ATELIER SUR LES ANALYSES RÉCENTES CONCERNANT LE … · 2010-12-02 · Pankaj Ghemawat (Instituto de Estudios Superiores de la Empresa – École de commerce IESE) 28 Perspectives

ATELIER SUR LES ANALYSES RÉCENTES CONCERNANT LE CYCLE DE DOHA

2 novembre 2010

Centre William rappard, Genève

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Table des maTières

Programme� 3-4

Introduction� 5-6

Résumés des présentations de l’atelier

SÉANCE 1: Quels sont les enjeux dans les domaines de l’agriculture et de l’AMNA?

IncidencesdesmodalitésdeDohadupointdevuedesdroitsdedouane etdubien-êtreéconomique Will Martin (Banque mondiale) � 8

Évaluerlecoûtpotentield’unéchecduCycledeDoha David Laborde (Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires - IFPRI International Food Policy Research Institute) � 10

SÉANCE 2: Quels sont les enjeux dans les domaines des services et de la facilitation des échanges)

LesservicesdansleCycledeDoha:Qu’est-cequiestsurlatable? Aaditya Mattoo (Banque mondiale) � 14

Évaluerlesavantagesdelafacilitationdeséchanges Evdokia Möisé (Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE) � 16

SÉANCE 3: Quantifier les avantages d’un Programme de Doha élargi

L’incidenceéconomiqued’unéventuelrésultatdanslecadredeDoha

Yvan Decreux (Centre du commerce international – ITC, Centre d’études prospectives et d’informations internationales – CEPII) � 18

LeCycledeDoha:Explication

Gary Clyde Hufbauer, Jeffrey J. Schott, Woan Foong Wong (Peterson Institute) � 20

SÉANCE 4: Évaluer les autres éléments du Cycle de Doha

Aspectsenvironnementauxd’unaccorddeDoharéussi(bienset servicesenvironnementaux,réductionsdessubventionsdansles domainesdel’agriculture,delapêcheetdestransports) Raed Safadi (OCDE) � 24

SÉANCE 5: Questions systémiques que soulèverait un échec de Doha

Quelssontlesgainsréelsàtirerd’uneconclusionduCycledeDoha

Pankaj Ghemawat (Instituto de Estudios Superiores de la Empresa – École de commerce IESE) � 28

Perspectivesoffertesausystèmecommercialmondial

Eduardo Pérez Motta (Commission fédérale de la concurrence, Mexique) � 30

Avertissement

• Les vues exprimées dans la présente brochure sont strictement celles des auteurs et non celles des Membres de l’OMC.

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aTelier sur les analyses récenTes concernanT le cycle de doha

2novembre2010CentreWilliamRappard,Genève

8h45 ‑ 9h Accueil et introductionIntervenants: Alejandro Jara (Organisation mondiale du commerce – OMC), Ricardo Melendez Ortiz (Centre international pour le commerce et le développement durable – CICDD), Aaditya Mattoo (Banque mondiale)9h ‑ 10h SÉANCE 1: Quels sont les enjeux dans les domaines de l’agriculture et de l’AMNA?Modérateur: Alexander Keck (OMC)• IncidencesdesmodalitésdeDohadupointdevuedesdroitsdedouaneet

dubien-êtreéconomiqueIntervenant: Will Martin (Banque mondiale)

• Évaluerlecoûtpotentield’unéchecduCycledeDohaIntervenant: David Laborde (lnstitut international de recherche sur les politiques alimentaires – IFPRI)

• DiscussionPrésentateur: Manzoor Ahmad (Conseillers en commerce international), questions et réponses

10h30 ‑ 11h30 SÉANCE 2: Quels sont les enjeux dans les domaines des services et de la facilitation des échanges?Modérateur: Will Martin (Banque mondiale)• LesservicesdansleCycledeDoha:Qu’est-cequiestsurlatable?

Intervenant: Aaditya Mattoo (Banque mondiale)

• ÉvaluerlesavantagesdelafacilitationdeséchangesIntervenant: Evdokia Möisé (Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE)

• DiscussionPrésentateur: Sergio Marchi (Centre international pour le commerce et le développement durable – ICTSD International Centre for Trade and Sustainable Development), questions et réponses

11h30 ‑ 12h30 SÉANCE 3: Quantifier les avantages d’un Programme de Doha élargiModérateur: Miguel Rodriguez Mendoza (ICTSD)• L’incidenceéconomiqued’unéventuelrésultatdanslecadredeDoha

Intervenant: Yvan Decreux (Centre du commerce international – ITC, Centre d’études prospectives et d’informations internationales – CEPII)

• LeCycledeDoha:ExplicationIntervenants: Gary Clyde Hufbauer, Jeffrey J. Schott, Woan Foong Wong (Peterson Institute)

• DiscussionPrésentateur: Alessandro Nicita (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement – CNUCED), questions et réponses

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14h ‑ 15h SÉANCE 4: Évaluer les autres éléments du Cycle de DohaModérateur: Christophe Bellmann (ICTSD)• Aspectsenvironnementauxd’unaccorddeDoharéussi(biensetservices

environnementaux,réductionsdessubventionsdanslesdomainesdel’agriculture,delapêcheetdestransports)Intervenant: Raed Safadi (OCDE)

• RèglescommercialesnouvellesetamélioréesIntervenant: André Sapir (Université Libre de Bruxelles)

• DiscussionPrésentateur: Pradeep Mehta (Consumer Unity & Trust Society – CUTS), questions et réponses

15h30 ‑ 17h SÉANCE 5: Questions systémiques que soulèverait un échec de DohaModérateur: Patrick Low (OMC)• Quelssontlesgainsréelsàtirerd’uneconclusionduCycledeDoha)

Intervenant: Pankaj Ghemawat (Instituto de Estudios Superiores de la Empresa – École de commerce IESE)

• PerspectivesoffertesausystèmecommercialmondialIntervenant: Eduardo Pérez Motta (Commission fédérale de la concurrence, Mexique)

• DiscussionPrésentateur: Miguel Rodriguez Mendoza (ICTSD), questions et réponses

17h ‑ 18h RÉSUMÉ ET TABLE RONDE• Commentlesdécideurspeuvent-ilsutilisercesanalysesetdequelsautres

renseignementsont-ilsbesoin?

Modérateur: Pascal Lamy (OMC)• Intervenants: Roberto Carvalho de Azevêdo (Brésil), John Clarke (Union

européenne), Jayant Dasgupta (Inde), Michael Punke (États-Unis), Shree Servansing (Maurice), Sun Zhenyu (Chine)

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inTroducTion

• L’atelierquisetientaujourd’huisurlesrécentesanalysesconcernantleCycledeDohasouligneunaspectfondamental–lefaitqueletravailacharnéquelesgouvernementsontconsacréauCycledeDohaaucoursdesneufdernièresannéesdenégociationsaaboutiàuncertainnombrederésultatsremarquables.Lamiseenœuvredesgainsdéjàobtenussetraduiraitparunsystèmecommercialpluséquitable,plusefficaceetpluseffectif.Ilrestecertainementàfairepourconclurececyclemais,mêmeàcestade,leniveaud’ambitiondépassetoutcequenousavonspuvoirlorsdescyclesprécédentsdenégociationsmondiales.Ceniveauélevéd’ambition-danslesabaissementstarifaires,danslesréductionsdessubventionsetdanslamiseenplacederèglesplussolides–expliqueenpartielefaitquelesgouvernementsontdumalàacheverlesnégociations.Unniveauplusélevéd’ambitionsignifiedesmarchésplusouvertspourlesexportateurs.Maiscelasignifieaussidanscertainscasuneplusgrandesensibilitépolitiqueetunerésistanceplusfortedelapartdeceuxquiontintérêtàmaintenirlestatuquo.

