AU FIL D’UNE REFLEXION

EMMA DIEHL

REMERCIEMENTSJe voudrais remercier tout d’abord Thierry Kandjee, de m’avoir permis de rencontrer le monde de l’agence au sein de Taktyk. Un grand merci également à toute l’équipe Florian Bonino, Pauline Cabrit, Carla Greco, Aline Gayou, Juliette Duchange et Albertina De Pelsmacker qui m’ont si chaleureusement accueillis et qui m’ont guidé et merci particulièrement à Stéphanie Querio qui m’a accompagné et a fait preuve d’une grande pédagogie tout au long de ce stage. Découvrir le travail de projet en groupe au sein d’une équipe aussi dynamique et joyeuse a été un réel plaisir.Merci aussi aux autres équipes avec lesquelles nous partageons les locaux : A Practice, Kidnap Your Designer et Manuella Ottamendi. Partager nos déjeuners dans la cour au soleil ont été des moments très agréables.

SOMMAIRE

PRÉAMBULE

LE PROJET COMME OUTIL DE RECHERCHE

APERÇU DES AUTRES TRAVAUX

CONCLUSION

Où ça ?Chez qui ?

Introduction

La gestion, rechercher une justesse des pratiquesLes rues, dessin et traitement

Travailler la forme

L’expérimentation in situ

Le projetL’objet de recherche, parler du mobilierEngager un processusTravailler un dessinDimensionnementConclusion

Dessin du mobilier urbain sur le projet du plateau de Saclay

Exemple du projet Parck Design

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PRÉAMBULEOù ça?Chez qui?

BELGIQUE

Carte de l’Europe Source : personnelle

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La Belgique

BRUXELLES

La Belgique est un pays de l’Europe de l’Ouest situé à la frontière Nord de la France et entourée des Pays-Bas, de l’Allemagne et du Luxembourg. Elle est l’un des six pays fondateurs de l’Union Européenne. C’est une monarchie constitutionnelle dont le roi actuel est Philippe de Belgique.Le pays rencontre dif férentes cultures et communautés linguistiques. Il comprend trois régions; la région flamande, située au Nord (néerlandophone), la région wallonne, au Sud (francophone) dans laquelle on trouve à l’Ouest une communauté germanophone et enfin au centre du pays se situe la région de Bruxelles-Capitale qui est officiellement bilingue, néerlandophone et francophone.

Carte de l’Europe Source : personnelle

Carte de la BelgiqueSource : personnelle

La carte présentée ci-contre n’est pas la carte de la ville de Bruxelles mais celle de la région Bruxelles Capitale, l’une des trois région qui compose la Belgique. En effet on ne parle pas de la Commune de Bruxelles en tant que capitale mais bien de la région. Elle est la capitale de la communauté française de Blegique ainsi que de la communauté flamande. Cette capitale est composée de la ville de Bruxelles ainsi que 18 autres communes disposant d’un parlement et d’un gouvernement qui exercent leur tutelle sur les conseils communaux et les bourgmestres de ces communes.Bruxelles est à la rencontre des régions wallonne et flamande, on y trouve les sièges de la plupart des institutions de l’union européennes et même internationale. Trois langues sont parlées couramment et traduites dans toutes les manifestations publiques, politiques et même théâtrale; le néerlandais, l’anglais et le français. Bruxelles est connu pour être très cosmopolite. Elle est aussi l’une des capitales les plus vertes d’Europe avec prés de 8 000 hectares d’espaces verts soit la moitié de la surface de la région.

49 %

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27346 000117 000

Espèces d’oiseaux nicheurs

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Porutgal Allemand

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Nationnalités Langues

88,5%31 9278 990955 616

538 km

Ménages sans voiture

Utilisateurs de vélos partagésUtilisateurs de voitures partagéesNombre de voyage sur le reseau de transports en commun par jour

Longueur du réseau STIB(transport en commun)

Source : Tous les éléments graphiques sont de source personnelle.Les données sont issues du fascicule 100 % Brussels

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1 . Bruxelles2 . Schaerbeek3 . Evere4 . Saint-Josse-ten-Noode5 . Woluwe-Saint-Lambert6 . Etterbeek7 . Woluwe-Saint-Pierre8 . Auderghem9 . Ixelles10 . Watermael-Boitsfort

11 . Uccles12 . Forest13 . Saint-Gilles14 . Anderlecht

15 . Molenbeek-Saint-Jean16 . Koelkelberg17 . Berchem-Saint-Agathe18 . Ganshoren19 . Jette

161,38 km2

1 154 635 habitants 10,4 % de la population totales de Belgique

Bruxelles

Longueur du réseau STIB(transport en commun)

T hier r y, guide spir i tuel à t ravers les chemins tor tueux du projet .

