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Journal mensuel n°32 – Avril 2019

Avril 2019 - SGNR · Figure 9 : Jagdpanzer 38(t) "Hetzer • Le Jagpanzer IV Basé sur le châssis du panzer IV et armé du canon PaK 42 L/70, celui du Panther, qui sera monté en

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  • Journal mensuel n°32 – Avril 2019

  • 2 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    SOMMAIRE

    02 En bref • Le Mot du Commandant Josmic

    03 Info SGNR • Statistiques de Mars 2019 NamiFumiko & Ercyss

    06 Zoom sur… • Les canons automoteurs allemand partie 2 aredjidjone • FCM-2C ray2troy

    14 Culture • Technique de survie Ledernier

    Rédacteur en chef : Josmic Rédaction et contributions : Josmic, ray2troy, aredjidjone, Ledernier, Ercyss Mise en page : Comardud, NamiFumiko Illustrations, sources : Google. Wikipédia. Wot, secondeguerremondiale.blogspot

    Le Mot du Commandant

    Bonjour à tous, Je vais commencer ce Mot du Commandant par quelques dictons: - Mars venteux, Avril pluvieux rendent le paysan heureux. - Un mois d'Avril pluvieux amène un été serein. - Petite pluie d'Avril fait belle moisson d'été. et le plus connu: - En Avril ne te découvre pas d'un fil. et nous que ferons nous en Avril ??? Nous finirons les Olympiades, je vous écrit (le 25 mars) et nous sommes à la moitié des épreuves et une équipe semble se détacher, mais la place pour la 2éme et 3éme place est encore jouable, je vous en reparlerais en Mai. Nous allons changer de Dirigeant des QM, après les olympiades, c'est Manu qui va prendre la place d'Huskay, en tant que Commandant en second. Il aura plusieurs missions à effectuer par son retour parmi l'équipe dirigeante. J'en profite pour saluer et remercier notre Rédactrice en chef "Nami", tu nous a fait du travail de qualité, ton premier canard a été de toute beauté et très instructif. Surtout n'hésitez pas à lui envoyer des articles sur les chars , batailles , ....., elle les attend. Je vous souhaite à toutes et tous de Bonnes Vacances de Pâques et vous dit à en Mai. Votre Commandant Josmic

  • 3 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Statistiques de Mars 2019

    Nous sommes aujourd’hui 1539ème sur 23159 clans.

    Nous avons pris 0,67 de WN8, 77 points de cote et 230 places dans le classement, le taux de victoire a augmenté de 0,03%

    Du coté des membres nous avons accueillis 5 joueurs tandis que 2 nous ont quitté.

    Ci-dessous l’évolution du clan au mois de Mars

  • 4 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Statistiques des bastions et incursions du clan SGNR au mois de Mars 2019

    -4,82% de victoire en escarmouche VI +17,19% de victoire en escarmouche VIII

    -34,09% de victoire en escarmouche X -33,33% de victoire en incursion

  • 5 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Recrutement Mars 2019

    24 invitations envoyées – 3 acceptées => 3 recrues (dont une seulement 24h ^^)

    Taux de réussite = 12,5 %

    Recruteur Invitation acceptée Invitation refusée / expirée

    Ercyss 1 0

    Darkness 0 3

    Thorig 0 0

    Mlins 2 16

    Josmic 0 0

    Loloduloïc 0 0

    Récapitulatif mars 2019 : 2 recrues confirmées – 0 en cours

    Nous sommes plus qualitatifs au regard des statistiques… Mais l’absence de drapeaux en ce moment freine particulièrement notre cadence. Des solutions alternatives ont été communiqués aux recruteurs par notre commandant vénéré et notre très actif officier du personnel => nous devrions réussir à relever le niveau de recrutement pour le mois prochain.

  • 6 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Les canons automoteurs allemand partie 2

    Nous revoici pour parler de canons automoteurs, et cette fois ci, nous parlerons de chasseurs de chars.

    • Le Panzerjäger I

    Solution "improvisée" sur base d’un châssis de Pz I B, un canon Skoda de 4.7cm dans une structure ouverte, ça donne un char haut, faiblement blindé (résistant aux armes personnelles et aux éclats de l’artillerie mais pas plus)

    Figure 5 : panzerjäger I (version Alkett) Figure 4 : panzerjäger I (version Skoda)

    Il est présent comme chasseurs de chars au rang II dans l’arbre technologique allemand.

