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Bataille de Trafalgar Pour les articles homonymes, voir Trafalgar. La bataille de Trafalgar oppose le 21 octobre 1805 la flotte franco-espagnole sous les ordres du vice-amiral Villeneuve, à la flotte britannique commandée par le vice- amiral Nelson. Nelson y trouve la mort, mais la tactique qu'il a mise en œuvre vaut aux Britanniques une victoire totale mal- gré leur infériorité numérique. Les deux tiers des navires franco-espagnols sont détruits, et Napoléon, faute d'une flotte suffisante, doit renoncer à tout espoir de conquête du Royaume-Uni. Cette victoire conforte également la suprématie britan- nique sur les mers, qui devient absolue et incontestée plus d'un siècle durant, jusqu'à la Première Guerre mondiale. Le 21 octobre est célébré dans tout l'Empire britannique sous le nom de Trafalgar Day pendant le XIX e siècle et au début du XX e siècle, mais aujourd'hui cette fête est peu connue. 1 Contexte À la suite de la reprise des hostilités entre la France et le Royaume-Uni, le 18 mai 1803, après l'éphémère paix d'Amiens, Napoléon I er commence à réunir une armée, au camp de Boulogne, dans le but d'envahir les îles Bri- tanniques, et d'en finir avec son plus coriace ennemi. 2 Une stratégie au long cours aléa- toire Mais pour permettre à la flottille hétéroclite de trans- port de traverser la Manche, l'Empereur doit obtenir une supériorité au moins temporaire, contre la Royal Navy. Pour la réaliser, il lui faut rassembler ses deux flottes principales, celle de l'Atlantique, basée à Brest et celle de la Méditerranée, basée à Toulon. Cependant ces deux flottes sont sous la surveillance constante de la Royal Navy, ce qui rend leur jonction difficile. De plus d'autres flottes peuvent être mobilisées pour cette action. La flotte espagnole, maintenant alliée de la France, épar- pillée au FerrolCartagène et surtout à Cadix, et d'autres escadres, présentes sur la façade atlantique, comme celle de Rochefort. La flotte à Brest, commandée par le vice-amiral Ganteaume, forte de plus de vingt vaisseaux de ligne est étroitement surveillée par l'amiral Cornwallis et son es- cadre de 30 vaisseaux, et ne peut appareiller sans com- battre. L'escadre de Rochefort commandée par Missiessy est plus lointainement surveillée par Calder qui croise dans le Golfe de Gascogne où il contrôle également les entrées vers les ports français depuis l'Atlantique. Pour créer un surnombre il reste l'escadre de Toulon. Sans être suivie, si elle pouvait déboucher dans la Manche en même temps que les autres flottes sortiraient des ports de l'Atlantique, la supériorité numérique offrirait les conditions favorables recherchées. Cependant, celle- ci, enfermée dans la rade de Toulon, est surveillée par la Mediterranean Fleet du très redouté vice-amiral Nelson. Le vice-amiral Horatio Nelson, par Lemuel Francis Abbott. Celui-ci a décidé d'appliquer un blocus relâché, car il espère inciter l'amiral français Villeneuve à prendre la mer, pour lui livrer bataille. Villeneuve, qui avait déjà commandé l'arrière-garde de la flotte française à Aboukir en 1798 et n'était pas intervenu dans le combat contre Nelson à l'occasion de cette bataille (n'en ayant pas re- çu l'ordre et il n'avait pas pris d'autre d'initiative que celle de fuir avec trois vaisseaux et deux frégates à la fa- veur de la nuit), reçoit de Napoléon l'ordre (alors secret) d'appareiller en direction des Antilles, où la flotte espa- gnole, l'escadre de Rochefort et celle de Ganteaume de- 1

Bataille de Trafalgar

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Page 1: Bataille de Trafalgar

Bataille de Trafalgar

Pour les articles homonymes, voir Trafalgar.

La bataille de Trafalgar oppose le 21 octobre 1805la flotte franco-espagnole sous les ordres du vice-amiralVilleneuve, à la flotte britannique commandée par le vice-amiral Nelson.Nelson y trouve la mort, mais la tactique qu'il a miseen œuvre vaut aux Britanniques une victoire totale mal-gré leur infériorité numérique. Les deux tiers des naviresfranco-espagnols sont détruits, et Napoléon, faute d'uneflotte suffisante, doit renoncer à tout espoir de conquêtedu Royaume-Uni.Cette victoire conforte également la suprématie britan-nique sur les mers, qui devient absolue et incontestée plusd'un siècle durant, jusqu'à la Première Guerre mondiale.Le 21 octobre est célébré dans tout l'Empire britanniquesous le nom de Trafalgar Day pendant le XIXe siècle etau début du XXe siècle, mais aujourd'hui cette fête estpeu connue.

1 Contexte

À la suite de la reprise des hostilités entre la France etle Royaume-Uni, le 18 mai 1803, après l'éphémère paixd'Amiens, Napoléon Ier commence à réunir une armée,au camp de Boulogne, dans le but d'envahir les îles Bri-tanniques, et d'en finir avec son plus coriace ennemi.

2 Une stratégie au long cours aléa-toire

Mais pour permettre à la flottille hétéroclite de trans-port de traverser la Manche, l'Empereur doit obtenirune supériorité au moins temporaire, contre la RoyalNavy. Pour la réaliser, il lui faut rassembler ses deuxflottes principales, celle de l'Atlantique, basée à Brestet celle de la Méditerranée, basée à Toulon. Cependantces deux flottes sont sous la surveillance constante de laRoyal Navy, ce qui rend leur jonction difficile. De plusd'autres flottes peuvent être mobilisées pour cette action.La flotte espagnole, maintenant alliée de la France, épar-pillée au Ferrol, à Cartagène et surtout à Cadix, et d'autresescadres, présentes sur la façade atlantique, comme cellede Rochefort.La flotte à Brest, commandée par le vice-amiral

Ganteaume, forte de plus de vingt vaisseaux de ligne estétroitement surveillée par l'amiral Cornwallis et son es-cadre de 30 vaisseaux, et ne peut appareiller sans com-battre. L'escadre de Rochefort commandée par Missiessyest plus lointainement surveillée par Calder qui croisedans le Golfe de Gascogne où il contrôle également lesentrées vers les ports français depuis l'Atlantique. Pourcréer un surnombre il reste l'escadre de Toulon. Sansêtre suivie, si elle pouvait déboucher dans la Mancheen même temps que les autres flottes sortiraient desports de l'Atlantique, la supériorité numérique offriraitles conditions favorables recherchées. Cependant, celle-ci, enfermée dans la rade de Toulon, est surveillée par laMediterranean Fleet du très redouté vice-amiral Nelson.

Le vice-amiral Horatio Nelson, par Lemuel Francis Abbott.

