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BAPTÊME ET CÈNE - epecharleroi.be · Comme les textes deviennent clairs, quand on ... communion parfaite avec des frères qui professent des vues incompatibles avec les leurs sur

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BAPTÊME ET CÈNE

QUEL EST L’ORDRE BIBLIQUE DES SYMBOLES ?

FRÉDÉRIC BUHLER

1914-2007 – pasteur

PRÉFACE

Quel que soit son degré d'instruction religieuse ou son niveau de formation spirituelle, le bon

chrétien sera toujours prêt à renoncer à ses conceptions, si chères soient-elles, dès qu'elles s'avèrent

insuffisamment fondées sur l'Ecriture. Il ne se laissera pas séduire par des considérations de charité

ou de tolérance, car comme dit Vinet, « Il n'y a pas de charité pour les idées. » Tout cela ne doit pas

influencer sa fidélité, lors même que celle-ci serait taxée d'étroitesse ou de formalisme. La vérité

d'abord, ensuite la charité pour l'accompagner. « Professez la vérité dans la charité. »

Loin de suivre l'incrédule, l'indifférent ou le tiède dans son attitude faite de largeur d'esprit et

d'étroitesse de cœur, le vrai chrétien doit être fidèle, quitte à être étroit d'esprit mais en restant

toujours large de cœur. Autrement dit, sa charité ne saurait entraver sa loyauté envers la Parole de

Dieu.

La doctrine principale et distinctive des églises du type primitif n'a jamais été le baptême par

immersion, car d'autres dénominations le pratiquent. Ce n'est pas davantage l'autonomie de l'église

locale, puisque d'autres associations cultuelles s'organisent selon ce principe; c'est la soumission

pure et simple à la volonté de Dieu, révélée par sa Parole, dans tous les domaines de la doctrine et de

la pratique chrétiennes.

C'est du point de vue de l'obéissance à l'enseignement biblique que doit être examinée toute

question doctrinale. Pour le bon chrétien, l'Ecriture est la pierre de touche de toute doctrine, de

toute pratique et de toute méthode d'action. Quand il se trouve en face de la Bible, il est

respectueux; quand elle parle, il se tait; quand elle affirme, il accepte; quand elle commande, il obéit.

Il organise sa vie, l'emploi de son temps, l'exercice de ses dons, la disposition de ses ressources,

toujours et partout d'après les directives du Livre. Celui-ci constitue la Cour Suprême réglant tout

conflit intéressant son activité physique, intellectuelle et spirituelle.

I SIGNIFICATION BIBLIQUE DES SYMBOLES

Il est superflu d'insister sur le caractère extra-biblique de l'interprétat.ion sacramentaire des

symboles. L'enseignement du Nouveau Testament est clair à ce sujet. Le baptême et la cène sont des

institutions que le chrétien obéissant doit accueillir, non pas parce qu'elles confèrent des grâces,

mais parce qu'elles sont établies par Christ pour être un témoignage visible rendu aux réalités

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invisibles de la vie spirituelle du croyant. « C’est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. » (Jean

6 :63a).

1. Le baptême. – Le baptême biblique représente sans contredit la mort et la résurrection du baptisé

avec Christ. Ceci ressort de textes comme Rom. 6 : 3-5 et Col. 2: 12. Cet acte dépeint l'union du

croyant avec son Sauveur (1 Cor. 12: 13; Gal. 3 : 27). Il en découle que seuls des individus régénérés

doivent être baptisés, car sans les réalités de la mort à soi-même et de la nouvelle naissance, le

«baptême » est vide de sens; il ne saurait en tous cas pas être un baptême biblique.

La signification de ce symbole est encore mise en relief par le mode apostolique du baptême :

l'immersion. Les historiens sérieux et honnêtes de toutes les églises, même de celles qui pratiquent

l'aspersion ou l'infusion, admettent que l'église primitive pratiquait l'immersion. Mais point n'est

besoin de recourir à cet argument historique. L'étude attentive et impartiale du Nouveau Testament

aura le même résultat. Le mot grec «baptizo» veut dire plonger, immerger. «Baptiser» est une

transcription et non une traduction de l'original. Comme les textes deviennent clairs, quand on

traduit vraiment ! Jésus «sortit» de l'eau (Marc 1 : 10). .Jean immergeait à Enon, parce qu'il y avait là

beaucoup d'eau (Jean 3: 23). Philippe et l'eunuque «descendirent» dans l'eau et en «sortirent»

(Actes 8: 38, 39). L'immersion symbolise un ensevelissement (Rom. 6 : 4). Jésus parle de sa mort

comme d'un plongement dans les souffrances (Luc 12 : 50).

