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1 Atlas de la biodiversité Infos N°7 Janvier - février 2019 En ce début d’année, pas de bilan sur la précédente espèce, le Vanneau huppé. Trop peu de retour... La carte ci-contre permet de voir la belle progression de la connaissance sur le territoire : plus de la moitié des mailles du territoire est couverte par au moins une information. Et vous y avez participé. Merci ! Nous profitons donc de ce creux pour vous souhaiter tous nos vœux pour l’année à venir. Qu’elle soit riche d’histoires de Nature et pleines d’observations, qu’il ne faudra pas hésiter à nous faire partager. Cette année encore, de nouvelles espèces seront mises à l’honneur. Cependant n’oubliez pas les 6 numéros précédents ! Toutes les informations que vous apporterez contribueront à affiner l’analyse du territoire. Ainsi, pensez à : - jeter un coup d’œil aux mares en janvier pour les pontes de Grenouilles rousses (n°1), - relever le triste sort des Hérissons en bord de route au mois de mars (n°2), - tendre l’oreille en mai-juin à l’écoute de la Rainette verte (n°3), - surveiller les stations de Renouée du Japon au cours de l’été (n°4), - ramasser les noisettes et autres noyaux laissés comme indices par le Muscardin à l’automne (n°5), - scruter les groupes de Vanneaux dans les champs en Hiver (n°6). Bonne Année 2019 Lamballe Terre & Mer a confié l'étude de la biodiversité de son territoire à VivArmor Nature et ses partenaires. © ROUSSEL

Atlas de la biodiversité N 7 Infos 2019

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Page 1: Atlas de la biodiversité N 7 Infos 2019

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Atlas de la biodiversité

Infos

N°7

Janvier - février

2019

En ce début d’année, pas debilan sur la précédente espèce,le Vanneau huppé. Trop peu deretour... La carte ci-contre permetde voir la belle progression dela connaissance sur le territoire :plus de la moitié des mailles duterritoire est couverte par aumoins une information. Et vous yavez participé. Merci !

Nous profitons donc de cecreux pour vous souhaiter tousnos vœux pour l’année à venir.Qu’elle soit riche d’histoires deNature et pleines d’observations,qu’il ne faudra pas hésiter à nousfaire partager.

Cette année encore, denouvelles espèces seront mises àl’honneur. Cependant n’oubliezpas les 6 numéros précédents !Toutes les informations que vousapporterez contribueront àaffiner l’analyse du territoire.

Ainsi, pensez à :

- jeter un coup d’œil aux maresen janvier pour les pontes deGrenouilles rousses (n°1),

- relever le triste sort desHérissons en bord de routeau mois de mars (n°2),

- tendre l’oreille en mai-juin àl’écoute de la Rainette verte(n°3),

- surveiller les stations deRenouée du Japon au coursde l’été (n°4),

- ramasser les noisettes etautres noyaux laissés commeindices par le Muscardin àl’automne (n°5),

- scruter les groupes deVanneaux dans les champsen Hiver (n°6).

Bonne Année 2019

Lamballe Terre & Mer a confié l'étude de la biodiversité de son territoire à VivArmor Nature et ses partenaires.

© R

OUS

SEL

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Atlas de la biodiversité

Infos

ils s’engagent en faveur de la biodiversité

Dans le numéro 3 d’Atlas de la Biodiversité Infos, Gwenhael PERRIN nous présentait le travail qu’il allait entreprendreconcernant la cartographie des habitats du territoire d’expérimentation. Il nous livre ici quelques résultats :

Cartographier les habitats

Landes et fourrés (en orange sur lacarte) déclinés en 7 habitats dontles landes littorales à Ajoncmaritime (photo).

Positionnées en sommet defalaise et sur le replat en expositionouest, ces landes sont soumises auxvents et aux embruns. Elles sontcaractérisées par une variétéprostrée de l’Ajonc d’Europe (Ulexeuropaeus var. maritimus) dont ledéveloppement est limité parl’action du vent.

Tourbières acides et bas-marais (ennoir sur la carte) déclinés en 2habitats, dont les tourbières àSphaignes.

Occupant les pentes où les solssont très humides et acides, cestourbières se caractérisent par laprésence marquée de touradonsde Molinie (petites buttes d’herbes)entre lesquels le sol est tapissé deSphaignes. Ces dernières sont ungenre de mousse qui se développesur des sols gorgés d’eau et sont àl’origine de la formation de tourbebrune.

Les informations collectées dans lecadre de ce travail decartographie de terrain confirmentce qui était pressenti. Même si ellesapportent certaines nuances, leconstat est celui d’un territoireprofondément déséquilibré. Lesgrandes cultures et prairiesartificialisées (en jaune sur la carte)dominent très largement le

paysage. Les habitats naturels etsemi-naturels, dont quelquesexemples sont présentés ici,n’occupent plus qu’1/8ème de lazone d’étude. Quelques confettisd’habitats à enjeu de conservation(moins de 500 ha sur un territoirede près de 28 000 ha) devrontêtre surveillées, voir bénéficier demesures de protection appropriées.