Celui-ci a décidé d'appliquer un blocus relâché, car ilespère inciter l'amiral français Villeneuve à prendre lamer, pour lui livrer bataille. Villeneuve, qui avait déjàcommandé l'arrière-garde de la flotte française à Aboukiren 1798 et n'était pas intervenu dans le combat contreNelson à l'occasion de cette bataille (n'en ayant pas re-çu l'ordre et il n'avait pas pris d'autre d'initiative quecelle de fuir avec trois vaisseaux et deux frégates à la fa-veur de la nuit), reçoit de Napoléon l'ordre (alors secret)d'appareiller en direction des Antilles, où la flotte espa-gnole, l'escadre de Rochefort et celle de Ganteaume de-

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Page 2: Bataille de Trafalgar

2 3 L'ÉCHEC À L'ENTRÉE DU GOLFE DE GASCOGNE

puis Brest, forçant aussi leurs blocus respectifs, pourrontle rejoindre. Il s’agit, pour la flotte du Levant, de passeren Atlantique, se renforcer d'une escadre espagnole, demenacer les colonies anglaises dans les Antilles pour yattirer la Royal Navy et cingler droit sur la Manche. Aupassage se renforcer encore de l'escadre du Ferrol et decelle de Rochefort, et, forte de 50 vaisseaux, repousserla Channel Fleet, (30 vaisseaux), de William Cornwallispour déboucher sur le pas de Calais et couvrir le transportde la grande armée de Boulogne à Douvres.Mise au point par l'amiral Latouche-Tréville, qui devaitla diriger, cette opération était, on le voit, de grande en-vergure, impliquant dans un vaste mouvement transocéa-nique quasiment l'ensemble de la flotte impériale. Elleétait donc exposée à bien des aléas et des faiblesses, aupremier rang desquelles les difficultés de communicationirréductibles entre des flottes en mouvement et l'état mo-ral de la flotte face à l'audace et la ténacité de comman-dants anglais intrépides ou adulés. Elle supposait aussiqu'elle fût conduite par un véritable chef, sachant galva-niser et diriger, capable d'initiative face aux imprévus etayant toute la confiance de ses subordonnés et de sa hié-rarchie. C'était le cas de Latouche-Tréville ; mais celui-ci meurt d'une crise cardiaque sur le pont du Bucentaure.Napoléon choisit de le remplacer par Villeneuve, qu'il saitloyal, prudent et discipliné. Et dont il pense qu'il est ac-compagné par la chance.À la faveur d'une tempête sur le golfe du Lion qui em-pêche les navires britanniques de maintenir leurs posi-tions de guet, Villeneuve s’échappe de Toulon et passe autravers du piège de Nelson le 29 mars 1805. Sa flotte estcomposée de onze vaisseaux de ligne (quatre de 80 ca-nons et sept de 74 canons), six frégates et deux bricks.Cette flotte, dont l'objectif est de prendre de vitesse sesennemis, est composée de navires rapides et en très bonétat de navigation. Le navire amiral est le flambant neufBucentaure de 80 canons. Aussitôt alerté, Nelson disposesa flotte sur la route de la Méditerranée orientale, sup-posant une attaque de Malte, de Naples ou de l'Égypte.Villeneuve avec ses onze vaisseaux, passe le détroit de Gi-braltar le 8 avril. À Cadix il récupère l’Argonaute (de 74canons), puis deux autres vaisseaux semblables : l’Aigle etl’Algésiras venus de Rochefort, sous les ordres du contre-amiral Magon.Il arrive aux Antilles le 12 mai, et le 14 mai, il est re-joint par six vaisseaux espagnols commandés par l'amiralFederico Gravina. Commandant alors une force de vingtnavires de ligne, Villeneuve est pressé par les officiersde l'armée française de participer à la reprise des îlesconquises par les Britanniques. Mais il reste inactif pen-dant un mois. Seule opération, de petite envergure, lareconquête du rocher du Diamant le 2 juin 1805 parl'équipage du Pluton sous le commandement du capitaineCosmao-Kerjulien.Le 7 juin, à la suite de la capture d'un navire de commercebritannique, il apprend que Nelson et sa flotte, malgré les

La flotte française avec le capitaine Cosmao-Kerjulien attaquantle rocher du Diamant (Martinique). Peinture d'Auguste Mayer.

vents contraires qui les ont retenus avant Gibraltar, estenfin arrivé dans les Caraïbes. Villeneuve donne l'ordred'appareiller au plus vite pour retourner en Europe. Cequi est fait le 11 juin.

3 L'échec à l'entrée du golfe deGascogne

La bataille du cap Finisterre ou bataille « des quinze-vingt », 23juillet 1805 ; par William Anderson.

Du 24 au 26 juin, la flotte essuie une violente tempête quiéprouve les navires : l’Indomptable perd un mât, ce qui,sauf à le laisser à son sort, ralentit l'escadre. Pendant cetemps, Nelson, ignorant les projets précis de Villeneuve,a fait voile vers Gibraltar où il espère intercepter la flottecombinée franco-espagnole. Mais il a pris soin de dépê-cher une rapide corvette, l'HMS Curieux, en direction del'Amirauté, pour signaler la possible survenue de la flottede Villeneuve dans les eaux européennes. Les flottes de laManche et du golfe de Gascogne sont mises en alerte.Le 9 juillet, la flotte franco-espagnole arrive enfin au largedu cap Finisterre, mais les vents contraires associés à l'étatde ses navires les plus éprouvés l'empêchent de rentrer ra-pidement dans le golfe de Gascogne et sa flotte se fait re-pérer. Le vice-amiral Calder, qui montait la garde devantRochefort et le Ferrol, a appris le retour du Français, et le22 juillet, il a rassemblé sa flotte de quinze vaisseaux pour

Page 3: Bataille de Trafalgar

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l'attendre au cap Finisterre. Les deux flottes s’affrontentau nord du cap lors de la bataille « des quinze-vingt »ou bataille du cap Finisterre, le 23. Malgré leur infério-rité numérique, les Britanniques capturent deux naviresespagnols avant que le brouillard ne sépare les flottes.Le lendemain, Villeneuve ne profite pas de l'avantage duvent et du nombre pour attaquer la flotte pourtant éprou-vée de Calder ; rassemblant sa flotte en baie de Vigo le28 juin, il se réfugie au Ferrol le 1er août. Les ordres deNapoléon qui l'attendent sont clairs : voguer au nord, versBrest. Villeneuve apprend aussi qu'une escadre françaisede 5 vaisseaux (avec entre autres le puissant Majestueuxde 118 canons) et 3 frégates, sous le commandement ducontre-amiral Zacharie Allemand se dirige à l'entrée dugolfe de Gascogne pour se joindre à sa propre flotte. Cetteescadre, partie de Rochefort le 17 juillet, se dirige versun premier point de rendez-vous situé au large du Fer-rol et y croise effectivement du 29 juillet au 3 août. Nevoyant pas arriver l'escadre de Villeneuve qui, il l'ignore,vient d'affronter Calder le 22 juillet et s’est repliée surVigo, Allemand finit par revenir vers le sud de la Bre-tagne, Penmarc'h, second lieu prévu de rendez-vous, et ycroise du 6 au 11 août.Pendant ce temps, Villeneuve tente aussi d'établir lecontact. Il détache une frégate, la Didon, à la recherched'Allemand. Mais elle est capturée par la frégate anglaisePhénix. Le 13 août, Villeneuve quitte enfin La Corogne,cap sur Brest, où il doit faire sa jonction avec l'escadrede Ganteaume, tandis qu'Allemand, lui, redescend versl'Espagne, toujours à la recherche de Villeneuve. Le 14août, les journaux de bord des deux flottes permettentde conclure qu'elles se sont aperçues ; mais pensant êtretombé sur une flotte anglaise très supérieure en nombre,Allemand se dérobe aussitôt ! Villeneuve ne cherche pasà reconnaître cette flotte, car les Anglais ont réussi à leconvaincre qu'une de leurs escadres, forte de 25 vais-seaux, descendait vers Vigo ! Il est vraisemblable que Vil-leneuve ait cru les rumeurs qui circulaient sur la présenced'une importante force navale britannique dans le Golfede Gascogne, qu'il redoute d'avoir à affronter avec desnavires éprouvés et des équipages épuisés et malades. Defait, mais seulement le 15 août, Cornwallis a pris la lourdedécision de détacher vingt de ses vaisseaux pour renforcerCalder contre Villeneuve, ce qui ne lui en laisse qu'onzepour garder la Manche. Villeneuve renonce définitive-ment à son objectif il fait mettre les voiles pour Cadixoù sa flotte arrive le 21.

