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Atlas192 du 25 octobre au 7 novembre

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nº 192 du 25 oct au 7 nov 2012

Selon un sondage de l’Autorité des marchés financiersLes Québécois ne savent pas épargner

CitoyennetéDemain MontréalUne réflexion sur l'avenir de la cité

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Éditorial

La citoyenneté commence, dit-on, par une interrogation. Quiconque veut assumer sa citoyenneté doit en effet se questionner d’abord sur l’histoire, le territoire et l’avenir de la collectivité dans laquelle il est né ou au sein de laquelle il a choisi de vivre.

Un certain nombre de conditions sont cependant à respecter dans cet exercice.

D’abord, on ne doit ni ne peut exclure aucun des éléments du trip-tyque; ils sont en effet si étroitement liés que si l’on en retire un, tout le reste s’écroule, invalidant ainsi la totalité du raisonnement.

Ensuite, le questionnement ne peut se faire à partir d’idées préconçues ou de préjugés. Sinon, la réflexion devient non avenue. Il doit être courageux également, en ce sens qu’aucune certitude confortable ne doit hypothéquer les idées novatri-ces qui peuvent en surgir.

De surcroit, un tel exercice ne sau-rait être démocratique que si, étant forcément le fait d’une minorité de leaders d’opinion, il n’est pas parta-gé et mesuré à l’aune de la majorité; et appuyé par des média cultivant une éthique ne se résumant pas uniquement à une logique de popu-larité (ou de populisme) génératrice de profit pécuniaire sans souci de morale ou d’utilité publique.

Schéma idéal que celui-ci, tablant sur un improbable homo citoyensis rationnel? Certes non, car d’autres

Québécois s’y sont livrés avant nous, rendant possible une Révolution tranquille qui a produit le Québec dans lequel nous vivons. Un demi-siècle après ceux-là, le modèle, si l’on en croit la sourde colère qui nous agite depuis quelques mois, a atteint ses limites et doit être revisité.

On le sent, on le sait, bien des gens s’y essayent, mais pas toujours en posant les bonnes questions ni en proposant les bonnes réponses. Pour ceux-là nous ne pouvons avoir que le plus grand respect. Humains et donc faillibles, ils ont le droit à l’erreur; mais on ne pourra jamais leur reprocher de ne pas avoir essayé.

En revanche, dans le décor, il y a aussi ceux qui ne répugnent jamais à aller fouiller dans les poubelles des idées, à remuer ce qu’il y a de plus bas dans les sentiments humains pour masquer leur incapac-ité de faire face à leurs propres doutes et incertitudes, pour cacher leurs lacunes, leurs limites, leur médiocrité et leur vacuité.

Il est un profil en particulier, qui se veut beau et intelligent mais qui n’est ni l’un ni l’autre; qui se rend compte de ses limites mais ni ne veut pas les reconnaitre et qui pour ce faire n’a d’autre ressource que de se prétendre meilleur que et supéri-eur à l’Autre; hier le Noir et sa cul-ture, aujourd’hui l’Arabe et sa cul-ture.

Ce profil n’est pas un, il est multiple

et polyforme. Il jouit de la complic-ité des uns, de l’indifférence des autres, et de la lâcheté du reste.

À coups de sondages vains et de discours oiseux, sur des thèmes tou-jours inopportuns, il sème le fiel et la haine, regarde la vie par le gros bout de la lorgnette le transformant en caricatures, plastronne à pleine Pages Unes de médiocres feuilles, pleines ondes de radios poubelles et pleins écrans de télé déchets.

Ambitieux aussi; se berçant de rêves fous, d’onirisme maladif dans lesquels il se voit éminence grise et homme providentiel dont la parole influencera maires, députés et min-istres; les amenant par son seul verbe à construire un monde ou lui sera roi et les autres («différents» s’entend) seront serfs.

Mais l’avenir n’aura certainement pas cure de tels délires! Il se fera sans eux; avec tous ceux, en revanche qui ont compris que l’histoire ne s’est pas arrêtée au len-demain de l’arrivée des premiers colons; qui ont compris que qui dit territoire dit démographie (et tient compte donc aussi de l’immigration), qui ont compris que demain se construit aujourd’hui et qu’il promet d’être d’autant plus riche qu’il aura su assimiler dif-férence et diversité. Qui ont compris enfin que la démocratie ce n’est pas l’ochlocratie et que ce pays mérite mieux que la médiocrité dans laquelle il veut nous entrainer.

Sondages et caricatures

ÉditorialEditeur :

Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Zahira EL Wahid MegherbiMona Doutabaa

Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.Younes Q

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com Tél. :

(514) 962-8527(514) 994-9582Courriel: [email protected]

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Abdelghani Dades

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Politique

ImpôtsLe nouveau Plan MarceauFinalement la taxe santé ne sera pas abolie, mais plutôt «progressive».Autrement dit, si en 2012 tous les contribuables québécois paieront le montant prévu de 200 $ en 2012, à partir de 2013, 2 millions de con-tribuables paieront moins, et près de 1 million de personnes de plus seront exemptées de la taxe. Au total, plus de 4 millions de con-tribuables n'auront pas à payer de contribution santé ou verront leur contribution réduite. Par ailleurs, les contribuables ayant un revenu de 130 000 $ ou plus devront assumer une contribution additionnelle cal-culée en fonction du revenu. Cette contribution atteindra 1000 $ pour un revenu de 150 000 $ ou plus.

Au chapitre de l'impôt des particuli-ers, le gouvernement a abandonné l'idée de hausser de façon rétroac-tive les impôts des mieux nantis. Et plutôt que de créer deux nouveaux paliers d'imposition, pour les con-tribuables gagnant 130 000 $ et 250 000 $ par année, le gouvernement prévoit ajouter un seul nouveau pal-ier d'imposition, qui sera de 25,75 % pour la portion du revenu excédant

100 000 $. Ceci est une augmenta-tion de 1,75 %. Le taux marginal maximal est actuellement de 24 %.

Le gouvernement a cependant déci-dé de ne pas augmenter l'impôt sur les gains en capital, ni de réduire le crédit d'impôt sur les dividendes comme il l'avait également suggéré.

Les sommes qui seront amassées grâce à cette augmentation d'impôt seront consacrées au financement du système de santé québécois.

Le gouvernement estime que grâce à ces nouvelles mesures, plus de 400 millions de dollars seront demandés à la classe aisée afin de réduire la contribution santé des gens à plus faible revenu.

Comment cela s’est fait

Il y a près de trois semaines, le PQ avait annoncé qu'il entendait honor-er son engagement électoral d'annuler la taxe santé sur la pro-chaine déclaration de revenus, et que pour ce faire, il comptait hauss-er la contribution fiscale des plus

riches.

L'opposition a toutefois caté-goriquement refusé de donner son appui à ces changements. Le PQ, qui est minoritaire, a cependant absolument besoin de cet appui, puisqu'une modifica-tion à la loi sur les impôts requiert un vote de l'Assemblée nationale.

Constatant le refus de l'opposition, le ministre des Finances a d'abord affirmé qu'il se montrait ferme sur l'intention d'abolir la taxe santé et de hausser la contribution des plus riches. Il s'est néanmoins dit prêt à discuter des moyens de le faire.

Mais le temps avançant et le tollé se faisant de plus en plus violent, autant de la part du milieu politique qu'économique, et même d'une partie de la popula-tion, le gouvernement a changé son fusil d'épaule.

Instaurée en 2010, la taxe santé de

25 $ est passée à 100 $ en 2011, elle s’établira à 200 $ cette année. Elle est payée par tous les contribuables, indépendamment de leur revenu, ce que décriaient les péquistes.

M Nicolas Marceau

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Politique

PLQ : Le 17 mars 2013Date de l’élection du successeur de Jean Charest

Les militants du Parti libéral du Québec ont adopté les règles de la course à la direction, lors d'un conseil général spé-cial, tenu à Laval le 21 octobre dernier. Ces règles, qui avaient déjà été adoptées par le comité exécutif du PLQ, ont été débattues pendant tout un après-midi. Les discussions les plus significatives ont tourné autour du plafond de financement de 600 000 $, que certains trouvaient trop élevé. La mesure a tout de même été adoptée.

L'ancien chef du PLQ, Jean Charest, a démissionné le 5 septembre dernier à la suite de la défaite électorale de son parti et de sa défaite dans sa circonscription de Sherbrooke. Son successeur sera élu le 17 mars prochain. Il sera choisi parmi plus-ieurs candidats dont quatre déjà déclarés : Jean David, Philippe Couillard, Pierre Moreau et Raymond Bachand. D’ici là, Pour le député Jean-Marc Fournier assure l'intérim et occupe le poste de chef de l'opposition en plus de gérer la course à la succession.

L’argent de la course Le plafond imposé de 600 000 $ de

dépenses était contesté par le candidat Moreau. Il estime qu'un tel plafond est trop élevé et que cela met de la pression sur les candidats, ce qui peut mener, selon lui, à des abus. Il affirme que pour sa part, il ne dépensera pas plus de 450 000 $.

Philippe Couillard disait lui aussi être favorable à ce que le plafond des dépens-es soit abaissé.

Jean David croit de son côté que cette règle met des bâtons dans les roues d'un « simple citoyen », membre du parti, qui voudrait se porter candidat.

Quant à Raymond Bachand, il affirme que cette règle n'est pas « parfaite », mais qu'elle a été décidée par l'exécutif du parti. « Moi, je m'y rallie », dit-il.

Une élection par déléguésAlors que beaucoup de partis se sont réformés ces dernières années pour per-mettre une élection du chef par suffrage universel, au Parti libéral, c'est la méthode des délégués qui a cours. Les libéraux doivent d'abord élire 24

délégués qui se réuniront le 17 mars à Montréal pour élire le nouveau chef. Ainsi, chaque candidat de la course doit vendre des cartes de membre qui donnent un droit de vote dans chaque circonscrip-tion pour élire un délégué.

L'objectif des candidats est de vendre le plus de cartes possible pour que le plus de

délégués qui lui sont sympathiques soient élus.

Parmi les délégués, on doit compter 12 femmes, dont quatre issues de la commis-sion jeunesse du parti, et 12 hommes, dont quatre, également, issus de la com-mission jeunesse.

Les règles de la course à la direction du PLQ- Être membre en règle du PLQ - Effectuer un dépôt de sécurité de 50 000 $ - Respecter la limite de dépenses de 600 000 $ - Présenter un document de 500 signatures en appui à sa candidature (Les signatures doivent provenir d'au moins 50 circonscriptions recoupant au moins 10 régions du Québec)- Déposer sa candidature au plus tard le 14 décembre

Ces règles seront transmises au Directeur général des élections du Québec (DGEQ) conformément à la Loi électorale.