2. La cène. – Jésus-Christ lui-même a indiqué par anticipation le sens profond de la cène dans Jean 6 :

53-5B. Christ est la nourriture que le chrétien doit prendre pour son âme. Il est notre Agneau Pascal,

le Pain de Vie, la Manne Céleste. II nous faut, jour après jour, puiser en Lui des forces spirituelles. La

cène représente cette réalité. Selon la Parole de Dieu, elle se prend sous forme de pain et de vin,

symboles du corps livré et du sang versé pour nos péchés. Par l'observance de la cène, le chrétien et

l'église expriment leur foi dans le sacrifice expiatoire du Sauveur, dans l'unité de son Corps et dans

son glorieux avènement.

3. Ressemblances. – Les deux symboles sont des institutions qui n'effectuent rien par elles-mêmes.

Le baptême ne sauve pas, la cène ne sanctifie pas. Elles présupposent un état de grâce antérieur : par

le baptême, la conversion et par la cène, la dépendance spirituelle de Christ.

Les deux symboles enseignent la mort du Sauveur : le baptême rappelle le salut et la nouvelle

naissance rendus possibles par le sacrifice expiatoire; la cène parle de sanctification et de vie

nouvelle découlant de la communion à la mort du Christ.

Les deux symboles constituent chacun des manifestations publiques de la foi des croyants. Ils

perdent leur sens de témoignage dans l'observance privée. Le candidat au baptême veut témoigner

devant les frères qu'il a fait l'expérience de la régénération. Le participant à la cène veut témoigner

devant ses frères, et en communion avec eux, de sa dépendance de Christ pour sa croissance

spirituelle.

Les deux symboles sont des institutions permanentes pour toute l'ère chrétienne. Ils doivent être

pratiqués « pour accomplir toute justice » et en mémoire de Lui « jusqu’à ce qu'il vienne », en

reconnaissance de son autorité sur toutes choses, en particulier « sur l'église qui est son corps» (Eph.

1 : 22).

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II ORDRE BIBLIQUE DES SYMBOLES

Nous abordons maintenant une question bien délicate : la question de l'ordre dans lequel les deux

symboles doivent être pratiqués par le croyant.

Sans la moindre hésitation, nous affirmons que la Bible place le baptême (l'immersion des croyants,

cela va de soi) avant la cène. Ce n'est pas là parti pris ou justification d'une pratique, car nous avons

pris la cène avant d'être baptisé. Après examen impartial de la question, il nous fut plutôt humiliant

de reconnaître que nous étions dans J'erreur et que nous avions épousé des vues, qui, tout en étant

professées dans divers milieux évangéliques, ne pouvaient cependant être qualifiées de bibliques. On

chercherait sans doute en vain la dénomination dont la confession de foi – pas toujours la pratique –

ouvre la participation à la cène ou à l'eucharistie à des sujets non « baptisés ». De même que les

églises de professants, les églises de multitude ont invariablement maintenu l'ordre : baptême –

cène, à travers les âges. C'est là un fait historique incontestable. Si nous supposons alors, comme

nous le professons d'ailleurs, que le seul baptême valable est celui des croyants par immersion, nous

occuperons essentiellement la même position que toute la « chrétienté » en affirmant que le

chrétien non immergé n'est pas appelé ni qualifié à participer à la cène. Ce n'est cependant pas dans

cette direction que nous chercherons la solution. Nous irons à la source, à la seule révélation

infaillible de la volonté de Dieu : la Bible.

Voici donc ces arguments bibliques :

1. Nombre proportionnel de textes. – Il est impossible de décider de l'importance relative de deux

doctrines bibliques simplement en comptant les textes qui s'y rapportent. Cependant, cet argument

qui, seul, n'aurait qu'une valeur médiocre, peut être utilisé avec d'autres dont il ne manquera pas

d'amplifier la signification. Il y a dans la Bible 38 chapitres qui parlent du baptême et 7 qui parlent de

la cène. En supprimant les passages parallèles, il reste 34 chapitres d'un côté et 5 de l'autre. En

comptant les versets (sans les parallèles) nous en trouvons 67 sur le baptême, dont deux ne

concernent pas le baptême d'eau (Marc 10 : 38 ; Luc 12: 50) et 16 autres sur la cène. Ces chiffres

nous font conclure de l'importance assignée à chacun des symboles à leur position chronologique :

baptême, puis cène.

