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METIERS BATI LA REVUE TECHNIQUE DE LA FFB www.ffbatiment.fr MARS 2007 NUMERO 7 GRAND TÉMOIN Marie-Thérèse Geffroy, présidente du Cofom GROS ŒUVRE STRUCTURE Les coffrages métalliques ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES Le solaire photovoltaïque FINITIONS AMÉNAGEMENT Carrelages sur planchers chauffants ENTRE CONTRAINTES ET AVANCÉES TECHNIQUES VITRAGES ET FENETRES ENVELOPPE DOSSIER ACCESSIBILITÉ CONSTRUIRE POUR TOUS ET POUR DEMAIN

BATI f t n e m i t METIERS ww LA REVUE …€¦ · ww LA REVUE TECHNIQUE DE LA FFB w. f f b a t i m e n t. f r NUMERO 7 MARS 2007 GRAND TÉMOIN Marie-Thérèse ... Construction métallique:

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MARS 2007 NUMERO 7

GRANDTÉMOINMarie-ThérèseGeffroy,présidente du Cofom

GROS ŒUVRESTRUCTURELes coffrages métalliquesÉQUIPEMENTSTECHNIQUESLe solaire photovoltaïqueFINITIONSAMÉNAGEMENTCarrelages sur plancherschauffants

ENTRE CONTRAINTESET AVANCÉES TECHNIQUES

VITRAGES ET FENETRESEN

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DOSSIER

ACCESSIBILITÉCONSTRUIREPOUR TOUSET POUR DEMAIN

S O M M A I R EB Â T I M É T I E R S ž• R E V U E Q U A D R I M E S T R I E L L E • N U M É R O 7 • M A R S 2 0 0 7

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 1

Revue éditée par IT-FFB (Institut technique de la Fédérationfrançaise du Bâtiment). 9 rue La Pérouse 75784 Paris cedex 16 -Tél. 01 40 69 52 58 - www.ffbatiment.fr -Association déclarée – Siret 301 652 673 0015Code APE 913EISSN 1772-3078 - Dépôt légal : mars 2007 Directeur de la publication : Christian Baffy

Directeur de la rédaction :Georges Rigaud

Comité de rédaction :Membres de la Fédération française du Bâtiment, deses Fédérations départementales et régionales,de ses Unions et Syndicats de métiers

Journalistes : Bernard Aldebert, Jean-Marc Brujaille, Didier le Gorrec, Marie

Lepesant, Stéphane Mi g e t, François SalanneConception et réalisation Idé : André Haillotte, Pierre Salanne, Nelly Hurlé,Caroline Palma, Nathalie PilantPhotogravure/Impression : Sphinx/SibTirage de ce numéro : 75 000 exemplairesPhoto de couverture : photographe: E. Saillet -architectes : C. Barres/J. CoquetPrix du numéro : 25 € TTCAbonnement annuel : 60 € TTC (3 numéros) -voir bulletin p. 63Service abonnement :SEBTP - Tél.: 01 40 69 53 05Régie publicitaire:SAGERET - Tél.: 01 55 28 15 00

Coffrages métalliques: plus de technicité pour une meilleure qualité 22

Eurocode 5: une conception experte des structures bois 26

Enduit monocouche: les bonnes pratiques font les gains de productivité 27

Béton en vallée de la Maurienne: la réaction sulfatique en question 28

Patrimoine bâti ancien: un CQP pour les compagnons maçons 30

Pictos sécurité: un CD-Rom pour panneaux de chantier 30

Patrimoine rural: de passion et de pierres sèches 31

Pompes à béton: prévenir les risques électriques 32

Le vitrage et la fenêtre entre contraintes et avancées techniques 34

Toitures-terrasses: ce qu’il faut savoir sur les bandes de solin 38

Vitrages isolants: des critères pour apprécier leur aspect 39

Réaction au feu du bois: nouveaux classements 39

Logiciel Vision Bois: nouvelle version conforme à la RT 2005 40

Un guide pour parer au risque malveillance 41Norme et marque NF: nouvelle donne pour les ardoises et les produits de couverture 41

Fenêtres bois: analyse du cycle de vie 42

Portes et portails: référentiel européen 42

Le solaire photovoltaïquea l’avenir devant lui 44

Rénovation énergétique: savoir proposer des offres globales 48

Certificats d’économie d’énergie: nouveauxmarchés en vue pour les entreprises 49

DTU 61.1 « Gaz »: nouvelle version 50

Fumisterie: un métier au cœur de la rénovation 51

Interface électricité/plâterie 52

Bois énergie: la filière s’organise 53

Chauffage au fioul: nouvelle appellation «Qualifioul» 53

Carrelages sur planchers chauffants: nouvelles règles 54

Centre nautique de Montluçon: le carrelage est roi 57

SPEC et SEL : les faux jumeaux 58

Peintres et électriciens: clarifier les interfaces techniques 60

Sols en résine de synthèse: bientôt une norme 61

GROS ŒUVRE/STRUCTURE

ENVELOPPE

M É T I E R S

ÉQUIPEMENTSTECHNIQUES

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FINITIONS/AMÉNAGEMENT

DOSS I ER

PANORAMAConstruction métallique : créativité et qualité de réalisation 4

Déchets de chantier : mallette pédagogique 5

Nouveaux DTU : où en est-on ? 5

Agenda 2007 5

Finale nationale des Olympiades des métiers 7

Qualibat actualise sa nomenclature 7

Carrelage, structure bois : nouveaux outils de formation 7

Concours Batissiel : quand le béton suscite des vocations 9

Bel ouvrage : Best Of du verre 9

Tableau de bord Sycodes 2006 10

Réglementation thermique: pour l’existant aussi… 10

Parlez-vous DPE ? 10

Amiante: deux nouveaux arrêtés 10

GRAND TÉMOINMarie-Thérèse Geffroy : «Mieux recon-naître l’excellence professionnelle» 12

INNOVATIONMatériaux renouvelables: le béton de chanvre projeté sur ossature bois 64Assemblages: un soudage naturel du bois 65

SÉCURITÉCommencement de travaux: mise en sécurité des lignes basse tension 67Montage d’échafaudages: stages pratiques pour les salariés 67

Vêtements de travail: OBS, le label incontournable 67

NORMALISATIONCahiers d’un NF DTU: les limites de prestations des entreprises 68

RÉGLEMENTATIONLa RT 2005 se met en place 70

Nuisances : faites moins de bruit ! 71

ENVIRONNEMENTChantiers environnementaux: la voie lorraine 72

Séparateurs d’hydrocarbures : la forte demande de l’automobile 72

Accessibilité: construire pour tous et pourdemain

BÂTIMÉTIERSEN LIGNEVous cherchez un article de Bâtimétiers? Co nsultez-le sur www.ffbatiment.fr (espace adhérents).

Le moteur de recherche du site vouspermettra de retrouver aisément l’ensemble des documents disponibles par mots-clés.

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ENERGETIQUERENOVATION

VERS DES SOLUTIONS GLOBALES

DOSSIER

METIERS

BATILA REVUE TECHNIQUE DE LA FFB

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OCTOBRE 2006

NUMERO 6

ÉDITION SPÉCIALE

«LES 24 HEURES DU BÂTIMENT»

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MARS 2007 NUMERO 7

GRANDTÉMOINMarie-ThérèseGeffroy,présidente du Cofom

GROS ŒUVRESTRUCTURELes coffrages métalliquesÉQUIPEMENTSTECHNIQUESLe solaire photovoltaïqueFINITIONSAMÉNAGEMENTCarrelages sur plancherschauffants

ENTRE CONTRAINTESET AVANCÉES TECHNIQUES

VITRAGES ET FENETRESEN

VELO

PPE

DOSSIER

ACCESSIBILITÉCONSTRUIREPOUR TOUSET POUR DEMAIN

É D I T O R I A L

L’âge de la maturité pour Bâtimétiers

u terme de trois années d’existence, Bâtimétiers a su roder un

format et affirmer une ligne éditoriale claire, qui lui confèrent

une notoriété certaine. C’est aujourd’hui « la» revue technique

de référence du Bâtiment, avec une approche généraliste des dif-

férents métiers qui conduit chacun à s’intéresser au métier de l’autre,

partant du principe qu’un ouvrage réussi résulte d’une coopération harmo-

nieuse et de la volonté d’aborder sereinement les questions d’interface. C’est

cette véritable connivence entre les métiers qui est mise en avant et les grands

dossiers abordés à l’occasion des 6 premiers numéros ont tous souligné l’inté-

rêt de ces démarches transversales.

Mais Bâtimétiers ne saurait en rester là et va évoluer selon deux axes. Tout

d’abord, son rythme. Dès cette année, il passe à trois numéros par an, avec la

volonté de devenir trimestriel en 2008. Objectif : rester une revue de fond,

accompagnant les évolutions techniques du secteur, tout en étant toujours

plus proche de ses lecteurs.

Ensuite son économie, avec deux ouvertures importantes et complémentaires

en matière de lectorat et d’annonces. Les adhérents de la Fédération française

du Bâtiment restent bien sûr la cible et les destinataires privilégiés de

Bâtimétiers. Mais il nous a semblé utile que leurs partenaires – maîtres d’ou-

vrage, architectes, maîtres d’œuvre, fournisseurs, formateurs – puissent deve-

nir des lecteurs réguliers de Bâtimétiers en s’y abonnant. Entrepreneurs et arti-

sans apprécieront de savoir que l’information qu’ils y trouvent, à la fois

objective et orientée «entreprise», touche également le donneur d’ordre, le

contrôleur technique ou l’enseignant.

En matière d’annonces, les partenaires historiques de la FFB ont accompagné

ces trois premières années et je tiens à les en remercier chaleureusement. Mais

il est temps d’ouvrir aussi nos pages à tous ceux qui souhaitent se faire connaî-

tre ou mieux connaître de nos lecteurs et qui, à nos côtés, encouragent l’inno-

vation, la performance et la qualité.

Bonne lecture à tous !

AGeorges Rigaudvice–président de la FFB, délégué à la Communication

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MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 3

4 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

P A N O R A M A

Mémento de l’UMGO-FFB«Tout ce que vous avez toujours voulusavoir sur votre Union sans jamais oser le demander!»: le mémento de l’UMGO-FFB répond à toutes les questions que peut se poser un entrepreneur de maçonnerie et de gros œuvre sur ce thème. Ce livretest conçu pour les professionnels quienvisagent de s’engager dans la vie de leur métier. Il leur présente lefonctionnement de l’Union au sein de laFFB et détaille les missions de chacun.Les présidents des commissionstémoignent sur les grandes lignes de la doctrine de l’Union en matière de technique, de formation, de prévention et d’économie.Pour en savoir plus:UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du grosœuvre), tél.: 01 40 69 51 59.

Un Agenda 21 pour les constructeurs de maisons individuellesL’Union des constructeurs immobiliers(UCI-FFB) a développé un Agenda 21 —agenda pour le XXIe siècle, s’inspirantde celui élaboré lors du «Sommet de laTerre» à Rio de Janeiro (Brésil), en juin1992, qui visait à promouvoir le développement durable en alliant la protection de l’environnement,l’équité sociale et l’efficacitééconomique. L’UCI-FFB propose auxconstructeurs et aux promoteursimmobiliers une trame méthodologiqueavec, entre autres : la promotion des systèmes favorisant les économiesd’énergie; la création d’une charteportant sur le développement durableau sein de l’entreprise; l’engagement de faire appel à une main d’œuvrelégale, etc. Lors de cette démarchevolontaire, l’entreprise met en place,dans un même temps, un tableau de bord qui lui permet de suivre cesactions dans le temps.Pour en savoir plus:UCI-FFB, tél.: 01 40 69 51 86.

Le concours des plus beauxouvrages de construction

métallique, organisé tous lesdeux ans par le Syndicat de laconstruction métallique deFrance (SCMF-FFB), fait serencontrer le monde des pro-fessionnels de la constructionmétallique et celui de l’archi-tecture, en mettant à l’honneurles équipes associées dans laréalisation des ouvrages (clients,architectes, bureaux d’ingénie-rie et entreprises).

CONCOURS 2006La remise des prix de la 17e

édition s’est déroulée le 29novembre dernier à la Cité dessciences et de l'industrie de laVillette, à Paris. Ont été pri-més: l'usine Jean-Luc Lagar-dère à Toulouse (Airbus A380),la salle 3000 de la Cité interna-tionale de Lyon, la passerellede Trignac (Loire-Atlantique),le complexe sportif piscine-patinoire Pailleron à Paris etenfin, prix spécial du jury, l'Atrium de l'immeuble LouisVuitton à Paris. Placé sous laprésidence de l’architecte HildaSebbag, le jury a souligné pourchacun des ouvrages primés lehaut niveau de qualité, tant enmatière de conception, que deréalisation. �

CONSTRUCTION MÉTALLIQUECréativité et qualité de réalisation

POUR EN SAVOIR PLUS 

www.scmf.com.fr

ATRIUM de l’immeubleLouis Vuitton à Paris.

COMPLEXE piscine-patinoirePailleron à Paris.

EXTENSION du Palais des congrès et de l’amphithéâtre(salle 3000) à Lyon.

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27 MARS Un jeune, un jour, une entreprisePour cette troisième édition, des milliers d’entreprises de la FFBaccueillent des collégiens et deslycéens pour leur faire vivre la journée d’un chef d’entreprise du Bâtiment.

DU 28 AU 31 MARS Finale des Olympiades des métiers au centre de congrès d’Amiens

DU 19 AU 22 AVRIL Salon européen du bois, Alpexpo à Grenoble Salon de la maison et de l'intérieur en bois.

Salon Bois énergie, Parc desExpositions à OrléansVision complète du bois énergiedepuis l'exploitation forestière jusqu'aux appareils de chauffage.

DU 17 AU 20 MAI Congrès de la FFIE-FFB (Fédérationfrançaise des installateursélectriciens) à Budapest

DU 25 AU 28 MAI Congrès du SNI-FFB (Syndicatnational de l’isolation) à Saint-Pétersbourg (Russie)

1ER JUINConvention de l’UCI-FFB (Union desconstructeurs immobiliers) à Paris

DU 5 AU 7 JUIN Environord, Grand Palais de Lille Salon professionnel del'environnement pour les entrepriseset les collectivités.

8 ET 9 JUIN Congrès de la FFB Métallerie (Union des métalliers) à Pau

DU 8 AU 10 JUIN Bâti Grand-Est, Parc des expositions à Metz Salon des techniques de la construction-bâtiment, patrimoine et concept habitat.

14 ET 15 JUIN Congrès de la FFB à Bordeaux

DU 21 AU 23 JUIN Congrès de l’UNCP-FFB (Union nationale des chambressyndicales de couverture et de plomberie de France), Oise

22 JUIN Rencontre des métiers de la démolitionà Gouvieux-Chantilly

6 JUILLET Symposium technique «Avenir de la filière céramique» à Marseille

DU 13 AU 15 SEPTEMBRE Congrès de l’UCF-FFB (Unionclimatique de France) à Vannes

28 SEPTEMBRE Congrès de l’UNRST-FFB (Unionnationale des revêtements de solstechniques) à Antibes

5 ET 6 OCTOBRE Coulisses du Bâtiment (5e édition)Les entreprises de la FFB ouvrent des centaines de chantiers au publicdans toute la France.

AGENDA 2007

NOUVEAUXDTUOù en est-on ?

NF DTU 24.2 Travaux d’âtrerie (révision)

NF DTU 43.6 Étanchéité des planchers intérieurs en maçonneriepar produits hydrocarbonés (nouveau DTU)

NF DTU 53.2 Revêtements de sol PVC collés (révision)NF P 11-213/A1 Amendement au DTU 13.3 – Dallages – Conception, (Référence DTU 13.3) calcul et exécutionNF DTU 40.44 Couvertures par éléments métalliques en feuilles et longues

feuilles en acier inoxydable étamé (révision)NF DTU 60.31 Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié:

eau froide avec pression (révision)NF DTU 60.32 Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié:

évacuation des eaux pluviales (révision)

NF DTU 43.5 Réfection des ouvrages d'étanchéité des toitures-terrassesou inclinés (révision)

NF DTU 54.1 Revêtements de sol coulés à base de résine de synthèse(nouveau DTU)

NF P31-204/A2 Amendement A2 au NF DTU 40.23 – Couvertures(Référence DTU 40.23) en tuiles plates de terre cuiteNF P 84-204/A1 Amendement A1 au NF DTU 43.1 – Étanchéité des toitures-terrasses (Référence DTU 43.1) et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie

en climat de plaine NF DTU 23.2 Planchers à dalles alvéolées préfabriquées en béton

(nouveau DTU)NF DTU 23.3 Ossatures en éléments industrialisés en béton (nouveau DTU)NF DTU 42.1 Réfection des façades en service par revêtements d'imperméabilité

à base de polymère (révision)

RÉCEMMENT PUBLIÉ (DÉCEMBRE 2006)

Pour télécharger un projet et le commenter en ligne, consulter le site www.afnor.org/epweb. Attention, après clôture de l'enquête, le projet n'est plus disponible.

EN COURS DE PUBLICATION

EN COURS D’ENQUÊTE PROBATOIRE

DÉCHETS DE CHANTIERMallette pédagogique

gique, CD-Rom avec vidéo, etc.Ces supports, présentés dansles 33 CFA d’Ile-de-France,seront également utilisés pourla sensibilisation des profes-sionnels. �

L ’Association régionale pourle traitement et l’élimina-

tion des déchets de chantier(Arted) en Ile-de-France a éla-boré, en partenariat avec l’Agence de l’environnementet de la maîtrise de l’énergie(Ademe) et le conseil régionald’Ile-de-France, une mallettepédagogique sur le tri desdéchets de chantier à destina-tion des CFA, incluant diffé-rents outils pratiques: posterspour les salles de classe etdépliants de poche pour cha -que élève, guide méthodolo-

POUR EN SAVOIR PLUS 

Arted, tél.: 01 39 58 28 91www.arted.asso.fr

P A N O R A M A

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 7

Finale nationale des Olympiades des métiers

La finale nationale desOlympiades des métiers se

déroule du 28 au 31 mars 2007au centre d’exposition et decongrès d’Amiens. 600 jeunesprofessionnels de 18 à 23 ans,

apprentis, compagnons, élèvesde lycées professionnels, sta-giaires ou salariés dans 48métiers différents, concourentau sein de sept pôles. Celuidu Bâtiment et des Travaux

publics compte 17 finalistes.Les jeunes devront travaillerdeux jours et demi en publicpour réaliser une épreuveimposée, définie par des experts(enseignants et professionnels). Ils seront ensuite évalués par le jury désigné par les conseilsrégionaux et les Unions demé tiers. Le premier et lesecond de chaque épreuve sui-vront ensuite des sessions deformation professionnelle etpsychologique en vue de lespréparer au con cours inter-national qui clôturera lesOlympiades des mé tiers, ennovembre prochain au Japon(lire également p. 12). �

Qualibat actualise sa nomenclature

La nomenclature d’activitésde Qualibat est un outil de

référence pour tous les acteursdu Bâtiment. Elle est régulière-ment révisée pour l’adapter auxévolutions des métiers, des tech-niques ou tout simplementpour répondre aux attentes dumarché. Parmi les nouveautésde la version 2007 : de nouvel-les qualifications portant surles revêtements muraux atta-chés, les énergies renouvelables

das, de l’aménagement de cui-sines domestiques ou de sallesde bains, et de l’agencement depiscines d’habitation privées.Les professionnels désireux demettre en avant leur compé-tence dans ces activités dispo-sent maintenant d’outils leurpermettant d’avoir une meil -leure visibilité. �

(solaire thermique, bois énergie,pompes à chaleur géother-miques), ou les activités de tra-vaux d’accès difficiles à la corde. Nouveauté également, lameilleure prise en compte desbesoins des maîtres d’ouvrageset plus spécifiquement des par-ticuliers. Citons notamment lesqualifications couvrant lesdomaines de la restructurationet de l’aménagement des com-bles, de la réalisation de véran-

POUR EN SAVOIR PLUS 

Contactez la FFB de votre département.

CARRELAGE, STRUCTURE BOIS Nouveaux outils de formation Nouveaux matériaux, nouvel-

les techniques, bonnes pra-tiques issues de la prise en comptede la sinistralité, révision de l’en-semble des DTU d’ici 2008 dansle cadre du Plan Europe… lesmétiers et leur environnementnormatif évoluent, les formationstechniques aussi. Afin de per-

mettre aux entreprises de s’adap-ter dans les meilleures conditionsà ces évolutions, des formations ontété développées à l’initiative de l’UNECB-FFB (1) et de la FFB-CMP (2).Pour les carreleurs, ces formationss’adressent à tous les collaborateursde l’entreprise -dans un contexte oùune quinzaine de textes régissent la

mise en œuvre de carrelage. Pour lescharpentiers, ces formations les fami-liariseront avec l’Eurocode 5,norme européenne concernantla conception et le calcul de struc-tures bois et charpente, applicabledès 2009. D’autres formations techniquessont à l’étude. �

(1) Union nationale des entrepreneurscéra mistes du Bâtiment (UNECB-FFB).(2) Fédération française du Bâtiment char-pente, menuiserie, parquets (FFB-CMP).

POUR EN SAVOIR PLUS 

www.qualibat.com

DEEE et éco-contribution :une nécessaire clarificationDepuis la fin 2006, une éco-contribution finance une filière detraitement des déchets d’équipementsélectriques et électroniques (D3E)provenant des ménages. Desconstructeurs d’équipements à usagede chauffage ont récemment classél’ensemble de leurs produits en «équipement ménager», certainsd’entre eux étant susceptibles d’êtreutilisés par des particuliers. Pour sapart, la FFB considère que leséquipements distribués et mis enœuvre par des réseaux professionnels,même s’ils sont utilisés par desparticuliers, doivent bien être classéscomme «professionnels» dès lorsqu’ils sont maintenus, déposés etcollectés en fin de vie par desprofessionnels. Des actions sont encours auprès des pouvoirs publics pourobtenir une clarification de la situation.En effet, à ce jour, aucun texte neconfirme ni n’infirme que leséquipements électriques etélectroniques vendus au sein de lafilière professionnelle sont soumis àl’application de l’éco-contribution.

Des DTU pour tous !Pour favoriser la diffusion des règlestechniques de la construction, la FFB et le CSTB ont reconduit l’accord-cadrequi permet aux entreprises de seprocurer les documents de référence(NF-DTU, règles de calcul, guides…)aux meilleures conditions. La listecomplète de ces publications figuredans un mini catalogue disponibleauprès des FFB départementales.Pour en savoir plus: contactez la FFB de votre département.

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Promouvoir les métiers du carrelage, du plâtre et de l’isolation Carreleur et plâtrier : deux métiersd’avenir présentés aux jeunes par le biais de deux CD-Rom réalisés àl’initiative, respectivement, de l’UNECB-FFB(1) et l’UMPI-FFB(2). Le premier valorise, sous forme de clip,la créativité du métier de carreleur, qui doit allier technique et esthétique. Le second s’appuie sur destémoignages de professionnels et d’apprentis pour présenter les métiers du plâtre et de l’isolation.

(1) Union nationale des entrepreneurscéramistes du Bâtiment (UNECB-FFB).(2) Union des métiers du plâtre et de l’isolation(UMPI-FFB).

Le Carnet des métiers du Bâtiment, édition 2006-2007

Le Bâtiment, c’est 100000recrutements par an, 300000entreprises detous métiers etde toutes taillesdans toute la France!Réalisé par la Fédérationfrançaise du Bâtiment à l’occasiondes 24 heuresdu Bâtiment,

le Carnet des métiers du Bâtiment est disponible dans son édition 2006-2007. Destiné aux élèves decollège et de lycée, à leurs parents et aux enseignants, il donne les clés pour travailler dans le Bâtiment: les différents métiers et les filières de formation y sont répertoriés.Pour en savoir plus : contactez la FFB de votre département.

La 3e édition du concoursBatissiel, organisée par la

FFB, Cimbéton et l’École fran-çaise du béton en partenariatavec l’Éducation nationale, apour but de faire découvrir auxjeunes les métiers, techniqueset matériaux du Bâtiment. Ceconcours s’adresse aux élèves decollège dans le cadre de l’en-seignement de la technologie etaux élèves de 3e et de lycée dansle cadre de l’option «décou-verte professionnelle». Ils doi-vent concevoir et réaliser unobjet artistique ou utilitaire àbase de béton – lequel peutêtre allié à d’autres matériaux. 21 académies (dont La Réu -nion et Mayotte), 52 établisse-ments (44 collèges et 15 lycées)et 1230 élèves participent à cetteédition. Le concours nécessite

CONCOURS BATISSIEL Quand le bétonsuscite des vocations

un investissement importantde la part des jeunes et desenseignants pour aller jusqu’auterme du projet. Pour les aiderdans leur démarche, ils peu-vent faire appel à des entrepri-ses – et particulièrement auxprofessionnels référents nom-més par les Fédérations dépar-tementales auprès des collèges– ou aux CFA. Les objets réali-sés seront présentés dans unpremier temps devant des jurysacadémiques ou interacadé-

miques, composés de profes-sionnels et d’enseignants. Leslauréats participeront à la finalenationale qui aura lieu le 23mai prochain à la FFB. La classegagnante recevra une œuvreartistique en béton et chaqueparticipant se verra remettreun cadeau. �

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MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 9

Le concours des Best Of duverre, organisé tous les

deux ans par la Fédérationfrançaise des professionnels duverre (FFPV-FFB), récompensedes ouvrages réalisés à partir de verre plat. De très bellesréali sations, mettant en avant

BEL OUVRAGE Best Of du verre

l’imagination, l’audace et lacréativité, ont été présentées en2006 dans les trois catégories duconcours. Ont été primés :• en réalisation artistique,«Cœur blindé», un sac dontle contenant a la forme d’uncœur organique, conçu et

réalisé par Thomasine Giesecke,pour Passport Number –ouvrage ex posé dernièrementau musée d’Orsay;• en architecture, le sommet dela Tour Perret à Amiens, où unverre spécial «Priva-Lite» estutilisé pour des jeux de lumière,conçu par Thierry Van deWyngaert et réalisé par lasociété La Française du verre àParis;• en agencement intérieur, l’es-calier en verre du nouveau siègede la holding Bouygues à Paris,conçu par Clémence Fiant-Saubot, SRA Architectes, etréalisé par Laubeuf S.A.S. �POUR EN SAVOIR PLUS 

FFPV-FFB (Fédération françaisedes professionnels du verre), tél.: 01 40 55 13 55.