• L’OCDEnousditqu’unaccordsurlesmesuresdefacilitationdeséchanges-encoursdenégociationàl’OMC-pourraitpotentiellementréduirelescoûtsducommercede9pourcent,etceengrandepartiegrâceàdesprocéduresàlafrontièreplustransparentesetplusprévisibles.Toujoursselonl’OCDE,uneréductiondeseulement1pourcentdescoûtsdestransactionscommercialesàl’échellemondialepourraitgénérer43milliardsdedollarsEUengainsdebien-êtremondial,dont35pourcentiraientauxpaysdel’OCDEet65pourcentauxpayshorszoneOCDE.

• Selonl’analysedel’Institutinternationalderecherchesurlespolitiquesalimentaires(IFPRI),leCycledeDohapermettrad’accroîtreleséchangesmondiauxdemarchandisesetdeservicesde1,9pourcent,surlabasedesconditionsdemarchéactuelles.Maislerapportdel’IFPRImetaussienexerguel’intérêtduCycleentantquepoliced’assuranceenindiquantquesilesnégociationsdemeurentinachevéesetquelesgouvernementsreviennentauxlimitesautoriséesdeprotectionexistantes,leséchangescommerciauxsecontracteraientde9,9pourcent.

• SelonlaBanquemondiale,lamiseenœuvredesconditionsd’accèsauxmarchésprévuesdanslestextesdenégociationde2008surl’agricultureetlesbiensindustrielspourraitsetraduirepardesgainséconomiquesmondiauxcomprisentre202et121milliardsdedollarsEU,suivantlamesuredanslaquellelesgouvernementsutilisentlesflexibilitéspourréduirel’ouverturedesmarchés.

• Bienqueceschiffressoientimpressionnants,denombreuxMembresdel’OMCpensentqu’ilsnesontpassuffisants.Ilscraignentaussiquelepaquet

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actuellementsurlatable,enl’état,nebénéficiepasd’unsoutienpolitiquesuffisant.D’unautrecôté,ilestlargementadmisquedesprogrèssontnécessairesdansledomainedel’accèsauxmarchéspourlesservices,parexemple,etquelesnégociationssurlesrèglesenmatièred’environnement,d’antidumpingetdesubventionsàlapêchedoiventêtreclarifiéesetrenforcées.

• C’estauxMembresdel’OMCqu’ilincombededétermineroùsesitueendernièreanalyseleniveaud’ambition.Demême,c’estauxMembresdel’OMCqu’ilrevientdedéterminerleprixàpayerpourreleverencoreleniveaud’ambition.Danscetesprit,ilconvientdesoulignerquel’InstitutPetersonestimequesitouteslesgrandesnationscommerçantesamélioraientleursoffresenmatièred’accèsauxmarchésdanstouslesdomaines,siellesapportaientàleurenvironnementdouanieretréglementairedesaméliorationsraisonnablespourfaciliterleséchangesetsilesobstaclesaucommercedesservicesétaientréduitsdansuneproportionde10pourcent,ilpourraitendécoulerautotaluneproductionsupplémentaireéquivalantà280milliardsdedollarsEUauplanmondial.

• Toutcelan’enlèverienaufaitquecequiestsurlatabledépasselargementlesattentesinitiales.Outreleschiffres,leCycleprésenteaussidesavantagessystémiques.Lespluspauvresauraientbeaucoupàgagner,cequiexpliqued’ailleursqu’ilsaientétélespremiersàappeleràuneconclusionrapidedesnégociations.Ilyaaussilemessagefortquelaconclusiond’unaccordenverraitaupublicetauxmarchés–àsavoirque,mêmeentempsdecrise,lesgouvernementspeuventœuvrerensemblepouraccomplirdeschosesimportantesetqu’ilslefonteffectivement.

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SÉANCE 1:

Quels sonT les enjeux dans les domaines de l’agriculTure eT de l’amna?

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INCIDENCES DES MODALITÉS DE DOHA DU POINT DE VUE DES DROITS DE DOUANE ET DU BIEN‑ÊTRE ÉCONOMIQUE

Will Martin (Banque mondiale)

• Lesformulestarifairesapplicablesdanslesdomainesdel’agricultureetdel’accèsauxmarchéspourlesproduitsnonagricoles(AMNA)exigeraientd’importantsabaissementsdestarifsagricolesdanslespaysindustrialisésetdesabaissementsmoinsimportantsdanslespaysendéveloppement.

• Lesdroitsdedouaneapplicablesauxproduitsnonagricolesseraientfortementabaissés,quoiqueàpartirdeniveauxmoyensfaibles,lesréductionslesplusimportantestouchantlesdroitslesplusélevés.

Agriculture Avant la formule Après la formule

Revenu élevé 15,5 7,5

Pays en développement (n’appartenant pas à la catégorie des pays les moins avancés (PMA))

13,3 11,3

AMNA


Pays en développement (n’appartenant pas à la catégorie des PMA)

6,1 4,6

• Poursaisirl’incidencedesflexibilitéssurlesdroitsdedouaneapplicablesauxproduitsagricolesetnonagricoles,ilestnécessairedetenircomptedufaitquelesdécideurssontprêtsàsupporterdescoûtsélevéspourprotégerlessecteurspolitiquementimportants.

»Cetteidée,danslapratique,mèneàlasélectiondeproduitspourlesquelslesdroitssontélevésetdontlesdroitsappliquésferaientl’objetd’importantsabaissements,parmilesproduitspourlesquelslesvolumesd’importationsontsubstantiels(mêmeavecuneprotection).

»Autrement,lechoixporteraitsurlesproduitsauxquelss’appliquentlesdroitslesplusélevés,parmilesquelsdenombreuxproduitsdontlestauxappliquésn’auraientpasàêtreabaissésetdesproduitssansimportancetelsquelestigesdemaïs.

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Agriculture Initial Après la formule Formule + flex

Revenu élevé 15,5 7,5 11,1

Pays en développement (n’appartenant pas à la catégorie des pays les moins avancés (PMA))

13,3 11,3 13,2

AMNA

Revenu élevé 1,6 1,0 1,0


6,1 4,6 5,3

• Enpourcentage,lesréductionsapportéesauxdroitsrestentquandmêmeimportantes.