2. Ordre de l'institution. – L'immersion a été pratiquée par Jean le Baptiste sur l'ordre de Dieu avant

le ministère public de Jésus-Christ (Jean 1 : 33 ; Mat. 21 : 25-26). Jésus Lui-même se fit immerger

pour « accomplir ainsi tout ce qui est juste » (Mat. 3: 15 et parallèles). Par contre, « les Pharisiens et

les docteurs de la loi, ont rejeté le dessein de Dieu à leur égard » (Luc 7 : 30). Et même « tout le

peuple qui l'a entendu, ainsi que les péagers, ont justifié Dieu en se faisant immerger de l'immersion

de Jean » (Luc 7 : 29). Puis Jésus Lui-même (Jean 3: 26), puis ses disciples pratiquèrent l'immersion

(Jean 4: 1-2). Ce fut seulement trois années après que, « dans la nuit où il fut livré », le Seigneur Jésus

institua la cène (Mat. 26 : 26-29 et parallèles). De même que l'institution du baptême fut la première,

la pratique de l'immersion devrait, dans l'expérience du croyant, logiquement précéder la

participation à la cène.

3. Signification relative des symboles. – De même que la naissance précède l''absorption de

nourriture matérielle et la nouvelle naissance l'absorption de nourriture spirituelle, ainsi, par le

symbolisme et l'analogie des Ecritures, le baptême doit précéder la cène, puisqu'il représente la

naissance à la vie nouvelle. D'abord la régénération (pas baptismale) ; ensuite la sanctification. A

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moins de dépouiller le baptême et la cène de toute valeur symbolique, les signes extérieurs doivent

logiquement suivre l'ordre des réalités intérieures qu'ils représentent.

4. Autorité absolue de Jésus-Christ. – Si on demandait au chrétien non baptisé (immergé) pourquoi il

tient à participer à la cène, il répondrait sans doute : « Parce que c'est un commandement du

Seigneur ». II considère, avec raison, la participation à la cène comme un acte d'obéissance. Mais

nous pourrions lui demander : « Pourquoi ne tenez-vous pas à être immergé ? » Le Seigneur n'a-t-il

pas aussi clairement et peut-être plus clairement commandé l'immersion ? Au nom de quel principe

dirons-nous : « J'obéirai à ce commandement plutôt qu'à tel autre. » ? Tout se résout dans la

soumission partielle ou totale à la volonté de Dieu. Le chrétien s'érige en juge de la «loi» en

choisissant lui-même les passages de la Parole qu'il veut bien accepter, pour négliger ceux qui le

gênent. « Or, si tu juges la loi, tu n'es pas observateur de la loi. » (Jacques 4: 11). Cette attitude est la

négation de la suprématie absolue de Christ et de sa Parole. Elle est essentiellement la même que

celle du libéralisme religieux. On est en droit d'affirmer que l'enfant de Dieu qui désire participer à la

cène par obéissance et qui se dérobe au baptême biblique, se séduit lui-même. En fait, il se rend

coupable d'une désobéissance manifeste.

5. Le programme de Jésus-Christ pour le monde. – Est-il paroles plus solennelles que celles qui

furent prononcées par le Christ entre la résurrection et l'ascension ? Elles forment son testament ; ce

sont ses dernières volontés exprimées avant son départ vers la maison du Père. Ce sont déjà les

paroles du Roi des Rois et du Seigneur des Seigneurs. II nous incombe de garder les commandements

donnés dans ces circonstances exceptionnelles avec une fidélité et un zèle particuliers. La grande

déclaration rapportée dans Mat. 28: 19 est donc très significative et nous indique, dans un ordre qui

ne tient certainement pas du hasard, tout le programme du Maître pour l'évangélisation du monde.

« Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, faites de toutes les nations

des disciples, les immergeant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer

tout ce que je vous ai prescrit. » C'est pour garantir l'autorité de son commandement que Jésus

affirme que toute puissance lui a été donnée dans le ciel et sur la terre. Notons l'ordre chronologique

de son programme :

a) Aller: la mission.

b) Faire des disciples: l'évangélisation.

c) Immerger: le baptême.

d) Enseigner: l'instruction.

e) Observer: la soumission aux ordres.

