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BORSA ZO Hugues Gislain
AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO-RHINO-
LARYNGOLOGIE AU COMPTOIR DANS LES COMMUNES
URBAINE ET RURALE D’ANTANANARIVO
Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT PHARMACIE
Année : 2018 N° : 0095PH
AUTOMEDICATION EN MEDICAMENTS DE LA SPHERE OTO-RHINO-
LARYNGOLOGIE AU COMPTOIR DANS LES COMMUNES
URBAINE ET RURALE D’ANTANANARIVO
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 17 octobre 2018
à Antananarivo
Par
Monsieur BORSA ZO Hugues Gislain
Né le 02 Août 1989 à Toamasina
Pour obtenir le grade de
« DOCTEUR EN PHARMACIE » (Diplôme d’Etat)
Directeur de thèse : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle
MEMBRES DU JURY
Président : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle
Juges : Professeur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc
Professeur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis
Rapporteur : Docteur RAKOTOARIVELO Nambinina Vololomiarana
DEDICACES ET REMERCIEMENTS
DEDICACES ET REMERCIEMENTS
Je dédie cette thèse :
Au Seigneur Jésus Christ,
Qui m’a donné la force et le courage dans mes études et la réalisation de ce travail, et
que Tu guides mes pas dans l’avenir.
« Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez » Matthieu
21 :22
A la mémoire de mon grand-père,
Que ton âme repose en paix
A ma grand-mère,
Tu es toujours fière de moi. Merci pour tout ce que tu as fait.
A mes parents et à ma sœur,
C’est grâce à vous que j’ai pu terminer mes études. Merci pour votre soutien et votre
amour. Partageons-nous ce moment de bonheur.
A toute ma famille,
Je vous suis reconnaissante car vous avez contribué à cette réussite
A tous mes collègues,
Pour les années passées ensemble. Tous mes sentiments confraternels.
A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à cette réussite. Mes sincères
remerciements !
A NOTRE MAITRE, PRESIDENT ET DIRECTEUR DE THESE
Madame le Docteur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle
Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Médecine
Interne à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.
Chef de service du Pavillon Spécial B au CHUJRB d’Antananarivo.
« Vous nous avez accueillie avec aimabilité et bienveillance. Vous nous avez
fait l’honneur d’accepter la présidence de cette Thèse.
Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde gratitude »
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Andriamiadana Luc
Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Hématologie
Biologique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.
Chef de service du Laboratoire au CHUJRB d’Antananarivo.
Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis
Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Chirurgie
Thoracique à la Faculté de Médecine d’Antananarivo.
Chef de service de la Chirurgie Thoracique au CHUJRA d’Antananarivo.
« Qui ont accepté très spontanément de siéger dans ce jury.
Nous leur sommes très reconnaissants d’avoir voulu porter intérêt à ce travail.
Soyez en vivement remerciés »
A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE
Madame le Docteur RAKOTOARIVELO Nambinina Vololomiarana
Maître de conférences en Chimie Appliquée et Pharmacologie Physiologie à la
Faculté de Médecine d’Antananarivo.
« Malgré vos multiples et lourdes responsabilités, vous n’avez pas ménagé votre
temps pour nous encadrer avec bonne volonté et patience à la réalisation de ce
travail. Vous avez bien voulu nous faire l’honneur de rapporter cette thèse.
Veuillez accepter ici l’expression de nos sentiments respectueux ».
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO
Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé
« Nous vous exprimons nos hommages les plus respectueux »
A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DES
HOPITAUX D’ANTANANARIVO
Qui nous ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour faire de leurs élèves de bons
praticiens.
« En témoignage respectueux pour les précieux enseignements qu’ils nous ont
généreusement prodigués. Recevez ici l’expression de notre vive
reconnaissance »
A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DE LA
FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO
« Pour le chaleureux et sympathique accueil qu’il a bien voulu nous réserver »
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION.....................................................................................................
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. AUTOMEDICATION………………………………………………………….
I.1. Définitions……………………………..………………………………….
I.2. Epidémiologie……………………………………………………………..
I.3. Avantages………………………………………………………………….
I.4. Risques…………………………………………………………………….
I.5. Les médicaments « OTC »…………………………………………………
II. MAUX ORL DE L’HIVER ET SON ARSENAL THERAPEUTIQUE……....
II.1. Rappels anatomiques……………………………………………………...
II.1.1. Les narines et les fosses nasales…….………………………………..
II.1.2. Les sinus……..……………………………………………………….
II.1.3. Le pharynx et le larynx……………………………………………….
II.1.3.1. Le pharynx………………………………………………………..
II.1.3.2. Le larynx………………………………………………………….
II.1.4.. La trachée et les bronches………………………………....................
II.2. Maux de l’hiver………………..…………..................................................
II.2.1. Le rhume………………………………………………………………
II.2.1.1. Définition…………………………………………………............
II.2.1.2. Symptômes……………………………………………………...
II.2.1.3. Traitement………………………………………………………
II.2.1.3.1. Nez bouché………………………………………………….
II.2.1.3.2. Ecoulement nasal clair………………………………………..
II.2.2. L’état grippal…..………………………………………………………
II.2.2.1. Définition et symptômes………………………………………….
II.2.2.2. Traitement………………………………………………………
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03
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09
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18
II.2.3. La toux…………………………………………………………………
II.2.3.1. Définition………………………………………………………..
II.2.3.2. Différents types de toux…………………………………………
II.2.3.3. Traitement……………………………………………………….
II.2.4. Maux de gorge…………………………………………………………
II.2.4.1. Définition…………………………………………………………
II.2.4.2. Etiologie…………………………………………………………
II.2.4.3. Traitement…………………………………………..
DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS
I. METHODE……………………………………………………………………
I.1. Cadre d’étude……………………………………………………………….
I.1.1. Commune urbaine d’Antananarivo…………………………………….
I.1.2. Commune rurale d’Antananarivo………………………………………
I.2. Type d’étude...................................................................................................
I.3. Période d’étude...............................................................................................
I.4. Durée de l’étude…………………………………………………………….
I.5. Population d’étude..........................................................................................
I.5.1. Unité d’échantillonnage………………………………………………...
I.5.2. Unité déclarante…………………………………………………………
I.5.3. Unité d’analyse………………………………………………………….
1.6. Mode d’échantillonnage.................................................................................
1.7. Variables étudiés.............................................................................................
1.8. Recueil des données………………………………………………………....
1.9. Mode d’analyse des données.............................................................................
1.10. Considération éthique………………………………………………………..
1.11. Limite de l’étude.............................................................................................
II. RESULTATS…………………………………………………………………….
II.1. Prévalence de l’automédication………………………………………..…..
II.2. Profils sociodémographiques des sujets selon l’automédication…………..
II.2.1. Genre………………………………………………………………….
20
20
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21
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31
II.2.2. Tranche d’âge…………………………................................................
II.2.3. Niveau d’étude…………………………...............................................
II.2.4. Catégorie socioprofessionnelle………………………………………
II.3. Caractéristiques de l’automédication ……………………………………….
II.3.1. Médicament demandé…………………………………………………
II.3.2. Sources d’information du choix de traitement………………………….
II.3.3. Connaissance du médicament…………………………………………
II.3.3.1. Indication…………………………………………………………
II.3.3.2. Composition………………………………………………………
II.3.3.3. Posologie…………………………………………………………
II.3.3.4. Contre-indication…………………………………………………
II.3.3.5. Effet indésirable…………………………………………………
II.3.3.6. Interaction médicamenteuse……………………………………
II.3.4. Analyse des risques liés à la consommation du médicament
demandé………………………………………………………………………………
II.3.4.1. Médicament demandé et non adapté par rapport aux symptômes du
patient……………………………………………………………………………..
II.3.4.2. Médicament demandé et risqué pour le patient…………………
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Prévalence de l’automédication ……………………………………………….....
II. Profils des patients ayant pratiqué l’automédication ……………………………
II.1. Age ………………………………………………………………………….
II.2. Genre…………………………………………………………………………
II.3. Niveau d’étude ………………………………………………………………
II.4. Profession…………………………………………………………………….
II.5. Source d’information du choix de traitement………………………………..
III. Caractéristiques de l’automédication……………………………………………
III.1. Médicament demandé ………………………………………………………
III.2. Consommation inadaptée ……………………………………………………
III.3. Consommation risquée ……………………………………………………..
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54
CONCLUSION………………………………………………………………………
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
60
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau I.
Tableau II.
Tableau III.
Tableau IV.
Tableau V.
Les dispositions législatives et réglementaires du médicament en
France……………………………………………………………
Différence entre rhume de saison et rhume allergique ………….
Classification entre toux grasse et toux sèche …………………...
Exemples de cas de médicament demandé mais inadapté aux
symptômes du patient ……………………………………………
Exemples de cas de consommation risquée ……………………..
08
16
20
43
57
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1.
Figure 2.
Figure 3.
Figure 4.
Figure 5.
Figure 6.
Figure 7.
Figure 8.
Figure 9.
Figure 10.
Figure 11.
Figure 12.
Figure 13.
Figure 14.
Figure 15.
Figure 16.
Figure 17.
Figure 18.
Schéma représentant les narines et les fosses nasales ……………….
Schéma représentant les sinus ……………………………….............
Schéma représentant le larynx ……………………………………….
Schéma représentant la trachée et le larynx …………………………
Répartition des sujets selon la pratique de l’automédication et avec
avis médical………………………………………………………….
Répartition des pharmacies selon la pratique de l’automédication et
avec avis médical par leurs patients………………………………....
Répartition des sujets selon le genre…………………………………
Répartition des sujets selon la tranche d’âge…………………………
Répartition des sujets selon le niveau d’étude………………………..
Répartition des sujets selon la catégorie professionnelle…………….
Répartition des médicaments demandés selon la pratique de
l’automédication et avec avis médical……………………………….
Répartition des sujets ayant pratiqué l’automédication selon la source
de leur connaissance du médicament utilisé………………………….
Niveau de connaissance des patients de l’indication des médicaments
Niveau de connaissance des patients de la composition des
médicaments………………………………………………………….
Connaissance de la composition des trois médicaments
principalement demandés……….........................................................
Niveau de connaissance des patients de la posologie des
médicaments………………………………………………………….
Connaissance de la posologie des trois médicaments principalement
demandés…………………………………………………………….
Niveau de connaissance des patients de la contre-indication des
médicaments………………………………………………………….
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11
14
14
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39
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Figure 19.
Figure 20.
Figure 21.
Figure 22.
Figure 23.
Figure 24.
Figure 25.
Figure 26.
Connaissance de la contre-indication des trois médicaments
principalement demandés…………………………………………….
Niveau de connaissance des patients de l’effet indésirable des
médicaments………………………………………………………….
Connaissance de l’effet indésirable des trois médicaments
principalement demandés……………………………………………..
Niveau de connaissance des patients de l’interaction médicamenteuse
du médicament demandé……………………………………………...
Connaissance de l’interaction médicamenteuse des trois médicaments
principalement demandés…………………………………………….
Répartition des médicaments selon la consommation inadaptée……..
Répartition des risques selon la consommation des médicaments……
demandés……………………………………………………………..
Répartition des médicaments demandés selon les consommations
risqués………………………………………………………………..
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41
41
42
42
43
44
45
LISTE DES ABREVIATIONS
AFIPA
AINS
AMM
ANSM
AVC
CIP
: Association Française des Industriels Pour une Automédication
Responsable
: Anti-inflammatoire Non Stéroïdien
: Autorisation de Mise sur le Marché
: Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé
: Accident Vasculaire Cérébral
: Code Identifiant les Présentations
COX
CREDES
CYP
EI
IgA
: Cyclo-Oxygénase
: Centre de Recherche, d’Etude et de Documentation en Economie de la
Santé
: Cytochrome P
: Effet Indésirable
: Immunoglobuline du groupe A
IM
INR
INSTAT
NMDA
OMS
ORL
: Intéraction Médicamenteuse
: International Normalizd Ratio
: Institut National de la Statistique
: N-Méthyl-D-Aspartate
: Organisation Mondiale de la Santé
: Oto-rhino-laryngologie
OTC
PMF
RCP
SNC
UPMC
: Over The Counter
: Prescription Medicate Facultative
: Résumé Caractéristique du Produit
: Système Nerveux Central
: Université Pierre et Marie Curie
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1. Fiche d’enquête utilisée
Annexe 2. Liste des médicaments de la sphère ORL en accès direct
Annexe 3. Liste des indications/pathologies/situations cliniques reconnues comme
adaptées à un usage en PMF
Annexe 4. Résumé des caractéristiques des médicaments demandés
Annexe 5. Fiche conseil patient
INTRODUCTION
1
INTRODUCTION
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’automédication consiste
pour une personne à choisir et utiliser un médicament pour traiter une affection ou un
système bénin [1].
Ce mode de se soigner soi-même est très pratique dans le monde, et varie selon
le pays en Europe [2]. Les effets secondaires des médicaments sont une des causes
d’hospitalisation et provoquent la mort de milliers de personnes [3]. 80 % des français,
adultes, déclarent avoir utilisé des médicaments sans avoir recours à une consultation
chez le médecin [4], une étude auprès du grand public intitulée « Baromètre sur le libre
accès en 2013 » réalisée pour l’association de l’industrie pharmaceutique pour une
automédication responsable montre que les patients-consommateurs adhèrent à la
pratique de l’automédication ; 70% des individus interrogés ont déjà acheté en 2013 au
moins une fois des médicaments sans ordonnance et 74% d’entre eux ne s’adressent pas
au médecin pour soigner des pathologies bénignes, 81% des répondants déclarent
réutiliser les médicaments dont ils disposent [5]. Le baromètre quantitatif réalisé à la
même année par l’institut de sondage Ifop auprès de 1003 personnes intitulé « Les
français et le système de santé » indique que 54% des personnes interrogées ont déclaré
avoir déjà acheté des médicaments sans avoir consulté un professionnel de santé [6].
Cependant, une étude prospective multicentrique réalisée en 2010 auprès de
onze services d’urgences françaises rapporte une prévalence de 2% des effets indésirables
médicamenteux liés à l’automédication [7].
En Afrique, l’automédication est devenue un phénomène émergeant et menaçant
de plus en plus la santé publique [8].En RD Congo, la prévalence a été estimée à 49% en
2001 [9,10]. Au Nigeria, cette automédication concerne 91% de la population [11]. A
Madagascar, cette pratique est aussi très courante dont la prévalence est estimée à 72,5%
dans la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) [12].
L’automédication en médicaments de la sphère ORL en particulier est très
importante. En Bas-Rhin, 88% de la population utilisent des médicaments en vente libre,
58% s’informent sur la maladie auprès de leurs parents, 27% s’informent sur la maladie
et les risques d’interactions médicamenteuses auprès d’un médecin [13]. En France, 29
médicaments et 4 produits de parapharmacie sélectionnés pour traiter un rhume
2
disponibles sans ordonnance ont été étudié, l’évaluation a permis de classer : les produits
à privilégier, les produits pourquoi pas, les produits déconseillés en automédication et à
proscrire en automédication ; du fait qu’ils comportent trop de contre-indications et effets
indésirables disproportionnés pour soigner des maux passagers [14]. Sur une enquête
effectuée par l’ANSM étendue d’une période de 2000 à 2007, concernant 16 spécialités
commercialisées en France contenant de la pseudoéphédrine et 6 spécialités
commercialisées contenant de l’éphédrine, on constate 17 cas d’abus et de dépendance, 8
cas de mésusage, 18 cas de surdosage ou d’erreur médicamenteuse, 1 cas d’usage
détourné comme précurseur de métanphétamine [15].
A Madagascar, nous n’avons pas encore de donnée sur l’automédication en
médicaments ORL, or la consommation de ces médicaments peut être grave compte tenu
de l’association de plusieurs principes actifs.
L’objectif de notre étude est d’évaluer la connaissance des patients des
médicaments d’automédication à visée ORL et le risque lié au mésusage de ces
médicaments. Cette étude s’est déroulé au niveau des officines des communes urbaine et
rurale d’Antananarivo.
Nous avons fixé comme objectifs spécifiques de :
Déterminer la prévalence de l’automédication en médicaments de la sphère
ORL
Décrire le profil sociodémographique des patients ayant recours à
l’automédication enquêtée en officine
Déterminer la connaissance des patients sur les médicaments demandés
Evaluer les consommations inadaptées et à risques
Notre travail sera divisé en trois parties : la première comportera un rappel sur
l’automédication, les maux de l’hiver et son arsenal thérapeutique ; la seconde sera
consacrée à la méthodologie et aux résultats ; la troisième traitera la discussion et
quelques suggestions.
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
3
I. AUTOMEDICATION
I.1. Definitions
L’automédication est le fait qu’une personne consiste à se soigner soi-même,
définie par la prise de décision de la personne par rapport à la thérapeutique et concerne à
la fois les médicaments et les comportements [2,16].
Ce comportement peut se faire pour un traitement préventif ou curatif selon les
consommateurs [12].