POUR EN SAVOIR PLUS 

Contactez la FFB de votredépartement

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10 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

Réduire le coût de la sinis-tralité de 30% à l’horizon

2009 est l’engagement pris parles professions membres del’Agence qualité construction(AQC). Outil au service de cetobjectif, l’observatoire de laqualité de la construction del’AQC propose aux profes-sionnels le tableau de bord

Tableau de bord Sycodes 2006 Sycodes 2006 (système de col-lecte d’informations sur lesdésordres). Ce support consti-tue un référentiel statistiquesur la sinistralité en regard dumarché de la construction etoffre une vision des évolutionspar année de construction.Réactualisé et enrichi chaqueannée, il sera remis aux mem-

bres de l’AQC et à tous les pro-fessionnels intéressés, à l’occa-sion des Rendez-vous qualitéconstruction en juin 2007 àParis. �

POUR EN SAVOIR PLUS 

Le tableau de bord Sycodes 2006est téléchargeable surwww.qualiteconstruction.com

Température de l’eau chaude sanitaireLe décret qui fixe la températuremaximale de l’eau chaude sanitaire(ECS) à 50° C dans les pièces destinées à la toilette est entré enapplication en décembre 2006.Des aménagements ont été apportésafin de concilier la lutte contre le développement des bactéries, type légionelle, et celle contre les brûlures, objet de ce décret. Pour en savoir plus:UNCP-FFB (Union nationale des chambres syndicales decouverture et de plomberie de France),tél.: 01 40 69 53 07.

Pos séder une maison bois pour 100000 eurosPosséder une maison bois doit être unsouhait accessible au plus grandnombre. C’est pour que cette ambitiondevienne réalité que l’Associationfrançaise des constructeurs bois(Afcobois) a lancé un concours deconception-construction d’une maisonbois à 100 000 euros (TTC). Au final,trente projets s’inscrivaient dans lecahier des charges, volontairementtrès contraignant. Onze d’entre eux ontété primés, en octobre dernier, lors dudernier salon Maison bois, à Angers.L’équipe lauréate, originaire de laVienne, s’est notamment signalée parla qualité de sa proposition en matièred’étude thermique.

Plus de sécurité pour lestransporteurs de fondsLa réglementation concernantl'aménagement des locaux desservispar les entreprises de transports defonds impose de manière rétroactivedes travaux importants(1). Lesétablissements concernés (banques,commerces, administrations,entreprises, etc.) doivent disposer aumoins de l'un de ces trois dispositifs :un sas pour le véhicule isolé du public,fermé et couvert, en matériaux pleinsde maçonnerie; deux parois latéralesdescendant jusqu'au sol et unecouverture en matériaux pleinspermettant aux convoyeurs de fondsde descendre en toute sécurité duvéhicule pour procéder au transfert desfonds; enfin, un trappon permettant au convoyeur de ne pas descendre du véhicule – lequel est alors collé à la façade de l'immeuble desservi. (1) Décret du 18 décembre 2000, modifié par le décret du 29 mars 2004.

Parlez-vous DPE ?Le diagnostic de perfor-

mance énergétique (DPE)s’applique depuis le 1er novem-bre 2006 à tous les biens immo-biliers vendus. Il prend encompte l’état du bâtiment, lecalcul des énergies primaires(électricité produite en amont)et des émissions de gaz à effetde serre, et inclut des recom-mandations de travaux pouraméliorer la performance éner-gétique du bâtiment. Il estdressé par des diagnostiqueursayant suivi une formation spé-cifique (à partir du 1er novem-bre 2007, leurs compétencesdevront être certifiées). Le diagnostic, à la charge dupropriétaire, doit être joint aucontrat de vente et s’intègre audiagnostic technique immobi-lier qui contient déjà un bilanconcernant les termites, l’a-miante, etc. Il n’oblige en aucuncas à faire des travaux, maisincite aux économies d’éner-gies en indiquant les voies pouraméliorer la performance dubien dans ce domaine. Le dia-gnostic de performance éner-gétique sera bientôt rendu obli-gatoire, sous une formeadaptée, pour les habitationsen location; il sera toujours à lacharge du propriétaire et remisau locataire. �

AMIANTEDeux nouveaux arrêtésDeux arrêtés d’application du

22 février 2007 relatifs à l’a-miante (1) ont été publiés le 1ermars dernier. Le premier défi-nit les travaux de confinementet de retrait de matériaux nonfriables contenant de l’amianteprésentant des risques particu-liers en vue de la certification desentreprises chargées de ces tra-vaux. Le deuxième annule l’ar-rête du 14 mai 1996 et définit lesconditions de certification desentreprises réalisant des travauxde retrait ou de confinementde matériaux con tenant de l’a-miante fiable et non fiable, appli-cable dans 12 mois. En com-

plément de ces arrêtés, cinq aut-res sont en préparation.Rappelons qu’à dater du 1ermars2008, tous les travaux de retraitet de confinement de maté-riaux non friables contenant del’amiante et présentant desrisques particuliers devront êtreréalisés par des entreprises ayantobtenu un certificat de qualifi-cation, à l’exception des tra-vaux de retrait en milieu exté-rieur. Une nouvelle contraintenotamment pour les petitesentreprises intervenant à l’inté-rieur des bâtiments. �(1) Voir l’article de Bâtimétiers n°6 –Octobre 2006 – p122

Une réglementation ther-mique va prochainement

s’appliquer aux bâtiments exis-tants. Ceux d’une surface supé-rieure à 1000 m2 devrontrespecter des exigences globa-les de performance (la dated’application n’est pas encoreprécisée). Pour tous les autrescas, des performances ther-miques minimales s’applique-ront aux éléments constitutifs

RÉGLEMENTATION THERMIQUEPour l’existant aussi …

de l’enveloppe, aux systèmes dechauffage, aux systèmes deproduction d’eau chaude sani-taire, aux systèmes de refroi-dissement, aux systèmes deventilation, aux systèmes d’é-clairage des locaux et aux équi-pements de production d’é-nergie utilisant une sourced’énergie renouvelable (appli-cable à partir du 1er novembre2007). �

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MIEUXRECONNAÎTREL’EXCELLENCEPROFESSIONNELLEUN ENTRETIEN AVEC MARIE-THÉRÈSE GEFFROY, PRÉSIDENTE DU COFOM

La présidente du Comité français pour les Olympiades des métiers se mobilise pour que les filières professionnelles soient mieux reconnues comme cursus d’excellence en France et dans le monde. Elle souligne l’implication de la FFB dans ces «Jeux Olympiques des métiers», où le Bâtiment est très largement représenté.

G R A N D T É M O I N

Pouve z-vous nous présenter les Olympiades des métiers? Créées il y a plus de 50 ans, cesOlympiades ont pour finalité devaloriser les métiers et de susciterde nouvelles vocations. Véritabletrait d’union entre la formation etl’engagement dans la vie profes-sionnelle, elles priment l’excellenceet la qualité du geste. Leur origina-lité tient aussi à l’âge des partici-pants, puisqu’il faut avoir moins de23 ans pour concourir. Ces jeunesviennent d’horizons divers, avecune part prépondérante pour l’ap-prentissage, d’où sont issus plus dela moitié des concurrents.

Concrètement, en quoi consistela compétition?Comme les Jeux Olympiques, lesOlympiades des métiers sont unrassemblement mondial. Desdélégations nationales y défen-dent les couleurs de leur pays.Quarante-cinq nations partici-pent aujourd’hui aux Olympia-

des, et d’autres devraient lesrejoindre. Le concours se déroulesur un cycle de deux ans, auniveau régional, puis nationalpuis international. Ce cycle estanimé en France par le Cofom. Nous sommes actuellement aumilieu de ce cycle. Les sélectionsrégionales ont été organisées parles conseils régionaux et les orga-nisations professionnelles – dontla FFB – de novembre 2006 àjanvier 2007. Près de 6 000 filles etgarçons ont pu ainsi tenter leurchance. Les finales nationales, du29 mars au 1er avril en Picardie,rassembleront plus de 650 jeunesde toutes les régions. Une quaran-taine d’entre eux intégreront l’équipe de France des métiers etparticiperont à la compétitioninternationale qui se tiendra àShizuoka, au Japon, du 18 au21 novembre prochain. Lors desprécédentes éditions, les Françaisont obtenu par exemple unemédaille d’or en coiffure trois

fois de suite, et à chaque Olym-piade, les métiers du Bâtimentreviennent avec des médailles etdes diplômes d’honneur.

En tant que vice-présidente de l’organisation Worldskills,chargée de la stratégie, quelleimportance attribuez-vous à cet aspect international ?La dimension internationale estfondamentale pour cette compé-tition placée sous le signe desvaleurs de l’olympisme. Il s’agitd’un jeu ouvert, au sein duquelchaque jeune est fier de repré-senter son pays. C’est aussi l’occa-sion de comparer et d’échangerles compétences professionnellesentre jeunes de tous les conti-nents, mais aussi de découvrircomment est organisée et consi-dérée la voie professionnelle dansd’autres pays. Pour renforcerencore cet aspect international, leCofom est désormais appeléWorldskills France.

Quelle est la place des métiers du Bâtiment dans les Olympiades ?Le Bâtiment pèse à lui seul plusdu tiers des métiers représentésaux Olympiades, aux côtés desautres secteurs d’activité que sontl’Agriculture, l’Industrie, les Nou-velles Technologies et les Services.De nombreux métiers du Bâti-ment sont présents dans la com-pétition : maçonnerie, taille depierre, carrelage, peinture-décora-tion, ébénisterie, menuiserie, char-pente, canalisation, plâtrerie staff,sans oublier les ferblantiers-cou-vreurs. Autant dire que le Bâti-ment occupe une place prépon-dérante au sein des Olympiades.La France a d’ailleurs obtenu àSéoul, en 2001, la médaille d’or enmaçonnerie.

Quelle est la participation de la FFB ?Membre fondateur et partenairedu Cofom, la FFB est un acteurmajeur des Olympiades. La FFBet ses fédérations mobilisent leursentreprises, qui apportent desmoyens considérables, notam-ment en matériel ; elles s’impli-quent pleinement aussi auprèsdes conseils régionaux, qui orga-nisent les sélections régionales.Sans l’appui de la FFB et celuid’autres partenaires, il serait dif-

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ficile de mettre en œuvre un telévénement.

Parallèlement à vosresponsabilités au sein duCofom, vous êtes aussidirectrice de l’Agence nationalede lutte contre l’illettrisme et membre du Haut conseil de l’éducation. Quel regard portez-vous sur l’enseignementprofessionnel en France ?Il faut changer notre représenta-tion de la réussite scolaire. Aujour-d’hui, la filière S est trop souventconsidérée comme la voie exclu-sive de réussite, ce qui prive notrepays de nombreux talents. Il estprimordial de reconnaître ceuxqui choisissent la formation pro-fessionnelle, en particulier l’alter-nance et l’apprentissage. D’oùl’importance d’événements com -me les Olympiades, qui renforcentl’attractivité des métiers concernéset des filières professionnelles engénéral. Ces manifestations génèrent unenthousiasme extraordinaire chezles jeunes et leur entourage. Cetenthousiasme souligne la forcedes valeurs des Olympiades, quisont la persévérance, le dépasse-ment de soi, la prise de risques –malheureusement peu encoura-gées par notre système éducatif.Cela doit nous motiver pourpoursuivre le développement desOlympiades et mettre pleinementen valeur toutes les ressourcesqui existent en France et dans lemonde en matière d’excellenceprofessionnelle. �

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Présidente du Cofom etvice-présidente deWorldskills, Marie-ThérèseGeffroy est depuis 2001directrice de l’Agencenationale de lutte contrel’illettrisme. La formationprofessionnelle est sondomaine d’action depuis de nombreuses années. Elle a notamment présidé le Comité national de coordination desprogrammes régionauxd’apprentissage et deformation professionnellecontinue de 1992 à 1998.Elle fait également partiedu comité exécutif de la Fondation FFB quisoutient des projetsfavorisant l’ autonomie et l’employabilité de publics éloignés dumarché du travail.

D O S S I E R

Comme l’énergie, l’accessibilité est un enjeu qui va changer en profondeur la conception et l’aménagement des bâtiments. La nouvelle réglementation, entrée en vigueur en début d’année, introduit des règlesconstructives qui s’appliquent à tous les types de bâtiments. Désormais, l’accessibilité ne concerne plus seulement les personneshandicapées : il s’agit de permettre à chacun,jusqu’à un âge avancé, de conserver sa liberté de mouvement et son autonomie.

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epuis le 1er janvier 2007,les demandes de per-mis de construire sontsoumises à la nouvelle

réglementation relative à l’acces-sibilité des bâtiments aux person-nes handicapées. Le décret n° 2006-555 du 17 mai 2006 (1),ainsi que deux arrêtés du 1er août2006 (2) fixent de nouvelles règlesconstructives, aussi bien pour lesbâtiments d’habitation collectifsque pour les maisons individuel-les, les établissements et les instal-lations recevant du public. Laconstruction neuve n’est pas laseule concernée par ce change-ment de paysage réglementaire. Lebâtiment existant l’est aussi: si,début 2007, plusieurs arrêtésétaient encore en attente de publi-cation dans ce domaine (concer-nant l’habitat collectif existant etles établissements recevant du pu -blic), les exigences sont très pro-ches de celles du neuf (saufimpossibilité technique, architec-turale ou économique pouvantouvrir droit à dérogation, selon lescas de figure prévus par la loi).Ainsi, depuis le 1er janvier 2007,tous les travaux d’extension doi-vent être conformes à la nouvelleréglementation. Pour les bâti-ments d’habitation collectifs exis-tants, la mise en conformité

D devient obligatoire si le montantdes travaux dépasse 80% du coûtde la construction du bâtimentneuf (3). Certaines dispositionscoûteuses ou complexes bénéfi-cient toutefois d’une échéance dif-férée, comme l’accessibilité desbalcons et des terrasses (1er janvier2008), ou la possibilté d’installerultérieurement une douche acces-sible dans au moins une salled’eau (1er janvier 2010).

De l’adaptabilité à l’accessibilitéPar rapport aux dispositions pré-cédentes, la nouvelle réglementa-tion distingue les deux notionsd’accessibilité et d’adaptabilité quiavaient cours précédemment, sousun vocable unique, l’accessibilité.«En fait, c’est la notion mêmed’accessibilité qui s’élargit, com-mente Jean-Pierre Thomas, direc-teur du bureau d’études HabitatRésidentiel de Bouygues-Bâti-ment IdF. Elle ne concerne plusseulement les personnes à mobi-lité réduite, autrement dit en fau-teuil roulant, mais tout individuprésentant un handicap quel qu’ilsoit.» Selon l’esprit de la loi, toutcitoyen peut être handicapé etprivé d’une faculté de façon tem-poraire ou permanente – un phé-nomène qui va s’amplifier à

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ACCESSIBILITÉ CONSTRUIRE POUR TOUS ETPOURDEMAIN

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D O S S I E R ACCESSIBILITÉ

«Trouver des solutionstechniques en minimisantles surcoûts»PHILIPPE PETIT, AAPROMOTION (VENDÉE)

«Dans les petits ensembles de logements collectifs quenous construisons, la nouvelle réglementation nous

oblige à trouver des solutions techniques pour résoudre descontradictions. Ainsi, l’accessibilité du balcon peut êtreobtenue: soit avec une dalle continue et un système sur plots,ce qui crée des ponts thermiques et contredit la RT 2005 etpeut créer des problèmes d’étanchéité ; soit en rajoutant unbalcon suspendu, avec des ferraillages qui, exposés à l’air salin, génèrent un problèmede corrosion. Autre exemple, les bacs à douche devront bientôt être encastrés dans le sol, ce qui sous-entend unplafond démontable chez le voisin du dessous, afin d’effectuerles réparations – une technique en contradiction avec les plafonds coupe-feu. De plus, les nouvelles dispositions –une chambre d’environ 12 m2 et des toilettes accessibles donc plus vastes – augmentent la surface des logements etleur coût, comme c’est déjà le cas avec les exigences de la RT 2005, alors même que les prix de l’immobilier tendent àstagner. Les promoteurs vont devoir trouver des solutions, carla bonification prévue de 5 m2 de surface hors œuvre nette(SHON) par appartement, respectant les règles d’accessibilité,permet d’absorber une partie des surcoûts, mais elle estdécidée localement par les communes, et semble adaptéesurtout aux grandes zones d’aménagement urbain.»

mesure que la populationvieillit. Cette approche se traduitpar une prise en compte élargiede la déficience motrice (usageadapté des équipements et descommandes), visuelle (guidage,repérage et sécurité renforcés),auditive (signaux visuels, qualitéacoustique, visiophonie) et intel-lectuelle (balisage et signalétiqueadaptés). Désormais, toute per-sonne handicapée devra pouvoiraccéder à un bâtiment d’habita-tion depuis la rue ou le parking etse rendre à tous les logements entoute autonomie. «Auparavant,les habitations devaient être faci-lement adaptables au handicap,

ajoute Jean-Pierre Thomas, encassant, par exemple, une cloi-son, afin de réaliser une cuisineouverte. Aujourd’hui, ils ont pourobligation d’être conformes dèsleur conception et de permettrel’installation quasi-immédiated’une personne handicapée. »

Les métiers du Bâtiment en première ligneLa prise en compte du handicap ades retombées sur l’activité descorps d’état techniques, qui doi-vent apporter une réponse concrèteaux exigences contenues dans lestextes. À titre d’exemple, la loiindique que « les systèmes d’inter-

phonie doivent permettre la visua-lisation de l’appelant», pour pallierles insuffisances auditives. Ainsi, lesélectriciens spécialistes des courantsfaibles remplacent les interphonespar des visiophones. Les interrup-teurs sont fixés à une hauteur acces-sible (1,30 m au maximum) et lesminuteries ne coupent plus bruta-lement la lumière, mais la font décli-

ner lentement pour laisser le tempsde les rallumer. De même, la régle-mentation prévoit que « tout signalsonore doit être doublé d’un signallumineux», ce qui implique l’ins-tallation d’ascenseurs équipés desdeux types de signaux. Dans le domaine des menuiseriesextérieures et intérieures, les pro-fessionnels sont obligés d’opter,

La réglementation se traduitpar une nouvelle

approche du dimensionnementdes logements.

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L’OBLIGATION DE RESPECTER LES RÈGLES D’ACCESSIBILITÉ

Concernant les sanctions, il n’y a pas de changements defond par rapport à l’ancienneréglementation, qui était déjàpénalement sanctionnée: une amende de 45000 eurosmaximum est encourue en casd’infraction aux prescriptionsd’accessibilité avec,éventuellement, une publicationde la condamnation. Le champdes personnes susceptibles de se voir appliquer cette amendeest largement étendu (utilisateursdu sol; bénéficiaires des travaux; architectes;entrepreneurs ou toute autrepersonne responsable del'exécution des travaux; ainsi que les personnes moralesavec des montants aggravés).Par ailleurs, l’établissement de l’attestation de vérification des règles d’accessibilité par une personne non habilitée(autre qu’un contrôleur technique ou un architecte,distinct de celui qui a signé la demande de permis) estsanctionné par une contraventionde 5e classe (1500 euros) et la publication de lacondamnation. C’est au maîtred'ouvrage d’adresser l'attestationà l'autorité qui a délivré le permis de construire et au maire, dans un délai de trente jours à compter de ladate d'achèvement des travaux.

par exemple, pour des poignées deportes en «bec de canard» – quel’on peut actionner même avec unbras ou une main handicapés – ,à placer à 40 cm, minimum, d’unangle. Attention: les portes, lesfenêtres et les volets extérieursdoivent pouvoir être manipuléspar tous, en position assise oudebout. Toutes les commandessont donc positionnées à moinsde 1,30 m de hauteur, et certainsproduits, tels les volets battants,risquent d’être proscrits parcequ’ils nécessitent de se pencher àl’extérieur pour les fermer. Les exemples abondent dans tousles domaines. Les escaliers, mêmesi l’immeuble comporte un ascen-seur, doivent s’adapter au handi-cap et être équipés d’une maincourante de chaque côté. Pourremédier à la déficience visuelle,l’entrée d’un bâtiment, le trajetqui y mène ou la situation d’uneplace de parking doi vent être clai-rement identifiables par tous, leséléments vitrés et les portes nedoivent pas gêner le chemine-ment des personnes, les revête-ments doivent être contrastés, etc.Autant d’impératifs qui

«L’accessibilité de la salle de bains est un marché porteur»PHILIPPE HEURTEVENT, PLOMBIER CHAUFFAGISTE, VAL-DE-SAÂNE (SEINE-MARITIME)

«Nous réalisons des salles de bains accessibles depuis 1980. Àcette époque, étant donné le manque de produits disponibles,

nous avons conçu et fabriqué une gamme comprenant des sièges dedouche brevetés et des barres d’appui pour répondre aux besoins despersonnes handicapées – gamme que nous commercialisons toujours.La nouvelle réglementation sur l’accessibilité étend à toutes les sallesde bains des règles de bon sens qui étaient réservées au handicap,notamment la suppression des obstacles : un dégagement de 1,50 mde diamètre pour permettre à un fauteuil de bouger, un bac à douche leplus bas possible (2 cm de dénivelé au maximum),

des barres d’appui posées judicieusement, afin de permettre l’accès aux sanitaires et un dégagement sous le lavabo pour qu’un fauteuil seglisse dessous, etc. Nous avons longtemps été appelés en urgence pour réaliser ce genrede travaux dans lesquels nous étions spécialisés, mais tous lesplombiers doivent aujourd’hui savoir les faire, d’autant qu’il existebeaucoup de produits adaptés. L’accessibilité est devenue la règle dansle neuf ; dans la rénovation, elle est demandée par une clientèle âgée etsolvable qui, de plus, bénéficie d’aides publiques. Pour notre entreprise,ce type de travaux représente un important chiffre d’affaires.»

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Les parties communesVISIOPHONES

Les systèmes d’interphone doiventpermettre la visualisation de l’appelant,et donc être remplacés par desvisiophones.

REVÊTEMENTS DE SOLS, MURS ET PLAFONDS

Les revêtements de sols, murs et plafondsdes parties communes ne doivent pasoccasionner de risque de glissade, ne pasentraver le cheminement, ni provoquergêne visuelle ou sonore.

ÉCLAIRAGEL’éclairage des parties communes ne doit pas créer de gêne dans le cheminement. Quand sonfonctionnement est temporisé, il doit être à extinction progressive.

PORTES DES PARTIES COMMUNES ET PORTES VITRÉES

Les portes des parties communesdoivent pouvoir être manœuvrées pardes personnes ayant des capacitésphysiques réduites, et les portes vitréesdoivent pouvoir être repérées par lespersonnes mal voyantes et ne pas créerde gêne visuelle. Largeur minimum de passage: 0,83 m.

LES ESCALIERSLes escaliers doivent comporter unemain courante de chaque côté, situéeentre 0,80 et 1 m de hauteur.

Le gros œuvreLA CHAMBRE

Le logement doit comporter une chambrede plus de 10 m2, pour pouvoir ménagerautour d’un lit de 1,40 m x 1,90 m unespace libre de 1,50 m de diamètre et unpassage de 0,90 m sur les grands côtésdu lit et de 1,20 m sur le petit côté libre.

LA SALLE D’EAULa salle d’eau doit offrir un espace libred’au moins 1,50 m de diamètre, en dehors du débattement de la porte et des équipements fixes. Une doucheaccessible de plain-pied doit êtreinstallée ou pouvoir être installée sans intervention sur le gros œuvre(permis de construire à partir du 1er janvier 2010).

WCLes WC doivent offrir un espace libred’au moins 0,80 m x 1,30 mlatéralement à la cuvette et en dehors

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NOUVELLE RÉGLEMENTATION, NOUVELLES RÈGLES DE CONSTRUCTIONL’entrée en vigueur, le 1er janvier 2007, de la nouvelle réglementation sur l’accessibilité des bâtiments influence plusieurs aspects de la construction, notamment la conception des logements. Ainsi, les bâtiments d’habitation collectifs comme les maisons individuelles seront désormais accessibles à des personnes présentant différentshandicaps physiques ou sensoriels, sans qu’il soit nécessaire de réaliser des travaux d’adaptation importants.

du débattement de la porte. A lalivraison, cet espace peut être utilisé à d’autres fins, sous réserve que la réintégration de l’espace dans les WC représente des travaux simples.

LA CUISINELa largeur minimum de la pièce passe de 1,20 à 1,50 m, en plus de la profondeur des meubles de cuisine.

LES BALCONS ET TERRASSESLes balcons et terrasses doivent êtreaccessibles à l’aide d’un plan incliné,éventuellement additionnel (cettedisposition risque d’évoluer pour les permis de construire à partir du 1er janvier 2008).

LES COULOIRSLa largeur minimum des circulations à l’intérieur des logements et maisons individuelles reste inchangée,elle doit être de 0,90 m minimum.

Le second œuvreLES PORTES D’ENTRÉE ET PORTES INTÉRIEURES

La largeur de passage des portesd’entrée reste inchangée (0,83 m), de même que celle des portesintérieures (0,77 m).

INTERRUPTEURS ET PRISESUn interrupteur de commanded’éclairage doit être situé en entrée dechaque pièce. Les prises d’alimentationélectrique, et celles liées aux diversbranchements, doivent être situés à unehauteur inférieure ou égale à 1,30 m.

LES POIGNÉES DE PORTESLes poignées de portes doivent êtrefaciles à utiliser en position assisecomme en position debout (de type«bec de canard»), et situées à plus de0,40 m d’un angle rentrant de paroi oude tout obstacle à l’approche d’unfauteuil roulant.

LES COMMANDES DE FEN Ê TRES ET PORTES-FENÊTRES

Les commandes des fenêtres etportes-fenêtres doivent être situéesentre 0,90 m et 1,30 m du sol, etmanœuvrables facilement en positiondebout comme en position assise. Les volets roulants motorisés peuventêtre une solution dans certains cas.