Agriculture Initial Formule + flex



14,3 11,5

AMNA



2,9 2,1

• Pourcomprendrelesgainsréelsquidécouleraientd’unaccordentermesderevenus,ilestnécessairededéfinirlalibéralisationaudegrédedésagrégationleplusfinpossible–danscecasleniveauàsixchiffresduSystèmeharmonisé.

» Ilressortdenotreanalyseexploratoirequecelaaugmentesensiblementlesgainsmesurésparrapportauxapprochestraditionnellesfondéessurlesdroitsmoyenspondérésenfonctionducommerce.

»LesformulesdeDohapermettraientderéaliserprèsde30pourcentdesgainsdécoulantd’unelibéralisationtotale.Aveclesflexibilités,lesgainssontd’environ1/6èmedecequ’ilsseraientavecunelibéralisationtotale.

Milliards de dollars EU

Libéralisation totale Formules Formule + flex

Revenu élevé 484 141 91

Pays en développement

241 62 31

Monde 725 202 121

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ÉVALUER LE COÛT POTENTIEL D’UN ÉCHEC DU CYCLE DE DOHA

David Laborde (IFPRI)

• OnévaluegénéralementleProgrammedeDohapourledéveloppement(PDD)ensefondantsurunecomparaisonentrele«scénariodepolitiquecommerciale»(CycledeDoha)etlestatuquo(politiquecommercialederéférence),enpartanttoutefoisduprincipequelestatuquoestensoiunprésupposéfortquinepermetaucunementdemesurerlerôledel’OMCentantquedispositifdeblocagenideprendreencomptelavaleurduprocessusdeconsolidation.

• L’analyseàcourtetàlongtermedespolitiquescommercialesmontrequelalibéralisationducommercen’estpaslinéaire.Danslecontexted’unecriseéconomique,destensionsprotectionnistesapparaissenttoujoursquipeuventdébouchersurdespolitiquesduchacunpoursoiquiaggraventlarécessionmondiale.

• Parconséquent,leCycledeDohapeutapparaîtrecommeunsignalfortenfaveurd’unecoopérationsuivieenmatièredepolitiquecommerciale;ilpourraitparailleurs,danslecasdeconflitscommerciauxoudeguerrestarifaires,limiterlesaugmentationsdesdroitsdedouanegrâceàdenouveauxdroitsconsolidésplusfaibles.Danslesdeuxcas,lePDDprésented’importantsavantagespourlacommunautémondiale.

• Nousavonsutilisélemodèleinformatiqued’équilibregénéralMIRAGEpourévaluerlesrésultatspotentielsduCycledeDohasurlabased’unemiseenœuvredétailléedesmodalitésdedécembre2008,etnousavonsexaminéquatrescénariosprotectionnistesavecetsanslePDD.Deuxautresscénariospermettentd’évaluerleseffetsd’unscénarioderégionalismeasymétrique(intégrationNord-Nord)commeréactionfaceàunéchecdel’approchemultilatérale.

• Lesscénariosprotectionnistessefondentsurdeuxgrandeshypothèses:i)lespaysrelèventleursdroitsdedouanejusqu’auniveauconsolidéetii)lespaysrelèventleursdroitsdedouanejusqu’auniveaumaximalNPF(nationlaplusfavorisée)observéaucoursdes13dernièresannées,toutenrespectantleniveauconsolidé.

• Suivantl’hypothèsenormaledumodèled’équilibregénéral,lePDDpermettraitd’accroîtreleséchangesmondiauxdemarchandisesetdeservicesde1,9pourcent;àl’autreextrême,lescénarioleplusprotectionniste(lescénarioconsolidémentionnéplushautsanslePDD)conduiraitàlesréduirede9,9pourcent.Cesdeuxsolutionsextrêmes

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montrentque,dansunelargemesure,l’intérêtduPDDrésidenonseulementdanscequ’ilpermettradirectementd’obtenirmaisaussidanssonaptitudeàprévenirlamiseenœuvredepolitiquescommercialesplusnéfastes.

• SinousévaluonslavaleurquereprésentelePDDentantqu’«assurance»encomparantlamiseenœuvredepolitiquesprotectionnistesavecetsanslesdroitsdedouaneconsolidésissusduPDD,nousconstatonsqu’ellereprésenteentre800et570milliardsdedollarsEUentermesd’échangesmondiauxetentre180et108milliardsdedollarsEUentermesderevenuréelmondial.CeschiffressontdeuxàtroisfoissupérieursàlavaleurduPDDdansdesconditions«normales».

• Parsuitedel’importantexcédentdeconsolidationinitialetdelafaiblessedestauxdeconsolidation,lespaysendéveloppementetlecommerceSud-Sudseraientlesprincipalesvictimes.

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SÉANCE 2:

Quels sonT les enjeux dans les domaines des services eT de la faciliTaTion des échanges?

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LES SERVICES DANS LE CYCLE DE DOHA: QU’EST‑CE QUI EST SUR LA TABLE?

Aaditya Mattoo (Banque mondiale)

• Importantécartentrelesoffresetlaréalité:Àcestade,lesoffresfaitesdanslecadredeDohadansledomainedesservicesneprévoientpasunaccèsaccruauxmarchésmaisdonnentuncertaindegréd’assurancequelasituationnesedégraderapasencequiconcernel’accèsauxmarchés.LesmeilleuresoffresprésentéesàcejourreprésententuneaméliorationdesengagementsissusduCycled’Uruguayde10pourcentenvironmaisrestentenmoyennedeuxfoisplusrestrictivesquelespolitiquesactuelles.Curieusement,desélémentscentrauxdesservicesdetransportetdesservicesprofessionnels(ycomprislamobilitéinternationaledespersonnes)nesontpasnégociésdutoutoulesontd’unemanièreinsuffisante.

• Gainspotentielsimportantsàtirerdelaréformedesservices:Lesgainspotentielsquidécouleraientd’uneréformeducommercedanslesdomainesdescommunications,desservicesfinanciers,destransportsetdesservicesauxentreprisessontimportants–probablementplusimportantsqueceuxquidécouleraientd’unelibéralisationcomparableducommercedesmarchandises.Lesimplefaitd’exploiterlespossibilitésdécoulantdelalibéralisationducommercedesmarchandisesexigeradesservicesdemeilleurequalité:lesexportateursd’Afriquesubsahariennedoiventfairefaceàdescoûtsdetransportplusieursfoissupérieursauxdroitsdedouanequ’ilsdoiventacquitterdanslespaysindustriels.Lesinvestissementsenfaveurdela«facilitationdeséchanges»etl’Aidepourlecommercenedonnerontguèrederésultatss’ilsnes’accompagnentpasderéformessignificativesdesservicesdetransport.

• Deuxtypesd’actionss’imposent:

• Premièrement,parallèlementauxnégociationssurl’accèsauxmarchés,uneassistanceetunecoopérationaccruesdansledomainedelaréglementationsontnécessairespoursoutenirlalibéralisationdesservicescarsicesdernierssontdeplusenplusmondialisés,laréglementationresteinsuffisanteetgardeuncaractèrenational.