4 Retour à Cadix

Mais, entre-temps, la situation géopolitique de la Francea changé. Avec la menace des troupes autrichiennes etrusses, aux frontières de l'est, et sans nouvelles de sa flotte,Napoléon Ier a mis en route les corps d'armée rassemblésau camp de Boulogne le 26 août, à marche forcée, pourun grand mouvement stratégique vers l'est qui les mène

vers l'Europe centrale et Austerlitz.Nelson, revenu au Royaume-Uni après deux ans en mer,est chargé de commander une nouvelle flotte qui a pourmission de surveiller l'escadre franco-espagnole retran-chée dans Cadix où elle s’est renforcée de treize vaisseauxsupplémentaires : quatre français dont le Redoutable, etneuf espagnols, dont l'imposant Santisima Trinidad del'amiral Baltasar Hidalgo de Cisneros.

Plan de Cadix au XIXe siècle.

Retardé par les réparations du HMS Victory, Nelson neprend la mer que le 15 septembre et rejoint sa flotte le 29.Il ne place devant Cadix qu'une flottille de frégates sousles ordres du capitaine Blackwood. Ses navires de ligneeux, attendent, hors de vue, à environ 50 milles de là. Ildoit détacher six d'entre eux du 2 au 15 octobre, pour allerchercher du ravitaillement à Gibraltar ; de plus, le HMSPrince of Wales a quitté la flotte pour ramener Calder auRoyaume-Uni, où ce dernier doit répondre de son manqued'audace du 23 juillet.

5 Tempête sous un crâne

L'amiral Villeneuve, de son côté, semble peu enclin àquitter Cadix : ses capitaines s’y opposent. Tous craignentNelson. Malgré quelques vaillants capitaines, les équi-pages de nombreux vaisseaux ont été affaiblis par lalongue campagne aux Antilles, les autres semblent peuexpérimentés au feu. Villeneuve ne pressent probable-ment ni une forte habileté, ni une forte ardeur au com-bat, en particulier chez les alliés espagnols, ni encore unegrande confiance hiérarchique. Tout ceci convainc Ville-neuve qu'un affrontement avec les Britanniques, même ensupériorité numérique, serait plus que douteux.

Page 4: Bataille de Trafalgar

4 7 LA BATAILLE

Pourtant Villeneuve a bien reçu des ordres de l'amiralDecrès, commandant en chef de la marine française, derevenir en Méditerranée pour débarquer des troupes enItalie. Il devine la colère de l'Empereur pour son échec etson immobilisme, et sait qu'il devra rendre des comptes.Mais c'est à l'annonce de l'arrivée de son remplaçant, levice-amiral Rosily, à Madrid, le 18 octobre, ajoutée aurapport de ses espions signalant seulement six vaisseauxbritanniques du côté de Gibraltar, que celui-ci se décide.Le 20 octobre, soudainement partisan du départ, aprèsavoir ordonné une rapide préparation de ses navires, ilquitte le port et ordonnant sa flotte en trois colonnes, ladirige vers le détroit de Gibraltar. Le soir même, l’Achillesignale dix-huit navires britanniques à leur poursuite dansle nord-ouest. Durant la nuit, Villeneuve fait virer lof pourlof et commande à sa flotte de se former sur une ligne debataille et de se préparer au combat. Le vent est faible, dusuroit, seule une ample houle laisse présager la tempêtequi s’annonce à l'horizon. Les flottes convergent l'une versl'autre, et vont se croiser le 21 octobre en milieu de jour-née, un peu au sud-est du cap Trafalgar.

6 Un message célèbre

Turner, La Bataille de Trafalgar montre les trois dernières lettresdu célèbre pavillon « England expects that every man will do hisduty » sur le HMS Victory.

Article détaillé : England expects that every man will dohis duty.Alors que les flottes vont croiser leur route, Nelson, sûr de

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Y

le fameux signal de l'amiral Nelson.

la victoire promise à sa flotte, pour galvaniser ses hommesfait hisser par pavillons un message qui deviendra histo-

rique : « England expects that every man will do his duty »(« L'Angleterre attend de chacun qu'il fasse son devoir »).Après la victoire qu'il signera de sa vie, l'appel de Nelsonest resté célèbre dans le vocabulaire anglo-saxon.

7 La bataille

Nicholas Pocock, La bataille de Trafalgar, situation à 13 h.

7.1 Le plan général de l'amiral Nelson

Spartiate

Minotaur

Phoebe

Nalad

Agammemnon

Orion

Ajax

Defence

Thunderer

Swiftsure

Dreadnaught

Polyphemus

Defiance

RevengeAchille

Colossus

BellerophonTonnant

MarsBelleisle

RoyalSoveriegn

Brittania

Sirius

Leviathan

ConquerorTemeraire

NeptuneVictory

Euryalus

San JuanNepomuceno

Principe deAsturias

ArgonautaSan Idelfonso

Montanez

Bahamas

Monarca

Santa Ana

San Leandro

san Justo

SantissimaTrinidad

San Agustin

San Franciscode Asis

Rayo

Neptuno

Scipion

Intrépide

Dugay-Trouin

Rhin

Hortense

Formidable

Mont-Blanc

Héros

Redoutable

Bucentaure

Neptune

Indomptable

Cornélie

Themis

Fougueux

Pluton

Algesiras

Aigle

Swiftsure

Argonaute

HermioneAchille

Berwick

Océan Atlantique

Colonne britannique sous le vent

Colonne britannique au vent

Africa

0 1 2 3

Échelle en Kilomètres

Les deux colonnes britanniques (en rouge) cassent la colonnefranco-espagnole à angle droit.

