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béatrice rilos ou les élections

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béatrice rilosou les élections

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ISBN 978-2-8145-0204-8© Béatrice Rilos & publie.net – tous droits réservés

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Comment fallait-il faire ? Mettre un mot après l’autre. En travaux. L’horloge. Je lui disais de ne pas me déranger. Hier, à propos de la lutte. Leurs visages à l’écran. Toujours en travaux. Depuis ce matin, ce désir. Cela te picotait les mains, ce désir. Les livres tendus, offerts au plus grand nombre. Écoute la voix  ! Ce qu’elle dit  : de me rouler à terre, qu’elle traîne les pieds derrière la porte. L’attente. Attendre qu’elle se réveille ; il patiente-ra. À l’aube, six heures quarante-cinq. Dans le cou-loir, en pleine rue, sur les quais, face aux voitures, écrire d’un seul jet. Son rêve. Écoute encore (plus attentivement) ! Grincement. Tic-tac. Elle me ser-ra les mains, les miennes dans les siennes. Il y pre-nait un grand plaisir, tendant sa joue gauche. Tou-che  ! Cela ne pique pas  ! Embrasse-le. Cela cha-touille. Vous promenez-vous  ? Toujours le même fond sonore. Son visage rapproché. Voilà comment j’écris. C’est bien que je n’aie pas la grosse tête.

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Le livre. Cinq exemplaires, elle en achète un, me le tend. Écris-moi quelque chose (d’intelligent, de fantaisiste). Un problème de date, jour de la se-maine : mercredi, vendredi. Ce que je dois lui re-mettre. Les trente dernières secondes d’un #lm. Les informations que je lui avais promises. Orne-ment. Son inquiétude pour la première fois  : au fond de ses yeux, un trémolo dans la voix. Pour-quoi est-ce génial  ? Pourquoi aimez-vous cela  ? Sans réponse valable à lui donner. Pourtant, il se met debout, s’approche. Ce qui est au sol ; se jeter à terre, sur son sol. C’est beau comme de la poé-sie  ! À propos du zoo… son grand-père… avec cette musique… Marteau-piqueur. Je lui deman-derai la permission de prendre place dans sa librai-rie, sur une petite table dont on ne verra pas les bords. Couverte, à peine. Montrant du doigt, je ne parvenais pas à me repérer  : trop de livres. Un problème avec son associé. Il me montre une feuille : voici le plan du site. Je répète ses paroles, les bois. Écoute encore ! Je marche. À trois, les uns à côté des autres. Bientôt, en juin, la trouille. Le trac de retourner la page. À l’envers, disparition

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des lignes. En plein été, le premier jour. Un texte spécialement pour l’occasion. J’attends encore sa réponse  : pour bientôt sans doute, ou bien n’a-t-elle jamais reçu mon message. La liste de A à W. Souvenir. Ce qu’il n’avait jamais lu. Le répondeur. J’attends toujours de ses nouvelles. Moins faux, plus authentique. Assise, l’activité en cours. Tu leur montreras la couverture. Avec mon nom dessus en rouge. Dans un coin de la librairie, ne gênant per-sonne, pendant deux jours. Comme des collègues, d’anciens amis. Tu boudes. Il me pardonnera sans rien dire. Guillotine. La place, avec l’obélisque brillant et tous les véhicules qui dansent autour. Animaux musiciens. En route toujours. De longue haleine. Sans bouger (les bras à peine) a#n de pro-téger mes articulations. Un problème de petit pois. Empile les matelas ! Qu’il dorme ! Irlande ou Liban. Elle est heureuse de cette phrase, elle l’en remercie. Pendant un certain nombre de temps, à durée indé#nie, sans arrêt. Je vous fais la bise. Je suis trop modeste : le crime. Sous sa dictée. Il me semble que tu te sois trompée. Je n’ai fais qu’écrire à voix basse. Sous la rivière. Du haut jus-

