d’admirer les imposantes et vieilles maisons en pierre du Baztan qui exhibent des blasons à damiers typi-ques de cette vallée.

Ce chemin vallonné me fait penser par ses paysages et ses reliefs au Camino Primitivo.

Le jeudi 28 est une grande journée : une belle et longue montée dans une hêtraie qui fait penser à celle de Roncevaux nous mène après de longues heures d’effort au col de VELATE. Des pierres dres-sées s’alignent le long de la voie romaine et nous font une haie d’honneur bien méritée !

Notre marche se poursuit les jours suivants paisi-blement et dans un partage simple et sincère.

Peu de pèlerins sur cette voie mais assez de gîtes pour adapter les éta-pes.

Nous avons bénéficié d’un temps exceptionnel et les colchiques de la fin de l’été ont fait leur apparition entre les chicorées bleues et les multiples fleurs de saison.

Une belle semaine d’amitié qui lais-se présager de prochaines ren-contres que nous espérons fruc-tueuses.

Nicole Gayet Delamotte

La Via de la Plata d’Annie

De Salamanque vers le bout de l’océan…

La Via de la Plata, un autre chemin, une autre découver-te pour m’em-porter vers San-

tiago. Salamanque, Zamora, Ourense, Puebla de Sanabria, autant de villes pleines de vie et de ri-chesses qui ont jalonné ma route. Des chemins de terre, de pierres, de senteurs et de silence, m’ont offert une autre meseta au charme sauvage qui m’a transportée . Aux hameaux abandonnés ou presque vides, aux maisons de granite aux volets fermés ont succédé de petits villages sans beauté particulière, mais à l’accueil chaleureux. À cet instant un petit regret, ne pas avoir suivi les cours d’espagnol d’Elvi-re. Mais après une certaine frustration, nous finis-sions toujours par nous comprendre. Sur les travaux gigantesques de la LGV, Zamora- Ourense, le ballet (non sans beauté) des camions est venu un temps se mêler à notre rêverie dans un nuage de poussiè-re ocre. Un autre siècle qui s’invite aux côtés des empreintes de l’homme vers le Finistère. Un jeu de piste presque sympathique nous a accompa-gnés, chercher les flèches du pèlerin. Mais il faut

reconnaître et remercier ces chefs de chantier qui par leur balisage ont permis qu’il n’y ait pas d’âmes en perdition. La Galice m’a replongée dans le silence, la beauté et la fraîcheur de ses forêts. Les paysages ne sont rien sans les hommes ; ni nos havres du soir sans les hospitaliers qui leur donnent une âme. Luis Almeida, le poète et le mystique, à Tabara, Luis El Rincon et sa gouaille, à Albergueria, la pension Rios, à Ponte Ulla avec une souriante hôtesse et sa succulente soupe. Le Chemin aussi est enrichi par ces amitiés qui se nouent, éphémères peut-être mais ô combien chaleureuses et que l’on espère quelquefois pouvoir poursuivre. Pèlerins d’un moment, nous sommes toujours émus de nous retrouver dans des effusions sponta-nées devant la majestueuse façade (bien que voi-lée actuellement) de la cathédrale de Santiago ou sous les fumées du Botafumeiro. Tant d’émotions qui nous invitent à repartir pour retrouver cette magie qui nous propulse et nous fait autre le temps d’un nouveau chemin.

Annie Laverny

La fine équipe

L’église d’Espelette

Un blason à damiers typique de cette vallée

La belle place de Salamanca Les symboles jacquaires s’adaptent...

...a leurs supports

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Le Pèlerin de Cayac : juillet-août 2014

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Le jumelage vu du côté réunionnais

Il était une fois ……

Toutes les belles histoires commencent comme cela. C’était un soir de juin 2013 ; plus exactement le 21 juin, les préparatifs de la fête de la musique étaient en cours sur la place centrale de Gradi-gnan. Deux chemins allaient se croiser, celui de Lydie qui achevait à cet instant son pè-lerinage de deux mois et Jean

qui apportait les clés du paradis de Cayac, pour lui offrir un instant de repos.

