SPÉCIALE DIMANCHE À LA FERMEVENDREDI 11 OCTOBRE 2019 - LA VIE AGRICOLE DE LA MEUSE PAGE 13

D ans le cadre de la manifesta-tion «un dimanche à la ferme» Bernard Meurisse,

directeur de l’Epl Agro de Bar-le-Duc et Christophe Bruvier, responsable de l’exploitation du lycée, ont accueilli les visiteurs curieux de découvrir leur travail, ce dimanche 6 octobre.

La visite de la ferme de Popey commençait par le bâtiment des vaches laitières, pour se terminer dans la salle de traite. Christophe Bruvier s’est attaché à expli-quer les méthodes d’alimentation des animaux, ce qui a permis à certains visiteurs de lever leur a priori sur la question. La ferme produit 600.000  litres de lait par an, destinés à la fabrication de Brie de Meaux, en respectant le cahier des charges lié à la zone d’appellation. Elle élève égale-ment un troupeau d’une quin-zaine de vaches allaitantes de

race Salers.Comme chaque année, une

dégustation des produits de Meuse était proposée sur le stand de la Fdsea, où l’on pou-vait trouver aussi des offres d’emploi en agriculture. Brie de Meaux des fromageries Renard Gillard et Dongé, mirabelles séchées de la coopérative Jardin de Lorraine et des émincés de génisse Charolaise fournit par E  mc2  Élevage ont ainsi pu être appréciés, accompagnés d’un verre d’Auxerrois ou de Pinot noir du Domaine de Muzy, de jus de pomme des Vergers d’Arifon-taine ou encore d’un verre de lait offert par l’Ulm. La boulangerie Christophe Millot proposait éga-lement une dégustation vente de ses produits. À noter au cours de la journée, la visite du conseiller départemental Arnaud Merveille.

E. M.

À BAR-LE-DUC

La ferme de Popey s’ouvre à la visite

La visite a débuté par le bâtiment des vaches laitières.

S alers, Rouge des Prés, A u b r a c , N o r m a n d e , M o n t b é l i a r d e , Vo s -gienne… huit races sont

présentes au Gaec de la Mélodie à Châtillon-sous-les-Côtes. «J’aime bien. Ça met de la cou-leur» explique Emmanuel Trom-pette qui élève, avec Diane, son épouse, plus de 150 bêtes. L’éle-veur apprécie particulièrement les races rustiques et «les vaches qui vêlent toutes seules».

L’exploitation possède aussi 100  hectares de surface exploi-tée dont environ 35  hectares de culture de vente (blé et orge d’hi-ver), 48  ha de prairie, 13  ha de luzerne et 4 ha de maïs.

50 bêtes par anAprès plusieurs années en pro-

duction laitière, le couple a cessé cette activité en novembre  2017 pour se consacrer principalement à la découpe et à la transformation des carcasses, et à la vente directe.

Emmanuel Trompette a fait visi-ter son atelier de découpe, ouvert depuis octobre 2016, aux 200 visi-teurs venus découvrir l’exploita-tion, dimanche 6 octobre à l’oc-casion de la manifestation «Un dimanche à la ferme», organisée par la Fdsea et ses nombreux par-tenaires. Cet investissement a été réalisé suite à des déceptions vis-à-vis des prestataires de service. «Nous n’étions pas satisfaits des ateliers de découpe» indique-t-il.

À raison de 50 bêtes par an, soit environ une par semaine, le couple enchaîne des semaines rythmées. «Il y a plus de contraintes que pour le lait» ironise l’éleveur. «Un bœuf, c’est 35 h de boulot», de son arrivée au produit fini.

Un à deux animaux sont emme-nés le lundi matin à l’abattoir de Verdun, avant un retour sur la ferme le mercredi en dix mor-ceaux. Les agriculteurs travaillent aussi le porc et l’agneau venus d’autres éleveurs meusiens.

Dans le sas, les visiteurs découvrent les crochets où la viande est déposée avant d’être mise en chambre froide, une pièce réfrigérée à 2° et ventilée en permanence. Le sol est anti- dérapant, ça ne glisse pas. Des photos explicatives permettaient aux visiteurs de se rendre compte de la taille et du poids des car-casses. Le public était ensuite invité à se rendre dans la salle de découpe, qui a habituellement une température de 8 à 10°. Sur place : hachoir, trancheuse, mélangeur, cellule de congélation rapide, tran-cheuse, scie à os, balance, sans

oublier le piano, la hotte, le four… du matériel impressionnant. C’est là que Diane élabore des recettes en fonction des saisons et des demandes des clients. La viande est travaillée dans un ordre précis «pour éviter les contaminations. On respecte ce que l’on découpe» explique Emmanuel.

De la vente directeToutes les pièces sont pesées,

datée, étiquetées et mises sous vide avant d’être vendues directe-ment par les éleveurs.

La vente directe leur permet d’al-ler à la rencontre des consomma-teurs, de communiquer sur leur métier, «tout en apportant une meilleur marge». Ils sont pré-sents sur différents marchés de la région : Verdun, Dieue-sur-Meuse, Ban-Saint-Martin, mais commer-cialisent aussi via le réseau «la

ruche qui dit oui». L’exploitation a aussi son propre magasin ouvert chaque samedi matin.

En sortant du laboratoire, les visiteurs pouvaient se diriger vers le camion où Diane propo-sait ses boudins, gigots et steaks à la vente. Certains ont apprécié de manger un burger élaboré sur place, protégés de la pluie par des grandes tonnelles montées pour l’occasion.

Pour les années à venir, les éle-veurs ont des pistes de réflexion. Déjà propriétaires d’un gîte, ils souhaitent en ouvrir un second. Ils réfléchissent également à ouvrir une activité complémentaire sur l’exploitation, type maraîchage, dans le but de donner sa chance à un jeune. Aucun des deux enfants du couple n’envisage de travailler sur la ferme.

Aurélie JOZWIK

AU GAEC DE LA MÉLODIE

Découpe et transformation sur la fermeDiane et Emmanuel Trompette élèvent un troupeau allaitant multi-races à Châtillon-sous-les-Côtes. Ils réalisent eux-mêmes la découpe et la transformation des carcasses avant de vendre leurs productions sur les marchés.

Emmanuel Trompette a expliqué aux visiteurs le travail qu’il effec-tue avec son épouse dans son atelier de découpe.

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