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450 Congrès annuel de la Société fran¸ caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 logique/diamètre de la tête saine inférieure à 0,9 est retrouvé dans 28 % des cas. Discussion.– L’arthrolyse arthroscopique de l’épaule permet une libération de la rotation externe en même temps qu’un remodelage glénohuméral. Se pose la question de l’indication d’un transfert musculaire associé pour réanimer une rotation externe active. En effet, alors que dans notre série aucun transfert n’a été réalisé, 64 % des enfants ont retrouvé une rotation externe active supérieure ou égale à 30 . La deuxième question concerne le moment de la réalisation de l’arthrolyse arthroscopique par rapport à l’âge de l’enfant pour permettre un remodelage glénohuméral optimal. doi:10.1016/j.main.2011.10.082 CP082 Autologous fat injections for scar treatment after surgical aponeurectomy E. Pamelin a,, I. Baldelli b , C. Rossello b a Service chirurgie de la Main, hôpital San-Paolo, Savone, Italy b Chirurga Plastica e Ricostruttiva, Univerità di Genova, Genova, Italy Corresponding author. Adresse e-mail : [email protected] Keywords: Dupuytren; Scar tretment; Fat graft Introduction.– Corrective surgery for Dupuytren contracture is often followed, especially in severe cases, by surgical complications resulting in hypertrophic scar, retraction or wound dehiscence, significantly affecting the patient’s quality of life. Secondary open surgery is usually performed after 6 month–1 year to respect biological scar pattern. Patients and methods.– From January 2010 to October 2011 we have trea- ted 6 selected cases of palmo-digital Dupuytren 2nd or 3rd degree in male patients from 45 to 75 years old (average 54), who presented, after 1 months postsurgical aponeurectomy, either retractile outcome or hypertrophic outcome or wound dehiscence without documented infection. Three patients presen- ted a second degree contracture, the other patients tird degree. The first fat injection was performed after 6 weeks postoperation, the second treatment after at least 2 months. All the patients were injected with autologous fat grafs taken from the flank after wide local anesthesia (Klein solution: 500 mL saline, 12 mL lidocaine, 6 mL sodium bicarbonate, 0.5 mL adrenalin) by Coleman technique. Each scar was treated with 3–5 mL fat graft using 1.5 mm smooth cannula paying attention to the underlying vascular and nervous structures after local anesthesia. No immobilization or splint or brace was needed. Results.– All the patients underwent clinical control after 2 weeks and 1 month after the first treatment and 2 weeks, 1, 3 and 6 months after the second fat graft. In the patients with wound dehiscence complete reepithelization was found after two weeks; in the patients with scar retraction the improvement was found since the second week after second injection. Considerable improvement after 6 month. Conclusions.– This minimally invasive technique doesn’t need recovery time and nursing and allows to resume normal manual activities after 1 week post- operation. Even if oedema is an early complication, it disappears after 4 or 5 days. Donor and injection sites are usually painless. Further reading Guisantes E, Fontdevila J, Rodriguez G. Autologous fat grafting for unaesthetic scars correction. Ann Plast Surg 2011;27. Smeller W, Meyer-Vollrath I. Autologous fat grafting. Hautharzt 2003; 54(12):1185–9. Klinger M, Marazzi M, Vigo D, Torre. Fat injection for cases of severe burn outcomes: a new perspective of scar remodeling and reduction. Aesth Plast Surg 2008;32:465–69. Hovius SE, Kan HJ, Smit X, Selles RW, Cardoso E, Khouri RK. Extensive percutaneous aponeurotomy and lipografting: a new treatment for Dupuytren desease. Plast Reconstr Surg 2011;128(1):221–8. doi:10.1016/j.main.2011.10.083 CP083 Arthroplastie par implant Minima ® première génération dans l’arthrose des articulations interphalangiennes distale et proximale des doigts longs : à propos de 28 poses M. Loret a,, J.-Y. Beaulieu b , V. Mesquida c , A. Forli a , D. Corcella a , G. Debus d , F. Moutet a a Chirurgie de la main et des brûlés, CHU Michallon, Grenoble, France b Service de chirurgie de la main, hôpital cantonal universitaire Genève, Genève, France c Service de chirurgie de la main et des brûlés, CHU Michallon, Grenoble, France d Clinique des cèdres, Echirolles, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Arthrose digitale ; Implant interphalangien ; Pyrocarbone But.– L’arthrose est un problème de santé publique avec une prévalence en constante augmentation : 15 % en 1990 à 18 % prévue en 2020. L’arthrose digi- tale atteint 20 % de la population de plus de 55 ans. Le traitement chirurgical de l’arthrose des articulations interphalangiennes est indiqué lorsque la dou- leur interfère avec les activités quotidiennes et crée une gêne fonctionnelle. La solution classiquement préconisée est l’arthrodèse articulaire. Son inconvénient notable est le blocage articulaire, surtout chez les patients jeunes ou actifs. Afin de palier à cet inconvénient, différents types de prothèses se sont développés afin de conserver la mobilité de l’articulation détruite. L’implant Minima 1est un implant en pyrocarbone non contraint, qui agit tel un spacer. Méthodes.– L’objectif initial de notre étude est d’évaluer le résultat à moyen et long termes de cet implant chez 21 patients représentant un total de 28 prothèses. L’évaluation des résultats a été réalisée selon une grille originale. Cette grille comprend la mobilité, la douleur, l’existence d’une laxité latérale, la réponse osseuse et la satisfaction du patient. Résultats.– Avec un recul moyen de 3,5 ans, 14 prothèses sur 28 restent en place. Lors de la révision au dernier recul, le secteur de mobilité en actif des articu- lations inter-phalangiennes s’échelonne de 10 à 70 degrés, avec une moyenne globale de 24 degrés. La douleur est absente ou occasionnelle chez 78 % des patients ayant l’implant en place. On note que 36 % des patients sont satisfaits (4 sur une échelle numérique de 0 à 5) et 27 % très satisfaits (5/5). La force pollicidigitale du rayon concerné par l’arthroplastie représente 56 % de la force du rayon controlatéral. Cette satisfaction est peu différente selon la localisation de l’implant : pour les articulations interphalangiennes proximales, la moyenne est de 2,9/5 alors que pour les inter-phalangiennes distales, la moyenne est de 3,75/5. La réponse osseuse aboutit à un remodelage osseux dans 61 % des cas ; dans le reste des cas, une altération du capital osseux survient, à type de résorp- tion, de géodes ou de prolifération ostéophytique. La complication majeure est la luxation latérale des implants. L’instabilité frontale, liée à l’incompétence des ligaments collatéraux, est retrouvée dans 40 % des poses, et représente 86 % des causes de réintervention. On retrouve un cas d’ostéointégration de la prothèse chez un sujet jeune, équivalent à une arthrodèse. Nous ne constatons aucune fracture osseuse ou d’implant. Les reprises chirurgicales (révision ou dépose de l’implant) surviennent dans 50 % des arthroplasties. Le risque d’échec est maximal dans les six premiers mois post-opératoires. Les complications sont retrouvées majoritairement sur les articulations interphalangiennes des doigts radiaux ; 83 % des poses sur l’index et 50 % des poses sur le majeur ont nécessité une reprise chirurgicale. Conclusion.– Ces résultats sont inférieurs à ceux retrouvés dans la littérature, notamment un arc de mobilité moindre et un taux de reprise chirurgicale supé- rieur. La pose de cet implant en pyrocarbone n’empêche pas la réalisation ultérieure d’une arthrodèse ou d’une arthroplastie, notamment par un implant de type Swanson. Des améliorations ont été apportées afin de concevoir un implant Minima de deuxième génération. doi:10.1016/j.main.2011.10.084