M Philippe Couillard M Raymond Bachand M Jean David M Pierre Moreau

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Politique

Les partis politiques devraient se serrer la ceinture durant les cam-pagnes électorales, selon la Coalition avenir Québec (CAQ).

Avec en fond de scène les révélations de la commission Charbonneau sur le financement illégal des partis poli-tiques, la CAQ va déposer un projet de loi fixant à 4 millions de dollars le plafond de dépenses autorisé pour chaque parti en campagne électorale. « Il doit y avoir moins d'argent qui soit utilisé par les partis politiques », a fait valoir le chef du parti François Legault, en conférence de presse, une semaine avant la rentrée parlemen-taire.

S'il est adopté, son projet se traduirait par une réduction drastique, corre-spondant aux deux tiers des sommes présentement autorisées.

À titre d'exemple, le Parti libéral du Québec (PLQ) a dépensé quelque 10 millions de dollars durant la dernière campagne sur une possibilité de 12 millions, tandis que la CAQ, qui dis-posait de coffres bien moins garnis, n'a pas franchi le cap des 3 millions. M. Legault estime qu'un plafond de dépenses élevé cause une pression énorme sur les partis politiques pour amasser beaucoup d'argent, une façon de faire qui doit cesser.

Selon lui, les partis peuvent très bien faire connaître leurs propositions à la population sans dépenser des tonnes d'argent.

Ainsi, le fait de diminuer de façon importante le plafond de dépenses va diminuer d'autant, selon lui, la pres-sion exercée sur les collecteurs de fonds des partis.

Il a par ailleurs rappelé son accord avec le gouvernement pour abaisser à 100 $ par année la contribution annu-elle maximale des citoyens aux partis politiques.

Un projet de loi dès la rentrée par-lementaire

La CAQ veut déposer son projet de loi dès la rentrée parlementaire de l'automne, prévue le 30 octobre. Pour avoir des chances d'être adopté, le projet de loi devra avoir l'appui du caucus libéral ou du gouvernement. « Les Québécois s'attendent à ce qu'on pose des gestes rapidement » en

cette matière, selon lui.

En parallèle, la CAQ n'exclut pas l'idée d'envisager de légiférer en matière de financement des partis politiques municipaux, une question qui fait aussi l'objet des travaux de la commission Charbonneau, chargée de faire la lumière sur diverses alléga-tions de collusion et de corruption dans l'industrie de la construction. La proposition de la CAQ sur le financement des campagnes électora-les plaît à Québec solidaire et la coporte-parole du parti, Françoise David, juge qu'elle mérite au moins d'être étudiée.

« Ce qui est certainement susceptible de nous satisfaire, c'est de débattre d'un projet de loi qui diminuerait le plafond des finances permises en campagne électorale. Nous, nous n'avons pas encore débattu d'un mon-tant, mais nous sommes très réceptifs à une discussion là-dessus », a dit Mme David, en point de presse.

Au terme d'une réunion avec son col-lègue de Mercier et co porte-parole Amir Khadir, Mme David a annoncé qu'elle rencontrera mardi la première ministre Pauline Marois et les chefs des autres formations de l'opposition. En prévision de la rentrée parlemen-taire, il importe que les partis s'entendent pour améliorer le ton des échanges à l'Assemblée nationale, a dit par ailleurs la députée de Gouin. « Nos concitoyens nous lancent des

messages très clairs depuis quelques semaines: ''on veut que l'Assemblée nationale fonctionne'' et c'est ce qu'Amir et moi voulons aussi. Pas d'élections dans les trois mois qui viennent », a-t-elle dit.

L’argent et les électionsUn débat et un projet de Loi en vue

M François Legault

Mme Françoise David

M Amir Khadir

Un nouveau chef Libéral en Ontario aussiRéélu il y a à peine un an pour un troisième mandat, mais à la tête d'un gouvernement minoritaire, Dalton McGuinty a annoncé qu'il démissionnerait de son poste à l'issue d'une course à la direction du parti libéral provincial. Le conseil exécutif du Parti libéral de l'Ontario a tracé en fin de semaine écoulée les grandes lignes de la course à la succession de Dalton McGuinty.

Le congrès aura lieu le week-end du 25 janvier 2013. Ce sont des délégués du parti libéral de l'Ontario qui éliront le nouveau chef. Ces derniers ont jusqu'au 23 novembre pour devenir mem-bre de l'organisation.

Par ailleurs, les candidats qui souhaitent se lancer dans la course à la direction ont également jusqu'au 23 novembre pour mani-fester leur intérêt. De plus, ils doivent soumettre aux hautes instances du parti une liste d'au moins 250 signatures de per-sonnes appuyant leur candidature. Ils devront débourser 50 000 $ pour s'inscrire.

Les candidats n'ont cependant pas le droit de dépenser plus de 500 000 $ dans la course à la direction. Ils devront aussi remettre au parti un pourcentage des fonds recueillis durant leur campagne.

L'argent versé servira à couvrir les frais associés au congrès. Le conseil exécutif du parti doit se réunir à nouveau la fin de semaine prochaine afin de déterminer le lieu du congrès d'investiture et les frais que devront débourser les délégués pour participer à l'événement.

Trois élections partielles au FédéralLe premier ministre Stephen Harper vient d’annoncer la tenue de trois élections partielles le 26 novembre prochain.

Ainsi, les électeurs seront appelés aux urnes dans les circonscriptions de Victoria, en Colombie-Britannique, de Calgary-Centre, en Alberta, et de Durham, en Ontario.

Ces scrutins complémentaires sont nécessaires en raison des démissions de la ministre conserva-trice Bev Oda, dans Durham, du député conservateur Lee Richardson, dans Calgary-Centre, et de la députée néo-démocrate Denise Savoie, dans Victoria.

Mme Oda a quitté ses fonctions dans la controverse entourant ses dépenses extravagantes alors qu'elle était ministre. M. Richardson a accepté un poste au sein du gouverne-ment provincial albertain, et Mme Savoie a laissé ses fonctions pour des raisons de santé.

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Horizons

Participation politiqueLe modèle belgeNos appels réitérés à la participation poli-tique des citoyens issus des communautés culturelles ont semble-t-il étés entendus…en Belgique où la seule communauté des originaires du Maroc a fait élire 130 per-sonnes à la qualité de membres des con-seils municipaux et communaux, dont plusieurs pourraient se voir confier des fonctions de maires ou de maires adjoints.

Voici comment un communiqué du CCME présente ces résultats : «Le diman-che 14 octobre 2012, étaient organisées les élections communales et provinciales

en Belgique. Dans les 589 communes, près de 130 élu(e)s d’origine marocaine (dont 95 à Bruxelles) vont siéger sur les bancs des différents Conseils commu-naux.

Le parti nationaliste flamand, N-VA, a fait un raz-de-marée et a littéralement éclipsé les autres résultats en s’emparant de la première ville de Flandre, Anvers. D’où il a délogé les socialistes au pouvoir dans cette ville portuaire depuis 60 ans.

Globalement, le Parti socialiste a con-

servé sa suprématie à Bruxelles et en Wallonie. C’est aussi le parti qui abrite la majorité écrasante des élus(e)s d’origine marocaine, dont 15 siégeront à Bruxelles Ville et autant à Molenbeek-Saint-Jean, les deux communes qui abritent le plus grand nombre d’élus(e)s d’origine marocaine. Charleroi est la première ville qui en compte le plus grand nombre en Wallonie, juste devant Liège. Le nombre élus(e)s d’origine marocaine en Flandre est trop faible par rapport au sud du pays, tout comme en Communauté germano-phone.

C’est à Bruxelles où des échevins (adjoints au maire) vont émerger, notam-ment dans les communes de Bruxelles-Ville, Evere, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Josse-Ten-Noode, Anderlecht, Forest, mais aussi en Wallonie à Charleroi et probablement à Liège. Pour en savoir plus, il faudrait attendre les résultats des négociations en cours et des alliances qui en résulteront. Par contre, les chances d’avoir un bourgmestre (maire) d’origine marocaine sont trop maigres, voire nulles.».

Quatre des 130 élus se distinguent par-ticulièrement : un Secrétaire d’État, un Député fédéral, une future mairesse et le benjamin des candidats à la consul-tation. Voici leurs parcours.

Originaire de Turquie, Émir Kir a été élu bourgmestre (maire). Il a, pour occuper cette fonction, chois d’abandonner ses fonctions de secré-taire d’État au sein du gouvernement régional de Bruxelles, ainsi que celui de ministre à la Commission commu-nautaire française de Belgique. Son départ a ouvert la voie devant son col-lègue d’origine marocaine, Rachid Badrane, député fédéral et Echevin (adjoint au maire) sortant de la com-mune d'Etterbeek, où il était en charge

le Budget, la culture, la cohésion socia-le et les bibliothèques communales.

Rachid Madrane, Secrétaire d’État

M. Madrane sera d’ici peu, le temps de la passation de pouvoirs, le nouveau secrétaire d’Etat en charge de l’Urbanisme et de la Propreté publique pour la Région de Bruxelles-Capitale, et aussi ministre en charge de la Formation professionnelles, de la Culture, du Transport scolaire, de l’Action sociale, de la Famille, du Sport et des relations internationales à la Commission communautaire fran-çaise.

Mohammed Jabour, Député fédéral

Suite à la nomination de Rachid Badrane au poste de secrétaire d’État, le socialiste Mohammed Jabour, actuel Echevin (adjoint au maire) de la com-mune de Saint-Jean-Ten-Noode, en charge des finances, de la jeunesse et de la culture devient député fédéral. Ce natif de la région de Tanger occupe le poste d’Échevin depuis 12 ans, il était sixième suppléant lors des élections générales de 2010, sur la liste socialiste du district de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il avait obtenu 6.242 voix de pré-férence, ce qui lui permet aujourd’hui de suppléer Rachid Madrane à la Chambre des représentants. Nadia Sminate, mairesse de Londerzeel

Nadia Sminate, membre du parti indépendantiste flamand N-VA, sera dans trois ans la première maire d’origine marocaine en Belgique. Un accord de coalition a été signé dans ce sens entre les représentants locaux des partis vainqueurs des élections munici-pales à Londerzeel.

En vertu de cet accord, Nadia Sminate succédera dans trois ans à Jozef De Borger, actuel maire de la commune belge, qu’elle dirigera pendant trois ans.

Nadia Sminate qui menait la liste de

l’Alliance néo-flamande (N-VA) à Londerzeel, a remporté plus de 21% des suffrages lors des élections munici-pales du 14 octobre dernier.

Députée fédérale au Parlement belge depuis 2010, Nadia Sminate, 31 ans, est diplômée en philologie romane de l’Université flamande de Bruxelles.

Lors des dernières élections munici-pales belges, quelque 130 candidats d’origine marocaine ont été élus aux conseils communaux de Belgique, dont 95 dans la seule circonscription de Bruxelles.

