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ATELIER MULTI-ACTEURS DE RÉFLEXION SUR LA PROBLÉMATIQUE
DE LA CONSOMMATION DE LA DROGUE EN MILIEU SCOLAIRE
07/01/2017 A MVOLYE
Rapport
Photo de famille
A S S O C I A T I O N F O I & J U S T I C E
+ (237) 699 13 06 24 / 674 81 42 59
B.P. 185/ C 77 Yaoundé (Cameroun)
www.aefjn.org
2
Sommaire
SIGLES ET ABRÉVIATIONS .......................................................................... 3
I. LA RESTITUTION DES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE ........................... 4
1. INTRODUCTION ..................................................................................... 4
2. Restitution des résultats de l’étude .......................................................... 4
2.1. La connaissance du phénomène, de ses facteurs et des motivations
des consommateurs ....................................................................................... 5
2.2. Les conséquences de la consommation de la drogue et les stratégies
de lutte contre le phénomène ....................................................................... 5
2.3. Recommandations ............................................................................... 6
II. SYNTHÈSE DES ÉCHANGES ................................................................... 6
1. L’ampleur du phénomène de la drogue en milieu scolaire .................... 6
2. Les causes du phénomène ......................................................................... 6
2.1. Les facteurs liés à la crise de la famille : ........................................... 6
2.2. Les facteurs liés au système éducatif ................................................. 6
3. Actions entreprises par les acteurs ........................................................... 7
3.1. Les activités de réflexion-action et plaidoyer .................................... 7
3.2. Mise en place des institutions de prévention et de prise en charge 7
4. Les limites et les difficultés dans la lutte contre la drogue en milieu
scolaire ............................................................................................................... 8
5. Perspectives et souhaits ............................................................................. 8
5.1. Étude/Plaidoyer ................................................................................... 8
5.2. Activités de sensibilisation .................................................................. 8
ANNEXE 1 : TERMES DE RÉFÉRENCE .................................................... 10
ANNEXE 2 : LISTE DES PARTICIPANTS .................................................. 13
3
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
ASSEJA : Association Enfants, Jeunes et Avenir
CABRIL : Chantier d’Appui, de Loisir, de Bricolage des Lapions
CDJP : Commission Diocésaine Justice et Paix
CEMAC : Communauté Économique et Monétaire des États de l'Afrique Centrale
CNLD : Comité National de Lutte contre la Drogue
CSMDC : Conférence des Supérieur-e-s Majeur-e-s et Délégué-e-s du Cameroun
EDISA : Ensemble pour un Développement Intégral et des Soins Accessibles
F&J : Foi et Justice
OCASC : Organisation Catholique pour la Santé au Cameroun
OCEAC : Organisation de Coordination et de Coopération pour la lutte contre les Grandes
Endémies en Afrique Centrale
OSC : Organisation de la Société Civile
SENECA : Secrétariat National de l'Éducation Catholique
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I. LA RESTITUTION DES RÉSULTATS DE L’INVESIGATION
1. Introduction
L’atelier multi-acteurs sur la consommation des drogues en milieu scolaire organisé par F&J
s’est tenu le samedi 07 janvier 2017 à Yaoundé au Centre de réunion des Congrégations
religieuses à Mvolyé.
Cette rencontre, dont Me Christophe TIYONG a assuré la modération, a réuni : le Président
de la Conférence des Supérieur(e)s Majeur(e)s et Délégué(e)s du Cameroun (CSMDC), les
représentants des administrations publiques (CNLD, OCEAC, Centre la Vie, Délégation de la
Jeunesse et de l’Éducation Civique), des établissements scolaires (SENECA, Collège de la
Retraite, Collège Vogt, Collège Nicolas Barré), des membres des OSC (ASSEJA, CABRIL,
CDJP Yaoundé, OCASC, EDISA) et des enseignants chercheurs (voir liste des participants en
annexe).
Les temps forts qui ont rythmé cette rencontre sont la restitution des résultats d’une étude
exploratoire faite par F&J et la présentation des propositions d’activités suivies chacune par
un temps d’échanges entre les participants.
Ces deux moments ont été précédés par les interventions du Président de la CSMDC, du
Coordinateur de F&J et du représentant du Comité National de Lutte contre la Drogue
(CNLD) qui ont souhaité la bienvenue aux participants. En les remerciant d’être en nombre,
ils ont souhaité des échanges fructueux.
