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JEUDI 5 MAI 2011 - N° 550 EUROCHALLENGE… STRASBOURG SANS SARRE… LIMOGES ET LA COUPE… LOCK-OUT NBA ET ASSURANCES… FOURNIER… THIBODEAU L’HEBDO DU BASKETBALL www.basketnews.net PLAYOFFS NBA LA FIN DES SPURS ORLANDO DÉGONFLÉ FRANCE MONSCHAU, GRANT DONNADIEU, SALAGNAC FINAL FOUR LE COMBAT QUATRE POUR LE TITRE SUPRÊME 3:HIKNMF=WUXUU^:?k@p@f@a@a; M 03252 - 550 - F: 3,00 E BasketNews n°550 - jeudi 5 mai 2011 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 Photos : Rodolfo Molina, Robertas Dackus, Juan Manetti, Ales Fevzer, Nebojsa Parausic/EB via Getty Images Diamantidis (Panathinaikos), Schortsanitis (Maccabi), Jaric (Siena) et Prigioni (Real) : ils veulent tous l’Euroleague.

BasketNews 550

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L'hebdo du basket

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Page 1: BasketNews 550

JEUDI 5 MAI 2011 - N° 550

EUROCHALLENGE… STRASBOURG SANS SARRE… LIMOGES ET LA COUPE… LOCK-OUT NBA ET ASSURANCES… FOURNIER… THIBODEAU

L’HEBDO DU BASKETBALL

www.basketnews.net

PLAYOFFS NBA LA FIN DES SPURSORLANDO DÉGONFLÉ

FRANCE MONSCHAU, GRANTDONNADIEU, SALAGNAC

EUROCHALLENGE… STRASBOURG SANS SARRE… LIMOGES ET LA COUPE… LOCK-OUT NBA ET ASSURANCES… FOURNIER… THIBODEAU

LA FIN DES SPURSFRANCE MONSCHAU, GRANT

FINAL FOUR

LE COMBATQUATRE POUR LE TITRE SUPRÊME

3:HIKNMF=WUXUU^:?k@p@f@a@a;M 03252 - 550 - F: 3,00 E

BasketNews n°550 - jeudi 5 mai 2011 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 €

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Diamantidis (Panathinaikos), Schortsanitis (Maccabi), Jaric (Siena)

et Prigioni (Real) : ils veulent tous l’Euroleague.

Page 2: BasketNews 550

« Ce n’est pas parce que l’on est entouré de jeunesse, que l’on est toujours jeune. »

D’Alain Jardel dans L’Équipe, qui même s’il se sent toujours jeune, a décidé de se retirer du coaching de Tarbes après la finale du championnat LFB, à 64 ans.

Sitôt son élimination, Dwight Howard a fait fantasmer avec son possible départ de la franchise d’Orlando. Juste pour essayer, l’Orlando

Sentinel, a habillé le grand Dwight de différentes tuniques NBA et… de WNBA. Le résultat fait sourire.

« Ça fait vraiment bizarre… »Tony Parker n’en revient pas et il a de quoi. Cela fait exactement dix ans, depuis 2001, que le meneur français n’était pas parti en vacances avant le 1er mai. « Trois mois [avant l’équipe de France] à patienter, ça va être long. »

En net regain de forme, l’ASVEL soigne l’ambiance d’équipe d’après le Twitter d’Edwin Jackson. Dimanche dernier, Matt Walsh, Pops Mensah Bensu, Davon Jefferson et Edwin se sont fait un petit plateau télé ensemble devant Boston-Miami, histoire de se préparer aux playoffs de Pro A.

A ne pas louper, le samedi 7 mai à 15h45 sur Canal+, dans le cadre du magazine «Intérieur Sport», la diffusion d’un

Lu, vu et entendu

02

D avid, ce week-end, Sport+ retransmet l’intégralité du Final Four de l’Euroleague,

comment cela va-t-il se passer ?Nous serons présents à Barcelone sur l’ensemble du week-end, les demies seront diffusées en direct et la fi nale, que nous devions faire en direct également, sera re-transmise en différé après la Pro D2 de rugby à cause du changement d’horaire demandé par le Maccabi Tel Aviv.

On suppose que ce changement ne vous arrange pas. Avez-vous été consulté ?Non, pas spécialement. Il est certain que l’horaire de départ nous arrangeait plus. Là, la fi nale se joue sur le créneau que l’on donne habituellement au rugby et c’est la dernière journée de saison régulière, donc une journée à enjeux, il n’était donc pas question de déprogrammer. D’autant plus qu’entre du rugby avec des équipes françaises et du basket avec des équipes européennes, même si c’est l’Euroleague, il n’y a pas photo en terme d’audience.

C’est une décision qui fâche ?Non, on l’a reçu de façon pragmatique, c’est comme ça, il n’y a rien à dire. On vit ça plus

diffi cilement lorsque l’on aime le basket mais lorsque l’on fait des grilles de programmes, on vit ça en perma-nence. Il faut bien établir une hiérarchie dans les programmes et entre des clubs français de rugby et du basket européen, elle est toute trouvée.

Un Final Four c’est toujours très excitant à commenter, mais à Bar-celone sans Barcelone, l’ambiance sera-t-elle la même ?Je ne suis pas certain que l’ambiance en pâtisse vraiment. Sur le match du Pana, la salle sera verte, pour le Maccabi la salle sera jaune, l’ambiance sera forte. Après, ce que l’on attend ce sont des matches qui se jouent sur la fi n comme lors du Final Four de Berlin.

Il y a quelques mois Jacques Monclar t’avait fait passer un message dans cette rubrique, il souhaitait vivement commenter un Final Four. A-t-il gain de cause face à George Eddy ?(Il rigole) Non, il n’y a pas eu de bataille entre les deux. La réparti-tion est établie depuis longtemps

et c’est George qui m’accompagnera. Mais cela m’inquiéterait si Jacques n’avait pas envie de commenter un tel événe-ment. Maintenant, Jacques commente le championnat d’Europe ou le championnat du monde et George ne les fait pas, donc chacun si retrouve. ■Propos recueillis par Thomas FÉLIX

TélévisionJeudi 5 mai

01h45 MCS NBA Playoffs (2e tour)

19h55 Sport+ Bourges-Tarbes (Finale LFB, Match 2)

Vendredi 6 mai

01h35 Orange Sport NBA Playoffs

01h45 MCS NBA Playoffs (2e tour)

10h45 Sport+ Bourges-Tarbes (Finale LFB, Match 2, Rediff)

17h55 Sport+ Panathinaikos-Sienne (EL Final Four)

20h55 Sport+ Maccabi-Real Madrid (EL Final Four)

Samedi 7 mai

02h05 Canal+ NBA Playoffs

08h40 Orange Sport NBA Playoffs (Rediff)

19h55 Sport+ Bourges-Tarbes (Finale LFB, Match 3 sous réserve)

Dimanche 8 mai

02h00 Orange NBA Playoffs NBA Playoffs

02h45 MCS NBA Playoffs (2e tour)

09h55 Sport+ Macabi-Real Madrid (EL Final Four Rediff)

11h20 Canal+ Sport NBA Playoffs (Rediff)

16h55 Sport+ Finale Euroleague

20h55 Sport+ NBA Playoffs

Lundi 9 mai

08h30 Sport+ Finale Euroleague (Rediff)

Mardi 10 mai

00h00 Canal+ Sport Canal NBA

01h45 MCS NBA Playoffs (2e tour)

04h00 Orange Sport NBA Playoffs

18h00 MCS NBA Playoffs (2e tour, Rediff)

19h00 Orange Sport Planète NBA

20h30 Sport+ Pro A

Mercredi 11 mai

01h30 Orange Sport NBA Playoffs

10h15 Sport+ Pro A, Rediff

18h35 Orange Sport Planète NBA

19h30 MCS Tribune NBA

David Cozette (Sport+)

« LA FINALE DE L’EUROLEAGUE PASSE APRÈS LE RUGBY »Diffuseur du Final Four de l’Euroleague ce week-end à Barcelone, la chaîne Sport+ n’a pu que constater le changement d’heure de la fi nale, demandé par le Maccabi Tel Aviv et accepté par les instances de l’Euroleague. Résultat, Sport+ ne pouvant bouleverser sa grille, la fi nale sera diffusée en différé.

MÉDIAS

diffi cilement lorsque

Un Final Four c’est toujours très excitant à commenter, mais à Bar-celone sans Barcelone, l’ambiance sera-t-elle la même ?Je ne suis pas certain que l’ambiance en pâtisse vraiment. Sur le match du Pana, la salle sera verte, pour le Maccabi la salle sera jaune, l’ambiance sera forte. Après, ce que l’on attend ce sont des matches qui se jouent sur la fi n comme lors du Final Four de Berlin.

Il y a quelques mois Jacques Monclar t’avait fait passer un message dans cette rubrique, il souhaitait vivement commenter un Final Four. A-t-il gain de cause face à George Eddy ?(Il rigole) Non, il n’y a pas eu de bataille entre les deux. La réparti-tion est établie depuis longtemps

et c’est George qui m’accompagnera. Mais

l’Euroleague. Résultat, Sport+ ne pouvant bouleverser sa grille, la fi nale sera diffusée en différé.

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la finale du championnat LFB, à 64 ans. d’Orlando. Juste pour essayer, Sentinel

de différentes tuniques NBA et… de WNBA. Le résultat fait sourire.

« Ça fait vraiment bizarre… »Tony Parkeret il a de quoi. Cela fait exactement dix ans, depuis 2001, que le meneur français n’était pas parti en vacances avant le 1[avant l’équipe de France] à patienter, ça va être long. »

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reportage sur les coulisses de la Chorale de Roanne intitulé «Pro A la campagne». On espère que le

reportage, réalisé par Guillaume Pivot , plaira à Lionel Chamoulaud...

Lu, vu et entendu

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OUI Par Thomas BERJOAN

S i exister, c’est jouer les matches les yeux dans les yeux et en grapiller un ou deux sur une série, alors oui. Cent fois oui. Par exemple, je serais curieux de

savoir ce qu’aurait fait le Pana, Barcelone ou le Maccabi contre Boston au premier tour. Je ne dis pas qu’ils auraient éliminé les Celtics, mais franchement, je pense que ces équipes auraient pu faire mieux que les Knicks. Par exemple, dessous, New York peut compter sur Stoudemire, mais globalement, la rotation intérieure du Pana ou de Barcelone est plus riche, plus dense, meilleure à mon sens. Il ne s’agit que d’un exemple.En termes d’intensité, de concentration, de rigueur sur la longueur d’un match, ce que j’ai vu en quart de fi nale d’Euroleague dépasse les matches de premier tour NBA que j’ai également eu l’occasion de voir. Bien entendu, ces rencontres sont illuminées de fl ashes de talent des tous meilleurs. Et sur une rencontre NBA, il s’en produit beaucoup, plus qu’en Euro-league au même stade. Mais pour combien de balles perdues, de tirs forcés ? Et en défense, combien de replis approximatifs, de rotations mal ajustées, de petits oublis ? Plus qu’en Europe en tout cas, où ce genre de choses se payent cash.On sait depuis longtemps que le talent ne suffi t plus. Que ce soit en compétition internationale ou en présaison (vous vous rappelez la défaite des Lakers à Barce-lone fi n octobre ?), les Européens jouent maintenant les yeux dans les yeux. Les meilleures équipes européennes ont la taille, les qualités athlétiques, le coffre et l’adresse pour rivaliser avec les équipes NBA. On voudrait me faire croire qu’In-diana serait capable de gagner plusieurs fois de suite au Pana ? Je demande à voir ! En fait, la clé serait de savoir selon quelles règles se joueraient ces matches. En basket FIBA, le top de l’Euroleague ferait mieux qu’exister ! ■

NONPar Jérémy BARBIER

G La dimension athlétique – souvent caricaturée car parfois synonyme d’une négligence des fondamentaux – empêche les actuels cadors du

Final Four d’envisager compromettre les NBAers sur leur sol. Malgré l’intégration massive des étrangers et la multiplication des profi ls physiques, le championnat nord-américain garde en son sein les meilleurs athlètes du monde. Des joueurs capables, en playoffs, de gommer les errements défensifs de la saison régulière pour imposer une pression défensive étouf-fante, notamment dans les duels individuels. Sur 48 minutes, les qualités de course des élites NBA briseraient à l’usure les forteresses européennes.Dans un contexte NBA – et j’insiste sur ce point – quels pivots

pourraient empêcher Dwight Howard de faire le métier sous les panneaux ? Ksystof Lavrinovic ou Felipe Reyes ? J’en doute. Baby Shaq Schortsanitis ? Peut-être, à condition que le quota de fautes autorisées devienne illimité. J’ima-gine mal Sergio Llull ou Jeremy Pargo mettre à mal la puissance d’un D-Rose ou la célérité de Russell Westbrook. Quant au duo James/Wade, cinq défenseurs ne seraient pas de trop pour annihiler leur impact physique.Selon les règles NBA en vigueur, qui privilégient les attaquants et interdisent aux défenseurs de camper dans la peinture sans surveiller directement un adversaire, Madrid, Sienne, Pana et Maccabi devraient revoir en profondeur leur copie pour espérer rivaliser. Indispensables, ces ajustements ame-nuiseraient forcément l’impact de leurs forces supposées. Est-ce que les meilleures équipes NBA pourraient dominer les quatre plus fortes escouades européennes dans le cadre d’un Final Four ? Autre contexte, autre style et… autre débat. ■

Prises de position

Une équipe du Final Four d’Euroleaguepourrait-elle exister en playoffs NBA ?

SondageSondage

Quel club remportera l’Euroleague ?

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 775 réponses, décompte arrêté lundi.

14% 12% 8%

66%

équipes auraient pu faire mieux que les Knicks. Par exemple,

longueur d’un match, ce que j’ai vu en quart de fi nale d’Euroleague

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Page 4: BasketNews 550

04 SOMMAIRE

BasketNewsDIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Gilbert CARON DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : Pascal LEGENDRE ([email protected]) RÉDACTEUR EN CHEF : Fabien FRICONNET ([email protected]) RÉDACTEUR EN CHEF-ADJOINT : Thomas BERJOAN ([email protected])

BASKETNEWS EST ÉDITÉ PAR SARL NORAC PRESSE

Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. CAPITAL : 25 000 eurosPRINCIPAUX ASSOCIÉS : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor.

RÉDACTION DE PARIS3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / TÉLÉPHONE : 01-73-73-06-40 / FAX : 01-40-03-96-76

JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD.

RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York).

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie).ONT COLLABORÉ À CE NUMERO : Yann CASSEVILLE, Romain MOLINA et Rémi REVERCHON.SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - [email protected])

RÉALISATiON GRAPHIQUE CONCEPTION CHARTE GRAPHIQUE : Philippe CAUBIT (tylerstudio) DIRECTION ARTISTIQUE : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse) MAQUETTISTE : Cyril FERNANDO

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COMMISSION PARITAIRE :1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution

La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.

06 : EUROLEAGUE FINAL FOUR• À partir de demain, à Barcelone, quatre monstres européens s’affrontent pour la couronne européenne. Renouvelé à 100% par rapport à 2010, le Final Four n’en est pas moins l’un des plus excitants de la décennie. Car en Catalogne, Madrid la Castillane peut enlever un titre qui lui échappe depuis 1995 ; Sienne, équipe d’une qualité et d’une régularité qui forcent le respect, peut enfin recevoir la juste récompense de sa valeur ; le Mac-cabi peut continuer d’écrire sa riche histoire ; mais aussi et surtout Zeljko Obradovic peut remporter, avec son Panathinaikos, favori, un huitième titre individuel, après ceux enlevés avec le Partizan, la Joventut, le Real et, déjà, le Panathinaikos.

08 : MARKO JARIC• On le croyait fi ni mais, à 32 ans, après des années à croupir en NBA, le meneur serbe de Sienne a prouvé qu’il en avait encore sous la semelle. Les grands titres se gagnent avec de savants vétérans. Jaric en est un.

09 : ÉCHOS EUROPE

10 : DOSSIER NANCY• Ils ne font pas beaucoup de bruit, les Lorrains, mais ils viennent de battre Cholet dans les Mauges. BasketNews leur consacre quatre pages bien méritées. Deux d’interview du coach Jean-Luc Monschau et deux de portrait de Kenny Grant.

14 LA GAZETTE DE LA 28E JOURNÉE

17 ÉCHOS FRANCE• La première manche de la fi nale de LFB, l’étonnante affi che de la fi nale de la Coupe de France, les interro-gations du DTN quant aux assurances nécessaires pour faire venir en Bleu les joueurs de NBA… Tout est là.

22 DONNADIEU, IL PROPULSE NANTERRE EN PRO A

• À force de lire et d’écrire son nom, on a l’impression de connaître Pascal Donnadieu, le savant et malin coach de Nanterre, qui évoluera en Pro A l’an prochain. Et pourtant, qui est-il ? Le savez-vous ? Thomas Félix a mené l’enquête.

24 : SPÉCIAL NBA PLAYOFFS• Le deuxième tour bat son plein, BasketNews et ses envoyés spéciaux sont sur la brèche. Comment ne pas revenir, également, sur l’élimination des Spurs, pourtant premiers à l’Ouest, qui scelle sans doute la fi n d’une aventure ?

29 ÉCHOS NBA

31 SALUT, ÇA VA EVAN FOURNIER ?

08EUROLEAGUE BASKETBALL

Peut-être qu’il s’est regardé dans un

miroir avant de rentrer sur le terrain.

Peut-être alors que ce qu’il a vu l’a

touché. Un trentenaire, cheveux courts, mal

rasé, à la caboche de voyou ; bien loin de la

gueule d’ange à faire tomber les gamines d’il

y a dix ans. En cette soirée du 23 avril dernier,

Marko Jaric était de retour à Bologne avec

le maillot de Sienne sur le dos, pour défier le

Canadian Solar, l’ancêtre de la Kinder. Cette

Kinder qui remporta l’Euroleague en 2001 et fit

de Marko le minot Jaric le fantastique. Sienne

l’a emporté, son meneur n’a pas brillé (6 pts à

2/6, 6 pds et 4 bps). « C’est difficile d’exprimer

mes émotions ce soir », souffla Marko après la

rencontre. La faute aux souvenirs, aux relents

du passé qui l’ont envahi.

Dix ans plus tôt, la Kinder s’offre la triple

couronne : Lega, Coupe d’Italie et Euroleague.

Bologne est coaché par Ettore Messina, mené par

Antoine Rigaudeau, Manu Ginobili et un meneur

serbe de 22 ans, au talent qui n’a d’égal que son

culot. Un espoir déjà confirmé qui en cette folle

saison d’Euroleague s’offre une éval de 40 un soir

de janvier, tourne à 10,4 points et en plante 16

dans le match 5 contre Vitoria, celui du sacre.

Ce gamin, c’est Marko Jaric, né et formé à

Belgrade, qui débute sa carrière en Grèce, à

Peristeri en 1996. Il arrive en Italie en 1998 pour

faire une razzia sur les trophées. Deux saisons

avec la Fortitudo puis deux avec la Kinder lui

suffisent pour rafler deux championnats (00 et

01), deux Coupes (01 et 02) et l’Euroleague (01).

Il profite de ses étés avec la Yougoslavie pour

magnifier encore son armoire à trophées : un

Euro (01), un Mondial (02).

Au bras d’Adriana Lima

Gavé de victoires, il se lançe un nouveau défi :

conquérir la grande ligue. 30e choix de la Draft

2000 par les Clippers, il débarque à L.A. à

l’intersaison 2002. Marko réussit des débuts

honorables (sélection au rookie game, 9,1 pts

et 6,3 pds en 2004-05), mais pas excellents.

Surtout, les Clippers sont la risée de la ligue.

À l’été 2005, après trois saisons, il quitte la

galère californienne pour les pathétiques

Wolwes. Jaric passe trois ans à Minnesota,

ses stats ne décollent pas. Pour sa 7e saison, en

2008-09, il découvre une 3e équipe : Memphis.

Re-re-bienvenue chez les losers. Barré par Mike

Conley et O.J. Mayo, Marko vit un calvaire

(2,6 points à 33,1% en 11’). Celui qui était un

phénomène en Europe est devenu un anonyme

en NBA… enfin pas tout à fait.

Il continue de faire parler de lui, non pas pour

ses performances sur le terrain mais pour…

sa femme, la top model brésilienne Adriana

Lima. Au bras d’une créature aussi belle que

sculpturale et médiatique, qu’il épouse en

février 2009, Marko revient à la lumière. Aussi

son errance sur les parquets de NBA n’en est

que plus visible. « Comment avoir une moyenne

de 2,5 points et être heureux » (USA Today),

« elle gagne assez d’argent pour que lui puisse

arrêter de travailler » (bustedcoverage.com) :

les articles railleurs se multiplient. Le génial

basketteur n’est plus que « le mari de ».

Il atomise Olympiakos

Coupé par Memphis à l’intersaison 2009,

Marko retourne en Europe, au Real. Pour

retrouver Messina, son basket et le goût de

la victoire. « Mon père m’a dit qu’après sept

saisons sans playoffs il était temps de rentrer. »

Avec Madrid, décalé à l’aile, il continue de

sombrer (5,9 pts en 21’), si profondément que la

saison suivante, l’actuelle, Messina ne l’utilise

plus. Tout comme la sélection serbe, qui n’a

plus fait appel à son meneur depuis l’Euro 2005.

En janvier dernier, Sienne, handicapé par la

blessure de Bo McCalebb, tente le pari de

rapatrier en Italie celui qui n’est plus que le

fantôme du joueur époque Kinder. L’incroyable

se produit le 29 mars. Au match 3 des playoffs

d’Euroleague face à Olympiakos, Jaric revit : 24

unités à 10/11 en 23 minutes, 11,3 points sur la

série. Retour vers le futur ?

Sienne a gagné la Coupe d’Italie en février,

est favori à sa succession en championnat et

qualifié pour le Final Four. Marko peut glaner

la triple couronne. Comme il y a 10 ans.

« Comment je réponds à ceux qui ont dit que

j’étais fini ? Ces choses me font rire parce que

je crois en moi. » S’il veut prouver qu’il n’est

pas que « le mari de », c’est maintenant.

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Cas

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Le génial basketteur

n’est plus que « le mari de »

Jaric est toujours

un joueur de top

niveau européen

MARKO JARIC (SIENNE)

RETOUR VERS LE FUTUR ?Il y a 10 ans, Marko Jaric

(2,01 m, 32 ans) remportait

l’Euroleague avec la Kinder

Bologne. Dès demain, il tentera

avec Sienne de remonter sur

le toit de l’Europe, après s’être

égaré bien trop longtemps en

NBA. Retour sur un parcours

qui n’a rien d’un long fleuve

tranquille.

Par Yann CASSEVILLE

10

11

dans la bataille suivante. Après, on ne

peut pas spéculer. En particulier en termes

de classement. Si Chalon gagne tous ses

matches, ils seront devant. Donc ça ne

dépend pas de nous. Le prochain match sera

difficile, on connait les enjeux pour Vichy (le

maintien).

Cette incertitude à tous les niveaux

dans notre championnat, tu en penses

quoi ?Je trouve ça génial, passionnant. A part

Limoges aujourd’hui, à deux journées

de la fin, toutes les équipes jouent pour

quelque chose ! C’est la preuve qu’on a

un championnat passionnant. La Pro A est

extrêmement homogène, il y a pratiquement

40% de victoires à l’extérieur, tout le monde

peut battre tout le monde. Je ne suis

même pas sûr qu’il y ait déjà eu autant de

défaites à domicile sur la saison pour les

huit équipes qui vont jouer les playoffs !

C’est extraordinaire ! Je ne me souviens pas

d’avoir vu ça.

Est-ce également ce qui explique votre

dynamique actuelle où vous êtes plutôt

plus performants à l’extérieur (victoires

à Roanne, au Havre, Hyères-Toulon

et Cholet) qu’à domicile (défaites

contre Villeurbanne et Limoges)

dernièrement ?

Non, je ne crois pas. On a gagné 10 matches

à domicile, 9 à l’extérieur. Non, ne tirons pas

de conclusion…

Disons qu’en général, la différence est

justement bien plus nette…

L’avantage du terrain en playoffs, au vue

de la saison régulière, effectivement, on se

demande ce que c’est… Je ne sais pas. En

playoffs, ça peut être différent. C’est difficile

d’extrapoler.

Pour revenir à ton équipe, Victor

Samnick, depuis 6 matches qu’il est

dans le 5 majeur est excellent (17,2 pts

et 19,3 d’éval.) Comment expliques-tu

ce retour en forme ?

En ce moment, il joue mieux. Il joue à un

niveau où je l’attendais toute l’année. Si

maintenant, il voulait continuer comme ça,

ça nous changerait la vie…

Pourtant, ce n’est ni un jeune, ni un

Américain qui débarque. Il connait le

club, le championnat…

Je n’en sais rien… Il faut l’interroger. Il

n’y avait aucun d’interdit de ma part d’être

plus intense dès le début de la saison.

Ça se traduit dans l’efficacité dans le jeu.

Beaucoup de choses ont changé alors que

ce n’est pas un joueur qui avait besoin

d’adaptation puisqu’il est revenu dans un

contexte qu’il connait bien pour y avoir

vécu trois ans. Il savait très bien ce que

j’attendais de lui et qu’il avait su donner

l’année où on a gagné le titre (2007-08).

En ce moment, il n’en est pas trop loin, ça

commence à devenir intéressant.

Tu es content de le retrouver alors ?

Content ! Tu parles ! J’aurais aimé une

saison entière comme ça, on n’en serait pas

à regarder où sont les autres actuellement.

En dépit d’une baisse de la masse

salariale, de blessures, vous êtes

actuellement deuxième et pourtant on

te sent surtout déçu… ?

Ah non, pas du tout ! Si c’est ce qui

transparait dans mes dires, ce n’est pas

juste. Les pronostiqueurs que sont les

médias nous situaient à la limite des

playoffs ou à l’extérieur des playoffs…

Je sais que Chalon fait sa propagande en

disant que personne ne les attendait si

haut en début

de saison…

Bon, je n’ai

pas tendance

à faire de la

propagande

mais on pourrait

faire la même

puisqu’on nous attendait même en dessous

de Chalon ! Après trois journées, on était

seuls premiers et après, on perd non

seulement notre meilleur marqueur, Ralph

Mims, mais on perd aussi un gros potentiel

à trois-points qu’on n’a pas remplacé. Et

si tu regardes presque tous les matches

qu’on perd, on les perd pour n’avoir pas su

répondre à notre adversaire à trois-points.

Sans parler de la blessure de Linehan,

d’un intérieur de temps en temps. On a

eu plus de déboires que d’autres équipes.

Je ne me plains pas, mais on a connu une

saison plutôt dans la souffrance. Chalon,

par exemple, qui est à la même hauteur

que nous, a déploré l’absence de Schilb à

Strasbourg, où ils ont gagné, et basta ! Donc

sur l’ensemble de la saison, c’est positif.

Aujourd’hui, tu joues beaucoup

avec Willie Dean et John Linehan à

l’arrière, deux joueurs très rapides, très

explosifs mais de petite taille. Qu’est-

ce que ça t’apporte de jouer avec eux,

et en contrepartie, avec quoi dois-tu

composer ?

On fait avec les gens qu’on a. Ce que ça

apporte à l’évidence, c’est d’avoir un trio

– j’associe Kenny Grant – on joue souvent

avec deux de ces trois-là, ça amène une

double commande. Des alternatives et plus

de manieurs de balle et de créateurs en

même temps.

Ça te plaît ou c’est un pis-aller ?

