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N° 1555 DU VENDREDI 04 SEPTEMBRE 2015 DEPOSE LE 04 SEPTEMBRE 2015 Circulaire d’informations hebdomadaires du Bureau et du Secrétariat de l’Union Départementale CGT - Directeur de publication : Julien PAULIAC Imprimé par nos soins Maison du Peuple – 63000 Clermont-Ferrand CPPAP 0506 S 06884 D 73 du 13 mai 2004 - ISSN n° 09920625 Sommaire : P1 : Edito Europe International Formation syndicale ; en bref NVO __Jeudi 10 septembre → AG de rentrée des syndicats CGT 63. __Mercredi 23 septembre Journée d’acon contre la discriminaon ansyndicale. __Vendredi 9 octobre → Journée de prévenon CARSAT / Inaptude __Jeudi 8 octobre Journée d’acons interprofessionnelle __Vendredi 20 novembre → Comité Général UD CGT 63. A lerte à l’accéléraon des pressions ansyndicales ! La rentrée est bel et bien placée sous le signe des reculs sociaux, avec les lois régressives entérinées par le parlement ou adoptées à la hussarde par le gouvernement, avec un patronat qui en demande toujours plus en maère de déréglementaon, avec des “résultats” catastrophiques sur l’emploi aussi. Et j’en passe… Nous avons alors à redoubler d’efforts, encore, pour construire le (retraité-e-s et précaires y compris) et la jeunesse et leur engage- ment à luer et élargir l’acon revendicave, pour stopper cee offensive ultra-libérale et reconquérir de nouveaux droits, porteurs de progrès social partagé. Mais la tâche est d’autant plus rude que se mulplient les pressions sur les salarié-e-s engagé-e-s, les militant-e-s, les élu-e-s syndicaux et même sur les organisaons syndicales. Parculièrement celles de la Cgt… Le patronat, le gouvernement français et les Instuons européennes imposent des réformes réaconnaires, suppriment des garanes et des acquis sociaux. Pour y arriver, il leur faut gagner la batailles des idées et réduire le sens et la force du syndicat, par différents moyens : uniformisaon et instuonnalisaon du syndicalisme, pour le réduire à un oul d’accompagnement, réducon de l’expression de la démocrae sociale et des droits syndicaux, discriminaons, sancons des “meneurs”, chasse aux syndiqués, criminalisaon et discréditaon ultra-médiasée... Il faut remonter loin dans le temps pour constater un tel niveau d’aeintes aux libertés syndicales, presque digne de la loi “Le Chapelier”, proscrivant en 1791 toute organisaon ouvrière… Nous avons donc à combare cet élan, ne pas céder à la peur qu’im- pose cee stratégie, et agir solidairement pour défendre nos libertés et toutes et celles ceux qui sont aaquées. Cee semaine, environ 50 camarades ont pu soutenir de nouveau une élu-e Cgt de la Banque Populaire, à Clermont-Fd, contre son li- cenciement. Partout en France, la Cgt dénonce de telles situaons, quasiment chaque jour. Nous ne lâcherons pas parce qu’il ne peut y a avoir de conquêtes sociales sans libertés syndicales. Tout en construisant nos acons syndicales revendicaves, notamment la journée de grève et d’aconS du 8 octobre prochain, défendons nos libertés pour une vraie démocrae sociale ! Une journée naonale est organisée, le 23 septembre sur ce thème. En Auvergne, les UD proposent une journée d’études à Clermont-Fd, doublée d’une visite en Préfecture… Soyons nombreuses et nombreux, aussi ce jour là. Julien PAULIAC

BCE et euro, une arme de guerre contre lesLa rentrée est bel et bien placée sous le signe des reculs sociaux, avec les lois régressives entérinées par le parlement ou adoptées

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Page 1: BCE et euro, une arme de guerre contre lesLa rentrée est bel et bien placée sous le signe des reculs sociaux, avec les lois régressives entérinées par le parlement ou adoptées

N° 1555 DU VENDREDI 04 SEPTEMBRE 2015

DEPOSE LE 04 SEPTEMBRE 2015

Circulaire d’informations hebdomadaires du Bureau et du Secrétariat de l’Union Départementale CGT - Directeur de publication : Julien PAULIAC

Imprimé par nos soins Maison du Peuple – 63000 Clermont-Ferrand CPPAP 0506 S 06884 D 73 du 13 mai 2004 - ISSN n° 09920625

Sommaire : P1 : Edito

EuropeInternational

Formation syndicale ; en brefNVO

__Jeudi 10 septembre → AG de rentrée des syndicats CGT 63.

__Mercredi 23 septembre → Journée d’action contre la discrimination antisyndicale.

__Vendredi 9 octobre → Journée de prévention CARSAT / Inaptitude

__Jeudi 8 octobre → Journée d’actions interprofessionnelle

__Vendredi 20 novembre → Comité Général UD CGT 63.

A lerte à l’accélération des pressions antisyndicales !

