Direction artistiqueMargaux Blanchard et Sylvain Sartre

Baroque fantastiqueThéâtre musical baroque à partir de 10 ansMise en scène et choix des textes, Guillaume BarbotMusique, Les OmbresScénographie, Cécilia DelestreOmbres et vidéo, Romain LalireLumières, Nathalie PerrierSous le regard complice de Philippe Beau

Prenez votre main, tournez la trois fois dans l’air, et plongez la tout au fond de votre poche. Vous y trouverez, bien cachée, « la clef du grenier des rêves éveillés ». Vous monterez alors l’escalier, et ce royaume qu’on croyait à jamais condamné, qu’on cherchait de tout côté, s’ouvrira sous vos yeux étonnés. Préparez-vous à frissonner. Ne sursautez-pas... tout ceci, on vous l’assure, n’est qu’illusion élaborée.

Pour cette création originale, l’ensemble les Ombres fait appel à trois artistes du spectacle vivant : Guillaume Barbot, comédien, metteur en scène et écrivain, spécialiste du théâtre contemporain des «sensations» avec sa compagnie Coup de poker, Romain Lalire, magicien et vidéaste, spécialiste des nouvelles technologies appliquées aux arts de la scène et Philippe Beau, maître d’ombres et magicien, féru de collaborations musicales.Ensemble, ils partent au pays du fantastique, cet imaginaire flirtant avec la réalité, troublant, inquiétant et captivant. Le terreau du fantastique, c’est l’enfance. L’heure où « entre ce qui arrive ou ne peut arriver, [il n’est pas] tellement simple de choisir ». Que ce soit Jaques Prévert, Robert Desnos, Henri Michaux, ou encore Jules Supervielle, les poètes surréalistes entretiennent volontiers cette ambiguité, entre l’une et l’autre des réalités. G. Barbot rassemble ces textes dans une quête du souvenir vivant, celui qui vous guète et vous surprend à la tombée de la nuit. Au micro, ou en acoustique, par sa voix et sa présence, il tend un piège à « la couleuvre du silence ». La musique, baroque ou moderne, vient bousculer ces mots, les mélange, les apprivoise. Par sa présence invisible, elle se glisse facilement du côté du souvenir. Que la mélodie soit de Henry Purcell, Jean-Philippe Rameau, ou Nino Rota, la profondeur nostalgique de la viole s’accorde à la douceur mélancolique de la guitare électrique, et la suavité de la flûte à la chaleur du vibraphone.Et la magie des sons opère.

Dans sa version scénique, Baroque Fantastique s’enrichit de séquences vidéos créées à partir de jeux d’ombres. Ces projections plongent le spectacle dans une dimension hors du temps. L’image en mouvement interroge les volumes, s’inscrit en dialogue avec la musique et la voix et renforce les interactions acteurs/spectacteurs. La vidéo dessine les acteurs en bas-relief, et les entourent d’êtres fantastiques, qui, éclairés de leur lumière propre, donnent vie aux lieux, aux mots et aux souvenirs.

« Le monde est une drôle de chose » disait Robert Desnos, la création d’un spectacle aussi.C’est avec un immense sentiment de liberté que Baroque Fantastique s’inscrit dans le répertoire de l’ensemble Les Ombres.

Baroque Fantastique se donne en version scénique ou en version concert.

BAROQUE FANTASTIQUE«  Le merveilleux normal...L’immense inexpliqué  »

H. Michaux

Victor Hugo, Les Orientales (1829)

Charles Beaudelaire, Les fleurs du mal (1857)

Guillaume Apollinaire, Alcools (1913)

Jules Supervielle, La Fable du monde (1938),

Oublieuse mémoire (1949)

Henri Michaux, Lointain intérieur (1938)

Jacques Prévert, Soleil de nuit (1980)

Textes

Johannes Kapsberger, Libro Primo (1604)

Tobias Hume, Musicall Humors (1605)

François Couperin, Livre de pièces de clavecin (1713)

Marin Marais, Pièces de viole (1717)

Antonio Vivaldi, Concerti per violino (1720)

Jean-Philippe Rameau, Les Boréades (1764)

Nino Rota, Pin Penin (1976)

Écriture et conceptionGuillaume Barbot, Margaux Blanchard et Sylvain Sartre

Mise en scèneGuillaume Barbot

ScénographieCécilia Delestre

Ombres et vidéoRomain LalireSous le regard complice de Philippe Beau

LumièresNathalie Perrier

InterprétationGuillaume Barbot - comédienMargaux Blanchard - viole de gambeSylvain Sartre - flûtes traversièresVincent Flückiger - théorbe et guitare électriqueThierry Gomar - percussions et vibraphone