On fait toujours avec ce qu’on a mais on

essaye de tirer avantage de ce qu’on a. Et

deux manieurs

de balle sur

le terrain,

c’est souvent

utile, ça a bien

contribué à

l’évolution de

notre jeu…

Les balles perdues ne sont pas un bon

critère parce qu’on est l’équipe qui joue

le plus grand nombre de possessions,

proportionnellement, on va avoir plus de

balles perdues que les autres. Mais on

a vraiment travaillé et corrigé ça. Sur la

deuxième moitié de saison, on est à 13,5

(par match). Ce qui est plutôt bien. Et la

double création y est pour quelque chose.

En ce qui concerne Tremmell Darden,

est-ce que tu savais qu’il serait aussi

bon, tu espérais qu’il soit aussi bon ou

es-tu surpris ?

Quand on embauche les gens, on croit en

eux. C’est déjà une partie de la réponse. On

a pu voir sur la saison précédente ce qu’il

était déjà en mesure de donner. Il avait fait

une bonne saison, mais il n’était pas dans

une organisation de jeu où on le mettait

particulièrement en situation. Il n’était pas

le go-to-guy prioritaire. Je pensais qu’il

était capable, si on le mettait en situation,

d’apporter encore plus à l’équipe, dans

des registres plus étendus. Le post-up ou

le pick’n’roll, il ne les jouait pratiquement

pas l’année précédente. On a travaillé,

il a progressé dans ces secteurs-là et ça

nous est bien utile. Je pensais qu’il avait le

potentiel pour.

C’est essentiel un poste 3 capable de

jouer poste bas, dos au panier ?

Oui, pas mal d’équipes l’utilisent. Cholet

avec Meija, Chalon avec Schilb…

Des équipes bien classées justement !

Les profils ne sont pas tout à fait similaires,

mais ils peuvent jouer partout. Ça compte.

Comment tu juges votre dynamique

actuelle, au moment crucial de la

saison ?Les places au classement se jouent

maintenant. J’ai toujours confiance dans

mon équipe, par définition. Maintenant, je

ne tire pas de conclusion. Il faut être dans le

même engagement mental et physique pour

le prochain match contre Vichy.

Une semaine plus tard, le dernier

match de la saison sera sans doute

un peu spécial pour toi. Ce sera un

match contre un concurrent direct

au classement et contre ton frère

Christian, coach de Gravelines…

La saison dernière, pour l’avant dernier

match, Gravelines est venu gagner chez

nous. Ça nous a repoussé au-delà de la 4e

place et eux ont fini 4e, puis ils nous ont

jeté des playoffs après. Voilà, donc cette

particularité n’est pas nouvelle… J’adore

mon frère qui est un des gars les plus

drôles que je connaisse mais il n’a jamais

d’humour quand on joue l’un contre l’autre !

(Il rigole) n

Par définition, ce n’est jamais facile

d’aller gagner chez le leader. En vous

imposant à Cholet, ça vous permet de

rester dans la course à la deuxième place,

ça doit forcément être une satisfaction ?

Oui. Surtout, la capacité de réaction est

intéressante après la grosse déception du

mardi précédent où on avait un match à

domicile (défaite en demi-finale de coupe de

France à Nancy contre Chalon) pour s’ouvrir le

chemin de Bercy et on n’a pas su concrétiser.

Ça reste une déception cette élimination

en Coupe ?

Oui, parce que les garçons se sont bien

engagés. J’ai essayé de leur dire qu’il fallait

simplement continuer à se battre. Ça n’a pas

souri ce coup-là mais comme l’attitude était

vraiment bonne, il ne fallait pas baisser les bras

et continuer dans la même direction.

Cet engagement, c’est ce qui explique

aussi l’incident entre deux joueurs que

tu connais bien, John Linehan et Steed

Thicamboud (Linehan aurait attrapé

Tchicamboud à la gorge à la fin du match) ?

Je n’ai pas envie d’épiloguer là-dessus, ce n’est

pas un fait majeur….

Pas facile donc de rebondir après ça,

surtout à Cholet…

Oui, ça devenait un vrai défi. C’était peut-être

le match qu’il nous fallait pour nous remobiliser

parce que si on ne le faisait pas, on était mal.

Enfin, sous le coup de la déception. Avec un

match qu’on croit à sa portée, on pense parfois

qu’on va le gagner sans faire trop preuve

de force de caractère. Contre un adversaire

supposé plus facile, on peut passer à la trappe.

Là, il était clair qu’il fallait donner toute son

énergie à Cholet.

Il vous reste deux matches à jouer avec

la deuxième place en ligne de mire,

l’avantage du terrain jusqu’à Bercy

potentiellement. Est-ce l’objectif que tu as

fixé pour tes joueurs ?

Non. On ne peut se fixer des objectifs comme

ça. On essaye simplement de gagner le match

suivant. Il y avait un défi après la déception

de la coupe de France, montrer qu’on était

capable de réagir, de mettre autant de forces

Jean

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nçoi

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INTERVIEW

INTERVIEW

JEAN-LUC MONSCHAU (NANCY)

« JE TROUVE LA PRO A GÉNIALE »Samedi dernier, il a mené ses troupes à la victoire à Cholet, conservant ainsi une 2e place

au classement. En dépit d�une saison compliquée, entre réduction de la masse salariale,

blessures graves, le SLUC, comme chaque année, est totalement dans la course. Le point

avec le coach.

Propos recueillis par Thomas BERJOAN

« On a connu une

saison plutôt dans la souffrance »

« J’adore mon frère

mais il n’a jamais

d’humour quand on

joue l’un contre l’autre ! »

enfin recevoir la juste récompense de sa valeur ; le Mac-cabi peut continuer d’écrire sa riche histoire ; mais aussi et surtout Zeljko

06

07

Panathinaikos Athénes

LE GRAND HUIT POUR OBRADOVIC ?

les grands carnassiers du Pana sont de

retour. En bon chef de meute, Zeljko

Obradovic, légende vivante du coaching

européen, vient chercher à Barcelone sa

huitième couronne - deux fois plus que ses

plus proches poursuivants – en douze Final

Four ! Et son cinquième titre rien qu’avec

le Pana qu’il dirige depuis 1999. Ses

hommes de base, les Diamantidis, Fotsis,

Batiste, Tsartsaris ont l’habitude de jouer

ces matches couperets. Et de les gagner.

Ils étaient déjà là en 2007 et 2009. Deux

année impaires, tiens tiens… En tout,

six joueurs du Pana ont déjà remporté la

compétition suprême. Un avantage certain

pour bien aborder l’événement. Brillants

vainqueurs en quarts des champions

d’Europe barcelonais, les Greens sont les

favoris logiques de ce dernier carré.

Il faudra être costaud pour se hisser à leur

niveau d’engagement, d’intensité, de solidité

mentale – la grande spécialité maison –,

résister aux assauts du panzer Mike Batiste,

maîtriser les flèches assassines des Diaman-

tidis, Nicholas, Sato, Fotsis, voire Tsartsaris,

tout en restant lucide et intelligent pour con-

trecarrer les plans de ce coquin d’Obradovic.

Jouer le Pana, c’est à la fois un combat et

une partie d’échec. Le pire dans l’histoire,

pour l’adversité s’entend, c’est que plus la

saison avance, plus le Pana est consistant.

Son dernier adversaire de la saison régulière

en ESAKE, Panellinios, a dégusté grave : 112

à 42. Batiste et Nicholas n’ont même pas eu

besoin de jouer. Une machine de guerre. Très

certainement la meilleure équipe d’Europe à

l’heure actuelle. Maintenant, sur un match…

L’ŒIL DE JACQUES MONCLAR

« PAS BONS À PRENDRE »

• « Après ce qu’ils ont montré, la montée

en régime de la saison, ils ne peuvent pas

éviter d’être favoris. La démonstration face

au Barça est impressionnante dans les

Nous y sommes. Barcelone accueille les quatre derniers prétendants au sacre suprême, pour

un plateau intégralement renouvelé par rapport à 2010. Le grand Pana fait son retour dans le

dernier carré. Ce n’est jamais bon signe pour la concurrence. Mais sait-on jamais, tous ont des

arguments pour faire plier l’ogre grec.

Par Antoine LESSARD

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FINAL FOURà Barcelone

DEMI-FINALESVendredi 6 mai (18h00)

Panathinaikos – Siena

Vendredi 6 mai (21h00)

Maccabi – Real

MATCH POUR LA 3e PLACE

Dimanche 8 mai (13h30)

FINALEDimanche 8 mai (16h30)

DANS L’HISTOIRE DU FINAL FOUR*

Club Final Four Finales Titres

10 8 3

9 6 5

3 1 1

3 - -

*En incluant le Final Four de la SuproLeague en 2001.

Liga ACB, et ont passé l’obstacle Valencia

en quart de finale. Difficilement certes, mais

le Real a dû opérer sans Sergio Rodriguez.

Ce dernier effectue son retour pour le Final

Four, le premier depuis 1996 pour le Real.

Un joker d’importance que ce bon manieur

de ballons contre la défense oppressante

du Maccabi. Si le Real d’Emanuele Molin

est plus joueur que celui de Messina (voir

ci-dessous), son potentiel offensif reste

limité (74,0 points sur la saison). Il aura tout

à gagner à fermer le jeu en demi-finale, à

emmener le match sur demi-terrain.

Hormis Prigioni (4 Final Four avec Vitoria),

les Madrilènes sont jeunes et peu ou

pas expérimentés à ce niveau. Personne

au Real n’a remporté une Euroleague

contrairement à ses trois adversaires.

Lele Molin misera sur l’insouciance de sa

jeunesse. Sergio Llull (23 ans) à l’arrière

– s’il est remis physiquement –, Carlos

Suarez (24 ans) à l’aile, Ante Tomic (24 ans)

dessous. Sans compter le meilleur espoir

de la saison, Nikola Mirotic (20 ans). Le

jeune monténégrin au passeport espagnol

avait brillé lors du Top 16 (24 au ranking à

Sienne, 27 au Partizan). Il sera peut-être

l’étincelle qui fera la différence.

L’ŒIL DE JACQUES MONCLAR

« UN EFFECTIF

IMPRESSIONNANT »

• « Le nouveau coaching de Molin, la nouvelle

manière de jouer – moins cadrée, moins con-

stante, ça lâche plus la balle, les mecs tentent

plus de choses individuelles – va bien… au

Maccabi ! Il faut voir l’état dans lequel seront

Prigioni et Llull parce qu’ils ont des bobos.

Même si avec Sergio Rodriguez la ligne

arrière est assez impressionnante, il ne faut

pas qu’il en manque trop. Après quand des

gars comme Tucker, Mirotic ou Felipe Reyes

mettent dedans, ils deviennent une excellente

équipe. Ils ont les bases défensives, D’or

Fischer et Ante Tomic à l’intérieur, il y a un

effectif impressionnant. » n

utilisations de joueurs, dans les variations

de défenses, dans la sérénité. S’ils sont à

ce niveau-là, ils ne sont pas bons à prendre.

Comment les arrêter ? Déjà ne pas leur

donner de paniers faciles sur des facteurs

comme Calathes ou Vougioukas. Ils ont pio-

ché pendant la saison mais les ajustements

d’Obradovic ont été remarquables (…)

Quand Diamantidis met dedans à 3-points,

je ne suis pas loin de penser que le Pana est

irrésistible. Ça devient injouable, tant dans

les pénétrations vers le cercle que dans les

pénétrations, passes et décalages. »

Montepaschi Siena

ATTENTION A EUX !

la belle histoire de cette édition 2010-11. Les

départs de plusieurs cadres historiques (Mc

Intyre, Sato, Eze) n’ont pas empêché la Monte-

paschi de retrouver le Final Four, trois ans

après sa dernière participation. Malgré une

flopée de changements, la maison italienne

a conservé sa force première. Le collectif mis

en place par Simone Pianigiani est à ce point

performant, que l’absence sur blessure de son

meneur titulaire, Bo McCalebb n’a pas affecté

le rendement de l’équipe. 7 victoires sur les 8

derniers matches. Une seule défaite en quarts,

dans les grandes largeurs à Olympiakos

(-48 !), avant de plier la série 3 à 1.

La Montepaschi rallie peu de suffrages avant

sa demi-finale contre le Pana. Sous-côtée ?

Assurément. Si la Montepaschi a éliminé le

leader invaincu de l’ESAKE (26v-0d) sur une

série de playoffs, elle est capable de battre

son dauphin sur un match sec. L’équipe

italienne a cadenassé Vassilis Spanoulis au

tour précédent. Elle a les moyens, grâce à

son intelligence collective, la mobilité de ses

intérieurs (Rakovic, Stonerook, Lavrinovic) de

perturber les pick-and-roll de Diamantidis.

Un paramètre important du match même si

le coach italien ne veut pas focaliser sur le

diamant grec. En attaque, la Montepaschi

possède quelques dangers ambulants entre

Malik Hairston, Ksystof Lavrinovic et Bo

Mc Calebb (à voir dans quel état physique).

Pour peu qu’elle tienne le choc physique-

ment, l’équipe italienne ne part pas battue

d’avance. Loin de là.

L’ŒIL DE JACQUES MONCLAR

« UNE ACADÉMIE DE JEU »

• « Depuis que Malik Hairston est revenu (out

6 matches en poule), l’équipe a changé de di-

vision. Ils ont rajouté Jaric qui a été très bon

contre Olympiakos. Il y a une académie de

jeu. C’est peut-être l’année où on s’attendait

le moins à ce qu’ils soient là. Au sol, le Pana

est plus fort. Mais s’ils arrivent à les faire

déjouer en baissant le pourcentage des forts

joueurs, Diamantidis, Batiste, Nicholas, ils

peuvent lutter. Après, est-ce qu’ils sont assez

durs pour résister à la défense du Pana ? Et

puis on en revient toujours au « facteur plus »

pour toutes les équipes, trouver les mecs qui

mettent dedans à trois-points. Si Lavrinovic

ou Ress ne mettent pas dedans, les autres

rigolent et les attendent avec la batte de

base-ball dans la raquette. »

Maccabi Tel-Aviv

À L’ATTAQUE !

le meilleur défenseur de l’année en

Euroleague n’est pas Dimitris Diamantidis

mais Doron Perkins. Son coach, David Blatt,

l’affirme. Jusqu’à sa grave blessure contre

Vitoria en quart, l’hyperactif meneur US fut le

Et si c’était coach Zeljko

Obradovic l’atout numéro

1 du Pana ? Présent à

Bercy la saison passée

avec le Partizan, Bo

McCAleb retrouve le Final

Four, mais avec Siena.

Jeremy Pargo est en forme,

attention au Maccabi. Le

Real de Phelipe Reyes rêve

d’un succès sur les terres

du Barça, l’ennemi juré.

chef de file défensif du Maccabi. La rampe de

lancement d’une défense agressive – press,

trap – redoutable pour chiper des ballons

de contre-attaque. Paradoxe, c’est grâce à

cette philosophie défensive que le Maccabi a

développé la meilleure attaque de la compé-

tition (82,2 points). Sans Perkins, les Jaunes

ont tenu le choc contre Vitoria, en remportant

facilement les matches 3 et 4 à la maison.

Pourront-ils compenser son absence au Final

Four ? Jérémy Pargo, MVP du mois mars, royal

en quarts, sera mis à rude contribution. Chuck

Eidson prêtera main forte pour le relayer et

permettre au petit américain d’exprimer ses

talents de scoreur. Eidson tenait régulièrement

ce poste à Lietuvos rytas.

Outre Pargo, et Eidson, toujours capable de

coups de génie, le Maccabi a les armes pour

embêter le Real en demi-finale entre les

bombinettes de David Blu (43,4% à 3-pts sur

la saison) et Guy Pnini (45,0%), la mobilité

et le talent offensif de Lior Eliyahu dessous,

la puissance de Sofoklis Schortsanitis.

« L’expérience est un facteur très important

dans un Final Four », dit Blatt. « La clé ? Avoir

confiance, avoir un plan et avoir des joueurs

prêts à être au top au moment opportun. »

Faisons lui confiance, ainsi qu’aux vieux

roublards, Derrick Sharp et Tal Burstein (3

Euroleague chacun), pour bien conditionner

les troupes avant le jour J.

L’ŒIL DE JACQUES MONCLAR

« ILS ONT BESOIN

DE RYTHME »• « Depuis le début je les voyais bien donc

je ne suis pas surpris. David Blatt est un

coach de Final Four. Perdre Perkins, c’est

perdre quand même un peu d’impact. Parce

que même s’il est un peu désordre, c’est une

sacrée usine. Mais l’équipe a des références,

une intensité. Je les trouve bien. Est-ce qu’il

y aura du rythme au Final Four ? Parfois les

demi-finales sont très fermées. Pour eux, il

ne faudrait pas que ce soit trop fermé. Ils ont

besoin de rythme. Mais c’est une équipe qui

a des ressources, pas mal de solutions offen-

sives, qui va faire des coups défensifs. »

Real Madrid

JEUNES ET JOLIS ?

et si le départ d’Ettore Messina avait

relancé la saison du Real ? Depuis le départ

du maestro, début mars, les Merengues

sont revenus dans le sillage du Barça en

FINAL FOUR

LE PANA ET LES AUTRES

Nanterre, qui évoluera en Pro A l’an prochain. Et pourtant, qui

et ses envoyés spéciaux sont sur la brèche. Comment ne pas

22PORTRAIT

PORTRAIT

23

Pascal Donnadieu est un homme

heureux. Assis confortablement

dans sa voiture dimanche soir

dernier, on le sent apaisé, tranquille, même

si on sent poindre une légère fatigue après

sa courte nuit. Comme à son habitude, il

répond avec une grande amabilité, comme

à son habitude l’homme est charmant et

se livre avec une extrême gentillesse.

Pascal Donnadieu ne le nie pas, il vit un

aboutissement après 25 années de carrière,

un aboutissement enchanté, un rêve secret

qui prend réalité.

Pascal Donnadieu va coacher le club de sa vie,

la JSF Nanterre, en Pro A la saison prochaine,

et il peine parfois à le réaliser. Il faut dire que

le fait est unique dans les annales du basket

français. Qui peut dire qu’il a commencé à

coacher au niveau départemental une bande

de potes le dimanche il y a 25 ans, gravi onze

échelons, sans redescendre une seule fois, le

tout dans un seul et même club, pour arriver

un jour à s’asseoir sur le banc d’un club de

Pro A ? « Personne… Enfin je crois », répond

timidement l’heureux élu. « Mais tu sais, cela

paraissait tellement inaccessible lorsque

l’on a commencé tout ça. Je ne pensais pas

avoir un jour la chance d’entraîner en Pro A. »

Inaccessible, mais pas impossible, il vient de

le prouver.

Employé de banque au 4/5e

Pascal prend les rennes du club en 1987, sous

l’insistance de son père Jean, qui a connu les

à l’idée d’évoquer cela, préfère raconter en

guise d’anecdote que son père Jean ne lui pas

adressé de mot après la montée, « tout juste

une bise, mais chez nous c’est beaucoup car

nous ne sommes pas démonstratif », évoque

celui qui, pourtant, couvre de textos joueurs et

assistant le dimanche matin après une belle

victoire. « Ils sont humbles et très réservés »,

confirme Franck Le Goff, « mais communique

leur amour et leur respect autrement. »

Le respect de se pairs

En Pro B depuis 2004, Pascal Donnadieu a mis

du temps à se mettre à jour de ses diplômes

d’entraîneur, ses assistants lui servant de

prête-nom pour se conformer aux règles de

la LNB, un manquement qui a pu surprendre

dans la profession mais qui fut vite oublié tant

Pascal a prouvé qu’il était à la hauteur de la

division. « Comme entraîneur, il a tout mon

respect », dit de lui un de ses amis et principal

concurrent cette année, Michel Veyronnet. «

C’est un gars qui connaît par cœur son métier

et il est passé par tous les niveaux. C’est un

malin, il le porte sur lui, qui change ses plans

car il étudie bien les vôtres. Il va toujours

essayer une petite défense pour te perturber. »

« Techniquement, il connaît par cœur chaque

joueur de la division », rajoute Thomas Darnauzan,

actuel manager de Bordeaux qui a passé quatre

saisons à Nanterre. « On avait une feuille

détaillée avant chaque match des mouvements

des adversaires. Il a appris le basket d’une façon

différente grâce à son parcours et je pense qu’il

acquit définitivement le respect suite au beau

parcours de 2007 en championnat (2e, ndlr) et

cette finale de Coupe à Bercy. »

Bourreau de travail selon son assistant, Pascal

dévore Internet à la recherche de vidéos,

possède une grande soif d’apprendre, toujours

en demande de plus d’infos. « Les formes de

jeu, les caractéristiques », s’emballe Franck

Le Goff. « Il a faim de savoir basket. Il est très

ouvert, pas figé dans un schéma, il possède

une grande qualité d’adaptation mais reste

avec sa marque de fabrique, relancer la balle,

tout le temps. » De la départementale à la

Pro A, Pascal est resté fidèle à ses principes,

partager la balle et mettre du rythme.

« J’ai compris maintenant que je n’avais pas

envie de changer de philosophie », assure-t-il. « Il

faut donc savoir prendre les joueurs qui peuvent

pratiquer le basket que je sais faire. Et puis, je sais

que je détonne par rapport à des coaches qui ont

été de brillants joueurs ou qui ont eu des parcours

plus huppés, mais je sais que j’ai acquis le respect

et que je fais partie de la confrérie. » Pour le

challenge qui l’attend la saison prochaine, Pascal

Donnadieu se dit prêt et confiant, même si, dans

une boutade, son assistant balance que l’angoissé

qu’il est ne croira pas être en Pro A avant le

premier entre-deux. Reste que pour Pascal, la Pro

A est un défi qui l’excite. « C’est un vrai pari mais

je resterai dans ma ligne de conduite, mettre du

rythme, partager la balle. On sera le plus petit

budget, mais ça on a l’habitude. »

Et puis, un jour, une fois la Pro A découverte

avec Nanterre, il sera peut-être temps de

voir ailleurs, de couper le cordon. « Je sais »,

avoue-t-il timidement. « Il faudra sûrement

tenter une aventure ailleurs. J’en ai envie,

je pense, au moins pour prouver que je peux

réussir autre part, à moi et aux autres, que

Nanterre peut exister sans moi et que je peux

exister sans Nanterre, mais avant je veux

profiter. » n

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« Un jour, le challenge sera sûrement d’aller tenter l’aventure ailleurs »

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terrains en cendrée de la Jeunesse Sportive

des Fontenelles de Nanterre dans les années

cinquante, et préside le club depuis 1974. À cette

époque, l’équipe première a été dissoute car

elle ne collait plus avec les valeurs que voulait

véhiculer la JSF. Qui de mieux qu’un Donnadieu,

élevé au biberon vert et blanc, pour redonner une

belle image à l’équipe fanion ?

Pascal n’a que 23 ans, mais ne se pose aucune

question. Le basket est une passion et le coaching

vient naturellement chez lui. De plus, Pascal a

été élevé dans les valeurs humaines de respect

et de partage que son père Jean a érigées en

règles de vie à la JSF. Il ne les trahira pas. « J’ai

commencé avec des potes », se souvient-il. «

Puis, j’ai continué alors que je travaillais dans une

banque. C’était compliqué, on montait de division

PASCAL DONNADIEU (NANTERRE)

UNE VIE EN VERT ET BLANCPascal Donnadieu vient d’arriver au terme de 25 ans de quête du Graal. Un quart de siècle de coaching démarré au plus

bas niveau, marqué par onze montées successives, aucune descente. 25 ans d’amour et de dévouement à son unique club,

Nanterre, avec qui, enfin, il vient de toucher au but, la Pro A. Mais si la saison prochaine Pascal Donnadieu fera bien partie de

l’élite, une chose est certaine, l’homme ne changera pas.

Par Thomas FÉLIX

« Je ne pensais pas avoir un jour la chance d’entraîner en Pro A »

quasi chaque année au début, alors j’ai fini par me

mettre au 4/5e, puis à mi-temps. Puis j’ai lâché la

banque pour intégrer le service des sports de la

ville de Nanterre, puis encore à 50%, et j’ai fini par

tout lâcher pour devenir pro. »

Fondu de basket, Pascal se goinfre déjà de

schémas de jeu, et installe sa griffe dont il déviera

jamais. Nanterre joue pour son public alors il

faut un jeu plaisant à regarder, un basket rapide,

vif, avec des points, prendre du plaisir à jouer et

surtout tout donner, par respect pour le maillot. En

dehors du terrain, Pascal s’inscrit dans la lignée de

Donnadieu père. « Je ne pense pas avoir changé

depuis le début », dit-il. « La relation de confiance

est toujours la base pour moi. J’ai toujours eu

confiance en mes joueurs et j’ai toujours voulu

qu’ils le sentent. C’est aussi dans ma nature de

respecter l’autre et je veux respecter l’individu

autant que le joueur. J’ai besoin d’un minimum

d’affectif avec mes joueurs, alors oui je suis un

peu papa poule, mais ce groupe que j’ai depuis

deux ans me le rend bien. »

Un sentimental pudique

Protecteur, mais surtout généreux, attentif,

Pascal entoure son groupe d’affection. « Il

est foncièrement gentil, » avoue l’un de ceux

qui le connaît le mieux, son assistant Franck

Le Goff. « Il est très bien élevé, déteste les

conflits et n’aime pas faire souffrir les gens.

La Pro B l’a changé un peu parce qu’il le

devait. Dans une division où il y a des requins,

où tu peux te faire avoir par des agents, des

joueurs, il fallait qu’il renforce son discours

pour aller au bout de ses idées. »

Durcir un peu pour affronter le monde

professionnel sans déroger à ses principes, c’est

le challenge qu’a relevé Pascal depuis 2004

et son arrivée en Pro B. « C’est un angoissé

qu’il fallait rassurer pour lui prouver qu’il avait

raison, qu’il était un bon entraîneur », rajoute

son assistant. « Il a peur de mal faire, contre

Évreux on menait de 20 points, c’était gagné, je

l’ai forcé à s’asseoir pour profiter, il n’a pas pu.

» Un angoissé toujours au petit soin pour ses

joueurs qui lui reconnaissent une grande qualité,

sa disponibilité. « Sa porte est toujours ouverte »,

raconte Guillaume Pons, le capitaine de route de

la JSF. « Il ne veut pas avoir une simple relation

entraîneur-joueur. Il veut savoir pourquoi ça va,

pourquoi ça va pas, il connaît ta famille, ton

entourage, et il est toujours là pour te donner

un coup de main. Mais il le fait moins qu’en

Nationale car il aussi plus professionnel dans sa

tête qu’avant, il a acquis une plus grande rigueur

qui fait sa force aujourd’hui. »

Autre facette du « père » Pascal, sa pudeur,

trait familial des Donnadieu. Lui-même, gêné

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Page 5: BasketNews 550

05ÉDITO

QUI PLEURERA LES SPURS ?Par Fabien FRICONNET

I ls avaient fait irruption une année de lock-out, 1999 – bizarre (demi)saison « à astérisque », l’après-Bulls, Jordan

à la retraite – où le titre était vacant et où les « favoris » manquaient ; ils s’en vont une année de lock-out, 2011, où, là aussi, la chasse est grande ouverte, mais dans un schéma inversé, tant les « favoris » pullulent. Les Spurs n’étaient rien, ou pas grand-chose, avant 1999. Vont-ils retourner dans ces limbes ?Car ces Spurs sont finis. Duncan est touché par la limite d’âge et la pudeur qui retenait les plumes depuis quelques mois n’agit plus. À 35 ans, après une carrière magnifique de quatorze saisons, il ne peut plus. Ni dominer, ni tenir. Il n’a plus les moyens de se révolter. Gregg Popovich, le seul entraîneur qu’il aura jamais connu en NBA et qui a promis de le suivre dans la retraire (vraisemblablement en 2012, à la fin du contrat de Duncan), n’a pas eu plus de ressort. Hormis lors de cette intercession divine dans les trois dernières secondes du match 5, moment de bravoure dont ils ont souvent fait leur miel, on n’a jamais reconnu les Spurs, leur jeu, leur méthode, leur défense, leur sang-froid sous la mitraille, leur coach.Tony Parker n’a pas été bon non plus. Pas mauvais mais pas bon. Ni au niveau du All-Star qu’il prétendait être cette saison, ni à celui d’un leader ou co-leader supposé. Le supporting cast, de Neal à Hill, en passant par Bonner et McDyess, vanté à juste titre pour ce qu’il était (une force d’appoint à base de role playing), n’était en vérité que cela, c’est-à-dire puissamment dépendant des stars. DeJuan Blair a disparu et Richard Jefferson a (re)(re)confirmé que les Spurs se sont trompés sur son compte. En vrai, cette équipe ne tenait plus que par Manu Ginobili,

son talent pour fouetter le jeu, changer dans l’instant le sens du vent, désarçonner l’adversaire. Mais c’était trop peu.

