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Avril 2008 (version corrigée Parc - LO)...Les vergers : on constate la présence de quelques vergers à proximité des villages. Mais la plupart sont en état d’abandon. Seule la

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SARL Yazde, A.Hachemi, architecte dplg, urbaniste mandataire 99 - 101 rue de Charenton 75012 Paristel : 01 43 40 03 55 - fax : 01 43 40 13 64

Alice Brauns et Marion Talagrand, paysagistes dplg 35, rue du Président Kennedy - 94 140 Alfortvilletel : 01 43 75 10 49 - fax : 01 43 75 00 24

Biotope, écologue3 - 5 rue Lespagnol - 75980 Paris Cedex 20tel : 01 40 09 04 37 - fax : 01 40 09 16 74

Avril 2008 (version corrigée Parc - LO)

Parc naturel régional du Gâtinais français

Charte paysagère - Lot II : plateau de Mondeville Videlles

Volet I : Diagnostic

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PNR Gâtinais f rançais - Char te paysagère Plateau de Mondevi l le Videl les ( lot n°2)

3S A R L YA Z D E , A v i d e h H a c h e m i - Ya z d i , a r c h i t e c t e d p l g , u r b a n i s t e e n p c - A l i c e B r a u n s e t M a r i o n Ta l a g r a n d , p a y s a g i s t e s d p l g - B I O T O P E , é c o l o g u e - V e r s i o n c o r r i g é e 0 4 / 2 0 0 8 - P a r c ( L O )

Préambule

Le territoire du plateau de Mondeville-Videlles, espace à dominante rurale situé au contact de l’agglomération parisienne, est un espace sensible. La cohésion du territoire est fragilisée par les transformations sociales et économiques émanant de logiques externes qui agissent sur l’identité locale.

En effet, ce paysage a été façonné au cours des siècles par la repro-duction de pratiques locales transmises d’une génération à l’autre. Aujourd’hui il est le siège d’usages nouveaux qui mettent en péril l’équilibre traditionnel du territoire et l’identité locale.

L’enjeu auquel répond la Charte, est de rendre possible un dévelop-pement harmonieux du territoire en conciliant ces forces antago-nistes, celles héritées de l’histoire et celles imposées par la modernité. Dans ce sens, les évolutions envisagées et soutenues dans la Charte sont de quatre ordres: protection des espaces sensibles en incitant à la restauration maintien de l’identité du paysage résorption et intégration des éléments négatifs par des reprises propositions de développement prenant en compte les nouvelles dynamiques qui affectent le territoire

La Charte paysagère se compose de trois volets :

le diagnostic : Dans un premier temps, il consiste à définir la notion de “système paysage” à savoir une logique propre d’occupation du territoire, héritage d’une culture et d’un savoir faire local. Ce “système paysage” est porteur de l’identité particulière du territoire. Dans un deuxième temps sont mis en lumière les phénomènes de rupture et les facteurs de transforma-tion de ce “système paysage”.

le cahier de recommandations : Ce cahier de recommandations consiste en une série de propositions de principes d’aménagements et de gestion du territoire visant à favoriser un développement respectueux de l’héritage et de l’identité du territoire. Ces recommandations sont réunies en grandes thématiques qui font chacune l’objet d’une fiche.

le plan d’actions intercommunales : Il s’agit de propositions d’actions intercommunales transversales ou localisées visant à corriger des dysfonctionnements et/ou ren-forcer des structures porteuses d’identité. Ces actions ont un caractère exemplaire.

Chacun des trois volets est présenté sous forme d’un cahier individualisé.

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I Diagnost ic

Sommaire

I Diagnost ic1 Le système paysage

A . Le site sans l’homme

A 1 La topographie : un plateau unitaire aux contours découpésA 2 L’hydrographie : plateau et vallons secsA 3 La géologie : adéquation du relief et du sous-sol

B. L’homme dans le paysage

B 1 La couverture végétale les boisements les grandes cultures les vergers et le maraîchage

B 2 Le bâti Typologie d’implantation des structures urbaines Typologie d’habitat, de fermes et de fermes isolées

B 3 Les routes et les réseaux Un territoire à l’écart des grands réseaux régionaux Les vallons : lieux privilégiés de relation entre le plateau et les vallées Le plateau : des routes de traversée qui ouvrent sur de vastes horizons Un maillage agricole peu dense : Installations ponctuelles et structures linéaires : des repères visuels

C Les entités paysagères : définition et limites Les trois entités paysagères Limites paysagères et découpages administratifs Découpage communal et complémentarité des terroirs : un développement transversal Champcueil : porte d’entrée du plateau de Mondeville et de Videlles

C 1 Le “plateau cultivé” Un espace circonscrit mais ouvert Une succession de "pièces" Une grande étendue vouée à l’agriculture intensive Un milieu naturel réduit Système d’organisation des villages et des routes dans l’espace agricole

C 2 Le “coteau boisé” Un espace d’où l’homme semble absent Un milieu naturel riche Un rôle écologique fonctionnel

C 3 Les “vallons jardinés” Un espace orienté vers les vallées Une agriculture diversifiée Des abris écologiques Système d’organisation des villages et des routes dans l’espace agricole

2 Les dynamiques

A La pression urbaine

A 1 La transformation des bourgs anciens A 2 Les extensions pavillonnaires A 3 Corollaires de l’urbanisation

B Les modifications de l’exploitation du sol

B 1 Uniformisation du paysage agricole B 2 Vers un renouveau de la diversité ?B 3 Conséquences de la modernisation agricole

C Le développement des loisirs

C 1 Les pratiques touristiques existantes C 2 Concilier découverte et sauvegarde du territoire

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S A R L YA Z D E , A v i d e h H a c h e m i - Ya z d i , a r c h i t e c t e d p l g , u r b a n i s t e e n p c - A l i c e B r a u n s e t M a r i o n Ta l a g r a n d , p a y s a g i s t e s d p l g - B I O T O P E , é c o l o g u e - V e r s i o n c o r r i g é e 0 4 / 2 0 0 8 - P a r c ( L O )

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I Diagnost ic

Le système paysage

Dans ce premier chapitre sont étudiées les grandes composantes du territoire : composantes naturelles et composantes humaines.

Le premier chapitre de l‘étude aboutit à la définition d’entités de paysages, sous-ensembles géographiques caractérisés par une logique propre d’occupation du sol.

S A R L YA Z D E , A v i d e h H a c h e m i - Ya z d i , a r c h i t e c t e d p l g , u r b a n i s t e e n p c - A l i c e B r a u n s e t M a r i o n Ta l a g r a n d , p a y s a g i s t e s d p l g - B I O T O P E , é c o l o g u e - V e r s i o n c o r r i g é e 0 4 / 2 0 0 8 - P a r c ( L O )

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topographie

échelle 1 : 50 000

légende :

rivières

courbes de niveau platière de grès et chaos rocheux

sources : carte topographique IGN carte géologique BRGM

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I Diagnost ic

Le système paysage

carte géologique

échelle 1 : 100 000

source : carte géologique détaillée de la France,feuille Étampes, Éditions BRGM

A 1 La topographie : un plateau unitaire aux contours découpés

Le Plateau de Mondeville et de Videlles est délimité par les deux vallées de l’Ecole et de l’Essonne, toutes deux de direction nord sud, et situées respectivement à l’est et à l’ouest. Il s’étend sur 10 km environ selon une direction géné-rale nord-sud. Son niveau moyen se situe entre les côtes NGF 130 et 150. Il présente des ondulations légères suivant des pentes dou-ces de 1,5 à 3%.

Le plateau est limité par des versants accusés (pentes entre 15 et 25 %). Ceux-ci sont entaillés à l’ouest et à l’est par des thalwegs1 qui alternent avec des éperons marqués.En quelques endroits des buttes témoins se sont individualisées (Tertres Noir et Blanc à Soisy, la Justice à Mondeville, Butte ronde et Montatout à Boutigny...).

Les thalwegs s’évasent en vallons situés entre les côtes NGF 70 et 80 et suivant une déclivité moyenne de 1 à 2 %, en direction des vallées de l’Essonne ou de l’Ecole.

Au nord, la plaine de Chevannes, située à la côte NGF moyenne 80, s’ouvre en direction de la vallée de la Seine.

A Le site sans l’homme :

Cette première partie consiste en une lecture des éléments de la géographie naturelle préexistante à l’implantation de l’hom-me sur le site : le relief, l’hydrographie et la géologie.

A 3 La géologie : adéquation du relief et du sous sol

La carte de la géologie révèle une parfaite adéquation entre le relief et la nature du sous-sol :

le plateau est recouvert de limons loessiques. Les bancs de calcaires de Beauce et d’Etampes, situés en-dessous, affleurent en rebord de plateau

les versants correspondent à l’affleurement des grès et sables de Fontainebleau. Les grès sont souvent dénudés et forment des dalles (platières) ou éboulis de pente.

les vallons ouest et la plaine de Chevannes sont également recouverts de limons loessiques

les vallons sont recouverts de colluvions

A 2 L’hydrographie : plateau et vallons secs

L’eau très présente dans les vallées humides et marécageuses de l’Essonne et de l’Ecole est quasiment absente du territoire étudié. Le plateau, ses versants ainsi que les vallons sont secs.

Par ailleurs, l’orientation (ouest / nord ouest – est / sud est) des val-lons suit celle des bandes de grès de Fontainebleau.

