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information du service de défense incendie et secours é ditorial mai 17 mai 17 50 s ommaire Ensemble 2 La fabrique à idées Actualités 4 VizIR quand la ction devient réalité Eclairage 6 Feu éteint... et ensuite? Les bons tuyaux 7 Rama II. Un projet de valorisation En bref 8 Une recette qui fait ses preuves L’ECA poursuit la stratégie initiée dans le milieu des années 90 qui pourrait se résumer à garantir le tis- sus sécuritaire en matière de défense incendie et secours à des coûts ac- ceptables tout en facilitant et simpli- fiant au maximum la tâche des sa- peurs-pompiers. Un des axes de cette approche glo- bale – dont les effets sont aujourd’hui perceptibles par chaque sapeur-pom- pier vaudois – consiste à mettre à dis- position des SDIS du matériel adapté aux risques et aux missions, tout en optimisant les coûts d’investissement et d’exploitation. L’atteinte de cet objectif implique non seulement une chaine logistique per- formante, mais également la mise en place d’une équipe de « Recherche & Développement » chargée d’analyser le marché et de proposer des solu- tions novatrices en matière de maté- riel et d’équipement. Une large part de ce SDIS Actualité est consacrée aux travaux de la Commission can- tonale de l’équipement et du maté- riel, ainsi qu’aux nouveautés dans ce domaine. La force du système mis en place ne se résume pas à la seule capa- cité à financer du matériel, mais bien de disposer de moyens performants, totalement intégrés aux concepts de formation, d’intervention, de mainte- nance et de logistique. C’est également la plus-value en- gendrée par le partenariat entretenu entre l’ECA, la FVSP et les SDIS. Laurent Fankhauser Directeur de la division défense incendie et secours vaudois Nous avons instauré depuis plus de 15 ans un système unique en Suisse en mettant à disposition des SDIS l’inté- gralité du matériel et de l’équipement nécessaires à leur activité avec des conséquences intéressantes pour les nances communales. L’ECA a pour mission non seulement d’organiser et de former les services de défense incendie et de secours, mais également de les équiper. Et c’est là que notre engagement et notre esprit d’inno- vation prennent toute leur valeur. En ef- fet, nous investissons non seulement les ressources nancières nécessaires pour assumer la charge des équipements mis à disposition mais disposons aussi de compétences permettant de proposer ce qui se fait de plus efcient dans tous les domaines touchant à l’intervention. Ainsi, par exemple, la Commission can- tonale de l’équipement et du matériel (CCEM) fait partie de la plus-value que l’ECA offre aux SDIS et aux communes. Toujours en état de veille technologique et à l’affût des nouveautés permettant de contribuer au succès des missions des SDIS, la CCEM contribue signicati- vement aux économies réalisées par les communes. Bien plus qu’un état d’esprit… une par- ticipation concrète à l’engagement des SDIS. Olivier Jeanmonod, responsable du service technique et logistique SDIS Bien plus Bien plus qu'un état d'esprit p oint fort

BBien plusien plus qu'un état d'esprit€¦ · nance et de logistique. C’est également la plus-value en-gendrée par le partenariat entretenu ... Patrick Munier, Jean-Marc Pittet,

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information du service de défense incendie et secours

é d i t o r i a l

mai 17 mai 17 • 50

s o m m a i r eEnsemble 2La fabrique à idées

Actualités 4VizIR quand la fi ction devient réalité

Eclairage 6Feu éteint... et ensuite?

Les bons tuyaux 7Rama II. Un projet de valorisation

En bref 8

Une recette qui fait ses preuves

L’ECA poursuit la stratégie initiée dans le milieu des années 90 qui pourrait se résumer à garantir le tis-sus sécuritaire en matière de défense incendie et secours à des coûts ac-ceptables tout en facilitant et simpli-fiant au maximum la tâche des sa-peurs-pompiers.Un des axes de cette approche glo-bale – dont les effets sont aujourd’hui perceptibles par chaque sapeur-pom-pier vaudois – consiste à mettre à dis-position des SDIS du matériel adapté aux risques et aux missions, tout en optimisant les coûts d’investissement et d’exploitation.L’atteinte de cet objectif implique non seulement une chaine logistique per-formante, mais également la mise en place d’une équipe de « Recherche & Développement » chargée d’analyser le marché et de proposer des solu-tions novatrices en matière de maté-riel et d’équipement. Une large part de ce SDIS Actualité est consacrée aux travaux de la Commission can-tonale de l’équipement et du maté-riel, ainsi qu’aux nouveautés dans ce domaine.La force du système mis en place ne se résume pas à la seule capa-cité à financer du matériel, mais bien de disposer de moyens performants, totalement intégrés aux concepts de formation, d’intervention, de mainte-nance et de logistique.C’est également la plus-value en-gendrée par le partenariat entretenu entre l’ECA, la FVSP et les SDIS.

