Aubrac - Laguiole du 26 mai au 2 Juin 2018Samedi 26 mai :Départ du Puy à 14 heures pour une arrivée à 18h/18h30 ( 165 km) au Centre de Vacances «Fleurs d’Aubrac» de Laguiole.Dimanche 27 mai :Départ à pied de l’hébergement, découverte du village de Laguiole par le chemin de Pigasse et visite de la fromagerie et du musée du couteau, repas au centre de vacances.Lundi 28 mai :Randonnée de 16 km : Paysages d’Aubrac entre forêt et pâturages (bus jusqu’au Bouyssou à 10 km), repas salle hors-sac de la station de ski.

Mardi 29 mai :Randonnée de 16 km : La voie Romaine (bus jusqu’à Aubrac à 20 km), traditions en Aubrac, repas au Buron de Caméjane, visite du village d’Aubrac.

La voie romaine :Ici passait une des 4 grandes voies de communication de la Gaule : la voie "agrippa" qui reliait Toulouse et Bordeaux à Lyon en traversant les Monts d'Aubrac par leur centre. A proximité de Montorzier, vers Puech Crémat, on peut encore voir les restes d'une station romaine : Ad Silanum. Dans cette forêt domaniale, certaines parties sont encore magnifiquement pavées et des pierres de rive sont visibles. L'ancienne voie romaine fut longtemps un axe de communication et d'échange important qui ne manqua pas d'être utilisé dès le XI° par les pèlerins se rendant au sanctuaire de Saint Jacques de Compostelle

L’histoire de la dômerie d’Aubrac (Aubrac ou «Alto braco») :L’existence d’Aubrac remonte au XII° siècle et son histoire est indissociable du pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle.La légende raconte qu’un comte d’origine flamande nommé Adalard, lors de son pèlerinage vers Saint Jacques de Compostelle, fit vœu à Dieu que s’il sortait indemne des nombreux dangers que présentaient l’Aubrac au XII° siècle (brigands, mauvais temps et très peu de repères), il construirait un centre d’accueil pour pèlerins en ces hautes terres. Il a tenu parole puisqu’en 1120 furent édifiés les premiers bâtiments du monastère-hôpital au service des pauvres. L'ampleur de l'hospitalité permettaitde distribuer jusqu'à 5 000 pains par jour et d'héberger simultanément 500 personnes. Pour assurer une telle intendance, la dômerie gérait aux alentours d’Aubrac, une multitude de granges et métairies alimentant cette maison, suivant la charte de la fondation. Avec Roncevaux dans les Pyrénées, Aubrac est un des rares exemples d'hospitalité de ce genre. La Dômerie d’Aubrac a été la plus puissante seigneurie de la région jusqu’à la Révolution, période à laquelle, le monastère fut en partie détruit.

Fresque moderne de Hervé VERNHES sur un mur raconte l'histoire de la naissance de la dômerie d'Aubrac.En route sur le Chemin de St Jacques de Compostelle, Adalard, bouteillier du Comte de Flandres , est arrêté sur le site d'Aubrac par la forêt, les loups, les brigands, la tourmente de neige...Avec ses compagnons, ils repoussent les périls et fait vœu de former ici un hôpital pour les pèlerins. En 1120, Adalard vient accomplir son vœu et y élève une dômerie, sorte de monastère hôpital.

Dans le froid et la tourmente, pauvres, errants et marcheurs de Dieu se présentent à la Dômerie où ils trouvent : accueil et pain pendant 3 jours : c'est le "droit de Retirade". Peu à peu, la forêt fait place aux pâturages parcourus par des troupeaux. La race bovine d'Aubrac fait couler du lait en abondance, aux arômes extraordinaires de la flore d'altitude.... Les "Donats" sorte de frères convers fabriquent la "fourme" à l'origine du fromage "le cantal" et avec laquelle on fait l'"aligot". L'Aubrac est prospère.

4 ordres assurent le fonctionnement de la communauté (environ 70 personnes) ainsi que des chevaliers portant la croix hospitalière de couleur bleue et assurent la sécurité des convois. Les sœurs en habit de bure accueillent les pèlerins épuisés....... Tout ceci demande une organisation d'intendance importante, les blés poussent dans le Gévaudan, et sont stockés dans des greniers alentours....... Le sommet de cette prospérité est vraisemblablement atteinte sous François 1° .

Les doms d'Aubrac deviennent "commendataires" et s'intéressent davantage aux bénéfices qu'à l'accueil des démunis....... Les excès et le relâchement de la règle créent la discorde.... En 1569, les Huguenots font "grand pillement, brûlement et saccagement" de la dômerie et de ses biens......

Des cendres renaîtra la Communauté, La Règle et la reconstruction des bâtiments. Le dessin central figure la dômerie telle qu'elle existait à la fin du 17° siècle et..... ......jusqu'à la révolution où la Communauté est dispersée, les biens sont vendus et pillés. Mais peu à peu , l'Aubrac , terre de tradition et de fidélité retrouve sa vocation d'accueil.