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nécessitent des choix judi-cieux d’équipements techniques,de matériaux et de couleurs.

Dimensionnement des logementsEn termes de gros œuvre, la régle-mentation accessibilité se traduitpar une nouvelle approche dudimensionnement des logements,comportant ainsi une chambrede plus de 10 m2, qui correspondà la surface requise, afin qu’unepersonne en fauteuil roulantpuisse se mouvoir autour d’un lit

« Des mètres carréssupplémentaires pourles pièces de vie »MAURICE GAPIN, MAISON TRADITION (CHARENTE)

«En tant que constructeur de maisonsindividuelles, nous devons appliquer

la réglementation accessibilité si le logementest dédié à la location ou à la vente (enlotissement par exemple). Dans les autrescas, nous ne sommes pas tenus de mettreen œuvre ces nouvelles règles. Nous

constatons d’ailleurs que nos maisons les respectent déjà :la largeur des couloirs (90 cm), des portes d’entrée (83 cm)ou des portes intérieures (77 cm), le seuil des portes-fenêtres(2 cm), la hauteur des commandes pour les ouvertures (entre 0,90 et 1,30 m). Pour rendre les balcons accessibles, il faudra créer une pente côté balcon à l’aide d’une rampe. Le principal changement tient, pour nous, aux pièces de vie –chambre, salle de bains, wc. Elles requièrent des dégagementsspécifiques qui vont se répercuter sur la surface globale, avec 3 ou 4 m2 supplémentaires. Pour les maisons concernéespar la réglementation, le client devra donc choisir entre unsurcoût de la construction ou une réduction de la surface desautres pièces. »

double. De même, la cuisine voitsa largeur portée de 1,20m à1,50m, en plus des 60 cm relatifsà la profondeur standard des meu-bles. En ce qui concerne la salle debains, elle devra présenter unespace de manœuvre de 1,50m, etêtre équipée de manière à ména-ger la possibilité d’installer unedouche accessible, autrement ditde plain-pied par rapport au sol(au 1er janvier 2010). Sur le plantechnique, les solutions existent,mais sont encore en discussion, àl’image du siphon encastré dans lesol qui, dans l’habitat collectif,entraînerait une servitude pourl’appartement du dessous. Pour lesbalcons et les terrasses, il faudrapeut-être les recouvrir de dalles surplots afin qu’ils soient de plain-pied, au risque de diminuer lahauteur sous plafond des appar -tements du dessous, tout en pré-voyant d’adapter la hauteur dugarde-corps. Par rapport auxréglementations précédentes, quine s’appliquaient qu’au logementcollectif, il est à noter que ces nou-velles dispositions s’appliquentaussi aux maisons individuelles– sauf celles construites pour leurspropriétaires futurs occupants,avec l’aide d’une entreprise. Enrègle générale, une maison indivi-duelle doit, désormais, comporterune «unité de vie» composée,notamment, d’une chambre adap-tée et d’une salle de bains en rez-de-chaussée.

Nouvelles responsabilités Considérés comme les détenteursd’un savoir-faire et d’un devoir deconseil, les professionnels du Bâti-ment doivent impérativementêtre au fait de la nouvelle régle-mentation sur l’accessibilité etsuivre attentivement les textes.Non seulement un régime desanctions est prévu (voir encadrép. 17), mais les processus de sur-veillance vont être renforcés : en

complément des contrôles desrègles de construction (CRC),l’État a mis en place une attesta-tion de vérification de l’accessi-bilité aux personnes handicapées,pour tous les types de bâtiments,qui sera réalisée à l’issue des tra-vaux par un contrôleur techniqueagréé ou par un architecte, autreque le signataire du permis deconstruire; tous les points relatifsà l’accessibilité du bâtiment serontpassés en revue. L’appropriationde la nouvelle réglementationpermettra aussi aux profession-nels d’émettre les réserves néces-

saires en cas de non-conformitédes travaux demandés. Au-delàdu respect de la loi, ils assumerontpleinement leur responsabilitéd’entrepreneur en participantactivement à l’élaboration d’unvaste programme visant à ren-forcer l’égalité des droits de cha-cun et à adapter les bâtiments ànotre mode de vie de demain. �

(1) Version consolidée, Journal officiel du18 mai 2006.(2) Journal officiel du 24 août 2006. (3) Ce coût «neuf» est en fait calculé à par-tir de la SHON multipliée par un coût deconstruction fixé par arrêté (1287 € HT/m2

dans le projet d’arrêté). Arrêté non publié àla date de parution de ce dossier.

Les nouvelles dispositionss’appliquent aussi aux

maisons individuelles neuves.

SE FORMER À L’ACCESSIBILITÉ ET À SON FINANCEMENT

Entre autres initiatives pouraccompagner les entreprisesdans l’appropriation de la nouvelle réglementation, la FFB a signé, dès 2002, une convention nationale avec le Mouvement Pact Arim pour l’amélioration de l’habitat.Ce dernier remplit une doublemission d’assistanceadministrative et techniqueauprès des personnes ayantrecours à des travauxd’accessibilité. «Desresponsables locaux de notreassociation profiteront desjournées de sensibilisation de la FFB pour aborder le thème de l’accessibilité, précise Eric Malevergne, chargé demission pour le Pact Arim. Pour les entreprises qui lesouhaitent, nous proposeronsaussi des modules de formation,afin de les familiariser avec le contexte des travaux liés auhandicap, notamment surle plan institutionnel, et leurmode de financement.» La loiprévoit, en effet, une exonérationde taxe foncière pour lesdépenses d’accessibilitésupportées par les bailleurssociaux (HLM et SEM) et un crédit d’impôt pour cellesengagées par les particuliers.Un premier cycle de formationpilote se met en place en Midi-Pyrénées. Il se compose de deux modules: l’un traitant des réponsestechniques et l’autre des conseils à apporter aux maîtres d’ouvrage et aux clients.

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GROS ŒUVRE/STRUCTURE

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Meilleur confort d’utilisation, plus de sécurité: les coffragesmétalliques ont évolué pour permettre aux entreprises de mieux répondre aux exigences croissantes des maîtres d’œuvre.

es coffrages métal-liques jouent un rôleessentiel dans la réa -lisation d’un voile en béton de qualité.

Attention, cependant, à ne pas lesisoler d’un ensemble d’éléments:outre la détermination de la fini-tion prévue, il est fortementconseillé, avant le démarrage du

chantier, d’organiser une ren-contre entre le fabricant debéton, les industriels qui four-nissent les coffrages et l’agent dedémoulage, et l’entreprise de grosœuvre. De leurs échanges naî-tront les bonnes décisions, enmatière de choix de mode opé-ratoire, de type de béton, dematériel. Une telle concertation

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COFFRAGES MÉTALLIQUES:PLUS DE TECHNICITÉ POURUNE MEILLEURE QUALITÉ

permet d’éviter les écueils tech-niques : une mauvaise vibrationdu béton, des banches qui accro-chent ou dont l’étanchéité n’estpas assurée peuvent générer desdommages qui coûtent cher àl’entreprise. Les professionnelsdu gros œuvre, dans le souci d’as-surer l’interface avec les autrescorps d’état qui interviennent

après eux, sont tenus de respecterles exigences du DTU 21 (NF P18-201), relatif à l’exécution detravaux en béton. Un élémentsupplémentaire les y incite : lemarché découvre les vertus esthé-tiques du béton. Il peut mainte-nant être teinté et, en décora-tion, prendre des aspects très variés. Il est donc plus importantque jamais de réaliser des pare-ments au rendu impeccable.

UN ENTRETIEN ET UNEPRÉPARATION EXIGEANTSSi elles peuvent sembler évidentes,

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il n’est pas inutile de rappelerquelques bonnes pratiques. Pourobtenir un parement de qualité, lebéton doit être commandé enfonction des exigences du chan-tier et la mise en œuvre doit êtresoignée. Il faut aussi que le cof-frage métallique présente despeaux coffrantes neuves ou cor-rectement entretenues. Ce résul-tat est obtenu s’ils sont stockéssans que la peau soit en contactavec le sol, et préservés, si besoin,par l’application d’un agent anti-corrosion approprié, adapténotamment à la durée du sto -ckage. La face coffrante est obligatoire-ment très lisse, et ne doit pré-senter aucune trace de corrosion.Les banches sont réceptionnées etvérifiées une par une sur le chan-tier, et en cas de marques derouille, les peaux sont traitées,soit par application d’un produitde démoulage si elles sont légères,soit avec un transformateur derouille (par phosphatation), soiten appliquant un inhibiteur decorrosion. Toutes ces opé- � � �

Le marché découvre les vertus esthétiques du béton. Il peut maintenant être teinté et, en décoration, prendre des aspects très variés.

OPÉRATION DE DÉCOFFRAGE ET DÉMONTAGE DES JOUES.Ces mêmes coffrages, après ouverture, seront repositionnés pour préparer une nouvelle rotation d’éléments métalliques.

LA MISE EN PLACE DESFERRAILLAGES dans le coffrage doit respecter l’enrobage.

LES COFFRAGES MÉTALLIQUESrécents intégrent des systèmes de sécurité. Ici, des passerelles avecgarde-corps.

LA SUPERPOSITION DE COFFRAGESpermet de réaliser des ouvrages de grande hauteur (ici 15 m).

LES SYSTÈMES DE MAINTIEN DE TIGE extérieure présentent un double avantage; ils garantissentl’étanchéité des abouts en cas de voiles épais (25 à 65 cm); ils permettent le coffrage de poteauxsans trous dans le béton.

L’ENTRETIEN DES PEAUXCOFFRANTES et leur préparation avecun agent approprié sont les garants d’une installationoptimale des mannequins.

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rations sont suivies de l’applica-tion d’un agent de démoulagecompatible avec la finition prévue.Le ponçage, ou le sablage, peutêtre une solution, mais attentionà la surface de la peau qui peutalors sembler trop neuve par rap-port à l’état général de la banche,entraînant ainsi une différencede teinte sur le béton. Il est ànoter que les faces coffrantes sontaujourd’hui découpées avec pré-cision au laser, d’où des toléran-ces inférieures à 4/10e de milli-mètre pour une banche de 2,80 mde hauteur.Avant le coulage du béton, les

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assistance technique sur les spé-cificités des matériels. Le SFECE-FFB(1) travaille actuellement, avecses adhérents fabricants et lou -eurs, et en collaboration avecl’UMGO-FFB(2), à la mise en placed’une formation de coffreur-étayeur qui améliorera les com-pétences des utilisateurs de cof-frages métalliques. �

(1) Syndicat français de l’échafaudage, ducoffrage et de l’étaiement (SFECE-FFB).(2) Union de la maçonnerie et du gros œu vre (UMGO-FFB).

démoulage soit appliqué avec unpulvérisateur à pression en parfaitétat de fonctionnement et équipéd’une buse adaptée à sa visco-sité, ce qui peut supprimer jusqu’à80% du bullage.

MISE EN ŒUVRE:BÉTONNER ENRESPECTANT LE COFFRAGELe bétonnage s’effectue à unevitesse aussi constante que possi-ble, en fonction de la pressionadmissible des coffrages (10 ou 15tonnes par mètre carré selon lefabricant) et de la prise du béton.Il faut prévoir des couches hori-

à 6 mètres, pour lesquels il existeaujourd’hui deux solutions : lebéton autoplaçant ou le bétonavec vibration externe. Pour cettedernière, une étude particulièrepermet de définir l’emplacementdes vibrateurs, ainsi que leuradaptation aux coffrages.Pour maîtriser toutes les possibi-lités techniques des coffrages, lesprofessionnels du gros œuvretrou veront une aide utile auprèsdes fabricants. Pour les chantiersparticulièrement complexes, cesderniers doivent dispenser une

«LES COFFRAGES ONT ÉNORMÉMENT ÉVOLUÉ»

Patrick Pinon, entrepreneur de gros œuvre à Chinon (Indre-et-Loire)

Quels sont les points clés d’une bonneutilisation du coffrage?Il faut que le matériel soit parfaitemententretenu, aussi bien la peau coffrante,

qui doit être impeccable, que tous les accessoires qui permettent de régler le coffrage en termes d’aplombet d’étanchéité. Une attention particulière est portée au positionnement des ferraillages, qui doit respecter les enrobages. Le coulage doit être soigné, et la vibration, si elle est importante pour la qualité du parement, ne doit pas être trop longue.

Comment avez-vous vu évoluer ce type de matériel?Les peaux coffrantes ont été améliorées par leurépaisseur et la qualité de l’acier, mais surtout les coffrages sont devenus beaucoup plus solides,compacts, et faciles à utiliser. Les pieds de banches se calent aisément, alors qu’il fallait autrefois taper très fort, les tiges de serrage ne sont insérées que d’un côté, au lieu des deux. Les clavettes sont intégréesau coffrage, tous les accessoires se rangent lors dudémontage et du transport des banches. C’est donc un progrès en termes d’ergonomie, de manutention,mais aussi de sécurité avec des matériels tels que les garde-corps, les échelles et les trappes d’accès, les contreventements et les filets de sécurité.

Comment voyez-vous la relation entre les fabricants et les utilisateurs?Il faut la voir comme un partenariat, par exemple, pour les ouvrages de hauteur inhabituelle, on adresse au fabricant des coffrages le plan de l’ouvrage et les caractéristiques du béton, afin qu’il calcule le rythmede coulage en fonction de la pression admissible de son matériel. Ce dernier doit également être sollicitépour de l’assistance technique ou de la formation. Du personnel bien formé, du bon matériel et du bétonde qualité sont les trois conditions pour obtenir un parement de qualité. C’est plus nécessaire que jamais, car les maîtres d’œuvre sont exigeants.

Pour les chantiers complexes, les fabricants doivent dispenser

une aide technique sur les spécificités des matériels.

peaux coffrantes doivent êtrerecouvertes d’un agent de démou-lage qui s’interpose entre elles etle béton, et assure plusieurs fonc-tions: faciliter le décoffrage; pro-téger les peaux – les fabricantsproposent de plus en plus de facescoffrantes anti-corrosion, parexemple à base d’un alliage addi-tionné d’une faible quantité dechrome. L’agent de démoulageest choisi en fonction de la naturedu coffrage, de la qualité du pare-ment à obtenir (élémentaire, ordi-naire, courant, soigné), des pré-occupations environnementales,ou encore de la sécurité au travail.Il faudra aussi tenir compte desconditions météorologiques – cer-tains agents de nature végétale,par ailleurs excellents pour l’en-vironnement, supportent mal lestempératures extrêmes –, ainsique des con ditions de coulage dubéton. Il faut que l’agent de

zontales de 30 cm de hauteur aumaximum, et limiter la hauteurde chute du béton à 80 cm, aumoyen d’un tube plongeur, quiest remonté au fur et à mesure duremplissage des coffrages. À l’ex-ception des bétons autoplaçants,le béton est vibré, pour obtenirune bonne cohésion de ses diffé-rents constituants. Cette opérationpeut se faire à l’intérieur du cof-frage avec une aiguille vibrante,dont le diamètre, la longueur et lafréquence sont définis en fonctionde la nature et de la masse dubéton. On procèdera par coucheshorizontales de 50 cm, en dépla-çant l’aiguille par plongeons espa-cés, sans heurter le coffrage etsans dépasser le temps nécessaire,sous peine de voir apparaître desdésordres, comme la ségrégation.Cependant, cette manipulationest difficile à réaliser pour les voi-les de grande hauteur, supérieurs

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EUROCODE5 Une conception experte des structures bois

GROS ŒUVRE/STRUCTURE

26 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

ouvelle approche decalcul pour l’élabora-tion des structures en

bois, l’Eurocode 5, d’ores et déjàapplicable, deviendra obligatoireen 2010. Une période de transi-tion permettra, de 2009 à 2010, de migrer de l’ancienne normeCB 71 (construction bois, 1971)vers ce dispositif. A l’heure où cemarché connaît un réel essor, ils’agit à la fois d’un changementimportant et d’une opportunitépour les entreprises du secteur.Les maisons à ossature bois (6%de l’habitat individuel) voient eneffet leur nombre s’accroître de20% en rythme annuel.

UNE NOUVELLE FAÇON DE CALCULERSi la norme CB 71 s’appuie, dansune large mesure, sur l’application

N de coefficients de sécurité quigarantissent la viabilité de l’ou-vrage, l’Eurocode 5 propose unautre mode de calcul de dimen-sionnement des structures enbois, au moyen d’une méthode depondération qui permet de serapprocher du comportementréel du matériau – et donc d’enoptimiser l’utilisation. Des chan-gements sont ainsi attendus entermes de sécurité incendie (priseen compte du temps de résis-tance au feu) et de résistance sis-mique, avec de nouveaux para-mètres qui seront intégrés auxlogiciels de calcul. Enfin, le pas-sage d’un système à l’autreimplique une évolution des pro-duits (qui bénéficient du mar-quage CE) et la révision de l’en-semble des DTU (charpente bois,ossature bois, etc.), dont l’har-

monisation avec l’Eurocode 5 seraachevée fin 2007. Les profession-nels qui effectuent déjà leurs cal-culs selon les nouvelles règles doi-vent donc être vigilants, carcertains DTU n’ont pas encore étémodifiés.

INTÉGRER DE NOUVELLESCOMPÉTENCES Pour répondre à l’adaptation glo-bale qui leur est aujourd’huidemandée, les professionnels de laconstruction bois doivent acqué-rir les nouvelles compétences decalcul liées à l’application de l’Eu-rocode 5, en renforçant leurbureau d’études et en se familia-risant avec les nouveaux logiciels.Les entreprises peuvent aussisous-traiter les calculs de struc-tures auprès de bureaux d’étu-des extérieurs ou d’industriels –au risque toutefois de voir unepart de la valeur ajoutée de leurtravail leur échapper, et leur acti-vité se réduire à celle d’une entre-prise de pose. Trois ans avant l’échéance, laFFB-CMP(1) prépare les outils quiaccompagneront les entreprises

dans le passage à l’Eurocode 5. Un manuel simplifié a été réaliséet des guides sur cédérom pour lecalcul des différents éléments decharpente seront prochainementdisponibles, les formations cor-respondantes seront mises enplace en même temps. En parte-nariat avec les représentants de la profession, notamment lesbureaux d’études, la FFB-CMPprépare aussi un ma nuel sim -plifié qui déclinera des calculs de dimensionnements simples(poteaux, poutres, etc.). L’objectifest de donner aux entreprises lesmoyens de calculer par elles-mêmes des éléments de char-pente courants et d’en justifierles résultats de façon autonome.Ce faisant, elles seront actricesdu progrès qualitatif lié à l’arrivéede l’Eurocode 5, tout en capitali-sant sur un savoir-faire tournévers l’avenir. �

(1) Fédération française du Bâtimentcharpente, menuiserie, parquets.

Faut-il intégrer ou sous-traiter la conception? L’arrivée de l’Eurocode 5va précipiter le choix des professionnelsde la construction bois.

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB-CMP, tél.: 01 40 69 57 40.

© L. MERCIER/FFB

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 27

pparus dans les années1970, les enduits defaçade «monocouche»

ont connu un essor rapide. Onestime aujourd’hui que, sur envi-ron 100 millions de m2 de faça-des enduites chaque année,60 mil lions le sont avec desenduits monocouche, et que cesproduits sont utilisés dans 80%des chantiers de maisons indivi-duelles. Raison principale de ce succès :les gains de productivité. Lestrois couches de l’enduit clas-sique – gobetis, corps d’enduit,finition – qu’il fallait fabriquersur le chantier et espacer par destemps de séchage, sont rempla-cées par un produit unique, misen œuvre en une ou deux passes«frais sur frais», soit par appli-cation manuelle (sablon), soit, deplus en plus souvent, par pro-jection mécanique. Avec cettedernière technique, le tempsd’enduisage d’une maison indi-viduelle est réduit à 3 jours.

LES BONNES PRATIQUES À RESPECTERLes enduits monocouches peu-vent être appliqués sur tous lessupports classiques à base debéton de granulats courants, debriques, de béton cellulaire, deparpaings de pierres ou de moel-lons. En revanche, ils ne sontpas adaptés aux supports à basede plâtre, ni de terre crue commele torchis ou le pisé. L’applicationen une passe s’effectue exclusi-vement en finition grattée et surmaçonnerie soignée. Plusieurs bonnes pratiques doi-vent être respectées(1) :

Planning : l’application doit sefaire au minimum 28 jours aprèsle montage des maçonneries.

Planéité : les maçonneries à basede petits éléments qui vont rece-voir l’enduit monocouche doi-vent être conformes au DTUmaçon nerie, c’est-à-dire d’uneplanéité d’ensemble rapportéeà la règle de 2 m inférieure à10 mm (inférieure à 5 mm pourle béton cellulaire).

Points singuliers : sur les sup-ports anciens, les joints friablesdoivent être dégarnis sur 1 à3 cm selon leur état, joints etparements doivent être nettoyés(à la brosse, par exemple),dépoussiérés et humidifiés. Sides supports de nature très dif-férente se touchent (maçonnerieet bois, par exemple), il faut

impérativement fixer un treillismétallique ou fibre de verre pourlimiter le risque de fissuration, demême pour les conduits defumée en boisseaux, et aux anglesdes appuis d’ouverture. Une hau-teur de 15 cm sans enduit doitêtre respectée en pied de mur.

Aspect : l’enduit doit être choisien fonction du support et mis enœuvre en gâchées régulières,pour éviter des différences d’as -pect. Utiliser un nombre entierde sacs, une quantité d’eau iden-

8 °C). Au dessus de 30 °C oupar vent sec, il est préconisé deréhumidifier l’enduit dans lesjours qui suivent l’application,pour éviter sa dessiccation.

Épaisseur : l’épaisseur minimalede l’enduit doit être de 12 à15 mm après finition, pourgarantir 10 mm minimum entous points (25 mm maximumpour les modénatures).Les enduits monocouches per-mettent aussi de diversifier lesfinitions des façades, rustiqueou rustique écrasée (projectionde grains en deuxième passequelques heures après la pre-mière); grattée ou grattée-pon-cée (obtenue par grattage encours de durcissement) ; talo-chée (obtenue à l’aide d’une talo-che en plastique ou d’uneéponge) ; jeté-truelle (finitionmanuelle à la truelle après talo-chage). Correspondant à unetechnique stabilisée faisant l’ob-jet d’une connaissance partagéeet d’une absence de sinistralité,les produits monocouches ontété intégrés au DTU 26.1«Enduits » dont la publicationest prévue à l’été 2007. (1) L’essentiel des bonnes pratiques vientd’être réuni dans un mémo chantier® del’Agence qualité construction (AQC)«Enduit monocouche sur façades maçon-nées ».

F I C H E T E C H N I Q U E

ENDUIT MONOCOUCHE Les bonnes pratiques font les gains de productivité

POUR EN SAVOIR PLUS 

Le mémo «Enduit monocouche sur façades maçonnées »est disponible auprès de la FFB de votre département.

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tique, respecter le temps de ma -laxage fixé, ne pas dépasser ladurée pratique d’utilisation de lagâchée (en aucun cas le mélangene doit être remouillé ou rebattu).Employer des règles ou profilésmétalliques spéciaux pour obtenirdes arêtes nettes et rectilignes, ettravailler par panneaux entierspour éviter des traces de reprises.

Conditions atmosphériques :l’application doit se faire avec unetempérature comprise entre 5°Cet 30°C (éviter d’appliquer lesteintes foncées en dessous de

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28 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

a vallée de la Maurienneconnaît actuellement unesérie de sinistres – forte-

ment médiatisés – liés à la four-niture d’un béton défectueux.Entre fin 2003 et octobre 2004,80 000 tonnes de ce matériau ontété livrées à des entreprises degros œuvre de la région, pourconstruire des résidences de vacan -ces, des habitations individuelles etdes chalets dont les murs mena-cent aujourd’hui de se désagréger.Des parkings, ainsi que la voirie deSaint-Jean-de-Maurienne (Savoie),et des fondations de remontéesmécaniques seraient égalementconcernés. S’ajoutent au dossier delourds dommages immatériels liésaux investissements et aux projetsimmobiliers remis en cause.

UN RESPONSABLE: LE GYPSEL’origine des sinistres peut êtreattribuée à l’utilisation, par lefabricant de béton, de granulatscontenant une quantité tropimportante de gypse, ou sulfate decalcium hydraté. A plus ou moinslong terme, en fonction de l’hu-midité (ne serait-ce que celle del’air), le gypse réagit avec d’autrescomposants du béton, qui gonfleet se désagrège. C’est ce phéno-mène – la réaction sulfatique –qui se produit actuellement envallée de Maurienne. Les granulats contenant du gypsedoivent donc être exclus de lafabrication des bétons. Pour cetteraison, la norme NF P 18-545fixe la teneur maximale en sulfa-

tes et en soufre des granulats àrespectivement 0,2 et 0,4%. Ilsemble que les bétons incrimi-nés aient été fabriqués avec desgranulats contenant des teneursbien supérieures: on a trouvé jus-qu’à 18% de sulfates lors demesures réalisées après coup surcertains échantillons.

LES CONTRÔLES EN QUESTIONCette pollution serait due à uneerreur humaine, mais elle poseaussi le problème des contrôles,car de tels bétons ont été fabriquéset livrés sur les chantiers pendantplusieurs mois. L’erreur a pu per-durer parce que la réaction sulfa-tique n’affecte le béton que plu-sieurs mois après la mise en

BÉTON EN VALLÉE DE LAMAURIENNELa réaction sulfatique en questionSi la nature des granulats semble en être la cause, les sinistres récemment constatés dans la vallée de la Maurienne posent la question de la fiabilité des contrôles effectués sur le béton.

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LE GYPSE : UN COMPOSANTÀ EXCLURE DU BÉTONCommun dans le bassin parisien,le fossé rhénan ou le massif alpin, le gypse est un matériaurecherché des bâtisseurs depuis des millénaires. Chaufféaux alentours de 150 à 180°C, il se transforme en plâtre: on l’appelle d’ailleurs «pierre àplâtre». Il est également utilisé, entrès petite quantité, pour régulerla prise de certains ciments. Mais c’est aussi un minéralredouté par les géotechniciens à cause de sa grande solubilité.Les carriers l’excluent égalementdes granulats destinés au béton,de même que les composantscontenant du soufre en général,car ils peuvent réagir avecd’autres composants tels que la chaux, certains aluminates, des oxydes de silice ou de fer en formant de l’ettringite, auxpropriétés néfastes pour le béton.

