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NOTES BIBLIOGRAPHIQUES ne peuvent ~tre d6tectfis par precipitation sur g6[ose car ce ne sont pas des anticorps pr~cipitants. Let auteurs insistent sur I!impartance de recueillir les selles (by eluction of stool from diapers)° D. B. CANCER ET IMMUNITI~ Skin reactive soluble antigen from intestinal cancer cell-membranes and relationship fo carcinoenbryonic antigens. (R~action cutan~e avec un antigone soluble isol~ de cellules intestinales canc6reuses et relation avec let antig~nes embryonnaires), par A. HOLLINSHEAD, D. GLEW, B. BUNNAG. -- Lancet, 1970, 6, 1191-1195. Les auteurs obtiennent des r~actions d'hypersensibilit6 retard6e chez 70 6 90 su- jets atteints de cancer colique avec des extraits solubles des membranes cellulaires de ]a tumeur autologue. II n'y a pas d'hypersensibilit~ retard~e avec des extraits de cellules normales. L'antig~ne responsable de I'hypersensibilit~ retard~e semble avoir une parent6 anti- gfinique 6troite avec un antig6ne isol6 des membranes cellulaires du tube digestif de foetus (1 6 6 tools). A. B. In vitro lymphocyte stimulation by a soluble antigen from malignant melanoma. (Sti- mulation des lymphocytes in vitro par un antigone soluble isol6 d'un m6lanome ma- tin), par U.W. JE HN, L. NATHANSON, R.S. SCHWARTZ, M. SKINNER. --New Engh J. Med., 1970, 283, 7, 329-333. Des lymphocytes de 7 sujets atteints de mfilanome malin sont stimul6s in vitro en culture avec des extraits de la tumeur autologue. IIs r6agissent aussi in vitro avec une prot~ine extraite du m6lanome v6sical d'un des patients. Cette substance migre avec les ~-globulines, est distincte de la m61anine et est 61imi- n6e dons les urines. Cette prot~ine n'active que les lymphocytes de sujets atteints de m61anome malin. II semble donc exister un antigone sp6cifique du m~lanome. A. B. ASTHME ET SYNDROMES OBSTRUCTIFS 9t Etude syst~matique de I'asthme darts une population de 190 000 adultes jeunes, par A. MOREAU. -- Th~se de M6decine, Nantes, 1970. Ce travail est une revue g6n6rale et une histoire naturelle de I'asthme de I'adoles- cent & propos de la callectivit6 masculine fran~aise, Iors de son appe[ sous les dra- peaux. II confirme les autres travaux qui avaient antfrieurement montrfi, dons cette population, .une frfquence de l'affection de 4 p. mille clans ses formes cliniques. Parmi les facteurs 6tiologiques, une sensibilisation sp6cifique est trouv6e chez 97 p. cent, le plus souvent 6 la poussi~re de maison. Composants infectieux et psychiques intervien- nent porfois comme facteur d6clenchant, mais exceptionnellement comme facteur 6tio- Iogique. 300 ~Evut~ FRAN~CAISE D'ALLEP, dOLOGIE:

Asthme et syndromes obstructifs

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Page 1: Asthme et syndromes obstructifs

NOTES BIBLIOGRAPHIQUES

ne peuvent ~tre d6tectfis par precipitat ion sur g6[ose car ce ne sont pas des anticorps pr~cipitants.

Let auteurs insistent sur I! impartance de recueil l ir les selles (by eluction o f stool from diapers)°

D. B.

CANCER ET IMMUNITI~

• Skin reactive soluble antigen from intestinal cancer cell-membranes and relationship fo carcinoenbryonic antigens. (R~action cutan~e avec un antigone soluble isol~ de cellules intestinales canc6reuses et relation avec let antig~nes embryonnaires), par A. HOLLINSHEAD, D. GLEW, B. BUNNAG. - - Lancet, 1970, 6, 1191-1195.

Les auteurs obt iennent des r~actions d'hypersensibil i t6 retard6e chez 70 6 90 su- jets atteints de cancer colique avec des extraits solubles des membranes cellulaires de ]a tumeur autologue.

II n 'y a pas d'hypersensibil i t~ retard~e avec des extraits de cellules normales. L'antig~ne responsable de I'hypersensibilit~ retard~e semble avoir une parent6 ant i -

gfinique 6troite avec un antig6ne isol6 des membranes cellulaires du tube digestif de foetus (1 6 6 tools).

