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N° 328 JUIN 2017 2 ème trimestre DOSSIER Bataille de Stalingrad 17 juillet 1942 2 février 1943 Pages 5 à 13

Bataille de Stalingrad · LA BATAILLE DE STALINGRAD 17 juillet 1942 - 2 février 1943 Plus grande bataille en zone urbaine de la seconde guerre mondiale, celle de Stalingrad est souvent

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Bataille de Stalingrad17 juillet 1942

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ASSOCIATION NATIONALE DES CROIX DEGUERRE ET DE LA VALEUR MILITAIRE Fondée en 1919. Déclarée conformément à la loi du 1-VII-1901. Approuvée par le ministre del’Intérieur. Reconnue d’utilité publique : décret du 22avril 1963. Affiliée à la Fédération nationale AndréMaginot - Gr. 31 Membres d’honneur :Amiral (2S) Alain Oudot deDainville, la Ville de ParisPrésidents d’honneur :Général (2S) Jacques LarchetFrançois Castanier

Président national :Michel Bachette-PeyradeVice-Présidents :Alain Bonnet, Daniel Gyre, Secrétaire général :Emmanuel MontaniéTrésorière nationale :Jacqueline CombémorelChancelier :Christian BayolConseil d’administration :Yves Allanet, Alain Artisson, MichelBachette-Peyrade, Christian Blondel,Alain Bonnet, Michel Bugeaud,François Castanier, JacquelineCombémorel, Jean Folia, DanielGyre, Emmanuel Montanié, LoïcSalmon.

ADRESSE DU SIÈGE SOCIAL : A.N.C.G.V.M.Hôtel national des InvalidesCour d’honneur escalier G129, rue de Grenelle - 75700 PARIS CEDEX 07

PERMANENCE SECRÉTARIAT : mardi, mercredi et jeudi 9h30-16h00Fax : 01 44 42 30 46Charlette Dumont - 01 44 42 38 47Courriel : [email protected]

REVUE CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIREDirecteur de la publication :Michel Bachette-PeyradeRédacteur en chef :Loïc Salmon - 01 44 42 38 47Courriel : [email protected] : www.croixdeguerre-valeurmilitaire.frFacebook : Croix de guerre et Valeur militaireTwitter : Valeur MilitairePublicité :Jacqueline Combémorel - 01 44 42 38 47Courriel : [email protected]

Imprimerie Centr’Imprim36101 Issoudun CedexDépôt légal N°2017.060028Commission paritaire N° 0321 A O6885I.S.S.N. 1247-9918

� ÉDITORIAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

� INFORMATIONS SERVICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

� DOSSIER. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

La bataille de Stalingrad, 17 juillet 1942 - 2 février 1943

� HISTOIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

� CULTURE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

� VILLES, INSTITUTIONS CIVILES ET UNITÉS DÉCORÉES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

� CONGRÈS NATIONAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

� VIE DES SECTIONS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

� CARNET. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

SOMMAIRE

Des informations complémentaires sur la Défense, renouvelées périodiquement,sont accessibles sur le site internet :

www.croixdeguerre-valeurmilitaire.frVous pouvez les retrouver toutes en cliquant sur « Actualités » ou « Archives ».

Des vidéos complémentaires sur les armées sont en ligne, soit de :- longue durée, sur « Médias » dans la page d’accueil du site ;- courte durée, sur la page Facebook « Croix de guerre et Valeur militaire ».

Il y a aussi une page Twitter : « Valeur Militaire ».

Le centenaire de la croix de Guerre est pérennisé dans « Médias » grâce à :- la vidéo « La croix de Guerre : cent ans de bravoure (1915-2015) » ;- la galerie photos « Honneur aux braves ! La croix de Guerre ».

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CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIRE

ÉDITORIALMesdames, Messieurs, chers Amis,

Notre congrès national s'est tenu comme prévu les 18 et 19 mai derniers àClermont-Ferrand, chef-lieu du Puy-de-Dôme, à l'invitation de MonsieurOlivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et du lieutenant-colonel (autableau d'avancement) Luc Rosier, chef de corps du 92ème Régimentd'infanterie « A moi... Auvergne ! », régiment de tradition de la ville. Noshôtes n'ont ménagé ni leur temps ni leur peine pour que notre congrèsnational soit un succès.

Je tiens ici à remercier en notre nom à tous Alain Bonnet, président délégué du Puy-de-Dôme,nouvellement élu vice-président national pour son invitation et le travail accompli pour la réussitede ce congrès national. Je tiens à féliciter les administrateurs nationaux nouvellement élus, lecolonel Alain Artisson et le capitaine de corvette Alain Bonnet, ainsi que Fabrice Tédoldi, notreprésident de la région Poitou-Charente, pour sa désignation de conseiller technique à caractèrepermanent du conseil d'administration.

Je profite de cet éditorial pour souligner le travail très efficace des membres du bureau et desprésidents de sections régionales, départementales ou locales, leur abnégation, leur imagination,leur détermination dans les projets qu'ils mènent et l'esprit de forte amitié (l'esprit « Croix deGuerre ») qui les anime pour faire connaître notre association auprès des jeunes décoré(e)s, desmunicipalités, des unités militaires ou des institutions civiles décorées.

Je voudrais féliciter également les décorés dans les ordres nationaux, Légion d'honneur et Ordrenational du Mérite, où j'ai également l'honneur de figurer. Grâce au travail scrupuleux et efficacemais aussi bénévole de notre chancelier Christian Bayol, le ministère des Armées reconnaît notreassociation nationale comme un prescripteur de dossiers de candidatures privilégié, dont le sérieuxn'est plus à démontrer. Je compte sur vous tous pour nous signaler dans vos rangs les ayant droits,les retards et les oubliés afin que leurs mérites soient récompensés à leur juste valeur.

Enfin, j’attire votre attention sur le dossier relatif à la bataille de Stalingrad en 1942-1943,exposée par un officier stagiaire de l’Ecole de guerre, et sur la présentation du célèbre régiment dechasse «Normandie-Niemen», rédigée par un officier du Service historique de la Défense.

Je souhaite à tous un repos bien mérité pendant ces mois d’été, dans l’attente de nous retrouver àl’automne.

Bien fidèlement.

Colonel Michel BACHETTE-PEYRADE,

président national

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INFORMATIONS

SERVICES

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Jeux de cartes : 5 Eurosl’unité (rouge ou verte)

Cravate : 20 Euros

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LA BATAILLE DE STALINGRAD17 juillet 1942 - 2 février 1943Plus grande bataille en zone urbaine de la seconde guerremondiale, celle de Stalingrad est souvent présentée comme letournant de la guerre. Elle oppose les troupes soviétiques àcelles du Reich allemand, des Royaumes d’Italie et de Hongrieet de l’Etat indépendant de Croatie. Les divisions soviétiquesdisposent de très peu d’armes antichars et de moyens anti-aériens. Dès le printemps 1942, des femmes de Stalingradsont recrutées pour servir dans les batteries anti-aériennes dela ville. A l'été, tous les civils de la région âgés de 16 à 65 anssont réquisitionnés par les comités de quartier du Particommuniste pour effectuer des travaux défensifs : fossésantichars, tranchées et terrassement. Au final, Les pertes s’élèvent, du côté soviétique, à 60.000civils tués, 460.000 soldats tués et 600.000 blessés et, ducôté des forces de l’Axe, à 450.000 tués ou blessés et110.000 prisonniers.

Un symbole p.6

Le contexte stratégique p.8

La manœuvre allemande de 1942 p.10

La manœuvre soviétique de 1942-1943 p.12

Dossier réalisé par le chef de bataillon Rémy Chabaud,officier stagiaire de la promotion Général Gallois de

l’École de guerre (2016-2017)

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UN SYMBOLE

Affrontement de deux totalitarismesPremière défaite sur le continent européen de latoute-puissante Wehrmacht, la bataille deStalingrad marque le début de la fin du Reichallemand dans l’imaginaire collectif. Aujourd’huiencore, alors que le courant de déstalinisation a eulieu en 1956 après la mort du dictateur (1953) etmalgré l’effondrement de l’URSS, un boulevard etune station de métro portent toujours le nom de labataille dans Paris même.

Combat de tous les paroxysmes, symbole dela guerre totale que se livrent alors les deuxgéants totalitaires, affrontement idé-

ologique entre nazisme et communisme, la bataille deStalingrad concentre l’attention du monde pendantles sept mois de siège de la ville.

SUPÉRIORITÉ MORALE OU ERREUR STRATÉGIQUE ?

De nombreuses leçons ont été tirées de la bataille deStalingrad, dès la fin de l’affrontement et jusqu’à nosjours :1) sur l’importance des forces morales, qui ont per-mis aux soldats soviétiques de la 62ème Armée detenir, malgré la supériorité allemande sur la riveOuest de la Volga (voir carte p.5) ;

D’un poids de 69,4 t et servi par un équipage de 5 hommes, le char allemand «Tiger II» de la seconde guerre mondiale tirait des obus de88 mm (vitesse 1.000 m/s). Son moteur de 700 cv lui permettait une vitesse de 38 km/h. (Musée de l’Arme blindée Cavalerie de Saumur)

(c) Loïc Salmon

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2) sur la supériorité industrielle et humaine del’URSS, capable d’alimenter en hommes et enmatériels un enfer qui consumait les uns comme lesautres à une vitesse effrayante ; 3) sur l’erreur stratégique et l’acharnement d’Hitler àvouloir s’emparer de la ville symbole de son ennemi,pensant ainsi mettre fin à une guerre, qui aurait dûs’achever dès 1941 et ainsi consacrer la supériorité duIII ème Reich nazi sur le communisme.La question se pose toutefois de savoir si le sort de labataille s’est uniquement joué sur cette supérioritémorale, industrielle et humaine de l’URSS sur l’Alle-magne nazie, ou si l’erreur d’Hitler avait finalementcondamné l’armée allemande à la défaite malgré tout.Au-delà, Stalingrad est-elle réellement la bataille dé-cisive qui, devant provoquer la fin de l’URSS, engen-drera finalement la perte d’Hitler ? La défaite de la Wehrmacht à Stalingrad est-elle au fi-

nal due à une erreur stratégique d’Hitler ou à lasupériorité soviétique ?Nous verrons dans un premier temps quelles sont lesobjectifs stratégiques qui ont amené les Allemands àlivrer la bataille de Stalingrad et comment le haut-commandement allemand, à commencer par Hitler,envisageait de détruire l’Armée Rouge dans unebataille qu’il voulait décisive. Puis nous verrons comment l’Armée Rouge, grâce àla manœuvre opérative, a pu repousser la Wehrma-cht sur 500 km, menaçant d’anéantir un groupe d’ar-mées entier et en quoi cette manœuvre opérative so-viétique est un changement décisif dans la manière demener la guerre.