L’automédication a été définie lors d’un Conseil National de l’Ordre des
Médecins en Février 2004, comme plus simplement l’utilisation des médicaments à
l’initiative des patients et sans avis médical [17].
Selon l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), “l’automédication
responsable consiste pour les individus à soigner leurs maladies grâce à des médicaments
autorisés, sûrs et efficaces dans les conditions d’utilisation indiquées” [1].
D’après le rapport de Coulomb en 2007, l’automédication est liée à la
dispensation officinale. Elle est « le fait pour un patient d’avoir recours à un ou plusieurs
médicament(s) de prescription médicale facultative dispensé(s) dans une pharmacie et
non effectivement prescrit(s) par un médecin » [4].
L’Académie de médecine introduit une distinction selon l’initiative. Elle définit
l’automédication comme « l’utilisation, hors prescription médicale, par des personnes
pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments
considérés comme tels et ayant reçu l’AMM, avec la possibilité d’assistance et de
conseils de la part des pharmaciens » [17].
Thérèse Lecomte, Directeur de recherche au centre de recherche, d’étude et de
documentation en économie de la santé (CREDES), donne la définition suivante :
« l’automédication consiste à faire devant la perception d’un trouble de santé, un
autodiagnostic et à se traiter sans avis médical [18].
4
I.2. Epidémiologie
L’automédication est très pratique en Europe ou en Afrique, y compris à
Madagascar. Sa fréquence est plus importante dans les pays en voie de développement,
par exemple 63% en Burkina Faso [8].
En Allemagne, la prévalence de l’automédication est de 25,5% [19]. Elle est de
32,2% en Irlande du Nord ; 78% en France en 2010 [20]. Elle s’élève à 81,1% en Egypte
[21], 93% au Togo [22]. A l’Université de Lubumbashi, sur 515 étudiants résidant au
Campus de la Kassapa, l’automédication présente une prévalence de 99% [23].
A Madagascar, selon l’Institut National de la Statistique (INSTAT), sa
prévalence nationale était de 72,4% en 2005[20]. En 2011, elle a été de 72,5% dans les
ménages au niveau de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) [12].
I.3. Avantages
Selon le Conseil de l’ordre des médecins, l’automédication se définit comme,
hors prescription médicale des médicaments. Elle est conseillée quand il s’agit de traiter
sur une durée très courte une pathologie légère, mais « pas d’utilisation prolongée sans
avis médical » [17].
L’automédication permet un accès direct et rapide de la population à son
traitement [16,24].
Ceci va contribuer à la responsabilisation de chaque citoyen et constitue un geste
d’attention envers soi-même. C’est un avantage dans le sens où le patient sera guéri.
Cette guérison est quand même conditionnée par une utilisation à bon escient de
l’automédication en s’informant sur les propriétés du médicament utilisé [25].
Le principe de l’automédication a des avantages sur la dette publique en
ralentissant le déficit de la sécurité sociale ; elle concerne les médicaments non prescrits
et par conséquent non remboursés. L’automédication permet aussi de faire des économies
sur le budget santé, car cela évite d’avancer les frais pour une consultation médicale. De
plus, elle contribue au désencombrement des services de soins, pour s’occuper des cas
vraiment prioritaires [26].
5
I.4. Risques
En général, on peut trouver trois risques de l’automédication :
L’utilisation d’un médicament inadapté ou contre-indiqué pour une maladie
en question.
L’utilisation d’un mauvais dosage
Retard de la prise en charge médicale de la maladie [27].
Voici les risques selon Pouillard [17] :
Risques liés au patient
Erreur d’indication : par exemple une allergie traitée par le patient comme
un rhume, une toux grasse traitée comme une toux sèche.
Non-respect de contre-indications : les contre-indications peuvent être liées à
l’état pathologique (vasoconstricteur en cas d’hypertension…) ou
physiologique (AINS pendant la grossesse).
Allergie : les allergies sont possibles avec tout type de molécules et peuvent
être croisées.
Risques liés au médicament
Effets indésirables : les produits d’automédication exposent à un risque
d’effets indésirables, y compris à posologie usuelle.
Parmi les plus fréquents : effets gastro-intestinaux (anti-inflammatoires,
expectorants type Fluimucil, Bronchokod…), somnolence, vertiges (opiacés comme la
codéine, antihistaminiques, etc…), nausées (opiacés, vasoconstricteurs…), effets anti
cholinergiques type sècheresse des muqueuses, constipations, palpitations
(antihistaminiques, vasoconstricteurs)…
Bien que rares, certains sont potentiellement graves. La pseudoéphédrine, qu’on trouve
notamment dans Actifed Rhume, Humex rhume, est un vasoconstricteur utilisé dans le
rhume qui expose à des complications cardiovasculaires et neurologiques graves.
Interactions : l’association de médicaments d’automédication entre eux ou à
un traitement de fond expose à un risque d’incompatibilité par
potentialisation des effets indésirables ou variation d’activité.
6
Interférences sur tests antidopage : certains traitements peuvent positiver un
test antidopage chez les sportifs, comme la prise de médicaments contenant
de la pseudoéphédrine.
Risques liés à la prise
Posologies : les surdosages sont potentiellement graves, en particulier chez
les personnes âgées, les insuffisants rénaux.
Durée de traitement : elle doit impérativement être courte et non répétée, au
risque de masquer les signes d’une pathologie sous-jacente ou de conduire à
une dépendance.
Mésusage : notamment les détournements à des fins récréatives :
dextrometorphane, codéine, etc… le plus souvent associés à l’alcool.
Risques liés à la pathologie
Retard de diagnostic : l’automédication peut masquer partiellement les
symptômes et retarder le diagnostic d’une pathologie sous-jacente.
Selon Le Donne K, trois types de risque se présentent : mésusage, surdosage et
interactions médicamenteuses. Réutiliser un médicament prescrit sans l’avis d’un
professionnel de santé est une pratique dangereuse pour la santé. Il en est de même pour
un médicament utilisé en dehors du cadre pour lequel il a été recommandé [28].
D’après Becquart, l’automédication ne soigne que les symptômes. Le diagnostic
d’une éventuelle pathologie reste en conséquence fortement limité aux connaissances du
consommateur. Cette pratique comporte de nombreux risques : erreur de diagnostic,
méconnaissance du terrain médical du patient, non respect des doses efficaces, des
interactions médicamenteuses, des restrictions d’usage et des effets secondaires [29].
Le recours à l’automédication reste coûteux étant donné le non remboursement
des médicaments. L’automédication risque aussi de déduire les revenus des médecins
suite à une diminution des consultations [30].
I.5. Les médicaments « OTC »
Le terme OTC qui signifie en anglais « Over The Counter », désigne tous les
médicaments en libre accès pour le patient [31]. Ce sont des médicaments non inscrits
sur une liste, qui peuvent être délivrés par le pharmacien. Ils ne nécessitent pas une
7
ordonnance, mais peuvent à la fois être prescrits sur consultation médicale, désigné
comme médicament de prescription médicale facultative (PMF) [16].
Ces médicaments en libre accès doivent remplir les conditions suivantes [32] :
Ils ne doivent pas être inscrits sur les listes I ou II, donc ils peuvent être
utilisés sans l’intervention ou la surveillance du médecin.
Les indications thérapeutiques, la durée du traitement et les informations
figurant dans la notice permettent leur utilisation, avec le conseil particulier
du pharmacien d’officine.
Le contenu du conditionnement en poids, en volume ou en nombre d’unité
de prise est adapté à la posologie et à la durée de traitement recommandée
dans la notice.
L’AMM ou la décision d’enregistrement ne comporte pas d’interaction ou de
restriction en matière de publicité auprès du public en raison d’un risque
possible pour la santé publique.
Ces médicaments OTC permettent aux gens de se soigner seul pour des
pathologies sans gravité, en évitant ainsi le passage devant le médecin et la prescription
des produits remboursables. Ceux désignés sous le terme de médicaments « semi-
éthiques » sont hors liste et remboursables sur prescription médicale. Ceux appelés
« médicaments d’automédications » sont les médicaments de prescription médicale
facultative et non remboursable. Les dispositions législatives et réglementaires de ces
médicaments sont exposées dans le tableau suivant (Tableau I) [16, 32].
8
Tableau I : Les dispositions législatives et réglementaires du médicament en France.
Médicament sur
liste
Médicament « hors liste »
« Semi-éthique » « Médicament
d’automédication »
AMM Obligatoire Obligatoire Obligatoire
Dispensation Pharmacie
seulement
Pharmacie
seulement
Pharmacie seulement
Prescription
médicale
Obligatoire Facultative Facultative
Remboursement
effectif
Possible Possible si
prescription
médicale
Impossible
Prix Réglementé Réglementé Libre
Publicité grand
public
Interdite Interdite Autorisée mais
réglementée
9
II. MAUX ORL DE L’HIVER ET SON ARSENAL THERAPEUTIQUE
II.1. Rappel anatomique.
II.1.1. Les narines et les fosses nasales (Figure 1)
Le point d’entrée des virus et des bactéries dans l’organisme est représenté
principalement par les narines. Les fosses nasales sont représentées par une cavité plus
volumineuse située juste derrière ces narines. Elles sont creusées dans les os maxillaires
de la face et sont revêtus d’une membrane, la muqueuse, qui est parsemée de cils
vibratiles et recouverte d’un film de mucus qui permet d’humidifier l’air inspiré.
L’ensemble mucus + cils vibratiles constitue une première ligne de défense de
l’organisme vis-à-vis des germes éventuels : le mucus capte ces intrus qui seront
éventuellement dégradés par les enzymes ou les anticorps qu’il contient puis ils glisseront
vers l’arrière grâce aux mouvements des cils vibratiles, pour être déglutis [33].
II.1.2. Les sinus (Figure 2)
Les sinus sont des cavités remplies d’air et creusées dans les os de la face. Ils
permettent d’alléger /le poids des os du crâne et servent aussi de caisse de résonance pour
l’émission des sons. On retrouve (Figure 2) :
Les sinus frontaux : ils sont proches des méninges (membranes enveloppant
le cerveau), d’où la sévérité potentielle d’une sinusite non ou mal traitée.
Les sinus éthmoïdaux : basés à la racine du nez ils sont eux aussi proche des
méninges, ce qui explique la gravité éventuelle de l’infection de ces sinus
(ethmoïdite aigue), qui est la seule sinusite pouvant survenir chez le
nourrisson, car ce sont les seuls sinus déjà présents à la naissance.
Les sinus maxillaires : ce sont les plus volumineux et ils s’individualisent
vers l’âge de 6 ans. Ils sont en rapport étroit avec les racines dentaires, d’où
la fréquence des sinusites chez les personnes ayant des foyers infectieux à ce
niveau.
10
Les sinus sphénoïdaux : ils sont situés en arrière des fosses nasales et ont, là
aussi, d’étroits rapports avec les méninges.
Les sinus possèdent à l’intérieur la même muqueuse que les fosses nasales,
recouverte en surface d’une couche de mucus. En cas d’infection prolongée des fosses
nasales, lors d’un rhume qui traîne par exemple, celle-ci peut se propager vers les sinus
via les orifices de communication. La muqueuse peut alors gonfler, la production de
mucus peut augmenter fortement et obstruer ainsi l’orifice débouchant dans les fosses
nasales. C’est la sinusite [33].
11
Figure 1 : Schéma représentant les narines et les fosses nasales
Source : Bonfils P. Pathologie ORL et cervico-faciale : Comprendre, agir, traiter.
Ellipses ; 2010 ; 50-1 [34].
Figure 2 : Schéma représentant les sinus.
Source : Klossec JM. Prise en charge des rhinites chroniques : Recommandation de la
SFORL 2005 [35].
12
II.1.3. Le pharynx et le larynx.
II.1.3.1. Le pharynx.
Le pharynx correspond à la partie haute de la gorge. C’est une cavité qui s’étend
des fosses nasales jusqu’au carrefour entre les voies respiratoires et les voies digestives.
Le pharynx a deux rôles physiologiques :
Conduire l’air inspiré vers le larynx ;
Propulser le bol alimentaire en direction de l’œsophage grâce à sa paroi
musculaire.
Il peut être le siège d’une inflammation en rapport avec une infection des fosses
nasales : c’est une rhinopharyngite
II.1.3.2. Le larynx (Figure 3)
Le larynx est situé dans le cou. Il fait suite au pharynx. Il permet de faire passer
l’air inspiré vers les bronches puis les poumons. C’est aussi l’organe de phonation,
d’émission des sons. Il s’agit d’un cylindre creux et rigide formé par la superposition de
cartilages. A son sommet, se trouve une petite bande cartilagineuse : l’épiglotte. Son rôle
est de fermer hermétiquement le larynx lors de la déglutition afin d’éviter le passage
d’aliments dans les voies respiratoires, ce qui s’appelle « la fausse route ». A l’intérieur
du larynx on retrouve deux bandelettes musculaires horizontales et orientées d’avant en
arrière : les cordes vocales. C’est leur vibration lors du passage de l’air expiré, qui permet
la formation du son. Ce son sera ensuite modulé dans les caisses de résonance que sont le
pharynx et les fosses nasales [33].
II.1.4. La trachée et les bronches
La trachée, composée d’anneaux de cartilage superposés, succède au larynx. Elle
se divise en deux bronches souches pénétrant dans les deux poumons. Celles-ci se
ramifient ensuite en un réseau extrêmement dense de bronches de calibre de plus en plus
faible aboutissant aux bronchioles terminales. C’est au niveau de celles-ci, dans les
alvéoles pulmonaires, que vont se produire les échanges gazeux entre l’air inspiré et le
réseau de capillaires sanguins.
13
La trachée et les bronches sont recouvertes en surface d’une muqueuse ciliée,
produisant du mucus. Elles participent ainsi à l’évacuation des microparticules inspirées
(virus ou bactéries). Le mucus est alors remonté jusqu’au pharynx où il est ensuite
dégluti.
Lors d’une bronchite, inflammation des bronches, il y a un accroissement de la
production locale d’un mucus épais qui va encombrer les bronches. Plus l’encombrement
est loin de la division des bronches plus il sera difficile à évacuer.
C’est pourquoi lorsque les nourrissons sont touchés par une forme particulière de
bronchite, la bronchiolite. Ils ont besoin d’être pris en charge par un kinésithérapeute
pour pouvoir évacuer leurs secrétions.
De la même manière, une des principales mesures à prendre dans la bronchite
aigue est de fluidifier les sécrétions muqueuses par des médicaments adaptés afin de
rendre plus facile leur évacuation [33].
.
14
Figure 3 : Schéma représentant le larynx
Source : Albin M. Rhinite, bronchite, sinusite : prévenir et guérir les maladies de l'hiver.
Guide Santé UPSA. Paris ; 2006 [33].
Figure 4 : Schéma représentant la trachée et le larynx.
Source : Albin M. Rhinite, bronchite, sinusite : prévenir et guérir les maladies de l'hiver.
Guide Santé UPSA. Paris ; 2006 [33].
15
II.2. Maux de l’hiver.
Les pathologies hivernales peuvent toucher l’appareil respiratoire depuis le nez
jusqu’aux bronches.
La plupart du temps ces pathologies sont sans gravité mais elles n’en sont pas
moins gênantes. Les infections hivernales sont en mesure de se compliquer lorsque le
terrain sur lequel elles surviennent est fragilisé.
Il est difficile de recenser toutes les pathologies hivernales. C’est aussi un terme
très général qui ne bénéficie pas de définition à proprement parlé. Pour le Celtipharm qui
est une société spécialisée dans le recueil et la diffusion d’informations sur les produits
vendus en officine, les plus courantes s’apparentent plus à des symptômes [36].
II.2.1. Le rhume
II.2.1.1. Définition
Le rhume, ou rhinite aigue ou coryza est une affection qui touche les voies
respiratoires supérieures et en particulier le nez, entraînant une inflammation des fosses
nasales. Elle est provoquée par une multitude de virus différents, les rhinovirus, avec
deux caractéristiques fondamentales :
Ce sont des virus très contagieux, d’autant plus durant une période de
l’année où nous sommes plus fragiles (froid, humidité,…) ;
Il n’existe pas de traitements spécifiques, car il s’agit de virus, donc les
antibiotiques sont inefficaces. On soulage ainsi en priorité les symptômes
[33].
II.2.1.2. Symptômes
Lorsque la muqueuse au niveau du nez est irritée, elle gonfle et augmente sa
sécrétion naturelle de liquide pour éliminer les virus qui se sont déposés sur la muqueuse
nasale. Ceci entraîne une difficulté à respirer et une sensation de nez bouché. Ces
symptômes sont similaires à ceux qui surviennent lors de certains phénomènes d’allergies
respiratoires, comme le rhume des foins. On distingue alors les rhumes allergiques et de
saison (Tableau 2) [33,37] :
16
Tableau II : Différence entre rhume de saison et rhume allergique.
