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BORSA ZO Hugues Gislain AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO-RHINO- LARYNGOLOGIE AU COMPTOIR DANS LES COMMUNES URBAINE ET RURALE D’ANTANANARIVO Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie

AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

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BORSA ZO Hugues Gislain

AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO-RHINO-

LARYNGOLOGIE AU COMPTOIR DANS LES COMMUNES

URBAINE ET RURALE D’ANTANANARIVO

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT PHARMACIE

Année : 2018 N° : 0095PH

AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO-RHINO-

LARYNGOLOGIE AU COMPTOIR DANS LES COMMUNES

URBAINE ET RURALE D’ANTANANARIVO

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 17 octobre 2018

à Antananarivo

Par

Monsieur BORSA ZO Hugues Gislain

Né le 02 Août 1989 à Toamasina

Pour obtenir le grade de

« DOCTEUR EN PHARMACIE » (Diplôme d’Etat)

Directeur de thèse : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

Juges : Professeur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

Professeur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

Rapporteur : Docteur RAKOTOARIVELO Nambinina Vololomiarana

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DEDICACES ET REMERCIEMENTS

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DEDICACES ET REMERCIEMENTS

Je dédie cette thèse :

Au Seigneur Jésus Christ,

Qui m’a donné la force et le courage dans mes études et la réalisation de ce travail, et

que Tu guides mes pas dans l’avenir.

« Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez » Matthieu

21 :22

A la mémoire de mon grand-père,

Que ton âme repose en paix

A ma grand-mère,

Tu es toujours fière de moi. Merci pour tout ce que tu as fait.

A mes parents et à ma sœur,

C’est grâce à vous que j’ai pu terminer mes études. Merci pour votre soutien et votre

amour. Partageons-nous ce moment de bonheur.

A toute ma famille,

Je vous suis reconnaissante car vous avez contribué à cette réussite

A tous mes collègues,

Pour les années passées ensemble. Tous mes sentiments confraternels.

A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à cette réussite. Mes sincères

remerciements !

Page 12: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

A NOTRE MAITRE, PRESIDENT ET DIRECTEUR DE THESE

Madame le Docteur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Médecine

Interne à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Chef de service du Pavillon Spécial B au CHUJRB d’Antananarivo.

« Vous nous avez accueillie avec aimabilité et bienveillance. Vous nous avez

fait l’honneur d’accepter la présidence de cette Thèse.

Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde gratitude »

Page 13: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Hématologie

Biologique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Chef de service du Laboratoire au CHUJRB d’Antananarivo.

Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Chirurgie

Thoracique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.

Chef de service de la Chirurgie Thoracique au CHUJRA d’Antananarivo.

« Qui ont accepté très spontanément de siéger dans ce jury.

Nous leur sommes très reconnaissants d’avoir voulu porter intérêt à ce travail.

Soyez en vivement remerciés »

A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE

Madame le Docteur RAKOTOARIVELO Nambinina Vololomiarana

Maître de conférences en Chimie Appliquée et Pharmacologie Physiologie à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo.

« Malgré vos multiples et lourdes responsabilités, vous n’avez pas ménagé votre

temps pour nous encadrer avec bonne volonté et patience à la réalisation de ce

travail. Vous avez bien voulu nous faire l’honneur de rapporter cette thèse.

Veuillez accepter ici l’expression de nos sentiments respectueux ».

Page 14: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé

« Nous vous exprimons nos hommages les plus respectueux »

A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DES

HOPITAUX D’ANTANANARIVO

Qui nous ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour faire de leurs élèves de bons

praticiens.

« En témoignage respectueux pour les précieux enseignements qu’ils nous ont

généreusement prodigués. Recevez ici l’expression de notre vive

reconnaissance »

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE LA

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

« Pour le chaleureux et sympathique accueil qu’il a bien voulu nous réserver »

Page 15: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

SOMMAIRE

Page 16: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION.....................................................................................................

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

I. AUTOMEDICATION………………………………………………………….

I.1. Définitions……………………………..………………………………….

I.2. Epidémiologie……………………………………………………………..

I.3. Avantages………………………………………………………………….

I.4. Risques…………………………………………………………………….

I.5. Les médicaments « OTC »…………………………………………………

II. MAUX ORL DE L’HIVER ET SON ARSENAL THERAPEUTIQUE……....

II.1. Rappels anatomiques……………………………………………………...

II.1.1. Les narines et les fosses nasales…….………………………………..

II.1.2. Les sinus……..……………………………………………………….

II.1.3. Le pharynx et le larynx……………………………………………….

II.1.3.1. Le pharynx………………………………………………………..

II.1.3.2. Le larynx………………………………………………………….

II.1.4.. La trachée et les bronches………………………………....................

II.2. Maux de l’hiver………………..…………..................................................

II.2.1. Le rhume………………………………………………………………

II.2.1.1. Définition…………………………………………………............

II.2.1.2. Symptômes……………………………………………………...

II.2.1.3. Traitement………………………………………………………

II.2.1.3.1. Nez bouché………………………………………………….

II.2.1.3.2. Ecoulement nasal clair………………………………………..

II.2.2. L’état grippal…..………………………………………………………

II.2.2.1. Définition et symptômes………………………………………….

II.2.2.2. Traitement………………………………………………………

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Page 17: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

II.2.3. La toux…………………………………………………………………

II.2.3.1. Définition………………………………………………………..

II.2.3.2. Différents types de toux…………………………………………

II.2.3.3. Traitement……………………………………………………….

II.2.4. Maux de gorge…………………………………………………………

II.2.4.1. Définition…………………………………………………………

II.2.4.2. Etiologie…………………………………………………………

II.2.4.3. Traitement…………………………………………..

DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS

I. METHODE……………………………………………………………………

I.1. Cadre d’étude……………………………………………………………….

I.1.1. Commune urbaine d’Antananarivo…………………………………….

I.1.2. Commune rurale d’Antananarivo………………………………………

I.2. Type d’étude...................................................................................................

I.3. Période d’étude...............................................................................................

I.4. Durée de l’étude…………………………………………………………….

I.5. Population d’étude..........................................................................................

I.5.1. Unité d’échantillonnage………………………………………………...

I.5.2. Unité déclarante…………………………………………………………

I.5.3. Unité d’analyse………………………………………………………….

1.6. Mode d’échantillonnage.................................................................................

1.7. Variables étudiés.............................................................................................

1.8. Recueil des données………………………………………………………....

1.9. Mode d’analyse des données.............................................................................

1.10. Considération éthique………………………………………………………..

1.11. Limite de l’étude.............................................................................................

II. RESULTATS…………………………………………………………………….

II.1. Prévalence de l’automédication………………………………………..…..

II.2. Profils sociodémographiques des sujets selon l’automédication…………..

II.2.1. Genre………………………………………………………………….

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Page 18: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

II.2.2. Tranche d’âge…………………………................................................

II.2.3. Niveau d’étude…………………………...............................................

II.2.4. Catégorie socioprofessionnelle………………………………………

II.3. Caractéristiques de l’automédication ……………………………………….

II.3.1. Médicament demandé…………………………………………………

II.3.2. Sources d’information du choix de traitement………………………….

II.3.3. Connaissance du médicament…………………………………………

II.3.3.1. Indication…………………………………………………………

II.3.3.2. Composition………………………………………………………

II.3.3.3. Posologie…………………………………………………………

II.3.3.4. Contre-indication…………………………………………………

II.3.3.5. Effet indésirable…………………………………………………

II.3.3.6. Interaction médicamenteuse……………………………………

II.3.4. Analyse des risques liés à la consommation du médicament

demandé………………………………………………………………………………

II.3.4.1. Médicament demandé et non adapté par rapport aux symptômes du

patient……………………………………………………………………………..

II.3.4.2. Médicament demandé et risqué pour le patient…………………

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

I. Prévalence de l’automédication ……………………………………………….....

II. Profils des patients ayant pratiqué l’automédication ……………………………

II.1. Age ………………………………………………………………………….

II.2. Genre…………………………………………………………………………

II.3. Niveau d’étude ………………………………………………………………

II.4. Profession…………………………………………………………………….

II.5. Source d’information du choix de traitement………………………………..

III. Caractéristiques de l’automédication……………………………………………

III.1. Médicament demandé ………………………………………………………

III.2. Consommation inadaptée ……………………………………………………

III.3. Consommation risquée ……………………………………………………..

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Page 19: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

CONCLUSION………………………………………………………………………

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

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Page 20: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I.

Tableau II.

Tableau III.

Tableau IV.

Tableau V.

Les dispositions législatives et réglementaires du médicament en

France……………………………………………………………

Différence entre rhume de saison et rhume allergique ………….

Classification entre toux grasse et toux sèche …………………...

Exemples de cas de médicament demandé mais inadapté aux

symptômes du patient ……………………………………………

Exemples de cas de consommation risquée ……………………..

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Page 21: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1.

Figure 2.

Figure 3.

Figure 4.

Figure 5.

Figure 6.

Figure 7.

Figure 8.

Figure 9.

Figure 10.

Figure 11.

Figure 12.

Figure 13.

Figure 14.

Figure 15.

Figure 16.

Figure 17.

Figure 18.

Schéma représentant les narines et les fosses nasales ……………….

Schéma représentant les sinus ……………………………….............

Schéma représentant le larynx ……………………………………….

Schéma représentant la trachée et le larynx …………………………

Répartition des sujets selon la pratique de l’automédication et avec

avis médical………………………………………………………….

Répartition des pharmacies selon la pratique de l’automédication et

avec avis médical par leurs patients………………………………....

Répartition des sujets selon le genre…………………………………

Répartition des sujets selon la tranche d’âge…………………………

Répartition des sujets selon le niveau d’étude………………………..

Répartition des sujets selon la catégorie professionnelle…………….

Répartition des médicaments demandés selon la pratique de

l’automédication et avec avis médical……………………………….

Répartition des sujets ayant pratiqué l’automédication selon la source

de leur connaissance du médicament utilisé………………………….

Niveau de connaissance des patients de l’indication des médicaments

Niveau de connaissance des patients de la composition des

médicaments………………………………………………………….

Connaissance de la composition des trois médicaments

principalement demandés……….........................................................

Niveau de connaissance des patients de la posologie des

médicaments………………………………………………………….

Connaissance de la posologie des trois médicaments principalement

demandés…………………………………………………………….

Niveau de connaissance des patients de la contre-indication des

médicaments………………………………………………………….

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Page 22: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Figure 19.

Figure 20.

Figure 21.

Figure 22.

Figure 23.

Figure 24.

Figure 25.

Figure 26.

Connaissance de la contre-indication des trois médicaments

principalement demandés…………………………………………….

Niveau de connaissance des patients de l’effet indésirable des

médicaments………………………………………………………….

Connaissance de l’effet indésirable des trois médicaments

principalement demandés……………………………………………..

Niveau de connaissance des patients de l’interaction médicamenteuse

du médicament demandé……………………………………………...

Connaissance de l’interaction médicamenteuse des trois médicaments

principalement demandés…………………………………………….

Répartition des médicaments selon la consommation inadaptée……..

Répartition des risques selon la consommation des médicaments……

demandés……………………………………………………………..

Répartition des médicaments demandés selon les consommations

risqués………………………………………………………………..

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Page 23: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

LISTE DES ABREVIATIONS

AFIPA

AINS

AMM

ANSM

AVC

CIP

: Association Française des Industriels Pour une Automédication

Responsable

: Anti-inflammatoire Non Stéroïdien

: Autorisation de Mise sur le Marché

: Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé

: Accident Vasculaire Cérébral

: Code Identifiant les Présentations

COX

CREDES

CYP

EI

IgA

: Cyclo-Oxygénase

: Centre de Recherche, d’Etude et de Documentation en Economie de la

Santé

: Cytochrome P

: Effet Indésirable

: Immunoglobuline du groupe A

IM

INR

INSTAT

NMDA

OMS

ORL

: Intéraction Médicamenteuse

: International Normalizd Ratio

: Institut National de la Statistique

: N-Méthyl-D-Aspartate

: Organisation Mondiale de la Santé

: Oto-rhino-laryngologie

OTC

PMF

RCP

SNC

UPMC

: Over The Counter

: Prescription Medicate Facultative

: Résumé Caractéristique du Produit

: Système Nerveux Central

: Université Pierre et Marie Curie

Page 24: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1. Fiche d’enquête utilisée

Annexe 2. Liste des médicaments de la sphère ORL en accès direct

Annexe 3. Liste des indications/pathologies/situations cliniques reconnues comme

adaptées à un usage en PMF

Annexe 4. Résumé des caractéristiques des médicaments demandés

Annexe 5. Fiche conseil patient

Page 25: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

INTRODUCTION

Page 26: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

1

INTRODUCTION

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’automédication consiste

pour une personne à choisir et utiliser un médicament pour traiter une affection ou un

système bénin [1].

Ce mode de se soigner soi-même est très pratique dans le monde, et varie selon

le pays en Europe [2]. Les effets secondaires des médicaments sont une des causes

d’hospitalisation et provoquent la mort de milliers de personnes [3]. 80 % des français,

adultes, déclarent avoir utilisé des médicaments sans avoir recours à une consultation

chez le médecin [4], une étude auprès du grand public intitulée « Baromètre sur le libre

accès en 2013 » réalisée pour l’association de l’industrie pharmaceutique pour une

automédication responsable montre que les patients-consommateurs adhèrent à la

pratique de l’automédication ; 70% des individus interrogés ont déjà acheté en 2013 au

moins une fois des médicaments sans ordonnance et 74% d’entre eux ne s’adressent pas

au médecin pour soigner des pathologies bénignes, 81% des répondants déclarent

réutiliser les médicaments dont ils disposent [5]. Le baromètre quantitatif réalisé à la

même année par l’institut de sondage Ifop auprès de 1003 personnes intitulé « Les

français et le système de santé » indique que 54% des personnes interrogées ont déclaré

avoir déjà acheté des médicaments sans avoir consulté un professionnel de santé [6].

Cependant, une étude prospective multicentrique réalisée en 2010 auprès de

onze services d’urgences françaises rapporte une prévalence de 2% des effets indésirables

médicamenteux liés à l’automédication [7].

En Afrique, l’automédication est devenue un phénomène émergeant et menaçant

de plus en plus la santé publique [8].En RD Congo, la prévalence a été estimée à 49% en

2001 [9,10]. Au Nigeria, cette automédication concerne 91% de la population [11]. A

Madagascar, cette pratique est aussi très courante dont la prévalence est estimée à 72,5%

dans la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) [12].

L’automédication en médicaments de la sphère ORL en particulier est très

importante. En Bas-Rhin, 88% de la population utilisent des médicaments en vente libre,

58% s’informent sur la maladie auprès de leurs parents, 27% s’informent sur la maladie

et les risques d’interactions médicamenteuses auprès d’un médecin [13]. En France, 29

médicaments et 4 produits de parapharmacie sélectionnés pour traiter un rhume

Page 27: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

2

disponibles sans ordonnance ont été étudié, l’évaluation a permis de classer : les produits

à privilégier, les produits pourquoi pas, les produits déconseillés en automédication et à

proscrire en automédication ; du fait qu’ils comportent trop de contre-indications et effets

indésirables disproportionnés pour soigner des maux passagers [14]. Sur une enquête

effectuée par l’ANSM étendue d’une période de 2000 à 2007, concernant 16 spécialités

commercialisées en France contenant de la pseudoéphédrine et 6 spécialités

commercialisées contenant de l’éphédrine, on constate 17 cas d’abus et de dépendance, 8

cas de mésusage, 18 cas de surdosage ou d’erreur médicamenteuse, 1 cas d’usage

détourné comme précurseur de métanphétamine [15].

A Madagascar, nous n’avons pas encore de donnée sur l’automédication en

médicaments ORL, or la consommation de ces médicaments peut être grave compte tenu

de l’association de plusieurs principes actifs.

L’objectif de notre étude est d’évaluer la connaissance des patients des

médicaments d’automédication à visée ORL et le risque lié au mésusage de ces

médicaments. Cette étude s’est déroulé au niveau des officines des communes urbaine et

rurale d’Antananarivo.

Nous avons fixé comme objectifs spécifiques de :

Déterminer la prévalence de l’automédication en médicaments de la sphère

ORL

Décrire le profil sociodémographique des patients ayant recours à

l’automédication enquêtée en officine

Déterminer la connaissance des patients sur les médicaments demandés

Evaluer les consommations inadaptées et à risques

Notre travail sera divisé en trois parties : la première comportera un rappel sur

l’automédication, les maux de l’hiver et son arsenal thérapeutique ; la seconde sera

consacrée à la méthodologie et aux résultats ; la troisième traitera la discussion et

quelques suggestions.

Page 28: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

Page 29: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

3

I. AUTOMEDICATION

I.1. Definitions

L’automédication est le fait qu’une personne consiste à se soigner soi-même,

définie par la prise de décision de la personne par rapport à la thérapeutique et concerne à

la fois les médicaments et les comportements [2,16].

Ce comportement peut se faire pour un traitement préventif ou curatif selon les

consommateurs [12].

