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A62 19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 cas et l’eczéma dans 14 cas. Une spirométrie est réalisée chez 200 patients et a objectivé un TVO chez 67 % dans le groupe AV et 38 % dans le groupe AN. L’asthme dans le groupe AV est contrôlé dans 11 %, non contrôlé chez 16 % et partiellement contrôlé chez 73 %, alors que dans le groupe AN il est contrôlé dans 33 % des cas et non contrôlé dans 64 %. Le traitement adapté à chaque stade de sévérité est basé sur l’association de corticoïdes inhalés et bêta2miméique longue durée d’action dans 72 % des cas. Cette étude montre que le profil clinique et spirométrique de sévérité de l’asthme dépend du faite que l’asthme est vieilli ou de novo. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.436 177 Caractéristiques des hospitalisations pour exacerbation d’asthme dans l’hôpital pédiatrique d’Oran (Algérie) A. Radoui 1 , D. Bouabida 2 , N. Tabe Aoul 3 , S. Benichou 4 1 Service de pneumologie, hôpital d’enfants, Canastel, Oran, Algérie 2 Service des urgences, hôpital d’enfants, Canastel., Oran, Algérie 3 Service de réanimation, hôpital d’enfants, Canastel, Oran, Algérie 4 Bureau d’entrée, hôpital d’enfants, Canastel, Oran, Algérie Introduction L’exacerbation d’asthme est un indicateur de défaut de prise en charge de l’asthme. Le but de ce travail est de préciser la prévalence hospitalière de l’exacerbation d’asthme et d’analyser les modalités de la prise en charge. Patients et méthode Étude rétrospective descriptive et analy- tique sur une période de 6 mois (juillet — décembre 2011) portant sur les enfants hospitalisés pour exacerbation d’asthme au niveau des 3 services (urgence, pneumologie, réanimation) de l’hôpital d’enfants d’Oran. Les données ont été recueillies à partir des registres d’hospitalisation et des dossiers médicaux sur un formu- laire standardisé. Résultats Six cent soixante seize enfants ont été hospitalisés pour exacerbation d’asthme ce qui représente 49 % de l’ensemble de l’hospitalisation du service d’urgence. L’âge moyen des enfants hospitalisés était de 3,2 ± 2,9 ans, 50 % étaient des nourrissons, 31 % entre 2 à 5 ans ; 17 % entre 6 et 11 ans et 2 % entre 12 et 15 ans. Quarante-neuf patients (7,2 %) ont été transférés au ser- vice de pneumologie et 7 patients (1 %) au niveau de service de réanimation pédiatrique pour asthme aigu grave avec une durée moyenne de séjour est de 2,6 jours. Aucun décès n’a été enre- gistré. Deux tiers des enfants n’avaient pas de traitement de fond. Conclusion Malgré ses limites, cette étude montre l’importance de poursuivre les efforts en faveur d’un diagnostic précoce d’asthme, d’un encadrement par un traitement de fond et d’une éducation des familles à la gestion de la maladie. Une consultation spécialisée et des séances d’éducation thérapeutiques sont propo- sées à tous les enfants asthmatiques pour un meilleur contrôle de la maladie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.437 178 Étude comparative du profil de l’asthme associé à la rhinite allergique et l’asthme sans rhinite allergique S. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc La rhinite et l’asthme sont deux pathologies fréquentes, qui coexistent souvent. La rhinite peut aggraver l’asthme et retentir sur la qualité de vie du patient. Nous proposons une étude rétros- pective étalée sur cinq ans, comparant le profil de 250 asthmatiques répartis en deux groupes. Le groupe 1 comprend 142 asthmatiques porteurs d’une rhinite allergique associée et le groupe 2 comprend 108 asthmatiques n’ayant pas de rhinite allergique. La moyenne d’âge était de 32 ans dans le groupe 1 vs 37 ans dans le groupe 2, avec une nette prédominance féminine dans les deux groupes. La conjonctivite allergique était retrouvée dans 103 cas du groupe 1 vs 78 cas du groupe 2, et la dermatite atopique dans 27 cas du groupe 1 vs 19 cas du groupe 2. Dans le groupe 1, la rhinite aller- gique était persistante dans 62 cas et intermittente dans 80 cas. Parmi le premier groupe, 75 asthmatiques avaient au moins un fac- teur de haut risque vs 72 cas du groupe 2 (p 0,05). L’asthme était persistant modéré à sévère dans 97 cas du groupe 1 vs 56 cas du groupe 2 (p 0,01). La spirométrie avait retrouvé un trouble venti- latoire obstructif modéré à sévère chez 19 patients du groupe 1 vs 23 patients du groupe 2. La réversibilité sous bêta2-mimétiques était obtenue dans 74 cas du groupe 1 vs 85 cas du groupe 2 (p 0,001). La maladie asthmatique était partiellement à non contrôlée dans 30 cas du groupe 1 vs 12 cas du groupe 2 (p 0,05). Au terme de cette étude, la comparaison révèle que l’asthme associé à la rhinite allergique est plus sévère et de contrôle plus difficilement obtenu. Il faut toujours la rechercher et la traiter, car un asthme ne peut être bien contrôlé que si la rhinite est correctement traitée. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.438 179 Asthme et comorbidités (à propos de 237 cas) I. Elkard , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’asthme est une maladie chronique. La présence de comorbidi- tés aggrave son pronostic du fait de la mauvaise observance du traitement malgré une bonne éducation. Nous avons mené une étude rétrospective analytique comparative chez 182 patients asth- matiques suivis à la consultation d’allergologie du CHU Ibn Rochd sur quatre ans. La moyenne d’âge est de 34 ans avec une prédo- minance féminine dans 71 %. Les comorbidités sont notées chez 48 patients (20 %). La moyenne d’âge chez les patients ayant des comorbidités est de 44 ans avec une prédominance féminine dans 73 %. Une atopie personnelle est notée dans 53 % des cas, faite de rhinite allergique dans 60 %, de conjonctivite dans 48 % et de dermatite atopique dans 18 %. Les comorbidités retrouvées sont : l’obésité dans 20 %, le RGO dans 23 %, l’hypertension artérielle et le diabète dans 5 %, l’insuffisance cortico-surrénalienne, la dyslipi- démie, l’insuffisance rénale et l’hypothyroïdie dans 1,2 %. La BPCO et la néoplasie dans quatre cas et deux cas respectueusement. Une psychose, une dépression, une infection rétrovirale, une épilepsie dans deux cas chacun, une cardiopathie congénitale et une cirrhose dans un cas chacun. L’asthme est contrôlé dans 48% des cas chez les patients avec comorbidités vs 59 % chez le groupe sans comor- bidités, partiellement contrôlé dans 23 % des cas vs 24 % et non contrôlé dans 29 % des cas vs 17 %. Les mesures hygiéno-diététiques sont indiquées chez tous les patients. Le traitement de fond à base de corticoïdes inhalés seuls dans 41 % et à base d’association corticoïde inhalé et bronchodilatateurs à libération prolongé dans 62 %. À travers cette étude, il paraît que les patients asthmatiques ayant des comorbidités ont un asthme plus sévère et difficile à contrôler.

