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Avis Technique 3/01-346 Annule et remplace l’Avis Technique 3/92-235 Dalle alvéolée Ne peuvent se prévaloir du présent Avis Technique que les productions certifiées, marque CSTBat, dont la liste à jour est consultable sur Inter- net à l’adresse : www.cstb.fr rubrique : Produits de la Construction Certification Dalle alvéolée GF Titulaire : SEAC-GUIRAUD FRERES 47 boulevard de Suisse BP 2158 F-31021 Toulouse Cedex 2 Tél. : 05 34 40 90 00 Fax : 05 34 40 90 01 Internet : www.seac-gf.fr E-mail : [email protected] Commission chargée de formuler des Avis Techniques (arrêté du 2 décembre 1969) Groupe Spécialisé n° 3 Structures, planchers et autres composants structuraux Vu pour enregistrement le 21 janvier 2002 Pour le CSTB : J.-D. Merlet, Directeur Technique Secrétariat de la commission des Avis Techniques CSTB, 4, avenue du Recteur-Poincaré, 75782 Paris Cedex 16 Tél. : 01 40 50 28 28 - Fax : 01 45 25 61 51 - Internet : www.cstb.fr Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site internet du CSTB (http://www.cstb.fr) CSTB 2002

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Page 1: Avis Technique 3/01-346 - CSTB

Avis Technique 3/01-346 Annule et remplace l’Avis Technique 3/92-235

Dalle alvéolée

Ne peuvent se prévaloir du présent Avis Technique que les productions certifiées, marque CSTBat, dont la liste à jour est consultable sur Inter-net à l’adresse :

www.cstb.fr

rubrique : Produits de la Construction

Certification

Dalle alvéolée GF Titulaire : SEAC-GUIRAUD FRERES

47 boulevard de Suisse BP 2158 F-31021 Toulouse Cedex 2

Tél. : 05 34 40 90 00 Fax : 05 34 40 90 01 Internet : www.seac-gf.fr E-mail : [email protected]

Commission chargée de formuler des Avis Techniques (arrêté du 2 décembre 1969)

Groupe Spécialisé n° 3

Structures, planchers et autres composants structuraux

Vu pour enregistrement le 21 janvier 2002

Pour le CSTB : J.-D. Merlet, Directeur Technique

Secrétariat de la commission des Avis Techniques CSTB, 4, avenue du Recteur-Poincaré, 75782 Paris Cedex 16 Tél. : 01 40 50 28 28 - Fax : 01 45 25 61 51 - Internet : www.cstb.fr

Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site internet du CSTB (http://www.cstb.fr) Ò CSTB 2002

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2 3/01-346

Le Groupe Spécialisé n° 3 « Structures, planchers et autres composants structuraux » a examiné, le 12 janvier et le 7 février 2001, le procédé de plancher DALLE ALVÉOLÉE GF, exploité par la Société SEAC GUIRAUD FRERES. Le Groupe a formulé, sur ce procédé, l'Avis Technique ci-après.

1. Définition succincte

1.1 Description succincte Plancher formé d’éléments de dalles alvéolées en béton précontraint par armatures adhérentes, ces éléments étant jointifs et clavetés entre eux par des clés en béton fin. Ces éléments existent en largeur de 1,20 m et en hauteurs usuelles de 12-16-20-26,5-30-32-36 et 40 cm. Des éléments renforcés peuvent être obtenus en supprimant 2 ou 3 des 7 alvéoles de ces mêmes éléments. En variante des dalles alvéo-lées de largeur 1,20 m, sont également fabriqués des éléments de 0,578 m de largeur.

Généralement utilisés sans dalle rapportée en béton, ils peuvent être complétés par une dalle en béton armé coulée en œuvre. Dans ce cas, leur face supérieure est traitée en préfabrication pour être rendue rugueuse.

Les faces latérales des éléments présentent éventuellement un cran-tage vertical permettant l’utilisation du plancher sans dalle rapportée en zone sismique.

Finitions

¶ Revêtements de sol : tous les revêtements des sol, exécutés conformément aux Normes DTU correspondantes après dressage de la surface lorsque les éléments ne sont pas complétés par une dalle collaborante rapportée.

¶ Plafonds :

- possibilité de reboucher les joints ou de les laisser apparents;

- peinture sur sous-face lisse ;

- enduit de toute nature sur sous-face préparée ;

- plafonds suspendus.

1.2 Identification des composants L’identification des dalles alvéolées est effectuée selon les indications données dans la description (§ 3.5) établie par le tenant de système.

2. AVIS L’Avis porte uniquement sur le procédé tel qu’il est décrit dans le Dos-sier Technique joint, dans les conditions fixées au Cahier des Prescrip-tions Techniques particulières (§ 2.3).

L'Avis ne vaut que pour les fabrications de dalles alvéolées faisant l’objet d’un Certificat CSTBat délivré par le CSTB.

2.1 Domaine d'emploi accepté L’Avis est formulé pour les emplois en France européenne (métropole + Corse).

Le domaine d’emploi accepté est celui défini au § 3 “ Généralités ” du titre III du CPT “ Planchers ” (édition 1996).

Cependant, en l’absence d’étude particulière de la résistance des becquets surmontant les clefs des joints entre éléments adjacents, les charges concentrées lourdes appliquées aux planchers doivent être limitées lorsque les éléments de dalles alvéolées ne sont pas surmon-tés d’une dalle collaborante rapportée en béton armé et ont une hau-teur supérieure ou égale à 32 cm. Pour déterminer la limitation éventuelle de ces charges concentrées, l’annexe “ Valeurs d’utilisation ” explicite une vérification conventionnelle de non-cisaillement des becquets.

Enfin, ce plancher peut être utilisé en zones sismiques de la France européenne (sismicité I et II) à condition de respecter les prescriptions de l’article III.A.113 du titre III du CPT “ Planchers ”.

2.2 Appréciation sur le procédé

2.21 Aptitude à l’emploi

StabilitéElle est normalement assurée dans le domaine d’emploi accepté sous réserve des dispositions constructives prescrites au Cahier des Pres-criptions Techniques Particulières (§ 2.32), y compris dans les zones sismiques.

Sécurité au feu Le procédé permet de respecter la réglementation applicable au do-maine d’emploi accepté. Le plancher est constitué d’éléments incom-bustibles et ne présente de risques spéciaux ni par dégagement de fumées, ni par diffusion de gaz de distillation inflammables ou toxiques. Les emplois sont conditionnés par les degrés coupe-feu requis.

