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Bataille de Teutobourg 1 Bataille de Teutobourg 52° 24 29 N 8° 07 46 E [1] Bataille de la Forêt de Teutobourg La province de Germanie sous Varus (7-9) Informations générales Date an 9 de l'ère chrétienne Lieu aux environs d'Osnabrück, dans l'actuel Land de Basse-Saxe Issue Victoire germaine décisive. Retrait stratégique romain de la Germanie. Belligérants Tribus germaniques: Chérusques, Marses, Chatti, Bructères, Chauques, Sicambre. Empire romain Commandants Arminius Publius Quinctilius Varus Forces en présence inconnue, probablement entre 10 000 et 15 000 3 légions romaines (XVI, XVIII, et XIX), 3 ala et 6 cohortes d'auxiliaires, probablement entre 20 000 et 25 000 Pertes Inconnues plus de 20 000 modifier [2]  

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Bataille de Teutobourg 1

Bataille de Teutobourg52° 24′ 29″ N 8° 07′ 46″ E [1]

Bataille de la Forêt de Teutobourg

La province de Germanie sous Varus (7-9)Informations générales

Date an 9 de l'ère chrétienne

Lieu aux environs d'Osnabrück, dans l'actuel Land de Basse-Saxe

Issue Victoire germaine décisive.Retrait stratégique romain de la Germanie.

Belligérants

Tribus germaniques:

Chérusques,Marses,Chatti,Bructères,Chauques,Sicambre.

Empire romain

Commandants

Arminius Publius Quinctilius Varus †

Forces en présence

inconnue, probablement entre 10 000 et 15 000 3 légions romaines (XVI, XVIII, et XIX),3 ala et6 cohortes d'auxiliaires, probablement entre 20 000 et 25 000

Pertes

Inconnues plus de 20 000

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La carte de la défaite de Varus dans la forêt de Teutoburg

« Germania » devant le monument à Arminius (cartepostale, 1909)

La bataille de Teutobourg, égalementconnue sous les noms de bataille duTeutoburger Wald ou bataille deTeutberg (Schlacht im TeutoburgerWald, Varusschlacht ouHermannsschlacht en allemand)(clades Variana en latin) désigne ladestruction de trois légions de l'Empireromain commandées par PubliusQuinctilius Varus en l'an 9 par unealliance de tribus germaniques menée parle chef chérusque Arminius, dans lecadre de la conquête de la Germanie sousle Principat d'Auguste.

Les circonstances de la destruction destrois légions, ainsi que la localisation del'événement, sont mal connues etdonnent lieu à des querelles d'experts.

Préambule

À deux reprises, en 55 et en 53 av. J.-C.,Jules César franchit le Rhin.Les troupes romaines s'aventurent, pourla première fois, dans ce que Césarnomme la Germanie. Du même coup, iltrace une frontière qui ne correspond àaucune réalité ethnique car des Germainsvivent sur la rive gauche du fleuve et desCeltes sur la rive droite.

Articles détaillés : Germanie etOccupation romaine de la Germanie sousAuguste.

En 19 av. J.-C., son successeur et filsadoptif, Auguste, achève la conquête dela péninsule Ibérique. Désormais,Auguste rêve d'étendre son empire surles deux rives du Rhin. Il commence donc par déporter les Ubiens de la rive droite à la rive gauche puis mène une politique guerrièreoffensive. Malgré une lourde défaite à la bataille clades Lolliana, en 16 av. J.-C., contre les Sicambres et leurs alliés,les Légions romaines prennent pied sur la rive droite du Rhin et fortifient la frontière pour éviter les incursionsgermaniques. En l'an 12, les légions attaquent la Germanie indépendante. Cette date marque le début de 4 années decampagne. En 11 av. J.-C., a lieu la bataille d'Arbalo. Selon Pline l'Ancien (Nat XI, XXVIII, 55), Obsequens et Florus (II 30 BG

24) au retour de la deuxième campagne de Drusus vers l'Elbe, c'est une embuscade des Chérusques à proximité de la Weser. Importantes pertes romaines.