L'ampleur de la victoire de l'amiral Nelson tient à sa ma-nœuvre, consistant en un renversement de la tactique ha-bituelle de combat en mer. Au XVIIIe siècle, lorsque deuxflottes s’affrontaient, elles se disposaient en deux longuesfiles perpendiculaires au vent (d'où le terme de vaisseaude ligne), et naviguaient l'une vers l'autre. Elles remon-taient toutes deux lentement le vent et en se croisant, ellesse canonnaient. Les deux flottes faisaient généralementdemi-tour pour un deuxième passage face à face. La vic-toire tenait surtout au nombre de canons disponibles, àla rapidité de manœuvre des équipages et à la coordina-tion entre les différentes unités de la flotte mais l'issue

Page 5: Bataille de Trafalgar

7.2 La « faute » de Villeneuve 5

Plan de la bataille de Trafalgar datant du 2 janvier 1806 et en-voyé au ministre de la Marine et des colonies. Archives nationalesAE/III/230.

d'une bataille était rarement décisive, les pertes en vais-seaux étaient faibles.À Trafalgar, la manœuvre risquée de Nelson cherche aucontraire à la destruction totale de son ennemi en tron-çonnant sa flotte et en poussant à un engagement généralà courte portée (« pêle-mêle »). Nelson se trouve face àune flotte franco-espagnole qui, bien que supérieure ennombre, est très inférieure qualitativement à la sienne,tant en matériel qu'en équipage. Les vaisseaux espagnolssont anciens, les vaisseaux français cependant plus ré-cents possédaient souvent des équipages trop peu entraî-nés. La flotte britannique est au contraire de très bonnequalité. Les équipages sont remarquablement entraînés etpossèdent un moral très élevé. Un des très grands avan-tages de Nelson est de pouvoir compter sur un corps decapitaines exceptionnellement compétents, expérimentéset complètement dévoués.Les vaisseaux de la Royal Navy disposent, outre leur ar-tillerie classique, de très gros canons, appelés caronades,de faible portée mais faciles à utiliser, qui peuvent cri-bler de mitraille les équipages adverses à courte distance.Cette arme va montrer sa très grande efficacité durant labataille. Du côté des coalisés, les caronades sont peu uti-

lisées. Nelson dispose en outre de sept vaisseaux à troisponts qui dominent de leur taille les deux-ponts adverses.Du côté de la flotte coalisée, les Espagnols alignent quatrevaisseaux à trois ponts et les Français aucun. En revanche,on relève dans la flotte française plusieurs vaisseaux àquatre-vingts canons dont le poids de la bordée égale voiredépasse celles des plus gros vaisseaux britanniques. Nel-son, qui se trouve en infériorité numérique, décide alorsde bousculer les habitudes.Au lieu d'orienter sa flotte perpendiculairement au vent,il la place vent arrière, ce qui lui donne beaucoup de vi-tesse (rendant aussi les coups au but plus difficiles, Nel-son mise aussi sur une variable relativement aléatoire :ses marins aguerris aux joutes navales face à des Françaiset Espagnols moyennement talentueux au tir de précisionet au rechargement), et dispose ses navires sur deux filescôte à côte. Ces deux files forment une épée qui trans-perce la flotte franco-espagnole. Celle menée par Nelsoncoupe la ligne adverse à angle droit un peu en avant de sonmilieu et empêche l'avant-garde de secourir le reste dela flotte franco-espagnole. Celle dirigée par Collingwoodsubmerge l'arrière-garde.

L’Indomptable au centre, à bâbord le Fougueux vient sur le HMSBelle Isle, cependant qu'à tribord la Santa Ana fait feu sur leHMS Royal Sovereign.

Touchant durement l'adversaire en coupant sa ligne,la flotte de Nelson écrase méthodiquement les vais-seaux désorganisés du centre et de l'arrière des Franco-Espagnols.

7.2 La « faute » de Villeneuve

En réalité, et contrairement à ce qu'en a retenu l'Histoire,Villeneuve, comme tous ses capitaines, s’attend tout à faità cette tactique de Nelson. Il a étudié de longue date com-ment Nelson a procédé antérieurement : percement ouencerclement de la ligne ennemie pour ensuite concen-trer plusieurs vaisseaux contre un seul, le liquider et pas-ser ensuite au suivant. Ce système est possible avec unadversaire moins habile et mobile, ce qui fut souvent lecas, comme à la bataille du cap Saint-Vincent, à celled'Aboukir, à la bataille de Copenhague...

Page 6: Bataille de Trafalgar

6 7 LA BATAILLE

Et, contrairement à ce qui est souvent écrit, Villeneuvene s’en tint pas a priori à la classique formation en ligneunique, dont il sait, depuis 1802, qu'elle vaut à la flottefrançaise défaite sur défaite[3], en raison de l’inférioritédes artilleurs (qui tirent moins vite et moins juste), quirend l’issue des combats assez prévisible, quelle que soitl’habileté des plans et manœuvres préalables. Villeneuve,entouré du vice-amiral espagnol Gravina, du contre-amiral Magon, et de quelques-uns de ses meilleurs capi-taines, a largement le temps d'élaborer à Cadix une stra-tégie pour faire face à l'éventualité, hautement probable,d'une attaque de coupure de ligne ou d'encerclement enlong de ligne.Ainsi, il a été choisi, semble-t-il, de faire naviguer la ma-jeure partie de la flotte sur une ligne continue, avec no-tamment les navires les plus lents, comme l'antique Santí-sima Trinidad, sur une ligne imposante de plus de 20 vais-seaux, pour attirer l'attaque de l'amiral anglais et masquerle plus longtemps possible une escadre dite « légère »,placée sous les ordres de l'amiral Gravina et constituéedes navires les plus manœuvrant et des équipages les pluscombatifs.Cette colonne devrait naviguer de conserve et se placeren retrait sous le vent de l'escadre principale. Elle au-rait aligné, entre autres, Le Pluton du bouillant capitaineCosmao-Kerjulien, L'Algésiras du contre-amiral Magon,en compagnie des meilleures unités espagnoles telles leSan Juan Nepumuceno, de Churruca, l'Argonauta, leMontanes et le Principe des Asturias, de l'amiral Gravi-na, chargé de commander cette escadre de soutien. Placéeen retrait de la flotte principale, elle aurait dû convergerimmédiatement vers le point de rencontre entre la flotteprincipale et les colonnes anglaises, pour renverser le sur-nombre attendu par Nelson et ses commandants, et pouréviter ainsi le débordement des unités coalisées.

Représentation d'époque de la bataille : les navires britanniquessont en rouges, les français en vert et les espagnols en jaune. Lenavire britannique le plus au nord est l’Africa et nonLe Neptune.