Concernant la résistance au feu des montages, dont la sous-face est en béton, des essais effectués à la Station de Recherche du CSTB sur des planchers de conception similaire ont montré que ces dalles alvéo-lées présentent en partie basse le même gradient de température que celui existant dans les dalles pleines de même épaisseur, et confirment qu’un accroissement de la résistance mécanique des éléments aug-mente la durée de stabilité au feu. Il en résulte que les règles FB (P 92-701), intitulées “ Méthode de prévision par le calcul du comporte-ment au feu des structures en béton ” permettent de présumer les degrés de stabilité au feu des planchers conçus à partir des dalles alvéolées GF, dont les armatures de précontrainte ne sont pas situées à plus de 1 cm au-dessus du niveau inférieur des alvéoles.

Pour les dalles dont l’axe de certaines armatures est situé à plus de 1 cm au-dessus du niveau inférieur des alvéoles, il est possible de dé-terminer le degré de stabilité au feu selon la méthode des règles FB précitées en affectant à ces armatures la température atteinte au niveau situé juste à 1 cm au-dessus du niveau inférieur des alvéoles.

Parmi les facteurs intervenant dans l’évaluation du degré coupe-feu, on admet que la température atteinte en face non exposée est sensi-blement la même que celle d’une dalle pleine de même masse.

Un accroissement de la durée de résistance peut être obtenu à l’aide des moyens suivants :

¶ augmentation de l’enrobage inférieur des armatures, dans les condi-tions indiquées ci-avant, sous réserve de respecter les épaisseurs de béton minimales exigées entre armatures et alvéoles ;

¶ renforcement de la résistance mécanique;

¶ moyens dont l’efficacité peut être présumée à l’aide des règles FB précitées ;

¶ application en sous-face d’un enduit protecteur, à condition de justi-fier son accrochage par des essais au feu ;

¶ adjonction d’un plafond protecteur rapporté.

Prévention des accidents lors de la mise en œuvre Elle peut être normalement assurée si les planchers sont conçus et mis en œuvre conformément au Cahier des Prescriptions Techniques Particulières (§2.3 ci-après) et si les palonniers à pinces utilisés pour déplacer les éléments sont parfaitement adaptés à la géométrie de ceux-ci et font l’objet de vérifications visuelles permanentes et d’un contrôle annuel par un organisme qualifié (Voir les “ Recommandations professionnelles relatives au transport, au levage et à la mise en place des dalles alvéolées ” éditées par la FIB).

Isolation acoustique Les planchers finis, avec ou sans enduit en sous-face, sont considérés monolithes au même titre qu’une dalle pleine. Cependant, en l’absence d’essais, la “ loi de masse ” peut ne pas être directement applicable car l’indice d’affaiblissement acoustique apporté par ces planchers simples évidés peut être inférieur à celui procuré par un plancher plein de même masse : cette diminution de l’indice serait d’autant plus élevée que l’allégement apporté par les évidements et les dimensions de ceux-ci sont plus importants. On peut ainsi prévoir, à titre indicatif, une diminution d’environ 1 à 4 dB(A), selon la hauteur des dalles, de l’indice d’affaiblissement acoustique par rapport à celui des dalles pleines de même masse. Mais seuls des essais spécifiques permet-traient une meilleure appréciation de cet indice.

Une amélioration peut être apportée soit par des masses additionnel-les (carrelages par exemple), soit par des dispositions permettant de considérer que le système ne fonctionne plus comme une simple paroi acoustique (plafond suspendu par exemple).

On peut consulter à cet sujet :

¶ le volume II, titre E, “ Sciences du Bâtiment ” du REEF

¶ le document “ Exemples de solutions pouvant satisfaire aux exigen-ces de la Nouvelle Réglementation construction et/ou Acoustique (Edition CSTB, 1995).

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La loi de masse expérimentale est donnée dans le Cahier du CSTB 1397, livraison 173, intitulé : “ Étude des caractéristiques acoustiques de divers matériaux ”.

Isolation thermique Le plancher ne peut participer que dans une faible mesure à l’isolation thermique. Pour les divers calculs des coefficients volumiques de déperditions thermiques, il convient d’utiliser les valeurs des résistan-ces thermiques des planchers données dans les Règles Th-U. Ce plancher étant par lui-même peu isolant, il peut être nécessaire de compléter son isolation thermique.

Flexibilité Les déformations prises par ces planchers peuvent être limitées en fonction des dimensionnements adoptés. Les fléchissements peuvent être calculés selon les indications de l’article III.A.109 du CPT “ Planchers ”.

Etanchéité entre locaux superposés Ces planchers présentent une étanchéité convenable à l’air et à l’eau.

Finitions

¶ En l’absence de traitement particulier, la sous-face lisse des dalles ne permet pas l’application d’enduit ordinaire en plafond, celui-ci étant normalement réalisé par peinture de la sous-face.

¶ Les percements et scellements a posteriori en sous-face sont possi-bles à condition, soit de disposer d’un gabarit de repérage ne per-mettant le perçage qu’au droit des alvéoles, soit d’utiliser un matériel muni d’un limiteur de pénétration. Dans tous les cas, les modes de percements ou de scellements pouvant faire éclater le béton sont interdits, ce qui est le cas général des procédés mettant en œuvre des fixations par pistolet ou appareil similaire, sauf les systèmes de fixation faisant l’objet d’un Avis Technique particulier autorisant ex-pressément leur utilisation en sous-face des dalles alvéolées pré-contraintes.

¶ Les dalles alvéolées, même pourvues d’une simple chape, ne peu-vent pas recevoir un revêtement de sol fragile sans risque de fissure près des appuis en l’absence de continuité ou de disposition particu-lière. En revanche, ce risque n’existe plus si une continuité des dal-les est réalisée sur appui, ou si des dispositions constructives particulières sont prises. C’est le cas notamment de la pose de car-reaux céramiques ou analogues collés : les conditions de leur pose sont fixées dans le cahier des prescriptions techniques d’exécution de ces revêtements de sol, établi par le Groupe Spécialisé n° 13 (ar-ticle 2).

Porte-à-faux

¶ Dans le cas des planchers sans dalle rapportée, la réalisation de porte-à-faux ne peut être admise que si ceux-ci sont solidaires d’une structure en béton armé indépendante des dalles alvéolées. Toute-fois, des porte-à-faux peuvent être réalisés dans le prolongement des dalles alvéolées dans les conditions indiquées au Cahier des Prescriptions Techniques Particulières (§ 2.32).

¶ Dans le cas des planchers composites, ceux-ci peuvent servir de travées d’équilibrage de porte-à-faux en béton armé, la continuité des armatures du porte-à-faux étant réalisée dans la dalle rapportée.