    • Les Marder I, II et III

    Les Marder sont des chasseurs de chars construits sur base de châssis existants, armé d’un canon de 75mm ou

    de 76,2mm soviétique capturé et rechambré. Le Marder I sur châssis Lorraine 37L, le II de Pz II et le III du Pz 38(t).

    Vous retrouverez le Marder I et III au rang III et IV menant au grille 15.

    Figure 3 : Marder I Figure 2 : Marder II

    Figure 1 : Marder III

  • 7 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    • Le Sturmgeshütz III et IV

    Comme nous l’avons vu précédemment (voir

    le Canard sanguinaire N°31), les Stug sont des

    canons d’assauts jusqu’à la version E.

    La Version F se voit munir d’un canon long de

    75mm le Stuk 40 L/43.

    Une autre la F/8 reçoit un nouveau canon le

    Stuk 40 L/48.

    Enfin la dernière version, la version G, reçoit

    pour certains exemplaires un mantelet

    Saukopf, groin de cochon, plus efficace pour

    dévier les tirs, il lui sera aussi ajouté des jupes

    latérales pour plus de protection.

    Il est bien entendu présent dans le jeu au rang

    IV en version B et au rang V en version G

    Figure 6 : Stug III F

    Figure 7 : Stug III G mantelet Saukop

    • Le Nashorn

    Littéralement le rhinocéros, fût un chasseur de char développé en réaction à la menace des char T-34 et KV-1 soviétique. La société Alkett adapta les châssis de Stug pour y monter le terrifiant canon de DCA de 88mm, quelques modifications furent apportées, comme un changement de position du moteur vers le centre, le

    Figure 8 : Nashorn

    canon quant à lui est monté au

    sommet de la structure et n’est

    protégé que des armes légères

    et des explosions.

    Il est disponible dans le jeu au

    rang VI dans la branche du

    Grille 15

  • 8 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    • Le jagpanzer 38(t)

    Plus connu sous la dénomination erronée de Hetzer, ce chasseur de char est un dérivé du Panzer 38(t) muni

    d’un canon 7,5cm PaK 39 l/48 en casemate.

    Chasseur de char léger en bas

    (2m17 avec la mitrailleuse) avec

    un très bon canon, ce fût l’un

    des meilleurs chasseurs de char

    allemand de la seconde guerre

    mondiale dans la chasse à l’affut

    se repliant après quelques tirs.

    Il est disponible au rang IV de

    l’arbre allemand, mais équipé

    d’un obusier de 105mm

    dévastateur 😉

    Figure 9 : Jagdpanzer 38(t) "Hetzer

    • Le Jagpanzer IV

    Basé sur le châssis du panzer IV

    et armé du canon PaK 42 L/70,

    celui du Panther, qui sera monté

    en casemate, lui conférent une

    silhouette très basse, 1m85, les

    premières versions était

    équipée du canon 7,5cm PaK 39

    L/43 puis 39 L/48 avant

    d’adopter ce dernier canon.

    Il est disponible au rang VI de la

    branche allemande du

    Jagdpanzer E100

    Figure 11 : Jagpanzer IV

    • Le Jagdpanther ou jagdpanzer V

    Armé du terrifiant canon de 88mm PaK 43

    L/71 monté en casemate sur le châssis du

    Panther

    Il est disponible au rang VII dans la branche

    du JagdE100

    Figure 10 : le Jagdpanther

  • 9 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    • L’Elefant

    Basé sur le châssis refusé du prototype Porshe

    du Tigre I, il est armé du canon 8,8cm StuK 43

    L/71

    il est d’abord appelé Ferdinand en référence à

    son créateur Ferdinand Porche, puis Elefant

    lorsqu’il passe sous la tutelle des unités de

    chasseur de char.

    Il est disponible au rang VIII de la lignée du

    JagdE100

    Figure 13 : le Ferdinand / Elefant

    • Le Jagdtiger

    Et on termine avec le char le plus lourds de la seconde guerre mondiale, équipé du canon 12,8cm KwK 44 L/55

    qui peut venir à bout de n’importe quel blindé ennemi, y compris le JS-2 (IS-2) soviétique.

