Upload
others
View
0
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
R E S E A U D E S U R V E I L L A N C E B I O L O G I Q U E D U T E R R I T O I R E 2 0 1 4 P A Y S D E L A L O I R E
rédigé par Audrey CHEREAU Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique
Retrouvez le bulletin de santé du végétal
sur le web...
www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr
www.paysdelaloire.chambagri.fr
www.fredonpdl.fr
… ou inscrivez-vous en ligne pour être
informé directement par mail de chaque
nouvelle parution : http://www.paysdelaloire.chambagri.fr/menu/
vegetal/surveillance-biologique-du-territoire/sinscrire-
au-bsv-cest-gratuit.html
A B O N N E M E N T B S V
A C T U A L I T E S
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E 2 0 1 4
Blé
Bilan sanitaire 2013-2014
Colza
Levées hétérogènes pour les
derniers semis. Diminution
de la pression limace et
altises.
Maïs
En maturation. Synthèse des
premiers bilans larvaires.
Tournesol
En maturation.
BLÉ : Bilan sanitaire 2013-2014
À l’automne
Stades et phénologies
L’automne 2013 se caractérise par des températures douces et une pluviométrie qui a
largement dépassé les normales saisonnières selon les secteurs. Les conditions
climatiques ont été favorables aux semis de la première quinzaine d’octobre qui ont pu
lever et se développer de façon satisfaisante. A partir de mi-octobre, les chantiers ont été
perturbés par des conditions très variables. Ils se sont ainsi étalés jusqu’à début
novembre où, à cette date, 80 à 90% des semis avaient été réalisés. Quelques
décolorations dues à divers stress abiotiques (froid, excès d’eau, tassement..) sont
apparues en début d’hiver.
Les données météo sont issues de la moyenne des 5 stations du réseau SBT – DE-
METER : La Roche sur Yon (85), Derval (44), Saint Aubin de Luigné (49), Ballon (72) et
Andouillé (53)
Du coté des ravageurs, les limaces et les pucerons n’ont pas eu d’incidence forte sur le
développement des céréales.
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 2 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
Limaces
Par rapport à l’automne 2012, la pression limaces a été plus faible. La levée et le développement rapide des semis de début
octobre ont écourté la période de sensibilité et diminué le risque limaces. Par la suite, les pluies et les températures douces
ont engendré une longue période de vigilance pour les parcelles à risque élevée (valeur haute du curseur de risque à 4 pen-
dant 5 semaines). Les limaces ont commencé à être significativement piégées à partir de la mi-octobre. Cependant, même si
les conditions climatiques humides et douces des mois d’octobre et de novembre ont été favorables aux attaques sur feuilles
et graines, les fréquences et les intensités relevées n’ont pas été fortes. Début novembre, après de nombreux épisodes plu-
vieux, sur 45 parcelles, 76% étaient positives avec en moyenne 11 limaces/m². Des dégâts sur feuilles étaient signalés sur
un peu plus de la moitié des parcelles avec en moyenne 18 % des plantes atteintes. A noter une grande disparité entre les
parcelles ainsi qu’une présence en plus ou moins grand nombre d’auxiliaires (carabes) sous les pièges.
Pucerons
Les pucerons (rhopalosiphum padi majoritairement) ont fait leur apparition timidement fin octobre. Peu de populations ont
été globalement observées au sein du réseau (conditions climatiques peu favorables à leur observation) ; laissant penser à
une activité peu soutenue (valeur haute du curseur de risque de 2). Or, les quelques symptômes de viroses observés au
printemps ont démontré que la fréquence et l’intensité des attaques ont été plus élevées que celle envisagées. Sur 17
parcelles notées, 70% ont signalé quelques traces, 12% avaient quelques dégâts (<20%) et 8% avaient des symptômes de
viroses (>20%) par zone privilégiée.