La rentrée est bel et bien placée sous le signe des reculs sociaux, avec les lois régressives entérinées par le parlement ou adoptées à la hussarde par le

gouvernement, avec un patronat qui en demande toujours plus en matière de déréglementation, avec des “résultats” catastrophiques sur l’emploi aussi. Et j’en passe…

Nous avons alors à redoubler d’efforts, encore, pour construire le

(retraité-e-s et précaires y compris) et la jeunesse et leur engage-ment à lutter et élargir l’action revendicative, pour stopper cette offensive ultra-libérale et reconquérir de nouveaux droits, porteurs de progrès social partagé.

Mais la tâche est d’autant plus rude que se multiplient les pressions sur les salarié-e-s engagé-e-s, les militant-e-s, les élu-e-s syndicaux et même sur les organisations syndicales. Particulièrement celles de la Cgt…

Le patronat, le gouvernement français et les Institutions européennes imposent des réformes réactionnaires, suppriment des garanties et des acquis sociaux. Pour y arriver, il leur faut gagner la batailles des idées et réduire le sens et la force du syndicat, par différents moyens : uniformisation et institutionnalisation du syndicalisme, pour le réduire à un outil d’accompagnement, réduction de l’expression de la démocratie sociale et des droits syndicaux, discriminations, sanctions des “meneurs”, chasse aux syndiqués, criminalisation et discréditation ultra-médiatisée...

Il faut remonter loin dans le temps pour constater un tel niveau d’atteintes aux libertés syndicales, presque digne de la loi “Le Chapelier”, proscrivant en 1791 toute organisation ouvrière…

Nous avons donc à combattre cet élan, ne pas céder à la peur qu’im-pose cette stratégie, et agir solidairement pour défendre nos libertés et toutes et celles ceux qui sont attaquées.

Cette semaine, environ 50 camarades ont pu soutenir de nouveau une élu-e Cgt de la Banque Populaire, à Clermont-Fd, contre son li-cenciement. Partout en France, la Cgt dénonce de telles situations, quasiment chaque jour. Nous ne lâcherons pas parce qu’il ne peut y a avoir de conquêtes sociales sans libertés syndicales.

Tout en construisant nos actions syndicales revendicatives, notamment la journée de grève et d’actionS du 8 octobre prochain, défendons nos libertés pour une vraie démocratie sociale !

Une journée nationale est organisée, le 23 septembre sur ce thème. En Auvergne, les UD proposent une journée d’études à Clermont-Fd, doublée d’une visite en Préfecture… Soyons nombreuses et nombreux, aussi ce jour là.

Julien PAULIAC

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L’Europe QUELQUES PREMIERS ENSEIGNEMENTS DE LA «CRISE GRECQUE »

Ce qu’il est convenu d’appeler la « crise grecque » et son épi-logue – provisoire ? – via la « Déclaration du sommet de la zone euro » du 12 juillet 2015 laissent un goût amer. Les élec-tions du 25 janvier, confirmées et amplifiées par le référendum du 5 juillet, avaient suscité l’espoir que des alternatives à l’austérité et aux reculs sociaux étaient enfin possibles en Europe. C’était bien évidemment inacceptable pour les dirigeants européens, les élites financières qu’ils re-présentent et les technocrates à leur service. Ils ont donc mobilisé toute leur force de frappe financière, économique et médiatique pour réduire à néant une telle perspective, quitte à discréditer le projet même d’Europe aux yeux des popula-tions. Tel est le sens du « compromis » imposé au gouvernement grec par lequel l’Eurogroupe inflige une nou-velle cure d’austérité au peuple hellène, puni pour son au-dace, et met quasiment sous tutelle le pays, dont l’économie a déjà été fortement mise à mal par les plans précédents.