œuvre. Le vice était indétectablelors des tests de résistance effec-tués sur le chantier par les entre-prises – tests qui se sont révéléstout à fait conformes. Pour pré-venir les risques liés à la présencede gypse, le respect des teneurs ensulfate et en soufre des granulatslors de la fabrication du bétonconstitue donc le meilleur rem-part. Pour aller plus loin dans laprévention, peut-être faudrait-ils’interroger sur les contrôles desgranulats. Un groupe de travail a été mis enplace fin 2006 à l’initiative de lafédération BTP de Savoie et del’UMGO-FFB (1), réunissant desreprésentants des professionsconcernées (travaux publics, bâti-ment et remontées mécaniques).Il se tiendra à la disposition desentreprises intéressées pour unemission d’aide, d’assistance etd’expertise, lors de l’établissementdes différentes responsabilités. �(1) Union de la maçonnerie et du grosœuvre (UMGO-FFB).

Béton composéde granulats à bétondans une matricede ciment

REACTION SULFATIQUE INTERNE AYANT PROVOQUE LA FORMATION D’ETTRINGITE

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Béton composéde granulats à bétonet de gypsedans une matricede ciment etformationd’ettringites’accompagnant d’un gonflement

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L e patrimoine bâti ancien –tout bâtiment ancien rele-

vant de l’architecture domes-tique, civile, industrielle, reli-gieuse ou militaire, non protégéau titre des monuments histo-riques – représente une partcroissante de l’activité des entre-prises de maçonnerie. Pour se

développer sur ce marché, cesdernières ont besoin de valoriserleurs savoir-faire et de se doterd’une main d’œuvre qualifiée.

CRÉATION D’UN CERTIFICATPour les accompagner dans cettedémarche, l’Union de la maçon-nerie et du gros œuvre (UMGO-

FFB) a créé, en 2005, un groupede travail qui a débouché sur l’é-laboration d’un certificat de qua-lification professionnelle (CQP)«Compagnon professionnel ma -çon du patrimoine». Ce docu-ment s’adresse à deux pu blics : lesjeunes compagnons qui se ver-ront proposer une formation de8 semaines, sur la base d’un réfé-rentiel établi par la profession; lescompagnons confirmés qui peu-vent justifier d’une expériencesignificative et veulent la voirsanctionnée par un certificat.L’obtention de ce CQP leur per-mettra d’accéder à la classificationniveau III, position 1 (cœf. 210)de la convention collective natio-nale des ouvriers du bâtiment.Une première formation pilote aété mise en place, en janvier 2007,par l’Institut de formation régio-nal du Bâtiment des Pays-de-la-Loire, étape préalable à la géné-ralisation du CQP en France. �

PATRIMOINE BÂTI ANCIEN Un CQP pour les compagnons maçons

PICTOS SÉCURITÉUn CD-Rom pour panneaux de chantier

Si les moyens de prévention desrisques auprès des salariés sontlaissés à l’appréciation de l’entre-prise, il est préconisé d’afficher cesdifférents «pictos» sur un pan-neau de chantier. L’UMGO-FFB(1)

les a réunis sur un CD-Rom, misà la disposition des adhérents dela FFB. Il suffit de remettre leCD-Rom à l’imprimeur en luiprécisant si l’on souhaite voirapparaître sur le panneau la tota-lité des «pictos» ou seulement

L a réglementation imposed’informer le personnel tra-

vaillant sur un chantier des règlesde sécurité obligatoires et desdangers encourus. Il existe pourcela des pictogrammes norma -lisés, déjà connus des entrepre-neurs : bleus et ronds, pour leport des équipements de protec-tion individuelle (EPI), cerclés derouge, pour indiquer ce qui estinterdit, triangulaires et jaunes,pour signaler un danger.

une sélection en fonction de lanature du chantier (sous la men-tion de la raison sociale de l’en-treprise, accompagnée du logode l’UMGO-FFB). Cet outil estdisponible sur simple demandeauprès des fédérations départe-mentales. Les entreprises adhé-rentes peuvent également obtenirles «pictos» sous forme de fichierjpeg par courrier électronique.�

(1) Union de la maçonnerie et du grosœuvre (UMGO-FFB).

Les piscines et les combles ont leur qualificationQualibat vient de créer deuxnouvelles qualifications pour lesentreprises qui souhaitent fairereconnaître leur savoir-faire, d’unepart, dans la réalisation de piscinesprivées, d’autre part, dans larestructuration et l’aménagementde combles, deux marchésactuellement en fort développement. Pour en savoirplus: www.qualibat.com.

Sujets de CAP et BEP:une responsabilité pour les professionnelsÀ partir de 2007, la définition des sujets aux CAP et aux BEP de maçonnerie gros œuvre ne sefait plus à l’échelle inter-acadé-mique, mais à l’échelle nationale.Dorénavant, un seul centre de décision (tournant), dans une académie, définit les sujets pour laFrance entière sur trois ans. Selonun partage bien défini des respon-sabilités, c’est l’Éducation natio-nale qui propose les sujets d’exa-mens, qui sont ensuite validés pardes professionnels du gros œuvre,un processus dans lequel l’UMGO-FFB est très impliquée. César Praduroux, ancien entrepreneur de gros œuvre à Mulhouse (Haut-Rhin), a participé à la première définition des sujets selon la nouvelle formule, dans l’acadé-mie de Lorraine, à l’automne 2006.Il estime que la responsabilité des professionnels est encore augmentée : «Les enseignants apportent à l’examen une exigencetechnique et théorique, mais leniveau des travaux doit correspon-dre aux exigences du marché, ce que seuls les professionnelsconnaissent par expérience.La surqualité réclamée aux élèves ne sera pas appliquée sur leschantiers.» Après avoir demandéquelques modifications, il a parti-cipé à la validation des sujets del’Éducation nationale, et se dit trèsheureux d’avoir donné deux joursde son temps pour les jeunes.

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es plus anciennes remon-tent au XVIe siècle, ellessont typiques du Quercy.

Aujourd’hui, il faut les restaurersous peine de les voir tomber enruine. Ces «cazelles », cabanes deberger rudimentaires, sont aucentre de toutes les attentions.Leur seul trésor : être des vestigesd’un mode de constructionancestral, la pierre sèche, c’est-à-dire la lauze, une pierre calcairequi était extraite autrefois de laterre par les charrues, lors dulabour. «La technique de cons-truction consiste à superposer lespierres légèrement inclinées vers

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PATRIMOINE RURALDe passion et de pierres sèches

le bas, tout en les calant avec despetites pierres (la pierraille) »,explique Jean-Pierre Vermande,pour qui elles sont devenues unevéritable passion. «Pour plus destabilité, le mur est plus large à labase qu’au sommet: on dit qu’il a“du fruit”. On retrouve toujoursla même forme circulaire, avec debelles voûtes en encorbellement,les murs et le toit ne tenant quepar l’effet des jeux de force et dupoids.»Jean-Pierre Vermande n’est pasun original déconnecté de laréalité, mais un entrepreneur demaçonnerie et de restauration

traditionnelle à Assier (Lot). Sasociété, qui emploie douze com-pagnons, construit des maisons«bioclimatiques» en utilisant dela terre cuite, de la brique dechanvre et du bois. Son activitécomporte aussi une large part de restauration de patrimoineancien, dans un rayon de 15 à20 km, à la limite du parc régio-nal des Causses et du Quercy.Longtemps demeurée pauvre,cette région n’a connu que tardi-vement la révolution du ciment,d’où la présence de nombreusesmaisons en pierre, dont la res-tauration, selon la tradition, est

devenue sa spécialité. Certainescazelles à deux étages sont res-taurées afin de devenir des habi-tations. Elles s’inscrivent dans unmouvement en faveur du patri-moine rural, au même titre queles murets en pierre sèche, deconception voisine. Un publictoujours plus large s’initied’ailleurs à leur restauration. «Leplus important pour nous est detransmettre ces savoir-faire. C’estdans ce but que nous avons créé,dans l’entreprise, un centre deformation qui connaît un grandsuccès », conclut Jean-Pierre Vermande. �

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32 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

aussi les mesures d’urgence àprendre en cas d’accident – ne pastoucher le blessé, prévenir lespompiers en appelant le 112. �

Comment prévenir les acci-dents électriques liés à l’usage

d’une pompe à béton? Cette acti-vité est encadrée par une norme(NF EN 12001 «Machines pour letransport, la projection et la dis-tribution de béton et mortier partuyauterie»), qui, toutefois, neprend pas en compte les risquesencourus par les utilisateurs et lepersonnel environnant quand uneligne électrique à moyenne tensionse trouve à proximité du chantier.Elaborée par les représentants desmétiers concernés – dont EDF,Réseau de transport d’électricité(RTE), l’Organisme profession-nel de prévention du bâtiment etdes travaux publics (OPPBTP),l’UMGO-FFB et l’UNESI-FFB –,une charte intitulée «Pompagedu béton : prévention des risquesélectriques» vient de voir le jour.Elle s’adresse aux maçons, auxdallagistes, aux lou eurs de pompeset à toute entreprise réalisant dupompage du béton, qui peuventl’afficher sur leurs chantiers.

Cette charte rappelle que, selon lescas, le maître d’œuvre, l’entre-prise ou le particulier doit adres-ser une demande de déclarationd’intention de commencementde travaux (Dict) auprès desexploitants d’ouvrages aériens.En fonction de la réponse obte-nue, on effectuera un pompagesans ou avec prescriptions. Encas de présence d’une ligne élec-trique proche de la zone d’inter-vention de la pompe à béton, il estimpératif de respecter les pres-criptions de la Dict. En l’absencede cette dernière, il faut procéderà une évaluation visuelle des lieuxavec le client final, établir un pland’évaluation des risques, et effec-tuer le pompage avec une ma -chine équipée d’un détecteur deligne électrique.Si le risque persiste, le conducteurde la pompe doit avertir sonresponsable, et peut faire jouer, sinécessaire, son droit de retrait,en refusant d’obéir à ses injonc-tions verbales. La charte rappelle

POMPES À BÉTONPrévenir les risques électriques

Sécurité incendie des entrepôtsL’arrêté du 5 août 2002, relatif à la prévention des sinistres dans les entrepôts couverts, fixe denouvelles exigences constructivesconcernant le comportement au feu des bâtiments. Ces règlesfont l’objet du «Guide devérification des entrepôts enstructure métallique en situationd’incendie», réalisé par le CTICM(1) pour le SCMF-FFB(2), et téléchargeable sur le site:www.scmf.com.fr.(1) Centre technique industriel de la construction métallique (CTICM).(2) Syndicat de la construction métallique de France (SCMF-FFB).

Bientôt une FDESpoutrelles métalliquesL’Association HQE réunit sur sa base de données des fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) relatives aux produits de construction, pour informer les maîtresd’ouvrage de leurs performancesenvironnementales. Une telle fiche concernant les poutrellesmétalliques est actuellement en cours de rédaction et seradisponible au printemps 2007 sur les sites www.inies.fr etwww.scmf.com.fr.

POUR EN SAVOIR PLUS 

• UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél. : 01 40 69 51 59.• UNESI-FFB (Union nationale desentrepreneurs de sols industriels),tél. : 01 40 69 51 54.• La charte est téléchargeablesur le site du Syndicat français du pompage du béton (SFPB):www.snbpe.org

DTU 23.2 et 23.3:publication prévue fin 2007Les DTU 23.2 «Planchers à dallesalvéolées en béton», et 23.3«Ossatures en élémentsindustrialisés en béton», sont encours d’élaboration. Ces DTUdéfiniront les nouvelles règles de calcul de ces éléments sans pour autant modifier les règles de mise en œuvre. Leur publicationest prévue début 2008.

GROS ŒUVRE/STRUCTURE

S’il laisse pénétrer la lumièredans la maison, le vitrage laisse aussi passer le chaud et le froid. Tour à tourinconvénient et avantage, cette propriété est un enjeuimportant face aux exigencescroissantes d’économiesd’énergie.

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34 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

LE VITRAGE ET LA FENÊTREENTRE CONTRAINTES ETAVANCÉES TECHNIQUES

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2

© C. BARRÈS ET T. COQUET, ARCHITECTES/E. SAILLET, PHOTOGRAPHE

© SNCF DAAB-AREP/D.BAY DE LA TOUR, PHOTOGRAPHE

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 35

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e la RT 2000 à laRT 2005, la valeur deréférence du coeffi-cient Uw, qui mesu -re les déperditions

thermiques de la fenêtre vitrée(lui-même déterminé par les coef-ficients des menuiseries, Uf, etdes vitrages, Ug), est passée de2,4 W/m2.K à 1,8 W/m2.K. Enl’an 2000 est entré en scène lefacteur solaire (Sw), caractérisantles apports solaires de la fenêtre.Il résulte des coefficients de lamenuiserie (Sf) et du vitrage (Sg)et mesure, en période hivernale,les apports variables en fonc - tion de la hauteur du soleil, de l’orientation de la baie, de la pré-sence ou non de protections solai-res, etc. Il présente un doubleaspect : en hiver, l’énergie solaireconstitue un apport gratuit et

bienvenu de calories, et, en été,cette énergie doit être contrôléeafin de limiter les surchauffes et lerecours à la climatisation.

COEFFICIENTS Sw ET UwNouveauté dans la réglementa-tion, les coefficients Sw et Uw.Pour Alain Grelat, responsabletechnique au CEBTP, ces deuxcoefficients n’ont rien de neufpuisque ce sont deux résultats de base du logiciel Vitrages Déci-sion, qu’il a contribué à dévelop-per depuis déjà 17 ans. «Dansun contexte de forte évolutiondes produits, qui n’était pas priseen compte par le DTU(1) , expli -que-t-il, il s’agissait d’aider lesprofessionnels à concevoir et àdimensionner leurs vitrages, ycompris les protections solaires,en prenant en considération un

DDANS CETTE MAISON DE

VILLE, le vaste volume de verre etd’acier est protégé de la lumièreet de la chaleur par de lo ngsstores en façade.

GARE TGV D’AVIGNON,mezzanine aménagée en espaced’attente. Le vitrage à doublecouche, isolant et respirant, estsérigraphié de façon plus oumoins dense afin de filtrer lerayonnement solaire.

LE DOUBLE VITRAGE,appliqué aux fenêtres et portes-fenêtres, est encorela solution la plus souventadoptée pour isoler un logement contre le froid en hiver et leprotéger de la chaleur en été.

1

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2

La réglementation thermique devrait prochainementconcerner la rénovation des fenêtres.

maximum de critères.» Au fil dutemps, les versions successives dulogiciel – la version 4 est sortie enjuin 2006 – se sont adaptées enintégrant les seuils de perfor-mances de la réglementation etenrichies, tant en termes de don-nées (bibliothèques de verresmises à jour par les fabricants;caractéristiques des toiles et deslames des stores, etc.), que defonctionnalités. L’une d’elles traite,par exemple, des risques de cassethermique, « un problème tech-nique connexe du facteur solaire,qui n’est pas rare, car le vitrage estparfois exposé à des contraintesmécaniques pour lesquelles il n’estpas conçu, comme lorsqu’il estutilisé en façade, immédiatementdevant une retombée de poutre,et qu’il est exposé à des tempéra-tures excessives».

La réglementation thermiquedevant prochainement s’élargirà la rénovation et introduisantdéjà des valeurs de performancesthermiques minimales pour lesfenêtres, le besoin de nouveauxoutils se fait sentir. Avec le soutiende la FFB, la FFB Fermeture etstore (2) prépare ainsi, pour 2007,un outil informatique destiné àaider les installateurs de protec-tions solaires à évaluer l’apport de

3© SAINT-GOBAIN GLASS

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36 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

celles-ci dans les économies d’éner -gie (3) et faciliter leur prescription.L’objectif est d’intégrer un maxi-mum de paramètres afin de pro-poser un produit simple à utiliser.Huit localisations, huit orien -tations et quatre vitrages pourrontdonc être combinés avec les dif-férents types de toiles recensésselon la norme européenneNFEN14501, qu’elles soient utili-sées à l’extérieur, à l’intérieur, enprojection ou non. Pour chaqueconfiguration, le pourcentage d’é-conomie d’énergie potentiellementréalisable grâce à l’installation deprotections solaires sera indiqué.Malgré l’aide des outils de calcul,leur étalonnage et leur perfec-tionnement, l’objectif du bâti-ment à bilan énergétique nul oupositif place la profession dansune situation difficile. « En plus dudécalage qui existe entre uneréglementation volontariste et despratiques de terrain qui, depuis laRT 2000, n’ont vraiment fait l’ob-jet ni d’évaluation, ni de contrôle,un des problèmes posés est celuide la faisabilité, estime Alain Grelat. Car les limites des per-formances sont ou bien déjà qua-siment atteintes, comme c’est lecas pour le coefficient Uf, ou bienen passe de l’être, comme avec levitrage, où l’utilisation combinéede verre à couches faiblement

� � �

Le point de vue d’ Olivier Douard, expert de la FFPV-FFB

TRIPLE VITRAGE N’EST PAS TRIPLE BÉNÉFICE Le triple vitrage n’est pas un concept neuf, et les centresde recherche s’y sont intéressés avant qu’apparaisse le vitrage à couches, dont l’efficacité s’est révéléemeilleure à épaisseur de menuiserie égale. Compte tenude l’élévation des seuils de performances, qui amène à reconsidérer la possibilité d’augmenter l’épaisseur desmenuiseries (ce que d’autres pays, tels que l’Allemagne,ont fait depuis longtemps), de nouvelles recherches en triple vitrage se sont engagées avec des lames d’airde 12 à 16 mm (au lieu de 6) qui, associées à deux verresà couches, permettent de ramener le coefficient de transmission thermique à une valeur de 0,7 W/m2.K.En contrepartie de cette performance, la transmissionlumineuse du vitrage est réduite, mais reste à un niveauacceptable, soit environ 62% selon les produits, contre74% en moyenne en double vitrage. Autres inconvénientsde cette solution : en hiver, le facteur solaire de la fenêtreest inférieur à celle équipée d’un double vitrage; pour être plus performant, son épaisseur doit dépasserde 10 à 12 mm celle du double vitrage. Son poids, une fois et demi plus important qu’un double vitrageclassique, obligera à renforcer les menuiseries, ce qui peut aller à l’encontre de l’esthétique. Par ailleurs,son échauffement plus important à la lumière solaireinduit un risque de casse thermique qui impose des traitements coûteux (polissage des bords, trempe) et soumet les joints de scellement à des contraintes pour lesquelles ils ne sont pas forcément conçus. Enfin, dans certaines conditions, le triple vitrage estexposé à des phénomènes qui peuvent se révélerdéroutants, comme la condensation… en face externe.

émissives et d’un gaz de remplis-sage, comme l’argon, pourra per-mettre au mieux de ramener leUw de 1,2 à 1,05. » Aller plusloin implique d’explorer ou deréexplorer d’autres voies, commele triple vitrage (voir encadré) oula double-fenêtre, un système déjàemployé dans le tertiaire, quicombine, en général, vitragemonolithique, côté extérieur, etdouble vitrage argon, côté inté-rieur. «Équipé en position inter-médiaire d’une protection solaire,voire d’un système de ventilation(dans le tertiaire haut de gamme),c’est un système qui présente desperformances très intéressantespuisque son Uw peut descendre àmoins de 0,7 W/m2.K et son Sw àmoins de 0,07 W/m2.K », préciseAlain Grelat.

VERS UN INDICE UNIQUEToutefois, la maîtrise du facteursolaire ne se résume pas à uneréduction en valeur absoluepuisque, selon les saisons, il fauttantôt se protéger du soleil, tantôten tirer parti. Pour cela, le vitrageà couches sélectives est une bonnesolution, car ses couches laissentpasser les longueurs d’ondes lumi-neuses et filtrent les rayonnementsde chaleur. Utilisé pour les fenêtresde toit, associé à un vitrage isolantpour les parois verticales, ce type

de produit, d’un point de vue deconfort, représente un bon com-promis. En été, il réfléchit le rayon-nement du soleil haut et, en hiver,il permet au soleil bas de réchauf-fer les parois verticales. Tandis quede nouveaux outils sont en pré-paration (après Vitrages Décision,Alain Grelat, en collaboration avecla FFB Fermeture et store et leSNFA-FFB (4), a mis au point unlogiciel de calcul thermique pourles vérandas) et que diverses voiesd’amélioration techniques sontexplorées (remplissage de l’espaceinterlame du double vitrage avecdes aérogels de silice, vitrage àlame de vide, etc.), certains tra-vaillent sur des aspects réglemen-taires, anticipant, notamment, surl’élargissement de la réglementa-tion aux travaux de rénovation. LeSNFA-FFB propose ainsi de pren-dre en compte, comme on le faiten construc tion neuve, les déper-

ditions et les apports. Il s’agit d’u-tiliser un indice unique: le WeP(window energy performance), cal-culé d’après ces deux coefficients(WeP = Uw – 2Sw), qui a égale-ment l’avantage d’être simple àmaîtriser. �(1) Le NF DTU 39 (Travaux de miroiterie-vitrerie) a été actualisé en octobre 2006.(2) Syndicat national de la fermeture, de laprotection solaire et des professions associés.(3) Deux dépliants relatifs aux normes NFEN 14501 et prEN 14500 (performancesthermiques et visuelles des toiles) et NF EN13561 et NF EN 1320 (toiles dans leréférentiel normatif européen) ont été édités,en 2006, par la FFB Fermeture et store.(4) Syndicat national de la constructiondes fenêtres, façades et activités associées.

PRINCIPES DU VITRAGE ISOLANT

VITRAGE ISOLANT CLASSIQUE VITRAGE ISOLANT THERMIQUE RENFORCÉ

La majeure partie de la chaleur rayonnante est réfléchie sur la couche du vitrage et est renvoyée à l’intérieur du local. Le gaz rare a une conductivité plus faible que l’air et réduit ainsi les pertes de chaleur. Les déperditions de chaleur vers l’extérieur sont minimisées.

La chaleur rayonnante est mal filtrée, et une importante quantité d’énergie est perdue vers l’extérieur.

Gaz rare (argon…)

POUR EN SAVOIR PLUS 

• FFPV-FFB (Fédération françaisedes professionnels du verre), tél.: 01 40 55 13 55.• FFB Fermeture et store (Syndicat national de la fermeture, de la protection solaire et des professionsassociées), tél.: 01 40 55 13 00.• SNFA-FFB (Syndicat national de la construction des fenêtres, façades et activités associées), tél.: 01 40 55 11 80.

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38 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

léments essentiels pourl’étanchéité à l’eau destoitures-terrasses, les rele-

vés d’étanchéité sont eux-mêmestributaires de l’efficacité de leurprotection en tête par les ouvra-ges destinés à écarter les eauxde ruissellement que sont lesengravures, les becquets et lesbandes de solin. En 2003, uneétude faite par l’Agence qualitéconstruction (AQC) avait misen évidence qu’un nombre nota-ble de désordres affectant lesrelevés d’étanchéité avait pourorigine des défaillances de ban-des de solin (voir encadré).

ÉTUDE DES CONDITIONSDE MISE EN ŒUVREÀ la suite de ce constat, uneétude cofinancée par la FFB,dans le cadre de son programmerecherche développement mé -tier (PRDM), et par l’AQC a étéconfiée au CEBTP afin de préci-ser les conditions d’une mise enœuvre efficace du procédé et lescaractéristiques du produit decalfeutrement à employer. Cetterecherche s’est orientée dansquatre directions : le recense-ment des bandes de solin exis-tant en France et l’inventaire descontraintes susceptibles de lesfragiliser ; une étude de modéli-sation aux éléments finis ayantpour objectif de prévoir le com-portement d’une bande de solinsoumise aux contraintes exté-rieures; des essais de vieillisse-ment artificiel en laboratoire,

afin de tester une série de pro-duits couramment utilisés; enfinun vieillissement naturel de deuxans sur le site de Floride (États-Unis) réputé pour ses condi-tions climatiques sévères.

GORGE CARRÉE ET ALUMINIUMLes conclusions de cette étudesont la référence technique d’undocument à paraître, dans lesmois à venir, pour aider les pro-fessionnels à spécifier les maté-

riaux pour bandes de solin entoiture-terrasse. Entre autresenseignements des essais demodélisation et des tests effec-tués, l’on retiendra que pourune bande de solin l’utilisationd’une gorge carrée reste la confi-guration la plus favorable et quel’aluminium constitue un sup-port convenable. Les essais faitsaprès le vieillissement natureldes produits de calfeutrementont con firmé les résultats destests ainsi que le classement des

produits obtenus après vieillis-sement artificiel en laboratoire.Les mastics qui bénéficient dulabel SNJF Façade «Premièrecatégorie Classe 25 E», qu’ilssoient à base de silicone ou depolyuréthane, donneront satis-faction lorsqu’ils seront mis enœuvre sur des supports conve-nablement préparés. En attendant que ces donnéespermettent de formuler des nou-velles règles de l’art, deux docu-ments pédagogiques, destinésaux personnels de terrain, vien-nent de paraître. L’un, le mémochantier «Relevés d’étanchéitésur terrasses béton», publié parl’AQC, est une remise à jour dudépliant «Relevés d’étanchéité»et le second est le Calepin dechantier «Toitures-terrasses étan-chéité», édité par la SEBTP, quiconsacre une page entière auxconseils de mise en œuvre. �

F I C H E T E C H N I Q U E

TOITURES-TERRASSESCe qu’il faut savoir sur les bandes de solin

É

POUR EN SAVOIR PLUS 

CSFE-FFB (Chambre syndicale française de l’étanchéité), tél.: 01 40 56 62 13 20.