Chef de bataillon Rémy Chabaud, officier stagiaire de la promotion Général Gal-

lois de l’Ecole de guerre (2016-2017)

Affiche de propagande de l’Armée soviétique rappelant l’épopée des combattants russes, de la guerre contre les Chevaliers Teutoniques (1262) à la création de l’Armée Rouge (1917).

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LE CONTEXTE STRATÉGIQUE

Priver les forces soviétiques de ressourcesLE CAUCASE

L’importance d’affirmer la supériorité nazie sur lecontinent européen est primordiale, pour éviter unenouvelle fois à l’Allemagne d’avoir à combattre surdeux fronts lorsque l’heure de la contre-attaque alliéeen Europe aura sonné. En triomphant de son seul ennemi sur le continent,Hitler espère peut-être mettre fin à la guerre en Eu-rope. Pour abattre l’URSS, n’ayant pu s’emparer descapitales politiques que sont Moscou et Leningrad,Hitler va chercher à s’attaquer aux ressources dugéant soviétique, pour épuiser son outil militaire. Leplan « Fall Blau» prévoit initialement un effort auSud, en direction du Caucase et de ses champs pétro-

Le choix allemand de livrer bataille à Stalingrads’explique à la fois pour des raisons politiques etstratégiques mais également symboliques etopératives. En 1942, Hitler donne l’ordre à l’OKW(Commandement suprême des forces arméesallemandes), chargé des opérations sur le front del’Est, de reprendre l’offensive contre l’URSS,malgré le coût énorme de l’échec devant Moscou en1941.

Après l’entrée en guerre des États-Uniscontre le Japon en décembre 1941, l’Alle-magne a déclaré la guerre aux États-Unis

quatre mois plus tard.

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L’opération « Barbarossa » d’invasion de l’Union soviétique par la Wehrmacht en 1941-1942.

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liers. Ces derniers sont indispensables à l’URSS dansson effort de guerre. De plus, une partie de l’aide amé-ricaine transite par le Caucase, via l’Iran, et permetaux Soviétiques de moderniser leur armée et de faireface aux Allemands. Depuis la Caspienne, la Volga permet l’approvision-nement des forces soviétiques tout le long du front,jusqu’à Moscou. Un chemin de fer passant par Sta-lingrad complète ce dispositif, véritable colonne ver-tébrale à l’Armée Rouge. La ville en elle-même parti-cipe à cet objectif visant à anéantir l’économie deguerre soviétique : elle abrite de nombreuses usines,dont la fameuse STZ qui fabrique les chars T34, etconstitue un nœud ferroviaire, routier et fluvial depremière importance. Son contrôle couperait l’Ar-mée Rouge en deux.Puisque Moscou est inaccessible, quelle ville davan-tage que Stalingrad incarne la volonté de combattredes Soviétiques, elle qui porte le nom de son leader etoù il s’est soi-disant illustré durant la guerre civilerusse, alors que la ville s’appelait encore Tsaritsyne ?Au-delà du mythe personnel et de la haine qui op-pose les deux dictateurs, la ville symbolise donc lecommunisme dans son ensemble, cette idéologie

qu’Hitler veut éradiquer de la surface du globe. Pourcouper l’URSS des alliés occidentaux et l’abattre dé-finitivement en 1942, Hitler cherche donc à anéantirla volonté de combattre de l’Armée Rouge dans unebataille décisive.

Chef de bataillon Rémy Chabaud

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Adolphe Hitler (1889-1945) et Joseph Staline (1878-1953).

Reddition de soldats soviétiques.

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LA MANŒUVRE ALLEMANDE DE 1942

Le plan « Fall Blau »des objectifs démesurés à son armée, il va égalementdisperser son effort en conduite après les succès ini-tiaux. La conquête du Caucase par le groupe d’ar-mées A et l’atteinte de Stalingrad par la 6ème Arméelui donne l’illusion d’une réussite qui lui permettraitde reprendre l’offensive sur Moscou. Après tout, Mo-del n’est qu’à une soixantaine de kilomètres de laville, sur un saillant qui pointe vers la capitale sovié-tique. Il envoie donc des renforts blindés en direction duNord, privant le groupe d’armées B de sa réserve blin-dée. De plus, il lui demande dans le même temps des’emparer de Stalingrad qui semble à portée mainte-nant que l’Armée Rouge a reculé. Il ne voit pas les ré-serves constituées en arrière de Stalingrad, mais éga-lement du saillant de Psok, là où les Soviétiquesplanifient les offensives « Saturne » et « Mars ». En diluant ses efforts alors que son armée est déjà aumaximum de son élongation, il condamne la 6èmeArmée à la défensive. Lors de l’attaque soviétique, lesréserves blindées vont faire cruellement défaut. Au niveau de l’armée, puisque les attaques de Joukovau Nord de la ville paralysent le 51ème Korps Panzer,mais aussi au niveau du groupe d’armées, puisqu’ellesont été envoyées au Nord, où elles vont être fixées parl’offensive de l’opération « Mars ».

JOUKOV À LA RESCOUSSEFace à cette recherche allemande de la bataille déci-sive, le général Joukov, commandant du front Ouestsitué dans la région de Moscou et qui a remporté labataille devant la capitale russe durant l’hiver 1941-1942, est appelé au secours de Stalingrad par Stalinele 29 août 1942. Aux prix de pertes terribles, attaquant sur le flanc

En plus d’une direction changeante de lacampagne, la croyance persistante au sein du haut-commandement allemand au mythe de la«bataille décisive» conduit l’armée allemande àavoir des objectifs trop vastes par rapport à sesmoyens et à se focaliser sur la destruction del’armée soviétique de Stalingrad.

L’analyse de la campagne de France de 1940semble valider la doctrine qu’on nommera«Blitzkrieg» (guerre éclair) par la suite, alors

que la victoire allemande est principalement due àune supériorité tactique locale et à l’enchaînement decirconstances favorables. Cette erreur fait croire à Hitler que l’Armée Rougeest abattue après les pertes de millions de prisonniersde 1941. Il ne voit pas l’extrême élongation de son ar-mée et surtout de son ravitaillement, dans l’immen-sité de la steppe russe. En 1942, persuadé de l’effon-drement prochain de l’Armée Rouge, en plus de fixer

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Progression des soldats allemands.

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Nord du dispositif allemand, Joukov donne un sursisà la 62ème Armée de Tchouïkov, coincée dans la villepar l’offensive allemande en fixant les réserves blin-dées de la 6ème Armée hors de la ville. Joukov, promu adjoint de Staline à la « Stavka »(l’état-major politico-militaire soviétique) va alorsimaginer avec Vassilevski, le chef d’état-major, unesérie d’opérations visant à détruire la 6ème Armée dePaulus à Stalingrad, mais également le groupe d’ar-mées B, qui s’est enfoncé dans le Caucase. Cette série d’opérations sur les arrières allemands estcouplée à une autre série d’opérations visant à réduirele saillant de Rjev, en face de Moscou, qui menace lacapitale encore russe. Ce sont les opérations sovié-tiques « Mars », « Jupiter », « Uranus » et «Sa-

turne». Loin de viser l’effondrement du Reich dans une ba-taille décisive face au gros de la Wehrmacht, les So-viétiques visent à détruire les forces allemandes parenveloppements successifs, en perçant le front auxpoints les plus faibles et en coupant les divisions alle-mandes de leurs voies de communications. Les opérations sont liées entre elles, et même s’il ap-parait désormais que les opérations sur le saillant deRjev et celles de Stalingrad n’ont pas été conçuespour s’appuyer, dans les faits, les offensives de Joukovà Rjev permettront de fixer les blindés allemands auNord du front, les empêchant ainsi de participer à lacontre-attaque allemande sur Stalingrad fin 1942.

Chef de bataillon Rémy Chabaud

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LA MANŒUVRE SOVIÉTIQUE 1942-1943

Les plans « Mars », « Uranus », « Saturne » et « Jupiter »lions de prisonniers de 1941, la Wehrmacht n’a pasatteint les objectifs fixés par Hitler, à savoir la prise deMoscou et Leningrad, les capitales politiques del’URSS. Pire, les contre-offensives de Joukov de l’hi-ver 1941-1942 ont repoussé les Allemands et permisde rétablir le front. L’armée allemande a été arrêtée au prix de sacrificesinouïs des combattants soviétiques, mais surtout parl’utilisation des réserves venues de Sibérie. Hitlerpense à tort que c’est l’hiver qui est seul responsablede l’échec de l’offensive. Même si les conditions cli-matiques ont bien émoussé les pointes blindées alle-mandes, car la boue en fait plus que le gel.C’est également la manœuvre qui a permis aux Sovié-tiques de repousser les attaques allemandes. Laissants’enfoncer les pointes blindées pour les isoler et lescouper de leur ravitaillement, puis les contre-atta-quant à l’aide de corps blindés, les Soviétiques ontbrisé l’élan des chars. S’inscrivant dans la profondeurde leur territoire, ils pensent en termes d’opérationssuccessives, alors que les Allemands cherchent encorel’effondrement de la masse armée adverse. Après Stalingrad et la campagne de l’hiver 1943, lesAllemands vont encore résister deux ans à la massesoviétique, notamment grâce aux capacités manœu-vrières de leurs unités, et au talent d’un chef commeModel, qui a résisté à Joukov à Psok. Cependant, ils ne tireront pas les leçons de leur échecà Stalingrad et chercheront encore à provoquer l’ef-fondrement de l’armée soviétique à Koursk en 1943.Bien préparée et renseignée, l’armée soviétique leuropposera là encore une résistance acharnée, et auxprix de pertes terribles, repoussera l’attaque avant delancer de nouvelles contre-attaques qui conduirontles unités soviétiques à reprendre les territoires per-

La manière dont les Soviétiques conçoivent leurssuccessions d’opérations est représentative de leurfaçon de conduire la guerre selon l’art opératifqu’ils ont défini dans les années 1930.