Mercredi 30 mai :Randonnée de 7 km : La vierge de Vermus d'Espalion à Sain Côme d'Olt (bus jusqu’à Espalion à 25 km), repas à Saint Côme d'Olt, route d'Estaing coupée à Espalion (suite à l'orage de fin de matinée).

Espalion : Le pont vieux : Le monument le plus célèbre de la ville. Au Xe siècle un pont franchissait déjà le Lot. Mais l’édifice actuel date du XIe siècle. Comme les vieux ponts de Paris, il portait des maisons et boutiques de particuliers.Ce monument est classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Le vieux palais : Bel édifice renaissance construit à partir de 1572 par Bernardin de la Valette gouverneur de la Baronnie de Calmont. Avec ses fenêtres à meneaux, sa tour en poivrière, sa loggia, il domine le Lot de son élégante silhouette.Après la Révolution il servit de tribunal ce qui explique son appellation actuelle.

Chapelle de Perse : Ancien prieuré bénédictin donné à Conques par Hugues de Calmont en 1060. L’église actuelle date de la période romane (XIe – XIIe siècle). Ce bel édifice roman à chevet polygonal à colonnes engagées est dominé par un clocher-mur percé de quatre arcades.

Le tympan du portail sud illustre le thème de la Pentecôte et le Jugement Dernier. A gauche un haut relief représentant l’adoration des Mages. Les chapiteaux présentent certaines ressemblances avec ceux de l’abbatiale de Conques.

Le château de Calmont : Juché sur un piton basaltique, il domine la vallée du Lot et propose un panorama exceptionnel.Les premiers écrits relatant son existence datent de l’an 883. Il est ainsi le plus ancien château du Rouergue. Il fut le siège d’une Baronnie qui étendait son autorité sur toute la région. Cette forteresse médiévale fut abandonnée en 1970. Classé monument historique.

Saint-Côme d'Olt : bourg moyenâgeux qui a gardé son ancienne infrastructure avec ses fossés (actuel tour de ville) son enceinte fortifiée percée de trois portes. Situé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (via Podensis). Le village abrite de nombreuses anciennes demeures des XVe et XVIe siècles en bon état de conservation ou restaurées, plusieurs toits en carène de bateau dont la charpente est dite " à la Philibert " (Philibert Delhormes, architecte du Roi Henri II). Au gré d'une promenade dans son enceinte, on y rencontre quelques beaux vestiges du passé.Chapelle des Pénitents Blancs à Saint-Côme-d'Olt : Cette chapelle a été la première église du village, construite au cours du onzième siècle. C'est en 1756 que fut créée la Confrérie des Pénitents Blancs, qui avait vocation de célébrer le mystère de la Passion. Elle s'installa dans cette chapelle de la Bouysse (plusieurs orthographes, mais l'origine est attestée, c'est un avatar du mot "buis"). Entre-temps une nouvelle église avait été construite au centre du village car sa population avait augmenté assezvite. C'est un bel édifice, pour sa toiture en forme de carène de vaisseau renversée (à la Philibert), son porche, ses modillons.Elle est utilisée comme lieu d'exposition, en particulier sur les clochers flammés avec un modèle réduit de celui de l'église paroissiale. On notera également que le sol est essentiellement formé de dalles funéraires. On peut y voir également la statue de Saint-Michel, descendue en 1990 du sommet du porche pour des raisons de sécurité.

Jeudi 31 mai :Randonnée de 10 km : La chapelle Sainte Foy (bus jusqu’à Conques à 70 km), repas à Conques, visite de Conques et retour à Laguiole via Bozouls et son canyon.Conques se niche dans un site naturel en forme de coquille (concha en latin). C'est l'empereur Louis le Pieux qui, faisant le monastère en 819, octroya son nom à Conques. On aperçoit l'abbatiale qui domine l'ensemble du bourg, constitué de maisons à pans de bois (corondatges) accrochées à la pente et couvertes de lauzes.Le pont romain, ainsi désigné car il était (et il est toujours) emprunté par les pèlerins ou romius, permet de franchir le Dourdou.La chapelle Saint-Roch (XVe siècle), perchée sur son éperon rocheux, rappelle l'existence, en ce lieu, du château primitif de Conques, attesté dès le XIe siècle, Est construite, selon la légende, à l'emplacement où le moine, ramenant d'Agen les reliques de sainte Foy (IX°), tomba épuisé. C'est alors que la sainte, en songe, lui demande : "Veux-tu du vin pour un jour où de l'eau pour toujours ?". optant pour l'eau, il frappe le rocher de son bâton. Depuis ce jour, en contrebas de la chapelle, coule une source aux vertus curatives et bienfaisantes. Les anciens y venaient en pèlerinage et se frottaient les yeux dans l'espoir d'uneguérison.