Laurent FankhauserDirecteur de la division défense

incendie et secours vaudois

Nous avons instauré depuis plus de 15 ans un système unique en Suisse en mettant à disposition des SDIS l’inté-gralité du matériel et de l’équipement nécessaires à leur activité avec des conséquences intéressantes pour les fi nances communales.

L’ECA a pour mission non seulement d’organiser et de former les services de défense incendie et de secours, mais également de les équiper. Et c’est là que notre engagement et notre esprit d’inno-vation prennent toute leur valeur. En ef-fet, nous investissons non seulement les ressources fi nancières nécessaires pour assumer la charge des équipements mis à disposition mais disposons aussi de compétences permettant de proposer ce qui se fait de plus effi cient dans tous les domaines touchant à l’intervention.Ainsi, par exemple, la Commission can-tonale de l’équipement et du matériel (CCEM) fait partie de la plus-value que l’ECA offre aux SDIS et aux communes. Toujours en état de veille technologique et à l’affût des nouveautés permettant

de contribuer au succès des missions des SDIS, la CCEM contribue signifi cati-vement aux économies réalisées par les communes.Bien plus qu’un état d’esprit… une par-ticipation concrète à l’engagement des SDIS.

Olivier Jeanmonod, responsable du service technique et logistique SDIS

Bien plusBien plusqu'un état d'esprit

p o i n t f o r t

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ensemble

Placée sous la présidence d’Olivier Jeanmonod, responsable du Service technique et logistique SDIS, la CCEM est composée de huit membres, délégués par les organisations de sapeurs-pompiers du canton de Vaud ainsi que par certains de leurs partenaires.Elle est mandatée par l’ECA dans le cadre des activités que l’institution exerce en fa-veur des sapeurs-pompiers ainsi que par la Fédération vaudoise des sapeurs-pom-piers (FVSP). En fonction des besoins, ces deux entités attribuent des tâches précises à la CCEM.

Cantonalisation«La CCEM était à l’origine l’une des com-missions de la FVSP. C’est en juin 2014 que cette commission a été remaniée et surtout institutionnalisée, devenant ainsi un groupe de travail offi ciellement re-

connu par les instances cantonales. Ses membres sont issus aussi bien des rangs des sapeurs-pompiers professionnels que volontaires. L’ECA y est également repré-senté, tout comme la Direction générale de l’environnement DGE», explique Oli-vier Jeanmonod. Cette cantonalisation permet de travailler à large échelle et de développer, dans la concertation, des so-lutions intéressantes pour l’ensemble des SDIS.

Un matériel toujours plus sûr et effi caceAu-delà de la veille technologique déjà évoquée, les membres de la CCEM sont en permanence à l’affût de tout ce qui peut rendre les interventions des sapeurs-pompiers plus sûres et effi caces. Pour ce faire, de nombreuses interactions sont instaurées entre les instances chargées de la formation, l’inspectorat cantonal,

le Service de protection et sauvetage de Lausanne, la FVSP, les SDIS et la DGE.«Ce n’est qu’en communiquant étroite-ment avec les acteurs concernés que nous arrivons à cerner les besoins réels des sapeurs-pompiers. Toutes les parties impliquées nous font ainsi part non seu-lement des problématiques qui se pré-sentent à elles, mais également des idées qu’elles ont en matière d’équipement et de matériel ou encore de suggestions d’amé-liorations potentielles du matériel existant. Dans ce domaine, les principaux «retours

Comme dans tous les domaines où la technicité est omniprésente, le monde des sapeurs-pompiers n’échappe pas à une évolution permanente. C’est dans ce contexte qu’œuvre la Commission cantonale de l’équipement et du matériel CCEM, qui assure notamment une veille technologique et technique permettant d’améliorer constamment l’équipement et le matériel en dotation aux sapeurs-pompiers vaudois.

des sapeurs-pompiers vaudoisLa fabrique à idées

Membres de la CCEM (de gche à drte): Claude Vallélian, Olivier Jeanmonod, Olivier Janin, Patrick Munier, Jean-Marc Pittet, Jean-Laurent Delacrétaz, Jean-Paul Mauron et Bertrand Dubey (pas présent sur la photo)

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tâche à cœur et s’ingénient à trouver de nouvelles idées, à formuler des proposi-tions d’amélioration ou encore à dégager des solutions aux différents problèmes rencontrés dans le domaine du matériel et de l’équipement.»