Pauline, dompteuse AutoCad Carla, sculptrice de paysage en pâte à modeler.

Aline et Juliette, plus haut taux de bronzage de l’agence. Florian et Stéphanie, gardiens de nuit des bureaux de l’agence.

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Taktyk

L’agence Taktyk, paysage et urbanisme, est issu de la collaboration de Thierry Kandjee paysagiste dplg et Sebastien Penfornis architectes dplg, tout deux enseignants à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles. L’agence, basée à Bruxelles et à Paris intervient sur le paysage au travers d’une approche pluridisciplinaire, considerant que chaque projet peut etre une ouverture sur un sujet de recherche. La volonté est d’exercer

une pratique «intelligente» du projet. Elle ne cherche pas qu’à répondre à la demande d’un client mais voit au travers de cette idée de recherche un moyen de prendre du recul, analyser et critiquer un travail. Elle cherche à se poser les bonnes questions.

Taktyk

La Bourse Bvd AnspachRue de Flandres

A Practice Kidnap Your Designer Du carton et de la pâte à modeler sont parfois d’une grande aide pour aborder un sujet de réflexion.

TaktykA

A . B .C .

B

C

Réunion

Cuisine

Toilettes

Maquette

Photo aérienne de BruxellesSource : Google Plans (retravaillée)

LE PROJETcomme outils de recherche

IntroductionTravailler la forme

L’experimentation in situDessin du mobilier urbain sur le projet du plateau de Saclay

Exemple du projet Parck Design

Introduction

Utiliser le projet de paysage comme outil de recherche fait/est partie intégrante, et même principe moteur, de la philosophie de conception chez Taktyk. Intriguée par la mise en œuvre de cette vision de la conception, l’idée était pour moi de faire mes premiers pas dans un monde professionnel qui, finalement, continu un travail d’étude, mais autour d’objets réels et concrets.Si toutes les agences pratiquent d’une certaine manière la recherche à travers l’étude d’un aménagement/dessin adapté à un site donné, il s’agit ici d’élargir ces réflexions à plus grande échelle de manière à créer une certaine pédagogie du paysage. Cette pédagogie cherche à enrichir la lecture des paysages aujourd’hui et les dess(e)ins qu’on y propose.

Les problématiques rencontrées au cours d’un projet ne sont pas seulement le support d’une réponse technique mais ouvrent à une réflexion plus générale applicable au processus de conception même. En effet, immergée dans le monde de l’agence les problématiques que je rencontre sont concretes et issues d’une demande du clients. Ces questions concrète appellent des réponses appliquées au site. La recherche au travers du projet consiste à analyser la demarche, jusqu’à cette réponse concrète. De cette analyse, on en extrait une méthodologie qui permet de traiter d’autres éléments et d’autres situations. Elle soulève des questions plus conceptuelles sur le sens des habitudes de dessin que l’on peut avoir. Pourquoi travail-t-on cet objet, ce sujet de telle manière? En quoi une solution trouvée va-t-elle être génératrice d’espace et d’usages, génératrice de paysage? Et à quelles conditions un concept ou une méthodologie éllaborée là peut-il être appliqué ailleurs? Nous permet-il d’affiner notre lecture et notre interprétation même du paysage? L’idée étant de constituer une large palette d’outils modulables / évolutifs pour le paysagiste et l’architecte mais aussi toute personne qui s’intéresse aux questions se rapportant au territoire.

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La manière dont j’ai rencontré et certainement largement interprété ce principe de recherche m’a amené à en distinguer deux applications. La recherche peut se pratiquer de deux manière dans la réflexion d’un projet. La première manière se pratique en amont du projet, dans les phases d’analyse, de dessin et de conception et la deuxième, au cours du chantier ou après la livraison du projet à travers l’expérimentation et l’analyse de nouvelles pratiques. La première est une recherche de l’ordre du concept et de la théorie tandis que la deuxième se situe dans l’essai, la pratique et l’observation in situ.