Rhume de saison Rhume allergique
Symptômes Congestion nasale, yeux
rouges, nez qui coule, fatigue
et maux de tête, fièvre
Congestion nasale, yeux
rouges, nez qui coule, fatigue
et maux de tête
Durée des symptômes 7 à 10 jours Le temps de l’exposition à
l’allergène
Ecoulement de mucus Ecoulements clairs jusqu’à
épais (jaune)
Ecoulements clairs et très
liquides
Eternuements Peu fréquent Très fréquent
Période de l’année en
France
De Novembre à Mars Printemps, été et automne
surtout
Présence de fièvre +/- Non
Traitements Vasoconstricteurs
locaux ou généraux
Antihistaminiques
Solutions salines
Antidouleurs et
antipyrétiques
Vasoconstricteurs
locaux ou généraux
Antihistaminiques
Corticoïdes à usage
local
II.2.1.3. Traitement du rhume
II.2.1.3.1. Nez bouché
Pour le traitement du nez bouché, des sinusites, des rhinopharyngites mais aussi
des rhinites avec écoulement clair, on utilise des vasoconstricteurs.
Par voie orale, la pseudoéphedrine et ses dérivés vont contracter les fibres
musculaires des vaisseaux et réduire ainsi leur calibre grâce à une action alpha-
sympathomimétique [38,39]. Pour la sphère ORL, ils agiront au niveau des muqueuses
rhinopharyngée et tubaire, réduisant la rhinorrhée et l’obstruction nasale [40].
Voici les contre-indications de la pseudoéphedrine et ses dérivés : une utilisation
de cinq jours consécutifs maximum est conseillée. Ils sont contre-indiqués en cas
d’hypertension sévère ou mal équilibrée, chez les personnes ayant un risque de glaucome
17
par fermeture d’angle, des antécédents ou des risques d’AVC, une insuffisance
coronarienne sévère, des antécédents convulsifs, les enfants de moins de 15 ans et
l’allaitement. Il ne faut pas associer un vasoconstricteur : aux antidépresseurs de la
famille des IMAO non sélectifs et aux sympathomimétiques à action indirecte ou de type
alpha (vasoconstricteurs destinés à décongestionner le nez, par voie orale ou nasale) [40].
II.2.1.3.2. Ecoulement nasal clair
Différentes classes médicamenteuses peuvent être utilisées.
Les antihistaminique H1 appartiennent à deux générations [38] :
Les antihistaminiques H1 de 1ère
génération :
Ce sont des substances anciennes et non spécifiques qui bloqueront également
d’autres récepteurs que les H1, comme les récepteurs muscariniques de l’acétylcholine,
entraînant des effets anticholinergiques. Ces molécules présentent également des
propriétés sédatives. Leur demi-vie est souvent courte, ce qui multiplie les prises au cours
de la journée.
Leur utilisation est contre-indiquée en association avec d’autres médicaments à
activité anticholinergique et chez les patients atteints de glaucome par fermeture d’angle
ou à risque de rétention aiguë d’urine.
Les antihistaminiques H1 de 2ème
génération :
Ces médicaments ne passent pas dans le Système Nerveux Central (SNC). Ils ne
possèdent donc pas d’activité anticholinergique, sinon très faible, et ont des effets sédatifs
moins prononcés. Leur durée d’action est plus longue, de ce fait, le nombre de prises
quotidiennes est limité. Certains d’entre eux peuvent entraîner une arythmie avec un
allongement de l’espace QT et des torsades de pointe, ce risque étant accru en cas de
troubles de la kaliémie et/ou de l’association à d’autres médicaments hypokaliémiants ou
allongeant l’espace QT. La cétirizine est contre-indiquée chez les insuffisants rénaux
[38,40].
- Cétirizine: elle peut être utilisée seule ou en association, avec la
pseudoéphédrine notamment, dans le traitement de la rhinite allergique ;
- Loratadine: elle n’a pas d’effet sur les fonctions cardiovasculaires. Elle est
utilisée seule dans le traitement de la rhinite allergique.
18
II.2.2. L’état grippal
II.2.2.1. Définition et symptômes
L’état grippal est un état fébrile et douloureux, accompagné de maux de tête et
de courbatures. En général, il ne dure que quelques jours et est le signe d’une infection
virale saisonnière. Les symptômes de cet état grippal sont communs avec de nombreuses
autres pathologies infectieuses, aiguës, virales ou non. Il faut donc surveiller l’apparition
d’autres symptômes, et surtout la persistance de la fièvre au-delà du 3ème
jour [39]. La
fièvre qui est définie comme une élévation de la température corporelle, dépassant 37,5°C
le matin et 37,8°C le soir et est une composante de la réponse immunitaire primaire. Elle
est liée à un dérèglement hypothalamique sous l’effet de facteurs pyrogènes constitués
par les agents infectieux et elle n’est pas toujours le signe d’une infection, même si c’est
l’étiologie la plus fréquente. Elle peut marquer une inflammation, une réaction à un
médicament ou une réaction métabolique [38].
II.2.2.2. Traitement:
Le traitement consiste à la lutte contre la fièvre et les douleurs engendrées à
l’état grippal. Le paracétamol, antalgique de pallier 1, est utilisé en première intention.
Un anti-inflammatoire/antipyrétique peut aussi être utilisé, l’ibuprofène. On peut voir
aussi une association avec un antiasthénique, la vitamine C ou un autre traitement un
décongestionnant [39].
II.2.2.2.1. Paracétamol
Le paracétamol est un analgésique de pallier 1 et un antipyrétique. Il a des
actions centrales et périphériques mais son mécanisme d’action reste à établir. Cependant,
on sait qu’il inhibe les cyclo-oxygénases centrales, empêchant la synthèse des
prostaglandines, en réduisant ainsi la transmission de l’influx nociceptif [41]. C’est
l’antalgique de référence grâce à un rapport bénéfice/risque favorable, notamment chez
l’enfant et la femme enceinte ou allaitante. L’absorption digestive est rapide et complète,
et le métabolisme est hépatique. L’élimination est urinaire et la demi-vie est de 2 à 3
heures [38].
19
Le paracétamol est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatocellulaire ou
d’antécédent d’allergie. Des précautions d’emploi sont nécessaires avec des traitements
par des anticoagulants oraux : il y a un risque d’augmentation de l’effet de l’anticoagulant
oral, avec modifications de l’INR, et donc augmentation du risque hémorragique en cas
de prise de paracétamol aux doses maximales pendant au moins 4 jours [38, 40].
II.2.2.2.2. Ibuprofène
Il s’agit d’un AINS, du groupe des acides arylcarboxyliques, dont les effets anti-
inflammatoire, antipyrétique et antiagrégant plaquettaire sont liés à l’inhibition des cyclo-
oxygénases 1 et 2 (Cox-1 et Cox-2). L’absorption digestive est rapide, le métabolisme est
hépatique et l’élimination urinaire est sous forme de métabolites. Le délai d’action est
rapide pour la voie orale : 1 à 2 heures environ.
L’ibuprofène est contre-indiqué en cas d’allergie, d’ulcère gastroduodénal en
évolution, d’insuffisance hépatique ou rénale sévère, de lupus érythémateux disséminé,
chez les enfants de moins de 15 ans (sauf dosages adaptés), de grossesse et d’allaitement
et dans les cas de varicelle. De plus, en cas d’antécédents d’asthme déclenchés par la
prise d’ibuprofène ou d’autres AINS, il est déconseillé d’administrer de l’ibuprofène.
On l’utilisera avec prudence en cas de déshydratation, d’HTA, d’antécédent
d’ulcère ou d’hémorragie digestive et en association avec d’autres AINS, les
anticoagulants, le lithium… [41].
II.2.2.2.3. Vitamine C
La vitamine C connue sous le nom d’acide ascorbique est indispensable pour la
santé face à une infection grippale, elle contribue à l’assimilation du fer essentiel au bon
transport de l’oxygène et dont le résultat est la réduction de la sensation d’épuisement,
favorise la production de noradrénaline et de dopamine pour lutter contre la fatigue et
aide à éliminer les toxines et les substances nocives pour l’organisme.
L’acide ascorbique est contre-indiqué en cas de lithiases rénales oxalo-calciques
pour des doses supérieures à 1g/jour, en cas de grossesse ne doit être envisagée que si
nécessaire et est à éviter en cas d’allaitement [40].
20
II.2.3. La toux
II.2.3.1. Définition
La toux est un acte réflexe qui est déclenché par une irritation des voies
respiratoires, c’est un acte de défense pulmonaire. Ce n’est pas une maladie mais un
symptôme qui peut être le signe de différentes pathologies diverses et variées. En
automne et en hiver, la toux est généralement le signe d’une infection virale ou
bactérienne. Mais elle peut aussi être due au froid (irritation des voies respiratoires), à
une sinusite, à une bronchite aiguë ou chronique, à l’asthme,à une allergie, à un reflux
gastro-oesophagien… La toux est donc un symptôme retrouvé dans beaucoup de
pathologies [37].
II.2.3.2. Différents types de toux
Il existe différents types de toux (voir tableau 3) : toux grasse, toux sèche, toux
chronique, toux asthmatiforme et toux médicamenteuse [37].
Tableau III : Classification entre toux grasse et toux sèche.
Toux grasse Toux sèche
Symptômes Expectorations qui
dégagent les voies
respiratoires
Pas de mucus, inutile,
épuisante
Causes Bronchites, rhume,
tabagisme, pathologies
plus lourdes, chroniques…
Souvent virales, rhume,
otite, refroidissement,
iatrogénie
médicamenteuse…
Durée Aiguë ou chronique Aiguë
Traitements
- Expectorant
- Fluidifiant (N-
acétylcystéine,
Carbocistéine)
- Dextrométorphane
- Antihistaminique H1
- Codéine
- Codéthyline
21
I.2.3.3. Traitement
II.2.3.3.1. Toux grasse
Les expectorants et fluidifiants
Ce sont :
- Ambroxol: propriétés mucokinétique et expectorante ; stimule la sécrétion
bronchique par action sur les cellules sécrétrices et favorise la production d’un mucus
plus mobilisable : il augmente l’activité ciliaire ;
- Carbocistéine: modifie la composition du mucus en augmentant la
production de sialomucines, ce qui rend le mucus plus fluide et favorise donc
l’expectoration ;
- Acétylcystéine: mucomodificateur de type mucolytique : rompt les ponts
disulfure des glycoprotéines ce qui diminue ainsi la viscosité du mucus et favorise
l’expectoration.
Ces molécules sont contre-indiquées en états de bronchoplégie sévère, en cas
d’hypersensibilité ou d’intolérance connue à ces produits ou en cas d’ulcère
gastroduodénal. Dans tous les cas, il faudra s’assurer que le patient est capable d’évacuer
ses sécrétions et traiter les infections bronchiques. Il ne faut pas associer ces fluidifiants
et expectorants avec des antitussifs (effets antagonistes), ou avec des atropiniques car ils
ont un effet opposé en asséchant les sécrétions [38,40].
II.2.3.3.2. Toux sèche
Antihistaminique H1
L’Oxomémazine est un antitussif antihistaminique anticholinergique : il agit sur
les récepteurs H1 périphériques, situés au niveau des bronches et empêche la contraction
de ces muscles bronchiques. On observe les mêmes contre-indications que pour les
antihistaminiques vus plus haut, avec en plus une contre-indication à l’association avec
des fluidifiants/expectorants, lors de toux productives et de l’asthmatique et lors
d’insuffisance respiratoire.
22
Les antitussifs
Codéine et codéthyline
La codéine, agoniste morphinique pur, et la codéthyline sont des alcaloïdes de
l’opium. Ils exercent sur les centres respiratoires une action dépressive et sont des
antitussifs d’action centrale.
Le dextrométorphane
C’est un antitussif, antagoniste, entre autre, des récepteurs NMDA, sans effet
dépresseur respiratoire aux doses thérapeutiques et sans effet analgésique. Son action
anti-NMDA joue sur la dépendance et peut être à l’origine d’usage détourné.
La résorption digestive est rapide et presque complète, le métabolisme est
hépatique et l’élimination urinaire. Il y a un passage transplacentaire et dans le lait
maternel.
Les antitussifs opiacés sont contre-indiqués chez l’enfant moins de 30 mois pour
les formes pédiatriques et l’enfant moins de 15 ans pour les formes adultes, en cas d’une
insuffisance respiratoire quel que soit son degré, de toux productive, de toux de
l’asthmatique, d’hypersensibilité connue. Une utilisation prolongée à forte dose est
déconseillée [37].
II.2.4. Maux de gorge
II.2.4.1. Définition
Le mal de gorge, ou pharyngite, est une inflammation du pharynx (l’arrière de la
gorge entre les amygdales et le larynx) [34].
II.2.4.2. Etiologie :
II.2.4.2.1. Virale :
Les virus les plus souvent retrouvés sont :
Des adénovirus
Du groupe des herpes virus
Des entérovirus (coxsackie A et B) responsable de l’herpangine
Des virus influenzae, para influenzae
23
Néanmoins, aucun signe clinique de l’angine ne permet de différencier une
angine d’origine virale d’une angine d’origine bactérienne. Il était classique de dire que
certains signes cliniques étaient évocateurs d’une étiologie virale comme l’existence
d’une rhinite aiguë concomitante ou l’apparition secondaire de signes trachéo-
bronchiques. Ces affirmations ont été démenties par des travaux de recherche clinique
[34].
II.2.4.2.2. Bactérienne
La flore bactérienne normale de l’oropharynx est constituée par :
3 groupes bactériens toujours présents : streptocoques non
hémolytiques, corynebactéries aérobies, neisseria saprophytes
certains groupes bactériens parfois pathogènes : staphylocoque doré et
épidermitis, Haemophiluis influenzae, pneumocoques…
Ainsi, la présence d’une souche bactérienne ayant un pouvoir pathogène ne
signifie pas une infection. Tout résultat bactériologique doit être interprété en fonction
des résultats cliniques [42].
II.2.4.3. Traitement
Enzymes à visée anti-inflammatoires
Alpha-amylase : Maxilase
Lysozyme
Produits d’usage local : collutoires, pastilles sont efficaces sur les
symptômes ; il s’agit d’un traitement d’appoint.
Anesthésiques locaux en pastille
Anesthésiques locaux en spray, aérosol
Antiseptiques locaux
o Biclotymol (Hexaspray), alcool 2,4-dichlorobenzylique,
amylmétacrésol…
o Héxetidine en collutoire
o Chlorhéxidine : ils ne doivent pas être utilisés
immédiatement avant un repas, les aliments risquent de diminuer leur
efficacité en réduisant le temps de contact avec la muqueuse [43,44].
DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS
24
METHODE ET RESULTATS
I. METHODE
I.1 Cadre de l’étude
Notre étude s’effectue dans des officines de la Commune Urbaine et de la
Commune Rurale d’Antananarivo. Les officines choisies pour l’étude sont trois
pharmacies de la commune urbaine sises à Analakely, à 67 ha et à Ampandrana ; et trois
autres pharmacies de la commune rurale sises à Tanjombato, à Andranomena et à
Ambohimahitsy.
I.1.1. Commune Urbaine
I.1.1.1. Analakely
C’est une officine de la ville qui se trouve à proximité des commerces et des
bureaux. Localisé sur un lieu de passage, il n’a pas de catégorie particulière de clientèle.
I.1.1.2. 67 ha
C’est une officine de quartier populeux où l’on peut définir le type de clientèle
par les besoins et les habitudes de la population.
I.1.1.3. Ampandrana
Une officine accessible au bord de la route à proximité de la route circulaire.
I.1.2. Commune Rurale
I.1.2.1. Tanjombato
C’est une officine de quartier populeux qui a aussi accès à un système de soins
de santé.
I.1.2.2. Andranomena
C’est une officine qui se trouve dans une enceinte de centre commercial.
25
II.1.2.3. Ambohimahitsy
C’est une officine qui est également un lieu de passage du fait qu’elle se trouve
sur la route nationale.
I.2. Type d’étude
Il s’agit d’une étude descriptive, transversale portant sur la connaissance des
patients des effets thérapeutiques et indésirables des médicaments à visée ORL, et leurs
conditions d’utilisations.
I.3. Période d’étude
L’enquête auprès des patients a été menée d’avril à juillet 2017.
I.4. Durée d’étude
Le protocole de recherche a été rédigé au mois de janvier 2017 et les résultats
ont été restitués au mois d’août 2017.
I.5. Population d’étude
I.5.1. Unité d’échantillonnage
Elle est représentée par les officines
Critères d’inclusion
Sont incluses les officines dans les communes urbaine et rurale d’Antananarivo.
Une commune est représentée par une pharmacie disposant d’un espace comptoir
suffisant pour un échange pharmacien-patient.
Critères de non inclusion
Deux pharmacies se trouvant dans le même arrondissement.