Utilisation en parkings et terrasses Le plancher sans dalle rapportée en béton peut être utilisé en support d’étanchéité dans les conditions définies à l’article 5.7.2 de la norme NF P10-203-1 (référence DTU 20.12) “ Conception du gros-œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d’étanchéité ” à condition de limiter l’ouverture des fissures sur appui dans les conditions indiquées à l’article III.A.109,2 du CPT “ Planchers ”, ou si l’étanchéité est relevée au droit d’un appui.

2.22 Durabilité - entretien La durabilité des planchers « Dalles alvéolées GF » est comparable à celle des planchers traditionnels en béton armé ou précontraint utilisés dans des conditions comparables. Ces planchers ne nécessitent nor-malement pas de travaux d’entretien.

2.23 Fabrication et contrôles La fabrication est effectuée en usines fixes par des licenciés du tenant de système ; il appartient à ces derniers de mettre en place un auto-contrôle de leur fabrication, d’en demander la surveillance par le CSTB et de déposer une demande de certificat CSTBat auprès du CSTB. Les dalles bénéficiant d’un certificat valide sont identifiables par la pré-sence du logo CSTBat suivi du numéro de marquage apposé sur elles.

2.24 Mise en œuvre Effectuée par des entreprises autres que le titulaire de l’Avis Techni-que et l’usine productrice des éléments, elle ne présente pas de diffi-cultés particulières à condition que soit fourni un plan de pose complet et que les dalles soient bien repérées.

2.3 Cahier des Prescriptions Techniques particulières

Le plancher à dalles alvéolées GF doit être fabriqué, mis en œuvre et utilisé conformément aux prescriptions du titre III du CPT « Planchers » : Titre III (1ère partie), Cahier du CSTB n° 2892, livrai-son 370 de juin 1996, et aux prescriptions complémentaires suivantes.

2.31 Conditions de fabrication ¶ Les torons utilisés pour la précontrainte des éléments doivent être

agréés par la Commission Interministérielle de la Précontrainte.

¶ La mise en précontrainte des éléments par relâchement progressif de la tension des armatures ne doit être effectuée que lorsque le bé-ton a acquis une résistance caractéristique à la compression au

moins égale à fcr (article III.A.106,14 du CPT “ Planchers ”).

¶ Les alvéoles de tous les éléments doivent être obturés en usine aux extrémités de ceux-ci ou, pour les éléments sciés sans dépasse-ment de torons, en retrait d’au moins cinq centimètres des extrémi-tés.

¶ Pour permettre l’évacuation de l’eau ayant pu pénétrer dans les alvéoles, des trous doivent être ménagés en usine dans la partie in-férieure des éléments, à raison de deux trous par alvéole, situés non loin des extrémités, à au moins une vingtaine de centimètres des bouchons d’alvéoles, pour qu’ils ne puissent pas être obturés par la laitance au coulage des chaînages.

¶ Les éléments destinés à être utilisés en collaboration avec une dalle en béton armé rapportée doivent présenter une face supérieure trai-tée pour présenter des indentations ou une rugosité répondant aux critères de l’article III.A.107,31 du CPT “ Planchers ”. La rugosité de surface est appréciée dans le cadre de la certification des fabrica-tions, et indiquée dans chaque certificat.

¶ Les dalles alvéolées destinées aux montages, sans dalle rapportée collaborante, utilisés en zones sismiques et devant former un dia-phragme, doivent comporter un crantage vertical de leurs flancs, tel qu’il est défini au paragraphe 3.3 de la description du dossier techni-que

Le crantage latéral est réputé conforme à la description lorsque les conditions ci-après sont simultanément vérifiées :

¶ l’écart entre la hauteur réelle des crans et la hauteur nominale n’est pas supérieur à 10 % de la valeur nominale sans excéder 5 mm ;

¶ le nombre de crans comptabilisé sur une face de dalle n’est pas inférieur de plus de 10 % au nombre théorique résultant des dimen-sions nominales ;

¶ la profondeur des crans n’est pas inférieure à 8 mm.

2.32 Conditions de conception et de calcul Sauf en cas de pénétration suffisante des éléments sur les appuis avec une longueur de repos calculée pour assurer l’équilibre de la bielle de béton, le dépassement en attente des torons de précontrainte doit être prévu pour permettre d’ancrer un effort au moins égal à l’effort tranchant développé en section d’appui

Cas des dalles sciées Les armatures de précontrainte ne pouvant pas être ancrées dans les chaînages d’appui, les dalles ne peuvent jouer aucun rôle de tirant entre appuis, rôle qu’il convient d’assurer par des dispositions indé-pendantes chaque fois que cela est nécessaire.

Réalisation des porte-à-faux Ils doivent être réalisés comme indiqué dans le paragraphe 5.5 de la description du Dossier Technique à condition de placer, dans les cas de montages simples (sans dalle collaborante), les armatures en chapeau (acier HA) au niveau de la paroi supérieure des éléments avec un nombre minimal de 2 armatures par élément de 1,20 m de largeur et de limiter leur diamètre à : Å12 dans les éléments de 12 et 16 cm, Å14 dans les éléments de 20 cm, Å20 dans les éléments de 26,5 cm et plus. Dans le cas des montages composites (avec dalle collaborante), les armatures en chapeau (acier HA ou treillis soudés) sont placés dans la table collaborante.

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Dalles appuyées sur des poutres Les dalles alvéolées ne peuvent pas participer comme membrure comprimée des poutres porteuses. Il est cependant admis de les prendre en compte dans les calculs de déformation de ces poutres porteuses.

Planchers composites avec table collaborante rapportée Pour la vérification du monolithisme du montage par la collaboration de la dalle rapportée, l’article III.A.107,31 du CPT “ Planchers ” indique la résistance au cisaillement à l’interface en fonction de la résistance du béton de table rapportée et de l’état de surface des dalles alvéolées, caractère certifié porté dans les certificats. A défaut de traitement particulier pour accroître sa rugosité, la surface brute de fabrication des dalles est une surface “ non lisse ”.

Vérifications des déformations Les calculs des fléchissements sont précisés à l’article III.A.109,1 du titre III du CPT « PLANCHERS »

Calcul de dimensionnement

¶ Le dimensionnement des planchers, ou leur justification, doit être effectué en utilisant les caractéristiques de calcul données dans l’annexe “ Valeurs d’utilisation ” du présent Avis et les caractéristi-ques certifiées indiquées dans les certificats.

¶ Les montages “ parasismiques ” doivent être conçus et dimension-nés selon les prescriptions de l’article III.A.113 du titre III du CPT “ PLANCHERS ” (édition 1996).