Dans les prochains paragraphes vous rencontrerez par moment un ton s'apparentant à de la prise de note. Cette écriture sera parfois utilisée car il ne s'agit pas dans ce document de rendre compte d'une recherche aboutie mais plutôt d'un travail en cours dans lequel les éléments peuvent et seront peut être remis en question durant la suite de mon stage.

Travailler la formeDessin du mobilier urbain sur le projet du plateau de Saclay

Le projet

Le projet Paris-Saclay est un projet de grande envergure à l’échelle nationale. Il concerne l’aménagement d’un campus divisé en deux quartiers regroupant des université, des grandes écoles, des laboratoires de recherches et de nombreuses entreprises ; le quartier de l’École Polytechnique et le projet urbain de Moulon, sur lequel travail l’agence Taktyk. Situé sur le plateau agricole de Saclay et enserrée de vallées et de coteaux boisés, le futur campus appartient à un contexte géographique très fort. La mise en place d’une poche d’urbanisation dense sur la frange Sud du plateau dans un contexte agricole fait apparaître de nombreux enjeux dans laquelle le jeu entre les différentes echelles est primordiale.

Paris-Saclay est directement lié au problématique du Grand Paris. Il a fait l’objet d’une étude préliminaire menée par Michel Desvignes afin de mettre en évidence les grandes problématiques telles que la question des franges, enjeux essentiel dans le travail de composition urbaine.Au delà de la vision universitaire et économique du projet il s’agit de dessiner des lieux de vie confortables et praticables au quotidien. L’espace urbain doit soutenir une pensée d’échange et de partage de connaissances mais aussi de moments de la vie de tous les jours. Il peut être le terrain d’expérimentations dans le questionnement actuel d’une nouvelle vision de l’urbanisme tout en se gardant des erreurs d’avant et de la vision cliché de la ville nouvelle.

RER B

Orsay

Site de projet

A . Plan guide (Michel Desvignes) B . Photo aérienne de l’existantSource : Fascicule Paris-Saclay ; Google Plans (retravaillée)

Plan de situation du plateau de SaclaySource : personnelle

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A . Plan guide (Michel Desvignes) B . Photo aérienne de l’existantSource : Fascicule Paris-Saclay ; Google Plans (retravaillée)

B

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L’objet de recherche,parler du mobilier

On peut facilement voir dans le mobilier une suite d’éléments « posés » sur le plan à la fin du dessin du projet parce qu’il faut bien mettre des bancs pour que les gens puissent s’asseoir. Comment travailler le mobilier de manière à ce qu’il ne soit pas une accessoirisation du projet mais un ensemble cohérent répondant à une problématique donnée, générateur d’espace et partie intégrante du dessin? Le dessin du mobilier doit se penser dans le même temps que le tracé du projet car il va lui même venir générer et structurer des espaces. Il doit répondre et correspondre à une pensée générale à travers son dessin et ce, par sa position dans le dessin, le matériau dont il est constitué et sa forme propre. Nous avons aussi developpé l’idée que le mobilier lui même peut préfigurer l’espace. En d’autres termes, nous cherchons à initier l’usage de certains espaces avant même de les avoir aménagés.

En effet, sur de telles echelles de projets (350 ha) tous les espaces ne seront pat traités en même temps. Nous sommes donc dans une logique de phasage dans laquelle le mobilier est une des réponse qui permet la pratique de ces espaces le plus tôt possible. La matière au travers d’un processus de (construction); La forme comme structuration de l’espace; L’objet au service d’usages.

Dans les pratiquent usuelles, la forme est généralement traitée de manière à répondre à un usage. La forme ainsi définie (sous forme d’une gamme de mobilier), elle est placée aux endroits correspondants aux usages proposés.Dans cette réflexion, on vient inverser le sens du raisonnement. La forme ne définie pas sa place dans l’espace. C’est la situation qui définie la forme. Concrètement, on détermine différentes typologies d’espace sur le site. Ces typologies correspondent à des usages qui esquissent alors une forme d’objet. Cet objet ne répond que rarement à un seul usage mais, au travers de sa forme spécifique, répond aux différents usages de la situation et vient s’insérer dans l’espace comme élément structurant. Il ne vient pas se « poser » de manière anecdotique dans un espace déjà structuré. Il faut cependant noter que la structuration de l’espace n’est parfois pas effectuée par l’objet en lui-même mais par les pratiques qu’il amène. C’est l’usage qui devient alors structurant.Par exemple dans le cas de modules posés aléatoirement dans un espace vide, l’objet n’est pas structurant s’il n’est pas utilisé. Ce sont les usages (présents) qui vont créer des polarités. Quelques personnes bruyantes dont on veut s’éloigner, une scène improvisée de laquelle on se rapproche sont des exemples de la façon dont des usages peuvent structurer l’espace.

