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REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - JANVIER 2009 - N°408 // 23

Paul Hofmana, Thierry Molinab

Anatomie et cytologie pathologiques

Ce numéro spécial anatomie et cytologie pathologiques est centré sur la fixation des tissus et des cellules mais également

fait l’état des lieux de l’application de l’imagerie virtuelle. L’importance de la fixation dans notre pratique quotidienne est cruciale tant dans la qualité de l’analyse morphologique qu’elle permet que dans les limites qu’elle crée à une analyse moléculaire de plus en plus importante

AAVV A NNN T-PPPROO P O S

de nos jours dans le diagnostic et le pronostic des lésions cyto- et histopathologiques. De plus, de par le développement croissant des théra-peutiques ciblées en oncologie-hématologie, les facteurs prédictifs d’une réponse possible se font très souvent à partir de signaux obtenus en anatomie et cytologie pathologiques.

Le groupe de Philippe Rochaix fait le point sur les nouveaux fixateurs non formolés nous montrant de façon très claire les conséquences morphologiques, phénotypiques, moléculaires in situ et moléculaires globales de l’utilisation de ces nouveaux fixateurs. Il nous propose la stratégie de fixation optimale et combinée qui permet la meilleure prise en charge du prélè-vement tissulaire.

Le groupe de Philippe Vielh fait la synthèse des différents fixateurs utilisés en cytopathologie, leurs avantages et leurs inconvénients et nous montre notamment l’essor des techniques FISH en cytopathologie dans le diagnostic prénatal et cancérologique.

Gaëtan MacGrogan et collaborateurs nous permet de partager son expérience de l’histo-

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a Tumorothèque/CRB Inserm et Laboratoire de pathologie clinique et expérimentaleCentre hospitalier universitaire de Nice Hôpital Pasteur30, av. de la Voie-Romaine – B.P. 6906002 Nice cedexhofman.p@chu-nice.fr

b Service central « Jacques Delarue » d’anatomie et de cytologie pathologiquesUniversité Paris-Descartes – AP-HPHôtel Dieu1, place du Parvis Notre-Dame75181 Paris cedex 04thierry.molina@htd.aphp.fr

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pathologie utilisant un automate à inclusion rapide avec une fixation alcoolique et nous montre les données mor-phologiques, immunohistochimiques, de type FISH ainsi que la qualité des ADN et ARN extraits de ces tissus. Des adaptations mineures sont parfois nécessaires pour les techniques immunohistochimiques et de FISH mais la qualité des acides nucléiques extraits est proche de celle du tissu congelé.

Paul Hofman, enfin, clôt ce chapitre en soulignant les raisons faisant qu’en France particulièrement, l’utilisation du formol devient plus difficile à justifier comme fixateur de l’anatomie pathologique et explique les raisons du développement des nouveaux fixateurs. Il nous rappelle les différents critères sur lesquels nous devons analyser les substituts du formol et l’extrême difficulté à utiliser un nouveau fixateur indépendamment des collègues euro-péens et américains à l’heure où les patients sont de plus en plus inclus dans des essais internationaux. Il souligne enfin l’importance de la comparaison des techniques molé-culaires sur ces nouveaux fixateurs au tissu congelé.

Dans une autre thématique, Philippe Camparo et collabora-teurs nous fait partager l’expérience de l’imagerie virtuelle dans le but d’une organisation en réseau de l’anatomie pathologique au sein d’un groupe hospitalier. Il nous fait part de son expérience de différents systèmes d’acquisition des images numériques de lame virtuelle en montrant les intérêts et limites de chacun des systèmes. Il nous précise ensuite la méthodologie utilisée pour évaluer la qualité des lames virtuelles dans le cadre d’une consultation locale ou à distance, ainsi que l’intérêt dans l’application précise de la lame virtuelle. La qualité des images paraît globalement satisfaisante mais l’application en routine est aujourd’hui limitée entre autre par la lenteur des temps de numéri-sation, les débits de bande passante nécessaires dans le réseau protégé hospitalier et également la compliance des médecins à cet outil.

La coordination de ce dossier a été assurée par le Pr Thierry Molina (Service central « Jacques Delarue » d’anatomie et de cytologie pathologiques, Université Paris-Descartes, AP-HP, Hôtel-Dieu, Paris).

Au total, ce numéro centré sur deux points majeurs de la pathologie que sont d’une part la fixation des cellules et tissus, et d’autre part la lame virtuelle numérisée, montre bien certains des enjeux majeurs auxquels notre spécialité est confrontée dans un proche avenir. Une standardisation des approches à l’échelon français mais sûrement égale-ment européen est plus que jamais nécessaire.

Sommaire thématique

Sommaire thématique

Les nouveaux fixateurs tissulaires............... p. 25

Fixation et cytopathologie ................................... p. 33

Automate à inclusion rapide : l’expérience bordelaise .......................................... p. 39

Quels fixateurs ? Pour quelles indications ? Principaux critères d’évaluation des méthodes alternatives à la fixation par le formol ...................................... p. 45

Applications de l’imagerie virtuelle au diagnostic de routine en anatomie pathologique : état des lieux à partir de l’expérience d’une organisation en réseau au sein de l’ensemble hospitalo-militaire parisien .................................. p. 49