BLÉ : Bilan sanitaire 2013-2014 (suite)
Au printemps
La pluviosité automnale et hivernale importante (555 mm entre le 1er octobre et le 28 février en moyenne sur la région, là
où les normales Météo-France indiquent 389 mm) a provoqué des jaunissements et des carences en azote, phosphore et
manganèse dans les parcelles à tendance hydromorphes. Certaines zones marquées par les excès d’eau ont été très
impactées jusqu’au début du mois d’avril. De manière plus spécifique, les derniers semis ont nettement plus souffert de
l’excès d’eau et ont eu un redémarrage difficile.
Cependant, en situation saine, la douceur exceptionnelle de l’hiver a permis une croissance continue des plantes. En termes
de comparaison, mi-février, 70 % des parcelles étaient au stade fin tallage contre 2 % en 2013. Les températures chaudes
du début du printemps ont été très favorables au développement des céréales. Au sein du réseau, la majorité des parcelles
avaient atteint le stade épi 1 cm aux alentours du 11 mars et le stade dernière feuille étalée vers le 29 avril. Les parcelles qui
avaient parfois jusqu’à 15 jours d’avance par rapport à une année normale ont connu un ralentissement en fin de campagne.
Les températures chaudes de juin ont accéléré la sénescence renforçant l’observation des « épis blancs » d’autant plus que
la pluviométrie a manqué dans certains secteurs. Les pluies intermittentes de fin de cycle ont quant à elle perturbé les ré-
coltes et affecté par endroit la qualité des récoltes (PS, germination des grains…).
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 3 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
Maladies du pied
Concernant le piétin verse, les simulations du modèle TOP de début d’année laissaient entendre une année 2014 comme
intermédiaire (période de froid en début d’hiver avec de fortes pluies en fin d’hiver). Les semis tardif (25/10) ont présenté
un risque relativement élevé par rapport aux autres années. Malgré le risque climatique élevé de l’année, la maladie n’a ja-
mais réellement explosé. L’apparition des symptômes s’est faite progressivement. Début juin, en moyenne, les parcelles
atteintes signalaient 25 % de pieds touchés. Sur des variétés sensibles et en rotation courte, les symptômes ont été forte-
ment présents dans les parcelles avec près de 90% des pieds touchés. Des cas de verse dû à la maladie ont été signalés en
juin.
Quelques symptômes de rhizoctone ont été signalés dans les parcelles. La maladie n’a pas eu de grande incidence sur le
rendement. Des ronds de piétin échaudage sont apparus fin mai dans des parcelles à risque élevé mais avec une fréquence
d’attaque faible (maximum 10% en moyenne au sein du réseau). Quelques dégâts de fusariose sur tige et de tordeuse ont
également été signalés mais sans incidence.
BLÉ : Bilan sanitaire 2013-2014 (suite)
Maladies foliaires
A la différence du printemps 2013, les maladies foliaires et notamment la rouille jaune ont été plus présentes. 2014 se
caractérise par une présence significative de rouille jaune sur blé tendre, blé dur et également triticale. A noter que les
premières interventions du printemps sur les maladies foliaires ont été déclenchées suite aux attaques de rouille jaune
plutôt que par le risque septoriose.
Fusariose des épis :
Les pluies qui ont eu lieu autour de la période de floraison ont engendré un niveau de risque élevé vis-à-vis de la fusariose
sur les parcelles à risque (66 mm en moyenne sur la région du 12 mai au 8 juin). Des dégâts de fusariose ont été signalés
dans les parcelles à risque (non labour, variétés sensibles) mais sans grande incidence sur le rendement. Cependant, hors
réseau, les parcelles de blé dur ont été plus contaminées avec de fortes attaques sur épi notamment en sud Maine-et-Loire.
Oïdium :
La pression de la maladie a été relativement faible cette année. Les pluies régulières ont contribué à continuellement
« laver » les taches.