La dilution de l’effort stratégique allemand viseà la fois l’anéantissement de l’Armée Rougepar une bataille décisive (à Leningrad ou

Moscou en 1941, ou à Stalingrad en 1942), et à la vo-latilité des objectifs stratégiques (Leningrad puisMoscou, le Caucase puis Stalingrad). Face à cela, les Soviétiques opposent une stratégie po-litico-militaire cohérente, qui cherche par l’atteinted’objectifs intermédiaires à couper les différentes ar-mées allemandes de leurs bases pour les priver deleurs avantages comparatifs, que sont les blindés et lamanœuvre tactique.

CONSERVER L’INITIATIVEMalgré les vastes conquêtes territoriales et les mil-

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Attaque de soldats soviétiques.

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dus en 1941. Surtout, l’armée allemande perdra défi-nitivement l’initiative.

Chef de bataillon Rémy Chabaud

Sources bibliographiques :1) Antony Beevor (trad. Jean Bourdier), Stalingrad [« Sta-lingrad : The Fateful Siege, 1942-1943 »], Livre de Poche,septembre 2001

2) Jean Lopez, Stalingrad : la bataille au bord du gouffre, édi-tions Economica, coll. « Campagnes & stratégies », 1er octo-bre 20083) Jean Lopez avec Lasha Otkhmezuri, Joukov : L'homme quia vaincu Hitler, Perrin, 20134) Karl-Heinz Frieser (trad. Nicole Thiers), Le Mythe de laguerre-éclair : La Campagne de l'Ouest de 1940 [« Blitzkrieg-Legende, der Westfeldzug 1940 »], éditions Belin, 1995 D

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Après la défaite de l’armée françaiseface à l’Allemagne en juin 1940, legénéral Charles de Gaulle décide decontinuer le combat et fonde en juillet1940 les FAFL, qui prennent leur en-vol à l’été 1941 sous l’impulsion deleur chef, le général Martial Valin. Ce-lui-ci décide en septembre de la mêmeannée d’attribuer un nom de provincefrançaise à chaque groupe de chasse,de bombardement et de surveillancecôtière des FAFL, afin de rappeler enpermanence la nécessité de libérer leterritoire français en chassant l’en-nemi partout où il se trouve.

Les débutsLe Groupe de chasse N°3 (GC N°3)«Normandie» voit le jour en septem-bre 1942 dans le Levant à Damas enSyrie. Son nom rend hommage à latentative malheureuse de débarque-ment allié à Dieppe en août 1942. Sanaissance répond à une décision poli-tique et militaire du général de Gaulled’envoyer des troupes françaises surle front de l’Est, afin d’apporter unsoutien aux combattants soviétiquescontre un ennemi commun : l’arméeallemande.Bien que ne comptant alors encore

qu’une seule escadrille, le GC N°3part pour l’URSS à la mi-novembre.Un total de 62 volontaires, ayant legoût de l’action et n’ayant pas peurde l’exil, entament un long périple enavion, en camion et en train passantpar Bagdad, Bassora puis Téhéran.C’est ainsi que 14 pilotes aguerris parles opérations de France, de Grande-

Bretagne et de Libye, avec des méca-niciens et des personnels administra-tifs, arrivent fin novembre au centred’entraînement de la chasse sovié-tique d’Ivanovo à 250 km au Nord-Estde Moscou. Là, les équipages arrêtentleur choix sur le chasseur YakovlevYak 1 pour affronter la Luftwaffe etdes conditions de combat éprouvantespour les hommes et les machines, àsavoir un froid glacial et le dégel quitransforme la terre en boue.En mars 1943, les 14 Yak 1 du « Nor-mandie » rejoignent le front et leurbase de Polotniany-Zavod où ils sontrattachés à une division aérienne so-viétique commandée par le généralZakharov. C’est la seule unité fran-çaise créée au sein de l’armée sovié-

Le Régiment de chasse Le groupe de chasse FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres) « Normandie » est créé en 1942 pour combattre l’avia-tion allemande sur le front soviétique où il devient en 1944 le régiment de chasse « Normandie-Niemen ». Cette unitéparticipe à toutes les campagnes de l’armée de l’Air de 1942 à 2009, année de sa mise en sommeil, puis renaît en2012 et constitue aujourd’hui un des symboles de l’amitié franco-russe.

Des mécaniciens soviétiques s’affairent sur les Yak dans un paysage neigeux.

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« Normandie-Niemen »Le « Nom »

Ces aviateurs participent à la grandeoffensive d’été de l’Armée Rouge dé-clenchée fin juin 1944 aux portes dela Pologne. Le dirigeant de l’URSS, lemaréchal Joseph Staline, fait publierle 21 juillet 1944 un communiqué of-ficiel attribuant le nom de « Niemen »aux unités qui se sont illustrées en par-ticipant au franchissement victorieuxde ce fleuve. Ainsi, le nom «Niemen»est accolé à celui du groupe initial,«Normandie», pour donner « Nor-mandie-Niemen ». Ce régiment estdepuis appelé affectueusement le«Neu-Neu».Le « Normandie-Niemen » se doted’un insigne comprenant les élémentssymboliques suivants : les deux léo-pards d’or sur fond rouge sont ceux dela province française « Normandie »,l’éclair blanc reprend celui qui estporté sur les chasseurs Yak dont estdoté le régiment au sein des forces so-viétiques, le nom « Niemen ».La troisième campagne du groupe dechasse voit le « Neu-Neu » participer,sur Yak 3, à l’offensive contre laPrusse orientale qui débute à la mi-oc-tobre 1944. Fin octobre, le GC N°3,qui comprend maintenant quatre es-cadrilles (« Rouen », « Le Havre »,«Cherbourg», « Caen ») est réorga-nisé en « régiment de chasse »comme ses homologues soviétiques.Le 27 novembre 1944, il a le privi-

lège d’être la première unité françaiseà stationner sur le sol allemand. Le 9décembre 1944, le général de Gaulleaccueille les pilotes du « Neu-Neu » àMoscou et leur déclare : « Sur la terrerusse, martyrisée comme la terre fran-çaise et par les mêmes ennemis, le ré-giment Normandie, mon compagnon,soutient, démontre, accroît la gloirede la France. » Trois semaines après lacapitulation allemande, le « Norman-die-Niemen » rejoint Moscou.Le bilan des trois campagnes « Nor-mandie-Niemen » est éloquent :5.240 missions ; 273 victoires offi-cielles revendiquées et 37 probables;47 avions endommagés. Sur un totalde 97 pilotes ayant participé aux troiscampagnes, 42 sont morts ou dispa-rus, 7 ont été blessés et 4 prisonniers.Quatre pilotes sont élevés à la dignitéde « Héros de l’Union Soviétique » :Marcel Albert, Jacques André, MarcelLefèvre et Roland de la Poype. Vingt-et-un sont faits compagnons de la Li-bération par le général de Gaulle.Ce régiment se voit décerné le titre de« Héros de l’Union Soviétique » parStaline qui l’autorise à conserver lesavions Yakovlev. Les pilotes et méca-niciens reviennent en France par lavoie des airs et atterrissent triompha-lement le 20 juin 1945 à l’aéroportdu Bourget, près de Paris.Le drapeau du « Normandie-Niemen »est remis aux Invalides par le ministre

tique, mais sous commandementfrançais en la personne du comman-dant Jean Tulasne.Les missions accomplies sont de troisordres : la chasse, l’escorte de bom-bardiers soviétiques et l’attaque ausol d’objectifs ennemis. Le 5 avril, lelieutenant Albert Preziosi et l’aspirantDurand obtiennent les premières vic-toires de l’unité. Puis le groupe dechasse se déplace vers l’Ouest ets’installe à Khationki. Durant l’offensive soviétique d’Orel,le « Normandie » exécute 112 mis-sions de guerre et abat 17 appareilsennemis entre le 13 et le 17 juillet1943, date de la disparition au com-bat du commandant Jean Tulasne àqui succède le commandant PierrePouyade.Le 4 septembre, le groupe de chasseperçoit des Yakovlev Yak 9 armés decanons de 37 mm. Le 22 septembre,il obtient neuf victoires aériennes sansavoir à déplorer de perte. Deux joursplus tard, le général de Gaulle décernela croix de compagnon de la Libéra-tion au Groupe de chasse « Norman-die ». Début novembre, à l’issue de cettepremière campagne, les survivantsprennent leurs quartiers d’hiver. Il nereste que cinq des quatorze premierspilotes arrivés. Ils sont alors renforcéspar des personnels venant d’Afriquedu Nord.

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de l’Air, Charles Tillon, au comman-dant de l’unité, le lieutenant-colonelLouis Delfino. A cette occasion, sontagrafées sur cet emblème la croix dechevalier de la Légion d’honneur et lacroix de Guerre 1939-1945 à sixpalmes (pour les six citations à l’ordrede l’armée de l’Air). Ce drapeau estle plus décoré de l’armée de l’Air etest couvert des inscriptions des cam-pagnes militaires auxquelles a parti-cipé l’unité. De nombreuses distinc-tions récompensent collectivement lesactions du « Neu-Neu », son courageet son abnégation : fourragère de l’Or-dre de la Libération, fourragère auxcouleurs du ruban de la Légion d’hon-neur et neuf médailles soviétiques.En mars 1947, le « Normandie-Nie-men » est transféré au Maroc pourêtre « transformé » sur avions Mos-quito avant d’être affecté à Rabat-Salé. Deux ans et demi plus tard, ils’envole en septembre 1949 vers l’In-dochine pour appuyer les opérationsterrestres. Au bout de dix-neuf moisde campagne, le groupe de chassequitte le théâtre indochinois en mai