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En 8 av. J.-C., les troupes romaines atteignent la Weser et l'Elbe. Des camps permanents sont construits au-delà duRhin[3]. Du Rhin à l'Elbe, la soumission du peuple Germain semble acquise. Un triomphe est célébré à Rome, sur laGermanie, le 1er janvier 7 av. J.-C., marquant également la fin des opérations militaires dans cette zone. Une partie des troupes se trouve toutefois maintenue sur le Rhin, une autre partie étant chargée d'assurer la sécuritéde cette nouvelle province. Pour gagner la fidélité politique des Germains, la citoyenneté romaine est accordée à certains membres des éliteslocales et, pour attacher ces peuples à Rome, on reprend un procédé qui avait bien fonctionné en Gaule : Chaque année à Condate[4], dans un acte politique et religieux, les 60 peuples des 3 Gaules[5] se rassemblaient,élisaient un grand prêtre qui rendait hommage à la déesse Rome et à l'empereur au nom de tous. Un autel provincialet fédéral est donc édifié au centre de la nouvelle ville fondée sur le territoire des Ubiens, l'oppidum Ubiorum, lafuture Cologne, une ville de près de 96 hectares circonscrite par des murailles et appelée à devenir la capitale de lanouvelle province. Tout s'accélère : une administration financière est mise en place et, à 120 kilomètres à l'est de Cologne, un gisementde plomb est exploité[6]. Une implantation civile est fondée dans la vallée de la Lahn près de Waldgirmes, à 40 kmau nord de l'actuelle Francfort. Rome quadrille le pays très rapidement afin de le sécuriser et d'y établir des structuresqui permettent de le gérer comme une province de l'imperium romanum. À cet effet, courant 7 ap. J.-C., le sénateur Publius Quintilius Varus est nommé gouverneur de la Germanie. Il ladirige comme une province pacifiée, multiplie à la hâte les réformes, lève les impôts, perçoit les tributs, rend lajustice, effectue le recensement, recrute des soldats… Ces tâches qu'il remplit avec rudesse, autoritarisme etmaladresse, sont inconvenantes et insupportables pour les Germains qui découvrent des pratiques humiliantes poureux, ne supportant pas de recevoir des ordres comme s'ils étaient des esclaves. Ces mesures impérialistes,globalement acceptées par les peuples méditerranéens, se révèleront donc incompatibles avec la mentalité d'hommelibre et de guerrier des Germains de l'est du Rhin ; on observera ultérieurement l'efficacité géopolitique desGermains de l'est du Rhin qui permettra aux Francs de créer l'empire mérovingien puis carolingien, socle de l'Europeoccidentale moderne. Parmi les conseillers du gouverneur Varus, se trouve un Germain devenu citoyen romain, Caius Julius Arminius, filsde Ségimerus, chef des Chérusques. Arminius assure au gouverneur romain que ses nouveaux administrés sontheureux de sa nomination et des réformes qu'il mène. Mais, en secret, Arminius, alors âgé de vingt-cinq ans, et lestribus germaniques qui ont constitué secrètement une alliance (Chérusques, Marses, Chattes et Bructères), décidentde tendre une embuscade à un moment propice.

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La bataille

Arminius, jeune chef des tribus germaniques(monument achevé en 1875)

À l'automne de l'an 9 après J.-C., le gouverneur Publius QuintiliusVarus part inspecter l'est de la province sans aucun incident. Samission terminée, il rentre vers sa capitale par une route familière et,malgré les renseignements qui lui parviennent indiquant qu'une attaquese prépare contre lui, il n'y prend garde. D'ailleurs Arminius et uneforte force armée qui comprend les XVIIe, XVIIIe et XIXe légions ainsique trois ailes de cavalerie et six cohortes de troupes auxiliaires, soit autotal environ 20 000 à 25 000 hommes sont à ses côtés.Lors du retour, il n'hésite pas à se détourner de son itinéraire pour aiderun peuple germanique qui lui demande de l'aide. Son armée se trouvealors relativement étirée, et en désordre dans des contrées qui luiparaissent peu à peu inconnues, découvrant des forêts, marais etbroussailles mais également des colonnes de civils accompagnés dechariots et d'animaux qui ralentissent l'avance de son armée. Parailleurs, le temps d'automne est exécrable, la pluie succède aubrouillard et au vent.L'armée romaine s'engage sur une bande de terre étroite, longue de sixkilomètres et de un de large. À droite des marais, à gauche des collinesboisées.L'attaque est soudaine, brutale, une embuscade géante où les Germains

lancent toutes leurs forces. La violence de l'attaque et la configuration géographique empêchent les Romains de seregrouper, de manœuvrer, de se mettre en position de combat.Les combattants romains pensent que les cohortes d'auxiliaires germains sont parties chercher des renforts. Il n'en estrien ! Ils ont rejoint les assaillants, Germains, comme eux.Le premier jour de la bataille, les pertes sont élevées. Tant bien que mal, un camp est construit. Pour alléger lacolonne qui recule, qui fuit, les chariots sont abandonnés, détruits ou brûlés.Le second jour de l'affrontement, les attaques se poursuivent avec une terrible intensité, si bien qu'au soir, il estimpossible aux Romains de construire un campementAu troisième jour, les blessés sont nombreux du côté romain. La pluie et la boue alourdissent les vêtements etrendent inutilisables les arcs et les boucliers.Du côté germain, le nombre des assaillants ne cesse d'augmenter. Leur connaissance du terrain et la légèreté de leurarmement sont de grands avantages.Les Romains, qui attaquent une fortification de terre sur une colline, voient leur assaut totalement anéanti, lesGermains écroulant le mur de terre sur les assaillants. En fin de journée, l'avantage est largement aux Germains, quiattaquent sans cesse. Pour les Romains c'est l'hallali, quelques-uns parvenant toutefois à percer les lignes ennemiesse réfugient dans le camp romain proche d'Aliso. Des légionnaires sont capturés, certains pendant 30 ans, les autressoldats romains sont exterminés et les trois aigles emblématiques des légions sont capturés. Numonius Vala tente des'enfuir à la tête de la cavalerie mais en vain. Ceionius se rend. Lucius Eggius, préfet du camp romain, meurt à la têtede ses troupes et Varus se suicide sur son épée.Tous les camps romains de la rive droite du Rhin sont pris par les Germains, à l'exception d'Aliso qui résiste jusqu'àune sortie des survivants vers Castra Vetera (Xanten) sur le Rhin.

