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I N F O N° 2 de 2015 48 e de la série Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de Belgique asbl

Association Royale des Retraités de la Banque Nationale de ...à la mise à jour de l'Atlas botanique de Wallonie. Les mois d'été passent comme sur des roulettes. Autre chose ?

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I N F O

N° 2 de 2015

48e de la série

Association Royale des Retraités de la

Banque Nationale de Belgique asbl

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Cher lecteur,

En 2015, l'Association a connu deux événements importants : le passage en ASBL et le changement de gestionnaire à la tête de l'ex-club de la Banque. Après une fermeture de courte durée en été pour cause de travaux, celui-ci nous a rouvert ses portes en septembre pour le déjeuner du 1er jeudi du mois. Ce fut l'occasion de nous revoir dans un cadre rénové et de découvrir une nouvelle gastronomie, légère et savoureuse, le nouveau gérant mettant un point d'honneur à ne préparer que des produits frais. Un mois et demi plus tard, nous avons été heureux d'accueillir au même endroit pas moins de 164 participants à la fête d'automne. Nous vous remercions pour votre présence lors de ces manifestations, laquelle constitue pour nous un précieux encouragement à tout mettre en œuvre pour vous donner satisfaction.

Soucieux de bien vous informer, nous avons en outre le plaisir de vous annoncer que dès février 2016, l'Association disposera d'une rubrique dans Connect, la Revue du personnel de la Banque.

N'oubliez pas non plus que vous pouvez nous suivre sur notre site Internet à l'adresse http://www.afternbb.be et vous y inscrire afin de recevoir automatiquement à votre adresse électronique personnelle les nouveaux articles publiés. Vous pouvez également demander l'accès à Extramuros en envoyant un courriel à [email protected] et en mentionnant vos nom, prénom et matricule.

En espérant vous retrouver nombreux lors de nos prochaines activités, nous vous souhaitons une agréable lecture et vous présentons, ainsi qu'à votre famille, nos meilleurs vœux de bonne et heureuse année 2016.

Le Conseil d’Administration.

Un membre de l’Association à l’honneur : Michel Faucq

Interview par M.-Fr. Baeken

Le nom de Michel Faucq ne vous est sans doute pas inconnu. Sous la signature de notre retraité à l'honneur ont en effet paru dans l'Info de nombreux comptes rendus d'activités organisées par notre Association. Michel n'est toutefois pas qu'une belle plume. Il a encore bien d'autres cordes à son arc. Homme épris de culture et amoureux de la nature, il nous retrace brièvement sa carrière professionnelle et nous dévoile ses différentes passions.

Michel, quand on parle de la BNB, qu’est-ce qui vous revient à l’esprit ?

D'abord, le prestige de l'institution. Quand j'ai réussi mon examen d'entrée, au début des années soixante, j'avais l'impression d'avoir franchi un cap. Je venais de me marier. J'étais fier et heureux à la fois. J'aurais dû aller au Service Statistiques, mais mon employeur de l'époque – la commune de Schaerbeek – insistait pour que je termine ma période de préavis. Un peu par hasard, j'ai abouti au Service administratif de l'Imprimerie. Jozef Janssens était mon chef de section aux Achats. C'était un bon job. En arrivant le matin, j'ignorais souvent ce que j'allais faire pendant la journée. Je pouvais régulièrement quitter le bureau pour aller à la douane, expédier ou réceptionner des marchandises, accomplir des formalités administratives. J'adorais cette activité trépidante.

Vous aviez peu de contacts avec le personnel du siège central?

Effectivement. L'Imprimerie était un service à part. C'était un bastion, une forteresse. Il fallait montrer patte blanche pour y accéder. On quittait rarement les lieux. Il y avait un mess au 3e étage. En face, comme on disait, je connaissais Jos Goossens, la Mutuelle, la Bibliothèque, le Service médical, le guichet de la SNCI et c'était à peu près tout. Un détail tout de même : on

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y faisait beaucoup de blagues, pas méchantes d'ailleurs. Ça faisait rire tout le monde. Il fallait toujours être sur ses gardes, surtout le 1er avril.

À quel âge avez-vous quitté la Banque?

Je suis presque gêné de le dire, surtout depuis qu'il est question de travailler jusqu'à l'âge de 67 ans. Moi qui aimais mon boulot, je suis parti à 56 ans, avec la première vague de prépensionnés. La Banque voulait diminuer sa masse salariale. J'en ai discuté avec mon épouse et j'ai fait le saut décisif. Je ne l'ai jamais regretté pour deux raisons. À la Banque, j'étais proche du mouvement syndical. En partant, je savais que j'allais me consacrer à une activité « socialement utile ». J'ignorais encore laquelle. Et puis, j'avais toujours adhéré à l'idée qu'il faut préparer sa retraite quand on est encore jeune. Vers mes 38 ans, j'avais suivi pendant deux années une formation de guide-nature dans la Région des Collines, du côté des Ardennes flamandes. J'y ai découvert l'écologie, la protection de l'environnement. J'ai été immédiatement conquis. Ensuite, en 1986, je suis devenu guide touristique à Enghien, où j'habite. L'histoire a toujours été mon dada. C'est pour ça que quand on m'a donné la possibilité de partir avant terme, je n'ai pas hésité.

Le blues, le vague à l'âme, vous n'avez pas connu ça ?

Non. Mon épouse et moi, nous avions envie de voyager, de voir du pays. Pendant une bonne quinzaine d'années, nous avons bourlingué dans toute l'Europe. Nous partions au moins trois fois par an en vacances. Le mur de Berlin venait de tomber. Les habitants des pays de l'Est nous accueillaient à bras ouverts. Et puis, nous avons fait des voyages inoubliables avec les pensionnés de l'Association. Je garde de très bons souvenirs de ces séjours à l'étranger, en compagnie d'anciens collègues.

Vous ne faisiez quand même pas que cela ?

En fait, non. Il faut de l'oseille pour rouler sa bosse un peu partout. Je faisais donc

beaucoup de guidages, des centaines par an à vrai dire. Pendant cinq ans, j'ai été guide « free lance » dans un centre d'initiation à l'environnement. J'ai travaillé chez Paradisio, qui s'appelle maintenant Pairi Daiza, et j'y suis toujours actif. J'ai été guide dans un château. Je suis toujours guide touristique à Enghien et à Soignies. Depuis dix ans, je participe à titre gracieux à la mise à jour de l'Atlas botanique de Wallonie. Les mois d'été passent comme sur des roulettes.

Autre chose ?

Dès 1996, j'ai animé des tables de conversation en néerlandais à Enghien. J'apprends à des jeunes francophones à utiliser leurs connaissances acquises à l'école. Je reste en permanence en contact avec des jeunes et avec des moins jeunes aussi. C'est un job exaltant !

Avec tout ça, est-ce qu'il vous reste du temps pour un hobby, par exemple ?

J'en avais deux. Quand j'étais jeune, j'étais mauvais dans tous les sports mais j'aimais la marche et spécialement la marche d'endurance. C'est à cause de cela que je suis devenu guide-nature. Je ne voulais pas simplement marcher pour marcher. J'avais soif de connaître. Et là, j'ai été comblé.

Par ailleurs, j'ai fait du jardinage à partir de l'âge de huit ans. Je détestais cela mais à cette époque, les parents avaient encore quelque chose à dire et ils ne s'en privaient pas.

J'ai commencé à aimer le jardinage après mon mariage. Et puis, j'ai eu de la chance. Gustaaf Hogewijs, qui était surveillant à l'Imprimerie, m'a initié à la culture bio. En 1975 - ça fait tout juste quarante ans -, j'ai franchi le pas. Je n'ai pas changé depuis. Nous mangeons bio à la maison durant toute l'année. Ça fait rigoler beaucoup de gens mais je m'en tape. Si on veut conserver un environnement de qualité, il faut commencer par donner l'exemple. À tous ceux qui disent que c'est une utopie, je prouve le contraire. Il y a quatre ans, je suis parvenu à remettre en selle le Cercle horticole d'Enghien. Je suis d'avis qu'il faut

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transmettre son savoir-faire aux jeunes générations. Au moins à celles qui sont encore intéressées.

Et la famille, qu'est-ce qu'elle pense de vos activités ?