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qu’au bas de la liste. Chaque feuille a#n de prépa-rer l’événement en juin. De grands voyages jus-qu’en Australie. Le requin qu’on massacre ; ce qui se vendra bien. Son étonnement. Je lui demanderai l’autorisation de passer du temps en sa compagnie. Tu le salues d’un geste de la tête. Intonation. Qui est-ce ? Je n’en ai aucune idée. C’est son boulot de savoir quoi en faire. Professionnel. Et personne n’aurait répondu. Lorsqu’il te verra assise écri-vant, sa jalousie ravivée. D’anciennes phrases. Le retour, son retour. Je suis-là. Moi aussi. Nous sommes deux, l’un près de l’autre. Ce qu’on voit à travers : je lui demanderai son avis sur la question, sur le sujet. J’en avais oublié de penser, de respi-rer. Douleur dans le dos. Mal couché. Dioxyde de carbone. Elle traîne les pieds. Froissements. Elle chantonne. Se nourrir. Grincement. Cliquetis. Se nourrir. En plein été, le premier jour. On fête leur anniversaire. Elle ne pouvait pas me recevoir. Le temps qu’elle prend, pause déjeuner. Silence main-tenant. Son dégoût. Tu leur montreras le texte en entier, recto verso. Plus d’une journée, l’une après l’autre, un véritable roman. Je répète ses paroles.

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Récit et confusion. Je déteste lorsqu’il fait cela. Son désir d’être publié. De quoi parlez-vous ? De sa future carrière, de son avenir (brillant, com-promis). En avance. J’entends toujours ce même son de cloche. Qu’elle referme la porte ! Clore les débats, #n des hostilités. Cette douleur au doigt. Elle viendra me voir, me féliciter. Ce livre, c’est du passé dépassé : j’ai bien d’autres choses à faire dans le futur. Il relève le bas de son pantalon, me montre sa chaussure gauche, droite. Regarde ! Ce sont les mêmes  ! Elle sourit, ne peut rire ouver-tement  : le client est roi. L’absence de celle qu’il cherche. Tu lui en parleras. Gorge sèche. Ses re-merciements pour la dédicace. Vous êtes adorable. Je ne suis pas facile : très méchante, solitaire dans l’âme. Il est grand et pourtant se met sur la pointe des pieds : il veut voir ce que tu tra#ques avec elle. Je lui tends le livre. Ceci est pour vous, un cadeau de ma part. Ne vous sentez pas obligée de quoi que ce soit. Aucunement. Vous n’allez pas vous te-nir de la sorte lorsque vous signerez. Sans doute. Un nouveau discours, de nouvelles paroles. Ils te regarderont étonnés. Qu’est-ce qu’elle #che là  ?

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J’écris. À la bonne heure ! Je dois lui donner cette information, lui transmettre la preuve de l’impor-tance qu’elle a à mes yeux. Plus tard, il corrigera mes erreurs. Seras-tu capable…  ? J’ai oublié le temps de retourner la feuille. Seras-tu capable ? Je n’en ai pas la moindre idée, ne parie pas sur moi. Perdante dès le départ. Tu leur montreras le tas de feuilles montant, en attente d’une #n meilleure. La porte qu’elle n’a toujours pas fermée. J’attends. L’eau, les feuilles. Cela coule, frissonne. Son appel a#n de me rencontrer. Bravo ! mademoiselle. Tou-tes nos félicitations ! Notre mariage. Qu’a-t-il dit ? Notre rencontre. Elle nous présente  : le seul lien qu’il y ait entre nous. Le labeur. Le coude. Tu sup-primes des mots avant qu’ils ne #nissent leurs jours sur la feuille grisâtre. Il me disait qu’il avait pris deux kilos, qu’il avait un problème, qu’il en possédait la solution. En deux langues distinctes  : bi#des. Déparlant. Découpant les gens jusqu’à Pa-ris. Il faisait la liste des chefs d’états. Je vous an-nonce cinq années particulières. Il faudra bien vous assoire, le dos droit. Pendant des heures il restera à l’écouter débiter ses malheurs, des conneries plus