Le Président de la CSMDC, et Président du Conseil d’Administration de Foi et justice, a
rappelé l’importance de la question sociale pour les instituts religieux dont F&J est le visage
et dont un des axes est la garantie d’une bonne éducation des jeunes. Il a manifesté son
inquiétude pour le devenir des jeunes, surtout ceux qui, en milieu scolaire, sont confrontés au
phénomène de drogues. Il a remercié ceux qui œuvrent déjà contre ce phénomène.
Quant au Coordinateur de F&J, en soulignant le lien entre la consommation de drogue en
milieu scolaire et les faux médicaments, il a fait le lien entre l’engagement de F&J dans ce
combat et les déclarations de la société civile au terme de la Conférence de Haut niveau
organisée par l’OCEAC à Douala au mois de juin 2016. Il s’agit d’envisager une action
concertée et participative des différents acteurs impliqués dans l’éducation, la lutte contre la
drogue, les faux médicaments et les médicaments illicites.
Le représentant du CNLD a rappelé que ce comité est une structure du Ministère de la santé
chargée de collecter des données sur la drogue et de proposer des politiques de lutte contre la
drogue. Il a rappelé l’importance du problème et le rôle essentiel des OSC.
2. Restitution des résultats de l’étude
Cette étude est le résultat d’une investigation exploratoire faite par Cédric-Ferdinand BELL et
Célestin MADJIYAM NDOTOÏGAR, étudiants à l’Université Catholique d’Afrique Centrale
lors de leur stage académique (mars-mai 2016) au sein de F&J. Cédric-Ferdinand BELL a
5
présenté le contexte et la justification, la méthodologie, ainsi que les résultats, les conclusions
et les recommandations de l’étude.
2.1. La connaissance du phénomène, de ses facteurs et des motivations des consommateurs
Ce point a permis d’évoquer :
- La prévalence de la consommation de drogues dans le monde, en Afrique et au
Cameroun
- Les principaux facteurs :
o L’influence des groupes de pairs
o La disponibilité et l’accessibilité de drogues
o La culture
o L’échec de l’éducation de base familiale
o L’influence de parents ou proches toxicomanes
- Les principales motivations des consommateurs :
o Le désir de ressentir les stimulations que procure la consommation de drogues
o La volonté d’augmenter ou de regagner en force ou en courage
o Le désir d’accroître ses capacités intellectuelles
o Le désir de fuir une réalité angoissante
o Les difficultés relationnelles
o L’absence de certitude
o L’absence de limites
o Combattre la honte
o L’absence d’amour
o Éviter les soucis
o La curiosité
o Le plaisir
- Les drogues les plus consommées :
o Les drogues les plus consommées au Cameroun sont le Tramadol, le Cannabis,
le D10, le D15, le Diazépam
o Les données spécifiques sur les drogues les plus consommées en milieu
scolaire n’existent pas
2.2. Les conséquences de la consommation de drogues et les stratégies de lutte contre le
phénomène
- Conséquences de la consommation des drogues :
o Détérioration de la santé mentale et psychologique
o Impacts négatifs sur la vie sociale
o Conséquences néfastes sur la scolarité des élèves
- Stratégies de lutte contre le phénomène :
o La sensibilisation
o Les actions de répression
o La prise en charge
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o L’encadrement juridique
2.3. Recommandations
- Réaliser une étude approfondie sur la consommation de drogues en milieu scolaire ;
- Dynamiser les clubs « santé » des établissements scolaires autour de la lutte contre la
consommation de drogues en milieu scolaire ;
- Impliquer les enseignants et administrateurs dans la lutte contre la drogue ;
- Monter un projet de lutte contre la drogue qui prenne en compte le caractère
permanent du problème en milieu scolaire ;
- Renforcer des capacités du Centre la Vie pour plus de déploiement de ses actions dans
les établissements scolaires.
II. SYNTHÈSE DES ÉCHANGES
Les participants ont échangé sur différents points du rapport d’étude.
1. L’ampleur du phénomène de la drogue en milieu scolaire
Malgré son ampleur grandissante, le phénomène de la drogue au Cameroun en général et en
milieu scolaire en particulier est marquée par une insuffisance, voire une absence de données
fiables et globales.