1951 après avoir accompli près de2.000 missions en 7.000 heures devol. De nouveau affecté en Afrique duNord, le « Normandie-Niemen » estaffecté à la base d’Oran-la-Séria surP47. Cet appareil est remplacé en juil-let 1952 par le Mistral, un des pre-miers chasseurs à réaction à équiperl’armée de l’Air. En 1960, l’escadronde chasse 2/30 est transformé sur lebiréacteur Vautour II N. Il accomplit1.800 missions de maintien de l’or-dre en Algérie, puis s’installe à Orangeen mars 1962. Le « Neu-Neu » re-joint, en 1966, la base aérienne deReims, où ses aviateurs sont « trans-formés » sur Mirage F1 C en 1973. Ilssont plusieurs fois détachés enAfrique, au cours des opérations«Manta», « Silure » et « Epervier ».Au nom de la fraternité d’armes et del’amitié internationale, des échangesréguliers sont entretenus par l’arméede l’Air française avec les forces aé-riennes russes. L’écrivain russe Ilya Eh-renbourg a résumé ce que représente,pour la Russie, l’engagement des pi-lotes du « Normandie-Niemen » aux

côtés de l’Armée Rouge à partir de lafin de l’année 1942 : « Il ne s’agitévidemment pas d’arithmétique. Quesignifiait un groupe de pilotes, mêmedes meilleurs et des plus hardis, dansun combat gigantesque où l’on s’af-frontait par millions ? Il s’agit d’ami-tié, d’élan du cœur, qui sont plus chersaux peuples que tous les discours etles déclarations. Il s’agit du sangversé sur la terre russe. Et la Russien’oubliera jamais que les Français, pi-lotes au “Normandie”, sont venuschez nous avant Stalingrad». Le mu-sée « Normandie-Niemen » est inau-guré en 1992 aux Andelys (Eure).Ses collections sont transférées en2010 au Musée de l’air et de l’espacedu Bourget et présentées au publicsous une nouvelle scénographie en2011.L’escadron de chasse 2/30 « Nor-mandie-Niemen » renaît en juin 2012sur Rafale à la base aérienne 118 deMont-de-Marsan.

Capitaine (Air) Sylvain Champonnois, docteur en Histoire

Service historique de la Défense

Arrivée des personnels du « Neu-Neu » à l’aéroport du Bourget le 20 juin 1945.

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DANS LES LIVRESLES GÉNÉRAUX FRANÇAIS DE LA VICTOIRE 1942-1945

par François de Lannoy et Max SchiavonCet ouvrage présente les biographies de 38 géné-raux ayant joué un rôle majeur après le tournantde la seconde guerre mondiale, lors des campagnesde Tunisie (novembre 1942-mai 1943), d’Italie(novembre 1942-juillet 1943), de France (août1944-février 1945) et d’Allemagne (mars-mai1945). Après la défaite de 1940, l’armistice auto-rise la constitution d’une armée de 100.000hommes en zone métropolitaine non occupée etde 127.000 hommes en Afrique du Nord. Jusqu’àl’occupation de la zone Sud après le débarque-ment allié en Afrique du Nord (novembre 1942),l’organisation d’une mobilisation clandestine,une dissimulation importante de matériels et unrepérage des zones possibles de combats ultérieursont facilité la mise sur pied des Forces Françaisesde l’Intérieur. Celles-ci seront amalgamées à l’ar-mée régulière à l’automne 1944. De son côté, l’Ar-mée d’Afrique s’est préparée à la défense de la Tu-nisie : camouflage des matériels ; classement des«goums» marocains en forces de police ; renfor-cement de l’instruction ; création d’une école descadres. Les Forces Françaises Libres (FFL), entiè-rement dépendantes des armées britanniques,sont constituées à Londres en 1940. Chargées derallier l’Empire colonial français à la dissidence,elles réussissent en Afrique équatoriale française,aux Cameroun, Tchad et Gabon, mais échouentau Sénégal. Les combats fratricides de Dakar et duGabon alimenteront une méfiance entre les FFLet l’armée régulière. En 1941, des éléments FFL,partis du Tchad, prennent l’oasis de Koufra dansle Sud de la Libye, occupé par les troupes ita-liennes. La même année, la Brigade d’Orient est

engagée avec suc-cès en Erythrée,aux côtés des Bri-tanniques, contreles Italiens. En1942, la 1ère Bri-gade française li-bre, venue du Le-vant, affronte lesforces germano-italiennes à BirHakeim puis à El-Alamein. L’aura de leurs succèsfait naître chez les FFL un sentiment de supério-rité, source de dissensions futures. En 1943, la mo-bilisation générale est décrétée en Afrique duNord, puis l’Armée d’Afrique fusionne avec lesFFL pour former « l’Armée française de la libéra-tion », qui totalise 400.000 hommes, dont230.000 indigènes. Les 38 généraux présentéssont de différentes origines : Saint-Cyr, 31 ; Écolepolytechnique, 1 ; École militaire de l’infanteriede Saint-Maixent, 2 ; officiers de réserve, 2 ; sortisdu rang, 2. Parmi eux, 35 ont participé à la pre-mière guerre mondiale. Malgré la promotion ra-pide de trois d’entre eux en raison de leur valeur,l’accession des autres à des grands commande-ments résulte de la sévère sélection qui a suivi : 26avaient intégré l’École supérieure de guerre, puismoins du tiers avait été admis au Centre deshautes études militaires. Enfin, 4 seront élevés à ladignité de maréchal : 1 de son vivant (Juin) et 3 àtitre posthume (Leclerc de Hauteclocque, De Lat-tre de Tassigny et Kœnig).

Loïc Salmon« Les généraux français de la victoire 1942-1945 » par François de Lannoy et Max Schia-von. Éditions E-T-A-I/300 photos, 192 p/45 €

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Reims, surnommée la « Cité des sa-cres », est une ville de garnison. Les16ème et 22ème Dragons et le132ème Régiment d’infanterie (RI)quittent la ville avant l’ordre de mobi-lisation. Première guerre mondialeA la proclamation de cette dernière, le332ème RI et le 46ème RI sont acti-vés, suite au rappel des réservistes, etrejoignent le front le 11 août 1914.L’arrivée, à partir du 20 août, des pre-miers réfugiés belges et luxembour-geois, signe le repli des forces fran-çaises. Le 2 septembre 1914,l’Etat-major français décide de ne pasdéfendre Reims. Il évacue les troupesprésentent dans la ville et le derniertrain part pour Paris avant que le gé-nie ne fasse sauter les voies. Vers20h, le 3 septembre 1914, les pre-miers Allemands pénètrent dansReims. L’intendant général Zimmerexige la livraison par la ville de 100 tde pain, 50 t d’avoine, 25 t de lé-gumes et 60.000 litres d’essencedestinés à l’entretien des troupesd’occupation. Toutefois, la France sor-tant victorieuse de la bataille de laMarne oblige, le 12 septembre, lesAllemands à battre en retraite. Le gé-néral Franchet d’Esperey fait son en-trée dans Reims à la tête de la 5èmeArmée mais les alliés ne réussissentpas à s’emparer des forts surplombant

la cité : Brimont, Witry-les-Reims,Berru et Nogent-l’Abbesse. Cet échecaura de graves conséquences. Les Al-lemands ont prévenu : « Si noussommes obligés de reculer et d’éva-cuer Reims, nous détruirons la cathé-drale ».Le 19 septembre 1914, un obus in-cendiaire touche la cathédrale. Un in-cendie se déclenche. Les vitraux écla-tent sous l’effet de la chaleur et les400 t de feuilles de plomb de la toi-ture fondent. Pendant 1.051 joursReims va recevoir entre 1.600 à2.000 obus quotidiennement. Le 28avril 1915, entre 21h30 et 23h00,la cité reçoit 500 obus. Ces bombar-dements engendreront la mort de800 habitants et la destruction com-plète de 8.625 immeubles sur13.806. A l’issue de la guerre, il nerestera que 17 maisons intactes. Lapopulation va fuir les bombarde-ments. Elle passe de 115.000 habi-tants au début de 1914 à 60.000 fin

REIMS (Marne)

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1914 et de 18.000 en janvier 1918à 1.500 après l’évacuation du 28 fé-vrier 1918. Une partie des Rémois apprennent àvivre dans les caves. Des écoles sontouvertes dans les caves de cham-pagne dont certaines à moins de1,5km des lignes allemandes. En dé-cembre 1915, sur 1.600 élèves sco-larisés, 400 le sont dans ses caves.Des naissances y auront lieu et le car-dinal Luçon y dira des messes. Le 27avril 1917, le maire Jean-BaptisteLanglet, radical anticlérical, y installela mairie. Il montre sa déterminationen déclarant : « Personne ne faillira àson devoir jusqu’à ce que nous soyonsdébarrassés des Allemands ». Cettefermeté, il l’exprimera en retirantleurs délégations à deux adjoints so-cialistes qui avaient quitté la ville. Ilsseront remplacés par les chefs de l’op-position de droite et cléricaux. Reims« ville martyre » devient un symbolepour la France. Un débat s’engage surle maintien ou non des traces de laguerre. Certains souhaitent la recons-truction de la cathédrale d’autres non.Finalement, sa reconstruction est déci-dée et financée en grande partie parles fondations américaines Carnegieet Rockefeller. Georges Clemenceau,président du Conseil et ministre de laGuerre, pour récompenser l’attitudehéroïque des Rémois, propose, le 4

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DÉCORÉES

juillet 1919, au président de la Répu-blique, Raymond Poincaré, de confé-rer, à la ville de Reims, la Légiond’honneur, accompagnée de la croixde Guerre avec palme, avec la citationsuivante : «Ville martyre qui a payé desa destruction la rage d'un ennemi im-puissant à s'y maintenir. Populationsublime qui, à l’exemple d'une muni-cipalité modèle de dévouement et demépris du danger, a montré le cou-rage le plus magnifique en restantpendant plus de trois ans sous la me-nace constante des coups de l'ennemiet en ne quittant ses foyers que par or-dre. A montré dans l'avenir de laFrance une foi profonde à l'exemplede l'héroïque Française, vénérée àReims, dont la statue s'élève au cœurde la ville (croix de Guerre). » Fait ex-ceptionnel, la Légion d’honneur seraconférée, le même jour, au drapeaude la compagnie des sapeurs-pom-piers avec la citation suivante : «A faitpreuve d’un dévouement inlassablependant toute la durée de la cam-pagne, en particulier en 1918. A luttéavec une rare ténacité et un admirablecourage contre les incendies alluméspar les bombardements, travaillantsous les obus et dans les gaz as-phyxiants. Par sa vaillance et son at-tachement a mérité une large part autribut d’admiration que le pays ac-corde aux défenseurs de la ville ».Deuxième guerre mondialeLa 45ème Division d’infanterie alle-

mande y pénètre le 11 juin 1940.Les premiers actes de résistance au-ront lieu en 1941 : diffusion de laphotographie du général De Gaulle;drapeau français frappé d’une croix deLorraine planté sur la fontaine Subé ;dépôt d’une gerbes de fleurs au mo-nument aux morts le 11 novembre.La Résistance Nord est unifiée tardive-ment en mai 1943 et Reims devientla capitale de la résistance marnaise.Une vague d’arrestations fin 1943-début 1944 portera de sévères coupsà la résistance rémoise. A 2 h 41, le 7 mai 1945, l’acte dereddition de l’Allemagne est signé àReims. L’acte de capitulation sera si-gné à Berlin le 8 mai 1945.Reims a payé un lourd tribut à la luttecontre l’occupant ; 21 résistants fusil-lés, 5 morts dans les geôles de la Ges-tapo, 11 tombés au combat et 168morts en déportation. Elle sera donccitée à l’ordre de l’armée avec attribu-tion de la croix de Guerre 1939-1945: « En raison de son importance,