Trois têtes d’afficheUn Secrétaire d’État, un Député fédéral, une future mairesse…

M Rachid Madrane M Mohammed Jabour

Mme Nadia Sminate

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Horizons

Autre candidat d’origine marocaine remarqué dans la consultation belge : Mohamed Arbai. Il vient tout juste de décrocher son baccalauréat avec men-tion et a fêté ses 18 ans le 2 septembre, un mois et douze jours seulement avant les municipales. Mohamed Arbai est le deuxième plus jeune candidat aux élec-tions municipales de Belgique. D’origine marocaine, il porte les cou-leurs du CDH, Centre Démocrate Humaniste (CDH), parti centriste belge, à Bruxelles.

Mohamed Arbai est, avec son frère jumeau, l’aîné d’une fratrie de 5 enfants. « Tout le monde me demande si mon frère jumeau se présente aussi aux élections mais lui ne préfère pas s’engager en politique pour le moment. De toute manière, il nous aurait été impossible de nous présente au sein de la même commune », lance-t-il en riant.

De représentant de classe à candidat aux élections municipalesCette passion pour la politique, c’est à son père que Mohamed la doit. Arrivé dans les années 70 en Belgique, son père, originaire de la région de Driouch, travaille dur pour se faire une place en Belgique. Il fait tout genre de travail, de nettoyeur à électricien, avant de devenir

indépendant et d’avoir aujourd’hui son petit magasin d’objets à 1 euros. « Quand j’étais petit, mon père nous fai-sait regarder l’actualité et les débats télévisés pour nous sensibiliser sur les problèmes des autres et mieux com-prendre les idées des partis politiques », se souvient Mohamed Arbai.

En grandissant, Mohamed reste sensible à ces problèmes. Au lycée, il devient représentant des élèves de sa classe pour servir d’intermédiaire à la direc-tion de l’établissement. Puis, c’est le grand saut dans le vrai monde de la politique lorsqu’il adhère au CDH. Le CDH défend les mêmes valeurs aux-quelles il croit : valeurs humanistes, de famille, de fraternité et du droit au culte. Au total, 49 personnes se présen-tent sur la même liste que Mohamed Arbai, dont plusieurs d’origine marocaine, pour au total 17 sièges pré-vus.

Ainsi les grands axes du programme du candidat belgo-marocain concernent avant tout l’avenir des jeunes belges. « Ma priorité, c’est l’enseignement », lance-t-il. Mission : mieux lutter contre l’échec scolaire. Il souhaite ainsi inve-stir ses efforts dans la formation des professeurs afin de revaloriser cette pro-

fession. Il prévoit d’améliorer la com-munication entre les jeunes et leurs représentants politiques locaux en pro-posant la création d’un Conseil Consultatif des Jeunes.

Il entend également veiller à la protec-tion des cultes. « Pour moi, il est très important que chrétiens comme musul-mans puissent librement exprimer leur foi car si on les empêche d’aller à l’église ou à la mosquée, ils risquent de vivre un mal-être. Ils ont besoin de pra-tiquer leur foi en toute liberté », ajoute-t-il. Interrogé sur le fait que de plus en plus de belges musulmanes voilées veuillent se présenter aux élections, il répond ne pas être choqué. « Les musulmans aussi ont le droit de s’investir en politique ! C’est quand même plus démocratique de voir au sein des conseils municipaux des élus qui représentent la diversité au sein de leur commune que des gens qui n’ont aucun point en commun avec eux », estime-t-il.

L’appel du devoirMaîtrisant déjà parfaitement le langage politique, pesant chacun des mots qu'il va prononcer et conscient des duretés que la politique peut représenter, Mohamed Arbai n’en reste pas moins

un garçon normal dont les passions sont ceux des autres jeunes de son âge. « J’adore les jeux où ça tire de partout et qui font monter l’adrénaline », s’amuse-t-il.. Il pratique également le football ou encore la natation.

Si Mohamed Arbaï n’arrive pas à décro-cher un siège à Bruxelles, il ne sera pas excessivement déçu. « A 18 ans, il ne faut pas s’attendre à tout réussir dans la vie ! Je peux toujours me représenter dans 6 ans à ces mêmes élections ». En attendant, Mohamed s’est inscrit en fac-ulté de droit à Bruxelles rêvant d’occuper, un jour, un poste de ministre.

PortraitMohamed Arbai, 18 ans, candidat et ambitieux

M Mohamed Arbai

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Votre argent

Selon un sondage de l’Autorité des marchés financiers Les Québécois ne savent pas épargnerLes connaissances des Québécois en matière de placement sont à ce point inégales, que la note moyenne récem-ment obtenue par 1500 personnes lors d’un sondage commandé par l’Autorité des marchés financiers s’arrête à 58,5 %.

L’enquête, réalisée par CROP, doit être officiellement dévoilée plus tard cette semaine, mais des éléments de réponse ont commencé à filtrer hier dans un atelier au colloque organisé annuellement par l’AMF. L’organisme de réglementation entend se servir des résultats pour adapter ses campagnes publicitaires incitant les gens à faire preuve de vigilance et à s’informer.

Les gens de CROP ont défini trois grandes catégories, des sortes de por-traits-robots. Il y a d’abord les « ambivalents », qui regroupent 30 % du monde, a dit le vice-président de CROP, Sylvain Gauthier. Âgés de 25 à 54 ans, ils travaillent à temps plein, ont un prêt personnel et consultent principalement leur entourage pour se faire une idée des placements.

Une deuxième tranche, les « avisés » (50 %), est composée typiquement de « non francophones », retraités, âgés de 55 ans et plus, travailleurs auto-

nomes, mariés, propriétaires et détenteurs d’un diplôme universitaire.

Le revenu familial brut dépasse 100 000 $. En troisième lieu, il y a les « indifférents » (20 %). Ceux-ci se trou-vent beaucoup chez les 18-24 ans, mais aussi chez les 75 ans et plus. « Ils sont locataires, ne consultent pas de sources d’information financière, ont peut-être une carte de crédit ou un prêt », selon M. Gauthier.

Lorsqu’elle avait évoqué la création de cet « indice de littératie financière », au mois de mai 2012, l’AMF avait indiqué que cela lui permettrait d’adapter sa stratégie d’éducation du grand public selon l’évolution des sondages. Le sondage réalisé par CROP contenait 40 questions.

« Pour que l’indice de l’AMF grimpe lors du prochain sondage, c’est à l’ambivalent qu’il faut s’adresser davantage, a souligné Sylvain Gauthier. Il est vulnérable, mais il a du potentiel. L’avisé est déjà acquis, l’indifférent n’est pas prêt à passer de l’autre côté. »

Réviser les loisLe colloque a été ponctué d’une allo-cution du nouveau ministre des

Finances, Nicolas Marceau, pour qui il s’agissait d’un pre-mier discours officiel. Abordant plusieurs thèmes, M. Marceau a dit que le gouverne-ment avait l’intention de reprendre le terrain perdu en ce qui con-cerne les « rapports d’application », ces documents qui posent périodiquement une sorte de diagnostic sur les lois adoptées.

Par ailleurs, il faut absolument se pencher sur un certain nombre de questions « majeures », comme l’indemnisation des consom-mateurs, la distribution d’assurance par Internet, la réglementation du secteur de l’épargne collective et la distribution de produits financiers sans intermédiaire. L’AMF a déjà mené des consultations, mais il est « maintenant temps de décider comment adapter le cadre législatif ». Le ministre va bientôt « arrêter des orientations sur ces sujets en collaboration avec l’AMF ». Il n’a pas voulu en dire plus.

Ultime responsable de l’AMF, bien

que celle-ci soit autofinancée, M. Marceau a aussi affirmé que son gou-vernement n’allait pas « mettre en oeuvre mécaniquement » des réformes visant à combler des carences vécues ailleurs. Par exemple, le seul fait que les États-Unis adoptent telle ou telle nouvelle mesure ne devrait pas inciter les autorités ici à le faire automatique-ment, a-t-il dit. En point de presse, le p.-d.g. de l’AMF, Mario Albert, était tout à fait d’accord avec cette affirma-tion.

Source : Presse canadienne

Qualité de vieLe Canada à la baisse Malgré la reprise économique, le « mieux-être » de la population a chuté de 24 % de 2008 à 2010, selon une nouvelle étude qui conclut que les Canadiens ont été « frappés plus dure-ment par la récession » que ne l'indique le PIB.

Le Conseil consultatif pour l'Indice canadien du mieux-être (ICME) de l'Université de Waterloo, en Ontario, a étudié huit indicateurs : dynamisme communautaire, participation démocra-tique, éducation, environnement, popu-lations en santé, loisir et culture, niveaux de vie, aménagement du temps.

Le rapport de l'ICME conclut que la reprise économique qu'a connue le pays depuis la récession de 2008 cache des « vérités troublantes ».

L'ICME souligne que les émissions de gaz à effet de serre ont « grimpé en flèche » depuis 1994, ce qui accroît notamment le risque de maladies respi-ratoires et les pressions sur le système de santé.

En matière de santé, le rapport indique également que le nombre de Canadiens souffrant du diabète a augmenté de 7,7 % de 2008 à 2010. En revanche, de moins en moins d'adolescents fument.

Près de 20 % des Canadiens âgés de 20 à 64 ans ont un « niveau de stress élevé à cause de contraintes de temps ». Le temps passé chaque jour à se

rendre au travail, par exemple, a aug-menté de 19,9 % de 1994 à 2010. En d'autres mots, les Canadiens passent moins de temps avec leur famille et le stress accumulé peut « nuire à la santé » et « augmenter les niveaux de dépression ».

L'étude note aussi une « augmentation dramatique » du pourcentage de tra-vailleurs qui sont sans emploi pendant une longue durée. Par ailleurs, selon le Conference Board du Canada, l'écart de revenu entre les riches et les pau-vres « s'est accru de plus de 40 % de 1994 à 2009 ».

Tous ces exemples montrent une dété-rioration de la qualité de vie des Canadiens, selon l'ICME.

Le coprésident du Conseil et ancien premier ministre de la Saskatchewan, Roy Romanow, explique que le rapport soulève des questions quant aux choix des gouvernements fédéral et provin-ciaux. « Nos gouvernements répon-dent-ils véritablement aux besoins et aux valeurs des Canadiennes et des Canadiens ordinaires? »

Il ajoute qu'il est « essentiel pour tout gouvernement faisant face à des déci-sions stratégiques entourant la reprise économique de bien comprendre com-ment les Canadiennes et les Canadiens se portent véritablement ».

Source : Presse Canadienne

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Enjeux

L’impact financier des crimes impliquant un fusil ou un pis-tolet s’élève à environ 93 $ par habitant.

Les crimes impliquant des fusils ou des pistolets coûtent plus de trois milliards de dol-lars par année aux Canadiens, selon une étude interne du ministère de la Justice, qui pourrait relancer le débat sur le contrôle des armes.