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Peut-être faut-il préciser ce que j’entends par la structuration de l’espace. L’expression comprend tout ce qui peut influer sur notre perception de cet espace, soutenir des usages, orienter un parcours plutôt qu’un autre.

Le mobilier se dote alors de trois fonctions : 1. Souligner une situation.De ces situations (topographiques, végétales, hydrographiques, …) on détermine des principes (prendre de la hauteur, travailler dans la pente, traiter le franchissement, …) auxquels correspondent des usages qui vont déterminer une forme. 2. Servir des usages 3. Participer au dessin de l’espace

On comprend alors que le dessin du mobilier est partie prenante de la conception d’un projet du paysagiste qui doit alors s’interroger sur le tout le propos qu’un seul objet du dessin peut tenir.

(Dans la pratique, les échéances imposée par le contexte de la commande ne permettent parfois que d’esquisser certaines étapes de la recherche et pousse accélérer la réflexion pour aboutir plus rapidement à une production graphiques. Ainsi dans cette réflexion sur le mobilier en bois les différentes étapes ne sont pas également approfondie ou soutenues par des visuels.)

Engager un processus

Recherche sur le matériau

Au travers du mobilier, on « raconte » le contexte. Le choix s’oriente vers l’utilisation du bois comme matériau.

Introduction à la réflexion Qu’est-ce que signifie qu’utiliser le bois? Dans une approche environnementale du projet, peut-on envisager la réutilisation du bois abattu sur place? (Sachant que des quotient de reboisement ont été mis en place en fonction des boisements abattus)Qu’est-ce que cela induirait? Question du matériel nécessaire, du traitement du bois qui sera soumis à un usage potentiellement intensif. Présence de différentes essences; sont-elles toutes utilisables dans le cadre d’un mobilier pérenne? Quel rendus en fonction des essences? Cette option est-elle envisageable sachant que l’on recherche une unité des rendus au service d’une identité du site?

De nombreuses questions sont soulevées et amorcent une réflexion. Cependant elle se rapportent à des considérations de mise en œuvre qui viendront plus tard dans le processus de conception, et qui ne seront pas développées pour le moment faute de temps face aux délais imposés.

Cependant, cette introduction au mobilier au travers du matériau m’a été nécessaire dans mes étapes de raisonnements, me permettant de conceptualiser des amorces de structuration de l’espace au travers du matériau.

Sur le projet du plateau de Saclay il s’agit de relever les différentes typologies de paysage et d’étudier la manière dont le mobilier viendrait souligner ou rappeler ces différentes typologies. Le contexte du campus, situé sur un plateau agricole enserrés de coteaux boisés donnait le bois comme matériau de prédilection pour rappeler un contexte rural dans cette poche d’urbanité. De là s’amorce un travail sur le bois comme support d’une réflexion.

Carte de situation des coteaux boisés

Coteaux boisésPerimètre du site de projet

Source : personnelle

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Vers un usage du matériau

Cette liste a été une étape importante et nécessaire dans ma réflexion. Par ailleurs non exhaustive, elle relève des grands principes généraux de fonctions qui, d’une part, ne sont pas tous utilisés mais surtout ne sont pas traduits tels quels de manière littérale dans la suite de la réflexion.

Guider au travers d’un support Organiser le franchissement Proposer des usages ponctuels

Travailler la pente Prendre de la hauteur Dessiner une limiteSource : personnelle

Retour sur le bois comme materiau

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Aparté

A côté de ces images retraçant mes premières recherches sur la forme, je voudrais évoquer une anecdote dont je n’aurais pas l’occasion de reparler plus tard, ne l’ayant pas assez développé. Mais il est important de la raconter car elle a fait l’objet de beaucoup de mes pensées et mais même je ne sais pas encore l’expliquer clairement, elle a surement influencé certaines de mes réflexions. Présentant mes recherches, j’ai employé une expression qui a retenu l’attention des gens de l’agence. La forme rectifiée.