Hélas, ballotée par l'ample houle de suroît, la flotte coali-sée, trop hétéroclite pour naviguer de conserve, se révèleincapable de maintenir sa ligne de bataille principale defaçon continue, et l'escadre de soutien de Gravina en est

réduite à s’éparpiller pour colmater au mieux les brèches,là où elle le peut. C'est donc sous l'apparence d'une seuleligne de bataille que la flotte franco-espagnole apparaî-tra aux yeux des britanniques, à qui reviendra l'honneurd'écrire l'histoire de ce 21 octobre 1805. Et c'est ainsique l'infortuné Pierre Charles de Villeneuve, comman-dant de la plus puissante flotte jamais rassemblée dansl'Atlantique au début du XIXe siècle, sera déclaré princi-pal responsable du désastre naval de la flotte de Napoléonau large du cap Trafalgar, et sera tenu pour responsabled'une des plus énormes erreurs de stratégie de l'histoirenavale.C'est donc vers une flotte approximativement formée surune longue et unique ligne que foncent, poussées par lahoule et le vent arrière, les escadres de Collingwood etde Nelson. Cette tactique présente toutefois un incon-vénient : avant de pouvoir transpercer les lignes franco-espagnoles, les navires de tête britanniques sont canonnéssans pouvoir riposter. Nelson compte sur la lenteur et lamédiocre précision de tir des canonniers français et es-pagnols. Dès que l'ennemi est à portée, la meilleure qua-lité de tir de ses propres canonniers et l'adresse de seséquipages permet de renverser l'infériorité numérique re-lative. Les lignes désorganisées et prises en tenaille parles Britanniques, il n'est donc plus difficile pour Nelsond'anéantir les navires ennemis.

7.3 Le Redoutable contre le HMS Victory

Les flottes en pièces à 16 h 15 : le HMS Belle Isle au premierplan, derrière à gauche la frégate HMS Naïad, à droite avec unseul mât HMS Royal Sovereign, à droite rasé et en feu l’Achille,derrière au fond le HMS Victory.

Le combat entre ces deux navires est épique à plus d'untitre. Le Redoutable, commandé par le capitaine Lucasest l'un des rares vaisseaux de la flotte franco-espagnoled'une bonne valeur combattante. Un de ses atouts estd'embarquer un surplus d'infanterie de ligne. Le HMSVictory à la tête de la première colonne cherche à percerla ligne franco-espagnole et surtout à affronter directe-ment le Bucentaure vaisseau-amiral de Villeneuve. Celui-ci est protégé à l'avant par le puissant Santisima Trinidad(de 130 canons) et à l'arrière par Le Redoutable. Mais,

Page 7: Bataille de Trafalgar

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Mort de Nelson sur le pont du HMS Victory.

Au cœur de la bataille, par William Turner (1806-1808).

derrière ces vaisseaux sur lesquels fond le HMS Victo-ry de Nelson, la ligne franco-espagnole est peu ordonnéeet discontinue, 4 navires s’étant laissés déporter sous levent. Aussi, le capitaine du HMS Victory s’engage justederrière le Bucentaure. Au passage sous sa poupe, il tireà bout portant sa bordée de 50 coups de canons qui ra-vage le pont du navire et les batteries supérieures, fait vo-ler en éclats le gaillard arrière, sème mort et désolationsur le pont intermédiaire, et met en pièce une partie dugréement. Le coup est terrible pour le vaisseau de Ville-neuve, déjà en détresse ! C'est alors que Le Redoutable ducapitaine Lucas s’engage contre le HMSVictory. Un com-bat de mousqueterie commence et le Redoutable prendrapidement le dessus. En quinze minutes, le HMS Victo-ry est réduit au silence. L'amiral Nelson est mortellementblessé durant cet affrontement. Lucas ordonne de prépa-rer l'abordage et fait monter ses compagnies d'assaut surle pont.Cependant, il est difficile d'escalader les bords du navirebritannique à cause de sa taille plus importante et du mou-vement des bateaux. Les deux navires dérivent sous levent, ce qui ouvre le passage à la poupe du Bucentaurepour le reste de la colonne britannique. Le HMS Teme-raire profite alors d'un mauvais choix tactique du Neptunepour passer et engager Le Redoutable. Ses canonnades ra-vagent le pont, anéantissant les compagnies d'abordage et

Au cœur de la bataille, suite, par William Lionel Wyllie.

réduisant à néant les efforts de l'équipage pour s’emparerdu HMS Victory. Tandis qu'arrive le reste de la colonnede Nelson.Et c'est au tour de la Santísima Trinidad d'être aux prisesavec la tête d'escadre de Nelson.En milieu d'après-midi, la situation au centre de la ba-taille est la suivante : Les huit vaisseaux de l'avant-gardecommandée par Dumanoir, ont tardé à virer malgré les si-gnaux de Villeneuve, et ils n'ont esquissé qu'un semblantde contre-attaque. Derrière le Bucentaure, deux vaisseauxespagnols, tombés sous le vent, ne peuvent intervenir effi-cacement, et leNeptune est parti secourir le Santa Ana. Lecentre de la formation franco-espagnole, qui ne compteplus à ce moment que cinq vaisseaux est donc écrasé parles douze vaisseaux britanniques de la colonne Nelson.Seul renfort venu de l'avant-garde, L'Intrépide du capi-taine Infernet. Ignorant Dumanoir, Infernet se porte ausecours du Bucentaure en jetant son navire au cœur dela mêlée pendant que l'escadre de Dumanoir va croiserà distance ne lâchant que quelques bordées inoffensives,et laissant les vaisseaux du centre se débattre à un contredeux dans l'épaisse fumée.Quant à l'arrière-garde de la ligne franco-espagnole, elleest coupée du centre par la traversée de l'escadre decontre-amiral Collingwood qui, sur son HMS Royal So-vereign, a été le premier à se jeter sur elle. Malgré la dé-fense de certains équipages, où se sont illustrés celui deL'Achille du capitaine Deniéport ; ou celui du San JuanNepomuceno du capitan Don Cosme Churruca, elle suc-combe progressivement face à l'habileté et à l'efficacitédes marins britanniques et, dans ces combats à très courtedistance, celle des terribles caronades qui sèment la mortet la dévastation sur les ponts, les gaillards, la mâture.Un à un les vaisseaux submergés amènent leur couleur.Vers 3 h 40, le Bucentaure amène son pavillon, suivi de laSantisima Trinidad. Enfin, juste après le dernier soupir deNelson à 17 h 30, L'Achille explose. La bataille est finie.

8 Épilogues

Page 8: Bataille de Trafalgar

8 8 ÉPILOGUES

8.1 La fin du Bucentaure

Navire amiral, dernier bâtiment français à amener son pa-villon, le Bucentaure se rend à l'ennemi avec à son bordl'amiral Villeneuve, miraculeusement indemne alors quele navire est très lourdement endommagé, quasi démâté,et couvert de cadavres et de blessés. Villeneuve monte àbord du HMS Conqueror et se rend au capitaine de vais-seau James Atcherly. Le Bucentaure est pris en remorquepar le Conqueror. Dans la nuit, le Bucentaure rompt soncâble de remorque. Les officiers français encore à bordreprennent le navire aux Britanniques et, malgré l'état duvaisseau, mettent cap sur Cadix en pleine tempête. Au pe-tit matin, alors qu'il est en vue du port, il s’échoue dansla houle, et malgré les tentatives pour l'alléger et le dé-gager, le navire commence à sombrer. Quelque 450 res-capés trouvent refuge sur L'Indomptable venu au secours.À bord de l’Indomptable se trouvent alors plus de 1 200hommes (équipage et rescapés du Bucentaure). Durant lasoirée du 23 octobre, la tempête rompt ses ancres et ledrosse à son tour à la côte. Seuls 150 hommes auront lavie sauve.

8.2 La contre-attaque de Cosmao

Julien Marie Cosmao-Kerjulien.