Ça, c'est la question qu'il ne faut pas poser. Mais je vais quand même vous répondre. Mon épouse a parfois l'impression d'être la cinquième roue du chariot. Et elle n'apprécie pas cela. Aussi, quand elle siffle, j'accours. La paix des ménages est à ce prix. Quant à notre fille unique, elle ricane toujours quand je sors mon agenda. Elle prétend que je ne suis presque jamais disponible. Et quand j'y réfléchis, je dois admettre qu'elle a raison.

La vie de pensionné actif, en deux mots?

Tant qu'on a la santé, c'est le paradis sur terre !

En 2015, la BNB a déploré le décès des personnes suivantes:

Nous reprenons ci-après la liste des personnes décédées en 2015 non mentionnées dans l'Info de juin 2015 ; ces informations sont extraites du site afternbb.be. Elles ne sont pas exhaustives: nous continuerons à publier dans le premier Info de chaque année le relevé complet des décès de l'année précédente.

DEFOSSE Albert 24.05.15 DE LOOZE Eddy 14.06.15 Veuf Leona De COOMAN PRINZ Luise 15.06.15 Vve René DUMONCEAU HERMANS André 01.07.15 Epx Paula DARC VANDERVEKEN Louisa 05.07.15 Vve Maurice JORDENS MALRAIT Robert 06.07.15 Veuf Lydie VANDENBERGHE ADRIAENS Guy 08.07.15 VERHEYDEN Paul 09.08.15 Epx Barbara GHYS DELBRASSINE Simone 11.08.15 Vve Gaston DE VRIENDT

ROSE Yvette 11.08.15 Epse Henri DE GROOTE BAES Michel 15.08.15 Epx Suepchat THONGAI WOUTERS Hendrik 16.08.15 THORES Thierry 26.08.15 Epx Maggy PIRSON DE PORTEMONT Marc 06.09.15 DEBRUN Vera 10.09.15 Epse Jens PATERNOSTER COPENS Simone 13.09.15 Vve René VANDEN EYNDE RENIER Christian 14.09.15 VAN DER BIEST Robert 17.09.15 Epx Marie-Louise JANS MAERTEN Denise 18.09.15 Vve Remi MOLLEKENS SEEUWS André 21.09.15 Epx Yvonne LEGER BOLLAERT Clarisse 22.09.15 Vve Wilfried FIERS DE GEYTER Remi 25.09.15 Epx Simonne VAN BEVEREN STOCKMANS Marcel 01.10.15 VERBIST Marcel 02.10.15 VAN NIEUWERBURGH Magda 04.10.15 Vve Norbert NOLMANS VANDAMME Yolande 08.10.15 Vve Roger VANDEN BRANDEN DE GROOTE Henri 10.10.15 Veuf Yvette ROSE VANDEN HOOF François 18.10.15 DE PRAETERE Marie-Irène 21.10.15 Vve Georges DELRUE CLAES Léopold 23.10.15 VAN RANSBEEK François 25.10.15 Epx Jeanine DE BORGER SAX Jean 28.10.15 Epx Emilie FISCHBACH MONNIER Renée 28.10.15 Epse Gaston TILMANT SLUYSMANS Thérèse 08.11.15 Vve Joseph COQUEL BERGHMAN Roger 09.11.15 Epx VAN DEN BROECK Julienne HENROT Marguerite 15.11.15 Vve André KAYE WILLEMS Vital 23.11.15 CHRISTIEN Josée 23.11.15 LAGNEAU Claire 24.11.15 Vve Emile HUJOEL TIMMERMANS Mariette 25.11.15 MASYN Roland 11.12.15 Epx Ann MOUTON

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Hommage à Josée Christien

de fait, nous a quittés le 23 novembre dernier.

Entrée à la Banque en 1947, Josée a terminé sa carrière au service Centrale des Risques le 30 août 1980. Durant sa vie professionnelle, elle s'occupait déjà des visites culturelles pour la section Art et Agrément du Club et c'est sur cette voie qu'elle a poursuivi son action au sein du Comité. En plus des visites d'expositions et de musées, Josée a en outre organisé, en collaboration avec d'autres membres du Comité de l'époque, de nombreux voyages qui ont mené les retraités aux quatre coins de l'Europe.

Lorsqu'à 78 ans, elle cessa d'exercer ses fonctions au sein du Comité, elle a encore écrit plusieurs comptes rendus de visites et de voyages organisés par ses successeurs.

Infatigable, elle a en outre rendu visite à de nombreux malades.

Nous lui avions consacré un article, sous la rubrique « Une pensionnée à l'honneur », dans l'Info n°2 de 2013 (44e de la série).

Nous garderons de Josée le souvenir d'une personne dynamique et souriante, qui ne ménageait pas sa peine pour répandre la joie et le bonheur autour d'elle.

Loisirs

Les activités mentionnées ci-après sont classées par ordre chronologique.

Activités passées

En Belgique activités annuelles,

expositions et/ou excursions d'un jour)

Promenade au Coq-sur-mer (25.06.2015)

Par Raymond Boghmans

Ce n’est que notre deuxième promenade d'un jour à la mer et ce fut de nouveau un succès. 29 participants étaient présents à la petite gare classée de Coq-sur-mer. Le soleil était de la partie et la température idéale pour marcher.

Nous avons décidé de ne pas faire deux groupes et sommes donc partis ensemble par les bois en direction de Wenduine. Nous sommes passés par la digue pour continuer ensuite par l'étroite bande de dunes boisées entre la plage et la route royale jusqu’à Blankenberge.

Heureusement que le passeur nous attendait au chenal ; ainsi, nous ne devions pas contourner le port de plaisance. C’était une bonne idée d’aller de l’autre côté en bateau. Nous avons toutefois dû le faire en deux fois parce que nous étions trop nombreux.!

Juste en face du port intérieur, nous avons pique-niqué à l’intérieur et sur la terrasse d’une brasserie et nous nous sommes réhydratés. Nous avions déjà fait 9km.

Le retour s'est fait par la plage à un rythme paisible. Quasi tout le monde a parcouru la distance complète de ± 18 km à pied. Seuls

Josée Christien, qui a travaillé de longues années au sein de ce qui était encore le Comité de l'ARRBNB sous le statut d’association

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quelques-uns ont pris le tram pour retourner au Coq. Bravo à tous les participants pour leur belle prestation.

Une fois sur la digue du Coq, la première chose fut de trouver une terrasse pour déguster une boisson fraîche, bien méritée.

La journée s’est terminée par un agréable et délicieux repas dans un beau restaurant.

Il était près de 22h quand nous avons décidé de rentrer à la maison mais certains ont prolongé leur séjour à la côte..

Balade à Ronquière (28.07.2015)

Par Francis Borceux

Du haut de ses 150 mètres, la tour du plan incliné de Ronquières regardait d’un œil narquois cette quarantaine de marcheurs, réunis en contrebas, et qui s’apprêtaient à se lancer à l’assaut des collines avoisinantes. Coquine, la tour abusait de sa taille pour chatouiller les gros nuages noirs et les encourager à arroser copieusement ces touristes d’un jour. Mais rien n’y fit : le sourire et la bonne humeur des marcheurs conquirent le cœur des nuages qui, sans doute en riant dans leur barbe grise, s’amusèrent à menacer ce groupe de gais lurons, mais sans jamais les arroser.

En route donc, par monts et par vaux. À chaque détour du chemin, le paysage déroule son spectacle toujours renouvelé de collines verdoyantes et de vallées au regard sombre. Au fil de nos pas, nos regards caressent la majesté des champs de maïs et le tapis doré de chatoyantes mers de blé, ondoyant au vigoureux souffle du vent. Un vent qui joue pour nous une subtile symphonie champêtre en sifflant de mille notes à travers l’épais feuillage des grands arbres.

Les plus courageux se glissent à travers d’étranges chicanes leur ouvrant la porte d’improbables sentiers sillonnant les prairies. Notre allié le vent a pris la peine d’assécher pour nous ces hautes herbes que la veille, la pluie avait copieusement arrosées. Et voilà donc ces valeureux

marcheurs saluant au passage de magnifiques chevaux s’étonnant de voir ces bipèdes fouler le sol de leur garde-manger.

Puis nos yeux s’écarquillent quand de retour le long du vieux canal, nous découvrons la poésie tranquille de ces eaux, tantôt claires et tantôt vertes, qu’embrassent toutes sortes de végétations. C’est alors que des canards, des oies, des cygnes, des oiseaux de toutes sortes, semblent nous inviter à partager un moment la majesté de leur riche et délicat terroir. De tels instants de communion avec la nature valent tous les trésors du monde.