Limon loessique

Calcaires de Beauce

Grès et sables de Fontainebleau

Calcaires et argile de Brie

Argiles plastique

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1 thalweg : ligne joignant les points les plus bas du fond d'une vallée.

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la couverture végétale

échelle 1 : 50 000

légende :

labours

vergers

boisements

carrière

sources : photo aérienne, éditée par l’IGN carte topographique, éditée par l’IGN DRIRE (carrières)

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I Diagnost ic

Le système paysage

Sur le plateau comme dans les vallons, quelques boqueteaux épars ponc-tuent et animent l’étendue agricole (Videlles).

B 1 la couverture végétale :

Les boisements :Une couronne boisée continue d’une largeur moyenne de 500 mètres ceinture le plateau. Elle contribue à créer une limite très forte que l’on traverse pour aller de l’espace du plateau aux vallons situés en contrebas. Depuis l’intérieur du plateau, ces boisements créent des situations de pincement à l’endroit des thalwegs et contribuent à un partage visuel du territoire en sous-espaces ou « pièces »: les plaines de Mondeville, de Retolut, de Marchais, de Launay et d’Ar-mont. Depuis le fond des vallées de l’Ecole et de l’Essonne, ils mettent en scène et magnifient le plateau.

Situés sur les versants abrupts du plateau, sur les sols pauvres des sables et grès de Fontainebleau, ces boisements sont essentielle-ment composés d’essences feuillues auxquelles s’ajoutent le pin, seule essence de conifère présente dans ces boisements. Leur présence correspond à l’extension maximale du finage agri-cole jusqu’à la limite des terres cultivables en rebordinférieur et supérieur de versant.

Motifs végétaux :

Les boqueteaux : quelques boqueteaux épars d’une taille moyenne de 1 hectare ponctuent et rythment le plateau.

Les vergers : on constate la présence de quelques vergers à proximité des villages. Mais la plupart sont en état d’abandon. Seule la plaine de Beauvais (communes de Champcueil, Soisy sur Ecole, Dannemois) possède des vergers dynamiques.

Les structures végétales linéaires : de rares structures linéaires animent le paysage (alignements ou ponctuations d’arbres, haies discontinues et lignes de vergers le long des routes de vallons).

Les boqueteaux et les vergers constituent des motifs végétaux emblématiques du paysage du secteur d’étude. En revanche, les structures végétales linéaires constituent des motifs secondaires, qui participent cependant de la qualité et de l’identité du paysage.

B L’homme dans le paysage

Ce second chapitre présente une lecture analytique des composantes de base (couverture végétale, typologie urbaine, réseaux viaires) du paysage que l’homme a modifiées, créant au cours des siècles un lieu habitable.

Ces composantes nouvelles sont étudiées dans leur interrelation avec celles décrites précédemment, à savoir le relief,l’hydrographie et la géologie, de façon à comprendre dans quelle mesure l’homme a tiré parti des richesses naturelles de ce territoire et pallié ses inconvénients.

Les grandes cultures :L’espace du plateau (environ 3000 ha) est voué à l’agriculture. C’est un paysage de champs ouverts qui n’est interrompu que par l’hori-zon de la limite boisée.

Les vallons et la plaine situés en contre-bas sont aussi voués à l’agriculture et présentent le même type de paysage mais sur des dimensions moindres (vallons de 250 ha environ).

L’agriculture de ces communes est marquée par une orientation vers la polyculture (céréales, oléagineux, protéagineux). L’élevage est très peu présent. Un système d’irrigation s’est développé récemment par réseau en surface à partir de forages individuels (pour la culture des betteraves).

On observe quelques rares cultures maraîchères en pied de coteau à la faveur de l’affleurement de sols sableux.

Paysage de plateau (Moigny) :la vaste étendue légèrement bombée magnifie la présence du ciel;le paysage de champs ouverts est intégralement voué à l’agriculture inten-sive.

Depuis les vallées ou la plaine (Champcueil) :le coteau qui circonscrit le plateau dessine un horizon boisé omniprésent.

Paysage de vallon (Dannemois) : les terres circonscrites par les boisements offrent des espaces protégés.Au pied des coteaux, des cultures maraîchères se sont développées à la faveur de sols sableux et abritées par les boisements.

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le bâti

échelle 1 : 50 000

légende :

noyau urbain

extension

sources : photo aérienne, éditée par l’IGN carte topographique, éditée par l’IGN

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Chêne Bécart

Chêne Coupé L'Abattoir

Les RochesVarennes

Noisement

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I Diagnost ic

Le système paysage

Villages en pied de coteau : le village de Videlles est implanté en fond de vallon, lové au creux du coteau.Depuis la RD 90 , la silhouette s’inscrit sur le fond boisé.

Villages de vallée : le village de Dannemois est implanté le long de l’Ecole en-deçà de la rupture de pente qui marque la vallée.Depuis la RD 141, seuls les toits des maisons sont visibles et la silhouette bâtie s’inscrit sur le fond boisé de la ripisylve.

B 2 le bâti :

Typologie d’implantation des structures urbaines : La logique d’implantation des bourgs a privilégié trois types de situations géographiques :

Au fond des vallées, le long des cours de l’Essonne et de l’Ecole : ce sont les villages les plus importants (de 600 à 3200 hab.) du territoire étudié.

Les fermes forteresses isolées au coeur de l’espace agricole manifestent leur présence : les corps de bâtiment imposent leur silhouette dans le paysage (ferme de Mezières sur la commune de Mondeville).

Au pied des coteaux nord et est (articulation avec la plaine de Chevannes et la vallée de l’Ecole). Il s’agit des petits bourgs agrico-les de Videlles, Loutteville et Beauvais.

En rebord du plateau : Mondeville et quelques hameaux agrico-les de petite taille (la Padole, Marchais, Les Roches...).

Champcueil fait exception, situé en une position stratégique de porte d’entrée sur la plaine de Chevannes (2700 hab.).

Effacement des villages dans le paysage :

L’implantation traditionnelle des villages en lisière ou dans le creux des vallées renforce la perception d’un ensemble paysager où la présence humaine est discrète et comme effacée. Seules les fermes isolées font exception : ce sont des repères visuels dans le paysage.

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Moigny : “village rue” développé le long de la RD 141, parallèle au cours de la rivière Ecole.Les maisons et murs de limite de propriété sont alignés sur la rue.

« Les villages rues » : implantation en fond de vallée

On constate une dissymétrie entre les deux vallées :

Vallée de l’Essonne : Nous constatons que la commune de La Ferté Alais s’est dévelop-pée le long de l’Essonne sur sa rive droite. La limite communale longe le cours de l’Essonne, barrière naturelle qui « protège » le territoire communal. Bénéficiant de la protection naturelle du cours d’eau, le noyau ancien du village s’est étiré dans un premier temps le long de la rivière. Les époques successives du développement ont gagné peu à peu les coteaux. Néanmoins la morphologie pre-mière de l’armature spatiale du village reste une structure étirée qui s’est développée le long d’un axe viaire, parallèle à l’Essonne.Les communes de Boutigny ou Baulne répondent à la même logi-que d’implantation.

Vallée de l’Ecole : Nous retrouvons le même type d’implantation de l’autre côté du plateau de Mondeville, avec la structure urbaine des communes de Dannemois ou de Moigny qui se sont développées le long du cours de l’Ecole. Les villages se logent entre le lit de la rivière et le léger dénivelé qui marque le passage de la vallée aux vallons latéraux. Depuis les vallons, seuls les toits des villages sont visibles.

Seule la commune de Soisy-sur-Ecole a une distance importante par rapport à la rivière et son développement s’inscrit dans une logique urbaine le long du réseau viaire qui la relie au plateau. C’est pourquoi sa typologie urbaine se rapproche de celle des « villages groupés ».

"village rue” (Moigny-sur-École) échelle 1 : 15 000

A l’arrière des maisons des jardins privés se sont développés le long de la rivière.

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I Diagnost ic

Le système paysage

"village forteresse” (Retolut) échelle 1 : 15 000

“Les villages forteresses” : hameaux agricoles

Il s’agit des hameaux de Marchais et Retolut.Ils sont constitués d’une agrégation de fermes, elles-mêmes composées de plusieurs corps de ferme. Desservis par des voies communales en boucle ou en impasse, et situés à l’écart des routes principales, ces hameaux sont implantés soit au coeur du territoire cultivé (Retolut), soit en lisière de forêt (Marchais).

Certaines fermes se sont groupées par deux ou trois (Chêne Bécart), constituant une forme intermédiaire entre le "village forte-resse" proprement dit et la "ferme forteresse", isolée et solitaire.

« Les villages groupés » : bourgs agricoles implantés en pied de coteau ou en rebord de plateau

Ces villages implantés sur le plateau ne bénéficient pas de protection naturelle et ils se sont constitués de manière grou-pée. On remarque un développement à partir du croisement des axes de liaison et une urbanisation dense et radioconcentrique. Ils sont implantés le plus souvent en rebord de plateau ou en pied de coteau. Il s’agit des villages de Mondeville, Videlles, Champcueil et Soisy.

Ces villages éloignés des rivières ont su domestiquer l’eau soit par forage soit par récolte des eaux pluviales. Le tissu urbain est ponc-tué de points d’eau, puits et mares qui constituent des micro-espa-ces publics dans le village.

"village groupé" (Videlles) échelle 1 : 15 000

Videlles : “village groupé”, développé à partir d’un croisement de routes (RD 90 et route commu-nale).Les maisons et murs de limite de propriété sont alignés sur la rue.