Cependant, les constats suivants peuvent être faits :
Le Cameroun, traditionnellement pays transitaire, est devenu pays consommateur de
drogues ;
Toutes les régions du pays sont concernées : au Nord-Ouest le cannabis, dans le
Septentrion et l’Est le Tramadol notamment avec la participation des moto-taximen, et
au Sud le Tramadol et le cannabis… ;
Le phénomène de la consommation de drogues va sans cesse croissant au Cameroun ;
L’usage de drogues aurait augmenté en milieu scolaire ces cinq dernières années.
2. Les causes du phénomène
Plusieurs facteurs expliquent l’amplification du phénomène.
2.1. Les facteurs liés à la crise d’éducation familiale :
Situations familiales perturbées notamment par le divorce des parents, ou par les
conflits conjugaux… ;
Parents trop occupés par leurs activités professionnelles qui remettent l’éducation de
leurs enfants à des domestiques ou à des institutions incompétentes ;
Absence de dialogue entre parents et enfants.
2.2. Les facteurs liés au système éducatif :
La surcharge des programmes scolaires qui concurrencent les activités post et
périscolaires ainsi que l’accompagnement des élèves et la discipline ;
La course aux résultats de beaucoup d’établissements et de leur taux de réussite au
détriment du suivi des élèves ;
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L’exclusion des élèves drogués sans mesures d’accompagnement, avec le risque de
répandre le phénomène de drogues dans les autres établissements qui les accueillent
après ;
« La rue nous fait concurrence » disent les enseignants ;
Les lieux insoupçonnés de vente de drogue, par exemple les vendeurs de fleurs ou
d’accessoires de vêtements, … ;
Difficultés de mise en place de formation aux valeurs morales et humaines ;
Manque de compétence pour gérer les cas d’enfants drogués ;
Sans être liée au système éducatif, la vie en prison où mineurs et adultes sont
mélangés, favorise la consommation de drogues par les jeunes.
3. Actions entreprises par les acteurs
Les participants ont partagé leurs expériences de la recherche, de collaboration, de luttes et de
plaidoyers menés dans le cadre de la lutte contre la drogue en milieu scolaire. Il en ressort que
l’État comme les OSC mènent des actions qui se limitent généralement à Yaoundé, Douala et
environs.
3.1. Les activités de réflexion-action et plaidoyer
Plaidoyer pour intégrer une disposition pénalisant la vente illicite des médicaments
dans le Code pénal ;
Création des centres de soins dans les différents hôpitaux régionaux : actions multiples
mais insuffisantes et non coordonnées ;
Projet d’étude en cours au Centre la Vie pour améliorer la prise en charge et les
mesures de désintoxication ;
Trois études ont été menées dont une sur la cartographie du phénomène de la drogue
avec la question du tabagisme en général et particulièrement en milieu scolaire ;
Convention de subvention entre CNLD et des associations travaillant avec les jeunes
(Action mise en place dans la ville de Yaoundé seulement) ;
Étude de la société civile sur le tabac en milieu scolaire et un plaidoyer ayant abouti à
l’instruction du gouvernement faisant des établissements scolaires des espaces « non-
fumeur » avec l’apposition de plaques dans ce sens devant les établissements et les
salles de classe et le retrait de la publicité sur le tabac et des images de fumeurs dans
les manuels et livres scolaires. Mais les mesures sont peu suivies par les
établissements.
3.2. Mise en place des institutions de prévention et de prise en charge
Création d’une brigade contre les stupéfiants en milieu scolaire par la Délégation
Générale à la Sureté Nationale ;
Création d’un cours d’éducation à l’intégrité (éducation aux valeurs humaines) à
Ambam, Diocèse d’Ebolawa ;
La Commission de l’Union Africaine aurait choisi le Cameroun pour mener des
actions contre la drogue notamment la collecte de données sur le phénomène et la
création des centres d’accompagnement ;
Création d’un service d’accompagnement psychologique et scolaire au Collège Vogt ;
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Création des clubs d’éducation civique dans certains établissements scolaires ;
Plan interministériel de lutte contre les faux médicaments adoptés par les Ministères
en charge de la santé en zone CEMAC (malheureusement sans les Ministères en
charge de l’éducation et de l’enseignement supérieur) et multisectoriel (OSC, secteur
privé, opérateurs économiques) ;
Encadrement juridique (adoption de dispositions législatives et réglementaires de lutte
contre la drogue…) ;
Possibilités d’un financement via Synergies africaines pour mener des activités de
sensibilisation en milieu scolaire avec le Projet BUM (Bon Usage du Médicament) ;
Démantèlement par un Collège de Yaoundé d’un réseau de drogues étendu à d’autres
collèges et lycées de la place ;
Mise en place des comités de veille dans les quartiers qui peuvent être mobilisés pour
des activités de prévention ;
Prise en charge à l’Hôpital des Sœurs Hospitalières à EFOULAN.