26
I.5.2. Unité déclarante
Elle est représentée par les patients
Critères d’inclusion
Des deux sexes (masculin et féminin)
A partir de 15 ans
Rencontrés dans la pharmacie, qui demandent un médicament de la sphère ORL
avec et sans ordonnance
Critères de non inclusion
Les patients qui ont refusés ou qui sont partis pendant l’interrogatoire.
Les personnes envoyées par les patients.
Les professionnels de santé.
I.5.3. Unité d’analyse
Elle est représentée par les médicaments demandés.
Critères d’inclusion
Médicaments de la sphère ORL non soumis à une prescription médicale.
Critères de non inclusion
Médicaments de la sphère ORL listés.
Les médicaments conseillés lors de l’automédication.
I.6. Mode d’échantillonnage
Il s’agit d’une étude exhaustive des patients ayant pratiqué une automédication.
27
I.7. Variables étudiées
Epidémiologie : fréquence et pourcentage de l’automédication
Démographie : sexe, âge, niveau d’étude, catégorie
socioprofessionnelle
Connaissance des médicaments de la sphère ORL par les patients
:
Indication
Composition
Posologie
Contre-indication
Effet indésirable
Interaction médicamenteuse
Attitude des patients face aux recours à l’automédication:
Vu en entrant dans la pharmacie
Magasine
Déjà utilisé
Internet
Entourage
Pratique des patients sur l’automédication en médicaments de la
sphère ORL :
Les médicaments demandés
La consommation inadaptée
La consommation risquée
I.8. Recueil des données
Le collecte des données se fait par entretien direct avec comme outil un
« questionnaire d’évaluation ». Le questionnaire comporte 2 questions ouvertes et 10
questions fermées à réponses simples ou multiples interrogeant les patients sur deux
thèmes : leur identité et leur connaissance du médicament. Une troisième partie du
questionnaire est réservée aux personnels de la pharmacie et contient deux questions sur
l’analyse de la demande du patient. L’entretien se fait avec le patient lui-même.
28
Les données sont recueillies, saisies puis analysées à l’aide du logiciel « Microsoft
Excel ».
I.9. Mode d’analyse des données
Nous avons utilisé le test de Chi-deux en consentant un risque d’erreur de 5%
(p<0.05%), pour déterminer l’association significative ou non entre deux variables.
I.10. Considération éthique
Avant chaque enquête, chaque participant est informé de l’objectif des questions
qui vont lui être posées.
L’exploitation des données est faite de façon anonyme.
I.11. Limite de l’étude
Cette étude descriptive et transversale présente des limites inhérentes.
Biais de sélection : les patients de notre étude sont limités aux cas des
patients qui viennent demander des médicaments à visée ORL à l’officine et
qui acceptent de participer à l’enquête.
Biais de mémorisation : le patient pourrait se tromper sur la posologie et les
autres informations.
29
II. RESULTATS
II.1. Prévalence de l’automédication
Au cours de la période d’étude, 269 patients venus à l’officine pour demander
des médicaments de la sphère ORL, ont été recensés et enquêtés. Parmi ces 269 patients
rencontrés, 97 ont demandé ces médicaments avec avis du médecin sous ordonnance et
172 ont eu recours à l’automédication, soit 64% de la population étudiée (Figure 5). Ces
derniers ont été retenus pour l’étude qui va suivre.
Figure 5 : Répartition des sujets selon la pratique de l’automédication et avec avis
médical
64% (172)
36% (97)
automédication avis médical
30
Le nombre de personnes enquêtées ainsi que le cas d’automédication rencontré,
a été le plus élevé dans la pharmacie sise à Analakely (Figure 6).
Figure 6 : Répartition des pharmacies selon la pratique de l’automédication et avec
avis médical par leurs patients
Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et la
pharmacie sise à Analakely. (p=0,985)
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%
Analakely
67ha
Ampandrana
Tanjombato
Ambohimahitsy
Andranomenaphar
mac
ie
avis médical automédication
31
II.2. Profils sociodémographiques des sujets selon l’automédication
II.2.1. Genre
Le genre féminin pratique plus l’automédication que le genre masculin, soit 94
femmes (55%) contre 78 hommes (45%) (Figure 7).
Figure 7 : Répartition des sujets selon le genre
Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et le
genre. (p=0,099)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Masculin Feminin
Genre
automédication avis médical
32
II.2.2. Tranche d’âge
La majorité de ceux qui ont pratiqué l’automédication durant notre étude est
représentée par des sujets âgés entre 26 et 40 ans, soit 33% (Figure 8).
Figure 8: Répartition des sujets selon la tranche d’âge
Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et la
tranche d’âge. (p=1,227)
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
15-25 26-40 41-60 Plus de 60
Tranche d'âge
automédication avis médical
33
II.2.3. Niveau d’étude
Les personnes ayant étudié à l’université sont celles qui pratiquent le plus
l’automédication (61%) (Figure 9).
Figure 9: Répartition des sujets selon le niveau d’étude
Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et le
niveau d’étude. (p=0,910)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Universitaire Lycéen Secondaire Primaire N'a pasfréquenté
l'école
Niveau d'étude
automédication avis médical
34
II.2.4. Catégorie socioprofessionnelle
Ce sont les employés qui ont tendance à pratiquer l’automédication, soit 29%,
suivi des cadres à 22% et des sans-emplois à 20% (Figure 10).
Figure 10: Répartition des sujets selon la catégorie professionnelle
Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et la
catégorie socioprofessionnelle. (p=0,244)
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Catégorie socioprofessionnelle
automédication avis médical
35
II.3. Caractéristiques de l’automédication
II.3.1. Médicament demandé
Parmi les médicaments concernés dans l’étude, 16 ont été demandés par les
patients. Les médicaments les plus demandés en automédication sont le Fervex (33%), le
GRT (19%) et le Doliprex (11%) (Figure 11).
Figure 11 : Répartition des médicaments demandés selon la pratique de
l’automédication et avec avis médical
Il n’y a pas de relation significative entre la pratique de l’automédication et le
médicament demandé. (p=2,237)
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%
Fervex
Eludril
Cofsil
GRT
Drill
Doliprex
Toplexil
Rhinatiol
Kook expectorant
Mucomyst
M-cétirizine
Diacol
Kook toux sèche
Lysopaine
Maxilase
Lorinol
Méd
icam
ent
dem
andé
avis médical automédication
36
II.3.2. Sources d’information du choix de traitement
Dans la moitié des cas, les patients pratiquent en automédication des
médicaments qu’ils connaissent car ils l’ont déjà utilisé auparavant (51%). Dans 32% des
cas, ils connaissent les médicaments grâce à leur entourage (Figure 12).
Figure 12 : Répartition des sujets ayant pratiqué l’automédication selon la source de
leur connaissance du médicament utilisé
II.3.3. Connaissance du médicament
II.3.3.1. Indication
Dans 91% des cas, les patients connaissent au moins une bonne indication du
médicament demandé, qui inclut ceux qui ont donné une ou deux ou trois bonnes
réponses ou plus ; et juste 1 patient (1%) a coché la case « je ne sais pas » (Figure 13).
Figure 13 : Niveau de connaissance des patients de l’indication des médicaments
8,72% (15)
2,33% (3)
50,58% (88) 6,40% (10)
31,98% (56)
Vu en entrant dans la pharmacie Magasine Déjà utilisé Internet Entourage
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Au moins 1 bonneindication citée
Aucune bonne indicationcitée
Ne savent pas
Pourcentage des réponses
37
II.3.3.2. Composition
On peut voir qu’en règle générale les patients ne savent pas la composition de ce
qu’ils prennent (48%) et 46% des patients connaissent au moins un composant du
médicament demandé (Figure 14). Parmi ceux connaissant au moins un bon composant
sont inclus ceux qui ont donné une ou deux ou toutes les bonnes compositions du
médicament.
Figure 14 : Niveau de connaissance des patients de la composition des médicaments
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
Au moins un 1composant cité
Aucun bon composantcité
Ne savent pas
Pourcentage des reponses
38
Concernant les trois médicaments principalement demandés, à savoir le Fervex,
le GRT et le Doliprex, on remarque que c’est le GRT le médicament dont la composition
est la plus méconnue des patients (53%) et 16% ont cité des mauvais composants (Figure
15).
Figure 15 : Connaissance de la composition des trois médicaments principalement
demandés
Il y a une relation significative entre le médicament demandé et la composition.
(p=0,0002)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Au moins un 1composant cité
Aucun bon composantcité
Ne savent pas
FERVEX® GRT® DOLIPREX®
39
II.3.3.4. Posologie
La posologie est définie par le RCP (Résumé du Caractéristique du Produit) qui
désigne le texte d’information sur un médicament, faisant référence à la notice d’emploi
destinée aux patients.
La posologie est bien connue des patients dans plus de la moitié des cas (60%),
27% des patients ont donné des posologies en-dessous des recommandations et 13% ont
donné au-dessus (Figure 16).
Figure 16 : Niveau de connaissance des patients de la posologie des médicaments
Parmi les trois médicaments les plus demandés, c’est la posologie du Fervex qui
est la plus connue des patients enquêtés. 64 % de ceux qui ont demandé ce médicament
sans avis médical ont donné la bonne posologie (Figure 17).
Figure 17 : Connaissance de la posologie des trois médicaments principalement
demandés
Il y a une relation significative entre le médicament demandé et la posologie.
(p=0,002)
0%
20%
40%
60%
80%
Bonne posologie Au dessous du RCP Au dessus du RCP
Pourcentage des réponses
0%
20%
40%
60%
80%
Bonne posologie Au dessous du RCP Au dessus du RCP
FERVEX® GRT® DOLIPREX®
40
II.3.3.5. Contre-indication
On voit que 44% des patients qui ont pratiqué l’automédication ne savent pas les
contre-indications du médicament demandé (Figure 18).
Figure 18 : Niveau de connaissance des patients de la contre-indication des
médicaments
La figure 19 montre la connaissance des patients des contre-indications des trois
médicaments les plus demandés. Le médicament le plus connu est le GRT avec 66% de
patients ayant citée au moins une bonne contre-indication (Figure 19).
Figure 19 : Connaissance de la contre-indication des trois médicaments
principalement demandés
Il n’y a pas de relation significative entre le médicament demandé et la
contre-indication. (p=2,179)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
Au moins 1 bonne CI citée Aucune bonne CI citée Ne savent pas
Pourcentage des réponses
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Au moins 1 bonne CIcitée
Aucune bonne CI citée Ne savent pas
FERVEX® GRT® DOLIPREX®
41
II.3.3.6. Effet indésirable
On peut voir que 59% des patients déclarent ne pas connaitre les effets
indésirables du médicament demandé (Figure 20).
Figure 20 : Niveau de connaissance des patients de l’effet indésirable des
médicaments
Les effets indésirables des trois médicaments principalement demandés sont
également peu connus des patients. En effet, on remarque que plus de la moitié des
patients déclarent ne pas savoir les effets indésirables du médicament demandé ; 63%
pour le Fervex, 66% pour le GRT et 63% pour le Doliprex (Figure 21).
Figure 21 : Connaissance de l’effet indésirable des trois médicaments
principalement demandés
Il n’y a pas de relation significative entre le médicament demandé et l’effet
indésirable. (p=0,885)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Au moins 1 EI cité Aucun bon EI cité Ne savent pas
Pourcentage des réponses
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Au moins 1 EI cité Aucun bon EI cité Ne savent pas
FERVEX® GRT® DOLIPREX®
42
II.3.3.7. Interaction médicamenteuse
La figure 22 montre que 31% des patients ont connu au moins une bonne
interaction médicamenteuse et 108 patients soit 63% ont coché la case « je ne sais pas »
(Figure 22).
Figure 22 : Niveau de connaissance des patients de l’interaction médicamenteuse du
médicament demandé
Pour les trois médicaments les plus demandés, plus de la moitié des patients ne
connaissent pas leurs interactions médicamenteuses (Figure 23).
Figure 23 : Connaissance des interactions médicamenteuses des trois médicaments
principalement demandés
Il y a une relation significative entre le médicament demandé et l’interaction
médicamenteuse. (p=0,047)
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Au moins 1 bonne IM citée Aucune bonne IM citée Ne savent pas
Pourcentage des réponses
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Au moins 1 bonneIM citée
Aucune bonne IMcitée
Ne savent pas
FERVEX® GRT® DOLIPREX®
43
II.3.4. Analyse des risques liés à la consommation du médicament
demandé
II.3.4.1. Médicament demandé et non adapté par rapport aux
symptômes du patient
Parmi les 172 questionnaires récoltés à partir des patients ayant pratiqué
l’automédication, 39 cas se trouvaient inadaptés aux patients. Ces cas concernent huit
médicaments : Fervex, GRT, Drill, Doliprex, Toplexil, Rhinathiol expectorant, Diacol,
Lorinol. Dans 44% des cas, le Fervex est le médicament demandé mais dont les
indications ne correspondent pas aux symptômes du patient (Figure 24). Le tableau IV
montre quelques cas rencontrés :
Tableau IV : exemples de cas de médicament demandé mais inadapté aux symptômes
du patient.
Symptômes du patient
Médicament demandé
Indication du
médicament demandé
Nez bouché Fervex ® Ecoulement nasal
Toux Doliprex ® Nez bouché
Toux sèche Rhinathiol ® Toux grasse
Figure 24 : Répartition des médicaments selon la consommation inadaptée
43,59% (17)
20,51% (8) 2,56% (1)
12,82% (5)
7,69% (3)
2,56% (1)
2,56% (1) 7,69% (3)
FERVEX® GRT® DRILL® DOLIPREX® TOPLEXIL® RHINATIOL® DIACOL® LORINOL®
44
II.3.4.2. Médicament demandé et risqué pour le patient
Sur les 172 questionnaires, 55 cas présentaient des risques pour les
consommateurs. 22 d’entre eux concernent des médicaments demandés mais qui sont
contre-indiqués aux patients (40%), 21 concernent des médicaments demandés qui ne
doivent pas être pris avec d’autres médicaments (38%) et 12 concernent des médicaments
demandés qui peuvent être à risque sans suivi des précautions d’emploi, nécessitant des
mesures particulières ou des surveillances (22%) (Figure 25).
Figure 25 : Répartition des risques selon la consommation des médicaments
demandés
40% (22)
38% (21)
22% (12)
Contre-indication Intéraction médicamenteuse Effet indésirable
45
Dans notre étude, neuf médicaments demandés ont présentés des risques pour les
patients. Parmi ces médicaments, ce sont le Fervex (18%), le GRT (7%) et le Doliprex
(9%) qui ont montré le plus de risques, principalement d’intéractions médicamenteuses
(Figure 26).
Figure 26 : Répartition des médicaments demandés selon les consommations risqués
Il n’y a pas de relation significative entre le médicament demandé et la
consommation risquée. (p=0,206)
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
14%
16%
18%
20%
CI IM EI
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
46
DISCUSSION
I. Prévalence de l’automédication
En Afrique, l’automédication est largement pratiquée en cas d’affections aigues
bénignes de toutes natures [45]. Dans les pays en voie de développement, les affections
ORL demeurent un véritable problème de santé publique [46].
D’après le résultat de notre étude, 63% des personnes enquêtées soit 172 patients
pratiquent l’automédication. Cette prévalence est aussi proche de celles retrouvées dans
la littérature : selon une étude faite par Asseray N. et al, la fréquence de l’automédication
était de 63% dans les services d’urgences [7]. Une enquête sur les usagers de
l’automédication en Meurthe et Moselle, a montré une prévalence de 52% [47].
Cette prévalence reste un peu moins élevée que celle constatée aux Etats-Unis.
En effet, une étude montre que plus de trois-quarts des américains (77%) ont acheté des
médicaments OTC [48]. La prévalence élevée dans les pays développés s’explique par le
fait que les médicaments utilisés pour l’automédication sont les OTC. Ce sont des
médicaments en vente libre et ne nécessitent pas de prescription médicale. De plus, ces
médicaments couvraient une large gamme comme les médicaments contre la toux et le
rhume, les antalgiques antipyrétiques [19].
Sur une enquête dans la ville d’Ambatondrazaka, selon Tafikarivo R. la
prévalence de l’automédication pour traiter les pathologies ORL est estimée à 30% pour
le rhume et 6% pour la toux [49].
La pratique d’une automédication devient un comportement courant dont la
principale raison est l’indisponibilité de ressources financières suffisantes pour une
consultation médicale. D’autres raisons peuvent pousser les gens à pratiquer
l’automédication telles que le manque de temps, la considération des symptômes comme
anodins ou récurrents.
Et on remarque dans cette étude que, sur les 269 cas des médicaments à visée
ORL demandés, on récolte plus de réponses dans la pharmacie sise à Analakely que ce
soit avec (25%) ou sans ordonnance (23%), ce qui pourrait laisser supposer que les
personnes situant en zones urbaines, plus précisément dans le centre ville qui est un lieu
47
de passage à proximité des commerces et des bureaux ; sont plus actifs que dans les
autres officines situés dans d’autres zones.