Le rapport publié récemment comprend tous les crimes commis avec des armes à feu en 2008, et les coûts engen-drés par ceux-ci, comme ceux reliés aux services de police, aux procès et même aux frais funéraires.

93$ par habitant

Le total s’élève à 3,1 mil-liards, soit environ 93 $ par habitant, selon l’étude achevée l’année dernière par deux chercheurs du gouverne-ment fédéral. La majeure par-tie du total, environ 2,5 mil-liards, provient de ce qu’on appelle les « coûts intangibles » des victimes, comme les

montants reliés à la douleur, à la souffrance et à la perte de vie. Ces coûts ont été calculés à l’aide de facteurs largement acceptés, qui ont été mis en place entre autres par les sociétés d’assurance et les tri-bunaux.

Les coûts restants ont été assumés par le système de justice pour 302 millions, par les coûts personnels et par ceux reliés aux soins de santé pour 221 millions et par les coûts des tierces parties pour près de 80 millions.

La recherche s’est basée sur 8710 incidents au cours des-quels une arme à feu avait été utilisée. Chaque incident coûte environ 356 000 $ en moyenne aux contribuables. Le rapport, réalisé par les experts fédéraux Ting Zhang et Yao Qin, a été obtenu par La Presse canadienne en vertu de la loi d’accès à l’information.

Les experts disent que la recherche est la première du genre à étudier « spécifique-ment et de manière détaillée »

les coûts des crimes com-mis avec des armes à feu.

L’information sur les coûts, disent-ils, peut aider le gouvernement à définir sa politique. « Par exem-ple, est-ce qu’un pro-gramme qui peut empêch-er un vol à main armée est meilleur que celui qui empêche trois agressions ? »

Sans tenir compte des blessures et des suicides

Une porte-parole de la Coalition pour le contrôle des armes a pris connais-sance des nouvelles don-nées, mais elle a noté que le rapport ne tient pas compte de toutes les bles-sures causées par des armes à feu et des décès, comme les suicides et les tirs accidentels. « Ce sont des données importantes, mais, en se concentrant seulement sur les incidents survenus dans des contextes criminels, les coûts sont sous-estimés, a déclaré la présidente de la coalition, Wendy Cukier. Les

suicides et les blessures non intentionnelles représentent une proportion importante des personnes tuées ou blessées chaque année. »

Mme Cukier a comparé les 3,1 milliards de dollars au montant (3 millions) qu’il en coûterait pour maintenir le registre des armes à feu, qui a

été aboli par les conservateurs plus tôt cette année. « Les coûts reliés aux crimes impli-quant des armes dépassent de loin les investissements nécessaires dans le contrôle des armes sur une base annu-elle », a-t-elle dit.

Les crimes à l’arme à feu coûtent cher … aux contribuables3,1 milliards $ par an!

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Débats

La Ville de Montréal doit-elle observ-er un calendrier des fêtes religieuses? Le débat est récurrent. Et les positions divergent. Le terrain est glissant, car, dans un domaine si sensible que celui de la foi, parce que Montréal est la ville de toutes les croyances, toutes prise de position heurtera automa-tiquement quelqu’un. Anie Samson, mairesse de Villeray – Saint Michel – Parc extension en a fait l’expérience tout récemment. C’est tout un procès, d’intention, qui lui a été fait sans, évidemment, que la parole lui soit donnée par ses contempteurs.

Avait-elle tort; avait-elle raison? À vous d’en juger , après avoir toutefois pris connaissances des clarifications qu’elle apporte dans la lettre ouverte ci-après.« J'ai bien pris connaissance des pro-pos et des jugements tenus ici et là par des représentants politiques et des élus à la suite de ma prise de position sur la nécessité d'assurer la continuité des activités administratives des orga-nes élus de notre ville. Car c'est bien de cela qu'il s'agissait.

Tout d'abord, je dois ici répéter que le système administratif et politique laïque que je défends et que je sers respecte profondément les croyances religieuses de toutes les communautés humaines établies dans notre pays, notre province et notre ville. Il n'est nullement interdit, ni par la loi ni par les règlements et politiques de notre pays, de s'absenter d'une réunion pour remplir une fonction religieuse ou participer aux manifestations reli-gieuses indiquées par sa religion. Il s'agit d'une position morale, culturelle et politique que je défendrai toujours. J'ai le respect le plus profond et le plus sincère pour toutes les religions pratiquées au Québec et au Canada.

Depuis plus d’une décennie, mon atti-tude publique et mon implication au service des communautés que je sers en témoignent. Chrétiens, Juifs, Musulmans, Bouddhistes, font partie des citoyens que je représente et

reconnaissent mon respect et mon militantisme pour des pratiques reli-gieuses en harmonie avec la Charte des droits de la personne humaine. En agissant ainsi, je me démarque de toute démagogie dont font un usage abusif certains politiciens en mal de popularité ou du soutien de groupes d'intérêt en période électorale.

Mon propos est simple: la pratique religieuse ne doit pas arrêter la machine administrative de tourner au profit de toutes nos communau-tés. Que des politiciens veuillent mal interpréter mon propos dans un sens

qu'il n'a pas entendu avoir, cela fait partie des joutes ordinaires de la vie politique. La référence à une fête juive lui donne subitement un sens particulier. Je n'ai pas souvenir d'une réunion statutaire annulée après avoir été programmée parce que des politiciens se sont aperçus à la dernière minute que la date prévue correspondait à une fête religieuse. Je souhaiterais que vous puissiez, en tant

que journaliste, demander des exem-ples précis à ceux qui clament que cela est une pratique courante. Le cas de la fête de Noël est trop particulier pour servir une telle démonstration. Noël est devenue, depuis plus d'un siècle, une fête pour l'humanité toute entière, et nulle administration ou organisme public ou privé ne serait avisé de réunir un conseil régulier le 24 ou le 25 décembre: cela est une réalité dont je me réjouis à plus d'un titre, car Noël devient ainsi un jour de paix et de joie pour tous, et de recueillement pour ceux pour qui elle est une fête religieuse importante.

Les fêtes statutaires sont définies par la loi et de très nombreuses fêtes reli-gieuses, importantes pour leurs com-munautés, ne constituent pas des fêtes légales. Cela n'a rien d'une déclaration antireligieuse et encore moins anti-sémite. Le combat contre l’antisémitisme est pour moi une vigi-lance de tous les instants. Que cer-tains politiciens lient mes propos à

une attitude antisémite ferait rire si le sujet n'était pas sérieux et, je le com-prends bien, chargé de beaucoup d'émotion. Hélas!

L’hypocrisie et la légèreté dans l'analyse et l'expression des opin-ions démagogiques a depuis bien longtemps envahi le champ poli-tique, et au vu du bruit qu'une décla-ration aussi simple que la mienne a provoqué, indique que la démagogie et l'utilisation des religions à des fins politiques ont un grand ave-nir devant elles.

Pour ma part, au lieu de me laisser entraîner dans une discussion inutile et sans objet, je continue de consi-dérer, comme je le fais depuis tou-jours, que le temps passé au service des communautés dont j'ai la charge est précieux et doit être régi par des lois et des règlements clairs afin que tout citoyen sache quand un congé est légal et une absence légitime.

Pour le reste, je résisterai toujours à ceux qui font des religions un fonds de commerce et en utilisent les ressources pour combattre leurs adversaires politiques. Et là, j'en ai conscience, j'ai beaucoup de

travail et bien peu de temps pour le reste. »

*Maire d’arrondissement; Arrondissement Villeray-Saint-

Michel-Parc-Extension

De la séparation de la religion et de l’institution publique

Mme Anie Samson

Par Anie Samson *

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Participation

Demain MontréalUne réflexion, ouverte à tous, sur l'avenir de la citéCet automne, les Montréalaises et les Montréalais auront plus d'une occasion de se prononcer sur l'avenir de leur quartier et de leur ville. Dans le cadre de la démarche de contribution publique Demain Montréal, la Ville de Montréal les convie à valider et à bonifier le pro-jet de Plan de développement de Montréal (PDM) qu'elle a soumis, à des fins de discussion, en mai dernier.

L'adoption du PDM est prévue en 2013. Ce plan dotera Montréal d'une vision d'avenir partagée par la collectivité. Il s'articulera autour de priorités d'action. Il guidera les interventions de la Ville de Montréal et de ses partenaires sur le territoire et au sein de la communauté.

Montréal est une ville d'avenir et cet avenir ne peut se construire sans la con-tribution des citoyen(ne)s et celle des différents partenaires montréalais.

C'est pourquoi la Ville de Montréal leur donne rendez-vous aux soirées Demain Montréal ainsi qu'à un forum de discus-sion. Ils pourront y échanger leurs idées et opinions sur la vision, les principes et les axes de développement énoncés dans le projet de PDM, en matière

d'environnement, de transport, de dével-oppement économique, culturel et social.

Les soirées Demain Montréal Les quartiers montréalais sont multiples et chacun a sa personnalité propre. Le Plan de développement de Montréal devra tenir compte de cette diversité et des particularités locales. Pour ce faire, les soirées Demain Montréal se tien-dront dans les arrondissements au cours des prochaines semaines. Lors de ces séances d'information et de discussion, les citoyen(ne)s et les représentant(e)s de groupes locaux seront appelé(e)s à réfléchir sur les enjeux du développe-ment de leur quartier et de leur arrondissement et à définir des priorités d'action.

Les citoyen(ne)s et les organismes inté-ressés sont invités à consulter le projet de PDM ainsi que le calendrier des soi-rées Demain Montréal et à s'inscrire à l'une de ces séances sur le site Internet Demain Montréal (ville.montreal.qc.ca/demainmontreal) ou à leur bibliothèque.

Un forum de discussion Les Montréalaises et les Montréalais

peuvent également prendre part à la réflexion par écrit en participant au forum de discussion. Accessible à partir du site Demain Montréal, ce forum leur offre une tribune pour s'exprimer sur différentes questions liées aux orienta-tions mises de l'avant dans le projet de Plan de développement de Montréal. Ce forum sera en ligne jusqu'à la mi-

décembre 2012. Les citoyen(ne)s et les partenaires mon-tréalais pourront aussi suivre la démarche liée au projet de PDM sur Facebook (www.facebook.com/demain-montreal).

Source : Ville de Montréal, Division des affaires publiques

Plan d’action «Montréal, métropole culturelle» 2007-2017À mi-parcours…Cinq ans après le Rendez-vous Montréal, métropole culturelle qui a donné lieu à l’entérinement du Plan d’action 2007-2017 – Montréal, métro-pole culturelle, Culture Montréal une rencontre de mi-parcours Rendez vous 2012 – Montréal, métropole culturelle qui aura lieu le 26 novembre prochain à la TOHU.