L’automédication a été définie lors d’un Conseil National de l’Ordre des

Médecins en Février 2004, comme plus simplement l’utilisation des médicaments à

l’initiative des patients et sans avis médical [17].

Selon l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), “l’automédication

responsable consiste pour les individus à soigner leurs maladies grâce à des médicaments

autorisés, sûrs et efficaces dans les conditions d’utilisation indiquées” [1].

D’après le rapport de Coulomb en 2007, l’automédication est liée à la

dispensation officinale. Elle est « le fait pour un patient d’avoir recours à un ou plusieurs

médicament(s) de prescription médicale facultative dispensé(s) dans une pharmacie et

non effectivement prescrit(s) par un médecin » [4].

L’Académie de médecine introduit une distinction selon l’initiative. Elle définit

l’automédication comme « l’utilisation, hors prescription médicale, par des personnes

pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments

considérés comme tels et ayant reçu l’AMM, avec la possibilité d’assistance et de

conseils de la part des pharmaciens » [17].

Thérèse Lecomte, Directeur de recherche au centre de recherche, d’étude et de

documentation en économie de la santé (CREDES), donne la définition suivante :

« l’automédication consiste à faire devant la perception d’un trouble de santé, un

autodiagnostic et à se traiter sans avis médical [18].

Page 30: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

4

I.2. Epidémiologie

L’automédication est très pratique en Europe ou en Afrique, y compris à

Madagascar. Sa fréquence est plus importante dans les pays en voie de développement,

par exemple 63% en Burkina Faso [8].

En Allemagne, la prévalence de l’automédication est de 25,5% [19]. Elle est de

32,2% en Irlande du Nord ; 78% en France en 2010 [20]. Elle s’élève à 81,1% en Egypte

[21], 93% au Togo [22]. A l’Université de Lubumbashi, sur 515 étudiants résidant au

Campus de la Kassapa, l’automédication présente une prévalence de 99% [23].

A Madagascar, selon l’Institut National de la Statistique (INSTAT), sa

prévalence nationale était de 72,4% en 2005[20]. En 2011, elle a été de 72,5% dans les

ménages au niveau de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) [12].

I.3. Avantages

Selon le Conseil de l’ordre des médecins, l’automédication se définit comme,

hors prescription médicale des médicaments. Elle est conseillée quand il s’agit de traiter

sur une durée très courte une pathologie légère, mais « pas d’utilisation prolongée sans

avis médical » [17].

L’automédication permet un accès direct et rapide de la population à son

traitement [16,24].

Ceci va contribuer à la responsabilisation de chaque citoyen et constitue un geste

d’attention envers soi-même. C’est un avantage dans le sens où le patient sera guéri.

Cette guérison est quand même conditionnée par une utilisation à bon escient de

l’automédication en s’informant sur les propriétés du médicament utilisé [25].

Le principe de l’automédication a des avantages sur la dette publique en

ralentissant le déficit de la sécurité sociale ; elle concerne les médicaments non prescrits

et par conséquent non remboursés. L’automédication permet aussi de faire des économies

sur le budget santé, car cela évite d’avancer les frais pour une consultation médicale. De

plus, elle contribue au désencombrement des services de soins, pour s’occuper des cas

vraiment prioritaires [26].

Page 31: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

5

I.4. Risques

En général, on peut trouver trois risques de l’automédication :

L’utilisation d’un médicament inadapté ou contre-indiqué pour une maladie

en question.

L’utilisation d’un mauvais dosage

Retard de la prise en charge médicale de la maladie [27].

Voici les risques selon Pouillard [17] :

Risques liés au patient

Erreur d’indication : par exemple une allergie traitée par le patient comme

un rhume, une toux grasse traitée comme une toux sèche.

Non-respect de contre-indications : les contre-indications peuvent être liées à

l’état pathologique (vasoconstricteur en cas d’hypertension…) ou

physiologique (AINS pendant la grossesse).

Allergie : les allergies sont possibles avec tout type de molécules et peuvent

être croisées.

Risques liés au médicament

Effets indésirables : les produits d’automédication exposent à un risque

d’effets indésirables, y compris à posologie usuelle.

Parmi les plus fréquents : effets gastro-intestinaux (anti-inflammatoires,

expectorants type Fluimucil, Bronchokod…), somnolence, vertiges (opiacés comme la

codéine, antihistaminiques, etc…), nausées (opiacés, vasoconstricteurs…), effets anti

cholinergiques type sècheresse des muqueuses, constipations, palpitations

(antihistaminiques, vasoconstricteurs)…

Bien que rares, certains sont potentiellement graves. La pseudoéphédrine, qu’on trouve

notamment dans Actifed Rhume, Humex rhume, est un vasoconstricteur utilisé dans le

rhume qui expose à des complications cardiovasculaires et neurologiques graves.

Interactions : l’association de médicaments d’automédication entre eux ou à

un traitement de fond expose à un risque d’incompatibilité par

potentialisation des effets indésirables ou variation d’activité.

Page 32: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

6

Interférences sur tests antidopage : certains traitements peuvent positiver un

test antidopage chez les sportifs, comme la prise de médicaments contenant

de la pseudoéphédrine.

Risques liés à la prise

Posologies : les surdosages sont potentiellement graves, en particulier chez

les personnes âgées, les insuffisants rénaux.

Durée de traitement : elle doit impérativement être courte et non répétée, au

risque de masquer les signes d’une pathologie sous-jacente ou de conduire à

une dépendance.

Mésusage : notamment les détournements à des fins récréatives :

dextrometorphane, codéine, etc… le plus souvent associés à l’alcool.

Risques liés à la pathologie

Retard de diagnostic : l’automédication peut masquer partiellement les

symptômes et retarder le diagnostic d’une pathologie sous-jacente.

Selon Le Donne K, trois types de risque se présentent : mésusage, surdosage et

interactions médicamenteuses. Réutiliser un médicament prescrit sans l’avis d’un

professionnel de santé est une pratique dangereuse pour la santé. Il en est de même pour

un médicament utilisé en dehors du cadre pour lequel il a été recommandé [28].

D’après Becquart, l’automédication ne soigne que les symptômes. Le diagnostic

d’une éventuelle pathologie reste en conséquence fortement limité aux connaissances du

consommateur. Cette pratique comporte de nombreux risques : erreur de diagnostic,

méconnaissance du terrain médical du patient, non respect des doses efficaces, des

interactions médicamenteuses, des restrictions d’usage et des effets secondaires [29].

Le recours à l’automédication reste coûteux étant donné le non remboursement

des médicaments. L’automédication risque aussi de déduire les revenus des médecins

suite à une diminution des consultations [30].

I.5. Les médicaments « OTC »

Le terme OTC qui signifie en anglais « Over The Counter », désigne tous les

médicaments en libre accès pour le patient [31]. Ce sont des médicaments non inscrits

sur une liste, qui peuvent être délivrés par le pharmacien. Ils ne nécessitent pas une

Page 33: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

7

ordonnance, mais peuvent à la fois être prescrits sur consultation médicale, désigné

comme médicament de prescription médicale facultative (PMF) [16].

Ces médicaments en libre accès doivent remplir les conditions suivantes [32] :

Ils ne doivent pas être inscrits sur les listes I ou II, donc ils peuvent être

utilisés sans l’intervention ou la surveillance du médecin.

Les indications thérapeutiques, la durée du traitement et les informations

figurant dans la notice permettent leur utilisation, avec le conseil particulier

du pharmacien d’officine.

Le contenu du conditionnement en poids, en volume ou en nombre d’unité

de prise est adapté à la posologie et à la durée de traitement recommandée

dans la notice.

L’AMM ou la décision d’enregistrement ne comporte pas d’interaction ou de

restriction en matière de publicité auprès du public en raison d’un risque

possible pour la santé publique.

Ces médicaments OTC permettent aux gens de se soigner seul pour des

pathologies sans gravité, en évitant ainsi le passage devant le médecin et la prescription

des produits remboursables. Ceux désignés sous le terme de médicaments « semi-

éthiques » sont hors liste et remboursables sur prescription médicale. Ceux appelés

« médicaments d’automédications » sont les médicaments de prescription médicale

facultative et non remboursable. Les dispositions législatives et réglementaires de ces

médicaments sont exposées dans le tableau suivant (Tableau I) [16, 32].

Page 34: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

8

Tableau I : Les dispositions législatives et réglementaires du médicament en France.

Médicament sur

liste

Médicament « hors liste »

« Semi-éthique » « Médicament

d’automédication »

AMM Obligatoire Obligatoire Obligatoire

Dispensation Pharmacie

seulement

Pharmacie

seulement

Pharmacie seulement

Prescription

médicale

Obligatoire Facultative Facultative

Remboursement

effectif

Possible Possible si

prescription

médicale

Impossible

Prix Réglementé Réglementé Libre

Publicité grand

public

Interdite Interdite Autorisée mais

réglementée

Page 35: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

9

II. MAUX ORL DE L’HIVER ET SON ARSENAL THERAPEUTIQUE

II.1. Rappel anatomique.

II.1.1. Les narines et les fosses nasales (Figure 1)

Le point d’entrée des virus et des bactéries dans l’organisme est représenté

principalement par les narines. Les fosses nasales sont représentées par une cavité plus

volumineuse située juste derrière ces narines. Elles sont creusées dans les os maxillaires

de la face et sont revêtus d’une membrane, la muqueuse, qui est parsemée de cils

vibratiles et recouverte d’un film de mucus qui permet d’humidifier l’air inspiré.

L’ensemble mucus + cils vibratiles constitue une première ligne de défense de

l’organisme vis-à-vis des germes éventuels : le mucus capte ces intrus qui seront

éventuellement dégradés par les enzymes ou les anticorps qu’il contient puis ils glisseront

vers l’arrière grâce aux mouvements des cils vibratiles, pour être déglutis [33].

II.1.2. Les sinus (Figure 2)

Les sinus sont des cavités remplies d’air et creusées dans les os de la face. Ils

permettent d’alléger /le poids des os du crâne et servent aussi de caisse de résonance pour

l’émission des sons. On retrouve (Figure 2) :

Les sinus frontaux : ils sont proches des méninges (membranes enveloppant

le cerveau), d’où la sévérité potentielle d’une sinusite non ou mal traitée.

Les sinus éthmoïdaux : basés à la racine du nez ils sont eux aussi proche des

méninges, ce qui explique la gravité éventuelle de l’infection de ces sinus

(ethmoïdite aigue), qui est la seule sinusite pouvant survenir chez le

nourrisson, car ce sont les seuls sinus déjà présents à la naissance.

Les sinus maxillaires : ce sont les plus volumineux et ils s’individualisent

vers l’âge de 6 ans. Ils sont en rapport étroit avec les racines dentaires, d’où

la fréquence des sinusites chez les personnes ayant des foyers infectieux à ce

niveau.

Page 36: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

10

Les sinus sphénoïdaux : ils sont situés en arrière des fosses nasales et ont, là

aussi, d’étroits rapports avec les méninges.

Les sinus possèdent à l’intérieur la même muqueuse que les fosses nasales,

recouverte en surface d’une couche de mucus. En cas d’infection prolongée des fosses

nasales, lors d’un rhume qui traîne par exemple, celle-ci peut se propager vers les sinus

via les orifices de communication. La muqueuse peut alors gonfler, la production de

mucus peut augmenter fortement et obstruer ainsi l’orifice débouchant dans les fosses

nasales. C’est la sinusite [33].

Page 37: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

11

Figure 1 : Schéma représentant les narines et les fosses nasales

Source : Bonfils P. Pathologie ORL et cervico-faciale : Comprendre, agir, traiter.

Ellipses ; 2010 ; 50-1 [34].

Figure 2 : Schéma représentant les sinus.

Source : Klossec JM. Prise en charge des rhinites chroniques : Recommandation de la

SFORL 2005 [35].

Page 38: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

12

II.1.3. Le pharynx et le larynx.

II.1.3.1. Le pharynx.

Le pharynx correspond à la partie haute de la gorge. C’est une cavité qui s’étend

des fosses nasales jusqu’au carrefour entre les voies respiratoires et les voies digestives.

Le pharynx a deux rôles physiologiques :

Conduire l’air inspiré vers le larynx ;

Propulser le bol alimentaire en direction de l’œsophage grâce à sa paroi

musculaire.

Il peut être le siège d’une inflammation en rapport avec une infection des fosses

nasales : c’est une rhinopharyngite

II.1.3.2. Le larynx (Figure 3)

Le larynx est situé dans le cou. Il fait suite au pharynx. Il permet de faire passer

l’air inspiré vers les bronches puis les poumons. C’est aussi l’organe de phonation,

d’émission des sons. Il s’agit d’un cylindre creux et rigide formé par la superposition de

cartilages. A son sommet, se trouve une petite bande cartilagineuse : l’épiglotte. Son rôle

est de fermer hermétiquement le larynx lors de la déglutition afin d’éviter le passage

d’aliments dans les voies respiratoires, ce qui s’appelle « la fausse route ». A l’intérieur

du larynx on retrouve deux bandelettes musculaires horizontales et orientées d’avant en

arrière : les cordes vocales. C’est leur vibration lors du passage de l’air expiré, qui permet

la formation du son. Ce son sera ensuite modulé dans les caisses de résonance que sont le

pharynx et les fosses nasales [33].

II.1.4. La trachée et les bronches

La trachée, composée d’anneaux de cartilage superposés, succède au larynx. Elle

se divise en deux bronches souches pénétrant dans les deux poumons. Celles-ci se

ramifient ensuite en un réseau extrêmement dense de bronches de calibre de plus en plus

faible aboutissant aux bronchioles terminales. C’est au niveau de celles-ci, dans les

alvéoles pulmonaires, que vont se produire les échanges gazeux entre l’air inspiré et le

réseau de capillaires sanguins.

Page 39: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

13

La trachée et les bronches sont recouvertes en surface d’une muqueuse ciliée,

produisant du mucus. Elles participent ainsi à l’évacuation des microparticules inspirées

(virus ou bactéries). Le mucus est alors remonté jusqu’au pharynx où il est ensuite

dégluti.

Lors d’une bronchite, inflammation des bronches, il y a un accroissement de la

production locale d’un mucus épais qui va encombrer les bronches. Plus l’encombrement

est loin de la division des bronches plus il sera difficile à évacuer.

C’est pourquoi lorsque les nourrissons sont touchés par une forme particulière de

bronchite, la bronchiolite. Ils ont besoin d’être pris en charge par un kinésithérapeute

pour pouvoir évacuer leurs secrétions.

De la même manière, une des principales mesures à prendre dans la bronchite

aigue est de fluidifier les sécrétions muqueuses par des médicaments adaptés afin de

rendre plus facile leur évacuation [33].

.

Page 40: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

14

Figure 3 : Schéma représentant le larynx

Source : Albin M. Rhinite, bronchite, sinusite : prévenir et guérir les maladies de l'hiver.

Guide Santé UPSA. Paris ; 2006 [33].

Figure 4 : Schéma représentant la trachée et le larynx.

Source : Albin M. Rhinite, bronchite, sinusite : prévenir et guérir les maladies de l'hiver.

Guide Santé UPSA. Paris ; 2006 [33].

Page 41: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

15

II.2. Maux de l’hiver.

Les pathologies hivernales peuvent toucher l’appareil respiratoire depuis le nez

jusqu’aux bronches.

La plupart du temps ces pathologies sont sans gravité mais elles n’en sont pas

moins gênantes. Les infections hivernales sont en mesure de se compliquer lorsque le

terrain sur lequel elles surviennent est fragilisé.

Il est difficile de recenser toutes les pathologies hivernales. C’est aussi un terme

très général qui ne bénéficie pas de définition à proprement parlé. Pour le Celtipharm qui

est une société spécialisée dans le recueil et la diffusion d’informations sur les produits

vendus en officine, les plus courantes s’apparentent plus à des symptômes [36].

II.2.1. Le rhume

II.2.1.1. Définition

Le rhume, ou rhinite aigue ou coryza est une affection qui touche les voies

respiratoires supérieures et en particulier le nez, entraînant une inflammation des fosses

nasales. Elle est provoquée par une multitude de virus différents, les rhinovirus, avec

deux caractéristiques fondamentales :

Ce sont des virus très contagieux, d’autant plus durant une période de

l’année où nous sommes plus fragiles (froid, humidité,…) ;

Il n’existe pas de traitements spécifiques, car il s’agit de virus, donc les

antibiotiques sont inefficaces. On soulage ainsi en priorité les symptômes

[33].

II.2.1.2. Symptômes

Lorsque la muqueuse au niveau du nez est irritée, elle gonfle et augmente sa

sécrétion naturelle de liquide pour éliminer les virus qui se sont déposés sur la muqueuse

nasale. Ceci entraîne une difficulté à respirer et une sensation de nez bouché. Ces

symptômes sont similaires à ceux qui surviennent lors de certains phénomènes d’allergies

respiratoires, comme le rhume des foins. On distingue alors les rhumes allergiques et de

saison (Tableau 2) [33,37] :

Page 42: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

16

Tableau II : Différence entre rhume de saison et rhume allergique.