Administration/DiffusionAgathe Dupont/Louis Grangé

Musiques

BAROQUE FANTASTIQUE

LES OMBRES

DIRECTION ARTISTIQUE

La violiste Margaux Blanchard découvre la musique baroque enfant au cours de sa formation à la polyphonie vocale.Pianiste de formation, et fascinée par le courant musical « impressionniste » du début du siècle, elle lui trouve une correspondance avec la variété de la musique baroque. Elle se révèle à la viole de gambe auprès d’Ariane Maurette, et se perfectionne auprès de Paolo Pandolfo, Jordi Savall et Jérôme Hantaï. Diplômée de la Schola Cantorum Basiliensis en 2009 et lauréate de la fondation Kiefer Hablitzel, elle se produit au sein de divers ensembles (Cappella Mediterranea, Gilles Binchois, Clément Janequin...) et avec Les Ombres qu’elle fonde en 2006 avec Sylvain Sartre. En 2014 elle se produit dans de nombreux festivals (Ambronay, Haut-Jura, Aix-en-Provence, Sablé...) et maisons d’Opéra (Montpellier, Saint-Etienne, Versailles, Lille, Lisbonne,...). Elle a également enseigné la viole de gambe au C.R.R. de Rennes en 2011.

Margaux Blanchard

Sylvain SartreAprès des études de piano et de flûte traversière, Sylvain Sartre découvre la richesse des répertoires Renaissance et baroque. Charmé par la sonorité de la flûte en bois, il se forme auprès de Annie Ploquin-Rignol, Philippe Allain-

Dupré puis de Marc Hantaï à la Schola Cantorum de Bâle où il obtient son master of arts in musical performance. Il travaille en tant que flûtiste auprès de chefs renommés tels que Hervé Niquet, Leonardo García Alarcón, Chiara Banchini et Jordi Savall. Passionné par la direction, il intervient auprès de nombreux chœurs et maîtrises et assume la direction artistique des Ombres avec Margaux Blanchard. Depuis 2008, il poursuit des recherches sur des manuscrits oubliés du répertoire français du 18e siècle, travaux récompensés par la Fondation de France. En parallèle, Sylvain Sartre dirige le projet de Centre culturel de rencontre du Château de l’Esparrou (Pyrénées-Orientales).

Guidés par l’enthousiasme, l’exigence et la variété d’un groupe d’artistes de divers générations, Les Ombres, co-dirigées par Sylvain Sartre et Margaux Blanchard, se distinguent dans le paysage baroque d’aujourd’hui.C’est la diversité des rencontres qui permet aux Ombres de mener avec la même passion des projets de musique de chambre en trio,

ou en quatuor aussi bien que des créations scéniques plus importantes réunissant un orchestre de chambre, des solistes, chanteurs, comédiens et danseurs autour d’œuvres opératiques méconnues. Par souci de cohérence avec le soin accordé à la partie musicale de leurs projets, et afin de ne pas toucher seulement un public d’initiés, Les Ombres choisissent de développer l’aspect scénique de leurs concerts afin de créer des spectacles à l’atmosphère unique, jeux de scènes, lumières, ou projections vidéo réunis et mis entièrement au service de la musique. Pour autant, le travail des Ombres s’inscrit sans conteste dans la lignée musicale des pionniers du baroque. Fidèles à la pratique instrumentale dite « historiquement informée », les Ombres ne peuvent dissocier les travaux de recherche musicologique de leur interprétation. Formés à la Schola Cantorum Basiliensis, les musiciens des Ombres partent à la redécouverte des chefs d’œuvres oubliés des XVIIe et XVIIIe siècles, s’attachent à leur donner un second souffle sans jamais en trahir l’écriture, et s’intéressent particulièrement au rayonnement de la musique française à travers l’Europe. Les Ombres ont fidélisé une équipe d’artistes parmi les plus talentueux de leur génération. Les solistes Isabelle Druet, Mélodie Ruvio, Chantal Santon Jeffery, ou Jean-François Lombard sont complices de nombreux projets donnés sur les scènes de prestigieuses maisons d’opéra (Montpellier, Saint-Étienne, Lyon) et de festivals internationaux (Ambronay, Freunde Alter Musik Basel, York, Utrecht, Tokyo,...). Leurs disques ont été salués par la critique : 4F (ffff) Télérama, Choc de Classica, Qobuzissime, Coup de cœur du jardin des critiques de France Musique, Supersonic Pizzicato,...