Béton

Masticde calfeutrement

Fond de joint

Relevé d’étanchéité

Joint arrièrecompressible

Hauteurvisible

PROCÉDÉ DE BANDE PORTE SOLIN

O

Reco

uvre

men

t

gonf

LA PRINCIPALE FONCTION D’UNE BANDE DE SOLIN dite également bande porte solin est de protéger la tête des relevés d’étanchéité et d’écarter les eaux de ruissellement venant du relief de la maçonnerie. Une bande de solin se présente sous la forme d’un profilé métallique comportant une gorge destinée à recevoir la quantité nécessaire de produit de calfeutrement. Elle peut éventuellement être complétée d’accessoires. La bande de solin est caractérisée par sa gorge, sa hauteur visible, sa zone de recouvrement et son débord.

Gorge carrée

Bande de solin

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 39

abriqués industriellement,les vitrages isolants peu-vent présenter des irrégu-

larités d’aspect, de type bulle ourayure, le plus souvent mineures,venant soit des composants eux-mêmes, soit des opérations effec-tuées depuis la fabrication du pro-duit jusqu’à son utilisation finale.En l’absence de norme françaiseou européenne, à l’initiative de laFédération française des profes-sionnels du verre, un document,intitulé «Critères d’appréciationde l’aspect des vitrages isolants»(voir tableau ci-contre), a été éla-boré puis signé par une commis-sion interprofessionnelle regrou-pant les fabricants et les utilisateurs

F

de vitrages isolants à l’occasiondu salon Équip’Baie en novembre2006. Remaniant en profondeur leseul document établissant desrègles communes sur ce sujet, quidatait de 1997, ce nouveau texteconstitue une première étape dans

la voie d’un processus de norma-lisation. La brochure, d’une dou-zaine de pages, intègre en annexeune série de conseils aux entre-prises intervenant dans la mise enœuvre du vitrage. Elle peut être téléchargée, ainsi

qu’une fiche de format A4 repre-nant l’essentiel des informations,sur le site : www.verre.org. �

raditionnellement, enFrance, la réaction aufeu (1) des produits de

construction est répertoriée parune échelle comportant cinq clas-ses: de M0, le meilleur niveau deperformance, à M4. En 2002, l’in-troduction des Euroclasses pourles produits de construction et, enparticulier, la publication de lanorme européenne EN 13501-1,a défini de nouvelles classes plusdétaillées, puisqu’elles recensentdes niveaux de performance dansquatre grands catégories de com-portement au feu (de A à D)comportant des sous-catégoriessous forme d’indice: productionde fumée (S1 à S3); productionde particules ou de gouttelettesenflammées (D0 ou D1). L’ar-rêté relatif à la réaction au feu desproduits de construction et d’a-ménagement du 21 novembre

T

2002, destiné aux professionnels,précisait les correspondancesentre les deux systèmes de classi-fication (voir tableau).

Bien que la norme européennene se substitue pas aux classesexistantes, plusieurs produits deconstruction en bois, utilisés en

RÉACTION AU FEU DU BOIS Nouveaux classements

VITRAGES ISOLANTSDes critères pour apprécier leur aspect

Dimension du vitrage Défaut maxi admis Irrégularité ponctuelle Irrégularité linéaire (type bulle) (type rayure)

Toutes dimensions 0 > 2 mm > 12 mm

S ≤ 0,80 m2 4 1 à 2 mm 8 à 12 mm

0,80 m2< S ≤ 1,80 m2 6

S ≥ 1,80 m2 6 + 3/m2

NATURE DES DÉFAUTS ET SEUILS D’ACCEPTABILITÉ

Les conditions d’observation étant rigoureusement définies (l’observateur est placé perpendiculairement à 1,50 m du vitrage etregarde l’environnement extérieur), les professionnels se sont accordés sur la nature des irrégularités à considérer commedéfaut. Les seuils d’acceptabilité ont été définis en fonction de la surface du vitrage. Les légères variations de teinte pouvant êtreconstatées dans l’utilisation des vitrages à couches et les effets colorés dus à des phénomènes temporaires de décomposition dela lumière ne sont pas pris en compte.

bardage et en lambris, ont faitl’objet, en 2006, d’une campa-gne de tests au Laboratoire natio-nal de métrologie et d’essais(LNE), afin d’être répertoriésconformément à la nouvelleréglementation. Cette classifica-tion associe les trois indices –comportement au feu, produc-tion de fumée, production departicules enflammées. Elle per-mettra aux professionnels derespecter les exigences de la régle-mentation au feu, en particulierpour les maisons à ossature bois,qui sont en plein essor (2) et leurouvre accès aux appels d’offresbasés sur les Euroclasses. �

(1) Propriété des matériaux à contribuerau démarrage ou au développement d’unincendie (à ne pas confondre avec larésistance au feu).(2) La résistance au feu des éléments destructure fait l’objet d’un traitement spéci-fique dans l’Eurocode 5 (voir p. 26).

CLASSES SELON NF EN 13501-1 ÉCHELLE FRANÇAISEDE RÉACTION AU FEU

Comportement Production Gouttelettes au feu de fumée enflamméesA1 IncombustibleA2 S1 D0 M0A2 SI D1 M1A2 S2 D0 M1

S3 D1B S1 D0 M1

S2 D1S3

C S1 D0 M2S2 D1 S 3

D S1 D0 M3S2 D1 M4 (non gouttant) S3

CORRESPONDANCES ENTRE LES SYSTÈMES DE CLASSIFICATION

Tableau de correspondance de la norme NF EN 13501-1 et de l’échelle française de réaction au feu (ce tableau permet de vérifier que les produits marqués CE arrivant sur les chantiers sont conformes aux règles franco-françaises liées auclassement M, qui restent d’actualité).

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFPV-FFB (Fédération françaisedes professionnels du verre), tél.: 01 40 55 13 55.

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40 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

lus que centenaire, la menuiserie familiale Berthaud Jean et fils,

située au Miroir, un village rural de Saône-et-Loire, est gérée,depuis 1986, par Gérard et SergeBerthaud, «la troisième généra-tion, en attendant que la qua-trième, qui est déjà dans les star-ting-blocks, prenne la relève… »Installée depuis 2004 dans un ate-lier flambant neuf, l’entrepriseconcentre son activité sur la fabri-

P

Disponible début février 2007, lanouvelle version du logiciel Vision Boispermet aux professionnels de s’assurer de la conformité des performances de leurs produits. Témoignage d’un utilisateur et revue des nouveautés.

cation semi-industrielle de fenê -tres en bois et, dans une moindremesure, de portes utilisées enrénovation et en réhabilitation.«Nous réalisons aussi quelqueschantiers pour ne pas perdre lecontact avec la réalité, souligneGérard Berthaud, car on adaptemieux sa production lorsqu’onconnaît les préoccupations desclients.» Autre donnée détermi-nante de l’adaptation des pro-duits et de l’orientation générale

LOGICIEL VISIONBOISNouvelle version conforme à la RT 2005

de l’entreprise: la réglementation.L’arrivée de la RT 2000 a conduitla société à s’équiper du logicielVision Bois, afin de «calculer et dejustifier auprès de notre clientèlede professionnels et d’architectesles performances thermiques denotre fabrication».

PROJECTION DANS LE FUTURDavantage investi dans la partiecommerciale et les études que sonfrère, surtout présent dans la ges-tion et le suivi de la production,Gérard Berthaud utilise le logicieltous les jours et a participé augroupe de travail de sa mise àjour. «Dans l’avenir, il faudra évo-luer vers des menuiseries plusépaisses, et Vision Bois nous per-mettra de faire face à des besoinsde calculs plus importants et pluscomplexes pour certains types de

POUR EN SAVOIR PLUS 

Fédération française du Bâtimentcharpente, menuiserie, parquets(FFB-CMP), tél. : 01 40 55 14 70.

VISION BOIS VERSION RT 2005 : LE FACTEURSOLAIRE EN PLUSMis sur le marché en 2002, le logi-ciel Vision Bois permet de déter-miner le coefficient de transmis-sion thermique (Uw) des fenêtresen bois. Vendu au prix de 80€ HT,il constitue, pour les menuisiers,une solution économique permettant de calculer les perfor-mances thermiques des produitsqu’ils proposent à leurs clients.Après l’entrée en vigueur de la RT 2005, en septembre 2006, la version mise à jour du logicielest disponible depuis le mois defévrier. Outre les nouveaux seuilsde performances, cette versions’enrichit de plusieurs fonctionna-lités. En complément du coef -ficient de transmission thermiquefenêtre nue (Uw) et du coefficientmoyen jour-nuit (Ujn), le facteursolaire (Sw) de la baie est désor-mais calculé. L’ensemble de cesdonnées, ainsi que le récapitulatifdes caractéristiques de la fenêtreet la description complète de la menuiserie, figurent sur la notede calcul qui peut être imprimée.Pour les professionnels n’adhé-rant pas à la charte de qualitéMenuiserie 21, un troisièmefeuillet est édité. Complété par le menuisier, ce document estreconnu par l’Agence nationalepour l’amélioration de l’habitat(Anah) et vaut attestation deconformité ; il permet ainsi auclient de bénéficier des primes etdes subventions accessibles autitre de l’amélioration de l’habitat.

profils que l’on utilise fréquem-ment dans les soubassements despanneaux de portes-fenêtres. Avecles nouvelles valeurs de référenceet les capacités de simulation dulogiciel, nous pourrons sélection-ner au mieux les essences de boiset le vitrage et proposer à nosclients les meilleures solutions, ycompris en termes de facteursolaire. C’est donc un outil qui va,à nouveau, nous aider à nous pro-jeter dans le futur. » �

© D

.R.

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 41

É laboré en commun par l’Union des métalliers, le

CEBTP(1) et la préfecture de policede Paris, le guide «Analyse durisque malveillance» (voir Bâti-métiersn° 5, p. 37) est paru en jan-vier dernier(2). Conçu à l’intentiondes clients des métalliers, ce guidese présente sous la forme d’undossier comprenant deuxdépliants explicatifs illustrés, trai-tant respectivement de la maisonindividuelle et de l’habitat collec-tif, et les questionnaires cor-respondants. Dans les deux cas,

tous les critères permettant d’établir les niveaux de «protec-tion requise » et de «protectionactuelle» du bien sont recensésen quatre rubriques : gravitépotentielle, danger potentiel, vul-nérabilité du bâtiment, organi -sation humaine. L’importance de chacun de ces critères, du type:«valeur d’estime des objets pré-sents » ; « caractéristiques desaccès »; «accessibilité des fenê -tres»; «nombre de portes exté -rieures » ; etc., est évaluée aumoyen d’un code à trois cou-

leurs. Un calcul très simple per-met en conclusion de mesurer labonne adéquation ou, à l’inverse,le décalage entre les niveaux deprotection « requise » et de pro-tection « actuelle » du bien. Remispar le métallier avec une noticeexplicative, le questionnaire peutêtre rempli par le client seul (3) ;son résultat, en revanche, devraêtre analysé avec le professionnelqui, le cas échéant, pourra identi-fier les améliorations à proposerpour atteindre le niveau optimalde protection du bien. �

(1) Centre d’expertise du bâtiment et destravaux publics.(2) Cette démarche a également servi àl’élaboration, dans le cadre de l’Afnor,d’une analyse de risques figurant dans lanorme européenne XP CEN/TS 14383-3de décembre 2005 intitulée «Prévention dela malveillance, urbanisme et conceptiondes bâtiments-logements».(3) Une version informatique duquestionnaire, sous forme de CD-Rom, estjointe au dossier. Installée sur l’ordinateurportable du professionnel, elle permetd’accélérer la démarche en affichantimmédiatement le résultat.

e marquage CE des ar -doises naturelles, confor -mément à la norme

EN 12326 «Ardoises et élémentsen pierre pour toitures et bardagepour pose en discontinu», s’im-pose aux producteurs depuis le1er mai 2006. À partir du 1er mai2008, la totalité des produits dis-tribués devront être marqués.Cette nouvelle norme établit uneclassification des produits d’aprèsune douzaine de caractéristiquesphysico-chimiques, mécaniqueset dimensionnelles. Elle introduitl’analyse pétrographique, et définitdifférents seuils de performancesur trois critères: le cycle ther-mique, l’exposition au SO2

(1) et letaux d’absorption d’eau (voirtableau). Le marquage CE reposesur un principe déclaratif. Lescaractéristiques annoncées sontfondées sur une analyse initiale etdes contrôles en usine réalisés parle fabricant.

L

Mise en place presque en mêmetemps que la norme EN 12326, lamarque NF pour les ardoises natu-relles se fonde sur des essais menéspar le Laboratoire national demétrologie et d’essais (LNE) etun suivi par tierce partie des pro-duits et du système de contrôle de

qualité des fabricants. Basée sur lamême grille que la norme, lamarque NF en retient les seuilssupérieurs de performance ou desniveaux encore plus élevés, elleapportera donc une garantie sup-plémentaire. Actuellement, lamarque NF ne couvre qu’environ

NORMEEN 12326 ETMARQUENF Nouvelle donnepour les ardoises et les produits de couverture

Un guide pour parer au risque malveillance

Type d’essai Norme européenne NF EN 12326 Marque NF

Cycle thermique T1 : pas de changement d’aspect, T1 retenu (pas de changementoxydation des minéraux métalliques d’aspect, mais oxydation acceptée à l’exception des coulures de surface admise)de rouille

T2 : changement d’aspectet oxydation admis

T3 : oxydation avec risque de formationde trous admis

Exposition au SO2 S1 : pas de changement d’aspect, S1 retenu (pas de changement pas de ramollissement d’aspect, pas de ramollissement)

S2 : ramollissement avec obligation de majorer l’épaisseur de 5 %

S3 : ramollissement avec obligation d’épaisseur < 8 mm

Taux d’absorption d’eau A1 : ≤ 0,60% ≤ 0,40%

A2 : > 0,60%

COMPARATIF DES SEUILS DE PERFORMANCES DE LA NORME ET DE LA MARQUE NF

POUR EN SAVOIR PLUS 

UNCP-FFB (Union nationale deschambres syndicales de couvertureet de plomberie de France), tél.: 01 40 69 53 07.

30% des produits du marché(2).�(1) Dioxyde de soufre.(2) Liste accessible sur www.lne.fr

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB Métallerie (Union des Métalliers), tél.: 01 40 55 13 00.

42 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

Produits verriers:marquage CEAlors que le marquage CE desverres de base et du verre trempéest désormais d’applicationobligatoire, un arrêté relatif à celui des autres produits verrierstransformés a été publié au Journal officiel du 14 juillet 2006. Il vise : les vitrages isolants utilisésdans les travaux de bâtiment, ceuxfeuilletés ; les verres trempés HSTet ceux alcalino-terreux trempés.Pour en savoir plus: l’arrêté est consultable surwww.dpcnet.org

L’entretien des portesautomatiques piétonnesLe dépliant «Maintenance des portes automatiques piétonnes», édité par le Syndicat national de lafermeture, de la protection solaireet des professions associées(FFB Fermeture et store), vient desortir. Il répertorie notamment les différentes vérifications à effectuersur les portes coulissantes, battantes ou tournantes. La main-tenance de ce type d’équipementsest régie par des règles précises.Ainsi, les techniciens habilités doivent remplir lors de chaquecontrôle un carnet d’entretien.Pour en savoir plus:FFB Fermeture et store, tél. : 01 40 55 13 00.

Le Syndicat national de la fer-meture, de la protection solaire

et des professions associées fait lepoint dans un dépliant sur le réfé-rentiel normatif européen enmatière de portes et de portailsindustriels, commerciaux et rési-dentiels. La norme française NF P25-362«Fermetures pour baies libres» aen effet été remplacée par la norme

PORTESETPORTAILS Référentiel européen

L ’analyse du cycle de vie(ACV) fournit le bilan envi-

ronnemental d’un produit. Ellepermet de mieux cerner sesimpacts environnementaux et lespistes éventuelles d’amélioration.Le cycle de vie d’un produit deconstruction est divisé en cinqétapes : production, transport,mise en œuvre, vie en œuvre etfin de vie. Le groupe d’entreprisessignataires de la charte Menuise-ries 21 a lancé une étude ACVpour aller plus loin dans ses enga-

FENÊTRES BOISAnalyse du cycle de viegements de progrès et disposer dedonnées fiables sur l’impact envi-ronnemental des fenêtres bois,notamment dans le cadre deschantiers HQE. Les résultats decette étude, confiée au Centretechnique du bois et de l’ameu-blement (CTBA), sont disponi-bles sur la base de données Inies(www.inies.fr). Cette base regrou -pe l’ensemble des fiches de don-nées sanitaires et environne-mentales (FDES) des produitsanalysés. �

ENVELOPPE

européenne NF EN 13241-1. Cettedernière repose avant tout sur uneanalyse du risque. Contrairementà la norme française, elle décrit lesmoyens à atteindre et non ceux àmettre en œuvre. Le marquageCE, quant à lui, atteste qu’un pro-duit est conforme à une ou plu-sieurs directives européennes.Ainsi, les produits manuels relèventde la directive « produits de cons-

POUR EN SAVOIR PLUS 

Dépliant disponible auprès du Syndicat national de la fermeture, de la protection solaire et des professions associées (FFB Ferme-ture et store), tél.: 01 40 55 13 00.

truction», tandis que les portes etles portails motorisés sont régispar les directives «machines»,«compatibilité électromagnétique»et «basse tension ». �

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ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

LE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE A L’AVENIR DEVANT LUI

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44 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

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MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 45

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objectif fixé par la loi en matièred’éner gie photo vol -taï que est clair: pas-ser de 30 MW (1)

installés aujourd’hui, à 160 MWen 2010, et 500 MW en 2015. Il ya là un gros potentiel de dévelop-pement pour les entreprises. Resteà organiser la filière. Et il est biensûr indispensable de se former etde connaître les solutions d’ores etdéjà disponibles sur le marché.Le principe de l’énergie photo-voltaïque est on ne peut plus sim-ple : le matériau photovoltaïquetransforme directement la lumièredu soleil en électricité. Le cou-

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Appelé à se développer dans les dix prochaines années, le solairephotovoltaïque est une opportunitépour les entreprises. Les systèmesproposés aujourd’hui, fiables et éprouvéstechniquement, s’intègrent de plus en plus à l’enveloppe du bâtiment.

«SE LANCER DANS LES ÉNERGIESRENOUVELABLES, C’EST UN MOYEN DEDÉVELOPPER SON CHIFFRE D’AFFAIRES»

Jacques Wetzel, président de la commissiontechnique de la Fédération française desinstallateurs électriciens (FFIE-FFB).

«Les entreprises ont intérêt à se lancerprogressivement dans le solairephotovoltaïque, car cette activité ne peut

que progresser. Son développement devrait être analogueà celui du courant faible, qui ne représentait rien dansles années 1990 et qui, aujourd’hui, pèse 30% de leur chiffre d’affaires. Se lancer dans les énergiesrenouvelables est donc un bon moyen d’augmenter son activité. On commence à avoir des demandes des bailleurs sociaux qui en font un élément phare de leurs projets. La marge de progression est donc trèsforte. Aussi, en attendant l’essor de ce marché, les entrepreneurs ont intérêt à se former aux différentestechniques, de manière à satisfaire les attentes des clients, et également connaître les circuitsadministratifs permettant le montage très complexe des dossiers, qui pourrait être un frein au développementde cette énergie. Je vois plusieurs autres handicapssusceptibles d’entraver la marche du photovoltaïque: les clients peinent à s’appuyer sur une filière qui,aujourd’hui, n’est pas encore organisée, on a beaucoupde mal à obtenir des échantillons et de la documentationet les réalisations à visiter sont plutôt rares. Je viensd’installer des capteurs photovoltaïques sur le toit de mesnouveaux locaux et sur le secteur de la régie municipalede Metz, je serai ainsi le premier à être raccordé au réseau, soit le premier sur 500 000 habitants ! Au chapitre del’assurabilité des produits, les entreprises devront choisirdes panneaux bénéficiant d’un Avis technique délivré parle CSTB et se rapprocher de leurs assureurs. Une actiondoit être menée sur le plan national, et les commissionséconomiques devront se pencher sur le problème.»

LES MODULESPHOTOVOLTAÏQUES peuvent être intégrés en verrière.

CE BÂTIMENT DEL’UNIVERSITÉ DE POLYNÉSIEfrançaise est alimenté en électricité par un panneauintégré en toiture…

… TANDIS QUE CETTEENTREPRISE a fait le choixd’installer des modules en brise-soleil.

SIMPLES D’INSTALLATION,les tuiles photovoltaïquesprésentent l’avantage de s’intégrer aisément àl’architecture des bâtiments.

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rant délivré ou obtenu est fonc-tion de la surface de la cellule et del’ensoleillement. L’électricité estproduite sous forme de courantcontinu, transformé ensuite encourant alternatif, pour une utili-sation directe dans le cas d’un siteisolé ou, dans la plupart des cas,pour alimenter le réseau d’élec-tricité public. Les avantages spé-cifiques du photovoltaïque sontconnus : absence de pollution

directe ou indirecte; maintenanceet réparation réduites; exploitationpossible là où la lumière est dispo-nible; taille des installations ajus-table selon les besoins.

TROIS TECHNOLOGIES DE CAPTEURSAujourd’hui, la quasi-totalité descellules photovoltaïques utili -sées dans le secteur du Bâtimentcomportent un matériau semi-

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� � � con ducteur, le silicium cristallin,ou plus rarement le siliciumamorphe. Trois technologies se partagentle marché: les capteurs mono-cristallin et polycristallin, les pluscourants, et les capteurs à couchemince. Les premiers, d’un bleumarine proche du noir, offrent unrendement supérieur à 16%, lesseconds, bleu ciel, sont moinschers à la production et ont unrendement moyen de 14 %. Dansces systèmes, le matériau photo-voltaïque est disposé en cellulesminces et plates découpées dansun lingot de silicium, puis con -nectées en série.Les capteurs à couche mincebéné ficient d’une fine couche uni-forme, obtenue par projection dematériaux réduits en poudre surle verre. Face à l’insuffisance descapacités de production de sili-cium, ces systèmes, encore mar-ginaux, sont promis à un bel ave-nir dans la mesure où ils negénèrent aucun déchet, puisquesans découpage du silicium.Moins performants, ils deman-dent toutefois des superficies plusimportantes et sont donc plutôtréservés aux bâtiments industriels

face de 20 à 25 m2 de capteurs sui-vant les régions.Les plus courants sont des pan-neaux rectangulaires (0,5 à 3 m2)de quelques centimètres d’épais-seur, avec cadre aluminium ounon. Cette génération de produitsest aujourd’hui concurrencée pardes systèmes plus élaborés, telsque ardoises, éléments de façade,tuiles avec modules photovol-taïques ou encore vitrages ou nap-pes d’étanchéité intégrant des cel-lules photovoltaïques. Avec cestechnologies, les panneaux s’insè-rent harmonieusement dans l’en-veloppe du bâtiment. Certains,comme les tuiles photovoltaïques,sont, en outre, plus simples àinstaller. Ces produits devraient,dans les prochaines années, tenirle haut du marché, puisque lelégislateur a choisi, par le biais ducoût de rachat de l’électricité, d’enfavoriser le développement. Eneffet, le tarif de rachat, fixé pardécret, a été porté depuis l’été2006 à 30 centimes d’euros, parkwh, portés à 55 centimes d’eu-ros/kwh pour les éléments inté-grés. Des systèmes qui vont exigerun travail de concert entre lesélectriciens et les couvreurs. �

et au secteur tertiaire.Quelle que soit la technologie,les systèmes proposés, utilisésdepuis longtemps par nos voi-sins allemands, sont très fiables.Cela dit, un travail de normalisa-tion et de certification de pro-duits sera nécessaire afin dereconnaître les capteurs les plusperformants.

INTÉGRATION DES PANNEAUX DANSL’ENVELOPPEL'objectif d’un toit solaire oud’une «centrale solaire» dans l’ha-bitat individuel n'est pas de cou-vrir forcément la totalité desbesoins en électricité. Dans lamajorité des cas, ils en assure aumoins 40% (hors chauffage). L'unité photovoltaïque de basemise en œuvre a généralementune puissance de 1 kWc (2), quicorrespond à une surface de cap-teurs de l'ordre de 10 m2. Il est évi-demment possible de couplerplusieurs systèmes identiques de1 kWc pour constituer des unitésde 2 à 5 kWc. Aujourd’hui, lataille la plus courante des unitésphotovoltaïques installées est del’ordre de 2,2 kWc, soit une sur-

QUID DE L’ASSURABILITÉDES SYSTÈMES ?Les assureurs ne connaissent pas encore la problématique du photovoltaïque intégré. Ces produits sont soumis à lagarantie décennale. Actuellement,les assureurs assurent au cas par cas après une étudespécifique. La profession est en train d’arrêter une position en matière d’assurabilité: les premiers éléments devraientêtre fixés dans le courant du premier semestre 2007. Pour le moment, la difficulté estd’évaluer les risques, car il n’estpas possible de s’appuyer sur des référentiels, tels que des règles professionnelles, DTUou qualifications professionnelles.Dans sa lettre d’information de décembre 2006, la SMABTPprécisait: «De nombreusesquestions surgissent et laclassification des installationspose des problèmes à plusieursniveaux. D’un point de vuejuridique, l’ouvrage est-il un biend’équipement ou un élémentconstitutif du bâtiment? S’agit-ild’un ouvrage de bâtiment ou degénie civil? À quelles exigencesdoit répondre l’ouvrage, selon qu’ilest installé sur une maisonindividuelle ou sur un logementcollectif? Les marchés signés par les entreprises comportentparfois des clauses spécifiques,en termes d’engagementscontractuels, de maintenance, qui peuvent rendre responsablel’entreprise de désordreséventuels. » Les choses ne sont donc passimples. Aussi les entreprisesont-elles intérêt à se rapprocherde leur assureur pour déclarercette nouvelle activité. C’estd’ailleurs ce que conseille laSMABTP, en précisant qu’en casd’intervention sur un marché dece type, il importe de prendrecontact avec son assureur le plusen amont possible.

(1) MW: Mégawatt.(2) kWc: kilowatt crête. Cette unité précisele nombre de watts fournis par l’inst a l -lation, sous conditions standardisées. Unecentrale de 1 kWc produit 1000 kWh par anen France, dans les conditions d’orientationet d’ensoleillement corrects, sans ombrage.Pour exemple, 10 m2 de panneauxdéveloppent une énergie de 800 kWh à Lilleet 1100 kWh à Nice par an.