Le travail sur ce concept n’a pas pu être mené à bout durant ce stage du à l’exigence de développement qu’il nécessitait pour être utilisé. Cependant cette expression, la forme rectifiée, ouvre la porte vers de nombreux objets de réflexion et sa formulation est une ouverture vers une recherche ultérieure. Afin de ne pas l’appauvrir, avant d’être concrétisée, elle doit faire l’objet d’un développement construit. On peut voir le métier de paysagiste

comme travaillant une forme, une structure et cherchant, quelque part, à la rectifier de manière à la mettre en exergue sans que son action ne se ressente en amont de la forme. Le terme rectifié parle donc d’une forme initiale et sous-entend qu’elle sera déterminante et visible dans la forme finale.Je n’était pas à l’aise avec cette expression dans un premier temps car elle je trouvai qu’elle avait une connotation négative au premier abord. Cependant ce terme est intéressant car il est moins fort que la transformation, il suggère une économie de moyen : on ne transforme pas, on rectifie simplement, pour adapter. La forme rectifiée peut par certains aspect parler de formes combinatoires, on y associe d’autre éléments pour la faire correspondre au besoin, tant que la compréhension de la forme originelle est respectée.

1 . Etre dans les pelouses arborées2 . Longer et franchir la lisière3 . Traverser les sous bois4 . S’inscrire dans la topographie sur les bords des bassins

Appliquée au site, la liste des principes d’usage nous permet d’aborder les différentes situations étudiées.Les situations étudiées (plan schématique de situation) + schéma de principe :

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4 1Pictogrammes des situationsSource : personnelle (réalisés avec Stéphanie Querio)

Travailler un dessin

Situation -> Principe d’espace -> usages quotidiens -> matériau =Forme

Declinaison d’une forme pour le mobilier du «lieux de vie»Source : personnelle

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Vue du mobilier du «Lieu de vie»Source : personnelle

Vue du franchissement de la lisière Est Vue du franchissement de la lisière Ouest

Vue du cheminement dans les sous-bois

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Vue d’un des différents traitements des limites Vue du mobilier sur les pelouses arborées

Vue des rives du bassin

Vues photoshop Source : personnelle

Vue des rives du bassin

Dimensionnement

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La forme générale est trouvée mais le dessin doit ensuite continuer à s’af finer. Progressivement, en parallèle avec l’évolution du projet, les situations se précisent et permettent alors de détailler la forme au travers du dimensionnement.Confronter cette forme à des largeurs, des hauteurs, des positions, etc, amène à travailler sur des déclinaisons afin de trouver une certaine justesse dans les dimensions. Cette recherche est un moment important car il permet de tester les formes dessinées et les remet parfois en question.

A. Pincipe technique ; B. Coupe en travers du franchissement ; C. Plan du franchissement

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Documents AutoCADSource : personnelle

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D. Coupe en travers des cheminement ; E. Coupe en long des cheminements ; F. Plan des cheminements

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Le mobilier fait partie des outils majeurs du paysagiste.Monter quelques marches pour accéder à un promontoire ouvre d’une autre manière le regard, traverser un espace ou s’y asseoir; être à 50 ou à 10 cm du sol. Notre perception de l’espace peut être nuancée de nombreuses manières. Bien dessiné et utilisé il met en exergue des ambiances, souligne tel ou tel trait du paysage, il participe à une certaine mise en scène de l’espace.

La table Paysage est une grande table plantée pouvant accueillir plusieurs dizaines de personnes pour cuisiner, manger et partager.The elctric Rainbow Farmfair est une installation lumineuse située sous le pont du Jubilé et offre un endroit abrité en plein air où se retrouve et organiser des événements.Le jardin des recettes est un potager expérimentale dans la continuité des potagers existants. Les fruits et légumes qui y seront produits à moindre frais seront ensuite cuisinés et dégustés à la FarmHouse.Le FarmTruck est une camionnette qui se déplacera dans la ville et ses environs et peut prendre la forme de cuisine, scène, salle de projection, atelier, etc.