Asthme et comorbidités (à propos de 237 cas)

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Page 1: Asthme et comorbidités (à propos de 237 cas)

A62 19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

cas et l’eczéma dans 14 cas. Une spirométrie est réalisée chez 200patients et a objectivé un TVO chez 67 % dans le groupe AV et 38 %dans le groupe AN. L’asthme dans le groupe AV est contrôlé dans11 %, non contrôlé chez 16 % et partiellement contrôlé chez 73 %,alors que dans le groupe AN il est contrôlé dans 33 % des cas et noncontrôlé dans 64 %. Le traitement adapté à chaque stade de sévéritéest basé sur l’association de corticoïdes inhalés et bêta2miméiquelongue durée d’action dans 72 % des cas. Cette étude montre quele profil clinique et spirométrique de sévérité de l’asthme dépenddu faite que l’asthme est vieilli ou de novo.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.436

177Caractéristiques des hospitalisationspour exacerbation d’asthme dansl’hôpital pédiatrique d’Oran (Algérie)A. Radoui 1, D. Bouabida 2, N. Tabe Aoul 3, S. Benichou 4

1 Service de pneumologie, hôpital d’enfants, Canastel, Oran,Algérie2 Service des urgences, hôpital d’enfants, Canastel., Oran, Algérie3 Service de réanimation, hôpital d’enfants, Canastel, Oran,Algérie4 Bureau d’entrée, hôpital d’enfants, Canastel, Oran, Algérie