Autologous fat injections for scar treatment after surgical aponeurectomy

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ogique/diamètre de la tête saine inférieure à 0,9 est retrouvé dans 28 % desas.iscussion.– L’arthrolyse arthroscopique de l’épaule permet une libération de

a rotation externe en même temps qu’un remodelage glénohuméral. Se posea question de l’indication d’un transfert musculaire associé pour réanimer uneotation externe active. En effet, alors que dans notre série aucun transfert n’até réalisé, 64 % des enfants ont retrouvé une rotation externe active supérieureu égale à 30◦. La deuxième question concerne le moment de la réalisation de’arthrolyse arthroscopique par rapport à l’âge de l’enfant pour permettre unemodelage glénohuméral optimal.

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Service chirurgie de la Main, hôpital San-Paolo, Savone, ItalyChirurga Plastica e Ricostruttiva, Univerità di Genova, Genova, Italy

Corresponding author.dresse e-mail : [email protected]

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ntroduction.– Corrective surgery for Dupuytren contracture is often followed,specially in severe cases, by surgical complications resulting in hypertrophiccar, retraction or wound dehiscence, significantly affecting the patient’s qualityf life. Secondary open surgery is usually performed after 6 month–1 year toespect biological scar pattern.atients and methods.– From January 2010 to October 2011 we have trea-

ed 6 selected cases of palmo-digital Dupuytren 2nd or 3rd degree in maleatients from 45 to 75 years old (average 54), who presented, after 1 monthsostsurgical aponeurectomy, either retractile outcome or hypertrophic outcomer wound dehiscence without documented infection. Three patients presen-ed a second degree contracture, the other patients tird degree. The first fatnjection was performed after 6 weeks postoperation, the second treatmentfter at least 2 months. All the patients were injected with autologous fatrafs taken from the flank after wide local anesthesia (Klein solution: 500L saline, 12 mL lidocaine, 6 mL sodium bicarbonate, 0.5 mL adrenalin) byoleman technique. Each scar was treated with 3–5 mL fat graft using 1.5m smooth cannula paying attention to the underlying vascular and nervous