Loin de contribuer à sortir la Grèce de ses difficultés, l’« aide » financière promise – mais non encore entérinée et conditionnée au fait que le gouvernement grec aille toujours plus loin dans le reniement de ses promesses électorales et l’acception de la surenchère d’exigences posées par ses créanciers – vise simplement à lui maintenir la tête hors de l’eau tout en alourdissant le poids d’une dette qui s’avère être un excellent moyen de chantage (le supplice de la bai-gnoire, selon Yanis Varoufakis). Peu importe que cette dette ne soit pas soutenable et qu’elle ne soit jamais remboursée. La question n’est pas financière mais politique : il s’agit de maintenir la main-mise des créanciers sur le pays.

On ne peut bien sûr qu’être effaré par tant d’acharnement et de cynisme. Quels que soient les épisodes à venir – la question d’une sortie de l’euro n’est pas vraiment réglée – la crise humanitaire que subit la Grèce est appelée à s’amplifier du fait d’une politique qui va accentuer la récession et pour-suivre le démantèlement des systèmes de protection sociale et des services publics. Les jeunes n’auront pour seul avenir que l’exil et le renoncement à tout projet dans et pour leur pays. L’idéal européen, au nom duquel sont censées agir les « Institutions », justifie-t-il un tel châtiment ?

En fait si cette crise a une vertu, c’est d’avoir révélé la vraie nature de la construction européenne telle qu’elle s’exprime aujourd’hui à travers les institutions de l’Union européenne et de la zone euro. Les masques sont tombés ! Contrairement à la présentation qui en est souvent faite, la crise n’exprime pas un conflit entre la Grèce et l’Europe mais un conflit social et politique opposant les intérêts des travailleurs et de la ma-jorité des populations aux intérêts des financiers, banques et

grandes entreprises représentés par les gouvernements nationaux et les institutions européennes qu’ils ont mis

en place pour les défendre.

De ce point de vue, le combat politique mené par les Grecs, même s’il a pour l’instant

échoué dans un rapport de force extrêmement défavorable, peut être utile à tous les citoyens européens si l’on en tire collectivement quelques enseignements qui permettent de mieux mesurer les enjeux auxquels nous sommes confrontés et d’ajuster nos stratégies en conséquence. Sans prétendre à l’exhaustivité, trois grandes leçons au moins émergent de la période que nous venons de vivre.

L’Union européenne est-elle compatible avec le progrès social ?

Le progrès social n’a jamais été le moteur de la construction européenne, lequel a toujours relevé de considérations éco-nomiques et géopolitiques, même si à l’origine il faisait partie de ses objectifs. Mais nous étions alors dans une autre période (fordisme des 30 Glorieuses) avec un autre rapport de force capital/travail.

Depuis longtemps toutefois, il n’était plus qu’un thème plus ou moins obligé des discours et s’inscrivait de plus en plus en contradiction avec la logique économique et financière de l’Union européenne. L’Acte unique (1986) a constitué à cet égard une étape importante – plus une clarification qu’une rupture – en phase avec la généralisation de l’offensive néoli-bérale, même si son initiateur (Jacques Delors) a cherché à obtenir la caution des syndicats en multipliant les instances de dialogue social. Mais les arrêts de la CJUE (Cour de justice de l’Union européenne) ont rapidement dissipé les illusions (pour ceux qui en avaient encore) en rappelant qu’en vertu des traités, les libertés économiques et le droit de la concurrence primaient sur les droits des travailleurs.

La crise de 2008 a accéléré cette évolution. La prenant pour prétexte (stratégie du choc), les dirigeants européens, épousant les demandes des marchés financiers et du patro-nat, ont décidé d’accentuer l’offensive et de ne plus s’embarrasser de faux-semblants. Les réformes mises en place au nom de l’amélioration de la gouvernance (Paquets législatifs Six-Pack en 2012 et TWA-Pack en 2013, TSCG – Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’UE, appelé aussi Pacte budgétaire – en 2012,...), qui renforcent notamment les compétences de la Commission européenne et les élargissent au domaine social jusqu’alors prérogative nationale, visent explicitement le démantèle-ment de l’État social et de tout ce qui permettrait aux travailleurs de s’y opposer.