Des essais pratiquesAffi chant un potentiel élevé en termes de compétences, les membres de la CCEM disposent tous d’une grande expérience aussi bien dans le domaine opération-nel que dans celui du matériel, condition sine qua non pour pouvoir répondre aux besoins concrets des sapeurs-pompiers.«Les options prises par la CCEM font à chaque fois l’objet d’essais pratiques très poussés. Pour cela, nous sommes notam-ment heureux de pouvoir compter sur les professionnels de Lausanne… qui sont souvent nos cobayes. En fonction des dis-ponibilités, nous faisons également appel à différents SDIS du canton pour tester nos idées et nos produits. Dans ce cas, nous établissons des conventions avec les SDIS concernés. Quoi qu’il en soit, les retours d’informations que nous renvoient nos partenaires nous servent de bases pertinentes pour poursuivre les travaux dans la bonne direction», se réjouit Olivier Jeanmonod.Lorsque les projets sont terminés, les dossiers sont alors remis au Service tech-nique et logistique qui est chargé de leur concrétisation.Du point de vue des ressources, la CCEM

est fi nancée par l’ECA et, le cas échéant, par d’autres instances cantonales, telles que par exemple la DGE.De par son engagement, la CCEM per-met non seulement le développement et l’élaboration de solutions intéressantes mais également la réalisation d’écono-mies substantielles du point de vue fi nan-

cier. En effet, le regroupement des tâches au sein d’une unique commission accroît l’effi cacité de la recherche et du dévelop-pement, évitant ainsi de réinventer la roue à chaque fois qu’un SDIS est confronté à une problématique concernant l’équipe-ment et le matériel.

Michael Werder

du terrain» sont essentiellement assurés par la FVSP, qui peut se prévaloir des contacts à large échelle qu’elle entretient dans l’ensemble du canton», souligne le président de la CCEM.

Une autonomie garantieLa CCEM travaille en totale autonomie. Son indépendance est toujours garantie, sauf dans certains cas exceptionnels et tout à fait particuliers. Au-delà des man-dats qui lui sont confi és, la Commission fonctionne également en interne de ma-nière totalement proactive, ses membres pratiquant souvent et volontiers le brains-torming. Comme se plaît à le relever Olivier Jeanmonod: «En séance, autour de la table, ça fuse de tous les côtés! C’est un plaisir de constater à quel point les membres de la CCEM prennent leur

Assurés? Assurés!S’il est un domaine dans lequel il est im-portant d’éviter les surprises, c’est bien celui des assurances. Blaise Gaillard, responsable du Service Souscription de l’ECA, livre quelques informations sur les couvertures d’assurance des véhicules SP.

Du point de vue de l’accident, les engins d’intervention, qui se déplacent dans un contexte particulier, constituent des véhi-cules «à risques». Dès lors, comment savoir ce qui est assuré et quelles dé-marches doivent être entreprises en cas d’accident? «Les véhicules appartenant à l’ECA sont regroupés dans un contrat d’assurance de fl otte et sont couverts par une assu-rance responsabilité civile, voire pour cer-tains par une casco intégrale. Quelques véhicules spéciaux bénéfi cient en outre d’assurances spécifi ques. Il faut savoir que les civils et les véhicules privés réqui-sitionnés en cas d’intervention sont aussi couverts», explique Blaise Gaillard.

Que faire en cas d’accident?Après avoir réglé sur place les impératifs

liés à l’accident, il faut générer – dans les 48 heures – un bon pour des travaux ou un bon de réparation dans le système ECADIS, ce qui a pour effet d’ouvrir un dossier.«Il faut aussi indiquer si le véhicule impli-qué est encore opérationnel et, le cas échéant, aviser immédiatement le CTA. Le service de piquet du STL peut aussi être mobilisé», indique le spécialiste, qui souligne à quel point il est important d’in-former au plus vite toutes les instances concernées.

Les situations sensiblesEn règle générale, il n’y a pas de pro-blème lorsque les personnes embarquées à bord des véhicules SP sont incorporées dans un SDIS (JSP compris). Par contre, il convient d’être prudent si l’on accepte des «civils» dans les véhicules, par exemple lors de manifestations telles que Téléthon ou journées portes ouvertes ou si les passagers sont des ressortissants étrangers. Il vaut alors mieux s’informer sur la couverture d’assurance existante en envoyant un courriel à l’adresse [email protected].

«Ceci dit, avec 51 annonces d’acci-dents en 2016 et un seul accident de personne enregistré en quatre ans, la culture de la sécurité routière et d’une conduite sûre en course d’urgence est bien ancrée chez les sapeurs-pompiers vaudois», se réjouit Blaise Gaillard.

Michael Werder

Container Bi-bouteilles

Double cales de roue

Blaise Gaillard (responsable du service souscription)

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actual i tés

Ce qui au départ était une simple idée venant de passionnés s’est petit à petit transformée en un projet d’application concrète pour le monde du secours, en passant par la case recherche universi-taire dans le domaine de la réalité aug-mentée. A la base de ce développement, il y a le constat que les sapeurs-pompiers en intervention sont déjà surchargés de matériel et que, aux outils indispensables et aux tuyaux déjà transportés, vient gé-néralement s’ajouter encore une caméra thermique.Problème: le sapeur-pompier a le plus possible besoin de ses deux mains pour effectuer ses diverses tâches. Et c’est là qu’est née l’idée de projeter l’image-rie fournie par la caméra thermique sur un écran à réalité augmentée intégré au masque de l’appareil de protection de la respiration.

