Banou Qourayda 3

8/2/2019 Banou Qourayda 3

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Explication du hadith des Bani Qourayda : Quaucun dentre vous ne prie la prire du Asr moins dtre chez les Bani

Qourayda ! que beaucoup dinnovateurs lutilisent comme argument ![Banou qoureyda]

(Mouhammad Nacerdine al-Albany quAllah lui fasse misricorde)

Sance enregistre en 1410H lors du Hajj sous les tentes

Cassette N390-391 de la srie silsilati houda wa nour

Le Questionneur : Le hadith des Bani Qourayda : Quaucun dentre vous ne prie laprire du Asr moins dtre chez les Bani Qourayda !, il y a beaucoup de paroles son sujet et beaucoup dinnovateurs lutilisent comme argument ! Nous voudrions

le sens exact de ce hadith !

Rponse du cheikh :

Nous avons ici une question se rapportant lun des nouveaux problmes engendrs parcertains mouvements.

Ce groupe, ou bien ces groupes, veulent maintenir les musulmans dans la situationdgrade, que nous regrettons, dans laquelle ils sont actuellement. Ils ne veulent rienamliorer sur la terre[1]. Ils veulent mettre les anciens aux oubliettes, et ne dsirent enaucun cas faire revivre une sounnah que les gens, cause de leur ignorance ou de leurdistraction, ont abandonne. Ils ne veulent pas bnficier du hadith qui dit : Celui quiinstitue en islam une bonne coutume[2], a sa rcompense et celle de tous ceux qui

agissent selon elle aprs lui, sans que cela ne diminue en rien leur propre salaire. [3].ils ne veulent pas bnficier de ce hadith, aprs en avoir assimil la bonne comprhension,et dont les termes constituent une rgle gnrale,.

Je dis donc que beaucoup de gens, et parmi eux des prcheurs, sobstinent vouloirmaintenir les divergences dont nous avons hrites tout au long des sicles passs. Siseulement ces divergences staient limites ce quils appellent de manire errone - Et jepse mes mots - je dis donc : Si seulement ces divergences staient limites ce que, eux,surnomment Branches !! Mais, hlas, elles sont alles au-del pour se propager cequils surnomment Fondements !!

Moi, je veux signifier par mes propos : ce que, eux, surnomment Branches , ce que,eux, surnomment Fondements je veux signifier par l que ce dcoupage est uneinnovation contemporaine qui sest rpandue chez les musulmans et qui consiste dcouper

la lgislation en deux parties : une partie dont on doit se proccuper et une autre dont on estpas oblig de se proccuper : Si on le fait cest bien, sinon il ny a pas de mal !

Le flau ou le malheur provoqu par le dcoupage voqu linstant est que ceux qui ontfait ce dcoupage nappliqueront, ni les fondements , ni les branches ! Et au final, leurreligion nest que passions. Car diviser lIslam en fondements et en branches exige une largeconnaissance du livre et de la Sounnah. Or, comme vous pouvez malheureusement leconstater notre poque, les personnes qui ont cette connaissance sont vritablement peunombreuses. Ceux quon croit savants ne connaissent en ralit que leur madhab ou bien lesmadhabs. Par contre, pour ce qui est du Coran et de la Sounnah, et en particulier la Sounnahauthentique, peu de gens peuvent prtendre tre savant leur sujet.

Je dis donc que pour pouvoir diviser lIslam en fondements et en branches il faut avoir cettelarge connaissance du Coran et de la Sounnah.

Deuximement, imaginons que la totalit des savants musulmans, et je parle des savantsauthentiques (du Coran et de la Sounnah), se runissent en un mme lieu. Serait-il possible


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quils puissent dcouper lislam en fondements et branches en tant tous unanimes sur cequils font entrer dans les fondements et ce quils font entrer dans les branches ? Ou bien,ny aurait-il pas plutt des sujets que certains classeraient dans la premire catgorie tandisque dautres les classeraient dans la deuxime ? Donc, si les savants divergent sur ce point,que dire du reste des musulmans ? Allah a dit vrai dans sa parole :

et si Ton seigneur avait voulu il aurait fait des gens une seule communaut. Or ilsne cessent dtre en dsaccord entre eux, sauf ceux qui ton seigneur a accord

misricorde. [4]

Diverger fait partie de la nature humaine ! Donc, sils se runissaient en un mme lieu pourexpliquer aux gens ce qui doit tre considr comme fondements et ce qui doit treconsidr comme branches , ils ne pourraient en aucun cas se mettre daccord et ils necesseraient dtre en divergence.