ParkDesign, que je n’aurai pas encore eu le temps de découvrir en profondeur, participe de la partie pratique de l’idée de recherche au travers du projet de paysage. C’est un lieu d’expérimentation pour tous les acteurs impliqués. D’une part tous les artistes concepteurs des installations, mais aussi des maîtres d’œuvre, de la ville et surtout des habitants du quartiers. La réflexion se situe sur la manière dont un organisme coordinateur peut engager une dynamique pour qu’elle perdure alors qu’il n’y aura plus d’influence. Il s’agit alors de concevoir un projet avec et pour les acteurs locaux, les incluant en amont du processus de conception et en travaillant dans l’expérimentation de nouvelles pratiques.

Le parc rencontre aujourd’hui un réel succès. Les habitants du quartier sont très investis et participent aux nombreux évenments organisés. Des personnes d’autres quartiers aussi se déplacent pour venir y flaner et prennent part egalement aux activités. L’observation consiste à savoir si ces dynamiques si bien engagées perdureront aprés la fin du festival, une fois que l’agence ne tiendra plus son rôle coordinateur. L’investissement des habitants suggère que ce sera le cas.

L’expérimentation in situExemple du projet Park Design

Parck Design est une biennale qui a été initiée par Bruxelles Environnement depuis l’année 2006. Cette réflexion autour de laquelle ont été et sont réunis encore cette année de nombreux artistes, designers, architectes, urbanistes et paysagistes s’interroge sur le devenir des espaces publics de la ville, leur conception et leurs usages.A chaque édition il s’agit d’aborder la question d’un autre angle de pensée. Cette année, Parck Farm, parc de l’édition Parck Design 2014, s’est penche sur la question du participatif au travers d’installations mises à dispositions et gérées par les habitants du quartier.

Ce parc est la première phase du parc Tour et Taxis dont la deuxième partie est encore en chantier. Il offre une composition très simple dans laquelle on retrouve des pelouses, des prairies de fauches, un verger et des zones humides. Les installations, pensées par des artistes, designers, étudiants ou architectes sont disséminées dans le parc et sont toutes prétextes à attirer l’œil, créer des moments de partage et participer à la vie du quartier. A long terme, l’ambition est de les faire perdurer, entretenue par les voisins.On y retrouve la Farm House, une serre réinterprétée, lieu de rencontre, d’échange et de cuisine.Le Cubious, un potager expérimentale monté dans un cube de 2 x 2 mètres. Cet étrange structure imagine le potager du futur à plusieurs étage dans lequel chaque culture apporte quelque chose à ses voisines.L’usine du Trésor Noir recycle les déchets humains au travers de toilettes sèches de manière à produire de la «terra-preta» une terre d’une grande fertilité, ensuite utilisée dans le parc.La ferme KOT-KOT qui accueil dix poules, deux oies et deux moutons dont les soins quotidiens seront apportés par le voisinage. Le projet traite d’une solution écologique pour le logement des animaux en ville.Bee Car est issu d’une volonté de sensibilisation du public à l’importance des insectes pollinisateurs en ville. C’est un rucher divisé en cinq compartiments qui accueille plusieurs colonies d’abeilles et qui produiront le miel de ParkFarm.

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BEECAR

CUBIOUS

L’USINE DU TRÉSOR NOIR

KOT-KOT

Zone Humide

LE JARDIN DES RECETTES

FARMHOUSE

LA TABLE PAYSAGE

THE ELECTRIC RAINBOW FARMFAIR

Plan de ParkFarmSource : Personnelle (réalisé d’aprés un plan de l’agence Taktyk)

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Les photos ci-dessous ont été prises lors de la pré-ouverture du ParkFarm, à l’occasion de laquelle ne nombreux stands avaient été dressés par les habitants pour accueillir le public.

Source : Photos personnelles

APERÇUdes autres travaux

Une gestion intelligenteLe traitement des rues

CHÈVRE

Un individu pour 2000 m2 * Un individu pour 2000 m2 *

Un individu pour 2 hectares * Un individu pour 2 hectares ** Surface nécessaire estimée par individu dans le cas d’un pâturage sur toute l’année sans supplément alimentaire. Dans le cadre d’une valorisation écologique d’un milieu, le pâturage à l’année est déconseillé.