Un partenariat intéressant

Le projet VizIR (pour «visière infrarouge») est le fruit d’un partenariat gagnant-ga-gnant qui a démarré en 2014 entre l’ECA et la start-up Darix dont Adrien Birbaumer, ingénieur EPFL en informatique et Martijn Bosch, ingénieur en génie aéronautique de l’Université de Delft, sont les principaux moteurs.«L’idée d’intégrer la réalité augmentée dans les masques d'appareils de protections respiratoire (APR) permet non seulement de libérer les mains du sapeur-pompier en intervention mais également de lui fournir différentes informations sur son environne-ment, lui permettant ainsi de réagir vite et de façon sécurisée», explique Adrien Bir-baumer.Le fait que, grâce à la collaboration ins-taurée avec l’ECA, des sapeurs-pompiers de terrain puissent tester concrètement les fonctionnalités d’un système en développe-ment – notamment au niveau de l’affi chage et du confort d’utilisation – permet de fournir

des retours d’informations précieux pour les concepteurs du dispositif.Comme l’explique Adrien Birbaumer: « Actuellement, le concept est validé et nous

sommes en train de le tester en condition semi-réalistes. Nous étudions également le design de l’intégration de la visualisation à la visagère de l’APR, sachant que cette intégration est parfaitement réalisable mais qu’elle nécessite une attention particulière, notamment pour être acceptée par les uti-lisateurs. Parallèlement, nous étudions également les différentes autres possibi-lités techniques qui s’offrent à nous dans ce domaine, avec l’idée de développer un système autonome mais qui, le cas échéant, pourrait également servir, de par son concept modulaire et évolutif, à fournir des

La réalité augmentée, c’est la superposition de la réalité et d'élé-ments (sons, images, vidéos, etc.) élaborés en temps réel par une unité de calcul. Cette technologie, utilisée actuellement principalement dans le domaine du jeu, est susceptible d’ouvrir d’innombrables horizons également dans le monde du secours. Décryptage.

VizIRVizIRquand la fi ction devient réalitéquand la fi ction devient réalité

Vue depuis l'intérieur du couvre face

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à l’affi chage d’informations relatives au contenu d’une pièce à l’approche de sa porte ou encore à la prise de photos ou à la réception de vidéos depuis l’extérieur du bâtiments en feu. «On pourrait effec-tivement imaginer retransmettre directe-ment dans la visière du pompier en inter-vention le plan ou le croquis dessiné à la main par un spécialiste installé dans un PC», explique Adrien Birbaumer.

Savoir raison garderMalgré son enthousiasme, Adrien Bir-baumer n’en garde pas moins le sens des réalités: «Les informations fournies doivent constituer une plus-value pour l’intervenant et non pas être un élément pénalisant. En effet, il faut être attentif à la surcharge d’informations fournies à une personne qui est déjà par défi nition en état de stress. Il ne faut pas non plus transfé-rer des informations relevant du pur bon sens que le sapeur-pompier doit pouvoir trouver par lui-même. S’il est capital de transférer des informations essentielles, au fi nal, l’être humain doit en conserver le contrôle… du moins pour l’instant!» affi rme l’ingénieur EPFL, qui plaisante à peine.Pour ne pas noyer l’intervenant dans un fl ux continu et perturbateur d’informa-tions, dans un premier temps, l’idée est de commencer simplement par lui offrir de l’image et de lui donner la possibilité de désactiver le système facilement. «Nous voulons développer un outil simple d’em-ploi, modulaire et qui puisse être proposé à un prix abordable», souligne, convaincu, Adrien Birbaumer.

De nombreuses démarches à accomplirDans ce parcours de développement, qui a mené les protagonistes du projet VizIR de l’EPFL à l’ECA en passant par le SPSL, l’IFA, Berne, Bâle, Zurich ou en-core la France, l’Allemagne et les Etats-Unis, les contraintes sont nombreuses… et pas seulement d’ordre technique. Il est

en effet vrai que, au-delà de l’intégration technologique, le développement d’un tel outil induit également la nécessité d’étu-dier les potentialités du marché, de colla-borer avec les fabricants d’APR et égale-ment de se pencher sur la problématique des certifi cations requises.Heureusement, Darix peut compter, en plus de l’ECA, sur le soutien de l’EPFL ainsi que de plusieurs organisations ac-tives dans la promotion de l’innovation.Avec VizIR, les sapeurs-pompiers voient désormais le futur s’affi cher sur leur vi-sière! www.darix.ch

Michael Werder

informations externes à son utilisateur, par exemple en installant des relais de retrans-mission à l’intérieur du site de l’intervention, le long du parcours d’approche du sinistre, sur la lance, dans les vêtements intelligents du sapeur-pompier, etc.»