Quelques écluses plus loin, les yeux remplis d’étoiles mais l’estomac avide d’autres découvertes, nous partageons autour d’une bonne table les souvenirs de cette agréable matinée. Et nous nous promettons de nous retrouver jeudi 20 août, pour notre prochaine rando sur les bords de l’Escaut.

Promenade le long de l’Escaut (20.08.2015)

Par Guido Suykens

Après le magnifique compte rendu de la promenade à Ronquières par Francis, nous nous en tiendrons cette fois à un récit plus succinct.

Guido et Raymond ont servi de guides à 36 participants.

Je pense que l’équipe organisatrice a pris un abonnement au beau temps, car le soleil était de nouveau de la partie et de temps à autre, l’ombre venait bien à point.

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Divers sentiers alternaient avec quelques rues où il fallait parfois faire attention, mais ce fut dans l’ensemble une promenade saine et réussie.

Des boissons et des mets de qualité nous ont été servis dans l’agréable établissement “Wilford Grand Café” et ainsi, nous avons pu rentrer satisfaits à la maison.

Visite de Gand (27.08.2015)

Par Marie-France Baeken

Ce jeudi 27 août, le soleil nous boude, faisant place à la pluie. Celle-ci n'entamera toutefois en rien l'enthousiasme et la bonne humeur de la trentaine de participants à la visite de Gand, impatients de voir ou de revoir une ville riche en monuments historiques.

Nos guides nous rejoignent devant la gare de Gand-Saint-Pierre où nous nous étions fixé rendez-vous puis, histoire de nous mettre en jambes, nous allons prendre un café dans un établissement situé à proximité et appelé « The Rambler », un nom qui semble avoir été conçu spécialement pour nous. Pour nous y rendre, nous traversons une petite place au milieu de laquelle se dresse une sculpture moderne : celle-ci représente la rencontre d'un homme et d'une femme symbolisant le confluent de l'Escaut et de la Lys. C'est de ce confluent qu'est née la ville de Gand.

Revigorés par notre café, nous prenons le tram pour un court trajet qui nous mène au STAM (Stedelijk Algemeen Museum) ou Musée de la Ville de Gand. Celui-ci est installé sur le site de la Bijloke, sur les rives de la Lys et à deux pas du centre-ville. Le site se compose de plusieurs bâtiments datant de différentes époques : le bâtiment

d'accueil est de construction récente, tandis que l'abbaye de la Bijloke date du XIVe siècle et que le couvent de la Bijloke, contigu à l'abbaye, a été édifié au XVIIe siècle.

Le musée se trouve dans l'ancienne abbaye, tandis que le couvent accueille des expositions temporaires. À l'origine, l'abbaye était occupée par des religieuses qui prenaient soin des malades à l'hôpital de la Bijloke sur le même site. Nous ne nous étendrons pas sur l'histoire de l'abbaye à travers les siècles, mais en 1913, celle-ci fut acquise par la Ville de Gand qui y installa le Musée d'Archéologie (1928). Celui-ci était au départ un musée thématique, mais au début des années nonante, la décision fut prise de créer un tout nouveau musée chronologique. Celui-ci propose un parcours à travers les six grandes époques consécutives de Gand. Une salle est en outre consacrée à Charles-Quint et une autre au vol du panneau «Les Juges intègres », l'un des volets du polyptyque «L'Agneau mystique» des frères Van Eyck, que nous verrons plus tard dans la cathédrale Saint-Bavon.

Le musée présente l'histoire de la ville de manière très vivante et sa visite constitue une bonne préparation à la visite de la ville elle-même, prévue pour l'après-midi, mais à présent il est déjà temps de passer à table.

Dehors, il pleut toujours. Heureusement, le bateau-taxi qui nous conduit au centre-ville dispose d'un toit transparent qui nous protège de la pluie et nous permet en même temps d'admirer le paysage. Peu de temps après, nous arrivons au restaurant où nous attend, comme il se doit, un savoureux waterzooi à la gantoise en plat principal. À l'arrière de l'établissement coule la Lys, ce qui confère au lieu un petit air vénitien, à faire pâlir de jalousie la ville voisine de Bruges, détentrice officielle du titre de Venise du Nord.

Une fois le repas terminé, nos guides nous emmènent découvrir le centre historique et la cathédrale.

En passant par les petites rues pittoresques, nous admirons les façades

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des demeures anciennes. Nous nous attardons quelques instants sur le «Vrijdagmarkt» au pied de la statue de Jacob van Artevelde qui, après Charles-Quint, est l'autre figure historique importante de la ville de Gand, et nous apercevons également non loin de là, le célèbre canon appelé « Dulle Griet ».

Nous poursuivons encore notre chemin jusqu'à la cathédrale Saint-Bavon, qui abrite « L'Agneau mystique », clou de notre visite. Nous nous arrêtons d'abord devant la copie de l'œuvre où nos guides nous donnent toutes les explications nécessaires, entre autres sur le vol du panneau « Les Juges intègres », qui n'a encore jamais été retrouvé à ce jour, et sur la symbolique des différents éléments qui composent le retable. Nous défilerons ensuite un à un devant l'œuvre originale apparaissant derrière une vitre dans un espace clos, à l'abri de toutes les convoitises.

Après un dernier trajet en bateau-taxi jusqu'au quai de la Bijloke, nous regagnons la gare où nous prenons congé de nos guides qui, par leurs commentaires éclairés, leur verve et leur sens de l'humour ont su capter notre attention et nous transmettre leur passion pour leur ville.

À présent, le moment est venu de remercier également Tony, Linda et Danielle pour avoir organisé cette belle et intéressante journée.

Concert Strauss Impérial (17.09.2015)

Par Robert Faes

Une fois de plus, les retraités de la BNB, fans de Strauss, se retrouvèrent au Palais

des Beaux-Arts pour une après-midi musicale.

Le départ fut donné par l'orchestre de 35 musiciens, dirigé par son chef très en verve.

Les plus belles mélodies se succédèrent avec l'apparition d'une diva et la participation exceptionnelle de Mikhaylo Markovich (soliste des Chœurs de l'Armée Rouge). Pas le temps de souffler car voici déjà l'entrée en scène du Ballet viennois. Spectacle de toilettes et couleurs diverses et vive la pirouette. Les airs connus d'un spectacle complet et unique en son genre y passent en mêlant musique, chant et ballet. L'entracte approche et on doit enlever le chef d'orchestre qui continue à virevolter comme une éolienne en folie !

La deuxième partie est marquée par les mélodies et le ballet viennois, mais surtout par l'arrivée de deux divas plus belles l'une que l'autre qui, dans une pantomime de voix et de coups de griffes imaginaires, atteignent le burlesque amical afin de s'offrir la primeur du soliste de service !

Mais déjà le ballet revient tout de bleu vêtu – le Beau Danube bleu oblige - pour une finale éblouissante.

Les spectateurs se lèvent et applaudissent à tout rompre.

Voilà deux heures de soleil passées dans une après-midi morose.

Promenade à Braine-le-Chateau (22.09.2015)

Par Jean-Marie Plisnier

Les oracles n'étaient pas favorables : la journée devait être la plus mauvaise de la semaine ! Nonobstant, ce sont 32 auditeurs attentifs qui entouraient ce mardi notre guide du jour, au pied d'un des derniers piloris originaux et complets, potence exceptée, de Belgique.

L'inventaire des curiosités historiques du lieu (moulin à eau sur le Hain, maison du bailli où se trouve le syndicat d'initiative, ...)

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s'acheva par la réponse à la question que nous nous posions tous : la commune doit son nom à un château du XIe siècle, aujourd'hui détruit, élevé sur une colline au nord, non au château des comtes de Hornes jouxtant l'église.

Tandis que 17 courageux attaquaient une marche de 12 km parmi les côtes raides du sud de la commune, 15 moins téméraires arpentaient les monts et les vaux du nord (9 km selon le pisteur GPS, entre 52 et 119 mètres d'altitude; 16.000 pas : voilà pour les passionnés de statistiques).

Le chemin, souvent étroit, parfois royal, en terre, en gravillons, en pavés, en macadam ou route en construction, nous faisait découvrir, tantôt étangs et frondaisons, tantôt plantations de maïs. Hélas, ces dernières, si elles ne bénéficiaient pas de la proximité d'un affluent du Hain et de la fraîcheur du bois, ne portaient souvent que des épis desséchés.