    Il est au rang IX de la lignée du JagdE100

    Figure 12 : Jagtiger en construction

    Et voilà qui termine ce petit tour des canons automoteurs allemands

  • 10 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    FCM-2C

    Traiter du FCM-2C dans son engagement durant la Seconde Guerre Mondiale n'est pas une sinécure. Produit en 1921, après une commande passée en 1918, ces chars ont été la parfaite illustration de la médiocrité de l'armé blindée Française en 1940. Lorsqu'on examine les caractéristiques techniques du chars 2C, tous les chiffres paraissent à première vue démesurés. Monstre d'acier d'une longueur de 10,27 mètres et d'une hauteur de 3,80 mètres, il pèse 70 tonnes en ordre de combat. Le blindage, prévu pour résister sans trop de problème à tous les armements présents sur les champs de bataille de la première guerre mondiale, est conséquent ; il atteint 45 mm à l'avant, 22 mm sur les côtés et 13 mm sur la face supérieure. Les tourelles, quant à elles, sont entourées de 35 mm d'acier pour l'avant et de 22 mm pour l'arrière. Il va sans dire que la propulsion d'une telle masse a posé, à l'époque de sa conception, des problèmes difficiles à résoudre. Les premiers moteurs prévus sont des Chenu de 100 chevaux. Incapables de faire mouvoir correctement le 2C, ils sont remplacés par des moteurs allemands, cédés à la France au titre des dommages de guerre. Deux types de motorisation seront essayées, toutes deux prévues à l'origine pour équiper les dirigeables Zeppelin : tout d'abord des Mercedes de 200 chevaux, puis finalement des Maybach à 6 cylindres, développant 250 chevaux. Cette dernière motorisation donnera au 2C la possibilité d'évoluer à une vitesse comprise entre 12 et 15 kilomètres à l'heure selon le terrain. L'autonomie du char lourd est alors de 150 kilomètres. Les possibilités de franchissement sont conformes aux exigences du général Estienne ; le 2C peut passer sans difficulté des obstacles verticaux de 1,70 mètres, traverser un guet profond de 1,40 mètres et franchir un fossé à bord franc de 4,25 mètres, ce qui correspond à la largeur des écluses des canaux du Nord et de l'Est de la France. Pour servir le mastodonte, pas moins de douze hommes d'équipage sont nécessaires. Ils se répartissent de la façon suivante : - un chef de char - officier subalterne - un pilote - sous-officier supérieur - un mécanicien - en général adjudant - un aide mécanicien - un électricien - un radio - un canonnier-chargeur - un canonnier-tireur - un mitrailleur arrière - un mitrailleur avant - deux mitrailleurs latéraux

    http://lestempliersnoirs.clicforum.com/redirect1/http:/secondeguerremondiale.centerblog.net/rub-Blindes-Francais.html