Rhume de saison Rhume allergique

Symptômes Congestion nasale, yeux

rouges, nez qui coule, fatigue

et maux de tête, fièvre

Congestion nasale, yeux

rouges, nez qui coule, fatigue

et maux de tête

Durée des symptômes 7 à 10 jours Le temps de l’exposition à

l’allergène

Ecoulement de mucus Ecoulements clairs jusqu’à

épais (jaune)

Ecoulements clairs et très

liquides

Eternuements Peu fréquent Très fréquent

Période de l’année en

France

De Novembre à Mars Printemps, été et automne

surtout

Présence de fièvre +/- Non

Traitements Vasoconstricteurs

locaux ou généraux

Antihistaminiques

Solutions salines

Antidouleurs et

antipyrétiques

Vasoconstricteurs

locaux ou généraux

Antihistaminiques

Corticoïdes à usage

local

II.2.1.3. Traitement du rhume

II.2.1.3.1. Nez bouché

Pour le traitement du nez bouché, des sinusites, des rhinopharyngites mais aussi

des rhinites avec écoulement clair, on utilise des vasoconstricteurs.

Par voie orale, la pseudoéphedrine et ses dérivés vont contracter les fibres

musculaires des vaisseaux et réduire ainsi leur calibre grâce à une action alpha-

sympathomimétique [38,39]. Pour la sphère ORL, ils agiront au niveau des muqueuses

rhinopharyngée et tubaire, réduisant la rhinorrhée et l’obstruction nasale [40].

Voici les contre-indications de la pseudoéphedrine et ses dérivés : une utilisation

de cinq jours consécutifs maximum est conseillée. Ils sont contre-indiqués en cas

d’hypertension sévère ou mal équilibrée, chez les personnes ayant un risque de glaucome

Page 43: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

17

par fermeture d’angle, des antécédents ou des risques d’AVC, une insuffisance

coronarienne sévère, des antécédents convulsifs, les enfants de moins de 15 ans et

l’allaitement. Il ne faut pas associer un vasoconstricteur : aux antidépresseurs de la

famille des IMAO non sélectifs et aux sympathomimétiques à action indirecte ou de type

alpha (vasoconstricteurs destinés à décongestionner le nez, par voie orale ou nasale) [40].

II.2.1.3.2. Ecoulement nasal clair

Différentes classes médicamenteuses peuvent être utilisées.

Les antihistaminique H1 appartiennent à deux générations [38] :

Les antihistaminiques H1 de 1ère

génération :

Ce sont des substances anciennes et non spécifiques qui bloqueront également

d’autres récepteurs que les H1, comme les récepteurs muscariniques de l’acétylcholine,

entraînant des effets anticholinergiques. Ces molécules présentent également des

propriétés sédatives. Leur demi-vie est souvent courte, ce qui multiplie les prises au cours

de la journée.

Leur utilisation est contre-indiquée en association avec d’autres médicaments à

activité anticholinergique et chez les patients atteints de glaucome par fermeture d’angle

ou à risque de rétention aiguë d’urine.

Les antihistaminiques H1 de 2ème

génération :

Ces médicaments ne passent pas dans le Système Nerveux Central (SNC). Ils ne

possèdent donc pas d’activité anticholinergique, sinon très faible, et ont des effets sédatifs

moins prononcés. Leur durée d’action est plus longue, de ce fait, le nombre de prises

quotidiennes est limité. Certains d’entre eux peuvent entraîner une arythmie avec un

allongement de l’espace QT et des torsades de pointe, ce risque étant accru en cas de

troubles de la kaliémie et/ou de l’association à d’autres médicaments hypokaliémiants ou

allongeant l’espace QT. La cétirizine est contre-indiquée chez les insuffisants rénaux

[38,40].

- Cétirizine: elle peut être utilisée seule ou en association, avec la

pseudoéphédrine notamment, dans le traitement de la rhinite allergique ;

- Loratadine: elle n’a pas d’effet sur les fonctions cardiovasculaires. Elle est

utilisée seule dans le traitement de la rhinite allergique.

Page 44: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

18

II.2.2. L’état grippal

II.2.2.1. Définition et symptômes

L’état grippal est un état fébrile et douloureux, accompagné de maux de tête et

de courbatures. En général, il ne dure que quelques jours et est le signe d’une infection

virale saisonnière. Les symptômes de cet état grippal sont communs avec de nombreuses

autres pathologies infectieuses, aiguës, virales ou non. Il faut donc surveiller l’apparition

d’autres symptômes, et surtout la persistance de la fièvre au-delà du 3ème

jour [39]. La

fièvre qui est définie comme une élévation de la température corporelle, dépassant 37,5°C

le matin et 37,8°C le soir et est une composante de la réponse immunitaire primaire. Elle

est liée à un dérèglement hypothalamique sous l’effet de facteurs pyrogènes constitués

par les agents infectieux et elle n’est pas toujours le signe d’une infection, même si c’est

l’étiologie la plus fréquente. Elle peut marquer une inflammation, une réaction à un

médicament ou une réaction métabolique [38].

II.2.2.2. Traitement:

Le traitement consiste à la lutte contre la fièvre et les douleurs engendrées à

l’état grippal. Le paracétamol, antalgique de pallier 1, est utilisé en première intention.

Un anti-inflammatoire/antipyrétique peut aussi être utilisé, l’ibuprofène. On peut voir

aussi une association avec un antiasthénique, la vitamine C ou un autre traitement un

décongestionnant [39].

II.2.2.2.1. Paracétamol

Le paracétamol est un analgésique de pallier 1 et un antipyrétique. Il a des

actions centrales et périphériques mais son mécanisme d’action reste à établir. Cependant,

on sait qu’il inhibe les cyclo-oxygénases centrales, empêchant la synthèse des

prostaglandines, en réduisant ainsi la transmission de l’influx nociceptif [41]. C’est

l’antalgique de référence grâce à un rapport bénéfice/risque favorable, notamment chez

l’enfant et la femme enceinte ou allaitante. L’absorption digestive est rapide et complète,

et le métabolisme est hépatique. L’élimination est urinaire et la demi-vie est de 2 à 3

heures [38].

Page 45: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

19

Le paracétamol est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatocellulaire ou

d’antécédent d’allergie. Des précautions d’emploi sont nécessaires avec des traitements

par des anticoagulants oraux : il y a un risque d’augmentation de l’effet de l’anticoagulant

oral, avec modifications de l’INR, et donc augmentation du risque hémorragique en cas

de prise de paracétamol aux doses maximales pendant au moins 4 jours [38, 40].

II.2.2.2.2. Ibuprofène

Il s’agit d’un AINS, du groupe des acides arylcarboxyliques, dont les effets anti-

inflammatoire, antipyrétique et antiagrégant plaquettaire sont liés à l’inhibition des cyclo-

oxygénases 1 et 2 (Cox-1 et Cox-2). L’absorption digestive est rapide, le métabolisme est

hépatique et l’élimination urinaire est sous forme de métabolites. Le délai d’action est

rapide pour la voie orale : 1 à 2 heures environ.

L’ibuprofène est contre-indiqué en cas d’allergie, d’ulcère gastroduodénal en

évolution, d’insuffisance hépatique ou rénale sévère, de lupus érythémateux disséminé,

chez les enfants de moins de 15 ans (sauf dosages adaptés), de grossesse et d’allaitement

et dans les cas de varicelle. De plus, en cas d’antécédents d’asthme déclenchés par la

prise d’ibuprofène ou d’autres AINS, il est déconseillé d’administrer de l’ibuprofène.

On l’utilisera avec prudence en cas de déshydratation, d’HTA, d’antécédent

d’ulcère ou d’hémorragie digestive et en association avec d’autres AINS, les

anticoagulants, le lithium… [41].

II.2.2.2.3. Vitamine C

La vitamine C connue sous le nom d’acide ascorbique est indispensable pour la

santé face à une infection grippale, elle contribue à l’assimilation du fer essentiel au bon

transport de l’oxygène et dont le résultat est la réduction de la sensation d’épuisement,

favorise la production de noradrénaline et de dopamine pour lutter contre la fatigue et

aide à éliminer les toxines et les substances nocives pour l’organisme.

L’acide ascorbique est contre-indiqué en cas de lithiases rénales oxalo-calciques

pour des doses supérieures à 1g/jour, en cas de grossesse ne doit être envisagée que si

nécessaire et est à éviter en cas d’allaitement [40].

Page 46: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

20

II.2.3. La toux

II.2.3.1. Définition

La toux est un acte réflexe qui est déclenché par une irritation des voies

respiratoires, c’est un acte de défense pulmonaire. Ce n’est pas une maladie mais un

symptôme qui peut être le signe de différentes pathologies diverses et variées. En

automne et en hiver, la toux est généralement le signe d’une infection virale ou

bactérienne. Mais elle peut aussi être due au froid (irritation des voies respiratoires), à

une sinusite, à une bronchite aiguë ou chronique, à l’asthme,à une allergie, à un reflux

gastro-oesophagien… La toux est donc un symptôme retrouvé dans beaucoup de

pathologies [37].

II.2.3.2. Différents types de toux

Il existe différents types de toux (voir tableau 3) : toux grasse, toux sèche, toux

chronique, toux asthmatiforme et toux médicamenteuse [37].

Tableau III : Classification entre toux grasse et toux sèche.

Toux grasse Toux sèche

Symptômes Expectorations qui

dégagent les voies

respiratoires

Pas de mucus, inutile,

épuisante

Causes Bronchites, rhume,

tabagisme, pathologies

plus lourdes, chroniques…

Souvent virales, rhume,

otite, refroidissement,

iatrogénie

médicamenteuse…

Durée Aiguë ou chronique Aiguë

Traitements

- Expectorant

- Fluidifiant (N-

acétylcystéine,

Carbocistéine)

- Dextrométorphane

- Antihistaminique H1

- Codéine

- Codéthyline

Page 47: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

21

I.2.3.3. Traitement

II.2.3.3.1. Toux grasse

Les expectorants et fluidifiants

Ce sont :

- Ambroxol: propriétés mucokinétique et expectorante ; stimule la sécrétion

bronchique par action sur les cellules sécrétrices et favorise la production d’un mucus

plus mobilisable : il augmente l’activité ciliaire ;

- Carbocistéine: modifie la composition du mucus en augmentant la

production de sialomucines, ce qui rend le mucus plus fluide et favorise donc

l’expectoration ;

- Acétylcystéine: mucomodificateur de type mucolytique : rompt les ponts

disulfure des glycoprotéines ce qui diminue ainsi la viscosité du mucus et favorise

l’expectoration.

Ces molécules sont contre-indiquées en états de bronchoplégie sévère, en cas

d’hypersensibilité ou d’intolérance connue à ces produits ou en cas d’ulcère

gastroduodénal. Dans tous les cas, il faudra s’assurer que le patient est capable d’évacuer

ses sécrétions et traiter les infections bronchiques. Il ne faut pas associer ces fluidifiants

et expectorants avec des antitussifs (effets antagonistes), ou avec des atropiniques car ils

ont un effet opposé en asséchant les sécrétions [38,40].

II.2.3.3.2. Toux sèche

Antihistaminique H1

L’Oxomémazine est un antitussif antihistaminique anticholinergique : il agit sur

les récepteurs H1 périphériques, situés au niveau des bronches et empêche la contraction

de ces muscles bronchiques. On observe les mêmes contre-indications que pour les

antihistaminiques vus plus haut, avec en plus une contre-indication à l’association avec

des fluidifiants/expectorants, lors de toux productives et de l’asthmatique et lors

d’insuffisance respiratoire.

Page 48: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

22

Les antitussifs

Codéine et codéthyline

La codéine, agoniste morphinique pur, et la codéthyline sont des alcaloïdes de

l’opium. Ils exercent sur les centres respiratoires une action dépressive et sont des

antitussifs d’action centrale.

Le dextrométorphane

C’est un antitussif, antagoniste, entre autre, des récepteurs NMDA, sans effet

dépresseur respiratoire aux doses thérapeutiques et sans effet analgésique. Son action

anti-NMDA joue sur la dépendance et peut être à l’origine d’usage détourné.

La résorption digestive est rapide et presque complète, le métabolisme est

hépatique et l’élimination urinaire. Il y a un passage transplacentaire et dans le lait

maternel.

Les antitussifs opiacés sont contre-indiqués chez l’enfant moins de 30 mois pour

les formes pédiatriques et l’enfant moins de 15 ans pour les formes adultes, en cas d’une

insuffisance respiratoire quel que soit son degré, de toux productive, de toux de

l’asthmatique, d’hypersensibilité connue. Une utilisation prolongée à forte dose est

déconseillée [37].

II.2.4. Maux de gorge

II.2.4.1. Définition

Le mal de gorge, ou pharyngite, est une inflammation du pharynx (l’arrière de la

gorge entre les amygdales et le larynx) [34].

II.2.4.2. Etiologie :

II.2.4.2.1. Virale :

Les virus les plus souvent retrouvés sont :

Des adénovirus

Du groupe des herpes virus

Des entérovirus (coxsackie A et B) responsable de l’herpangine

Des virus influenzae, para influenzae

Page 49: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

23

Néanmoins, aucun signe clinique de l’angine ne permet de différencier une

angine d’origine virale d’une angine d’origine bactérienne. Il était classique de dire que

certains signes cliniques étaient évocateurs d’une étiologie virale comme l’existence

d’une rhinite aiguë concomitante ou l’apparition secondaire de signes trachéo-

bronchiques. Ces affirmations ont été démenties par des travaux de recherche clinique

[34].

II.2.4.2.2. Bactérienne

La flore bactérienne normale de l’oropharynx est constituée par :

3 groupes bactériens toujours présents : streptocoques non

hémolytiques, corynebactéries aérobies, neisseria saprophytes

certains groupes bactériens parfois pathogènes : staphylocoque doré et

épidermitis, Haemophiluis influenzae, pneumocoques…

Ainsi, la présence d’une souche bactérienne ayant un pouvoir pathogène ne

signifie pas une infection. Tout résultat bactériologique doit être interprété en fonction

des résultats cliniques [42].

II.2.4.3. Traitement

Enzymes à visée anti-inflammatoires

Alpha-amylase : Maxilase

Lysozyme

Produits d’usage local : collutoires, pastilles sont efficaces sur les

symptômes ; il s’agit d’un traitement d’appoint.

Anesthésiques locaux en pastille

Anesthésiques locaux en spray, aérosol

Antiseptiques locaux

o Biclotymol (Hexaspray), alcool 2,4-dichlorobenzylique,

amylmétacrésol…

o Héxetidine en collutoire

o Chlorhéxidine : ils ne doivent pas être utilisés

immédiatement avant un repas, les aliments risquent de diminuer leur

efficacité en réduisant le temps de contact avec la muqueuse [43,44].

Page 50: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS

Page 51: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

24

METHODE ET RESULTATS

I. METHODE

I.1 Cadre de l’étude

Notre étude s’effectue dans des officines de la Commune Urbaine et de la

Commune Rurale d’Antananarivo. Les officines choisies pour l’étude sont trois

pharmacies de la commune urbaine sises à Analakely, à 67 ha et à Ampandrana ; et trois

autres pharmacies de la commune rurale sises à Tanjombato, à Andranomena et à

Ambohimahitsy.

I.1.1. Commune Urbaine

I.1.1.1. Analakely

C’est une officine de la ville qui se trouve à proximité des commerces et des

bureaux. Localisé sur un lieu de passage, il n’a pas de catégorie particulière de clientèle.

I.1.1.2. 67 ha

C’est une officine de quartier populeux où l’on peut définir le type de clientèle

par les besoins et les habitudes de la population.

I.1.1.3. Ampandrana

Une officine accessible au bord de la route à proximité de la route circulaire.

I.1.2. Commune Rurale

I.1.2.1. Tanjombato

C’est une officine de quartier populeux qui a aussi accès à un système de soins

de santé.

I.1.2.2. Andranomena

C’est une officine qui se trouve dans une enceinte de centre commercial.

Page 52: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

25

II.1.2.3. Ambohimahitsy

C’est une officine qui est également un lieu de passage du fait qu’elle se trouve

sur la route nationale.

I.2. Type d’étude

Il s’agit d’une étude descriptive, transversale portant sur la connaissance des

patients des effets thérapeutiques et indésirables des médicaments à visée ORL, et leurs

conditions d’utilisations.

I.3. Période d’étude

L’enquête auprès des patients a été menée d’avril à juillet 2017.

I.4. Durée d’étude

Le protocole de recherche a été rédigé au mois de janvier 2017 et les résultats

ont été restitués au mois d’août 2017.

I.5. Population d’étude

I.5.1. Unité d’échantillonnage

Elle est représentée par les officines

Critères d’inclusion

Sont incluses les officines dans les communes urbaine et rurale d’Antananarivo.

Une commune est représentée par une pharmacie disposant d’un espace comptoir

suffisant pour un échange pharmacien-patient.

Critères de non inclusion

Deux pharmacies se trouvant dans le même arrondissement.