A. B.

• In vitro lymphocyte stimulation by a soluble antigen from malignant melanoma. (Sti- mulat ion des lymphocytes in vi tro par un antigone soluble isol6 d'un m6lanome ma- tin), par U .W. JE HN, L. NATHANSON, R.S. SCHWARTZ, M. SKINNER. - - N e w Engh J. Med., 1970, 283, 7, 329-333.

Des lymphocytes de 7 sujets atteints de mfi lanome malin sont stimul6s in vi t ro en culture avec des extraits de la tumeur autologue.

IIs r6agissent aussi in v i t ro avec une prot~ine extrai te du m6lanome v6sical d'un des patients.

Cette substance migre avec les ~-globulines, est distincte de la m61anine et est 61imi- n6e dons les urines.

Cette prot~ine n'act ive que les lymphocytes de sujets atteints de m61anome malin.

II semble donc exister un antigone sp6cifique du m~lanome.

A. B.

ASTHME ET SYNDROMES OBSTRUCTIFS

9t Etude syst~matique de I'asthme darts une population de 190 000 adultes jeunes, par A. MOREAU. - - Th~se de M6decine, Nantes, 1970.

Ce travai l est une revue g6n6rale et une histoire naturel le de I'asthme de I'adoles- cent & propos de la cal lectivi t6 masculine fran~aise, Iors de son appe[ sous les dra- peaux. II confirme les autres t ravaux qui avaient ant f r ieurement montrfi, dons cette populat ion, .une fr fquence de l 'af fect ion de 4 p. mil le clans ses formes cliniques. Parmi les facteurs 6tiologiques, une sensibilisation sp6cifique est trouv6e chez 97 p. cent, le plus souvent 6 la poussi~re de maison. Composants infect ieux et psychiques intervien- nent porfois comme facteur d6clenchant, mais except ionnel lement comme facteur 6tio- Iogique.

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NOTES BIBLIOCRAPHIQUES

• Parmi 150 de ces jeunes compl~tement 6tudi6s, on note une atteinte morqu6e de la fonction respiratoire dens 14 p. cent. Ce chiffre est d 'autant plus a larmant que les asthmes s~v~res ou 6vidents ont ~t6 ~limin6s d'embl6e au centre de s61ectlon (42 p. cent) et ne sont examin6s en mil ieu hospital ier clue les cos ot~ le diagnostic est douteux.

A par ces donn~es, il est int~ressant de relever I 'at t i tude th~ropeutique de cos 150 sujets, qui ne sont pas, par suite des raisons de leur hospital isation, repr~sentatifs de !a populat ion adul te jeune asthmatique.

30 p. cent n'ont jamais consult~ pour leur asthme ; les corticoTdes, phyllines, sym- pathicomm~tiques sont utilis~s chacun par 30 p. cent ; bien entendu de nombreux t ra i - tements sont simultan~s ou olternati fs. 18 p. cent seulement sont all6s en cure ther- male, 20 p. cent seulement ont subi une d~sensibilisation sp6cifique.

Ces ehiffres prouvent combien I'asthme est ignor6, et souvent trai t~ dens des con- dit ions d~fectueuses par des m6decins omni-prat iciens real inform6s.

J . G . B .

• The significant of original pulmonary function changes in bronchiol asthma, par A .F . NILSON, E.L. SUPRENANT et coll. - - Amer. J. Mad., 1970, 48, 4, 416.

A I'aide de techniques d'6tude de la vent i la t ion et de la perfusion r6gionale (Xenon marque, et albumine marquee en macroagr~gets) les auteurs montrent, avec los don- n6es de la spirom~trie et des dosages de gaz du sang, qu' i l y a corr61ation avec los sympt6mes cliniques (6tude chez 34 asthmotiques).

Presque t o u s l e s asthmetiques hyperventi lent, mais certains segments pulmonaires sent en hypovent i let ion. Ceux-ci sent d 'autant plus nombreux que la crise est s6v~re. Ainsi, malgr~ une hypervent i lat ion apparente, et bien qua la perfusion soit moindre dens les segments hypoventi l~s, il en r6suite une hypoxie avec une d~saturation art~rielle signif icative. II est possible qua cette hypovent i lat ion soit la cons6quence de la Ioca- l isation de I'al[erg~ne responsable.