Fermes du Chêne Bécart (Videlles).

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Les fermes à l’intérieur des villages

Elles sont constituées d’au moins un corps de ferme, situé le long de l’axe principal du village.

Elles se composent d’un mur de clôture en pierre et de 2 ou 3 corps de bâtiment dont le tout forme un enclos. (Malgré l’évolution de la structure de certaines de ces fermes, on retrouve encore la trace de la forme initiale de ces enclos dans les villages.)

Certaines d’entre elles sont encore en exploitation mais d’autres ont été transformées.En effet, au XIXème siècle, certaines fermes ont été séparées de leurs terres agricoles ou leurs potagers afin que des maisons de maîtres se construisent. D’autres ont été divisées en plusieurs habitations et ont été transformées en logements.La construction de ces bâtisses est souvent en pierre avec de beaux appareillages et des portes en bois remarquables.

Beauvais : ferme transformée et divisée en habitations

ferme à l’intérieur du village (Champcueil)"ferme forteresse” isolée (Champcueil)

Typologie d’habitat, de fermes et de fermes isolées :

Les fermes isolées

Le plateau et les vallées sont ponctués par de grandes fermes qui semblent « contrôler » le territoire agricole (Varennes, Marchais, Noisement, Malvoisine, Mézières, Chêne Bécart...). Ces « fermes forteresses » marquent le paysage par leur inscription en forme d’enclos composés de murs tout autour de la bâtisse. Elles sont desservies par les réseaux viaires qui quadrillent le territoire.

Paysage de rue fabriqué par des corps de ferme implantés en limite de propriété.

"Ferme forteresse” de Noisement. "Ferme forteresse” de Mézières (Mondeville). Champcueil : ferme “industrielle” (construction avec charpente métallique et remplissage en brique du début du XXème siècle) en activité.

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I Diagnost ic

Le système paysage

habitat rural en bande (Champcueil)

Habitat rural en bande

Ce type d’habitat se trouve sur des petites parcelles situées à proximité des grands corps de ferme des villages.D’une construction sommaire, ils étaient constitués à l’origine d’un rez-de-chaussée et de combles. La plupart d’entre eux ont subi des élévations au cours des siècles. Il n’en reste actuellement que très peu en état d’origine.

Paysage de rue fabriqué par de l’habitat rural en bande (Champcueil). Paysage de rue fabriqué par des Maisons de Maître (La Ferté Alais).

Maison de Maître double (La Ferté Alais)

Maison de Maître simple (La Ferté Alais).

Maison de Maître : détails stylistiques et architecturaux (La Ferté Alais)

Les maisons de maîtres et de villégiature fin XIXème et début XXème Issues de la redivision des fermes et proches des axes de circu-lation, entourées d’un grand terrain, les maisons de maîtres se caractérisent par une architecture classique et parfois sobre. Elles se distinguent du reste de l’espace par leur échelle dans le paysage ; souvent composées d’une seule bâtisse assez imposante de R+1 avec combles, elles ont un rez-de-chaussée surélevé avec un per-ron dans l’axe de l’entrée. L’autre catégorie concerne des maisons de villégiature qui se trou-vent proches des axes ferroviaires et de grandes liaisons.Dans le même esprit que les maisons de maîtres, elles marquent le paysage par leur architecture et leur échelle plus urbaine, en contraste avec l’architecture des villages.L’emploi remarquable des matériaux comme la brique, la pierre ou la céramique inscrit ces bâtisses par leur ornement dans les diffé-rents styles du début du XXème (modern style, art nouveau…).

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le réseau routier échelle 1 : 50 000

légende :

route nationale

route départementale

route secondaire

chemins ruraux

chemin de fer

sources : carte topographique éditée par l’IGN

la découverte du paysage à partir des routes échelle 1 : 50 000

légende :

route de vallée

route de coteau boisé

route de vallon

route de plateau

réseau planté

sources : carte topographique éditée par l’IGN

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I Diagnost ic

Le système paysage

Route communale reliant Moigny à Boutigny :absence de vocabulaire routier (bordure, signalétique...).Aucun élément ajouté ne vient perturber la lecture du paysage depuis la route.

Route de traversée de vallon : les routes empruntent les vallons suivant le thalweg, ligne de plus faible pente qui permet de franchir le coteau.

Antennes : installées sur les points culminants, elles deviennent des repè-res dans le paysage (Videlles).

Structures linéaires - repères dans le territoire : ci-dessus, la RD 948 dans la plaine de Beauvais (Soisy-sur-Ecole)...

Les vallons : lieux privilégiés de relation entre le plateau et les val-lées Les vallons sont les passages obligés d’accès au plateau depuis les vallées. Des routes empruntent les vallons qu’ils traversent suivant leur plus grande longueur et la ligne de plus faible pente (tha-lwegs) pour franchir les coteaux. Ces routes donnent un double point de vue sur le paysage suivant qu’on les emprunte à la montée ou à la descente :pourtour boisé du plateau, vallée et versants opposés.

Le plateau : des routes de traversée qui ouvrent sur de vastes horizonsLes routes départementales qui traversent le plateau permettent également une lecture du paysage. La RD 153 qui traverse le pla-teau du nord au sud en passant par les points hauts du relief ouvre plusieurs vues remarquables sur le plateau et même au-delà de la couronne boisée.

Un maillage agricole peu dense :Plateau et vallons sont parcourus par un réseau de chemins ruraux de statut privé peu dense. Il y a discontinuité entre les deux mailla-ges qui s’interrompent à la lisière du boisement (respectivement en rebord et en pied de coteau).

Installations ponctuelles et structures linéaires : des repères visuels

D’une manière générale, les routes ne sont pas plantées.Ce sont des vecteurs de découverte du paysage. En revanche elles ne jouent pas le rôle de repère dans le territoire. Fait exception à la règle la RD 948 lors de sa traversée de la plaine de Beauvais. La route est accompagnée d’un majestueux aligne-ment de peupliers.

L’aqueduc de la Vanne et du Loing, qui amène l’eau potable à la capitale, signale sa traversée en limite nord-est du territoire : digue au creux du vallon de Soisy, alignement d’arbres sur l’éperon de Champcueil... Cette infrastructure héritée est également un élé-ment de repère unique dans le paysage. Différents éléments isolés (antennes de radio, châteaux d’eau, installations de pompage ou de stockage... ) appartenant à une logique d’aménagement régionale ont été implantés sur le site. Le plus souvent positionnés en points hauts, ils constituent des repè-res visuels. Les énormes réservoirs d’hydrocarbures occupent le versant sud du coteau de Guigneville. L’implantation de ces éléments dans le paysage est plus ou moins heureuse, car ils opèrent une rupture d’échelle et perturbent la lecture du site.

Route de traversée de plateau : la RD 153 passe par les points hauts du pla-teau ; la vue s’ouvre vers de vastes horizons.

...et l’aqueduc de la Vanne (Champcueil).

B 3 Les routes et les réseaux

Un territoire à l’écart des grands réseaux régionaux

Les grandes voies de circulation empruntent les vallées de l’Esson-ne et de l’Ecole en limite du plateau de Mondeville : chemin de fer dans la vallée de l’Essonne, D 948 dans la vallée de l’Ecole. Une ligne Haute Tension traverse la plaine de Chevannes d’est en ouest et évite le plateau de Mondeville. Quelques réseaux souter-rains (aqueduc, oléoducs et gazoduc) traversent le site. Ils ne sont pas visibles.

Le plateau est donc mis à l’écart des faisceaux régionaux d’in-frastructures qui irriguent l’Ile-de-France depuis l’agglomération parisienne. Ce territoire a été jusqu’à aujourd’hui épargné par les aménagements routiers modernes qui touchent les espaces péri-phériques de l’agglomération parisienne.

En revanche, il est traversé par des routes départementales qui jouent un double rôle de desserte du plateau et de liaison entre les territoires limitrophes :- RD 83 et 90 de l’Essonne à l’Ecole, - RD 153 de l’Essonne à la plaine de Chevannes. Les bourgs de Videlles et Mondeville sont situés à la croisée de ces routes.

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les entités paysagères

1 : 50 000

légende :

le plateau cultivé

le coteau sauvage

le vallon jardiné

la plaine

sources : photo aérienne, éditée par l’IGN carte topographique, éditée par l’IGN

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I Diagnost ic

Le système paysage

C Les entités paysagères : définition et limites

Les trois entités paysagères :

La lecture croisée des différentes composantes du paysage (com-posantes naturelles et composantes humaines), révèle des logiques d’occupation et de mise en valeur du territoire qui définissent un système paysage.

Trois types de structures paysagères ont été décelées qui corres-pondent à trois entités géographiques :1 – l’espace ouvert du plateau que nous dénommons « le plateau cultivé »2 – la couronne boisée du coteau, « le coteau boisé »3 – les vallons latéraux en contre-bas du plateau, « les vallons jar-dinés »

La limite entre « plateau cultivé » et « coteau sauvage », d’une part et entre « coteau sauvage » et « vallon jardiné » d’autre part, est clairement marquée par la rupture de pente et l’occupation boi-sée. La limite inférieure des « vallons jardinés » avec les vallées de l’Essonne et de l’Ecole est plus subtile. Elle se joue au niveau de la rupture de pente qui marque la vallée.