Page 53: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

26

I.5.2. Unité déclarante

Elle est représentée par les patients

Critères d’inclusion

Des deux sexes (masculin et féminin)

A partir de 15 ans

Rencontrés dans la pharmacie, qui demandent un médicament de la sphère ORL

avec et sans ordonnance

Critères de non inclusion

Les patients qui ont refusés ou qui sont partis pendant l’interrogatoire.

Les personnes envoyées par les patients.

Les professionnels de santé.

I.5.3. Unité d’analyse

Elle est représentée par les médicaments demandés.

Critères d’inclusion

Médicaments de la sphère ORL non soumis à une prescription médicale.

Critères de non inclusion

Médicaments de la sphère ORL listés.

Les médicaments conseillés lors de l’automédication.

I.6. Mode d’échantillonnage

Il s’agit d’une étude exhaustive des patients ayant pratiqué une automédication.

Page 54: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

27

I.7. Variables étudiées

Epidémiologie : fréquence et pourcentage de l’automédication

Démographie : sexe, âge, niveau d’étude, catégorie

socioprofessionnelle

Connaissance des médicaments de la sphère ORL par les patients

:

Indication

Composition

Posologie

Contre-indication

Effet indésirable

Interaction médicamenteuse

Attitude des patients face aux recours à l’automédication:

Vu en entrant dans la pharmacie

Magasine

Déjà utilisé

Internet

Entourage

Pratique des patients sur l’automédication en médicaments de la

sphère ORL :

Les médicaments demandés

La consommation inadaptée

La consommation risquée

I.8. Recueil des données

Le collecte des données se fait par entretien direct avec comme outil un

« questionnaire d’évaluation ». Le questionnaire comporte 2 questions ouvertes et 10

questions fermées à réponses simples ou multiples interrogeant les patients sur deux

thèmes : leur identité et leur connaissance du médicament. Une troisième partie du

questionnaire est réservée aux personnels de la pharmacie et contient deux questions sur

l’analyse de la demande du patient. L’entretien se fait avec le patient lui-même.

Page 55: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

28

Les données sont recueillies, saisies puis analysées à l’aide du logiciel « Microsoft

Excel ».

I.9. Mode d’analyse des données

Nous avons utilisé le test de Chi-deux en consentant un risque d’erreur de 5%

(p<0.05%), pour déterminer l’association significative ou non entre deux variables.

I.10. Considération éthique

Avant chaque enquête, chaque participant est informé de l’objectif des questions

qui vont lui être posées.

L’exploitation des données est faite de façon anonyme.

I.11. Limite de l’étude

Cette étude descriptive et transversale présente des limites inhérentes.

Biais de sélection : les patients de notre étude sont limités aux cas des

patients qui viennent demander des médicaments à visée ORL à l’officine et

qui acceptent de participer à l’enquête.

Biais de mémorisation : le patient pourrait se tromper sur la posologie et les

autres informations.

Page 56: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

29

II. RESULTATS

II.1. Prévalence de l’automédication

Au cours de la période d’étude, 269 patients venus à l’officine pour demander

des médicaments de la sphère ORL, ont été recensés et enquêtés. Parmi ces 269 patients

rencontrés, 97 ont demandé ces médicaments avec avis du médecin sous ordonnance et

172 ont eu recours à l’automédication, soit 64% de la population étudiée (Figure 5). Ces

derniers ont été retenus pour l’étude qui va suivre.

Figure 5 : Répartition des sujets selon la pratique de l’automédication et avec avis

médical

64% (172)

36% (97)

automédication avis médical

Page 57: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

30

Le nombre de personnes enquêtées ainsi que le cas d’automédication rencontré,

a été le plus élevé dans la pharmacie sise à Analakely (Figure 6).

Figure 6 : Répartition des pharmacies selon la pratique de l’automédication et avec

avis médical par leurs patients

Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et la

pharmacie sise à Analakely. (p=0,985)

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%

Analakely

67ha

Ampandrana

Tanjombato

Ambohimahitsy

Andranomenaphar

mac

ie

avis médical automédication

Page 58: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

31

II.2. Profils sociodémographiques des sujets selon l’automédication

II.2.1. Genre

Le genre féminin pratique plus l’automédication que le genre masculin, soit 94

femmes (55%) contre 78 hommes (45%) (Figure 7).

Figure 7 : Répartition des sujets selon le genre

Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et le

genre. (p=0,099)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Masculin Feminin

Genre

automédication avis médical

Page 59: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

32

II.2.2. Tranche d’âge

La majorité de ceux qui ont pratiqué l’automédication durant notre étude est

représentée par des sujets âgés entre 26 et 40 ans, soit 33% (Figure 8).

Figure 8: Répartition des sujets selon la tranche d’âge

Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et la

tranche d’âge. (p=1,227)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

15-25 26-40 41-60 Plus de 60

Tranche d'âge

automédication avis médical

Page 60: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

33

II.2.3. Niveau d’étude

Les personnes ayant étudié à l’université sont celles qui pratiquent le plus

l’automédication (61%) (Figure 9).

Figure 9: Répartition des sujets selon le niveau d’étude

Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et le

niveau d’étude. (p=0,910)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Universitaire Lycéen Secondaire Primaire N'a pasfréquenté

l'école

Niveau d'étude

automédication avis médical

Page 61: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

34

II.2.4. Catégorie socioprofessionnelle

Ce sont les employés qui ont tendance à pratiquer l’automédication, soit 29%,

suivi des cadres à 22% et des sans-emplois à 20% (Figure 10).

Figure 10: Répartition des sujets selon la catégorie professionnelle

Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et la

catégorie socioprofessionnelle. (p=0,244)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

Catégorie socioprofessionnelle

automédication avis médical

Page 62: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

35

II.3. Caractéristiques de l’automédication

II.3.1. Médicament demandé

Parmi les médicaments concernés dans l’étude, 16 ont été demandés par les

patients. Les médicaments les plus demandés en automédication sont le Fervex (33%), le

GRT (19%) et le Doliprex (11%) (Figure 11).

Figure 11 : Répartition des médicaments demandés selon la pratique de

l’automédication et avec avis médical

Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et le

médicament demandé. (p=2,237)

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

Fervex

Eludril

Cofsil

GRT

Drill

Doliprex

Toplexil

Rhinatiol

Kook expectorant

Mucomyst

M-cétirizine

Diacol

Kook toux sèche

Lysopaine

Maxilase

Lorinol

Méd

icam

ent

dem

andé

avis médical automédication

Page 63: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

36

II.3.2. Sources d’information du choix de traitement

Dans la moitié des cas, les patients pratiquent en automédication des

médicaments qu’ils connaissent car ils l’ont déjà utilisé auparavant (51%). Dans 32% des

cas, ils connaissent les médicaments grâce à leur entourage (Figure 12).

Figure 12 : Répartition des sujets ayant pratiqué l’automédication selon la source de

leur connaissance du médicament utilisé

II.3.3. Connaissance du médicament

II.3.3.1. Indication

Dans 91% des cas, les patients connaissent au moins une bonne indication du

médicament demandé, qui inclut ceux qui ont donné une ou deux ou trois bonnes

réponses ou plus ; et juste 1 patient (1%) a coché la case « je ne sais pas » (Figure 13).

Figure 13 : Niveau de connaissance des patients de l’indication des médicaments

8,72% (15)

2,33% (3)

50,58% (88) 6,40% (10)

31,98% (56)

Vu en entrant dans la pharmacie Magasine Déjà utilisé Internet Entourage

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Au moins 1 bonneindication citée

Aucune bonne indicationcitée

Ne savent pas

Pourcentage des réponses

Page 64: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

37

II.3.3.2. Composition

On peut voir qu’en règle générale les patients ne savent pas la composition de ce

qu’ils prennent (48%) et 46% des patients connaissent au moins un composant du

médicament demandé (Figure 14). Parmi ceux connaissant au moins un bon composant

sont inclus ceux qui ont donné une ou deux ou toutes les bonnes compositions du

médicament.

Figure 14 : Niveau de connaissance des patients de la composition des médicaments

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Au moins un 1composant cité

Aucun bon composantcité

Ne savent pas

Pourcentage des reponses

Page 65: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

38

Concernant les trois médicaments principalement demandés, à savoir le Fervex,

le GRT et le Doliprex, on remarque que c’est le GRT le médicament dont la composition

est la plus méconnue des patients (53%) et 16% ont cité des mauvais composants (Figure

15).

Figure 15 : Connaissance de la composition des trois médicaments principalement

demandés

Il y a une relation significative entre le médicament demandé et la composition.

(p=0,0002)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Au moins un 1composant cité

Aucun bon composantcité

Ne savent pas

FERVEX® GRT® DOLIPREX®

Page 66: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

39

II.3.3.4. Posologie

La posologie est définie par le RCP (Résumé du Caractéristique du Produit) qui

désigne le texte d’information sur un médicament, faisant référence à la notice d’emploi

destinée aux patients.

La posologie est bien connue des patients dans plus de la moitié des cas (60%),

27% des patients ont donné des posologies en-dessous des recommandations et 13% ont

donné au-dessus (Figure 16).

Figure 16 : Niveau de connaissance des patients de la posologie des médicaments

Parmi les trois médicaments les plus demandés, c’est la posologie du Fervex qui

est la plus connue des patients enquêtés. 64 % de ceux qui ont demandé ce médicament

sans avis médical ont donné la bonne posologie (Figure 17).

Figure 17 : Connaissance de la posologie des trois médicaments principalement

demandés

Il y a une relation significative entre le médicament demandé et la posologie.

(p=0,002)

0%

20%

40%

60%

80%

Bonne posologie Au dessous du RCP Au dessus du RCP

Pourcentage des réponses

0%

20%

40%

60%

80%

Bonne posologie Au dessous du RCP Au dessus du RCP

FERVEX® GRT® DOLIPREX®

Page 67: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

40

II.3.3.5. Contre-indication

On voit que 44% des patients qui ont pratiqué l’automédication ne savent pas les

contre-indications du médicament demandé (Figure 18).

Figure 18 : Niveau de connaissance des patients de la contre-indication des

médicaments

La figure 19 montre la connaissance des patients des contre-indications des trois

médicaments les plus demandés. Le médicament le plus connu est le GRT avec 66% de

patients ayant citée au moins une bonne contre-indication (Figure 19).

Figure 19 : Connaissance de la contre-indication des trois médicaments

principalement demandés

Il n’y a pas de relation significative entre le médicament demandé et la

contre-indication. (p=2,179)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

Au moins 1 bonne CI citée Aucune bonne CI citée Ne savent pas

Pourcentage des réponses

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Au moins 1 bonne CIcitée

Aucune bonne CI citée Ne savent pas

FERVEX® GRT® DOLIPREX®

Page 68: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

41

II.3.3.6. Effet indésirable

On peut voir que 59% des patients déclarent ne pas connaitre les effets

indésirables du médicament demandé (Figure 20).

Figure 20 : Niveau de connaissance des patients de l’effet indésirable des

médicaments

Les effets indésirables des trois médicaments principalement demandés sont

également peu connus des patients. En effet, on remarque que plus de la moitié des

patients déclarent ne pas savoir les effets indésirables du médicament demandé ; 63%

pour le Fervex, 66% pour le GRT et 63% pour le Doliprex (Figure 21).

Figure 21 : Connaissance de l’effet indésirable des trois médicaments

principalement demandés

Il n’y a pas de relation significative entre le médicament demandé et l’effet

indésirable. (p=0,885)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Au moins 1 EI cité Aucun bon EI cité Ne savent pas

Pourcentage des réponses

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Au moins 1 EI cité Aucun bon EI cité Ne savent pas

FERVEX® GRT® DOLIPREX®

Page 69: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

42

II.3.3.7. Interaction médicamenteuse

La figure 22 montre que 31% des patients ont connu au moins une bonne

interaction médicamenteuse et 108 patients soit 63% ont coché la case « je ne sais pas »

(Figure 22).

Figure 22 : Niveau de connaissance des patients de l’interaction médicamenteuse du

médicament demandé

Pour les trois médicaments les plus demandés, plus de la moitié des patients ne

connaissent pas leurs interactions médicamenteuses (Figure 23).

Figure 23 : Connaissance des interactions médicamenteuses des trois médicaments

principalement demandés

Il y a une relation significative entre le médicament demandé et l’interaction

médicamenteuse. (p=0,047)

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Au moins 1 bonne IM citée Aucune bonne IM citée Ne savent pas

Pourcentage des réponses

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Au moins 1 bonneIM citée

Aucune bonne IMcitée

Ne savent pas

FERVEX® GRT® DOLIPREX®

Page 70: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

43

II.3.4. Analyse des risques liés à la consommation du médicament

demandé

II.3.4.1. Médicament demandé et non adapté par rapport aux

symptômes du patient

Parmi les 172 questionnaires récoltés à partir des patients ayant pratiqué

l’automédication, 39 cas se trouvaient inadaptés aux patients. Ces cas concernent huit

médicaments : Fervex, GRT, Drill, Doliprex, Toplexil, Rhinathiol expectorant, Diacol,

Lorinol. Dans 44% des cas, le Fervex est le médicament demandé mais dont les

indications ne correspondent pas aux symptômes du patient (Figure 24). Le tableau IV

montre quelques cas rencontrés :

Tableau IV : exemples de cas de médicament demandé mais inadapté aux symptômes

du patient.

Symptômes du patient

Médicament demandé

Indication du

médicament demandé

Nez bouché Fervex ® Ecoulement nasal

Toux Doliprex ® Nez bouché

Toux sèche Rhinathiol ® Toux grasse

Figure 24 : Répartition des médicaments selon la consommation inadaptée

43,59% (17)

20,51% (8) 2,56% (1)

12,82% (5)

7,69% (3)

2,56% (1)

2,56% (1) 7,69% (3)

FERVEX® GRT® DRILL® DOLIPREX® TOPLEXIL® RHINATIOL® DIACOL® LORINOL®

Page 71: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

44

II.3.4.2. Médicament demandé et risqué pour le patient

Sur les 172 questionnaires, 55 cas présentaient des risques pour les

consommateurs. 22 d’entre eux concernent des médicaments demandés mais qui sont

contre-indiqués aux patients (40%), 21 concernent des médicaments demandés qui ne

doivent pas être pris avec d’autres médicaments (38%) et 12 concernent des médicaments

demandés qui peuvent être à risque sans suivi des précautions d’emploi, nécessitant des

mesures particulières ou des surveillances (22%) (Figure 25).

Figure 25 : Répartition des risques selon la consommation des médicaments

demandés

40% (22)

38% (21)

22% (12)

Contre-indication Intéraction médicamenteuse Effet indésirable

Page 72: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

45

Dans notre étude, neuf médicaments demandés ont présentés des risques pour les

patients. Parmi ces médicaments, ce sont le Fervex (18%), le GRT (7%) et le Doliprex

(9%) qui ont montré le plus de risques, principalement d’intéractions médicamenteuses

(Figure 26).

Figure 26 : Répartition des médicaments demandés selon les consommations risqués

Il n’y a pas de relation significative entre le médicament demandé et la

consommation risquée. (p=0,206)

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

18%

20%

CI IM EI

Page 73: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

Page 74: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

46

DISCUSSION

I. Prévalence de l’automédication

En Afrique, l’automédication est largement pratiquée en cas d’affections aigues

bénignes de toutes natures [45]. Dans les pays en voie de développement, les affections

ORL demeurent un véritable problème de santé publique [46].

D’après le résultat de notre étude, 63% des personnes enquêtées soit 172 patients

pratiquent l’automédication. Cette prévalence est aussi proche de celles retrouvées dans

la littérature : selon une étude faite par Asseray N. et al, la fréquence de l’automédication

était de 63% dans les services d’urgences [7]. Une enquête sur les usagers de

l’automédication en Meurthe et Moselle, a montré une prévalence de 52% [47].

Cette prévalence reste un peu moins élevée que celle constatée aux Etats-Unis.

En effet, une étude montre que plus de trois-quarts des américains (77%) ont acheté des

médicaments OTC [48]. La prévalence élevée dans les pays développés s’explique par le

fait que les médicaments utilisés pour l’automédication sont les OTC. Ce sont des

médicaments en vente libre et ne nécessitent pas de prescription médicale. De plus, ces

médicaments couvraient une large gamme comme les médicaments contre la toux et le

rhume, les antalgiques antipyrétiques [19].

Sur une enquête dans la ville d’Ambatondrazaka, selon Tafikarivo R. la

prévalence de l’automédication pour traiter les pathologies ORL est estimée à 30% pour

le rhume et 6% pour la toux [49].

La pratique d’une automédication devient un comportement courant dont la

principale raison est l’indisponibilité de ressources financières suffisantes pour une

consultation médicale. D’autres raisons peuvent pousser les gens à pratiquer

l’automédication telles que le manque de temps, la considération des symptômes comme

anodins ou récurrents.

Et on remarque dans cette étude que, sur les 269 cas des médicaments à visée

ORL demandés, on récolte plus de réponses dans la pharmacie sise à Analakely que ce

soit avec (25%) ou sans ordonnance (23%), ce qui pourrait laisser supposer que les

personnes situant en zones urbaines, plus précisément dans le centre ville qui est un lieu

Page 75: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

47

de passage à proximité des commerces et des bureaux ; sont plus actifs que dans les

autres officines situés dans d’autres zones.