La rouille jaune a été observée dès la reprise de
la végétation. Les premières pustules sont appa-
rues, hors réseau, début mars, avec d’impor-
tantes attaques en blé tendre et blé dur sur Altigo
et Hysun pour blé tendre, Miradoux et Karur pour
blé dur.
En avril, la forte croissance des blés avec l’acqui-
sition rapide de nouvelles feuilles a donné l’illu-
sion d’une accalmie. La maladie a néanmoins
progressé sur les F3 du moment et dans les par-
celles de blé dur sur des variétés connues comme
étant résistantes. Mi-mai, la maladie est montée
d’un étage foliaire et a contaminé les F1 défini-
tives.
Rouille jaune :
Fin mai on a assisté à une recrudescence de la maladie. Cette progression s’est notamment traduite par : l’apparition de
nouveaux symptômes sur des variétés connues comme peu sensible ; par la présence de nombreuses pustules dans des
parcelles ayant déjà reçues un traitement (et arrivant en fin de protection), par l’apparition de pustules au sein des glumes
des épis et par une augmentation de la fréquence de symptômes sur les feuilles déjà contaminées.
Les situations ont été très hétérogènes selon les parcelles. Globalement, au sein du réseau, même si peu de parcelles ont
été concernées par la maladie, la pression rouille jaune aura été très forte au sein de ces parcelles. Hors réseau, la pression
a été également très forte.
En zone non traitée, les dégâts ont parfois été importants allant jusqu’à signaler 40% des F1 atteinte. La nuisibilité a été im-
portante dans certaines parcelles.
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 4 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
Rouille brune :
La maladie est apparue mi-mars en foyer dans des parcelles à variétés assez sensibles : Miradoux et Karur en blé dur et Cel-
lule et Galactic en blé tendre. Les températures fraiches ainsi que les pluies d’avril ont contribué à stopper le développement
de la maladie et à laver les pustules dans la majorité des parcelles. A la différence de la rouille jaune, la maladie n’a pas re-
démarrée. Elle a été peu fréquente et circonscrite dans des parcelles à variétés sensibles.
En zone non traitée, la maladie a été très présente dans certaines parcelles avec parfois un impact relativement important
sur le rendement. Une parcelle non traitée en Sarthe (variété cellule) a été relativement impactée par la rouille brune avec, à
la fin de son cycle, 100% des 3 dernières feuilles atteintes.
BLÉ : Bilan sanitaire 2013-2014 (suite)
Septoriose :
La septoriose a fait son apparition mi-février sur les feuilles inférieures. Puis, elle est montée dans les étages foliaires (F2 du
moment) début mars. La pression s’est légèrement accentuée avec une progression des symptômes en termes de fréquence
sur les F3 et F2 du moment. Par la suite, l’expression des symptômes s’est stabilisée. Ceci peut s’expliquer en partie par la
croissance rapide des blés qui ont gagné rapidement une feuille supplémentaire et par une absence de pluie.
Suite aux pluies de fin avril, la septoriose a gagné les étages foliaires supérieurs. La fréquence d’attaque était en augmenta-
tion alors que la surface foliaire touchée restait encore relativement faible. Les premiers symptômes significatifs sur F1 sont
apparus mi-mai. Début juin, 86% des parcelles du réseau exprimaient des symptômes de septoriose sur 80% des F3, 56%
des F2 et 32% des F1 et une surface foliaire relativement peu impactée (moins de 30%).
La maladie a progressé modérément mais très régulièrement tout au long du printemps en termes de fréquence d’attaque.
Globalement les surfaces foliaires touchées ont été relativement peu importantes.