Un monde de possibilitésEn effet, théoriquement, l’utilisation de la réalité augmentée pour les sapeurs-pompiers n’est limitée que par l’imagina-tion de ceux-ci. La liste des informations intéressantes à affi cher dans le masque est en effet longue: imagerie thermique, valeurs du manomètre de l’appareil, aide à la communication, aide à la localisation personnelle, aide à la localisation des col-lègues, cartographie, planimétrie, etc.La quantité d’informations contextuelles fournies par la réalité augmentée peut être infi nie. Techniquement, rien ne s’op-pose en effet à la projection des fi ches de sécurité des véhicules en secours routier, à l’interaction avec l’internet des objets,

Le futur est en marcheLe poste de commandement constitue le cœur névralgique des opérations. C’est fort de cette constatation que le Service technique et logistique de l’ECA déve-loppe un projet de véhicule de comman-dement qui concentrera le meilleur de la technologie.

Actuellement, de nombreux systèmes permettent de gérer les interventions. Parmi ces dispositifs, ceux destinés aux communications sont d’une importance capitale et occuperont de ce fait une large place dans le futur véhicule.

Celui-ci sera construit sur la base d’un châssis-cabine MAN et disposera d’une cellule dans laquelle pourront prendre place deux opérateurs. On y trouvera aus-si une zone de conduite équipée de façon appropriée (ordinateurs, etc).

Radio et téléphonieEn ce qui concerne les communications

radio, les opérateurs pourront veiller et émettre sur quatre canaux VHF analo-giques ainsi que sur deux canaux Polycom simultanément. En termes de téléphonie, le véhicule disposera de huit lignes GSM. En cas d’absence de couverture, une liai-son satellite peut être activée.

Internet et wifi L’accès internet est réalisé en 4G. Au besoin, une liaison satellite permettra de surfer sur la toile. La technologie embar-

quée rendra possible la connexion sur le LAN d’un privé mais aussi de générer une bulle wifi à l'intérieur et autour du véhicule.

Partager les informationsAfi n de partager certaines informations utiles, le véhicule sera également équipé d’écrans disposés à l’intérieur et sur sa façade externe. Il sera aussi possible de visualiser et d’enregistrer des images pro-venant de diverses sources (caméra sur le mât du véhicule, caméra frontale fi xe ou drône).

Mobilisation selon la procédure habituelleLa mise en service du premier des quatre véhicules prévus est attendue pour début 2018. Les trois autres suivront dans le courant de la même année. Ces véhi-cules, mobilisables selon la procédure habituelle, seront stationnés à Nyon, Lau-sanne, Yverdon et Montreux.

Michael Werder

Le Team VizIR (de gche à drte): Martijn Bosch (CEO), Adrien Birbaumer (CTO), Loris Vettese (Industrial designer), Jia Lim (Electronics engineer)

Vue depuis l'intérieur du couvre face

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Feu éteint... et ensuite?Feu éteint... et ensuite?

écla i rage

L’intervention est terminée. Hélas, le sinistre a laissé des traces conséquentes: structures fragilisées, sols salis, humidité, toit endommagé, installations techniques hors d’usage, chauffage en panne, ma-chines contaminées. Dans bon nombre de ces cas, seule une intervention rapide de services spécialisés va permettre de sécuriser les lieux, de ne pas aggraver les dégâts ou de préserver l’outil de produc-tion.Problème: qui est habilité à faire appel à qui et dans quelle mesure?

Une liste détailléeC’est dans le but d’améliorer l’accompa-gnement des personnes victimes d’un sinistre que l’ECA a établi une liste de mesures d’urgence à appliquer après inter-vention. Ces mesures, élaborées avec le service des sinistres, comprennent une quinzaine de fi ches comportant deux cha-pitres principaux: l’immobilier et le mobilier.Pour le premier, la liste recense les me-sures admises en matière d’assainisse-ment, de maçonnerie, de charpente, de couverture, d’électricité, de chauffage et d’installations sanitaires. Pour le mobilier, il est entre autres question de surveillance, d’œuvres d’art, de textiles, ainsi que des machines, d’outils et d’outillage. Chaque

fi che est accompagnée d’exemples pho-tographiques et du descriptif des mesures.

Une question de compétencesCette documentation résout l’un des pro-blèmes de l’accompagnement des suites d’un sinistre: celui des compétences du mandant. En l’occurrence, pour chaque cas recensé, les fi ches indiquent la per-sonne habilitée à décider des mesures. Trois cas de fi gure sont envisagés: soit l’inspecteur de permanence est compétent pour décider des mesures à prendre, soit il prend contact avec le service des sinistres pour proposer des mesures qui seront vali-dées par le service, soit l’expert du service des sinistres se rend sur site pour procé-der à une évaluation et pour décider des mesures à mettre en œuvre.

Et si…Si aucun représentant de l’inspectorat n’est présent, le chef d’intervention peut demander, via le CTA, la validation d’une ou de plusieurs mesures d’urgence. Dans tous les cas, une annotation mentionnant le numéro de la mesure prise, le nom de l’entreprise mandatée pour les travaux et de la personne compétente en matière de validation sera ajoutée dans le protocole d'intervention.