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grosses les unes que les autres. On avance. Nous avons bien avancé aujourd’hui. Ton refus. Ils liront cela, en bonne place sur la table, coincé entre cer-tains livres. Je prends celui-ci. Tu écriras cela. Avec mes jolis agiles doigts de jeune #lle. À la peau ta-touée. Je ferai une pause. Il y a erreur sur le verbe. N’oubliez pas de bien vous assoire. Tu regardes l’heure avec inquiétude : cela n’avance pas. À tra-vers, on verra que tu as écrit, un peu, beaucoup, à la folie les cinq cents pages rayés de noir. Bon cou-rage pour l’avenir  ! Le charme dont elle ne te croyait pas capable. Tabouret pliant, le rouleau qu’elle tient à la main : elle se masse. Aucunement honteuse de sa positon : elle est noire, elle vote à droite. L’engueulade qui s’ensuivit. Discuter de la place. Tu tiendras le coup. Une heure, une heure de travail. L’ennui peu à peu, page après page. Ce qui se produit, ce qui se passe. Après une petite marche tout devient possible. Lorsque je lui avais écrit. Il ne t’a pas répondu. Ce n’est pas grave : il viendra me voir, je ferai comme si rien ne s’était passé entre nous. Rien ne s’est passé entre vous deux, même si l’on avait proclamé votre mariage.

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Tu sens que la douleur arrive d’avoir mal respiré. Même s’ils te parlent. Je ne leur répondrai jamais : ce qui prime c’est le livre, les pages peut-être. Lui montrant le travail accompli. Les mots que tu ne parviendras pas à relire, toutes les corrections à venir. Casse-tête. La valise, il m’autorise à la pren-dre. Je lui ai dit au revoir. Sur ton autre carnet, le carnet noir aux pages si douces, à l’écriture facile. Le temps ne passe pas. La pilule. Le geste artisti-que. J’en doute. Deux euros trente ou à peu près : le prix d’une soif à étancher. Le prix de la sueur, de la douleur aux articulations. Tricher sans doute. Elles seront rassemblées. N’embête pas les petites bêtes ! Juste m’amuser. Elle ouvre la boîte en mé-tal, en fer. Voilà regarde ! Les voici allongées, im-mobiles, sur le dos, sur leurs ailes réticulées. Son dégoût. Es-tu sûre de ce que tu fais ? Pas la moin-dre idée. Les pages l’une après l’autre, l’habitude à prendre jusqu’en juin. Personne ne désir te con-tacter. Misère, malheur. L’une après l’autre. La pause toutes les heures. Le vacarme derrière la fe-nêtre ouverte sur le chantier en action, s’efforçant de détruire l’ancienne image. Toutes mes amitiés !

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Une femme pénible au possible. Il tend un gobelet, une tasse. Boire à la paille. Une pièce, s’il vous plaît. J’ai du mal à le comprendre, il traduit : nous allons nous marier. La bonne blague ! Six ou douze enfants. …un jour lui et moi. Mes cheveux volet-tent. Ils me font peur tous les deux, ils jouent aux gros bras. Peut-être n’ont-ils aucune mauvaise in-tention. Peut-être ne s’en rendent-ils pas compte. Tout était prémédité. Ces deux-là.

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Il en était encore là. Les beaux mots, les belles paroles. Rapport entre père et #ls. Ils débarquent et ils enlèvent. Elle crie, se débat. Fusillade : armes de guerre, armes automatiques. La crise. Un phare. Tous s’envoleront. De la neige à perte de vue, plein écran. Je crois qu’il gèle. De la tête aux pieds. Il simule sans doute. Qu’elle continue à creuser ! Il simulait. Vengeance. Supplications. Ma-gnanime aujourd’hui. Rampant devant le plus fort. Les chimpanzés et leur baragouinage. Et l’écologie dans tout ça ? À moindre coût. Il s’est assis main-tenant sur le canapé, je crois qu’il attend quelque chose. Ce qu’ils n’iront pas inventer pour vendre ! Le cargo dans lequel on l’amène, on la jette. Étu-diante révolutionnaire. Il viendra à son secours. Hong Kong. À deux. Il fronce les sourcils, fait la gueule. L’inquiétude. À deux se rendant sur les lieux. Moteurs de motos. Mouettes et vagues. Le port et le vieux cargo. Il fait un signe de la main