Il en ressort clairement que, dans la pensée du Seigneur, le baptême doit précéder la cène. Ce verset,

à lui seul, a un poids d'évidence tel qu'il convaincrait tout chrétien vraiment désireux de discerner la

pensée du Seigneur. C'est lui-même qui parle, et il parle dans des circonstances particulières. D'abord

les disciples devaient se rendre dans leur champ de travail ; puis ils devaient prêcher l'évangile qui

sauve. Une fois les auditeurs devenus disciples, ils devaient en recevoir la marque extérieure par le

baptême. Ensuite, ils devaient être instruits dans les voies du Seigneur. Enfin, ils devaient mettre en

pratique tout ce que le Maître avait prescrit. Jésus-Christ nomme le baptême comme l'acte

inaugural, non de la vie tout court, mais de la vie chrétienne. II ne juge pas nécessaire de faire

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mention de la cène. Il la place tout simplement au rang de toutes les autres prescriptions. Est-il

argument plus fort que celui-là ? Dieu est un Dieu d'ordre, non de désordre. Qu'il nous garde de

modifier d'une façon ou d'une autre la préséance établie par son propre Fils au moment où toute

autorité lui est donnée sur la terre et dans le ciel !

6. Institution collective. - La coutume d'apporter la cène aux malades et aux isolés est une tradition

purement humaine. Elle ne se justifie ni par la doctrine, ni par la pratique bibliques. Un des

caractères essentiels de la cène est celui de la communion au corps du Christ (1 Cor. 10: 16), le

« corps » étant doublement représenté par le pain et l'église elle-même. Elle doit être célébrée par

l'église locale réunie (1 Cor. 11 : 20). On peut « annoncer » seulement en compagnie (1 Cor. 11 : 26).

Christ institua la cène après le souper pascal dans la chambre haute. Onze de ses intimes étaient

présents (l'ordre chronologique des événements est, d'après les meilleurs experts en la science

biblique : Jean 13 : 23-26 ; Mat. 26: 25 ; Jean 13 : 27-38 et parallèles ; Luc 22 : 17-20 ; cet ordre

excluerait Judas de la participation à la cène). Les premiers participants étaient « réunis ». Il nous est

dit que les disciples postérieurs « persévéraient dans la doctrine des apôtres et dans la communion

fraternelle; ils rompaient le pain et priaient ensemble. » (Actes 2 : 42). « Le premier jour de la

semaine, nous étions réunis pour rompre le pain. » (Actes 20: 7). « Puisqu'il y a un seul pain, nous ne

faisons qu'un seul corps, tout en étant plusieurs ; car nous avons tous part au même pain. » (1 Cor.

10: 17). « Quand donc vous vous réunissez dans un même lieu ... n'avez-vous pas des maisons pour

manger et boire ? Ou méprisez-vous l'église de Dieu ?... Ainsi donc, mes frères, lorsque vous vous

réunissez pour manger ensemble, attendez-vous les uns les autres. Et si quelqu'un a faim, qu'il

mange chez lui. » (1 Cor. 11 : 20,22,33-34). Ces textes montrent clairement l'aspect social de la cène.

Le seul passage qui semble invalider notre argument est celui d'Actes 2: 46 : « tous ensemble, ils

allaient assidûment au temple ; dans leurs maisons, ils rompaient le pain et prenaient leurs repas

avec joie... » Pour l'enseignement, ils pouvaient se rassembler au temple aussi longtemps qu'ils

jouissaient de la faveur publique. Mais pour « rompre le pain », ils ne pouvaient plus se rassembler

dans un même lieu, pas plus que pour prendre leurs repas, puisque trois mille âmes environ furent

ajoutées à l'église le jour de la Pentecôte. Les « maisons » particulières constituaient donc souvent

des lieux de rassemblement pour les chrétiens (plusieurs exemples nous sont donnés dans les

épîtres). Ces « maisons » hébergeaient autant de véritables églises locales. Ce n'est donc que

collectivement qu'on y célébrait la cène.

En tant qu'individu, le chrétien n'a pas reçu l'ordre d'observer la cène, et n'observait pas la cène aux

temps apostoliques. Les disciples empêchés par des raisons majeures de participer à la cène, ne se

rendent coupables d'aucune désobéissance. L'ordre a été donné à une collectivité, c’est-à-dire à

l'église ; à l'église locale, il va de soi : « Faites ceci en mémoire de moi. », « Buvez-en tous. ». Les

commandements sont donnés au pluriel, tandis que, pour le baptême, ils sont donnés au singulier

car ils ne concernent que l'individu. « Celui qui croira et qui sera baptisé ... » « Que chacun de vous

soit baptisé ... » Or, on appartient à l'église locale à partir du moment où, sur la profession de sa foi

on a été immergé au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Cette obligation de célébrer la cène ne

pèse donc pas sur des chrétiens qui, pour une raison ou une autre, s'excluent eux-mêmes des

privilèges et des responsabilités d'une église locale. Et comment pourraient-ils être d'ailleurs en

communion parfaite avec des frères qui professent des vues incompatibles avec les leurs sur des

questions aussi importantes que celle de l'obéissance au Seigneur dans le baptême et du

recrutement de l'église locale ?