Guillaume BarbotFormé en tant qu’acteur à l’ESAD (l’Ecole Supérieure d’Art Dramatiquede la ville de Paris), Guillaume Barbot fonde la compagnie Coup dePoker en 2005 (compagnie associée au théâtre de Chelles en 2015). Il en assure la direction artistique. Il y est auteur et metteur en scène de neuf créations : Sourires, Puzzle, l’Evasion de Kamo, Gainsbourg moi non plus, En vrac - cabaret surréaliste, Nos Belles au bois dormant,Club 27, Michaux tranquille à la maison, et Nuit (à la Ferme du Buissonen novembre 2014). Il y développe un travail visuel et une écriture de plateau, à partir de matière non dramatique, mêlant à chaque fois

théâtre et musique. Il écrit également pour la littérature. Son premier roman Sans faute de frappe a été publié en février 2013 aux éditions d’Empiria. Il est aussi co-directeur artistique des Studios de Virecourt, lieu de résidence pluridisciplinaire près de Poitiers.

ÉCRITURE, MISE EN SCÈNE

OMBRES, VIDÉORomain LalireMagicien, Photographe, Vidéaste, Conseiller artistique, Creative Manager… Dur de choisir une étiquette tant il aime en changer !Romain est arrivé à l’art et au spectacle par la petite porte de la magie, à l’âge de 7 ans, avec une boîte remplie d’accessoires étranges. Curieux de nature, il s’est petit à petit ouvert à d’autres formes d’expression, comme le mime qu’il a étudié deux ans à l’école du Mime Marcel Marceau. Il a ainsi pu goûter à la précision du geste, au rythme, à la suspension du corps, aux respirations… Pendant sa formation il travaillait également en tant que magicien pour des marques de luxe (Louis Vuitton-Hermès-

Chanel…) mais également pour des lieux prestigieux comme l’Olympia. Ses centres d’intérêts n’ont cessé de se multiplier (design/photo/vidéo/danse/…). Il a notamment travaillé pour des magiciens, comme Stefan Leyshon (exposition universelle de Shanghai pour Louis Vuitton), des artistes contemporains (Olivier Dollinger pour « The Missing Viewer » et « Abstract Telling », le collectif KIT), ou le théâtre (Alexandra Rübner et sa pièce « paroles du silence », Alexis Michalik pour « Le cercle des illusionnistes »). Il développe parallèlement un travail photographique, il coupe et recoupe ses vidéos pour en faire des montages, utilise le mapping vidéo, interroge les volumes, les interactions avec les visiteurs/spectateurs…

Philippe BeauDepuis bientôt 20 ans, il maîtrise la magie et manipule la lumière pour créer des spectacles fascinants. Il se plaît à plonger le spectateur dans des univers touchants et étonnants, afin de satisfaire le besoin de rêve qui sommeille en chacun de nous. A Monte-Carlo, lors de la 17ème édition des Magic Stars, où il représente la France, il obtient le Prix spécial du jury. Il collabore avec le Cirque du Soleil pour concevoir une séquence magique d’ombres chinoises au coeur de leur spectacle « KÀ « présenté à Las Vegas. Il est également le créateur d’un procédé unique et spectaculaire : les ombres en relief. Il est conseiller artistique

pour «Sombrero», le spectacle de Philippe Decouflé et crée l’événement en présentant au Grand Palais à Paris, un spectacle unique d’ombres monumentales. Il présente 200 spectacles d’ombres pour la Cité des sciences de Paris et crée la scénographie « ombres et lumières « autour des robes haute couture créées par Jean Paul Gaultier. Des metteurs en scène de cinéma et de théâtre, publicitaires, chorégraphes, photographes, plasticiens etscénographes font régulièrement appel à lui pour élaborer un travail spécifique autour des ombres, la magie ou les mains.

LUMIÈRES

Vincent FlückigerC’est sur la guitare électrique, au sein de différents groupes rock de son Helvétie natale, que Vincent Flückiger fait ses premières gammes. Une curiosité dévorante le fait sortir des caves enfumées pour se consacrer à l’étude des luths et de la musique ancienne, au Centre de Musique Ancienne de Genève, puis auprès d’Hopkinson Smith, à la Schola Cantorum de Bâle. Il se produit depuis comme musicien indépendant là où le devoir et le plaisir l’appellent, avec entre autres les Ombres, le duo M&M, l’Akademie für Alte Musik Berlin, la Chapelle Ancienne, Turicum ou la Camerata Bern. Après avoir débranché ses amplificateurs pendant

près de dix ans, la flamme électrique renaît en lui et il se relance avec bonheur dans des aventures jazz-pop-fusion, s’essaie à la programmation électronique, principalement au sein du groupe Heima dont il est le co-fondateur.