II. Profils des patients ayant pratiqué l’automédication

II.1. Age

Concernant l’âge et l’automédication dans notre étude, aucune corrélation n’est

trouvée, 33% des patients enquêtées ont entre 26 et 40 ans, le pourcentage des sujets âgés

est peu représentatif dans notre étude.

Plusieurs études ont constaté que les sujets jeunes sont les plus utilisateurs

d’automédication. En Arabie Saoudite, les sujets jeunes pratiquent deux fois plus

l’automédication que les adultes [50]. Une étude chez les français a dit aussi que les

sujets les moins fragiles médicalement (moins de 50 ans) pratiquent régulièrement

l’automédication. Au contraire, les plus fragiles (âgés plus de 65 ans) y ont moins recours

[51].

Ce chiffre est proche de celui de Touré H. A. en 2003 qui trouvait que 31% des

malades avaient entre 20 et 30 ans [52]. Le résultat obtenu diffère aussi de celui d’une

étude menée en France où le recours à l’automédication est élevé aux âges actifs de 40 à

50 ans [16]. Il s’agit ici des personnes limitées au niveau du temps.

Ces jeunes actifs peuvent avoir une responsabilité envers eux même, ils prennent

des décisions. A ce stade, ils sont plus influençables par les habitudes, les publicités et

l’avis des autres.

II.2. Genre

Dans notre étude, le recours à l’automédication n’est pas significativement

influencé par le genre ; et durant l’enquête nous avons remarqué que 55% des patients

étaient des femmes.

Au Cameroun, 93% des femmes pratiquent l’automédication [53]. L’étude faite

par Taylor Nelson confirme aussi que les femmes font plus l’automédication que les

hommes sur les 85% recensés [54]. Selon une enquête réalisée par l’institut CSA-TMO

pour le compte de la DGS en 2002, les femmes s’automédiquent plus que les hommes

[17]. Selon une étude menée au CHU de Conakry, les femmes prédominent dans la

pratique de l’automédication avec un taux majoritaire de 74% contre 26% d’hommes

Page 76: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

48

[55]. Une étude menée par B. Saka et al au Togo précise aussi que l’automédication est

surtout pratiquée par les femmes [56].

Dans notre étude, les résultats concernant le recours à l’automédication sont en

faveur d’un profil de jeune femme de 26 à 40 ans. En 2009, le Docteur Peyrard publie le

profil type du patient pratiquant l’automédication, il s’agit d’une jeune femme, mère de

famille, et de niveau social élevé [57].

En effet, les femmes sont de natures plus souciantes que les hommes. De ce fait,

elles sont plus récidives face à leur problème de santé. Ce qui explique aussi par le fait

que ce sont encore les profils des femmes de 41 à 60 ans qui se préoccupent plus de

consulter un médecin face à leurs pathologies ORL dans la plupart des cas sur

ordonnance, ce qui laisse trouver une prédominance féminine dans notre étude.

II.3. Niveau d’étude

Nous avons constaté que la majorité des patients qui ont eu recours à

l’automédication des médicaments de la sphère ORL est représentée par des personnes

qui ont suivi ou qui suivent des études à l’université (61%).

Une étude menée à l’université de Lumbumbashi révèle que l’automédication est

pratiquée par les étudiants dans le campus de la Kassapa [23].

Ils se considèrent comme ayant des expériences sur le traitement et qu’ils ont

acquis les connaissances nécessaires leur permettant de recourir à cette pratique.

Mais dans l’autre cas pour ceux venant avec une ordonnance médicale, ce sont

des universitaires qui représentent plus de la moitié à 56 % des cas par rapport aux autres

niveaux d’études, dont ils sont actifs qu’ils pensent que les pathologies ORL peuvent

avoir des conséquences sur la vie.

II.4. Profession

Selon notre étude, la pratique de l’automédication des médicaments de la sphère

ORL est prédominée par les employés (29%) suivi des cadres (22%) et des sans-emplois

(20%).

Ceci pourrait s’expliquer par le fait qu’il s’agit des personnes actives, limitées au

niveau du temps. La raison financière et le gain de temps qui consistent à remettre au

lendemain la possibilité de consulter un médecin peuvent expliquer cette habitude. Par

Page 77: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

49

contre d’après certains auteurs, le recours à l’automédication est plus important chez les

cadres, les chefs d’entreprises et les personnes diplômées [58].

En jetant un coup d’œil sur le cas des ordonnances après avis médical, on

constate aussi que la plupart sont des employés à 33%, ceci pourrait s’expliquer par l’une

des raisons qu’ils ont évoqué une meilleure prise en charge médicale ayant motivé leur

comportement.

II.5. Source d’information du choix de traitement

Dans notre étude, la pratique de l’automédication par les patients est surtout due

au fait qu’ils ont déjà utilisé auparavant le médicament. Cela représente 51% des cas. Il

s’en suit la pratique de l’automédication après avoir obtenu le conseil de son entourage

dans 32% des cas.

Dans le premier cas, la plupart de ces patients ont été guidés par la prescription

des anciennes ordonnances.

Ces résultats correspondent à ceux retrouvés dans la littérature. Selon H.

Adegbidi et al les patients ont pratiqué ce mode thérapeutique selon leur propre initiative

(54%) et après le conseil de l’entourage (31%) [58].

En effet, les coûts liés à la consultation médicale et aux médicaments poussent

les patients à opter pour une solution de facilité pour soulager, traiter ou prévenir une

maladie de la sphère ORL.

III. Caractéristiques de l’automédication

III.1. Médicament demandé

Nos résultats montrent que c’est le Fervex® le médicament qui tient la place la

plus importante dans l’automédication avec un taux de 33%, suivi du GRT® (19%) et du

Doliprex® (11%). Ces trois médicaments contre le rhume contiennent plusieurs

associations de principes actifs, comme paracétamol (antalgique), chlorphéniramine

(antihistaminique), pseudoéphedrine (vasoconstricteur), dextrometorphane (antitussif) et

vitamine C (antiasthénique).

Selon une étude du magazine « 60 millions de consommateurs » en France, le

Fervex® fait partie des 61 médicaments les plus vendus où le journal met en garde en

Page 78: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

50

particulier sur les médicaments associant plusieurs substances. Le Professeur Jean Paul

Girond, spécialiste en pharmacologie et membre de l’Académie de Médecine, explique

qu’en automédication, la règle devrait être de n’utiliser que les médicaments qui

contiennent un seul principe actif. Malgré ces recommandations sur le marché de

l’automédication contre le rhume, un grand nombre de médicament est formulé avec

deux, trois voire quatre substances actives différents ; et parmi les résultats, le Fervex®

fait partie des produits « déconseillés en automédication » [14]. Selon le classement de

l’AFIPA sur le top 10 des gammes d’OTC strict de l’automédication, le Fervex® tient le

5ème

rang en 2011 et 6ème

en 2012 [36].

Ces principes actifs associés sont des molécules courantes dans la prise en

charge des symptômes bénins et en cas d’urgence, dont le paracétamol est le produit de

référence jusqu’à maintenant en étant le plus demandé [59]. Les résultats trouvés par

l’étude de KASSABI-BOROWIEC font état d’une utilisation importante des antalgiques-

antipyrétiques (50%) et plus particulièrement du paracétamol [60].

En comparant pour le cas des ordonnances médicales, le Fervex® est plutôt

moins prescrit (13%), le Lorinol® représente plus de prescription à 16% des cas, qui est

un antihistaminique de 2ème

génération indiqué dans la rhinite allergique, dont la plupart

des prescripteurs préfèrent aussi choisir un médicament contenant un seul principe actif

afin de mieux d’éviter ces risques d’interactions médicamenteuses ou de contre-

indications.

Notre étude a permis d’aborder le profil des molécules les plus utilisés en

automédication. Cette information est intéressante vis-à-vis de la santé publique car elle

peut servir de base pour sensibiliser les pharmaciens pour l’encadrement de la pratique

d’automédication par les patients dans l’intérêt d’une bonne automédication responsable.

III.2. Consommation inadaptée

On assimilera le risque de consommation inadaptée au fait que le médicament

choisi ne correspond pas aux symptômes du patient. Par exemple, utiliser un sirop pour

toux sèche alors que le patient présente une toux grasse peut être néfaste et entraîner un

encombrement bronchique, ce type de consommation démontre alors une mauvaise

connaissance des indications du médicament. D’où il faut éviter un traitement associant

Page 79: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

51

des principes actifs antitussifs et fluidifiants bronchiques qui, au contraire, favorisent la

toux.

Dans 9% des cas, les patients n’ont cité aucune bonne indication du médicament

demandé et seulement 1% a coché la case « je ne sais pas ». Là on peut en tirer que

presque tous ont cité au moins une bonne indication du médicament demandé. Parmi les

réponses fausses obtenues, on peut voir quelques exemples :

Les cases toux sèches ou toux grasses ont été cochées pour des

médicaments ne traitant pas la toux (comme pour quelques questionnaires pour le

Fervex®, Doliprex®). Ici on peut supposer que dans l’esprit du patient, un rhume

englobe différents symptômes, dont la toux, ce qui l’amène à cocher ces réponses là.

La confusion dans le choix « nez bouché » ou « écoulement nasal »

suivant le produit demandé. Par exemple l’indication « nez bouché » cochée à plusieurs

reprises pour le Fervex®.

Selon une étude de l’AFIPA du focus sur l’OTC au cours des années 2011, 2012

et 2013; peu de patients se sentent informés sur ces médicaments d’automédication. A la

question « êtes-vous d’accord ou non avec le fait que le libre accès puisse entraîner un

risque de consommations inadaptées du médicament ? », les personnes interrogées étaient

« tout à fait d’accord » à hauteur de 35% en 2013, ce résultat évoque une certaine

méfiance des patients quant à l’utilisation de ces médicaments, tout cela appuyé par le fait

qu’ils ne se sentent pas assez informés [61].

Parmi les médicaments inadaptés du patient, on observait 8 médicaments, dont

le Fervex® représente un taux de 44% où ses indications ne correspondaient pas aux

symptômes des patients. On peut voir quelques exemples observés dans le tableau IV.

Le problème vient du choix de traitement demandé : indication « nez bouché »

pour un « écoulement nasal », et inversement.

Pour le Fervex®, les antihistaminiques ont peu d’effet sur l’obstruction

nasale. Ils agissent comme antagonistes compétitifs de l’histamine sur les récepteurs H1,

molécule principalement libérée en cas de phénomène allergique. La prise

d’antihistaminique en cas de nez bouché n’a donc aucun intérêt pharmacologique.

Page 80: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

52

Pour le cas du Doliprex®, celui-ci n’était pas du tout indiqué dans le cas du

symptôme du patient. Aucun intérêt à exposer le patient aux possibles effets indésirables

d’un vasoconstricteur alors que celui-ci n’aurait eu aucune action sur la toux.

Pour le Rhinathiol®, c’est un expectorant traitant la toux grasse alors que le

patient présente une toux sèche, ce qui signifie une mauvaise indication pour le patient.

Selon une étude de consommateurs Européens vis-à-vis de l’automédication

effectuée par l’AFIPA; dans 71% des achats, cet Européen n’a pas expliqué son problème

au pharmacien et a donc fait son achat seul : 67% de ces achats n’ont reçu aucun conseil

de la part du pharmacien et seulement 6% ont reçu des conseils sans les demander.

Malgré tout, 65% des consommateurs interrogés considèrent les conseils du pharmacien

comme utiles ou très utiles et 71% aimeraient recevoir plus de conseils du pharmacien

[62]. On déduit que le patient est bien un consommateur de médicament

d’automédication, considérant ces médicaments comme des produits quelconques et leurs

achats comme quelque chose de tout à fait banal. Cependant le principal désavantage est

qu’il n’y a aucune approbation de la part du pharmacien : le consommateur veut aller vite

mais attend tout de même un conseil de la part du pharmacien. D’après Sylvie Fainzang,

les personnes ayant recours à l’automédication ont souvent été déçues par des

expériences de consultations médicales : il s’agit alors d’un évitement du médecin

généraliste où l’accès à un médecin spécialiste est fortement réglementé. Le plus souvent

les gens ne veulent pas aller chez le médecin pour si peu, ou ils considèrent que le conseil

du pharmacien suffit, ou encore qu’ils se connaissent assez eux-mêmes pour pouvoir se

soigner. Cependant, la détermination du caractère bénin ou non d’une maladie est

difficile pour une personne lambda, c’est ce qu’évoquent les médecins, ils considèrent

ainsi que l’automédication peut entraîner un retard de diagnostic préjudiciable à la santé

des malades [63]. Dans la majorité des cas, ce n’est pas la prise d’un médicament non

adapté qui va entraîner l’aggravation du rhume, mais le temps qui va s’écouler avant de

prendre le bon traitement : le médicament pris ne correspond pas, on le prend pendant 5

jours, pas d’amélioration, mais pendant ce temps, le virus se développe et l’infection

gagne du terrain et il y a donc un retard de diagnostic.

Et conseiller un patient ne signifie pas effectuer un diagnostic : le pharmacien va

questionner le patient et à partir des symptômes décrits, donnera un traitement

symptomatique des différentes plaintes ressenties ou conseillera au patient de consulter

Page 81: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

53

un médecin. Si le patient choisit lui-même le médicament qu’il pense convenir à sa

pathologie, le pharmacien se doit de lui poser toutes les questions qu’il juge nécessaires

(symptômes, antécédents, traitement en cours, allergie…) avant de délivrer le

médicament, pour vérifier ainsi si le choix du patient est adapté à sa pathologie. Enfin il

associera à la délivrance tous les conseils nécessaires à une bonne utilisation du

médicament, c’est ce qu’on appelle une automédication responsable. Dans certaines

situations, le pharmacien pourra orienter le patient vers un autre médicament sans

ordonnance ou, le cas échéant, vers une consultation médicale. Mais quelle que soit la

décision du pharmacien, celle-ci doit toujours être dans l’intérêt du patient. Le

pharmacien peut aussi remettre au patient une fiche conseil face à cette automédication de

la sphère ORL, comme je l’ai fait durant mes enquêtes ; une fiche qui éduque les patients

dans la prévention et l’orientation pour accéder au bon traitement (Annexe 5).

Il faut donc renforcer les relations patients-pharmaciens afin de promouvoir un

climat de confiance réciproque et de confidentialité en donnant un minimum

d’explication aux patients, inciter les patients à consulter un médecin ou l’avis d’un

pharmacien, qui ont des formations suffisantes et compétentes pour éviter l’abus de

consommation. Il faut apprendre à fidéliser le patient et ceci passe par une compétence

vis-à-vis du conseil, mais aussi dialoguer avec le client et effectuer une prévention des

pathologies ORL. Ceci nécessite une mise à jour régulière des connaissances par des

lectures, formation continue… ; aussi former les vendeurs à l’officine afin qu’ils puissent

prodiguer des conseils à la population pour éviter cette mésusage à l’automédication.

Lorsqu’une personne décide de recourir à l’automédication, elle doit être

capable :

D’identifier les symptômes sur la maladie

De s’assurer que l’automédication convient à son état de santé

De choisir le médicament approprié

De suivre le mode d’emploi indiqué sur les étiquettes et sur les notices.

Les fabricants, tout spécialement, doivent se conformer à la réglementation en

vigueur afin que l’information des consommateurs sont appropriée tant du point de vue

de fond que de la forme, cela concerne notamment l’étiquetage, la publicité et surtout les

notices des médicaments en vente libre.

Page 82: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

54

III.3. Consommation risquée

Les consommations risquées englobent plus de paramètres : la composition et le

risque d’interactions médicamenteuses, la posologie et les contre-indications.

On peut voir qu’en général les patients ne savent pas la composition de ce qu’ils

prennent dans 48% des cas. La connaissance de la composition du médicament est

importante car il arrive que l’on retrouve la même molécule dans différents médicaments,

de non prescription notamment. Il ne faut donc pas mélanger ces médicaments, sans quoi

on risque de voir survenir un surdosage. Concernant les trois médicaments

principalement demandés, la composition du Fervex® et du Doliprex® sont les plus

connues parmi les trois. On remarque pour le GRT® que 53% ont déclaré ne pas savoir la

composition et 16% n’ont cité aucun bon composant. 63% des patients ne savent pas les

interactions médicamenteuses du médicament demandé et seulement 31% connaissent au

moins une bonne interaction ; il est normal que les patients n’aient pas connaissance de

toutes les diverses interactions pouvant se produire avec ces médicaments de non

prescription (par exemple, les médicaments possédant un vasoconstricteur ne doivent pas

être associé à certaines familles d’antidépresseurs, comme les antidépresseurs de la

famille des IMAO non sélectifs), le pharmacien étant là pour veiller sur ce type

d’association.

Cependant, éviter l’administration concomitante de médicaments possédant les

mêmes principes actifs empêcherait l’apparition de cas de surdosage ou de

potentialisation d’effets indésirables. Cela semble logique, mais quand les patients ne

connaissent pas la composition du médicament pris, ils ne sont pas en mesure de pouvoir

identifier ces interactions médicamenteuses, et il y a donc un risque de surdosage. Durant

notre enquête, le taux de risque d’interaction médicamenteuse sur la prise des

médicaments demandés est élevé à 38%.