• Uneaidepluscohérenteauxpaysendéveloppementpourétablirdesorganismesréglementairesetinstituerdespolitiquesquiélargissentl’accèsauxservices:«aideaucommercedesservices»et«plate-formedeconnaissancesenmatièredeservices».

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• Coopérationaccruedansledomainedelaréglementationprudentielle(parexemplefinancesetfluxdedonnées)pouraborderparexemplelesproblèmessoulevésparlacrisefinancière;etréglementationfavorableàlaconcurrence(parexempleencequiconcernelesservicesdetransportetd’information)pourfaireensortequelesoligopolesinternationauxnes’approprientpaslesgainsdelalibéralisation.

• Coopérationaccrueentrelespaysd’accueiletd’originedanslecadredumode4,ens’appuyantsurlesenseignementstirésdesaccordsbilatérauxsurletravailayantdonnédebonsrésultats.

• Deuxièmement,uneapprocheplusaudacieuseetplusnovatricedesnégociationssurlesservicess’impose.Pouratteindreunniveaud’ambitionpourlesservicescomparableàcequ’ilestpourlesautressecteursetsortirdelasituationpeusatisfaisantecaractériséepardesattentesréduitesdesentreprisesetunengagementlimitédumilieudesaffaires,lapropositionsuivanteestavancée:aulieudenégociationssectoriellesoumodalesgraduelles,unsous-ensembledeMembres(parexempleunG-30)prendraitl’initiative(commepourl’Accordsurlestechnologiesdel’information)dedéfinirunensemblederésultatsfinalsquisoitéquilibré,souhaitabledupointdevuedudéveloppementetpertinentsurleplancommercial,aveclestroisélémentssuivants:

• Pasdenouvellesrestrictions,enparticulierencequiconcernelecommercetransfrontièresdeservicesauxentreprisesetdestransportsplusouverts;

• Unengagementpréalableenfaveurd’uneréforme,encequiconcerneenparticulierl’investissementétrangerdirect(IED)etd’uneassistanceetd’unecoopérationaccruesdansledomainedelaréglementation;

• Despossibilitésaccruesdemigrationtemporaireavecdesobligationspourlepaysd’origine(préciséesparexempledansunelistetype).

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ÉVALUER LES AVANTAGES DE LA FACILITATION DES ÉCHANGES

Evdokia Möisé (OCDE)

• Destravauxdemodélisationrécemmentmenésparl’OCDEpourévaluerl’incidencedemesuresdefacilitationdeséchangesspécifiquesontmenéàlaconclusionquelesmesuresnégociéesdanslecadredel’OMCavaientlepotentielderéduirelescoûtsdestransactionsde9pourcent,cequireprésentedavantagequel’incidencedeladistancegéographiqueentrelespartenairescommerciaux,laquelleestgénéralementchiffréeà8pourcentdescoûtsdestransactions.

• Pourlespaysdel’OCDE,lesmesuresquiapparaissentavoirlepotentielleplusimportantderéductionducoûtdeséchangessontcellesquiaffectentlatransparenceetlaprévisibilité(autotalplusde4pourcent),ainsiquelacoordinationetlacoopérationentrelesdifférentsorganismesàlafrontière(environ2pourcent).Deprécédentstravauxdel’OCDEontmontréquecesmesuresentraînaientdescoûtslimitéspourlesadministrationsconcernéesdanslamesureoùlesdépensesliéesàleurintroductionetàleurmiseenœuvreétaientgénéralementabsorbéesdanslesfraisdefonctionnementadministratifsnormaux.Néanmoins,l’introductiondetellesmesuresnécessiteunevolontépolitiqueàunniveauélevé.

• Unemodesteréductionhypothétiquede1pourcentdescoûtsdestransactionscommercialesmondialespourraitgénérer43milliardsdedollarsEUdegainsdebien-êtreauplanmondial,dont35pourcentpourraientallerauxpaysdel’OCDEet65pourcentauxpayshorszoneOCDE.Cesgainsdebien-êtreaugmenteraientdansuneproportioncorrespondantesil’onrelevaitl’hypothèserelativeàlaréductiondescoûtsdestransactions.Autitreduscénario«OCDEseulement»–lesmesuresdefacilitationdeséchangesn’étantàcetitreprisesquepardespaysdel’OCDE-lespayshorszoneOCDEseraientperdants(dansuneproportionde3pourcent)àcausedel’effetdedétournementducommerce.Onpeutfairevaloirquelesavantagesdelafacilitationdeséchangesvontprincipalementauxpaysquipoursuiventdespolitiquesactivesdanscedomaine.

• Lesmesuresdefacilitationdeséchangesencoursdenégociationontaussiuneffetnotablesurlescourantsd’échanges.Uneaméliorationde1pourcentdesindicateursdetransparenceetdeprévisibilité(correspondantauxmesuresliéesàl’articleXduGATT)pourraitentraîneruneaugmentationde0,7pourcentdeséchangesdeproduitsmanufacturés.Uneaméliorationde1pourcentdesformalités-guichetsuniques,traitementavantl’arrivéeetauditaprèsledédouanement,parexemple-pourraitconduireàunaccroissementcomparabledeséchangespourlesproduitsagricoles.

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SÉANCE 3:

QuanTifier les avanTages d’un Programme de doha élargi

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L’INCIDENCE ÉCONOMIQUE D’UN ÉVENTUEL RÉSULTAT DANS LE CADRE DE DOHA

Yvan Decreux (Centre du commerce international – ITC, Centre d’études prospectives et d’informations internationales – CEPII)

• L’activité(emploi)dansl’agricultures’estralentiedanslaplupartdespaysdéveloppés,enparticulierlespaysdel’Associationeuropéennedelibre-échange(AELE).FontexceptionlaNouvelle-Zélande,leCanadaetl’Australiequiseplacentrespectivementàlapremière,àladeuxièmeetàlaquatrièmeplaceentermesd’expansiondel’activitécommeconséquenced’unaccorddeDoha.

• L’activitéprogressedanstouslespaysendéveloppement.L’accélérationlaplusmarquées’estproduiteauBrésil,lamoinsforteayantétéenregistréeenInde.

• Encequiconcernel’accèsauxmarchéspourlesproduitsnonagricoles(AMNA),lesprincipalesaugmentationsannuellesdelaproductionsontlessuivantesentermesabsolus:

»Textiles,vêtements: Chine,Taipeichinois,Corée (+68milliardsdedollarsEU) »Véhiculesautomobiles,camions: Japon (+53milliardsdedollarsEU) »Machines: UE(+15milliardsdedollarsEU) »Matérielélectronique: États-Unis (+13milliardsdedollarsEU)

Àl’issued’unaccorddeDoha,leschémadespécialisationactuelseraitencoreplusnet.

• L’incidencesurlebien-êtreglobalestpositivesauflorsquel’érosiondespréférencesestimportante(MexiqueetdansunemoindremesureCanada;Afrique).

