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AVEC MARIJO. AU MYANMAR. Birmanie ou Myanmar ? Le mot Myanmar est plus littéraire alors que Bama ou Bamar est plus familier. C’est de ces derniers que viennent Burma en anglais et Birmanie en français. - PowerPoint PPT Presentation
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Birmanie ou Myanmar ? Le mot Myanmar est plus littéraire alors que Bama ou Bamar est plus familier. C’est de ces derniers que viennent Burma en anglais et Birmanie en français.
En fait, le pays a changé plusieurs fois d’appellation. En 1974, il est devenu « République socialiste de l’Union de Birmanie » puis en 1988 « Union de Birmanie » et en 1989, « Myanmar ». Plus récemment, le 21 octobre 2010, nouveau changement pour devenir « République de l’Union du Myanmar ». Au même moment, le drapeau utilisé depuis 1974, ci-haut, a été remplacé par celui que l’on voit ci-dessous. Le jaune représente la solidarité , le vert la paix, la tranquillité et l'environnement verdoyant du pays, le rouge la valeur et l'esprit de décision. L'étoile évoque « l'existence perpétuelle de l'Union consolidée ».
Située à l’intérieur d’une boucle du fleuve Ayeyarwady,
entourée de rizières très fertiles, Mandalay, la dernière
ville royale est considérée comme un haut-lieu de la
culture birmane. Officiellement fondée en 1857,
elle remplaça sa proche voisine, Amarapura. Ce fut
rapidement la patrie des moines les plus érudits et des artisans les plus talentueux.
Mais avant même sa fondation comme ville royale, elle était
le siège du plus important marché de la Birmanie
centrale. Depuis la libéralisation économique,
Mandalay devient un centre de plus en plus florissant.
Nous commençons par rendre visite au Bouddha le plus vénéré de la ville, à la
pagode officiellement appelée Mahamat Muni mais
à laquelle les habitants préfèrent Hpagagyi., « la
grande pagode ». Elle abrite le Bouddha
Mahamuni, le « grand sage ».
Seuls les hommes ont le droit d’approcher le « grand sage »! Les femmes, elles, sont réduites à faire
leurs dévotions de loin…
Haut de 4 m, le Bouddha Mahamuni offre un visage bien
lisse mais son corps est complètement déformé par plusieurs cm de feuilles d’or
appliquées par les fidèles masculins depuis son arrivée en
1857!
Des bronzes khmères vieux de
800 ans constitueraient le meilleur exemple des statues du
même métal d’Angkor. Ce sont deux lions, deux
statues dvarapada et un éléphant à
trois têtes, Airavata, la pièce la mieux conservée.
Suivant les recommandations des brahmanes de la cour, les capitales du pays furent plusieurs fois transférées, souvent pour échapper aux sorts jetés autour de leur précédente résidence!!! La dernière ville royale avant Mandalay fut Amarapura, « la ville des immortels », sa voisine du sud qui avait été fondée en 1782. Aujourd’hui, les deux villes se touchent.
C’est au sud de la vieille ville d’Amarapura que s’étend le lac Taungthaman.. Là, on peut observer des centaines de canards d’élevage, des pêcheurs sur le lac et découvrir le pont U Bein, qui, avec 1,2 km, est le plus long pont de tek au monde. Il porte le nom du maire de la ville qui le fit construire au XIXe siècle avec les pilotis de l’ancien palais royal d’Inwa afin de faciliter la circulation entre les deux rives du lac. Inwa fut capitale en 1364 et, sauf rares interruptions, le resta durant cinq siècles.
Nous arrivons maintenant au
monastère Mahagantdayon, créé
en 1942. Au minimum 800 moines y résident, parfois ils sont plus de 1 000. Ils viennent de tous les coins du monde
pour étudier le bouddhisme et ne
peuvent y séjourner plus d’un an.
A proximité des cuisines, des femmes trient des
haricots secs. Ci-dessous les immenses chaudrons
servant à la cuisson du riz et le bois pour alimenter le
feu.
En circulant, coup d’œil sur une salle d’étude et, sur une
galerie en face de celle où nous nous tenons, un moine
absorbé par sa lecture…
Ce monastère dépend beaucoup de la générosité des fidèles locaux ou de passage. Les dons permettent
d’acheter de la nourriture. Les personnes ayant financé un repas peuvent participer à la distribution du riz qui se fait chaque jour à 10 h 30. Ce jour-là, ce sont des
pèlerins venus de la Thaïlande. Peu avant 10 h 30, les immenses chaudrons sont mis en place et les fidèles se tiennent à proximité avec un récipient qui sera utilisé
plus tard pour servir les moines qui défileront avec leur bol à aumônes, le thabeit. Les récipients sont remplis au fur et à mesure de la distribution par des moines placés en arrière. Ce sont eux qui les remettent aux
fidèles.