Huit vaisseaux espagnols et français, accompagnés desfrégates parviennent à regagner Rota, à l'entrée du golfede Cadix, où l'amiral Gravina, grièvement blessé, trans-met le commandement des navires mouillés à Rota au

Amiral Federico Carlos Gravina y Nápoli.

capitaine de vaisseau Julien Cosmao-Kerjulien. Le 23octobre 1805, la flotte britannique est aperçue à l'horizon,remorquant difficilement les vaisseaux endommagés dontbeaucoup de prises françaises ou espagnoles. Cosmao dé-cide d'en profiter. En une demi-journée, il fait réparerle gréement du Pluton, emprunte quelques matelots à lafrégate l’Hermione et se porte à la rencontre des vais-seaux britanniques, avec une division composée de sixvaisseaux français (Le Pluton, Le Neptune, L'Indomptableet le Héros) et espagnols (le Rayo et le San Francisco deAsis), cinq frégates et trois corvettes. La brise est favo-rable. Les navires alliés ne tardent pas à approcher la flottebritannique, laquelle marche avec une excessive lenteur.Les vaisseaux anglais, épuisés par la lutte de l'avant-veille,se dérobent à un nouveau combat et abandonnent leurscaptures. C'était ce que Cosmao voulait. Il leur enlève laSanta Anna et le Neptuno qui sont ramenées à Rota parles frégates françaises.Cosmao, apercevant au loin plus de vingt bâtiments,fait rentrer sa division, dont l'état ne lui permettait pasde risquer un nouveau combat. De son côté, l'amiralCollingwood qui avait hérité du commandement de laflotte à la mort de Nelson, décide de couler ou incen-dier quatre prises, de crainte de nouvelles attaques, etface au mauvais temps persistant : la Santísima Trinidad,l’Argonauta, le San Augustino et l’Intrépide. À l'entrée deRota, L'Indomptable se perd corps-et-biens en tentant desauver l'équipage du Bucentaure. En définitive, un seul na-vire capturé à la bataille de Trafalgar sera incorporé à laflotte anglaise : l'espagnol San Juan Nepomuceno (renom-mé HMS San Juan[réf. nécessaire]).

Page 9: Bataille de Trafalgar

10.2 Franco-Espagnols 9

8.3 La bataille du Cap Ortegal

La bataille du cap Ortegal par Thomas Whitcombe.

Article détaillé : Bataille du cap Ortegal.

Ultime épisode. Après Trafalgar, quatre vaisseaux fran-çais, qui faisaient partie de l'avant-garde de la flotte coa-lisée sous le commandement du contre-amiral Dumanoircomposent une escadre de fuyards, moralement éprouvés,qui tentent de regagner Brest ou Rochefort.Elle est interceptée à l'entrée du golfe de Gascogne, le 3novembre 1805, par une flotte commandée par le com-modore Sir Richard Strachan, composée des vaisseauxHMS Caesar, HMSHero, HMS Courageux, HMS Namuret de quatre frégates. La flotte française est entièrementdéfaite au large du cap Ortegal, près du Ferrol. Tous lesvaisseaux français sont capturés.Ainsi se clôt ce que les Britanniques ont appelé la cam-pagne de Trafalgar.

9 Les conséquences

À Trafalgar et dans ses suites, les Français et les Espa-gnols perdent au total 23 navires et comptent 4 400 ma-rins tués ou noyés, 2 500 blessés et plus de 7 000 prison-niers. Nelson est mort ainsi que 448 autres marins britan-niques mais la victoire des Anglais est totale. Plusieursvaisseaux britanniques sont cependant très fortement en-dommagés (dont le HMS Victory et le Royal Sovereign).

Le triomphe de Nelson, anéantissant la flotte ennemie, a défini-tivement ruiné les projets d'invasion de l'Angleterre.

La plupart des prises faites par les Britanniques à Trafal-

gar feront naufrage dans la tempête ou seront sabordéespar ceux-ci.Tous les vaisseaux français réfugiés à Cadix seront sai-sis par les Espagnols en 1808, au commencement de laGuerre d'indépendance espagnole. Ainsi aucun vaisseaufrançais présent à Trafalgar ne naviguera plus sous le pa-villon tricolore.Le dernier survivant de la bataille Louis André ManuelCartigny, (né à Hyères le 1er septembre 1791) mourut le21 mars 1892 à Hyères, la reine Victoria qui séjournaitdans la ville se fit représenter aux obsèques (à Trafalgaril était, à 14 ans, mousse à bord du Redoutable). D’aprèsCartigny c’est un nommé Robert Guillemard natif de Six-Fours soldat du 16e RI qui tua Nelson.À moyen terme ce désastre n'eut pas d'effet majeur sur lastratégie terrestre puisque Napoléon avait déjà abandonnéson projet d'envahir l'Angleterre à la mi-août 1805 pourporter ses efforts sur l'Europe continentale. Mais par leurvictoire maritime, les Britanniques confirmèrent définiti-vement leur suprématie sur les mers. Si, dès avant la ba-taille, le risque d'une invasion était déjà levé, il disparuttotalement à sa suite, la marine française n'osant jamaisplus affronter les escadres britanniques en mer. Quant àla marine espagnole, elle perdit à Trafalgar l'essentiel deses moyens. Politiquement aussi, les résultats de Trafalgarne doivent pas être sous-estimés, constituant bientôt tanten Europe continentale qu'au Royaume-Uni un contre-poids moral aux victoires terrestres de la Grande Armée.Le Royaume-Uni, se sachant désormais invincible, pour-ra sans crainte fomenter coalition sur coalition jusqu'à ceque son ennemi soit à genoux.À plus long terme, cette bataille va contribuer à la créa-tion d'un mythe, la bataille navale décisive sauvant leRoyaume-Uni. Pendant la Première Guerre mondiale, labataille du Jutland, et ses résultats mitigés, susciteront unevive controverse, cette bataille entre dreadnoughts étantappréciée à la lumière de la victoire de Nelson.Le HMSVictory, le vaisseau amiral de Nelson, est conser-vé de nos jours comme une relique. Il fait toujours offi-ciellement partie de la Royal Navy.

Page 10: Bataille de Trafalgar

10 11 COMMÉMORATION DE LA BATAILLE

Bataille de Trafalgar, situation à 17 h 00.

Le HMS Victory devant le Redoutable, au fond démâté égale-ment, le « 4 ponts » Santisima Trinitad.

Mort du commodore Cosme de Churruca, par Eugenio ÁlvarezDumont, musée du Prado, à Trafalgar, les marins espagnols sesont souvent battus avec héroïsme, et ont payé un lourd tribut.

Bataille de Trafalgar, pertes de la flotte coalisée.

10 Ordre de bataille

10.1 Britanniques

10.1.1 Flotte attachée

10.2 Franco-Espagnols

10.2.1 Flotte attachée

11 Commémoration de la bataille

L'une des places les plus célèbres de Londres, TrafalgarSquare, porte le nom de la bataille. Elle est ornée d'unestatue de l'amiral Nelson.

Lord Nelson au sommet de sa colonne à Trafalgar Square,Londres.