Les zones témoins (non traitées) ont connu la même progression de la maladie à savoir une progression régulière. L’écart
avec les zones traitées a commencé à se creuser début juin avec une augmentation de l’intensité d’attaque sur F1
notamment. Mi-juin, sur 3 parcelles renseignées, des symptômes de septoriose étaient présents sur 100% des F3 et F2
(avec une surface foliaire atteinte respectivement de 100% et 71%). Les F1 étaient quant à elles, touchées à 88% avec une
surface foliaire atteinte à 49%.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
22/4 29/4 6/5 13/5 20/5 27/5 3/6 10/6 17/6 24/6
%
Evolution des symptômes de septoriose en zoned'observation standard
% surface foliaire F1atteintes% surface foliaire F2atteintes% surface foliaire F3atteintes% F1 atteintes
% F2 atteintes
% F3 atteintes
% de parcelles avec dessymptômes sur F3
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 5 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
Insectes de printemps
Les insectes ravageurs du printemps ont été peu observés. Les auxiliaires des pucerons (coccinelles, syrphes, micro-
hyménoptères…) ont quant à eux été très observés dans les parcelles. Quelques dégâts de criocères et de mineuses ont été
signalés. En général, les dégâts ont été peu nombreux et sans conséquences.
Cécidomyies :
Les cécidomyies adultes et larves ont été peu observées. A noter que les conditions climatiques n’ont pas été réunies pour un
vol optimal (températures chaudes et sans vent en soirée) lorsque les parcelles étaient en période de risque (début épiaison à
fin floraison).
Pucerons
Les pucerons du feuillage (Métopolophium dirhodum) ont été observés dès le début du mois d’avril. Les pucerons des épis ont
fait leur apparition mi-mai. Quelques grosses colonies ont été observées notamment en Vendée. Malgré les conditions favo-
rables à leur activité, les populations n’ont jamais explosées.
On constate cette année, une bonne activité des auxiliaires qui ont participé activement à réguler les populations de pucerons.
Coccinelles (larves et adultes), syrphes (adultes et larves), chrysopes (œufs et adultes) ainsi que des pucerons momifiés ont
été observés.
En résumé : une campagne marquée par une pression rouille jaune forte
La pluviométrie automnale et hivernale abondante a impacté de nombreuses parcelles. Les conditions climatiques ont globa-
lement permis une bonne floraison et un bon remplissage des grains pour arriver à une maturation avec un état sanitaire peu
préoccupant.
La campagne a été particulièrement marquée par des attaques de rouille jaune régulières et parfois spectaculaires. Ponctuel-
lement des attaques de septoriose, de rouille brune ont pu pénaliser des rendements. L’automne a été relativement calme
avec quelques attaques de limaces.
Viroses :
Quelques symptômes de virose ont été signalés en avril. Même si leur présence n’a pas été forcément détectée, ils étaient
bien présents à l’automne, la douceur de l’hiver ayant permis leur activité sur une longue période.
BLÉ : Bilan sanitaire 2013-2014 (suite)
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 6 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
Réseau d’observations
21 parcelles sont renseignées cette semaine sous VGOBS avec la répartition suivante :
Loire-Atlantique 4, Maine et Loire 3, Mayenne 2, Sarthe 7 et Vendée 5.
Stade phénologique et état des cultures
Les stades s’étalent de semis (1 parcelle) à 5 feuilles vraies. Les levées des semis plus tardifs sont relativement
hétérogènes notamment en raison du dessèchement superficiel du sol. Pour les parcelles ayant été semées dans de bonnes
conditions fin août, les colzas se développent rapidement et ont au moins atteint 2 feuilles vraies. Quelques flétrissements
peuvent être observés. En l’absence de morsures et en présence d’un système racinaire sain, ce flétrissement est
l’expression des premiers signes de manque d’eau.
Du coté des maladies, des symptômes du mildiou sont observés dans une parcelle en Sarthe sur 2% des plantes. Concernant
les ravageurs, quelques pucerons verts du pêcher sont signalés dans 3 parcelles sur 51% des plantes en moyenne.
COLZA
Limaces
Observations
Les conditions sèches sont très défavorables à l’activité des limaces. Sur les 17 parcelles suivies cette semaine, 3
enregistrent des captures avec en moyenne 3,3 limaces/m². 3 parcelles signalent des dégâts avec 5,7% de la surface
foliaire atteinte. La période de risque a été dépassée pour les parcelles ayant été semées tôt et ayant connues une
croissance active.