• Danslecasdel’Afriquesubsaharienne,cetteconclusiondoitêtrenuancéecarleséchangesentrel’Afriqueetl’Asieontbeaucoupaugmentécesdernièresannéesdesortequelapartdel’UEdanslesexportationsafricainesasensiblementdiminué.Cesévolutionsnesontpasentièrementreflétéesdanslemodèle.L’érosiondespréférencessurlemarchédel’UErevêtdoncmoinsd’importance.

• Encequiconcernelesservicesetlafacilitationdeséchanges,mêmedesavancéeslimitéessetraduiraientpardesgainssignificatifs.Lafacilitationdeséchangespourraitdoublerlesgains,enparticulierenAfrique.Toutefois,pourmontrerclairementqu’ils’agitd’uneconséquence

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duCycledeDoha,ilseraitnécessairedeproposerunefeuillederouteprécisesurcepoint.Sinon,l’aideaudéveloppementpourraitêtreperçuecommelasuitedesprogrammesactuelssousunnouveaunom.

• Cesconclusionssefondentsurdeuxétudes:

1.Decreux,Y.&Fontagné,L.(2009).EconomicImpactofpotentialoutcomeoftheDDA,rapportderechercheCEPII,janvier2009.

2.Decreux,Y.(2009).Effetsd’unaccordcommercialmultilatéralsurlabasedespropositionsdedécembre2008,rapportdugouvernementfrançais.

Cesdeuxétudespeuventêtretéléchargéesàl’adressesuivante:https://sites.google.com/site/ydecreux/

https://sites.google.com/site/ydecreux/

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LE CYCLE DE DOHA: EXPLICATION

Garry Clyde Hufbauer, Jeffrey J. Schott et Woan Foong Wong

• OnaintérêtàsauverleCycledeDoha:

»Pourrécolterlesgainsdesréformesdéjàsurlatabledanslesdomainesdesdroitsdedouaneetdessubventions,pourconsoliderlesréformescommercialesdéjàmisesenœuvremaisquinesontpasviséesparlesobligationsdécoulantdel’OMCetpourverrouillerlesengagementsprisenmatièredefacilitationdeséchanges.

»Pourgarantirlaviabilitédusystèmecommercialmultilatéralfondésurdesrègles.SileCycledeDohacontinuededériver,lespayssetournerontverslesobstaclesàl’importation,lessubventionsauxagriculteursetauxindustrielsetverslespactescommerciauxbilatéraux/régionaux,mesuresquicauseraientdesdommagesirréparablesàlacrédibilitédel’OMCentantqu’instancedenégociation,compromettantsontrèsvalablemécanismederèglementdesdifférends.

• Lesrésultatsqu’onattenddecequiestdéjàsurlatablesontimportantsmaispassuffisantspourmobiliserlesoutienpolitiquenécessaireàlaconclusiondel’accordetenassurerlaratificationparlespaysMembres.

• Qu’ya-t-ilsurlatable?

Pays

Agriculture – abaissements «sur la table» AMNA – abaissements «sur la table»

Gains commerciaux (milliards de dollars EU)

ImportationsGains commerciaux

(milliards de dollars EU)Gains PIB

Exportations ImportationsMilliards de dollars EU

Pourcentage du PIB

Exportations Importations

Millions de

dollars EU

Pourcentage du PB

États‑Unis 3,8 1,6 2,2 0,02 3,8 12,7 7,1 0,05

Union européenne

2,8 15,3 7,8 0,05 10,6 11,0 8,5 0,05

Japon 0,5 2,4 1,3 0,03 7,5 2,5 4,2 0,10

Brésil 2,3 0,01 0,9 0,07 0,4 1,0 0,6 0,04

Chine 1,3 0,2 0,6 0,02 15,6 6,7 9,2 0,28

Inde 0,4 0,2 0,2 0,02 1,6 0,5 0,9 0,08

Pays développés

9,5 19,2 12,3 0,03 23,1 29,5 21,7 0,06


7,7 1,4 3,6 0,03 27,5 16,1 17,9 0,17

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• Passuffisammentambitieux:CequiestoffertdanslecadredeDohan’estpassuffisantpourquelespaysacceptentenéchangedelibéraliserlespolitiquesexistantes.

• Passuffisammentéquilibré:Iln’yapassuffisammentdeprogrèsdanstouslesdomainesduProgrammedeDohapourmobiliserunsoutienpolitiqueenfaveurdeséventuelsaccordsetlesavantagespourlespaystantdéveloppésqu’endéveloppementnesontpassuffisantsauregarddesobjectifsdedéveloppementdeDoha.

• CinquantesixpourcentdesgainsdePIBdécoulantdesabaissementssuivantlaformuleiraientàl’Unioneuropéenne,àlaChineetauxÉtats-Unis,mais,envaleurabsolue,l’importancedesgainsn’estpassuffisantepourquelesgroupesquidéfendentlecommerces’opposentàceuxquiauraientàperdredufaitduretraitdelaprotection/dessubventions.

• Quepeut-onfaire?LepaquetdeDohadoitêtre«complété»parlesgrandesnationscommercialesquidevraientaméliorerleursoffresenmatièred’accèsauxmarchésdanstouslesdomaines.

• Desprogrèsconcernantlesservicessontindispensablesausuccès.Nousestimonsqu’uneréductionde10pourcentdel’équivalenttarifairedesobstaclesappliquésdanslesecteurdesservicesconduiraitàuneaugmentationannuelledesexportationsmondialesdel’ordrede55milliardsdedollarsEUetàdesgainsdePIBd’environ45,5milliardsdedollarsEU.

Pays/groupe

Réformes «complétées» dans le domaine des services


Gains PIB

Exportations Importations Billions of US$ Milliards de dollars EU

États‑Unis 13,1 3,1 6,1 *

Union européenne 17,4 5,2 6,9 *

Japon 3,8 3,5 2,7 0,1

Brésil 0,8 2,83 1,6 0,1

Chine 4,4 12,0 7,1 0,2

Inde 2,6 7,2 3,6 0,3

Pays développés 38,9 14,5 18,5 *


16,1 35,3 21,5 0,2

* indique que le pourcentage du PIB est positif mais inférieur à 0,05 pour cent.

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Pays

Abaissements «sur la table» dans les domaines de l’agriculture et de l’accès aux marchés pour les produits

non agricoles

Y compris les réformes «complétées»: services, initiatives sectorielles et facilitation des échanges


Gains PIBGains commerciaux

(milliards de dollars EU)Gains PIB


Pourcentage du PIB


Pourcentage du PIB

États‑Unis 7,6 14,2 9,3 0,1 39,4 45,9 36,2 0,3

Union européenne

13,4 26,3 16,3 0,1 62,7 53,5 45,6 0,3

Japon 8,1 4,9 5,6 0,1 30,6 13,7 18,6 0,4

Brésil 2,7 1,0 1,5 0,1 6,0 13,9 8,9 0,7

Chine 16,8 6,9 9,7 0,3 55,7 68,4 52,7 1,6

Inde 1,9 0,7 1,1 0,1 7,7 20,3 11,8 1,0

Pays développés

48,7 32,6 34,0 0,1 147,6 129,7 113,9 0,3


35,2 17,5 21,5 0,2 131,8 181,9 134,9 1,3

Total mondial 92,8 86,9 63,0 0,1 384,1 409,9 282,7 0,5

• Sinosrecommandationssontsuivies,l’ensemblederésultatsissuduCycledeDohaseraitambitieuxetmieuxéquilibrépourtouslesparticipantsetpourraitsetraduirepardesgainsannuelsdePIBmondialpouvantallerjusqu’à280milliardsdedollarsEU.