Documentation détailléeDes fi ches techniques documentées ont été distribuées à tous les SDIS qui pour-ront ainsi les disposer dans leurs véhicules d’intervention.Par ailleurs, un dépliant destiné aux per-sonnes victimes du sinistre est également

à disposition. Celui-ci fournira des informa-tions sur la marche à suivre pour limiter, au niveau privé, d’ultérieurs dommages aux biens concernés par le sinistre.

Michael Werder

Quand les pompiers interviennent, ils s’efforcent de limiter les dégâts occasionnés par le sinistre et ceux induits par leur engagement. Il arrive toutefois que les dommages soient conséquents et que, si rien n’est entrepris, la situation risque d’empirer, voire de menacer l’intégrité physique des per-sonnes. Que faire?

Mesures d'urgence

RA-Mesures d'urgence-DPN-PFA-01w.docx page 6/14

1.4 Charpente

N° Corps de métier Interventions

Compétence

IC IC/SSi SSi

141 Etayage provisoire de charpente endommagée par le poids de la neige ou le vent.

X

142 Fermetures provisoires de portes, de fenêtres…

X

143 Couverture ou toiture provisoire.

X

144 Démontage de partie de toiture ou façade présentant un risque d’effondrement.

X

145 Bâchage de toiture.

X

Mesures d'urgence

RA-Mesures d'urgence-DPN-PFA-01w.docx

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1 Immobilier

1.1 Assainissement

N° Corps de métier

Interventions

Compétence

IC IC/SSi SSi

111 Neutralisation des fumées toxiques par application d’huile pour empêcher la

propagation des chlorures. (selon avis assainisseur)

(Machines, ascenseur, agencements inox, outillage par ex.)

X

112 Pose de protections diverses sur les sols, nettoyage des paliers et des

marches afin d’éviter des dommages supplémentaires dans les autres locaux

ou appartements.

X

113 Démontage de divers éléments jugés sans valeur qui pourraient présenter un

risque.

X

114 Pompage de l’eau et évacuation des boues.

X

115 Arrachage des moquettes pour faciliter l’a

ssèchement.

X

116 Dépose de faux-planchers y compris le marin, sans les bennes, pour

accélérer l’assèchement. (d

iminution des coûts).

X

117 Pose de déshumidificateurs. (selon avis assainisseur)

X

Mesures d'urgence

RA-Mesures d'urgence-DPN-PFA-01w.docx page 12/14

2.4 Equipement électronique

N° Corps de métier Interventions

Compétence

IC IC/SSi SSi

241 TV, Hifi, ordinateurs : Prise en charge par société d'assainissement, évacuation et stockage en milieu sain, assèchement et ionisation

X

242 Centrales (informatiques, téléphoniques, etc) : Protection (bâchage), mise en place assèchement et ionisation. (selon avis assainisseur)

X

2.5 Vêtements, textiles

N° Corps de métier Interventions

Compétence

IC IC/SSi SSi

251 Vêtements : Tri et sélection d'un lot de vêtements pour les deux jours à venir et prise en charge par entreprise de nettoyage ou pressing

X

252 Textiles : Nettoyage matelas et literie par entreprise de nettoyage ou pressing

X

Mesures d'urgence

admises par le service des

sinistres

A l'usage exclusif d

u service

Éditio

n 01, date 02/06/2016

Mesures d'urgence

RA-Mesures d'urgence-DPN-PFA-01w.docx page 8/14

1.6 Electricité

N° Corps de métier Interventions

Compétence

IC IC/SSi SSi

161 Pose de tableau provisoire. (En fonction des cas, voir si l’assurance perte d’exploitation participe aux frais).

X

162 Dépose de lignes sous tension dangereuse. X

163 Contrôle des alimentations ou tableaux.

X

164 Alimentation provisoire depuis le coffret d’introduction ou pontage provisoire entre bâtiments dans le but de sauvegarder le contenu des frigos ou congélateurs et permettre l’utilisation des locaux, (diminution des frais de relogement et impossibilité d’occuper.) ainsi que pour les interventions d’entreprises.