Les réponses à la question sur la posologie du médicament sont classées en trois

catégories :

Page 83: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

55

« En dessous des recommandations » : lorsque la posologie donnée est

inférieure au minimum cité dans le RCP ;

« Juste » ;

« Au-dessus des recommandations » : lorsque la posologie donnée est

supérieure à la posologie maximale citée dans le RCP.

La posologie est un facteur important dans la prise du médicament. L’effet

thérapeutique n’est obtenu que lorsque la concentration plasmatique en principe actif se

trouve dans la zone thérapeutique :

D’une part, si le médicament est pris en excès par rapport aux doses

normales, il y a risque de surdosage et l’apparition des effets toxiques surtout pour les

médicaments à marges thérapeutiques étroites comme les contraceptifs oraux.

D’autre part, l’inefficacité du traitement ou le retard de guérison sera le

résultat d’une insuffisance de dose.

La posologie est globalement bien connue des patients dans plus de la moitié des

cas (60%) ; et concernant les trois médicaments les plus demandés, la posologie du

Fervex® est la mieux connue.

Dans 44% des cas, les patients ne savent pas les contre-indications du

médicament demandé. Parmi les trois principalement demandés, le Doliprex® obtient

plus de « je ne sais pas » et la connaissance d’au moins une bonne contre-indication pour

le GRT® est plus importante ; et le taux de risque de contre-indication pour les

médicaments demandés est de 40%.

Des posologies trop élevées, une interaction médicamenteuse ou la prise d’un

médicament alors que celui-ci est contre indiqué, peuvent amener à l’apparition d’effets

indésirables, et 59% des patients ne savent pas les effets indésirables du médicament

demandé. Selon l’étude de Sven Schmield et al publiée en février 2014, dans 54% des

cas, les effets indésirables étaient consécutifs à la consommation de médicaments en libre

accès (OTC) [64]. D’autre part, selon l’étude intitulée « fréquence et gravité des effets

indésirables des médicaments en raison de l’automédication : une enquête multicentrique

transversale dans les services d’urgence » publiée en 2013, sur les 3 027 patients admis

dans les services d’urgence, 52 cas d’effets indésirables étaient consécutifs à un

comportement d’automédication [7].

Page 84: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

56

Selon une enquête de l’AFIPA sur les trois années de 2011 à 2013, à la question

« Lisez-vous la notice d’utilisation avant d’utiliser le médicament ? », il est inquiétant de

voir qu’en moyenne entre 40 et 45% des patients ne lisent pas la notice du médicament

avant son utilisation et que « cela dépend » pour 20% des patients en moyenne [61]. En

Nouvelle-Zélande, une étude réalisée en 2010 s’intéresse à la connaissance publique de

certains médicaments et aux sources d’informations sur les précautions d’emploi et sur

les possibles effets indésirables du médicament choisi, 47% ont été incapable de

mentionner ces informations, 31% ont mentionné des précautions d’emploi du

médicament choisi (une bonne posologie et des possibles interactions comme

informations de sécurité sur le bon usage du médicament). 84% des personnes interrogées

estiment assez bien connaître le médicament choisi pour l’utiliser dans de bonnes

conditions, de façon sûre et confiante. Pourtant, 40% des personnes interrogées ont

ressenti des effets indésirables lors de la prise d’un médicament [65].

Pour ces médicaments à risques pour les consommateurs, neuf médicaments sont

concernés, y compris les trois médicaments principalement demandés ; le taux de risque

d’interactions médicamenteuses est plus important, 18% pour le Fervex®, 7% pour le

GRT® et 9% pour le Doliprex®. L’association de deux ou plusieurs médicaments est

fréquent en automédication. Les patients ont tendance à prendre des médicaments

simultanément pour plus d’efficacité; ces associations ne sont pas validées. Prenons

l’exemple de la grippe, qui est traité d’une part avec du « Fervex®+ Efferalgan® 1g » des

produits qui contiennent tous du « paracetamol ». L’association des produits qui

contiennent le même principe actif n’a pas lieu d’être parce que l’effet thérapeutique

serait atteint avec un seul produit à une posologie exacte et cela ne favoriserait que la

survenue des effets indésirables liés à la molécule ou des effets toxiques en particulier le

paracétamol.

Il y a un risque d’interaction médicamenteuse, une contre-indication ou une

précaution d’emploi pour la prise du médicament demandé, on peut voir quelques

exemples dans le tableau suivant :

Page 85: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

57

Observation Identification du

problème

Connaissance du

patient

Fervex® Traitement

antihistaminique en

cours

Interaction

médicamenteuse

Le patient ne

connaissait pas la

composition

Fervex® Conducteur de

machine

Le patient ne

connaissait pas

l’effet indésirable :

la sédation

Doliprex® Patient hypertendu Contre-indication Le patient ne savait

pas la composition

et n’a identifié la

contre-indication

avec son

hypertension

Ici, la prise du médicament aurait pu avoir des conséquences pour le patient :

Interactions médicamenteuses avec risque de surdosage et potentialisation

du risque de survenue des effets indésirables ou risque de modifier l’équilibre d’un

traitement ;

Risque d’accident dû à un effet indésirable : la somnolence ;

Risque majoré d’hypertension chez un patient hypertendu.

Selon l’étude de l’AFIPA, sur la question « êtes-vous d’accord ou non avec le

fait que le libre accès puisse entraîner des consommations risquées ? ». Les gens sont tout

à fait d’accord que ces consommations sont risquées à hauteur de 37% [61]. Selon le

magazine « 60 millions de consommateurs », il existe trop de références qui associent

plusieurs principes actifs, ce qui ne devrait pas être la règle en automédication, surtout

Effet indésirable

(somnolence)

Tableau V : exemples de cas de consommation risquée.

Médicament

demandé

HPService
Typewritten text
Page 86: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

58

pour une maladie aussi bénigne que le rhume. Sur 61 médicaments parmi les plus vendus

sans ordonnance, 28 sont tout simplement à proscrire en raison des risques qu’ils

présentent comme Nurofen®, Dolirhum®, Fervex®, Exomuc®, Toplexil®, Drill®,

Maxilase®,… En matière d’automédication : certains produits utilisés couramment par

les français peuvent présenter de sérieux risques, en particulier les médicaments associant

plusieurs substances, qui augmentent les risques d’accidents cardio-vasculaires et

neurologiques. La moitié des antigrippaux sont également déconseillés en raison des

allergènes qu’ils contiennent. Enfin, les médicaments antiseptiques contre le mal de gorge

n’auront aucun effet, puisque les maux de gorge ne sont pas provoqués par une bactérie

ou un virus, mais par une inflammation. L’étude montre également que les médicaments,

bien que vendus sans ordonnance, ne sont pas des produits de consommation comme les

autres mais mieux vaut alors privilégier les consultations médicales [14].

L’automédication, et plus particulièrement les médicaments OTC, est un marché

important, financièrement parlant, pour les officines, mais aussi pour les patients qui

l’utilisent, en majorité, pour gagner du temps et éviter un passage chez le médecin. Ce

marché est donc paradoxal : « aller vite », « pas trop cher », mais « sécurité d’emploi » :

il faut donc pouvoir réussir à allier conseils, gain de temps pour le patient et,

financièrement, il faut que chaque parti puisse s’y retrouver. Le but n’est pas de vendre à

tout prix sans se soucier du patient, mais il faut arriver :

à cerner la pathologie ou les symptômes du patient ;

à juger l’intérêt de telle ou telle molécule ;

à repérer les possibles interactions médicamenteuses ou contre-

indication ; tout cela en quelques instants car le patient veut aller vite.

Nous pensons que notre rôle, aujourd’hui, est de sensibiliser les patients à ces

produits pour qu’ils se rendent compte que ces médicaments, utilisés dans de mauvaises

conditions, peuvent être tout aussi dangereux que d’autres médicaments qui sont eux, sur

prescription. Il faut continuer à apporter nos conseils pour conserver l’image positive

qu’ont, en majorité, les gens sur leur pharmacien et leur officine, surtout dans le contexte

actuel. Ainsi, il faut sensibiliser en général les patients sur les dangers de

l’automédication en prenant le temps avec le client pour lui expliquer ses méfaits sur les

pathologies ORL.

Page 87: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

59

Le patient est principalement responsable de la consommation des produits qu’il

utilise. Une attention particulière doit être portée aux groupes vulnérables, notamment les

personnes âgées et les femmes enceintes, lorsqu’ils recourent à l’automédication.

Afin de limiter les risques de l’automédication non appropriée, les

professionnels de santé qui participent à la prise en charge du patient ont le devoir :

de l’informer sur les médicaments demandés et leur utilisation appropriée

et de le charger de rechercher, en cas de doute, l’avis d’un médecin, en particulier lorsque

l’automédication apparaît inadaptée à sa condition ;

de l’inciter à lire avec attention les étiquettes et, le cas échéant, les notices

d’utilisation, à rechercher un second avis en cas de besoin, et à identifier les circonstances

dans lesquelles l’automédication n’est pas, ou n’est plus appropriée. Les personnes

recourant à l’automédication doivent avoir conscience des risques des produits utilisés.

L’avis des pharmaciens est très utile pour que l’automédication comporte moins

de risque, et les pratiquants d’automédication ne doivent pas hésiter à demander l’avis

des pharmaciens. Le pharmacien a le devoir professionnel de recommander, lorsque les

circonstances l’imposent, l’avis d’un médecin.

Page 88: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

CONCLUSION

Page 89: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

60

CONCLUSION

L’automédication est un problème de santé publique à Madagascar, comme dans

d’autres pays du monde, développés ou en voie de développement.

L’automédication et plus particulièrement les médicaments OTC, est un marché

important, financièrement parlant, pour les officines, mais pour les patients qui le

pratiquent et les utilisent, ils cherchent en majorité à gagner du temps, découvrir de

nouveaux produits, mieux choisir les médicaments.

Durant cette étude, on a soulevé le problème de la connaissance de soi et donc la

capacité que pensent détenir les gens dans la détermination de la gravité ou non de leur

pathologie, ce qui enlève alors à leurs yeux la notion de gravité, d’où la dangerosité qui

peut alors découler de l’automédication ; aussi le manque de confiance chez certains

patients qu’ils préfèrent toujours prendre leurs médicaments d’habitudes ou selon le

conseil de l’entourage.

Dans cette thèse, on a pu élargir cette étude dans des officines situées dans

différents quartiers de la ville et dans des zones rurales éloignées les unes des autres

d’Antananarivo pour recueillir plus de réponses afin d’avoir une meilleure vision

d’ensemble permettant l’évaluation du développement de l’automédication à Madagascar

sur la connaissance des patients et le risque lié au mésusage de ces médicaments.

Ce travail a permis de constituer un outil considérable afin de mieux planifier les

interventions au bénéfice de la santé publique. L’étude a été limitée par le biais de

sélection pour les cas des patients qui viennent demander des médicaments à visée ORL,

aux biais de mémorisation où les patients pourraient se tromper sur la posologie et les

autres informations, dont nous nous fions aux données fournies sans possibilité de les

vérifier. Et même si en ne cochant que des cases, il existe toujours dans ce type d’étude la

limite du temps, le temps de répondre, le moment de la journée où l’on fait remplir ce

questionnaire selon la disponibilité des personnes plutôt la matinée. Il était évident que

pour certaines questions, il y avait beaucoup de ç je ne sais pas è mais pour les gens ayant

r®pondus correctement il aurait ®t® int®ressant de savoir lôorigine de cette connaissance

(®ducation th®rapeutique r®alis®e sur les contre-indications ou interactions

m®dicamenteuses du traitement en cours, message dôalerte sur les affiches en pharmacie,

lecture de la noticeé).

Page 90: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

61

Nous avons réalisé une étude transversale de 04 mois (d’Avril à Juillet 2017)

dans 06 officines repartis dans les communes urbaine et rurale d’Antananarivo. Pendant

cette période, 269 patients ont été enquêtés dont 64% ont pratiqué l’automédication.

Dans cette étude, nous n’avons trouvé aucun lien entre l’automédication et l’âge,

le sexe, le niveau d’étude et la profession. Les médicaments les plus demandés sont le

Fervex®, le Doliprex® et le GRT® ; et pourtant dans 08 cas, ces médicaments sont

inadaptés par rapport aux symptômes du patient et dans 09 cas, ils sont à risque pour les

consommateurs

Le fait de donner des conseils aux patients permet de leur rappeler la place et le

rôle important qu’occupent les pharmaciens dans leurs vies de tous les jours, surtout dans

le contexte actuel. Les médicaments doivent rester sous la coupe et les conseils d’un

pharmacien pour éviter tout usage inadapté ou risqué pour le patient.

Le métier de pharmacien nécessite une bonne capacité d’adaptation pour une

sortie de médicaments innovants à mode d’action très pointu et au développement de

l’OTC. Le pharmacien assure un service de proximité et une grande disponibilité : le

patient pourra avoir le réflexe « pharmacien » afin que l’officinal soit l’interlocuteur

privilégié pour traiter ces pathologies bénignes.

Lors de la délivrance, le pharmacien pourra donner ou redonner des conseils de

prises des médicaments, expliquer leur mode d’action et repréciser des conseils hygiéno-

diététiques pour obtenir la meilleure observance possible. Le conseil est une partie

importante de l’exercice officinal, il faut avoir des connaissances et savoir les utiliser ; ne

pas hésiter à en référer au médecin ou inciter le patient à consulter en cas de doutes car on

ne peut en aucune mesure nuire à la santé du patient.

Page 91: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

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Page 100: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

ANNEXES

Page 101: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Annexe 1 : Fiche d’enquête utilisée

QUESTIONNAIRE N°……… Date : …/…/…

Enquête sur la consommation des médicaments de la sphère ORL

Avis du médecin OUI NON

Cochez la ou les case(s) correspondante(s) à votre réponse

Partie 1 : Pour vous connaître

Question 1 : Quel est votre sexe ?

Femme Homme

Question 2 : Quel est votre âge ?

Entre 15 et 25 ans

Entre 26 et 40 ans

Entre 41 et 60 ans

Plus de 60 ans

Question 3: Quelle est votre niveau d’étude ?

Universitaire

Lycéen

Secondaire

Primaire

N’a pas fréquenté l’école

Question 4 : Quelle est votre catégorie socioprofessionnelle ?

Agriculteurs

Artisans

Cadres

Professions intermédiaires

Page 102: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Employés

Ouvriers

Retraités

Sans emploi

Partie 2 : Votre connaissance du médicament

Question 5 : Nom du médicament demandé ?...........................................

Question 6 : Comment connaissez-vous ce médicament ?

Déjà utilisé Recommandé par un ami /famille

Internet

Déjà utilisé

Magasine

Vu en entrant dans la pharmacie

Question 7 : Connaissez-vous l’indication de ce médicament ?

Maux de gorge Toux grasse

Rhume Nez bouché

Ecoulement nasal Fièvre

Rhinite allergique Fatigue

Toux sèche Je ne sais pas

Question 8 : Connaissez-vous la composition de ce médicament ?

Pseudoéphédrine et dérivés Diclofenac

Paracétamol Héxetidine

Loratadine Alpha-amylase

Vitamine C Dextrométorphane

Chlorphénamine, phéniramine et dérivés Lidocaïne

Chlorhexidine Cétirizine

Page 103: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Ibuprofène Autres…………………

Carbocistéine Je ne sais pas

Question 9 : Connaissez-vous la posologie de ce médicament ?

………………………………………………………………………………………………

Question 10 : Connaissez-vous les contre-indications de ce médicament?

Glaucome Hypertension

Antécédents d’Accident Vasculaire Cérébral Rétention urinaire

Problèmes au niveau du foie Asthme et problèmes

respiratoires

Traitement par anticoagulants Hypercholestérolémie

Traitement par antidépresseurs Enfant de moins de 15 ans

Grossesse/allaitement Autres………………..

Ulcère gastroduodénal Je ne sais pas

Question 11 : Connaissez- vous les effets indésirables pouvant survenir ?

Constipation Somnolence

Bouche sèche Insomnie

Augmentation du rythme cardiaque Hémorragie

Céphalées (maux de tête) Diarrhées

Ulcère gastroduodénal Autres…………………….

Anxiété Je ne sais pas

Question 12 : Connaissez-vous les interactions médicamenteuses principales du médicament

demandé ?

Ibuprofène Anti-dépresseur

Carbocistéine Anti-vitamine K

Paracetamol Autres………………………

Vasoconstricteurs Je ne sais pas

Anti-histaminique

Page 104: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Partie 3 : Partie réservée à la pharmacie

Après questionnement, le médicament demandé était-il adapté selon l’indication par rapport

aux symptômes du patient ?

OUI

NON

La prise du médicament demandé est-il à risque pour le patient, si oui, lequel?

CONTRE-INDICATION

INTERACTION MEDICAMENTEUSE

EFFET INDESIRABLE (précaution d’emploi)

Page 105: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Annexe 2 : Liste des médicaments de la sphère ORL en accès direct [66].