Page 11: Bataille de Trafalgar

13.1 Liens externes 11

En 2005, une série de cérémonies officielles a commé-moré le bicentenaire de la bataille de Trafalgar dans leRoyaume-Uni. Six jours de célébrations ont eu lieu àla cathédrale Saint-Paul, où Nelson est enterré. La reined'Angleterre a assisté le 28 juin à la plus grande revuede la flotte des temps modernes. Une flotte réunissant desbateaux britanniques, espagnols et français a conduit desmanœuvres navales le 21 octobre dans la baie de Trafal-gar, près de Cadix, en présence de nombreux descendantsdes combattants de la bataille.Chaque 21 octobre ou à une date très proche, il est detradition, dans tous les navires de la Royal Navy, de porterun toast à la mémoire éternelle de Nelson et de ceux quisont morts avec lui. Ce toast se fait en silence, car destinéà commémorer, non une victoire, mais bien le souvenird'hommes tombés pour leur pays.

12 Sources et bibliographie• Michèle Battesti, Trafalgar, les aléas de la straté-gie navale de Napoléon, Economica, 2004 (ISBN 2-95195-391-7)

• René Maine, Trafalgar : le Waterloo naval de Na-poléon, Hachette, 1955, 271 p. .

• Rémi Monaque, Trafalgar, 21 octobre 1805, Tallan-dier, 2005 (ISBN 2-84734-236-2)

• A. Thomazi, Trafalgar, Payot, 1932, 199 p. .

• Danielle et Bernard Quintin, Dictionnaire des capi-taines de vaisseau de Napoléon, collection Kronos,Paris 2003.

• Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles na-vales de l'Histoire, Marines Editions, 2011.

• (en) Sir William Laird Clowes, The Royal Navy - AHistory.

• (en) B. Tunstall, Naval Warfare in the Ages of Sail,1990, Conway maritime Press (ISBN 0-85177-544-6).

• (en) G. Fremont-Barnes, Trafalgar 1805, Nelson’scrowning victory, Osprey, 2005, Campaign no 157(ISBN 1-84176-892-8)

13 Voir aussi

La bataille de Trafalgar est à l'origine d'une expressionfrançaise : coup de Trafalgar.

• Louis-Antoine-Cyprien Infernet

• Jean Jacques Étienne Lucas

• Julien Marie Cosmao-Kerjulien

13.1 Liens externes

• (en) Carte de la bataille de Trafalgar

• (es) Site du Bicentenaire

13.2 Notes et références[1] Le tableau de Mayer décrit sur le site du musée nationale

de la Marine, à Paris

[2] Sur les 18 000 hommes de la flotte, un dixième envi-ron étaient originaires de 25 nations différentes ; le carnetd'équipage nomme trois Français

[3] René Maine, Trafalgar, le Waterloo naval de Napoléon,Hachette, Paris, 1955, 271 p. évoque les chiffres suivantspour la période Révolution et Empire : Les pertes de laRoyal Navy s’élèvent à 18 vaisseaux, 45 frégates et 202 na-vires inférieurs contre 124 vaisseaux, 157 frégates et 288bâtiments inférieurs pour la France et ses alliés. Jean-JoséSégéric,Napoléon face à la Royal Navy, Marines éditions,Rennes, 2008, 415 p. estime quant à lui, que de 1793 à1815, la France et ses alliés perdirent 113 vaisseaux et205 frégates dont 83 de ces vaisseaux et 162 de ces fré-gates furent incorporés à la flotte britannique.

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Page 12: Bataille de Trafalgar

12 14 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

14 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

14.1 Texte• Bataille de Trafalgar Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Trafalgar?oldid=117713735 Contributeurs : Tarquin~frwiki, Ryo,

Alvaro, Lupinoid, Mikue, Nataraja, Orthogaffe, Céréales Killer, Treanna, HasharBot, Traeb, Koyuki, Cornelis~frwiki, Archeos, Fafnir,Murgiama, Helldjinn, Phe, MedBot, Sam Hocevar, Mschlindwein, Bilou, Ma'ame Michu, Phe-bot, Fistos, Soig, Ollamh, Urban, Esca-ladix, Korrigan, GL, Sérénade, PieRRoMaN, Philip, Pcorpet, Leag, Yalta, Stefan Ivanovich, Piku, Azzopardi, L'amateur d'aéroplanes,Badzil, Romram, Ludo29, RobotE, Like tears in rain, Zetud, Romanc19s, Nykozoft, Probot, Pok148, RobotQuistnix, Vlad, FlaBot, Ar-naudh, Ash Crow, YurikBot, LeonardoRob0t, Wiz, Eskimbot, Zelda, Thierry Caro, Jerome66, CaptainHaddock, MMBot, Litlok, Felipeh,Loveless, Rled44, Jibi44, TCY, Le gorille, Elminster, Lionel sittler, Grecha, Jrcourtois, Pautard, Nod gwen, Brozouf, Fabrice Ferrer, Sasha-toBot, Pierre cb, Jmax, Michel Boutet, Lachambre, J-f.desvignes, Barbe-Noire, Bel Adone, Abcd-international, Martin', Liquid-aim-bot,DaiFh, GabrieL, Guérin Nicolas, Freeman034, PieRRoBoT, Gronico, PetetheJock, WartBot, Rhadamante, NicoV, Thijs !bot, Jep, Crea-sy, Lauxile, Laurent Nguyen, Kropotkine 113, Anne97432, Rémih, Le Pied-bot, BOT-Superzerocool, Fm790, Nattfodd, Auxerroisdu68,Nono64, Jihaim, OccultuS, Anno16, France01100, Eybot, Wiolshit, Numbo3, Seudo, Mazeppa, Analphabot, Nico86, Valrog, Salebot, My-Bot, Bot-Schafter, Jrma, Speculos, Gerakibot, Isaac Sanolnacov, VolkovBot, Theoliane, Fabrice75, Khaerr, Chicobot, H4stings, BenjiBot,Evpok, Arsene lapin, Félix Potuit, Ice Scream, Gonzolito, Xic667, SieBot, Louperibot, Thibalu, Skiff, William Jexpire, Torsade de Pointes,Ange Gabriel, Alecs.bot, Vlaam, Mathieuw, Hercule, PipepBot, Bub’s, Mf9000, DumZiBoT, Flot2, Estirabot, BOTarate, Jo88888888888,Jean3745, Orlando098, Mro, Kintaro, BodhisattvaBot, HerculeBot, Tutrle, Jimmy36, WikiCleanerBot, ZetudBot, AkhtaBot, Maraman,SpBot, Ouech, CarsracBot, LinkFA-Bot, Luckas-bot, Nadin123, GrouchoBot, Sertyyyy, Sublimo69, DSisyphBot, ArthurBot, Zumalabe,Xqbot, Ei2ko, Schekinov Alexey Victorovich, JackBot, Kanabiz, D'ohBot, Pelanch3, Coyote du 57, Lomita, Lostinthiswhirlpool, Xiglofre,NicoScPo, AYE R, Jno972, AstaBOTh15, Troufaldino, Pucesurvitaminee, Ripchip Bot, Masterdeis, Alonso de Mendoza, EmausBot, Eo-Winn, Crochet.david.bot, Lvcvlvs, Napoléon44, WikitanvirBot, Jules78120, NeptuneGalaxy, Thircuir, Rigoureux, Paul.schrepfer, Love-Bot, OrlodrimBot, Jfbu, Perrito, Enrevseluj, Jgm18, BBop, OrikriBot, Kozam, Addbot, M.J.Bourdeu, Zebulon84bot, BerAnth, Glidepil,Ibtihel.sm et Anonyme : 147

14.2 Images• Fichier:Aigle_Empire.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/77/Aigle_Empire.svg Licence : Public domainContributeurs : Vectorialisation of Aigle_Empire.png Artiste d’origine : Frédéric Michel

• Fichier:Anchor.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/80/Anchor.svg Licence : CC0 Contributeurs : ? Artisted’origine : ?