La fin du périple, plus urbaine, passait devant un jardin empli d'une armée en porcelaine, groupant soldatesque, animaux de tous poils et plumes et décors en parade, pour nous mener au moulin banal du XIIe siècle.

Enfin, après 2 heures et demie de marche, nous attendaient le verre de l'amitié et une bonne table.

Tournoi de pétanque « Camille Matagne » 2015

Par Jean-Jacques Louckx

Ce ne sont pas moins de 13 dames et 19 messieurs qui se sont donné rendez- vous au centre «B.Sports», anciennement

«Club BNB », pour participer à notre tournoi de pétanque annuel.

Accueillis par les administrateurs de l’association, les joueurs attendent avec impatience la composition des équipes qui, comme la tradition le veut, sont tirées au sort par une main innocente, celle-là même qui a rédigé ce compte rendu.

C’est avec Gilbert Vandevelde et Claudette Decleyn à la manœuvre et sous le regard pétillant de Gaston Lauwers que sont composées les triplettes.

Une équipe de volontaires désignés désherbe avec entrain les 6 terrains de jeux, pendant que Paula et Willy Buekenhoudt préparent le terrain n°6 pour l’individuelle.

Le tournoi débute sous la fraîcheur et la grisaille de cette fin septembre.

Arrive l’heure de l’apéro suivi d’un excellent déjeuner servi dans la salle à manger fraîchement repeinte et décorée avec goût. Après le dessert au chocolat, les équipes sont prêtes à s’affronter pour les deux manches de l’après- midi.

Le tournoi se termine sous un ciel de plus en plus menaçant, mais une tasse de café et un morceau de tarte ravigotent nos joueurs.

La remise des prix s’effectue sous la houlette de Claudette et chaque joueur est chaleureusement applaudi. Nos vainqueurs sont Henriette Bogaert et Willy Schrauwen.

L’ARRBNB remercie tous les participants et vous donne rendez-vous en 2016 pour le 4e tournoi « Camille Matagne ».

La Fête d’automne (15.10.2015)

Par Marie-France Baeken

Cette année, la fête d’automne a connu un record d’affluence, 164 retraités n’ayant pas hésité à braver les premiers frimas de la saison pour le plaisir de se retrouver autour d’une bonne table sur le site de l’ex-

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Club, auquel ils restent très attachés. Pour la première fois, une seule fête - avec musique pour tous ! – était organisée. Ce changement n’est peut-être pas étranger non plus à un tel succès.

À l’entrée, Claudette, Martine et Jean-Jacques nous accueillent tout sourire et nous communiquent le numéro de la table où une place nous a été réservée. En attendant que les agapes commencent, nous pouvons deviser à l’aise avec les personnes déjà présentes tout en sirotant notre apéritif. Puis, vers 12 h 30, nous passons à table. Les convives font honneur aux plats sains et savoureux que les nouveaux gérants leur ont préparés, mais – petit bémol – les conversations d’une assistance aussi nombreuse créent un tel bruit de fond qu’il faut parfois tendre l’oreille pour comprendre ce que dit notre voisine.

Après le repas, ce léger brouhaha fait toutefois place aux sons plus mélodieux des valses et autres airs joués par l’orchestre, pour le plus grand bonheur de nos amateurs de danse.

En dépit du petit problème d’acoustique, la fête fut une belle réussite. Toutes nos félicitations à Claudette et Jean-Jacques, pour qui l’organisation d’un tel événement pour autant de personnes était un véritable défi. Rendez-vous à présent à la fête du Nouvel-An pour revivre de tels moments !

Promenade à Holsbeek (22.10.2015)

Par Raymond Boghmans

Il faisait un temps typique d'automne en ce jeudi matin, plutôt de novembre que d'octobre même, mais idéal pour la marche.

Le rendez-vous avait été donné sur le parking du château de Horst, un vrai

château de chevaliers, blotti entre les vertes collines du Hageland! Le château se trouve toujours dans l'état où l'ont laissé, au 17e siècle, ses derniers habitants issus de la noblesse, avec sa tour du Moyen Âge qui se reflète dans l'étang.

Le château de Horst est également le port d'attache du héros de bande dessinée “Le Chevalier Rouge” de Willy Vandersteen.

Laissant le château derrière nous, nous sommes partis à travers bois et pâturages, en direction des vignobles du Hageland, mais ici les raisins avaient déjà été récoltés depuis longtemps.

Ce fut une agréable randonnée dans un décor reposant, où manquait hélas un peu de soleil pour que la nature, avec ses magnifiques couleurs d'automne, puisse se montrer au sommet de sa beauté.

Dans l'ancienne remise, les promeneurs ont encore beaucoup devisé et profité de l'ambiance tout en savourant un copieux repas.

Le déjeuner des Jubilaires (12.11.2015)

Par Paula Buekenhoudt

Cette année, 24 de nos membres ont fêté leurs noces de diamant et 28 leurs noces d’or. Malheureusement, nous avons été moins nombreux que les années précédentes autour de la table pour les honorer.

En effet, de nombreux couples jubilaires en 2015 n’ont pu rejoindre le centre B.Sports, souvent à cause de problèmes de santé de l’un des partenaires ou de déplacements devenus plus difficiles avec l’âge.

Le 12 novembre, nous avons eu l’honneur de recevoir et de féliciter 15 couples, 3 noces de diamant et 12 noces d’or. Comme chaque fois, à l’accueil des participants, il y a un peu d’inquiétude sur l’éventuelle présence de couples connus mais très vite les liens se créent dans une ambiance agréable avec plein de souvenirs et d’entrain aux différentes tables.

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Le conseil d'administration tient à féliciter pour le magnifique parcours de vie vécu main dans la main, à la fois ceux qui étaient présents et ceux que les circonstances ont empêchés de participer à ce repas.

Promenade à Tervuren (17.11.2015)

Par Guido Suykens en Raymond Boghmans

Pour notre dernière promenade, nous avons exploré Tervuren, avec ses beaux étangs et la forêt de Soignes.

Promenade agréable parmi les hauts arbres et les odeurs d'automne de feuilles et de branches en décomposition. Parfois, le sous-bois semblait s'être transformé en un tapis de feuilles de couleur rouille.

Les 2 groupes sont partis en même temps, mais au moment de nous séparer, le groupe des 12 km a accéléré le pas pour faire le grand tour.

Le groupe des 6 km était rentré avant la pluie dans l'établissement « Boothuisje » où on a pu profiter d'un délicieux repas.

Après avoir échangé les dernières nouvelles, nous sommes rentrés contents à la maison.

Exposition Europalia « Anatolia, terre de rituels» (20.11.2015)

Par Michel Faucq

Comme à l’accoutumée, Europalia nous convie à découvrir un pays ou une région qui a contribué à l’épanouissement de la culture et de la civilisation.

Cette année, l’Anatolie, c'est-à-dire la partie occidentale de l’Asie, au sud de la Mer Morte, ou encore la Turquie asiatique, était à l’honneur.

D’emblée, nous découvrons un site mégalithique, situé aux confins de la Syrie et de l’Irak, vieux de ± 12.000 ans, et édifié par des nomades récolteurs et cueilleurs. Autour d’un cratère de quelque 300 mètres

de diamètre s’étale un temple, creusé dans le roc avec de simples outils en pierre. Des archéologues ont exploré le site entre 1994 et 2014. Le chamanisme y était implanté. Le chaman parvient à détacher son esprit de son corps pour explorer trois zones distinctes : le ciel, la terre et le monde souterrain. Des figurines stéatopyges (aux fesses très développées) témoignent d’un culte de la fécondité et de la fertilité. L’ensemble rend compte du niveau d’intelligence atteint par des populations vivant au tout début du néolithique.

Un bond dans le temps nous amène chez les Hatti, présents en Anatolie entre 2300 et 2000 ans avant J.-C. Le taureau en bronze, aux cornes superbes, est un symbole révélateur d’une spiritualité qui s’affirme. Celui-ci était vénéré en tant que représentant visible d’une force invisible. Par sa fécondité, l’animal était associé à celle de la terre nourricière. Cette conception subsistait encore dans la mythologie grecque, avec la figure de Zeus. Les cornes évoquent, entre autres, le croissant de lune, symbole de la renaissance. Le zodiaque véhicule le même sens : le signe du taureau va de pair avec le retour en force du printemps. Chez les évangélistes, le taureau désigne l’évangéliste Luc, qui fut l’évangélisateur de l’Anatolie. Sans doute est-ce pur hasard : les sept étoiles les plus brillantes au firmament appartiennent à la constellation du taureau.