Limites paysagères et découpages administratifs :

Cette définition nous permet de préciser les limites au sens paysa-ger, du territoire concerné par la Charte du Lot 2 intitulée « Plateau de Mondeville – Videlles ». En effet la répartition géographique des trois entités de paysage définies ne se superpose pas au territoire couvert par les 11 com-munes attribuées au Lot 2.

Le périmètre de l’étude inclut des espaces appartenant à des com-munes qui n’ont pas été attribuées au Lot 2 : territoire boisé de Milly-la-Forêt au sud et de Ballancourt-sur-Essonne et Nainville-les-Roches au nord (ces deux communes n’appartiennent pas au PNR ).

En revanche la commune de St Sauveur, implantée dans la vallée de l’Ecole et la plaine, se trouve hors du territoire d’étude défini en tant que « système paysage ».

Découpage communal et complémentarité des terroirs : un déve-loppement transversalOn remarque que la plupart des communes concernées se déve-loppent transversalement sur 2 ou 3 des entités de paysage défi-nies qui constituent des « terroirs », espaces complémentaires dans l’économie villageoise traditionnelle.

En effet, les plus grands villages (Dannemois, Moigny, Soisy, Baulne, La Ferté Alais, Guigneville, Boutigny) sont implantés dans les val-lées latérales de l’Essonne et de l’Ecole, mais leur territoire s’étend dans les vallons, sur le coteau et même sur une partie du plateau.

Champcueil : porte d’entrée du plateau de Mondeville et de Videlles Au nord du territoire étudié, Champcueil occupe une position clef. La commune, qui s’ouvre sur la Plaine de Chevannes, joue le rôle de porte d’entrée du plateau et du Parc naturel régional du Gâtinais français depuis l’agglomération parisienne. Celle-ci s’étend en effet de façon continue jusqu’à Mennecy et le Coudray-Montceaux au nord de la Plaine de Chevannes. Cependant nous associerons le cas de Champcueil à celui des vallons jardinés auxquels il s’apparente de par sa position géographique.

Essonne coteau plateau coteau vallon Ecole

village groupé en rebord de plateau "ferme forteresse" champs ouverts boisements vergers et maraîchage "village-rue" ripisylve-marais

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Depuis le point haut de la "pièce" de Malvoisine (commune de Champcueil), la vue s’ouvre en direction de la plaine de Chevannes, par-delà la couronne boisée.

Les redents du boisement qui échancrent le plateau dessinent des sous-entités spatiales, les “pièces” (ici à Videlles).

Des sous-entités spatiales, les “pièces”, sont constituées parles redents du boisement qui échancrent le plateau (1).Depuis les points hauts du relief (2) des visions sur des horizons lointains s’ouvrent (3)

Les cultures changeantes participent à l’animation du plateau :ici, le ramassage des betteraves à Marchais.

Système d’organisation du parcellaire, l’exemple de la “pièce” de Malvoisine :1 lisière du boisement2 routes de traversée (départementales)3 chemins ruraux 4 limites de cultures

Mondeville

1

1

2

3

341

32

Un espace circonscrit mais ouvert

L’espace du plateau est circonscrit par la couronne boisée. Cependant le léger bombement du relief permet sur les points hauts d’ouvrir des vues sur les horizons lointains au-delà du boisement.

Une succession de “pièces”

L’alternance périphérique de thalwegs et d’éperons surlignés par le boisement segmente le plateau en sous-espaces et nous donne une lecture fragmentée, jamais globale, de cette entité. On passe d’une « pièce » à l’autre.

Une grande étendue vouée à l’agriculture intensive

Le plateau, vaste étendue plane sur un sous-sol riche (loess recou-vrant les calcaires de Beauce et d’Etampes), est un paysage de champs ouverts voué à la polyculture intensive.

Les surfaces cultivées sont de grandes dimensions mais inégales (variant de 1 à 25 hectares) et témoignent de remembrements partiels. Les principales espèces cultivées, le blé, le colza, la betterave, le maïs… alternent et créent un patchwork de couleurs changeant suivant les saisons.

Plusieurs bornes marquant le fief des religieuses de Port Royal (début XVIIe siècle) existent sur le plateau. Il est important d'y prêter attention.

Un milieu naturel réduit

Du fait de cette agriculture intensive, le milieu naturel sur le pla-teau est très réduit. Les terres cultivées laissent peu de place aux espèces messicoles (plantes de moissons). Cependant, on trouve quelques espèces en bordure de cultures et sur les chemins ruraux qui les longent. Les quelques mares qui ponctuent le plateau sont le plus souvent à l’abandon, partiellement comblées, et ne permet-tent pas le développement du cortège floristique aquatique classi-que (rives trop abruptes).

C 1 Le plateau cultivé :

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L'une de bornes marquant le fief de Port Royal (gravée "PR") située sur le plateau de Mondeville Videlles.

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I Diagnost ic

Le système paysage

Hameau en limite du plateau desservi en impasse. ... les prés-vergers en pourtour de village créent une épaisseur végétale dans laquelle se love le bâti (Mondeville).

Système d’organisation du bâti et des routes, l’exemple de la “pièce” de Retolut :1 / 2 village ou hameau en limite du plateau cultivé et du boisement3 ferme forteresse isolée4 route de traversée du plateau (départementale)5 route en impasse ou en boucle de desserte des fermes

2

1

3

4

5

Système de relation entre le bâti et le végétal, l’exemple de Mondeville :1 boisement contre lequel s’adosse le village2 village dense, maisons contigues alignées sur rue3 jardins en arrière, clos de murs4 vergers en périphérie, transition avec les champs ou la lisière5 champs ouverts

2

1

3

4

5

4

Système d’organisation des villages et des routes dans l’espace agricole :Le plateau compte un village de 600 habitants : Mondeville, des petits hameaux : La Padole, Les Roches, Marchais, Retolut, et quel-ques fermes isolées. L’habitat est installé de façon privilégiée adossé contre la lisière et en limite de l’espace cultivé, pour garantir une plus grande surface cohérente de culture.

Seules les grandes fermes (Chêne Bécart, Malvoisine, Mézières, Marchais…) et Retolut sont isolées au cœur de l’espace agricole qu’elles contrôlent.Les grandes routes qui traversent le plateau, RD 153 nord-sud et RD 83 est-ouest, n’obéissent pas à une logique de desserte de l’habi-tat. Leur croisement au centre du plateau se trouve hors contexte bâti. Les hameaux et fermes isolées sont donc desservis par des impasses ou routes secondaires en boucles. Seul Mondeville, qui est traversé par la RD 153, fait exception.

Les bourgs et hameaux :

Les hameaux et bourgs situés sur le plateau se caractérisent par : un bâti dense et groupé qui dessine une façade minérale conti-nue le long des rues principales. à l’arrière du bâti, des jardins et vergers en lanières qui constituent une frange, un espace de transition entre le village et les champs. la présence de petits espaces publics (sentes, mares communales…) qui créent des lieux de convivialité dans le tissu villageois. Seul Mondeville présente une réelle centralité autour de l’église et de l’espace public attenant.

Les fermes isolées :

Les grandes fermes traditionnelles observent une organisation sim-ple : 4 corps de bâtiment domestiques et agricoles autour d’une cour carrée (entre 500 et 2000 m²). Autour s’étendent directement les champs. La limite entre l’espace cultivé ouvert et la ferme est parfois marquée par une ligne de verger ou un fossé de drainage.

Système de transition entre fermes forteresses et champs ouverts :fossé de drainage ou de récupération des eaux pluviales et arbres isolés (fermes de Marchais).

Système de transition entre bourg et champs ouverts :jardins en lanières en arrière du bâti, séparés par des murs(Mondeville)...

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Le coteau : un espace fermé dominé par un couvert de feuillus.

C 2 Le coteau boisé : Un espace d’où l’homme semble absent

Les quelques activités humaines implantées sur le coteau boisé restent ponctuelles ou diffuses.

Les carrières :De nombreuses carrières de grès et de sable sont à l’abandon. Seules deux carrières, à Moigny et à Dannemois sont en activité pour l’exploitation du grès et la fabrication de pavés.

Les activités liées aux loisirs :Le coteau boisé est principalement convoité pour diverses activités sportives : la randonnée,l’escalade, la chasse... Le GR 11 passe de la vallée de l’Essonne à la vallée de l’Ecole en longeant le coteau au nord du plateau de Mondeville-Videlles. Plusieurs sites d’escalade ponctuent le coteau (Rocher du Duc, Rocher de Chatillon, Les Roches).

Une ancienne carrière de sable de Fontainebleau (La Ferté Alais) :les carrières de grès et de sable constituaient la principale et unique acti-vité économique implantée sur les coteaux.

Une présence humaine passagère : ici, un chasseur dans les bois de Milly-la-Forêt (carte postale ancienne, vers 1900).Le coteau est aujourd’hui principalement convoité pour diverses activités sportives : la randonnée, l’escalade, la chasse...

Le coteau, caractérisé par un sol pauvre (grès et sables de Fontainebleau) et des versants abrupts, est resté un espace délais-sé par l’homme. Impropre à l’agriculture, les versants n’ont pas été défrichés et sont aujourd’hui dominés par un couvert boisé en majorité de feuillus.

Quelques activités humaines se sont néanmoins implantées sur le coteau pour l’exploitation des ressources du sous-sol. Elles restent très ponctuelles.