REIMS (Marne)

a été un des principaux centres de laRésistance Marnaise. Son nombre im-portant de déportés politiques dont168 sont morts dans les bagnes na-zis, montre suffisamment le lourd tri-but payé par cette ville à la France.Ville complètement détruite en 1914-1918, a subi de 1940 à 1944 denombreux bombardements détruisantou endommageant plus de 3.000 im-meubles, et faisant environ 500 vic-times civiles. Quartier principal duCommandement FFI de la Marne, aucours des différents combats pour laLibération, a mis en échec l’ennemi etcontribué à la délivrance du départe-ment ». Par la suite, la « Cité des sa-cres » deviendra la ville du sacre del’amitié entre les peuples français etallemand. Le 8 juillet 1962, Le géné-ral de Gaulle et le chancelier allemandKonrad Adenauer assistent à unemesse, dite par le futur cardinalMarty, dans la cathédrale de Reims.

Marc Beauvois,section de la Haute-Garonne

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La ville de Bar-le-Duc est située à 47km au Sud de Verdun. Elle ne sera pasoccupée par les Allemands au cours dela première guerre mondiale. Cepen-dant, sa proximité du front lui octroiun rôle essentiel au cours de la ba-taille de Verdun et des représailles.

Première guerre mondialeBar-le-Duc sert de point de départ pourle ravitaillement de la ville de Verdun.La route qui relie les deux communessera baptisée la « Voie sacrée » parMaurice Barrès. L’entretien de laroute, en 10 mois, nécessitera l’utili-sation de 900.000 t de pierres. En pé-riode normale, les 4.000 camions,qui l’empruntent, roulent au rythmed’un véhicule toutes les 25 secondes.La « Voie sacrée » permettra de trans-porter à Verdun 80 divisions, 2 Mt dematériel et de munitions et d’évacuer260.000 blessés. A la déclaration dela Grande Guerre, le compositeurMaurice Ravel (39 ans) souhaites’engager mais est exempté de ser-vice militaire à cause de sa constitu-tion fragile. Son entêtement lui per-mettra de se faire reconnaître « bonpour le service auxiliaire ». Il est af-fecté au Service automobile. Ainsi àpartir du 16 mars 1916, au volant desa camionnette Adélaïde, partage-t-ille dur quotidien des conducteurs de la« Voie sacrée ». Mais, épuisé, il est ré-formé en mars 1917. Certains musi-

cologues pensent retrouver dans soncélèbre «Boléro» le rythme lent descamions de la « Voie sacrée ». Ledoyen Pedroncini a écrit : « La résis-tance des héroïques combattants deVerdun n’a pu être soutenue quegrâce aux camions de la Voie sacrée,le moteur devient un facteur de vic-toire ». Un « Hôpital d’Origine d’Etapes »(HOE) est installé à Bar-le-Duc. Lesblessés sont acheminés par la « Voiesacrée », en ambulance pour les plusgraves et dans les camions qui redes-cendent à vide du front pour les bles-sés légers, ou par le «petit meusien»,train reliant Bar-le-Duc à Verdun. Entrele 21 et le 29 février, le HOE reçoit6.578 blessés, dont 1.369 sont hos-pitalisés sur place. Les autres sonttransférés sur les hôpitaux de l’inté-

BAR-LE-DUC (Meuse)

Croix de Guerre 1914-1918 et 1939-1945

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rieur par des trains sanitaires d’une ca-pacité de 140 blessés couchés. Du1er au 15 mars, le HOE recevra20.214 blessés. Le rôle stratégique joué par Bar-le-Duc, dans la bataille de Verdun, seraà l’origine des bombardements alle-mands de la cité meusienne. Le pre-mier a lieu le 21 février 1916 et faitune victime. Le plus meurtrier, celui du1er juin 1916, engendrera la mort de64 personnes. Le dernier bombarde-ment eut lieu le 23 octobre 1918. Autotal, les bombardements, par zeppe-lin ou avions, causèrent la mort de 80civils ou militaires et la destruction de70 immeubles. Cependant, les forcesarmées stationnées à Bar-le-Duc su-rent réagir. Dans la soirée du 21 fé-vrier 1916, elles abattirent le zeppe-lin LZ-77 avec un obus tiré par un

La « Voie sacrée ».

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autocanon. L’aéronef s’enflamme ets’écrase : 26 corps carbonisés sont re-trouvés dans les débris. Le 30 juillet1920, Bar-le-Duc reçoit la croix deGuerre 1914-1918 avec la citationsuivante à l’ordre de l’armée : « Villede l'arrière front de Verdun, centre mi-litaire important, qui a été de ce faitexposé aux bombardements répétésde l'aviation ennemie, particulière-ment en 1916 et 1917. Malgré lespertes subies, a toujours fait preuvedu plus beau sang-froid et d'un patrio-tisme ardent. »

Deuxième guerre mondiale Après quelques mois de calme, leconflit ne touche Bar-le-Duc qu’au dé-but du mois de mai 1940, lorsque lesréfugiés, au cours de l’exode, traver-sent la ville. Cependant, le 12 juin,l’offensive allemande atteint la ville.La gare est bombardée. Le 15 juin, lesAllemands entrent dans la cité.Suite à la convention d’armistice du22 juin 1940, la France est divisée endeux zones : zone libre et zone occu-pée. Cette dernière est subdivisée enplusieurs zones : zone occupée ; zonerattachée au commandement alle-mand à Bruxelles ; zone annexée ;zone interdite dans laquelle se trouvela zone réservée. Bar-le-Duc se trouvedans la zone réservée, qui comprendles départements de la Meuse, laMeurthe-et-Moselle, la Haute-Marne,la Haute-Saône, des Vosges, du Juraet du Doubs. Les Français ayant fuit

devant l’avancée allemande, lorsqueleur habitation se trouve en zone ré-servée, ne peuvent rentrer chez eux.Les Allemands y implantent la sociétéOstland, qui confisque et remet enétat les terres agricoles. Ostland estun instrument destiné à annexer lazone réservée au Reich, en cas de vic-toire définitive de l’Allemagne. Les au-torités allemandes souhaitent la créa-tion d’un « Pays Thiois » germanisé,pour servir de zone tampon entre l’Al-lemagne et la France. Dans le dépar-tement de la Meuse, 10.786 ha, ré-partis entre 100 communes, sontgérés par l’Ostland. Dès 1940, desMeusiens commencent à manifesterleur résistance à l’occupant, écoutent« Radio-Londres » ou diffusent destracts. Les Allemands ferment le lycéede Bar-le-Duc pendant 15 jours etcondamnent les lycéens à des travauxpour avoir écrit des graffitis hostiles.Fin 1940, les réseaux de la résistancese forment et ils organisent des para-chutages et des passages en zone li-bre. Au début de 1944, les actes desabotage et de guérilla se multiplient.

BAR-LE-DUC (Meuse)

Ces actions font l’objet d’une forte ré-pression de la part des Allemands.Ainsi dans la semaine qui précède laLibération de la cité meusienne, 18 ré-sistants sont exécutés dans le quartierde la fédération. La ville de Bar-le-Duc est libérée, le 31août 1944, par la 3ème Armée amé-ricaine. Son attitude patriotique aucours de la seconde guerre mondialeest récompensée par l’attribution dela croix de Guerre 1939-1945 avec lacitation suivante : « Par sa situationgéographique et ferroviaire, Bar-le-Duc fut, de 1940 à 1944, le pointvers lequel convergèrent prisonniers,évadés, Alsaciens-Lorrains fuyant l’en-rôlement, patriotes s’évadant destrains de déportation, aviateurs tom-bés lors de vols vers l’Allemagne. Lapopulation, aux sentiments profondé-ment anti-allemands, se dévoua sansse soucier des risques encourus pourtous ces malheureux fuyant le Stalag,l’enrôlement forcé, la déportation.Plusieurs de ses enfants, dont cinq demoins de 20 ans, payèrent de leur vieleur participation à la Résistance. Leséléments locaux de la Résistance atta-quèrent la prison allemande et délivrè-rent, le 29 août 1944, avant-veille dela Libération, 41 français qui échappè-rent ainsi à la déportation ou au pelo-ton d’exécution. Titulaire de la croixde Guerre 1914-1918 ».

Marc Beauvois,section de la Haute-Garonne

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INSTITUTIONS

CIVILES

DÉCORÉES

L’Ordre des avocats de Paris est unecollectivité professionnelle dont l’exis-tence est constatée dans les docu-ments officiels dès le XIIIème siècle.Après avoir été supprimé au début dela Révolution française (décret du 2septembre 1790), l’Ordre des avo-cats de Paris est rétabli par Napoléon1er (décret du 14 décembre 1810),comme tous les barreaux de France.Les avocats sont en effet regroupésen barreaux auprès de chaque tribu-nal de grande instance existant enFrance. Aujourd’hui, plus de 64.000avocats sont répartis entre les 164barreaux établis auprès des tribunauxde grande instance. Avec plus de28.000 avocats, le Barreau de Parisreprésente à lui seul plus de 40% desavocats de France. Durant les deuxguerres mondiales, les avocats pari-siens étaient dans leur très grandemajorité des hommes en âge d’êtremobilisés. Il est aisé de comprendre,dans ces conditions, que le Barreau de

Paris a été très engagé sur le théâtredes opérations militaires au cours desdeux guerres.