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7. La pratique des églises primitives. - Les apôtres ont scrupuleusement suivi l'ordre du Seigneur :

« Allez, faites des disciples ... immergez-les ... enseignez-leur à observer ... » La première proposition

que nous chercherons à établir est que tous les convertis furent immédiatement baptisés. Nous en

avons au moins six exemples dans le livre des Actes. (Nous signalons une exception dans les

Evangiles : le brigand sur la croix. Mais ce cas spécial d'impossibilité matérielle ne prouve-t-il pas

plutôt qu'on peut être sauvé sans être baptisé ?)

Nous voici au jour de la Pentecôte, à Jérusalem. Les disciples, remplis du Saint-Esprit, prêchent

l'évangile à la foule. Résultat : beaucoup s'écrient : « Hommes, frères, que ferons-nous ? » Voici des

auditeurs désireux de se soumettre à la volonté de Dieu. Pierre leur dit : « Repentez-vous et que

chacun de vous soit baptisé ... » Voilà l'obéissance à la mission : « Allez, faites des disciples. ». Puis

nous lisons que « Ceux qui accueillirent la prédication de Pierre furent donc immergés. » Voilà le

commandement : « Immergez-les. » Enfin, nous lisons : « Ils persévéraient dans la doctrine des

apôtres et dans la communion fraternelle ; ils rompaient le pain ... » Voilà le devoir : « Enseignez­leur

à observer tout ce que je vous ai prescrit. » Pierre ne leur dit pas : « Repentez-vous, croyez à Christ et

venez à la table du Seigneur, puis on vous baptisera, si vous y tenez. » Seuls ceux, mais certainement

tous ceux qui accueillent le message de Pierre sont baptisés. Seuls ceux qui sont baptisés persévèrent

dans la doctrine des apôtres et dans la fraction du pain (Actes 2 : 41, 42).

Philippe aussi, dans la mesure du possible, suivit cet ordre dans le cas de l'eunuque éthiopien. II

« alla » dans le désert. II « prêcha » l'évangile, faisant ainsi un « disciple ». L'eunuque fut ensuite

« immergé ». II ne prit pas la cène, car il n'y avait pas d'église dans le désert, mais il fut au moins

immergé (Actes 8: 38).

Ananias agit de même avec Saul de Tarse. Le Seigneur avait accompli lui-même les deux premiers

points du programme. II semble qu'aucun homme n’aurait pu amener Paul à la repentance. Mais

quand sa conversion est constatée, Ananias lui dit : « Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois

immergé. » (Actes 22: 16). « Il recouvra la vue. II se leva et fut immergé ; après qu'il eut pris de la

nourriture, les forces lui revinrent. » (Actes 9 : 18). Même après être resté trois jours sans manger ni

boire, Paul fut baptisé. L'obéissance était si immédiate que, malgré son état de faiblesse, l'absorption

de nourriture passe en second lieu. Et ce n'est que plus tard que Paul prit la cène.

Pierre, dont la fidélité à l'ordre du Seigneur est manifeste dans le cas des Juifs au jour de la

Pentecôte, ne change pas de programme quand Dieu l'envoie chez les païens. Pourquoi donc une

autre méthode ? Jésus-Christ aurait-il changé l'ordre de son programme ? a) Pierre prêche ;

b) Corneille et sa maison se convertissent ; c) Pierre « ordonne » (le terme est fort) qu'ils soient

immergés ; d) Pierre reste quelques jours avec eux pour leur enseigner tout ce que le Seigneur a

prescrit. S'ils ont célébré la cène, ce ne pouvait être qu'après le baptême (Actes 10 : 47, 48).

Paul adopte le même programme. Il avait eu des révélations personnelles du Seigneur. Celles-ci

concordaient avec les ordres précédemment donnés aux disciples. A Philippes, il rencontre Lydie et

lui prêche l'évangile. « Le Seigneur lui ouvrit le cœur. » ; elle devint disciple et fut baptisée. Ici encore

le baptême précède la cène (Actes 16: 14, 15). Lydie craignait pourtant Dieu : elle devait cependant

être baptisée. Sa piété, sa foi et sa consécration ne pouvaient remplacer l'obéissance.

Le cas du geôlier est différent. Il était vraisemblablement ignorant des choses de Dieu, voire

incrédule. Cependant après le tremblement de terre, Paul lui prêche l'évangile, il croit en Dieu avec

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toute sa famille, puis il est baptisé et avec quel empressement ; « à cette même heure de la nuit » - Il

ne pouvait pas davantage participer à la cène avant d'avoir été baptisé (Actes 16: 33).