MOUTON

Gérer des forêts, des prairies, des zones humides

Débroussailler, ouvrir des milieux et les entretenir

Un impac t sonore et un bilan carbone signif icat ivement infér ieur aux méthodes mécanisées.

Gain de temps de gestion et une économie de 25 % en moyenne en fonction des types de gestion par rapport aux techniques mécanisées.

Création de lien social dans les milieux urbains et péri-urbains par l’aspect ludique et sensibilisation à la biodiversité.

Participation à la conservation des races anciennes peu communes et menacées (comme le mouton d’Ouessant, peu intéressant pour sa laine ou sa viande).

Limite la nécessité l’utilisation d’herbicides et pesticides dans de nombreux endroits.

Maintien / enrichissement de la biodiversité (lutte contre les plantes invasives et la prolifération des plantes nitrophiles) et diminution de l’impact environnementale.

Entretenir les prairies, les talus et les pelouses

Gérer des forêts, des prairies, des zones humides

CHEVAL VACHE

La gestionL’eco-pâturage

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Tonte mécanique0,10 euros / m2 / tonteen moyenne x 7 / ans

BOUCS DES FOSSÉS

CHÈVRES DES FOSSÉS

BREBIS D’OUESSANTMOUTONS CHURAS,

GASCOGNE ET BOULONNAIS

PONEYS ET 1 ÂNE

MOUTONS, PONEY, VACHE ET ANE

5

7

4

13

Défrichage sur sur une sur face de 2 hectares

Paturâge 2 à 3 semaines par moi d’Avril à Octobre sur 2000 m2.

Pat ur âge dans dif férents enclos sur une sur face tot a le de 270 hectares.

Source :> www.universite-verte.u-psud.fr> L’eco paturage en milieu urbain pour une gestion naturelle des espaces vertsRapport de stage de Thomas Gogo> L’éco-pâturage à la conquête des coeurs d’agglomérationshttp://www.reporterre.net/spip.php?article5827

Eco-paturage sur le campus de Bures-Orsay-Gif de l’Université Paris-Sud, à l’initiative du Service Environnement et Paysage de la Direction du Patrimoine de l’Université Paris-Sud.Depuis le 27 mai 2013, 7 chèvres des fossés (race en voie de disparition) appartenant à la société Ecoterra paissent

Paturage sur une nouvelle parcelle par semaine d’Avril à Novembre.

D é b r o u s a i l l a g e de 2,5km de voie ferrée en vue d’une requalif ication en itinéraire pedèstre.

Camping Heliomonde à St Chéron (91)

Archives de Paris XIXème (75)

Campus de Lille 1 (59)

Citadelle de Lille 1 (59)

Roncq (59)Campus d’Orsay Université Paris-Sud (91)

https://twitter.com/u_psud/media

alternativement dans 5 enclos equipés d’un abris mis en place par les jardiniers de l’université.Cette action est pilotée par le Pr. Jane Lecomte chargée de mission environnement pour Paris-Sud.

Contact : Céline Riauté - Service environnement celine.riauté@u-psud.fr

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Source : Personnelle

Les jardins de pluie

Les jardins de pluie sont des espaces de stockage prévus pour des pluies cinquantennales. Ils sont aussi l’occasion d’ouvrir le regard de l’habitant sur les problématiques de gestion de l’eau.Deux scénarios ont étés proposés, correspondants à deux types de gestion différents. Le jardin contemplatif offre une mise en scène d’un écosystème correspondant à un milieu méso-hydrophile. La gestion y est très légère. Le jardin récréatif offre des possibilités d’usages tout en conservant la visibilité du caractère humide du point bas. La gestion y est plus fréquente.

A . Coupe schématique représentative des différents milieux méso-hygrophyles et de leurs dynamiques naturellesB . Jardin contemplatif. Vue d’un jardin de pluie soumis à une gestion très douce.C . Jardin récréatif. Vue d’un jardin de pluie soumis à une gestion plus régulière

B Montage photoshop Source : Personnelle

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Montage photoshop Source : Personnelle

MILIEUX PRÉSENTS DANS LES JARDINS DE PLUIES

Niveau Hautes Eaux

Niveau d’Eau moyenZone à engorgement permanent

Zone à engorgement temporaire

Forêt à bois dur

Frênaie-Chênaie / Aulnaie-Frênaie

Aulnaie-Saulaie

Saulaie, bouleau, peuplier

Saulaie buissonnante

IrisPhragmites-Massettes

Forêt à bois tendre Végétaux pionniers Végétaux aquatiques

A

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Le traitement des rues participe à l’identité du futur quartier. Elles doivent proposer un confort d’usage aussi bien au piéton qu’à l’automobiliste. Au travers des matériaux et des végétaux utilisés elle amènent des ambiances particulières et structurent l’espace.