Nom du

médicament

Substance active Présentation Code CIP Classe

ACTIFED

ALLERGIE

CETIRIZINE 10

mg, comprimé

pelliculé sécable

Dichlorhydrate de

cétirizine

7 cps 3802131 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

ACTIFED ETATS

GRIPPAUX,

poudre pour

solution buvable

en sachet-dose

Paracétamol/Acide

ascorbique/ Maléate

de Chlorphénamine

10 sachets 3565292 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Rhume)

ACTIFEDSIGN,

gélule

Paracétamol /

Chlorphénamine /

Acide ascorbique

20 gélules 3761053 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

ALAIRGIX

ALLERGIE

CETIRIZINE 10

mg, comprimé à

sucer sécable

Cétirizine 7 cps 3670758 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

ALDIREK 10mg,

comprimé

pelliculé sécable

Cétirizine 7 cps 3990871 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

ALFA-

AMYLASE

BIOGARAN

CONSEIL 3000

U.CEIP,

comprimé enrobé

Alfa amylase 18 cps 4964404 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

APHTORAL,

comprimé à sucer

Chlorhexidine /

Tétracaïne / Acide

ascorbique

24 pastilles 3482991 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

BALSOFUMINE

MENTHOLEE 1

POUR CENT,

solution pour

inhalation par

fumigation

Baume du Pérou

Teinture de benjoin

Teinture

d'eucalyptus Huile

essentielle de

lavande Huile

84 ml 3 009 711 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Rhume)

Page 106: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

essentielle de thym

Lévomenthol

BALSOFUMINE

SIMPLE, solution

pour inhalation par

fumigation

Baume du Pérou

Teinture de benjoin

Teinture

d'eucalyptus Huile

essentielle de

lavande Huile

essentielle de thym

84 ml 3 009 734 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Rhume)

BRONCHATHIO

L

EXPECTORANT

ADULTES,

solution buvable

Carbocistéine 150 ml 3396033 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

BRONCHOKOD

750MG/10ML

ADULTES SANS

SUCRE

CARAMEL

VANILLE,

solution buvable

en sachet-dose

édulcorée à la

saccharine

sodique, au

sorbitol et au

maltitol liquide

Carbocistéine 15 sachets 3999085 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

BRONCHOKOD

ADULTES, sirop

Carbocistéine 250, 300ml 4152037 3251174 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

BRONCHOKOD

SANS SUCRE

ADULTES 5

POUR CENT,

solution buvable

édulcorée à la

saccharine sodique

Carbocistéine 250, 300ml 4152043 3271515 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

CANTALENE,

comprimé à sucer

Chlorhydrate de

lysozyme Hartsell

de lysozyme

24 cps 3322158 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

Page 107: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Acétate de

chlorhexidine

Chlorhydrate de

tétracaïne

CARBOCISTEIN

E BIOGARAN

CONSEIL 5

POUR CENT

SANS SUCRE,

solution buvable

en flacon

édulcorée à la

saccharine sodique

Carbocistéine 200 ml 3813442 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

CARBOCISTEINE

MYLAN 5%

ADULTES, sirop

Carbocistéine 200ml 3741234 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

CARBOCISTEINE

MYLAN 5%

ADULTES, solution

buvable édulcorée

au maltitol liquide

et au sorbitol

Carbocistéine 200ml 3749514 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

CARBOCISTEINE

RATIOPHARM

CONSEIL 5%

ADULTES SANS

SUCRE, solution

buvable édulcorée

à la saccharine

sodique

Carbocistéine 200 ml 3691424 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

CETIRIZINE

ARROW CONSEIL

10 mg, comprimé

pelliculé sécable

Cétirizine 7 cps 3746289 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

CETIRIZINE

BIOGARAN

CONSEIL 10 mg,

comprimé pelliculé

sécable

Cétirizine 7 cps 3688758 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

CETIRIZINE

CRISTERS

CONSEIL 10 mg,

Cétirizine 7 cps 3759872 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

Page 108: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

comprimé pelliculé

sécable

CETIRIZINE MYLAN

PHARMA 10mg,

comprimé pelliculé

sécable

Cétirizine 7 cps 3669985 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

CETIRIZINE

NEPENTHES 10

mg, comprimé

pelliculé sécable

Cétirizine 7 cps 4922245 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

CETIRIZINE

RANBAXY

MEDICATION

OFFICINALE 10mg,

comprimé pelliculé

sécable

Cétirizine 7cps 3991089 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

CETIRIZINE

RATIOPHARM

CONSEIL 10 mg,

cp pelliculé

sécable

Cétirizine 7 cps 3749879 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

CETIRIZINE

SANDOZ CONSEIL

10 mg, comprimé

pelliculé sécable

Cétirizine 7 cps 3775368 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

CETIRIZINE TEVA

CONSEIL 10 mg,

comprimé pelliculé

sécable

Cétirizine 7 cps 3792065 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

CLARIX

EXPECTORANT

CARBOCISTEINE

5% ADULTES SANS

SUCRE, solution

buvable édulcorée

à la saccharine

sodique

Carbocistéine 250 ml 3606128 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

CLARIX

EXPECTORANT

CARBOCISTEINE

750mg/10ml

ADULTES SANS

SUCRE, solution

Carbocistéine 15 sachets 3999151 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

Page 109: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

buvable en sachet

édulcorée à la

sachharine

sodique, au

sorbitol et au

maltitol liquide

CLARIX TOUX

SECHE

PENTOXYVERINE

0,15% ENFANTS,

sirop

Pentoxyvérine 150 ml 3826700 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Toux)

CODOTUSSYL

EXPECTORANT

ACETYLCISTEINE

100mg, comprimé

à sucer

Acétylcystéine 20 cps 3333914 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

CODOTUSSYL

MAUX DE GORGE

SANS SUCRE,

pastille édulcorée

au maltitol

Lidocaïne /

Cétylpyridinium /

Acide ascorbique

24 pastilles 3400705 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

CROMORHINOL

2%, solution pour

pulvérisation

nasale

Cromoglycate de

sodium

15 ml 3399830 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

DOLI MAL DE

GORGE

HEXAMIDINE/TETR

ACAINE, solution

pour pulvérisation

buccale

Hexamidine /

Tétracaïne

30 g 3617267 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

DOLIALLERGIE

LORATADINE 10

mg, comprimé

Loratadine 7 comprimés 3400949819058 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

DOLIRHUME AUX

HUILES

ESSENTIELLES,

solution pour

inhalation par

fumigation

Baume du Pérou

Teinture de benjoin

Teinture

d'eucalyptus Huile

essentielle de

lavande Huile

essentielle de thym

Lévomenthol

84 ml 3 009 728 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhume)

Page 110: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

DRILL CITRON

MENTHE, pastille

Chlorhexidine /

Tetracaïne

24 pastilles 3358825 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

DRILL

EXPECTORANT

ADULTES 5 POUR

CENT, sirop en

flacon

Carbocistéine 200 ml 3430327 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

DRILL

EXPECTORANT

SANS SUCRE

ADULTES 5 POUR

CENT, solution

buvable en flacon,

édulcorée à la

saccharine

sodique

Carbocistéine 200 ml 3425421 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

DRILL MAUX DE

GORGE, collutoire

en flacon

pressurisé

Chlorhexidine /

Tetracaïne

40 ml 3579667 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

DRILL MIEL-

ROSAT, pastille à

sucer

Chlorhexidine /

Tetracaïne

24 pastilles 3350060 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

DRILL SANS

SUCRE ANIS

MENTHE, pastille

édulcorée à

l'isomalt et à

l'acésulfame

potassique

Chlorexidine /

Tetracaïne

24 pastilles 3850319 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

DRILL SANS

SUCRE SUREAU

LITCHI, pastille

édulcorée à

l'isomalt et à

l'acésulfame

potassique

Chlorhexidine /

Tetracaïne

24 pastilles 3745806 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

DRILL SANS

SUCRE, pastille

édulcoré à

l'aspartam et à

l'isomalt

Chlorhexidine /

Tetracaïne

24 pastilles 3337817 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

Page 111: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

ELUDRIL, collutoire Digluconate de

chlorhexidine

Chlorhydrate de

tétracaïne

55 ml 3570264 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

ERGIX 5%

ADULTES

EXPECTORANT

SANS SUCRE,

solution buvable

édulcorée à la

saccharine

sodique

Carbocistéine 250 ml 3610578 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

ANGI-SPRAY MAL

DE GORGE,

collutoire en flacon

pressurisé

Hexamidine /

Tétracaïne

30 ml 3538125 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

EXOTOUX, solution

buvable édulcorée

à la saccharine

sodique

Carbocistéine 200 ml 3659277 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

FERVEX ADULTES

FRAMBOISE,

granulé pour

solution buvable

en sachet

Paracétamol Acide

ascorbique

(vitamine C)

Maléate de

phéniramine

8 sachets 4989835 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhume)

FERVEX ENFANTS,

granulés en sachet

Paracétamol Acide

ascorbique

(vitamine C)

Maléate de

phéniramine

8 sachets 3351579 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhume)

FERVEX SANS

SUCRE, granulé

pour solution

buvable en sachet

Paracétamol Acide

ascorbique

(vitamine C)

Maléate de

phéniramine

8 sachets 3335959 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhume)

FERVEX, granulés

en sachet

Paracétamol Acide

ascorbique

(vitamine C)

Maléate de

phéniramine

8 sachets 3270591 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhume)

Page 112: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

FLUIMUCIL

EXPECTORANT

ACETYLCYSTEINE

2% ADULTES SANS

SUCRE, solution

buvable édulcorée

à la saccharine

sodique, au

cyclamate de

sodium et au

sucralose

Acétylcystéine 200 ml 3539283 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

FLUIMUCIL

EXPECTORANT

ACETYLCYSTEINE

200 mg ADULTES,

granulés pour

solution buvable

en sachet

Acétylcystéine 18 sachets 3506869 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

HUMEX 5%

ADULTES

EXPECTORANT

SANS SUCRE,

solution buvable

édulcorée à la

saccharine

sodique

Carbocistéine 250ml 3939321 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

HUMEX ALLERGIE

CETIRIZINE 10 mg

, comprimé

pelliculé sécable

Cétirizine 7 cps 3768836 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

HUMEX ALLERGIE

LORATADINE 10

mg , comprimé

pelliculé sécable

Loratadine 7 cps 4989433 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

HUMEX

EXPECTORANT

CARBOCISTEINE

750mg/10ml

ADULTES SANS

SUCRE, solution

buvable en sachet

édulcorée à la

saccharine

Carbocistéine 15 sachets 3999122 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

Page 113: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

sodique, au

sorbitol et au

maltitol liquide

HUMEX

EXPECTORANT

SANS SUCRE 100

mg, comprimés à

sucer

Acétylcystéine 20 cps 3538183 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

HUMEX GORGE

IRRITEE

LIDOCAINE,

gomme orale

Lidocaïne/

Enoxolone/

Erysimum

30 gommes 3511511 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

HUMEX INHALER,

tampon imprégné

pour inhalation

Camphre/

Lévomenthol/

Salicylate de

méthyle

1 tube 3050984 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhume)

HUMEX MAL DE

GORGE FRUITS

ROUGES 20 mg

SANS SUCRE,

pastille édulcorée

à l'isomalt et à

l'acésulfame

potassique

Biclotymol 24 pastilles 3635265 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

HUMEX MAL DE

GORGE MENTHE

20 mg SANS

SUCRE, pastille

édulcorée à

l'isomalt

Biclotymol 24 pastilles 3635302 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

HUMEX MAL DE

GORGE MIEL

CITRON 20 mg,

pastille

Biclotymol 24 pastilles 3812017 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

HUMEX MAL DE

GORGE ORANGE

20 mg, pastille

Biclotymol 24 pastilles 3392911 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

HUMEX MAL DE

GORGE, collutoire

en flacon

pressurisé

Benzalkonium/

Lidocaïne

35 ml 3853559 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

Page 114: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

HUMEX RHUME

DES FOINS A LA

BECLOMETASONE

50 microgrammes

/ doses,

suspension pour

pulvérisation

nasale en flacon.

Béclométasone 1 flacon (100

doses)

3432131 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

HUMEXLIB

PARACETAMOL

CHLORPHENAMIN

E 500 mg/4mg,

gélule

Paracétamol /

Chlorphénamine

16 gélules 3400933359881 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhume)

LYSOPAINE MAUX

DE GORGE,

comprimé à sucer

Cétylpyridium /

Lysozyme

18 comprimés

2*18 cps

3903501 3903576 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

MAXILASE MAUX

DE GORGE ALPHA-

AMYLASE 3000

U.CEIP, comprimé

enrobé

Alfa-amylase 15 comprimés 3993384 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

MUCOMYST 200

mg, poudre orale

en sachet

Acétylcystéine 18 sachets 3406518 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

PASTILLES

MEDICINALES

VICKS MENTHOL

EUCALYPTUS,

pastille à sucer

Levomenthol /

Huile essentielle

d'eucalyptus /

Camphre / Alcool

benzylique /

Thymol / Teinture

de baume de Tolu

18 pastilles 30

pastilles

3112679 3308655 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

PERUBORE

INHALATION,

capsule pour

inhalation par

vapeur

Thym rouge/

Thymol / Lavande

/ Romarin

15 capsules 4931706 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

PROALLERGODIL

0,127 mg/dose,

solution pour

pulvérisation

nasale

Azélastine 10 ml 3455066 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

RHINATHIOL 5 %

ADULTE

Carbocistéine 200, 250 ml 3413984 2177671 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

Page 115: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

EXPECTORANT

SANS SUCRE,

sirop édulcoré à la

saccharine

sodique

(Expectorant)

RHINATHIOL 5

POUR CENT

ADULTES

EXPECTORANT,

sirop

Carbocistéine 125 ml

200 ml

250 ml

300 ml

3090920 3378118

2177665 3236878

TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

SOLUTRICINE

MAUX DE GORGE

BICLOTYMOL

MENTHE 20 mg,

pastille

Biclotymol 24 pastilles 3667532 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

SOLUTRICINE

MAUX DE GORGE

BICLOTYMOL

ORANGE 20 mg,

pastille

Biclotymol 24 pastilles 3667526 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

SOLUTRICINE

MAUX DE GORGE

TETRACAÏNE 0,2

mg, comprimé à

sucer.

Tétracaïne 24 cps 3686618 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

STREFEN 8,75 mg,

pastille

Flurbiprofène 16 pastilles 3543600 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

STREPSILS

CITRON SANS

SUCRE, pastille

édulcorée à

l'isomalt, au

maltitol et à la

saccharine

sodique

Amylmétacrésol /

Alcool dichloro 2,4

benzylique

24 pastilles 3741346 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

STREPSILS FRAISE

SANS SUCRE,

pastille édulcorée

à l'isomalt, au

maltitol et à la

saccharine

sodique

Amylmétacrésol /

Alcool dichloro 2,4

benzylique

24 pastilles 3741211 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

Page 116: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

STREPSILS

LIDOCAINE,

pastille

Amylmétacrésol /

Alcool dichloro 2,4

benzylique /

Lidocaïne

24 pastilles 3529511 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

STREPSILS

MENTHE

GLACIALE, pastille

à sucer

Amylmétacrésol /

Alcool dichloro 2,4

benzylique

24 pastilles 3203778 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

STREPSILS MIEL-

CITRON, pastille à

sucer

Amylmétacrésol /

Alcool dichloro 2,4

benzylique

24 pastilles

36 pastilles

3322661 3851218 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

STREPSILS

ORANGE VITAMINE

C, pastille

Amylmétacrésol /

Alcool dichloro 2,4

benzylique

24 pastilles 3695474 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

STREPSILSPRAY à

la lidocaïne,

collutoire

Amylmétacrésol /

Alcool dichloro 2,4

benzylique /

Lidocaïne

20 ml 3400088 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Maux

de gorge)

TOCLASE TOUX

SECHE 0,213%,

solution buvable

en flacon

Pentoxyvérine 150 ml 3378822 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Toux)

VICKS

EXPECTORANT

GUAIFENESIE

1,33% ADULTES

MIEL, sirop

Guaïfénésine 120 ml 180 ml 3495663 3495686 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL

(Expectorant)

VICKS INHALER,

tampon imprégné

pour inhalation par

fumigation

Camphre /

Levomenthol

1 tampon 3112662 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

VICKS SIROP

PECTORAL 0,15%,

sirop

Pentoxyvérine 150 ml 3535776 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Toux)

VICKS VAPORUB,

pommade

Camphre/

Lévomenthol/

Eucalytpus/

Thymol

50 g 3528173 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhume)

ZYRTECSET 10

mg, comprimé

pelliculé sécable

Cétirizine 7 cps 3646168 TROUBLES DE LA

SPHERE ORL (Rhinite

allergique)

Page 117: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Annexe 3 : Liste des indications/pathologies/situations cliniques reconnues comme

adaptées à un usage en PMF [66].

1. Indications en otorhinolaryngologie

Mal de gorge peu intense et sans fièvre, aphtes et petites plaies de la bouche.