Introduction L’exacerbation d’asthme est un indicateur dedéfaut de prise en charge de l’asthme. Le but de ce travail estde préciser la prévalence hospitalière de l’exacerbation d’asthmeet d’analyser les modalités de la prise en charge.Patients et méthode Étude rétrospective descriptive et analy-tique sur une période de 6 mois (juillet — décembre 2011) portantsur les enfants hospitalisés pour exacerbation d’asthme au niveaudes 3 services (urgence, pneumologie, réanimation) de l’hôpitald’enfants d’Oran. Les données ont été recueillies à partir desregistres d’hospitalisation et des dossiers médicaux sur un formu-laire standardisé.Résultats Six cent soixante seize enfants ont été hospitalisés pourexacerbation d’asthme ce qui représente 49 % de l’ensemble del’hospitalisation du service d’urgence. L’âge moyen des enfantshospitalisés était de 3,2 ± 2,9 ans, 50 % étaient des nourrissons,31 % entre 2 à 5 ans ; 17 % entre 6 et 11 ans et 2 % entre 12 et15 ans. Quarante-neuf patients (7,2 %) ont été transférés au ser-vice de pneumologie et 7 patients (1 %) au niveau de service deréanimation pédiatrique pour asthme aigu grave avec une duréemoyenne de séjour est de 2,6 jours. Aucun décès n’a été enre-gistré. Deux tiers des enfants n’avaient pas de traitement defond.Conclusion Malgré ses limites, cette étude montre l’importancede poursuivre les efforts en faveur d’un diagnostic précoced’asthme, d’un encadrement par un traitement de fond et d’uneéducation des familles à la gestion de la maladie. Une consultationspécialisée et des séances d’éducation thérapeutiques sont propo-sées à tous les enfants asthmatiques pour un meilleur contrôle dela maladie.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.437

178Étude comparative du profil del’asthme associé à la rhinite allergiqueet l’asthme sans rhinite allergiqueS. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiCHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

La rhinite et l’asthme sont deux pathologies fréquentes, quicoexistent souvent. La rhinite peut aggraver l’asthme et retentirsur la qualité de vie du patient. Nous proposons une étude rétros-pective étalée sur cinq ans, comparant le profil de 250 asthmatiquesrépartis en deux groupes. Le groupe 1 comprend 142 asthmatiquesporteurs d’une rhinite allergique associée et le groupe 2 comprend108 asthmatiques n’ayant pas de rhinite allergique. La moyenned’âge était de 32 ans dans le groupe 1 vs 37 ans dans le groupe 2,avec une nette prédominance féminine dans les deux groupes. Laconjonctivite allergique était retrouvée dans 103 cas du groupe 1vs 78 cas du groupe 2, et la dermatite atopique dans 27 cas dugroupe 1 vs 19 cas du groupe 2. Dans le groupe 1, la rhinite aller-gique était persistante dans 62 cas et intermittente dans 80 cas.Parmi le premier groupe, 75 asthmatiques avaient au moins un fac-teur de haut risque vs 72 cas du groupe 2 (p ≤ 0,05). L’asthme étaitpersistant modéré à sévère dans 97 cas du groupe 1 vs 56 cas dugroupe 2 (p ≤ 0,01). La spirométrie avait retrouvé un trouble venti-latoire obstructif modéré à sévère chez 19 patients du groupe 1 vs 23patients du groupe 2. La réversibilité sous bêta2-mimétiques étaitobtenue dans 74 cas du groupe 1 vs 85 cas du groupe 2 (p ≤ 0,001).La maladie asthmatique était partiellement à non contrôlée dans30 cas du groupe 1 vs 12 cas du groupe 2 (p ≤ 0,05). Au terme decette étude, la comparaison révèle que l’asthme associé à la rhiniteallergique est plus sévère et de contrôle plus difficilement obtenu.Il faut toujours la rechercher et la traiter, car un asthme ne peutêtre bien contrôlé que si la rhinite est correctement traitée.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.438

179Asthme et comorbidités (à propos de237 cas)I. Elkard , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