En Grèce comme dans tous les pays qui ont sollicité l’aide financière de l’Union, les salaires, la protection sociale (retraites) et le droit du travail (dénonciation des conventions collectives) ont été en première ligne des exigences imposées par les créanciers. Et ces thèmes figurent bien évidemment au cœur des réformes exigées par l’Euro groupe dans l’accord imposé au gouvernement grec. Même si la pression est moins forte et moins directement exécutoire, elle s’exerce

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aussi sur les autres pays membres à travers les recommanda-tions (assorties de possibilités de sanctions) de la Commission européenne. La loi Macron en est une des traductions en France. Confiant dans la force de ce rouleau compresseur libéral, dans lequel son institution joue un rôle éminent, le président de la BCE, Mario Draghi, a d’ailleurs annoncé, lors d’un précédent épisode de la « crise grecque » en 2012, que le modèle social européen était mort.

Au vu de ces évolutions institutionnelles et de la logique qui les sous-tend, il est clair désormais que le progrès social n’est plus compatible avec l’Union européenne telle que nous la connaissons aujourd’hui.

L’Union européenne est-elle compatible avec la démocratie ?

Là aussi cela vient de loin mais le mouvement s’est accéléré sur la dernière période. Depuis ses origines, la construction eu-ropéenne a été marquée par un déficit démocratique réguliè-rement dénoncé et que l’élargissement progressif des pouvoirs du Parlement européen n’est jamais parvenu à combler. Cela constituait même une marque de fabrique de la méthode européenne. L’Europe s’est construite sans les peuples dont les élites européistes se méfiaient des humeurs erratiques néfastes à la continuité de leur projet et dont elles craignaient surtout qu’ils ne saisissent que trop bien les enjeux réels de celui-ci derrière le récit mythique qui leur était servi.

Cette méfiance à l’égard de l’expression populaire n’était pas sans fondement puisqu’à plusieurs reprises, lorsqu’ils ont été consultés, les citoyens de plusieurs pays ont marqué leur refus des propositions qui leur étaient faites, obligeant les dirigeants à de délicates acrobaties institutionnelles et à de grossières pressions pour qu’ils finissent par voter « correctement ». Quelle perte de temps et d’énergie ! C’est d’ailleurs pour ne plus s’exposer à de telles déconvenues que les gouvernements avaient convenu entre eux de ne pas recourir au référendum (sauf dans les pays où cette procédure est obligatoire) pour la ratification du traité de Lisbonne.

Depuis la crise, l’amplification de l’offensive libérale a conduit les dirigeants européens à modifier l’architecture institution-nelle afin de se soustraire toujours plus aux « contraintes » démocratiques. Demander aux peuples de sou­tenir les attaques portées contre eux devenait en effet de plus en plus risqué. Même le Parlement européen a été écarté de certains processus de décision en faisant du TSCG un simple traité intergouvernemental et non pas un traité européen. Ces nou-velles règles, alliant le libéralisme anglo-saxon à l’ordo­libéralisme allemand, ont favorisé l’émergence d’un fédéralisme technocratique dont la Troïka est l’expression la plus emblématique.

Si les rituels électoraux ne peuvent bien sûr pas être suppri-més (jusqu’à quand ?…), ils doivent désormais n’avoir aucune conséquence sur les politiques menées, le mieux étant que celles-ci soient confiées à des gouvernements de technocrates agissant sous contrôle de leurs homologues européens.

C’est d’ailleurs ce qui a été imposé à deux reprises, à l’Italie avec Mario Monti (ancien commissaire européen) et à la Grèce

avec Lucas Papademos (ancien responsable de la BCE), et c’est ce que le président du Parlement européen a proposé récemment pour remplacer le gouvernement Tsipras. Car, comme l’a exprimé Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, « Il ne peut y avoir de choix démo-cratique contre les traités européens ». Et si certains peuples résistent et s’obstinent à vouloir mettre en œuvre leurs propres choix, ils seront mis sous tutelle. C’est ce qui arrive au peuple grec.

L’Europe n’est plus seulement une construction institution-nelle dont les peuples sont absents. Elle devient une machine de guerre contre eux, au service des finan­ciers et des multinationales. Si les Grecs en font la dramatique expé­rience, tous les européens le vivent à des degrés divers.

BCE et euro, une arme de guerre contre les peuples ?

L’euro a toujours été considéré par nombre d’économistes comme une monnaie bâtarde, incomplète, en ce sens qu’elle n’est pas adossée à une souveraineté unique, à un pouvoir politique en capacité d’assurer les transferts budgétaires nécessaires pour compenser les déséquilibres au sein de la zone et de mutualiser les dettes publiques. La BCE ne peut donc pas jouer son rôle de prêteur en dernier ressort. Construction bancale, la monnaie unique s’est ainsi trouvée en difficulté pour affronter une crise qu’elle a aggravée en contribuant à accentuer les divergences économiques entre ses membres, d’autant que la puissance dominante, l’Allemagne, menait une politique non coopérative.