La tête de Varus est envoyée aux Marcomans par les Chérusques, pour les entraîner dans le soulèvement. Ceux-cirefusent sagement et transmettent la tête de Varus à Rome où elle est inhumée.

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Cette défaite traumatise l’empereur. Suétone écrit : « À ce qu’on raconte enfin, Auguste fut tellement abattu par cedésastre que, plusieurs mois de suite, il ne se coupa plus la barbe ni les cheveux, et qu'il lui arrivait de se frapper detemps en temps la tête contre la porte, avec ce cri : “Quintilius Varus, rends-moi mes légions !” » C'est le coup d'arrêtà l'expansion romaine en Grande Germanie (Germania Magna) durant son règne ; plusieurs siècles plus tard, l'arméeromaine n'avait toujours pas reconstitué les légions XVII, XVIII et XIX.Il s'avère que les trois légions perdues en 9 ap. J.-C. par Varus, Legio XVII, Legio XVIII et Legio XIX, sont très malconnues des historiens, à l'inverse des autres légions romaines, laissant planer des doutes sur la nature de leurexistence en 9 ap. J.-C. La lugubre lamentation d'Auguste demandant à Varus, décédé, de « rendre les légions » (oude rendre compte de l'utilisation des ressources), accrédite l'hypothèse d'une existence plus administrative quemilitaire. La non-reconstitution définitive des trois légions détruites, décision unique dans l'histoire militaireromaine, confirme le caractère anormal de la situation.

Les pertesDans ce que Tacite nomme le Saltus Teutoburgiensis, la forêt de Teutoburg, trois légions furent massacrées ; laXVIe, la XVIIIe et la XIXe, ainsi que trois unités de cavalerie, six cohortes d'auxiliaires et des civils. Au total, plusde 20 000 tués, deux Aigles, emblèmes en or des légions, sont capturés, le troisième est brisé par son aquilifer quiréussit à le cacher.

Les représailles romainesDe 10 à 14 après J.-C., Auguste fait renforcer la frontière du Rhin, les limes, par Tibère puis par Germanicus.De 14 à 16 après J.-C., Tibère, devenu empereur, ordonne des représailles et confie à Germanicus huit légionssoutenues par une flotte de mille navires. En 14, selon Tacite[7], suite aux mutineries des légions du Rhin au retourd'un raid de représailles contre les Marses, Germanicus et ses quatre légions sont attaqués dans la vallée de la Lippepar une coalition de Bructères et d'Usipètes qui est repoussée.En 15 ap. J.-C., bataille de Pontes Longi. Selon Tacite[8], au retour de la campagne de Germanicus contre lesBructères et les Chérusques (libération de Segeste, capture de Thusnelda, visite de Teutoburg), les quatre légions (IGermanica, V Alaudae, XX Valeria Victrix, et XXI Rapax) du général Caecina sont attaquées par les Chérusquesd'Arminius, qui sont mis en fuite mais qui infligent des pertes aux Romains. Selon Tacite, ce Pons Longus (plurielPontes Longi, route en madriers confectionnée pour traverser les marécages) avait été construit parAhenobarbus[Lequel ?] en l'an 2 av. J.-C. au sein du pays des Chérusques.Germanicus visite le site de la bataille de Teutoburg et récupère deux des trois aigles emblématiques chez lesBructères et les Marses. En 16, il bat Arminius à Idistaviso, sur la Weser, et capture son épouse Thusnelda[9]. Uneseconde bataille a lieu au mur angrivarien, à proximité d’une fortification et d’un fleuve séparant les Angrivariens(ouAmpsivariens) des Chérusques. Lourdes pertes des Germains mais retour difficile des Romains par la voie fluviale etpar la mer du Nord[10]

En 37 ap. J.-C., Lucius Pomponius bat les Chattes et délivre des légionnaires prisonniers depuis la bataille[11]. Enfin,en 41 ap. J.-C., le troisième aigle emblématique est récupéré par Publius Gabinius chez les Chauques.

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BilanSix ans plus tard, en l'an 15, les Romains revenus sur les lieux du massacre découvrent un spectacle effroyable.Tacite décrit la scène :

« Au milieu de la plaine, des ossements blanchis, épars ou amoncelés selon qu'on avait fui ou tenu fermegisaient à côté d'armes ; des membres de chevaux ; à des troncs d'arbres étaient clouées des têtes. Dans les boisvoisins, s'élevaient des autels barbares, près desquels avaient été immolés le tribun et les centurions du premierrang. »

— TaciteJamais Rome n'avait connu un pareil carnage depuis la bataille de Cannes contre les Carthaginois en 216 av. J.-C..Auguste proclama toutefois sur son testament : « J'ai pacifié la Germanie ». Toutefois la ville de Waldgirmes estdémantelée, l'exploitation du gisement de plomb arrêté et le rêve d'une grande Germanie abandonnée.Arminius quant à lui, fédéra les peuples germains et constitua un royaume. Mais il fut trahi par les siens et laGermanie retourna à ses divisions et ses combats fratricides.