A . Vue de la rue du Belvédère (reprise d'une vue existante) B . Vue de la rue Andrée RivièreC . Vue de la rue de Breuil, coté boisementD . Vue de la rue de Breuil côté trottoir

Les traitement des rues

Vue rue du belvedère

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A Une rue longée par une lisière inondable (à gauche)Source : Personnelle sur base d’une vue de l’agence

Une rue longée par cheminnement piéton dans les bois (à droite)Source : Personnelle

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B Une rue partagée (usages mixtes)Source : Personnelle

Une façade urbaine avec des alignements d’arbresSource : Personnelle

CONCLUSION

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Il n’est pas évident d’écrire une conclusion à ce rapport alors que je ne suis qu’à la moitié de la durée de mon stage. Cependant, n’ayant jamais approché de près ou de loin une agence, des impressions fortes se sont dégagées très rapidement et le travail fournis en 1 mois et demi, même n’étant pas achevé, est malgré tout, conséquent. Découvrir une agence au cours d’un stage a été pour moi très excitant parce qu’il vient enfin répondre à la curiosité (et certainement la peur) que j’ai du monde professionnel, de « et comment ça se passe en vrai? ». Loin d’être déçue comme on peut parfois l’être de la découverte d’un élément très attendu, j’ai été rassurée. Le travail en agence n’est finalement pas si éloigné de celui de l’école, on continu d’apprendre, de chercher, aucune vérité n’est absolue.Ce que j’ai découvert avec le plus de plaisir dans le travail d’agence est la nécessité d’aller jusqu’au bout de chaque élément du dessin. Lorsque, dans les travaux d’école, le développement d’un projet reste limité, dans un projet réel, une simple ligne tracée se détaille en une multitude d’éléments, identifiés, quantifiés, détaillés jusqu’au pas de vis. Chaque notion développée doit pouvoir se concrétiser.

L’omniprésence du dialogue entre les différentes équipes est également apparue comme essentielle. Cet aspect m’a beaucoup plu dans le métier de paysagiste lorsque je l’ai découvert. Il se révèle délicat mais très constructif. Par sa (régulière) remise en question des éléments énoncés, elle oblige à creuser chaque choix et chaque arguments en faveur de ce choix jusqu’au bout.

L’agence Taktyk est trés interressante par la varièté des problématiques qu’elle traite. Elle travail aussi bien sur des projet d’urbanisme de grande envergure comme le projet de Paris-Saclay à l’echelle du Grand Paris que des projets participatifs de parcs à l’echelle d’un quartier.

Cette expérience est pour moi d’une très grande richesse, elle me pousse à approfondir de manière importante chaque notion abordée et a s’arrêter sur chaque idée esquissée pour peut être y trouver quelque chose.

Bibliographie

Un projet scientifique, économique et urbainETABLISSEMENT PUBLIC PARIS-SACLAYFascicule Paris-Saclay

100 % BrusselsRIMINI PROTOKOLL

Festival ParckDesignPARC TOUR ET TAXISBrochure

BruxellesBelgiqueWikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruxelles http://fr.wikipedia.org/wiki/Belgique

Miniature Panorama Projects 2000 - 2012GUNTHER VOGT AND VOGT LANDSCAPE ARCHITECTSLars Müller Publishers

Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage

A LA RECHERCHE DU JUSTE DESS(E)INEMMA DIEHL STAGE DE 3EME ANNÉE

Ce document rapporte mon stage effectué Mai a Juillet 2014 au sein de l’agence de d’urbanisme et de paysagiste TAKTYK, situé à Bruxelles en Belgique.

Après un mois et demi de stage l’écriture de ce rapport me permet d’engager un travail synthèse sur les différents sujets qui m’ont été soumis. Un tel travail me conduit à analyser les différents processus que j’ai engagé dans mes recherches et la façon dont j’y ai interprété la notion de recherche au sein même du projet de paysage.