  • 11 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Ces hommes ont à leur disposition pour partir au combat un armement tout à fait satisfaisant tant d'un point de vue qualitatif que quantitatif. Il se compose d'un canon et d'une mitrailleuse sous tourelle et de trois mitrailleuses en caisse. Le canon, qui constitue la pièce principale et qui est positionné dans la tourelle avant, est de calibre 75 mm. C'est un modèle 1897, produit par les ateliers de Puteaux pour les sous-marins et dont le tube a été raccourci. Il peut tirer horizontalement sur 320° avec un angle mort vers l'arrière. Son angle de tir vertical s'étend de -20° à +20°. Pour régler son tir, le canonnier-tireur dispose d'une lunette de visée graduée en distance jusqu'à 2 000 mètres, lui assurant un taux de grossissement de 2,5. Les quatre mitrailleuses sont, quant à elles, d'un calibre de 8 mm. La mitrailleuse protégée par la tourelle arrière a un débattement de 260° avec un angle mort sur l'avant ; elle recoupe sur environ 110° la zone de tir de la tourelle avant. Les mitrailleuses en caisse ont des champs de tir horizontaux d'environ 50° pour l'arme avant et 90° pour les armes latérales. Pour le combat, le 2C dispose, sans réapprovisionnement, de 124 obus de 75 mm et de 9.500 cartouches de 8 mm, ce qui lui donne une autonomie en munitions satisfaisante. Un autre problème se pose rapidement aux concepteurs du char lourd français : celui du transport sur des longues distances de ses 70 tonnes. En effet, étant donné sa faible vitesse et son encombrement, il n'est pas envisageable de faire emprunter aux 2C le réseau routier pour les trajets importants. Les déplacements se feront donc par voie ferrée et la fabrication de deux boggies spéciaux par char est lancée. Ces deux boggies viennent s'accrocher à l'avant et à l'arrière du char qui, ainsi suspendu forme à lui seul un wagon. Bien évidemment, l'embarquement d'un 2C sur voie ferrée est une opération longue et délicate qui nécessite du matériel spécifique mais surtout doit se faire sur une portion droite de voie ferrée comportant des abords dégagés. Compte tenu du matériel annexe nécessaire, le transport d'une compagnie de trois chars nécessite un train complet. Les itinéraires doivent de plus être soigneusement choisis puisque les convois de transport de 2C ne supportent pas les courbes d'un rayon inférieur à 75 mètres. Sur le plan tactique, les contraintes imposées par ce type de transport sont donc très importantes et rendent le bataillon de chars lourds dangereusement dépendant de l'état du réseau ferroviaire. La livraison des dix chars 2C à l'armée française est effective en 1921. Ils sont affectés dans un premier temps au Groupement Lourd III à Châteaudun. Le 1er mars 1923, les Groupements Lourds I, II et III sont transformés en bataillons et réunis pour former le 551e RCC à Châlons-sur-Marne. Seul le IIIe bataillon est doté de 2C, les deux autres étant équipés de chars anglais Mark V+. Les Mark V+ vieillissant, le 551e RCC est dissout en février 1929 et les 2C sont regroupés au sein du 51e Bataillon de Chars Lourds. En mars 1930, cette unité est fusionnée avec le 511e RCC de Verdun qui comprend déjà un bataillon de chars B1bis et un bataillon de chars R35. A cette date, sept chars sont stockés en réserve à Bourges pour être utilisés seulement en cas de besoin. Les trois autres sont maintenus en service actif et constitue la 7e compagnie du 511e RCC, rattachée administrativement au Ier bataillon. Du fait des particularités de leur matériel en ce qui concerne la masse, l'armement et surtout la vitesse, les hommes de la 7e compagnie ne se mêlent guère au reste du régiment. Les 2C s'entraînent seuls, restent à part durant les manœuvres et cette originalité, savamment entretenue par les équipages eux-mêmes, a largement contribué à l'aura de mystère qui a toujours entouré les mastodontes des FCM. Durant cette période, la vie des équipages de 2C est donc relativement paisible, ponctuée seulement par de nombreuses visites, démonstrations et... réparations. En 1939, lorsque la guerre survient, le 511e RCC se transforme en 511e Groupement de Bataillons de Chars, unité purement administrative qui regroupe les 9e, 37e et 51e BCC, équipés respectivement de R35, de B1bis et de 2C. Peu de temps après, le 51e BCC se joindra au 29e BCC. Pour former le 513e GBC., mis à la disposition de la IIIe armée du général Condé. En septembre 1939, le 51e BCC, formé du personnel et des chars de la 7e compagnie du 511e RCC auxquels viennent se joindre les engins stockés, se regroupe à Belrupt, près de Verdun. A ce moment, sept FCM 2C seulement sont encore "bons de guerre" ; en effet, sur les dix chars livrés, deux ont été réformés et servent de magasins de pièces détachées et un autre, à bout de potentiel, est maintenu "en réserve". Le bataillon comprend deux compagnies de trois chars et un char de commandement. Son nouveau chef est le commandant Fournet, fraîchement arrivé de Colomb-Béchar, dans le Sud de l'Algérie.

  • 12 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    La remise en état des 2C immobilisés depuis près de dix ans oblige les mécaniciens du bataillon à effectuer un grand nombre de réparations notamment sur les moteurs Mercedes qui ont beaucoup souffert des conditions de stockage. C'est d'ailleurs durant cette période que sont montés sur les 2C des moteurs Maybach de 250 chevaux, provenant d'un stock inexploité de l'arsenal de Puteaux. Moyennant quelques modifications minimes des échappements, cette nouvelle motorisation permet de donner au 2C un surcroît de puissance qui améliore sensiblement ses performances. Le bataillon ne passe qu'un mois à Belrupt, durant lequel outre les améliorations mécaniques dont nous venons de parler, on procède à l'instruction des nouveaux équipages grâce à des exercices de tir et de conduite en terrain accidenté. En octobre 1939, le bataillon Fournet est envoyé à Briey, au nord-ouest de Metz, où il est cantonné dans une caserne de gardes mobiles. La population locale et le maire de la ville voient d'ailleurs d'un assez mauvais œil l'arrivée dans leur commune de ces chars monstrueux qui, craignent-ils, ne peuvent qu'attirer sur eux les bombes de la Luftwaffe... Quoiqu'il en soit, le commandant Fournet et ses hommes s'installent et, durant la "Drôle de Guerre", l'instruction et l'entraînement se poursuivent. L'unité fait également l'objet de nombreuses visites au cours desquelles des démonstrations spectaculaires ont lieu : franchissement de fossés, de buttes, de pièces d'eau, le 2C fait maintes fois preuves d'indéniables qualités de manœuvre malgré sa masse imposante. Le 10 mai 1940, au moment de l'offensive allemande à l'Ouest, le 51e BCC est déployé dans les bois au nord de Briey. Il y reste jusqu'au 12 juin, jour où lui est donné l'ordre de repli. Les consignes prescrivent un embarquement sur voie ferrée qui doit s'effectuer en gare de Landres. Les chars No. 92 et No. 95 en panne sont rapidement sabotés et abandonnés sur place, à Piennes et à Mainville tandis que le reste du bataillon gagne par la route son point d'embarquement. Un léger retard étant engendré par l'absence de locomotive, c'est seulement le 13 juin 1940 en fin de matinée que tout est prêt pour le départ vers le sud.