• Mêmesilesnégociateursneparviennentqu’àlamoitiédesgainsobtenusgrâceauscénario«complété»,lesrésultatsdeDohaseraientdeuxfoisplusimportantsqueceuxquidécouleraientdecequiestactuellementsurlatable.

• Deplus,unepartplusimportantedesgainsiraitauxpaysendéveloppement.

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SÉANCE 4:

évaluer les auTres élémenTs du cycle de doha

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ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX D’UN ACCORD DE DOHA RÉUSSI (BIENS ET SERVICES ENVIRONNEMENTAUX, RÉDUCTIONS DES SUB‑VENTIONS DANS LES DOMAINES DE L’AGRICULTURE, DE LA PÊCHE ET DES TRANSPORTS)

Raed Safadi (OCDE)

• Uneenquêteréaliséeparl’OCDEauprèsde136sociétéset77entreprisesdedixpaysdel’OCDEethorszoneOCDEaconfirmélaprésenced’obstaclesimportants(c’est-à-direjugésmajeursouprohibitifs)aucommercedesbiensenvironnementaux.Uneanalysebaséesurlecritèresimpledelafréquencedesréponsesafaitressortirlescinqpointsci-aprèsentêtedelalistedes19catégoriesdemesuresnontarifairesviséesparl’enquête:

»Essaisetcertification(27sociétés)

»Procéduresdouanières(24)

»Réglementationsrelativesauxpaiements(23)

»Adéquationdelaprotectiondelapropriétéintellectuelle(19)

»Procéduresdepassationdesmarchéspublics(14)

»Normesdeproduitsetréglementationstechniques(13)

• Lesréponsesdesmarchésserontimportantespourfairefaceauxdifférentespressionsquesubitactuellementlesecteuragroalimentaire.Ellesserontaussiimportantespourréglerleproblèmeduchangementclimatiqueetdelararetédesressourcesmêmesiuneinterventiondespouvoirspublicsseraaussinécessairepourcorrigerlasituationencasdemarchésinexistantsoulacunaires.

• Lecommerceetunsystèmecommercialinternationalquifonctionnedemanièreefficaceserontessentielspourpermettreuneadéquationdel’offreetdelademandemondialesetrépondreauxbesoinsdequalitéetdevariétédesconsommateurs.Lescaractéristiquesdelaproductionmondialesontappeléesàévolueret,del’avisgénéral,leszonesfragilesquienregistrentdesdéficitsalimentairesdanscertainespartiesd’Asieetd’Afriquepourraientêtreencoremoinsàmêmequ’avantdenourrirleurspopulationsenexpansion.Celasignifiequelecommercerevêtiradeplusenplusd’importancepourconnecterleszonesayantdesexcédentsalimentairesaveccellesquisontdéficitaires.Parallèlement,desstratégiesdedéveloppementserontnécessairespourcréerdesemploisendehorsdusecteuragricolepourlespopulationspauvresdontlesmoyensdesubsistancedéjàlimitésserontmenacés.Lesystème

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commercialmultilatéraldevraêtresuffisammentsolideetfiablepourdonnerauxpaysàdéficitalimentairel’assurancequelecommerceesteffectivementunecomposantesûred’unestratégieglobaleenmatièredesécuritéalimentaire.

• Unsystèmecommercialmultilatéralfondésurdesrèglesestnécessairemaisn’estpassuffisant.Ilfautaussis’employeràaméliorerlecadregénéraldepolitiquedansdenombreuseséconomiesmoinsavancéesetinvestirdavantagedansl’agriculturedanslespaysendéveloppement.Fauted’améliorationdelacapacitédeproductiondenombreuxpayspauvres,cesderniersneserontpasenmesurederépondreàlademandedesmarchés–quecesoitauniveaulocal,régional,nationalouinternational.L’investissementaussibienpublicqueprivépeutfournirlecapitalnécessaireaudéveloppementmaislesecteurprivéaunecontributionsupplémentaireàfairepourapporterle«savoir-faire»etmettreenplacelesréseauxnécessairesdanslesrégionslesmoinsavancées.

• Lespaysdel’OCDEparticipentàunprocessusderéformedelapolitiqueagricolemenéedansunelargemesureparlebiaisdel’applicationdel’Accorddel’OMCsurl’agricultureetdesprincipesdepolitiquegénéraleconvenuslorsdelaConférencedesministresdel’agricultureorganiséeparl’OCDEen1998.Desprogrèsontétéfaitspourréformerlespolitiquesdesoutiens’agissantderéduireaussibienleniveaudusoutien(quiesttombéde37pourcentdesrevenusagricolesen1986-1988à23pourcenten2006-2008)quelapartdusoutienayantleplusd’effetsdedistorsionsurlaproductionetleséchanges(de86pourcentdusoutientotalaccordéauxproducteursà56pourcent).Lamiseenœuvred’instrumentsdepolitiquegénéraleplusdécouplésajouéunrôletrèsimportantdansleprocessusderéformemenédanslespaysdel’OCDE.Lesréformesencoursdoiventencorereleverundéfimajeur:mieuxadapterlespolitiquesenfonctiond’objectifsspécifiquesenmatièrederevenusoudeslacunesdesmarchés.

• Laportéeetlanaturedesdéfismondiauxactuelsappellentunenouvelleanalysepouridentifierlesensquedoiventprendrelespolitiquesagricoles.Ilfautéviterquel’actionoul’inactionaitdesconséquencesnégativesirréversibles,sachantquedenombreusesinconnuessubsistentquantauxperspectivesetproblèmesfuturs.

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• Lespolitiquesdespouvoirspublicsdevrontêtreconçuesdansunenvironnementcomplexeenrapideévolution.Celaposedenouveauxdéfis:gouvernanceauniveaunationaletinternational;efficacitédesinstitutionsetdesprocessusdedécisionallantdeladéfinitiondesobjectifsàlaconceptionetàlamiseenœuvredemesuresspécifiques;créationdefluxd’informationàmêmedeproduireetdepartagerdesrenseignementspropresàéclairerlesdécisionsetgestiondesrisquesetdesincertitudesparlespouvoirspublics,lesagriculteurs,lesentreprisesdelachaînealimentaireetlesconsommateurs.

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SÉANCE 5:

QuesTions sysTémiQues Que soulèveraiT un échec de doha

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QUELS SONT LES GAINS RÉELS À TIRER D’UNE CONCLUSION DU CYCLE DE DOHA?