PPrreemmiièèrree gguueerrrree mmoonnddiiaallee Durant le premier conflit mondial,1.275 avocats parisiens vont être mo-bilisés, soit plus de la moitié du bar-reau, qui compte alors à peine plus de2.400 membres. A l’issue des hostili-tés, 231 avocats du Barreau de Parissont morts pour la France et l’on necompte pas le nombre d’invalides, demutilés, de grands blessés… 483croix de Guerre ont été décernées àdes avocats de l’Ordre. Présent aucombat, le barreau a joué égalementun rôle politique de premier plan :pendant toute la guerre, l’avocat Ray-mond Poincaré est président de la Ré-publique. De 1914 à 1917, ce sontégalement les avocats Viviani, Briandet Ribot qui exercent les fonctions deprésident du Conseil des ministres. Lesavocats non mobilisés assurent uneassistance active en faveur des réfu-

giés et des si-nistrés qui lessollicitent pourfaire valoirleurs droits. Par un arrêtédu 31 décem-bre 1927, leministre de laGuerre attribue

ORDRE DES AVOCATS DE PARIS

Croix de Guerre 1914-1918 et 1939-1945

CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIRE

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la croix de Guerre au Barreau de Parisavec la mention suivante : « Voué parses hautes traditions au service de laPatrie, de la Justice et du Droit, a vuse dresser au début de la guerre toutesa jeunesse pour la défense d’unecause sacrée et a donné, par l’of-frande de ses morts glorieux et lesnombreuses distinctions qu’ont méri-tées ses membres, la mesure de sesvertus militaires et de son esprit de sa-crifice ». Le 19 avril 1928, le prési-dent de la République, Gaston Dou-mergue, avocat honoraire au Barreaude Paris, vient lui-même remettre lacroix de Guerre au barreau, en pré-sence de l’avocat Raymond Poincaré,alors président du Conseil des minis-tres.

DDeeuuxxiièèmmee gguueerrrree mmoonnddiiaalleeLe Barreau de Paris est une nouvellefois cruellement éprouvé : il perd prèsde 30 membres lors des combats de1939-1940 et de 1944-1945. Lamajorité des morts sont des avocatsfusillés comme otages, tués pour desactes de résistance. Plusieurs dizainesd’entre eux sont déportés et extermi-nés parce que juifs. Comme toutes lescommunautés professionnelles, leBarreau de Paris a connu des « colla-borateurs », dont Pierre Laval, prési-dent du Conseil, et Xavier Vallat, com-missaire général aux questions juives.Ce dernier a mis en place, sans susci-

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INSTITUTIONS

CIVILES

DÉCORÉES

ter de contestation officielle de l’Or-dre, un numerus clausus des avocatsjuifs, qui a provoqué l’exclusion deplus de 200 avocats juifs, dont beau-coup ne sont jamais revenus descamps de la mort. Laval, Vallat etquelques autres « collaborateurs » fu-rent radiés du barreau à la Libération. Près de cent avocats ont perdu la vieentre 1939 et 1945 pour avoir com-battu l’occupant et ses «collabora-teurs». La résistance du barreau aconnu plusieurs formes. Elle pouvaitprésenter un caractère judiciaire,lorsque des avocats s’efforçaient, par-fois avec succès, d’éviter à leurs«clients» résistants des condamna-tions trop lourdes voire définitives faceaux juridictions contrôlées par le gou-vernement de Vichy. Bien des avocatsont également appartenu à des ré-seaux de résistance, en commençantpar le réseau du Musée de l’Homme,actif dès la fin de 1940. De nombreuxmembres du barreau ont égalementparticipé aux campagnes de 1944-1945. Ainsi, le futur bâtonnier RenéBondoux, directeur de cabinet du gé-néral de Lattre, assista à la capitula-tion de l’Allemagne à Berlin le 8 mai1945.

RReeccoonnnnaaiissssaanncceePar un arrêté du 14 janvier 1947, lacroix de Guerre 1939-1945 a été dé-cernée au Barreau de Paris, « magni-fique communauté professionnelle ».Trois jours plus tard, à la Bibliothèque

des avocats du palais de Justice de Pa-ris, le président de la République, Vin-cent Auriol, vient assister à la remisede la croix de Guerre par André Le Tro-quer, ministre de la Défense natio-nale. Tous deux étaient avocats au

ORDRE DES AVOCATS DE PARIS

Barreau de Paris et n’ont pas manquéde rappeler les liens qui les unissaientà leurs confrères, surtout ceux mortspour la France.

Yves Ozanam, archiviste de l’Ordre des avocats de Paris

19 avril 1928, remise de la croix de Guerre 1914-1918 au Barreau de Paris par leprésident de la République Gaston Doumergue (chapeau haut de forme, au centre). Asa droite, les bâtonniers Georges Guillaumin et Henry Aubépin.

17 janvier 1947, le président de la République Vincent Auriol (au centre) assiste à laremise de la croix de Guerre 1939-1945 au Barreau de Paris par le ministre de laDéfense André Le Troquer (nœud papillon) à sa droite.

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CONGRES

NATIONAL

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culier de ces deux journées. Le92ème RI, le Régiment d'Auvergneimplanté au quartier Desaix, aaccueilli tous les membres partici-pants à l'assemblée générale, le 18mai en début de matinée. Ce régi-ment d'infanterie, qui a reçu la croixde Guerre 1914-1918 avec trois cita-tions, la croix de Guerre 1939-1945avec une citation et la croix de laValeur militaire avec deux palmespour ses missions en Afghanistan etau Mali, est membre de l'ANCGVM(section du Puy-de-Dôme). Le lieute-nant-colonel Rosier, chef de corps du92ème RI, a accueilli, dans la grandesalle de cinéma, tous les congres-sistes par un mot de bienvenue trèschaleureux. Seul, le 28ème Régi-ment de transmissions d'Issoire, prispar d'autres engagements, n'a puêtre représenté.

Le colonel Michel Bachette-Peyrade,président national, a ensuite déclaréouverte l'assemblée générale 2017.Il a été procédé à la formation dubureau de l'assemblée et à la dési-gnation de deux assesseurs pourgarantir le résultat des scrutins. Deuxmembres du conseil d'administrationont été renouvelés dans leur mandat:Jacqueline Combémorel et LoïcSalmon. Deux membres cooptés parle conseil ont été ratifiés : AlainArtisson et Alain Bonnet. En l'absencedu secrétaire général, excusé, le rap-port moral a été fait par le présidentnational et approuvé par l'assemblée.Jacquline Combémorel, trésorièrenationale, a présenté le rapport finan-cier : les comptes ont été approuvéset quitus donné au bureau. Des mem-bres ont cependant souhaité obtenirun exemplaire des comptes avant latenue de l'assemblée, ce qui sera faità partir de l'année prochaine. Desremarques ont été également faitessur le nouveau montant des cotisa-tions. Après quelques échanges etquestions diverses, le président aconfirmé qu'il y aurait à l'avenir plusde relations avec les sections, en par-ticulier avec la lettre trimestrielle etdes visites dans les régions. Puis il aclôturé l'assemblée générale.Rejoints par le chef de corps et une

Puy-de-Dôme - 63 - Clermont-Ferrand

L'Association nationale des croix deguerre et de la valeur militaireregroupe, en effet, en plus des per-sonnes physiques, 450 villes mem-bres, sur les 4.500 villes décorées, etun grand nombre d'unités militaires.Il était donc important de les faireparticiper au congrès national. La sec-tion du Puy-de-Dôme, départementcomptant 7 villes titulaires de la croixde Guerre 1939-1945 et deux régi-ments décorés, s'est proposée à l'au-tomne 2016, d'accueillir le congrèsau mois de mai 2017 à Clermont-Ferrand.Les dates des 18 et 19 mai ont doncété choisies, entre les deux périodesélectorales, ce qui a posé un pro-blème de devoir de réserve à cer-tains! En effet, il a fallut séparer lecôté militaire et le côté civil, ce quiexplique le déroulement un peu parti-

Congrès national des 18 et 19 mai 2017L'année 2018 devant être l'année des commémorations de la fin de la Grande Guerre, il avait été décidé lorsd'un conseil d'administration, que l'année 2017 devait mettre l'accent sur les villes et sur les régiments décorésde la croix de Guerre ou de la croix de la Valeur militaire.

L’assemblée générale du 18 mai dans la salle de cinéma du 92ème Régimentd’infanterie. Debout, Alain Bonnet, président de la section du Puy-de-Dôme.

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CONGRES

NATIONAL

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CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIRE

délégation du régiment, les membresde l'association se sont retrouvés aumess pour un apéritif et un déjeunerprésenté sous forme de buffet trèsapprécié. Ce moment de détente apermis un échange sympathiqueentre les convives.

Le 92ème Régiment d’infan-terie

En début d'après-midi, tous les mem-bres se sont rassemblés sur la placed'armes du quartier Desaix, en pré-sence d’un piquet d'honneur et d’uneimportante délégation du 92ème RI.Après une allocution du président dela section du Puy-de-Dôme, rappelanten particulier les grandes batailles aucours desquelles le régiment s'estillustré (Rivoli, Austerlitz, Iéna,Constantine, Ypres, Verdun, laSomme et l'Ourcq) et qui figurent surson drapeau, un dépôt de gerbes a eulieu au monument aux morts, suivid'une minute de silence et d'unevibrante Marseillaise chantée partous. Le capitaine Chapotat, officier supé-rieur adjoint, et la 3ème compagnieont ensuite présenté, durant plusd'une heure et sous forme d'ateliers,tous les matériels utilisés par les mili-taires en opérations : véhicule blindépour le combat d'infanterie, systèmeFELIN et équipements de tir au mor-tier. Tous les militaires présents ontété particulièrement disponibles etont répondu avec beaucoup depatience aux questions posées. Leurprésentation a été très appréciée de

tous les congressistes. La journée auquartier Desaix s'est poursuivie parune visite détaillée de la salle d'hon-neur du 92ème RI, véritable muséeavec une quantité d'archives, dematériels, de drapeaux et autres sou-venirs qui retracent l'histoire de ceprestigieux régiment. Réunis ensuite autour d'un rafraîchis-sement avec tous les participants, lechef de corps et le président nationalont pu échanger les traditionnelscadeaux pour confirmer les liensentre le régiment et l'ANCGVM.