Cette défaillance intrinsèque de l’euro se double désormais d’un doute sur son irréversibilité (inté­gration automatique des pays membres de l’UE satisfaisant les critères de Maastricht, sauf refus explicite de leur part, sans possibilité de sortie), base de sa crédibilité vis-à-vis des marchés financiers.

Si la Grèce reste pour l’instant dans la zone euro, sa sortie a bel et bien été évoquée dans les négociations et n’est toujours pas définitivement exclue. Les marchés savent donc qu’une brèche est ouverte par laquelle la spéculation pourra s’en­gouffrer. L’euro se révèle ainsi être moins une réelle monnaie unique qu’une simple zone monétaire dont la composition pourrait varier au gré de la conjoncture et des pressions du marché et qui pourrait un jour disparaître comme d’autres avant elle. La zone euro pourrait redevenir clairement ce qu’elle n’a jamais véritablement cessé d’être, une zone Mark.

Non-sens économique, la création de l’euro répondait en fait à d’autres objectifs. Elle s’inscrivait dans la perspective du fédé-ralisme technocratique dont la BCE constitue l’archétype : seule réelle institution fédérale, statutairement indépendante des pouvoirs politiques, dirigée par des technocrates non-élus mais issus du monde financier.

Disposant déjà du pouvoir d’imposer sa politique aux gouver-nements, du fait de son statut et de sa mission (la stabilité des prix exclu­sivement), la BCE a vu son champ d’action et ses prérogatives élargis depuis la crise au point de devenir le bras armé des dirigeants euro­péens dans leur offensive contre les peuples. 3

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C’est donc tout naturellement qu’elle s’est retrouvée au sein de la Troïka, aux cotés de la Commission européenne et du FMI, deux institutions également non élues, pour assurer la mise sous tutelle des pays sollicitant l’aide financière de l’UE. Mais c’est surtout son attitude à l’égard de la Grèce depuis le 25 janvier qui montre clairement qu’elle est devenue l’exécu-teur des basses œuvres de l’UE. Pendant que les dirigeants de la zone euro « négociaient » avec le gouverne­ment grec, c’est elle qui organisait méthodiquement l’asphyxie finan­cière du pays afin d’obtenir sa reddition.

Une autre Europe est-elle possible ?

La réponse est clairement oui. Le pessimisme du constat que nous faisons de l’Europe actuelle ne doit pas entraver l’optimisme de la volonté de bâtir une autre Europe, d’autant que cette dimension est nécessaire pour répondre aux besoins et aux aspirations des populations, contrer l’offensive libérale et faire face aux défis économiques, sociaux et environ­nementaux de la période. Mais il est tout aussi évident que notre stratégie doit être redéfinie à la lumière des évolutions récentes et de ce qu’elles révèlent du terrain sur lequel nous nous battons et des stratégies de nos adversaires.

Il faut d’abord éviter de tomber dans le piège du nationalisme. Si les États demeurent des espaces pertinents, notamment pour impulser des mobilisations et développer des politiques alternatives, celles-ci doivent s’inscrire dans une perspective européenne pour être réellement crédibles et efficaces à moyen et long terme.

Un repli nationaliste pourrait certes donner l’illusion d’un re-gain de souveraineté mais, outre que celui-ci serait de courte durée face au pouvoir mondialisé de la finance et des multina-tionales, il ouvrirait la voie aux réflexes xénophobes et à la mise en opposition des peuples entre eux. Une telle évolution serait mortifère – l’histoire du continent européen est là pour en témoigner – et seule l’oligarchie financière en sortirait gagnante.

Notre ennemi c’est la finance et c’est à l’aune de cet objectif que nous devons trouver les articulations efficaces entre les niveaux nationaux et européens. La question n’est donc pas tant de sortir de l’Union européenne que d’en finir avec elle en tant qu’organisation institutionnelle de l’espace européen au service de la finance et des grandes entreprises, afin de rebâtir une maison commune européenne qui réponde aux intérêts et aux choix des peuples. Cela ne se fera bien sûr pas sans crises, ni de façon homogène et linéaire.