  • 13 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Les deux trains nécessaires au transport du bataillon Fournet s'ébranlent à une heure d'intervalle, en début d'après-midi, la première étape doit les mener à Gondrecourt. Le convoi atteint la zone entre minuit et 02 heures du matin, après avoir subi une attaque aérienne. Les chars sont maintenus sur leurs boggies de transport et dissimulés dans les bois de Badonvillers, au nord-est de Gondrecourt, dans l'attente de nouvelles directives. Le 14 juin, en fin de matinée, l'ordre de gagner Neufchâteau arrive de la IIIe armée. Le convoi se remet en route et il parvient dans la localité à l'aube du 15 juin, après avoir été fortement retardé par le désordre dont est alors victime le réseau ferroviaire de la région. L'arrêt à Neufchâteau est de courte durée et, bientôt, la directive est donnée de poursuivre vers Dijon. Le commandant Fournet, une nouvelle fois, organise le départ qui a lieu en début d'après-midi. Arrivés à l'entrée du village de Meuse, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Bourbonne-les-Bains, les deux trains portant les engins du 51e BCC sont bloqués dans une courbe en déblai de la voie ferrée par un convoi en flamme. Dans l'impossibilité de faire débarquer ses chars pour faire face à l'ennemi, le commandant Fournet prend alors la décision de les saborder pour permettre ensuite aux équipages d'échapper à la capture. A 19 heures, les tuyauteries d'essence sont sectionnées et des charges explosives mettent fin au périple des derniers chars lourds français. Lorsque les hommes du Panzer-Regiment 10 découvriront, à leur plus grande surprise, les convois abandonnés, seul le 2C No. 99, dont la mise à feu des charges n'a pas fonctionné, sera encore en état. Le commandant Fournet et ses hommes sont ensuite dirigés vers le sud et après quelques péripéties, ils se retrouveront pour la plupart dans le Tarn, près de Carmaux. En juillet, le 51e BCC sera dissout à Castres. Ainsi s'achève l'histoire du char lourd 2C, apparu trop tard pour participer à la guerre de 1914-18, sa conception dépassée l'a irrémédiablement condamné lors du conflit suivant.

  • 14 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Technique de survie

    La survie est souvent perçue comme une activité extrême et comporte parfois une connotation « militaire ». Cependant, pour nos ancêtres et certaines populations actuelles, la vie en pleine nature représentait ou représente toujours le quotidien. N’importe qui, sans faire partie d’un commando d’élite, peut apprendre le b.a.-ba de la vie sauvage. Plus qu’une montagne de muscles, cela demande une bonne connaissance des différentes ressources que la nature peut nous offrir, ainsi que quelques techniques de base. Chaque milieu étant différent, la créativité et la capacité d’adaptation sont des atouts majeurs. Que ce soit pour passer un moment proche de la nature ou pour faire face à une situation d’urgence, la connaissance de ces techniques est nécessaire.

    La préparation Pour éviter les mauvaises surprises, il faut toujours bien préparer ses promenades ou expéditions : - consulter la météo. - savoir de quel matériel nous aurons besoin, tout en prévoyant le pire. Par exemple, en montagne, les tempêtes de neige ne sont pas rares en plein mois de juillet. Des vêtements et un sac de couchage adaptés aux températures et aux conditions météo sont essentiels. - se renseigner sur la région, toujours avoir une carte de la zone avec soi et savoir s’en servir. - toujours informer quelqu’un du trajet de notre promenade et de sa durée. - être en bonne santé. - prévoir assez d’eau et de nourriture ou prévoir des lieux de réapprovisionnement. - avoir une petite trousse de survie. - connaître et pratiquer régulièrement les différentes techniques utiles dans la nature. Un peu de pratique est souvent plus efficace que beaucoup de théorie !

