AVEC

MARIJO

PAR UNBEL

APRES-MIDID’ÉTÉ

ALLAUCH

C’est un bel après-midi de juillet! Une amie est venue me visiter et je veux lui faire découvrir un petit coin de la région… On m’a parlé tout récemment d’Allauch. Alors, comme ce n’est pas trop loin, ce sera la direction! Plutôt que de choisir le chemin le plus rapide, nous empruntons les petites routes marquées vertes par l’ami Michelin… Effectivement, la voie serpente dans la verdure avant d’arriver, tellement que cela surprend dans cette Provence si peu arrosée ces derniers temps. Et, lorsque l’on croit être arrivé avec l’annonce du village, on roule encore longtemps avant de voir des habitations.

St-antonin

Allauch

Allauch, petite ville d’environ 20 000 habitants aux portes de Marseille, est également située à proximité de la chaîne de l’Etoile et elle se partage avec Aubagne les hauteurs du Garlaban chères à Marcel Pagnol… Ce sont des kilomètres de collines à leur état naturel : les deux-tiers du territoire de la localité sont en collines.Les historiens situent à Allauch le chef-lieu d’une peuplade ligure ségobrige. Alors, il est peut-être possible qu’elle soit à l’origine de Marseille… En effet, la belle Gyptis, fille du roi ligure Nam tomba amoureuse d’un marin phocéen Protis. Ce sont eux qui auraient donné naissance à Marseille…

L’église Saint-Sébastien montre une curieuse coupole octogonale qui semble un peu byzantine.

Cette église Saint-Sébastien fut construite en 1624 pour

remplacer une ancienne chapelle. Alors que ses

façades latérales sont d’une grande sobriété, celle de

l’entrée présente un décor de belle facture, d’inspiration

italienne et baroque. Elle fut surmontée d’un campanile,

œuvre de Jean-Baptiste Oddo, maître-serrurier à Marseille,

en 1765.

Accolé à l’église, à l’emplacement de l’ancien hôtel de ville, auparavant palais seigneurial, un musée présente, selon des méthodes modernes, les fondements de la culture chrétienne

occidentale.

Je l’ai mentionné au début : c’est

un dimanche après-midi et il

fait chaud! C’est sans doute la raison pour

laquelle nous avons

l’impression de parcourir une ville

agréable mais déserte…

Au Xe siècle, les Maures assiégèrent le village. Après un long siège, les villageois expédièrent au bout de leurs lances leurs derniers pains. Les Maures, croyant qu’ils avaient encore de quoi tenir longtemps, levèrent le siège. C’était la nuit, la lune était à son dernier quartier et trois étoiles brillaient. Ce serait l’origine du blason de la ville!

« D’azur au croissant renversé d’argent, accompagné en pointe de trois étoiles du même et en clef de deux vols accostés. »

Sur une petite place à proximité de l’église, la nouvelle mairie.

Rues pittoresques et désertes!

Ci-dessus, la Grand’Rue

Allauch fut sous la dépendance des Chanoines de la cathédrale Major

de Marseille à partir du XIIe

siècle jusqu’à la Révolution. Ils en

étaient les « Seigneurs spirituels et

temporels ». Ils attirèrent un

grand nombre de nouveaux

habitants qui développèrent la

culture de la vigne, de l’olivier

et du blé.

Au XIXe siècle, la contrebande du tabac devint la principale industrie de la ville,

prenant le pas sur les carrières de pierres,

le plâtre et les gisements de

bauxite!

Ce n’est qu’avec l’arrivée de l’eau courante en 1888 que la ville amorça

une ère nouvelle. Et plus encore avec

l’arrivée du tramway électrique en 1908. La ville n’était plus

isolée.

Des attributs bien provençaux…

L’usine électrique qui fut mise en service en 1906. Elle alimentait la ville ainsi qu’une partie de Marseille. Elle a cessé de fonctionner en

1960.

La chapelle Notre-Dame du Château, construite au XIIe

siècle, fut anciennement l’église du Castrum. Plusieurs

fois restaurée, elle possède un bourdon de

2500 kilos!

En enfilade, cette jolie vue

qui montre l’église avec sa coupole et son

clocher aux tuiles

multicolores vernissées ainsi que la

chapelle Notre-Dame du Château.

Est-ce un exemple de collaboration ?

A gauche, l’entrée du bureau des élus du groupe minoritaire et à droite, celle

de celui du groupe des élus majoritaires!!

Les moulins occupèrent une place d’importance dans la vie de la cité. Au XIIe siècle, ils étaient

situés à l’intérieur de la cour du château puis ils furent déplacés

au Nord avant de se retrouver sur la place de l’église Saint-Sébastien. Quand elle fut

construite, nouveau déménagement vers leur

emplacement actuel car elle leur coupait le vent!!! Ils étaient deux lors du premier cadastre en 1636 mais cinq lors de l’installation sur

l’esplanade actuelle. Ils cessèrent de battre avec

l’avènement de l’ère industrielle. En 1900, ils devinrent granges à paille. Un seul a été restauré.

En arrière, l’Office du Tourisme

Deux des quatre moulins réduits à

l’état de vestiges…

De l’esplanade, une magnifique vue sur Marseille, la basilique de Notre-Dame de la Garde au centre et les îles

du Frioul à droite.

Vue sans doute prise de Notre-Dame du Château…

Avant de quitter les lieux, un dernier coup d’œil sur le joli clocher avant de reprendre la

route par le chemin des écoliers pour continuer à

profiter de cette magnifique journée!

De nos jours, Allauch fait partie de la

communauté urbaine de Marseille mais tout en se modernisant, cette localité veut

conserver son charme de village provençal.

En traversant le village de Peynier, cet édifice

austère attire notre attention. Il fut

construit au milieu du XVIe siècle et

réaménagé au XVIIe par le Marquis Louis de

Thomassin de Peynier. Depuis 1933, il

appartient à l’archevêché d’Aix-en-Provence. Il abrite un

collège privé international qui reçoit, en internat, 150 élèves dont 20% proviennent

de pays étrangers.

Traversant la Montagne du Cengle qui nous permet une très belle vue sur la

plaine, nous redescendons vers Saint-Antonin s/Bayon

où se trouve la Maison Sainte-Victoire. Un petit

arrêt nous permet, par son espace muséographique, de découvrir l’histoire du site

et la fragilité de notre environnement. Un

sentier-découverte offre l’observation de divers

spécimens de la flore et de la faune du massif.

Des promenades à dos d’âne sont

proposées…

… mais celui de droite marque seulement l’entrée du sentier!

La maison Sainte-Victoire est située au pied de la célèbre montagne du même nom, si chère à Cézanne,

côté sud.

Musique : Let’s Take A Walk Ernesto Cortazar

Information : Office du Tourisme et Wikipédia

Photos sauf deux identifiées, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé

Août 2010

marijo855@gmail.com

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