Cos anomalies, qui sont aussi prononc6es chez I 'enfant r6cemment osthmatique que chez I 'adulte ehroniquement at te int , sent rdversibles, en part icul ier par le t re i tement, et elles sont productibles par inhalat ion de I'alferg~ne ou injection de m6tacholine.

J.G. B.

• A five year prospective survay of rural children with asthma and hay fever. (Une ~tude prospective portent sur 5 ens chez les enfants atteints d'asthme et de rhume des foins, v ivant en mil ieu rural), par J.S. MONTGOMERY. - - J. Al lergy, 1971, 47, 1, 23-30.

Los auteurs ont orgenis~ une enqu~te portent sur la populat ion de 14 petites ag- glom&rations rurales, comportant 1 700 families. 611 sujets allergiques ont ~t6 d~- nombr6s, parmi lesquels 199 enfants.

Un premier questionnaire de 5 pages a ~t6 rempli par un p~diatre al lergologue ayant visit~ los 199 famil ies d'enfonts allergiques.

L'asthme a 6t6 class6 salon los normes habituelles, selon la s6v~rit~, la r~p~tit ion des crises et leur dur6e. Un chopitre special a ~t~ r~serv~ pour les rhinites aliergiques, perannuelles ou saisonni~res.

.5 ans plus tard, los m6mes famil ies ont 6t~ revisit~es. 83 p. cent ont 6t6 retrou- v6es.

TO.~fE 11, ~o 3, 1971 30"~.

Page 3: Asthme et syndromes obstructifs

NOTES B IBLIOCR&PI-IIQUE, S

Seulement 2 enfants avaient subi un t ra i tement de d6sensibilisotion sp~cifique. L'6ge de ces enfonts ~toit compris entre la noissance et 1'6ge de 20 ans (6 la fois pour Io I "° et la 2 ~ visite) le plus fort pourcentoge 6rant celui des enfants de 0 6 4 ons, et

de 5 6 9 ans, puis celui de 10 6 14 a n s e t 15 6 19 ans.

On peut consid:~rer que la plupart de ces enfants n 'ont subi aucun th6rapeut ique sp~cifique.

70 p. cent de ces 95 enfants otteints d'asthme enregistr(~s sous ]o rubrique s(@- v~rit~, dur~e, fr~quence et r~p(}tition des crises d 'asthme ont eu nettement moins de troubles 5 ons opr~s. 29 enfants n 'avaient plus du tout d'asthme depuis 1 an (8 6g6s de 0 & 5 ans, 14 entre 6 e t l 0 ans, 5 entre 11 et 15 ons, 2 entre 16 et 20 ans).

k 'asthme survient ra rement apr~s le rhume des loins (2 fois sur 6~8 enfants) par contre une pollinose vient plus foci lement compliquer un asthme.

On peut donc dire que le pronostic est bon pour ces enfants asthmatiques, issus de mil ieu rural, molgr~ I 'exposit ion permonente aux allerg~nes vari6s (pneumollerg~nes, moisissures, pollens, poils d 'animaux, etc.).

Mois si on reste optimiste concemant I '~volution de I'asthme de I 'enfant, on est oblig~ de constater que I'asthme de I 'odulte a d~but~ dons I'enfonce dons 1 cos sur 2. Lo persistonce de cet ~tat al lergique respiratoire 6 I '~tat adulte nous autorise 6 con- seiller ]e t ro i tement de d~sensibilisotion sp~cifique chez les enfants.

D. B.

• Le clevenir des asthmatiques clans le personnel navigant des arm6es, par R. PANNIER, G. LEGUAY, J. DRONIOU. - - Bull. See. M6d. Chir. H6p. et Form. San. Arm6es, 1970, 2, 10, 975.

L'asthme 6chappe ossez souvent 6 I 'examinateur Iors des visites syst~motiques de s~lection ou d 'apt i tude du personnel navigont. Cependont les personnels otteints de cette affect ion peuvent poursuivre, Iorsqu'elle prend un caract~re paroxystique et 6pisodique, une carri&re a6ronautique sensiblement normale, sans entamer Io s6eurit6 a6rienne.

L'auteur note cependant que I'asthme survenu tardivement (opr(~s 35 ans) prend une 6Volution plus ropidement p6jorative, entra~ne une insuffisonce respiratoire qui est - - par contre - - une cause d'61imination. II n'a jamais observ6 de pneumothorax spon- tan~ chez des osthmatiques. Par contre, un ictus laryng~ o provoqu~ une br~ve perte de connoissance, sans mettre cependant l 'ovion en danger.