L’opportunisme et le savoir-faireOn dira peut-être qu’il faut se méfier. Mais comme les Pistons après 2005, l’équipe de San Antonio, ces dernières années, a beaucoup vécu sur l’illusion du « ne jamais sous-estimer le cœur d’un champion » alors que les Spurs ne sont plus champions depuis 2007. Les « mefiat !» ne protègent plus lorsque l’on quitte le domaine du mythe et que l’on est confronté au principe de réalité.Les Spurs, fin d’une dynastie… D’une dynastie, vraiment ? Les Texans n’ont-ils pas plutôt chevauché

à la lisière de leur royaume putatif sans jamais se l’approprier, eux qui n’ont jamais su conserver un seul de leurs quatre titres (1999, 2003, 2005 et 2007) ? Les Spurs n’ont-ils pas plutôt été les plus parfaits – méritants – opportunistes de l’histoire NBA ? La nature ayant horreur du vide, ils l’avaient comblé en 1999 et y avaient pris goût, s’insinuant avec talent dans tous les

interstices. En 2003, époque post-Lakers, les Spurs avaient craqué la dernière cartouche de la domination de l’Ouest sur un Est encore sinistré. En 2005, profitant d’un nouveau flou (Ouest en chantier, Detroit champion 2004 pour un « one shot »), ils avaient thésaurisé. En 2007, idem (Ouest toujours en chantier, Miami champion 2006 « one shot »). Or il n’y a aujourd’hui plus d’interstice et certainement pas de vide. Plutôt du trop-plein.Serons-nous nostalgiques ? Seront-ils vite oubliés ? Quelle trace laissera cette franchise pas très aimable et qui n’a d’ailleurs jamais trop cherché à l’être ? Le lègue plus tangible est à chercher hors des parquets, où la gestion rigoureuse et habile de dirigeants malins et visionnaires avaient fait prendre à ce « petit marché », dénué de glamour, une avance sur la concurrence, sous la forme d’un savant art du scouting et des bonnes affaires, en résultant la régularité, celle qui remplit les salles, assure les transitions et permet de n’avoir ni creux ni bosse, c’est-à-dire d’être en mesure de ramasser tout ce qui traîne.Mais ces valeurs-là, que valent-elles aujourd’hui, dès lors que les gros marchés et les places historiques sont revenus à la mode, dès lors qu’il s’agit de signer des gros noms, de blinder ses effectifs avec des free agents de prestige et d’expérience (ou des petites merveilles surdouées) ? Une ère de concentration à la fois des richesses et des talents, celle d’une hyperclasse – peut-être battue en brèche après un été et un automne de lock-out, allez savoir…n

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Coyote, la mascotte des Spurs, ringardisée comme son équipe.

Une franchise pas aimable et qui n’a jamais trop cherché à l’être

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Panathinaikos Athènes

LE GRAND HUIT POUR OBRADOVIC ?

l es grands carnassiers du Pana sont de retour. En bon chef de meute, Zeljko Obradovic, légende vivante du coaching

européen, vient chercher à Barcelone sa huitième couronne - deux fois plus que ses plus proches poursuivants – en douze Final Four ! Et son cinquième titre rien qu’avec le Pana qu’il dirige depuis 1999. Ses hommes de base, les Diamantidis, Fotsis, Batiste, Tsartsaris ont l’habitude de jouer ces matches couperets. Et de les gagner. Ils

étaient déjà là en 2007 et 2009. Deux année impaires, tiens tiens… En tout, six joueurs du Pana ont déjà remporté la compétition suprême. Un avantage certain pour bien aborder l’événement. Brillants vainqueurs en quarts des champions d’Europe barcelonais, les Greens sont les favoris logiques de ce dernier carré. Il faudra être costaud pour se hisser à leur niveau d’engagement, d’intensité, de solidité mentale – la grande spécialité maison –, résister aux assauts du panzer Mike Batiste, maîtriser les fl èches assassines des Diaman-tidis, Nicholas, Sato, Fotsis, voire Tsartsaris, tout en restant lucide et intelligent pour con-trecarrer les plans de ce coquin d’Obradovic. Jouer le Pana, c’est à la fois un combat et

une partie d’échec. Le pire dans l’histoire, pour l’adversité s’entend, c’est que plus la saison avance, plus le Pana est consistant. Son dernier adversaire de la saison régulière en ESAKE, Panellinios, a dégusté grave : 112 à 42. Batiste et Nicholas n’ont même pas eu besoin de jouer. Une machine de guerre. Très certainement la meilleure équipe d’Europe à l’heure actuelle. Maintenant, sur un match…

L’ŒIL DEJACQUES MONCLAR

« PAS BONS À PRENDRE »• « Après ce qu’ils ont montré, la montée en régime de la saison, ils ne peuvent pas éviter d’être favoris. La démonstration face au Barça est impressionnante dans les utilisations de

Nous y sommes. Barcelone accueille les quatre derniers prétendants au sacre suprême, pour un plateau intégralement renouvelé par rapport à 2010. Le grand Pana fait son retour dans le dernier carré. Ce n’est jamais bon signe pour la concurrence. Mais sait-on jamais, tous ont des arguments pour faire plier l’ogre grec.

Par Antoine LESSARD

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FINAL FOURà Barcelone

DEMI-FINALESVendredi 6 mai (18h00)

Panathinaikos – Siena

Vendredi 6 mai (21h00)

Maccabi – Real

MATCH POUR LA 3e PLACEDimanche 8 mai (13h30)

FINALEDimanche 8 mai (16h30)

Et si c’était coach Zeljko Obradovic l’atout numéro 1 du Pana ? Présent à Bercy la saison passée avec le Partizan, Bo McCalebb retrouve le Final Four, mais avec Siena. Jeremy Pargo est en forme, attention au Maccabi. Le Real de Felipe Reyes rêve d’un succès sur les terres du Barça, l’ennemi juré.

FINAL FOUR

LE PANA ET LES AUTRES

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07

DANS L’HISTOIRE DU FINAL FOUR*

Club Final Four Finales Titres

10 8 3

9 6 5

3 1 1

3 - -

*En incluant le Final Four de la SuproLeague en 2001.

sillage du Barça en Liga ACB, et ont passé l’obstacle Valencia en quart de fi nale. Diffi cilement certes, mais le Real a dû opérer sans Sergio Rodriguez. Ce dernier effectue son retour pour le Final Four, le premier depuis 1996 pour le Real. Un joker d’importance que ce bon manieur de ballons contre la défense oppressante du Maccabi. Si le Real d’Emanuele Molin est plus joueur que celui de Messina (voir ci-dessous), son potentiel offensif reste limité (74,0 points sur la saison). Il aura tout à gagner à fermer le jeu en demi-fi nale, à emmener le match sur demi-terrain. Hormis Prigioni (4 Final Four avec Vitoria), les Madrilènes sont jeunes et peu ou pas expérimentés à ce niveau. Personne au Real n’a remporté une Euroleague contrairement à ses trois adversaires. Lele Molin misera sur l’insouciance de sa jeunesse. Sergio Llull (23 ans) à l’arrière – s’il est remis physique-ment –, Carlos Suarez (24 ans) à l’aile, Ante Tomic (24 ans) dessous. Sans compter le meilleur espoir de la saison, Nikola Mirotic (20 ans). Le jeune monténégrin au passeport espagnol avait brillé lors du Top 16 (24 au ranking à Sienne, 27 au Partizan). Il sera peut-être l’étincelle qui fera la différence.

L’ŒIL DEJACQUES MONCLAR

« UN EFFECTIF IMPRESSIONNANT »• « Le nouveau coaching de Molin, la nou-velle manière de jouer – moins cadrée, moins constante, ça lâche plus la balle, les mecs tentent plus de choses individuelles – va bien… au Maccabi ! Il faut voir l’état dans lequel seront Prigioni et Llull parce qu’ils ont des bobos. Même si avec Sergio Rodriguez la ligne arrière est assez impressionnante, il ne faut pas qu’il en manque trop. Après quand des gars comme Tucker, Mirotic ou Felipe Reyes mettent dedans, ils deviennent une ex-cellente équipe. Ils ont les bases défensives, D’or Fischer et Ante Tomic à l’intérieur, il y a un effectif impressionnant. » ■

joueurs, dans les variations de défenses, dans la sérénité. S’ils sont à ce niveau-là, ils ne sont pas bons à prendre. Comment les arrêter ? Déjà ne pas leur donner de paniers faciles sur des facteurs comme Calathes ou Vougioukas. Ils ont pioché pendant la saison mais les ajustements d’Obradovic ont été remarquables (…) Quand Diamantidis met dedans à 3-points, je ne suis pas loin de penser que le Pana est irrésistible. Ça devient injouable, tant dans les pénétrations vers le cercle que dans les pénétrations, passes et décalages. »

Montepaschi Siena

ATTENTION A EUX !

l a belle histoire de cette édition 2010-11. Les départs de plusieurs cadres historiques (McIntyre, Sato, Eze)

n’ont pas empêché la Montepaschi de retrouver le Final Four, trois ans après sa dernière participation. Malgré une fl opée de changements, la maison italienne a conservé sa force première. Le collectif

mis en place par Simone Pianigiani est à ce point performant, que l’absence sur blessure de son meneur titulaire, Bo McCalebb n’a pas affecté le rendement de l’équipe. 7 victoires sur les 8 derniers matches. Une seule défaite en quarts, dans les grandes largeurs à Olympiakos (-48 !), avant de plier la série 3 à 1. La Montepaschi rallie peu de suffrages avant sa demi-fi nale contre le Pana. Sous-côtée ? Assurément. Si la Montepaschi a éliminé le leader invaincu de l’ESAKE (26v-0d) sur une série de playoffs, elle est capable de battre son dauphin sur un match sec. L’équipe italienne a cadenassé Vassilis Spanoulis au tour précédent. Elle a les moyens, grâce à son intel-ligence collective, la mobilité de ses intérieurs (Rakovic, Stonerook, Lavrinovic) de perturber les pick-and-roll de Diamantidis. Un paramètre important du match même si le coach italien ne veut pas focaliser sur le diamant grec. En attaque, la Montepaschi possède quelques dangers ambulants entre Malik Hairston, Ksystof Lavrinovic et Bo Mc Calebb (à voir dans quel état physique). Pour peu qu’elle tienne le choc physiquement, l’équipe italienne ne part pas battue d’avance. Loin de là.

L’ŒIL DEJACQUES MONCLAR

« UNE ACADÉMIE DE JEU »• « Depuis que Malik Hairston est revenu (out 6 matches en poule), l’équipe a changé de di-vision. Ils ont rajouté Jaric qui a été très bon contre Olympiakos. Il y a une académie de jeu. C’est peut-être l’année où on s’attendait le moins à ce qu’ils soient là. Au sol, le Pana est plus fort. Mais s’ils arrivent à les faire déjouer en baissant le pourcentage des forts joueurs, Diamantidis, Batiste, Nicholas, ils peuvent lutter. Après, est-ce qu’ils sont assez durs pour résister à la défense du Pana ? Et puis on en revient toujours au « facteur plus » pour toutes les équipes, trouver les mecs qui mettent dedans à trois-points. Si Lavrinovic ou Ress ne mettent pas dedans, les autres rigolent et les attendent avec la batte de base-ball dans la raquette. »

Maccabi Tel-Aviv

À L’ATTAQUE !

l e meilleur défenseur de l’année en Euroleague n’est pas Dimitris Diamantidis mais Doron Perkins. Son

coach, David Blatt, l’affi rme. Jusqu’à sa grave blessure contre Vitoria en quart, l’hyperactif

meneur US fut le chef de fi le défensif du Maccabi. La rampe de lancement d’une défense agressive – press, trap – redoutable pour chiper des ballons de contre-attaque. Paradoxe, c’est grâce à cette philosophie défensive que le Maccabi a développé la meilleure attaque de la compétition (82,2 points). Sans Perkins, les Jaunes ont tenu le choc contre Vitoria, en remportant facilement les matches 3 et 4 à la maison. Pourront-ils compenser son absence au Final Four ? Jérémy Pargo, MVP du mois mars, royal en quarts, sera mis à rude contribution. Chuck Eidson prêtera main forte pour le relayer et permettre au petit américain d’exprimer ses talents de scoreur. Eidson tenait régulièrement ce poste à Lietuvos rytas. Outre Pargo, et Eidson, toujours capable de coups de génie, le Maccabi a les armes pour embêter le Real en demi-fi nale entre les bombinettes de David Blu (43,4% à 3-pts sur la saison) et Guy Pnini (45,0%), la mobilité et le talent offensif de Lior Eliyahu dessous, la puis-sance de Sofoklis Schortsanitis. « L’expérience est un facteur très important dans un Final Four », dit Blatt. « La clé ? Avoir confi ance, avoir un plan et avoir des joueurs prêts à être au top au moment opportun. » Faisons lui confi ance, ainsi qu’aux vieux roublards, Derrick Sharp et Tal Burstein (3 Euroleague chacun), pour bien conditionner les troupes avant le jour J.

L’ŒIL DEJACQUES MONCLAR

« ILS ONT BESOIN DE RYTHME »• « Depuis le début je les voyais bien donc je ne suis pas surpris. David Blatt est un coach de Final Four. Perdre Perkins, c’est perdre quand même un peu d’impact. Parce que même s’il est un peu désordre, c’est une sacrée usine. Mais l’équipe a des références, une intensité. Je les trouve bien. Est-ce qu’il y aura du rythme au Final Four ? Parfois les demi-fi nales sont très fermées. Pour eux, il ne faudrait pas que ce soit trop fermé. Ils ont besoin de rythme. Mais c’est une équipe qui a des ressources, pas mal de solutions offen-sives, qui va faire des coups défensifs. »

Real Madrid

JEUNES ET JOLIS ?

E t si le départ d’Ettore Messina avait relancé la saison du Real ? Depuis le départ du maestro, début

mars, les Merengues sont revenus dans le

FINAL FOUR

LE PANA ET LES AUTRES

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08 EUROLEAGUE BASKETBALL

P eut-être qu’il s’est regardé dans un miroir avant de rentrer sur le terrain. Peut-être alors que ce qu’il a vu l’a

touché. Un trentenaire, cheveux courts, mal rasé, à la caboche de voyou ; bien loin de la gueule d’ange à faire tomber les gamines d’il y a dix ans. En cette soirée du 23 avril dernier, Marko Jaric était de retour à Bologne avec le maillot de Sienne sur le dos, pour défier le Canadian Solar, l’ancêtre de la Kinder. Cette Kinder qui remporta l’Euroleague en 2001 et fit de Marko le minot Jaric le fantastique. Sienne l’a emporté, son meneur n’a pas brillé (6 pts à 2/6, 6 pds et 4 bps). « C’est difficile d’exprimer mes émotions ce soir », souffla Marko après la rencontre. La faute aux souvenirs, aux relents du passé qui l’ont envahi.Dix ans plus tôt, la Kinder s’offre la triple couronne : Lega, Coupe d’Italie et Euroleague. Bologne est coaché par Ettore Messina, mené par Antoine Rigaudeau, Manu Ginobili et un meneur serbe de 22 ans, au talent qui n’a d’égal que son culot. Un espoir déjà confirmé qui en cette folle saison d’Euroleague s’offre une éval de 40 un soir de janvier, tourne à 10,4 points et en plante 16 dans le match 5 contre Vitoria, celui du sacre. Ce gamin, c’est Marko Jaric, né et formé à Belgrade, qui débute sa carrière en Grèce, à Peristeri en 1996. Il arrive en Italie en 1998 pour faire une razzia sur les trophées. Deux saisons avec la Fortitudo puis deux avec la Kinder lui suffisent pour rafler deux championnats (00 et

01), deux Coupes (01 et 02) et l’Euroleague (01). Il profite de ses étés avec la Yougoslavie pour magnifier encore son armoire à trophées : un Euro (01), un Mondial (02).

Au bras d’Adriana LimaGavé de victoires, il se lançe un nouveau défi : conquérir la grande ligue. 30e choix de la Draft 2000 par les Clippers, il débarque à L.A. à l’intersaison 2002. Marko réussit des débuts honorables (sélection au rookie game, 9,1 pts et 6,3 pds en 2004-05), mais pas excellents. Surtout, les Clippers sont la risée de la ligue. À l’été 2005, après trois saisons, il quitte la galère californienne pour les pathétiques Wolwes. Jaric passe trois ans à Minnesota, ses stats ne décollent pas. Pour sa 7e saison, en 2008-09, il découvre une 3e équipe : Memphis. Re-re-bienvenue chez les losers. Barré par Mike Conley et O.J. Mayo, Marko vit un calvaire (2,6 points à 33,1% en 11’). Celui qui était un phénomène en Europe est devenu un anonyme en NBA… enfin pas tout à fait. Il continue de faire parler de lui, non pas pour ses performances sur le terrain mais pour… sa femme, la top model brésilienne Adriana Lima. Au bras d’une créature aussi belle que sculpturale et médiatique, qu’il épouse en février 2009, Marko revient à la lumière. Aussi son errance sur les parquets de NBA n’en est que plus visible. « Comment avoir une moyenne de 2,5 points et être heureux » (USA Today),

« elle gagne assez d’argent pour que lui puisse arrêter de travailler » (bustedcoverage.com) : les articles railleurs se multiplient. Le génial basketteur n’est plus que « le mari de ».

Il atomise OlympiakosCoupé par Memphis à l’intersaison 2009, Marko retourne en Europe, au Real. Pour retrouver Messina, son basket et le goût de la victoire. « Mon père m’a dit qu’après sept saisons sans playoffs il était temps de rentrer. » Avec Madrid, décalé à l’aile, il continue de sombrer (5,9 pts en 21’), si profondément que la saison suivante, l’actuelle, Messina ne l’utilise plus. Tout comme la sélection serbe, qui n’a plus fait appel à son meneur depuis l’Euro 2005.En janvier dernier, Sienne, handicapé par la blessure de Bo McCalebb, tente le pari de rapatrier en Italie celui qui n’est plus que le fantôme du joueur époque Kinder. L’incroyable se produit le 29 mars. Au match 3 des playoffs d’Euroleague face à Olympiakos, Jaric revit : 24 unités à 10/11 en 23 minutes, 11,3 points sur la série. Retour vers le futur ? Sienne a gagné la Coupe d’Italie en février, est favori à sa succession en championnat et qualifié pour le Final Four. Marko peut glaner la triple couronne. Comme il y a 10 ans. « Comment je réponds à ceux qui ont dit que j’étais fini ? Ces choses me font rire parce que je crois en moi. » S’il veut prouver qu’il n’est pas que « le mari de », c’est maintenant. n

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Le génial basketteur

n’est plus que « le mari de »

Jaric est toujours un joueur de top niveau européen

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RETOUR VERS LE FUTUR ?Il y a 10 ans, Marko Jaric (2,01 m, 32 ans) remportait l’Euroleague avec la Kinder Bologne. Dès demain, il tentera avec Sienne de remonter sur le toit de l’Europe, après s’être égaré bien trop longtemps en NBA. Retour sur un parcours qui n’a rien d’un long fleuve tranquille.

Par Yann CASSEVILLE

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ÉCHOS EUROPE 09

A leksandar Dzikic, le coach transpirant de Novo Mesto, salue la foule de la Sleuyter

Arena d’Ostende. Il reste pourtant une vingtaine de secondes, mais les Slovènes sautent sur le parquet. La messe est dite. Le 16-2 infligé dans les quatre dernières minutes (de 67-75 à 83-77) fut fatal aux Russes. En demi-finale déjà, le Krka s’était fendu d’un 30-15 dans le dernier quart pour s’imposer 79 à 65 contre le club organisateur, Ostende.En finale, la troupe de Goran Ikonic, élu MVP grâce à ses 26 points et 6 rebonds en demi, n’a jamais paniqué, malgré le talent de Michael Wilkinson (21 points et 14 rebonds) et la réussite à trois-points du Lokomotiv (8/20, dont des shoots désespérés au buzzer). Dzikic s’est appuyé sur de nombreux changements en défense – pressing, zone 1-2-2 et 2-3 – et l’abondance du pick & roll en tête de raquette. A chaque possession, les Russes subissaient une montagne d’écrans de Jure Balazic, Dragisa Drobnjak et surtout Christopher Booker. Auteur de 20 points à 9/12 et 7 rebonds en 23 minutes, l’intérieur US a été l’homme du match, permettant aux siens d’amorcer leur remontée en dernier quart (9 points).

Djordjevic, pataud mais décisifNéanmoins, le seul Américain du groupe bénéficiait d’une mécanique huilée. La recherche de l’extra-passe et des intervalles sont les bases du jeu slovène. À leur tête, deux créateurs antagonistes et complémentaires. Un arrière athlétique, Zoran Dragic (1,96 m, 22 ans), frère cadet de Goran, qui percute avec bonheur sans gaspiller (7/10 sur le Final Four), et un meneur pataud, Dusan Djordjevic (1,95 m, 28 ans).En difficulté sous la pression (7 balles perdues contre Ostende), il marque le trois-points décisif à une minute du terme, pour prendre six longueurs d’avance et se sacrifie en prenant sa cinquième faute, avant que Goran Jeretin puisse marquer ou obtenir des lancers. Kuban ne peut revenir. Les tentatives individuelles de Jeremiah Massey et Lionel Chalmers, peu concernés par l’effort défensif, se révèlent infructueuses. « Dans notre

système, chaque joueur joue pour le bien de l’équipe », se

satisfait Dzikic, entraîneur exubérant, passionné,

à la philosophie saine. « On essaye de cacher nos faiblesses individuelles et faire ressortir nos points forts. Je me fous de la nationalité des joueurs, je veux des joueurs avec de

l’ambition. » n

Goran Ikonic, MVP du Final Four

FINAL FOUR DE L’EUROCHALLENGE

NOVO MESTO AU FINISH !Mené de huit points à quatre minutes de la fin, Novo Mesto a renversé la vapeur pour s’imposer 83 à 77 en finale devant le Lokomotiv Kuban.

Par Romain MOLINA

FIBA

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Par définition, ce n’est jamais facile d’aller gagner chez le leader. En vous imposant à Cholet, ça vous permet de rester dans la course à la deuxième place, ça doit forcément être une satisfaction ?Oui. Surtout, la capacité de réaction est intéressante après la grosse déception du mardi précédent où on avait un match à domicile (défaite en demi-finale de Coupe de France à Nancy contre Chalon) pour s’ouvrir le chemin de Bercy et on n’a pas su concrétiser.

Ça reste une déception cette élimination en Coupe ?Oui, parce que les garçons se sont bien engagés. J’ai essayé de leur dire qu’il fallait simplement continuer à se battre. Ça n’a pas souri ce coup-là mais comme l’attitude était vraiment bonne, il ne fallait pas baisser les bras et continuer dans la même direction.

Cet engagement, c’est ce qui explique aussi l’incident entre deux joueurs que tu connais bien, John Linehan et Steed Thicamboud (Linehan aurait attrapé Tchicamboud à la gorge à la fin du match) ?Je n’ai pas envie d’épiloguer là-dessus, ce n’est pas un fait majeur….

Pas facile donc de rebondir après ça, surtout à Cholet…Oui, ça devenait un vrai défi. C’était peut-être le match qu’il nous fallait pour nous remobiliser parce que si on ne le faisait pas, on était mal. Enfin, sous le coup de la déception. Avec un match qu’on croit à sa portée, on pense parfois qu’on va le gagner sans faire trop preuve de force de caractère. Contre un adversaire supposé plus facile, on peut passer à la trappe. Là, il était clair qu’il fallait donner toute son énergie à Cholet.

Il vous reste deux matches à jouer avec la deuxième place en ligne de mire, l’avantage du terrain jusqu’à Bercy potentiellement. Est-ce l’objectif que tu as fixé pour tes joueurs ? Non. On ne peut se fixer des objectifs comme ça. On essaye simplement de gagner le match suivant. Il y avait un défi après la déception de la Coupe de France, montrer qu’on était capable de réagir, de mettre autant de forces

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INTERVIEW

JEAN-LUC MONSCHAU (NANCY)

« JE TROUVE LA PRO A GÉNIALE »Samedi dernier, il a mené ses troupes à la victoire à Cholet, conservant ainsi une 2e place au classement. En dépit d�une saison compliquée, entre réduction de la masse salariale, blessures graves, le SLUC, comme chaque année, est totalement dans la course. Le point avec le coach.

Propos recueillis par Thomas BERJOAN

« On a connu une saison plutôt dans la

souffrance »

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dans la bataille suivante. Après, on ne peut pas spéculer. En particulier en termes de classement. Si Chalon gagne tous ses matches, ils seront devant. Donc ça ne dépend pas de nous. Le prochain match sera difficile, on connaît les enjeux pour Vichy (le maintien).

Cette incertitude à tous les niveaux dans notre championnat, tu en penses quoi ?Je trouve ça génial, passionnant. À part Limoges aujourd’hui, à deux journées de la fin, toutes les équipes jouent pour quelque chose ! C’est la preuve qu’on a un championnat passionnant. La Pro A est extrêmement homogène, il y a pratiquement 40% de victoires à l’extérieur, tout le monde peut battre tout le monde. Je ne suis même pas sûr qu’il y ait déjà eu autant de défaites à domicile sur la saison pour les huit équipes qui vont jouer les playoffs ! C’est extraordinaire ! Je ne me souviens pas d’avoir vu ça.

Est-ce également ce qui explique votre dynamique actuelle où vous êtes plutôt plus performants à l’extérieur (victoires à Roanne, au Havre, Hyères-Toulon et Cholet) qu’à domicile (défaites contre Villeurbanne et Limoges) dernièrement ?Non, je ne crois pas. On a gagné 10 matches à domicile, 9 à l’extérieur. Non, ne tirons pas de conclusion…

Disons qu’en général, la différence est justement bien plus nette…L’avantage du terrain en playoffs, au vu de la saison régulière, effectivement, on se demande ce que c’est… Je ne sais pas. En playoffs, ça peut être différent. C’est difficile d’extrapoler.

Pour revenir à ton équipe, Victor Samnick, depuis 6 matches qu’il est dans le 5 majeur est excellent (17,2 pts et 19,3 d’éval.) Comment expliques-tu ce retour en forme ? En ce moment, il joue mieux. Il joue à un niveau où je l’attendais toute l’année. Si maintenant, il voulait continuer comme ça, ça nous changerait la vie…

Pourtant, ce n’est ni un jeune, ni un Américain qui débarque. Il connaît le club, le championnat…Je n’en sais rien… Il faut l’interroger. Il

n’y avait aucun interdit de ma part d’être plus intense dès le début de la saison. Ça se traduit dans l’efficacité dans le jeu. Beaucoup de choses ont changé alors que ce n’est pas un joueur qui avait besoin d’adaptation puisqu’il est revenu dans un contexte qu’il connaît bien pour y avoir vécu trois ans. Il savait très bien ce que j’attendais de lui et qu’il avait su donner l’année où on a gagné le titre (2007-08). En ce moment, il n’en est pas trop loin, ça commence à devenir intéressant.