L‘arrivée de photons de lumière crée un apport d‘énergie et permet le passage des électrons entre les plaques. Cet apport arrache les électrons de la couche N (excédentaire) qui viennent se placer dans les

“trous” de la couche P (déficitaire). Le déplacement d'électrons est synonyme de production d‘électricité. Une tension est donc créée aux bornes.S

SURFACE DE CONTACT AVANT

PLAQUE DE SILICIUM DOPÉ N(enrichi en phosphore et excédentaire en électrons)

JONCTION PN = surface de séparation (barrière de potentiel empêchant le passage des électrons de la face N vers la face P)

PLAQUE DE SILICIUM DOPÉ P(enrichi en bore et déficitaire en électrons)

SURFACE DE CONTACT ARRIÈRE

FONCTIONNEMENT D'UNE CELLULE PHOTOVOLTAÏQUE

Une cellule photovoltaïque est un composant électronique qui, exposé à la lumière, génère une tension électrique continue de l'ordre de 0,5 volt.

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ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

48 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

Les métiers évoluent par la prise en compte des besoins en économie d’énergie. Les entreprises du Bâtiment, quel que soit leur domaine d’activité, ont tout intérêt à adopter une démarche globale dans le domaine de la rénovation énergétique.

u cœur de la probléma-tique des économies d’énergie lors des tra-

vaux de rénovation, les entrepri-ses, tous corps d’état confondus,sont devant un défi de taille :savoir ré pondre à leurs clients demanière «transversale », au-delàde leur métier spécifique. Concrè-tement, cela signifie qu’un menui-sier ne sera plus seulement conseilet prescripteur pour ses menui-series, mais qu’il devra égalementêtre capable de renseigner saclientèle pour d’autres travauxcomme l’isolation thermique oules équipements techniques. Bref,les entreprises auront de plus en

A plus intérêt à savoir accompa-gner leurs clients, particulière-ment les maîtres d’ouvrage privés,sur l’ensemble des travaux àmener pour économiser l’énergie. D’où l’idée de développer uneoffre globale « rénovation éner-gétique». Ce concept n’a qu’unseul but : mettre les entreprises ensituation d’interlocuteur uniquepour conseiller leur client à par-tir d’un diagnostic qui va per-mettre d’évaluer les travauxindispensables pour la réalisationd’économies d’énergie. Et ce, quelque soit leur métier. Pour toutesles professions, cette approcheimplique d’acquérir une culture

transversale thermique. C’est unecondition afin de pouvoir déve-lopper le concept d’offre globale.

UN TRAVAIL D’EXPERTAttention, ce concept ne se limitepas au simple conseil. Il faut êtreen mesure de l’associer à des of -fres techniques, chiffrées, accom-pagnées de propositions de finan-cement spécifique pour ce type detravaux : prêts à taux réduit, aidesde l’Etat et des collectivités. Lenec plus ultra étant de donner lestemps de retour sur investisse-ment. Un vrai travail d’expert.Pour y parvenir, la FFB et leCostic(1) finalisent un ensemble de

fiches type «rénovation énergé-tique» concernant le marché rési-dentiel (maison individuelle etlogement collectif), ainsi qu’unlogiciel avec lequel les entreprisesseront à même de bâtir leur pro-position. Concrètement, il ne s’agit pas d’imposer à son clientdes travaux – qui peuvent êtreplanifiés et étalés dans le temps –,mais de lui faire comprendre l’in-térêt qu’il a à raisonner sur l’en-semble du bâtiment, et non sur unseul poste comme la chaudièreou l’isolation. Car une approchetrop ciblée peut s’avérer contre-productive. Ainsi, isoler sans chan-ger sa chaudière peut entraînerparadoxalement une baisse derendement de celle-ci. �(1) Centre d’études et de formation pour legénie climatique et l’équipement techniquedu Bâtiment (Costic).

RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUESavoir proposer des offres globales

OÙ ÉCONOMISER DE L’ÉNERGIE DANS L’HABITAT INDIVIDUEL ?

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COMBLESET COMBLES

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MURSÀ ISOLATIONEXTÉRIEURE

MURSÀ ISOLATIONINTÉRIEURE

PLANCHERAU-DESSUS

DE CAVE FENÊTRES

CAPTEURS SOLAIRESTHERMIQUES

VOLETSEXTÉRIEURS

PORTES

CAPTEURS SOLAIRESPHOTOVOLTAÏQUES

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STORES

EAU CHAUDESANITAIRE

ÉQUIPEMENTDE CHAUFFAGE• Chaudières• Pompes à chaleur• Régulation

PLANCHERSOUS COMBLE

POUR EN SAVOIR PLUS 

Contactez la FFB de votre département.

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 49

CERTIFICATS D’ÉCONOMIE D’ÉNERGIENouveaux marchés en vue pour les entreprisesEffectifs depuis juillet 2006, lescertificats d’économie d’énergies’attaquent en priorité aux économiesd’énergie dans les bâtiments existants.Les fournisseurs d’énergie sont enpremière ligne, mais les entreprises deBâtiment ne devraient pas être en reste.

e 27 mai 2006, paraissaitau Journal officiel le dé -cret n°2006-603, mettant

en place les certificats d’écono-mie d’énergie, appelés aussi « cer-tificats blancs ». Ceux-ci portentsur la mise en application desdispositifs prévus dans le cadrede la loi d’orientation sur l’énergie,du 13 juillet 2005. Ainsi, depuis le1er juillet 2006, les fournisseursd’énergie sont dans l’obligationd’inciter leurs clients à réaliser deséconomies dans ce domaine. Lesprogrammes qu’ils mettront en

L place pour y parvenir donnerontlieu à l’émission de certificats.

GISEMENTS DIFFUSInspirés des dispositifs déjà mis enplace en Grande-Bretagne, lesobjectifs de la loi sont clairs. Etpour les trois-quarts au moins,ils concernent le Bâtiment. Il s’agit de s’attaquer aux gisementsdiffus d’économies d’énergie dansles bâti ments existants des sec-teurs résidentiel et tertiaire. Cenouveau cadre législatif vient encomplément des mesures exis-

tantes. Pour respecter leurs obli-gations, les fournisseurs dispo-sent de trois possibilités : réaliserdes actions générant des écono-mies d’énergie sur leurs propressites; inciter leurs clients à en faire;acheter des certificats à d’autresacteurs qui auront eux-mêmesréalisé des économies. Il s’agit descollectivités publiques ou desgroupements de collectivités etde toutes autres personnes mora-les, à la condition que cela n’entrepas dans le champ de son activitéprincipale. Cette dernière dispo-sition exclut de fait les entreprisesdu Bâtiment qui ne pourront inté-grer ces dispositifs qu’en parte-nariat avec une collectivité localeou un fournisseur d’énergie.Cependant, les entreprises ont unrôle à jouer et une place à prendredu fait que la mise en place descertificats devrait générer un sur-croît d’activité. D’autant qu’ils neseront attribués que si c’est uneentreprise qui réalise les travaux,

comme la pose de vitrages isolantsou le changement d’une chau-dière.Lorsqu’un professionnel seracontacté par un client pour desactions entrant dans le champd’application de la loi, il pourraintervenir en partenariat avec unfournisseur d’énergie – lequelaura, pour obtenir ces fameuxcertificats, opté pour des primes,des aides ou encore des prêts àtaux préférentiel, si le client choi-sit une solution correspondant àdes performances thermiquesmaximales. �

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

50 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

Comprendre et appliquer les modalités du nouveau NF DTU 61.1 «Installations de gaz dans les locauxd’habitation» est un impératif pour les entreprises concernées.Un texte complexe, incluant les nouvelles technologies.

ongtemps attendue, lanorme NF DTU 61-1«Installations de gaz dans

les locaux d’habitation», datéed’août dernier, a enfin subi unprofond toilettage. L’ancienne ver-sion datait de 1982 et, en dépit desnombreux additifs, elle n’étaitabsolument plus adaptée aux der-nières évolutions technologiques,règlementaires et normatives. Lanouvelle version – pour laquelle lesinstallateurs ont pu faire enten-dre leur voix – intègre l’ensembledes données les plus récentes auniveau des techniques et des maté-riaux. Un texte «autoporteur»dans lequel l’installateur trouveral’ensemble des bonnes pratiques.

NOMBREUX AJO UTS Concrètement, le nouveau DTUse compose de sept parties (voirtableau), contre quatre précé-demment, chacune possédant sonpropre domaine d’application demanière à cadrer les limites desinstallations. Les parties 1 et 2por tent respectivement sur la«Terminologie» et les «Disposi-tions générales». Ici, pas de chan-gements notables dans la mesureoù ces éléments avaient déjà faitl’objet d’une nouvelle publica-tion en décembre 2001. La partie 3, «Dispositions parti-culières» rentre davantage dansles détails. Elle est incontournablepour les entreprises, puisqu’ellefixe les conditions de réalisation

L

DTU 61.1 «GAZ» Nouvelle version

de tous les types de canalisations:avant compteur, au niveau desinstallations intérieures et à l’em-placement des accessoires. Si l’or-dre de ses articles n’a pas étémodifié, ceux-ci ont été, en revan-che, tous actualisés pour intégrerles nouvelles technologies. Y figu-rent de nombreux ajouts, commela prise en compte des alimenta-tions en gaz des minichaufferies,des chaufferies et des appareilsde production collective de froidet/ou chaud installés à l’extérieurdes bâtiments et à l’air libre.

DOCUMENT AUTOPORTEUR Totalement nouvelle, la partie 4traite des «Dispositions particu-lières à l’évacuation des produits decombustion». Pour les rédacteurs,il était logique de s’intéresser à l’é-vacuation des fumées. Ainsi, lesinstallateurs bénéficieront d’undocument autoporteur reprenantl’ensemble de la chaîne. Pour lesappareils raccordés, dits de typeB, le texte reprend les dispositionsde la partie 2 de la nouvelle normeNF DTU 24.1 «Travaux de fumis-terie ». Cette partie intègre aussitoute la problématique des chau-dières étanches, appareils de type C. Pour les appareils non raccordés,dits de type A, les dispositifs d’a-menée d’air et d’évacuation desproduits de combustion des locauxd’utilisation ne font pas partie del’installation gaz. Ces dispositifssont décrits en partie 5, laquelle in -

té resse les «Aménagements géné-raux». Définissant les prescrip-tions d’aménagement des ouvra-ges à réaliser par les autres corpsd’état, cette partie détermine doncl’environnement dans lequel uneinstallation de gaz est conçue. Ànoter, il s’agit là davantage d’uneactualisation que d’un profondremaniement. La partie 6, «Cahierdes clauses spéciales», énumère les

travaux qui relèvent ou non dumarché. Les listes ont été actuali-sées et complétées.Quant à la partie 7, sa publicationn’est prévue que pour la fin del’année 2007. Elle reprendra, d’unepart, l’ensemble des règles de cal-cul (dimensionnement des cana-lisations de gaz et des con duits defumée), d’autre part, les condi-tions dans lesquelles on peut fairedéboucher les appareils raccor-dés à un terminal horizontal, detype C11, C12, C13, en courettefermée ou dans une configura-tion de bâtiments en «U». �

ANCIEN DTU 61.1Installations de gaz

dans les locaux d’habitation

CORRESPONDANCES ENTRE L’ANCIEN ET LE NOUVEAU TEXTE

NOUVEAU NF DTU 61.1Installations de gaz

dans les locaux d’habitation

NF DTU 61.1-P1Partie 1 : terminologie

NF DTU 61.1-P2Partie 2 : cahier des cl auses

techni ques, dispositions générales

NF DTU 61.1-P3Partie 3 : cahier des cl auses techni ques, dispositions

particulières hors évacuation des produits de combustion

NF DTU 61.1-P4Partie 4 : cahier des cl auses

techni ques, dispositions particulières à l’évacuation des produits

de combustion

NF DTU 61.1- P5Partie 5 : aménagements généraux

NF DTU 61.1- P 6Partie 6 : cahier des clauses spéciales

PROJET NF DTU 61.1-P 7Partie 7 : régles de calcul

DTU 61.1Terminologie

DTU 61.1Cahiers des charges

DTU 61.1Instructions relatives

aux aménagements généraux

DTU 61.1Cahier des charges spéciales

DTU 61.1Cahier des chargesInstructions relatives

aux aménagements générauxAdditifs - modificatif n°4

POUR EN SAVOIR PLUS 

• UCF-FFB (Union climatique de France), tél.: 01 40 69 52 94.• UNCP-FFB (Union nationale deschambres syndicales de couvertureet de plomberie de France), tél.: 01 40 69 53 07.

is-à-vis de leurs clients,les fumistes ont une obli-gation de conseil en

matière de conduits de fumée.Et c’est la pertinence de ce conseilqui va garantir le bon fonction-nement des générateurs – maté-riels à la complexité et à la variétégrandissantes. Il s’agit de trouverle conduit adapté à l’appareil raccordé. Dans la mesure où la majorité des interventionsconcernent des travaux de réno-vation (95%), une étape apparaîtincontournable : le diagnostic del’existant. De cette étape crucialeva découler l’ensemble des tra-vaux à réaliser. Cela englobe toutl’environnement du conduit,

FUMISTERIE Un métier au cœur de la rénovation

c’est-à-dire tout ce qui se passe enamont et en aval du branche-ment, mais aussi son étanchéité,son dimensionnement, l’état de lapoterie, les problèmes de refou-lement et ceux de la condensa-tion. On observe, en effet, de plusen plus de chaudières à bassetempérature, à condensation ounon, qui requièrent des conduitsadaptés à des fumées basse tem-pérature. Pour simplifier, leconduit devra correspondre auxbesoins du client, être compatibleavec l’appareil et capable d’inté-grer les éventuelles évolutions(changement de combustible).Un véritable travail de prescrip-tion.

NF DTU 24.1 C’est le diagnostic qui va mettreen lumière les solutions possi-bles: la bonne méthode avec lebon produit. Ainsi, le tubage per-mettra de répondre à la problé-matique de la condensation, touten réglant les soucis d’étanchéité.La nouvelle version du NF DTU24.1 «Travaux de fumisterie»,applicable depuis le 20 février2006, constitue une aide précieuseen la matière. Ce texte couvre latotalité des règles de con ception etde mise en œuvre de l’ensembledu système d’évacuation des pro-duits issus de la combustion, duconduit de raccordement jusqu’àl’évacuation. Et ce, dans le neuf,com me dans l’ancien et pour tousles combustibles, toutes les puis-sances, tous les types de conduitset toutes les destinations. Enoutre, il recouvre les opérations

de réhabilitation et d’entretienpour les conduits de fumée (touscombustibles), ceux de raccorde-ment (tous combustibles saufâtres, appareils à foyer ouvertconcerné par la NF DTU 24.2) etle tubage (tous combustibles). Letubage n’est, de fait, plus unefaçon de recycler un conduit, maisdevient un ouvrage à part entière,à l’instar du conduit. Le textedéfinit avec beaucoup de préci-sion des opérations de tubage,de chemisage, de raccordement etde diagnostic des conduits exis-tants. À noter, il apporte au profession-nel une aide logistique par le biaisd’abaques et de logiciels dédiés, etévoluera au gré des changementsnormatifs. Une dernière donnéequi impose donc aux entrepre-neurs un suivi constant. Bref, c’estune bible. �

«UN DEVOIR DE CONSEIL»Alain Dubost, directeur général adjoint d’Alchemine (réfection de conduitsde cheminées), président de la commissionfumisterie du GCCP(1)

«Les entreprises de fumisterie ont undevoir de conseil sur l’ensemble de

l’installation. Il s’agit d’une obligation. Il faut savoir quetout défaut de conseil, occasionnant un désordre grave,peut entraîner une action en justice. Face à la demandedu client, l’entrepreneur, compte tenu des pathologiesconstatées, doit être capable de comprendre ce qui se passe, d’identifier les causes et, bien sûr, de proposerla méthode adéquate pour remettre en état le conduit,voire le changer, même contre l’avis de son client. Éviter de passer à côté du problème principal implique un diagnostic au cas par cas. Pour y parvenir,les fumistes disposent de deux outils: la nouvellemouture du DTU 24.1 et la formation.»

(1) Syndicat des entreprises de génie climatique et de couverture plomberie de Paris – Ile-de-France.

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MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 51

En intervenant principalement pour des travaux de rénovation, le fumiste se transforme en véritableconseiller. Passage obligé pour yparvenir: le diagnostic technique.

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ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

52 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

ventilation spécifique (perméabi-lité du bâti). Dans ce con texte, ilpeut être nécessaire d’éviter la cir-culation parasite d’air.Choix des canalisations• Les conducteurs doivent êtreplacés dans des systèmes deconduits ou de conduits profiléspossédant la qualité de non pro-pagation de la flamme. Les systè-mes de conduits de couleurorange ne sont donc pas admis.• La pose de câbles sans conduitde catégorie C2 est admise.• La présence de systèmes deconduits ou conduits profilés per-met le réaiguillage sans endom-mager l’isolation thermique dubâtiment.

Mise en œuvre dans les parois• Les canalisations électriques doi-vent être, de préférence, poséescôté chaud de l'isolant.• Dans le cas d'isolants alvéolés, lescanalisations électriques doiventcheminer dans ces alvéoles.• Les câbles sans conduit peuventcheminer entre le mur et l’isolantentre les plots de colle, à conditionque leur diamètre soit inférieurou égal à 15 mm.• Ponctuellement, et en accordavec le concepteur, les canalisa-tions peuvent être logées dans l'i-solant déjà en place par découpe(effectuée par l'électricien).• Dans le cas de fibre minérale,cette découpe n'est généralementpas nécessaire, car la fibre minéraleaccepte une certaine compressionlocale au droit des conduits.

Améliorer la qualité en pre-nant en compte toutes les

contraintes spécifiques, tels sontles objectifs du nouveau guided’application UTE 15-520 encours de révision et de la fichepratique commune réalisée par laFFIE-FFB et l’UMPI-FFB.Canalisations en contact avecles matériaux isolantsLors de la mise en œuvre des cana-lisations électriques, il con vientd’évi-ter de détériorer l'isolationthermique et acoustique. Les exi-gences liées à la réglementationthermique conduisent à maîtriserles flux d’air entrants et à porterattention à tout défaut d’étan-chéité non lié à un système de

Traversée des isolantsLorsque des canalisations tra-versent des isolants, il y a lieu derétablir la continuité de l’isolantet de l’éventuel pare-vapeur,autour de la traversée. Si cettetraversée débouche à l’extérieur,et dans le cas d’une isolationthermique extérieure du typeenduit mince sur isolant,l’espace annulaire autour duconduit doit être rendu étancheafin de ne pas laisser passer l’eauvers l’intérieur de l’isolant. �

Interface électricité/plâtrerie

POUR EN SAVOIR PLUS 

• FFIE-FFB (Fédération françaisedes installateurs électriciens), tél. 01 44 05 84 00.• UMPI-FFB (Union des métiers du plâtre et de l’isolation),tél. 01 40 69 52 14.

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 53

Elles s’adressent aux installateursqui souhaitent s’appuyer sur undispositif reconnu par tous, etparticulièrement par les maîtres

Àl’instar de l’appellation Qua-lisol pour les ins tallations

solaires, Qualibois doit permettreaux entreprises de conseiller leursclients dans le choix de leurs équi-pements. Sa gestion, aujourd’huiassurée par l’Ademe(1), est confiéeà l'association Qualit'EnR. Cetteassociation de professionnels s’estfixée comme objectif de fédérerautour d’une démarche «qualitédes installations» les entreprisesqui mettent en œ uvre les systèmesà énergie renouvelable. Autre nouveauté, la création, parQualibat, de deux qualificationsportant sur les installations ther-miques bois énergie – technicitécourante et technicité confirmée.

BOIS ÉNERGIE La filière s’organise

POUR EN SAVOIR PLUS 

• www.qualibois.org• www.qualibat.com

Le solairethermique qualifié L’année 2007 verra la naissance de trois nouvelles qualificationsQualibat, directement liées auxsystèmes solaires thermiques :chauffe-eau solaires; systèmessolaires combinés; installationssolaires thermiques. Au momentoù le marché est en plein essor,Qualibat propose ainsid’accompagner les entreprisespour sécuriser leurs clients.Pour en savoir plus: www.qualibat.com

Anciennes cuves fioul: neutralisationobligatoire Pour éviter les risques de formationde vapeur, les cuves ou les réser-voirs de fioul devenus inutiles doi-vent être neutralisés. C’est une obli-gation. Pour s’y conformer, ilconvient de procéder par étapes :vidange, dégazage, nettoyage etcomblement de la cuve par un pro-duit ou un matériau recouvranttoute la surface de la paroi interne –ou retrait et mise en décharge de lacuve. C’est à l’entreprise réalisantune modification de l’installation dechauffage impliquant l’abandon duréservoir qu’incombent les opéra-tions de neutralisation. Un certificatétabli par l’entreprise garantit laconformité des opérations réalisées.

Lancée en septembre dernier,l’appellation Qualifioul per-

met aux professionnels, instal-lant des chauffages au fioul do -mes tique, de faire valoir leurscompétences auprès des clients.Objectif : développer des parte-

CHAUFFAGEAU FIOUL Nouvelle appellation «Qualifioul » nariats entre les distributeurs de fioul et les installateurs, afin de fidéliser la clientèle. Passageobli gé: une formation de deuxjours et la signature d’une chartepar laquelle l’entreprise s’engageà promouvoir l’utilisation du fioul

et à respecter les règles techniques,commerciales et environnemen-tales. 3000 appellations pour-raient être attribuées en 2007. �

POUR EN SAVOIR PLUS 

www.chaleurfioul.com

d’ouvrage habitués à identifierles entreprises qualifiées de cettemanière. Gage de son sérieux, laqualification est délivrée aprèsun audit (niveau de connaissancedes personnels; travaux réalisésdans les règles de l’art, c’est-à-dire dans le respect des normes,des DTU et de la réglementationen vigueur). �

(1) Agence de l’environnement et de lamaîtrise de l’énergie (Ademe).

© U

CF-

FFB

FINITIONS/AMÉNAGEMENT

54 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

Le NF DTU 65.14 « Exécution des planchers chauffants à eau chaude » introduit de nouvelles règles d’exécution pour les planchers utilisant des canalisations en cuivre ou des systèmes de canalisations en matériaux de synthèse.

n juillet (partie 1), puisen septembre 2006(partie 2), le NF DTU65.14 est venu rem-placer les DTU 65.6 et

65.8 régissant la pose de revête-ments sur sols chauffants. Cedocument technique traite duchauffage à eau chaude. Sa partie,1 concerne les dalles désolidariséessur isolant (cas le plus fréquem-

E

CARRELAGES SUR PLANCHERS CHAUFFANTSNOUVELLES RÈGLES

ment réalisé). Elle spécifie les qua-lités des matériaux et les conditionsnormales d’exécution, d’essai, deréception et de mise en service deces planchers chauffants. Elle pré-sente l’avantage d’indiquer ledomaine d’emploi de ces plan-chers, en l’occurrence les locauxclassés P3 au plus, au sens du clas-sement Upec des locaux sanssiphon de sol. Pour la mise en

œuvre des sous-couches isolan-tes, elle renvoie au DTU 26.2/52.1.Sa partie 2 porte sur les tubes quisont noyés dans le dallage (dallesur terre-plein, dalle pleine, etc.).Par rapport aux précédents docu-ments, le NF DTU 65.14 introduitla notion de planchers chauffantsde type A ou C. Les plancherschauffants de type A sont cou-ramment réalisés en France, alors

que ceux de type C le sont plutôtdans d’autres pays européens, avecune double couche de désolidari-sation. ISOLANTS: RÈGLES DE SUPERPOSITIONGlobalement, les dispositions rela-tives aux planchers de type A sontquasiment identiques à celles quiexistaient dans le DTU 65.8.Tou-tefois, les sous-couches isolantesSC2, dites «plus compressibles»,sont autorisées et il est mêmepossible d’en superposer deux(SC1 + SC1 = SC2 ou SC1 +SC2 = SC2). Si le maître d’œuvreprescrit la mise en place d’unesous-couche acoustique en plus

Carreaux céramiques ou assimilésscellés suivant la normeNF P 61 -202 (Réf. DTU 52.1)

Polyane éventuelselon DTU 52.1

TREILLIS SOUDÉmaille 50 x 50 mm maxi et 650 g/m2 mini

maille 100 x 100 mm maxi et 1000 g/m2 mini

soit en béton prêt à l’emploi au moins C20/25 avecplastifiant ou super plastifiant

soit en chape fluide à base de cimentou base de sulfate de calcium

sous Avis Technique

soit en béton fabriqué sur chantier + plastifiant

SC1 + SC1 = SC2SC1 + SC2 = SC2

ENROBAGE

Isolant de classe SC1a Ch ou SC1b Ch ou SC2a ChSuperposition de sous-couches possibles :

EA=3,5 cm mini, sous-couche isolant SC1a Ch ou SC1b ChEA=4 cm mini, sous-couche isolant SC2a Ch

TYPE A - CARRELAGE SCELLÉ

Exemple : fils 1,4/1,8 mm en maille 50 x 50 mm = 670 g/m2

Sous-couche acoustique en dessous desous-couche thermique

CO

MORTIER DE SCELLEMENT

TYPE A - CARRELAGE COLLÉ T

Carreaux céramiques ou analogues collés suivant le CPT n° 3267_V3 avec un mortier-colle C2 ou C2 S1/S2 «certifié CSTB»

CANALISATIONOU FOURREAUX

TUBES À EAU POSÉS SUR L’ISOLANT

TREILLISSOUDÉ

EA EA

Sous-couche isolant SC2b non admises

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 55

d’une sous-couche thermique, leprofessionnel ne pourra réaliserqu’un plancher de type A du faitque la superposition de deuxsous-couches isolantes n’est paspossible en planchers de type C.À noter: la sous couche acous-tique doit être posée sous la ther-mique. Quelques distinctions sontégalement à retenir sur le treillissoudé, qui peut être plus faible enmasse, en type C: en carreaux100 mm x 100 mm, il doit peser325 g/m2 minimum, contre1000 g/m2 minimum pour lesplanchers de type A (ou 650g/m2

minimum pour un treillis de50 mm x 50 mm). Concernant la pose, il existe làaussi des différences notables. Lorsd’une pose collée, le plancher detype A ne nécessite aucune chapecomplémentaire, à l’inverse decelui de type C. Un joint de frac-tionnement de la chape complé-mentaire doit être réalisé tous les40 m2 ou tous les 8 mètres (aumaximum) pour un plancher detype A, et tous les 50 m2 ou tous les10 mètres (au maximum) pourun plancher de type C. De plus, lamise en chauffe préalable estnécessaire avant de coller le revê-

«ÊTRE VIGILANT À LA QUALITÉ DU SUPPORT»

Jacques Vinet (dirigeant du groupe Vinet, Poitiers)

«Dans notre profession, la pose d’uncarrelage sur un plancher chauffant peutgénérer des problèmes quasimentinsolubles en cas de sinistre. De fait,

lorsqu’un carreau est fendu ou cesse d’être plan, la tendance naturelle du maître d’œuvre est d’en tenirrigueur au carreleur, bien que le défaut puisse provenirdes réalisations situées sous ce revêtement. C’est souvent le support béton qui est en cause et empêche l’isolant de reposer sur un support plan. De mon point de vue, les experts ne jouent pasvéritablement leur rôle en cas de sinistre. Ils vontrarement au bout de leur expertise et ne peuvent ainsidéterminer l’origine des dommages. De simplescarottages ne suffisent pas et la dépose du carrelageentraîne des frais importants que personne ne veutprendre en charge, à commencer par les assureurs. Sur ce point, le NF DTU 65.14 n’apporte pas réellement de solution. Nous devons donc être vigilants. Il faut changer les habitudes, ce qui n’est pas simple, je le reconnais. Je ne peux qu’inciter mes confrères à se rendre sur leurs chantiers avant la pose de l’isolant et à demander aux électriciens et auxchauffagistes qu’ils réceptionnent leur ouvrage. On estun peu obligés de faire le travail du maître d’œuvre;aussi, je suggère à mes conducteurs de travaux deprendre le temps d’aller sur place vérifier si le supportde maçonnerie est conforme. Dans le cas contraire, je leur demande de refuser de poser.»