En particulier pour les montages sans dalle rapportée collaborante, l’application du paragraphe 113,22 de cet article conduit aux valeurs, indiquées dans le tableau n° 5 de l’annexe de l’effort tangentiel hori-zontal résistant VRd, propres à chaque type de dalle alvéolée en fonc-tion de la conception et de dimensions du crantage vertical de ses flancs.

Cas des dalles avec alvéoles supprimés Les suppressions d’alvéoles doivent être réalisées conformément au « dossier technique » : symétriquement par rapport à l’axe vertital médian et avec une répartition des armatures de précontrainte propor-tionnée aux masses de béton.

2.33 Conditions de mise en œuvre ¶ La réalisation des joints entre éléments nécessite une mise en

œuvre soignée. En particulier, il convient d’utiliser un micro-béton de bonne qualité et d’en bourrer les joints après humidification des fa-ces latérales des éléments. il est interdit d’utiliser les joints pour y faire passer des canalisations.

¶ La dalle collaborante, rapportée sur les éléments pour réaliser des planchers composites, doit être réalisée soit en même temps que les joints entre éléments, soit après durcissement complet de ces der-niers afin d’éviter que les dalles alvéolées soient sollicitées pendant la prise du béton de clavetage des joints. Elle doit avoir une épais-seur minimale de 5 cm et comporter un treillis soudé. Cette disposi-tion permet facilement l’incorporation d’aciers en chapeau au-dessus des appuis pour réaliser des continuités.

¶ Les trémies et réservations diverses, de largeur au plus égale à 1,20 m, sont réalisables avec chevêtre en béton armé, comme cela est indiqué dans la description. Le cas des trémies entraînant des dé-coupes de plus grandes dimensions n’a pas été étudié dans le pré-sent Avis : sauf si la (ou les) dalle(s) découpée(s) est(sont) supportée(s) par des appuis indépendants du reste du plancher (mu-ret le long de la trémie par exemple).

Pour les trémies de petites dimensions, les réservations peuvent être prévues à la fabrication par découpage du béton frais ou peu-vent être réalisées sur place sur le plancher fini à l’aide d’une fo-reuse à condition de ne couper aucune armature et de respecter les conditions d’enrobage, sauf si cette disposition est prévue au projet.

¶ Pour la sécurité pendant les phases de pose, la stabilité des élé-ments dalles alvéolées GF est fonction de leur profondeur réelle d’appui. Les prescriptions à ce sujet sont données à l’article 110.1 de la section A du titre III du CPT « PLANCHERS ».

2.34 Contrôles et certification Les contrôles doivent permettre de porter et de garantir les caractères certifiés suivants :

¶ la résistance caractéristique à la compression du béton fc28 ;

¶ le coefficient Cv nécessaire pour les calculs d’effort tranchant;

¶ le type de surface permettant la collaboration de la dalle rapportée en béton dans le cas des montages composites.

¶ la satisfaction aux exigences de parasismicité, par une garantie apportée au respect des dimensions nominales des crans latéraux dans la limite des tolérances indiquées à la fin du paragraphe 2.31 ci-avant. En outre, dans le cas du crantage vertical sur les flancs des élé-ments pour leur utilisation en zones sismiques, des mesures sup-plémentaires de rentrées des torons situés dans les nervures latérales devront être pratiquées.

2.35 Documents d’exécution Le fabricant doit porter, dans les documents d’exécution, les informa-tions suivantes :

¶ la définition des éléments spéciaux lorsqu’ils sont utilisés ;

¶ le type d’armatures, leur position, leur tension à l’origine Po et la méthode retenue pour le calcul des pertes ;

¶ la résistance minimale requise fcr et la résistance moyenne fcm du béton des éléments au moment du relâchement des armatures de précontrainte ;

¶ la valeur de la durée conventionnelle équivalente teb du cycle de traitement thermique ;

¶ la longueur maximale de porte-à-faux pour le levage des éléments ;

¶ le type prévu de surface des éléments dans le cas de montage composite.

ConclusionsLe présent Avis annule et remplace l’Avis Technique 3/92-235.

Appréciation globale À condition que chaque fabrication bénéficie d’une certification CSTBat délivrée par le CSTB, l’utilisation du procédé dans le do-maine d’emploi accepté est appréciée favorablement.

Validité La validité de cet Avis est subordonnée à la permanence de la surveillance exercée sur les usines productrices des dalles alvéo-lées, dans le cadre de la certification CSTBat, sans excéder dix ans, soit au plus tard jusqu’au 28 février 2011.

Pour le Groupe Spécialisé n° 3 Le Président

J.P. BRIN

3. Remarques complémentaires du Groupe Spécialisé

A l’occasion de cette révision, le Groupe a examiné plus particulière-ment deux nouvelles dispositions :

¶ La suppression d’alvéoles a amené le Groupe Spécialisé à s’interroger sur le serrage et la compacité du béton de la nervure ainsi élargie.

Cette interrogation est due à l’effet conjugué de l’augmentation de la quantité de béton à vibrer et de la diminution de la capacité de vibra-tion de la fileuse (suppression de noyaux).

Après examen, le Groupe Spécialisé a considéré que la compacité, en ce cas, était satisfaisante.

¶ Le processus de fabrication du crantage vertical des flancs des dalles alvéolées permettant le fonctionnement sur plancher en dia-phragme sous sollicitations sismiques a été accepté par le Groupe, sous réserve de vérifier la conservation de l’intégrité du béton des flancs emboutis des dalles, par le biais des mesures de rentrées d’armatures.

Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n° 3 J-L. DOURY

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ANNEXEVALEURS D’UTILISATION

La présente annexe fait partie de l’Avis Technique : le respect des valeurs indiquées est une condition impérative de la validité de l’Avis.

A. Hypothèses de calcul Les tensions des armatures de précontrainte sont les suivantes :

ARMATURES TENSIONS INITIALES kN TENSIONS FINALES kN

T 9,3 – 1860 TBR 81,70 (95% Fpeg) 65,36

T 12,5 – 1860 TBR 146,30 (95% Fpeg) 117,04

Les tensions initiales sont les tensions maximales autorisées et peuvent être diminuées pour limiter la contre-flèche.

Les tensions finales indiquées sont des valeurs déterminés conventionnellement en otant forfaitairement 20% des pertes de précontrainte.

B. Caractéristiques des éléments Les valeurs des caractéristiques géométriques données dans les tableaux 1, 2, 3 et 4 qui suivent ne sont pas homogénéisées.

Elles sont données pour des dalles de 1,20 m de largeur (0,578 m pour les dalles Sup D)

Elles ne concernent que les éléments standards ; celles des éléments non standards visés par cet Avis Technique sont fournies par la Société SEAC-GF.