Thierry GomarArtiste novateur, éclectique, qualifié par la presse internationale d’artiste « hors normes », Thierry Gomar se produit sur de grandes scènes internationales : New York, San Francisco, Mexicali, Philharmonie de Berlin, Stockholm, New Delhi, Salle Gaveau Paris, Cité de la musique Paris, Opéra de Barcelone, Madrid, Amsterdam... Prolifique, inclassable, esprit libre, à l’instar des artistes anglo-saxons, il se définit dans la concordance des temps et ignore les frontières des genres: musique médiévale, renaissance, baroque, pop, jazz, musiques traditionnelles, musiques contemporaines, musiques improvisées.

Il a enregistré soixante disques dans ces esthétiques différentes : musique médiévale, musique symphonique, opéra, jazz, musiques improvisées, musique contemporaines pour de grands labels (Harmonia Mundi, Naïve, Ricercar, Trobar-Abeille Musique, MA), et se produit régulièrement en Europe et aux Etats-Unis.Il est l’un des percussionnistes français les plus sollicités en Europe dans le domaine des musiques anciennes. Il s’est produit avec des ensembles de renommée internationale: René Jacobs, Concerto Köln, Opéra de Hambourg, Orchestre de la Schola Cantorum de Bâle, Akademia, Millenarium, Doulce Mémoire, Les Eléments, Clématis, Leonardo Garcia Alarcon...

MUSICIENS

Nathalie PerrierDiplômée de l’ENSATT, Nathalie a prolongé sa formation par une recherche sur l’ombre dans l’espace scénographié sous la direction d’Anne Surgers (DEA à l’Institut d’Etudes Théâtrales de Paris III - Sorbonne Nouvelle).Elle travaille au théâtre et à l’opéra avec : Pierre Audi, Marcel Bozonnet, Hans Peter Cloos, Georges Gagneré, Waut Koeken, Sophie Loucachevsky, Adrian Noble, Olivier Py, Adolf Shapiro et accompagne différents ensembles de musique baroque : Amarillis, Rosasolis, Ausonia, les Lunaisiens et Les Ombres.Nathalie a été accueillie à Rome pour une résidence à la Villa Medicis. Parallèlement, sous la bienveillante influence du plasticien Christian Boltanski - ils ont créé ensemble les lumières des Limbes (Théâtre du Châtelet, 2006) et celles de Gute Nacht (Nuits Blanches, 2008) - puis réalise l’installation Ciel en Demeure (Lyon, 2006) L’artiste Pierre Huyghe a fait appel à elle pour l’installation

Light Game dans l’ancien musée des Arts et Traditions Populaires de Paris. (2010)

PRESSE

« Tempi judicieux, grâces des inflexions sobres mais sensibles confèrent, entre autres, à ces Nations sous la direction artistique de Margaux Blanchard et flûtiste Sylvain Sartre une autorité musicologique, une science de l’interprétation qu’on se doit de remarquer et de faire connaître. »P.G - Pizzicato 12.2012

« Au total dominent les interprétations de Jordi Savall et Hesperion XX chez Astrée en 1986, dominée d’une courte tête par la récente parution du jeune ensemble Les Ombres brillamment dirigé par Margaux Blanchard et Sylvain Sartre chez Ambronay. » Benjamin François - France Musique (Jardin des critiques) 11.2012

« Sous l’impulsion d’une gambiste et d’un flûtiste, cette demi-douzaine de virtuoses passionnés - mi-continuo, mi -orchestre de chambre - éclaire brillamment un « trou noir » du répertoire français, entre la mort de Lully et l’avènement de Rameau. (...) A en juger par l’éclat de ce premier enregistrement, ces ombres-là se feront vite une place au soleil. »Gilles Macassar - Télérama 11.2010

« On ne peut qu’admirer la netteté de la mise en place, la richesse des couleurs, la souplesse des phrasés et la spontanéité de ce théâtre de poche. »Philippe Venturini - Classica 04.2011

« The performances match the charm and vigour of the music, Les Ombres playing with a refined intensity made all the more delicious by a melancholy burr. »William Yeoman - Gramophone 05.2011

« La netteté des attaques, la clarté des lignes, la justesse de caractère de chaque épisode et la virtuosité de chacun participent à cette réussite collective. [...] L’ensemble Les Ombres porte haut les couleurs de Couperin et propage au loin son génie. » Philippe Venturini - Classica 02.2013 (à propos du disque Les Nations)

Coup de coeur du Jardin des critiques

« [...] Voici quelques-uns de nos coups de cœur de cette édition 2013 de Sinfonia. On retiendra l’ensemble Les Ombres, qui se produira avec la mezzo-soprano Isabelle Druet, dont la carrière a démarré en flèche.Sud Ouest 08.2013 (à propos du concert Nations Galantes à Sinfonia en Périgord)

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