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droite, de l’index. Montant dans le monte-charge, du quai jusque sur le pont. La musique veut me dire qu’il se passe un événement capital. S’intro-duisant. Face longue et gilet orange. Des relents orientaux. Il lui dit de l’attendre. S’introduisait en cachette. Gong. Longue queue de cheval. L’appa-reil photo à la main droite. Repéré à cause du bruit du déclencheur. Cela aura permis de détourner l’attention. Allongé sur le sol la tentation de pren-dre une arme  : le souvenir de sa mère abattue de sang froid. Exécution. Il la sauve, elle le serre dans ses bras. Il chute à l’eau, du pont. L’heure est gra-ve : il chute dans la cale. Évanoui sans doute, jouer le mort. Geignant à cause de la douleur : bras frac-turé. Des cadavres jetés par-dessus bord. Les re-mords du #ls face au père ; se reconnaissant en lui, une autre image. Pris au piège à fond de cale. Le Chinois machiavélique détruisant la cassette, ses preuves. Il prend une planche, une des caisses. La musique lors du dévoilement. Roi du bricolage. Si-rène du cargo. En pleine fabrication : coupant des cordes. Le temps presse ! Ils décollent. Pression de l’eau. Deuxième tentative de libération. Mutine-

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rie. La musique : violons agités. Il se passe quelque chose, regardez ! De nouveau sur le pont. Un cou-teau, sa lame pour ouvrir. Allumette. Le roi de la débrouille. La cabine enfumée. D’un coup de poing, d’un coup de porte en pleine face. L’homme vise les deux hommes  ; la femme vise l’homme. On lui demande de poser le revolver. Leçon de morale, le cœur pur de l’enfant. Il pré-conise de tirer dans le genou histoire qu’il ressente tout de même la douleur. Abattre quelqu’un de sang froid : ses méthodes et non les tiennes. Saluta-tions. Blouson de cuir. Père et #ls. Les champions des droits de l’homme. Ne change jamais. Garder les accolades pour la #n. S’occuper veiller sur les ancêtres. Tous deux partant à l’aventure comme deux frères. Musique larmoyante. Le dernier épi-sode. Versons une larme après tant de plaisir. Il change de chaîne. Un strip-tease impossible. La femme au haut-de-forme. La femme nue sous le peignoir. Ce qu’il chante d’une voix aiguë fémi-nine. Ce n’était pas une femme : barbu et mousta-chu. Avec le rythme appuyé. En quelle langue  ? Arabe sans doute, on ne peut en être sûr. Mais il

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dit musique. Ils bougent leurs corps. Il parle seul, prononce le nom de son #ls. Boîte de nuit. Au ra-lenti la foule. Et son foulard blanc, une cravate de l’ancien temps. Bien répétitif, entraînant. Des jeu-nes #lles presque nues, cheveux longs  : tellement féminin. Elles faisaient semblant de prendre une douche, d’être chez le coiffeur. Halètements. Sa voix éteinte recouverte par le rythme d’une musi-que insipide. Vêtues de noir feignant de se caresser. Ouvrant la bouche, d’un #let de voix tra#qué par ordinateur, métallique. Tournant sur elles-mêmes : affoler la foule, mettre des images dans la tête des hommes bavant devant elles ; levant le bras droit, répétant qu’elles n’avaient pas besoin d’eux. Un boulevard devant lui. Le noir aux lunettes noires, au chapeau. En anglais dans le texte. Mouvements lents pour le style, se le donner malgré tout. Dé-bardeur. Ayant reconnu la musique de son île  ; l’homme aux tresses se donnant un air. Jamaïque. À bord d’un bus. L’ancienne mélodie, la fête. Quelques enfants sur la plage : match de football. L’insouciance. Le troc. Se déplaçant, cahoté. Aux cheveux longs. Combien ont-ils rémunéré les en-