À partir de 1900 avant J.-C., une migration massive submerge les Hatti en Anatolie. Les Hittites maîtrisent la technique de la fabrication du fer (longtemps avant les Celtes) et utilisent la selle pour monter à cheval. Ce sont des guerriers redoutables qui, inévitablement, se heurtent à l’armée égyptienne, au temps de Ramsès II. Sur le terrain, il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Cela donne lieu à la rédaction en écriture cunéiforme du premier traité de paix de l’histoire. Les Hittites consignaient tous les événements de la vie courante sur des tablettes en argile, toujours en écriture cunéiforme. Les historiens et les archéologues disposent ainsi d’un fonds de quelque 30.000 tablettes gravées. Un trésor prodigieux qui nous fait découvrir

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leurs faits et gestes les plus communs. Des œuvres sculptées de cette civilisation reprennent le symbolisme de la force et de l’arbre de vie. Ce dernier relie la sphère terrestre à la sphère céleste. L’oiseau symbolise l’esprit. À noter que, des siècles plus tard, une colombe rendra visible l’Esprit Saint.

Le paon est le symbole de la renaissance et de l’éternité (sa viande étant réputée imputrescible). L’abeille est le symbole par excellence de la pollinisation, ce qui correspond à la fécondation dans le règne animal.

La divinité lunaire Artémis était vénérée en Anatolie. Son culte était célébré dans le temple d’Éphèse. Il y côtoyait d’autres divinités ainsi que la Vierge Marie. Au concile d’Éphèse en 431 après J.-C., la décision est prise de détruire toutes les représentations de divinités païennes pour ne conserver que la statuaire de la Vierge avec l’enfant Jésus. Un patrimoine exceptionnel disparaît ainsi irrémédiablement.

Quand la civilisation grecque émerge au 4e siècle avant J.-C., elle impose une véritable révolution dans la conception de l’univers. Les Grecs sont les premiers qui se placent au centre du monde. Dans leur mythologie, c’est l’univers qui crée les dieux, ce qui est en opposition radicale avec ce qui était affirmé dans les cultes précédents.

La statuaire grecque montre des dieux qui ont épousé la forme humaine. Leur beauté est saisissante. L’Apollon avec sa chlamyde en est un exemple remarquable.

L’influence de la civilisation grecque sera prépondérante en bordure de la mer Égée. Ainsi, la langue grecque sera parlée en Anatolie jusqu’à l’arrivée des Ottomans en 1453.

Pour évoquer les Romains en Anatolie, la source est tout indiquée. Elle est personnifiée par le biais d’une nymphe à laquelle on rendait un culte (comme on le faisait déjà il y a 30.000 ans – cf. la femme de Willendorf). Un vieillard couché symbolisait la fin du fleuve.

À l’époque chrétienne, les divinités nues et les empereurs divinisés posaient problème, notamment à Constantinople. Le tabou du corps nu se traduit par des mutilations (élimination du sexe) et par l’apposition d’une croix. L’illumination spirituelle triomphe dans les représentations sculptées.

Pour rendre compte de l’avènement de la période ottomane (à partir de 1453), les organisateurs ont jeté leur dévolu sur le tapis de prière musulman. Sur l’un d’eux est représenté le mirhab (là où s’assied l’imam), qui est le bien essentiel de la mosquée. L’autre reproduit un graphisme différent, incontournable : la lanterne et la mandorle (c'est-à-dire l’aura).

Les profanes que nous sommes furent surpris en voyant des anges représentés sur des documents d’origine musulmane. Il n’y pourtant rien d’anormal à cela. Les anges qui sont des êtres intermédiaires (ni Dieu, ni homme) peuvent être représentés.

Un objet exceptionnel est également exposé : la chemise talismanique de Soliman le Magnifique. Celle-ci rend invulnérable celui qui la porte sur le champ de bataille (qualité évoquée dans le Coran). Elle est décorée avec les deux sceaux de Salomon.

Un certificat attestant un pèlerinage à La Mecque au 13e siècle révèle un art sacré – la calligraphie – qui s’est maintenu hors de l’influence du monde occidental.

La céramique est peu abondante mais de qualité. C’est l’occasion d’évoquer un culte présent dans toutes les civilisations pré-chrétiennes, celui des sacrifices liquides, effectués avec des vases sacrés. Pour les libations, on utilisait de l’huile, du lait ou du vin.

Les récipients présentés témoignent d’une maîtrise remarquable. Certaines formes vous laissent sans voix.

Ce rapide survol ne rend qu’imparfaitement compte de la richesse et de l’éclectisme d’une exposition consacrée à une des régions phares du Moyen-Orient. L’érudition de la guide de service a été

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unanimement appréciée. Encore un choix judicieux de la part de l'Association.

Voyages

Voyage dans le Dodécanèse (mai-juin 2015)

Par Denise Sengulen (groupe 1) et Francis Pirsoul (groupe 2)1

Avant de commencer le récit de notre voyage, je crois qu’il est sage de faire une courte introduction historique et géographique du Dodécanèse. C’est un archipel grec de la mer Egée regroupant plus de 160 îles et îlots pour la plupart inhabités. Il est situé au large de la Turquie et Rhodes en est l’île principale. Sous domination ottomane, puis occupé en 1912 par les Italiens, il fut rattaché à la Grèce en 1947.

Ce voyage qui allait nous mener de Rhodes à Patmos et Cos eut tellement de succès que les organisateurs ont été obligés de faire deux groupes.

C’est donc à 4h du matin, le dimanche 24 mai 2015, que les 30 pensionnés du premier groupe se retrouvèrent à l’aéroport de Zaventem. Dire qu’ils étaient tous frais et dispos est peut-être exagéré, mais prêts pour l’aventure ça certainement ! C’est dans les mêmes conditions que le deuxième groupe prit le départ le 6 juin.

Après 4 heures d’un vol agréable, les roues de l’avion touchèrent enfin le sol grec. Si la réception des valises du premier groupe se fit sans problème, ce ne fut pas le cas du deuxième groupe qui, après avoir regardé les valises tourner, tourner et tourner encore, a dû se rendre à l’évidence : il en manquait une. Oubliée à Bruxelles National, elle n'arrivera que le lendemain.

C’est sous la direction de Jos et Tony que le groupe 1 se dirigea vers celui qui allait devenir leur guide et qui portait fièrement un panneau indiquant BNB en lettres majuscules. J’ai nommé : Adonis. Eh oui,

1 Le compte-rendu des différentes excursions et

visites a été rédigé par Francis Pirsoul du Groupe de

cela ne s’invente pas et en plus… il portait bien son nom… La guide du groupe 2 s’appelait Julia.

Après un excellent dîner à 4 services et une petite sieste, nos guides respectifs, Adonis pour les uns et Julia pour les autres, ont proposé de faire un tour dans la ville de Rhodes qui porte le même nom que l’île. Pendant deux heures, nous avons effleuré la vieille ville de Rhodes, rôdant le long des remparts, observant les ports et le marché couvert des Italiens. Nous nous sommes arrêtés devant une église ancienne mais en ruines et devant la synagogue (une des plus anciennes d'Europe, paraît-il mais, hélas, fermée à l'heure où nous passions). Enfin, du temps libre près de la rue des boutiques (rue Sokratous) et rendez-vous autour d'une très belle fontaine, place Ippokratous. Ah! ces noms appris à l'école qui nous donnent déjà un goût de Grèce! Une belle promenade qui nous mit l'eau à la bouche et la faim au ventre.

.

Le lendemain, lundi, c’était la vraie visite. Le car nous transporta devant une entrée de la vieille ville, le reste se fit à pied. Nous sommes entrés par la porte d'Amboise (du nom d'un Grand-Maître) et avons longé le Palais des Grands Maîtres, qui a été agrandi et adapté par l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (créé à Jérusalem, celui-ci dut fuir à Chypre puis à Rhodes et enfin à Malte). Le palais fut détruit partiellement par un séisme et l’explosion d’une poudrière ottomane, et fut reconstruit par les Italiens.

Julia et Adonis sont incollables sur l'histoire de l'île, de leur pays, des muses et de la

Julia ou Groupe 2. Les ajouts en italiques sont de

Denise Sengulen du Groupe d’Adonis ou Groupe 1.