Tu es content de le retrouver alors ?Content ! Tu parles ! J’aurais aimé une saison entière comme ça, on n’en serait pas à regarder où sont les autres actuellement.

En dépit d’une baisse de la masse salariale, de blessures, vous êtes actuellement deuxième et pourtant on te sent surtout déçu… ?Ah non, pas du tout ! Si c’est ce qui transparaît dans mes dires, ce n’est pas juste. Les pronostiqueurs que sont les médias nous situaient à la limite des playoffs ou à l’extérieur des playoffs… Je sais que Chalon fait sa propagande en disant que personne ne les attendait si haut en début de saison… Bon, je n’ai pas tendance à faire de la propagande mais on pourrait faire la même puisqu’on nous attendait même en dessous de Chalon ! Après trois journées, on était seuls premiers et après, on perd non seulement notre meilleur marqueur, Ralph Mims, mais on perd aussi un gros potentiel à trois-points qu’on n’a pas remplacé. Et si tu regardes presque tous les matches qu’on perd, on les perd pour n’avoir pas su répondre à notre adversaire à trois-points. Sans parler de la blessure de Linehan, d’un intérieur de temps en temps. On a eu plus de déboires que d’autres équipes. Je ne me plains pas, mais on a connu une saison plutôt dans la souffrance. Chalon, par exemple, qui est à la même hauteur que nous, a déploré l’absence de Schilb à Strasbourg, où ils ont gagné, et basta ! Donc sur l’ensemble de la saison, c’est positif.

Aujourd’hui, tu joues beaucoup avec Willie Deane et John Linehan à

l’arrière, deux joueurs très rapides, très explosifs mais de petite taille. Qu’est-ce que ça t’apporte de jouer avec eux, et en contrepartie, avec quoi dois-tu composer ?On fait avec les gens qu’on a. Ce que ça apporte à l’évidence, c’est d’avoir un trio – j’associe Kenny Grant –, on joue souvent avec deux de ces trois-là, ça amène une double commande. Des alternatives et plus de manieurs de balle et de créateurs en même temps.

Ça te plaît ou c’est un pis-aller ?On fait toujours avec ce qu’on a mais on essaye de tirer avantage de ce qu’on a. Et

deux manieurs de balle sur le terrain, c’est souvent utile, ça a bien contribué à l’évolution de notre jeu…

Les balles perdues ne sont pas un bon critère parce qu’on est l’équipe qui joue le plus grand nombre de possessions, proportionnellement, on va avoir plus de balles perdues que les autres. Mais on a vraiment travaillé et corrigé ça. Sur la deuxième moitié de saison, on est à 13,5 (par match). Ce qui est plutôt bien. Et la double création y est pour quelque chose.

En ce qui concerne Tremmell Darden, est-ce que tu savais qu’il serait aussi bon, tu espérais qu’il soit aussi bon ou es-tu surpris ?Quand on embauche les gens, on croit en eux. C’est déjà une partie de la réponse. On a pu voir sur la saison précédente ce qu’il était déjà en mesure de donner. Il avait fait une bonne saison, mais il n’était pas dans une organisation de jeu où on le mettait particulièrement en situation. Il n’était pas

le go-to-guy prioritaire. Je pensais qu’il était capable, si on le mettait en situation, d’apporter encore plus à l’équipe, dans des registres plus étendus. Le post-up ou le pick’n’roll, il ne les jouait pratiquement pas l’année précédente. On a travaillé, il a progressé dans ces secteurs-là et ça nous est bien utile. Je pensais qu’il avait le potentiel pour.

C’est essentiel un poste 3 capable de jouer poste bas, dos au panier ?Oui, pas mal d’équipes l’utilisent. Cholet avec Meija, Chalon avec Schilb…

Des équipes bien classées justement ! Les profils ne sont pas tout à fait similaires, mais ils peuvent jouer partout. Ça compte.

Comment tu juges votre dynamique actuelle, au moment crucial de la saison ?Les places au classement se jouent maintenant. J’ai toujours confiance dans mon équipe, par définition. Maintenant, je ne tire pas de conclusion. Il faut être dans le même engagement mental et physique pour le prochain match contre Vichy.

Une semaine plus tard, le dernier match de la saison sera sans doute un peu spécial pour toi. Ce sera un match contre un concurrent direct au classement et contre ton frère Christian, coach de Gravelines…La saison dernière, pour l’avant-dernier match, Gravelines est venu gagner chez nous. Ça nous a repoussé au-delà de la 4e place et eux ont fini 4e, puis ils nous ont jeté des playoffs après. Voilà, donc cette particularité n’est pas nouvelle… J’adore mon frère qui est un des gars les plus drôles que je connaisse mais il n’a jamais d’humour quand on joue l’un contre l’autre ! (Il rigole) n

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INTERVIEW

JEAN-LUC MONSCHAU (NANCY)

« JE TROUVE LA PRO A GÉNIALE »

« J’adore mon frère mais il n’a jamais

d’humour quand on joue l’un contre l’autre ! »

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12 PORTRAIT

F orcément, il faut commencer par le père. Un New-Yorkais qui a joué en high school dans la même ligue que Lew

Alcindor, alias Kareem Abdul-Jabbar, et surtout qui fut le bras droit de l’agent omnipotent pour l’international de l’époque, Jim McGregor. Kenny Grant Sr., alors facilement reconnaissable à sa grosse boule de cheveux, a parcouru ainsi soixante-dix pays des deux hémisphères et l’Europe en minibus Fiat. Un temps, il joua le week-end avec son équipe suédoise de Hageby Norrköping et, en semaine, avec les sélections de McGregor, sponsorisées par Coca,

Pepsi, Gilette ou Levi’s et qui avaient un but avoué : placer des Américains dans des clubs. « McGregor nous donnait un peu d’argent de poche, 5 dollars par jour. C’était pour boire un Coca ou faire un flipper » nous dira Kenny Sr. « Parfois, on faisait des matches avec des primes. Lorsque McGregor voulait vendre un pivot, par exemple, il disait : ce soir, je donne 1$ pour chaque passe au pivot, 2$ s’il met dedans. Tout le monde donnait la balle au pivot ! »Kenny Sr. a été naturalisé suédois, puis se maria avec Mia, et il a porté le maillot de l’équipe nationale jusqu’à l’Euro à Nantes en 1983. Il fut

ensuite coach au Mans, à Paris et à Orthez, puis agent pour ProServ. Il est depuis quelque temps installé à son compte à New York avec des correspondants comme Miloud Dahine en France. Dans son écurie, on retrouve Matt Bonner (Spurs), David Andersen (New Orleans), ou encore les frères Lavrinovic. Kenny Sr. ne cesse de voyager entre les États-Unis et l’Europe et son fils a été évidemment influencé par cette vie de nomade. « Du CP jusqu’à la fin de l’université, j’ai fait 10 ou 11 écoles différentes. Ce n’était pas négatif, au contraire, ce fut l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes. » D’ailleurs, l’héritage est tout autant maternel. Mia était basketteuse à Hageby Norrköping et c’est comme ça qu’elle est tombée amoureuse de son coach. « Elle était forte en défense m’a-t-elle dit, avec beaucoup de gnac. Si elle reprenait le championnat suédois, il faudrait d’abord qu’elle purge deux ou trois matches de suspension car, pour son dernier match, elle avait dit quelque chose à l’arbitre de pas très sympa », glisse malicieusement son fils.Mia en avait un peu marre que le foyer soit sur roulotte et c’est elle qui a insisté pour qu’il se fixe un temps à Orthez. Pas non plus plan-plan la maman. « À cette époque, elle travaillait dans l’exportation, elle vendait du tissu français pour la cuisine et aussi des vêtements pour enfants.

Elle voyageait aussi beaucoup et parfois mes parents partaient deux ou trois semaines à la suite et se croisaient dans les aéroports. »

Avec Ilian EvtimovKenny Jr. est né à Norrköping, ne se souvient pas du Mans, mais c’est bien à Orthez – qu’il prononce « Orthèssse » comme un bon Béarnais – qu’il a passé sa prime jeunesse. Sa petite sœur Tia s’est d’ailleurs retrouvée en maternelle avec deux autres fils d’émigrés : Edwin Jackson, fils de Skeeter, et Andy Rautins, futur meneur des Knicks, dont le père Léo fut international canadien et porta un temps le maillot vert de l’Élan Béarnais. Papa Grant parlait anglais, maman suédois – « surtout quand elle était en colère » – et à l’école, Kenny a appris le français. « Il paraît que lorsque j’étais plus jeune, j’avais ma propre langue et il n’y avait que ma

grande sœur qui me comprenait et il fallait qu’elle traduise à mes parents », se marre-t-il. Le Nancéien est parfaitement trilingue même si sa langue de prédilection est

incontestablement l’anglais.De la Moutète, Kenny conserve quelques souvenirs amusés – « il faisait froid et il y avait un nuage de fumée de cigarettes dans la salle » – et surtout il ne manqua pas un match d’Euroleague à Pau, avec papa comme guide qui lui demandait expressément de bien observer le jeu d’Antoine Rigaudeau. Quand on évoque avec lui le caractère indécis de la Pro A qui est sens dessus dessous, Kenny a ses références : « je n’ai pas trop suivi le basket français dans les années 2000, mais dans les années 90, il y avait Pau, Limoges, Antibes et Villeurbanne. On n’avait droit qu’à deux Américains, deux noms, deux bêtes, et les meilleures équipes avaient les meilleurs Français, alors forcément elles dominaient. Aujourd’hui, les meilleurs Français sont en NBA. Si tu les remettais à Pau ou Limoges, ces équipes domineraient tout pareil. C’est juste que les frontières sont ouvertes.

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KENNY GRANT (SLUC NANCY)

UN PRODUIT DU SUD-OUESTAméricano-Suédois, Kenny Grant ne possède pas le passeport français et il a pourtant le statut de JFL (Joueur Formé Localement). C’est que le Nancéien a été largement imprégné de la culture du Sud-Ouest.

Par Pascal LEGENDRE, à Nancy

En minimes, il est parti à Pomarez, le temple du basket

landais.

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« On avait un coach qui choisissait son cinq suivant l’horoscope de la semaine ! »

C’est ça qui est intéressant, il faut être prêt à chaque match. »C’est bien à Orthez que Kenny Grant a appris à se servir d’une balle orange. À l’Élan Béarnais, puis à l’USO. En minimes, il est parti à Pomarez, le temple du basket landais. Le coach, c’était Paco Laulhé, actuel assistant à l’Élan, et Gautier Darrigand, meneur des JSA Bordeaux, était l’un de ses équipiers. Le monde du basket est petit. Si petit que Kenny s’en est allé rejoindre le club de Biarritz, associé avec le centre de formation de Pau, où évoluait un certain Ilian Evtimov dont le frère Vasco était arrivé à l’Élan. « On devait se retrouver ensuite dans la même high school à New York, à St. Mary’s, mais Ilian est parti une année avant moi et ça ne lui a pas trop plus. Il a trouvé ensuite un lycée en Caroline du Nord. » Une preuve supplémentaire que l’Américano-Suédois a goûté au meilleur du basket du Sud-Ouest, il a gagné le championnat d’Aquitaine contre les JSA Bordeaux de Boris Diaw et joué la célèbre Coupe des Landes où il fut battu par l’équipe de Nicolas Gayon actuellement à Nantes.Kenny a été retenu en sélection Aquitaine en cadets, et s’il avait rejoint le centre de formation de l’Élan Béarnais comme le club le souhaitait, il aurait pu prétendre à la

nationalité française et aux équipes en bleu. Sauf que l’idée de poursuivre son cursus aux États-Unis était depuis toujours solidement ancrée dans sa tête. « Je voulais jouer à l’université et la meilleure façon d’atteindre ça, d’être exposé, c’était de finir mon lycée aux États-Unis. »Ce fut donc St. Mary’s HS, puis Lafayette et ensuite une plus grosse fac, Davidson, après une année redshirt, sans jouer. Comme combo guard avec davantage de temps de jeu en meneur et une excellente production en assists (6,7 en moyenne en senior). Plus des études en sociologie. À ce propos, Kenny souhaite faire une école de commerce après le basket.

Au CSKA Moscou avec MessinaSes premiers dribbles en pros, il les fera dans la ville où son père a conclu son activité de basketteur, Nantes, en Pro B, et fait rarissime avec deux anciens équipiers de Davidson. Pour faire le même constat que tous les autres rookies. « J’étais habitué depuis quatre ans à jouer dans un système, là je n’avais pas le même rôle, et le jeu universitaire en 35 secondes, c’est très différent. C’est dur de s’ajuster. La pression

de gagner était nouvelle. On était une équipe jeune. Pas mal de Français étaient montés de Nationale 1. »Kenny se retrouve ensuite au CSKA Moscou ! Juste pour quelques semaines, en fait. La moitié de l’équipe moscovite était accaparée par l’Euro en Espagne, le CSKA manquait de bras, et c’est le coach de Davidson, Bob McKillop, une sorte de mentor pour Ettore Messina, qui l’avait pistonné. « Ettore est très précis et, avec lui, tout doit être parfait. Si un assistant ne fait pas une bonne passe, il lui crie dessus ! » « Je savais avant d’y aller que je ne serais pas conservé » précise-t-il. Direction la Pologne et Ostrow Wielkopolski. « J’aimerais dire que je plaisante mais je ne plaisante pas : on avait un coach qui choisissait son cinq suivant l’horoscope de la semaine ! » Puis Gaz Metan Medias en Roumanie. 46,3% de réussite à 3-points. Et Kenny avoue que du temps de Pomarez, le shoot à longue distance, ce n’était pas spécialement son truc. Comme quoi, ce n’est pas que de l’inné.Kenny s’est stabilisé un peu à Norrköping. Une affaire de famille, c’est son oncle qui en était le coach. Le club venait de construire une nouvelle salle d’un peu moins de 3.000 places, dans l’air du temps – « on peut manger tout en regardant les matches », et l’équipe était inscrite pour la première fois en Baltic League, division B. Les Norrköping Dolphins ont été sacrés champions nationaux et Kenny a été élu MVP suédois. Son enracinement

en Suède s’est traduit par des sélections en équipe nationale – il avait déjà porté le maillot national en U20 – qui, de fil en aiguille, s’est retrouvé rejetée au niveau B européen. « L’an dernier, je n’ai pas voulu y aller car Nancy était un nouveau club et c’est beaucoup plus important pour ma carrière ; je ne pouvais pas manquer les deux premières semaines de pré-saison » explique-t-il. « J’aimerais bien y retourner. Maintenant que l’Euro est passé à 24 équipes, c’est beaucoup plus abordable pour la Suède de se qualifier. On a Jonas Jerebko (Detroit Pistons) dans l’équipe. Mais tout va dépendre quand la saison va se terminer avec le SLUC et quand l’équipe nationale va commencer la préparation. J’ai eu des blessures ici et là et je veux que tout soit parfait avant de reprendre. »Qui a pensé à Kenny Grant Jr. comme JFL alors qu’il ne possède pas la nationalité française ? Son agent de père, bien sûr. Et c’est Miloud Dahine qui a fait les démarches auprès de ses anciens clubs du Sud-Ouest pour attester auprès de la ligue qu’il possédait bien le nombre de licences nécessaires à ce nouveau statut. Kenny Grant est l’illustration parfaite de ce basket globalisé du XXIe siècle. Seulement lui ne rêve que d’une chose : se caser quelque part. « Je n’ai pas encore re-signé officiellement au SLUC mais je pense que ça va se faire. Ils sont en train de négocier. Je me plais ici, on gagne, alors pourquoi changer quand quelque chose marche ? » n

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Marquez, parle-nous un peu de ce dernier panier, quasiment au buzzer…Déjà, c’est bien vu par notre coach, qui a dessiné une bonne stratégie au dernier temps-mort. Il a fait en sorte que j’ai beaucoup d’espace pour travailler ma situation de un-contre-un…

L’idée était de faire en sorte que tu sois face à Slaven Rimac…Oui, disons que c’était l’idée mais nous avions plusieurs options. À la base, il s’agissait de me proposer des écrans puis de me faire de la place pour que j’ai du confort, mais en fait, Greg voulait avant tout que nous servions celui qui aurait la meilleure mismatch (ndlr : l’avantage individuel sur son adversaire direct, un rapide face à un lent, un grand face à un petit, etc.). Cela aurait pu être un autre mais ça a été moi.

C’est une première pour toi, ce panier de la gagne ?Non, j’ai eu quelques occasions. Déjà, j’en ai mis un contre Cholet en Coupe de France, c’était un panier à trois-points mais il restait neuf secondes et pas deux. À la fac, je crois que j’en ai mis trois, et un du milieu de terrain au lycée.

Je pense que plus vous avez l’occasion de tenter ces tirs, plus vous êtes à l’aise à la longue.

Justement, on pense à quoi ? On se concentre en pensant au tir ou au contraire on essaye de ne penser à rien ?Je ne sais pas comment décrire. Disons que chaque fois que j’ai eu à prendre ces tirs, c’est un peu comme si je m’imaginais gamin, lorsque j’inventais ces situations sur le playground,

quand je comptais dans ma tête, trois, deux, un… C’est un peu ça. Mais en même temps, franchement, je ne sais pas… Je crois qu’on ne pense pas à grand-chose. Tu tires, quoi.

Quelle est ta référence en termes de tirs de la gagne ?Évidemment, tout le monde a en tête le dernier tir de Jordan, contre Bryon Russell, en fi nale 1998. C’était comme un fi lm ! Mais pour moi, c’est Kobe Bryant. N’importe lequel de ses tirs au buzzer. Tous ses tirs ! (Il rit)

Contre Pau, la balle n’est pas rentrée directement. On a même cru que le tir était raté. Quand tu as shooté, tu le sentais comment ?Franchement, je vais être honnête : tous les tirs de la gagne que j’ai mis, j’étais sûr à 100% qu’ils allaient rentrer, mais celui-là, pas du tout, je pensais qu’il était loupé ! Pour la première fois, je pensais que c’était raté ! Les autres tirs de la gagne, je cours en arrière en sachant que ça va tomber dedans, mais là j’étais en train de me dire : « allez rentre, rentre, rentre ! »

Ça n’était pas non plus un tir à la sonnerie du match 7 de la fi nale NBA mais ça change tout pour votre équipe, car cela a permis d’entretenir le rêve d’une place dans le Top 2 (entretien réalisé avant le Chalon-ASVEL de mardi soir)…J’y ai pensé pendant le temps-mort ! Je pensais au fait qu’on avait absolument besoin de gagner, pour la suite. Et même si le shoot n’avait pas été pour moi, je me disais qu’il fallait que je reste prêt à intervenir, au cas où. n

79-79, quelques secondes à jouer, balle à Chalon, qui ne peut pas se permettre de perdre en Béarn, au risque d’abandonner pour de bon ses rêves de Top 2. Marquez Haynes joue le un-contre-un face à Slaven Rimac. Tir en suspension, ballon qui hésite et qui entre, avec seulement deux secondes à jouer. Le héros du soir nous raconte la performance.

Propos recueillis par Fabien FRICONNET

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DU BASKETet des chiffres

0Le pourcentage de chance de Limoges de se maintenir en Pro A.

0 BisPanier marqué par la triplette Hawkins-Giffa-Essart (Strasbourg) à Vichy, en 8 tentatives. Et une évaluation cumulée de 1.

3Les records personnels de saison établis ou égalés par Edwin Jackson (ASVEL) contre Limoges : points (9), passes (3) et évaluation (10).

3 BisVictoires pour le PL lors des quatre dernières journées. Les Franciliens ont quasi assuré leur maintien en s’imposant à Orléans, après avoir battu Nancy et Vichy depuis la 25e journée.

4L’évaluation, faible, de Sammy Mejia (Cholet) contre Nancy. Le candidat le plus sérieux au titre de MVP, qui n’avait jamais fait aussi mal (7 contre Chalon lors de la 12e journée), a shooté à 2/15 et perdu 6 ballons. Et le CB a perdu.

8Contres en deux matches pour Ndudi Ebi, intérieur nigérian de Limoges. 3 contre Cholet puis, le week-end dernier, 5 contre l’ASVEL.

19Le différentiel aux points en faveur du BCM contre le HTV, lors du troisième quart-temps (27-8). Décisif.

24L’évaluation de Bernard King (Le Havre) à Roanne. Après un match de reprise correct mais hésitant contre Pau, le combo US a montré que sa blessure, qui l’a tenu éloigné des parquets depuis début janvier, est derrière lui.

25Les balles perdues par Cholet dans sa défaite contre Nancy. Le champion de France n’avait jusque-là jamais atteint les 20 pertes de balles.

59L’évaluation cumulée par les trois intérieurs de Gravelines (Sene, Issa et Akpomedah) en 75 minutes seulement

F.F.

PAU 79 – CHALON 81

HAYNES : « JE PENSAIS QUE C’ÉTAIT LOUPÉ ! »

« Allez rentre, rentre, rentre ! »

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GRAVELINES 81 – HYÈRES-TOULON 64

UN SEUL ÊTRE VOUS MANQUE…E t tout est dépeuplé ? Franchement, sans

Damir Krupalija, out désormais jusqu’à la fin de saison, l’équipe d’Alain Weisz n’est

plus la même. Fini le petit poucet qui terrorisait les gros. Finie la surprise de l’année. Quelques chiffres qui en disent long. Hyères-Toulon, sur les 8 derniers matches joués en championnat avec Damir Krupalija (13,2 pts, 8,9 rbds et 3,9 pds, 19,2 d’éval. en saison) en avait gagné 7, s’imposant à Orléans, à Villeurbanne, au Mans, contre Roanne, contre Chalon, et ne lâchant qu’à Pau. L’alchimie de l’équipe était magnifique, le moteur tournait, articulé autour d’une équipe hiérachisée, jouant sur ses forces, masquant ses faiblesses. Mais l’équilibre était fragile. Sur les 6 derniers matches sans l’intérieur de Bosnie, l’équipe du Var s’est inclinée 5

fois. Et reste sur 3 défaites consécutives. À Gravelines, Weisz a encore bricolé, jouant principalement avec ses deux pivots dans la raquette (39 minutes pour Hughes et 20 pour Masingue) ou alors en décalant Nobel Boungou-Colo en 4. Mais force est de constater que ça ne fonctionne pas. Les espaces ouverts par l’adresse extérieure et la lecture de jeu de Krupalija n’existent plus et l’attaque pioche. Alors Dane Watts (2,03 m, 25 ans) débarque pour le remplacer. Ses stats sur sa dernière saison en Allemagne sont bonnes (13,7 pts et 7,6 rbds, plus de 35% à 3-pts). Mais le costume qu’il enfile est large. De sa capacité à le remplir dépendra les playoffs du HTV. n

Thomas BERJOAN

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VICHY 62 – STRASBOURG 53

PAS DE MIRACLEL a décision de se séparer de son

coach à trois journées de la fin du championnat, alors que la

SIG n’était pas (encore) en position de relégable, interpelle. Après une nouvelle défaite, la cinquième de suite, contre un concurrent direct au maintien, les contours de la question se précisent encore plus. « Je n’ai pas spécialement bien dormi », expliquait d’ailleurs dimanche après le match Olivier Weissler, le nouveau coach de la SIG à nos confrères des DNA. « On a certes perdu, mais on n’a pas tout perdu. »En effet, en conservant le panier-average (Strasbourg l’avait emporté à l’aller de 15 points, 95-80), la SIG garde un espoir de rester en Pro A. Il leur faut désormais gagner autant de matches que Vichy. L’histoire de ce match, c’est le verre à moitié plein ou celui à moitié vide. Strasbourg menait à la fin de la première mi-temps puis Ricardo Greer (-3 d’éval

sur le match, 0 rebond, 0 passe !) a laissé s’exprimer sa frustration en prenant une faute technique. Et le navire a sombré et l’écart est grimpé pour Vichy (57-40 à la 35e). Weissler a alors envoyé une équipe de vieux grognards (les mêmes qui ont été consultés pour virer Sarre ?), composée de Jeanneau, M’baye, Digbeu, Giffa, McCord pour sauver les meubles. « On a eu un esprit de révolte que l’on n’avait pas montré auparavant », a affirmé Aymeric Jeanneau aux DNA. Au sein d’une partition d’attaque assez laide, Abdou M’baye (18 pts à 8/11) est le seul Strasbourgeois à avoir dépassé la barre des 10 unités et à avoir shooté à plus de 50%. La SIG recevait Le Havre avant-hier mardi et se déplace à Roanne pour la dernière journée. Potentiellement sans Ricardo Greer, touché au mollet gauche. n

Par Thomas BERJOAN

Sans Fred Sarre, pas de victoire non plus pour Strasbourg.