II. Profils des patients ayant pratiqué l’automédication
II.1. Age
Concernant l’âge et l’automédication dans notre étude, aucune corrélation n’est
trouvée, 33% des patients enquêtées ont entre 26 et 40 ans, le pourcentage des sujets âgés
est peu représentatif dans notre étude.
Plusieurs études ont constaté que les sujets jeunes sont les plus utilisateurs
d’automédication. En Arabie Saoudite, les sujets jeunes pratiquent deux fois plus
l’automédication que les adultes [50]. Une étude chez les français a dit aussi que les
sujets les moins fragiles médicalement (moins de 50 ans) pratiquent régulièrement
l’automédication. Au contraire, les plus fragiles (âgés plus de 65 ans) y ont moins recours
[51].
Ce chiffre est proche de celui de Touré H. A. en 2003 qui trouvait que 31% des
malades avaient entre 20 et 30 ans [52]. Le résultat obtenu diffère aussi de celui d’une
étude menée en France où le recours à l’automédication est élevé aux âges actifs de 40 à
50 ans [16]. Il s’agit ici des personnes limitées au niveau du temps.
Ces jeunes actifs peuvent avoir une responsabilité envers eux même, ils prennent
des décisions. A ce stade, ils sont plus influençables par les habitudes, les publicités et
l’avis des autres.
II.2. Genre
Dans notre étude, le recours à l’automédication n’est pas significativement
influencé par le genre ; et durant l’enquête nous avons remarqué que 55% des patients
étaient des femmes.
Au Cameroun, 93% des femmes pratiquent l’automédication [53]. L’étude faite
par Taylor Nelson confirme aussi que les femmes font plus l’automédication que les
hommes sur les 85% recensés [54]. Selon une enquête réalisée par l’institut CSA-TMO
pour le compte de la DGS en 2002, les femmes s’automédiquent plus que les hommes
[17]. Selon une étude menée au CHU de Conakry, les femmes prédominent dans la
pratique de l’automédication avec un taux majoritaire de 74% contre 26% d’hommes
48
[55]. Une étude menée par B. Saka et al au Togo précise aussi que l’automédication est
surtout pratiquée par les femmes [56].
Dans notre étude, les résultats concernant le recours à l’automédication sont en
faveur d’un profil de jeune femme de 26 à 40 ans. En 2009, le Docteur Peyrard publie le
profil type du patient pratiquant l’automédication, il s’agit d’une jeune femme, mère de
famille, et de niveau social élevé [57].
En effet, les femmes sont de natures plus souciantes que les hommes. De ce fait,
elles sont plus récidives face à leur problème de santé. Ce qui explique aussi par le fait
que ce sont encore les profils des femmes de 41 à 60 ans qui se préoccupent plus de
consulter un médecin face à leurs pathologies ORL dans la plupart des cas sur
ordonnance, ce qui laisse trouver une prédominance féminine dans notre étude.
II.3. Niveau d’étude
Nous avons constaté que la majorité des patients qui ont eu recours à
l’automédication des médicaments de la sphère ORL est représentée par des personnes
qui ont suivi ou qui suivent des études à l’université (61%).
Une étude menée à l’université de Lumbumbashi révèle que l’automédication est
pratiquée par les étudiants dans le campus de la Kassapa [23].
Ils se considèrent comme ayant des expériences sur le traitement et qu’ils ont
acquis les connaissances nécessaires leur permettant de recourir à cette pratique.
Mais dans l’autre cas pour ceux venant avec une ordonnance médicale, ce sont
des universitaires qui représentent plus de la moitié à 56 % des cas par rapport aux autres
niveaux d’études, dont ils sont actifs qu’ils pensent que les pathologies ORL peuvent
avoir des conséquences sur la vie.
II.4. Profession
Selon notre étude, la pratique de l’automédication des médicaments de la sphère
ORL est prédominée par les employés (29%) suivi des cadres (22%) et des sans-emplois
(20%).
Ceci pourrait s’expliquer par le fait qu’il s’agit des personnes actives, limitées au
niveau du temps. La raison financière et le gain de temps qui consistent à remettre au
lendemain la possibilité de consulter un médecin peuvent expliquer cette habitude. Par
49
contre d’après certains auteurs, le recours à l’automédication est plus important chez les
cadres, les chefs d’entreprises et les personnes diplômées [58].
En jetant un coup d’œil sur le cas des ordonnances après avis médical, on
constate aussi que la plupart sont des employés à 33%, ceci pourrait s’expliquer par l’une
des raisons qu’ils ont évoqué une meilleure prise en charge médicale ayant motivé leur
comportement.
II.5. Source d’information du choix de traitement
Dans notre étude, la pratique de l’automédication par les patients est surtout due
au fait qu’ils ont déjà utilisé auparavant le médicament. Cela représente 51% des cas. Il
s’en suit la pratique de l’automédication après avoir obtenu le conseil de son entourage
dans 32% des cas.
Dans le premier cas, la plupart de ces patients ont été guidés par la prescription
des anciennes ordonnances.
Ces résultats correspondent à ceux retrouvés dans la littérature. Selon H.
Adegbidi et al les patients ont pratiqué ce mode thérapeutique selon leur propre initiative
(54%) et après le conseil de l’entourage (31%) [58].
En effet, les coûts liés à la consultation médicale et aux médicaments poussent
les patients à opter pour une solution de facilité pour soulager, traiter ou prévenir une
maladie de la sphère ORL.
III. Caractéristiques de l’automédication
III.1. Médicament demandé
Nos résultats montrent que c’est le Fervex® le médicament qui tient la place la
plus importante dans l’automédication avec un taux de 33%, suivi du GRT® (19%) et du
Doliprex® (11%). Ces trois médicaments contre le rhume contiennent plusieurs
associations de principes actifs, comme paracétamol (antalgique), chlorphéniramine
(antihistaminique), pseudoéphedrine (vasoconstricteur), dextrometorphane (antitussif) et
vitamine C (antiasthénique).
Selon une étude du magazine « 60 millions de consommateurs » en France, le
Fervex® fait partie des 61 médicaments les plus vendus où le journal met en garde en
50
particulier sur les médicaments associant plusieurs substances. Le Professeur Jean Paul
Girond, spécialiste en pharmacologie et membre de l’Académie de Médecine, explique
qu’en automédication, la règle devrait être de n’utiliser que les médicaments qui
contiennent un seul principe actif. Malgré ces recommandations sur le marché de
l’automédication contre le rhume, un grand nombre de médicament est formulé avec
deux, trois voire quatre substances actives différents ; et parmi les résultats, le Fervex®
fait partie des produits « déconseillés en automédication » [14]. Selon le classement de
l’AFIPA sur le top 10 des gammes d’OTC strict de l’automédication, le Fervex® tient le
5ème
rang en 2011 et 6ème
en 2012 [36].
Ces principes actifs associés sont des molécules courantes dans la prise en
charge des symptômes bénins et en cas d’urgence, dont le paracétamol est le produit de
référence jusqu’à maintenant en étant le plus demandé [59]. Les résultats trouvés par
l’étude de KASSABI-BOROWIEC font état d’une utilisation importante des antalgiques-
antipyrétiques (50%) et plus particulièrement du paracétamol [60].
En comparant pour le cas des ordonnances médicales, le Fervex® est plutôt
moins prescrit (13%), le Lorinol® représente plus de prescription à 16% des cas, qui est
un antihistaminique de 2ème
génération indiqué dans la rhinite allergique, dont la plupart
des prescripteurs préfèrent aussi choisir un médicament contenant un seul principe actif
afin de mieux d’éviter ces risques d’interactions médicamenteuses ou de contre-
indications.
Notre étude a permis d’aborder le profil des molécules les plus utilisés en
automédication. Cette information est intéressante vis-à-vis de la santé publique car elle
peut servir de base pour sensibiliser les pharmaciens pour l’encadrement de la pratique
d’automédication par les patients dans l’intérêt d’une bonne automédication responsable.
III.2. Consommation inadaptée
On assimilera le risque de consommation inadaptée au fait que le médicament
choisi ne correspond pas aux symptômes du patient. Par exemple, utiliser un sirop pour
toux sèche alors que le patient présente une toux grasse peut être néfaste et entraîner un
encombrement bronchique, ce type de consommation démontre alors une mauvaise
connaissance des indications du médicament. D’où il faut éviter un traitement associant
51
des principes actifs antitussifs et fluidifiants bronchiques qui, au contraire, favorisent la
toux.
Dans 9% des cas, les patients n’ont cité aucune bonne indication du médicament
demandé et seulement 1% a coché la case « je ne sais pas ». Là on peut en tirer que
presque tous ont cité au moins une bonne indication du médicament demandé. Parmi les
réponses fausses obtenues, on peut voir quelques exemples :
Les cases toux sèches ou toux grasses ont été cochées pour des
médicaments ne traitant pas la toux (comme pour quelques questionnaires pour le
Fervex®, Doliprex®). Ici on peut supposer que dans l’esprit du patient, un rhume
englobe différents symptômes, dont la toux, ce qui l’amène à cocher ces réponses là.
La confusion dans le choix « nez bouché » ou « écoulement nasal »
suivant le produit demandé. Par exemple l’indication « nez bouché » cochée à plusieurs
reprises pour le Fervex®.
Selon une étude de l’AFIPA du focus sur l’OTC au cours des années 2011, 2012
et 2013; peu de patients se sentent informés sur ces médicaments d’automédication. A la
question « êtes-vous d’accord ou non avec le fait que le libre accès puisse entraîner un
risque de consommations inadaptées du médicament ? », les personnes interrogées étaient
« tout à fait d’accord » à hauteur de 35% en 2013, ce résultat évoque une certaine
méfiance des patients quant à l’utilisation de ces médicaments, tout cela appuyé par le fait
qu’ils ne se sentent pas assez informés [61].
Parmi les médicaments inadaptés du patient, on observait 8 médicaments, dont
le Fervex® représente un taux de 44% où ses indications ne correspondaient pas aux
symptômes des patients. On peut voir quelques exemples observés dans le tableau IV.
Le problème vient du choix de traitement demandé : indication « nez bouché »
pour un « écoulement nasal », et inversement.
Pour le Fervex®, les antihistaminiques ont peu d’effet sur l’obstruction
nasale. Ils agissent comme antagonistes compétitifs de l’histamine sur les récepteurs H1,
molécule principalement libérée en cas de phénomène allergique. La prise
d’antihistaminique en cas de nez bouché n’a donc aucun intérêt pharmacologique.
52
Pour le cas du Doliprex®, celui-ci n’était pas du tout indiqué dans le cas du
symptôme du patient. Aucun intérêt à exposer le patient aux possibles effets indésirables
d’un vasoconstricteur alors que celui-ci n’aurait eu aucune action sur la toux.
Pour le Rhinathiol®, c’est un expectorant traitant la toux grasse alors que le
patient présente une toux sèche, ce qui signifie une mauvaise indication pour le patient.
Selon une étude de consommateurs Européens vis-à-vis de l’automédication
effectuée par l’AFIPA; dans 71% des achats, cet Européen n’a pas expliqué son problème
au pharmacien et a donc fait son achat seul : 67% de ces achats n’ont reçu aucun conseil
de la part du pharmacien et seulement 6% ont reçu des conseils sans les demander.
Malgré tout, 65% des consommateurs interrogés considèrent les conseils du pharmacien
comme utiles ou très utiles et 71% aimeraient recevoir plus de conseils du pharmacien
[62]. On déduit que le patient est bien un consommateur de médicament
d’automédication, considérant ces médicaments comme des produits quelconques et leurs
achats comme quelque chose de tout à fait banal. Cependant le principal désavantage est
qu’il n’y a aucune approbation de la part du pharmacien : le consommateur veut aller vite
mais attend tout de même un conseil de la part du pharmacien. D’après Sylvie Fainzang,
les personnes ayant recours à l’automédication ont souvent été déçues par des
expériences de consultations médicales : il s’agit alors d’un évitement du médecin
généraliste où l’accès à un médecin spécialiste est fortement réglementé. Le plus souvent
les gens ne veulent pas aller chez le médecin pour si peu, ou ils considèrent que le conseil
du pharmacien suffit, ou encore qu’ils se connaissent assez eux-mêmes pour pouvoir se
soigner. Cependant, la détermination du caractère bénin ou non d’une maladie est
difficile pour une personne lambda, c’est ce qu’évoquent les médecins, ils considèrent
ainsi que l’automédication peut entraîner un retard de diagnostic préjudiciable à la santé
des malades [63]. Dans la majorité des cas, ce n’est pas la prise d’un médicament non
adapté qui va entraîner l’aggravation du rhume, mais le temps qui va s’écouler avant de
prendre le bon traitement : le médicament pris ne correspond pas, on le prend pendant 5
jours, pas d’amélioration, mais pendant ce temps, le virus se développe et l’infection
gagne du terrain et il y a donc un retard de diagnostic.
Et conseiller un patient ne signifie pas effectuer un diagnostic : le pharmacien va
questionner le patient et à partir des symptômes décrits, donnera un traitement
symptomatique des différentes plaintes ressenties ou conseillera au patient de consulter
53
un médecin. Si le patient choisit lui-même le médicament qu’il pense convenir à sa
pathologie, le pharmacien se doit de lui poser toutes les questions qu’il juge nécessaires
(symptômes, antécédents, traitement en cours, allergie…) avant de délivrer le
médicament, pour vérifier ainsi si le choix du patient est adapté à sa pathologie. Enfin il
associera à la délivrance tous les conseils nécessaires à une bonne utilisation du
médicament, c’est ce qu’on appelle une automédication responsable. Dans certaines
situations, le pharmacien pourra orienter le patient vers un autre médicament sans
ordonnance ou, le cas échéant, vers une consultation médicale. Mais quelle que soit la
décision du pharmacien, celle-ci doit toujours être dans l’intérêt du patient. Le
pharmacien peut aussi remettre au patient une fiche conseil face à cette automédication de
la sphère ORL, comme je l’ai fait durant mes enquêtes ; une fiche qui éduque les patients
dans la prévention et l’orientation pour accéder au bon traitement (Annexe 5).
Il faut donc renforcer les relations patients-pharmaciens afin de promouvoir un
climat de confiance réciproque et de confidentialité en donnant un minimum
d’explication aux patients, inciter les patients à consulter un médecin ou l’avis d’un
pharmacien, qui ont des formations suffisantes et compétentes pour éviter l’abus de
consommation. Il faut apprendre à fidéliser le patient et ceci passe par une compétence
vis-à-vis du conseil, mais aussi dialoguer avec le client et effectuer une prévention des
pathologies ORL. Ceci nécessite une mise à jour régulière des connaissances par des
lectures, formation continue… ; aussi former les vendeurs à l’officine afin qu’ils puissent
prodiguer des conseils à la population pour éviter cette mésusage à l’automédication.
Lorsqu’une personne décide de recourir à l’automédication, elle doit être
capable :
D’identifier les symptômes sur la maladie
De s’assurer que l’automédication convient à son état de santé
De choisir le médicament approprié
De suivre le mode d’emploi indiqué sur les étiquettes et sur les notices.
Les fabricants, tout spécialement, doivent se conformer à la réglementation en
vigueur afin que l’information des consommateurs sont appropriée tant du point de vue
de fond que de la forme, cela concerne notamment l’étiquetage, la publicité et surtout les
notices des médicaments en vente libre.
54
III.3. Consommation risquée
Les consommations risquées englobent plus de paramètres : la composition et le
risque d’interactions médicamenteuses, la posologie et les contre-indications.
On peut voir qu’en général les patients ne savent pas la composition de ce qu’ils
prennent dans 48% des cas. La connaissance de la composition du médicament est
importante car il arrive que l’on retrouve la même molécule dans différents médicaments,
de non prescription notamment. Il ne faut donc pas mélanger ces médicaments, sans quoi
on risque de voir survenir un surdosage. Concernant les trois médicaments
principalement demandés, la composition du Fervex® et du Doliprex® sont les plus
connues parmi les trois. On remarque pour le GRT® que 53% ont déclaré ne pas savoir la
composition et 16% n’ont cité aucun bon composant. 63% des patients ne savent pas les
interactions médicamenteuses du médicament demandé et seulement 31% connaissent au
moins une bonne interaction ; il est normal que les patients n’aient pas connaissance de
toutes les diverses interactions pouvant se produire avec ces médicaments de non
prescription (par exemple, les médicaments possédant un vasoconstricteur ne doivent pas
être associé à certaines familles d’antidépresseurs, comme les antidépresseurs de la
famille des IMAO non sélectifs), le pharmacien étant là pour veiller sur ce type
d’association.
Cependant, éviter l’administration concomitante de médicaments possédant les
mêmes principes actifs empêcherait l’apparition de cas de surdosage ou de
potentialisation d’effets indésirables. Cela semble logique, mais quand les patients ne
connaissent pas la composition du médicament pris, ils ne sont pas en mesure de pouvoir
identifier ces interactions médicamenteuses, et il y a donc un risque de surdosage. Durant
notre enquête, le taux de risque d’interaction médicamenteuse sur la prise des
médicaments demandés est élevé à 38%.