Localisations possibles

Carte de la Germanie antique

La localisation de la bataille de Teutoburg est rendue possible par lacitation de Tacite[12] : « ductum inde agmen ad ultimos Bructerorum,quantumque Amisiam et Lupiam amnis inter vastatum, haud proculTeutoburgiensi saltu in quo reliquae Vari legionumque insepultaedicebantur » ensuite l'armée s'avança jusqu'aux dernières limites desBructères, et tout fut ravagé entre l'Ems et la Lippe, non loin de laforêt de Teutoburg où, disait-on, gisaient sans sépulture les restes deVarus et de ses légions. Plus de 700 localisations furent proposées. Latraduction, controversée sur les noms des rivières et sur le mot saltus,aboutit à plusieurs centaines de thèses de localisation, dont lesprincipales sont les suivantes :

La thèse de la localisation à Detmold dans l'OsningCette thèse a pour origine la redécouverte des écrits de Tacite en 1505.Au XVIe siècle, dans le cadre du pangermanisme et de la création du mythe du héros Arminius, renommé Hermann,le site de la bataille est officiellement localisé dans la région de l'Osning, à proximité de Detmold.Depuis 1669,l'Osning fut rebaptisé forêt de Teutoburg. Un mémorial Hermannsdenkmal controversé est érigé en 1875 (photoci-dessus). C'est quasiment le pendant allemand de la Statue de Vercingétorix sur le site du siège d'Alésia.

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La thèse de la localisation à HildesheimCette thèse est étayée par le butin romain trouvé à proximité d'Hildesheim en 1868.Jürgen Regel et Marianne Zocher défendent l'hypothèse que Drusus aurait franchi la Weser très tôt, avant d'atteindrel'Elbe. Cette thèse situe Arbalo, Teutoburg, Aliso et Idistaviso à proximité de Hildesheim[13].

La thèse de la localisation à PaderbornLa récente théorie de Peter Oppitz[14], situe la défaite de Varus à l'intérieur d'un camp d'été ; ce camp d'été seraitsitué au centre-ville de Paderborn, lieu des sources de la rivière Pader, affluent de la Lippe ; la défaite de Varus seraitintervenue en deux temps : d'abord, une attaque surprise des Chérusques d'Arminius, en période de paix, à l'issued'un repas et d'une assemblée, réunissant l'état-major des trois légions et les Germains dans le camp d'été ; ensuite,les défaites successives des cohortes réparties dans les camps militaires le long de la rivière Lippe, occupées à destravaux quotidiens, non mobilisées et privées d'encadrement. La théorie de Paderborn est issue de la relecturecritique de Florus, de Velleius Paterculus et de Tacite, ainsi que de l'abandon de Dion Cassius. Cette théorie delégions démobilisées explique enfin comment la redoutable force de trois légions a pu être totalement défaite. Parailleurs, cette théorie situe le camp mythique d'Aliso à proximité immédiate de Paderborn, sur l'importante routemilitaire ouverte par Drusus, de Xanten à la Weser puis à l'Elbe.

La thèse de la localisation à Kalkriese

Reconstitution du site hypothétique de la bataille àKalkriese

Depuis 1885, l'historien allemand Theodor Mommsen situe labataille de Teutobourg au Kalkrieser Berg, une colline ausud-est de Bramsche et nord du Wiehengebirge. Ce site defouille archéologique, situé à 16 km au nord d'Osnabrück,Land de Basse-Saxe, a révélé depuis le XVIIIe siècle desmonnaies romaines datées de l'époque d'Auguste (collectionFamilie von Bar).À partir de 1987, l'archéologue amateur Tony Clunn utilise undétecteur de métaux et découvre d'autres monnaies et troisplombs de fronde attribués à des troupes auxiliaires romaines.Dans cette zone de 300 hectares, située entre un marais asséchéet la colline de Kalkriese, des fouilles systématiques ontexhumé plus de 6 000 objets parmi lesquels : des pièces de monnaie portant les lettres VAR, abréviation du nom deVarus, un masque de casque cérémonial d'officier romain de cavalerie (en 1990) et un fourreau d'épée identifié en2007 comme appartenant à la LPA - Legio Prima Augusta (Legio I Germanica)[réf. nécessaire] (en 1992). À unedistance de 10 km du site des fouilles, ont été découverts les restes d'une chaussée en bois (pontes longi) datée de 15ap. J.-C. par dendrochronologie[réf. nécessaire]. Suite à ces découvertes, une majorité d'historiens et d'archéologuesconsidèrent que la Kalkriese est bien le lieu de la défaite de Varus.

