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Banques Centrales,
Inclusion Financière et
Inégalités
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25ème réunion des Gouverneurs francophones 5ème Table ronde
Le 25 mai 2019, Bordeaux/France
Sommaire
1. Introduction
2. Inclusion Financière et Inégalités : Rôle des
Banques Centrales
3. Conclusion
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I. INTRODUCTION Caractéristiques de l’environnement des pays émergents
et en développement
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Exclusion d’une bonne partie de la population des services
financiers de base
Faible taux de mobilisation de l’épargne interieure
Faible taux de financement des activités génératrices de
revenus (AGR)
Faible croissance économique et sa
répartition inéquitable Taux de pauvreté élevé
Nécessité d’améliorer l’inclusion financière
Brève présentation de la RDC
Superficie : 2.345.000 km2
Croissance économique: 5,8 % en 2018
PIB : 53 milliards de USD
Croissance démographique: 3 % ( 83,5 millions d’habitants)
Tableau : Quelques indicateurs de développement humain
Source : Banque mondiale
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2018 2019 2020
Taux de pauvreté monétaire 60 56 48
Création d'emplois (en millions) 1,1 1,5 2,8
Paysage du secteur financier
Tableau récapitulatif des quelques indicateurs l’inclusion financière
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AnnéesTaux de
bancarisation en %
Comptes ouverts
mobile banking
taux d'inclusion
financière en %
Comptes actifs
mobile banking
Taux d'inclusion financière
avec les actifs de EME en %
2015 5,3 5 304 254,00 12,3 1 770 884,00 7,7
2016 6,2 8 182 627,00 16,6 1 947 550,00 8,6
2017 7,2 12 863 090,00 23,1 3 251 461,00 11,2
2018 7,8 21 484 055,00 33,5 5 866 141,00 14,8
Nombre Nombre comptes (en millions)
Dépôts (en milliards USD)
Crédits (en milliards Usd)
BANQUES 15 4,5 4,6 2,7
IMF et COOPEC 96 1,9 0,22 0,13
TOTAL 111 6,4 4,82 2,83
Brève présentation de la RDC (suite)
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II. Inclusion Financière et Inégalités :
Rôle des Banques Centrales
Les réponses des banques centrales pour réduire les écarts ou les
inégalités sont non négligeables au regard de leurs rôles et de leurs
responsabilités.
Pour la Banque Centrale du Congo, la mission d’assurer la promotion de
l’inclusion financière ne relève pas spécifiquement de sa mission mais
du Gouvernement.
Pourtant, les initiatives prises ont permis d’améliorer le taux
d’inclusion financière qui est passé de 7,7 % à 33,5 % à fin septembre
2018.
L’Alliance pour l’Inclusion Financière (AFI) a créé un réseau mondial
constitué principalement des banques centrales, lequel réseau réfléchit
sur les voies et moyens d’améliorer l’inclusion financière.
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II. Inclusion Financière et Inégalités :
Rôle des Banques Centrales (Suite)
Au plan légal et réglementaire
• la promotion et la diversification des Etablissements de Crédit en mettant
en place un cadre juridique et réglementaire qui autorise différents types
d’établissements et impliquant des règles et un contrôle adaptés au niveau
des risques ;
• la reconnaissance de la carte de réfugié comme étant un document
acceptable pour l’ouverture des comptes bancaires et pour le dénouement
des opérations bancaires des personnes déplacées ;
• l’accompagnement des innovations avant toute réglementation pour
s’assurer de l’apport des produits et services offerts et identifier les risques
;
• la mise en place de sandbox ou bac à sable pour les innovations et/ou
Fintech;
• La levée des barrières liées au genre dans le nouveau code de la famille.
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II. Inclusion Financière et Inégalités :
Rôle des Banques Centrales (Suite)
Au niveau de la protection des consommateurs
• la publication en décembre 2018 des Instructions sur la protection des
consommateurs des services financiers sur notamment :
La fixation du Taux Effectif Global ;
la gestion des plaintes ;
la gratuité de certains services financiers ;
la publication des conditions de banque.
Du point de vue de l’éducation financière de la population
• l’élaboration du Programme National d’Education Financière, PNEF en
sigle, en 2016 pour améliorer les connaissances, les compétences des
populations nécessaires pour une gestion optimale de leurs finances ;
• l’organisation annuelle de la Journée Internationale de l’Epargne et de la
Semaine Mondiale de l’Argent.
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II. Inclusion Financière et Inégalités :
Rôle des Banques Centrales (Suite)
Au niveau des infrastructures
• la modernisation du système national des paiements avec le lancement en septembre
2017 de l’ATS avec le RTGS et l’ACH ;
• Le démarrage au second semestre 2019 du switch monétique et du centre de
personnalisation des cartes bancaires.