Leurs échanges ont été brefs, Jean s’étonnait de voir une pèlerine revenir de Santiago, il était heureux de savoir que Lydie habitait à La Réunion. Lydie était fatiguée, partagée entre la joie d’avoir vécu des moments fabu-leux et l’appréhension du retour au quoti-dien. Jean lui offrait, pour quelques instants encore, l’opportunité de prolonger son che-

min. Elle a consacré son énergie sur le message que Jean avait pour elle …… faire un geste pour sa protégée qui avait pris un vol « sec » pour l’ile intense.

Ces deux là ne savaient pas qu’ils venaient d’ouvrir une nouvelle voie jacquaire…. Celle de l’amitié entre deux associations vivant à 10 000 kms de distance.

Quatre mois plus tard, Nicole est venue marcher sur les pas de Mafate, esclave épris de liberté qui permet depuis 3 siè-cles aux passants d’admirer le cœur de l’ile Bourbon. Elle s’est émerveillée des paysages, de l’accueil créole ; Nicole a compris que cette amitié pouvait s’inscrire dans la durée, … bref la seconde étape de la voie jacquaire était ouverte.

Le désir de renforcer nos liens, de se connaître davantage, est venu de Gradi-gnan, le jumelage constitue la 3ème étape

de notre voie.

Les mots me manquent pour exprimer les instants de joie et de bonheur que nous avons partagés pen-dant 10 jours ensemble en août 2014. Votre sens de l’accueil a bluffé les réunionnais qui dans ce domaine sont d’ordi-naire inégalables.

Nous sommes enchan-tés des trois jours pas-sés en Bordelais. Enco-re une fois mille mercis pour cette organisation sans faille, les visites très intéressantes et le plaisir simple d’être ensemble. Que dire de notre ballade sur le chemin du Baztan !!!, des paysages magnifi-ques !!!, des moments joyeux surtout le soir au moment de l’apéro. Ce fut une réussite sur tous les plans …. En prime les réunionnais avaient apporté le soleil... !!!!

Et maintenant… !!!! Nous allons poursuivre notre belle histoire, les amis réunionnais des chemins de Compos-telle vont se mobiliser pour accueillir en 2015 les amis de St Jacques de Compos-telle de Gradignan.

Lydie Charpentier

Les pensées et maximes de Monique Darné

….on sourit :

R. DEVOS expliquait ainsi "la marche":

Mon pied droit était jaloux de mon pied G., l'un vou-lait dépasser l'autre et moi comme un imbécile "je marche" .

P. DAC :

Pour la marche, le plus beau chapeau ne vaut pas une bonne paire de chaussures.

…on réfléchit :

G. WOLINSKI :

Un homme qui ne marche pas ne laisse pas de tra-ces.

D. LE BRETON :

La marche est inutile comme toutes les activités es-sentielles.

D. LE BRETON :

Pour le voyageur le carrefour n'est pas seulement la croisée de chemins, il implique parfois un choix d'existence, il relève d'une volonté de chance qui se heurte ou non à l'adversité.

D. LE BRETON:

Le chemin relie la file infinie des générations, le mar-cheur emprunte toujours les pas de ses innombra-bles prédécesseurs.

D. LE BRETON :

Tout chemin est d'abord enfoui en soi avant de se décliner sous les pas et parfois il ouvre la porte étroi-te qui aboutit à la transformation heureuse de soi.

A. BUCHWALD :

Une des plus fines expériences de la vie est de che-miner avec quelqu’un, de parler de tout et de rien, la conversation retient les promeneurs auprès d'eux-mêmes et soudain quelque chose du paysa-ge impose le silence.