L’asthme est une maladie chronique. La présence de comorbidi-tés aggrave son pronostic du fait de la mauvaise observance dutraitement malgré une bonne éducation. Nous avons mené uneétude rétrospective analytique comparative chez 182 patients asth-matiques suivis à la consultation d’allergologie du CHU Ibn Rochdsur quatre ans. La moyenne d’âge est de 34 ans avec une prédo-minance féminine dans 71 %. Les comorbidités sont notées chez48 patients (20 %). La moyenne d’âge chez les patients ayant descomorbidités est de 44 ans avec une prédominance féminine dans73 %. Une atopie personnelle est notée dans 53 % des cas, faitede rhinite allergique dans 60 %, de conjonctivite dans 48 % et dedermatite atopique dans 18 %. Les comorbidités retrouvées sont :l’obésité dans 20 %, le RGO dans 23 %, l’hypertension artérielle etle diabète dans 5 %, l’insuffisance cortico-surrénalienne, la dyslipi-démie, l’insuffisance rénale et l’hypothyroïdie dans 1,2 %. La BPCOet la néoplasie dans quatre cas et deux cas respectueusement. Unepsychose, une dépression, une infection rétrovirale, une épilepsiedans deux cas chacun, une cardiopathie congénitale et une cirrhosedans un cas chacun. L’asthme est contrôlé dans 48 % des cas chezles patients avec comorbidités vs 59 % chez le groupe sans comor-bidités, partiellement contrôlé dans 23 % des cas vs 24 % et noncontrôlé dans 29 % des cas vs 17 %. Les mesures hygiéno-diététiquessont indiquées chez tous les patients. Le traitement de fond àbase de corticoïdes inhalés seuls dans 41 % et à base d’associationcorticoïde inhalé et bronchodilatateurs à libération prolongé dans62 %. À travers cette étude, il paraît que les patients asthmatiquesayant des comorbidités ont un asthme plus sévère et difficile àcontrôler.

Page 2: Asthme et comorbidités (à propos de 237 cas)

19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A63

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.439

180L’intérêt du test de contrôle del’asthme dans la prise en charge despatients asthmatiquesH. L’Youssfi , W. Elkhattabi , R.G. Bopaka , A. Aichane , H. AfifService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

L’asthma control test (ACT) constitue l’un des scores permet-tant le suivi du contrôle de l’asthme. Le but de notre travailétait d’évaluer le niveau de contrôle de l’asthme chez un échan-tillon de patients asthmatiques suivis en consultation d’allergologiedans notre formation en utilisant l’ACT ainsi que sa corrélationà d’autres paramètres. Notre étude est prospective, étalée sur4 mois (mars—juin 2014). L’étude a concerné 85 participants, 54femmes (63,5 %) et 31 hommes (36,5 %). L’âge moyen était de35,8 ± 16, 25 ans. La rhino-conjonctivite allergique était retrou-vée chez 21 patients (24,7 %), et le tabagisme actif était présentchez 18 patients (21,1 %). Selon l’ACT, 38 patients étaient noncontrôlés (44 %), 27 partiellement contrôlés (32,5 %), et 20 tota-lement contrôlés (23,5 %). Il y avait une corrélation statistiquementsignificative entre le niveau de contrôle de l’asthme et le niveausocio-économique (p = 0,0005), de ce fait, l’asthme est non contrôléchez la plupart des patients du milieu rural en comparaison avec lespatients du milieu urbain. Par contre pas de corrélation statistique-ment significative avec l’âge et le sexe. L’ACT constitue un outilfiable permettant l’évaluation du contrôle de l’asthme, et incitantà rechercher les causes pour une meilleure prise en charge.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.440

181Étude comparative de l’asthme aumilieu rural et l’asthme au milieuurbainH. L’youssfi , W. Elkhattabi , N. Lakhdar , A. Aichane , H. AfifService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