A ce jour, 500 DAB et 2000 terminaux de paiement sont opérationnels
Du point de vue des innovations
• l’introduction du mobile banking en octobre 2010 pour atteindre les populations de
l’arrière pays par des services financiers via la téléphonie mobile au regard de l’étendue
du pays et du nombre d’abonnés à la téléphonie mobile dépassant les 40 millions ;
• l’introduction des agents bancaires en mai 2016 pour rapprocher les services financiers
aux populations, permettant ainsi de désengorger les guichets et offrir des services au-
delà des heures normales d’ouverture ;
• l’accompagnement de toutes les initiatives visant à promouvoir l’inclusion financière des
catégories exclues telles les femmes. Une initiative de la BCC visant à promouvoir ces
catégories marginalisées est en cours.
La BCC a organisé en mars 2019 la 1ère édition du concours « Innovations
technologiques au service de l’inclusion financière en RDC ».
Concours organisé sur 2 thématiques :
thématique : « Innovation financière pour le développement économique et
social » vise à améliorer la qualité des produits et services financiers pour le
développement du système financier afin d’améliorer le financement de
l’économie ;
thématique : « Innovation financière pour la solidarité » vise à éliminer les
inégalités dans l’accès aux services financiers des gagne-petit, des personnes
déplacées ainsi que des communautés qui les accueillent, qui sont souvent dans
des zones à accès difficile.
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II. Inclusion Financière et Inégalités :
Rôle des Banques Centrales (Suite)
C’est donc l’opportunité pour les start-up congolais de faire valoir leur talent
pour bénéficier de l’accompagnement technique et financier, à raison de $
130.000 par projet retenu.
• C’est un concours Fintech qui va concourir à l’amélioration de l’ecosystème
financier national, qui connaît déjà bien évidemment l’utilisation d’autres
solutions partagées comme des plateformes fixes et mobiles, de paiement, qui
facilitent l’accès aux services financiers : M-Pesa, Airtel Money, Illicocash,
Pepele Mobile et autres solutions HomeBank, et autres solutions de monnaie
électronique : DAB, TPE.
• Ces solutions doivent être conformes à la réglementation financière
internationale, aux normes et bonnes pratiques internationales notamment en
matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, la
lutte contre la cybercriminalité.
• Contraintes financières: le budget de la BCC ne permet pas de prendre en
charge en une année plus de huit projets,
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II. Inclusion Financière et Inégalités :
Rôle des Banques Centrales (Suite)
II. Inclusion Financière et Inégalités :
Rôle des Banques Centrales (Suite)
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Concernant la contribution des institutions financières - Mise en place d’une gamme variée des produits et services financiers tels que :
Crédit classique : un crédit simple dont le montant varie de 2.001 USD à 14.999 USD;
Crédit flexibilité : Un crédit avec trois options intéressantes, dont le montant varie de 5.000 USD à 14.999 USD. (i) une période de grâce de 1 à 2 mois; (ii) le déboursement du crédit peut être différé à la demande du client; (iii) un abandon de créance en cas de décès à hauteur de 2.000 USD.
Crédit spot: pour répondre aux besoins de trésorerie ponctuelle. Le montant varie de 5001 USD à 60.000 USD
Crédit Kimia : visant le développement de leurs activités des entrepreneurs avec un dépôt de sécurité de 15 %. Son montant varie de 500 USD à 2000 USD.
Crédit PME : Il est destiné aux PME. Son montant varie de 15.000 USD à 200.000 USD.
Crédit privilège: Destiné aux salariés du secteur privé. (i) Son montant minimum est de 100.000 CDF pour le crédit en CDF et 100 USD pour ceux en devises; (ii) Son montant maximum dépend du niveau de salaire et des garanties apportées.
Crédit fonctionnaire: Dédié aux salariés du secteur public. (i) Son montant mini est de 100.000 CDF; (ii) son montant maxi dépend du niveau de salaire et des garanties apportées.
Crédit agricole: Dédié aux micro/petits agriculteurs et aux entreprises agricoles. (i) Son montant varie de 500 USD à 15.000 USD ; (ii) il n’est disponible qu’en province jusque là.
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II. Inclusion Financière et Inégalités :
Rôle des Banques Centrales (Suite)
Au niveau de la Stratégie Nationale d’Inclusion
Financière
• Le pays travaille pour disposer d’une feuille de route claire
et des indicateurs de suivi susceptibles d’améliorer
l’inclusion financière et, partant, corriger les inégalités
persistantes.
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III. Conclusion
Outre la stabilité des prix, le rôle des banques centrales
dans la promotion de l’inclusion financière est de lever les
contraintes réglementaires pour faciliter l’accès du plus
grand nombre aux services financiers.
A cet effet, les solutions alternatives à l’amélioration de la
bancarisation telles les opérateurs postaux, la
microfinance, les Etablissements de Monnaie Electronique
et tout autre prestataire de services financiers innovants
doivent être encouragées.
CEPENDANT, tout en veillant à la préservation de la stabilité
du secteur financier.
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JE VOUS REMERCIE