Montages simples Tableau 1 - Eléments Standards

TYPE DE DALLE

h(cm)

Section Transversale (B)

(cm²) Vi (cm) Vs (cm) I (cm4) h (bn)

(cm) bn (cm) Z (cm) Poids Dalle

(daN / ml)

Poids Montage (daN / m²)

GF 120 12 1027 6,04 5,96 15633 5,80 47,92 8,59 247 215

GF 160 16 1248 7,93 8,07 35514 8,60 42,36 11,71 299 265

GF 200 20 1448 9,91 10,09 66678 10,10 35,52 14,79 348 310

GF 265 26,5 1838 12,56 13,94 148997 13,50 35,50 19,81 441 400

GF 300 30 2039 14,60 15,40 216184 15,10 35,51 22,49 489 445

GF 320 32 2110 15,56 16,44 256713 16,00 35,51 24,11 506 460

GF 360 36 2329 17,15 18,85 359108 17,60 35,53 27,19 559 510

GF 400 40 2548 18,72 21,28 483718 19,20 35,54 30,25 612 560

GF 401 40 2925 18,41 21,59 518516 18,80 42,55 29,44 702 640

Tableau 2 - Eléments dérivés des éléments standards

TYPE DE DALLE

h(cm)

Section Transversale (B)

(cm²) Vi (cm) Vs (cm) I (cm4) h (bn)

(cm) bn (cm) Z (cm) Poids Dalle

(daN / ml)

Poids Montage (daN / m²)

GF 265 S5 26,5 2175 12,80 13,70 157587 13,50 57,50 19,08 522 465

GF 300 S5 30 2431 14,72 15,28 228311 14,90 57,52 21,64 583 525

GF 320 S5 32 2546 15,70 16,30 272978 15,90 57,52 23,15 611 550

GF 360 S5 36 2831 17,46 18,54 384195 17,70 57,52 26,08 679 610

GF 400 S5 40 3116 19,21 20,79 520966 19,40 57,53 28,98 748 675

GF 401 S5 40 3385 18,98 21,02 546538 19,20 62,54 28,52 812 730

GF 401 S4 40 3615 19,22 20,78 559881 19,40 72,53 28,12 867 790

GF 120 SupD 12 488 5,95 6,05 7337 6,10 23,68 8,55 117 225

GF 160 SupD 16 591 7,82 8,18 16596 8,80 20,28 11,70 142 280

Page 6: Avis Technique 3/01-346 - CSTB

6 3/01-346

Montages composites (avec tables collaborantes de 50 mm)

Tableau 3 - Eléments standards

TYPE DE DALLE (avec table de 5 cm)

h(cm)

Section Transversale (B)

(cm²) Vi (cm) Vs

(cm) I (cm4) h (bn)

(cm) bn

(cm) Z (cm) Poids Dalle

(daN / ml)

Poids Montage (daN / m²)

GF 120 T5 12 1626 9,15 7,85 43989 6,10 48,06 12,93 247 335

GF 160 T5 16 1847 11,36 9,64 82017 8,90 42,33 15,41 299 385

GF 200 T5 20 2047 13,60 11,40 135059 10,20 35,53 18,67 348 430

GF 265 T5 26,5 2437 16,60 14,90 272358 16,60 35,26 23,08 441 520

GF 300 T5 30 2638 18,66 16,34 365842 19,10 35,27 25,76 489 565

GF 320 T5 32 2709 19,75 17,25 425318 20,40 35,28 27,39 506 580

GF 360 T5 36 2928 21,52 19,48 577512 22,20 35,32 30,58 559 630

GF 400 T5 40 3137 23,25 21,75 759204 23,90 35,36 33,75 612 680

GF 401 T5 40 3524 22,51 22,49 808188 23,00 42,40 33,01 702 760

Tableau 4 - Eléments dérivés des éléments standards

TYPE DE DALLE (avec table de 5 cm)

h(cm)

Section Transversale (B)

(cm²) Vi (cm) Vs

(cm) I (cm4) h (bn) (cm)

bn(cm) Z (cm)

Poids Dalle

(daN / ml)

Poids Montage (daN / m²)

GF 265 S5 T5 26,5 2774 16,30 15,20 282075 16,60 57,26 22,44 522 585

GF 300 S5 T5 30 3030 18,24 16,76 381415 18,50 57,30 25,00 583 645

GF 320 S5 T5 32 3145 19,28 17,72 445535 19,60 57,32 26,52 611 670

GF 360 S5 T5 36 3430 21,14 19,86 604226 21,40 57,36 29,53 679 730

GF 400 S5 T5 40 3715 22,97 22,03 794662 23,20 57,39 32,54 748 795

GF 401 S5 T5 40 3984 22,52 22,48 829210 22,80 62,40 32,11 812 850

GF 401 S4 T5 40 4214 22,53 22,47 839720 22,70 72,41 31,69 867 910

GF 120 SupD T5 12 777 9,13 7,87 21193 6,50 23,87 12,70 117 345

GF 160 SupD T5 16 880 11,32 9,68 39355 9,50 20,35 15,26 142 400

Page 7: Avis Technique 3/01-346 - CSTB

3/01-346 7

Tableau 5 - Montages parasismiques - Caractéristiques d’efficacité des crans

Types de dalles alvéolées GF GF120 GF160 GF200 GF265 GF300 GF320 GF360 GF400 GF401

VRd ( MN/m )

hj ( m )

a ( m )

0,020

0,100

0,000

0,028

0,140

0,000

0,036

0,180

0,000

0,041

0,245

0,038

0,043

0,280

0,063

0,044

0,300

0,082

0,045

0,340

0,113

0,047

0,380

0,143

0,056

0,380

0,098

Vérification conventionnelle des clefs de solidarisation latérale des dalles alvéolées soumises à des charges localisées.

On considère 2 zones de la dalle alvéolée :

A

?/2

zone 2zone 1

z

La zone 1 est délimitée par :

¶ l’axe vertical du joint ;

¶ le point A d’intersection, avec la surface, de la droite à 45° passant par l’angle interne supérieur de la clef.

La zone 2 est délimitée par :

¶ le point A ;

¶ l’axe vertical médian de la dalle alvéolée.

La vérification conventionnelle est celle du non-cisaillement du becquet selon une surface trapézoïdale située dans le plan inclinée à 45° passant par A.

En zone 1 : aucune vérification (transmission directe de la charge à la dalle voisine)

En zone 2 : l’effort tranchant sollicitant dû à une charge P est pris égal à kgP, où k est la part de charge P transmise à travers le joint ; en l’absence de justification particulière, on prend :

k = 0,8 dans le cas d’une rive de plancher non supportée ;

k = 1 dans le cas de rive de plancher supportée,

et avec g = 1,35 pour une charge permanente,

1,5 pour une charge variable.