X

165 Isolation des fils visibles sous tension.

X

Mesures d'urgence

RA-Mesures d'urgence-DPN-PFA-01w.docx

page 13/14

2.6 Instruments de musique, pianos

N° Corps de métier Interventions

Compétence IC IC/SSi SSi

261 Instruments de musique : Prise en charge par société d'assainissement,

évacuation et stockage en milieu sain, assèchement et ionisation X

262 Pianos : Protection (bâchage), mise en place assèchement et ionisation X

2.7 Machines, outils, outillage

N° Corps de métier Interventions

Compétence IC IC/SSi SSi

271 Machines (non transportables) : Neutralisation des fumées toxiques par

application d’huile pour empêcher la propagation des chlorures, bâchage,

assèchement. (selon avis assainisseur)

X

272 Machines, outils, outillages (transportables) : Prise en charge par société

d'assainissement, évacuation et stockage en milieu sain, huilage et

assèchement. (selon avis assainisseur)

X

2.8 Denrées périssables 2.8.1 Domaine privé

N° Corps de métier Interventions

Compétence IC IC/SSi SSi

281 Transfert des marchandises congelées dans un endroit approprié. X

2.8.2 Domaine commercial ou professionnel

N° Corps de métier Interventions

Compétence IC IC/SSi SSi

285 Rétablissement de l'alimentation électrique pour garantir la chaîne du froid. X

286 Transfert des marchandises congelées dans un endroit approprié.

ATTENTION : Les denrées même congelées peuvent être impropres à la

consommation. Seul le laboratoire cantonal (SCAV) est compétent pour

autoriser l'utilisation commerciale de ces marchandises. A contacter dans les

meilleurs délais.

X

Mesures d'urgence

RA-Mesures d'urgence-DPN-PFA-01w.docx

page 5/14

1.3 Maçonnerie

N° Corps de métier

Interventions

Compétence

IC IC/SSi SSi

131 Etayage de dalles ou murs.

X

132 Démontage de souches de cheminées fragilisées ou présentant un risque

d’effondrement.

X

133 Sécurisation du site (barrières par exemple).

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134 Démontage de partie de bâtiment présentant un risque d’effondrement.

Evacuation de gravats pour soulager les structures, sans les bennes.

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Mesures d'urgence

RA-Mesures d'urgence-DPN-PFA-01w.docx page 11/14

2 Mobilier 2.1 Surveillance/Sécurité

N° Corps de métier Interventions

Compétence IC IC/SSi SSi

211 Engagement d’une société de surveillance la première nuit. X

212 Contrôle des accès dans le cadre d’un dommage touchant plusieurs bâtiments et/ou logements. A apprécier avec tous les intéressés si possible.

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2.2 Œuvres d'art

N° Corps de métier Interventions

Compétence IC IC/SSi SSi

221 Tableaux, peintures : Prise en charge par société d'assainissement, évacuation et stockage en milieu sain, assèchement et ionisation

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222 Objets d'art, meubles anciens, tapis : Prise en charge par société d'assainissement, évacuation et stockage en milieu sain, assèchement et ionisation

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223 Papiers d'identité, argent et bijoux : A récupérer par les assurés. Si cela ne s'avère pas possible, prise en charge par société d'assainissement et dépôt au poste de police

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2.3 Livres, Vinyles, CD, etc...

231 Livres, Vinyles, CD, etc... : Prise en charge par société d'assainissement, évacuation et stockage en milieu sain, assèchement et ionisation

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Un projet de valorisationUn projet de valorisationRama IIRama II

Avec quelque 2000 pompiers porteurs d’appareils de protection respiratoire (APR), le canton ne peut pas renoncer à une piste d’entraînement. Et l’infrastruc-ture annexe au simulateur incendie de la Rama, datant de 2013, est désormais à l’étroit. C’est donc en pleine concertation que le Service de protection et sauvetage SPSL de la Ville de Lausanne et l’ECA ont dégagé la solution la plus logique: accroître la capacité d’accueil des instal-lations existantes. Ce projet a été baptisé Rama II.

Un état d’esprit positifComme l’explique Laurent Fankhauser, di-recteur de la Division défense incendie et secours de l’ECA: «La Ville de Lausanne a d’emblée accepté d’entrer en matière lorsque nous avons suggéré d’implanter la piste PR à la Rama, donnant ainsi vie au projet Rama II.»«La Municipalité de Lausanne veut pour-suivre la collaboration avec l’ECA dans le même esprit que lors de la construc-tion du simulateur incendie. Le projet doit encore être validé par le législatif mais la déclaration d’intention est formelle et la Ville entend bien répondre aux besoins des SDIS. De plus, avec Patrick di Natale,

nous avons dressé un catalogue des amé-liorations potentielles susceptibles d’être intégrées au projet», souligne Sylvain Scherz, chef du SPSL.

Inauguration en 2019En tant que copropriétaires, corespon-sables et co-exploitants de la partie «si-mulateur incendie» du CFR, l’ECA et la Ville de Lausanne ont donc planché sur un projet d’extension prévoyant notamment la construction d’un nouveau bâtiment. «A l’heure actuelle, l’avant-projet est prêt et les aspects fi nanciers sont calculés. Dès que le législatif lausannois aura for-mellement validé le projet, nous pourrons activer les procédures», précise Laurent Fankhauser.Les travaux devraient débuter rapidement et le projet Rama II devrait pouvoir être ter-miné en 2019. Il est à noter que la piste d’entraînement PR de la Grangette ne sera plus disponible au-delà du 31.12.2018.