Irritations de la gorge.

Sensations de nez bouché et écoulement nasal clair.

Décongestion au cours des affections respiratoires banales (rhumes, rhinites,

rhinopharyngites).

Obstruction nasale ou nez bouché.

Obstruction nasale et écoulement nasal clair.

Obstruction nasale et hypersécrétion nasale claire avec maux de tête et/ou fièvre.

Mal de gorge.

Epistaxis (traitement d’appoint).

Douleur de l’oreille en l’attente d’une consultation médicale.

Rhinite avec mouchage purulent, sans fièvre, sans douleur faciale et sans céphalée.

2. Indications en pneumologie

Certaines pathologies ont déjà été reconnues comme pouvant être prises en charge sans

l’intervention d’un médecin, ni pour le diagnostic ni pour le suivi. Leurs indications sont :

toux sèches et toux d’irritation chez l’adulte (à partir de 15 ans) ou chez l’enfant de plus

de 6 ans (traitement de courte durée).

Difficultés d’expectoration (difficultés à rejeter en crachant les sécrétions bronchiques)

chez l’adulte ou chez l’enfant de plus de 6 ans.

D’autres pathologies pourraient entrer dans ce cadre : toux sèche et toux d’irritation (toux

non productive gênante) chez l’adulte et l’enfant de plus de 6 ans. Toux sèche et toux

d’irritation (toux non productive gênante) à prédominance nocturne chez l’adulte et

l’enfant de plus de 6 ans (spécialités dont la formule comporte un antitussif et un

antihistaminique).

Troubles de la sécrétion bronchique (affections respiratoires récentes avec difficulté

d’expectoration) chez l’adulte

Page 118: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Remarque : dans les trois situations cliniques décrites ci-dessus, la prise en charge d’une

toux chez l’enfant de moins de 6 ans nécessite un diagnostic ainsi qu’un suivi médical.

Par ailleurs, pour les enfants de moins de 6 ans, il n’est pas justifié d’utiliser des

spécialités dont la formule comporte un antitussif et un antihistaminique.

Etat congestif des voies aériennes supérieures au cours des affections respiratoires

banales

3. Indications en rhumatologie et douleur

Traitement symptomatique des affections douloureuses et/ou fébriles, maux de tête, états

grippaux, douleurs dentaires, courbatures, règles douloureuses.

Traitement d’appoint des œdèmes post-traumatiques.

Traitement local d’appoint de la douleur en pathologie post-traumatique bénigne

(ecchymose, contusions...).

Traitement symptomatique des poussées douloureuses de l’arthrose. Un avis médical sera

associé.

Traitement local d’appoint des douleurs d’origine musculaire et tendino-ligamentaire.

Crampes musculaires.

Migraine après avis médical initial.

Traitement symptomatique des douleurs liées aux troubles fonctionnels du tube digestif et

des voies biliaires.

Page 119: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Annexe 4 : Résumé des caractéristiques des médicaments demandés

Médicaments

demandés

Indications Composition Posologie Contre-indication Effets

indésirables

Interactions

médicamenteuses

COFSILS Maux de gorge Amylmétacrésol,

alcool 2,4-

dichlorobenzylique

1 pastille à

renouveler au

bout de 2

heures sans

dépasser 8

pastilles

Hypersensibilité à

l’un des constituants

Réactions

allergiques,

engourdissement

passager de la

langue

Sans objet

DIACOL Toux non

productives

gênantes

Déxtrometorphane 1 à 2 cuillères

à café 3 ou 4

fois par jour

Allergie à l’un des

constituants,

insuffisance

respiratoire, toux

asthmatique,

allaitement, enfant

moins de 15 ans

Constipation,

somnolence, états

vertigineux,

nausées,

vomissements,

bronchospasmes,

réactions cutanées

allergiques

IMAO

DOLIPREX Congestion

nasale, nez

bouché, fièvre

Paracétamol, acide

ascorbique,

pseudoéphedrine

1 sachet 3

fois par jour

Enfant moins de 15

ans, HTA,

antécedant d’AVC,

insuffisance

coronarienne, risque

de glaucome,

insuffisance

hépatocellulaire,

allaitement,

grossesse

Céphalée,

palpitation,

tachycardie,

sueurs, troubles

urinaires, anxieté,

insomnie,

sècheresse

buccale, nausée,

vomissement

IMAO non sélectifs,

autres médicaments

vasoconstricteurs,

autres

sympathomimétiques

indirects

DRILL Maux

de gorge

Traitement

local des

affections

limitées à la

muqueuse

buccale et à

l’oropharynx

Digluconate de

chlorhéxidine,

chlorhydrate de

tétracaine

1 pastille à

sucer 4 fois

par jour

Sensibilisation aux

anesthésiques

locaux et à la

chlorhéxidine

Réactions

allergiques,

coloration brune

de la langue et des

dents, anesthésie

passagère de la

langue et du

pharynx

Emploi simultané ou

successif

d’antiseptiques

ELUDRIL

collutoire

Traitement

local des

affections

limitées à la

muqueuse

buccale et à

l’oropharynx

Digluconate de

chlorhéxidine,

chlorhydrate de

tétracaine

3 à 5

pulvérisations

par jour

Sensibilisation aux

anesthésiques

locaux et à la

chlorhéxidine

Coloration brune

de la langue et des

dents, risque de

réaction

anaphylactique,

possibilité

d’engourdissement

passager de la

langue et de

fausses routes

Emploi simultané ou

successif

d’antiseptiques

FERVEX Rhumes,

rhinites,

écoulement

nasal clair,

fièvre

Paracétamol, acide

ascorbique,

maléate de

phéniramine

1 sachet 3

fois par jour

En cas

d’hypersensibilité à

l’un des

constituants,

insuffisance

hépatocellulaire,

risque de glaucome,

Somnolence,

effets

anticholinergiques,

hypotension

orthostatique,

trouble de

l’équilibre,

Autres médicaments

sédatifs, autres

médicaments

atropiniques

Page 120: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

risque de rétention

urinaire, enfant

moins de 15 ans,

phénylcétonurie

leucopénie,

neutropénie,

GRT Rhumes de

l’adulte, nez

bouché, toux

sèche, fièvre

Paracétamol,

pseudoéphedrine,

dextrométorphane

15 ml 3 fois

par jour ou 1

comprimé

toutes les 6

heures

Enfant moins de 15

ans, antécédent

d’AVC, HTA grave

ou mal équilibré,

allergie à l’un des

constituants,

maladie grave du

cœur, glaucome,

difficulté à uriner,

maladie grave du

foie, grossesse et

allaitement

Maux de tête,

palpitation,

poussée d’HTA,

sueurs, nausée,

vomissement,

sècheresse de la

bouche,

convulsion,

déclenchement des

troubles urinaires

Autres médicaments

vasoconstricteurs,

autres médicaments

à décongestionner le

nez, IMAO non

sélectif

KOOK toux

sèche

Toux sèche Déxtrometorphane,

chlorphéniramine

6 cuillères à

café par jour

Toux grasse, asthme Somnolence,

constipation,

nausée,

vomissement

IMAO, dépresseurs

du système nerveux

central

LORINOL Rhinite

allergique

Loratadine 1 comprimé

une fois par

jour

Hypersensibilité à

l’un des

constituants,

grossesse et

allaitement

Céphalée,

somnolence,

augmentation de

l’appétit, insomnie

Avec les inhibiteurs

des cytochromes

CYP3A4 ou

CYP2D6

LYSOPAINE Traitement

local des

affections

limitées à la

muqueuse

buccale et à

l’oropharynx

Cétylpyridinium,

lysozyme

3 à 6

comprimés à

succer par

jour

Antécédents

d’allergie à l’un des

composants,

grossesse et

allaitement

Réaction

allergique

Sans objet

MAXILASE Traitement

d’appoint des

états congestifs

de l’oropharynx

Alpha-amylase 1 comprimé 3

fois par jour

Hypersensibilité à

l’un des constituants

Réaction

allergique cutanée,

bronchospasme

Sans objet

M-

CETIRIZINE

Rhinite

allergique

Cetirizine 1comprimé 1

fois par jour

Hypersensibilité à

l’un des

constituants,

insuffisance rénale

sévère

Somnolence,

fatigue, céphalée,

vertige, difficulté

mictionnelle,

problème

d’accommodation,

sècheresse buccale

Aucune interaction

pharmacodynamique

ou

pharmacocinétique

significative n’a été

rapportée lors des

études d’interactions

médicamenteuses

MUCOMYST Toux

productive

N-acétylcystéine 1 sachet 3

fois par jour

Hypersensibilité à

l’un des constituants

Phénomènes

d’intolérance

Les données

disponibles à ce jour

Page 121: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

digestive,

possibilité de

bronchospasme,

possibilités de

réactions

d’hypersensibilité

ne laissent pas

supposer l’existence

d’interactions

cliniquement

significatives

RHINATHIOL

expectorant

KOOK

expectorant

Toux

productive

Carbocistéine 15 ml 3 fois

par jour

Hypersensibilité à

l’un des constituants

Phénomènes

d’intolérance

digestive,

réactions cutanées

allergiques,

érythème

pigmentée fixe

Les médicaments

provoquant une

réaction antabuse

avec l’alcool, les

dépresseurs du

système nerveux

central

TOPLEXIL Toux non

productives

gênantes en

particulier à

prédominance

nocturne

oxomémazine 10 ml par

prise, 4 fois

par jour

Hypersensibilité à

l’un des

constituants,

antécedant

d’agranulocytose,

risque de rétention

urinaire, risque de

glaucome

Somnolence,

effets

anticholinergiques,

hypotension

orthostatique,

trouble de

l’équilibre,

leucopénie,

neutropénie,

érythème, eczéma,

choc

anaphylactique

Dopaminergiques,

autres médicaments

sédatifs,

Page 122: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Annexe 5 : Fiche conseil patient

Vous êtes enrhumé ? Vous avez la rhinite

allergique ?

Comment soulager les symptômes et éviter la

contamination

Il est primordial de démarrer rapidement un

traitement pour soulager les symptômes et

éviter la propagation du virus.

Nettoyez toujours les narines avec des

solutions à base de sérum physiologique

avant d’appliquer un médicament à usage

nasal.

Ne soignez pas vous-même

Avant d’acheter un médicament, faites

valider votre choix par votre pharmacien,

pour vous aider à choisir le médicament

correspondant à vos symptômes

(écoulement nasal, maux de tête, fièvre,

toux, nez bouché, maux de gorge…).

Soyez particulièrement vigilant(e), si vous

allaitez, si vous êtes allergique à certains

produits, si vous êtes âgé(e) ou atteint(e)

d’une affection de longue durée.

Ne prenez pas de votre propre initiative

plusieurs médicaments différents, signalez

toujours à votre pharmacien si vous suivez

déjà un autre traitement.

Faut-il voir un médecin ?

Une consultation médicale s’impose en cas de

fièvre de plus de 48 heures ou en cas de

détérioration de l’état général, d’une douleur nasale

importante, d’une douleur ou d’un écoulement de

l’oreille, de difficultés respiratoires et / ou de toux

importante.

La rhinite, une maladie contagieuse qui se transmet

d’une personne à l’autre par inhalation des

microgouttelettes émises lors des éternuements ou

encore par le contact avec les mains ou les objets

contaminés.

Utilisez des mouchoirs à usage unique et

jetez –les immédiatement dans une

poubelle fermée

Couvrez-vous la bouche en cas de toux ou

d’éternuements

Lavez-vous régulièrement les mains et

pensez aux gels hydro alcooliques

Evitez la dissémination à l’entourage

Dormez suffisamment, surélevez la tête

pour mieux respirer

Ne surchauffez pas l’habitation et aérez

les pièces régulièrement

Buvez suffisamment pour éviter la

déshydratation

Evitez l’exposition au tabagisme passif

Page 123: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

VELIRANO

Mianiana aho, eto anatrehan’ireo Mpampianatra rehetra ato amin’ny sampam-

pampianarana momba ny Fahasalamana sy ny Filan-kevitra ao amin’ny aro fenitrin’ny

Farmasianina ary ireo Mpiara-mianatra amiko rehetra fa :

- Hanome voninahitra ao anatin’ny fitsipika mifehy ny asako ireo rehetra namolavola sy

nanofana ahy ary hahatsiaro mandrakariva ny soa lehibe nataon’izy ireo ka hitandro

hatrany ny fampianarana nomeny ahy ;

- Hanantanteraka ny asako amim-pahamendrehana sy amim-pahamalinana ary amim-

pahamarinana ka tsy hanararaotra na hitady tombony mihoatra izay lazain’ny lalàna ary

hanaja an-tsakany sy an-davany ny lalàna rehetra manankery mifehy izany mba ho

tombontsoa ambonin’ny fahasalamam-bahoaka ;

- Tsy hanadino mihitsy ny adidy aman’andraikitro amin’ireo marary sy ny hasin’ny

maha-olona ;

- Tsy hanaiky mihitsy hampiasa ny fahalalako sy ny fahefako mba ho fitaovana

handikana ny maha-olona sy hanantanterahana heloka famonoana olona na amin’inona

na amin’inona ary na rahoviana na rahoviana.

Enga anie mba ho hajain’ny mpiara-monina aho raha manaja an-tsakany sy an-davany

izao fianianako izao, fa kosa ho feno henatra sy halan’ireo mpiara-miasa raha tsy

manaja izany.

Page 124: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse

Signé : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé

Page 125: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Name and first names: BORSA ZO Hugues Gislain

Title of the thesis : Self-medication in the field of otorhinolaryngology at the

counter in the urban and rural district of Antananarivo

Heading: Public Health

Number of pages : 61 Number of tables : 05

Number of figures : 26 Number of appendices : 05

Number of bibliographical references: 66

SUMMARY

Objectives: Self-medication is the fact that a person chooses and uses a drug to treat a

benign condition. Our study, which took place at the level of pharmacies in

Antananarivo's urban and rural communes, consists of evaluating patients' knowledge of

medicines used in self-medication for ENT purposes and the risk associated with the

misuse of these drugs.

Methods: This is a cross-sectional and descriptive four-month study on the self-

medication of ORL medications at the pharmacy level using a questionnaire.

Results: The observed prevalence of self-medication is 64%. Women and people aged

26 to 40 predominate in this practice. It was mostly practiced by those with a university

education (61%), employees (29%), those who come from the city center (23%). Anti-

influenza drugs combining several active ingredients are the most popular: Fervex®

(33%), GRT® (19%) and Doliprex® (11%). The consumption of Fervex®, the most

requested drug is unsuitable in most cases (44%). Risky drug consumption was also

observed, by contraindications (40%) and drug interactions (38%).

Conclusion: It is important to provide patients with advice on these self-medication

medicines to avoid inappropriate or risky use.

Key-words: Self-medication - OTC - Drug knowledge – ORL

Director of the thesis : Professor VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

Reporter of the thesis : Doctor RAKOTOARIVELO Nambinina Vololomiarana

Address of author : 18, rue KarijaTsaralalàna – TANA I

Page 126: AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO …

Noms et prénoms : BORSA ZO Hugues Gislain

Titre de la thèse : Automédication en médicaments de la sphère oto-rhino-

laryngologie au comptoir dans les communes urbaine et rurale

d’Antananarivo

Rubrique : Santé publique

Nombre de pages : 61 Nombre de tableaux : 05

Nombre de figures : 26 Nombre d’annexes : 05

Nombre de références bibliographiques : 66

RESUME

Objectifs : L’automédication est le fait qu’une personne choisit et utilise un

médicament pour traiter une affection bénigne. Notre étude qui s’est déroulé au niveau

des officines des communes urbaine et rurale d’Antananarivo consiste à évaluer la

connaissance des patients des médicaments utilisés en automédication à visée ORL et le

risque lié au mésusage de ces médicaments.

Méthode : il s’agit d’une étude transversale et descriptive de quatre mois sur

l’automédication des médicaments de la sphère ORL au niveau des officines en utilisant

un questionnaire.

Résultats : la prévalence observée de l’automédication est de 64%. Les femmes et les

personnes de 26 à 40 ans prédominent dans cette pratique. Elle a été surtout pratiqué par

ceux qui ont un niveau d’étude universitaire (61%), les employés (29%), ceux qui

viennent du centre ville (23%). Les médicaments contre l’état grippal associant

plusieurs principes actifs sont les plus demandés : le Fervex® (33%), le GRT® (19%) et

le Doliprex® (11%). La consommation du Fervex®, le médicament le plus demandé

est inadapté dans la plupart des cas (44%). Des consommations risquées de médicament

ont été également observés, par les contre-indications (40%), et les interactions

médicamenteuses (38%).

Conclusion : Il est primordial d’apporter des conseils aux patients sur ces médicaments

d’automédication pour éviter tout usage inadapté ou risqué.

Mots clés : Automédication - OTC - Connaissance des médicaments - ORL

Directeur de thèse : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle

Rapporteur de thèse : Docteur RAKOTOARIVELO Nambinina Vololomiarana

Adresse de l’auteur : 18, rue KarijaTsaralalàna – TANA I