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16 CHIFFRES

1 - CHOLET (21-7)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsSammy Mejia 28 33 193-374 51,6 33-90 86-116 5,1 4,0 1,0 0,1 2,1 18,0Antywane Robinson 28 29 141-291 48,5 28-77 19-31 6,1 1,5 1,0 0,8 1,0 11,8Demarcus Nelson 28 25 111-234 47,4 15-46 64-86 3,4 2,5 1,0 0,4 2,2 10,8Vule Avdalovic 27 24 87-210 41,4 51-114 59-70 1,7 3,2 0,8 0,0 1,8 10,5Fabien Causeur 7 27 23-52 44,2 6-21 1-4 3,7 2,7 1,7 0,1 1,0 7,6Randal Falker 26 26 84-151 55,6 - 22-44 6,8 1,5 1,0 1,5 1,5 7,3Luc-Arthur Vebobe 21 19 54-91 59,3 0-5 16-42 5,7 1,2 1,1 0,7 1,2 5,9William Gradit 15 18 25-76 32,9 8-33 11-16 2,0 0,7 0,7 0,1 1,2 4,6Christophe Leonard 24 13 31-71 43,7 4-17 22-40 2,5 1,0 0,4 0,1 1,4 3,7Mamoutou Diarra 26 13 30-99 30,3 12-58 17-18 1,3 0,6 0,5 0,0 0,5 3,4Romain Duport 20 9 28-57 49,1 0-1 6-9 2,5 0,2 0,1 0,2 0,6 3,1Mérédis Houmounou 7 3 0-7 0,0 0-2 - 0,3 0,3 0,3 - - -Claude Marquis* 12 12 21-40 52,5 - 9-15 3,3 0,3 0,3 0,5 0,8 4,2Total 28 - 828-1753 47,2 157-464 332-491 35,6 16,1 7,4 3,8 12,6 76,6

2 - CHALON (19-9)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsBlake Schilb 27 32 151-307 49,2 32-90 57-64 4,9 4,3 1,7 0,3 2,4 14,5Marquez Haynes 28 31 140-312 44,9 56-147 64-88 2,4 3,9 1,5 0,1 2,4 14,3Ilian Evtimov 28 29 115-261 44,1 72-182 25-28 4,2 1,9 1,3 - 1,5 11,7Steed Tchicamboud 28 27 72-186 38,7 29-89 51-69 3,2 4,0 0,9 0,1 2,2 8,0Alade Aminu 27 17 83-150 55,3 - 42-59 4,7 0,5 0,7 0,4 1,1 7,7Michel Jean-Baptiste Adolphe 28 18 84-146 57,5 - 23-37 5,4 0,6 0,6 0,8 2,0 6,8Joffrey Lauvergne 27 15 61-138 44,2 6-30 32-49 3,5 0,7 0,6 0,5 0,9 5,9Nicolas Lang 28 16 48-125 38,4 35-88 12-14 2,1 1,4 0,3 0,1 0,6 5,1Bryant Smith 28 17 43-104 41,3 11-37 38-46 2,4 1,3 0,7 0,1 0,5 4,8Jordan Aboudou 10 3 2-7 28,6 0-3 3-4 0,4 - 0,2 0,2 0,2 0,7Frédéric Bourdillon 1 1 0-1 0,0 0-1 - - - - - - -Total 28 - 799-1737 46,0 241-667 347-458 32,3 18,3 8,1 2,4 13,5 78,1

3 - GRAVELINES-DK (19-9)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsBen Woodside 28 33 131-336 39,0 37-115 110-139 3,1 5,9 1,6 - 3,2 14,6Yannick Bokolo 24 31 113-239 47,3 23-74 58-102 4,2 4,0 1,5 0,1 2,2 12,8Cyril Akpomedah 28 35 103-251 41,0 38-126 52-87 6,1 1,0 0,9 1,8 1,4 10,6Juby Johnson 28 20 96-236 40,7 48-142 41-60 1,9 0,8 0,8 0,1 1,2 10,0Mouhamed Saer Sene 18 18 73-129 56,6 - 33-57 7,1 0,3 0,3 1,3 1,3 9,9Dounia Issa 27 23 87-136 64,0 - 32-59 8,1 1,3 0,9 1,3 1,7 7,6Jeff Greer 28 22 72-185 38,9 42-114 19-34 3,5 1,4 0,9 0,1 0,7 7,3Rudy Jomby 28 17 59-167 35,3 22-88 12-14 3,4 1,2 1,0 0,1 1,0 5,4Frejus Zerbo 21 6 18-30 60,0 - 3-7 1,5 0,1 0,2 0,0 0,4 1,9Jonathan Rousselle 14 4 9-19 47,4 3-9 2-2 0,1 0,4 0,1 - 0,3 1,6Chrislain Cairo 4 1 1-3 33,3 - - 0,8 - - - 0,2 0,5Valentin Bigote 2 2 0-1 0,0 - - - - - - - -Chris Owens* 4 16 10-25 40,0 0-5 13-18 4,8 0,2 0,2 - 1,0 8,2Michael Fraser* 7 11 5-17 29,4 - 2-2 3,7 0,1 - 0,3 1,3 1,7Total 28 - 777-1774 43,8 213-673 377-581 37,0 15,6 7,6 4,3 13,0 76,6

4 - NANCY (19-9)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsTremmell Darden 28 39 187-357 52,4 31-82 74-102 6,2 2,4 2,0 0,7 1,9 17,1Ralph Mims 3 27 13-39 33,3 9-25 8-9 2,7 1,3 1,3 - 1,7 14,3Victor Samnick 28 24 129-254 50,8 9-33 59-87 5,7 1,0 0,7 0,5 2,8 11,6Akin Akingbala 26 27 109-183 59,6 0-1 64-109 8,4 1,1 1,0 1,3 2,1 10,8Willie Deane 23 29 91-215 42,3 19-66 35-50 2,5 4,2 1,4 0,1 2,3 10,3John Linehan 22 30 64-191 33,5 24-85 56-61 2,6 5,5 2,9 - 2,3 9,5Kenny Grant 26 23 82-196 41,8 46-118 29-35 2,2 2,9 1,0 - 1,9 9,2Stephen Brun 26 20 57-156 36,5 24-89 24-31 3,6 1,2 0,6 0,2 0,8 6,2Moussa Badiane 28 12 53-99 53,5 - 29-46 3,2 0,3 0,5 0,6 1,3 4,8Terrance Johnson 11 13 12-36 33,3 10-28 5-6 0,7 0,5 0,2 0,1 0,5 3,5Abdel Kader Sylla 3 9 4-9 44,4 - - 2,7 0,3 0,3 1,0 0,3 2,7Saidou Njoya 18 8 10-32 31,2 0-9 16-22 0,6 1,4 0,2 - 0,9 2,0Nicolas Wachowiak 3 2 1-1 100,0 1-1 - - - - - 0,3 1,0Kingsley Pinda 2 2 0-3 0,0 0-2 - - - 0,5 - - -Total 28 - 812-1771 45,8 173-539 399-558 33,6 17,5 9,5 3,5 15,0 78,4

5 - ROANNE (18-10)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsDylan Page 12 31 60-110 54,5 21-54 20-21 6,2 1,8 0,8 0,4 1,6 13,4Pape Philippe Amagou 28 27 102-232 44,0 46-110 106-142 2,4 2,8 0,5 - 1,4 12,7Uche Nsonwu-Amadi 28 26 138-207 66,7 - 63-97 7,1 2,4 0,8 0,3 2,3 12,1Ricky Davis 12 28 42-106 39,6 12-39 15-17 2,8 2,2 0,3 - 2,2 9,2Souleymane Diabate 28 24 83-179 46,4 23-68 39-57 2,9 4,7 1,8 0,1 2,2 8,1Alex Gordon 19 17 41-108 38,0 32-76 37-43 1,6 2,7 0,5 0,1 1,8 7,9Philippe Braud 28 17 66-149 44,3 48-103 5-5 1,3 0,5 0,2 0,1 0,6 6,6Devan Downey 7 15 15-43 34,9 4-10 8-16 1,0 2,7 1,0 - 1,1 6,0Alex Dunn 28 15 59-106 55,7 0-3 21-32 5,0 0,6 0,7 0,7 0,9 5,0Jean-Michel Mipoka 28 10 33-80 41,2 18-42 12-16 1,5 0,8 0,2 0,1 0,6 3,4Alexis Tanghe 28 9 26-61 42,6 6-23 16-24 1,4 0,4 0,1 0,1 0,5 2,6Mourad Benkloua 1 2 - - - - - - - - - -K.C. Rivers* 14 30 77-174 44,3 31-86 15-21 4,6 1,9 1,0 0,1 1,6 14,3Luka Bogdanovic* 7 31 23-64 35,9 13-43 19-21 7,1 1,7 0,7 0,1 1,1 11,1Ben McCauley* 8 29 22-58 37,9 9-27 8-10 7,5 1,0 1,1 0,1 1,2 7,6Total 28 - 787-1677 46,9 263-684 384-522 33,0 18,1 6,5 1,8 13,1 79,3

6 - ASVEL (17-11)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsDavon Jefferson 27 33 205-367 55,9 5-9 82-115 7,3 1,6 1,0 1,5 2,0 18,4Pops Mensah-Bonsu 10 32 61-110 55,5 1-1 45-65 9,9 1,5 1,4 0,4 2,4 16,8Matt Walsh 21 32 109-233 46,8 36-108 44-52 5,0 5,0 2,2 0,3 3,6 14,2Mickael Gelabale 28 33 147-276 53,3 25-71 64-77 4,7 2,0 0,8 0,7 2,1 13,7Clifford Hammonds 27 33 114-237 48,1 33-102 28-38 3,7 3,6 1,0 0,5 2,0 10,7Kim Tillie 26 19 80-161 49,7 3-7 43-63 5,0 1,1 0,8 0,5 1,4 7,9Bangaly Fofana 13 12 19-36 52,8 - 6-10 2,3 0,5 0,2 1,1 0,5 3,4Edwin Jackson 22 9 27-74 36,5 4-30 11-12 1,0 0,5 0,4 - 0,6 3,1Paul Lacombe 22 14 19-57 33,3 4-24 11-17 1,7 1,8 1,0 0,3 1,1 2,4Leo Westermann 27 12 23-71 32,4 9-34 4-6 1,0 1,3 0,3 0,0 1,0 2,2

Theo Leon 3 4 1-1 100,0 - 2-2 0,3 - 0,3 - - 1,3Rudy Deal 3 1 1-1 100,0 - - - - - - - 0,7Lambert Diacono 1 1 - - - - - - - - - -Angel Daniel Vassallo* 2 30 8-29 27,6 3-15 6-7 5,0 1,5 2,5 1,0 4,0 12,5Andrija Zizic* 15 21 34-93 36,6 0-1 14-16 3,0 1,1 0,3 0,1 1,0 5,5Nebojsa Bogavac* 9 13 4-15 26,7 2-11 6-10 2,0 1,1 0,7 0,1 0,4 1,8Total 28 - 852-1761 48,4 125-413 366-490 34,0 16,7 7,7 4,3 14,3 78,47 - HYÈRES-TOULON (15-13)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsRick Hughes 18 33 140-248 56,5 0-3 52-63 7,6 2,2 1,1 0,5 2,5 18,4Damir Krupalija 22 36 95-214 44,4 55-141 45-58 8,9 3,9 1,4 - 2,2 13,2Kevin Houston 27 28 134-338 39,6 25-89 42-66 3,1 3,8 0,7 - 2,8 12,4Shaun Fein 28 19 83-215 38,6 50-128 21-30 1,5 1,4 0,7 - 1,2 8,5Tony Dobbins 22 26 63-160 39,4 10-48 37-59 4,3 1,9 2,0 0,2 1,2 7,9Nobel Boungou Colo 28 20 74-146 50,7 5-20 42-62 4,6 1,0 0,8 0,4 0,9 7,0Vincent Masingue 26 21 79-139 56,8 - 13-27 6,0 1,0 0,7 0,2 1,4 6,6Jonte Flowers 19 17 49-107 45,8 3-15 16-26 2,4 1,4 1,0 0,3 0,9 6,2Paccelis Morlende 25 16 56-134 41,8 14-46 16-21 1,6 2,0 0,8 0,1 1,6 5,7Laurent Legname 20 9 20-51 39,2 11-36 2-4 0,4 0,8 0,3 - 0,6 2,6Clement Cavallo 5 5 3-5 60,0 2-4 1-1 0,2 0,4 0,4 - - 1,8Axel Julien 5 5 0-4 0,0 0-2 1-2 0,2 0,6 0,2 - 0,6 0,2Tony Washam* 7 25 31-82 37,8 7-23 8-14 5,3 1,4 1,7 0,1 2,0 11,0Tremaine Ford* 7 12 15-25 60,0 - 1-2 3,7 0,4 0,1 0,7 0,4 4,4Total 28 - 842-1868 45,1 182-555 297-435 35,5 16,9 8,5 1,5 13,6 77,28 - LE MANS (13-15)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsAlex Acker 27 30 145-316 45,9 52-113 41-51 3,7 3,3 1,4 0,2 2,1 14,2J.P. Batista 28 27 150-292 51,4 0-2 46-64 4,9 1,5 0,5 0,2 2,1 12,4Alain Koffi 14 28 66-125 52,8 0-1 35-44 7,6 0,9 0,7 1,2 2,0 11,9Benjamin Dewar 27 27 100-232 43,1 66-168 38-50 2,5 1,6 1,6 0,0 1,0 11,3Michalis Kakiouzis 18 25 62-155 40,0 26-82 24-29 4,6 1,3 0,7 0,1 0,8 9,7Antoine Diot 27 29 78-199 39,2 27-103 48-60 3,6 4,0 2,3 0,3 2,1 8,6Rob Lewin 6 17 14-24 58,3 - 8-11 3,8 0,7 0,3 0,3 1,2 6,0Charles Lombahe-Kahudi 22 18 44-109 40,4 11-42 22-34 3,1 0,9 0,9 0,1 1,0 5,5Marc-Antoine Pellin 28 21 44-105 41,9 19-41 20-36 2,3 3,8 1,1 - 2,0 4,5Thierry Rupert 26 13 39-99 39,4 - 26-35 2,7 0,1 0,5 0,5 0,8 4,0Henri Kahudi 18 5 5-16 31,2 2-9 3-7 0,4 0,3 0,2 0,1 0,1 0,8Pierre-Etienne Drouault 1 4 - - - - 1,0 - - - - -Ryvon Covile* 9 15 13-36 36,1 - 14-20 3,4 0,8 0,2 0,3 1,0 4,4Brandon Bowman* 5 11 7-16 43,8 0-4 7-10 2,0 1,0 - 0,2 1,4 4,2Total 28 - 767-1724 44,5 203-565 332-451 30,9 16,7 9,0 2,2 13,1 73,99 - LE HAVRE (11-17)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsBernard King 14 34 80-173 46,2 13-48 48-59 3,8 5,7 1,4 0,1 3,3 15,8John Cox 25 34 119-290 41,0 25-102 71-95 3,9 3,5 1,2 0,2 2,0 13,4Joseph Jones 28 27 145-270 53,7 0-4 57-90 7,8 1,2 1,0 0,7 1,6 12,4Wes Wilkinson 27 28 112-255 43,9 37-107 49-56 6,3 1,5 0,6 1,0 1,9 11,5Nick Pope 28 26 105-259 40,5 39-118 49-72 3,9 1,4 1,1 0,1 1,7 10,6Yohann Sangare 22 34 62-168 36,9 19-75 37-51 2,7 3,7 1,8 0,1 2,0 8,2Nate Fox 11 19 31-50 62,0 4-14 8-16 4,8 2,6 1,0 - 2,8 6,7Maxime Zianveni 9 13 16-35 45,7 - 5-9 4,0 0,6 0,7 0,1 2,4 4,1Ousmane Camara 28 14 41-83 49,4 0-1 16-37 3,5 0,2 0,2 0,2 1,1 3,5Fabien Paschal 4 4 3-6 50,0 1-1 - 0,8 - - 0,5 0,2 1,8Gedeon Pitard 21 8 10-19 52,6 3-6 3-6 0,5 0,4 0,3 0,1 0,3 1,2Adrien Boivin 2 2 - - - - - - - - 0,5 -Abdoulaye Loum 3 1 - - - - 0,3 - - - 0,3 -Benjamin Sousa 1 1 - - - - - - - - - -Michael King* 10 29 39-93 41,9 8-32 16-22 3,3 2,4 1,7 0,1 2,0 10,2Brandon McKnight* 5 20 8-25 32,0 5-18 7-8 1,8 1,2 0,6 0,2 0,8 5,6Total 28 - 771-1726 44,7 154-526 366-521 33,9 15,8 7,8 2,5 14,2 73,610 - PAU-LACQ-ORTHEZ (11-17)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsDemetric Bennett 27 26 128-302 42,4 53-138 50-59 3,5 2,3 1,3 - 2,0 13,3Teddy Gipson 13 36 59-147 40,1 17-68 35-52 4,0 5,5 1,3 0,1 2,9 13,1Antoine Mendy 22 29 109-221 49,3 19-68 42-70 4,5 1,2 1,2 0,0 2,3 12,7Slaven Rimac 27 23 118-241 49,0 36-94 41-49 2,0 2,2 0,8 0,1 1,3 11,6Travon Bryant 19 27 85-167 50,9 3-15 17-28 5,7 1,9 0,9 0,4 1,6 10,0Chinemelu Elonu 13 20 40-64 62,5 - 32-47 6,7 0,2 0,9 1,4 1,9 8,6Marko Maravic 15 28 45-91 49,5 13-34 21-21 3,1 2,3 0,7 0,1 1,9 8,3Georgi Joseph 19 23 46-80 57,5 0-2 14-24 6,0 1,3 1,2 0,8 1,6 5,6Jean-Frederic Morency 24 14 47-98 48,0 12-34 10-23 2,2 0,5 0,6 0,1 0,8 4,8Florian Lesca 8 12 12-25 48,0 5-14 3-4 1,5 0,4 0,2 - 0,6 4,0Mickaël Var 10 10 10-24 41,7 1-5 10-13 2,0 0,5 0,5 - 1,1 3,1Tanguy Ramassamy 2 14 3-6 50,0 - - 2,0 1,5 0,5 0,5 - 3,0Frédéric Moncade 17 9 8-25 32,0 6-17 1-3 0,8 0,9 0,2 - 0,5 1,4Remi Lesca 10 3 2-11 18,2 0-6 4-4 0,3 0,3 0,1 - 0,1 0,8Romain Hillotte 1 2 - - - - - 1,0 - - - -Mike Bauer* 10 20 30-62 48,4 13-39 5-8 3,0 1,5 0,7 0,3 2,1 7,8Ronnie Taylor* 3 19 7-17 41,2 2-9 5-7 1,3 3,7 1,0 - 2,7 7,0Laurent Sciarra* 19 26 30-64 46,9 24-53 7-9 2,6 4,7 1,0 - 1,7 4,8Tremaine Ford* 6 10 11-19 57,9 - 1-2 4,0 0,7 - 0,3 1,0 3,8Total 28 - 790-1664 47,5 204-596 298-423 31,0 17,2 7,8 1,9 14,2 74,411 - ORLÉANS (11-17)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsTajuan Porter 10 24 36-93 38,7 19-51 18-21 1,8 2,0 0,9 - 2,4 10,9J.R. Reynolds 25 27 83-199 41,7 40-109 64-83 2,4 3,5 0,9 0,1 2,3 10,8Adrien Moerman 28 24 90-227 39,6 34-97 31-41 5,1 0,8 0,8 0,4 1,0 8,8Amara Sy 23 26 78-164 47,6 10-34 29-34 3,9 1,5 1,1 0,7 1,2 8,5Ludovic Vaty 22 21 80-163 49,1 - 26-37 5,3 1,1 0,9 0,5 1,3 8,5Maleye N'Doye 28 23 83-184 45,1 51-126 18-28 2,1 0,8 1,2 0,2 0,8 8,4Eric Campbell 9 23 24-49 49,0 13-31 9-11 3,6 1,2 0,8 0,3 0,9 7,8Aldo Curti 26 26 71-188 37,8 32-107 19-32 2,2 3,5 1,3 - 1,5 7,4Jamar Smith 27 19 62-155 40,0 8-29 16-22 4,5 1,0 0,9 0,3 1,3 5,5Vincent Fandelet 1 2 1-1 100,0 1-1 - 1,0 - 1,0 - - 3,0Bryan Pamba 4 12 4-11 36,4 1-5 - 2,0 1,2 - - 0,5 2,2LaQuan Prowell 1 16 1-3 33,3 0-1 - 2,0 - - - 1,0 2,0Mael Lebrun 17 9 11-32 34,4 6-21 1-3 1,4 0,4 0,5 - 0,5 1,7William Hervé 9 8 2-6 33,3 0-2 5-6 1,0 0,6 0,2 - 0,2 1,0Jeremie Douillet 1 2 - - - - - - - 1,0 1,0 -Antonin Moynet 1 1 - - - - - - - - - -Troy Bell* 15 28 70-177 39,5 34-97 41-52 4,3 2,2 1,1 0,3 1,7 14,3Zach Moss* 13 18 38-72 52,8 - 13-19 3,9 0,6 0,5 0,2 0,8 6,8Total 28 - 734-1724 42,6 249-711 290-389 30,4 14,2 8,2 2,2 11,5 71,7

12 - PARIS LEVALLOIS (11-17)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsLamont Hamilton 28 26 166-314 52,9 16-43 79-105 6,3 1,1 1,1 0,8 1,9 15,2Marcellus Sommerville 27 33 142-309 46,0 35-112 26-37 6,3 2,0 1,5 0,3 1,9 12,8Eric Chatfield 12 31 48-118 40,7 16-49 35-44 2,3 2,5 0,9 0,2 1,5 12,2Andrew Albicy 28 29 92-216 42,6 43-105 86-112 1,8 4,5 1,8 0,0 2,0 11,2David Noel 14 26 51-113 45,1 18-56 9-15 3,9 1,4 1,0 0,3 2,4 9,2Michel Morandais 22 25 64-151 42,4 28-79 17-22 3,5 1,8 1,1 0,4 1,5 7,9Jimmal Ball 27 21 68-176 38,6 16-54 16-26 2,2 3,6 1,3 0,1 1,5 6,2Vasco Evtimov 11 17 29-59 49,2 - 10-18 6,4 1,2 0,7 0,3 1,9 6,2Nigel Wyatte 13 12 19-46 41,3 4-9 8-17 2,5 0,4 0,5 0,1 0,8 3,8Wilfrid Aka 27 14 31-70 44,3 12-34 7-12 1,4 0,7 0,1 0,0 0,4 3,0Giovan Oniangue 7 3 4-6 66,7 1-1 - 0,1 - - - 0,3 1,3Jonathan Leria 8 5 2-12 16,7 0-5 1-2 0,5 0,2 - - 0,4 0,6Malela Mutuale 7 3 0-4 0,0 0-1 - 0,4 0,3 0,1 - - -Landing Sane 2 1 - - - - - - - - - -Bracey Wright* 11 30 37-97 38,1 14-47 13-16 1,7 1,8 0,8 0,3 1,4 9,2Guillaume Yango* 15 11 26-42 61,9 - 13-17 1,9 0,3 0,3 0,3 0,5 4,3Total 28 - 779-1733 45,0 203-595 320-443 28,9 16,6 8,5 2,2 12,6 74,3

13 - POITIERS (11-17)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsRasheed Wright 28 28 113-304 37,2 61-166 43-55 3,1 1,1 0,9 - 1,8 11,8Kenny Younger 28 28 111-232 47,8 8-38 68-96 6,3 1,9 0,6 0,2 2,4 10,6Pierre-Yves Guillard 28 25 101-217 46,5 20-67 39-65 5,8 0,9 0,7 0,3 1,8 9,3Antonio Grant 16 20 56-113 49,6 12-30 14-26 3,6 1,4 0,6 0,1 1,4 8,6Carl Ona Embo 28 25 77-199 38,7 29-101 46-59 2,7 3,1 1,0 0,0 1,6 8,2Tommy Gunn 22 20 61-143 42,7 23-58 32-41 2,3 1,3 0,9 0,1 2,0 8,0Pape Badiane 28 22 84-178 47,2 0-1 35-45 5,3 1,0 0,5 0,9 1,3 7,2Evan Fournier 27 15 66-144 45,8 9-40 37-44 2,0 0,6 0,6 0,1 0,8 6,6Cédric Gomez 28 17 23-82 28,0 3-26 8-9 2,0 2,3 0,8 0,1 1,1 2,0Guillaume Costentin 13 11 7-22 31,8 6-20 4-6 1,2 1,6 0,3 - 0,7 1,8Yann Devehat 28 5 17-34 50,0 - 6-16 0,9 0,1 - 0,0 0,2 1,4Robert Conley* 4 30 20-49 40,8 10-22 14-24 4,2 3,0 1,8 - 2,0 16,0Total 28 - 736-1717 42,9 181-569 346-486 33,1 14,0 6,6 1,8 14,0 71,4

14 - STRASBOURG (10-18)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsRicardo Greer 28 31 130-303 42,9 30-103 63-94 5,8 3,7 1,7 0,1 2,9 12,6John McCord 27 27 119-239 49,8 2-7 57-79 6,1 1,2 0,7 0,3 1,9 11,0Abdoulaye M'Baye 27 22 105-206 51,0 31-81 41-62 1,8 1,6 1,0 - 1,3 10,4Justin Hawkins 28 17 93-210 44,3 18-54 43-70 3,7 1,0 0,8 0,1 1,6 8,8Pervis Pasco 27 27 94-161 58,4 - 24-94 6,2 1,2 1,2 1,0 1,7 7,9Steeve Essart 28 21 57-159 35,8 40-113 13-19 1,8 2,9 0,7 0,0 1,4 6,0Nick Lewis 20 12 42-103 40,8 11-31 21-29 2,0 0,2 0,2 0,2 0,6 5,8Alain Digbeu 28 21 47-126 37,3 35-97 31-44 2,8 1,7 0,8 0,3 1,3 5,7Aymeric Jeanneau 27 19 38-104 36,5 12-48 22-25 1,9 2,8 0,9 - 1,8 4,1Sacha Giffa 20 16 29-89 32,6 8-40 11-17 2,2 1,6 0,5 0,2 1,0 3,8Thomas Trauttmann 1 1 - - - - - - - - 1,0 -Issife Soumahoro* 4 4 6-11 54,5 2-5 1-2 0,2 - - - 0,2 3,8Total 28 - 760-1711 44,4 189-579 327-535 32,4 17,0 8,2 2,2 15,0 72,7

15 - VICHY (10-18)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsDemetris Nichols 19 34 124-286 43,4 38-109 42-51 5,3 2,1 1,3 0,8 2,6 17,3Jamal Shuler 28 33 158-353 44,8 67-177 59-75 3,2 3,0 1,3 0,2 2,2 15,8Thomas Larrouquis 28 28 114-256 44,5 40-110 33-60 3,8 1,9 0,9 0,0 1,4 10,8Frank Elegar 21 31 83-143 58,0 - 41-61 6,7 0,6 2,0 0,8 1,6 9,9Antoine Eito 28 23 56-162 34,6 24-93 18-29 2,5 3,0 1,4 - 1,3 5,5Reece Gaines 15 17 27-69 39,1 10-27 17-18 1,3 1,2 0,7 - 0,9 5,4Jonathan Aka 19 17 37-76 48,7 - 26-40 4,0 0,6 0,8 0,2 1,3 5,3Etienne Brower 10 19 16-56 28,6 3-14 9-13 4,7 1,0 0,4 0,4 1,0 4,4Nicolas De Jong 20 8 23-37 62,2 1-2 7-11 1,8 0,2 0,2 0,2 0,2 2,7Jimmy Djimrabaye 5 5 2-4 50,0 1-1 2-2 1,2 - - - 0,2 1,4Bob Menama 5 5 2-4 50,0 - 0-4 0,2 0,2 - - - 0,8Ilyess Gmar 1 2 - - - - - - - - - -Yacinthe Manicord 1 2 - - - - - - - - - -Rob Lewin* 6 30 28-48 58,3 - 13-26 9,8 0,7 1,2 1,0 1,2 11,5Curtis Sumpter* 7 28 18-62 29,0 3-15 18-22 6,0 1,0 0,7 0,9 1,1 8,1T.J. Thompson* 6 26 16-55 29,1 5-24 5-9 1,8 2,3 1,0 - 1,8 7,0Cornelius McFadgon* 3 16 9-23 39,1 1-6 1-3 1,3 - 0,3 - 1,7 6,7Kareem Reid* 12 33 31-96 32,3 5-29 11-17 1,9 6,2 1,2 - 3,0 6,5Total 28 - 744-1730 43,0 198-607 302-441 29,6 15,0 8,4 2,2 12,2 71,0

16 - LIMOGES (8-20)Joueur MJ Min Tirs % 3pts LF Rb Pd In Co BP PtsChris Massie 25 34 184-308 59,7 0-5 54-92 9,2 2,6 0,8 0,9 2,6 16,9Robert Hite 11 34 64-136 47,1 22-48 23-30 3,5 3,2 1,6 0,3 2,4 15,7Ndudi Ebi 8 25 43-73 58,9 1-7 12-14 6,1 0,6 0,6 1,5 1,4 12,4Zack Wright 23 29 99-222 44,6 3-24 51-78 4,7 5,5 1,2 0,4 3,3 11,0Ronnie Taylor 10 27 38-82 46,3 8-33 15-19 2,6 5,8 0,6 0,3 3,1 9,9Cedrick Banks 16 28 55-161 34,2 30-103 10-14 2,9 2,2 0,8 0,1 2,4 9,4Raphaël Desroses 28 24 95-199 47,7 42-108 16-20 3,0 0,9 0,9 0,2 1,4 8,9R.T. Guinn 17 21 53-116 45,7 25-58 17-22 5,0 1,1 0,5 0,3 1,1 8,7Tommy Adams 6 24 18-49 36,7 11-32 2-2 1,3 2,0 0,8 - 1,5 8,2Aurelien Salmon 22 18 50-119 42,0 36-90 11-17 3,1 0,7 0,4 0,1 0,9 6,7Ralph Biggs 13 22 26-74 35,1 14-46 12-16 2,9 1,7 0,9 0,4 1,2 6,0Karim Souchu 27 16 46-122 37,7 17-62 12-19 1,8 1,0 0,5 0,1 0,5 4,5Dwayne Curtis 2 20 4-6 66,7 0-1 - 7,0 - 0,5 - 0,5 4,0Xane D'Almeida 28 13 21-65 32,3 4-23 16-23 1,4 1,7 0,6 0,1 0,8 2,2Frédéric Weis 18 11 12-26 46,2 - 5-15 2,7 0,3 0,1 0,7 0,4 1,6Travarus Bennett 2 8 0-3 0,0 0-2 2-2 1,5 - - - - 1,0Stanley Dubois 1 4 - - - - - - - - 1,0 -Total 28 - 808-1761 45,9 213-642 258-383 33,4 17,7 6,5 3,1 14,1 74,5

STATS CUMULÉES (après 28 journées)PRO A

Page 17: BasketNews 550

ÉCHOS FRANCE 17

FINALE LFBPAOLINE SALAGNAC

BIP-BIP !