Ainsi dans son ouvrage Renseignement et espionnage dans la Rome antique, paru en 2009, Rose Mary Sheldon situela bataille dans la passe de Kalkriese[15]. On citera ce passage : « Les pièces de monnaie, en revanche, apportent untémoignage définitif sur la date et sur l'identité des victimes de la passe. Sur les cinq cent cinquante pièces de bronze(asses) trouvées depuis 1987, quatre-vingt-treize pour cent sont de la série Lugdunum I, frappée entre 8 avant J.-C. et3 après J.-C. C'est le type de pièce qui était utilisé pour payer les troupes romaines. Sur ces pièces de la sérieLugdunum I, quatre-vingt-seize-pour cent sont contremarquées avec AVG (Auguste), IMP (Imperator), C-VAL ( C.Numonius Vala) ou VAR (Varus). »Toutefois une minorité de chercheurs refusent de voir dans le site de la Kalkriese le lieu de la défaite de Varus. Selon Reinhard Wolters[16],[17], plusieurs éléments récents pourraient désigner Kalkriese comme site de la bataille de

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Pontes Longi, de préférence à celui de la bataille de Teutoburg : découverte des restes d'une chaussée en bois,participation attestée par Tacite de la Legio I Germanica commandée par Caecina à la bataille de Pontes Longi en 15ap. J.-C., présence attestée par Tacite[18] d'auxiliaires frondeurs au sein de l'armée de Germanicus, et analyse fine del'origine des monnaies par légion. L'économiste Siegfried Schoppe, de l'Université d'Hambourg, et ses fils contestentradicalement le site de la localisation de la défaite de Varus à Kalkriese[19].

Protagonistes de la bataille de Teutoburg

Les peuples germains• Chauques : implantés dans la basse vallée de la Weser• Chérusques : implantés dans la moyenne vallée de la Weser• Chattes : implantés dans la haute vallée de la Weser• Angrivariens : implantés entre la Weser et l'Ems• Bructères : implantés entre l'Ems et la Lippe• Marses : implantés entre la Lippe et la Ruhr (homonymes des Marses d'Italie)• Usipètes : implantés sur la rive droite du Rhin, au nord de la Lippe• Sicambres : implantés sur la rive droite du Rhin, entre la Ruhr et la Sieg• Tenctères : implantés sur la rive droite du Rhin, entre la Sieg et la LahnLa plupart de ces peuples germains se regrouperont aux IIe siècle et IIIe siècle et formeront la confédération desFrancs de la rive droite du Rhin (ou Francs Ripuaires). Ultérieurement, ils s'allieront aux Francs de la rive gauche duRhin (ou Francs saliens) et formeront la souche des deux dynasties des Mérovingiens puis des Carolingiens.

Les principaux acteurs• Publius Quinctilius Varus (v. 46 av. J.-C. - 9 ap. J.-C.) : gouverneur romain en Gaule et en Germanie, il

commande les trois légions détruites à la bataille de Teutoburg où il se suicide.• Caius Julius Arminius (16 av. J.-C. - 21 ap. J.-C.) : prince chérusque, chef de troupes auxiliaires romaines, il trahit

Varus, organise une embuscade et remporte la Bataille de Teutoburg.• Auguste (63 av. J.-C. - 14 ap. J.-C.) : empereur romain, il décide la conquête de la Germanie jusqu'à l'Elbe,

nomme Varus en Germanie, puis abandonne la conquête de la Germanie.•• Segeste : prince chérusque, allié des Romains à qui il reste fidèle.• Tibère (42 av. J.-C. - 37 ap. J.-C.) : général romain victorieux en Germanie puis Empereur romain, il ordonne les

représailles après la bataille de Teutoburg, puis il ordonne la cessation des opérations militaires en Germanie(suite à de lourdes pertes).

• Nero Claudius Drusus (38 av. J.-C. - 9 av. J.-C.) : général romain victorieux en Germanie, frère de Tibère, ildébute la conquête de la Germanie où il meurt accidentellement.

• Germanicus (15 av J.-C. - 19 ap. J.-C.) : général romain en Germanie, fils de Drusus, il effectue les raids dereprésailles en Germanie.

• Caecina : général romain en Germanie pendant 40 années.• Thusnelda : princesse chérusque, fille de Segeste, épouse d'Arminius, capturée par Germanicus.• Gnaeus Domitius Ahenobarbus (17 av. J.-C. - 40 ap. J.-C.), : général romain en Germanie.

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D'autres légions romaines défaites par les GermainsDans le cadre de la Guerre des Gaules, la XIVe légion, placée sous les ordres de César, est détruite en 54 av. J.-C. àla bataille d'Aduatuca, à proximité de Tongres (dans l'actuelle Belgique), par les Eburons commandés par Ambiorix.Cette humiliation romaine sera suivie de très lourdes représailles effectuées par César à l'encontre des Eburons,Ambiorix se réfugiant chez les Germains. La Légion XIV, créée en 57 av. J.-C., sera immédiatement reconstituée,combattra à Alésia en 52 av. J.-C. et cessera son existence sur le Danube en 430.Dans le cadre de l'organisation de la conquête de la Gaule par Auguste, la Legio V Alaudae (Alouette) a perdu sonaigle en 16 av. J.-C. à la bataille clades Lolliana[20], à proximité de Tongres ou de Maastricht, par une coalition deGermains : Sicambres, Tenctères et Usipètes. Venus de la rive droite du Rhin, les Germains se heurtent augouverneur romain Marcus Lollius, qu'ils battent en s'emparant (provisoirement) de l'Aigle emblématique de lalégion romaine. Cette humiliante défaite déclenche la visite d'Auguste en Gaule, en 16 av. J.-C., pour une durée detrois ans, consacrée à la réorganisation de la Gaule en Trois Gaules et au projet de conquête de la Germanie jusqu'àl'Elbe. La Légion V, créée en 52 av. J.-C., continua son existence au moins jusqu'à la révolte des Bataves en 70 ap.J.-C.La révolte des Bataves débute en septembre 69 ap. J.-C. par le siège de Castra Vetera (Xanten) défendue par la LegioV Alaudae et par la Legio XV Primigenia. Suite au suicide de Néron et à la guerre civile (Année des quatreempereurs), les cohortes d'auxiliaires germains Bataves se rebellent, commandés par Civilis leur prince héréditaire,par ailleurs officier romain. Après la reddition de Castra Vetera en 70 ap. J.-C., les deux légions sont anéanties parles Bataves. Une armée de huit légions vaincra la rébellion et détruira Nimègue. Par ailleurs, suspectées d'infidélité,la Legio I Germanica sera démantelée et la Legio XVI Gallica sera transformée.