Voici quel-ques pen-sées et m a x i m e s sur la ran-d o n n é e que Moni-que Darné a voulu p a r t a g e r avec nous

22/08/2014: signature à la mairie de la convention de jumelage

La Présidente et le Président après l’échange de cadeaux

Le bal improvisé

Le repas partage avec grillade

Le Batcub pour Cénac

Devant le pont d’Aquitaine ,au loin

Au château du Prince Noir

Au parc de l’Hermitage, à Lor-mont

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Le Pèlerin de Cayac :juillet-août 2014

CULTURE DU CHEMIN

Elías Valiña Sampedro est né à Lur près de SARRIA en 1929, et, est décédé en 1989. il fréquenta le sémi-naire de Lugo et l’Uni-versité de Comillas où il eut une licence en droit Canonique en 1957. Grand amateur de livres, il apprit le français à Paris et séjourna quelque temps en Argentine.

C’est en 1959 qu’il fut nommé Curé de O Cebreiro, où il vécut 30 ans, jusqu’à sa mort en 1989. Ce

n'était pas une promotion puisque ce poste avait été refusé auparavant par 3 prêtres qui ne se voyaient aucun avenir à cet endroit. C’était un petit village de montagne avec plus de mille ans d’histoi-re, célèbre à cause d'un miracle eucharistique qui y

eut lieu à l ' é p o q u e médiévale

Le père Elias voulut faire revivre la t r a d i t i o n jacquaire du village et t ransforma ainsi le des-tin des 9 familles du hameau qui vivaient dans

leurs huttes de granit et de chaume (ou « pallozas » une construction locale) sans eau ni électricité, ni soins médicaux. « Quand je suis arrivé à O Cebreiro – a-t-il lui-même raconté – plus qu’un village, j’ai trouvé un tas de décombres rongés par la misère ».

Peu après son arrivée dans la paroisse, il obtint l’en-gagement, de la Direction Générale d’Ar-chitecture, de faire recons-truire le village avec son mo-nastère et son église. La Pro-vidence voulut qu’avant de démarrer les travaux, des fouilles ar-

chéologiques mettent à jour la présence d’un tem-ple préroman sous l’actuel, et que la nouvelle se répande comme la poudre sur tout le territoire.

C’est ainsi que petit à petit s’est élevé le nouveau O Cebreiro avec de vieilles techniques de maçonnerie et grâce à main d’œuvre locale, travail récompensé par le classement au titre de « Ensemble Historico Monumental » en 1972. On y ouvrit un musée eth-

nographique (un des premiers d’Espagne), une au-berge, on construisit une place et plusieurs nouvel-les maisons.

Attirés par la promotion des années saintes 1965, 71 et 76, les pèlerins commencèrent à affluer. Le Père Elias les accueillait comme les moines bénédic-tins l’avaient fait depuis le 11ème siècle. Mais il n’a-bandonna pas pour autant son goût pour les huma-nités et la recherche.

En 1967 il reçut le prix Antonio de Nebrija pour sa thèse de doctorat, "Etude Historico-Juridique du Chemin de Saint-Jacques" et publia 2 guides : en 1971 un modeste « Chemins vers Compostelle » puis « Le Guide du Pèlerin », publié après sa mort en 1990 qui devint en 1993 un véritable best-seller.

Mais le Père Elías est surtout célèbre pour une au-dace incroyable, avoir un jour pris une boîte de peinture jaune et commencé à baliser le chemin avec les célè-bres flèches jaunes pour que les pèlerins ne s'égarent pas, car le Camino de ce temps là, au début des années 80 était fort négligé, parsemé d’im-plantations illégales, de brous-sailles occultant les sentiers et il y avait très peu d’indica-tions. Il se servit d’un reste de peinture de lignes jaunes d’u-ne route proche de son village pour guider les pèlerins, et eût de nombreuses fois maille à partir avec la terrible gendar-merie franquiste, la Guardia Civil, à qui il dut dé-montrer ses louables inten-tions, qui n’avaient rien à voir avec le balisage d’un chemin pour les séparatistes basques ou les contrebandiers, com-me le soupçonnaient les for-ces de l’ordre. Il commença au Somport et à Ibañeta, et finit à Santiago, peignant et parcourant le chemin des dizaines de fois jusqu'à Com-postelle, contribuant ainsi à vendre "el Camino" dans une Espagne en pleine "Movida", occupée à cette époque à des affaires plus urgentes.