Les quelques attaques recensées prouvent que les limaces sont toujours actives et que les attaques peuvent s’intensifier
dès le retour des pluies. Pour les parcelles à risque qui sont en cours de levée et notamment pour les derniers semis, il
s’agira d’être vigilant en cas de conditions plus humides.
0%
5%
21%
26%
11%
21%
11%
0% 0%
5%5%
0%
5%
10% 10%
33%
19%
5%
14%
0%0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Semis Germination levée cotylédons
étalés (A)
1 feuille vraie
(B1)
2 feuilles
vraies (B2)
3 feuilles
vraies (B3)
4 feuilles
vraies (B4)
5 feuilles
vraies (B5)
Rosette
Stades des parcelles de colza du réseau
(en % du total de parcelles de colza observées)
sem 37 sem 38
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 7 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
Limaces (suite)
2 espèces de limaces sont particulièrement nuisibles en grande cultures :
La limace grise (Deroceras reticulatum) : couleur rose violacé pour les jeunes, gris beige (plus ou moins foncé) pour
les adultes. Sa taille au repos est de 4 à 5 cm. Les dégâts sont majoritairement aériens.
La limace noire (Arion hortensis) : couleur gris bleuâtre pour les jeunes, noire pour les adultes. Elle est plus petite que
la limace grise : sa taille au repos est de 2,5 à 4 cm. Les dégâts sont principalement souterrains.
Limace noire
CA
44
INR
A
Limace grise
La mise en place d’un piège à limaces est un outil indispensable et facile à utiliser pour évaluer le niveau de
risque dans la parcelle. Retrouvez la méthode de piégeage dans le BSV de la semaine précédente (BSV 29
du 9 septembre). RAPPEL
Période de risque
De la germination jusqu’au stade 3 feuilles.
Seuil de risque
C’est l’augmentation significative du nombre d’individus sous les pièges entre 2 observations qui permet d’alerter sur le
niveau de risque. L’évolution notable des dégâts sur plantes est également un indicateur précieux.
Pour interpréter les captures, prendre en considération : l’évolution des captures sur sa parcelle, la période de sensibilité de
la culture, le seuil de risque, la vigueur de sa culture, sa capacité de compensation, la présence d’auxiliaires, les conditions
météo en cours et à venir...
Petites altises ou altises des crucifères
Observations
Des petites altises ont été piégées dans 5 parcelles avec, en moyenne, 4 individus (de 1 à 7). 6 parcelles signalent des
dégâts avec 19% des plantes portant des morsures (de 2 à 80%). On note, cette semaine, une légère augmentation des
dégâts de surface foliaire avec des parcelles impactées sur près de 17% de la surface des feuilles.
Les conditions climatiques sont favorables à l’activité de ce ravageur. Surveillez attentivement vos parcelles. Pour les
parcelles semées fin août, la période de risque sera bientôt dépassée.
L’altise des crucifères est un petit coléoptère (2 à 2,5 mm) noir ou bicolore (large bande jaune latéral sur les élitres noires).
Les adultes sont particulièrement actifs sur les feuilles des crucifères par temps chaud et sec ; les larves sont inoffensives.
Période de risque
Depuis la levée jusqu’au stade 3 feuilles.
Seuil de risque
A partir de 8 pieds sur 10 porteurs de morsures. Surveillez plus particulièrement les
bordures de parcelles, qui en général subissent les premières attaques.
Au-delà du nombre de plantes avec dégâts, il est important de prendre en
considération la surface foliaire endommagée. Petite altise
CA
44
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 8 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
CA
44
CR
AP
L
Grosse altise Petite altise
Grosses altises ou altises d’hiver
Observations
3 parcelles enregistrent des captures de grosses altises avec en moyenne 9 individus. 2 parcelles indiquent des morsures
sur 15 % des plantes. En moyenne, la surface foliaire est plus impactée que la semaine dernière (1% et 25%).