En revanche, c’est au niveau du coteau boisé que se situent les milieux naturels les plus remarquables du territoire étudié. En effet, la couronne boisée accueille une grande diversité d’espèces (flore et faune) et joue par ailleurs un rôle écologique fonctionnel.

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I Diagnost ic

Le système paysage

Sur les versants du plateau, la géologie se manifeste dans le paysage :éboulis de grès effondrés des platières gréseuses (Champcueil).

Un milieu naturel riche

La couverture boisée :

On peut définir une stratification schématique des milieux boisés qui couvrent le plateau, suivant leur situation topographique :

les parties hautes du plateau abritent les boisements à Bouleau Verruqueux et Callune, ainsi que les boisements à Chêne pubescent. Les premiers se trouvent sur de petites surfa-ces et sont localisés sur les sommets ou les chaos rocheux, ils se caractérisent par une strate arborée lâche dominant des tapis de Callune ou de Bruyère cendrée. Les seconds sont caractéristiques de conditions climatiques rudes. De par l’exposition au sud, ils sont soumis à un régime de chaleur et de sécheresse. Les chênes dominent la strate arborée.

les pentes sont dominées par la chênaie sessiliflore. Elle se développe sur des substrats sableux. La strate arborée se compose en majorité du Chêne sessile et du Chêne pubescent. Les pentes voient l’apparition progressive et parfois l’omniprésence du Châtaignier. On a alors par endroits des taillis à Châtaigniers stricts où seuls quelques grands chênes réussissent à se développer.

les bas de pente sont occupés par l’Ormaie rudérale sur des sols perturbés et riches en nitrates. Les boisements sont dominés par le Chêne pédonculé ponctué de Robinier faux acacia et de Châtaigniers.

Des milieux ouverts spécifiques :

A l’intérieur de ces boisements, on trouve des milieux ouverts : pelouses calcicoles sur les hauts du coteau (colluvions calcaires), pelouses acidophiles localisées essentiellement au niveau des anciennes carrières de grès ou de sable. Au niveau des bandes de grès se développent des pelouses pionnières xérophiles et hygro-philes et des mares siliceuses oligotrophes (peu enrichies en matiè-re organique). De superficie réduite et souvent fortement dégra-dés, ces milieux riches sont fragiles. Plusieurs outils de zonage et d’inventaire ont été mis en place visant à souligner le caractère remarquable de ces milieux naturels (ZNIEFF).

Un rôle écologique fonctionnel

Le coteau, en plus d’accueillir une flore et une faune variées, joue un rôle écologique fonctionnel. Les grands mammifères, chevreuils, san-gliers et surtout les cerfs, utilisent les continuités forestières pour se déplacer. En ce qui concerne le cerf, il n’y a pas de « noyau » de population sur le pla-teau. Les noyaux sont situés à l’est du plateau au niveau de la forêt des Trois Pignons (150 têtes) et à l’ouest au niveau du Bois de Misery sur la commune de d’Huison-Longueville (30 têtes). Le plateau joue un rôle fonctionnel important pour le déplacement des individus et les échanges entre popu-lations. Les animaux suivent les rebords boisés du plateau pour se déplacer. Deux grands axes de déplacement ont été notés. Un axe est - ouest au sud du plateau, où un point de passage à l’ouest a été identifié au niveau de la commune de Boutigny-sur-Ecole au pied du talus nommé les Greffières et au sud du lieu-dit Pasloup. Les animaux y franchissent la vallée de l’Essonne pour rejoindre le Bois de Misery. Un axe sud-nord à l’est du plateau : les animaux partent de la forêt domaniale des Trois Pignons, remontent par les boisements de Dannemois, passent par le Bois des Montils et rejoignent les marais de l’Essonne. Plusieurs collisions ont été notées sur la RN 191 à Fontenay-le-Vicomte. Ces déplacements restent épisodiques mais sont importants pour le brassage des populations.

Ponctuellement, à la faveur de conditions géologiques et climatiques parti-culières, on trouve des formations végétales spécifiques : ici, landes et taillis sur sable au lieu-dit le Tertre blanc (Soisy)...

affleurement calcaire platière gréseuse sable de Fontainebleau colluvions éboulis gréseux

Coupe-type sur le coteau :la diversité des formations végétales, déclinées suivant le profil du coteau, correspondent à l’affleurement des divers substrats géologiques

grandes cultures boisements de bouleaux et callune chênaie sessiliflore ormaie rudérale

... pelouse calcicole (La Ferté Alais).

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Certaines parcelles agricoles ont été abandonnées (terres médiocres, accès difficile, parcelles trop petites...) : les terrains en friche sont principalement localisés en lisière ou à proximité des bourgs.

Le maraîchage :La « plaine de Beauvais » possède du maraîchage sous serre, le versant nord du vallon de Videlles, des cultures d’asperges et de fraises, installées en pied de coteau sur les sols sableux.

C 3 Les vallons jardinés

Un espace orienté vers les vallées

Les vallons séparés du plateau par le boisement et le coteau au nord et au sud sont fortement orientés vers les vallées de l’Essonne (plein ouest) ou de l’Ecole (plein est).

On observe différents types de vallons :

Les “vallons vides” qui sont contrôlés par un village de vallée (Baulne, Guigneville, Soisy, Moigny). Ils sont dépourvus d’occupa-tion bâtie, à l’exception de quelques hameaux.Le “vallon habité” de Videlles. Le village occupe le fond du vallon en pied de coteau.Depuis ces vallons, la vue passe par-delà la vallée vers les champs plus lointains, ce qui donne le sentiment d’être dans un parc anglais.

Les vallons : des espaces orientés vers la vallée

1 la lisière constitue une limite claire avec les coteaux boisés 2 l’espace ouvert du vallon sec s’incline légèrement vers la vallée3 la rupture de pente forme la limite avec la vallée4 la rivière coule en contrebas

Le système d’organisation du parcellaire, l’exemple du vallon de Videlles et Dannemois :1 lisière du boisement2 route suivant la ligne de plus faible pente3 chemins ruraux transversaux

Videlles

1

2

3

1

32

4

Les “fonds” qui sont des micro-vallons. On observe ce type exclu-sivement sur le versant de l’Essonne. La plupart ont aujourd’hui été remplis par les extensions urbaines des villages de vallée (Boutigny).

La “clairière” de Beauvais. C’est un espace clos, encadré par les mas-sifs forestiers du coteau, des buttes avancées (Rocher au Duc et Tertres Noir et Blanc) et les bois de Réaux et des Fontaines.

La “plaine” de Champcueil qui constitue un espace légèrement à l’écart de la grande plaine de Chevannes (séparation du bois des Montils).

Une agriculture diversifiée

Le parcellaire agricole des vallons est clairement organisé en laniè-res réparties de part et d’autre d’une route centrale en fond de val-lon. Ce sont des parcelles de taille moyenne relativement régulières (de 1 à 5 ha environ).

Les grandes cultures dominent comme sur le plateau. Mais on observe ponctuellement une diversification : maraîchage, vergers et prairies.

Depuis le vallon de Dannemois : au second plan, la ripisylve de l’Ecole et au dernier plan, la butte de Turelles sur la rive droite de la rivière.

Maraîchage en pied de coteau (Dannemois).

légende :

la plaine

les vallons vides

le vallon habité

les fonds

la clairière

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I Diagnost ic

Le système paysage

Des abris écologiques

A l’instar du plateau, le milieu naturel est très réduit dans les val-lons. Néanmoins, tous les espaces qui ne sont pas dédiés à l’agri-culture intensive abritent une faune et une flore communes mais parfois abondantes et diversifiées : les prairies, lorsqu’elles ne sont pas plantées en ray-grass ou en trèfle des prés ; les friches généralement sèches qui présentent une diversité notable ; les structures végétales linéaires qui bordent certains chemins ruraux (fond Pollon et vallon de Videlles) et les anciens prés-vergers constitués de vieux arbres peu taillés et répartis de manière lâche sur une prairie offrent des abris pour une faune pouvant être riche (chouette effraie, chauve-souris…).

Système d’organisation des villages et des routes dans l’espace agricoleOn observe deux situations privilégiées d’implantation de l’habitat dans les vallons « habités » : dans la vallée (Dannemois, Boutigny…) : en-deçà de la rupture de pente qui marque la fin du vallon ; au fond du vallon (Videlles, Beauvais ) : en pied de coteau, ados-sé à la lisière boisée.

Les routes pénétrantes qui suivent le thalweg relient les villages de vallée aux villages de fond de vallon et à ceux situés sur le plateau .

Il existe également quelques hameaux dispersés en lisière de forêt de part et d’autre des vallons desservis par des routes secondaires en impasse (l’Abattoir…).

Les villages de fond de vallon sont caractérisés par : un bâti dense et groupé qui dessine une façade minérale conti-nue le long de la rue principale ; à l’arrière du bâti, des jardins et vergers en lanières qui consti-tuent une frange, un espace de transition entre le village et les boisements ; la présence de petits espaces publics (sentes, mares communa-les…) qui créent des lieux de convivialité dans le tissu villageois.

Système d’organisation du bâti et des routes, l’exemple du Vallon de Videlles et Dannemois :1 village implanté en fond de vallon : Videlles2 village de vallée entre la rupture de pente et la rivière : Dannemois3 ferme ou hameau isolé4 route de traversée du vallon5 route de desserte en impasse

2

1

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4

5

Système de relation enre les bourgs et les champs, l’exemple de Videlles :1 boisement contre lequel s’adosse le village2 village dense, maisons contigues alignées sur rue3 jardins en arrière, clos de murs4 vergers en périphérie, transition avec les champs ou la lisière5 maraîchage et vergers en lisière6 champs ouverts

2

1

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4

5

6

La mare communale de Videlles constitue un espace public villageois qui marque l’identité du bourg à son entrée.