4. Limites et difficultés dans la lutte contre la drogue en milieu scolaire
Course des établissements aux résultats et abandon des activités post et périscolaire
aux personnes n’ayant pas qualité ou empêchant toute autre activité contre la
sensibilisation sur les drogues ;
Le souci de préserver l’image de l’établissement qui entrave la juste lisibilité du
phénomène ;
La disponibilité et l’accès facile aux drogues par les apprenants ;
La prééminence des activités curatives (sanction) au détriment de la prévention ;
Difficultés pour les OSC d’accéder à certains établissements scolaires pour mener des
activités de sensibilisation ;
Non-application et insuffisance des textes pour éradiquer le problème ;
Résistance des élèves à l’accompagnement en cas de consommation de drogues ;
Transformation des thérapies de groupe en réseaux de distribution et de partage
d’informations entre les patients sur les lieux d’approvisionnement en drogues ;
Corruption qui facilite la circulation des stupéfiants et compromet les actions de lutte ;
Le manque d’actions communes et concertées (entre les établissements scolaires et
entre les autres acteurs de la lutte).
5. Perspectives et souhaits
5.1. Étude/Plaidoyer
Mener une étude sur la cartographie du phénomène de drogues en milieu scolaire et la
collecte de données sur le phénomène ;
Plaider pour la redynamisation du « Centre la Vie » et la création des structures de
prise en charge dans les autres régions du pays ;
Plaider pour l’augmentation du budget de CNLD ;
À travers une présence médiatique et scientifique, assurer une visibilité constante de la
problématique.
5.2. Activités de sensibilisation
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Activer les clubs dans les établissements scolaires (santé, éducation civique…) ;
Mettre en place une plateforme d’échange, de partage d’expériences et de bonnes
pratiques ;
Sensibiliser l’ensemble de la communauté éducative ;
Intégrer un volet sensibilisation dans les différentes leçons ;
Intéresser à ce problème les universitaires et les chercheurs (pour des études) ;
Réprimer la production, la distribution et la consommation de drogues par des
sanctions effectives ;
Mettre en place l’obligation de soins et des mesure d’accompagnement au lieu de
sanctions pour les simples consommateurs ;
Organiser une sensibilisation par les personnes qui ont réussies à s’en sortir (pairs
éducateurs) ;
Élargir la thérapie de groupe aux proches en veillant à ne pas bloquer l’expression des
jeunes par la présence de leurs parents ;
Vulgariser l’accompagnement psychologique et scolaire dans les établissements
scolaires ;
5.3. Synergies des acteurs
Inciter les synergies dans la lutte ;
Nécessité d’une approche systémique du phénomène en milieu scolaire en ciblant
l’ensemble de la communauté éducative (rôle des parents) et en travaillant sur le
système ;
Appel aux organisations présentes à l’atelier à continuer leurs actions et à sensibiliser
leurs cibles ;
Vulgariser et adopter la convocation systématique des parents en cas de problème
comme dans la zone anglophone ;
Échanger sur les bonnes pratiques ;
Jouer sur la fibre locale (autorités traditionnelles, leaders communautaires…) dans la
lutte.
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ANNEXE 1 : TERMES DE RÉFÉRENCE
ATELIER MULTI-ACTEURS DE RÉFLEXION SUR LA
PROBLÉMATIQUE DE LA CONSOMMATION DE DROGUES EN
MILIEU SCOLAIRE
I. CONTEXTE À la suite des comptes rendus de ses observateurs faisant état de l’usage de plus
en plus préoccupant de drogues par les élèves en milieux scolaires dans les Régions du
Nord et du Sud du Cameroun, Foi et Justice a entrepris une recherche-action sur la
consommation de drogues en milieu scolaire. Des éléments de connaissance sur le
phénomène de l’usage de drogues par les élèves au Cameroun découlent de cette
première investigation.