Double couche de désolidarisation (DTU 65.14)

Exemple : 2 polyanes de 150 μm d’épaisseur mini chacun

S

CHAPE COMPLÉMENTAIREsoit en chape traditionnelle selon norme NF P14-201 (DTU 26.2)

soit en chape fluide à base de ciment ou base de sulfate de calcium sous Avis Technique

soit en béton prêt à l’emploi au moins C20/25 avec plastifiant ou super plastifiant ou fabriqué sur chantier + plastifiant

Carreaux céramiques ou analogues scellés suivant le CPT n° 3267_V3 avec un mortier-colle C2 ou C2 S1/S2 «certifié CSTB»

Carreaux céramiques ou analogues collés suivant le CPT n° 3267_V3 avec un mortier-colle C2 ou C2 S1/S2 «certifié CSTB»

M

TYPE C - CARRELAGE COLLÉ

soit en béton prêt à l’emploi au moins C20/25 avec plastifiant ou super plastifiant

soit en béton fabriqué sur chantier + plastifiantsoit en chape fluide à base de ciment

ou base de sulfate de calcium sous Avis Technique

ENROBAGE

TREILLIS SOUDÉ MAILLE :100 x 100 mm maxi et 325 g/m2 mini

Isolant de classe SC1a Ch ou SC1b Ch

TYPE C - CARRELAGE SCELLÉ

4,5 cmmini

4,5 cmminiMORTIER DE SCELLEMENTCHAPE COMPLÉMENTAIRE

EC EC

EC= 2 cm mini au-dessus des tubes ou plotsSous-couche isolant SC2a et SC2b non admises

Superposition de 2 sous-couches interditesS

tement sur un plancher de type A,car il sera placé directement sur lebéton d’enrobage ; elle est facul-tative, en revanche, pour les plan-chers de type C. En pose scellée, leplancher de type A peut compor-ter, ou non, une couche de déso-lidarisation. Lorsque la pose estadhérente, la mise en chauffe estobligatoire. Les joints de fraction-nement répondent à des règlesidentiques à celles de la pose col-lée, sauf en cas de couche de déso-lidarisation (joint tous les 6 mè tresau maximum). Pour la catégorie C(sous-couches non superposa-bles), ces joints doivent être placéstous les 40 m2 ou tous les 6 mètres(au maximum).

RAVOIRAGE, PLANIMÉTRIE,ENROBAGE: QUELS PRINCIPES?Les canalisations ou les fourreauxéventuels, autres que ceux du plan-cher chauffant, doivent être incor-porés dans un ouvrage inter -médiaire : le ravoirage. Celui-cicons tituera alors le support de l’isolant et devra être apte à le rece-voir. De même, le chauffagiste ou lecarreleur qui pose l’isolant doitvérifier que ce support répond aux

règles communément établies de laplanimétrie: 7 mm sous la règle de2 mètres. Une fois ces opé ra tions

réalisées, le NF DTU 65.14 indiqueque la couche d’enrobage peut sefaire de deux manières: soit � � �

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.R.

FINITIONS/AMÉNAGEMENT

56 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

par l’intermédiaire d’un bé -ton de centrale (une nou veauté parrapport au DTU 65.8, qui n’évo-quait pas ce point), qui doit être declasse C 20/25 et contenir un plas-tifiant compatible avec la nature destuyaux d’eau chaude; soit avec un

béton fabriqué sur chantier. Danstous les cas, le granulat ne peutdépasser 16 mm de diamètre, afinde ne pas abîmer les tuyaux. Il estcependant possible de mettre enœuvre des chapes fluides à base deciment ou de sulfate de calcium.

UN MÉMO CHANTIER®

POUR LE CARRELAGE SURPLANCHERS CHAUFFANTS

En octobre 2006,l’Agence qualitéconstruction a édité, à lademande del’UNECB-FFB,un mémochantier®intitulé«Carrelage

sur planchers chauffants:quelques bonnes pratiques enlocaux à faibles sollicitations (P2, P3, sans siphon de sol)». Très largement diffusé par leréseau FFB, ce documentconcerne le petit tertiaire, lesmaisons individuelles ou encoreles logements, quels que soient letype de pose (collée ou scellée) etle mode de chauffage (eau chaudeou électrique). Thèmes abordés:points sensibles de la conception,pose de l’isolant, vérification avantenrobage, enrobage, conditions àremplir avant la pose du carrelage,points singuliers, délais d’attenteavant la remise en chauffe. En format dépliant de poche plastifié, il deviendra le compagnoninséparable du carreleur.

SOIGNER LES INTERFACESLes problèmes d’interface peuventêtre nombreux sur un chantier depose de plancher chauffant à eauchaude, comme le souligne JacquesVinet (lire p. 55). Aussi est-il néces-saire d’instaurer un climat debonne entente, de même que desrègles du jeu précises, avec unarbitre: le maître d’œuvre. En effet,lorsqu’un sinistre survient auniveau du carrelage – qui se fendou se soulève, par exemple –, lecarreleur peut être mis en cause àtort, la responsabilité des autrescorps d’état étant rarement recher-chée. D’où l’intérêt de travailleren bonne intelligence. �

POUR EN SAVOIR PLUS 

UNECB-FFB, tél.: 01 40 69 58 20.

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CIE

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FB

MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 57

’est à une entreprisesituée en Seine-et-Marne,Carrelage Plus, que la

Communauté d’agglomérationmontluçonnaise a confié la posedes carrelages de son centre deloisirs nautiques.Un bassin olympique couvert, undeuxième d’une longueur de25 mètres en extérieur, un troi-sième bassin ludique avec tobog-gan, deux fosses de plongée(7 et 27 mètres de profondeur),4000 m2 de salles de muscula-

CENTRE NAUTIQUE DEMONTLUÇONLe carrelage est roi

tion et de balnéothérapie…Autant dire que le site nautique deMontluçon, conçu par le ca binetd’architecture lyonnais Chabanne,constitue un équipement sportifde grande envergure. Et le carre-lage – essentiel dans ce type debâtiment – est à la hauteur duprojet d’ensemble: 7 000 m2 decarreaux posés entre février etjuin 2006. Pour tenir ces délaisserrés, Carrelage Plus a dûdéployer sur place, en perma-nence, une quinzaine de ses

employés. «Un véritable défi àrelever en termes de coordina-tion de chantier », confie sondirecteur, Jérôme Guyard. Sur leplan technique, pas de difficultéspécifique pour l’entreprise habi-tuée à ce type de chantier, malgréun cahier des charges particuliè-rement rigoureux. «Sur le bassinolympique, par exemple, le seuilde tolérance est de 3 mm, sur les50 mètres de longueur, précise-t-il. Même niveau d’exigence pourl’écrémage : l’évacuation des eaux,

tout autour des bassins, doit s’effectuer de façon totalementuniforme.» À noter: les murs desvestiaires ont été revêtus de pâtede verre. Ce matériau ainsi que le grès émaillé, répondant auxnormes d’usage, ont été fournispar une société espagnole aveclaquelle Carrelage Plus avait déjàtravaillé pour carreler la piscine de Melun où, «pour la petite his-toire», notre championne olym-pique Laure Manaudou a débutésa carrière. �

C

© CARRELAGE PLUS

FINITIONS/AMÉNAGEMENT

58 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

Les SPEC et les SEL semblent présenterdes similitudes. Mais à y regarder de plus près, les confondre pourrait avoir de fâcheuses conséquences,notamment en matière d’assurabilité.

es systèmes de protectionà l’eau sous carrelage(SPEC) et les systèmes

d’étanchéité liquide (SEL) s’ap-pliquent en locaux humides, c’est-à-dire ceux dont les murs et/ou lessols sont exposés, usuellementou accidentellement, à des déver-sements d’eau. En mur, le risqueest variable en fonction de la des-tination des locaux. Il s’exprimesuivant une échelle définie par le«classement des locaux en fonc-

L

SPEC ET SEL Les faux jumeaux

tion de l’exposition à l’humiditédes parois et nomenclature dessupports pour revêtements mu -raux intérieurs » – Cahiers duCSTB, e-Cahier n° 3567 de mai2006. En sol, le risque peut s’ap-précier selon la fréquence et l’im-portance des déversements d’eauprévisibles.

QUEL USAGEPOUR LES SPEC?La vocation des SPEC n’est pasd’assurer l’étanchéité d’un ouvra -ge, mais de protéger (en sol etmur intérieurs) les supports sen-sibles à l’eau et de les rendreadmissibles à la pose collée decarrelage. En sol, leur usage estlimité d’une part, aux locauxP3E2 au plus, selon leur classe-ment Upec, et ne comportant pasde dispositif d’évacuation d’eau,et d’autre part, aux salles d’eau,salles de bains, douches ou WCprivatifs sur supports bois et déri-vés du bois. Côté règles de l'art, lescahiers des prescriptions tech-niques (CPT) 3265-V4 «Mursintérieurs – Travaux neufs» et3528-V2 «Murs intérieurs –Rénovation» précisent les sup-ports admis en pose collée directeet ceux dont l’emploi exige l’ap-plication préalable d’un SPEC.Un SPEC peut justifier d'un Avistechnique, qui complète et préciseles CPT pour ce qui concernel'application murale.

ET LES SEL?Les SEL assurent l’étanchéité desplanchers intermédiaires intérieursdans les locaux humides, et celledes murs et des cloisons sur les-quels ils se relèvent. Les SEL declasse SP3 sont utilisables sousprotection dure rapportée, en neufcomme en rénovation, même surun ancien carrelage (après étudepréalable confirmant son apti-tude à être conservé). Ceux declasse SP2 sont utilisables en revê-tement directement accessible. La mise en œuvre des SEL estrégie par les « Règles profession-nelles concernant les travaux d’étanchéité à l'eau réalisés parapplication de systèmes d'étan-chéité liquide sur planchers inter-médiaires intérieurs » (éditionoctobre 2002) et par le cahier de

DEUX SOLUTIONS DISTINCTES EN CAS D’EXPOSITION À L’EAUL’une de ces deux solutions doit être utilisée selon l'intensitéde l'exposition à l'eau et la nature des supports. D’une part,les SPEC sont constitués parl’application de produits liquidesformant une membrane parséchage, ou encore de nattes ou de films. De l’autre, les SELsont formés par la pose deproduits liquides ou pâteux qui,par séchage ou polymérisation,forment un revêtementd’étanchéité.Ces deux systèmes se distinguentparž:• les domaines d’emploi et lesfonctions qu’ils remplissent

• l’activité et la qualification desentreprises

• les règles de mise en œuvre• les procédures d’homologationauxquelles ils sont soumis

• les garanties. Les SEL peuvent couvrir lesmêmes domaines d’emploi queles SPEC, l’inverse n’étant pas vraidans tous les cas.

ASSURABILITÉ DES SYSTÈMES D’ÉTANCHÉITÉ LIQUIDES (SEL)Les entreprises de carrelage ne sont généralement pasassurées dans leur contrat de base pour la réalisationdes SEL, sauf avenant spécifique couvrant les SEL, ces travaux relevant de l’intervention des étancheurs, en particulier ceux titulaires des qualifications Qualibat 3242 ou 3243.Dans le cas où les Documents particuliers du marché(DPM) prévoient la mise en œuvre d’un SEL dans le lot du carreleur, celui-ci doit demander à son assureurune extension par avenant pour cette nouvelle activité :• soit pour l’exécuter lui-même,• soit pour la sous-traiter à une entreprise d’étanchéité.Ne pas confondre SEL (systèmes d’étanchéité liquide) et SPEC (systèmes de protection à l’eau sous carrelage)Les SPEC ne sont pas des étanchéités. Les entreprises de carrelage, qualifiées 6312 et 6313, peuvent donc être couvertes pour la réalisation des SPEC faisantl’objet d’un Avis technique favorable pour cet emploi.Cependant, il y a lieu de vérifier dans son contratd’assurance si ce procédé est classé par l’assureur dansla catégorie des techniques courantes ou non. Dans ce dernier cas, il y aura lieu d’obtenir,préalablement, un avenant pour garantir cette technique.

prescription de pose de l’indus-triel, qui doit impérativement êtreaccompagné d'une attestation deconformité aux spécifications deperformances des Règles profes-sionnelles, visée par un organismetiers agréé. Un SEL peut égale-ment faire l'objet d'un Avis tech-nique.En raison de leur destination, lesSPEC et les SEL sont fréquem-ment appelés à se recouvrir, lespremiers trouvant leur utilisationle plus souvent en protection dessupports verticaux et les secondsen étanchéité des sols. Le carreleurintervenant, en principe, aprèsl'étancheur, le SPEC chevaucheradonc généralement le SEL sur lahauteur de son relevé. Il faut s’as-surer qu’il y a bien compatibilitéentre les deux revêtements. �

FINITIONS/AMÉNAGEMENT

60 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

égulièrement, des in -com préhensions entreles peintres et les instal-

lateurs électriciens surviennentsur les chantiers au sujet de leursprestations. Afin de préciser leslimites des travaux de chacun,l’UPPF-FFB et la FFIE-FFB ontélaboré ensemble la fiche tech-nique «Exigences minimalespour des rebouchages et pro-tections d’appareillages». Parueen 2006, elle rappelle les tâchesdes deux corporations sur unplan normatif.

CE QUE DOITL’ÉLECTRICIEN…Concernant l’électricien, la ficheétablit que, conformément à l’ar-ticle 3.3 du DTU 70.1 «Installa-tions électriques des bâtiments àusage d’habitation», certains tra-vaux doivent être à sa charge.Elle en dresse une liste exhaus-

tive. En voici quelques uns: «lespercements, saignées, branche-ments, tamponnages et scelle-ments autres que ceux découlantde l’application de l’article 5 -Coordination avec les autresintervenants (voir ci-après), ainsique, sauf accord particulier entreles entreprises concernées, lesraccords et rebouchages cor-respondants (sur maçonnerie etenduits en mortier ou en plâtre,sur carrelages, parquets, pein-tures et revêtements de mursou de sols), la reconstitution del’isolation thermique et acous-tique (selon l’article A.12 duguide UTE C15-520)». De même, les raccords de rebou-chage et autres scellementsdevront être exécutés avec desmatériaux appropriés aux sub-jectiles(1) concernés : MAP (mor-tier adhésif), pour les plaquesde plâtre à épiderme cartonné;

plâtre, pour les cloisons brique;mortier colle, pour les carreauxen terre cuite et carreaux de plâ-tre. Pour des finitions en peinturede classe A ou B, les tolérancesminimales d’aspect et de pla-néité sont les suivantes: rebou-chage lisse et uniforme, produitadapté au subjectile, retrait maxi-mum de 1 mm. Enfin, la fiche rappelle que lemécanisme des interrupteurs etdes prises de courant pourra êtreposé avant les travaux de pein-ture, alors que, dans la mesure dupossible, les caches et tous lesautres appareillages électriques(appliques, radiateurs, etc.) serontinstallés après ces derniers.

… ET CE QUE DOIT LE PEINTREAvant toute intervention, il auraété procédé à la mise en place desprotections nécessaires sur l’en-

semble des appareillages ins talléspar l’électricien. Certains tableauxélectriques sont mis sous ten-sion, à la demande du maîtred’ouvrage ou du maître d’œuvre,et il est indispensable de se rap-procher de l’électricien pourrespecter les règles de sécurité. En conformité avec le CCS(cahier des clauses spéciales) duDTU 59.1 «Travaux de peinturedes bâtiments», article 3 – Consis-tance des travaux, les tâches dupeintre doivent comprendre lareconnaissance des subjectiles.Par ailleurs, la fiche précise qu’uncertain nombre de prestations nesont pas dues par le peintre (saufprescription dans les documentsparticuliers du marché). Parmielles: les raccords estimés néces-saires par le maître d’œuvre, suiteà l’intervention d’autres corpsd’état, après achèvement des tra-vaux de peinture et chiffrage pré-alable. Enfin, les travaux spéciaux– qui ne sont pas du domained’application décrit dans le CCTdu DTU 59.1 – doivent faire l'ob-jet de spécifications techniquesparticulières (dépose et reposedes appareils d’équipements, delustrerie et des appareillages élec-triques). �(1) Synonyme de support ou de fond.

F I C H E T E C H N I Q U E

PEINTRES ET ÉLECTRICIENSClarifier les interfaces techniques

R

POUR EN SAVOIR PLUS 

• www.ffie.fr• www.uppf.ffbatiment.fr

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FIE

-FFB

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MARS 2007 B Â T I M É T I E R S 61

Cloisons standards :campagne d’essais au feuDans le cadre de son programme derecherche développement métier, laFFB a fait réaliser en 2006, pourl'Union des métiers du plâtre et del’isolation (UMPI-FFB), une campagned'essais au feu normalisés. Elle avaitpour objectif de prouver l’inter-changeabilité des composants d’unecloison standard 98/48 conformeauNFDTU25.41, sans altérer lesperformances feu déjà connues. Lesrésultats obtenus à partir deproduitsDTU sont conformes à l’objectif visé etfont l'objet d'un premier procès-verbaldeclassement «générique», validé parle service feu du Centre scientifiqueet technique du bâtiment (CSTB). Pour en savoir plus: UMPI-FFB, tél.: 01 40 61 52 14

Nouveau CQP desolier-moquettisteLa création d’un certificat dequalification professionnelle (CQP)de solier-moquettiste a été validée,en juin dernier, par la Commissionparitaire nationale pour l'emploi(CPNE) conjointe du Bâtiment et des Travaux publics. Ce CQPs’adresse aux salariés titulairesd’un CAP de solier moquettisteainsi qu’aux professionnels ayant 3 à 5 ans d’expérience, qui peuventobtenir un certificat validant leurs acquis. Conçu à l’initiative del’Union nationale des revêtementsde sols techniques (UNRST-FFB), il permettra de valoriser les salariéset d’offrir une perspectived’évolution dans le métier. Pour en savoir plus: URNST-FFB (Union nationale desrevêtements de sols techniques),tél.: 01 40 69 51 45

Jusqu’à présent, aucun textenormatif ne réglementait la

mise en œuvre des revêtements de sols coulés à base de résine de synthèse. Ce manque est en passe d’être comblé. La commission de normalisation de la norme NF DTU 54.1 tra-vaille sur ce sujet depuis trois ans et a entériné, en janvier 2007, un projet. Le texte fait actuelle-ment l’objet d’une enquête pro-batoire et devrait être publié àl’automne 2007. Il s’appliqueraaux locaux abritant une activitéhumaine usuelle, soit l’équiva-lent des locaux P2 à P4S dans lecadre du classement Upec. � ©

D.R

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SOLS EN RÉSINE DE SYNTHÈSEBientôt une norme

I N N O V A T I O N

64 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

MATÉRIAUX RENOUVELABLESLe béton de chanvre projeté sur ossature bois

Un chantier expérimental en vraie grandeurpermettra d’argumenter les performances de ce matériau écologique.

La FFB s’intéresse, depuis plu-sieurs années, aux matériaux

renouvelables et à leur utilisationdans la construction. Des essaisont été menés qui ont permisd’en mesurer les performances, enlaboratoires et sur chantiers ex pé -rimentaux. Le projet Agrobat,dont le but est de développer l’usage du bois et du chanvredans la construction, entre dansce cadre. Il s’inscrit dans la dyna-mique du pôle de compétitivitéIndustrie/Agro-ressources de larégion Champagne-Ardenne (pre-mière région productrice de chan-vre d’Europe), à l’initiative la FFBChampagne-Ardenne. Le conceptmarie l’ossature bois (elle-mêmeobjet d’études sur la plate-formetechnologique «Trans formationdu bois » du lycée Charles de

Gaulle de Chaumont, en Haute-Marne) et le béton de chanvreprojeté (étudié par une équiped’enseignants-chercheurs du lycéedu BTP François Arago de Reims,dans la Marne), en partenariatavec le département génie civil del’IUT de Reims.

TESTS SUR CHANTIER RÉELDes tests sont réalisés sur unchantier grandeur nature d’uneentreprise marnaise pour étudierle matériau, ses performances etsa mise en œuvre. Le problèmedu séchage du béton projeté, parexemple, a été résolu en reprenantla technique de projection déve-loppée par un entrepreneur d’Ille-et-Vilaine(1), qui avait adapté l’ou-til de projection afin de fournir aumélange chanvre-chaux la quan-

tité d’eau juste nécessaire à laprise. L’expérience consiste à édi-fier une annexe aux locaux del’entreprise qui a lancé le projet.«La structure est conçue de lamême façon qu’une maison àossature bois traditionnelle, ex -plique Jean-Marie Mouton dulycée Charles de Gaulle. Elle estconstituée d’éléments standard, etvise à terme les sections 45 x 120mm et 45 x 145 mm pour despièces d’une hauteur d’étage, soit2,50m.» Quant au remplissage, ilest assuré par du béton de chan-vre projeté.

PRISE EN COMPTE DE LAMISE EN ŒUVRE COURANTE«La construction a maintenantpresque un an, explique FabriceBinet du lycée Arago. Nous allonsdonc procéder aux évaluations.À ma connaissance, ce sera la pre-mière fois que des mesures seronteffectuées, pas seulement sur deséprouvettes réalisées de façon tra-ditionnelle, mais aussi par prélè-vement dans l’ouvrage lui-même.Les résultats obtenus reflèterontmieux la réalité, puisque la miseen œuvre courante sera aussi priseen compte. » Au nombre descaractéristiques qui feront l’objet d’études particulières: les résis-tances à la compression; à la trac-tion; à la flexion; la capacité d’ab-sorption d’eau; la conductivitéthermique; l’acoustique (l’insti-tut universitaire de technologiede Reims s’est joint au projet, findécembre 2006, pour cette étudeparticulière); la résistance au feu;la capacité d’adhérence des enduitsainsi que, principalement, le rôleque peuvent jouer les panneaux deremplissage dans le domaine ducontreventement de la structure.«Ce dernier point est importantpour nous, souligne Jean-Marie

BIENTÔT DES RÈGLES PROFESSIONNELLESLa Commission préventionproduits mis en œuvre, del’Agence qualité construction(AQC), -a accepté les Règlesprofessionnelles «chanvre»qui constitueront la référencepour l’assurance décennale. Elles couvrent quatre utilisationsdu béton de chanvre: dalles au sol, murs, toiture et enduits,et seront prochainement éditées par la Société d’édition du Bâtiment et des Travauxpublics (SEBTP)(2).

Mouton, car l’enjeu est de pouvoiralléger l’ossature.» «C’est en effetun point intéressant», confirmeFabrice Binet. D’ailleurs, pour lecontreventement, nous réalisonsune maquette spécifique en gran-deur réelle. Mais nous nous inté-ressons aussi aux aspects très pra-tiques du chantier, comme lasécurité des compagnons dans cetype d’ouvrage.»Soutenue par la FFB, le Conseilrégional Champagne-Ardenne etl’Agence de l’environnement et dela maîtrise de l’énergie (Ademe),l’opération permettra de définirles conditions optimales de réali-sation de bâtiments à ossaturebois et panneaux en béton dechanvre. Un marché qui devraitparticulièrement concerner lespetites et moyennes entreprises,voire susciter des créations d’ac-tivité. La FFB Champagne-Ardenne s’intéresse notammentaux conditions de préfabrication.D’autres parties de la constructionsont réalisables à l’aide de cematériau, comme les planchersou l’isolation sous toiture. Reste àstructurer une filière complète,proche de la filière sèche. �

(1) Voir Bâtimétiers n°2, p. 27.(2) www. sebtp.com

Le béton de chanvreest projeté parl’extérieur sur lesmurs du rez-de-chaussée, coffréspar l’intérieur.

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ASSEMBLAGES Un soudage naturel du boisPlus besoin de colleschimiques: le bois,lorsqu’il est mis sous pression, se soudenaturellement.

É liminer les colles dans lesassemblages de bois, tout en

assurant une soudure parfaite dumatériau, tel est le résultat obtenupar une équipe de chercheurs del’École nationale supérieure destechnologies et industries du bois(ENSTIB) à Épinal, dans les Vos-ges. L’assemblage plan se réalisepar une friction linéaire mise enœuvre par une machine spéciale,dite «de soudage par friction». Il sefonde sur les particularités de cer-tains composants du bois que sont

la lignine et les hémicellu loses. Cespolymères amorphes présentsdans la fibre fusionnent lorsqu’ilssont portés à une température deplus de 180°C. La liaison chimiqueavec la lignine est notammentassurée par du furfural, un dérivéd’hydrates de carbone.