Une file de moines se place devant les serveurs et quand
tous sont servis, ils s’éloignent et sont
remplacés par d’autres.
Ce jour-là, après le riz, les moines recevaient d’autres nourritures en sachets. La
distribution peut changer d’un jour à l’autre selon la générosité des donateurs…
Une fois servis, les moines s’installent dans de très grandes cafétérias. Le repas doit impérativement être terminé avant midi car passé cette heure-là,
toute prise de nourriture est interdite.
A Mandalay, les artisans sont nombreux. Leur activité est essentiellement reliée au caractère religieux de la ville car la cour et le clergé bouddhique en étaient les principaux clients. C’est ainsi qu’on y retrouve des fondeurs de bronze, des tailleurs de pierre, des sculpteurs sur bois, des orfèvres… Mais aussi des brodeuses, des tisserandes, des fabricants d’ombrelles… Ces artisans se regroupent dans différents quartiers. Malheureusement, le temps manquait pour découvrir toutes les sortes d’activités.
Les fondeurs de bronze travaillent à la cire
perdue. Ils fabriquent un premier moulage
grossier et le recouvrent de cire qui, elle, est
finement ciselée pour obtenir la forme exacte désirée. Elle est ensuite recouverte d’un second moule percé en certains points. Par ces orifices,
la cire fondue s’échappera quand on
coulera le bronze.
A gauche, un moulage de base.
Ici, on voit des brodeuses à l’œuvre. C’est une broderie en relief, réalisée avec des perles,
des paillettes, des fils d’argent et d’or.
Cette très mauvaise photo veut montrer la position inconfortable de celles qui travaillent en-dessous de
l’ouvrage!
Un jeune artiste de rue travaille avec une rapidité surprenante. Il applique une couche de peinture puis
réalise les détails à l’aide d’une lame de rasoir pour réaliser des espaces blancs qui créent véritablement l’image.
Ces hommes frappent des plaques d’or avec
acharnement et en cadence pour les amincir jusqu’à obtenir les très minces
feuilles que l’on découpera pour les vendre aux fidèles désireux d’en appliquer sur le Bouddha. Auparavant il y
a eu la fabrication d’une encre particulière (résine de pin, noir de fumée et corne de buffle) appliquée sur l’or pour obtenir la résistance aux coups de maillet. Le tout est placé entre des
feuilles d’un papier spécial qui a bouilli ½ journée et a été placé entre des tissus pour le marteler jusqu’à le rendre transparent. Les feuilles d’or encrées sont placées entre celles de
papier pour le martellement qui dure des heures et est
repris plusieurs fois au fur et à mesure de
l’amincissement. Il doit permettre d’obtenir les
feuilles d’or ultra-minces qui seront découpées en petits
carrés.
Le tissage des longgeys , jupes longues
traditionnelles portées drapées autour de la taille tant par les hommes (en teintes plus sombres et uniformes) que par les
femmes.
Cette femme porte dans une cage des
petits oiseaux qui sont vendus aux passants, surtout aux touristes, pour être relâchés…
Le Palais-Royal,
construit par le roi Mindon
en 1857, comprenait
120 bâtiments qui furent
détruits par les
bombardements alliés en 1945.
Seules constructions d’origine, les monastères en bois de tek, Shwe-In-Bin et Shwe-Nandaw que l’on voit ici.
Construit sur une multitude de piliers de tek, il est entouré par une terrasse couverte et surmonté de
toitures à étages, carrées et dentelées.
La pagode dorée du Kuthodaw, « pagode du mérite royal », constitue
une immense bibliothèque de pierre.
Dans sa cour 729 pagodons blancs
abritent chacun une stèle. Sur chacune
d’elles est gravée une partie du canon
bouddhique, le Tripitaka, appelé aussi « les trois
corbeilles ».
Un mât semblable était érigé au
début de chaque construction pour
s’assurer du succès de sa réalisation.
Sur la colline de Mandalay se dresse la pagode
Sutaungpyai datant du XIe siècle mais plusieurs fois
restaurée.
Une camionnette nous amène au pied de la colline puis
escaliers réguliers ou mécaniques et ascenseurs permettent d’y accéder.
C’est le coucher de soleil que nous sommes venus
admirer. Hélas, il nous fait faux-bond, caché derrière des nuages. Nous nous
contentons d’examiner le panorama. Ci-haut à droite, un complexe
pénitentiaire. A gauche, la pagode Kuthodaw. C’est par cette vision que nous terminons notre visite de
Mandalay.
Musique : Musique du Myanmar Hsaing Waing - Tethalaut tikwe't le'guin Documentation : Birmanie, guide Nelles et Birmanie (Myanmar), guide Mondeo, Ariane Tours.
Photos, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Janvier 2011