Les vergers :Aujourd’hui on distingue deux types de vergers : anciens prés-vergers répartis essentiellement en périphérie des villages. Beaucoup de ces vergers sont à l’abandon. Ils témoignent d’une déprise de l’arboriculture qui participait autrefois pleinement de l’activité agricole des vallons. le verger de production fruitière à basses tiges et en rang serré (plaine de Beauvais).

Les friches :On trouve également des friches résultant de l’abandon de par-celles cultivées (ou de zones dédiées à l’activité humaine). Elles se développent sur d’anciennes parcelles cultivées, trop petites pour être rentables.

Bourgs et hameaux sont implantés en pied de coteau : le hameau dit l’Abattoir (Videlles) au pied du versant exposé sud : sa présence est liée à l’exploitation du grès.

Système de transition entre bourg et champs :les prés-vergers en pourtour de village créent une épaisseur végétale dans laquelle se love le bâti (Champcueil).

Motifs végétaux bordant certains chemins : le Fond Pollon (Guigneville).

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Les dynamiques

Le premier chapitre de l'étude a abouti à la définition d’entités de paysages, sous-ensembles géographiques caractérisés par une logique propre d’occupation du sol.

Ce deuxième chapitre est axé sur la problématique des dynami-ques qui affectent ce territoire. Nous proposons une approche thématique en fonction des usages et pratiques qui prennent place et se distribuent sur le territoire étudié, selon des modes équilibrés ou conflictuels.

Il relate l’évolution récente du territoire en termes d’occupation urbaine, d’exploitation agricole et de développement touristique.

Il découvre des tendances à partir desquelles est envisagé le deve-nir de ce territoire.

I Diagnost ic

L e s d y n a m i q u e s

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la pression urbaine - évolution récente échelle 1 : 50 000

légende :

noyau urbain

extension urbaine ancienne (avant 1950)

extension urbaine récente (après 1950)

sources : photo aérienne, éditée par l’IGN cartes topographiques, années 1950 et 1990, éditées par l’IGN

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Chêne Bécart

Chêne Coupé L'Abattoir

Les RochesVarennes

Noisement

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La Ferté Alais : premières extensions urbaines sur le coteau, le lotissement Le Clos du Pin (il s’agit principalement de résidences secondaires liées au tourisme de week-end).

La qualité paysagère du lotissement est rendue par le couvert végétal continu de pin qui assure la continuité avec le boisement du coteau tout en créant une identité propre au quartier.

Guigneville : un lotissement isolé au pied de la RD 105, mais dont les faça-des se détournent de la route.

A La pression urbaine

Le territoire étudié, du fait de sa proximité de l’agglomération pari-sienne connaît une forte pression urbaine émanant de citadins recherchant une meilleure qualité de vie :

citadins qui établissent une résidence secondaire pour y passer le week-end, puis s’y installent pour leur retraite ;

« rurbains » qui souhaitent habiter dans une maison à la campa-gne.

Dès les années 50, avec l’électrification du chemin de fer de la vallée de l’Essonne, le tourisme de week-end se développe. Des résidences secondaires voient le jour, parfois même de nouveaux quartiers se construisent (Le Clos du Pin à La Ferté Alais).

Depuis une vingtaine d’années, cette expansion urbaine concerne de plus en plus de « rurbains » qui se déplacent quotidiennement sur leur lieu de travail en prenant le train ou l’autoroute A6 (Evry et grande couronne parisienne). Elle prend essentiellement la forme de lotissements pavillonnaires.

Ces lotissements peu denses et discontinus (maisons individuelles isolées au milieu d’une grande parcelle) imposent une nouvelle forme d’habitat en rupture avec l’habitat traditionnel dense, grou-pé et continu. Ils induisent une dégradation du patrimoine naturel à proximité immédiate des bourgs.

Ce phénomène a d’abord touché les villages des vallées ainsi que Champcueil. Cependant il tend à se généraliser et à gagner le pla-teau longtemps préservé (extension de Marchais et Loutteville, cité pavillonnaire du Terte à la Ferté Alais…).Parallèlement à ces extensions spatiales, le bâti ancien des centres villageois se transforme.

A 2 Les extensions pavillonnaires :

Une première carte (page 30) de l’évolution récente de l’urbanisa-tion permet de situer concrètement les développements urbains récents. Elle permet de mesurer les conséquences écologiques, paysagères et sociales de l’urbanisation et surtout ses implications sur le « système paysage » décrit au premier chapitre.

A 1 La transformation des bourgs anciens :

Les bourgs anciens sont confrontés aux difficultés de dégradation de l’habitat traditionnel qui ne correspond plus aux usages et demandes des nouveaux habitants. En effet, le développement urbain de ces communes s’accompagne d’une modification socio-logique de la population (déclin des exploitants, ouvriers agricoles, arrivée de classes socio-professionnelles d’employés, cadres... travaillant dans des communes lointaines). Les anciennes fermes (corps d’habitation, et corps d’exploitation), l’habitat en bande...qui constituent le patrimoine bâti de ces communes risquent de se dégrader. Des actions de sauvegarde ou de reconversion sont à mettre en place.

La Ferté Alais : extensions pavillonnaires récentes sur le plateau, le lotisse-ment de la Croix St Marc (ce sont essentiellement des résidences principales qui témoignent d’une nouvelle manière de vivre à la campagne).

La typologie pavillonnaire standard et la pauvreté de l’aménagement de l’espace public concourent à dénier toute spécificité urbaine et paysagère : serions-nous nulle part?

I Diagnost ic

L e s d y n a m i q u e s

Moigny : mitage des vergers anciens par les extensions pavillonnaires.Une typologie en rupture avec l’habitat traditionnel.Une dégradation du patrimoine paysager (ici les vergers).

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Sur le « plateau cultivé » :

1 Extension en antenne à partir des villages anciens (Mondeville) et création de lotissements en « plein champs » :

perte du caractère « effacé » de l’habitat traditionnellement implanté en rebord de plateau ; perte de l’effet de transition et d’articulation entre l’espace habité et les espaces cultivés, par mitage ou disparition des vergers traditionnels.

2 Extension linéaire le long des lisières boisées à partir de hameaux isolés (Marchais, Mondeville…) :

création d’un ourlet de végétation horticole qui masque la lisière boisée ; recul progressif de la lisière, amincissement du boisement et dégradation de la végétation et des habitats de la faune ; mutation des terres agricoles peu rentables (prairies, friches…) qui accueillent une diversité écologique ; problèmes sanitaires (assainissement, drainage, érosion…) sur des terrains où affleurent les grès de Fontainebleau (Marchais) et qui ne permettent pas de faire passer des réseaux facilement.

Sur le « coteau boisé » :

3 Extension des lotissements sur les éperons (secteur de la Croix St Marc à la Ferté Alais) :

destruction de milieux naturels riches développés sur des anciennes carrières ou des affleurements de grès ou de calcaire ; destruction de la continuité du boisement par extension des villages de vallée ou de plaine sur le coteau ; interruption du corridor écologique que le boisement constitue pour les animaux sauvages.

4 Remplissage des thalwegs et micro-vallons ouverts, le long des routes (vallée Marceau à Videlles, Boutigny…) :

perte de l’effet de « passage » du plateau au vallon (et inverse-ment) lors de la traversée du boisement ; effacement des limites entre plateau et vallon par uniformisa-tion urbaine.

Dans les « vallons jardinés » :

5 Extension linéaire le long des lisières boisées (Videlles, Loutteville, Beauvais, Boutigny…) :

recul progressif de la lisière, amincissement du boisement et dégradation de la végétation et des habitats de la faune ; mutation des terres agricoles peu rentables (prairies, friches) qui accueillent une diversité écologique et paysagère.

6 Epaississement des villages linéaires de vallée et débor-dement sur le vallon (Dannemois, Moigny…) :

perte de la notion de limite entre vallon et vallée, lecture brouillée du paysage.

7 Extension des villages de vallée le long des routes péné-trantes des vallons (Guigneville, Boutigny, Soisy…) et création de lotissements en « plein champs » :

perte du caractère « effacé » de l’habitat.

8 Extension le long de la vallée :

problèmes sanitaires (inondations, mauvais écoulement des eaux dans des quartiers construits en points bas ou au débouché des thalwegs).

A 3 Corollaires de l’urbanisation : Aménagements routiers en périphérie des villages :Le développement urbain induit une augmentation du trafic sur les routes départementales qui relient le plateau à l’autoroute A6. La nécessité de réguler la circulation risque de conduire à des aména-gements routiers (projet d’aménagement de rond point à Videlles) et l’introduction d’un vocabulaire d’infrastructure en rupture avec le caractère encore rural du plateau et des vallons.

Transformation des « palettes végétales » du pourtour des villages : Les cités pavillonnaires accompagnées de leur cortège floristique (haies denses de thuyas ou autres persistants, essences horticoles et exotiques…) modifient l’ensemble des ceintures villageoises. Ces rubans horticoles sont perceptibles depuis le lointain. Ils intro-duisent un nouveau type de végétation en contradiction avec les formations végétales de l’espace rural et avec le caractère minéral des villages. Ils contribuent aussi à la banalisation du territoire par la reproduction d’une typologie végétale d’accompagnement du pavillonnaire composée d’essences introduites non indigènes.