Dans tous les cas, si variés dans les circonstances et les personnes, la pratique apostolique invariable

correspond à l'ordre établi par Christ : prédication, conversion, baptême. Le croyant ne pouvait donc

pas participer à la cène avant d'avoir été baptisé. La succession rapide : conversion-baptême ne lui

en offrait pas la possibilité.

Nous considérerons maintenant la question sous un autre angle, pour établir que, tous ceux qui

participèrent effectivement à la cène dans les temps apostoliques avaient été préalablement

baptisés.

L'observance de la cène nous est rapportée dans quatre passages :

a) L’institution de la cène. Etaient présents le Seigneur et onze apôtres (le fait de la présence ou de

l'absence de Judas ne saurait invalider ici notre argumentation). Jean avait baptisé Jésus dans le

Jourdain (Mat. 3: 13-16 et parallèles). La question qui se pose serait : « Tous les apôtres étaient-ils

baptisés à ce moment ? » Nous répondrons sans hésiter par l'affirmative, même en l'absence d'un

texte explicite. Plusieurs avaient été des disciples de Jean (Jean 1 : 35-42). Ceux-là avaient

certainement été baptisés par Jean. D'autre part, il serait inconcevable que Jésus eût choisi les autres

parmi ceux qui, « en ne se faisant pas immerger par Jean ont rendu nul à leur égard le dessein de

Dieu. » (Luc 7 : 30). Ceux qui ne s'étaient pas fait baptiser étaient les Pharisiens et les docteurs de la

loi. Aucun des douze n'en faisait partie. Notre proposition semble d'autant plus établie que les

disciples eux-mêmes baptisaient (Jean 4 : 2). Comment le Seigneur aurait-il toléré chez ses apôtres

l'inconséquence d'imposer le baptême alors qu'eux-mêmes ne s'y étaient pas soumis ? Et comment

encore pouvait-il leur ordonner de baptiser les disciples qu'ils feraient, s'ils s'étaient soustraits à

l'immersion ? Le baptême de Jean qui s'avère insuffisant après .J'ascension (Actes 19: 1-5 ) était le

seul connu et obligatoire au moment de l'institution de la cène.

b) Notre second exemple est celui de l'église de Jérusalem à la Pentecôte (Actes 2 : 42, 46). Nous

avons déjà vu que ceux qui accueillirent la parole furent baptisés et qu'ensuite ils persévéraient dans

la doctrine des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et les prières. Nous

n'insisterons pas sur ce cas. Il est suffisamment clair.

c) L'église de Corinthe constitue le troisième exemple (1 Cor. 10 et 11). Paul adresse de sévères

reproches aux Corinthiens à propos des irrégularités et des scandales qui se produisaient autour de la

table du Seigneur. On pourrait presque se demander si ces participants étaient convertis. Cela ne fait

cependant aucun doute. Paul les censure en leur disant : « Vous ne pouvez boire à la coupe du

Seigneur et à la coupe des démons. » (1 Cor. 10 : 21) ; « Je n'ai pu vous parler comme à des hommes

spirituels, mais je vous ai parlé comme à des hommes charnels, comme à des petits enfants en

Christ. » (3: 1) . Toutefois il leur écrit aussi : « Vous êtes le champ que Dieu cultive ... Ne savez-vous

pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?... Le temple de Dieu est

saint, et vous êtes saints, vous aussi. » (I Cor. 3 : 9, 16, 17). Non seulement les Corinthiens étaient

convertis, mais ils étaient baptisés. Paul les questionne : « Paul a-t-il été crucifié pour vous ou est-ce

au nom de Paul que vous avez été immergés ? » (1 Cor. 1 : 13). L'apôtre leur montre que le serviteur

de Dieu n'est rien. Ils ne doivent donc pas être divisés par des préférences humaines, mais

réellement unis en Christ. Paul affirme indirectement ainsi que Christ a été crucifié pour eux et que

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c'est au nom de Christ qu'ils ont été baptisés. Ceux qui, participant au repas du Seigneur,

manifestaient si peu la mort du vieil homme, avaient donc effectivement suivi le Seigneur dans les

eaux symboliques du baptême.

d) Notre dernier exemple est celui des disciples de Troas (Actes 20). Il s'agit simplement de savoir à

qui se rapporte le pronom personnel « nous » employé au verset 7 : « Le premier jour de la semaine,

nous étions réunis pour rompre le pain ... ». Ce sont d'abord les compagnons d'œuvre et de voyage

de Paul, nommés au quatrième verset : Sopater, Aristarque, Secondus, Gaïus, Timothée, Tychique et