II en ressort qu 'un d6pistage des forrnes latentes (par recherche syst6motique de la D1 Ac par exemple) entra~nerait des 61iminations abusives et que seules comptent les donn~es d'appr6ciat ion cl inique et fonctionnelle.

J.G. B.

• Immunosuppressive therapy of asthma. (Les immunosuppresseurs dons I'asthme), par T. ASMUNDSON, K .H . KILBURN, J. LASZLO, C.J. KROCK. - - J. Al lergy, 1971, 47, 136-147.

Onze sujets porteurs d'un asthme s~v~re sont trait~s par des immunosuppresseurs (thioguanosine et 6-mercaptopurine).

Cette th6ropeutique s'est compliqu6e d'accidents toxiques r~versibles chez deux patients, mais a pu ~tre con tinu6e pendant 3 mois avec les autres sujets.

Les rfsultats d6montrent que cette th f rapeut ique peut 6tre tr~s uti le dons certoins cos porticuliers :

3 0 2 REVUE FBAI~gAISE D'ALLERGOLOGIE

Page 4: Asthme et syndromes obstructifs

NOTES BIBLIOGRAPHIQU]~S

4 sujets atteints d'un asthma s6v6re, compliqu~ de bronchite chronique avee dyspn~e permanente, n'ont eu aucune amelioration.

Par contre, S patients qui font de vraies, crises d'asthme n'ont pas eu de crises in- tenses durant le traitement.

Les valeurs spirom~triques et I'oxyg~nation du sang ant ~t~ am61ior6es, m6me s'i[ persistait un trouble obstructif.

/ 'examen cytobact~riologique de I'expectoration permet de s~lectionner ]es patients qui peuvent ~tre am~lior~s par les immunosuppresseurs en excluant tous les bronchitiques chroniques.

A. B.

• High altitude and house-dust-mites. (Altitude et poussi~re de maison ~{ mitre >>), par F. Th. M. SPIEKSMA, P. ZUIDEMA, M. J. LEUPEN. - - Brit. Med. J., 1971, I , 82-84.

Les auteurs constatent que les mites sont beaucoup mains nombreuses dans la poussi~re de maison du sanatorium de Davos (Suisse) que dans la poussi&re de mai- son des vall6es.

Ceci d~pend vraisemblablement de I'air froid qui conditionne des taux extr~mement faibles d'humidit6. Cette s~cheresse est accentu~e par les caract6ristiques de la terre et par le type de construction des habitations tr6s ~tanches.

L'am~lioration clinique des asthmatiques dans les s~jours en haute altitude d6pend probablement de la faible concentration de poussi~re de maison c< mit6e >>.

A. B.

ALLERGIE PULMONAiRE A ANTICORPS PRI~CIPITANTS

• Furrier's lung. (Le poumon des fourreurs), par J. CORTEZ PIMENTEL. - - Thorax, 1970, 25, 387-398.

A c6t~ de manifestations respiratoires asthmatiformes, I'inhalation de pails d'ani- maux peut entralner I'apparition d'une pneumapathie granulomateuse interstitielle ana- logue 6 celle observ~e au cours du poumon de fermier ou du poumon d'oiseleur.

kes auteurs rapportent un cas de granulomatose pulmonaire chez une femme de 34 ans, fourreuse depuis 18 ans et manipulant plus sp~cialement les fourrures de re- nard et d'astrakan.

Chez cette malade qui se plaignait d'asth~nie, de malaises, d'amaigrissement, la radiographie thoraeique d6celait une opacit6 para-hilaire droite dont 1'6tiologie tuber- culeuse fur d'abord suspect~e. C'est devant l'6chec da traitement antibacillaire qu'une Iobectomie rut pratiqu~e : celle-ci mantra un granulome 6pith61ioi"de n~crotique, k'absence de B.K., I'existence d'inclusions cellulaires qui correspondaient 6 des fragments de pails, firent porter le diagnostic de pneumopathie exog~ne d'autant qua les sympt6mes rSci- div~rent lots de la reprise du travail.

Le m6me aspect histologique a ~t6 not8 chez l'animal apr~s inhalation de poussi~- res de fourrure.

Les inclusions cellulaires d~cel6es dans les 2 cas correspondraient ~ la fragmenta- tion des cellules k~ratinis~es de la corticate et de la cuticule des polls.

TO~E 11, N ° 3, 1971 3 0 3