L’asthme serait à ce jour une maladie sous diagnostiquée. Afin dedéterminer le profil de l’asthme chez les patients du milieu ruralnous avons mené une étude rétrospective comparative intéressant41 patients du milieu rural (G1) comparés à 41 patients du milieuurbain (G2) admis en consultation d’allergologie. Les patients dumilieu rural représentent 8,21 %de l’ensemble des consultants. Onnote une prédominance féminine dans les deux groupes (75 % vs58 %), avec une moyenne d’âge de 32 ans dans le G1 et de 31 ansdans le G2. Un terrain d’atopie familiale était trouvé dans 40 % duG1 et 80 % dans le G2 (p < 0,001). L’âge moyen de la première consul-tation est de 23 ans dans le G1 et de 11 ans dans le G2 (p < 0,001). Lacrise est classée modérée à sévère dans 97 % des cas du G1 contre29 % du G2 (p < 0,001). Seulement 8 % des patients du G1 recevaientun traitement avant la consultation, les patients du G2 étaient déjàsous traitement dans 70 % (p < 0,001). Les tests cutanés, réaliséschez tous les patients, étaient négatifs chez 3 patients, positifsaux pollens dans 85 % des cas du G1 et dans 21 % des cas du G2,les pollens incriminés dans le G1 sont : l’olivier dans 65 %, grami-nées dans 44 %. Les tests cutanés aux acariens étaient positifs dans42 % des cas du G2, aux poils de chien dans 40 % des cas du G1.L’asthme était persistant modéré dans 85 % des cas du G1 et 29 %du G1 (p < 0,001). La spirométrie a montré un trouble obstructif

réversible sous bêta2-mimétique chez tous les patients. Après trai-tement, l’asthme était contrôlé dans 53 % des cas du G1 vs 92 % duG2 (p < 0,001), la principale cause du non-contrôle de l’asthme aumilieu rural était l’inobservance de traitement. L’asthme du milieurural est caractérisé par sa sévérité due à un retard de prise encharge.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.441

182Influence des allergènes sur lasévérité de l’asthmeA. Omrane , S. Joobeur , S. Cheikh Mhamed , I. Touil , H. Mribah ,I. El Mjendel , S. Blel , A. Ben Saad , N. Rouatbi , A. El KamelService de pneumologie, CHU F. Bourguiba, Monastir, Tunisie

Introduction La charge allergénique environnementale accrueest à l’origine de l’augmentation de l’incidence de l’asthme quipose actuellement un problème de santé publique.But Étudier l’influence des différents allergènes sur la sévéritéde l’asthme allergique.Méthodologie Étude rétrospective de 1132 dossiers de patientsporteurs d’asthme allergique suivis dans le service de pneumologieet d’allergologie au CHU de Monastir. Le diagnostic de l’allergie aété basé sur la positivité des tests cutanées allergologiques et/oudes Immunoglobulines IgE spécifiques.Résultats L’âge moyen des patients a été de 27 + 12,5 ans avecune légère prédominance féminine (56,7 %). Les pneumallergènesidentifiés ont été les acariens (91,2 %), les pollens (22,8 %), lesphanères des animaux (12 %), les blattes (4,9 %) et les moisissures(3,7 %). 28,4 % des cas d’asthme ont été polysensibilité.Les spirométries pratiquées chez 1024 patients ont identifié untrouble ventilatoire obstructif dans 26,4 % des cas. La classificationde l’asthme selon la sévérité à conclu à un asthme intermittent àpersistant léger dans 87,1 % des cas et persistant modéré à sévèredans 12,9 % des cas. L’étude de la sévérité de l’asthme en fonctiondes allergènes a conclu que l’asthme aux phanères des animauxest plus sévère (modéré à sévère dans 20 % des cas) et associé plusfréquemment à un trouble ventilatoire obstructif (35,9 % des cascomparativement aux autres allergènes).Conclusion La sensibilisation aux phanères des animaux paraîtêtre associée à un asthme plus sévère. Les mesures d’éviction pour-raient améliorer les symptômes de l’asthme.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.442

183L’asthme sévèreF.Z. Khouchilia , W. El Khattabi , M. Choubi ,A. Aichane, H. AfifService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

L’asthme sévère est un problème de santé publique compte tenudes risques de mortalité, et de morbidité qu’il engendre, ainsi queson impact sur la qualité de vie. Afin de déterminer le profil cli-nique et évolutif de l’asthme sévère, nous rapportons une étuderétrospective portant sur 413 patients dont 8 % ayant un asthmesévère, colligés dans notre service sur une période allant du sep-tembre 2010 au septembre 2014. La moyenne d’âge est de 34 ansavec des extrêmes de 12 ans et 63 ans, avec une prédominance fémi-nine. L’ancienneté de la maladie était en moyenne de 10 ans avecun âge de début dans la 2eme décennie. Ces patients ayant commeantécédent, l’hospitalisation antérieure dans un service de pneu-mologie dans 22 % des cas, au service de réanimation dans 6 % des