    Que prendre ? Le matériel indispensable à prendre avec nous variera selon le lieu et la période de l’année. Cependant, certaines bases sont incontournables. On peut citer des habits chauds et imperméables, un poncho, un couteau, de quoi faire du feu, de l’eau, de la ficelle, de la nourriture. Une trousse de survie peut toujours être utile, même lors de petites promenades.

  • 15 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Contenu de la trousse de survie :

    • Un briquet ou des allumettes

    • Des mouchoirs

    • De la ficelle

    • Une petite trousse de pharmacie

    • Du fil de pêche et hameçons

    • Une couverture de survie

    • Une bougie

    • Un couteau

    • Une scie-fil

    • Un système de filtration ou de désinfection de l’eau

    • Des sacs plastiques

    • Un sifflet

    • Une boussole

    • Du fil et aiguilles

    Alerter les secours Pour se faire remarquer on peut utiliser différents types de signaux : - Les feux : trois feux placés de façon à former un triangle isocèle de 30m de côté sont un signal de détresse. Le jour, une fois que le feu est bien allumé, on le recouvre de végétaux frais qui produiront beaucoup de fumée, alors que le soir, on privilégiera les flammes. - Les signaux sonores : plutôt que de s’égosiller, on utilisera un sifflet. Le signal morse de détresse internationalement connu est ••• --- ••• (SOS). - Les signaux lumineux peuvent être faits avec une lampe ou du feu durant la nuit et une surface réfléchissant la lumière du soleil le jour (miroir, CD, papier d’alu…) - Les signaux corporels : lorsqu’on est en vue des sauveteurs on peut communiquer avec notre corps. Par exemple les deux bras en l’air veulent dire que l’on a besoin de secours. - On peut dessiner des signaux de détresse visibles du ciel dans les zones dégagées, par exemple avec des bouts de bois. -Téléphone portable et GPS Dans la nature, le téléphone portable peut être une sécurité supplémentaire. Ceci d’autant plus que beaucoup de nouveaux modèles ont un GPS intégré. Mais il faut aussi savoir se débrouiller sans, car ces appareils ne sont pas à l’abri d’une panne (plus de batterie, pas de réseau, …).

    Perdu ? Si vous êtes perdu, gardez votre calme et ne foncez pas tout droit tête baissée, convaincu de retrouver votre chemin. C’est la meilleure façon d’aggraver votre situation ! Essayez plutôt de revenir sur vos pas. Si vous disposez d’une carte, essayez de vous localiser par rapport aux points de repère environnants, ou de retracer votre chemin sur la carte. Il faut absolument rester sur les sentiers. C’est le moyen le plus sûr de retrouver la civilisation ou de rencontrer les secours éventuels. Attention à ne pas suivre les sentes créées par les animaux, car elles peuvent mener à des obstacles infranchissables ou vous perdre encore plus.

  • 16 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Comment trouver le nord ? - Le soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest en passant par le sud à midi. Idem pour la lune. On peut trouver le sud avec une montre, en pointant le soleil avec l’aiguille des heures : le sud se trouve à mi-chemin entre celle-ci et midi. - Cherchant la lumière, les arbres isolés auront tendance à avoir des branches plus horizontales et fournies du côté sud et plus verticales du côté nord, sauf s’ils sont soumis à des vents violents. - La mousse sur les arbres n’est pas toujours un indicateur fiable. Elle pousse du coté le plus humide, qui est en général celui orienté au nord. Toutefois, il arrive que d’autres paramètres (vent, microclimat...) la fassent pousser sur un autre côté du tronc.

    Que faire dans une situation d’urgence ? Face à une situation d’urgence, il faut avant tout rester calme et savoir relativiser : notre cas n’est pas forcément désespéré ! Pour combattre la peur, certains s’aident de l’humour, d’exercices respiratoires du type yoga ou de pensées positives. Une fois calmé, il faut analyser la situation et les différentes options qui s’offrent à nous. On prendra en compte notamment le matériel disponible ainsi que l’état physique et psychologique des membres du groupe. Ensuite, il faudra élaborer une stratégie pour surmonter le problème et se fixer des priorités. Enfin, on pourra passer à l’action. Attention : la faim, le froid, le chaud, la douleur, la déshydratation, la fatigue et la peur peuvent fortement réduire notre faculté à penser clairement et à prendre des décisions lucides.

    Dangers ? En Suisse, le grand méchant loup est plutôt discret, et les seules bêtes qui risquent de vous dévorer sont les

    tiques, moustiques et autres taons. Voyons alors quels sont les risques que l’on court réellement :

  • 17 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    1) Les erreurs humaines : il suffit de 2 secondes d’inattention pour tomber ou emprunter le mauvais chemin ->

    restez concentrés !