L’altise d’hiver est un gros coléoptère (3 à 5 mm) noir et brillant avec des reflets bleus métalliques sur le dos, l’extrémité
des pattes, des antennes et de la tête sont roux doré. Le vol est déclenché par une chute de températures (< 20°C) et d’une
remontée. Les conditions climatiques ne s’y prêtent pas pour le moment.
Période de risque
De la levée à 3 feuilles pour les dégâts de morsures. Jusqu’à fin octobre pour la
présence des adultes.
Seuil de risque
A partir de 8 pieds sur 10 porteurs de morsures.
Au-delà du nombre de plantes avec dégâts, il est important de prendre en
considération la surface foliaire endommagée.
CR
AP
L
Grosse altise
Tenthrède de la rave
Observations
Des adultes sont capturés dans 3 parcelles du réseau en Mayenne et Sarthe avec en moyenne 29 individus piégés (9 à 50).
Les 50 individus correspondent à la somme des captures sur 7 jours dans une parcelle située au sud de la Roche-sur-Yon.
Des dégâts de larves sont signalés, dans une parcelle en Sarthe, avec des larves présentes sur 5% des plantes et une
surface foliaire atteinte sur près de 3%.
Il s’agira d’être vigilant lors de l’apparition des larves dans les parcelles ayant enregistrées des captures relativement
nombreuses.
La tenthrède est un hyménoptère. L’adulte mesure entre 7 et 8 mm. Son corps est jaune orangé, sa tête noire et ses ailes
transparentes aux bords antérieurs foncés. L’adulte est souvent retrouvé dans les cuvettes jaunes lorsque le vol débute.
L'adulte ne provoque aucun dégât sur la culture. Ce sont les larves qui conduisent à une défoliation. Les larves les plus
âgées occasionnent les dégâts les plus importants en rongeant les feuilles à partir de la face inférieure et du bord pour ne
laisser que les nervures.
Période de risque
Depuis la levée à 6 feuilles.
Seuil de risque
A partir de dégâts supérieurs au quart de la surface foliaire en conditions
favorables.
Tenthrède de la rave adulte
INR
A
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 9 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
MAÏS
Réseau d’observations
7 parcelles sont renseignées cette semaine sous VGOBS avec la répartition suivante :
Loire-Atlantique 1, Maine et Loire 2, Sarthe 2 et Vendée 2.
Stade phénologique et état des cultures
100% des parcelles renseignées cette semaine ont atteint le stade pâteux. Les chantiers d’ensilages se poursuivent.
Du coté des maladies, de la rouille et du charbon commun (Ustilago maydis) sont signalés avec respectivement 26% et 2%
des plantes atteintes. Des symptômes de coup de feu fusarien sont signalés dans une parcelle en Sarthe avec 1 % des
plantes atteintes. Les parcelles présentent globalement un bon état sanitaire.
Des Sitobion avenae (1 à 10 individus en moyenne) et Metopolophium dirhodum (quelques individus à plusieurs centaines)
sont signalés dans 4 parcelles. Des colonies de pucerons Rhopalosiphum padi sont toujours observées dans quelques
parcelles en Sarthe et Maine et Loire. Des coccinelles sont également observées dans quelques parcelles. Pour les cultures
ultérieures, il s’agira d’être prudent sur les parcelles concernées par ces fortes populations de pucerons.
Pyrales et sésamie
Observations
Les bilans larvaires pyrales se poursuivent. Voici la synthèse des données saisies sous VGOBS depuis début septembre. Sur
17 parcelles, 12 présentent des observations de galeries et/ou de larves.