Trophime. Ils attendaient Paul à Troas. Il avait fait baptiser les premiers disciples de Philippes : Lydie,

le geôlier et leurs « maisons ». Nous savons qu'il avait baptisé Crispus et Gaïus, ainsi que la famille de

Stéphanas à Corinthe. Ce que nous savons de la pensée et de l'action de Paul nous interdit

d'admettre une inconséquence quelconque dans sa vie. Il n'aurait pas baptisé ces chrétiens et

d'autres encore (Actes 18: 8) sans baptiser aussi ses collaborateurs, s'ils ne l'étaient déjà. Gaïus en

est un exemple. Puis, il y avait les disciples de Troas. Nous pouvons aussi présumer qu'ils avaient été

baptisés. En effet, ces disciples s'étaient en partie convertis lors du séjour précédent de Paul à Troas.

A moins de supposer qu'il avait deux mesures, Paul agit à leur égard comme il avait agi peu avant,

comme aussi peu après, à Philippes (Actes 16: 15, 33) et à Corinthe (1 Cor. 1 : 14-16). Il les avait

évidemment baptisés ou fait baptiser. Les chrétiens de Troas ne formaient pas une classe à part. Il n'y

avait pas de raison de faire des exceptions pour eux. Troas était une ville de l'Asie Mineure, tout

comme Ephèse et Colosses et les villes de la Galatie. Or Paul écrit aux Galates : « Vous tous qui avez

été immergés en Christ ... » (3 : 27). II écrit aux Ephésiens : « Christ a aimé l'église, et s'est donné lui-

même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par l'immersion d'eau » (5 :

25-26.) Une église est sanctifiée par la parole après avoir été symboliquement purifiée dans la

personne de tous ses membres par le baptême d'eau. Cet enseignement s'applique partout, tant à

Troas qu'à Ephèse ou Jérusalem. Paul écrit d'ailleurs encore aux Colossiens : « Ayant été ensevelis

avec lui par l'immersion ... Lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu'elle soit

aussi lue dans l'église des Laodicéens. » (2: 12; 4: 16). L'église de Laodicée était aussi une église d'Asie

Mineure. Cette accumulation de témoignages nous permet donc de penser que les disciples de Troas

étaient baptisés. Quant à l'auteur du livre, il s'inclut aussi dans le « nous ». Luc était le compagnon de

Paul au cours d'une partie de ses deuxième et troisième voyages missionnaires (Actes 16: 10-18 ; 20:

5, 6; 21 : 17, 18; 27: 1-28: 31 ; cf. 2 Tim. 4: 11). C'est lui qui condamne dans son évangile les scribes et

les pharisiens qui ne s'étaient pas soumis au baptême de Jean (Luc 7 : 30). II serait incroyable qu'il

n'eût pas été lui-même baptisé.

D'ailleurs, l'enseignement général des Ecritures ne nous permettrait pas de voir ici une exception,

même s'il subsistait quelque doute pour certains. Quand tout le poids de l'évidence biblique se

trouve d'un seul côté, les principes de saine interprétation nous interdisent de voir des exceptions

dans des passages moins explicites.

Tous ces arguments ont, certes, une grande valeur intrinsèque ; mais combien plus d'ampleur ne

prennent-ils pas quand on les considère dans leur évidence cumulative, surtout en face de

l'inexistence totale d'arguments véritablement bibliques en faveur de la cène large ?

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III

OBJECTIONS A L'ORDRE BIBLIQUE DES SYMBOLES

Nous avons passé en revue la doctrine et la pratique apostoliques. Nous pensons avoir établi notre

proposition selon laquelle il n'existe pas de précédent biblique d'une cène ouverte aux disciples non

immergés. Que peut-on opposer à cette proposition ? Des arguments exclusivement extra-bibliques

de sentimentalité, de silence ou d'œcuménisme.

1. Le sentiment ne doit jamais nous diriger dans des questions doctrinales. On invite quelquefois à la

cène tous les croyants indistinctement, sous prétexte que la table est celle du Seigneur et non celle

d'une église. N'est-ce pas là plutôt une excellente raison pour n'inviter que ceux que le Seigneur

invite lui-même nettement dans sa Parole ? Avons-nous le droit ou la prétention d'être plus large que

Dieu lui-même dans notre charité ?