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fants  ? C’est la fête  ! Le moment de crise. Un chant de liberté, d’une liberté en parole. Je le re-fuse comme tout le reste. Ils s’applaudissent co-pieusement. Une étoile sûrement. L’abat-jour sur la tête. Il est possible qu’il ignore le ridicule de la scène. La rime en «  ence  ». Abat la musique  ! Frotte la lampe ! Brûle la forêt ! Éruption. À bord d’un véhicule non identi#é, un acteur d’une autre génération. Creusant le sol. Magnétisme souter-rain. Flux de lave. Attiré vers la mort. Pointant l’index de la main droite, indécis. Il se lève fatigué par une intrigue dépassée. Un #lm sans doute, une série télévisée. Les rires. Le pont. Une veille bande d’amis dans un bar. L’humour. Buvant dans un verre à vin de l’eau plate. Le problème de la céré-monie du mariage. Lui demandant de sortir avec lui. Quatre jours pour trouver une robe. Affabu-lant sur le futur. Le téléphone. Ne me remerciant pas. Les chiens. Quiproquo.

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Sa manière de s’asseoir, de travers. De longues séances chez l’ostéopathe en prévision. La cloche de l’église par deux fois. Deux fois encore. Ce que cela signi#e : qu’il interdit le passage. La soufflerie de l’ordinateur, refroidir les circuits. Temples et mosquées. La place du marché. Château fort. En guerre sainte sur un autre continent. Craignant la névralgie. Une petite troupe d’hommes armés les uns contre les autres  : épées contre %èches acé-rées. Desserrer les gencives. La cible à atteindre. En anglais. Il clique à plusieurs reprise dessus, dé-place des troupes. Évaluer la situation. La cloche encore : par deux fois marquant le temps, le coup. L’homme à la tunique rouge, cape rouge  : leur chef sûrement. Contrôle du territoire. Sol sec. Coupole. Presque aride. Au dernier niveau de la tour tornade verte. Tout le monde se précipite  : défendre, cliquetis des armes. Murs hauts, en-ceinte de pierre. Comme je l’avais interrompu,

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qu’il aille se soulager ailleurs ! Mettant en place un tactique. Défense : un certain nombre des hommes rassemblés au milieu de la place s’agitant par in-termittente. Celui à la cape rouge se promène, veille à la bonne marche des opérations. Il se mo-quait de ce livre : aucune relecture. Il entre et sort d’une façon automatique. La soufflerie toujours, ainsi que l’église. Je lui demande ce que cela signi-#e : quelqu’un est-il mort ? Klaxons. Il ne me ré-pond pas, pas plus qu’elle tout à l’heure. Com-ment vas-tu ? La céphalée en embuscade. C’est la guerre ma petite  ! Il font voler au-dessus de leur tête Dieu sait quoi de meurtrier, de criminel. Elle se moque d’elle pour son erreur. Massif rocheux. Et les lances fusent dans les airs allant se #cher dans le sol, dans les poitrines. Reculant, marchant à reculons, tenant bien fermement son bouclier  : protéger ses arrières. Allongé dans un lit, mort peut-être. La fatigue me gagne  ; l’ennui vire au drame. Tu t’excuses en pénétrant dans cette cham-bre que vous partagez. Toujours en anglais. Pépie-ments. Tour de garde. Il se gratte la nuque. Il est la demie, j’ai soif. Cliquant toujours pour obtenir