On vérifie que l’effort tranchant sollicitant kgP n’excède pas l’effort tranchant résistant, à l’ELU :

1,5

f

x2

bZT t28

u =

avec b = bo + h + Z 2 (bo et h, dimensions de l’impact)

Z : hauteur de la surface trapézoïdale cisaillée

= longueur du segment de droite à 45° passant par A.

ft28 : résistance caractéristique à la traction du béton de l’élément.

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8 3/01-346

Dossier Technique établi par le demandeur

A. Description

1. Classe du système Plancher formé d’éléments de dalles alvéolées en béton précontraint par armatures adhérentes, posées jointivement et assemblées par des clefs en béton, soit assurant la totalité de la résistance, soit participant à la résistance du plancher complété par une dalle collaborante rap-portée en béton. Dans ce dernier cas, le plancher est dit composite.

2. Définition des matériaux

2.1 Armatures de précontrainte Armatures de précontrainte homologuées par la Commission Intermi-nistérielle de la Précontrainte ou faisant l’objet d’une autorisation de fourniture.

Les torons de précontrainte sont lisses.

ARMATURES F peg (kN) F prg (kN) Section (mm²)

T 9,3 – 1860 TBR 97 86 51

T 12,5 – 1860 TBR 173 154 93

2.2 Béton des dalles alvéolées Béton de sable et de granulats courants de granulométrie limitée à 15 mm, dosé en ciment CPA – CEM I – 52,5 R ou HPR éventuellement adjuvanté (la composition précise est déterminée dans chaque centre de production dans les certificats CSTBat).

La composition précise et le dosage en ciment et en eau sont étudiés en fonction des approvisionnements en matériaux pour obtenir les résistances minimales exigées du béton, une bonne compacité assu-rant la protection des armatures et une garantie de la durabilité.

2.3 Béton de la dalle rapportée coulée en place Béton de sable et de granulats courants de résistance caractéristique à

la compression à 28 jours fc28 = 20 MPa.

3. Description des éléments préfabriqués

3.1 Éléments standards Ce sont des éléments de 1,20 m de largeur et de longueur égale à la portée augmentée de la longueur d’appui. Ils existent en hauteur de 12 - 16 - 20 - 26,5 - 30 - 32 - 36 et 40 cm.

Les éléments de hauteur 12 et 16 cm sont également fabriqués en largeur de 0,60 m (578 mm précisément). La destination privilégiée de ces éléments est le pavillon et le petit collectif. La dénomination com-merciale de ces éléments est «Superdalle ».

Les éléments comportent des alvéoles longitudinaux au nombre de 7 pour les produits en 1,20 m de largeur, et de 3, pour ceux en 0,60 m.

Certains éléments ont leur nombre d’alvéoles réduit de 7 à 5, et éga-lement à 4 unités par suppression des alvéoles :

¶ numéros 2 et 6 pour 5 alvéoles résiduelles

¶ numéros 2, 4 et 6 pour 4 alvéoles résiduelles

La disposition des alvéoles reste symétrique et pour ces éléments, la distribution des armatures est telle que les forces de précontrainte sont concentrées davantage dans les zones massives de béton. Cette distribution est précisée dans les grilles de positionnement des torons figurant dans les schémas des éléments.

Les faces latérales des dalles ont une forme telle qu’elles ménagent la place pour couler une clef en béton entre deux éléments situés côte à côte.

L’ouverture du joint est de 5 cm, et la largeur de la clef de 7 cm.

En partie inférieure, les dalles sont pourvues d’un chanfrein triangulaire de 12 mm de côté dont le coffrage fait partie intégrante de la piste.

Selon les types de dalles, les armatures peuvent être disposées sur 1 ou 2 lits.

Les abouts des dalles alvéolées sont soit sciés, soit avec des torons laissés dépassants.

Des trous d’évacuation d’eau sont percés dans chaque alvéole à une distance de 30 à 50 cm des extrémités des éléments. Réalisés sur des produits frais en contact avec la piste, ils peuvent nécessiter un dé-bouchage complémentaire sur chantier.

Des bouchons d’extrémité destinés à limiter la pénétration du béton du chaînage sont placés dans chacun des alvéoles.

3.11 Tableaux des éléments standards Ces tableaux récapitulent les éléments standards dont les dessins précisent les côtes dimensionnelles et les positions des armatures de précontrainte.

Les dalles alvéolées GF standards possèdent toutes 7 alvéoles.

Les dalles GF 265 – GF 300 – GF 320 – GF 360 – GF 400 et GF 401 existent également en 5 alvéoles, les alvéoles 2 et 6 étant emplies par suppression des noyaux de la fileuse.

La dalle 401 se différencie de la dalle GF 400 par des alvéoles plus petits, le contour extérieur de la dalle restant identique à celui de la GF 400.

La dalle GF 401 existe également avec seulement 4 alvéoles.

Lorsqu’il n’est pas égal à 7, le nombre d’alvéoles est repéré par le suffixe S5 ou S4 selon qu’il y a 5 ou 4 alvéoles.

Les dalles GF 120 et GF 160 fabriquées en largeur de 578 mm ne possèdent que 3 alvéoles. Le suffixe utilisé pour ces dalles est Sup D.

3.2 Eléments spéciaux Les éléments de largeur inférieure à la largeur standard de 1,20 m peuvent être obtenus par découpage longitudinal au droit d’un alvéole pour permettre d’adapter la largeur du plancher à celle de la zone à couvrir.

Les combinaisons d’armatures de précontrainte présentées en regard de chaque dessin d’éléments ne sont pas limitées à ces seuls cas.

De nouvelles combinaisons intermédiaires peuvent être présentées dans la mesure où :

¶ les conditions d’enrobage définies à l’article III.A.101,4 du CPT « PLANCHERS » sont respectées.

¶ Si l’on utilise des armatures de capacité supérieure à celles des produits standards, on leur applique la même force de mise en ten-sion qu’à ces dernières.

3.3 Crantage vertical des flancs Les flancs des dalles peuvent comporter un crantage latéral destiné à former des clefs bloquant les glissements longitudinaux relatifs entre éléments voisins. La géométrie et l’implantation de ces empreintes, de forme rectangulaire, sont définies sur les dessins.