2. D'antre part, l'argument du silence : « La cène large n'est pas interdite dans la Bible » est ici d'une

faiblesse extrême. La question ne pouvait même pas se poser dans les temps apostoliques, parce que

l'ordre observé invariablement excluait d'office la cène large. Combien de choses ne sont pas

interdites dans la Bible qui sont cependant sévèrement et justement condamnées par ces mêmes

chrétiens qui utilisent cet argument pour la cène !

3. Quant à l'œcuménisme, il est fondé sur des bases étonnamment fragiles. « Qu'ils soient un » est

sans doute le vœu du Seigneur. Mais Jésus qualifie cette unité. II ajoute : « comme nous sommes

un ». Non pas unité de nombre, il va de soi, puisqu'il ne s'agit que du Père et du Fils ; mais unité de

nature, puisque cette unité doit se faire sur le plan d'une identité parfaite de doctrine et d'action, ce

qui ne saurait être le cas dans la cène large, au moins en ce qui concerne la nécessité de l'immersion

des croyants.

En face de l'autorité des preuves et de la faiblesse des objections, qui oserait ajouter, retrancher ou

transformer quoi que ce soit à la pratique apostolique ? Quel chrétien ou quelle église fidèle oserait

intervertir l'ordre tel qu'il a été établi par Jésus-Christ lui-même ? Qui oserait accuser l'Eglise

Romaine d'avoir des pratiques extra-bibliques, aussi longtemps qu'il professe lui-même des vues

étrangères à la Parole de Dieu ? « O, homme qui juges, tu es donc inexcusable ; car en jugeant les

autres tu te condamnes toi-même puisque, toi qui juges, tu fais les mêmes choses ! » La question de

la cène se pose aujourd'hui uniquement par suite de la dégénération des formes bibliques du

baptême et de l'Eglise. Satan a réussi à brouiller les esprits. Mais nous pouvons lutter contre lui en

proclamant avec hardiesse tout le conseil de Dieu.

L'application absolument rigoureuse et constante de ce principe ne pourra se faire que difficilement

dans notre temps de confusion religieuse. II y aura sans doute des cas d'espèce et le président d'un

service de cène n'est peut-être pas appelé à faire la police autour de la table du Seigneur. Mais il

faudrait au moins que le croyant non immergé sache que l'ordre d'observer la cène ne s'adresse pas

à lui. II n'est pas question de l'exclure d'un privilège, mais simplement de le dispenser d'une

obligation imaginaire et surtout de le rendre attentif à sa violation d'un ordre nettement établi par

Dieu dans sa Parole.

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CONCLUSION

Nous sommes persuadés que le lecteur aura compris la grande portée du problème examiné.

Nous aurions pu nous placer sur le terrain historique et montrer la fidélité des dénominations

« chrétiennes » à ce principe biblique d'une cène stricte, alors même qu'elles ont abandonné tant

d'autres vérités. Nous aurions pu invoquer l'exemple d'églises-sœurs qui sont restées fidèles à la

Parole de Dieu. Une connaissance de ces faits est précieuse, sans doute, mais nous avons préféré

nous restreindre au terrain scripturaire. Le chrétien soumis à l'autorité suprême de Christ saura

prendre position à l'égard de cet enseignement.

La question de la cène n'est pas une question de coutume, quoique la coutume générale des

groupements « chrétiens » ait été d'exiger le baptême ou son ersatz, l'aspersion des enfants pour la

participation à la cène.

Cette question ne se résout pas par la pratique de telle ou telle église évangélique, bien qu'en

général les plus fidèles maintiennent la cène restreinte.

Ce n'est pas enfin une question de consécration. Si des croyants non immergés sont plus consacrés

que certains croyants immergés, ces derniers ont lieu de s'en humilier ; mais les autres ne peuvent y

trouver une raison pour participer régulièrement à la cène. Comment peut-on d'ailleurs être

réellement « consacré » quand on a reconnu la vérité du baptême scripturaire sans obéir à J'ordre

formel du Seigneur ? « Si vous m'aimez, gardez mes commandements. » (Jean 14 :15).

Nous ne sommes donc en présence que d'une question d'obéissance à un commandement donné

par notre Sauveur et pratiqué par les apôtres. Refuser de suivre cet ordre, c'est nier l'autorité

absolue de la Bible. Si on hésite un peu à qualifier cette attitude de libéralisme religieux, il y a là

cependant, il faut en convenir, un phénomène qui lui est étrangement apparenté. Puissions­nous

reconnaître l'autorité de la Parole du Christ et des précédents apostoliques et rendre ainsi

témoignage de notre désir de soumission à la volonté de Dieu qui est toujours bonne, acceptable

(sinon agréable) et parfaite.