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mythologie. Les belles mosaïques dans le palais ne sont cependant pas de Rhodes mais de Cos où les Italiens les ont prises pour décorer le palais. Une mosaïque en particulier explique l'origine mythique des îles et des volcans : le combat des géants contre les dieux.

En sortant du palais, nous avons descendu la rue des « auberges » ou rue des Chevaliers, bordée des « Auberges des Langues » (chaque groupe de chevaliers parlant plus ou moins la même langue dispose d'un bâtiment appelé « auberge » pour ses réunions, les repas en commun et l'hébergement). Un groupe de retraités a visité l'Auberge de Provence, bien conservée, tandis que l’autre groupe visita l’Auberge de France.

C'était la fin du quartier moyenâgeux et nous sommes donc passés au quartier ottoman. Il n'était pas possible de visiter la mosquée du célèbre Soliman le Magnifique (tout est fermé dans ce pays!) mais bien la bibliothèque (corans datant du 16e siècle, récit de la prise de Rhodes vue par les Ottomans) qui lui fait face et le petit édifice avec une tour-cheminée où l'on cuisinait pour les pauvres (le CPAS de l'époque mais aux mains des religieux musulmans). En passant, nous nous sommes arrêtés quelques instants devant le hammam du 16e siècle, toujours en activité comme bains publics.

Nous avons été nous restaurer dans un restaurant du même quartier, à l'ombre de grands arbres, et avons été servis par une compatriote pour un groupe, par une Hollandaise pour l’autre. Allez savoir !? Ce qui est sûr, c’est qu’elle parlait le néerlandais.

L'après-midi fut consacrée à l'Hôpital des Chevaliers qui est devenu un musée abritant de beaux artefacts découverts lors de fouilles dans l'île (notamment à Kamiros). Le plan de l'hôpital fait penser à un caravansérail mais c'est bien un édifice construit par des Occidentaux pour servir d'hôpital. Il accueillait non seulement des malades et des blessés mais aussi des orphelins. La grande salle des malades est impressionnante mais le clou de la visite est une stèle funéraire du petit musée qui

représente une fille - Krito - faisant ses adieux à sa mère défunte, Timaritsa (oeuvre en marbre du 5e siècle avant J.-C.).

L'heure de temps libre qui nous fut laissée ensuite permit à certains de boire quelques Margherita et à d'autres de boire un café dans un établissement remontant au 14e siècle (et dont l'aspect est pratiquement intact).

Les deux voyages auraient dû être identiques, mais certains aléas ont fait que, si nous avons tous vu les mêmes choses, nous ne les avons pas vues dans le même ordre. A partir de maintenant, les faits relatés ne le seront plus dans l’ordre chronologique mais tiendront compte, le plus possible, des situations propres à chaque groupe.

Patmos

Le groupe de Julia est parti tôt le matin en catamaran rapide vers Cos. Le voyage comportait 3 escales avant Cos et le trajet jusqu'à la première île se fit sur une mer houleuse. Beaucoup étaient à la limite du grand refoulement de petit déjeuner. Les manoeuvres aux ports dans les petites îles où le groupe s’est arrêté furent expéditives et ne durèrent guère plus de 10 minutes (débarquement/embarquement compris).

A Cos, hop, vite au restaurant, hop, hop, vite manger puis hop, hop, vite, retour au port pour prendre un autre bateau rapide vers Patmos. A Kalimnos, une autre petite île, une sirène nous salue à l'entrée du port.

L'après-midi, sans souffler, les participants ont visité - à Patmos - la grotte où Saint Jean a eu la vision de l'Apocalypse (les marches pour y accéder sont difficiles, voire dangereuses d’autant plus qu’ils y étaient en concurrence avec les passagers d'un bateau de croisière).

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Ensuite, ils sont montés au monastère de Saint-Jean-le-Théologien, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et fondé en 1088 par Christodoulos, à qui l'empereur de Constantinople avait fait don de l'île (34 km2) ainsi que de quelques menus privilèges, tels que l'exemption d'impôts ou le droit d'entretenir une flotte de navires marchands.

Le monastère est donc très riche et depuis très longtemps. Cela se remarque dans les fresques qui décorent l'église du 11e siècle. Ces fresques sont remarquables, elles datent du 16e siècle pour la plupart mais certaines sont du 12e. Le musée contient des livres très anciens (haut moyen-âge), l'original (du 11e siècle, donc) de la charte des dons faits par l'empereur de Constantinople et un tableau très émouvant et très peu connu (Julia est passée devant sans le remarquer) représentant "Jésus mené à la croix" et peint par El Greco (du temps où il s'appelait toujours Domenikos Theotokopoulos).

Après le souper, servi dans un petit restaurant proche du monastère où ils étaient attendus joyeusement par ceux qui n'avaient pas pu monter (les monastères de ces régions sont presque toujours si haut perchés qu'ils sont presque inaccessibles aux humbles humains), ensuite direction l’hôtel.

Mes frères, quelle découverte! Un magnifique 5 étoiles, récent, moderne et à l'architecture contemporaine soignée! Un rêve mais qui ne semble pas très fréquenté.

Le lendemain, certains parlaient de rester là et refusaient de continuer le voyage. C’était le paradis !!

Tut, tut, tut, touriste, en route! Le bateau nous attend au port pour aller à Cos.

Le groupe d’Adonis, qui devait prendre la mer le jeudi matin pour se rendre à Patmos, a dû se contenter de la « malle » journalière de 17h parce qu’avec les nouveaux horaires, le catamaran ne naviguait plus le jeudi. Pour souper, les participants ont bénéficié d’un frugal repas au self-service du bateau mais ont pu profiter d’une cabine pour se détendre. C’est vers 23h30 que le

groupe arriva dans le magnifique 5 étoiles dont question ci-dessus et c’est donc le lendemain matin que le groupe visita Patmos, avant de prendre – cette fois-ci – le catamaran en direction de Cos.

Cos

Cos a été sous domination italienne, allemande et anglaise et ne sera rattachée à la Grèce qu’en 1947. C’est la troisième plus grande île du Dodécanèse et la préférée des pays du nord de l’Europe (surtout des fans de vélo).

A l'arrivée, le car emmena le groupe de Julia dîner à Zia. Ce dîner fut suivi d'une visite du site d'Asklépion, réputé dans l'antiquité comme lieu de guérison (le Lourdes local). Le grand Hippocrate a certainement oeuvré à la guérison de malades à cet endroit. Ce sont les églises chrétiennes qui auront raison du site et de sa renommée car la guérison des malades devait intervenir grâce à l'eau d'une source et à la visite en rêve d'Asklepion. Inadmissible dans une optique chrétienne!

Le soir, après l'installation à l'hôtel, c'est une visite à pied de la ville qui les attendait le long des fouilles de la ville antique, balade qui se termina par le souper sur une petite place romantique puis retour à l'hôtel par le quartier des boîtes de nuit et des bars.

La visite proprement dite est pour le lendemain. Julia, infatigable, commença par l'agora (une des plus grandes de l'antiquité : grâce aux fouilles, le plan de cette ville est très "lisible" avec ses rues aux dimensions normées qui se croisent à angles droits) et le temple de la déesse Aphrodite, protectrice de tous ceux qui vivent de la mer. Ensuite, visite de la forteresse Neratzia (orange amère) et

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retour sur la place devant la mosquée (Place de la Liberté) où avait eu lieu le souper de la veille. Depuis la forteresse, on peut observer la ville turque de Bodrum. Sur cette place, un arbre plusieurs fois centenaire surplombe la belle fontaine aux ablutions, mais il doit être soutenu par un renforcement métallique, pas très esthétique sur les photos.

Ensuite, après une heure de temps libre à proximité du marché couvert, voilà le groupe attablé dans l'arrière-cour d'une maison typique située dans une rue de boutiques très fréquentée.

La visite terminée, le groupe retourna au port et au bateau rapide qui le ramena à Rhodes, sans secousses ni émotions, cette fois.

En tout, les périples en bateau (rapides, pourtant) du groupe 2 auront duré 7 heures, tandis que ceux du groupe 1 auront duré +/- 6 heures de plus à cause du transfert de Rhodes à Patmos avec la malle au lieu du catamaran (voir ci-dessus).