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une autre vie. Les événements. Sans doute nous mettra-t-elle en contact. L’église, sa cloche en-core. Imagine-moi dans le couloir. Ils passeraient sans te voir. Pas tous alors. Que les premiers inté-ressés lèvent le doigt, l’index droit  ! Cela gratte. Le vent souffle. Et la guerre continue, reprend de plus belle. Il m’a répondu je lirai vos chansons après le quinze mai. Il ne m’avait pas oublié. Tu avais mal lu. Modi#er la progression du jeu. En-fants sautant lourdement. Cela résonne. Le ciel est gris. Ce qui est inutile  ; ce qui n’a pas de prix. L’automne. Que disent-ils  ? C’est la guerre  ! In-surrection. C’est autre chose que les élections pré-sidentielles  ! L’intégrité de la nation en danger. Son pucelage dépucelé. Violation des frontières. Au son des bottes sur le pavé. Tu lui demandes d’allu-mer la lumière. Il le fait sans objecter. Tu maudis les nuages. Bientôt tomberont les pluies (si ce n’est déjà fait). Le vent se renforce. Tu écriras pro-prement, histoire de pouvoir te relire. La dédicace que tu lui as promise. Il me demande de traduire un certain mot alors qu’elle sort de la chambre. Peignoir jaune. Tu devras me croire sur parole. Son

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accent, sa façon de parler plus lente. Au sujet de la pluie. Le ciel se dégage. Il me sourit. T-shirt jaune. Des couvre-chefs. Tout le bruit qu’elle fait dans la cuisine à traîner des pieds. La machine à laver : as-piration, remplissage. Il joue avec un morceau de plastique. Arborescence informatique. Toujours nue, la demoiselle #ère d’aller se laver. Ce qui se trouve sur son disque dur. Elle ouvre à nouveau la porte. Le ciel bleu. Conversation au sujet du sui-cide. Une affaire de chat alité, les quatre pattes dans le plâtre, glissant du balcon. Ses souvenirs de l’école primaire. Tapis dans la forêt, moulin à vent, l’épiant. Me trompant de nom. Le roi du pipeau. Les émeutiers, les pavés volettent. Il s’ennuie, construit des forteresses. La fatigue est toujours là. Musique héroïque, nuages blancs. Tu ne pourras pas l’épouser  : vous êtes presque de la même fa-mille. Consanguinité. Ajoutant bâtiment contre bâ-timent. Le vent se calme, le tout clignote  : nous prévenir de ce qui se passera. Le livre à lire. Dou-leurs lombaires. Des heures debout à peindre. Il déplace  ; nous nous retournons, tournons la tête en même temps. Collerette et minerve. Se badi-

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geonnant de crème hydratante, frottant peau con-tre peau. Irritation et vrombissement. À l’air libre, frais. Entouré de hauts arbres. Les enfants mar-chent, ils marchent en #le indienne. Soldats. Cul nu, je t’assure. Débardeur blanc. Traînant des pieds. L’odeur de soupe, ce que tu avais mangé. Serviette violette. Description. Démangeaison. Ils détruisent, construisent quelque chose. Choc con-tre sol. Morceau de bois. Lanière. Défaire les draps. Ce qu’il prononçait mal. Tu dérouleras le tout en public. En prévision de ce soir, quelque chose à regarder. L’ultime bataille. Douleur à l’œil. Tu prononces cela comme le mot « œuf ». Tu lui racontes des histoires  : des dessins animés, pouvoirs incroyables. Tu commenceras plus tôt. Il me donne son avis sur la question, ses goûts et ses couleurs dont il discute. Et ton mal de tête alors ? Un vieux souvenir. Cependant de temps en temps elle ferme la porte. Le tambour tourne, tourne bruyamment. S’interrogeant sur la %otte adverse. Bon courage ! Prêts à l’attaque : les rouges contre les bleus. Il vivait dans un bidonville, seul Japonais parmi les Chinois. Vengeance. La demie encore

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une fois. Pressée d’en #nir, d’atteindre la #n de la page. Aveuglée par l’ampoule électrique (cent watts), phosphènes partout où tu regardes. Il est mort d’avoir trop regardé le soleil. La dernière chose qu’il voit : la danse, jets d’eau. Faites plus at-tention. Elle me demandera l’autorisation de lui donner mon numéro de téléphone, de me rencon-trer. Le premier mai jouant au guide touristique. Elle m’avait invité. Cependant ils rentrent chez eux. Enfants. Pirogues, barques près du ponton. Rinçant le linge, l’essorant. Sa cabane sur pilotis. Échafaudage. Panier de basket cédant dans la cour de l’école. Il sera au chômage, il l’aura bien cher-ché. Mouvement de troupes. La copieuse de ser-vice. Le #l à couper le beurre. Anachronisme. La France : seul pays où l’on se vante de vivre à une autre époque. Ton ventre gargouille  : la faim. Du moment que la douleur ne me monte pas au cer-veau. Son cœur a lâché. Cabane mobile glissant au #l de l’eau. Pêchant, canotant, guerroyant. Au ni-veau du canal de Suez. Visant approximativement, manquant ses ennemis. D’îles en îles. Du côté des perdant. Que fait-elle dans la chambre ? Elle dort,