    2) L’hypothermie (perte de la chaleur corporelle) : peut apparaître même à des températures juste en dessous

    de 20°. Elle affecte la coordination des mouvements ou la pensée et peut mener à la mort. Froid, vent, humidité

    et déshydratation sont autant de facteurs aggravants.

    3) Les accidents non évitables : un éboulement, la foudre, un arbre qui tombe…

    4) La chaleur : les coups de chaleur peuvent se révéler très dangereux, surtout s’ils sont combinés à une

    déshydratation → sortez couvert !

    5) La déshydratation : sans eau, on ne vit guère plus de 4 jours !

    6) La faim : on peut survivre plusieurs semaines sans manger. En Europe, le risque de mourir de faim dans les bois

    est presque inexistant. Cependant, le manque de nourriture peut mener à une faiblesse générale.

    7) Le manque de contact social et la solitude peuvent devenir pesants.

    Le feu Lorsqu’on vit dans la nature, le feu est d’une aide incomparable ; il nous réchauffe, cuit notre nourriture, nous éclaire, sèche nos vêtements, permet de signaler notre présence, d’éloigner les animaux indésirables et de purifier l’eau. De plus, son effet rassurant n’est plus à prouver. Préparer son feu Choisir un endroit bien dégagé, en évitant la proximité d’arbres ou de buissons. Enlever les herbes et feuilles mortes à proximité du foyer et l’entourer de pierres. Le but étant d’éviter de créer un feu de forêt. Allumer un feu sans allumettes - Par friction : 2 morceaux de bois frottés ensemble dégagent assez de chaleur pour faire une petite braise. - Par percussion : un morceau de silex frappé contre de l’acier ou du sulfure de fer (marcassite ou pyrite) donne des étincelles assez chaudes pour allumer l’amadou (champignon). - Par concentration de la lumière solaire : à l’aide d’une loupe ou d’un miroir concave sur une substance inflammable, on obtient facilement une braise ou une flamme.

  • 18 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Un feu a besoin de 3 éléments : du combustible, de

    l’oxygène et de la chaleur (au départ seulement).

    Pour l’allumage, le diamètre du bois doit être

    progressif, on ne peut pas allumer une bûche avec

    une allumette. Sans papier, on peut commencer le

    feu avec des herbes, de l’écorce ou du lichen. Il faut

    faire attention de monter son feu sur une surface

    sèche, et d’empiler les branches en laissant assez

    d’espace pour que l’air puisse circuler. On peut

    cependant laisser autour du foyer le bois plus gros

    qui peut ainsi sécher.

    Les abris Les abris servent à s’isoler du chaud, du froid, des moustiques, de la pluie et du vent. De plus, ils donnent une impression de sécurité. Où s’installer ? Il est avant tout essentiel de bien choisir son endroit. Il faut éviter les dépressions (dans lesquelles le froid s’accumule), les lieux exposés au vent. On veillera à être à l’ombre ou au soleil suivant les besoins thermiques. On prendra aussi en compte les ressources disponibles autour du lieu de camp (eau, bois, nourriture, …) ainsi que la visibilité par un hélicoptère si on est en situation de survie. Il faut noter que dans les zones dégagées il y a plus de rosée et que les nuits sont souvent plus fraîches.

    L’astuce : le poncho à tout faire !

    Un poncho imperméable sert aussi bien de vêtement de pluie que de bâche, ou encore d’abri. L’isolation du sol

    est très importante, car une grande partie de la chaleur est perdue par contact avec celui-ci. On peut utiliser des

    feuilles mortes, de la mousse ou des herbes sèches, des branches de sapin, etc. Le toit, doit être imperméable !

    On essaiera de faire un abri le plus petit possible avec beaucoup d’isolation afin de conserver un maximum de

    chaleur.

  • 19 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    La chasse Les carnivores purs et durs qui se voient déjà devant un ragoût de sanglier seront déçus. La source de protéines animales la plus simple à se procurer est celle provenant des petites bêtes … De nombreuses espèces d’invertébrés sont comestibles : sauterelles, grillons, criquets, libellules, scorpions, cloportes, escargots, vers de terre, ... Le gibier un peu plus gros ne doit être capturé que dans une situation où la survie est réellement en jeu. Il est d’ailleurs totalement interdit de capturer la plupart des animaux et encore plus de les tuer. Ces techniques ne sont donc données qu’à titre informatif.