3.4 Identification Chaque dalle est identifiée par une étiquette fixée en partie supérieure, portant les informations suivantes :

¶ Références du système, de l’usine productrice et du numéro de coulé

¶ Références du client, du chantier et de la localisation de la dalle

¶ L’épaisseur de la dalle collaborante

¶ Références de la dalle à la fiche de fabrication et au plan de préco-nisation de pose ; codification et épaisseur ; longueur, largeur et

poids ; état de surface (B ou D), fc28, numéro du certificat CSTBat ; l’indication éventuelle précisant que la dalle doit comporter des cran-tages latéraux pour une utilisation en zone sismique

3.5 Codification des produits La nomenclature du produit permet de définir :

¶ La hauteur et le type de dalle correspondante

¶ Le nombre et le (les) type(s) d’armatures par lit

¶ L’épaisseur de la dalle collaborante

¶ Le nombre d’alvéoles lorsqu’il est différent de 7

Page 9: Avis Technique 3/01-346 - CSTB

3/01-346 9

Les dalles alvéolées standards ont une largeur de 1,20 m et une hau-teur variable :

¶ 12 cm dénommée GF 120

¶ 16 cm dénommée GF 160

¶ 20 cm dénommée GF 200

¶ 26,5 cm dénommée GF 265

¶ 30 cm dénommée GF 300

¶ 32 cm dénommée GF 320

¶ 36 cm dénommée GF 360

¶ 40 cm dénommée GF 400

¶ 40 cm dénommée GF 401*

* nota : la dalle GF 401 a une hauteur de 400 mm et se différencie par une forme d’alvéole différente.

a. Pour toutes les dalles excepté la GF 401 :

¶ s’il n’y a qu’un lit d’armature, le nombre définissant la hauteur est suivi d’un nombre à 2 chiffres :

- Le premier chiffre est le nombre de T 9,3

- Le deuxième chiffre est le nombre de T 12,5

Le nombre de torons par lit est toujours inférieur à 9

¶ s’il y a 2 lits d’armatures, le nombre définissant la hauteur est suivi de 2 nombres de 2 chiffres. Le premier nombre renseigne le lit du bas, le deuxième celui du haut.

L’exemple suivant explicite le principe : GF 265 – 08 24.

Il s’agit :

- d’une dalle alvéolée GF 265 de 26,5 cm de haut

- 1er lit : 0 toron T 9,3 + 8 torons T 12,5

- 2ème lit : 2 torons T 9,3 + 4 torons T 12,5

Le nombre d’alvéoles est habituellement de 7. Dans le cas de réduc-tion du nombre d’alvéoles on utilise le suffixe :

- S5 s’il ne reste que 5 alvéoles

- S4 s’il ne reste que 4 alvéoles

L’épaisseur de la table collaborante éventuelle est matérialisée par le suffixe T suivi de l’épaisseur de la dalle rapportée donné en cm.

La codification de la dalle ayant fait l’objet de l’exemple précédent pourrait devenir : GF 265 – 0824 S5 T5

- S5 pour la GF 265 à 5 alvéoles

- T5 pour la dalle collaborante de 5 cm

b. Pour la dalle GF 401 :

Le nombre définissant la hauteur est suivi de deux nombres. Le premier nombre renseigne le lit d’armatures du bas, le second celui du haut. Dans cette dalle, on n’utilise que du toron T 12,5.

L’exemple suivant illustre le principe : GF 401 – 14 06 S4 T5

Il s’agit :

- d’une dalle alvéolée de 40 cm de haut

- 1er lit : 14 torons T 12,3

- 2ème lit : 6 torons T 12,3

- S4 pour 4 alvéoles

- T5 pour dalle collaborante de 5 cm

3.6 Caractéristiques certifiées Les valeurs couvertes par la certification sont mentionnées :

¶ Résistance caractéristique à 28 jours (fc28)

¶ Le coefficient CV

¶ Rugosité de surface B, C ou D

¶ éventuellement : S, indiquant la présence d’un crantage latéral pour utilisation du plancher en zone sismique (voir § 3.7).

Ces informations figurent en extension de la codification précédente avec dans l’ordre :

¶ La valeur de fc28 en MPa

¶ La lettre caractéristique de la rugosité

3.7 Dalles pour plancher formant diaphragme en zone sismique

Ces dalles munies de clefs de cisaillement spécifiques sur leurs flancs, voient leur identification complétée par la lettre S.

En complément de l’exemple précédent, la codification serait : GF 265 – 08 24 - S5 / S.

4. Fabrication des éléments GF La fabrication est effectuée en usine sur des bancs de précontrainte de grande longueur : 110 à 130 ml.

Les bancs sont recouverts d’une tôle épaisse sous laquelle sont dispo-sés les éléments chauffants, électriques ou circulation d’eau chaude, destinés au traitement thermique des produits.

Successivement, la piste est nettoyée, recouverte d’un film d’huile de démoulage et les torons sont mis en place.

Les torons de précontrainte ancrés à l’extrémité fixe du banc, subis-sent une pré-tension égale à la course du chevêtre mobile de détention puis sont amenés à la tension initiale à l’aide d’un vérin monoarmature préréglé. Certaines unités utilisent une mise en tension simultanée par chevêtre mobile.

Les éléments sont formés sur la piste à l’aide d’une fileuse à coffrage glissant de marque « PRENSOLAND ». Le remplissage du moule autour des noyaux est assuré par une puissante vibration qui guide le béton vers l’arrière pendant le déplacement de la machine. Le lissage du produit est assuré par une zone du moule non vibrante située juste avant la sortie du béton.

L’avancement de l’ensemble est assuré par un système de treuil et câble.

Dans le cas où un béton complémentaire de dalles associées doit être coulé ultérieurement sur chantier, la face supérieure est rendue ru-gueuse par « peignage » du béton à l’aide d’un dispositif placé à l’arrière de la fileuse. Dans le cas contraire, un conformateur animé d’un mouvement alternatif peut être adjoint à la machine pour assurer le fini de la partie supérieure de la dalle.

Le crantage éventuel des faces latérales des dalles est réalisé dans la zone non vibrante du moule par un dispositif automatique lié à l’avancement de la machine. Le flanc des dalles est « embouti » en partie basse, toujours au-dessous de la ligne tangente au bas de l’alvéole, et faisant un angle de 45° avec l’horizontale. La forme de l’empreinte est définie pour chacune des dalles (voir schémas).

« L’emboutissage » hydraulique des flancs de dalle est asservi à l’avancement de la fileuse ce qui permet de répartir régulièrement les enfoncements. Ces derniers sont réalisés dans un béton relativement plastique qui est caractéristique de celui imposé par ce type de fileuse.

Lorsqu’il est nécessaire de laisser dépasser les torons à l’about des dalles on tronçonne le béton frais jusqu’à 2 cm au-dessus des torons et l’on dégage manuellement le béton entre abouts de dalle. Ce béton peut être éventuellement maté à l’intérieur des extrémités d’alvéoles.