Aussi, chaque fois que vous découvrirez au milieu de nulle part une rassurante flèche jaune qui vous dit que vous n'êtes pas perdu, ayez une pensée pour le modeste curé des neuf familles de O Cebreiro qui nous fait un clin d'œil amical à travers ce balisage que des milliers d'autres bé-névoles ont repris.

Elvire Torguet

Le Père Elías VALIÑA, le curé du Cebreiro et inventeur des flèches jaunes

Le père Elias en 1971

Buste du père Elias situé entre le gîte et l’église à O Cebreiro

Les fameuses « pallozas » reconstruites

O Cebreiro en 2010

Les flèches jaunes du côté de Léon

Le pèlerin les cherche

Et les suit

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Page 8

ASSOCIATION DES AMIS DE St JACQUES

DE GRADIGNAN 1, Rue de Chartrèze 33170 GRADIGNAN

Site : www.compostellegradignan.fr

Le Pèlerin de Cayac : juillet-août 2014

Ont collaboré à ce numéro : Rédaction et crédits photos : Lydie Charpentier, Monique Darné, Jean Derrey, Nicole Gayet-Delamotte, Christine Gra-mond, Christiane Fall, Marie-France Loyzance, Annie Laverny, Chantal Rossignol, Elvire Torguet Relecture : Véronique Lacante , Claude-Marie Dabezies et Marie-Chantal Derrey Mise en page et rédaction : Elvire Torguet

Membres du conseil d’administration 2013– 2015

Président : Jean Derrey

Vice président : Joseph Torguet

Relations Mairie : Jean Bernard Latour

Secrétaire : Nicole Gayet-Delamotte

Secrétaire adjointe : Lydia Zolini

Trésorière : Pascale Laulhé

Trésorière adjointe : Danielle Laborie

Administrateurs : Véronique Lacante, Marie-France

Loyzance, Nicole Pinton, Philippe Rouchon, Michel

Teychon, Elvire Torguet, Jean-Georges Vignal

Un livre: « Les mythes de Saint Jacques » de Ofelia Rey Castelao

Grâce à la curiosité insatiable de notre ami, Alain, j’ai eu entre les mains un livre passion-nant paru en Espagne en 2006 : « les mythes de Saint Jacques ». Méthodiquement et avec beaucoup de rigueur, Ofelia Rey-Castelao, une universitaire professeure d’Histoire moderne de la Faculté d’His-toire et de Géographie de Santiago, (justement!), mène une passionnante enquête sur la naissance et le développement de la falsification qui a présidé au mythe de Compostelle et qui alimente le pèleri-nage depuis des siècles . Depuis 1978, cette enquêtrice traque le vrai et le faux dans les archives ecclésiastiques, royales ou papales avec une clarté remarquable parfois desservie par une traduction un peu ap-proximative. Je vous engage vivement à le lire, telle-ment ces 12 siècles d’histoire du pèlerinage et la volonté du clergé de la cathédrale de Santiago de s’imposer, ont produit d’histoires rocambolesques :

vols de reliques, inventions de toutes pièces, le tribut payé à une légende ou fameux Vœu de Saint Jacques etc. etc... Je vous en livre un extrait:( pendant l’invasion musulmane)...Tous prétendaient trouver un signe d’identi-té qui ne serait pas seulement utile pour affronter un enne-mi commun, mais aussi pour revendiquer la légitimité des Chrétiens du Nord-Ouest en tant qu’uniques résistants et