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Il faudrait être fou pour parier sa chemise sur les chances de Tarbes d’être champion de France 2011. Déjà parce que les Violettes en ont pris une bonne

dimanche sur le Quai de l’Adour (53-71), deuxio car les Tango ont pour habitude de mettre la nappe blanche au Prado quand il s’agit d’un grand événement. De plus, les filles de Pierre Vincent sont sur leurs gardes après leurs échecs imprévus à domicile face à Montpellier (dernière journée de la saison régulière) et Mondeville (demi-finale de Coupe de France). « Ces deux défaites ont montré qu’il fallait se sortir les tripes pour gagner ce titre. C’est le coup de pied qui fait bouger. Un mal pour un bien car on a retrouvé le basket que l’on a produit à un moment de la saison », commente Paoline Salagnac.De fait, dimanche, on a vu et apprécié une défense agressive, un jeu de passes aux petits oignons, de l’adresse à trois-points, et un apport global important du banc : 34 points à 10 en faveur des Tango, pour compenser le mutisme de l’Américaine Cathy Joens (4 pts) et de la Grecque Stella Kaltsidou (0 pt). Véritable « Bip-bip » du basket féminin car toujours en

mouvement, inaltérable, Paoline Salagnac a réalisé une bonne défense sur la Monténégrine Jelena Dubljevic, une fameuse scoreuse, et surtout compilé 14 points en 25 minutes. Ceci pour nous rappeler que la Tulloise de naissance, un peu en retrait en EuroLeague (3,0 pts en 14’), est en championnat de France la 2e marqueuse de l’équipe berruyère (9,6 pts en 23’). « Physiquement l’EuroLeague, c’est une gamme au-dessus. Les équipes alignent souvent de grandes ailières. Le championnat de France est-il davantage fait pour moi ? », s’interroge cette extérieure sous dimensionnée de 1,76 m qui adore foncer vers le cercle. « Les joueuses qui sont à mon poste à Bourges ont été performantes en EuroLeague et on a peut-être eu moins besoin de moi. Tant que l’équipe gagne, c’est le principal. C’est sûr aussi que les équipes qui jouent Bourges vont défendre fort sur certaines, aussi ça laisse des espaces pour d’autres comme moi. Si je peux en profiter… »

Plus que deux de 2009Le Bourges Basket, c’est déjà neuf titres de champion de France, mais seules Emmeline Ndongue et Endy Miyem furent du sacre de 2009. Pour Anaël Lardy, Jennifer Digbeu, Pao Salagnac, mais aussi Stella Kaltsidou et la Tchèque Ilona Burgrova, depuis deux

ans regroupées, ce serait une grande première. « Quand on vient à Bourges, c’est pour remporter des titres. Depuis toute petite je rêve d’être championne de France. On va tout mettre en œuvre pour que ce soit la réalité. »Dans les coulisses, les négociations pour la prochaine saison sont avancées quand elles ne sont pas déjà conclues. Une habitude dans le basket féminin. Mardi, La Dépêche annonçait que Pao avait signé deux ans à ... Tarbes. « Cela peut être perturbant parfois, mais on s’adapte. Pour ma part, je fais partie d’une équipe et peu importe où je vais jouer l’année d’après, je me bats à 100%. On oublie ce qui est extra-basket, on est focalisé sur le titre, gagner. » n

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Ce jeudi, manche retour de la finale de Ligue Féminine, Bourges-Tarbes. La génération Salagnac est à même d’être sacrée championne de France pour la première fois.

Par Pascal LEGENDRE

Paoline Salagnac, championne de France

avec Bourges ?

«Depuis toute petite je rêve d’être championne de

France»

Page 18: BasketNews 550

18 ÉCHOS FRANCE

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CHALON-LIMOGES EN FINALE DE LA COUPE

BERCY SERA CHAUD

LEUR PARCOURS

Tour Adversaire Score1/2 à Nancy 71-621/4 à Bourg (Pro B) 85-791/8e Cholet 75-731/16e Strasbourg 77-711/32e à Gries Oberhoffen (N2) 93-74

Tour Adversaire Score1/2 Vichy 93-651/4 à Antibes (Pro B) 81-691/8e à Aix-Maurienne (Pro B) 90-791/16e Roanne 90-731/32e à Angers (N1) 66-48

l D’un côte, Chalon, la belle surprise de la saison, qui a confirmé match après match son statut de grosse cylindrée. De l’autre, Limoges, dernier de Pro A, et aujourd’hui assuré d’évoluer en Pro B la saison prochaine. Et au milieu, Bercy. Ce POPB que le CSP ralliera pour la 3e année consécutive, après les finales de Pro B perdues en 2009 et 2010, ce POPB qui ouvrira ses portes à l’Élan pour la 1e fois dans l’histoire du club. Pour ces deux équipes, le 15 mai, date de la finale de la Coupe de France, est désormais coché à l’encre rouge sur le calendrier. Celui des

joueurs, des staffs, des supporters.« Il faut qu’on ramène un titre cette année, on ne peut pas faire deux finales (après celle des As, ndlr) et ne rien gagner, c’est une obligation de gagner là , une obligation ! », tonne le capitaine bourguignon Steed Tchicamboud. « On reste focalisé sur le championnat, mais on sait que la saison se terminera à Bercy (la 30e journée de Pro A se déroule le 10 mai, ndlr), donc on aimerait finir sur une bonne note », espère le Limougeaud Aurélien Salmon. Pour qui le récital ? n

Y.C.

Publi-rédactionnel

RENDEZ-VOUS À ALCATRAZ !• Le “Red Bull King of the Rock“, tournoi de un-contre-un réservé aux streetballers américains en 2010, s’internationalise cette année. Il visitera 15 pays et fera escale dans six villes françaises. Sur les 64 participants dans chaque ville, seuls les 8 meilleurs seront sélectionnés pour la finale nationale jouée à Paris, qui regroupera 48 joueurs. Seul le vainqueur de la finale fran-çaise aura le privilège de s’envoler pour San Francisco, le tournoi final ayant pour cadre le plus célèbre des pénitenciers américains : Alcatraz, pour désigner le “King of the Rock“. Les règles sont simples : des matches de 5 minutes sur demi-terrain, à élimination directe. Le tournoi est ouvert à tous, amateurs ou professionnels.

Calendrier des étapes françaises

28 mai Rennes

4 juin Nancy

11 juin Aix-en-Provence

25 juin Toulouse

2 juillet Paris

9 juillet Lyon

Finale nationale10 septembre Paris

Page 19: BasketNews 550

ÉCHOS FRANCE 19

JEAN-PIERRE DE VINCENZI

« CET ARGENT, ON LE TROUVE COMMENT ? »En cas de lock-out NBA, les assurances qui couvrent habituellement les joueurs NBA seraient également suspendues. D’habitude, les fédérations remboursent aux franchises le montant des assurances pendant les 2 mois où les joueurs sont laissés à disposition des sélections. C’est déjà cher, mais payable. Cet été, il se pourrait que la FFBB ait à assurer elle-même et intégralement le coût des assurances des contrats de Parker, Noah et cie. Et potentiellement, le montant pourrait poser problème. Explications avec le DG de la fédé.

E n cas de lock-out, vous avez annoncé que la fédé devrait débourser entre 1,5 et 2 millions d’euros pour assurer

les NBAers : confi rmez-vous ces chiffres ?C’est une estimation à la louche en fonction du nombre de joueurs et de la durée des contrats restants. La diffi culté vient du fait de savoir quels seront les joueurs concernés, le montant total des contrats. (…) Les jours avancent, la situation ne se décante pas forcément. Ce qui est dramatique, c’est que l’on va peut-être être obligé d’attendre jusqu’au 1er juillet pour savoir s’il y a lock-out.

Concrètement, si la fédé doit payer, en a-t-elle les moyens ?Concrètement, si ça va entre 1,5 et 2,5 millions, le bureau fédéral sera amené à se prononcer. C’est une décision de politique sportive pour dire, on prend cette voie ou non. Le président de la fédération est amené à faire des choix d’ordre budgétaire, puisque ça implique aussi une somme engagée par chaque licencié.

Mais payer est dans le domaine du possible ?Dans le domaine du possible, si on accepte. Deux millions d’euros ça correspond à peu près à 10% du budget de la fédé. Ces 10%, on les trouve comment ? En annulant certains types d’actions, en demandant aux gens de cotiser un complément ou en émettant des crédits ? Je ne sais pas, je pose des questions, mais on n’a pas une marge d’investisse-ment et de dépense qui soit aussi élevée.

Êtes-vous en contact avec les autres fédérations pour trouver une solution globale ?Oui, mais il n’y en a qu’une qui pourrait être préoccupée autant que nous c’est l’Espagne parce qu’elle aurait 4 joueurs concernés. Les autres c’est un ou deux joueurs, elles peuvent faire avec un vivier interne. C’est la fédé française la plus touchée, et on peut se poser la question : est-ce que ça n’arrangerait pas énormément les autres, qui se diraient ça fera une équipe en moins à se coltiner sur le parquet ?

Cette particularité française d’être un pays exportateur de joueurs en NBA fragilise votre situation aujourd’hui plus que jamais ?Dans ce type de confi guration oui ! Parce que quand les joueurs ne veulent pas se rendre disponible, quand

il y en a un ou deux, c’est à tour de rôle presque – cette année pour Beau-bois ça va être diffi cile, pour Mahinmi fallait voir, à Dallas ça sentait un peu le roussi –, on arrive à gérer la situation, on est

condamné à ça. Par contre, quand tous les joueurs NBA sont concernés, ça devient ennuyeux.

Et quid du rôle de la FIBA Europe ?Pour assurer les joueurs NBA, si les fédérations concernées payaient, la FIBA Europe serait prête à le faire avec ses assureurs. Mais ils ne couvriraient que jusqu’à 50% du contrat. Si vous assurez un joueur qui a un contrat de 50 millions, et que vous lui dites « si tu te blesses et que tu ne peux plus jouer on ne te rembour-sera que 25 millions », il en manque encore 25, c’est pas possible ! La solution est en stand-by côté FIBA. n

Propos recueillis par Yann CASSEVILLE

« C’est la fédération française la plus touchée,

est-ce que ça n’arrangerait pas les autres ? »

Du 3 juillet au 14 août 2011 Filles et garçons de 10 à 19 ans

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20 CHIFFRES

PRO A28e journée

Vendredi 29 avril

*ASVEL bat Limoges 79-75Paris Levallois bat *Orléans 77-72Nancy bat *Cholet 79-68*Gravelines-Dk bat Hyères-Toulon 81-64

Samedi 30 avril

*Vichy bat Strasbourg 62-53Le Mans bat *Poitiers 88-82Chalon bat *Pau-Lacq-Orthez 81-79*Roanne bat Le Havre 75-6729e journée

Matches joués le mardi 3 mai

Strasbourg – Le HavreNancy – VichyParis Levallois – Pau-Lacq-OrthezCholet – PoitiersChalon – ASVELLimoges – Gravelines-DkLe Mans – RoanneHyères-Toulon – Orléans

Prochaine journée

30e et dernière journéeMardi 10 mai

Vichy – ChalonPau-Lacq-Orthez – CholetPoitiers – Hyères-ToulonLe Havre – Le MansOrléans – LimogesGravelines-Dk – NancyASVEL – Paris LevalloisRoanne – StrasbourgBoxes-scores29/4 *Gravelines-Dk bat Hyères-Toulon 81-64Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Johnson 19 5-9 3-7 1-1 1 - - 1 2 14S.Sene* 24 5-6 - 3-4 14 - - 2 2 13D.Issa 18 4-4 - 4-4 4 1 1 - 1 12R.Jomby* 18 4-10 2-4 1-1 3 3 1 - 1 11C.Akpomedah* 33 4-10 1-5 1-2 8 2 - 6 2 10Y.Bokolo* 29 5-9 0-2 0-4 9 6 2 1 1 10J.Greer 21 2-9 1-7 1-2 2 1 1 - - 6B.Woodside* 33 1-9 1-5 - 3 6 1 - 3 3J.Rousselle 2 1-2 - - 1 - - - 1 2F.Zerbo 3 - - - - - - - - -Total 200 31 - 68 8 - 30 11 - 18 45 19 6 10 13 81Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsR.Hughes* 39 9-19 - - 10 1 1 1 3 18J.Flowers 26 5-8 0-1 0-1 5 - 2 - 1 10K.Houston 24 4-9 1-1 1-4 2 4 1 - 1 10P.Morlende* 34 3-11 1-4 1-2 2 5 1 - 1 8V.Masingue* 20 3-4 - - 5 - - - - 6L.Legname 15 2-5 0-2 2-2 1 2 - - - 6N.Boungou Colo* 23 1-4 0-1 1-2 5 - 1 - 3 3S.Fein* 18 1-5 1-2 - 1 2 2 - 2 3C.Cavallo 1 - - - - - 1 - - -Total 200 28 - 65 3 - 11 5 - 11 31 14 9 1 11 64

29/4 *ASVEL bat Limoges 79-75ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsP.Mensah-Bonsu* 35 6-14 - 12-14 17 2 - - 2 24D.Jefferson* 33 8-16 - 3-4 5 2 1 3 5 19M.Gelabale* 35 5-10 1-3 2-2 6 1 2 1 5 13E.Jackson* 21 3-7 1-3 2-2 2 3 - - - 9C.Hammonds* 37 3-7 1-2 - 1 3 1 - - 7K.Tillie 19 1-3 - 2-6 2 1 1 1 - 4L.Westermann 10 1-4 1-2 - - 1 2 - - 3

P.Lacombe 10 0-1 - - 1 1 - - - -Total 200 27 - 62 4 - 10 21 - 28 34 14 7 5 12 79Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsN.Ebi 32 9-14 - - 7 1 - 5 2 18R.Hite* 35 7-15 2-6 - - 2 1 - 2 16C.Banks* 32 6-16 2-7 1-2 5 3 - - 1 15Z.Wright* 29 6-10 0-1 - 4 5 3 - 5 12R.Desroses 20 2-8 1-4 - 4 1 - - 1 5A.Salmon 15 1-5 1-4 - 2 1 1 - - 3D.Curtis* 20 1-2 - - 8 - - - 1 2K.Souchu* 12 1-5 0-2 - 4 2 1 - - 2X.D'Almeida 5 1-2 0-1 - 3 1 - - - 2Total 200 34 - 77 6 - 25 1 - 2 37 16 6 5 12 7529/4 Paris Levallois bat *Orléans 77-72Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.N'Doye* 30 6-9 5-8 2-2 1 2 1 - 1 19J.Reynolds* 31 3-9 2-7 3-4 3 7 1 - 3 11T.Porter 31 3-13 3-7 - 3 8 1 - 2 9L.Vaty* 23 3-4 - 2-2 3 1 1 2 2 8J.Smith 15 2-8 2-4 - 7 1 - 1 1 6M.Lebrun 10 2-3 1-2 1-1 1 - - - 1 6A.Curti* 10 2-4 1-3 1-1 1 - - - 1 6A.Moerman 27 2-6 0-3 1-1 6 - 1 - 2 5L.Prowell* 16 1-3 0-1 - 2 - - - 1 2W.Hervé 7 0-1 - - 1 2 - - - -Total 200 24 - 6014 - 3510 - 11 28 21 5 3 14 72Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsL.Hamilton* 32 10-16 1-3 5-8 11 - 4 1 2 26D.Noel* 28 5-7 4-5 1-2 5 1 2 - 2 15E.Chatfield* 37 3-12 0-5 7-8 5 2 - - 1 13M.Morandais* 29 3-9 2-6 3-4 5 3 - 1 1 11A.Albicy* 32 1-2 - 6-10 2 6 2 - 1 8J.Ball 17 1-3 0-1 - 3 - - - 1 2V.Evtimov 14 1-2 - - 2 2 - - 3 2W.Aka 11 - - - - 1 - - - -Total 200 24 - 51 7 - 20 22 - 32 33 15 8 2 11 77

29/4 Nancy bat *Cholet 79-68Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Robinson* 35 8-11 2-2 1-1 9 - 1 1 1 19R.Duport* 16 7-11 - 0-1 7 1 - 1 - 14S.Mejia* 40 2-15 1-3 4-4 8 4 2 - 6 9W.Gradit 24 4-9 0-1 1-2 8 2 1 - 4 9D.Nelson* 31 3-9 0-2 2-2 1 4 3 1 4 8R.Falker 24 3-5 - 2-2 3 1 - 2 3 8C.Leonard* 16 - - 1-2 1 2 - - 3 1F.Causeur 14 0-4 0-3 - 1 1 - 1 2 -Total 200 27 - 64 3 - 11 11 - 14 38 15 7 6 23 68Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Darden* 40 9-20 2-3 1-1 3 4 3 1 2 21V.Samnick* 33 9-14 1-1 1-1 9 3 3 1 6 20A.Akingbala* 23 5-6 - 3-4 6 - - - 1 13W.Deane* 35 3-11 1-2 2-2 3 4 3 - 5 9K.Grant 20 3-7 1-4 - 2 1 1 - 2 7M.Badiane 17 2-6 - 1-2 6 1 - 2 - 5J.Linehan* 27 1-4 0-2 2-2 1 2 - - - 4T.Johnson 5 - - - - - - - - -Total 200 32 - 68 5 - 12 10 - 12 30 15 10 4 16 79

30/4 *Roanne bat Le Havre 75-67Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsU.Nsonwu-Amadi* 25 7-10 - 3-3 5 1 - - 3 17R.Davis* 28 5-9 1-2 3-3 5 - - - - 14S.Diabate* 24 5-6 1-2 3-4 1 3 1 - 1 14P.Braud 21 3-7 3-7 - 3 1 - - - 9P.Amagou* 24 2-6 1-2 1-2 3 2 - - 2 6A.Dunn 15 3-4 - - 1 - - 2 2 6A.Tanghe 15 1-1 1-1 - 1 - - 1 1 3D.Downey 13 1-4 0-1 1-2 - 4 3 - 1 3J.Mipoka 10 1-3 1-2 - - 4 - - - 3B.McCauley* 25 0-2 0-2 - 9 - 1 - 1 -Total 200 28 - 52 8 - 19 11 - 14 28 15 5 3 11 75Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsB.King* 37 8-12 1-3 4-4 3 3 2 - 1 21W.Wilkinson* 28 5-11 2-4 4-5 7 2 - - 4 16J.Cox* 38 4-10 0-4 3-3 3 4 2 1 2 11Y.Sangare* 28 4-8 0-3 - 2 3 - - - 8N.Pope 17 2-7 1-4 - 2 - 1 - 2 5N.Fox 20 2-4 0-1 - 5 4 1 - - 4J.Jones* 23 1-7 - - 5 1 1 1 2 2O.Camara 9 0-1 - - - - - - - -Total 200 26 - 60 4 - 19 11 - 12 27 17 7 2 11 67

30/4 Le Mans bat *Poitiers 88-82Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsR.Wright* 25 7-11 6-7 3-4 2 - - - 1 23E.Fournier 17 4-6 1-1 5-6 3 - - - 5 14P.Guillard 26 4-7 0-3 4-7 7 - 2 - 4 12A.Grant 26 4-10 2-4 0-2 4 - - - 1 10C.Ona Embo* 25 1-7 1-3 3-4 1 7 - - - 6P.Badiane* 18 2-4 - 2-2 5 1 1 - - 6T.Gunn 7 1-3 1-1 2-2 1 - 1 - - 5K.Younger* 25 1-4 0-1 0-1 7 2 - - 2 2C.Gomez 14 0-1 - 2-2 1 3 3 - 1 2Y.Devehat 9 1-1 - - - - - - - 2G.Costentin* 8 0-1 0-1 - 1 1 - - 2 -

Total 200 25 - 55 11 - 21 21 - 30 32 14 7 - 16 82Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Acker* 36 12-19 4-7 5-6 2 2 1 - - 33J.P.Batista* 36 7-13 - 5-6 11 1 - - 3 19A.Diot* 36 3-6 2-3 8-9 6 7 - - 2 16B.Dewar 24 2-7 2-5 1-2 2 2 2 - - 7T.Rupert 24 2-6 - 2-3 4 - - 1 2 6M.Pellin 17 1-3 1-2 - - 1 3 - 3 3C.Lombahe-Kahudi* 13 0-3 - 2-2 1 2 1 - - 2R.Lewin* 13 0-1 - 2-2 2 - 1 - - 2H.Kahudi 1 - - - - - - - - -Total 200 27 - 58 9 - 17 25 - 30 28 15 8 1 10 8830/4 *Vichy bat Strasbourg 62-53Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Shuler* 31 6-14 4-7 5-5 6 - - - 2 21A.Eito* 35 4-11 2-9 - 5 4 2 - 5 10N.De Jong 13 3-3 - 3-5 4 - - - - 9D.Nichols* 29 3-10 1-5 0-2 3 1 1 2 1 7T.Larrouquis* 22 2-6 2-3 - - 1 - - 3 6F.Elegar* 27 1-3 - 1-1 5 1 3 - - 3R.Gaines 22 1-4 0-1 - 1 4 1 - 1 2E.Brower 13 1-6 0-2 - 6 1 - 1 - 2B.Menama 8 1-1 - 0-2 1 - - - - 2Total 200 22 - 58 9 - 27 9 - 15 31 12 7 3 12 62Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.M'Baye* 34 8-11 1-2 1-2 2 2 1 - 3 18J.McCord* 31 4-8 - - 7 2 - - 2 8A.Jeanneau* 28 2-4 0-1 2-2 4 5 2 - 2 6P.Pasco* 24 3-6 - 0-1 9 2 4 - 3 6A.Digbeu 20 2-6 2-6 - 5 1 - - 3 6R.Greer* 16 2-7 - - - - 1 - 3 4N.Lewis 10 1-4 0-1 1-2 2 - - - 1 3S.Giffa 13 0-3 0-2 2-4 2 - - - - 2J.Hawkins 12 0-3 0-1 - 4 1 - - - -S.Essart 12 0-2 0-1 - - 2 - - - -Total 200 22 - 54 3 - 14 6 - 11 35 15 8 - 17 53

30/4 Chalon bat *Pau-Lacq-Orthez 81-79Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Rimac* 33 9-16 4-7 1-1 1 5 1 - - 23C.Elonu* 28 8-12 - 6-8 12 - 2 - 1 22J.Morency* 29 3-10 1-3 3-4 3 1 1 - 1 10M.Var 11 1-3 - 6-6 6 1 - - 1 8T.Gipson* 37 1-12 1-8 4-6 3 4 1 - 4 7G.Joseph* 24 2-6 - 1-2 9 4 - 1 3 5F.Lesca 15 1-3 1-3 - 4 - 1 - 1 3F.Moncade 11 0-2 0-1 1-2 1 - - - - 1T.Bryant 12 0-4 0-2 - 1 1 - - 1 -Total 200 25 - 68 7 - 24 22 - 29 40 16 6 1 12 79Chalon Min BpI.Evtimov* 31 4-15 4-9 2-2 11 1 1 - 3 14M.Haynes* 31 6-14 1-7 - 2 2 2 - 2 13A.Aminu 19 5-8 - 3-4 8 1 - - 1 13B.Schilb* 24 4-7 2-4 - 3 4 1 - - 10S.Tchicamboud* 25 2-7 2-4 2-2 3 5 - - 3 8N.Lang 20 3-7 1-3 1-1 1 - 1 1 1 8J.Lauvergne 11 2-4 0-1 3-3 2 - - 1 1 7M.Jean-Baptiste Adolphe* 19 2-2 - 1-2 5 1 1 2 1 5B.Smith 20 1-2 - 1-2 2 - - - 1 3Total 200 29 - 66 10 - 28 13 - 16 37 14 6 4 13 81

PRO B32e journée

Samedi 30 avril

*Nanterre bat Bourg 74-68*Quimper bat Le Portel 72-60

Vendredi 29 avril

*Lille bat Saint-Vallier 94-76*Nantes bat Fos 73-72

Matches joués le mardi 3 mai

Dijon – AntibesBoulogne – BoulazacAix-Maurienne – EvreuxRouen – Châlons-ReimsClermont – Charleville

Prochaines journées

33e journéeVendredi 6 mai

Châlons-Reims – AntibesÉvreux – LilleFos – QuimperLe Portel – ClermontBourg – Aix-Maurienne

Samedi 7 mai

Charleville – RouenSaint-Vallier – BoulogneBoulazac – NantesNanterre – Dijon34e et dernière journée

Mardi 10 mai

Antibes – CharlevilleRouen – Le PortelDijon – Châlons-ReimsLille – BourgNantes – Saint-VallierAix-Maurienne – NanterreBoulogne – ÉvreuxQuimper – BoulazacClermont – FosBoxes-scores29/4 *Nantes bat Fos 73-72Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Downey* 40 4-9 1-4 6-12 4 6 1 2 - 15K.Barber* 29 4-11 - 4-7 13 1 2 - 2 12J.James* 29 6-12 0-1 0-1 6 1 - - 6 12O.Bardet 23 3-6 2-4 3-4 1 3 2 - 3 11A.Cel 16 4-5 - 2-2 8 - 1 - 1 10A.Charles* 27 3-7 1-3 - 2 1 - - 3 7N.Gayon* 30 1-5 0-2 4-4 4 2 3 - - 6S.Dondon 6 0-1 - - 1 - - - - -Total 200 25 - 56 4 - 14 19 - 30 39 14 9 2 15 73Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsK.Atamna 23 4-9 4-8 3-3 2 2 3 - - 15P.Haquet* 23 6-12 1-4 - 7 - 2 - - 13M.Dia 27 5-9 - 2-2 7 - - - 1 12S.Gay* 27 4-9 - 3-3 6 1 - - 2 11M.Hachad* 23 4-8 2-3 1-2 6 3 3 - 1 11Z.Bah* 34 3-10 1-2 3-4 1 5 1 - 1 10L.Cummard* 31 0-10 0-7 - 7 3 1 1 3 -B.Cisse 10 0-1 0-1 - - 2 - - 3 -L.Labeyrie 2 - - - - - - - 1 -Total 200 26 - 68 8 - 25 12 - 14 36 16 10 1 12 72

29/4 *Lille bat Saint-Vallier 94-76Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Harris* 32 8-11 1-1 2-2 5 1 - - 1 19R.Malet* 26 5-7 4-5 2-4 2 8 1 - 1 16M.Abdul Hamid 14 5-5 3-3 2-4 5 3 - - 5 15A.Defoe 26 2-3 1-1 6-6 3 2 - 1 1 11R.Chery* 24 3-5 2-3 2-2 3 3 1 - 1 10B.Gillet 23 2-4 2-4 - 1 1 1 - - 6S.Barnette* 22 1-9 0-3 3-4 5 2 - - - 5O.Gouez* 15 2-3 - - 4 2 - - 3 4M.Sy 11 2-4 - - 2 - - 1 1 4N.Taccoen 7 2-4 - - - 2 - - - 4Total 200 32 - 55 13 - 20 17 - 22 30 24 3 2 13 94Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsK.Bichard* 28 4-9 3-6 4-4 1 - 1 - - 15K.Shiloh* 24 6-10 0-2 1-2 2 1 2 - 2 13D.Lyons 22 2-8 1-4 6-8 2 - 1 - 2 11C.Bronchard* 28 2-4 - 5-6 9 3 2 - 4 9B.Vounang* 26 4-8 - 0-2 6 1 - - - 8M.Tensorer 15 3-5 0-2 2-2 - 1 - 1 - 8D.Denave* 28 0-3 0-2 7-7 4 2 2 - 4 7P.Landy 9 1-1 1-1 - - 1 - - - 3F.Tortosa 7 1-3 - - - - - - 1 2Y.Zonnet 13 0-2 - - - - 1 - 1 -Total 200 23 - 53 5 - 17 25 - 31 24 9 9 1 14 76