Les chiffres sur phénomène sont alarmants à divers niveaux. Le nombre
d’usagers de stupéfiants dans le monde est passé de près de 208 millions de personnes
en 2006 à environ 246 millions en 2013 d’après l’Office des Nations Unies Contre la
Drogue et le Crime1. Selon l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants, la
prévalence de la consommation du cannabis (drogue la plus consommée) en Afrique
était estimée en 2015 à 7,5% pour les personnes âgées entre 15 et 64 ans, représentant
près du double de la moyenne mondiale (3,9%)2. Selon une étude
3 menée dans la zone
de Garoua au nord du Cameroun sur l’usage du Tramadol par les moto-taximen, la
prévalence de la consommation de Tramadol à des fins non médicales était de
63,8% pour une population de 274 enquêtés, âgés entre 20 et 25 ans; l’étude révèle que
72,42% s’en approvisionnaient moyennant une somme comprise entre 100 et 200
Francs CFA par jour, 95,96% en consommaient chaque jour et 61,5% en prenaient 2
fois par jour. Garoua est loin d’être un cas isolé, ce phénomène étant décrié dans la
quasi-totalité des villes du Cameroun et ne concerne pas seulement les moto-taximen.
On a toujours pensé que l’usage de drogues est une addiction qu’on ne
rencontre que dans certaines sphères sociales comme la rue ou chez certaines
catégories de jeunes à l’instar des enfants de la rue. Mais aujourd’hui la réalité est
toute autre et le constat alarmant. Malgré l’absence d’études et de statistiques
officielles au Cameroun, la consommation de drogues en milieu scolaire est
indéniable. L’actualité de ces dernières années le montre à suffisance. Les journaux
ont, en effet, fait écho du démantèlement de réseaux de trafics et de consommation de
Tramadol dans certaines écoles de Yaoundé et Douala (entre 2013 et 2014), ainsi que
de violences et dépravations de mœurs en milieu scolaire dues à sa consommation.
Face à cette situation, les chefs d’établissements recourent très souvent à l’exclusion. 1Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime, « Rapport mondial sur les drogues »,
https://www.unodc.org/documents/wdr2015/WDR15_ExSum_F.pdf, consulté le 22/09/2016, page 9 2Organe International de Contrôle des Stupéfiants, « Rapport de l’organe international de contrôle des stupéfiants
pour 2015 », https://www.incb.org/documents/Publications/AnnualReports/AR2015/French/AR_2015_F.pdf,
page 51, consulté le 23/09/2016 3http://www.cnls.cm/docs/publications/Enquete/rapport_etudes_cap_routiers_moto-action_cpc_2015.pdf
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Mais cette mesure ne semble ni aider les élèves mis à la porte ni résoudre le problème,
les cas se multipliant d’une année à une autre.
L’école est devenue un marché fructueux pour les vendeurs de drogues, ces
derniers abusant de jeunes mineurs qui ne maîtrisent pas toujours les enjeux des choix
qu’ils opèrent. En effet la drogue entraîne des addictions, impacte de manière nocive
sur la santé mentale, physiologique, psychologique et physique, choses qui conduisent
au décrochage scolaire et à la délinquance.
De ce fait les ressources investies dans l’éducation sont gaspillées et l’avenir
des élèves compromis, entraînant ainsi une baisse d’efficacité du système éducatif.
L’école et la drogue sont incompatibles du point de vue des conséquences que la
consommation de drogues entraîne chez les élèves et des fonctions de l’institution
scolaire qui est sensée former l’élite en lui inculquant des valeurs citoyennes et
morales ainsi que des savoirs et savoir-faire.
II. JUSTIFICATION La pertinence du problème a poussé le Réseau Foi et Justice à mener une
première investigation auprès des personnes impliquées dans la lutte contre la drogue
dans la ville de Yaoundé.
Nous avons ainsi obtenus un certain nombre de résultats et une méthodologie
traditionnelle dans ce genre d’exercice commande de les présenter aux personnes
enquêtées ainsi qu’à des acteurs impliqués pour les enrichir et les valider. Cependant
au-delà de cet aspect, un tel atelier pourrait servir à mobiliser et recueillir des idées
pour une stratégie d’intervention.
III. OBJECTIFS
Objectif global L’Objectif global de l’atelier est de penser de manière participative une
stratégie d’intervention contre l’usage de médicaments psychotropes à des fins non
médicales en milieu scolaire au Cameroun.
Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques de l’atelier se déclinent ainsi qu’il suit:
Restituer les résultats de l’investigation ;
Recueillir les observations et les propositions d’amélioration formulées
par les participants ;
Discuter et échanger sur les idées d’activités;
Susciter une réflexion des participants sur les synergies possibles dans le
cadre de la stratégie d’intervention.
IV. RESULTATS ATTENDUS L’atelier aboutira aux résultats suivants :
Les participants sont informés des résultats de l’investigation ;
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Le rapport de l’investigation est enrichi à travers les contributions des
participants;
Les rôles des parties prenantes sont mieux connues ;
Des idées d’activités sont retenues ;
Des rapprochements et des perspectives sont enclenchés entre divers
acteurs intervenant sur la question en vue d’actions concertées.
V. PROGRAMME
09h00-09h30 Accueil et enregistrement des participants
09h30-10h00 - Mot du Président de la Conférence des Supérieur(e)s Majeur(e)s
Délégué(e)s (CSMDC)
- Mot du Coordinateur de Foi et Justice
- Mot du Coordinateur du CNLD
- Présentation du programme
10h00-10h20 Exposé des résultats de l’investigation
10h20-11h00 Discussions des résultats de l’investigation
11h00-11h15 Pause
11h15-11h30 Présentation des propositions d’activités par Foi et Justice
11h30-12h00 Discussion et validation des propositions
12h00-12h30 Photo de famille et Cocktail
Fin de l’atelier
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ANNEXE 2 : LISTE DES PARTICIPANTS
N° NOM ET PRENOM ORGANISATION MAIL TELEHONE
1. Alcinete CARDOSO Sœur Missionnaire de
l’Immaculée -PIME [email protected] 656 12 92 00
2. Alexandre de la VOLPILIERE OCEAC [email protected]
m 690 54 55 07
3. Armel FOPA Foi et Justice – Coordinateur [email protected] 699 13 06 24
4. BELL Cédric Ferdinand Foi et Justice – Stagiaire [email protected] 697 77 38 01
5. BENGUELE Lionel Gerald Collège F.X. Vogt [email protected] 677 26 50 60
6. BOANIM DEK Madeleine Centre « la vie »/CNLD 699 19 56 59
7. BONGME Martin Collège Vogt 677 69 52 38
8. Cécile MANZOUA CALBRIL- présidente [email protected] 699 89 75 35/675463317
9. Christophe TIYONG Avocat / Foi et Justice [email protected] 677 80 97 04
10. DELI TIZE TERI Université Yaoundé I [email protected] 694 47 06 45
11. EKAZE Sandrine PUZOLE A.P.E.C.Y- Vogt sandrinepuzoleekaze@yah
oo.fr 694 47 06 43
12. EKOUGOU Sylvie Molène
Délégation Régionale de la
Jeunesse et de l’Education
Civique du Centre
[email protected] 699 65 76 70
13. HANNE Marie BEYEK Foi et Justice / Ursulines de Jésus [email protected] 697 76 02 06
14. Jérôme Armand MESSI O. Caron CDJP - Yaoundé [email protected] 670 91 20 61
15. KANA Paul Martin Jonas CNLD/MINSANTE [email protected] 696 77 02 70
14
N° NOM ET PRENOM ORGANISATION MAIL TELEHONE
16. MARTINOT Guillaume CSC Bikop guillaume.martino@gmail.
com 695 68 13 36
17. MBANG ZANGA Hélène Si OCASC [email protected] 655 44 40 97
18. MBEZA ENOUH Sylvain SENECA/CENC [email protected] 650 86 56 74
19. MFOBANG SABENG Yolande ASSEJA [email protected]
[email protected] 675 50 84 11
20. NGUIDJOE Evrard FMSB, Université Yaoundé I [email protected] 670 42 47 62/693 73 91 93
21. Paulin NEME CSMDC [email protected] 698 19 09 31
22. Sylvie BELLA Collège de la Retraite 698 30 59 78 / 683 58 04
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23. TOGRABAYE ALNOUDJIM Foi et Justice - Stagiaire [email protected] 691 72 14 35
24. VANDI FACHE Foi et Justice [email protected] 674 57 86 42
25. WEMANGO WOUWESIMON Joël Collège Bilingue St BENOIT-
Représentant du Principal
675 54 46 09/698 68 23 69
26. WOUNA Enock Lucien CALBRIL- Chargé des Projets [email protected]
699 25 84 83
27. Annie GIRARD Foi et Justice [email protected] 694 80 15 87