Pyrale Moyenne Minimum Maximum
Nb de parcelles
avec des dégâts
observés
% de parcelles
avec des dégâts
observés
% pieds touchés 16% 0,1% 84% 12 71%
Nb de larves / pied 0,5 0,04 1,6 10 71%
Les 3 parcelles dépassant le seuil de risque de 0,8 larves de pyrale par plante sont situées en sud Mayenne, sud-est d’Angers
et sud est de la Sarthe. Cette dernière présente en moyenne 2 galeries par pied et 20% d’épis touchés. Ces parcelles seront à
surveiller plus attentivement au printemps suivant.
Concernant les sésamies, sur 11 parcelles notées, 1 parcelle située en sud Vendée signale la présence 0.1 larve/pied pour
0.15% des pieds touchés.
Les observations réalisées sur les pyrales montrent une pression un peu plus importante que 2013 (moyenne de 0,44
larves/pied allant de 0,04 à 1) et 2012 (17% des parcelles avaient plus de 0.8 larves/plantes). Ces notations confirment les
inquiétudes de début de campagne ; le vol ayant été plus étalé que d’habitude et les individus plus nombreux.
Avant la récolte du maïs grain, pensez à faire un bilan des infestations larvaires par dissection des pieds de maïs. Ce bilan
permettra d’appréhender le niveau de risque et d’identifier les secteurs les secteurs à risque pour la campagne suivante.
Seuil de risque
On considère qu’au-delà de 0,8 larves de pyrale par plante de maïs grain, le seuil de risque pour l’année N+1 est atteint.
Entre 0,5 et 0,8, la vigilance doit être de mise pour les maïs grain. En dessous, la pression est considérée comme faible.
RAPPEL A noter que le broyage de résidus de maïs grain dès la récolte diminue la pression des larves de
foreurs et assainit la parcelle.
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 10 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
Colza stade G4
TOURNESOL
Réseau d’observations
6 parcelles sont renseignées cette semaine sous VGOBS avec la répartition suivante :
Loire-Atlantique 2, Maine et Loire 1, Mayenne 1, Sarthe 1 et Vendée 1.
Stade phénologique et état des cultures
Les stades s’étalent de M1.3 (le dos du capitule est jaune. Les bractées sont liserées de brun. L'humidité des graines
avoisine 30%. Les tissus du réceptacle sont à moins de 80% d'humidité.) à M3 (le dos du capitule est marbré de brun. Les
bractées sont brunes. La tige se dessèche. L'humidité de la graine avoisine les 15 %).
Stade Nb parcelles
sem 37
Nb parcelles
sem 38
M1.2 : le dos du capitule est jaune pâle. Les bractées sont jaunes. L'humidité
des graines avoisine 40%. La moitié inférieure des feuilles est sénescente. 1 -
M1.3 : le dos du capitule est jaune. Les bractées sont liserées de brun. L'humi-
dité des graines avoisine 30%. Les tissus du réceptacle sont à moins de 80%
d'humidité.
3 1
M2 : le dos du capitule est jaune. Les bractées sont au 3/4 brunes. L'humidité
de la graine avoisine les 20 %. 1 4
M3 : le dos du capitule est marbré de brun. Les bractées sont brunes. La tige se
dessèche. L'humidité de la graine avoisine les 15 %. 1 1
TOTAL 6 6
Les premières récoltes sont en cours pour les variétés les plus précoces. Les conditions climatiques chaudes et sèches sont
favorables à des récoltes en bonnes conditions.
RAPPEL Récoltez lorsque les capitules sont à maturité. Pour cela, estimer le degré d’humidité du grain en observant
les capitules.
Trop tôt Stade optimal de récolte Trop tard
Les feuilles médianes, supérieures
et la tige sont encore vertes. Le
dos du capitule est jaune.
La teneur en eau des graines est
supérieure à 15 %.
Récoltez à ce stade augmente le
taux d'impuretés et les frais de
séchage.
Le dos du capitule vire du jaune au
brun. Les feuilles de la base et du
milieu de la tige sont sèches.
Quelques feuilles hautes sont en-
core un peu vertes. Les fleurons
tombent d’eux-mêmes. La tige de-
vient beige clair.