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Prairies, pelouses, mégaphorbiaieset ourlets (en vert clair) déclinés en16 habitats, dont les Prairies depâture à Ray-Grass et Crételle(photo).

Ces prairies tendent àdisparaître à l’échelle européenne.Le surpâturage et l’enrichissementdu milieu contribuent à banaliser lecortège d’espèces. Des conduitesde troupeaux plus extensivesseraient favorables à leur maintien.

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Atlas de la biodiversité

Infos

Notez les oiseaux présents dans votrejardin (ou le lieu choisi) pendant 1heure le week-end des 26 et 27janvier, puis communiquez vos résultatsau Groupe d’Etudes Ornithologiquesdes Côtes d’Armor (GEOCA).Pour plus de détails sur les résultats del’enquête départementale, rendez-vous sur le site du GEOCA(www.geoca.fr).

Participez !! Oiseaux des jardins

Les grandes catégories d’habitats

Forêts de chêne et de hêtre (en vertfoncé) déclinées en 12 habitats,dont la Hêtraie à Fragon petit Houxdes sols peu acides à neutres(photo).

Cet habitat, plutôt commun surle territoire, subit deux menacesimportantes : une exploitation et unentretien intensifs, ainsi quel’envahissement du sous-bois par leLaurier-palme, une espèce exotiqueenvahissante, très prisée pour leshaies domestiques.

Ces grandes catégories1 d'habitats sont définies par1 des critères très généraux

de la structure de lavégétation (herbacée,arbustive, arborescente).

Les habitats déclinéscorrespondent quant à eux à desentités définies de façon plusprécise par des critèresécologiques et floristiques.

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L’espèce du mois

Atlas de la biodiversité

Infos

Pas de doute, c’est l’Effraie des clochers qui est à l’honneur.

Lamballe Terre & Mer a confié l'étude de la biodiversité de son territoire à VivArmor Nature et ses partenaires.

Crédits photographiques : sauf mention contraire, PA Rault

L’Effraie des clochers est une chouettequi tient son nom de son cri strident etperçant et du fait qu’elle nichevolontiers dans les combles desclochers, les granges et les greniers.Pour qui ne connait pas la Chouetteeffraie, entendre ses chuintements enpleine nuit noire a de quoi glacer lesang ! Elle se fait également appeler

« Dame blanche » dans lescampagnes pour son plumage clair etson vol fantomatique.

Pour les superstitieux, l’effraie est unoiseau de malheur tout trouvé. Sonchant si particulier lui a probablementvalu pendant longtemps sa mauvaiseréputation d’avertir du passage de la

mort. Jusqu’au milieu du XXème siècle,elle était encore clouée vivante surles portes des granges pour conjurerle mauvais sort.

Ça peut faire peur ?

Chasseresse de la nuitCet oiseau est un expert en matière dechasse et ses techniques de capturesont très au point. Elle chasse eneffectuant un vol sur place, à lamanière d’un Faucon crécerelle ou àl’affût en se posant sur ses perchoirsfavoris. Lorsque l’Effraie a repéré saproie, elle fond sur elle et la capture

avec ses pattes et serres puissantes, cequi provoque la mort de l’animal.

Outre sa vision très efficace enpleine obscurité, le point fort de cetoiseau est surtout son acuité auditiveparticulièrement développée. Pourvous rendre compte, le glissement d’un

stylo à bille sur une feuille de papier à25 mètres de distance suffit pourattirer son attention ! Ses oreilles sontsi sensibles qu’elles sont entourées decourtes plumes qui peuvent protéger ledélicat mécanisme en cas de bruit tropfort !

Une assistante de choix !Grande consommatrice de petitsmammifères, l’Effraie des clochers estune aide précieuse pour inventoriermusaraignes, campagnols et autresmulots. En effet, elle recrache toutesles parties, notamment les os, qu’ellene digère pas, sous forme de peloteréjection. Ainsi, l’analyse de ces

pelotes est une méthode efficacepour collecter des informations surces animaux si discrets.

Afin de suivre l’évolution despopulations de Micromammifères, leGroupe Mammalogique Breton meten place une collecte annuelle de

pelotes d’Effraie des clochers. Lesnaturalistes sont donc invités àcontrôler au cours du mois de févrierles sites occupés près de chez eux età nous transmettre les lots de pelotescollectés.

Aidez-nous à améliorer la connaissance sur les micromammifères en nous faisant parvenir les pelotes de réjection ou en nous signalement la présence d’Effraie des clochers !!

Ces données renforceront la prise en compte des enjeux de biodiversité sur le territoire.

En partenariat avec :

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