Rendez vous 2012 – Montréal, métropo-le culturelle sera un rassemblement d’acteurs montréalais, tous secteurs d’intervention confondus, qui part-ageront leurs idées et leurs projets, afin de susciter des maillages et de nouveaux partenariats entre les différents acteurs, notamment entre la communauté artis-tique et le milieu des affaires, et pour renforcer l’importance stratégique de la culture dans le développement de la métropole.

Le Rendez vous 2012 se penchera sur trois grands axes :- Le Montréal local – le développe ment culturel de la métropole à l’échelle locale- Le Montréal global – le ray onnement international de

Montréal, métropole culturelle- Les nouveaux modèles de finance ment

Ces trois axes feront par ailleurs l’objet d’une discussion lors de l’Assemblée générale annuelle de Culture Montréal, le 24 octobre en après-midi, et les résul-tats de cette discussion seront portés par l’organisme lors du Rendez-vous 2012 – Montréal, métropole culturelle.

Ce chantier ambitieux, qui confirmera la renommée de Montréal tant au plan national qu’international, n’aurait pas été possible sans les efforts déployés par le Comité de pilotage de Montréal, métro-pole culturelle. Ce Comité est composé de M. Simon Brault, président de Culture Montréal et président du Comité de pilotage; Mme Helen Fotopulos, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable de la Culture, du Patrimoine, du Design et de la Condition féminine; Mme Diane Giard, première vice-présidente à la direction, Particuliers et Entreprises, Banque Nationale du Canada; M. Maka Kotto, ministre de la Culture et des Communications; M. Michel Leblanc,

président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain; M. Jean-François Lisée, ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extéri-eur et ministre responsable de la région de Montréal; l’honorable James Moore, ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles; l’honorable Christian Paradis, ministre de l’Industrie et ministre responsable pour le Québec; M. Javier San Juan, président-directeur général, L’Oréal Canada; M. Alexandre Taillefer, associé principal, XPND

Capital; et M. Gérald Tremblay, maire de Montréal et président du Rendez vous 2012 – Montréal, métropole culturelle. Soulignons également que Mme Manuela Goya agit à titre de Secrétaire générale du Comité de pilotage.

On peut s’inscrire au Rendez-vous 2012 jusqu’au 2 novembre.

INSCRIPTION : montrealmetropolecul-turelle.orgInformations : www.culturemontreal.ca

Culture Montréal Fondé en 2002, Culture Montréal est un mouvement citoyen et non partisan dont le mandat est d’affirmer le rôle central des arts et de la culture dans toutes les sphères du développement de Montréal. Par le biais d’activités d’analyse, de communication, de recherche et de con-certation, Culture Montréal contribue à édifier l’avenir de Montréal, métropole culturelle. L’organisation bénéficie du soutien de ses mem-bres, du ministère de la Culture et des Communications du Québec, de la Ville de Montréal, de la Conférence régionale des élus de Montréal, du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Cirque du Soleil.

Conseil interculturel de Montréal six nouveaux membres au et un nouveau présidentLe conseil municipal de la Ville de Montréal a entériné le 22 octobre 2012, la nomination de six nouveaux membres au Conseil interculturel de Montréal et choisi un nouveau président. Ainsi, M. Nikowe G. Amoni est désigné à la prési-dence pour un terme d'un an, soit jusqu'au 22 octobre 2013.

Les six nouveaux membres qui intègrent

les rangs du CIM, pour une durée de deux ans, soit jusqu'au 22 octobre 2014, sont : Mme Orly Nahmias, Mme Rinku Chaterji, Mme Marie-Aline Vadius, M. Saïd Boucheneb, M. Joseph Emmanuel Pierre et Mme Alexandra Laliberté.

Les membres ont été choisis par un comité de sélection en fonction de leur intérêt et de leur expérience à l'égard des

relations interculturelles et de façon à refléter la composition de la société montréalaise. De plus, les membres devaient avoir une connaissance des enjeux municipaux et avoir participé à un ou plusieurs secteurs d'activités de la vie montréalaise.

Le Conseil interculturel de Montréal (CIM)

Le CIM a pour fonction principale de conseiller et de donner son avis au con-seil de la ville et au comité exécutif sur les services et les politiques municipales à mettre en œuvre afin de favoriser l'intégration et la participation des mem-bres des communautés culturelles à la vie politique, économique, sociale et cul-turelle.

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Économie & entreprises

Montréal accueille le Congrès mondial sur les technologies de l’information 2012«Une vision pour une société numéri-que mondiale»Montréal, Canada, du 22-24 octobreDu 22 au 24 octobre, Montréal était l’hôte du Congrès mondial 2012 sur les technologies de l’information (WCIT 2012). Axé autour du thème « Une vision pour une société numérique mon-diale », le Congrès visait à explorer les possibilités que la technologie crée dans des secteurs clés comme les soins de santé, l'éducation, les villes intelligen-tes, l'environnement et les médias.

Pour ce faire, il a fait appel à des con-férenciers en renom parmi lesquels le Dr. Eric Brown du centre de recherche T. J. Watson – IBM; Wim Elfrink, VP Cisco, chef de la mondialisation et solu-tions émergentes; Bruno Latchague, Directeur général adjoint Dassault Systèmes; Kim Stevenson, VP Intel et directrice de l’informatique ou encore John Weigelt, Responsable de la tech-

nologie chez Microsoft.

Le WCIT 2012 se présentait également comme un espace d'affaires avec la présence de géants du secteur tels Canon, Cisco, Dell, Ericsson, Fujitsu, IBM, Intel, Korea Telecom, MasterCard, Microsoft, NEC System Technologies, NTT Data, Samsung, Xerox et plusieurs autres. Un appel auquel des centaines de délégations

venues de partout dans le monde n’ont pas résisté, puisque parmi les présents intéressés, ont notait le Brésil (avec 30 délégations), la France (10), l’Inde (20), le Japon (20), la Corée (10), la Malaisie (30), l'Amérique latine (220), le Nigéria (15), l’Afrique du Sud (10), Taïwan (40) etc.

EntreprisesLe Canadien NTS Consulting crée des filiales au Maroc et en France

NTS Consulting, entreprise canadienne privée spécialisée en ingénierie, inaugure mardi prochain sa filiale Marocaine à Casablanca. Cette nouvelle filiale, avec celle créée en parallèle en France à Lyon, porte à quatre le nombre de bureaux à l’échelle mondiale de NTS Consulting après ceux du Canada, du Brésil.

Les nouvelles installations situées à Casablanca et à Lyon permettront à NTS de poursuivre sa croissance de desservir localement des marchés en pleine expan-sion. “Le Maroc et la France sont des lieux extrêmement importants pour ren-forcer les activités commerciales de NTS. Le Maroc est un pays émergent dans le domaine de l’aéronautique dont l’implantation récente de Bombardier Aéronautique et la France a un besoin criant d’ingénieur qualifié dans le monde de l’automobile et de l’aéronautique”, remarque, dans un communiqué, Monsieur Mohamed Serraji, président et fondateur de NTS Consulting.

Et d’ajouter que “NTS Consulting est

très actif à l’international. Nous offrons à nos employés la possibilité de voyager et de changer facilement de position lorsque c’est possible. Il est très impor-tant pour moi que les employés puissent se réaliser et apprécier ce qu’ils font dans leur quotidien”. NTS Consulting, qui est d’ailleurs partenaire deDassault Systèmes, s’ouvre plus que jamais à une clientèle internationale. Ses nouvelles fil-iales étrangères ont déjà obtenu quelques contrats pour une valeur totalisant plus de 6 millions de dollars dont la durée s’échelonne sur cinq ans.

Début 2012, NTS Consulting a signé avec l’université Hassan 1er (Settat) une entente de partenariat qui consiste en la création et le développement, au sein de

l’université, d’un laboratoire Aéro-Settat commun spécialisé en recherche appli-quée et développement en aéronautique, qui servira notamment à former des cad-res dans ce domaine.

NTS Consulting est spécialisée en ingé-nierie œuvrant à l’international dans des industries telles l’aérospatiale, le trans-port et le secteur de l’énergie via une offre de services incluant la conception et le design, la rétro-conception, la pro-grammation CNC, le développement logiciel, l’implantation et l’intégration d’une solution ERP/CAD/CAM/PLM. NTS est un partenaire officiel et certifié de Dassault Systèmes.

VoyagesClassy Travel, l’art et l’adresseClassy Travel change d’adresse. Il ne s’agit cependant pas là d’un simple déménagement. En fait, on assiste ainsi bien plus à une démarche de développement de l’entreprise qui illustre ainsi un double souci : offrir plus de confort autant à ses employés qu’à ses clients, dans des locaux plus vaste et mieux aménagés; profiter de l’esprit ainsi créé pour développer encore la qualité de ses services et prestations.

Cette initiative à été saluée comme il se doit par un certain nombre de professionnels et de leaders d’opinion communautaire venus assister à l’inauguration des nouveaux locaux et féliciter l’équipe Voyages Classy.

Autour de l’équipe Voyages Classy, de gauche a droite: Hossam Mostafa représentant le consulat d'Égypte à Montréal, Farid Zomokhol, Dr Hani Kamel, Mme Rasha Salem, Mr Ahmed Nadim, Sheikh Said Fawaz, Mr Salem Aref Conseiller à la Ville de Saint-Laurent, Sameh Shehata Consule d’Égypte, Mr Pierre Doueihl directeur Royal Jordanian Airlines, Mr Hassan Haddad Yamal Elsham. L’équipe Voyages Classy

Mme Shoushan Costandi représentante Égyptair à Montréal, Mme Rasha Salem et Mr Ahmed Nadim de voyages Classy

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Économie & entreprises

Le consortium formé de La Corporation Cadillac Fairview Limitée, Canderel, le Fonds immobilier de soli-darité FTQ et le Club de hockey Canadien vient de rendre publics les attributs uniques propres à l’ultime adresse résidentielle branchée de la métropole : la Tour des Canadiens.Alors que le bureau des ventes est sur le point d’ouvrir ses portes, l’engouement pour le projet est palpa-ble. « La Tour des Canadiens est bien plus qu’une adresse de prestige. Elle propose un concept unique dans lequel sport et divertissements font partie intégrante du style de vie, qui suscite déjà l’enthousiasme », a indiqué Daniel Peritz, vice-président principal, Canderel.

« Le projet de la Tour des Canadiens a enregistré un nombre record de mani-festations d’intérêt. En effet, plusieurs milliers de personnes se sont enregis-trées sur notre site Internet afin d’en savoir plus sur le projet. C’est du jamais vu au Canada. Nous sommes confiants de transformer cet intérêt en intention d’achat rapidement.

Quelques unités libérées à ce jour pour les détenteurs de billets de saison du Canadiens ont toutes trouvé preneur »,

a ajouté M. Peritz.