    Les amphibiens et reptiles sont tous protégés en Suisse. Ils seraient potentiellement comestibles. Des collets peuvent être posés pour capturer des petits rongeurs (souris, écureuils, lièvres et rats). Les oiseaux peuvent être piégés avec de la glu ou des collets. Les poissons peuvent être pêchés à la ligne (il faut toutefois un permis de pêche) ou avec une nasse ou un filet (avec autorisation du garde pêche). Les différents pièges doivent être disposés à l’endroit où les animaux ont l’habitude de passer. Il faut donc avant tout trouver les indices de leur présence. Tous les pièges doivent être signalés afin d’éviter tout risque d’accident. Attention : tous les animaux doivent impérativement être cuits car ils peuvent être vecteurs de nombreuses maladies. L’eau L’eau est indispensable à notre survie. Nous pouvons passer plusieurs semaines sans manger, mais uniquement quelques jours sans boire ! Où la trouver ? En règle générale, l’eau ruisselle au fond des vallées. Parfois, il faut creuser le lit des rivières asséchées pour la trouver. Il y a aussi de l’eau dans les plantes et dans l’air. On peut la capturer grâce à des pièges à condensation.

  • 20 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    La rendre potable L’eau est vectrice de plusieurs maladies. Pour la purifier, nous disposons de différentes techniques :

    - Physique : les microorganismes et la matière en suspension peuvent être retenus par un filtre fin.

    - Chimique : dans le commerce, il existe différents types de pilules de désinfection pour l’eau. Une méthode plus « artisanale » mais tout aussi efficace : ajouter 2 à 4 gouttes d’eau de javel par litre d’eau.

    Thermique : l’ébullition pendant quelques minutes tue la plupart des microorganismes.

    La cueillette Penchons-nous sur la cueillette de plantes sauvages comestibles de nos régions et attardons-nous sur quelques-unes d’entre elles. Source de vitamines, de protéines, de sucre et de sels minéraux non négligeable, elles devraient constituer la base de la nourriture récoltée en nature. En plus de nous donner l‘énergie nécessaire pour vivre, les repas nous apportent un moment de convivialité. La recherche de nourriture, elle, peut constituer un bon remède à l’ennui et permet aussi d’explorer les abords du campement et de créer un lien privilégié avec la nature. Quelques règles : - Ne ramassez que les plantes que vous avez déterminé de manière certaine. En effet, notre flore possède plusieurs espèces mortelles. En cas de doute, demandez à un spécialiste. - Évitez les zones polluées (bords de routes, zones fréquentées par les animaux…) - Ne prenez pas plus que ce dont vous avez besoin. - Ramassez uniquement les plantes abondantes et non protégées. - Il est préférable de cuire ou au moins de très bien laver les plantes pour éviter les parasites. - Au début, consommer les plantes avec modération car votre organisme n’a peut-être pas l’habitude d’aliments aussi riches. - Les plantes se transportent et se conservent mieux dans des sacs en tissu ou en papier. Évitez un maximum les sacs plastiques.

  • 21 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    Les plantes comestibles et médicinales Le Tussilage Milieux : sol instable, milieux humides Époque de récolte : fleurs : mars à mai ; feuilles : avril à septembre Utilisations alimentaires : Jeunes feuilles et fleurs en salade, feuilles plus âgées (caoutchouteuses) cuites. Avec la cendre des feuilles, on fait une sorte de sel végétal. Utilisations médicinales : comme son nom l’indique, feuilles et fleurs sont utilisées contre la toux.

    L’Ortie

    Milieux : sols riches

    Époque de récolte : mars à novembre

    Utilisations alimentaires : Feuilles et graines consommées cuites

    Jeunes feuilles hachées ajoutées aux salades (riches en vitamines).

    Utilisations médicinales : Feuilles diurétiques et antianémiques.

    Piqûres utilisées pour combattre les rhumatismes. Autre utilisation :

    Les orties ont d’excellentes fibres dont on peut tirer une ficelle

    résistante.

    La Massette Milieux : étangs, marais Époque de récolte : jeunes pousses mars à juin ; fleurs femelles : juin-juillet ; pollen : mai-juin ; rhizome : novembre à mars. Utilisations alimentaires : rhizomes contenant une sorte de fécule riche en amidon. Jeunes pousses consommées crues. Pollen riche en protéines. Jeunes fleurs femelles consommées comme des épis de maïs. Utilisations médicinales : pollen tonifiant et désintoxiquant.

  • 22 Le canard Sanguinaire Avril 2019 / N°32

    AVRIL 2019

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