Les réponses à la question sur la posologie du médicament sont classées en trois
catégories :
55
« En dessous des recommandations » : lorsque la posologie donnée est
inférieure au minimum cité dans le RCP ;
« Juste » ;
« Au-dessus des recommandations » : lorsque la posologie donnée est
supérieure à la posologie maximale citée dans le RCP.
La posologie est un facteur important dans la prise du médicament. L’effet
thérapeutique n’est obtenu que lorsque la concentration plasmatique en principe actif se
trouve dans la zone thérapeutique :
D’une part, si le médicament est pris en excès par rapport aux doses
normales, il y a risque de surdosage et l’apparition des effets toxiques surtout pour les
médicaments à marges thérapeutiques étroites comme les contraceptifs oraux.
D’autre part, l’inefficacité du traitement ou le retard de guérison sera le
résultat d’une insuffisance de dose.
La posologie est globalement bien connue des patients dans plus de la moitié des
cas (60%) ; et concernant les trois médicaments les plus demandés, la posologie du
Fervex® est la mieux connue.
Dans 44% des cas, les patients ne savent pas les contre-indications du
médicament demandé. Parmi les trois principalement demandés, le Doliprex® obtient
plus de « je ne sais pas » et la connaissance d’au moins une bonne contre-indication pour
le GRT® est plus importante ; et le taux de risque de contre-indication pour les
médicaments demandés est de 40%.
Des posologies trop élevées, une interaction médicamenteuse ou la prise d’un
médicament alors que celui-ci est contre indiqué, peuvent amener à l’apparition d’effets
indésirables, et 59% des patients ne savent pas les effets indésirables du médicament
demandé. Selon l’étude de Sven Schmield et al publiée en février 2014, dans 54% des
cas, les effets indésirables étaient consécutifs à la consommation de médicaments en libre
accès (OTC) [64]. D’autre part, selon l’étude intitulée « fréquence et gravité des effets
indésirables des médicaments en raison de l’automédication : une enquête multicentrique
transversale dans les services d’urgence » publiée en 2013, sur les 3 027 patients admis
dans les services d’urgence, 52 cas d’effets indésirables étaient consécutifs à un
comportement d’automédication [7].
56
Selon une enquête de l’AFIPA sur les trois années de 2011 à 2013, à la question
« Lisez-vous la notice d’utilisation avant d’utiliser le médicament ? », il est inquiétant de
voir qu’en moyenne entre 40 et 45% des patients ne lisent pas la notice du médicament
avant son utilisation et que « cela dépend » pour 20% des patients en moyenne [61]. En
Nouvelle-Zélande, une étude réalisée en 2010 s’intéresse à la connaissance publique de
certains médicaments et aux sources d’informations sur les précautions d’emploi et sur
les possibles effets indésirables du médicament choisi, 47% ont été incapable de
mentionner ces informations, 31% ont mentionné des précautions d’emploi du
médicament choisi (une bonne posologie et des possibles interactions comme
informations de sécurité sur le bon usage du médicament). 84% des personnes interrogées
estiment assez bien connaître le médicament choisi pour l’utiliser dans de bonnes
conditions, de façon sûre et confiante. Pourtant, 40% des personnes interrogées ont
ressenti des effets indésirables lors de la prise d’un médicament [65].
Pour ces médicaments à risques pour les consommateurs, neuf médicaments sont
concernés, y compris les trois médicaments principalement demandés ; le taux de risque
d’interactions médicamenteuses est plus important, 18% pour le Fervex®, 7% pour le
GRT® et 9% pour le Doliprex®. L’association de deux ou plusieurs médicaments est
fréquent en automédication. Les patients ont tendance à prendre des médicaments
simultanément pour plus d’efficacité; ces associations ne sont pas validées. Prenons
l’exemple de la grippe, qui est traité d’une part avec du « Fervex®+ Efferalgan® 1g » des
produits qui contiennent tous du « paracetamol ». L’association des produits qui
contiennent le même principe actif n’a pas lieu d’être parce que l’effet thérapeutique
serait atteint avec un seul produit à une posologie exacte et cela ne favoriserait que la
survenue des effets indésirables liés à la molécule ou des effets toxiques en particulier le
paracétamol.
Il y a un risque d’interaction médicamenteuse, une contre-indication ou une
précaution d’emploi pour la prise du médicament demandé, on peut voir quelques
exemples dans le tableau suivant :
57
Observation Identification du
problème
Connaissance du
patient
Fervex® Traitement
antihistaminique en
cours
Interaction
médicamenteuse
Le patient ne
connaissait pas la
composition
Fervex® Conducteur de
machine
Le patient ne
connaissait pas
l’effet indésirable :
la sédation
Doliprex® Patient hypertendu Contre-indication Le patient ne savait
pas la composition
et n’a identifié la
contre-indication
avec son
hypertension
Ici, la prise du médicament aurait pu avoir des conséquences pour le patient :
Interactions médicamenteuses avec risque de surdosage et potentialisation
du risque de survenue des effets indésirables ou risque de modifier l’équilibre d’un
traitement ;
Risque d’accident dû à un effet indésirable : la somnolence ;
Risque majoré d’hypertension chez un patient hypertendu.
Selon l’étude de l’AFIPA, sur la question « êtes-vous d’accord ou non avec le
fait que le libre accès puisse entraîner des consommations risquées ? ». Les gens sont tout
à fait d’accord que ces consommations sont risquées à hauteur de 37% [61]. Selon le
magazine « 60 millions de consommateurs », il existe trop de références qui associent
plusieurs principes actifs, ce qui ne devrait pas être la règle en automédication, surtout
Effet indésirable
(somnolence)
Tableau V : exemples de cas de consommation risquée.
Médicament
demandé
58
pour une maladie aussi bénigne que le rhume. Sur 61 médicaments parmi les plus vendus
sans ordonnance, 28 sont tout simplement à proscrire en raison des risques qu’ils
présentent comme Nurofen®, Dolirhum®, Fervex®, Exomuc®, Toplexil®, Drill®,
Maxilase®,… En matière d’automédication : certains produits utilisés couramment par
les français peuvent présenter de sérieux risques, en particulier les médicaments associant
plusieurs substances, qui augmentent les risques d’accidents cardio-vasculaires et
neurologiques. La moitié des antigrippaux sont également déconseillés en raison des
allergènes qu’ils contiennent. Enfin, les médicaments antiseptiques contre le mal de gorge
n’auront aucun effet, puisque les maux de gorge ne sont pas provoqués par une bactérie
ou un virus, mais par une inflammation. L’étude montre également que les médicaments,
bien que vendus sans ordonnance, ne sont pas des produits de consommation comme les
autres mais mieux vaut alors privilégier les consultations médicales [14].
L’automédication, et plus particulièrement les médicaments OTC, est un marché
important, financièrement parlant, pour les officines, mais aussi pour les patients qui
l’utilisent, en majorité, pour gagner du temps et éviter un passage chez le médecin. Ce
marché est donc paradoxal : « aller vite », « pas trop cher », mais « sécurité d’emploi » :
il faut donc pouvoir réussir à allier conseils, gain de temps pour le patient et,
financièrement, il faut que chaque parti puisse s’y retrouver. Le but n’est pas de vendre à
tout prix sans se soucier du patient, mais il faut arriver :
à cerner la pathologie ou les symptômes du patient ;
à juger l’intérêt de telle ou telle molécule ;
à repérer les possibles interactions médicamenteuses ou contre-
indication ; tout cela en quelques instants car le patient veut aller vite.
Nous pensons que notre rôle, aujourd’hui, est de sensibiliser les patients à ces
produits pour qu’ils se rendent compte que ces médicaments, utilisés dans de mauvaises
conditions, peuvent être tout aussi dangereux que d’autres médicaments qui sont eux, sur
prescription. Il faut continuer à apporter nos conseils pour conserver l’image positive
qu’ont, en majorité, les gens sur leur pharmacien et leur officine, surtout dans le contexte
actuel. Ainsi, il faut sensibiliser en général les patients sur les dangers de
l’automédication en prenant le temps avec le client pour lui expliquer ses méfaits sur les
pathologies ORL.
59
Le patient est principalement responsable de la consommation des produits qu’il
utilise. Une attention particulière doit être portée aux groupes vulnérables, notamment les
personnes âgées et les femmes enceintes, lorsqu’ils recourent à l’automédication.
Afin de limiter les risques de l’automédication non appropriée, les
professionnels de santé qui participent à la prise en charge du patient ont le devoir :
de l’informer sur les médicaments demandés et leur utilisation appropriée
et de le charger de rechercher, en cas de doute, l’avis d’un médecin, en particulier lorsque
l’automédication apparaît inadaptée à sa condition ;
de l’inciter à lire avec attention les étiquettes et, le cas échéant, les notices
d’utilisation, à rechercher un second avis en cas de besoin, et à identifier les circonstances
dans lesquelles l’automédication n’est pas, ou n’est plus appropriée. Les personnes
recourant à l’automédication doivent avoir conscience des risques des produits utilisés.
L’avis des pharmaciens est très utile pour que l’automédication comporte moins
de risque, et les pratiquants d’automédication ne doivent pas hésiter à demander l’avis
des pharmaciens. Le pharmacien a le devoir professionnel de recommander, lorsque les
circonstances l’imposent, l’avis d’un médecin.
CONCLUSION
60
CONCLUSION
L’automédication est un problème de santé publique à Madagascar, comme dans
d’autres pays du monde, développés ou en voie de développement.
L’automédication et plus particulièrement les médicaments OTC, est un marché
important, financièrement parlant, pour les officines, mais pour les patients qui le
pratiquent et les utilisent, ils cherchent en majorité à gagner du temps, découvrir de
nouveaux produits, mieux choisir les médicaments.
Durant cette étude, on a soulevé le problème de la connaissance de soi et donc la
capacité que pensent détenir les gens dans la détermination de la gravité ou non de leur
pathologie, ce qui enlève alors à leurs yeux la notion de gravité, d’où la dangerosité qui
peut alors découler de l’automédication ; aussi le manque de confiance chez certains
patients qu’ils préfèrent toujours prendre leurs médicaments d’habitudes ou selon le
conseil de l’entourage.
Dans cette thèse, on a pu élargir cette étude dans des officines situées dans
différents quartiers de la ville et dans des zones rurales éloignées les unes des autres
d’Antananarivo pour recueillir plus de réponses afin d’avoir une meilleure vision
d’ensemble permettant l’évaluation du développement de l’automédication à Madagascar
sur la connaissance des patients et le risque lié au mésusage de ces médicaments.
Ce travail a permis de constituer un outil considérable afin de mieux planifier les
interventions au bénéfice de la santé publique. L’étude a été limitée par le biais de
sélection pour les cas des patients qui viennent demander des médicaments à visée ORL,
aux biais de mémorisation où les patients pourraient se tromper sur la posologie et les
autres informations, dont nous nous fions aux données fournies sans possibilité de les
vérifier. Et même si en ne cochant que des cases, il existe toujours dans ce type d’étude la
limite du temps, le temps de répondre, le moment de la journée où l’on fait remplir ce
questionnaire selon la disponibilité des personnes plutôt la matinée. Il était évident que
pour certaines questions, il y avait beaucoup de ç je ne sais pas è mais pour les gens ayant
r®pondus correctement il aurait ®t® int®ressant de savoir lôorigine de cette connaissance
(®ducation th®rapeutique r®alis®e sur les contre-indications ou interactions
m®dicamenteuses du traitement en cours, message dôalerte sur les affiches en pharmacie,
lecture de la noticeé).
61
Nous avons réalisé une étude transversale de 04 mois (d’Avril à Juillet 2017)
dans 06 officines repartis dans les communes urbaine et rurale d’Antananarivo. Pendant
cette période, 269 patients ont été enquêtés dont 64% ont pratiqué l’automédication.
Dans cette étude, nous n’avons trouvé aucun lien entre l’automédication et l’âge,
le sexe, le niveau d’étude et la profession. Les médicaments les plus demandés sont le
Fervex®, le Doliprex® et le GRT® ; et pourtant dans 08 cas, ces médicaments sont
inadaptés par rapport aux symptômes du patient et dans 09 cas, ils sont à risque pour les
consommateurs
Le fait de donner des conseils aux patients permet de leur rappeler la place et le
rôle important qu’occupent les pharmaciens dans leurs vies de tous les jours, surtout dans
le contexte actuel. Les médicaments doivent rester sous la coupe et les conseils d’un
pharmacien pour éviter tout usage inadapté ou risqué pour le patient.
Le métier de pharmacien nécessite une bonne capacité d’adaptation pour une
sortie de médicaments innovants à mode d’action très pointu et au développement de
l’OTC. Le pharmacien assure un service de proximité et une grande disponibilité : le
patient pourra avoir le réflexe « pharmacien » afin que l’officinal soit l’interlocuteur
privilégié pour traiter ces pathologies bénignes.
Lors de la délivrance, le pharmacien pourra donner ou redonner des conseils de
prises des médicaments, expliquer leur mode d’action et repréciser des conseils hygiéno-
diététiques pour obtenir la meilleure observance possible. Le conseil est une partie
importante de l’exercice officinal, il faut avoir des connaissances et savoir les utiliser ; ne
pas hésiter à en référer au médecin ou inciter le patient à consulter en cas de doutes car on
ne peut en aucune mesure nuire à la santé du patient.
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http://ansm.sante.fr/Dossiers/Medicaments-en-acces-direct/(offset)/0.
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche d’enquête utilisée
QUESTIONNAIRE N°……… Date : …/…/…
Enquête sur la consommation des médicaments de la sphère ORL
Avis du médecin OUI NON
Cochez la ou les case(s) correspondante(s) à votre réponse
Partie 1 : Pour vous connaître
Question 1 : Quel est votre sexe ?
Femme Homme
Question 2 : Quel est votre âge ?
Entre 15 et 25 ans
Entre 26 et 40 ans
Entre 41 et 60 ans
Plus de 60 ans
Question 3: Quelle est votre niveau d’étude ?
Universitaire
Lycéen
Secondaire
Primaire
N’a pas fréquenté l’école
Question 4 : Quelle est votre catégorie socioprofessionnelle ?
Agriculteurs
Artisans
Cadres
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Sans emploi
Partie 2 : Votre connaissance du médicament
Question 5 : Nom du médicament demandé ?...........................................
Question 6 : Comment connaissez-vous ce médicament ?
Déjà utilisé Recommandé par un ami /famille
Internet
Déjà utilisé
Magasine
Vu en entrant dans la pharmacie
Question 7 : Connaissez-vous l’indication de ce médicament ?
Maux de gorge Toux grasse
Rhume Nez bouché
Ecoulement nasal Fièvre
Rhinite allergique Fatigue
Toux sèche Je ne sais pas
Question 8 : Connaissez-vous la composition de ce médicament ?
Pseudoéphédrine et dérivés Diclofenac
Paracétamol Héxetidine
Loratadine Alpha-amylase
Vitamine C Dextrométorphane
Chlorphénamine, phéniramine et dérivés Lidocaïne
Chlorhexidine Cétirizine
Ibuprofène Autres…………………
Carbocistéine Je ne sais pas
Question 9 : Connaissez-vous la posologie de ce médicament ?
………………………………………………………………………………………………
Question 10 : Connaissez-vous les contre-indications de ce médicament?
Glaucome Hypertension
Antécédents d’Accident Vasculaire Cérébral Rétention urinaire
Problèmes au niveau du foie Asthme et problèmes
respiratoires
Traitement par anticoagulants Hypercholestérolémie
Traitement par antidépresseurs Enfant de moins de 15 ans
Grossesse/allaitement Autres………………..
Ulcère gastroduodénal Je ne sais pas
Question 11 : Connaissez- vous les effets indésirables pouvant survenir ?
Constipation Somnolence
Bouche sèche Insomnie
Augmentation du rythme cardiaque Hémorragie
Céphalées (maux de tête) Diarrhées
Ulcère gastroduodénal Autres…………………….
Anxiété Je ne sais pas
Question 12 : Connaissez-vous les interactions médicamenteuses principales du médicament
demandé ?
Ibuprofène Anti-dépresseur
Carbocistéine Anti-vitamine K
Paracetamol Autres………………………
Vasoconstricteurs Je ne sais pas
Anti-histaminique
Partie 3 : Partie réservée à la pharmacie
Après questionnement, le médicament demandé était-il adapté selon l’indication par rapport
aux symptômes du patient ?
OUI
NON
La prise du médicament demandé est-il à risque pour le patient, si oui, lequel?
CONTRE-INDICATION
INTERACTION MEDICAMENTEUSE
EFFET INDESIRABLE (précaution d’emploi)
Annexe 2 : Liste des médicaments de la sphère ORL en accès direct [66].