FilmographieLa bataille de la forêt de Teutberg a déjà été représentée trois fois au cinéma :• La première fois dans les années 1922 et 1923, comme film muet, sous le titre de Hermannschlacht. La mise en

scène dirigée par Leo König était tournée non loin du monument d'Arminius et des Externsteine. Cette version,que la critique a généralement considérée comme une œuvre nationaliste, fut projetée au théâtre régional deLippe, à Detmold, le 27 février 1924. Elle a longtemps passé pour disparue, et c'est seulement après la chute del'Union soviétique qu'on l'a redécouverte dans une filmothèque de Moscou.

• La deuxième adaptation cinématographique porte en allemand le titre de Hermann der Cherusker – Die Schlachtim Teutoburger Wald. Il s'agit d'une co-production italo-germano-yougoslave qui a été réalisée à Zagreb en marged'autres péplums sous la direction de Freddy Baldwin (pseudonyme de Ferdinando Baldi). Bien que cette œuvreeût été réalisée dès les années soixante avec Hans von Borsody dans le rôle d'Hermann, il a fallu attendre dix anspour qu'elle fût présentée pour la première fois en Allemagne, le 3 février 1977.

• Dans les années 1993-1995 a paru la troisième version cinématographique. Les producteurs et auteurs étaientChristian Deckert, Hartmut Kiesel, Christoph Köster, Stefan Mischer et Cornelius Völker. La bataille a ététournée dans la forêt de Teutobourg et en Rhénanie. À côté des acteurs principaux et de centaines de figurants, lesartistes Markus Lüpertz, Tony Cragg et Alfonso Hüppi ainsi que l'historien de l'art Werner Spies jouent dans cefilm comme acteurs. La première de Die Hermannsschlacht a eu lieu en mai 1995 à Düsseldorf et est sortie surDVD en 2005, dans une édition accompagnée d'une notice sur le tournage et commentée par Werner Broer,spécialiste de philologie classique, et l'archéologue Martin Schmidt.

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Chronologie• 58 -51 av. J.-C. : conquête de la Gaule jusqu'au Rhin par César• 55 av. J.-C. : intervention de César contre les Usipètes et la Tenctères, premier franchissement du Rhin contre les

Suèves• 54 av. J.-C. : destruction de la Legio XIV Gemina par les Eburons d'Ambiorix• 53 av. J.-C. : représailles de César contre les Eburons, deuxième franchissement du Rhin• 38 av. J.-C. : Agrippa gouverneur de la Gaule (1), transfert des Ubiens sur la rive gauche du Rhin à Cologne• 27 av. J.-C. : Octave empereur sous le nom d'Auguste• 20 av. J.-C. : Agrippa gouverneur de la Gaule (2), construction de routes militaires et en particulier de la route

militaire Lyon-Metz-Trèves-Cologne• 16 av. J.-C. : clades Lolliana, destruction de la Legio V Alaudae par les Sicambres et leurs alliés• 16-13 av. J.-C. : Auguste sur le Rhin, réorganisation des Trois Gaules (capitale Lyon), décision de fortification de

la rive gauche du Rhin et de conquête de la Germanie jusqu'à l'Elbe• 12-9 av. J.-C. : 4 campagnes de Drusus jusqu'à l'Elbe par la mer du Nord, par la Lippe et par le MainArticle

détaillé : Occupation romaine de la Germanie sous Auguste.• 9 av. J.-C. : mort accidentelle de Drusus sur la Weser, remplacé par Tibère• 9 av. J.-C. : création de la Germania Magna (capitale Cologne), campagnes de pacification, déportation de 40 000

Sicambres à l'ouest du Rhin• 6-2 av. J.-C. : campagnes de Ahenobarbus jusqu'à l'Elbe, création de la chaussée Pontes Longi• 1-4 ap. J.-C. : soulèvement des Chattes et des Bructères (immense bellum) réprimé par Tibère qui atteint l'Elbe• 4-5 ap. J.-C.. : hivernage de Tibère en Germanie, Arminius et son frère Flavus otages Chérusques des Romains• 6-9 ap. J.-C. : soulèvement en Pannonie qui annule le projet majeur de guerre contre les Marcomans• 7 ap. J.-C. : Varus succède à Saturninus comme Gouverneur de la Germanie avec pour mission le maintien de la

paix et la mise en place de l'administration fiscale et judiciaire• 9 ap. J.-C. : destruction des légions XVII, XVIII et XIX par Arminius à la Bataille de Teutoburg, perte des camps

militaires à l'est du Rhin à l'exception d'Aliso.• 10-13 ap. J.-C. : commandement militaire de Tibère en Germanie et interventions dans la vallée de la Lippe,

remplacé par Germanicus• 14 ap. J.-C. : mort d'Auguste, Tibère devient empereur; mutinerie des légions de Germanie• 14-16 ap. J.-C. : 3 raids de représailles par Germanicus jusqu'à la Weser : bataille de Pontes Longi, capture de

l'épouse d'Arminius, visite de Teutoburg, victoire d'Idistaviso sur Arminius, récupération de l'Aigle de la LegioXIX chez les Bructères et de l'Aigle de la Legio ? chez les Marses