Pankaj Ghemawat (École de commerce IESE)

• Quelsgainspeut-onattendredel’éventuelleconclusionduCycledeDohaet,plusgénéralement,del’ouverture?LesprofessionnelsducommercesontquelquepeuréservésàcesujetdanslamesureoùlesgainsprojetésreprésententquelquesdixièmesdepointsdepourcentageduPIBmondial.Enconséquence,certainsdisentqu’onasurtoutintérêtàallerdel’avantpourverrouillerlesgainsdéjàobtenusetnonpourenobtenirdenouveaux.Siceverrouillageestimportant,lemessagen’estguèreenthousiasmantetilestàmonsenstrompeur.

• Ilfautpours’engagersurlabonnevoieunrecentragesuivanttroisaxes:

• Premièrement,cesserdepenserl’économiemondialecommeétantmondialiséeetreconnaîtrequ’ellen’estquesemi-mondialisée.Malgrédesprogrèssensiblesdansl’intégrationtransfrontièrescesdernièresdécennies,lamargedemanœuvreresteénormecommel’indiquelacomposanteinternationaledesfluxouactivitésquipeuventavoirlieuaussibienàl’intérieurdesfrontièresnationalesqu’auplaninternational.Lesmesuresd’internationalisationtouchantlespersonnes(immigrants,étudiantsuniversitairesettouristes)représententautotalmoinsde10pourcent,lesmesuresliéesauxproduits(commerceajustépouréviterlesdoublescomptages,diviséparlePIBetIED/formationdecapitalfixebrut)vontde10à20pourcent,etlesmesuresenrapportavecl’information(courrierinternational,appelstéléphoniques,traficInternetetbrevetsfaisantintervenirunecoopérationinternationale)de0à20pourcent.Mêmelesmesures(prisesavantlacrise)d’intégrationfinancièretransfrontièresonttendanceàsesituerdanslafourchette20-40pourcent,cequiindiquequelesmarchésdescapitauxn’étaientpasnonplusparfaitementintégrés.

• Deuxièmement,cesserdeseconcentrersurunensemblelimitédeleviersadministratifspourfavoriserl’intégrationetprivilégierlamargedemanœuvrepolitique.Lorsquel’onréfléchitauxraisonsexpliquantquel’intégrationtransfrontièressoitaussilimitéequ’ellel’est,ons’aperçoitqu’ilexisteuncertainnombred’obstacles.Etpourtant,seulunsous-ensembled’obstaclesadministratifsonttendanceàêtreprisenconsidérationdansl’analysedesgainsàtirerd’unelibéralisationpluspoussée;c’estainsiquel’harmonisationdesréglementations,lafacilitationdeséchangesetlesautresmesuresvisantàréduireles

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formalitésbureaucratiquessontencoreengénérallargementignorées,demêmequelespossibilitésdefacilitationpourfairefaceauxobstaclesculturelsdécoulantdel’insularité,del’arroganceetd’unmanquefondamentald’information,etlespossibilitésd’investissementpoursurmonterdesobstaclesgéographiquesdetypesdivers.

• Troisièmement,déplacerl’accentduvolumesurlavaleur.Commel’afaitobserverPascalLamy,leséconomistesetprofessionnelsducommerceonttendanceàseconcentrersurlesvolumesaulieud’engageruneréflexionplusgénéralesurtouteslesfaçonsdontleséchangestransfrontièrespeuventcréerdelavaleur.Àcetégard,laperspectivedumondedesaffairesestparticulièrementintéressantecarlesentreprisesontcomprisl’importancedecetélémentilyadesdizainesd’années.Lesentreprisesévaluentlesdéplacementsinternationauxentenantcomptedefacteursdéterminantsdescoûtsautresquelesdifférencesdecoûtsabsolueshabituellementretenues,etincluentparexempleleséconomiesd’échelle,lesinvestissementsdanslaréductiondescoûts,leseffetsdel’utilisation,etc.L’expériencedesentreprisesindiqueaussiqu’ilestsouhaitabled’accorderbeaucoupplusd’attentionauxeffetsproduitsparleséchangestransfrontièressurladifférenciationetsurlescoûts,surlastructuredessecteursdeproductionetsurlesfacteursderisqueetlespossibilitésd’apprentissage.Etcen’estpasparcequecertainsdecesgainspotentielsàtirerducommercesontdifficilesàquantifierqu’ilsdoiventêtreignorés.

• ExtraitdePankajGhemawat,World 3.0: Global Prosperity and How to Achieve It, Harvard Business Review Press, 2011

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PERSPECTIVES OFFERTES AU SYSTÈME COMMERCIAL MONDIAL

Eduardo Pérez Motta (Commission fédérale de la concurrence, Mex‑ique)

• Lorsquelesmarchésopèrentdansdesconditionsdeconcurrence,ilsobtiennentlesmeilleursrésultatsavecdesavantagessociauxmaximums.

• L’efficacitéestunélémentclefpourpromouvoirlacroissanceéconomiqueàcourtterme.Unecroissanceplusfortesetraduitparuneaugmentationdessalairesetsurtoutpardespossibilitésd’emploissupplémentaires.

• Desmarchésefficacesaméliorentlarépartitiondesrevenusenfaisantbaisserlesprixtoutenoffrantauxconsommateurslespluspauvresplusd’optionsetunequalitémeilleure.Ceuxquiontlemoinsderessourcesconsommentsurtoutsurlesmarchésdesproduitsalimentaires,lesquelssontdansdenombreuxcasfortementconcentrésourégispardesréglementationsquiéliminentlaconcurrence.

• Deuxmoyenss’offrentàlapolitiquedeconcurrencepourrendrelesmarchésplusefficacesetrépartirpluséquitablementlesavantagessociauxquiendécoulent:lapremièreconsisteàappliquerlaloidelaconcurrenceetladeuxièmeàconcevoiruncadreréglementairequiencouragelaconcurrenceenpermettantauxentreprisesconcurrentesunlibreaccèsauxmarchés.Danslesdeuxcas,lerésultatsetraduitpardesmarchésplusefficaces.

• Surleplaninternational,touteslesindicationsmontrentquelaconcurrenceestl’élémentquicontribueleplusàl’efficacitédesmarchéset,partant,qu’elleestlemeilleurinstrumentdisponiblepourpromouvoirlacroissanceetl’emploiàcourtterme.DesestimationsduForuméconomiquemondial(FEM)montrentundegréélevédecorrélationentredesmarchésfortementconcurrentielsetlacroissanceéconomique.Deplus,uneconcurrenceaccruesurlesprincipauxmarchésdeconsommationdesgroupesàfaiblerevenuentraîneraituneaugmentationdesrevenusdisponiblesd’environhuitpointsdepourcentage.