SOUDURE IMMÉDIATEAinsi, lorsque les bords de deuxpièces de bois sont fortementcomprimés et soumis aux condi-tions nécessaires, une véritablesoudure s’opère immédiatement– là où un minimum de 24 heu-res est nécessaire lors de l’emploide produits chimiques artificiels.La machine utilisée applique unmouvement transversal à une fré-quence de 100 Hz (3 mm d’am-plitude pendant trois secondes) et

une pression de 2 MPa orthogo-nale au plan de soudage. La pres-sion est portée à 2,7 MPa pendantcinq secondes après arrêt de lafriction. Deux formes d’assemblage ontété mises au point: la première,par friction linéaire, pour lesassemblages plans ; la seconde,par friction circulaire, pour lesassemblages par cheville.Il est à noter que la contributionmajeure en matiére de résistancemécanique est principalementobtenue par la densification etl’enchevêtrement des matériaux.Le mélange des essences ne poseaucun problème, malgré les dif-férentes orientations du fil dubois ; cela devrait permettre laréalisation de produits standar-disés en bois massif reconstitué.

Les débouchés sont multiples :ameublement, menuiserie, sols,décoration et, à terme, élémentsde structure. L’intérêt du procédéest renforcé par son caractère écologique, puisqu’il permet des’affranchir de l’utilisation depolymères chimiques, dont lafabrication, l’usage (en particulierl’odeur) et la fin de vie posentd’importants problèmes.Une précaution nécessaire, tou-tefois : l’usage des produits obte-nus ne peut être assuré en milieuhumide. �

POUR EN SAVOIR PLUS 

Fédération française du Bâtimentcharpente, menuiserie, parquets(FFB-CMP), tél. : 01 40 55 14 70.

S É C U R I T É

Lorsqu’il est nécessaire d’in-tervenir sur une construc-

tion, spécialement pour des tra-vaux d’entretien et de rénovation,il est indispensable de tenircompte de la présence de lignesaériennes basse tension, dont laproximité présente des risquesgraves pour les compagnons. Cesera le cas dans les opérations deréfection, par exemple dans lesrues où l’alimentation se fait àpartir d’une ligne qui court lelong des façades, ou bien lors-qu’un réseau aérien surplombe latoiture d’un pavillon. Aucun

POUR EN SAVOIR PLUS 

Contactez la FFB de votre d épartement.

Les conditions de montage etde démontage des échafau-

dages par les salariés sont soumi-ses à des règles strictes (1). Pouraider les entreprises à s’y confor-mer, l’OPPBTP(2) a mis au pointune série de stages spécifiques,sur une durée de deux à troisjours. L’organisme de préventiona pris en charge l’ingénierie péda-gogique des stages, ainsi que lasélection après audit d’établisse-

ments habilités à dispenser lesformations. Parmi eux, citons lesCompagnons du Devoir, certainsCFA ou encore des fabricantsd’échafaudages. Disposant de kitsd’enseignement, les formateursinter viennent dans les entrepriseset peuvent assurer divers types destages: échafaudages fixes, rou-lants, les deux regroupés, surconsole suspendue. S’y ajoute,pour les chefs d’équipes et lesresponsables d’entreprise, un stage«vérification de conformité». �

(1) D écret n°2004-924 du 1er septembre2004, relatif à l’utilisation des équipementsde travail mis à disposition pour destravaux temporaires en hauteur.(2) Organisme professionnel de préventiondu Bâtiment et des Travaux publics.

• dans un délai d'un mois maxi-mum, l'exploitant de réseauadresse sa réponse. Si le projet setrouve proche d'installations, ilconviendra d’adresser à l'exploi-tant une déclaration d'intentionde commencement de travaux(Dict). Sa réponse indiquera lesemplacements précis des ouvrageset les précautions à prendre: si desmises en sécurité des lignes élec-triques sont nécessaires, desagents, dûment formés et habili-tés pour ces opérations, serontmandatés par l’exploitant pourréaliser les travaux. �

Les vêtements de protectionde niveau 1, disposant du

label OBS (Office bâtiment sécu-rité), sont les seuls garantissantune qualité de fabricationconforme aux exigences régle-mentaires. Ce label est attribuépar l’office général du BTP(OGBTP, organisme certificateuragréé par le ministère de l’Indus-trie) sur examen des performan-ces réelles des produits, du pro-cessus de fabrication et de laconformité aux normes. Le pro-cess est vérifié régulièrement. Celabel ne doit pas être confonduavec le marquage CE, qui ne cons-titue qu’une déclaration par lefabricant du respect des normes. Réglementairement, les vêtementsde travail ont pour rôle de proté-ger des salissures et de l’insalubritéet les vêtements de protection,eux, préservent des risques phy-siques ou chimiques, au sens du

Code du travail dansses articles R.232-9,R.233-1 et R.233-42. Ilsrelèvent de la catégorie deséquipements de protectionindividuelle (EPI) et doi-vent répondre à des exi-gences précises de mar-quage et d’information. Dans le domaine de laconstruction, il est recom-mandé d’user d’EPI deniveau 1 pour les vêtements deprotection aux risques courants etcontre les intempéries, de niveau2 et 3, dès lors qu’il s’agit derisques physiques ou chimiquesparticuliers. �

VÊTEMENTS DE TRAVAILOBS, le label incontournable

POUR EN SAVOIR PLUS 

OGBTP (Office général du Bâtimentet des Travaux publics), tél.: 01 45 53 61 36 - www.ogbtp.com

COMMENCEMENT DE TRAVAUXMise en sécurité des lignes basse tension

MONTAGE D’ÉCHAFAUDAGESStages pratiques pour les salariés

dispositif n’assurant la protec-tion des compagnons contre lesrisques électriques, ceux-ci doi-vent détenir l’habilitation B0.

TROIS ÉTAPESLes dispositions réglementaires àrespecter figurent au titre 12 dudécret du 8 janvier 1965, articles171 à 185. À noter que ces dispo-sitions n’ont pas été modifiéespar le décret du 1er septembre2004.Avant d'entreprendre des travaux,trois étapes sont nécessaires :• pour savoir si les travaux prévus

se situent ou non dans une zoneconcernée par la présence deréseaux électriques (notammentlorsque ces réseaux sont souter-rains), il convient de consulter enmairie le «plan de zonage»; • en présence de réseau électrique,une demande de renseignements(DR) doit être adressée auprès del'exploitant du réseau, dont le nomet l'adresse figurent: soit dans leplan de zonage; soit sur www.dict-plus.com. Ce site propose égale-ment des imprimés réglementai-res et des explications précisespour accomplir les démarches;

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CAHIERS D’UN NF DTU Les limites de prestations des entreprisesUn NF DTU est généralement composé d’une partie 1-1 Cahier des clauses techniques (CCT),d’une partie 1-2 Critères généraux de choix des matériaux (CGM) et souvent d’une partie 2 Cahier des clauses spéciales (CCS). Il peut parfois être complété par d’autres cahiers à caractèreplutôt informatif, tel qu’un guide ou un mémento (par exemple, guide relatif à la rédaction des documents particuliers du marché).

COMPOSITION D’UN NF DTU

CCTCahier des clauses

techniques (Partie 1-1)

CGMCritères généraux

de choix des matériaux (Partie 1-2)

CCSCahier des clauses spéciales (Partie 2)

Guide, mémento…

(Parties 3, 4…)

Le CCT et le CGM contiennent des spécificationstechniques. Le CGM n’est d’ailleurs que le chapitre«Matériaux» du CCT des anciens DTU, qui main-

PLAN TYPE DES CLAUSES TECHNIQUES D’UN NF DTU

CCT Avant-propos1. Domaine d’application2. Références normatives3. Définitions

5. Prescriptions relatives à l’exécution

CGM Avant-propos1. Domaine d’application2. Références normatives3. Matériau n° 14. Matériau n° 25. Matériau n° 3

4. Matériaux

PLAN TYPE D’UN CCS

CCS Avant-propos1. Domaine d’application2. Références normatives3. Consistance des travaux

3.1 Travaux faisant partie du marché

3.2 Travaux ne faisant pas partie du marché

QUI FAIT LES NF DTU ? POURQUOIPAS VOUS ?Autrefois rédigés sousl’autorité du Centrescientifique et techniquedu bâtiment (CSTB), lesDTU sont maintenant desnormes françaisesétablies sous l’égide del’Afnor. C’est pourquoi onles appelle désormais NFDTU. Ils sont élaborésdans des commissions denormalisation. Celles-cisont ouvertes à tous lesacteurs de la construction.Vous pouvez participer auxtravaux de normalisationsi vous maîtrisez lestechniques qui font l’objetdu NF DTU et avez unebonne connaissance desenjeux stratégiques etéconomiques qui y sontliés. Vous contribuerezainsi à développer des NFDTU de qualité, répondantaux attentes desentreprises. En côtoyantles membres de lacommission, vousbénéficierez d’un réseaude contacts importants.Vous serez au fait desdernières avancéestechniques et assurerezainsi votre propre veilletechnologique.Si vous êtes intéressé,prenez contact, parl’intermédiaire de votreFédération, avec votreUnion ou Syndicat demétier. C’est lui qui, dansle cadre du bureau denormalisation destechniques du bâtiment(BNTEC) de la FFB, animeles commissions denormalisation de votremétier.

3.1 Travaux faisant partie du marché

tenant a été placé dans un cahier à part (voir Bâti-métiers n° 6 - octobre 2006).

Le CCS, lorsqu’il existe, regroupe les clauses admi-nistratives types. Elles concernent généralement laconsistance des travaux qui font l’objet du marché,les dispositions de coordination avec les autres entre-prises, le règlement des contestations, le mode derèglement des travaux, les dispositions pour le règle-ment des difficultés créées par l’insuffisance des pré-cisions techniques dans le dossier de consultation, etc. Les clauses essentielles du CCS sont celles qui four-nissent la liste des travaux qui font partie du mar-ché et ceux qui n’en relèvent pas, et sont indiquées

dans l’article intitulé « Consistance des travaux»qui est subdivisé en deux paragraphes.Par exemple, le NF-DTU 61.1, relatif aux installationsde gaz, indique dans son CCS que les percements,encastrements, engravures et scellements sont com-pris dans les travaux lorsqu’il s’agit de cloisonsintérieures, mais qu’ils ne sont pas compris lorsqu’ils’agit d’autres parois.À l’évidence, le CCS est un document général qui neprévaut pas sur les documents particuliers du mar-ché (DPM). Ses dispositions ne valent donc qu’enl’absence de spécifications dans les DPM.Aussi, en cas de contestation sur les limites de ses tra-vaux, un entrepreneur doit examiner à la fois les piè-ces particulières de son marché et les clauses typesdu CCS du NF DTU applicable.

R É G L E M E N T A T I O N

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La RT 2005 se met en place

La réglementation thermiqueRT 2005 s’inscrit dans la

continuité de la RT 2000 avecdes performances requises, entermes de consommation d’é-nergie, inférieures de 15 à 20%.Elle répond à la transcription endroit français de la directive européenne n° 2002/91/CE, du16 décembre 2002. Cette der-nière établit un cadre réglemen-taire commun aux États mem -bres, chaque pays fixant sonniveau d’exigence.

CHAMP D’APPLICATIONLa RT 2005 concerne les bâti-ments neufs résidentiels et nonrésidentiels, ainsi que les addi-tions ou les surélévations de bâti-ments existants, dès lors que leurtempérature normale d’utilisa-tion est supérieure à 12°C.

Toutefois, elle ne s’applique pasaux constructions provisoires(durée d’utilisation inférieure àdeux ans), d’élevage et à celles,pour tout ou partie, qui doiventgarantir des conditions particu-lières de température, d’hygro-métrie ou de qualité de l’air. Elleporte sur les permis de construiredéposés après le 31 août 2006, àl’exception de ceux provenant desdépartements d’outre-mer.

LES PRINCIPES DE LA RÉGLEMENTATION La RT 2005 fixe des performan-ces énergétiques minimales, rela-tives à la consommation et auconfort du bâtiment à construire,sans pour autant définir lesmoyens techniques de les attein-dre. Ces performances minima-les sont celles d’un « bâtiment

QUELQUES EXEMPLES D’ÉVOLUTIONSTECHNIQUES GÉNÉRÉES PAR L’APPLICATION DE LA RT 20051 - L’enveloppe• Augmentation de l’épaisseur de l’isolation par rapport aux solutions RT 2000.

• Utilisation d’isolants plus performants (comme le polystyrène TH32), existants ou à venir.

• Développement des techniques d’isolation répartie(briques alvéolaires ou béton cellulaire), de l’isolationextérieure, des rupteurs thermiques (planchers,refends, etc.) en association avec l’isolation intérieure, des stores et des protections solaires.

• Émergence de solutions d’isolation thermique en filières sèches (ossature bois, métallique).

• Généralisation des fenêtres à haute performance(coupure thermique, double vitrage peu émissif avecargon…), avec traitement spécifique si ces dernièressont situées dans la toiture, surtout en zones chaudes.

• Traitement systématique des points singuliersgénérateurs de fuite d’air (passage de canalisations,interface dormants – parois opaques, liaisons plancherhaut – murs verticaux en maisons individuelles…).

2 - Les équipements• Généralisation de la ventilation hygroréglable A ou B, principalement en association avec un chauffage électrique.

• Développement du double flux avec récupérationstatique ou par pompe à chaleur air-air.

• Développement des chaudières à condensation, des chaudières bois, des systèmes thermodynamiquesassociés à des émetteurs à basse température et à des échangeurs de sols, du chauffe-eau solaire –surtout en maison individuelle– et des chauffagescombinés (solaire et combustible), de systèmes de régulation et de programmation performants.

• Mise en place de capteurs photovoltaïques intégrés au bâtiment (soit dans les parois vitrées, soit sur les parois opaques).

étalon » dont les caractéristiquesthermiques des composants del’enveloppe et celles des équipe-ments sont imposées en fonctionde la zone climatique et de lazone d’exposition au bruit. Cescaractéristiques sont dites deréférence. Ce « bâtiment étalon» a la mêmegéométrie que celui à construire;ce qui signifie qu’il est spécifique

à chaque projet de construction.Cependant, la réglementationautorise, notamment dans lalimite des valeurs « garde-fous »,l’emploi de composants ou d’équipements ayant des perfor-mances inférieures à celles deréférence, sous réserve d’être plusefficaces dans les autres domai-nes : c’est le principe de com-pensation.

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La réglementation relative àla lutte contre les bruits de

voisinage(1) vient d’être renforcée.Elle aborde notamment les nui-sances acoustiques produites parun chantier, une activité profes-sionnelle ou un équipement debâtiment.Bien que tous les entrepreneurssoient concernés, les modifica-tions touchent plus particulière-ment ceux qui installent du maté-

NUISANCES Faites moins de bruit !

CONDITIONS À RESPECTERPOUR LE BÂTIMENTÀ CONSTRUIRELe bâtiment doit respecter, toutd’abord, des performances glo-bales minimales. Ainsi, sa con -sommation d’énergie primairepour les postes chauffage, eauchaude sanitaire, refroidissement,auxiliaires – et éclairage dans le casd’un bâtiment tertiaire – doit êtreinférieure à celle du « bâtimentétalon». Il en est de même pour satempérature intérieure de réfé-rence, atteinte en été, qui, en toutétat de cause, reste inférieure à26°C. D’autre part, des perfor-mances minimales par compo-sants d’enveloppe et d’équipe-ments, appelées «garde-fous»,sont également à observer.

JUSTIFICATION DE LA CONFORMITÉRÉGLEMENTAIRELe maître d’ouvrage s’engage, lorsde sa demande de permis deconstruire, à appliquer les règlesde construction et en particulierla réglementation thermique. Ildoit justifier du respect de laRT 2005: • soit au moyen d’une étude ther-mique réalisée avant l’appel d’of-fres : la consommation d’énergieprimaire, la température inté-rieure conventionnelle maximaleen été, les émissions de gaz à effet

de serre sont calculées par deslogiciels d’application de laméthode mise au point et diffu-sée par le CSTB. Cette étude faitl’objet d’une synthèse standardi-sée qui sera demandée au maîtred’ouvrage en cas de contrôle(effectué par des agents asser-mentés des Centres techniquesde l’équipement – Cete). Elle doitprésenter toutes les données uti-lisées pour les calculs, ainsi quetous les résultats. C’est une nou-velle obligation, à la charge dumaître d’ouvrage. • soit, sans calcul, à l’aide de solu-tions techniques agréées par leministère chargé de la Construc-tion et de l’Habitat, qui décriventles composants et les équipementsgarantissant le respect de laconsommation d’énergie et de latempérature intérieure maximale.

CARACTÉRISTIQUES DU «BÂTIMENT ÉTALON»Les caractéristiques thermiquesde l’enveloppe du «bâtiment éta-lon» ont des performances amé-liorées de 15 à 20% par rapport à la RT 2000, et varient selon lasituation géographique et l’alti-tude. Pour des bâtiments chauffésavec des combustibles, les chau-dières de référence sont de typebasse température. Pour ceuxchauffés à l’électricité, les émet-teurs sont radiants, les systèmes de

EST-IL POSSIBLE DE RESPECTER LA RT 2005 LOT PAR LOT,SANS ÉTUDE THERMIQUE PRÉALABLE?Non: la conformité d’un bâtiment à la réglementation thermiqueRT 2005 passe par la vérification du respect des garde-fous ET par le calcul de la consommation globale du bâtiment et de latempérature intérieure conventionnelle maximale. En l’absence d’une étude thermique en amont, l’entrepreneur ne peut s’engager que sur une des trois conditions relatives à la conformité réglementaire de la construction : le respect des garde-fous, puisqu’il n’a pas connaissance des réponses des autres lots. De ce fait, si tous les lots positionnent leur réponse à la limite des garde-fous, le respect des deux autres conditions a fort peu de chance d’être assuré: la responsabilité du maître d’ouvrage est alors directement engagée.

riel émettant du bruit dans levoisinage, tels que compresseurs,ventilateurs, pompes à chaleur,climatiseurs, etc.Parmi les principales modifica-tions :• abaissement du seuil limite au-dessous duquel on ne fait pas demesures (25 dB(A) à l’intérieurdes habitations au lieu de30 dB(A) précédemment);• abaissement des termes correc-

tifs permettant d’augmenterl’émer gence(2) limite maximalepour les faibles durées d’appari-tion du bruit;• ajout d’un critère d’émergencespectrale (par bandes d’octave,applicable à compter du 1er juillet2007);• possibilité de faire cesser l’acti-vité ou l’installation, voire de sai-sir le matériel qui a servi à l’in-fraction;

• renforcement des amendes (jus-qu’à 1 500 euros).À noter que les exigences relativesaux bruits de chantier ont étéréécrites, mais ne sont que trèspeu modifiées sur le fond. �(1) Décret n° 2006-1099 du 31 août 2006,paru au Journal officiel (JO) du 1er septem-bre, remplaçant le décret du 18 avril 1995codifié dans le code de la santé publique etl’arrêté d’application du 5 dé cembre 2006(JO du 20 décembre 2006).(2) Différence entre les niveaux de bruitavec et sans bruit perturbateur.

ventilation sont hygroréglableset 20% de la consommation d’énergie due à l’eau chaude sani-taire doivent être assurés par descapteurs solaires pour les mai-sons individuelles (10% dans lecas de logements collectifs).Dans la plupart des cas, le «bâti-ment étalon» ne dispose pas d’installation de climatisation(catégorie CE1), sauf conditionparticulière (catégorie CE2, hôpi-taux par exemple). Grace à la nou-velle méthode de calcul RT 2005,les outils et les solutions biocli-matiques sont mis en valeur,comme les matériaux à forte iner-tie thermique, l’orientation suddes baies, l’installation de volets, lesavantages des dispositifs architec-turaux ou bien encore les toituresvégétalisées. Par ailleurs, les instal-lations solaires photovoltaïquespeuvent être prises en compte, àcondition d’être prévues dans lepermis de construire.

LABELS HPE ET THPE Le principe de labels est reconduitpar l’arrêté du 27 juillet 2006.Deux niveaux sont prévus :«haute performance énergétique»(HPE) et «très haute performanceénergétique » (THPE), cor-respondant aux constructionsdont les con sommations conven-tionnelles sont respectivementinférieures de 10 et 20% à cellesdu «bâtiment étalon».

AFFICHAGEÀ partir du 1er juillet 2007, l’affi-chage des consommations d’énergie et des émissions de gazà effet de serre sera obligatoirepour les bâtiments neufs. Effectuépar un diagnostiqueur, il repren-dra les mêmes échelles que cellesinstaurées dans le cadre des dia-gnostics de performance éner-gétique des bâtiments existants(obligatoire en cas de cessiondepuis le 1er novembre 2006). �

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72 B Â T I M É T I E R S MARS 2007

CHANTIERS ENVIRONNEMENTAUX La voie lorraine

Depuis juin 2006, la FFB Lor-raine est engagée dans une

opération de sensibilisation auxbonnes pratiques environne-mentales sur les chantiers, afind’aider les entreprises à répondreaux exigences de plus en plus fré-quentes des maîtres d’ouvrage,qui leur demandent une expé-rience dans ce domaine. Cette opération a pour maîtres

d’œuvre la Chambre de com-merce et d’industrie de Moselle,pour les entreprises, et le Centrenational d’innovation pour ledéveloppement durable et l’envi-ronnement dans les petites entre-prises (CNIDEP), pour les arti-sans. Des maîtres d’ouvrage dulogement social (fédération desbailleurs sociaux, Arelor HLM,La Poste, l’Agence Rhin-Meuse,etc.) se sont impliqués dans ladémarche. L’objectif est de per-mettre aux professionnels d’ac-quérir des connaissances à la foisthéoriques, par le biais de for-mations, et pratiques, sur deschantiers expérimentaux. L’opération s’organise en deuxparties. Dans un premier temps,un entretien avec le chef d’en-treprise détermine le niveau envi-ronnemental de sa structure etcerne ses habitudes en termes degestion des déchets de chantier.Dans un second temps, les sala-riés, par groupe de vingt person-nes, participent à des réunions

Une attestation de maîtrise des pratiquesenvironnementales est délivrée aux entrepriseslorraines qui suivent une formation spécifique et participent à des chantiers expérimentaux.

LES PARTENAIRES DE L’OPÉRATION ET LES OBJECTIFS La FFB Lorraine, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe)Lorraine, l’Agence régionale pour l’environnement en Lorraine (Arel), l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et la Directiondépartementale de l’équipement,associées dans la sensibilisationdes entreprises aux bons réflexes environnementaux, ont pour ambition de former 450 entreprises dans les trois ansà venir. Les professionnels quisouhaiteront aller plus loin dansla démarche pourront serapprocher de l’Agence lorrainequalité environnement, quipropose des formations Qualitéenvironnementale approfondiesdestinées aux cadres. De son côté, la FFB étudie uneformation complémentaire dédiée aux petites et moyennes et entreprises.

de sensibilisation de deux heures,au cours desquelles leur sont pré-sentés les grands enjeux environ-nementaux. L’analyse des gestesau quotidien leur donne la pos-sibilité de les faire évoluer versdes automatismes respectueux del’environnement. Une évaluationdes acquis, par un questionnaireQuiz, clôt la formation. Un anaprès cette première session, ren-dez-vous est pris afin de vérifierla pérennité des connaissances,au moyen d’une nouvelle sériede questions. Parallèlement, lesmaîtres d’ouvrage associés à l’opé -ration – qui reconnaissent lavaleur de l’attestation obtenue àl’issue de la formation – acceptentque certains de leurs marchéssoient le support d’expériencespilotes, où des professionnelsappliquent, avec un accompa-gnement, leurs acquis. D’ores etdéjà, 17 chantiers ont été rete-nus. Ils impliquent 80 entrepriseset plus de 300 salariés (qui dispo-seront ainsi d’attestations de for-mation et de pratique).Les entreprises peuvent prolongerleur implication en signant unecharte proposée par l’Agence Lorraine qualité environnement(dont la FFB Lorraine est membre

POUR EN SAVOIR PLUS 

FFB Lorraine, tél. : 03 83 37 23 63.

fondateur). Ce document portesur l’ensemble de la chaîne deconstruction et concerne les maté-riaux utilisés, les équipements etles matériels, le comportementdes collaborateurs, la réductiondes nuisances et des pollutions, et,enfin, les déchets et le recyclage. �

SÉPARATEURS D’HYDROCARBURESLa forte demande de l’automobile

L a loi sur l’eau avait prévu ouimposé (selon les cas) que

l’ensemble des établissementsd’entretien et de réparation auto-mobile, des aires de lavage, desaires de distribution de carburantainsi que les parkings couverts oudécouverts, soient équipés d’ins-tallations destinées à traiter leseaux d’écoulement avant rejet. Ce

traitement s’effectue à l’aide dedébourbeurs/séparateurs d’hy-drocarbures, des bacs équipés defiltres, placés avant le réseau publicet destinés à retenir les huiles, lesessences et les autres produits pol-luants. Une faible part des respon-sables de ces établissements a pufaire le nécessaire jusqu’à présentet la profession automobile sou-

haite encourager ses membresdans cette démarche. Le marchépotentiel est donc considérable etla demande très forte. Rappelonsque la conception et la mise enœuvre d’ouvrages de ce type relè-vent de la norme NF EN 858-2d’août 2003. Il est souvent recom-mandé de poser des dé bour -beurs/séparateurs de mar que NF.

Le Conseil national des profes-sionnels de l’automobile (CNPA)a créé une cellule du défi de l’en-vironnement qui remplit unemission de conseil auprès de sesadhérents et peut donner des ren-seignements utiles pour ces tra-vaux. �

POUR EN SAVOIR PLUS 

• UMGO-FFB (Union de la maçonnerie et du gros œuvre), tél.: 01 40 69 51 59.• CNPA (Conseil national des professionnels de l’automobile),tél.: 01 40 99 80 08.