• 17 ap. J.-C. : cessation des offensives militaires à l'est du Rhin par Tibère, guerres civiles entre Germains• 21 ap. J.-C. : assassinat d'Arminius par des Germains• 37 ap. J.-C. : Caligula empereur, raid contre les Chattes en 39 et libération de légionnaires prisonniers• 41 ap. J.-C. : récupération de l'Aigle de la Legio ? chez les Chauques• 69-70 ap. J.-C. : révolte des Bataves commandés par Civilis

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Les sources historiques• Ovide, Les Tristes, rédigé en 10 et 11.• Marcus Manilius, Les Astronomiques, rédigé au Ier siècle.• Strabon, Géographie, rédigé vers 18.• Velleius Paterculus, Histoire romaine, rédigé en 30.• Tacite, Annales, rédigé au début du IIe siècle• Suétone, Vie des 12 Césars, rédigé en 121.• Florus, Epitomé, rédigé au IIe siècle.• Dion Cassius, Histoire romaine, rédigé au IIIe siècle.Les sources historiques proviennent exclusivement d'historiens romains, en l'absence de sources germaniques outierces. Parmi les historiens romains, le plus détaillé est peu crédible (Dion Cassius), le plus fiable est fragmentairesur le sujet (Tacite), d'autres se contentent de citer l'événement (Ovide, Manilius, Strabon) et les derniers ne ledécrivent pas avec précision (Paterculus, Suétone, Florus). La relecture des auteurs fiables conclut à la disparition detrois légions plus qu'à la défaite militaire d'une armée en campagne.Il semble qu'Auguste ait commis l'erreur de confier à son proche parent Varus une mission d'intégration de laGermanie à l'Empire, alors que le territoire n'était pas encore pacifié. Il semble également que Varus ait commisl'erreur de débuter l'administration fiscale et judiciaire du territoire, sans réellement mobiliser ses trois légions enterrain hostile. Il est enfin surprenant de mal connaître l'histoire des trois légions avant leur destruction. Cettesituation aurait entraîné les historiens romains, peu soucieux d'encourir les foudres du pouvoir impérial, à pratiquerl'auto-censure (mollesse de Varus, traitrise d'Arminius, terrain défavorable, etc.) voire d'imaginer des détailsexonérant l'empereur de ses responsabilités (Dion Cassius).

Une source historique remarquable : Velleius PaterculusContemporain des faits, chargé de commandement militaire en Germanie, Velleius Paterculus a rédigé une Histoireromaine. Né vers 19 av. J.-C. et mort vers 31 ap. J.-C., Velleius Paterculus est tribun militaire, puis légat dansl'armée de Tibère, en particulier en Germanie, puis préteur. Bien que manquant d'impartialité envers Tibère, VelleiusPaterculus, fournit de précieuses indications sur « la mort de Varus, le massacre de trois légions, de trois corps decavalerie et de six cohortes » ; de façon étonnante, il refuse de donner des détails sur les « circonstances de cetaffreux désastre » (se proposant « de les exposer en détail dans un ouvrage plus étendu », mais inconnu deshistoriens) et il loue les remarquables qualités de l'armée « la plus courageuse » et qui « se distinguait par sadiscipline, sa vigueur, et son expérience de la guerre »; il dénonce avec force « la perfidie de l'ennemi » et la traîtrised'Arminius ; il dénonce également en détail les faibles qualités militaires de Varus, son « imprévoyance », son «apathie », son « manque de discernement » et sa faible combativité. Cette source historique la plus proche des faitsest compatible avec les autres sources historiques, sauf avec Dion Cassius. L'analyse de cette source révèle lecaractère anormal de l'événement, la difficulté de l'historien à le décrire et donc la probable censure.

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Bataille de Teutobourg 12

Une source archéologique, le centurion Marcus Caelius

Cénotaphe de Marcus Caelius

Marcus Caelius est un centurion de la legio XVIII Augusta. Il nous est connu parsa pierre tombale, trouvée à Castra Vetera (Xanten), qui indique sa mort à labataille de Teutobourg. Pendant longtemps, cette pierre tombale fut la seuletrace archéologique de la bataille. Caelius est représenté en uniforme de parade,portant ses insignes : phalères (plaques de métal), armillae (colliers) et couronnecivique. De la main, il tient son bâton de commandement (cep de vigne). Il estentouré de ses deux affranchis qui ont vraisemblablement trouvé la mort avec luipendant la bataille.