Des trous d’évacuation d’eau sont percés dans la paroi inférieure de chaque alvéole à une quarantaine de centimètres des extrémités de la dalle.

Le banc est ensuite recouvert d’une bâche isolante étanche et le trai-tement thermique du béton, régulé par programmateur, peut alors commencer.

Lorsque le traitement thermique est terminé, les éprouvettes de contrôle sont essayées et la mise en précontrainte, par tension pro-gressive et simultanée des armatures, n’est effectuée que si les résis-tances requises sont atteintes.

Les torons dépassant sont ensuite sciés à la tronçonneuse. Lorsque aucun dépassement de toron n’est requis, une entaille préalable est découpée sur béton frais et est terminée après mise en précontrainte des éléments, par une scie à disque.

Les dalles sont ensuite évacuées vers l’aire de stockage à l’aide des palonniers à pinces. Le stockage est effectué à plat, sur deux appuis situés au voisinage des extrémités des dalles.

5. Description de la mise en œuvre

5.1 Pose des éléments Les éléments sont manutentionnés selon les préconisations des « Recommandations Professionnelles relatives au transport, au levage et la mise en place des dalles alvéolées » (édition FIB. sept. 1993).

Les dalles sont posées jointivement et directement sur les appuis de type poutres ou murs, généralement sans étaiement intermédiaire.

Les appuis sur mur se font, soit à sec sur une surface bien dressée et de niveau, soit à bain de mortier. La pose peut être également réalisée avec interposition de plaques ou de bandes néoprène.

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10 3/01-346

Lors de la pose, la profondeur d’appui minimale effective, sans lisse de rive, est conforme aux prescriptions de l’article III.A.110,1 du CPT « PLANCHER » (juin 1996).

Dans le cas de pose sur lisse, la pénétration sur les appuis peut être nulle. Les bouchons sont alors disposés en retrait afin de permettre une pénétration du béton de chaînage sur quelques centimètres à l’intérieur des alvéoles (5 cm au minimum). Dans le cas de dalles sciées, sans torons dépassants, l’appui minimal est de 7 cm sur voile ou poutre et de 10 cm sur les murs en maçonnerie. Le béton de chaî-nage doit pénétrer dans les alvéoles préalablement obturés à l’aplomb du nu des appuis.

5.2 Solidarisation des éléments entre eux Après humidification préalable, les joints entre éléments formant clefs sont soigneusement bourrés de béton fin.

5.3 Cas des montages composites avec dalle de compression rapportée

La face supérieure des éléments doit présenter un état de surface, issu d’un traitement spécifique en usine, tel qu’il puisse répondre aux spéci-fications de l’article III.A.107,31 du CPT « PLANCHER ».

La solidarisation des éléments entre eux et le bétonnage de la table de compression peuvent être réalisés l’un après l’autre, après durcisse-ment du béton de joint ou simultanément.

La surface a été préalablement nettoyée et abondamment humidifiée avant coulage de la dalle rapportée. Celle-ci, dont l’épaisseur est au moins égale à 5 cm, est armée d’un treillis soudé assurant une fonction anti-retrait. Renforcé, ce dernier peut permettre au plancher de fonc-tionner en diaphragme .

Certains cas particuliers imposent la mise en place d’un étaiement intermédiaire ; disposition précisée sur le plan de préconisation de pose établi par le fabricant.

5.4 Réalisation des trémies Trémies de petites dimensions (inférieures à 20 cm) : les réservations sont soit prévues à la fabrication par découpage du béton frais, soit effectuées in situ à l’aide d’une foreuse spéciale au droit des alvéoles.

Les trémies de plus grande dimensions (1,20 m au maximum) nécessi-tent l’exécution d’un chevêtre en béton armé après pose des éléments. Ces trémies peuvent affecter une ou deux dalles. Les trémies d’une dimension supérieures à 1,20 m imposent la réalisation d’un appui intermédiaire pour le ou les éléments fractionnés.

5.5 Réalisation des porte-à-faux Les porte-à-faux en prolongement des dalles alvéolées peuvent être réalisés en ancrant les armatures hautes dans la partie supérieure des alvéoles, préalablement ouverte, bourrée au béton fin.

Dans le cas de planchers composites, les armatures sont disposées dans la dalle de compression coulée in situ.

Les porte-à-faux perpendiculaires au sens de portée des éléments ne sont réalisables que dans le cas de planchers composites, avec arma-tures supérieures noyées dans la table de compression rapportée.

5.6 Réalisation des sols Tous les revêtements de sols peuvent être posés après un rattrapage de la surface par une chape mince lorsqu’il n’y a pas de dalle rappor-tée. Pour les carreaux céramiques ou analogues collés, on se confor-mera aux spécifications du CPT établi par le Groupe Spécialisé n° 13.

B. Références Le procédé est exploité depuis 1995. A fin 2000, il a été posé plus de 1 000 000 m².

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Tableaux et figures du Dossier Technique

Tableau 1 - Caractéristiques principales des éléments standards

Alvéoles Parois

Désignation Hauteur (cm) Nombre Largeur (mm) Inférieure (mm) Supérieure (mm)

Largeur Dalle (m)

Poids Dalle (daN / ml)

GF 120 12,0 7 95 25 25 1,20 245

GF 160 16,0 7 100 30 30 1,20 300

GF 200 20,0 7 110 32 30 1,20 350

GF 265 26,5 7 110 50 30 1,20 440

GF 300 30,0 7 110 50 40 1,20 490

GF 320 32,0 7 110 50 40 1,20 505

GF 360 36,0 7 110 60 40 1,20 560

GF 400 40,0 7 110 70 40 1,20 610

GF 401 40,0 7 100 100 45 1,20 700

Tableau 2 - Caractéristiques principales des éléments dérivés des éléments standards

Alvéoles Parois

Désignation Hauteur (cm) Nombre Largeur (mm) Inférieure (mm) Supérieure (mm)

Largeur Dalle (m)

Poids Dalle (daN/ml)

GF 120 Sup D 12,0 3 95 25 25 0,60 115

GF 160 Sup D 16,0 3 100 30 30 0,60 140

GF 265 S5 26,5 5 110 50 30 1,20 520

GF 300 S5 30,0 5 110 50 40 1,20 580

GF 320 S5 32,0 5 110 50 40 1,20 610

GF 360 S5 36,0 5 110 60 40 1,20 680

GF 400 S5 40,0 5 110 70 40 1,20 745

GF 401 S5 40,0 5 100 100 45 1,20 810

GF 401 S4 40,0 4 100 100 45 1,20 865

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CLEFS

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