Les feuilles sont complètement
desséchées, le capitule est brun
noir et les tiges brunes.
Une récolte trop tardive expose à
l'égrenage et aux pertes de capi-
tules par le vent, les oiseaux et les
maladies.
La teneur en eau des graines est >
15 % d’humidité
La teneur en eau des graines est
autour de 10 - 11 %.
La teneur en eau des graines est <
9 % d’humidité
Source : CETIOM
(*) 1 = risque faible; 2 = risque assez faible; 3 = risque moyen; 4 = risque assez fort; 5 = risque fort
R E S E A U D E S U R V E I L L A N C E B I O L O G I Q U E D U T E R R I T O I R E 2 0 1 4 P A Y S D E L A L O I R E
Rédacteur : Audrey CHEREAU - CA 44 - [email protected]
Directeur de publication : Jean-Loïc LANDREIN - président du Comité régional de surveillance biologique du territoire
Groupe technique restreint : Arvalis, Chambres départementales d’agriculture (CA 44, CA 49, CA 53, CA 72, CA 85), CRAPL,
CETIOM, Coop de France Ouest, Négoce Ouest
Observateurs : Acti Négoce, Agriculteurs, Agrial, AgriNégoce, AMC, Anadiag France, Arvalis, Bernard Agriservice, CAM,
CAPL, CAVAC, CA 44, CA 49, CA 53, CA 72, CA 85, CER France 53 et 72, CRAPL, Clasel, Coop Herbauges, FDGDON 49
et 53, FNAMS, GEVES, Hautbois SAS, Pelé Agri-Conseil, SAS Jeusselin, Soufflet Atlantique, Terrena.
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CRAPL dégage donc toute responsabilité
quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu’ils auront réalisées sur leurs parcelles.
Action pilotée par le ministère chargé de l’Agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus
de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
B S V G R A N D E S C U L T U R E S – N ° 3 0 D U 1 6 S E P T E M B R E
Page 11 RESEAU DE SURVEILLANCE B IOLOGIQ UE DU TERR ITOIRE 2014
PAYS DE LA LOIRE
EcophytoPIC
Retrouvez toute l’actualité sur la protection intégrée des cultures via le
portail dédié :
http://grandes-cultures.ecophytopic.fr/grandes-cultures
EcophytoPIC EcophytoPIC
TOURNESOL (suite)
Le réseau cherche à s’étoffer
Le réseau d’observations SBT Grandes Cultures Pays de la Loire cherche à s’étoffer !
Vous souhaitez devenir observateur et ainsi contribuer au BSV grandes cultures, n’hésitez pas à contacter l’animatrice
régionale à l’adresse suivante : [email protected]
Pour la filière lin oléagineux, contactez Jean Raimbault : [email protected]
Le temps sec actuel est favorable à la maturation des capitules. Les maladies ont peu voir pas évolué ces derniers jours. Au
sein du réseau, le phomopsis est la maladie la plus présente en terme de fréquence et d’intensité.
Du phomopsis est toujours signalé dans 6 parcelles : 5% des plantes ont des symptômes sur collet, 60% sur capitule, 55% sur
feuille et 15% sur tige. Une parcelle en Sarthe est atteinte par du phoma avec 3% des plantes avec symptômes au collet, 5%
sur tige et 3% sur capitule. Des symptômes d’oïdium sont signalés dans 3 parcelles avec 53% des plantes atteintes.
Du verticillium est observé sur 5% des plantes en Sarthe .
Du sclérotinia est observé dans 2 parcelles sur 80% des capitules et respectivement 5% et 10% de plantes avec symptômes
sur collet et tige.
Hors réseau, on assiste, selon les secteurs, à une forte infestation de sclérotinia sur capitule.
Le Cetiom recommande, en cas de fortes attaques de sclérotinia sur capitule, d’avancer la récolte quitte à engendrer des frais
de séchage de manière à assurer une partie du rendement.