Réception à l’Hôtel de VilleAprès une pause qui a permis à cer-tains de visiter le centre de Clermont-Ferrand, la seconde partie de la jour-née se déroulait autour de l'Hôtel deVille. Les maires des villes du dépar-tement décorées de la croix de Guerre(Aulnat, Billom, Bourg-Lastic,Clermont-Ferrand, Gerzat, Saint-Floret et Volvic) et la Croix-Rougefrançaise (institution civile décorée)

étaient invités pour la suite du pro-gramme. Réunis tout d'abord aumonument aux morts de la rueMontlosier, le président de la sectiondu Puy-de-Dôme rappelait à tous lacitation de la ville de Clermont-Ferrand avec attribution de la croix deGuerre 1939-1945. En présence denombreux porte-drapeaux d'associa-tions dont le Souvenir Français, dumaire de Chamalières et président del’Association des villes marraines desforces armées Louis Giscardd'Estaing, d'une délégation de la

Puy-de-Dôme - 63 - Clermont-Ferrand

Présentation du système FELIN (Fantassin à Equipements et Liaisons Intégrés).

Louis Giscard d’Estaing, président del’Association des villes marraines desforces armées, reçoit la coupelle del’ANCGVM des mains du présidentnational Michel Bachette-Peyrade.

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Croix-Rouge conduite parM.Montmasson, le présidentBachette-Peyrade et M.Portefaix,représentant le maire de Clermont-Ferrand, déposaient une gerbe pourun hommage à toutes les victimesdes guerres. Tous les participantsétaient ensuite invités dans lesmagnifiques salons de l'Hôtel deVille, à un vin d'honneur offert par lamairie. Après une allocution deM.Portefaix et la réponse du prési-dent Bachette-Peyrade, les mairesdes villes décorées et le président dela délégation du Puy-de-Dôme de laCroix-Rouge française reçurent latoute nouvelle coupelle del'ANCGVM. Les membres de l'association, leursépouses et les maires des villes déco-rées ou leur représentant étaientconviés, pour terminer cette journée,au dîner de gala du congrès. Cetexcellent dîner fut préparé et servipar un traiteur régional, «CréationsGourmandes» et agrémenté d'inter-mèdes musicaux interprétés par des

musiciens clermontois, «OpenFrames Trio», qui enchantèrent tousles convives. Pendant le dessert, unpetit souvenir fut offert à chacun, bal-lotin de chocolat de la maison«Vieillard» pour les dames et canif dela marque «Coupérier Coursolle» pourles hommes.

L’Aventure MichelinLe vendredi 19 mai, après un conseild'administration qui se tenait à hôtelLa Fayette, une vingtaine de congres-sistes se retrouvaient au musée«L'Aventure Michelin». Sur plus de2.000 m2, ils purent découvrir ouredécouvrir l'histoire, l'actualité et

l'avenir de Michelin, du premier pneu-matique démontable à la future rouelunaire en coopération avec la NASAsans oublier les cartes, les guides, laMicheline et le légendaire Bibendumné en 1898 ! Avant de se séparer,tous se retrouvaient tout en haut desgradins du stade Marcel Michelin,stade de l'équipe de rugby l'ASMdans le magnifique cadre panora-mique du restaurant « L'En-But »,pour savourer un délicieux repas, pré-paré avec des produits locaux cuisinéspar le chef Stéphane Ranieri.

Alain Bonnet,président de la section

du Puy-de-Dôme et vice-président

national

Puy-de-Dôme - 63 - Clermont-Ferrand

Les maires présents des villes du département du Puy-de-Dôme décorées de la croix de Guerre ont reçu une coupelle des mains du président national, Michel Bachette-Peyrade (au centre).

Le président nationalvient de remettre lacoupelle de l’ANCGVMau président de la délégation duPuy-de-Dôme de laCroix-Rouge française.

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CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIRE

La section de Bordeaux-les-deux-Rivesa tenu son assemblée générale àBouliac le 2 mars 2017.A la tribune le président RolandDahan est entouré par : LudovicBanas, directeur de L’ONAC-VG de laGironde qui représente le préfet de lanouvelle région Aquitaine ; le généralde corps d’armée (H) MichelCavaillé, président d’honneur del’ANCGVM ; le secrétaire MarcelSutre; le trésorier Jacques Fayet.Dans l’assistance sont présents lesinvités : le lieutenant-colonel FrançoisPastor, délégué militaire départemen-tal qui représente le général de corpsaérien Serge Soulet, officier généralcommandant la Zone de sécurité Sud-Ouest ; le lieutenant-colonel deRodez-Bénavent qui représente legénéral de division Christophe deGouttes, commandant d’armes de laplace de Bordeaux ; le commissairedivisionnaire (H) Serge Bluge quireprésente Brigitte Julien, directricede la Sécurité publique zonale duSud-Ouest et de la Gironde.Daniel Gyre, vice-président nationalde l’ANCGVM ; Jean Folia, dministra-teur national ; les présidents de sec-tions de la Gironde Louis Allamand,(Bassin d’Arcachon), Jean-Luc Gerber(Pessac et président de l’ONMPessac), Michel Laforgue (Médoc,excusé) ; le colonel André Dulou, pré-sident de la Légion d’honneur desDPLV d’Aquitaine ; le chef debataillon Pierre Phiquemal

d’Arusmont qui représente les offi-ciers de réserve de Bordeaux ; lesnombreux participants de notre asso-ciation ; les nombreux porte-drapeauxd’Aquitaine. Le président Dahan lesremercie de leur présence et de l’hon-neur qui est fait aux membres del’Association nationale des croix deguerre et de la valeur militaire, quireprésente les valeurs que sont lecourage, la mémoire et la solidarité.Puis, le président demande uneminute de silence à la mémoire dessoldats morts pour la France, des vic-times du terrorisme, sans oublier lespoliciers et gendarmes qui paient unlourd tribut pour la sécurité de leursconcitoyens. Suit la lecture des rap-ports : moral, par le président Dahan;d’activités par le secrétaire MarcelSutre ; financier par le trésorierJacques Fayet ; contrôle financier parPierre Monnet. Les rapports sontadoptés séparément à l’unanimité. Il

est procédé à l’élection d’un nouveauprésident de la section de Bordeaux-les-deux-Rives. Le major Eric Cressonest élu à l’unanimité. Le présidentDahan rappelle que son départ estvolontaire après 42 ans de bons etloyaux services pour qu’un jeune desmissions extérieures puisse attirer denouveaux adhérents. Il rappelle quedes élections auront lieu prochaine-ment pour désigner le nouveau délé-gué départemental de la Gironde.Le président donne la parole auxintervenants. Ludovic Banas, direc-teur de l’ONAC-VG de la Gironde, rap-pelle que le 9 novembre 2016l’Office national des anciens combat-tants et victimes de guerre a fêté100 ans de mémoire et de solidarité.Depuis, l’ONAC-VG soutient lesanciens combattants, déportés résis-tants, pupilles de la nation et, plusrécemment, les victimes du terro-risme et leurs ayants droit. Il assure

Gironde - 33 - Bouliac

Assemblée générale du 2 mars 2017

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Dans le cadre du Devoir de mémoireet du civisme, Roland Dahan, déléguédépartemental de l’ANCGVM/33récemment élu, a parrainé l’écoled’éducation prioritaire CM2 JeanneCasse de Saint-Yzan-de Soudiac(33), pour son voyage pédagogiqueen avril 2017 à Verdun sous la direc-tion de son directeur, Xavier SaintGirons. A ce propos, l’ANCGVM estaffiliée à la Fédération nationaleAndré Maginot (FNAM ).Depuis 2014, l’école Jeanne Casse,travaille sur un devoir de mémoireintitulé : « A la recherche des tracesdes hommes et des femmes de lapremière guerre mondiale dans lecanton de Saint-Yzan-de-Soudiac(33). » Ce projet est labellisé par laMission du centenaire de la premièreguerrre mondiale. A cet effet, la commission d’actionsociale de la FNAM a décidé d’accor-der un chèque de 2.000 €.. Le 5 avril 2017, celui-ci est remis audirecteur Xavier Saint Girons par

Roland Dahan, délégué départemen-tal de l’ANCGVM/33, durant la réu-nion au centre culturel « Evasion »d’Ambarès. D’autre part, PierreKessas, inspecteur de l’Educationnationale, est excusé en raison defortes contraintes d’agenda qui ne luipermettent pas d’être présent à cetteréunion.Sont présents à cette réunion : AlainCasaurang, adjoint au maired’Ambarès et chargé de la culture ;Cécile Collet, principale du collègeClaude Massé ; Bernard Poumeyrau,président de section Gironde de laFNAM ; le président de la sectionANCGVM Bordeaux-les-deux-RivesErick Cresson ; le secrétaire MarcelSutre ; les représentants d’associa-tions d’anciens combattants del’ANCGVM, de l’AACRMI, de l’UNC etde la FNACA.Par ailleurs, la FNAM défend les droitsdes anciens combattants et assurel’aide aux plus démunis de tous lesconflits. Elle s’attache aussi à la pré-servation de la mémoire combattanteet à la transmission aux jeunes géné-rations, en organisant chaque annéedepuis 20 ans le prix de la Mémoireet du Civisme « André Maginot » quia concerné 222 établissements et14.000 élèves l’année dernière. Les candidats effectuent un voyagesur le haut lieu de la mémoire de leurchoix.

RRoollaanndd DDaahhaann,,ddéélléégguuéé ddééppaarrtteemmeennttaall

Gironde - 33 - Bouliac

également la gestion du Bleuet deFrance et participe à la transmissionde la mémoire du monde combattantauprès de la jeunesse. Le vice-prési-dent national, Daniel Gyre, expliqueque l’augmentation de la cotisationannuelle répond au retard de l’adop-tion des nouveaux statuts. Dans lasalle, des intervenants soulignent laprécarité de certains adhérents et quel’augmentation de la cotisation risqued’entraîner le départ d’autres adhé-rents, (3 démissions à la section duBassin d’Arcachon). D’autre part,nous fonctionnons avec des statutsqui datent de 1979 et qui ont besoind’être rénovés et adaptés à notretemps. Par ailleurs, ils ne compren-nent pas comment des sections dispa-raissent (Marseille, ville importante,et autres), sans qu’il y ait de solu-tion. Enfin, tout se termine, dans lajoie et la bonne humeur, par les repasservis au cercle mixte de laGendarmerie de Bouliac, appréciéspar l’ensemble des convives.