Nom du
médicament
Substance active Présentation Code CIP Classe
ACTIFED
ALLERGIE
CETIRIZINE 10
mg, comprimé
pelliculé sécable
Dichlorhydrate de
cétirizine
7 cps 3802131 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
ACTIFED ETATS
GRIPPAUX,
poudre pour
solution buvable
en sachet-dose
Paracétamol/Acide
ascorbique/ Maléate
de Chlorphénamine
10 sachets 3565292 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Rhume)
ACTIFEDSIGN,
gélule
Paracétamol /
Chlorphénamine /
Acide ascorbique
20 gélules 3761053 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
ALAIRGIX
ALLERGIE
CETIRIZINE 10
mg, comprimé à
sucer sécable
Cétirizine 7 cps 3670758 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
ALDIREK 10mg,
comprimé
pelliculé sécable
Cétirizine 7 cps 3990871 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
ALFA-
AMYLASE
BIOGARAN
CONSEIL 3000
U.CEIP,
comprimé enrobé
Alfa amylase 18 cps 4964404 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
APHTORAL,
comprimé à sucer
Chlorhexidine /
Tétracaïne / Acide
ascorbique
24 pastilles 3482991 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
BALSOFUMINE
MENTHOLEE 1
POUR CENT,
solution pour
inhalation par
fumigation
Baume du Pérou
Teinture de benjoin
Teinture
d'eucalyptus Huile
essentielle de
lavande Huile
84 ml 3 009 711 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Rhume)
essentielle de thym
Lévomenthol
BALSOFUMINE
SIMPLE, solution
pour inhalation par
fumigation
Baume du Pérou
Teinture de benjoin
Teinture
d'eucalyptus Huile
essentielle de
lavande Huile
essentielle de thym
84 ml 3 009 734 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Rhume)
BRONCHATHIO
L
EXPECTORANT
ADULTES,
solution buvable
Carbocistéine 150 ml 3396033 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
BRONCHOKOD
750MG/10ML
ADULTES SANS
SUCRE
CARAMEL
VANILLE,
solution buvable
en sachet-dose
édulcorée à la
saccharine
sodique, au
sorbitol et au
maltitol liquide
Carbocistéine 15 sachets 3999085 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
BRONCHOKOD
ADULTES, sirop
Carbocistéine 250, 300ml 4152037 3251174 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
BRONCHOKOD
SANS SUCRE
ADULTES 5
POUR CENT,
solution buvable
édulcorée à la
saccharine sodique
Carbocistéine 250, 300ml 4152043 3271515 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
CANTALENE,
comprimé à sucer
Chlorhydrate de
lysozyme Hartsell
de lysozyme
24 cps 3322158 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
Acétate de
chlorhexidine
Chlorhydrate de
tétracaïne
CARBOCISTEIN
E BIOGARAN
CONSEIL 5
POUR CENT
SANS SUCRE,
solution buvable
en flacon
édulcorée à la
saccharine sodique
Carbocistéine 200 ml 3813442 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
CARBOCISTEINE
MYLAN 5%
ADULTES, sirop
Carbocistéine 200ml 3741234 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
CARBOCISTEINE
MYLAN 5%
ADULTES, solution
buvable édulcorée
au maltitol liquide
et au sorbitol
Carbocistéine 200ml 3749514 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
CARBOCISTEINE
RATIOPHARM
CONSEIL 5%
ADULTES SANS
SUCRE, solution
buvable édulcorée
à la saccharine
sodique
Carbocistéine 200 ml 3691424 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
CETIRIZINE
ARROW CONSEIL
10 mg, comprimé
pelliculé sécable
Cétirizine 7 cps 3746289 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
CETIRIZINE
BIOGARAN
CONSEIL 10 mg,
comprimé pelliculé
sécable
Cétirizine 7 cps 3688758 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
CETIRIZINE
CRISTERS
CONSEIL 10 mg,
Cétirizine 7 cps 3759872 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
comprimé pelliculé
sécable
CETIRIZINE MYLAN
PHARMA 10mg,
comprimé pelliculé
sécable
Cétirizine 7 cps 3669985 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
CETIRIZINE
NEPENTHES 10
mg, comprimé
pelliculé sécable
Cétirizine 7 cps 4922245 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
CETIRIZINE
RANBAXY
MEDICATION
OFFICINALE 10mg,
comprimé pelliculé
sécable
Cétirizine 7cps 3991089 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
CETIRIZINE
RATIOPHARM
CONSEIL 10 mg,
cp pelliculé
sécable
Cétirizine 7 cps 3749879 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
CETIRIZINE
SANDOZ CONSEIL
10 mg, comprimé
pelliculé sécable
Cétirizine 7 cps 3775368 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
CETIRIZINE TEVA
CONSEIL 10 mg,
comprimé pelliculé
sécable
Cétirizine 7 cps 3792065 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
CLARIX
EXPECTORANT
CARBOCISTEINE
5% ADULTES SANS
SUCRE, solution
buvable édulcorée
à la saccharine
sodique
Carbocistéine 250 ml 3606128 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
CLARIX
EXPECTORANT
CARBOCISTEINE
750mg/10ml
ADULTES SANS
SUCRE, solution
Carbocistéine 15 sachets 3999151 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
buvable en sachet
édulcorée à la
sachharine
sodique, au
sorbitol et au
maltitol liquide
CLARIX TOUX
SECHE
PENTOXYVERINE
0,15% ENFANTS,
sirop
Pentoxyvérine 150 ml 3826700 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Toux)
CODOTUSSYL
EXPECTORANT
ACETYLCISTEINE
100mg, comprimé
à sucer
Acétylcystéine 20 cps 3333914 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
CODOTUSSYL
MAUX DE GORGE
SANS SUCRE,
pastille édulcorée
au maltitol
Lidocaïne /
Cétylpyridinium /
Acide ascorbique
24 pastilles 3400705 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
CROMORHINOL
2%, solution pour
pulvérisation
nasale
Cromoglycate de
sodium
15 ml 3399830 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
DOLI MAL DE
GORGE
HEXAMIDINE/TETR
ACAINE, solution
pour pulvérisation
buccale
Hexamidine /
Tétracaïne
30 g 3617267 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
DOLIALLERGIE
LORATADINE 10
mg, comprimé
Loratadine 7 comprimés 3400949819058 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
DOLIRHUME AUX
HUILES
ESSENTIELLES,
solution pour
inhalation par
fumigation
Baume du Pérou
Teinture de benjoin
Teinture
d'eucalyptus Huile
essentielle de
lavande Huile
essentielle de thym
Lévomenthol
84 ml 3 009 728 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhume)
DRILL CITRON
MENTHE, pastille
Chlorhexidine /
Tetracaïne
24 pastilles 3358825 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
DRILL
EXPECTORANT
ADULTES 5 POUR
CENT, sirop en
flacon
Carbocistéine 200 ml 3430327 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
DRILL
EXPECTORANT
SANS SUCRE
ADULTES 5 POUR
CENT, solution
buvable en flacon,
édulcorée à la
saccharine
sodique
Carbocistéine 200 ml 3425421 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
DRILL MAUX DE
GORGE, collutoire
en flacon
pressurisé
Chlorhexidine /
Tetracaïne
40 ml 3579667 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
DRILL MIEL-
ROSAT, pastille à
sucer
Chlorhexidine /
Tetracaïne
24 pastilles 3350060 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
DRILL SANS
SUCRE ANIS
MENTHE, pastille
édulcorée à
l'isomalt et à
l'acésulfame
potassique
Chlorexidine /
Tetracaïne
24 pastilles 3850319 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
DRILL SANS
SUCRE SUREAU
LITCHI, pastille
édulcorée à
l'isomalt et à
l'acésulfame
potassique
Chlorhexidine /
Tetracaïne
24 pastilles 3745806 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
DRILL SANS
SUCRE, pastille
édulcoré à
l'aspartam et à
l'isomalt
Chlorhexidine /
Tetracaïne
24 pastilles 3337817 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
ELUDRIL, collutoire Digluconate de
chlorhexidine
Chlorhydrate de
tétracaïne
55 ml 3570264 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
ERGIX 5%
ADULTES
EXPECTORANT
SANS SUCRE,
solution buvable
édulcorée à la
saccharine
sodique
Carbocistéine 250 ml 3610578 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
ANGI-SPRAY MAL
DE GORGE,
collutoire en flacon
pressurisé
Hexamidine /
Tétracaïne
30 ml 3538125 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
EXOTOUX, solution
buvable édulcorée
à la saccharine
sodique
Carbocistéine 200 ml 3659277 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
FERVEX ADULTES
FRAMBOISE,
granulé pour
solution buvable
en sachet
Paracétamol Acide
ascorbique
(vitamine C)
Maléate de
phéniramine
8 sachets 4989835 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhume)
FERVEX ENFANTS,
granulés en sachet
Paracétamol Acide
ascorbique
(vitamine C)
Maléate de
phéniramine
8 sachets 3351579 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhume)
FERVEX SANS
SUCRE, granulé
pour solution
buvable en sachet
Paracétamol Acide
ascorbique
(vitamine C)
Maléate de
phéniramine
8 sachets 3335959 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhume)
FERVEX, granulés
en sachet
Paracétamol Acide
ascorbique
(vitamine C)
Maléate de
phéniramine
8 sachets 3270591 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhume)
FLUIMUCIL
EXPECTORANT
ACETYLCYSTEINE
2% ADULTES SANS
SUCRE, solution
buvable édulcorée
à la saccharine
sodique, au
cyclamate de
sodium et au
sucralose
Acétylcystéine 200 ml 3539283 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
FLUIMUCIL
EXPECTORANT
ACETYLCYSTEINE
200 mg ADULTES,
granulés pour
solution buvable
en sachet
Acétylcystéine 18 sachets 3506869 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
HUMEX 5%
ADULTES
EXPECTORANT
SANS SUCRE,
solution buvable
édulcorée à la
saccharine
sodique
Carbocistéine 250ml 3939321 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
HUMEX ALLERGIE
CETIRIZINE 10 mg
, comprimé
pelliculé sécable
Cétirizine 7 cps 3768836 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
HUMEX ALLERGIE
LORATADINE 10
mg , comprimé
pelliculé sécable
Loratadine 7 cps 4989433 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
HUMEX
EXPECTORANT
CARBOCISTEINE
750mg/10ml
ADULTES SANS
SUCRE, solution
buvable en sachet
édulcorée à la
saccharine
Carbocistéine 15 sachets 3999122 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
sodique, au
sorbitol et au
maltitol liquide
HUMEX
EXPECTORANT
SANS SUCRE 100
mg, comprimés à
sucer
Acétylcystéine 20 cps 3538183 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
HUMEX GORGE
IRRITEE
LIDOCAINE,
gomme orale
Lidocaïne/
Enoxolone/
Erysimum
30 gommes 3511511 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
HUMEX INHALER,
tampon imprégné
pour inhalation
Camphre/
Lévomenthol/
Salicylate de
méthyle
1 tube 3050984 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhume)
HUMEX MAL DE
GORGE FRUITS
ROUGES 20 mg
SANS SUCRE,
pastille édulcorée
à l'isomalt et à
l'acésulfame
potassique
Biclotymol 24 pastilles 3635265 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
HUMEX MAL DE
GORGE MENTHE
20 mg SANS
SUCRE, pastille
édulcorée à
l'isomalt
Biclotymol 24 pastilles 3635302 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
HUMEX MAL DE
GORGE MIEL
CITRON 20 mg,
pastille
Biclotymol 24 pastilles 3812017 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
HUMEX MAL DE
GORGE ORANGE
20 mg, pastille
Biclotymol 24 pastilles 3392911 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
HUMEX MAL DE
GORGE, collutoire
en flacon
pressurisé
Benzalkonium/
Lidocaïne
35 ml 3853559 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
HUMEX RHUME
DES FOINS A LA
BECLOMETASONE
50 microgrammes
/ doses,
suspension pour
pulvérisation
nasale en flacon.
Béclométasone 1 flacon (100
doses)
3432131 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
HUMEXLIB
PARACETAMOL
CHLORPHENAMIN
E 500 mg/4mg,
gélule
Paracétamol /
Chlorphénamine
16 gélules 3400933359881 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhume)
LYSOPAINE MAUX
DE GORGE,
comprimé à sucer
Cétylpyridium /
Lysozyme
18 comprimés
2*18 cps
3903501 3903576 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
MAXILASE MAUX
DE GORGE ALPHA-
AMYLASE 3000
U.CEIP, comprimé
enrobé
Alfa-amylase 15 comprimés 3993384 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
MUCOMYST 200
mg, poudre orale
en sachet
Acétylcystéine 18 sachets 3406518 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
PASTILLES
MEDICINALES
VICKS MENTHOL
EUCALYPTUS,
pastille à sucer
Levomenthol /
Huile essentielle
d'eucalyptus /
Camphre / Alcool
benzylique /
Thymol / Teinture
de baume de Tolu
18 pastilles 30
pastilles
3112679 3308655 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
PERUBORE
INHALATION,
capsule pour
inhalation par
vapeur
Thym rouge/
Thymol / Lavande
/ Romarin
15 capsules 4931706 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
PROALLERGODIL
0,127 mg/dose,
solution pour
pulvérisation
nasale
Azélastine 10 ml 3455066 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
RHINATHIOL 5 %
ADULTE
Carbocistéine 200, 250 ml 3413984 2177671 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
EXPECTORANT
SANS SUCRE,
sirop édulcoré à la
saccharine
sodique
(Expectorant)
RHINATHIOL 5
POUR CENT
ADULTES
EXPECTORANT,
sirop
Carbocistéine 125 ml
200 ml
250 ml
300 ml
3090920 3378118
2177665 3236878
TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
SOLUTRICINE
MAUX DE GORGE
BICLOTYMOL
MENTHE 20 mg,
pastille
Biclotymol 24 pastilles 3667532 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
SOLUTRICINE
MAUX DE GORGE
BICLOTYMOL
ORANGE 20 mg,
pastille
Biclotymol 24 pastilles 3667526 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
SOLUTRICINE
MAUX DE GORGE
TETRACAÏNE 0,2
mg, comprimé à
sucer.
Tétracaïne 24 cps 3686618 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
STREFEN 8,75 mg,
pastille
Flurbiprofène 16 pastilles 3543600 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
STREPSILS
CITRON SANS
SUCRE, pastille
édulcorée à
l'isomalt, au
maltitol et à la
saccharine
sodique
Amylmétacrésol /
Alcool dichloro 2,4
benzylique
24 pastilles 3741346 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
STREPSILS FRAISE
SANS SUCRE,
pastille édulcorée
à l'isomalt, au
maltitol et à la
saccharine
sodique
Amylmétacrésol /
Alcool dichloro 2,4
benzylique
24 pastilles 3741211 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
STREPSILS
LIDOCAINE,
pastille
Amylmétacrésol /
Alcool dichloro 2,4
benzylique /
Lidocaïne
24 pastilles 3529511 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
STREPSILS
MENTHE
GLACIALE, pastille
à sucer
Amylmétacrésol /
Alcool dichloro 2,4
benzylique
24 pastilles 3203778 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
STREPSILS MIEL-
CITRON, pastille à
sucer
Amylmétacrésol /
Alcool dichloro 2,4
benzylique
24 pastilles
36 pastilles
3322661 3851218 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
STREPSILS
ORANGE VITAMINE
C, pastille
Amylmétacrésol /
Alcool dichloro 2,4
benzylique
24 pastilles 3695474 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
STREPSILSPRAY à
la lidocaïne,
collutoire
Amylmétacrésol /
Alcool dichloro 2,4
benzylique /
Lidocaïne
20 ml 3400088 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Maux
de gorge)
TOCLASE TOUX
SECHE 0,213%,
solution buvable
en flacon
Pentoxyvérine 150 ml 3378822 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Toux)
VICKS
EXPECTORANT
GUAIFENESIE
1,33% ADULTES
MIEL, sirop
Guaïfénésine 120 ml 180 ml 3495663 3495686 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL
(Expectorant)
VICKS INHALER,
tampon imprégné
pour inhalation par
fumigation
Camphre /
Levomenthol
1 tampon 3112662 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
VICKS SIROP
PECTORAL 0,15%,
sirop
Pentoxyvérine 150 ml 3535776 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Toux)
VICKS VAPORUB,
pommade
Camphre/
Lévomenthol/
Eucalytpus/
Thymol
50 g 3528173 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhume)
ZYRTECSET 10
mg, comprimé
pelliculé sécable
Cétirizine 7 cps 3646168 TROUBLES DE LA
SPHERE ORL (Rhinite
allergique)
Annexe 3 : Liste des indications/pathologies/situations cliniques reconnues comme
adaptées à un usage en PMF [66].
1. Indications en otorhinolaryngologie
Mal de gorge peu intense et sans fièvre, aphtes et petites plaies de la bouche.
Irritations de la gorge.
Sensations de nez bouché et écoulement nasal clair.