• Fichier:Battle_of_Cape_Finisterre.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0f/Battle_of_Cape_Finisterre.jpgLicence : Public domain Contributeurs : first upload : Collections of the National Maritime MuseumArtiste d’origine : William Anderson

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• Fichier:Belleisle_PU4054.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/4c/Belleisle_PU4054.jpg Licence : Publicdomain Contributeurs : National Maritime Museum Artiste d’origine : William Huggins (1820-1884)

• Fichier:Belleisle_PU5705.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/Belleisle_PU5705.jpg Licence : Publicdomain Contributeurs : National Maritime Museum Artiste d’origine : William Huggins (1820-1884)

• Fichier:Churruca_death.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/eb/Churruca_death.jpg Licence : Public do-main Contributeurs : http://www.icorso.com/ct8.html Artiste d’origine : Eugenio Álvarez Dumont

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• Fichier:England_Expects_Signal.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d3/England_Expects_Signal.svgLicence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : Vectorized from raster image <a href='//commons.wikimedia.org/wiki/File:England_Expects_Signal.png' class='image'><img alt='England Expects Signal.png' src='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/34/England_Expects_Signal.png/100px-England_Expects_Signal.png' width='100' height='33' srcset='https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/34/England_Expects_Signal.png/150px-England_Expects_Signal.png 1.5x, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/34/England_Expects_Signal.png/200px-England_Expects_Signal.png 2x' data-file-width='654' data-file-height='213' /></a> Artiste d’origine : Ipankonin

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• Data from http://naturalearthdata.com/, Scale : 1 :10 Mio Artiste d’origine : Alexrk2• Fichier:Fall_of_Nelson.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/68/Fall_of_Nelson.jpg Licence : Public domainContributeurs : http://www.nmm.ac.uk/collections/nelson/viewObject.cfm?ID=BHC0552 Artiste d’origine : Denis Dighton

• Fichier:FedericoGravinaYNápoliAnónimoHacia1810.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a4/FedericoGravinaYN%C3%A1poliAn%C3%B3nimoHacia1810.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Travail personnel Ar-tiste d’origine : Unknown

• Fichier:Flag_of_France.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c3/Flag_of_France.svg Licence : Pu-blic domain Contributeurs : http://www.diplomatie.gouv.fr/de/frankreich_3/frankreich-entdecken_244/portrat-frankreichs_247/die-symbole-der-franzosischen-republik_260/trikolore-die-nationalfahne_114.html Artiste d’origine : This graphic was drawn by SKopp.

• Fichier:Flag_of_Spain_(1785-1873_and_1875-1931).svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c6/Flag_of_Spain_%281785-1873_and_1875-1931%29.svg Licence : CC-BY-SA-3.0 Contributeurs : self-made, based in Image:Bandera naval desde1785.png ; [1] Artiste d’origine : previous version User:Ignaciogavira ; current version HansenBCN, designs from SanchoPanzaXXI

Page 13: Bataille de Trafalgar

14.2 Images 13

• Fichier:Flag_of_the_British_East_India_Company_(1801).svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c0/Flag_of_the_British_East_India_Company_%281801%29.svg Licence : Public domain Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

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• Embedding web page : http://www.nmm.ac.uk/collections/nelson/viewRepro.cfm?reproID=BHC2889 Artiste d’origine : Lemuel FrancisAbbott

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• Fichier:Kerjulien-3.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/87/Kerjulien-3.jpg Licence : Public domainContributeurs : ? Artiste d’origine : ?

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• Fichier:Red_pog.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0c/Red_pog.svg Licence : Public domain Contribu-teurs : Travail personnel Artiste d’origine : Andux

• Fichier:Relief_Map_of_Spain.png Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/89/Relief_Map_of_Spain.png Li-cence : CC BY-SA 3.0 Contributeurs : File:Spain location map.svg by NordNordWest Artiste d’origine : derivative work Виктор_В

• Fichier:Rocher_du_Diamant_Mayer.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/54/Rocher_du_Diamant_Mayer.jpg Licence : Public domain Contributeurs : JULIEN COSMAO KERJULIEN (1761 – 1825) Artiste d’origine : Auguste Mayer(Brest, 1805 - Brest, 1890)

• Fichier:Spain_Andalusia_location_map.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b3/Spain_Andalusia_location_map.svg Licence : GFDL Contributeurs : Travail personnel*EspañaLoc.svg Artiste d’origine : Miguillen

• Fichier:Trafalgar-Auguste_Mayer.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/20/Trafalgar-Auguste_Mayer.jpgLicence : Public domain Contributeurs : image, information, information Artiste d’origine : Auguste Mayer (1805-1890)

• Fichier:Trafalgar1.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2f/Trafalgar1.jpg Licence : Public domain Contri-buteurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Trafalgar2.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8b/Trafalgar2.jpg Licence : Public domain Contri-buteurs : Inconnu Artiste d’origine : Nicholas Pocock

Page 14: Bataille de Trafalgar

14 14 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE

• Fichier:Trafalgar_1200hr-fr.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/89/Trafalgar_1200hr-fr.svg Licence :CC BY-SA 3.0 Contributeurs : own work made with Inkscape from Image:Trafalgar 1200hr.gif : This drawing is based on an illustra-tion in issue number 84 of the Strategy & Tactics magazine The map was made by RJHall using the Campaign Cartographer drawingprogram, and the image was reduced in size 50% in Paint Shop Pro. Ship icons are not to scale. Artiste d’origine : Pinpin

• Fichier:Trafalgar_aufstellung.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/Trafalgar_aufstellung.jpg Licence :Public domain Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Turner,_The_Battle_of_Trafalgar_(1822).jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/29/Turner%2C_The_Battle_of_Trafalgar_%281822%29.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Downloaded from http://www.nmm.ac.uk/mag/images/700/BHC0565_700.jpg Artiste d’origine : Joseph Mallord William Turner

• Fichier:Victory_by_Constable.JPG Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/Victory_by_Constable.JPG Li-cence : Public domain Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

• Fichier:Wyllie-Battle_of_Trafalgar.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3e/Wyllie-Battle_of_Trafalgar.jpg Licence : Public domain Contributeurs : Gregory Fremont-Barnes (main editor) - The Encyclopedia of the French Revolutionary andNapoleonic Wars, page 1002 Artiste d’origine : William Lionel Wyllie

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