tructures after local anesthesia. No immobilization or splint or brace waseeded.esults.– All the patients underwent clinical control after 2 weeks and 1 monthfter the first treatment and 2 weeks, 1, 3 and 6 months after the second fatraft. In the patients with wound dehiscence complete reepithelization was foundfter two weeks; in the patients with scar retraction the improvement was foundince the second week after second injection. Considerable improvement aftermonth.onclusions.– This minimally invasive technique doesn’t need recovery timend nursing and allows to resume normal manual activities after 1 week post-peration. Even if oedema is an early complication, it disappears after 4 or 5ays. Donor and injection sites are usually painless.urther readinguisantes E, Fontdevila J, Rodriguez G. Autologous fat grafting for unaesthetic

cars correction. Ann Plast Surg 2011;27.meller W, Meyer-Vollrath I. Autologous fat grafting. Hautharzt 2003;4(12):1185–9.linger M, Marazzi M, Vigo D, Torre. Fat injection for cases of severe burnutcomes: a new perspective of scar remodeling and reduction. Aesth Plast Surg008;32:465–69.

ovius SE, Kan HJ, Smit X, Selles RW, Cardoso E, Khouri RK. Extensiveercutaneous aponeurotomy and lipografting: a new treatment for Dupuytrenesease. Plast Reconstr Surg 2011;128(1):221–8.

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ut.– L’arthrose est un problème de santé publique avec une prévalence enonstante augmentation : 15 % en 1990 à 18 % prévue en 2020. L’arthrose digi-ale atteint 20 % de la population de plus de 55 ans. Le traitement chirurgicale l’arthrose des articulations interphalangiennes est indiqué lorsque la dou-eur interfère avec les activités quotidiennes et crée une gêne fonctionnelle. Laolution classiquement préconisée est l’arthrodèse articulaire. Son inconvénientotable est le blocage articulaire, surtout chez les patients jeunes ou actifs. Afine palier à cet inconvénient, différents types de prothèses se sont développésfin de conserver la mobilité de l’articulation détruite. L’implant Minima 1 estn implant en pyrocarbone non contraint, qui agit tel un spacer.éthodes.– L’objectif initial de notre étude est d’évaluer le résultat à moyen et

ong termes de cet implant chez 21 patients représentant un total de 28 prothèses.’évaluation des résultats a été réalisée selon une grille originale. Cette grilleomprend la mobilité, la douleur, l’existence d’une laxité latérale, la réponsesseuse et la satisfaction du patient.ésultats.– Avec un recul moyen de 3,5 ans, 14 prothèses sur 28 restent en place.ors de la révision au dernier recul, le secteur de mobilité en actif des articu-

ations inter-phalangiennes s’échelonne de 10 à 70 degrés, avec une moyennelobale de 24 degrés. La douleur est absente ou occasionnelle chez 78 % desatients ayant l’implant en place. On note que 36 % des patients sont satisfaits4 sur une échelle numérique de 0 à 5) et 27 % très satisfaits (5/5). La forceollicidigitale du rayon concerné par l’arthroplastie représente 56 % de la forceu rayon controlatéral. Cette satisfaction est peu différente selon la localisatione l’implant : pour les articulations interphalangiennes proximales, la moyennest de 2,9/5 alors que pour les inter-phalangiennes distales, la moyenne est de,75/5. La réponse osseuse aboutit à un remodelage osseux dans 61 % des cas ;ans le reste des cas, une altération du capital osseux survient, à type de résorp-ion, de géodes ou de prolifération ostéophytique. La complication majeure esta luxation latérale des implants. L’instabilité frontale, liée à l’incompétence desigaments collatéraux, est retrouvée dans 40 % des poses, et représente 86 % desauses de réintervention. On retrouve un cas d’ostéointégration de la prothèsehez un sujet jeune, équivalent à une arthrodèse. Nous ne constatons aucuneracture osseuse ou d’implant. Les reprises chirurgicales (révision ou déposee l’implant) surviennent dans 50 % des arthroplasties. Le risque d’échec estaximal dans les six premiers mois post-opératoires. Les complications sont

etrouvées majoritairement sur les articulations interphalangiennes des doigtsadiaux ; 83 % des poses sur l’index et 50 % des poses sur le majeur ont nécessiténe reprise chirurgicale.onclusion.– Ces résultats sont inférieurs à ceux retrouvés dans la littérature,otamment un arc de mobilité moindre et un taux de reprise chirurgicale supé-ieur. La pose de cet implant en pyrocarbone n’empêche pas la réalisation

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