La Cerisaille (Guigneville) : les nouvelles constructions sur le coteau engen-drent un amincissement et un appauvrissement écologique des boise-ments.

Les aménagements routiers en pleine campagne sont les corollaires et les accélérateurs du développement urbain. Le vocabulaire est en rupture totale avec celui des routes de campagne.

Dannemois : épaississement des villages linéaires de vallée et débordement sur le vallon. Perte de la notion de limite entre vallon et vallée.

I Diagnost ic

L e s d y n a m i q u e s

Boutigny : nouveaux pavillons qui s’égrènent le long des routes et remplis-sent les fonds de vallons. Perte de l’effet de passage du plateau au vallon et dégradation du boisement

Mondeville : extension en antenne.Visibilité soudaine de l’habitat depuis les champs et perte du caractère effacé.

Beauvais (Champcueil) : extension en antenne sans prise en compte de la topographie. Perte du caractère effacé de l’habitat.

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les modifications de l’exploitation des sols :

uniformisation du paysage agricole

échelle 1 : 50 000

légende :

disparition de boisements

tendance à l’abandon et à l’enfrichement des bois

disparition de vergers

abandon de carrières

sources : photo aérienne, éditée par l’IGN ; cartes topographiques, IGN ; les POS des communes ; carte géologique détaillée de la France, Éditions BRGM ; étude préalable à la création du Parc naturel régional du Gâtinais fran- çais, IAURIF.

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B Les modifications de l’exploitation du sol

B 1 Uniformisation du paysage agricole :

L’extension actuelle des terres cultivées sur le plateau de Mondeville-Videlles, et dans les vallons, correspond à un optimum agricole : seules les terres impropres n’ont pas été défrichées (pen-tes trop fortes, sous-sol trop pauvre…). Les espaces agricoles sont aujourd’hui relativement stables.

Cependant, l’uniformité du paysage actuel marqué par la prépon-dérance de la polyculture intensive à l’exclusion presque totale d’autres cultures résulte de l’évolution de l’agriculture depuis seule-ment un siècle.

A la fin du XIXème siècle, les campagnes de l’Ile-de-France ont connu une spécialisation et une orientation déjà marquée vers les cultures céréalières. Les vignes, présentes sur de nombreux versants (en témoigne la toponymie : les Vieilles Vignes à la Ferté Alais…), disparaissent à cause de deux facteurs : concurrence éco-nomique et phylloxéra.

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Les prés-vergers traditionnels sont à l’abandon (Champcueil) :perte d’une diversité paysagère et écologique.

Prépondérance de la polyculture intensive et uniformisation du paysage agricole sur le plateau (Champcueil).

Abandon des carrières de grès (site de Bellevue à Moigny).Seules deux carrières subsistent sur la totalité du site.

Depuis les années 50, avec l’apparition de la mécanisation et de la motorisation, l’agriculture connaît une orientation décisive vers la polyculture intensive au détriment de la diversité culturale (éle-vage, arboriculture, maraîchage). L’agriculture est rationalisée : le plateau connaît deux remembre-ments successifs (1950/1970). L’irrigation se développe avec la création de forages individuels qui permettent d’améliorer la fertilité des sols moins profonds.

Avec l’abandon de ces activités agricoles secondaires, le paysage s’uniformise : disparition des prairies, vieillissement et enfriche-ment des vergers. Les structures végétales qui constituent le patri-moine paysager du Gâtinais français : boqueteaux, vergers (pré-verger ou verger linéaire), prairies se raréfient. Les boisements autrefois intégrés à l’économie villageoise (bois de chauffe, espèces nourricières, pâturage des animaux) sont délaissés et se dégradent.

Phénomène inverse de celui de l’expansion de l’habitat, le rétrécis-sement des terres cultivées accentue cette tendance à l’uniformi-sation. Les terres les moins rentables et convoitées en premier lieu pour la construction de lotissements sont celles qui échappent au système de la polyculture intensive.

Il s’agit : des vergers en limite de village ; des prairies ou des friches en lisière de boisement (espace tampon entre les cultures intensives et leurs cortèges de produits chimiques d'une part et les boisements d'autre part).

Leur disparition nous prive donc à la fois d’une qualité et d’une diversité paysagères et écologiques.

Parallèlement à l’uniformisation de l’agriculture, les activités loca-les d’exploitation des richesses du sous-sol, carrières de calcaires et de grès (pour la fabrication de pavés ou l’industrie pharma-ceutique) ferment. En effet, la plupart de ces carrières situées sur le coteau étaient difficiles à exploiter et leur débouché est aujourd’hui limité (restauration de monuments historiques…). Seules deux exploitations subsistent aujourd’hui sur les communes de Moigny et Dannemois.

I Diagnost ic

L e s d y n a m i q u e s

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la qualité des sols agricoles échelle 1 : 120 000

légende :

champs sur bonnes terres

champs sur terres moyennes

champs sur terres médiocres

sources : Étude préalable à la création du Parc naturel régional du Gâtinais français, IAURIF

les modifications de l’exploitation des sols :

vers un renouveau de la diversité ?

échelle 1 : 50 000

légende :

maraîchage et vergers récents, tunnels

hangar agricole moderne

ferme “forteresse”

ferme “reconvertie”

friches et jachères observées

champs sur terres médiocres susceptibles d’évoluer

sources : Alice Brauns et Marion Talagrand, paysagistes

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B 2 Vers un renouveau de la diversité ?

On observe cependant un renouveau récent de la diversité cultu-rale, lié à deux orientations apparemment contradictoires de l’agri-culture : déprise et diversification.

Les friches :Sur certains sites, en lisière de forêt notamment, des parcelles culti-vées sont laissées en jachère ou transformées en prairies (terrains moins fertiles ou parcelles trop petites). Ces zones forment des tampons entre les cultures intensives et leur cortège de produits chimiques et les boisements, permettant ainsi une préservation de ces derniers.

De plus, ces parcelles ouvertes en lisière de forêt sont des sites d’alimentation pour la faune.

Le maraîchage :On observe un développement récent du maraîchage dans les val-lons à Dannemois et Soisy (exploitation Piedor, ferme de Frémilly).

Les vergers :On observe le développement récent de vergers modernes inten-sifs dans la plaine de Beauvais (vergers de Chalois). Cependant ces nouveaux vergers intensifs n’offrent pas, à la différence des anciens prés-vergers, des abris écologiques.

L’enjeu de la diversification culturale est donc d’ordre à la fois éco-logique, paysager, patrimonial et social :

adéquation d’un sol et d’une culture (par exemple, asperges sur sol sableux) ; constitution d’abris pour la faune et la flore (dans les petits espaces naturels constitués par les haies, bosquets, mares…) ; pérennisation de structures paysagères patrimoniales ; insertion de l’agriculture dans un tissu villageois (par la vente directe, par exemple).

A cet égard, il faudra veiller à préserver les petits espaces naturels existants du plateau et des vallons lors de la mise en place des projets de remembrement actuellement à l’étude sur Mondeville et Videlles. Plus généralement, les actions de développement et de préservation de ces espaces sont à encourager.

B 3 Conséquences de la modernisation agricole :

L’adaptation du bâti traditionnel :Les corps de bâtiment des grandes fermes (isolées sur le plateau ou intégrées au tissu villageois) ne sont plus adaptés aux outils de pro-duction modernes. Ce qui conduit à leur démantèlement ou à leur abandon (difficultés pour trouver un repreneur). Le maintien dans le paysage de ces éléments marquants que sont les « fermes forteresses » n’est possible sur le long terme que si des formes de reconversion sont inventées.La ferme de Launay constitue un exemple d’adaptation avec l’ouverture d’un centre équestre.

Le développement de nouveaux outils de production :A contrario, l’adaptation du travail agricole aux outils modernes de production nécessite des constructions nouvelles de type hangars agricoles ou tunnels (serres) pour production maraîchère, parfois difficiles à intégrer dans le paysage.

Conflits d’usages :Par ailleurs, l’agriculture confrontée au développement urbain du territoire rencontre des difficultés liées à des conflits d’usages avec les nouveaux habitants : difficultés de circulation, d’accessibilité aux parcelles et de chargement des récoltes depuis les routes départementales du plateau ; difficultés de circulation dans les villages où sont aménagés des ronds-points ou des terre-pleins (Dannemois, La Ferté Alais…) ; problèmes de pollution des récoltes par les touristes ; dégâts de gibier dans les champs liés à la surfréquentation des bois.

On observe la multiplication des friches en lisière de boisement (plateau à Boutigny).

Ces zones forment des tampons entre les cultures intensives et leur cortège de produits chimiques et les boisements, permettant ainsi une préservation de ces derniers.

Développement de vergers modernes (vergers de Chalois, commune de Champcueil).

Ces nouveaux vergers intensifs ne constituent pas, à la différence des anciens prés-vergers, des abris écologiques. Ils offrent cependant une diver-sité culturale et paysagère.

Introduction de serres pour le maraîchage (plaine de Beauvais, commune de Soisy).

Nouveaux hangars agricoles adaptés au matériel moderne (plateau, commune de Videlles).

Les matériaux employés et les modes de construction mis en oeuvre pro-duisent une architecture en rupture avec les bâtiments agricoles anciens.