Des unités dotées d’une organisation spatiale d’une efficacité sans précé-dent, inspirée de l’approche europée-nne de la mise en valeur de l’espace, l’accès à un spa avec hydrothérapie à jets de pluie et à d’autres espaces com-muns exceptionnellement bien aména-gés, ne sont que quelques-uns des avantages qui s’ajoutent au fait que les futurs propriétaires de la Tour des Canadiens auront accès à un des resto-bars sportifs qui promet d’être parmi les plus courus de la ville avec des équipements multimédias dernier cri.

Plus encore, les futurs acheteurs pour-ront profiter d’un accès privilégié exclusif aux Canadiens de Montréal.

Ceux-ci auront chaque année priorité pour l’achat de billets pour des parties en saison régulière et pourront profiter d’une séance de patinage de deux heu-res pour deux au Centre Bell. Ils auront aussi la possibilité d’assister à des matchs préparatoires dans une loge privée ou derrière le banc des Canadiens. Ils pourraient également avoir l’occasion d’être invités en privé à des séances d’entraînement ou encore de faire une visite VIP du vestiaire des

joueurs. Bref, les propriétaires bénéfi-cieront d’avantages inédits offerts par le Tricolore.

Un concept des architectes Cardinal Hardy et Martin Marcotte / Beinhaker et de la firme de design Huma Design, l’édifice de 48 étages surgira de terre à l’angle de la rue de la Montagne et de l’Avenue des Canadiens, au cœur du centre-ville de Montréal. Pour l’heure, un bureau des ventes de 5000 pieds carrés y a été érigé afin d’accueillir les acheteurs potentiels, à compter de novembre. Il abrite une véritable unité modèle grandeur nature, une grande salle de visi-onnement qui permet de voir une vidéo dernier cri décrivant le projet de même que des écrans tactiles de présentation, une première à Montréal

Les 520 unités d’habitation ainsi que les espaces communs de la Tour des Canadiens sont signés Huma Design. Offertes à compter d’environ 250 000 $, elles se distinguent par un style européen aux lignes épurées qui repousse les frontières du design afin de créer des intérieurs spacieux et dégagés quelle que soit la surface habitable proposée.

UrbanismeLa tour des Canadiens dévoilée

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Société

Intégration des personnes handicapéesPour que Montréal devienne universellement accessible …Adoption du Plan d'action municipal 2012-2014Le comité exécutif de la Ville de Montréal a adopté le Plan d'action munic-ipal 2012-2014 et le Bilan des réalisations 2009-2011 en accessibilité universelle.

« Notre leadership et notre engagement à faire de Montréal une ville universelle-ment accessible se confirme d'année en année et particulièrement avec l'adoption de la Politique municipale d'accessibilité universelle. Le présent plan permettra de poursuivre le travail amorcé depuis dix ans dans une perspective d'amélioration continue. Je tiens d'ailleurs à remercier les partenaires qui contribuent à ces efforts qui font de Montréal une ville plus uni-versellement accessible », a déclaré Mme Jocelyn Ann Campbell, responsable du développement social et communautaire, de la famille et des aînés au comité exécutif.

Le bilan 2009 - 2011Le bilan des réalisations 2009-2011 fait état de plus de 200 travaux et initiatives d'accessibilité universelle complétés ou qui étaient en voie de l'être au 31 décem-bre 2011. Pour cette même période, près de 100 projets étaient en cours ou partiel-lement réalisés. Ce sont également ajoutés 37 projets non prévus initialement.

Quant au Plan d'action 2012-2014, plus de 400 engagements y ont été inscrits par 37 unités d'affaires, soit les 19 arrondisse-ments et 18 directions et services. Par exemple, il est prévu d'améliorer l'accessibilité de près de 120 immeubles municipaux et de 40 parcs. De plus, quelque 30 activités de formation soutien-dront les intervenants dans le but d'offrir un meilleur service aux personnes ayant des limitations. La réalisation de ce plan a encore une fois bénéficié de l'expertise des représentants du milieu associatif montréalais.

Précisons que dans la foulée du Sommet de Montréal, en 2002, un comité des partenaires a été formé. Il réunit cinq organismes du milieu associatif des per-sonnes ayant des limitations fonction-nelles, soit : ExAequo, AlterGo, le Comité régional des associations pour la déficience intellectuelle (CRADI), le Regroupement des organismes de promo-tion du Montréal métropolitain (ROPMM) et la Société Logique. Ces cinq organ-ismes représentent plus de 140 associa-tions sur le territoire de la ville.

Le plan d’action 2012 - 2014 Le plan d'action triennal s'inspire large-

ment des principes directeurs énoncés dans la Politique municipale d'accessibilité universelle adoptée en juin 2011, puis entérinée par chacun des 19 arrondissements à l'automne de cette même année.

Rappelons que les interventions munici-pales en accessibilité universelle sont regroupées selon quatre axes : accessibil-ité architecturale et urbanistique ; acces-sibilité des programmes, des services et de l'emploi ; accessibilité des communi-cations municipales ; et sensibilisation et formation.

Au-delà des budgets de mise en œuvre des engagements qui sont prévus par les différentes unités administratives et les arrondissements, un budget de 466 000 $ issu de la Direction de la diversité sociale est dédié exclusivement au Programme montréalais de soutien à l'accompagnement en loisir. Par ailleurs, une enveloppe de 2 M $, gérée par la Direction des stratégies et transactions immobilières, est allouée au Programme dédié à l'accessibilité universelle des immeubles municipaux.

Le Plan d'action devait être entériné par le

conseil municipal du 22 octobre prochain, en même temps que le Bilan des réalisa-tions 2009-2011. Par l'adoption du Plan d'action 2012-2014, la Ville répond aux exigences de la Loi assurant l'exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, profession-nelle et sociale, laquelle oblige les munic-ipalités de plus de 15 000 habitants à se doter d'un plan d'action et à le rendre pub-lic.

Source : Cabinet du maire et du comité exécutif

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Solidarité

Situé au cœur de Rosemont, le Projet Refuge - Maison Haidar, fondé en 1990 et parrainé par la Mission communautaire de Montréal, est un centre d’hébergement de transition pour jeunes et hommes migrants arrivés seuls au Canada pour y demander la protection internationale. Depuis son ouverture, le Refuge a accueilli et aidé dans leur intégration, plus de 2500 personnes. Plusieurs de ces hom-mes étaient d'origine Maghrébine et sont maintenant partie prenante de la société québécoise. L’organisme a reçu le prix québécois de la citoyenneté Jacques-Couture pour la promotion du rapproche-ment interculturel du Ministère de l’Immigration et des communautés cul-turelles en 2010

Le Refuge organise présentement la deux-ième édition de son grand concert annuel

d’alerte et de sensibilisation, par ailleurs, sa principale activité de collecte de fonds. L’an passé, lors de la première édi-tion, le concert avait connu un vif succès tant au niveau culturel et financier qu’au niveau de la couverture médiatique.

Les fonds amassés permettront de pour-suivre la mission de l’organisme qui pourra continuer à offrir ses services à ces jeunes et hommes qui ont fui la persécu-tion dans leur pays d’origine et qui dési-rent, plus que tout, contribuer pleinement à la société québécoise. Certains des anciens assistés sont devenus des athlètes d'élite qui représentent le Canada, d'autres sont présentement aux études, d'autres sont des artistes de talents, d’autres tra-vaillent dans le secteur primaire.

Le Concert 2012 et les enjeux

Le concert « Le show pour les réfugiés - Do 1 Thing 2012 » aura lieu le mardi 6 novembre à 19h au Cabaret du Miles-end. L’artiste Wesli, lui-même réfugié d’Haïti et artiste le plus en vogue de la scène world au Québec présentement, mettra à profit son talent pour la cause et 450 bil-lets seront mis en vente. Par comparaison, il faut savoir qu’une initiative similaire organisée en France attire chaque année plus de 3500 personnes!

L’Objectif 450 est d’autant plus crucial que la situation financière actuelle du Projet Refuge pourrait « nous obliger à réduire considérable nos services en diminuant le nombre de places dis-ponibles. Actuellement, nous avons une capacité d’accueil de 20 lits. Bientôt, nous pourrions être dans l’obligation de fermer 11 de nos lits, soit 55% de notre capacité

d’accueil, pour des raisons purement financières. Si nous ne parvenons pas à trouver les $40,000 manquant, nous pour-rions être obligé de fermer définitivement le Projet Refuge – Maison Haidar. Pourtant, la nécessité de nos services n’est pas à remettre en question.» expli-quent les dirigeants

Une fermeture signifierait qu’un plus grand nombre de personnes réfugiées serait privé de services d’hébergement et d’aide à leur intégration. Ces personnes, parmi les plus vulnérables et les plus dis-criminées, pourraient se retrouver à gros-sir les rangs des personnes sans abri à Montréal. De nombreux réfugiés, alors sans ressources voire, seraient laissés dans la rue.

Informations : [email protected]

Déshérités et discriminésLes réfugiés du Projet Refuge

Offre d’emploiCoiffeur pour homme et femme avec expérience (préférence de l'expérience pour les types de cheveux arabe).

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Grâce à la designer québécoise Cendrine Obadia, au célèbre acteur Jean Reno, aux photographes Sylvie Fréchette, Denise Sauvé, Marie-Claude Forest, Michèle Lemieux, Sarah Ouellet-Bergeron, Alain Labonté et les verres optiques Nikon, plus de 500 enfants vivants dans des condi-tions difficile dans le désert du Maroc se verront offrir des verres adaptés à leur vue. C’est avec plaisir, qu’en direct de la région de Rissani, Un chèque au montant de 4 750$ a été remis à cet effet à Rissani (au Maroc) à Laetitia Chevalier, directrice générale de l’association Enfants du désert.

Tous les deux d’origine marocaine, Cendrine Obadia et Jean Reno ont décidé de s’unir pour la cause de l’Association Enfants du désert au Maroc. Tout au long

du mois de septembre 2012, pour chacune des montures de lunettes griffées Jean Reno vendues au Québec, un montant de 5$ était mis de côté pour l’organisme. À cela se sont ajoutés les profits générés par la vente des photos de l’exposition *Souvenirs du désert*. Cette exposition, chapeautée par Alain Labonté Communications, a été présentée en deux temps à la Maison de la Culture de L’Avenir et au GESU à Montréal.

Les verres optiques Nikon ayant fait don de verres optiques, la somme qui a été amassée au Québec servira au finance-ment des examens de la vue, du montage et de la mouture des lunettes. Donc, plus de 500 enfants découvriront le plaisir de mieux voir!!!!