Si les participants au groupe d’Adonis ont vu les mêmes choses que celles citées précédemment, ils ont aussi assisté à l’arrivée de 1.200 migrants venus de Syrie en passant par la Turquie distante de quelques dizaines de km du port de Cos. Le midi, ils étaient groupés devant la mairie en attendant le repas qui leur est servi midi et soir (« ils », les migrants, pas nous). La ville de Cos, comme bien d’autres villes en Europe, est envahie régulièrement par ces gens qui fuient la guerre, mais elle manque d’infrastructures pour les loger.

A Rhodes-ville, le groupe de Julia retrouva l'hôtel du début et ses salles de bain étriquées. Le pire, c’était le rideau de douche qui collait à la peau, tout le monde s'en est plaint sauf ceux qui ont eu une douche sans rideau! (mêmes commentaires pour le groupe 1).

Ialissos/Kamiros/Monolithos

L'île de Rhodes comprend trois villes très anciennes : Ialissos, Kamiros et Lindos qui, ensemble, fonderont Rhodes-ville dont l'emplacement est idéal pour

l'aménagement de ports (un militaire et un marchand).

Ialissos, perchée sur une colline, a perdu bon nombre de ses habitants lors de la création de la ville de Rhodes. Un monastère y trône, initialement fondé autour d'une église catholique. Les édifices religieux en Grèce, pays de vieille civilisation, changent souvent de rite en fonction de la religion dominante de l'instant. Le monastère a été restauré par les Italiens mais ne compte plus de moines.

Kamiros a été la première cité de la région à frapper sa propre monnaie (6e siècle avant J.C.). On y voit un complexe de bains hellénistiques et toute une ville dégagée par les archéologues.

Les objets en pâte de verre et les figurines d'origine égyptienne que nous avons pu voir dans le musée de l'Hôpital des Chevaliers à Rhodes-ville proviennent d'ici, à savoir du dépôt des objets offerts à la déesse Athéna, découvert par les archéologues. Ce qui est remarquable à Kamiros, c'est le complexe d'adduction d'eau qui alimentait toute la ville.

En route, le groupe s’est arrêté devant le Monolithos, un rocher sur lequel s’élèvent les ruines d’une forteresse byzantine et chacun fera quelques menus achats dans les échoppes installées le long de la route.

Retour à Rhodes-ville et récit de l'histoire du "Colosse" installé à l'entrée du port. Le Colosse était une statue en bronze d’Hélios, le dieu Soleil, dont la hauteur dépassait trente mètres. Il fut renversé par un tremblement de terre le siècle-même de sa construction.

Avant de regagner l'hôtel, les voyageurs ont encore parcouru un cimetière

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musulman du 16e siècle (abandonné aujourd'hui), découvrant en particulier le mausolée d'un pirate à la solde des Turcs: Murad Rei.

Lindos/Les 7 sources/Mandraki

Pour le groupe 2, le dernier jour consacré aux visites de l'est de l'île fut aussi le jour des pannes!

Le car emmena le groupe à Monte Smith, du nom de l’amiral anglais Sydney Smith qui surveilla de cet endroit la flotte napoléonienne. Les participants visitèrent le site archéologique (les 3 colonnes du temple d'Apollon, le stade et le théâtre) mais quand il s'agit de repartir, on leur signala qu'il fallait changer de véhicule et transborder les valises, le car étant en panne et ne pouvant aller plus loin.

La caravane repartit.

Tout d'abord, près de Rhodes-ville, visite d'un monastère construit sur une hauteur. Entourés de dizaines de paons bruyants qui ne respectaient même pas le travail des guides, les visiteurs durent chercher des endroits ombragés et dépourvus de paons. Ce site est l'acropole de la ville antique.

A Lindos, village classé monument historique interdit de voiture, le temple dédié à Athéna est perché très en hauteur. Le car ne pouvait entrer dans le village au pied de la colline mais dut se garer sur un escarpement assez pentu.

Pas de problème cependant pour Julia, tout le monde pouvait aller jusqu’à la place du village et revenir avec la navette, organisée par la municipalité. En route, donc.

Arrivés sur la place, Julia s'enquiert de la navette : elle est en panne! Ils sont maudits!

La petite église du village est très belle (elle a aussi subi des changements de cultes) et a des fresques du 18e siècle assez réussies (les visages sont souriants). La décoration de l'iconostase est, comme d'habitude, beaucoup trop chargée mais dans le petit musée attenant, on peut aussi voir de jolies icônes et quelques chasubles magnifiques.

La montée vers le temple d'Athéna était plus dure qu'ils ne le pensaient mais moins assassine qu'on ne le disait. Et la récompense, là-haut, valait la peine surtout grâce aux explications de Julia et aux restaurations menées par les Italiens qui ont occupé l'île dans l'entre-deux-guerres. Ce temple a des dimensions modestes mais le site doit avoir été considéré comme sacré depuis la préhistoire car au-dessous du temple se trouve une grotte dans laquelle une église a été édifiée.

Après le dîner au restaurant Petalas, retour à Rhodes-ville en s'arrêtant encore dans un parc naturel aménagé au fond duquel une petite rivière est alimentée par 7 sources.

Ce fut un vrai moment de bonheur et de détente pour le groupe d’Adonis qui s’est promené parmi les ponts de bois et les petites cascades à la recherche des sept sources.

Avant de rentrer à l’hôtel, Adonis amena son groupe au port Mandraki. L’entrée de ce port comporte 2 colonnes en pierre, l’une surmontée d’un cerf et l’autre d’une biche en bronze, les emblèmes de Rhodes. Ces colonnes sont situées à l’emplacement où, selon la légende, s’élevait le Colosse de Rhodes.

Dimanche et lundi, nous avons tous pris (les 2 groupes) nos quartiers dans un hôtel sur la côte de Faliraki pour 2 jours de farniente en formule « all inclusive ».

Un beau voyage et une belle sortie de charge pour Jos qui en était l’un des organisateurs.

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Sur les pas des Frères Grimm (du 13 au 17.09.2015)

Par Paula Buekenhoudt

Le dimanche 13 septembre, à l’aube, 47 retraités sont partis vers la région de la Hesse du Nord, patrie des frères Grimm, sur les traces des contes qui ont bercé leur enfance.

Ils furent accueillis au château de Sababurg par une très charmante Belle au Bois Dormant qui, assistée par un prince un peu pataud leur a rappelé en allemand ce récit. Cette visite s’est terminée par une promenade dans les jardins du château sous un léger crachin. Si ce lieu a été successivement un centre de pèlerinage, un élevage de chevaux et un jardin d’acclimatation, il est maintenant transformé en hôtel accueillant principalement les mariages romantiques, soit environ 200 couples par an. A la sortie, nous avons découvert la polyvalence des travailleurs allemands car notre très jolie princesse avait quitté couronne et beaux atours pour enfiler jeans et baskets et recevoir les visiteurs derrière la caisse !

Le lendemain, notre route des contes de fée nous emmène à Kassel, ville où les frères Grimm ont publié la plus grande partie de leur œuvre. Ils y ont en outre subi l’influence des huguenots français, victimes de l’Édit de Nantes, et par leur intermédiaire celle de Charles Perrault. La ville a été détruite à 80 % en octobre 1943. Les bombardements ont fait plus de 10.000 morts. La reconstruction a commencé en 1950 mais il reste quelques très belles maisons style « Art Nouveau ». La ville doit aussi sa réputation à une exposition d’art contemporain très connue, appelée Documenta, qui a lieu tous les 5 ans. Nous montons voir la statue de cuivre d’Hercule, placée au sommet d’une pyramide octogonale mais Hercule est absent, totalement perdu dans d’épais nuages. Un petit film nous montre les chutes d’eau qui animent le parc deux fois par semaine pendant l’été. Nous descendons déjeuner dans un restaurant qui était autrefois l’ancien hôpital des pauvres ! Après le repas, la couche nuageuse étant moins épaisse, le guide décide de remonter dans

le parc et … Surprise : Hercule est revenu… Nous roulons ensuite vers Hannoversch Münden, véritable joyau avec ses multiples maisons à colombages, d’autres d’un style renaissance très particulier. Tout ceci témoigne de la richesse des marchands qui y ont, au Moyen-Age, construit leurs habitations

récompense à un joueur de flûte s’il arrivait à débarrasser les habitants de ces maudits rongeurs. Le joueur de flûte joua et les rats le suivirent jusqu’à la Weser, la rivière qui traverse la ville, et tous se noyèrent. Malheureusement, le maire refusa de donner la récompense et après quelques semaines, le musicien revint et emmena 130 enfants qui disparurent définitivement.