RRoollaanndd DDaahhaann,,pprrééssiiddeenntt ddééppaarrtteemmeennttaall

De gauche à droite : leprésident RolandDahan vient de

remettre le chèque de2.000 €€ à Xavier

Saint Girons, directeurde l’Ecole d’éducation

prioritaire CM2 Jeanne Casse deSaint-Izan-de-Soudiac.

Devoir de mémoire et du civisme

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CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIRE

La section de Poitou-Charentes s’estréunie le 10 mars 2017 à Niort. Leprésident Fabrice Tédoldi ouvre laséance à l0h00 en présence de 11adhérents. Voici les principauxextraits du compte-rendu de cetteassemblée générale.Une prise de parole est donnée auprésident de l'UDAC, BernardAudusseau, qui nous invite en sesmurs et tient à entretenir les meil-leures relations avec les membres del’ANCGVM. Il est ensuite observé une minute desilence, afin d'honorer la mémoire detous les camarades adhérents ousympathisants de notre associationen France et tous les militaires etcivils engagés sur des théâtres exté-rieurs qui nous ont quittés cetteannée.Rapport d'activités 2016Le président se félicite de l’arrivée, en2016, des deux nouveaux adhérentsJean-Michel Cousin et Serge Foulon.Ce dernier est un pupille de la nationparticulièrement décoré, tout commel'ensemble de sa famille : grand-père,père mort pour la France, son frère etses fils. Jean-Jacques Basset nous aégalement rejoints l'année dernièreet nous nous en félicitons.Néanmoins, nous déplorons la démis-sion de trois camarades : LouisRoulleau, Gérard Foumier et JeanBaudrat. Dans une lettre adressée auprésident national, il a exprimé l'im-périeuse nécessité de s'attacher

davantage à soutenir et encouragerles adhérents de l’association. Par ail-leurs, il précise avoir eu de gravesproblèmes de santé. Un très vif hom-mage est rendu à notre camaradeJean Baudrat, qui s’est beaucoupinvesti dans notre section. Cette situa-tion entraîne la demande faite par leprésident de la section, avec l'aval duprésident national contacté à ce sujet,de le nommer membre d'honneurpermanent de notre section. Cettereconnaissance est soumise au vote,lequel est favorable et adopté à l'una-nimité. « Bravo à toi Jean et à Odile,pour toutes ces années au service denotre cause...Vous avez tant donné!!Nous te souhaitons un très bon réta-blissement. » Un communiqué sur la nouvellemédaille commémorative des vic-times du terrorisme est porté à laconnaissance des adhérents présents.Le point suivant entraîne le rappeldes démarches effectuées par le pré-sident, d'abord auprès de tous lesparlementaires et maires des grandesagglomérations de notre région(anciennement Poitou-Charentes)mais aussi auprès des conseils dépar-tementaux et du conseil régional.Quelques subventions nous ont étéattribuées, suite à ses démarches etnous nous en félicitons. Nos dona-teurs sont remerciés. Par ailleurs,pour accroître le nombre d'adhérents,il est rappelé les démarches effec-tuées auprès de l'École de gendarme-

rie de Rochefort dont les médaillésseraient les bienvenus, de mêmequ'à l'École des sous-officiers deSaint-Maixent où une page du N°21de leur Bulletin d'informations auxfamilles est consacrée à notre asso-ciation et particulièrement à notresection. Il faut attendre que ces com-munications produisent leurs effets. Il a été également rappelé la grandejoie de nous être retrouvés autour dela galette des rois, moment partagéavec d'autres associations patrio-tiques au sein de l'École des douanesde La Rochelle. Il s'agit d'un événe-ment devenu majeur pour notre asso-ciation, d'une part par le fait de nousretrouver tous ensemble autour desgalettes copieusement servies, maisaussi par la richesse des conférencesproposées en amont. Celle de cetteannée fut prononcée par OlivierFalorni, député de la 1ère circonscrip-tion de La Rochelle, sur « les consé-quences de l'islamisation et de laradicalisation en France », sujet hau-tement d'actualité. Cette occasiond'exprimer notre amitié a été forte-ment appréciée. Elle a été entière-ment prise en charge par l'associationet sera renouvelée. Malgré nos manques de moyens, leprésident rappelle combien nousdevons remercier très chaleureuse-ment notre porte-drapeau JacquesAguillon en le félicitant d'avoir parti-cipé à toutes les cérémonies patrio-tiques à Niort et dans le département

Poitou-Charentes - 79 - Niort

Assemblée générale du 10 mars 2017

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VIE

DES

SECTIONS

CROIX DE GUERRE ET VALEUR MILITAIRE

30 N° 328 - Juin 2017 - 2ème trimestre

le site de l'Association nationale descroix de guerre et de la valeur mili-taire, est également effectué. Le rap-port d'activités et le rapport moralsont approuvés à l'unanimité.Rapport financier 2016Notre section a bénéficié de différentsdons grâce aux démarches de sonprésident. Il est donné lecture du rap-port du commissaire aux comptesRené Gimenez, qui demande quituspour la comptabilité arrêtée au 31décembre 2016. Il est remercié ainsique le trésorier André Mainson, trèsdévoué à sa tâche. Les résultats sontapprouvés à l'unanimité.

Poitou-Charentes - 79 - Niort

des Deux-Sèvres. Tous les déplace-ments de notre porte-drapeau sonteffectués bénévolement. Il représentenotre association avec honneur etfierté. Le point suivant, soumis auvote, concerne notre ré-adhésion àl'UDAC 79, pour continuer tousensemble à exister conjointementavec les honneurs rendus à notreassociation autour d'un grand nom-bre d'événements et particulièrementà notre camarade Jacques Aguillonqui porte nos couleurs. Le vote estfavorable à l'unanimité. Un rappel dela richesse des articles, informationset reportages vidéo, mis en ligne sur

La séance est levée à 12hl5. Elle estsuivie par un pot de l'amitié offert parnotre porte-drapeau ainsi que notreassociation, qui a permis aux mem-bres et sympathisants présents depoursuivre les discussions très amica-lement. Il s'en est suivi, pour lamajeure partie des présents, un repaspris à l'extérieur, dans un petit relaisfort sympathique, occasion de pour-suivre nos échanges amicaux.

Fabrice Tédoldi, président de la section

Poitou-Charentes

Vendée - 85 - Les-Sables-d’Olonne

Assemblée générale du 11 février 2017

La section de Vendée a tenu sonassemblée générale le 11 février2017 aux Sables-d’Olonne en pré-sence de nombreux membres. Le président Raymond Lacombe atout d’abord demandé une minute desilence pour les camarades disparus,particulièrement pour ceux qui ontperdu la vie lors des opérations quemène actuellement la France sur lesthéâtres d’opérations extérieurs.L’association a été présente surtoutes les manifestations patriotiquesdépartementales et locales ainsi qu’àla journée « Vendée civisme » à laRoche-sur-Yon, nos trois ou quatrerencontres annuelles autour du verrede l’amitié ou d’un repas sont tou-jours très appréciées. Le trésorier M.Yves Braud a présenté les comptes de

2016, qui sont un tout petit peu posi-tifs. Cette année, nous avons eul’honneur de l’adhésion de cinq nou-veaux membres. Le président insistesur la nécessité de recruter de nou-veaux adhérents, car d’année enannée les effectifs diminuent, et faitremarquer que la médaille d’or de laDéfense nationale avec citation sanscroix et la médaille d’or de la gendar-merie sont assimilées aux croix de

Guerre et de la Valeur militaire. Ilserait bon de contacter nos jeunesOpex qui sont l’avenir de notre asso-ciation. Le conseil d’administration aété reconduit pour 2017. A l’issue etdans une ambiance très conviviale,un délicieux repas, a été très appréciéface à l’océan.

Raymond Lacombeprésident

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CARNET

Section des Bouches-du-Rhône

Maurice LEBLANC

Section du Loir-et-Cher

Louis LEMARIE

Section de la Somme

Julien BOUSSU

Robert METIVET

Michel PARSY

Section du Tarn

Jean FABRE

(et non pas Alain VALAT, comme

indiqué par erreur en mars 2017)

Section de la Vendée

Philippe MESTRE

LÉGION D’HONNEUR

Au grade d’Officier :

Siège national

Michel BACHETTE-PEYRADE

Section de la Dordogne

Michel ANDRE

Au grade de Chevalier :

Section de Cestas et des Graves

Noël MOALIC

Section de la Dordogne

André BRUNET

Bernard RAULLINE

L’ASSOCIATION NATIONALE DES CROIX DE GUERRE ET DE LA VALEUR MILITAIRE ADRESSE SES SINCÈRES CONDOLÉANCESAUX FAMILLES ENDEUILLÉES ET LES ASSURE DE TOUTE SON AMITIÉ. ELLE FÉLICITE CHALEUREUSEMENT LES DÉCORÉS.

DÉCORATIONS

N° 328 - Juin 2017 - 2ème trimestre 31

DÉCÈS

Obsèques du général d’armée Jacques Servranckx, ancien présidentd’honneur de l’ANCGVM (1990-1998), le 23 mai 2017 aux Invalides.

Le colonel Michel Bachette-Peyrade est fait officierde la Légion d’honneur par le général d’armée

Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée deTerre, le 1er juin 2017 aux Invalides à Paris.

(c) Loïc Salmon

(c) Loïc Salmon

Section de Paris

Jacques GUERIN

Jean RAUFASTE-SEBRIA

Section du Tarn-et-Garonne

Jacques NICLAUSSE de LIZAC

Henri MARCADAL de MONTECH

ORDRE NATIONAL

DU MÉRITE

Au grade de Chevalier :

Section de la Somme

Didier SZWARACKI

MÉRITE AGRICOLE

Au grade de Chevalier :

Section du Tarn-et-Garonne

Christian MAJOREL

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