ainsi gagner une reconnaissance au Nord des Pyrénées. Ce signe d’identité fut défini par Beatus…[qui]...aurait trouvé en Saint Jacques le signe d’identité que l’on recherchait : dans « les Commentaires de l’Apocalypse », ouvrage rédigé vers l’an 786, il copie l’une des interpolations d’Isidore de Séville dans laquelle Saint Jacques apparaît évangélisant « Hispania »[…] On y invoque Saint Jacques en tant que « tête resplendissante d’Espagne » et « notre protecteur et saint patron particulier ». […] De la sorte l’apôtre du Christ était le défenseur d’Hispania contre la nouvelle hérésie de l’adoptianisme et aussi contre l’Islam, voire un symbole que l’on pouvait montrer à l’Europe de Charlemagne en lançant l’idée que cette faible résistance du Nord-Ouest était la véritable représentante du christianisme péninsu-laire. Finalement, jusqu’ici, le processus avait atteint son but: celui de la justification légendaire de Saint Jac-ques. Il ne manquait plus qu’à trouver ses restes mortels. […]p 30-31 Alors, faut-il continuer à aller à Compostelle? Quelle peut bien être la conclusion d’une étude aussi ri-goureuse? Je vous laisse le découvrir. Elvire Torguet

Requiem pour un bulletin Je ne vais pas vous parler de ces courriers administratifs, bancaires, informations ou réserva-tions, bref, de tout ce qu’Internet permet de régler sans souci. Non, j’aimerais plutôt m’attarder sur ces lettres personnelles qui nous racontent l’autre. Électronique contre ferraille, deux boîtes à lettres et deux mondes bien différents. Il est ainsi des lettres que l’on va chercher avec une petite souris d’un simple clic sur l’écran et qui s’ou-vrent à vous dans un univers froid et encombré. Et

puis il y a ces courriers secrets tapis au fond de la boîte, coincés entre deux factures et qui attendent le tour de clé libérateur pour vous sauter au cou. Le son familier du facteur qui s’arrête, et tout espoir de rêverie est permis. Une carte postale qui vous invite immédiatement au voyage, un morceau d’ailleurs dessiné sur le papier. Une lettre sans tampon pour en connaître le lieu d’origine, et voilà le mystère qui s’épaissit. Mais un indice sur l’enveloppe vous ren-seigne déjà. Le coupe-papier ou un doigt impatient et ravageur vont vite résoudre la question. Et c’est à cet instant qu’un petit bonheur vous envahit joli-ment. Quelques feuilles de couleur agrafées et bien pliées, mais oui "le Pèlerin de Cayac" vient d’arriver chez moi à mobylette. Je découvre ainsi au fil des pages, la citation du président qui nous invite à la réflexion, le coin culture et l’humour de Jean-Georges. Je me laisse petit à petit gagner par l’émo-tion, à la lecture de ces témoignages de vie, de ces récits du chemin racontés par chacun, et par le sou-venir aussi de ceux qui ne sont plus. Oui, je l’aime bien, moi, ce petit journal que

l’on transporte dans mille lieux, pour soi ou pour le lire à l’autre. Nous pouvons le retrouver indéfini-ment, le reprendre au gré de ses envies, le poser, l’oublier, et le retrouver de nouveau posé là. Voilà pourquoi je souhaite tellement conti-nuer à recevoir ce bulletin dans ma vieille boîte à lettres en ferraille. Et pouvoir ainsi faire l’éloge de la lenteur pour en prendre connaissance. Et puis ce pèlerin de papier avec un peu d’imagination, on peut aussi en faire mille choses. Si un jour le besoin d’évasion devient trop présent, par la grâce du plia-ge, nous pouvons ainsi en faire un petit bateau de papier comme, lorsque nous étions enfants, le dépo-ser délicatement sur l’eau et regarder le frêle esquif s’éloigner, chargé de quelques bribes de notre his-toire, offrant ainsi à ce pèlerin d’eau douce un der-nier voyage auquel il ne s’attendait pas. Alors de grâce Jean, quelques timbres de plus s’il te plaît pour permettre à mon ami d’arriver en-core jusqu’à moi… Quant à toi José accepte donc pour quelque temps encore que quelques pithécan-thropes ne te rejoignent pas sur la toile. Enfin, j’aimerais terminer cette réflexion, par une citation de Louis de Grenade (1504) et re-prise par Jean : " Les uns croient que les autres se trompent de che-min s’ils ne suivent pas le leur. " Annie Laverny