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lit, s’interroge sur sa lettre à écrire. Quelles sont vos motivations mademoiselle  ? Je vous remercie pour le livre. Les uns à côtés des autres. Que fait-il ? Elles traînent toutes ensembles. Femmes noires faisant partie de Dieu sait quelle organisation, unies par Dieu sait quel lien. Arrivant près des cô-tes. Les cheveux qu’elles se mettaient sur la tête. Il me parlait de l’enrichissement des coiffeurs ar-més de lames tranchantes. Tirant sur la corde. Les quatre trombones manquants. La faim toujours. Cinq canoës de combat. J’ai faim. Caravelle coû-tant les yeux de la tête, la peau du cul. Tirant à la ligne. Discutant à propos des tactiques de guerres maritimes. Il lit les instructions à suivre. Chocolat en forme de cœur. Il roupille bien tranquillement avant qu’elle ne le lui demande. Un verbe bien trop long. Admonester. Prévenir. Cliquant sur la berge. Navire de transport. Ta tête. La tête. Il a du mal, il respire. Du côté des plus faibles : leur venir en aide.

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Le fait qu’il soit là, cela m’énerve. C’est comme elle tout à l’heure, montrant ces photos idiotes. Le futur gouvernement. Écrire en juin. Faire monter la mayonnaise, faire mousser la chose. Demandant aux Français de le soutenir jus-qu’au bout. Démocratie. Le départ des uns et des autres vers de nouvelles aventures. Tu attends de te remplir l’estomac, qu’il échoue. Autour de ton cou  : écrivain public. Combien par page  ? Il est probable qu’elle traîne les pieds encore dans les parages. Leur future carrière, plan de carrière. Préparant la parité. Elle tricote mon sac. L’objectif à atteindre. Ils discutent de l’avenir. Statistiques. Deux petits suisses. Au téléphone il discute, j’en-tends sa voix, se frotte l’arrière du crâne. Les dou-tes. Son nez écrasé. Sondage. Il faudra débattre des problèmes. Il m’avait comprise en lisant mon livre. Je vais devenir adulte grâce à l’art. Avec ses photos pourries. Le torchon. Dissimulations. Ce qui se

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passe. Jamais plus deux mille deux. Elle ne voulait pas de mon livre. Ses cheveux gris bien peignés. À l’écran. En juin. Les carottes craquent sous ses dents, j’entends. Sondage qualitatif. Il se pourrait. Il leur pose des questions normalement. Dans le bus elle parle. Cela me fait rire. Ses cheveux, ses mèches colorées. Le pigeon ramier. Un aigle s’en-vole. Je lisais tout cela. Il leur posera des ques-tions. Il se frotte la commissure des lèvres, il s’ex-plique. Rail et toboggan. De vieux hommes en costumes. Tu reliras tout cela à haute voix. Voici le responsable  : c’est moi la France  ! Ils choisissent les questions posées. Dès le matin, sur le pied de guerre. Surestimer le score. Il nous donne les chif-fres du jour. Je vais devenir adulte. J’écris. Il ne sait pas comment me demander de l’aider. Erreur sur les chiffres. Cordon rouge pour tenir leur badge. Estimations. Les vieux de la vieille. À voir absolument. Elle prend des poses dans le couloir, entre deux meubles. Prédictif. L’assiette au plat froid. Il me fait des signes, il veut que je com-prenne. Il faudra revoir les chiffres. Éclair derrière la vitre : deux %ashes de lumière. La fatigue, je ré-