30/4 *Quimper bat Le Portel 72-60Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsV.Mouillard* 31 5-15 3-9 3-4 3 5 - - 1 16M.Jefferson 25 6-10 - 4-4 11 - - 2 3 16J.Volcy* 24 5-11 1-5 1-3 2 2 2 - - 12F.Thibedore* 30 5-12 1-5 0-4 4 3 1 - 3 11G.Lessort* 26 3-5 - - 9 2 1 - 1 6N.Josse 5 2-2 1-1 - - - - - - 5N.Toto* 29 1-4 1-2 - 6 4 3 - 1 3A.Rigaux 25 1-5 1-5 - 3 5 1 - 2 3W.Molas 5 - - - 1 - - - 2 -Total 200 28 - 64 8 - 27 8 - 15 39 21 8 2 13 72

Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Labeyrie 27 6-9 3-5 4-6 3 - 1 - 3 19C.Davis* 35 4-12 1-6 3-6 7 2 1 - 3 12J.Ludon* 20 5-9 1-2 1-3 3 - - 1 1 12N.Wyatte* 33 5-9 - - 10 3 - 1 4 10A.Rowland* 32 1-8 0-5 3-4 3 7 2 - 2 5E.Choquet 22 0-4 0-2 2-2 2 1 3 - 2 2I.Sy* 26 0-7 0-3 - 4 1 1 - - -C.Copin 5 - - - 1 - - - 1 -Total 200 21 - 58 5 - 23 13 - 21 33 14 8 2 16 60

30/4 *Nanterre bat Bourg 74-68Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Passave-Ducteil* 25 5-6 - 5-9 4 2 2 - 1 15W.Daniels 30 4-9 0-1 5-7 6 1 1 2 3 13M.Riley* 36 2-12 2-7 6-10 12 2 3 2 3 12L.Akono* 31 4-8 2-3 - 3 4 2 - 2 10N.Carter* 23 4-9 0-1 1-4 4 - 2 - 2 9M.Judith* 26 2-6 0-2 1-1 2 - 2 - 1 5G.Pons 18 2-3 - 1-2 - 1 3 - - 5M.Toti 9 2-2 - 1-1 - - - - 1 5A.Gomis 2 0-1 - - - - - - - -Total 200 25 - 56 4 - 14 20 - 34 31 10 15 4 13 74Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsD.Monds* 25 6-8 - 2-5 4 3 1 1 4 14D.Oliver* 29 4-12 4-8 1-2 1 2 - - 2 13C.Koma 18 6-7 1-2 - 4 1 3 - 2 13A.Tsagarakis* 26 3-9 1-4 2-3 3 2 1 - 1 9D.Coleman* 33 2-8 1-2 1-2 8 2 - - - 6K.Corre* 26 2-6 1-2 1-2 9 2 - - 3 6J.Delhomme 20 2-2 1-1 - 1 2 1 - 2 5O.Da Silveira 4 1-1 - - 1 - - - - 2C.Ferchaud 19 - - - 2 1 1 - 2 -Total 200 26 - 53 9 - 19 7 - 14 33 15 7 1 16 68

NATIONALE 133e journée*Angers bat Brest 92-87Saint-Chamond bat *Roche 102-95*Orchies bat Blois 96-77*Liévin bat Souffelweyersheim 80-64*Saint-Quentin bat Bordeaux 87-67*Le Puy bat Denain 87-86*Sorgues bat GET Vosges 99-59*Challans bat Centre Fédéral 81-62*Denek bat bat Saint-Étienne 87-75Classement : 1- Bordeaux (27-6), 2- Denain (22-11), 3- Angers (21-12), 4- Saint-Quentin, Sorgues, Brest (20-13), 7- Saint-Étienne (19-14), 8- Challans, Le Puy (18-15), 10- Orchies, Blois (16-17), 12- Liévin, Souffelweyersheim (15-18), 14- Saint-Chamond, Denek Bat (14-19), 16- GET Vosges (9-24), 17- Roche (8-25), 18- Centre Fédéral (5-28).

EUROCHALLENGEFINAL FOUR

À Ostende

Demi-finalesLokomotiv Kuban bat Spartak Saint-Pétersbourg 74-64Novo Mesto bat Ostende 79-65Match pour la troisième placeOstende bat Spartak Saint-Pétersbourg 94-92FinaleNovo Mesto bat Lokomotiv Kuban 83-77 MVP : Goran Ikonic (Novo Mesto)

NBA PLAYOFFSConférence Est

Deuxième tourAtlanta (5) mène face à Chicago (1) : 1-0

Lundi 2 mai

Atlanta bat *Chicago 103-95 Mercredi 4 mai

Chicago - AtlantaVendredi 6 mai

Atlanta - ChicagoDimanche 8 mai

Atlanta - ChicagoMardi 10 mai, si nécessaire

Chicago - AtlantaJeudi 12 mai, si nécessaire

Atlanta - ChicagoDimanche 15 mai, si nécessaire

Chicago - AtlantaMiami (2) mène face à Boston (3) : 1-0*Miami bat Boston 99-90

Mardi 3 mai

Miami - BostonSamedi 7 mai

Boston - MiamiLundi 9 mai

Boston - Miami

PRO A : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Cholet 28 21-7 11-3 10-4 76,6 71,5 +5,1 1 d. 3-22 Nancy 28 19-9 10-4 9-5 78,4 76,3 +2,1 2 v. 3-2- Chalon 28 19-9 11-3 8-6 78,1 74,0 +4,1 1 v. 3-2- Gravelines-Dk 28 19-9 12-2 7-7 76,6 68,9 +7,7 3 v. 3-25 Roanne 28 18-10 10-4 8-4 79,3 75,0 +4,3 1 v. 3-26 ASVEL 28 17-11 10-4 7-7 78,4 77,1 +1,3 5 v. 5-07 Hyères-Toulon 28 15-13 9-5 6-8 77,3 77,7 -0,4 3 d. 1-48 Le Mans 28 13-15 6-8 7-7 73,9 73,1 +0,8 1 v. 3-29 Le Havre 28 11-17 8-6 3-11 73,6 74,6 -1,0 1 d. 2-3- Pau-Lacq-Orthez 28 11-17 8-6 3-11 74,4 77,1 -2,7 6 d. 0-5- Paris Levallois 28 11-17 8-6 3-11 74,3 80,5 -6,2 2 v. 3-2- Orléans 28 11-17 5-9 6-8 71,7 71,9 -0,2 1 d. 2-3- Poitiers 28 11-17 8-6 3-11 71,4 74,8 -3,4 1 d. 3-2

14 Strasbourg 28 10-18 7-7 3-11 72,7 76,3 -3,6 5 d. 0-5- Vichy 28 10-18 8-6 2-12 71,0 75,1 -4,1 1 v. 4-1

16 Limoges 28 8-20 6-8 2-12 74,5 78,2 -3,7 2 d. 2-3

PRO B : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Nanterre 32 24-8 14-2 10-6 82,2 73,1 +9,1 6 v. 5-02 Dijon 31 20-11 10-5 10-6 75,0 67,9 +7,1 5 v. 5-03 Rouen 31 19-12 13-2 6-10 78,7 76,4 +2,3 2 d. 4-14 Fos 32 19-13 12-4 7-9 76,1 73,4 +2,7 1 d. 3-25 Évreux 31 18-13 12-4 6-9 76,9 77,4 -0,5 3 d. 1-46 Châlons-Reims 31 17-14 11-5 6-9 77,3 75,5 +1,8 1 v. 3-2- Boulogne 31 17-14 11-4 6-10 79,1 79,1 0,0 1 d. 3-28 Bourg 32 17-15 13-3 4-12 78,0 76,3 +1,7 2 d. 3-2- Le Portel 32 17-15 9-7 8-8 79,4 78,9 +0,5 3 d. 2-3

10 Boulazac 31 16-15 12-4 4-11 72,9 72,2 +0,7 2 v. 3-2- Aix-Maurienne 31 16-15 9-6 7-9 78,2 80,4 -2,2 5 d. 0-5

12 Nantes 32 16-16 7-9 9-7 77,7 78,1 -0,4 3 v. 4-113 Quimper 32 14-18 11-5 3-13 72,5 74,0 -1,5 3 v. 4-114 Antibes 31 13-18 10-6 3-12 71,8 76,1 -4,3 1 v. 2-315 Lille 32 13-19 8-8 5-11 71,7 70,3 1,4 1 v. 2-316 Saint-Vallier 32 12-20 8-8 4-12 76,3 78,3 -2,0 1 d. 1-417 Clermont 31 9-22 5-10 4-12 71,9 78,3 -6,4 1 d. 2-318 Charleville 31 6-25 3-13 3-12 68,2 78,4 -10 4 d. 1-4

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CHIFFRES 21

Mercredi 11 mai, si nécessaireMiami - Boston

Vendredi 13 mai, si nécessaireBoston - Miami

Lundi 16 mai, si nécessaireMiami - BostonPremier tour

Chicago (1) élimine Indiana (8) : 4-1*Chicago bat Indiana 104-99*Chicago bat Indiana 96-90Chicago bat *Indiana 88-84*Indiana bat Chicago 89-84*Chicago bat Indiana 116-89

Atlanta (5) élimine Orlando (4) : 4-2Atlanta bat *Orlando 103-93*Orlando bat Atlanta 88-82*Atlanta bat Orlando 88-84*Atlanta bat Orlando 88-85*Orlando bat Atlanta 101-76*Atlanta bat Orlando 84-81Miami (2) élimine Philadelphie (7) : 4-1*Miami bat Philadelphie 97-89*Miami bat Philadelphie 94-73Miami bat *Philadelphie 100-94*Philadelphie bat Miami 86-82*Miami bat Philadelphie 97-91Boston (3) élimine New York (6) : 4-0

*Boston bat New York 87-85*Boston bat New York 96-93Boston bat *New York 113-96Boston bat *New York 101-89CONFÉRENCE OUEST

Deuxième tourMemphis (8) mène face à Oklahoma

City (4) : 1-0Memphis bat *Oklahoma City 114-101

Mardi 3 mai

Oklahoma City - MemphisSamedi 7 mai

Memphis - Oklahoma CityLundi 9 mai

Memphis - Oklahoma CityMercredi 11 mai, si nécessaire

Oklahoma City - MemphisVendredi 13 mai, si nécessaire

Memphis - Oklahoma CityDimanche 15 mai, si nécessaire

Oklahoma City - Memphis Dallas (3) mène face à L.A. Lakers (2) : 1-0

Lundi 2 mai

Dallas bat * L.A. Lakers 96-94Mercredi 4 mai

L.A. Lakers - DallasVendredi 6 mai

Dallas - L.A. LakersDimanche 8 mai

Dallas - L.A. LakersMardi 10 mai, si nécessaire

L.A. Lakers - DallasJeudi 12 mai, si nécessaire

Dallas - L.A. LakersDimanche 15 mai, si nécessaire

L.A. Lakers - DallasPremier tourMemphis (8) élimine San Antonio (1) : 4-2Memphis bat *San Antonio 101-98*San Antonio bat Memphis 93-87*Memphis bat San Antonio 91-88*Memphis bat San Antonio 104-86*San Antonio bat Memphis 110-103 a.p.*Memphis bat San Antonio 99-91Oklahoma City (4) élimine Denver (5) : 4-1*Oklahoma City bat Denver 107-103*Oklahoma City bat Denver 106-89Oklahoma City bat *Denver 97-94*Denver bat Oklahoma City 104-101*Oklahoma City bat Denver 100-97

L.A. Lakers (1) élimine la Nouvelle Orléans (7) : 4-2

Nouvelle Orléans bat *L.A. Lakers 109-100*L.A. Lakers bat Nouvelle Orléans 87-78L.A. Lakers bat *Nouvelle Orléans 100-86*Nouvelle Orléans bat L.A. Lakers 93-88*L.A. Lakers bat Nouvelle Orléans 106-90L.A. Lakers bat *Nouvelle Orléans 98-80

Dallas (3) élimine Portland (6) : 4-2*Dallas bat Portland 89-81*Dallas bat Portland 101-89*Portland bat Dallas 97-92*Portland bat Dallas 84-82*Dallas bat Portland 93-82Dallas bat *Portland 103-96

FémininesLFBCHALLENGE ROUND

Demi-finalesMondeville élimine Basket Landes

*Mondeville bat Basket Landes 70-59*Basket Landes bat Mondeville 65-63

Nantes-Rezé élimine Arras*Arras bat Nantes-Rezé 71-59*Nantes-Rezé bat Arras 72-50

FinaleNantes-Rezé – Mondeville

Vendredi 6 mai

Mondeville – Nantes-Rezé

Lundi 9 mai

Nantes-Rezé – MondevillePlayoffs

FinaleBourges mène face à Tarbes : 1-0

Dimanche 1er mai

Bourges bat *Tarbes 71-53Jeudi 5 mai

Bourges - TarbesSamedi 7 mai, si nécessaire

Bourges – Tarbes

FANTASY LEAGUEParticipez sur BasketNews.net.

PRO A Les vainqueurs de la 27e journée

Équipe Score1 Crazy_Shooters (Crazy_Shooters) 212,52 Limoges landouge (Dadou87) 208,33 Kc love (clemol86) 201,64 pataprat (bubulle21) 200,75 mtp34 (vasquez 34) 198,66 bago1 (bago) 197,27 owendo magic (garandovic) 196,98 FlopiKingsFan (Flopi) 196,29 Twin Brothers (madgikou) 196,010 LOULETTE (loulette) 194,6

Classement général1 sebus086 (sebus086) 5004,72 LIMOGES 2011 (15041993) 4986,73 badaboum (bubulle the red) 4985,84 Fantasio Team (Ilfantasio) 4963,75 secreteam (yannoustnaz) 4947,56 pullup (pullup) 4940,87 stickteam21 (stick21) 4934,38 CHOULOULIMOGES (Chouloulou’s) 4933,6

9 Marseille Gourous (Massilia69) 4913,710 Redeem Team (Fifou) 4905,9

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22 PORTRAIT

P ascal Donnadieu est un homme heureux. Assis confortablement dans sa voiture dimanche soir

dernier, on le devine apaisé, tranquille, même si on sent poindre une légère fatigue après sa courte nuit. Comme à son habitude, il répond avec une grande amabilité, comme à son habitude l’homme est charmant et se livre avec une extrême gentillesse. Pascal Donnadieu ne le nie pas, il vit un aboutissement après 25 années de carrière, un aboutissement enchanté, un rêve secret qui prend réalité.Pascal Donnadieu va coacher le club de sa vie, la JSF Nanterre, en Pro A la saison prochaine, et il peine parfois à le réaliser. Il faut dire que le fait est unique dans les annales du basket

français. Qui peut dire qu’il a commencé à coacher au niveau départemental une bande de potes le dimanche il y a 25 ans, gravi onze échelons, sans redescendre une seule fois, le tout dans un seul et même club, pour arriver un jour à s’asseoir sur le banc d’une équipe de Pro A ? « Personne… Enfin je crois », répond timidement l’heureux élu. « Mais tu sais, cela paraissait tellement inaccessible lorsque l’on a commencé tout ça. Je ne pensais pas avoir un jour la chance d’entraîner en Pro A. » Inaccessible, mais pas impossible, il vient de le prouver.

Employé de banque au 4/5e Pascal prend les rênes du club en 1987, sous l’insistance de son père Jean, qui a connu les

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terrains en cendrée de la Jeunesse Sportive des Fontenelles de Nanterre dans les années cinquante, et préside le club depuis 1974. À cette époque, l’équipe première a été dissoute car elle ne collait plus avec les valeurs que voulait véhiculer la JSF. Qui de mieux qu’un Donnadieu, élevé au biberon vert et blanc, pour redonner une belle image à l’équipe fanion ?Pascal n’a que 23 ans, mais ne se pose aucune question. Le basket est une passion et le coaching vient naturellement chez lui. De plus, Pascal a été élevé dans les valeurs humaines de respect et de partage que son père Jean a érigées en règles de vie à la JSF. Il ne les trahira pas. « J’ai commencé avec des potes », se souvient-il. « Puis, j’ai continué alors que je travaillais dans une banque. C’était compliqué, on montait de division

PASCAL DONNADIEU (NANTERRE)

UNE VIE EN VERT ET BLANCPascal Donnadieu vient d’arriver au terme de 25 ans de quête du Graal. Un quart de siècle de coaching démarré au plus bas niveau, marqué par onze montées successives, aucune descente. 25 ans d’amour et de dévouement à son unique club, Nanterre, avec qui, enfin, il vient de toucher au but, la Pro A. Mais si la saison prochaine Pascal Donnadieu fera bien partie de l’élite, une chose est certaine, l’homme ne changera pas.

Par Thomas FÉLIX

« Je ne pensais pas avoir un jour la chance d’entraîner en Pro A »

Page 23: BasketNews 550

PORTRAIT 23

à l’idée d’évoquer cela, préfère raconter en guise d’anecdote que son père Jean ne lui pas adressé de mot après la montée, « tout juste une bise, mais chez nous c’est beaucoup car nous ne sommes pas démonstratifs », évoque celui qui, pourtant, couvre de textos joueurs et assistant le dimanche matin après une belle victoire. « Ils sont humbles et très réservés », confirme Franck Le Goff, « mais communiquent leur amour et leur respect autrement. »

Le respect de ses pairsEn Pro B depuis 2004, Pascal Donnadieu a mis du temps à se mettre à jour de ses diplômes d’entraîneur, ses assistants lui servant de prête-nom pour se conformer aux règles de la LNB, un manquement qui a pu surprendre dans la profession mais qui fut vite oublié tant Pascal a prouvé qu’il était à la hauteur de la division. « Comme entraîneur, il a tout mon respect », dit de lui un de ses amis et principal concurrent cette année, Michel Veyronnet. « C’est un gars qui connaît par cœur son métier et il est passé par tous les niveaux. C’est un malin, il le porte sur lui, qui change ses plans car il étudie bien les vôtres. Il va toujours essayer une petite défense pour te perturber. »« Techniquement, il connaît par cœur chaque joueur de la division », rajoute Thomas Darnauzan, actuel manager de Bordeaux qui a passé quatre saisons à Nanterre. « On avait une feuille détaillée avant chaque match des mouvements des adversaires. Il a appris le basket d’une façon différente grâce à son parcours et je pense qu’il a acquis définitivement le respect suite au beau parcours de 2007 en championnat (2e, ndlr) et cette finale de Coupe à Bercy. »Bourreau de travail selon son assistant, Pascal

dévore Internet à la recherche de vidéos, possède une grande soif d’apprendre, toujours en demande de plus d’infos. « Les formes de jeu, les caractéristiques », s’emballe Franck Le Goff. « Il a faim de savoir basket. Il est très ouvert, pas figé dans un schéma, il possède une grande qualité d’adaptation mais reste avec sa marque de fabrique, relancer la balle, tout le temps. » De la départementale à la Pro A, Pascal est resté fidèle à ses principes, partager la balle et mettre du rythme.« J’ai compris maintenant que je n’avais pas envie de changer de philosophie », assure-t-il. « Il faut donc savoir prendre les joueurs qui peuvent pratiquer le basket que je sais faire. Et puis, je sais que je détonne par rapport à des coaches qui ont été de brillants joueurs ou qui ont eu des parcours plus huppés, mais je sais que j’ai acquis le respect et que je fais partie de la confrérie. » Pour le challenge qui l’attend la saison prochaine, Pascal Donnadieu se dit prêt et confiant, même si, dans une boutade, son assistant balance que l’angoissé qu’il est ne croira pas être en Pro A avant le premier entre-deux. Reste que pour Pascal, la Pro A est un défi qui l’excite. « C’est un vrai pari mais je resterai dans ma ligne de conduite, mettre du rythme, partager la balle. On sera le plus petit budget, mais ça on a l’habitude. »Et puis, un jour, une fois la Pro A découverte avec Nanterre, il sera peut-être temps de voir ailleurs, de couper le cordon. « Je sais », avoue-t-il timidement. « Il faudra sûrement tenter une aventure ailleurs. J’en ai envie, je pense, au moins pour prouver que je peux réussir autre part, à moi et aux autres, que Nanterre peut exister sans moi et que je peux exister sans Nanterre, mais avant je veux profiter. » n

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« Un jour, le challenge sera sûrement d’aller tenter l’aventure ailleurs »

PASCAL DONNADIEU (NANTERRE)

UNE VIE EN VERT ET BLANCquasi chaque année au début, alors j’ai fini par me mettre au 4/5e, puis à mi-temps. Puis j’ai lâché la banque pour intégrer le service des sports de la ville de Nanterre, puis encore à 50%, et j’ai fini par tout lâcher pour devenir pro. »Fondu de basket, Pascal se goinfre déjà de schémas de jeu, et installe sa griffe dont il déviera jamais. Nanterre joue pour son public alors il faut un jeu plaisant à regarder, un basket rapide, vif, avec des points, prendre du plaisir à jouer et surtout tout donner, par respect pour le maillot. En dehors du terrain, Pascal s’inscrit dans la lignée de Donnadieu père. « Je ne pense pas avoir changé depuis le début », dit-il. « La relation de confiance est toujours la base pour moi. J’ai toujours eu confiance en mes joueurs et j’ai toujours voulu qu’ils le sentent. C’est aussi dans ma nature de respecter l’autre et je veux respecter l’individu autant que le joueur. J’ai besoin d’un minimum d’affectif avec mes joueurs, alors oui je suis un peu papa poule, mais ce groupe que j’ai depuis deux ans me le rend bien. »

Un sentimental pudiqueProtecteur, mais surtout généreux, attentif, Pascal entoure son groupe d’affection. « Il est foncièrement gentil, » avoue l’un de ceux qui le connaît le mieux, son assistant Franck Le Goff. « Il est très bien élevé, déteste les conflits et n’aime pas faire souffrir les gens. La Pro B l’a changé un peu parce qu’il le devait. Dans une division où il y a des requins, où tu peux te faire avoir par des agents, des joueurs, il fallait qu’il renforce son discours pour aller au bout de ses idées. »Durcir un peu pour affronter le monde professionnel sans déroger à ses principes, c’est le challenge qu’a relevé Pascal depuis 2004 et son arrivée en Pro B. « C’est un angoissé qu’il fallait rassurer pour lui prouver qu’il avait raison, qu’il était un bon entraîneur », rajoute son assistant. « Il a peur de mal faire, contre Évreux on menait de 20 points, c’était gagné, je l’ai forcé à s’asseoir pour profiter, il n’a pas pu. » Un angoissé toujours au petit soin pour ses joueurs qui lui reconnaissent une grande qualité, sa disponibilité. « Sa porte est toujours ouverte », raconte Guillaume Pons, le capitaine de route de la JSF. « Il ne veut pas avoir une simple relation entraîneur-joueur. Il veut savoir pourquoi ça va, pourquoi ça va pas, il connaît ta famille, ton entourage, et il est toujours là pour te donner un coup de main. Mais il le fait moins qu’en Nationale car il est aussi plus professionnel dans sa tête qu’avant, il a acquis une plus grande rigueur qui fait sa force aujourd’hui. »Autre facette du « père » Pascal, sa pudeur, trait familial des Donnadieu. Lui-même, gêné

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24 SPÉCIAL PLAYOFFS NBA

PLAY

OFF

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I ls n’ont pas voulu se chercher d’excuses. Malgré leur frustration, les Texans ont salué de concert les performances et la

supériorité de leurs surprenants bourreaux. « Ils étaient la meilleure équipe et ils ont mieux joué que nous », concédait Gregg Popovich. « Leurs qualités athlétiques, leur puissance et leur taille nous ont vraiment fait mal offensivement. » Tout était dit, ou presque.Plus que cette sortie historique et prématurée, San Antonio regrettait de ne pas avoir abordé ce premier tour avec le meilleur « momentum », la faute à une fi n de phase régulière poussive (4-8) car perturbée par les pépins physiques de Tim Duncan ou Manu Ginobili. « Nous n’avons pas pu maintenir la qualité de basket que nous produisions en janvier et février », analysait l’Argentin. « Nous étions un peu en perte de vitesse. »On attendait une réaction à l’expérience, ce sont fi nalement les Grizzlies qui ont joué toute cette série tels de vieux briscards. Sans jamais se laisser griser, ni se précipiter. « Nous espérions qu’à un moment, ils plieraient sous la pression et feraient des erreurs mais ça n’a pas été le cas », soupirait Duncan à voix basse. « Ils ont fait exactement l’inverse. Ils ont réussi chaque action dont ils avaient besoin, ils ont pris soin de la balle, ils ont eu les shoots qu’ils voulaient obtenir et leurs gars ont réussi les tirs aux bons moments. » D’ailleurs, Popovich refusait de considérer cette élimination comme un terrible camoufl et. « À l’Ouest, votre classement importe peu. C’est une évidence année après année, quasiment toutes les équipes se valent. »L’issue d’une série de playoffs est souvent dictée par les match-ups, or dans le secteur intérieur, la huitième équipe de l’Ouest possédait un net avantage sur les Texans.

Tim Duncan est en bout de course. Les Spurs aussi.

SAN ANTONIO DÉJÀ EN VACANCES…

CETTE FOIS, C’EST VRAIMENT LA FIN

Le meilleur bilan de l’Ouest, un premier tour a priori « facile » face à une équipe privée de son ailier star (Rudy Gay), une année impaire, toutes les conditions étaient réunies pour que les Spurs poussent le plaisir jusqu’au mois de juin. Memphis en a décidé autrement. Plus qu’une série, Zach Randolph et compagnie ont scellé la fin d’une époque à San Antonio.

Par Jérémy BARBIER

« Ça va être très diffi cile d’améliorer l’équipe »Tony Parker

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Encore loupé pour Dwight Howard et Orlando !

Tim Duncan (12,7 points, 10,5 rebonds) a ainsi perdu son duel direct face à Marc Gasol (14,2 unités, 12,3 prises), Antonio McDyess ne pouvait rien contre la mobilité et la technique de Zach Randolph (21,5 points, 9,2 rebonds), incontrôlable dans le dernier acte du Game 6 (17 points en 12 minutes). Memphis a donc constamment appuyé sur le point sensible (62 points contre 38 à l’intérieur au match 6), refusant de confier plus que de raison son destin aux incertitudes du shoot extérieur (66 tirs tentés derrière l’arc au total).« Ils ont également très bien fermé l’accès dans la peinture et étaient capables de couvrir sur les shooteurs », poursuit le technicien vaincu. Sur-vitaminée cette saison (103,7 points en moyenne), l’attaque texane n’a jamais pu réellement se mettre en branle (94,3 points contre Memphis), notamment à longue distance où les meilleurs snipers du championnat (39,7%) ont soudainement perdu tous leurs repères (29,3%). Dominés à l’intérieur, les champions 2007 s’en sont longtemps remis aux percées du duo Parker/Ginobili (40,3 points cumulés) pour espérer retourner la situation. Ce ne fut pas suffisant.