I Diagnost ic

L e s d y n a m i q u e s

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le développement des loisirs :

pratiques touristiques et loisirs existants

échelle 1 : 50 000

légende :

chemins ruraux

GR et piste cyclable sur RD

forêt domaniale, site d’escalade, parking

autres centres de loisirs, curiosités

sources : photo aérienne, éditée par l’IGN carte topographique, éditée par l’IGN Étude préalable à la création du Parc naturel régional du Gâtinais français, IAURIF Alice Brauns et Marion Talagrand, paysagistes

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PNR Gâtinais f rançais - Char te paysagère Plateau de Mondevi l le Videl les ( lot n°2)

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Potentiel touristique du territoire : les boisements et les sites naturels du coteau.

Les aménagements liés à l’accueil du tourisme engendrent des espaces d’un genre intermédiaire : entre site naturel et parc urbain.Ici, des clairières aménagées en parc dans la forêt des Grands Avaux (Champcueil).

C Le développement des loisirs

C 1 Les pratiques touristiques existantes

Le PNR du Gâtinais français qui comprend des territoires remar-quables (vallée de l’Essonne, forêt des Trois Pignons, bois de la Commanderie appartenant au massif de Fontainebleau) et offre des espaces naturels proches de Paris, est un lieu de tourisme important pour les habitants de l’agglomération.

Il se trouve que le plateau de Mondeville-Videlles est le premier espace naturel rencontré au sud de l’agglomération parisienne.

L’attraction suscitée par cet espace est de plusieurs ordres :

Attraction sportive :Sur le coteau, les chaos rocheux et les anciennes carrières offrent des sites d’escalade.D’autres sports « classiques » sont également pratiqués : le cyclis-me, le long des vallées de l’Essonne et de l’Ecole et sur le plateau, la randonnée, l’équitation.

Intérêt écologique et paysager :Les milieux naturels et habitats spécifiques de rebord de plateau (landes acidophiles sur platière gréseuse, ou pelouse calcicole sur calcaires de Beauce) présentent un intérêt écologique. Les forêts sur les versants sableux offrent une ambiance singulière et dépay-sante, les platières gréseuses un charme pittoresque. Les boise-ments du «coteau boisé » sont des lieux de promenade privilégiés.

Intérêt historique et patrimonial :Le territoire possède un patrimoine architectural, historique et culturel (église de Champcueil, site archéologique…) qui sont des points d’attraction et des étapes de promenade. Cette fréquentation touristique prend plusieurs formes : fréquentation diffuse sur l’ensemble du territoire (promeneurs, cyclistes, chasseurs…), à partir des chemins ruraux, GR, PR ; fréquentation intense et ponctuelle sur certains sites (rochers d’escalade). Ce type de fréquentation concerne plus particulièrement les vallées de l’Ecole et de l’Essonne au riche patrimoine historique (moulin), écologique et paysager (marais, cressonnière) ainsi que le « coteau boisé » pour son attractivité sportive (sites d’escalade) et son patrimoine écologique et paysager (platières gréseuses).

Le développement des infrastructures d’accueil :

Diverses infrastructures indispensables à l’accueil du tourisme ont été développées : infrastructures linéaires : pistes cyclables, chemins de randon-née... ; équipements : parkings et camping...

Certains équipements réalisés n’ont pas pris en compte lors de la conception tous les critères nécessaires à leur réussite. En témoi-gne la piste cyclable qui longe la RD 948 qui pèche par le manque de confort offert aux cyclistes et l’absence de mise en valeur / scène du paysage traversé.

Attraction sportive et patrimoniale : une ferme reconvertie en gîte d’étape et centre équestre (Ferme de Launay sur le plateau de Moigny).

Attraction sportive : les chaos rocheux ainsi que les anciennes carrières constituent des sites d’escalade du domaine de Fontainebleau les plus proches de Paris (Champcueil).

I D iagnost ic

L e s d y n a m i q u e s

Mise en place d’infrastructures : piste cyclable le long de la RD 948 à Moigny.La notion de confort a cédé devant une conception purement fonctionnelle de la piste cyclable.

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le développement des loisirs :

concilier découverte et sauvegarde du territoire :

échelle 1 : 50 000

légende : sites à problèmes :

surfréquentation ponctuelle tourisme diffus

sites à mettre en valeur : carrières abandonnées éboulis de grès

patrimoine historique ou culturel /site archéologique

aqueduc de la vanne

sites sensibles à gérer : pelouses calcicoles

taillis et landes

platières gréseuses

sources : photo aérienne, éditée par l’IGN cartes topographiques, éditée par l’IGN les POS des communes carte géologique détaillée de la France, feuille Étampes, BRGM Étude préalable à la création du Parc naturel régional du Gâtinais français, IAURIF Alice Brauns et Marion Talagrand, paysagistes Biotope, écologues

tombe

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D’autres pâtissent d’une absence de gestion :les pelouses calcicoles du plateau de la Ferté Alais commencent à s’enfri-cher à cause de l’insuffisance du débroussaillage.

L’aqueduc de la Vanne : structure patrimoniale.Une liaison possible, vecteur de découverte du paysage du plateau et des vallons.

C 2 Concilier découverte et sauvegarde du territoire :

Infrastructure d’accueil :

L’augmentation de la fréquentation des sites touristiques pose des problèmes liés à : la capacité d’accueil des sites (stationnement au Rocherdu Duc) ; la pollution par déchets des espaces naturels proches des sites de loisir.

Mise en valeur du patrimoine :

Le territoire du plateau de Mondeville-Videlles possède un riche patrimoine historique et géographique, à l’écart des lieux visités : églises (Champcueil, La Ferté Alais, Videlles…), sites géologiques remarquables (sablières de la Ferté Alais à l’arrière du village, anciennes carrières de grès…), sites archéologiques…Ces sites, mis en valeur (signalétique, stationnement, restaura-tion…), pourraient constituer des étapes sur un parcours de décou-verte du territoire.

Des structures viaires existantes (aqueduc de la Vanne, ancienne voie Romaine) pourraient constituer des éléments de liaison des sites et de découverte du paysage.

Gestion des milieux naturels :

Les boisements :Les boisements sont passés en un siècle du domaine agricole au domaine des loisirs. Autrefois intégrés à l’économie villageoise (pâturage, arbres nourriciers, bois de chauffe) les boisements étaient entretenus de façon « spontanée ». Aujourd’hui, ils sont délaissés, et de nombreuses parcelles sont fortement dégradées.

Cependant, la majorité des parcelles étant privées (certaines sont même clôturées pour en interdire l’accès aux promeneurs et tou-ristes) et du fait du grand morcellement de la propriété, la mise en place d’une gestion sur l’ensemble des sites boisés est un projet difficile à mener à bien. En ce qui concerne par exemple les lisières, l’entretien en est généralement assuré par les agriculteurs pour évi-ter que le bois ne gagne sur les terres cultivées.

Seul le domaine des Grands Avaux au nord-est du plateau est une forêt domaniale (acquisition par le département en 1979) et fait l’objet d’une gestion rationnelle et adaptée à la fréquentation tou-ristique.

La nouvelle vocation de loisir de ces espaces boisés, ainsi que la menace de mitage par les extensions urbaines, oblige à inventer des outils de gestion adaptés aux autres boisements, communaux et privés.

Les milieux naturels sensibles :Les pelouses calcicoles, les pelouses acidophiles, les anciennes car-rières de grès ou de sable et les platières de grès sont les habitats les plus remarquables du plateau. Or ces milieux sont particulièrement sensibles au piétinement et à la sur-fréquentation. Ils présentent en effet un sol de très faible épaisseur et une végétation rase et peu enracinée. Par ailleurs ces milieux d’origine anthropique ont naturellement tendance à « se fermer » et donc, à long terme, à disparaître (déve-loppement de strates arbustive puis arborée et amenuisement de la flore spécifique). Leur maintien passe donc par une nécessaire intervention (fauche, débroussaillage..).

Il existe plusieurs outils de protection et de gestion des espaces sensibles du coteau : le réseau Natura 2000 intègre les platières de Bellevue (Moigny) et du Télégraphe (Champcueil) ; la politique départementale des ENS (espaces naturels sensi-bles) dont bénéficie par exemple la Forêt des Grands Avaux ; les Réserves volontaires du Parc naturel régional du Gâtinais français.

D’autres espaces font l’objet d’un programme de gestion ou d’ac-quisition par le Conseil Général : pelouse calcicole de la Justice, anciennes carrières et pelouse calcicole des Vieilles Vignes (la Ferté Alais), ancienne carrière de grès (Guigneville), platière gréseuse de Bellevue (Moigny-sur-Ecole), chaos rocheux du Tertre blanc et du Tertre noir (Soisy), forêt des Grands Avaux (Champcueil).

L’objectif de ces politiques est donc de permettre une maîtrise des usages et de mettre en place une gestion adaptée à ces milieux vulnérables, c’est-à-dire de permettre à la fois la découverte et la préservation de ces espaces.

Certains sites naturels remarquables pâtissent d’une gestion inadaptée et d’une absence de protection face à la fréquentation touristique : érosion accélérée par le piétinement au Tertre Blanc (Soisy).

I Diagnost ic

L e s d y n a m i q u e s

Tourisme diffus sur les chemins ruraux : randonneurs et cavaliers (près de Marchais, commune de Boutigny).

L’augmentation de la fréquentation touristique pose la question de la capa-cité d’accueil du territoire (équipement...).

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