• Lacroissancedesmarchésestlaprincipalesourcededébouchéséconomiquespourlesentreprises.Iln’yaquedeuxpossibilités:développerlesmarchésintérieursouélargirlesmarchésinternationaux.Ilyadeuxsourcesprincipalesdecroissancedesmarchésintérieurs.Premièrement,latransitiondémographiquedelapauvretéetlamarginalisationauxclassesmoyennesinférieuresetintermédiaires.Deuxièmement,lesnouvellespossibilitésd’emploisrésultantd’une

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croissanceéconomiqueaccrue.Lapolitiquedelaconcurrencedevientunélémentcentralpourpromouvoirdesdébouchésintérieursgrâceàsonimpactdirectsurlerevenunetdesgroupesdepopulationlespluspauvresetsoneffetsurl’emploiparunecroissanceinduiteparuneplusgrandeefficacitédesmarchés.

• Lapolitiquecommercialeétrangère,parlebiaisdemesuresquifavorisentlalibéralisationetuneréglementationefficace,estuninstrumentquifavorisel’efficacitéetdontlafonctionestdouble.Premièrement,elleencouragelacréationdemarchésplusefficacesetcréedesconditionsplusfavorablesàlacroissance,l’emploietlarépartitiondesrevenus,cequiàsontourfavoriselacroissancedesmarchésintérieursetlamultiplicationdespossibilitésoffertesauxentreprises.Deuxièmement,enfavorisantlaproductivitéetenencourageantl’efficacitéetl’accèsàdesintrantsmeilleurmarché,ellefacilitel’accèsdesentreprisesauxmarchésinternationaux.

• Pourquelapolitiqueétrangèreparvienneàcesrésultats,ilfautquelesindustrielslaperçoiventcommestablemaiségalementdelongueduréeoupermanente.Celaexigelaconsolidationdesréductionstarifairesetdesrèglesrégissantlecommerceextérieurdanslecadred’unprocessusdenégociationsbilatéral,régionaloumultilatéral.

• DanslecasduMexiqueetdelaplupartdesautrespaysendéveloppement,leprocessusdelibéralisationdeséchangesaétéunilatéralouaeulieudanslecadred’accordsdelibre-échange.Seuleslesréductionstarifairesétabliesparlebiaisdenégociationsrelativesàunezonedelibre-échangeontétéconsolidéesdanscedomaine.Laplupartdesprocessusdelibéralisationunilatérauxnesontpas«ancrés»niconsolidésdanslecadredel’OMC.

• L’OMCn’apasétéunoutilefficacepermettantdepromouvoirunelibéralisationstableetdurableducommercedanslespaysendéveloppement.Elledevraits’efforcerdeconsoliderlesengagementstarifairesetlesrèglesducommerceextérieur,oùelleaobtenulesmeilleursrésultats.

• L’impassedesnégociationsduCycledeDohametprobablementenreliefunproblèmed’originestructurelle.Celadevraitnousameneràréfléchirsurlamanièredontfonctionnelecommercecommercialmultilatéraletsurlesincitationsquifontavancerlesnégociations.Leconsommateurdoitêtrelepivotautourduquels’articulentlesdécisionscommerciales.

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• L’OMCvitl’unedescriseslesplusgravesqu’elleaitconnues.LeCycledeDohaauraitdûsetermineren2005;or,ilestdifficiledeprévoiraujourd’huiquandcelaseproduira.Ilapparaîtyavoirunmanquedevolontépolitiquedelapartdesprincipauxacteurssuruncertainnombredepointsdel’agendadedéveloppementdesMembres.Ilestprobableque,mêmesileCycleseterminaitmaintenant,ilneparviendraitpasàrépondreauxbesoinsdelaréalitééconomiqueactuelle.Ilfautpeut-êtreuneréglementationplusstricteetplusefficacedessubventions,desengagementsenmatièred’investissementetdeconcurrence,duchangementclimatique,desconditionsdetravailainsiqu’uneredéfinitiondelanotiondedéveloppement,uneréglementationdesorganismestransgéniquesetuneaméliorationdesliensdecollaborationaveclaBanquemondialeetleFMIainsiqu’uneréflexionsérieusesurlesmesurescorrectivescommercialesetuneanalyseapprofondievisantàmoderniserlesystèmederèglementdesdifférends.

• Ilressortdetoutcequiprécèdequ’ilfautreleverlesenjeux,comprendrequel’équilibrenerésideplusdansl’engagementuniqueetqu’ilestnécessaired’effectuerdesversementsadditionnelsetparallèlespourquelaloideParetoprofiteàtous(ycomprisceuxquisonttouchésparl’érosiondespréférences,lespayslesmoinsavancés(PMA)quin’ontpasdecapacitéinstitutionnelle,lespaysdéveloppésquidoiventfairefaceauxgroupesdepressionagricolesetlespaysendéveloppementsoumisauxpressionsdeleursgroupesd’intérêtsindustriels).Celaintroduitdenouvellesvariablesquipourraientconduireàdesformesd’équilibreimpossiblesàatteindreaujourd’hui.Celaouvreparailleurslavoieàuneredéfinitiondel’objectifcentraldusystèmecommercialmultilatéral,pourenfaireunoutildepromotiondel’efficacitédesmarchéset,partant,unmoteurdeproductivité,decroissanceetdeparticipationdelapopulationlaquellejusqu’icin’apaseuaccèsauxmarchésniauxavantagesdudéveloppement.

• Cependant,ilnousfautmaintenantdéciderdelavoiesurlaquellenoussouhaitonsnousengager.LapremièreconsisteàaccélérerlaconclusionduCycledeDohaenadoptantuneapprochepragmatiquequipeutêtreminimalistemaisnéanmoinsefficace.Ladeuxièmeseraitderedéfinirunensembledeprincipesfondamentauxpourrecentrerlesystèmecommercialmultilatéralenleplaçantaucœurmêmedesintérêtsaussibiendesconsommateursquedelasociété–unsystèmequisoitsuffisammentéquilibrépourpermettrel’alignementdesintérêtscommerciauxdemanièreàaméliorerlesconditionsd’accèsauxmarchéspourlessegmentsdelapopulationquisontjusque-làrestésenmargeet

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permettreàl’OMCdedevenirunesourcestablederèglesgarantissantunecertitudeauxopérateurséconomiques.

• Uneautrepossibilitéconsisteraitàavancerenmêmetempssurlesdeuxvoies,àchercheràobteniruneconclusionrapideduCycledeDoha,avecuncontenuminimumquienvoieunmessageclairaumondeindiquantquelesMembresdel’OMCsontattachésàunsystèmecommercialmultilatéralquisoutientleseffortsderepriseéconomiquedéployéspardenombreuxMembresdel’Organisation.

• Simultanément,onpourraitmettreenœuvreuneapprocheconsistantàdéfinirlescomposantesquidevrontconstituerlenouveausystèmemultilatéral,lequelcommenceraitàêtrenégociéimmédiatementaprèslaconclusionduCycledeDoha.

• Nousnepouvonspascontinuerdanscetétatd’immobilité.Lessociétésvontdel’avantet,cefaisant,trouventdessolutionsderemplacementàunsystèmecommercialquiacesséd’êtremultilatéral.

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ATELIER SUR LES ANALYSES RÉCENTES CONCERNANT LE … · 2010-12-02 · Pankaj Ghemawat (Instituto de Estudios Superiores de la Empresa – École de commerce IESE) 28 Perspectives