Et maintenant ?Parker jurait en début d’exercice que cette campagne représentait pour ce groupe une dernière chance de rapatrier le trophée Larry O’Brien du côté de Fort Alamo. Maintenant que cet ultime joker est grillé, l’arrivée de sang frais constitue une priorité. « Ça va être très difficile d’améliorer l’équipe, surtout que nous bénéficions du 29e choix de la Draft », nuance cependant le Français sur son site Internet. « ll faudra donc faire un coup, comme l’an passé avec Gary Neal. Pour le reste, j’imagine que le staff va se pencher dessus très rapidement. »Les limites intérieures révélées par les Grizzlies imposent une réelle revue d’effectif. Sans compter la retraite annoncée d’Antonio McDyess, les têtes chercheuses de la franchise doivent ajouter centimètres,

L ’intersaison s’annonce mouvementée en Floride. Si le Magic ne change pas rapidement la configuration actuelle de son roster, ses

adversaires pourront reproduire la tactique déployée par Larry Drew, le coach d’Atlanta, pour faire plier Howard et compagnie la saison prochaine. Bien qu’il soit quasiment impossible de contrer la puissance brute du colosse (27,0 points, 15,5 rebonds), le duo Pachulia/Collins a prouvé qu’en pliant les jambes et distribuant les fautes, l’influence de Superman sur le reste du collectif pouvait se réduire comme peau de chagrin.Dominant mais coupé de ses coéquipiers, Howard a perdu 5,5 ballons par match et n’a distribué que 3 caviars dans toute la série. Les ailes et la ligne arrière n’ont pas suivi. « Vous ne pouvez pas tenir ce gars à 10 ou 15 points, mais nous avons réussi à le frustrer », se félicitait Pachulia. Depuis les Finals 2009, le bouleversement incessant du supporting cast mine autant le moral que les ambitions du leader. Supposées relancer le Magic dans la course au titre, les arrivées de Jason Richardson, Gilbert Arenas et Hedo Türkoglu ont été un échec cuisant et, une fois n’est pas coutume, Stan Van Gundy a voulu en endosser l’entière responsabilité.« Nous avons été ensemble assez longtemps, j’avais des joueurs assez bons et j’ai l’impression que nous

aurions pu gagner. Je ne veux pas me servir de ça comme excuse, mais je n’ai jamais mis en place une bonne rotation dans le périmètre. » Certainement destinée à désamorcer les polémiques, l’auto-flagellation du coach n’a pas empêché les médias de se ruer vers Howard afin de sonder ses éventuelles envies de départ.

Howard restera-t-il ?« Je n’ai pas besoin de commenter ça alors n’en parlons pas », s’agaçait la star en vidant son vestiaire. « Tout de suite, je vais essayer de trouver comment je peux devenir meilleur pour la prochaine saison, pas pour quelle équipe je vais jouer. Toutes les spéculations peuvent donc s’arrêter. » Ce ne devrait pas être le cas.En 2012, D-12 aura l’opportunité de partir où bon lui semble. Le risque d’exil est réel, et comme Denver cette saison, Orlando pourrait envisager de reconstruire sans sa superstar s’il ne reçoit pas rapidement de sa part des signes encourageants. « Nous ne l’échangeons pas », affirme pour le moment Otis Smith. « Vous pouvez imprimer ça ou vous voulez. » Sous le feu des critiques, le GM sait qu’il n’a que quelques mois pour trouver les role players qui convaincront le pivot de lier son avenir au Magic.

« Nous avions le sentiment d’avoir la bonne équipe sur le terrain, qu’elle était celle qui irait jusqu’au titre. Ils ne l’ont pas fait, donc évidemment, nous avons beaucoup de travail à faire. » Les contrats mirifiques des recrues les plus récentes rendent toutefois aléatoires de nouveaux transferts. Seul Jason Richardson est libre et, a fortiori, le salaire dégagé par son probable départ doit servir à recruter une main d’œuvre qualifiée à l’intérieur. Refusant de commenter les besoins de son équipe, Superman réaffirmait sa bonne volonté. « Mes fans méritent un titre et je vais simplement continuer à me battre. C’est tout ce que je peux faire. » Mais il ne pourra le faire tout seul.

J.B.

muscles et explosivité à leur raquette. Au regard de l’incertitude planant au-dessus des nouveaux accords salariaux, seul le marché des transferts permet d’envisager une refonte partielle du roster. « Il y aura des changements mais nous n’agissons jamais de manière radicale dans ce domaine », prévient Pop. « Quelqu’un m’a demandé si nous devions tout démanteler parce que nous avons perdu. C’est l’attitude la plus absurde que vous pouvez adopter. »D’autant que la marge de manœuvre du front office s’annonce plutôt limitée. Quelques rotations de fond de banc exceptées, tous les Spurs sont encore sous contrat l’année prochaine. Plus que par d’éventuels trades ou signatures de free agents, c’est via les progrès espérés de la jeune garde – George Hill, Gary Neal, DeJuan Blair – que se décidera l’avenir immédiat du quadruple champion. À moyen-terme, la transition la plus importante sera celle qui se fera sans Tim Duncan, le mur porteur de la franchise depuis 13 ans.Lié à son équipe de toujours jusqu’en 2012, Timmy entretient le flou autour de son avenir. Avec ses quatre bagues et des honneurs individuels à ne plus savoir qu’en faire, le joueur le plus influent des années 2000 n’a rien à prouver. Au contraire de Shaquille O’Neal, qui use santé et crédibilité à chasser une dernière bague, TD, 35 ans depuis lundi, n’est pas du genre à s’éterniser s’il sent que son physique le lâche. Shaq redoute la petite mort d’une retraite sportive inévitable, Duncan n’a certainement aucun mal à imaginer une seconde vie loin des spotlights NBA.En cas de lock-out, reverra-t-on le « Big Fundamental » sur un parquet NBA ? L’intéressé élude le sujet. «J’ai simplement perdu un match », lâchait-il au soir de l’élimination. Même réponse évasive de la part de son coach. « Je n’ai pas parlé avec lui des prochaines années ou de ce qu’il a prévu de faire. » Et pourtant, le futur des Spurs en dépend forcément… n

ORLANDO DANS LE FLOU

LA MAGIE N’OPÈRE PLUSEliminée au premier tour pour la première fois depuis 2007, la franchise floridienne confirme sa régression dans la hiérarchie de la conférence Est.

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L a série face aux Hornets devait servir d’avertissement. Ces Lakers, capables d’enchainer 16 victoires en

17 matches après le All-Star Game, avaient péché par excès de confi ance. Un premier match lâché d’entrée, au Staples Center, puis un deuxième en route à la Nouvelle-Orléans. Avant de se ressaisir et de s’imposer avec panache dans le match 6. « On est bon quand il faut s’adapter, réaliser des ajustements », expliquait Kobe Bryant après la victoire. « Donc plus la série dure, plus on apprend. »Sauf que les Lakers affrontaient alors la septième équipe à l’Ouest, privée de son meilleur scoreur, David West. Désormais opposés aux Mavericks, troisième meilleur bilan à l’Ouest, les Angelinos trébuchent d’entrée. Après avoir compté jusqu’à 16 points d’avance dans le match 1, disputé lundi soir, ils n’inscrivent que deux points dans les trois

dernières minutes, et s’inclinent 96-94. « C’est comme si on leur avait offert le match », commentait, dépité, Phil Jackson après la rencontre. « On a tout perdu dans le troisième quart-temps, quand on a pris l’avantage et que d’un coup on s’est arrêté de jouer en défense et en attaque. »

Incapables de dominerCette tendance chronique à l’autosatisfaction commence d’ailleurs à sérieusement inquiéter du côté de Los Angeles. Incapables de conclure les matches serrés au tour précédent, les Lakers se retrouvaient déjà obligés de gagner

mercredi soir (hors délais de bouclage) lors du match 2. « Je sais bien que la dernière minute a été complètement folle », avouait Andrew

Bynum. « Mais de toutes façons, on doit être capables de jouer mieux que ça pendant toute la deuxième mi-temps. »

Dans cette dernière minute du match 1, les Lakers ont en effet perdu bêtement deux ballons, un par Kobe et un autre sur une transmission main-à-main entre Pau Gasol et Bryant. Avant de plus tard voir Kobe rater le shoot de la victoire au buzzer. Beaucoup d’échecs, pour un prétendant majeur au titre…Pendant ce temps, c’est Dallas qui jubile. Dominés de bout en bout au match 1, les Mavs remplissent déjà leur objectif avec une victoire en déplacement. « On s’est bien débrouillé, mais on peut faire encore mieux », déclarait Shawn Marion. « Est-ce que les gens savaient que l’on est capable de défendre comme ça ? » Une défense correcte, et un Dirk Nowitzki qui continue ses playoffs monumentaux. 28 points, 14 rebonds et une domination à la limite de l’insolence sur Lamar Odom (pourtant effi cace en attaque, 15 points et 12 rebonds). Et voilà les Mavericks qui mettent déjà la pression sur les Lakers. Même auteur de 36 points, Kobe en est bien conscient : « Je suis très inquiet. Vous avez vu le match ? Cette équipe est capable de nous battre, c’est évident. » n

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BRIAN SHAW EST DEMANDÉA ssistant-coach des Lakers depuis la saison 2004-

2005, Brian Shaw commence à intéresser tout un paquet de franchises. Alors que se murmure du

côté de Los Angeles qu’il pourrait parfaitement succéder à Phil Jackson, qui prendra sa retraite cet été, c’est Houston qui vient de se renseigner sur Shaw. Ainsi, comme les règles NBA les y obligent, les dirigeants des Rockets ont officiellement demandé aux Lakers la permission de rencontrer B-Shaw. N’ayant pas renouvelé le contrat de Rick Adelman, qui se termine le 30 juin, les Rockets sont en effet à la recherche d’un nouveau maestro. « Pour l’instant je suis concentré sur notre série de playoffs

face à Dallas », a logiquement déclaré Shaw. « On verra à l’issue de celle-ci. » Les Lakers ayant évidemment accepté de laisser leur assistant penser à son avenir, Brian Shaw devrait se rendre brièvement au Texas dans les semaines qui viennent. Autre possibilité pour le triple-champion NBA en tant que joueur (2000, 2001, 2002) : les Golden State Warriors, eux aussi à la recherche d’un nouvel entraîneur depuis le renvoi de Keith Smart. Natif d’Oakland, ville de résidence des Warriors, Shaw pourrait se laisser tenter par cette dernière option. n

R.R.

LAKERS - MAVERICKS

ÇA VA ÊTRE GALÈRE POUR L.A. !À peine sortis du piège de la Nouvelle-Orléans, les Lakers sont retombés dans leurs travers face à Dallas en s’inclinant dès la première rencontre (94-96), alors pourtant qu’ils avaient eu le match en main. Kobe Bryant a raté le trois-points de la victoire à la sonnerie. Inquiétant dans la quête du « three-peat » ? Les Lakers sont habitués mais là, gare !

Par Rémi REVERCHON, à Los Angeles

« Je suis très inquiet. Vous avez

vu le match ? »

Kobe Bryant a eu le tir de la gagne mais il l’a loupé…

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L e sous-estimé Tony Allen n’est plus là pour assumer la garde rapprochée de Dwyane Wade et de LeBron James, contre lesquels il avait été

excellent lors des playoffs 2010. L’athlétique arrière fait aujourd’hui les beaux jours de Memphis. Le Heat va-t-il capitaliser sur son absence pour épuiser la veille garde de Boston ?Avec 38 points lors du Game 1 contre les Celtics dimanche dernier, Dwyane Wade, parfaitement épaulé par James… James Jones, en fait, auteur de 25 points, a survolé la rencontre. Lors des quatre affrontements contre l’étau défensif celte cette saison, le prince de South Beach avait été bloqué à 12,8 points à 28%. Une anomalie vite réparée dimanche dernier. Le rayonnement de Dwyane Wade lors du Game 1, malgré les prises à trois des Celtics, doit faire sourire Tony Allen. Mais D-Wade pourra-t-il rééditer pareille performance tout en se coltinant Ray Allen en défense, tout au long de la série ?

Où était Garnett ?Défait sur le score de 99-90, Boston devait se bouger les fesses. Roublards en chef de « l’Association », les vétérans celtes, pourtant dans leur quatrième campagne, ont perdu leur sang froid dimanche dernier. Paul Pierce (expulsé) surtout, s’est fait piéger comme un débutant

par le style « PatRilien » mis en place par Erik Spoelstra. Sans doute trop relâché après une semaine en stand by, les C’s ont mis trop de temps avant de rentrer dans le match.La mécanique parfaitement huilée apparue lors des Game 3 et 4 contre New York au premier tour va devoir se reprendre et vite. Rondo (8 pts à 3 sur 10, 5 balles perdues lors du Game 1) ne peut retomber dans ses errances de la seconde moitié de saison. Et Garnett (6 points à 3 sur 9) doit être plus impliqué dans l’attaque surtout après sa superbe performance de 26 points lors du Game 4 contre les Knicks.« Kevin est l’un de nos scoreurs », gémissait Rivers lundi dernier, après avoir vu Garnett être oublié en attaque sept fois d’affilé lors du Game 1. « Et nous n’avons pas fait l’effort suffisant pour lui donner le ballon au poste. » Trop collectif, Garnett a aussi été passif contre un Chris Bosh qu’il a l’habitude de dominer en attaque. « Il va falloir qu’on lui dise d’être plus agressif au poste », affirmait Rondo, coupable d’avoir oublié de servir son intérieur lors du Game 1. « Il faut qu’il prenne avantage de son match-up (contre Bosh). »Surfant sur deux succès de suite contre Boston, après avoir enregistré de lourds revers contre les Celtics en début de saison régulière, Miami a-t-il les moyens de s’émanciper de l’aura oppressante du « grand frère » celte ? n

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Rondo pas très lucide, Garnett passif, Pierce trop énervé Lors du Game 1 à Miami (90-99), les Celtics n’ont pas été eux-mêmes et n’ont pas trouvé la solution pour arrêter Dwyane Wade et James Jones.

Par Pascal GIBERNÉ, à New York

THUNDER – GRIZZLIES

LUI, C’EST MARCP as facile de se montrer aux yeux du grand

public quand son grand frère s’appelle Pau Gasol. Et pourtant, dans ces playoffs,

Marc Gasol est lui aussi en train de s’affirmer comme l’un des pivots les plus efficaces de toute la ligue. Dimanche dernier, lors du Game 1 face à Oklahoma City, le pivot de Memphis rend une feuille de stats parfaite : 20 points à 9 sur 11 aux shoots, 13 rebonds, 3 blocks et 0 balle perdue. Dans l’ombre d’un Zach Randolph encore une fois monstrueux (34 points, 10 rebonds), Gasol est devenu la deuxième menace offensive des Grizzlies, vainqueurs surprise 114-101 du Thunder.

« On ne veut pas trop s’avancer, pas trop parler », déclare, serein, le « petit » Gasol. « Mais on sait que l’on peut jouer contre quelques-unes des meilleures équipes de la ligue. On l’a fait toute la saison ! » En s’imposant à Oklahoma City, Memphis est au passage devenu la première franchise de l’histoire à sortir un numéro 1 au premier tour (San Antonio) et à confirmer ce résultat en s’imposant lors du premier match du tour suivant. Les 14,2 points et 12,3 rebonds en moyenne de Marc Gasol n’y sont clairement pas pour rien. n

R.R.

James Jones a marqué plein de points et, en plus, il a porté sur les nerfs de Paul Pierce

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HAWKS – BULLS

LES FAUCONSGÂCHENT LA FÊTE34 points pour Joe Johnson, sur un nuage, une défaite embarrassante au Game 1 (95-103) et une entorse pour Derrick Rose. Sale soirée dans l’Illinois pour les Bulls. La série est évidemment loin d’être fi nie mais, déjà, il va falloir ramer pour reprendre l’avantage du terrain.

Par Pascal GIBERNÉ, à New York

T om Thibodeau va-t-il regretter d’avoir laissé Derrick Rose sur le terrain dans les dix dernières secondes du Game

1 alors que la rencontre était perdue (103-95) ? Le match tirait à sa fi n, quand le pied gauche de Rose s’est posé sur celui de Jamal Crawford provoquant une entorse de la cheville gauche. Rose s’était blessé la même articulation lors du Game 4 contre Indiana au premier tour. Un épilogue clôturant une curieuse journée pour les Bulls, où Thibodeau a été désigné meilleur coach de la ligue, où Rose s’est vu confi rmer son titre de MVP, avant d’être humiliés sur leur parquet par une tenace équipe d’Atlanta.Un drôle de lundi. A l’instar des Grizzlies, les Hawks semblent se complaire dans leur rôle de tombeurs de géants. Les troupes de Larry Drew ont quasiment dominé la rencontre de bout en bout. Atlanta était pourtant censé se faire balayer après s’être incliné de 18 et de 33 points lors de deux derniers matches contre les taureaux. « Oui mais la saison régulière est fi nie », a clamé Joe Johnson, auteur de 34 points à 12 sur 18 dont 5 sur 5 à trois-points. « Nous sommes en playoffs désormais. »

On attend Noah et BoozerVainqueurs d’Orlando au premier tour, les Hawks ont pris par surprise une équipe de Chicago au repos depuis une semaine. Sept jours en stand

by pendant lesquels Rose s’est fait soigner sa cheville douloureuse et Boozer son gros orteil droit. Résultat : Atlanta, dans son style unique se reposant sur le jeu extérieur et les qualités athlétiques de son effectif, a passé une ardoise de 103 à 51% à la meilleure défense du championnat. Les Hawks peuvent-ils continuer à déjouer les pronostics ?La franchise de l’état de Georgia, stigmatisée tout au long de la saison pour le manque de coffre de son entraîneur, la versatilité de son jeu et les nerfs fragiles de sa star, Joe Johnson, serait-elle en pleine mutation ? Prudence. Même après sa démonstration face à Orlando, le dossier Hawks est toujours à prendre avec des pincettes.Remplaçant de Kirk Hinrich, le meneur Jeff Teague a cependant réussi l’exploit de gêner Derrick Rose pendant toute une mi-temps, perturbant le jeu en pick and roll de Chicago, tout en ramenant une ligne de statistiques de 11 points et 5 passes en 41 minutes. Rose n’ayant eu qu’un jour de repos entre le Game 1 et le Game 2, disputé hier, Teague, annoncé avant le début de la série comme le joker des Hawks par de nombreux experts, a une carte à jouer. Mais les Bulls ne vont pas faire la même erreur qu’Orlando et dénigrer le talent de leurs adversaires.Comme il a su le démontrer contre Indiana au pre-mier tour, Tom Thibodeau, stakhanoviste reconnu, sait adapter son plan de bataille d’une rencontre

à l’autre. Bloqué à 16 points à 39% en saison régulière contre Chicago, Joe Johnson peut-il continuer sa maestria offensive aperçue lors du Game 1 ? Les Bulls vont devoir contrer la densité athlétique des Hawks, point fort d’Atlanta, avec des performances de choix de Joakim Noah et Carlos Boozer dans la peinture en défense et en attaque. « Nous avons été trop attentifs », s’est plaint Thibodeau. « Il nous faut attaquer encore plus, écarter le jeu et penser à appliquer notre seconde ou notre troisième option. » ■

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Jeff Teague a réussi à gêner

Derrick Rose pendant toute une mi-temps

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THIBODEAU,BIEN SÛR!Tom Thibodeau, entraîneur de Chicago, a largement devancé Doug Collins (Philadelphie) et Gregg Popovich (San Antonio), pour sa première année en tant que head coach.

KEITH SMART (GOLDEN STATE)

UNE ANNÉE ET PUIS S’EN VA

MILWAUKEE BUCKS

À L’OFFENSIVE !

M eilleur bilan de la NBA (62-20), Chicago reçoit logiquement les récompenses. Avant le probable trophée de MVP

pour Derrick Rose (mardi soir hors nos délais de bouclage), Tom Thibodeau empoche la distinction du meilleur entraîneur par un large plébiscite (78 premières places sur 118). « Il le mérite vraiment », s’enthousiasme Joakim Noah, sous le charme du travail forcené de son coach. « Il vit au gymnase. Vous ne pouvez pas vous débarrasser de lui. » Gar Forman, le general manager, abonde dans le Chicago Tribune. « Tom a créé une culture du professionnalisme, du travail et de l’altruisme. »

Assistant depuis 1989, le natif du Connecticut a appris auprès de prestigieux entraîneurs. « J’étais très chanceux de travailler pour Jerry Tarkanian et John Lucas », explique-t-il, avant de citer Jeff Van Gundy, Don Chaney et Doc Rivers. Sous sa direction, les Bulls ont progressé spectaculairement (22 victoires en plus). Mais pas question pour Thibodeau de tirer la couverture à lui. « Je pense que c’est plus une récompense d’équipe. Quand vous gagnez de cette manière – en espérant que nous en gagnons encore – les individualités sont reconnues », pense-t-il. « Mais c’est davantage grâce à une organisation entre les joueurs et le staff tout entier. Vous ne gagnez pas un match par vous-même. » n

K eith Smart n’a passé qu’une année sur le banc des Warriors. Les propriétaires, Joe Lacob et Peter Gruber, n’ont pas exercé

l’option d’une année supplémentaire prévue dans son contrat. Malgré quelques progrès (36 victoires, contre 26 l’an passé), la franchise n’a pas accroché les playoffs depuis 2008. La faute à une défense poreuse, concédant 105,7 points en moyenne, et à

un secteur intérieur faiblard. Golden State est ainsi l’équipe laissant le plus de prises à l’adversaire par match : 44,8 ! Pour le remplacer, Lacob n’a rien dévoilé, se contentant d’une déclaration bateau sur ESPN. « Nous cherchons quelqu’un avec de l’expérience et qui a de grandes capacités pour s’entendre avec les joueurs. » Le contraire serait étonnant. n

J ohn Hammond est clair. « Nous avons besoin de mieux shooter », tranche le

GM des Bucks dans le Milwaukee Journal Sentinel. Amère d’avoir loupé les playoffs pour deux victoires (35-47 contre 37-45 pour Indiana, 8e à l’Est), la franchise ne veut plus reproduire les mêmes erreurs. Doté de la troisième meilleure défense (92,6 points concédés), Milwaukee a perdu pied avec la blessure d’Andrew Bogut en janvier, récoltant 6 victoires en 17 matches.« Il n’y a pas beaucoup d’équipes en NBA qui ont assez de grands. Un pivot remplaçant aide toujours », poursuit Hammond, en quête également d’un back-up à Brandon Jennings. « Keyon Dooling a fait du super boulot défensivement et Earl Boykins nous a donné une aide inattendue par moment, mais c’est quelque chose qu’on doit améliorer. »

Redd pourrait rester Désireux de garnir son banc, les Bucks n’oublient pas de protéger leurs titulaires. La troisième année optionnelle du contrat de Carlos

Delfino a été levée. L’Argentin, qui avait manqué les 32 premières rencontres à cause d’une blessure au cou et d’une commotion cérébrale, est revenu en force (11,5 points, 4,1 rebonds et 2,3 passes) aux côtés de John Salmons, grippé avec son shoot une bonne partie de la saison (38,6% jusqu’en janvier).Derrière ce duo, Michael Redd, free agent cet été, pourrait rester. « Le fait est qu’il a toujours été un Milwaukee Buck », pointe Hammond. « Il ne connaît rien d’autre et il pourrait peut-être avoir un intérêt de revenir et finir sa carrière ici. » Shooteur de génie, Redd était resté sur le carreau 14 mois à cause de son genou gauche. Si son retour a été anecdotique (4,4 points à 40% en 13’), sa condition a rassuré. « Il était en grande forme physique », ajoute le GM. Avec Corey Maggette en autre joker offensif, et le duo Drew Gooden-Ersan Ilyasova, Milwaukee a les moyens de faire parler la poudre. Néanmoins, sans un nettoyage du jeu de Brandon Jennings (39,0% et 2,3 balles perdues), difficile d’espérer mieux. n

Milwaukee a bouclé son année avec la pire attaque (91,8 points en moyenne) et le plus mauvais pourcentage de réussite aux tirs (43,0%). La franchise travaille pour réparer ces lacunes.

Du renfortpour Andrew Bogutla saison prochaine.

Par Romain MOLINA

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31Propos recueillis par Laurent SALLARD

S Salut Evan, ça va ?Tranquille.

Tu étais au début du mois à

Portland pendant une semaine pour

disputer le Hoop Summit. Quelle est la

première image qui te revient quand tu

y repenses ?

En premier… La fontaine de Gatorade !

Pourquoi ?

Lors des pauses durant l’entraînement, tu t’assoies, il y a une énorme fontaine de Gatorade bien frais. On te donne un gobe-let et ta serviette. C’est le grand luxe.

Tu en bois tant que ça ?

C’est fun, et puis ça change de l’eau minérale. J’aimerais bien qu’on ait ça en France.

Gaffe au contrôle antidopage quand

même, c’est une boisson énergétique !

De toute façon il n’y en a pas ici, alors c’est réglé.

Tu n’as pas demandé à Ruddy Nel-

homme qu’une fontaine soit installée à

Poitiers ?

En France, il n’y a que du Powerade, et c’est en négociation, et je suis sérieux en plus.

C’est toi qui l’a demandé ?

Oui, et ils ont trouvé l’idée sympa.

Quelle influence !

Eh oui…

C’était la première fois que tu allais aux

États-Unis ?

Non, la troisième. Dans le cadre du bas-ket, j’avais déjà fait l’Adidas Nations, donc je connaissais déjà un peu.

À part la fon-

taine de Gatorade,

qu’est-ce qui est le

plus impressionnant,

le plus dépaysant par

rapport à la Pro A ?

C’est un ensemble. Ils sont tellement au-dessus dans le domaine des infrastructures. On s’entraînait dans les installations des Blazers. Il y avait deux parquets magnifiques, qui brillent, des paniers superbes. Il y a trois piscines dans les vestiaires. C’est un truc de fou.

Vous avez joué le

Hoop Summit au

Rose Garden, la

salle des Blazers.

Est-ce qu’il est fa-

cile de trouver des

repères ?

Ça fait bizarre au début, mais une fois qu’on est dans le match, ça va mieux. Mais il est clair qu’on a peu de repères.

Tu as assisté au match Port-

land-L.A. Lakers. Était-ce ton

premier match NBA ?

En revanche, oui, c’était mon premier match NBA.

Qu’est-ce qui impressionne le

plus lorsqu’on voit un match

NBA sur place ?

Rien n’est laissé au hasard. Il y a une animation à chaque temps-mort. Le grand écran diffuse des

SALUT ! ÇA VA ?

EVAN FOURNIER

(POITIERS)

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images en continu. C’est super, et il y a aussi du très bon basket.

Qu’est-ce qui t’a le plus impressionné

au niveau basket ?

C’était moins impressionnant que l’Euroleague, ce n’était qu’un match de saison régulière. C’était un beau match, mais ça ne valait pas un bon match d’Euroleague.

Tu as pu voir Kobe Bryant. Est-ce que

tu as un joueur NBA préféré, un mo-

dèle ?

Non pas vraiment. Kobe Bryant est sûrement le meilleur joueur au monde actuellement. Mais je n’ai pas vraiment de modèle.

Tu as rencontré Nicolas Batum,

qui est passé lui aussi par la Pro

A et le Hoop Summit. T’a-t-il donné

des conseils ?

Oui, on a discuté. Il m’a donné des conseils, mais on a aussi parlé d’un peu

tout, notamment de l’équipe de France, de la NBA. Je lui ai demandé aussi com-ment il pouvait gérer les 82 matches par saison.

J’ai vu sur les vidéos réalisées par

Benoît Dujardin et Tommy Hombert*

que Rudy Fernandez t’avait chambré

parce qu’il trouvait que tu ressemblais

à l’artiste Stromae, l’auteur de « Alors

on danse » ?

Je pense qu’il était bourré ! Non, mais c’est n’importe quoi, c’était marrant, mais c’est n’importe quoi…

Sur ce Hoop Summit, quel est le joueur,

dans ton équipe ou chez les Améri-

cains, qui t’a le plus impressionné ?

Bismack Biyombo est vraiment au-des-sus au niveau physique. C’est un truc de fou. Il est hors norme physiquement pour son âge. En plus il est cool, il parle français donc on a pas mal discuté. ■

*http://www.youtube.com/user/wellcomsp#g/u

« Je pense que Rudy était bourré ! »

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