Une valorisation supplémentaireLes nouvelles structures prévues à la Rama constitueront autant d’atouts sup-plémentaires qui viendront s’ajouter au bel outil de formation que constitue déjà le CFR.

Pour le SPSL, le projet représente une valorisation supplémentaire du site alors que, du côté de l’ECA, l’idée de regrouper encore davantage de compétences sur un seul site induit également une plus-value non négligeable. Il est à noter que

les différents partenaires concernés (par ex. PCi) sont également impliqués dans le projet.

Michael Werder

La construction du nouveau siège de l’ECA à la Grangette implique le déplacement de la piste d’en-traînement de protection respiratoire (PR). Parallèlement, il est devenu nécessaire de compléter les infrastructures annexes au simulateur incendie de la Rama, propriété commune de l’ECA et de la Ville de Lausanne. La volonté de répondre à cette double exigence a abouti au constat que les instal-lations de la zone du simulateur incendie devraient être complétées.

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P.P.1009 Pully

e n b r e f

i m p r e s s u mEditeur: ECA / L. Fankhauser, directeur DDISAdresse: ECA - case postale 300 - 1009 Pully [email protected]édaction: M. Werder, A. Guillaume-Gentil, F. Iff, O. Jeanmonod, G. Dupraz, R. StukerPrépresse: Ch. Borer

Des formations à l'attention des membres EMEn partenariat avec la Fédération Vaudoise des Sapeurs-Pompiers, des entreprises privées (Square Services et Adhemis) et l'ECA, les membres d’état-major des SDIS du canton ont la possibilité de suivre depuis cette année des cours de management, de communication, de relation et de leadership mis sur pied spécifi quement pour eux. Ces cours - baptisés MA0 et RH01 - traitent des aspects de gestion d’une organisation, abordent les principes et problématiques liés à la communication, renforcent les compétences ciblées prioritairement dans des fonctions de conduite au sein d'un SDIS, favorisent le transfert du "bon intervenant" au bon leader" et présentent des outils modernes permettant de travailler effi cacement.Maîtriser le pilotage d’une structure devenue consé-quente est un enjeu pour les EM dans un environne-ment où la réactivité, la communication et les moeurs changent.

A travers des exemples concrets, des exercices pra-tiques, des mises en situation et l’apport de notions de management, les participants partagent, expéri-mentent et évoluent vers un objectif visant à leur four-nir des outils applicables directement dans leur SDIS. Un accent particulier est également mis sur le thème des réseaux sociaux.

Nous avons le plaisir de vous informer qu'environ 507 recrues ont effectué les cours de formation de base en 2017.

Recrutement 2017

~507 recrues

~507 recrues

Dans le doute, abstiens-toi!En 2014, le taux d’alcoolémie autorisé au volant d’un véhicule transportant des marchandises avait été ra-mené à 0,1‰. Certains véhicules d’intervention étant classés dans cette catégorie, cette règlementation s’appliquait donc aussi aux pompiers, ce qui posait problème aux organisations de milice susceptibles de mobiliser des personnes n’étant pas en service. Or, si celles-ci avaient bu ne serait-ce qu’un apéritif, la conduite leur était interdite… Toutefois, suite aux réactions des milieux concernés, le Conseil fédéral a autorisé un retour à la réglementation précédente, soit un seuil de 0,5‰.

Une limite infranchissableInterrogé, l’inspecteur cantonal François Iff se dé-clare satisfait du fait que les Chambres fédérales aient reconnu la particularité du service SP et affi ché ainsi leur respect du volontariat en assouplissant une contrainte particulière lourde pour les SDIS.

«Par contre, je fais appel à la responsabilité indivi-duelle. Chaque pompier doit pouvoir défi nir person-nellement si, en termes d’alcoolémie, il est apte au service ou pas. La limite de 0,5‰ est absolument infranchissable et tout chauffeur qui violerait cette rè-glementation devra en assumer les conséquences», met en garde le colonel Iff pour qui la règle est simple: «Dans le doute, abstiens-toi (de prendre du service)!»

Les pompiers sont raisonnablesPour sa part, Cédric Fagherazzi, président de la FVSP, pense que ce retour à l’ancienne législation est une bonne nouvelle pour les citoyens: «Avec cette réglementation stricte, ce n’était pas tant le pompier qui était pénalisé mais plutôt les citoyens auxquels il n’était plus possible d’assurer des secours mobili-sables à 100%. Désormais, nous sommes revenus à un système qui permet de garantir en tout temps des équipes de secours composées non seulement des personnes de piquet mais – au besoin – de la totalité des effectifs.»Le major Fagherazzi estime que les pompiers sont des personnes raisonnables, capables de consom-mer de l’alcool avec la modération requise et de se comporter ensuite en conséquence. «On peut constater que les comportements changent et que le fonctionnement face à l’alcool festif est désormais bien plus responsable qu’il y a quelques années», se réjouit le président de la FVSP.