Ce joueur de flûte, nous l’avons rencontré dans les rues d’Hamelin avec son costume chamarré et son bonnet décoré de grandes plumes de paon mais son charme n’a pas opéré et il n’a pas réussi à faire disparaître les 47 retraités BNB !

La rue principale présente des façades superbes et se termine par l’église St-Nicolas, érigée par les marchands. La guide nous explique que pendant deux siècles, au cours de toutes les guerres qui ont agité la région, les habitants d’Hamelin ont toujours eu l’intelligence de se rendre, ce qui a évité de nombreuses destructions. Malheureusement en avril 1945, nous a-t-elle dit, le niveau d’intelligence devait avoir baissé car une poignée de nazis a fait détruire les deux ponts sur la Weser et la riposte des Américains a été immédiate, entraînant la destruction de l’église St-Nicolas et de nombreuses maisons autour de la place. Paradoxe étonnant : ont été fait membres d’honneur de la ville : la Reine Elisabeth, Michael Jackson et ... Hitler mais

Le mardi est consacré à la visite de Hamelin, célèbre par le conte des frères Grimm « Der Rattenfänger ». Résumé en quelques mots : la ville était infestée de rats et le maire promit une

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le nom de ce dernier a été supprimé en 2008.

L’après-midi est consacrée à une promenade en bateau sur la Weser, merveilleux moment de détente et de sérénité. Notre itinéraire nous mène ensuite à Bad Pyrmont où nous montons au château, typiquement renaissance, protégé par des douves très importantes où de nombreux canards barbotent. Ce château avec un timide rayon de soleil fait la joie des photographes un peu frustrés jusqu’ici par les nombreuses averses et le ciel très bas.

Le lendemain, départ vers un parc naturel dans les montagnes du Harz, malheureusement sous la pluie. Le guide explique que les principales ressources de cette région sont prioritairement agricoles (céréales, betteraves, maïs, etc.). En deuxième position, les nombreuses carrières de chaux ont aussi apporté un certain bien-être mais c’est l’industrie du bois, la fabrication de meubles qui jouent un rôle très important, par exemple les cuisines Aldo, mondialement connues. Nous apportons une petite pierre à la prospérité de la région puisque le tourisme commence à devenir une nouvelle source de revenus.

Nous remarquons aussi la présence de très nombreuses éoliennes indispensables si l’Allemagne veut sortir du nucléaire en 2020. Notre arrivée à Wernigerode est soulignée par le passage d’un train à vapeur, destiné aux touristes et qui nous enfume consciencieusement !

Dans cette petite ville, située au pied du Brock, la plus haute montagne du Harz, la mairie se trouve sur une merveilleuse place, entourée de maisons de style renaissance. Nous occupons son escalier monumental pour y réaliser la photo de notre groupe.

Goslar est une ville reprise sur la liste du Patrimoine de l’Unesco. Elle doit en partie sa richesse à la présence toute proche des mines d’argent du Rammelsberg. Cette prospérité attira les empereurs germaniques qui y érigèrent au Xe siècle un palais impérial, restauré au XIXe siècle. Nous y découvrons aussi une copie du

trône de Charlemagne et sur le pignon de la maison des drapiers, un petit personnage qui étrangement chie des pièces d'or !!

Notre dernière journée commence par la visite de l’atelier de porcelaine de Fürstenberg qui a fait l’admiration de tous mais les prix et l’existence du lave-vaisselle ont eu pour conséquence que peu d’entre nous ont fait des achats. Toutefois, nous avons tous apprécié l’excellent déjeuner que nous avons consommé dans le restaurant voisin de la manufacture. Et c’est déjà le retour vers Bruxelles où nous arrivons à 21 heures. Il nous reste le temps de remercier chaleureusement Tony et Guido pour tout le travail accompli et de rentrer à la maison, la tête pleine des belles images accumulées dans cette très belle région d’Allemagne.

L'Éthiopie (du 17 au 30.10.2015)

Le voyage en Éthiopie a inspiré à notre ami Francis Borceux, époux de Christiane De Neve, un magnifique poème empreint

d'émotions.

Émotions et regards au fil de l'Éthiopie

Mon coeur a rencontré l'âme de tout un peuple

Au destin déroutant, aux facettes multiples.

Ce pays que l'on dit berceau d'humanité M'est apparu soudain creuset de pauvreté.

Un relief tourmenté, paré de couleurs chaudes,

Où la saison des pluies a teinté d'émeraude

Le grand manteau doré, brûlé par le soleil, D'un paysage aride aux reflets sans

pareils.

Tout au long du chemin, de modestes villages

Dressent leurs pauvres huttes en torchis et branchages.

La poussière qui vole aux caprices du vent Cache mal la rigueur d'un si grand

dénuement.

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Mais c'est dans ce décor que brille ton sourire,

Toi, la belle Éthiopienne au regard semblant dire:

Le bonheur est en moi, surtout ne croyez plus

Qu'il dépend du confort, voire du superflu.

Et toi le paysan, travaillant dur la terre, Taquinant ton zébu à grands coups de

lanières, Tu mènes ta charrue au long de tes

sillons: Bout de bois dérisoire armé d'un éperon.

Mais mon coeur s'est serré quand au détour des rues,

Tous accrochés à moi comme autant de sangsues,

J'ai compris le destin de ces pauvres enfants

Dressés pour devenir de rentables mendiants.

Puis mon coeur s'est gonflé d'une émotion énorme

Quand j'ai vu ces enfants dans leurs beaux uniformes

Cheminer vers l'école et forger l'avenir De ce pays meurtri, cherchant son

devenir.

Car ce pays est fier de conter son histoire, De glorifier ses rois, leurs nombreuses

victoires. On évoque toujours la reine de Sabah Et le roi Menelik, triomphant à Adwa.

Les chrétiens orthodoxes affichent leurs croyances,

Riches de nombreux saints et de l'Arche d'Alliance.

Leurs frères Musulmans, priant le même Dieu,

Sont relégués dans l'ombre, eux pourtant si nombreux.

Je garderai longtemps, de toi, belle Éthiopie,

Le souvenir ému de la tranche de vie Où j'ai pu partager tes drames et tes

espoirs. Dois-je te dire adieu, ou alors, au-revoir?

Activités récentes

En Belgique

10 décembre 2015 : déjeuner des

collaborateurs

Activités futures déjà programmées

En Belgique

10 janvier 2016 : concert Ella & Frank

21 janvier 2016 : déjeuner de nouvel-an

15 mars 2016 : Promenade à Buggenhout

14 avril 2016 : Assemblée générale

21 avril 2016 : Promenade dans le Bois de Hal

Avril 2016 : Floralies gantoises

28 avril 2016 : Canada-Poland War Museum et jardins d'Adegem

19 mai 2016 : Promenade à Kester (Pajottenland)

Juin 2016 : Visite d’Enghien (avec Michel Faucq)

14 juin 2016 : Promenade à la Côte

14 juillet 2016 : Promenade dans le Brabant wallon

23 août 2016 : Promenade à Waterloo

20 septembre 2016 : Promenade à Ittre

18 octobre 2016 : Promenade à Uccle

17 novembre 2016 : Promenade dans le Brabant

Voyages

Du 21 mai au 04 juin 2016 : Pérou

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Du 24 juin au 1er juillet 2016 : Le pays cathare (sud de la France)

Septembre 2016 : Emilie-Romagne (Italie)

Printemps 2017 : croisière de 8 jours le long de la Côte dalmate, en Croatie et au Monténégro

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AVIS

1) Nous vous informons que Mme M. Deblaton, assistante sociale à la Banque, a mis à jour

une brochure décrivant, par région, les démarches à accomplir en cas de décès. Cette

brochure paraîtra prochainement sur le site et dans Extramuros.

2) Nous vous rappelons en outre que vous pouvez nous suivre sur notre site internet à l’adresse http://afternbb.be et vous y inscrire afin de recevoir à votre adresse électronique personnelle les nouveaux articles publiés.

3) Vous pouvez également demander l’accès à Extramuros en envoyant un courriel à [email protected] et en mentionnant vos nom, prénom et matricule.

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Responsable de l’édition : pour ARRBNB

Linda DE PAUW Présidenter Nijken 56 9400 Denderwindeke