L’association Enfants du DésertCréée en 2005, cette association à but non lucratif permet la construction d’écoles et de blocs sanitaires dans le sud du désert marocain, tout en organisant le suivi pédagogique des enfants qui s’y trouvent. Elle contribue également à l’approvisionnement en matériel médical et en fournitures qui favorisent consi-dérablement les conditions de vie de ces enfants. www.enfantsdudesert.org

Le Trophée Roses des Sables est un des événements majeurs sur lequel repose les actions d’Enfants du Désert. Cette année, plus de 140 Québécoises participent à ce rallye exclusivement féminin et ont acheminé chacune 50kg de matériel sco-laire et d’hygiène ! www.trophee-roses-des-sables.net

500 enfants mal voyants recouvrent leur droit au regardgrâce à une designer montréalaise et à l’acteur Jean Reno

M Jean Reno

Association PMMProjet Tenues Sportives pour AzlaL’Association Pour un Maroc Meilleur (P.M.M.) et l’Association Femme Méditerranéenne pour le Développement (AFMD) viennent de réaliser l’opération ''Tenues Sportives pour Azla 2012''.

Cette réalisation a eu lieu mercredi 17 Octobre à 10h, à l'école d’Asla - Commune d'Azla - Secteur scolaire Sahtrienne, province de Tétouan (Maroc).

Les détails du projet Année scolaire: 2012/2013Région: Secteur scolaire Sahtrienne, province de Tétouan, Royaume du MarocÉtablissements scolaires: L'école d’Asla - Commune d'AzlaResponsable du projet: Association Femme Méditerranéenne pour le DéveloppementContribution P.M.M: 1200$ CADAide: Tenues sportives pour filles et garçonsNombre de bénéficiaires: 100 enfants

Description de la situation : Cette année, l'association AFMD réalise l'opération "Tenues sportives pour Asla" pour consolider les liens de coordination entre les élèves de

l'école ainsi que leur esprit d'appartenance à l'institution scolaire.

Mettant l'accent sur le sport comme moyen de promouvoir des valeurs d'équité, de partage et de dépassement de soi. Les résultats n'en seront que bénéfiques pour ces enfants qui verront dans l'école un lieu de savoir mais aussi un environnement social actif propice à l'épanouissement individuel et collectif.

Cette action vise à: - Aider les familles pauvres qui ont des élèves scolarisés.- Encourager la tenue d'activités extra-sco-laires dans le village. - Permettre aux apprenants de faire leurs études dans des bonnes conditions physiques et mentales. - Renforcer l'esprit d'appartenance à l'école par l'entremise d'activités scolaires qui façon-nent le travail d'équipe et le partage.

Source : Exécutif P.M.M (http://www.PourunMarocMeilleur.com)

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Arts & spectacles

L’association Mémoires et Dialogue organise, dimanche 4 novembre 2012, à un concert pour la Paix sous le thème Fini les Duels – Bonjour les Duos au Théâtre Rialto à Montréal.

Quatre grands artistes se produiront en solo et en duos dans un esprit de fête et de convivialité. Il s’agit du chanteur Abderahim Souiri, l'un des plus grands noms de la musique arabo-andalouse au Maroc. Il s'est produit dans les salles les plus presti-gieuses du monde telles que l'Opéra Garnier à Paris, l'Opéra du Caire, l'Université de Georgetown à Washington, l'Université Harvard à Boston ainsi qu'à Londres, Singapour et Montréal.

Laila Gouchi, l'une des plus belles voix du Maroc, sa signature vocale et son style musical lui ont d’emblée conféré une place unique au sein de la scène artistique marocaine. Dépeinte comme une artiste mariant avec grâce les rythmes orientaux et occidentaux elle a su faire briller l’image du Maroc sur de nombreuses scènes nationales et internation-ales, au Maghreb au Moyen Orient, en Europe et en Amérique notamment. Elle s’est également produite dans plusieurs salles d’art de renommée mondiale tel que le grand théâtre de Cordoue ou encore l’opéra du Caire.Sharon Azrieli Perez, portant un répertoire riche et varié, cette soprano canadienne s'est produite sur de nombreuses scènes internationales. Elle a eu des

Rôles dans les plus grands opéras du monde: Aida (Aida de Verdi) Tosca (Tosca, Puccini) Leonora (La Forza del Destino, Verdi) et Mimi (La Bohème, Puccini). Elle a collaboré avec les orchestres les plus célèbres au monde y compris l'Orchestre phil-harmonique de Jérusalem, l'Orchestre de chambre de McGill et le New West Symphony.

Orel Gozlan, un jeune artiste à la voix unique et mélodieuse. Considéré comme l’une des plus belles voix judéo-arabe sur la scène montréalaise actuelle, il s’est produit sur plusieurs scènes, notamment à Toronto, à New York, en Floride et en Israël.

Mémoires & dialogueMémoires et Dialogue est un organisme à but non lucratif, fondé en 2009 à Montréal, qui a pour mis-sion le rapprochement entre les communautés juiv-es et musulmanes en luttant contre toutes les formes de racisme, d’antisémitisme et d’islamophobie. Mémoires et Dialogue, a aussi pour but de rappeler que le Maroc est la preuve vivante du dialogue judéo-arabe et que le conflit proche-oriental n’est pas une fatalité. C’est cette singularité que Mémoires et Dialogue entend préserver, cultiver et promouvoir.

Site Web: www.memoiresetdialogue.com

“Fini les Duels – Bonjour les Duos”Un Concert pour la Paix à l’initiative de l’association Mémoires & dialogue

Le chanteur de Nass El Ghiwane n’est plus

Fin d’une époque !

15 octobre 2012. Paco, de son vrai nom Abderrahman Kirouche, ancien chanteur de Nass El Ghiwane, qui enflamait les scènes à travers le monde avec son "Hajhouj", est mort ce dimanche à Essaouira, à l’âge de 64 ans, après une longue lutte contre la maladie.

L’artiste né à Essaouira dans un milieu gnaoui, a été initié très jeune à cet art. Il devient maâlem gnaoui à l’âge de 16 ans, avant de rejoindre au début des années ’70 le groupe musical Jil Jilala, qu’il quitte pour Nass El Ghiwane.

Abderrahman Kirouche a introduit l’art gnaoui dans le répertoire musical de Jil Jilala et de Nass El Ghiwane, deux groupes ayant marqué plusieurs générations de Marocains.Paco avait recommandé aux membres de son groupe d’arrêter de chanter après la mort de Larbi Batma, pour sauvegarder intacte la légende Nass El Ghiwane, mais Omar Essayed, l’un des fondateurs du groupe, avait réfusé. L’image de Nass El Ghiwane avait pâti de cette situation et le groupe avait été contraint d’adopter un genre musical plus commercial pour survivre.

Après Boujemâa H’gour, décédé dans les années ’70, et Larbi Batma, mort en 1997, c’est l’une des figures mythiques de Nass El Ghiwane qui vient de s’éteindre.

Feu Abderrahman Paco

Les nuits magiques du RiyadQui a grandi au Maroc sans assister au moins une fois dans sa vie à un spectacle de «Chikhat» ? Elles font partie de notre patrimoine culturel marocain. Lors d’une soirée au restaurant Riyad, nous avons assisté a un spectacle de «chikhat» orchestré par le chanteur de chaabi Labhiri. Le plus fantastique dans cette histoire, c’est que les chikhats en questions étaient des filles Québécoises qui ont adopté notre culture au point de s’exercer plusieurs mois afin de donner un spectacle typiquement marocain.Aucun détail n’a été laissé au hasard, ni les costumes ni les accessoires, à tel point que, l’espace d’un instant, on a pu se croire réellement au Maroc. Plus la soirée avançait, plus les surprises s’accumulaient, avec, en point d’orgue, le chanteur Faiçal dans d’incomparables interprétations des plus belles chansons sentimentales de Chab Hasni .Bout à bout, tout cela fait des soirées qui se transforment rapidement en excellents souvenirs.Allez-y; sinon pour le spectacle, allez-y pour le restaurant et sa cuisine méditerranéenne, ou rien que pour ou juste pour un verre de thé a la menthe.Allez-y, vous ne le regretterez en aucun cas…

Rim Bennani

Le chanteur Bhiri Cheb Faycel

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Culture

L’universitaire et écrivain montréalais David Bensoussan, ancien Président de la Communauté sépharade unifiée du Québec, vient d’obtenir l’un des plus prestigieux Prix littéraires décernés dans le monde culturel sépharade francophone, le Prix Haïm Zafrani, pour son livre d’Histoire, Il était une fois le Maroc. Témoignages du passé judéo-marocain (Éditions Du Lys, Montréal).

Le Prix Haïm Zafrani, institué à la mémoire d’un illustre historien Juif marocain, feu Haïm Zafrani, éminent spécialiste de l’Histoire du Judaïsme marocain, est attribué par l’Institut universitaire d’Études Juives Élie Wiesel de Paris à un(e) écrivain(e) ayant commis une oeuvre littéraire en langue française mettant en lumière la Civilisation du Judaïsme dans l’espace marocain. Ce réputé Prix litté-raire souscrit à quelques postulats auxquels feu Haïm Zafrani et son imposante oeuvre littéraire sont tou-jours restés fidèles: la certitude que la démarche de connaissance participe à une Identité vivante, qu’elle est source non de repli et de retranchements frileux mais d’une volonté partagée qui permet de nouer et de poursuivre un dialogue créatif avec la Culture de l’Autre.

“Cette récompense témoigne de la valeur que le Jury du Prix Haïm Zafrani accorde à la qualité intellectu-elle de votre contribution littéraire à la reconnaissance et à la redécouverte du Judaïsme dans l’espace socio-culturel marocain”, a écrit le Directeur de l’Institut

universitaire d’Études Juives Élie Wiesel de Paris, Raphy Marciano, dans la lettre qu’il a adressée à David Bensoussan pour lui annoncer qu’il était le Lauréat du Prix Haïm Zafrani 2012.

David Bensoussan recevra ce Prix littéraire le 6 décembre prochain lors d’une cérémonie qui aura lieu dans les Salons de la Mairie du IVème Arrondissement de Paris.

L’ouvrage Il était une fois le Maroc. Témoignages du passé judéo-marocain retrace l’Histoire du Maroc et de sa Communauté juive durant les deux derniers siè-cles, incluant la période du Protectorat français.

Une nouvelle édition de ce livre, augmentée et enrichie avec de nouvelles illustrations -des photogra-phies inédites de cette époque que David Bensoussan a dénichées dans des Fonds d’Archives et auprès de Communautés sépharades marocaines résidant en Israël et dans la Diaspora-, est parue dernièrement.

Ce livre n’est pas “une présentation linéaire” de l’Histoire du Maroc et de sa Communauté juive, pré-cise David Bensoussan. La présentation privilégiée par l’auteur permet d’“entrapercevoir un ensemble de thèmes spécifiques qui donnent une idée des condi-tions de vie, des espoirs et des déceptions qui furent le lot d’une société traditionnelle en transition et en mutation vers la modernité”.