Inscription latine :« M(arco) Caelio T(iti) f(ilio) Lem(onia tribu) Bon(onia)[I] o(rdini) leg(ionis) XIIX ann(orum) LIII[ce]cidit bello Variano ossa[lib(ertorum) i]nferre licebit P(ublius) Caelius T(iti) f(ilius)Lem(onia tribu) frater fecitTraduction :À Marcus Caelius, fils de Titus, de la tribu Lemonia, de Bononia (Bologne), Centurion d'ordre 1, 18e Légion,âgé de 53 ans. Tombé pendant la guerre de Varus. Les corps de nos affranchis pourront reposer ici. PubliusCaelius, fils de Titus, de la tribu Lemonia, son frère, a fait (cette tombe). »

La pierre tombale est exposée au Rheinisches Landesmuseum de Bonn.

Notes et références[1] http:/ / toolserver. org/ ~geohack/ geohack. php?pagename=Bataille_de_Teutobourg& language=fr& params=52. 4080_N_8.

1294_E_type:landmark[2] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=Bataille_de_Teutobourg& action=edit& section=0[3] Un camp permanent a été découvert en 2004 sur la Werra au Sud-Ouest de Göttingen[4] Le bourg de Condate était située au bas de la colline.[5] Gaule cisalpine, Gaule narbonnaise et Gaule transalpine[6] des lingots poinçonnés ont été retrouvés en Méditerranée[7] Annales I, 51[8] Annales I,63[9] Tacite, Annales II,16[10] Tacite, Annales II, 19[11][11] Tacite, annales, xii 27[12] Annales I 60[13] Jürgen Regel: site de la thèse d'Hildesheim (http:/ / zocher-regel. gmxhome. de/ ArbaloSchlacht/ index. html)[14] Peter Oppitz, Das Geheimnis der Varusschlacht, Zadara-Verlag, 2006[15] Voir le chapitre 10 Un échec des systèmes de renseignement le massacre de Varus dans le Teutobuger Wald, 241 à 265, avec 92 appels de

notes, 429 à 440, qui donnent de très nombreuses références.[16] (http:/ / www. sehepunkte. de/ 2008/ 09/ 13856. html)[17] (http:/ / bmcr. brynmawr. edu/ 2009/ 2009-07-74. html)[18][18] Annales II, 20[19] Site de S. Schoppe et ses fils (http:/ / www. arminius-varusschlacht. de)[20] Velleius Paterculus, 2, 97, 1 ; S. Ratti, « À propos de quelques difficultés gromatiques : sur la datation d'Hygin le Gromatique, d'Hygin et sur

les mots decuria et pittacium (Hygin 73 Th.) », DHA, 1998, 24-1, 125-138 ici 125-129

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Bataille de Teutobourg 13

Bibliographie• (fr) Michel Reddé, Siegmar von Schnurbein (Hg.): Alésia et la bataille du Teutoburg. Un parallèle critique des

sources. Jan Thorbecke Verlag, Ostfildern 2008 (Beihefte der Francia, hrsg. vom Deutschen Historischen InstitutParis, Bd. 66), ISBN 978-3-7995-7461-7

• (de) Peter Oppitz, Das Geheimnis der Varusschlacht, Zadara-Verlag, 2006, ISBN 3-00-019973-X : thèse dePaderborn comme site de la bataille.

• (fr) Yann Le Bohec, La bataille du Teutoburg, 9 ap. J.-C., Illustoria, Les éditions Maison, 92 pages Nantes, 2008.• (fr) Rose Mary Sheldon, Renseignement et espionnage dans la Rome antique, Ed. Les Belles Lettres, Paris, 2009.• (fr) Luc Mary, Rends-moi mes légions !, Larousse, 2010.• (fr) Werner Eck, la romanisation de la Germanie, Éditions Errance 104 pages

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Sources et contributeurs de l’article 14

Sources et contributeurs de l’articleBataille de Teutobourg  Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=91202338  Contributeurs: AEIOU, Acélan, Alonso, Amateurdhistoire, Archeos, Arnaud.Serander, Badmood, BelAdone, Bilou, Bortzmeyer, Bouette, Breugelius, Calcineur, ColdEel, Cymbella, Dhatier, Démocrite, EDUCA33E, Fabant, Fafnir, Fredpollux, Greudin, Grozoudin, Gustave Graetzlin, Gzen92,Hercule, HerveMichel, Isaac Sanolnacov, Jef-Infojef, Jürgen Regel, Keriluamox, Kfadelk, Knightelf, Lebob, LeonardoRob0t, Litlok, Luscianusbeneditus, M-le-mot-dit, Madon.olivier,Mandeville, Martin H., Matei13, Med, Michelet, Necrid Master, Nono64, Numbo3, Orlodrim, Papydenis, Patrick37, Paul éthiquement correcte, Pautard, Phe, Philip, Philippe Ballarini,Philippenusbaumer, Pierre Boitel, Pj44300, Polmars, Prosumac2, Ptyx, RogueLeader, Rémih, Semnoz, Skiff, SniperMaské, Stymphal, Stéphane33, Tavernier, Tinodela, Topf, Traeb, Treanna,Ulamm, Ursus, Verbex, Visite fortuitement prolongée, Vlaam, VonTasha, Wikiyco, William Jexpire, Wutsje, Épiméthée, Свифт, 54 modifications anonymes

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