Cest pour cela que je pense avec certitude quil nest pas permis de diviser la lgislationen deux parties puis dire que la premire constitue les fondements : il nest pas permis de laprendre la lgre, et lautre partie constitue les branches : il est permis de la prendre lalgre.

Si par fondement et branche on veut signifier respectivement obligation et acteprfrable , alors dans ce cas ce serait possible.

Mais ce nest pas ce quils veulent signifier. Ils visent en fait la croyance et les actesdadoration. Ils considrent que tout ce qui touche la croyance fait partie des fondements desquels ont doit se proccuper, et tout ce qui touche aux actes dadorationfait partie des branches que lon peut prendre la lgre. Et en particulier avec leur

slogan Celui qui imite un imm rencontrera Allah sans un blme. A cause de laclbrit de cette parole, beaucoup de gens croient que cest un hadith du prophte . Enralit cette parole na pas dorigine dans la Sounnah et nest mme pas recense dans lesouvrages o sont rpertoris les hadiths invents (fabriqus). Cette phrase Celui qui imiteun imm rencontrera Allah sans un blme na aucune origine dans la Sounnah, et on peutdire que cest un hadith fabriqu de toutes pices notre poque. Cest lun des problmesde notre poque, plusieurs citations circulent et ne sont mme pas rpertories dans lesrecueils de hadiths invents. Do viennent-elles ? Elles ont tout simplement les mmesorigines que les hadiths invents des poques prcdentes et causes desquels ont tcrits les recueils de hadiths invents.

Ceux, au sujet desquels nous parlions linstant argumentent pour justifier le sens de leurslogan : Celui qui imite un imm rencontrera Allah sans un blme en utilisant un hadithauthentique.

La technique quils ont utilise pour dtourner le sens rel de ce hadith est semblable celle utilise par les innovateurs pour justifier lexistence de bonnes innovations en islam endtournant le sens du hadith voqu prcdemment : Celui qui institue en islam unebonne coutume, a sa rcompense et celle de tous ceux qui agissent selon elle aprs lui,

sans que cela ne diminue en rien leur propre salaire. .

Quel est donc ce fameux hadith authentique que ces personnes ont pris pour pilier afindagrer la divergence et empcher les musulmans dappliquer la parole dAllah :


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enfin, en dernier, celui qui est le plus avanc dans le temps, limm Abou Hanfa. Il estcelui qui a rassembl le moins de hadiths du fait quil na jamais quitt Koufa o il a grandiet fait ses tudes. Sauf pour des occasions particulires comme la Omra et le Hajj. Il napas voyag dans les diffrentes contrs afin de rassembler les hadiths comme la fait Chfiainsi que son lve, limm Ahmad.

La parole : il ne fit de reproche aucune des deux parties est en totale harmonie avec laremarque quils sont Moujtahids. Par contre, dire quil a approuv cela, Non ! Parce que la

subtilit dans ce sujet est quil na pas divulgu- ici on a une question qui va de soi, oucomme ils disent aujourdhui : cest une question qui se pose delle-mme - Pourquoile prophte na pas divulgu lequel des deux groupes a atteint la vrit et lequel sesttromp ? Alors que nous trouvons dans le mme temps le contraire de cela dans un autrehadith rapport par Abi Dawoud et dautres[7] :

Deux compagnons du prophte sont sortis en voyage, lheure de la prire est arrive, ilsnont pas trouv deau et ont donc fait le Tayamum, puis ont pri. Ensuite [dans le mmetemps] ils trouvrent de leau. Lun deux refit la prire tandis que lautre non. Lorsquils

vinrent devant le prophte , celui-ci dit celui qui recommena la prire : tu as tarcompense deux fois !, et il dit celui qui na pas recommenc la prire : tu asatteint la Sounnah.

Dans ce hadith, quel est le mieux ? Celui qui a recommenc la prire ou bien celui qui nela pas recommenc ? Ou autrement dit : si cet vnement se produisait des gens quiviendraient aprs - il ne fait aucun doute que cet vnement se produit souvent - est-ce quela sounnah ou plutt, est-ce que le plus juste serait de recommencer la prire aprslavoir faite avec le Tayamoum ? Ou bien serait-ce de ne pas la recommencer ? Si nousnous arrtions ici et ne mditions pas le hadith prcdent, nous nous prcipiterions dire : Non ! Il vaut mieux quil recommence puisque le prophte lui a dit : tu as ta rcompensedeux fois. .