Décongestion au cours des affections respiratoires banales (rhumes, rhinites,
rhinopharyngites).
Obstruction nasale ou nez bouché.
Obstruction nasale et écoulement nasal clair.
Obstruction nasale et hypersécrétion nasale claire avec maux de tête et/ou fièvre.
Mal de gorge.
Epistaxis (traitement d’appoint).
Douleur de l’oreille en l’attente d’une consultation médicale.
Rhinite avec mouchage purulent, sans fièvre, sans douleur faciale et sans céphalée.
2. Indications en pneumologie
Certaines pathologies ont déjà été reconnues comme pouvant être prises en charge sans
l’intervention d’un médecin, ni pour le diagnostic ni pour le suivi. Leurs indications sont :
toux sèches et toux d’irritation chez l’adulte (à partir de 15 ans) ou chez l’enfant de plus
de 6 ans (traitement de courte durée).
Difficultés d’expectoration (difficultés à rejeter en crachant les sécrétions bronchiques)
chez l’adulte ou chez l’enfant de plus de 6 ans.
D’autres pathologies pourraient entrer dans ce cadre : toux sèche et toux d’irritation (toux
non productive gênante) chez l’adulte et l’enfant de plus de 6 ans. Toux sèche et toux
d’irritation (toux non productive gênante) à prédominance nocturne chez l’adulte et
l’enfant de plus de 6 ans (spécialités dont la formule comporte un antitussif et un
antihistaminique).
Troubles de la sécrétion bronchique (affections respiratoires récentes avec difficulté
d’expectoration) chez l’adulte
Remarque : dans les trois situations cliniques décrites ci-dessus, la prise en charge d’une
toux chez l’enfant de moins de 6 ans nécessite un diagnostic ainsi qu’un suivi médical.
Par ailleurs, pour les enfants de moins de 6 ans, il n’est pas justifié d’utiliser des
spécialités dont la formule comporte un antitussif et un antihistaminique.
Etat congestif des voies aériennes supérieures au cours des affections respiratoires
banales
3. Indications en rhumatologie et douleur
Traitement symptomatique des affections douloureuses et/ou fébriles, maux de tête, états
grippaux, douleurs dentaires, courbatures, règles douloureuses.
Traitement d’appoint des œdèmes post-traumatiques.
Traitement local d’appoint de la douleur en pathologie post-traumatique bénigne
(ecchymose, contusions...).
Traitement symptomatique des poussées douloureuses de l’arthrose. Un avis médical sera
associé.
Traitement local d’appoint des douleurs d’origine musculaire et tendino-ligamentaire.
Crampes musculaires.
Migraine après avis médical initial.
Traitement symptomatique des douleurs liées aux troubles fonctionnels du tube digestif et
des voies biliaires.
Annexe 4 : Résumé des caractéristiques des médicaments demandés
Médicaments
demandés
Indications Composition Posologie Contre-indication Effets
indésirables
Interactions
médicamenteuses
COFSILS Maux de gorge Amylmétacrésol,
alcool 2,4-
dichlorobenzylique
1 pastille à
renouveler au
bout de 2
heures sans
dépasser 8
pastilles
Hypersensibilité à
l’un des constituants
Réactions
allergiques,
engourdissement
passager de la
langue
Sans objet
DIACOL Toux non
productives
gênantes
Déxtrometorphane 1 à 2 cuillères
à café 3 ou 4
fois par jour
Allergie à l’un des
constituants,
insuffisance
respiratoire, toux
asthmatique,
allaitement, enfant
moins de 15 ans
Constipation,
somnolence, états
vertigineux,
nausées,
vomissements,
bronchospasmes,
réactions cutanées
allergiques
IMAO
DOLIPREX Congestion
nasale, nez
bouché, fièvre
Paracétamol, acide
ascorbique,
pseudoéphedrine
1 sachet 3
fois par jour
Enfant moins de 15
ans, HTA,
antécedant d’AVC,
insuffisance
coronarienne, risque
de glaucome,
insuffisance
hépatocellulaire,
allaitement,
grossesse
Céphalée,
palpitation,
tachycardie,
sueurs, troubles
urinaires, anxieté,
insomnie,
sècheresse
buccale, nausée,
vomissement
IMAO non sélectifs,
autres médicaments
vasoconstricteurs,
autres
sympathomimétiques
indirects
DRILL Maux
de gorge
Traitement
local des
affections
limitées à la
muqueuse
buccale et à
l’oropharynx
Digluconate de
chlorhéxidine,
chlorhydrate de
tétracaine
1 pastille à
sucer 4 fois
par jour
Sensibilisation aux
anesthésiques
locaux et à la
chlorhéxidine
Réactions
allergiques,
coloration brune
de la langue et des
dents, anesthésie
passagère de la
langue et du
pharynx
Emploi simultané ou
successif
d’antiseptiques
ELUDRIL
collutoire
Traitement
local des
affections
limitées à la
muqueuse
buccale et à
l’oropharynx
Digluconate de
chlorhéxidine,
chlorhydrate de
tétracaine
3 à 5
pulvérisations
par jour
Sensibilisation aux
anesthésiques
locaux et à la
chlorhéxidine
Coloration brune
de la langue et des
dents, risque de
réaction
anaphylactique,
possibilité
d’engourdissement
passager de la
langue et de
fausses routes
Emploi simultané ou
successif
d’antiseptiques
FERVEX Rhumes,
rhinites,
écoulement
nasal clair,
fièvre
Paracétamol, acide
ascorbique,
maléate de
phéniramine
1 sachet 3
fois par jour
En cas
d’hypersensibilité à
l’un des
constituants,
insuffisance
hépatocellulaire,
risque de glaucome,
Somnolence,
effets
anticholinergiques,
hypotension
orthostatique,
trouble de
l’équilibre,
Autres médicaments
sédatifs, autres
médicaments
atropiniques
risque de rétention
urinaire, enfant
moins de 15 ans,
phénylcétonurie
leucopénie,
neutropénie,
GRT Rhumes de
l’adulte, nez
bouché, toux
sèche, fièvre
Paracétamol,
pseudoéphedrine,
dextrométorphane
15 ml 3 fois
par jour ou 1
comprimé
toutes les 6
heures
Enfant moins de 15
ans, antécédent
d’AVC, HTA grave
ou mal équilibré,
allergie à l’un des
constituants,
maladie grave du
cœur, glaucome,
difficulté à uriner,
maladie grave du
foie, grossesse et
allaitement
Maux de tête,
palpitation,
poussée d’HTA,
sueurs, nausée,
vomissement,
sècheresse de la
bouche,
convulsion,
déclenchement des
troubles urinaires
Autres médicaments
vasoconstricteurs,
autres médicaments
à décongestionner le
nez, IMAO non
sélectif
KOOK toux
sèche
Toux sèche Déxtrometorphane,
chlorphéniramine
6 cuillères à
café par jour
Toux grasse, asthme Somnolence,
constipation,
nausée,
vomissement
IMAO, dépresseurs
du système nerveux
central
LORINOL Rhinite
allergique
Loratadine 1 comprimé
une fois par
jour
Hypersensibilité à
l’un des
constituants,
grossesse et
allaitement
Céphalée,
somnolence,
augmentation de
l’appétit, insomnie
Avec les inhibiteurs
des cytochromes
CYP3A4 ou
CYP2D6
LYSOPAINE Traitement
local des
affections
limitées à la
muqueuse
buccale et à
l’oropharynx
Cétylpyridinium,
lysozyme
3 à 6
comprimés à
succer par
jour
Antécédents
d’allergie à l’un des
composants,
grossesse et
allaitement
Réaction
allergique
Sans objet
MAXILASE Traitement
d’appoint des
états congestifs
de l’oropharynx
Alpha-amylase 1 comprimé 3
fois par jour
Hypersensibilité à
l’un des constituants
Réaction
allergique cutanée,
bronchospasme
Sans objet
M-
CETIRIZINE
Rhinite
allergique
Cetirizine 1comprimé 1
fois par jour
Hypersensibilité à
l’un des
constituants,
insuffisance rénale
sévère
Somnolence,
fatigue, céphalée,
vertige, difficulté
mictionnelle,
problème
d’accommodation,
sècheresse buccale
Aucune interaction
pharmacodynamique
ou
pharmacocinétique
significative n’a été
rapportée lors des
études d’interactions
médicamenteuses
MUCOMYST Toux
productive
N-acétylcystéine 1 sachet 3
fois par jour
Hypersensibilité à
l’un des constituants
Phénomènes
d’intolérance
Les données
disponibles à ce jour
digestive,
possibilité de
bronchospasme,
possibilités de
réactions
d’hypersensibilité
ne laissent pas
supposer l’existence
d’interactions
cliniquement
significatives
RHINATHIOL
expectorant
KOOK
expectorant
Toux
productive
Carbocistéine 15 ml 3 fois
par jour
Hypersensibilité à
l’un des constituants
Phénomènes
d’intolérance
digestive,
réactions cutanées
allergiques,
érythème
pigmentée fixe
Les médicaments
provoquant une
réaction antabuse
avec l’alcool, les
dépresseurs du
système nerveux
central
TOPLEXIL Toux non
productives
gênantes en
particulier à
prédominance
nocturne
oxomémazine 10 ml par
prise, 4 fois
par jour
Hypersensibilité à
l’un des
constituants,
antécedant
d’agranulocytose,
risque de rétention
urinaire, risque de
glaucome
Somnolence,
effets
anticholinergiques,
hypotension
orthostatique,
trouble de
l’équilibre,
leucopénie,
neutropénie,
érythème, eczéma,
choc
anaphylactique
Dopaminergiques,
autres médicaments
sédatifs,
Annexe 5 : Fiche conseil patient
Vous êtes enrhumé ? Vous avez la rhinite
allergique ?
Comment soulager les symptômes et éviter la
contamination
Il est primordial de démarrer rapidement un
traitement pour soulager les symptômes et
éviter la propagation du virus.
Nettoyez toujours les narines avec des
solutions à base de sérum physiologique
avant d’appliquer un médicament à usage
nasal.
Ne soignez pas vous-même
Avant d’acheter un médicament, faites
valider votre choix par votre pharmacien,
pour vous aider à choisir le médicament
correspondant à vos symptômes
(écoulement nasal, maux de tête, fièvre,
toux, nez bouché, maux de gorge…).
Soyez particulièrement vigilant(e), si vous
allaitez, si vous êtes allergique à certains
produits, si vous êtes âgé(e) ou atteint(e)
d’une affection de longue durée.
Ne prenez pas de votre propre initiative
plusieurs médicaments différents, signalez
toujours à votre pharmacien si vous suivez
déjà un autre traitement.
Faut-il voir un médecin ?
Une consultation médicale s’impose en cas de
fièvre de plus de 48 heures ou en cas de
détérioration de l’état général, d’une douleur nasale
importante, d’une douleur ou d’un écoulement de
l’oreille, de difficultés respiratoires et / ou de toux
importante.
La rhinite, une maladie contagieuse qui se transmet
d’une personne à l’autre par inhalation des
microgouttelettes émises lors des éternuements ou
encore par le contact avec les mains ou les objets
contaminés.
Utilisez des mouchoirs à usage unique et
jetez –les immédiatement dans une
poubelle fermée
Couvrez-vous la bouche en cas de toux ou
d’éternuements
Lavez-vous régulièrement les mains et
pensez aux gels hydro alcooliques
Evitez la dissémination à l’entourage
Dormez suffisamment, surélevez la tête
pour mieux respirer
Ne surchauffez pas l’habitation et aérez
les pièces régulièrement
Buvez suffisamment pour éviter la
déshydratation
Evitez l’exposition au tabagisme passif
VELIRANO
Mianiana aho, eto anatrehan’ireo Mpampianatra rehetra ato amin’ny sampam-
pampianarana momba ny Fahasalamana sy ny Filan-kevitra ao amin’ny aro fenitrin’ny
Farmasianina ary ireo Mpiara-mianatra amiko rehetra fa :
- Hanome voninahitra ao anatin’ny fitsipika mifehy ny asako ireo rehetra namolavola sy
nanofana ahy ary hahatsiaro mandrakariva ny soa lehibe nataon’izy ireo ka hitandro
hatrany ny fampianarana nomeny ahy ;
- Hanantanteraka ny asako amim-pahamendrehana sy amim-pahamalinana ary amim-
pahamarinana ka tsy hanararaotra na hitady tombony mihoatra izay lazain’ny lalàna ary
hanaja an-tsakany sy an-davany ny lalàna rehetra manankery mifehy izany mba ho
tombontsoa ambonin’ny fahasalamam-bahoaka ;
- Tsy hanadino mihitsy ny adidy aman’andraikitro amin’ireo marary sy ny hasin’ny
maha-olona ;
- Tsy hanaiky mihitsy hampiasa ny fahalalako sy ny fahefako mba ho fitaovana
handikana ny maha-olona sy hanantanterahana heloka famonoana olona na amin’inona
na amin’inona ary na rahoviana na rahoviana.
Enga anie mba ho hajain’ny mpiara-monina aho raha manaja an-tsakany sy an-davany
izao fianianako izao, fa kosa ho feno henatra sy halan’ireo mpiara-miasa raha tsy
manaja izany.
PERMIS D’IMPRIMER
LU ET APPROUVE
Le Directeur de Thèse
Signé : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé
Name and first names: BORSA ZO Hugues Gislain
Title of the thesis : Self-medication in the field of otorhinolaryngology at the
counter in the urban and rural district of Antananarivo
Heading: Public Health
Number of pages : 61 Number of tables : 05
Number of figures : 26 Number of appendices : 05
Number of bibliographical references: 66
SUMMARY
Objectives: Self-medication is the fact that a person chooses and uses a drug to treat a
benign condition. Our study, which took place at the level of pharmacies in
Antananarivo's urban and rural communes, consists of evaluating patients' knowledge of
medicines used in self-medication for ENT purposes and the risk associated with the
misuse of these drugs.
Methods: This is a cross-sectional and descriptive four-month study on the self-
medication of ORL medications at the pharmacy level using a questionnaire.
Results: The observed prevalence of self-medication is 64%. Women and people aged
26 to 40 predominate in this practice. It was mostly practiced by those with a university
education (61%), employees (29%), those who come from the city center (23%). Anti-
influenza drugs combining several active ingredients are the most popular: Fervex®
(33%), GRT® (19%) and Doliprex® (11%). The consumption of Fervex®, the most
requested drug is unsuitable in most cases (44%). Risky drug consumption was also
observed, by contraindications (40%) and drug interactions (38%).
Conclusion: It is important to provide patients with advice on these self-medication
medicines to avoid inappropriate or risky use.
Key-words: Self-medication - OTC - Drug knowledge – ORL
Director of the thesis : Professor VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle
Reporter of the thesis : Doctor RAKOTOARIVELO Nambinina Vololomiarana
Address of author : 18, rue KarijaTsaralalàna – TANA I
Noms et prénoms : BORSA ZO Hugues Gislain
Titre de la thèse : Automédication en médicaments de la sphère oto-rhino-
laryngologie au comptoir dans les communes urbaine et rurale
d’Antananarivo
Rubrique : Santé publique
Nombre de pages : 61 Nombre de tableaux : 05
Nombre de figures : 26 Nombre d’annexes : 05
Nombre de références bibliographiques : 66
RESUME
Objectifs : L’automédication est le fait qu’une personne choisit et utilise un
médicament pour traiter une affection bénigne. Notre étude qui s’est déroulé au niveau
des officines des communes urbaine et rurale d’Antananarivo consiste à évaluer la
connaissance des patients des médicaments utilisés en automédication à visée ORL et le
risque lié au mésusage de ces médicaments.
Méthode : il s’agit d’une étude transversale et descriptive de quatre mois sur
l’automédication des médicaments de la sphère ORL au niveau des officines en utilisant
un questionnaire.
Résultats : la prévalence observée de l’automédication est de 64%. Les femmes et les
personnes de 26 à 40 ans prédominent dans cette pratique. Elle a été surtout pratiqué par
ceux qui ont un niveau d’étude universitaire (61%), les employés (29%), ceux qui
viennent du centre ville (23%). Les médicaments contre l’état grippal associant
plusieurs principes actifs sont les plus demandés : le Fervex® (33%), le GRT® (19%) et
le Doliprex® (11%). La consommation du Fervex®, le médicament le plus demandé
est inadapté dans la plupart des cas (44%). Des consommations risquées de médicament
ont été également observés, par les contre-indications (40%), et les interactions
médicamenteuses (38%).
Conclusion : Il est primordial d’apporter des conseils aux patients sur ces médicaments
d’automédication pour éviter tout usage inadapté ou risqué.
Mots clés : Automédication - OTC - Connaissance des médicaments - ORL
Directeur de thèse : Professeur VOLOLONTIANA Hanta Marie Danielle
Rapporteur de thèse : Docteur RAKOTOARIVELO Nambinina Vololomiarana
Adresse de l’auteur : 18, rue KarijaTsaralalàna – TANA I