Fervent adepte du rapprochement judéo-musulman, David Bensoussan est convaincu que la compréhen-sion du passé, qui fut difficile à bien des égards, mais qui fut aussi marqué par de grands moments de con-vivialité, est essentielle pour pouvoir “jeter les bases d’une nouvelle relation” entre Juifs et Musulmans Marocains.

Professeur au Département de Génie électrique de l’École de Technologie Supérieure de l’Université du Québec, David Bensoussan est l’auteur de nombreux ouvrages académiques et de plusieurs essais et romans consacrés à la Bible, à l’Histoire juive et aux relations entre Juifs, Musulmans et Chrétiens. Son dernier roman: La Rosace du Roi Salomon (Éditions Du Lys).

David Bensoussan, Prix Haïm ZafraniSi «Il était une fois le Maroc» nous était conté

M david Bensoussan

Le 1er roman d'une femme arabo-musulmane d'aujourd'hui

" Un amour fractal "de Ghizlaine ChraïbiAprès un divorce somme toute banal, Ito, bourgeoise de Fractalie (contrée sur-réaliste à la couleur marocaine), replonge avec allégresse dans tous les clichés joyeux d’un second mariage. Son époux bien sous tous rapports décide l’émigration conjugale vers La Banquise (terme générique dans le roman).

Dans « Un amour fractal », Ghizlaine Chraibi nous enserre dans l’étau du cou-ple patriarcal, sa part d’ombre, son vis-age inadapté au siècle et destructeur à souhait. Ce couple hétérosexuel, ultra-diplômé et bien sous tous rapports, loin du regard des autres, n’est pas si joli joli de près. Sous la houlette sans fards de l’exil, les vernis craquent et laissent appa-raître les archaïques rapports de force qui sous-tendent un mariage hétéro-centré : les attentes de l’époux sont celles d’un fils et non d’un partenaire. Toute l’énergie maternelle de la femme est hap-pée, sans vergogne, par l’avidité de l’époux pervers narcissique aux dépens de tout autour de lui, enfants réels et bien présents y compris.

Comment survivre à soi dans le couple, dans l’exil, dans la maternité, pour une femme éduquée à la réussite familiale comme socle socioculturel fondamental ? Comment traverser cet anachronisme tra-ditionnel, en ce début de 21ème siècle, sans y laisser sa peau et son âme ? Que faut-il sacrifier pour simplement survivre dans une société conservatrice et poli-tiquement correcte?

D’une violence psychologique et morale qui va crescendo dans la construction du roman, la narratrice s’affirme en

s’opposant aux clichés qui construisent l’identité féminine et aux attentes de la société qui font du mariage, un fonda-mental.

Mourir ou partir. Ito, la narratrice, fera le choix, encore fortement tabou, d’elle-même. Elle se réapproprie sa liberté aux dépens de la maternité et replace les pions de son identité à partir de soi. Le choix de mettre fin à son exil personnel.

Ghizlaine ChraïbiNée à Tanger (Maroc) en 1970, Ghizlaine Chraïbi grandit à Casablanca où elle fréquente le Lycée Lyautey (Lycée Français), jusqu’à passer son Bac. Elle obtient ensuite une maîtrise en communi-cation de l’Université d’Ottawa au Canada, son pays d’adoption où elle passe près de 20 ans.

De retour au Maroc, elle écrit, ici, son premier roman. Peintre autodidacte depuis toujours, elle peint et expose son travail expression-niste abstrait qui incarne dans la matière les rythmes organiques de sa créativité : uppercuts jaillissants, accalmie men-songère et palette du Maroc.

Ghizlaine Chraïbi

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Culture

La 13e saison du FMA, placée sous le thème Utopia, offre plus de 100 rendez-vous allant des têtes d'affiches aux révéla-tions en musique du monde. Ne manquez pas la nouvelle création Dieu en 3D, Kamel el Harrachi, Abdel Rahman el Bacha, Sepideh & Hamid Motebassem, Les Violons Barabres et d'autres incon-tournables du Festival.Rendez-vous à ne pas râter- Dieu en 3DJuifs, musulmans et chrétiens chantant d'une seule voix pour le spectacle de clô-ture de l’édition 2012, avec, en vedette, les derviches tourneurs d'AlepUne expérience extatique unique qui croise les trois expres-sions du sacré, parachevant ainsi Le Cercle de l'extase, œuvre majeure du Festival. (Samedi 10 novembre, Place des Arts) - Abdelrahman El BachaInvité d'honneur du 13e FMA, ce pianiste hors pair revisitera les grands classiques de Chopin et Beethoven avec la chaleur et la sensibilité de l'Orient. ( Samedi 3 novem-bre, Place des Arts)- Lotfi Double KanonPorte-drapeau d’une génération en quête d’identité, le rappeur Lotfi Double Kanon s’est fait connaître pour ses textes rebelles et provocateurs. (Samedi 27 octobre,

L'Olympia)- Sepideh & Hamid MotebassemUn voyage inédit au cœur d'une perse antique! Une rencontre au sommet entre la fascinante chan-teuse Sepideh Raissadat et le com-positeur virtuose Hamid Motebassem. (Dimanche 28 octo-bre, Salle Pierre-Mercure) - Arts de la scèneLes Violons barbares, Zohreh Jooya & l'ensemble afghan, Kamel el Harrachi, Hervé Koubi, Hamdi Benani, Sultans of String, Macadi Nahhas, Karim Saada, Oud et kora, Maure flamenco, Rites profanes, A saveurs orien-tales, Ali au pays d'Alice, Mots croisés- Salon de la cultureKateb Yacine, l'éternel rebelle, Laïcité inchallah!, Les imams vont à l'école, le Libanais s'en vient, Guerre d'Algérie ou mémoires en guerre, et autres activités.- CinémaAndalousie mon amour!, Sur la planche, Cairo 678, It's all in Lebanon, Marcedes Information : www.festivalarabe.com

XIIIeme saison du FMAUne Utopia en 100 rendez-vous des siens

PhotographieGardiens de la MémoireOu le Maroc vu par l’un des siensLe 22 octobre l’Alliance Française de Toronto organisait le vernissage de l’exposition Gardiens de la mémoire.

Gardiens de la mémoire regroupe les œuvres du pho-tographe Aaron Vincent Elkaim, un jeune torontois dont les parents et les grands-parents ont vécu au Maroc, dans la région de Marrakech.

Si vous ne pouvez aller admirer les œuvres exposées sur les cimaises même, cliquez sur le lienhttp://gallery.mailchimp.com/

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Sports

Soccer – Coupe d’Afrique des Nations 2013Afrique du Sud, Zambie, Ghana et Côte d'Ivoire têtes de sériePour le tirage au sort du 24 octobreLe comité d'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2013 (19 jan-vier-10 février) a publié lundi la répar-tition par chapeau des seize nations qualifiées pour le tournoi en vue du tirage au sort prévu le 24 octobre à Durban.

Le chapeau 1 comprend l'Afrique du Sud, pays-hôte, la Zambie, tenante du titre, le Ghana et la Côte d'Ivoire (même si la qualification de cette dernière doit encore être officielle-ment entérinée, après les incidents samedi du match au Sénégal).

Le Cap-Vert qui participe pour la pre-mière fois à l'épreuve, et l'Éthiopie qui disputera sa première CAN depuis 1982, ont été versés dans le chapeau 4.Parmi les absents de marque figurent l'Égypte, le Cameroun ou encore le Sénégal. Chaque groupe de la phase de poules sera composé de quatre équipes et les deux premiers de chaque groupe seront qualifiés pour les quarts de finale.

Chapeau 1: Afrique du Sud (pays-hôte), Zambie (tenant du titre), Ghana, Côte d'IvoireChapeau 2: Mali, Tunisie, Angola, NigeriaChapeau 3: Algérie, Burkina Faso, Maroc, NigerChapeau 4: Togo, Cap-Vert, RD Congo, ÉthiopieL’Algérie, dernière équipe à se qualifi-erLe Ghana avait été la première équipe à se qualifier à Lilongwe, l’Algérie a été la quinzième et dernière à Blida, aux alentours de minuit.

Les Algériens qui avaient remporté la première manche contre les Libyens par 1 but à 0, n’ont pas tardé à mettre clairement les choses au point, ouvrant la marque dès la 4e minute sur le sec-ond corner en leur faveur. Frappé par Foued Kadir, le ballon est dévié de la tête par Carl Medjani qui dévie pour Hillel Soudani qui marque. Les Algériens doubleront la mise, tuant

par la même occasion le match, deux min-utes plus tard sur un centre de Soudani renvoyé par le gardien libyen sur le tête d’Islam Slimani qui profite de l’aubaine pour inscrire son cinquième but en six sélections sous le maillot des Fennecs.

La partie est rude avec des Libyens un peu sur les nerfs, les chocs sont à la limite. La tension est forte. Il y a de l’animosité sur le terrain. Le tableau de marque s’est durablement installé à un 2-0 qui fait l’affaire des hommes de Vahid Halilhodzic.

Le match sera interrompu quelques minutes après l’heure de jeu, les Libyens se plaignant de lasers dans les tribunes et de propos inconvenants à leur endroit. Ils menacent même à un moment de quitter le terrain.

Finalement la partie ira à son terme avec quelques minutes de temps addi-tionnel et le score n’aura plus bougé depuis la 6e minute de jeu.

L’Algérie qui était absente au début de l’année au Gabon et en Guinée Équatoriale sera la troisième équipe du Maghreb présente à la 29e CAN Orange à côté du Maroc et de la Tunisie. Ce sera sa 15e participation au sommet du football continental.

Tae Kwon-doÉtape 1 de la Coupe Québec 2012 Les quatre membres de l’élite de l’école des champions olympiques de Taekwondo engagé dans l’étape 1 de la coupe du Québec, disputée à Laval entre les détenteurs de ceintures noires juniors et seniors.

Fadi Ferchci a ainsi gagné une Médaille d’or, David Lee et Mehdi Tahri Jouti Hassani des Médailles d’argent et, finalement Mohamed El Mehdi Azouay une Médaille de bronze

Source : école des champions olympiques de Taekwondo

Séminaire d’auto défense, prévention d’agression, intimida-tion et taxationUn Séminaire d’auto défense, prévention d’agression, intimidation et taxa-tion aura lieu le Samedi le 27 Octobre 2012 de 13h00 à 14h00 au 7121, rue Saint-Denis, suite 410 A Montréal; H2S 2S5 (3ème étage)

Ce programme a été créé conçu pour aider les participants à prévenir l’intimidation et taxation, conçu pour ceux qui aimeraient découvrir certaines façons de se défendre, verbales ou physiques, ou aborder des problèmes comme le taxage à l’école, l’agression, ou les questions de drogue pour les plus vieux.

Au programme :• Défense verbale et physique• Débats sur les questions de violence, de respect de l'autre, de taxage en milieu scolaire...• Techniques de défense et d'autoprotection.

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