Mais cette rponse est une erreur !

Nous disons : il lui a dit : tu as ta rcompense deux fois car il a fait un effort (ijtihade)et parce quil navait pas la possibilit davoir la Sounnah entre les mains ce moment-l.Mais nous, aujourdhui, nous connaissons la Sounnah : le prophte a dit celui qui na pasrecommenc : Tu as atteint la Sounnah. Donc aujourdhui, une personne qui setrouverait dans la mme situation saurait quil ne doit pas recommencer la prire, car celui

qui la recommence lpoque du prophte avait une excuse. Il ny a pas dijtihade enprsence dun texte et il nest pas permis de contredire la sounnah du fait de la parole duprophte : celui qui sloigne de ma sounnah nest pas des miens. .

Donc nous savons aujourdhui que celui qui a pri avec le Tayamum puis a trouv de leau,ne doit pas recommencer sa prire.

Nous voyons donc dans ce hadith que le prophte a dit lun : tu as ta rcompensedeux fois et lautre : Tu as atteint la Sounnah.

Pourquoi dans le hadith des Bani Qourayda le prophte na-t-il pas dit aux uns : vousavez votre rcompense deux fois et aux autres : Vous avez atteint la Sounnah ?

La rponse : Car cette situation ne se reproduira pas !

La situation qui consiste en un bouleversement de lorganisation normale de la prire :pas de prire aprs le Asr jusqu ce que le soleil se couche, celui qui a attrapune raka de lAsr a attrap le Asr, et celui qui na pas russi attraper au moins une

raka, alors il na pas pri, ne se reproduira pas. Cest pour cela que le prophte sestcontent de ne pas leur faire de reproche.


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Pourquoi la situation ne se reproduira telle pas ?

Imaginez par exemple que cet vnement se reproduise lpoque du premier Khalif (aboubakr)! Imaginez quil dise des gens quil envoie vers un lieu quelconque : Quaucundentre vous ne prie la prire du Asr moins dtre cet endroit. Lorsque la priredu Asr rattrapera ces musulmans en chemin, ceux-ci ne divergerons pas, car ils savent quelislam est maintenant complet comme la affirm Allah :

...jai parachev pour vous votre religion [8]. Sil tait effectivement possible

lpoque du prophte que le jugement change du fait que la rvlation descendait encore,cela nest plus le cas aprs sa mort.

Donc si un Khalif musulman, et en particulier lun des quatre khalifs, demandait desmusulmans de ne prier le Asr qu un endroit prcis et que ceux-ci ne puissent pasatteindre cet endroit avant le coucher du soleil, il ne fait aucun doute quils ne seraient pasen dsaccord et quils prieraient tous le Asr en chemin.

A lpoque o sest produite lhistoire de Bani Qourayda il y avait une ambigut due aufait que lordre provenait du prophte lui-mme et pouvait tre peru comme un nouveaujugement. Il a dit : Quaucun dentre vous ne prie la prire du Asr moins dtre cet endroit.

Par contre, si cet vnement se produit aprs la mort du prophte, il nappartiendrait personne de faire entrer une exception dans un texte gnrale ou une restriction aprs lamort du prophte , car lIslam est complet et il ne peut y avoir de rvision.

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[1]Voir verset 152, sourate 26[2] Une coutume dj institue par le prophte, comme par exemple une aumne, la manire de lhomme qui a t le premier rpondre lappel lanc par le prophte au sujet de laumne dans le hadith dont le cheikh na voqu ici quune partie.[3] Ryad assalihn, hadith n171. il est rapport par mouslim.[4] Sourate 11, Verset 118-119[5] S4 verset 59[6] Ceux qui ont tudi Ousoul Al Fiqh savent quun nom indfini dans une phrase affirmative renvoie une gnralit ( Itlq ).[7]Authentique : authentifi par ibn Hajar Al Asqaln dans talkhss Al-Habb (page 155-156 tome 1, n du hadith : 212). Authentifiaussi par Abdoullah bnou youssouf le Hanaf (mort en 762H) dans son livre Nasbou A-Rya (tome 1 page 160 : chapitre du tayamum,Edition : Droul Hadith, anne ddition : 1357H). Le Hadith a t rapport avec une chane de transmission continue et authentique dansle Sahih de ibn Assakan.[8] Sourate 5, verset 3

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