Cela impliquera que certains pays, sur la base des choix de leurs citoyens, décident de désobéir aux injonctions de l’UE et prennent des mesures unilatérales pour mettre en œuvre des politiques alternatives. Celles-ci devront toutefois être calibrées pour ne pas porter atteinte aux intérêts des autres peuples et être accompagnées au contraire d’une réelle

recherche de solidarité. Ainsi peut-on espérer que prendra corps progressivement un projet partagé en même

temps que se construiront les mobilisations communes nécessaires.

Dans cette perspective, la question d’une sortie de l’euro devient secondaire. Si tant est que la monnaie unique ait encore un avenir et n’implose pas d’elle-même, cette option ne doit pas être écartée mais incluse dans le cadre d’une stratégie de désobéissance vis-à-vis de l’UE. Et sur ce point, celle-ci peut prendre de multiples formes : contrôle des capitaux, mise en place d’une monnaie complémentaire, réappropriation de la banque centrale nationale… Une telle rupture n’est bien sûr envisageable que si elle est portée par une forte mobilisation sociale et politique. C’est la responsabi-lité des organisations politiques de créer les condi­tions de son émergence. Mais le mouvement social, et notamment le mouvement syndical, a un rôle essentiel à jouer.

Principales victimes de l’Europe actuelle, les travailleurs doi-vent être des acteurs majeurs de sa refondation, d’autant qu’ils constituent la principale force capable de mobilisation. Cela suppose toutefois que les syndicats s’inscrivent dans cette perspective et soient porteurs d’un réel projet pour une autre Europe. Or cela n’est pas simple. La violence des attaques portées contre les travailleurs les conduit naturellement à privilégier leur défense dans le cadre institutionnel actuel de l’Europe, en négligeant le second volet de leur double besogne, la transformation de ce cadre.

Dans un contexte marqué par un certain fatalisme et la rési-gnation du monde du travail, l’efficacité commande pourtant d’aller au-delà du combat défensif et de mettre en avant des revendications qui à la fois répondent aux besoins, rassemblent les travailleurs à l’échelle européenne et s’en prennent à la logique même de l’Union, tout en renforçant et en élargissant les droits des travailleurs afin qu’ils reprennent la main sur leur destin. Si les syndicats veulent être crédibles et en capacité de mobiliser les travailleurs, il ne leur suffit plus de dénoncer l’austérité et de prôner une Europe sociale ; il faut qu’ils proposent de mettre à bas les institutions qui impo-sent la première et interdisent la seconde afin de pouvoir en bâtir de nouvelles, basées sur la solidarité et la coopération.

On peut comprendre qu’une telle démarche soit difficile pour le mouvement syndical européen car elle implique qu’il rompe avec un tropisme européen qui lui a longtemps fait prendre pour un retard conjoncturel une absence de dimension sociale qui s’avère en fait structurelle. Il ne doit évidemment pas renoncer à l’Europe mais, au contraire, prendre appui sur sa légitimité européenne incontestable pour en proposer une autre vision et inscrire clairement son action dans la perspec-tive de sa reconstruction.

Il y a urgence à ouvrir ce débat. Le congrès de la CES (Confédération européenne des syndicats) cet automne à Paris pourrait et devrait en être l’occasion.

Fédération CGT des finances

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International

Une violence coloniale et de plus en plus antisociale ! Un an après les terribles massacres de l’armée israélienne à Gaza, la violence coloniale est en train de se dédoubler spectacu-lairement : elle est à la fois militaire et sociale. Car la crise sociale que vivent aujourd'hui les Palestiniens s’aggrave dramatiquement du fait de l’occupation.

Cette semaine encore, les avions militaires israéliens ont mené deux raids sur la bande de Gaza et cette nuit du 1er septembre 2015, Jénine était en état de siège après un raid nocturne de l’armée coloniale dans le camp de réfugiés. Cette "anormalité militarisée" reste quotidienne en Palestine tout comme la crise sociale. Or cette crise sociale, qui pourrait nous faire penser par certains côtés à celle de la Grèce, est durement amplifiée par le contexte de l’occupation coloniale. Les Pa-lestiniens sont hélas condamnés dans leur vie de tous les jours à la double peine.

Les écoles palestiniennes doublement menacées par l’austérité et l’occupation Un enseignant palestinien en lutte fait sa classe dans la rue ! En ce moment les enseignants des écoles publiques, privées et celles des camps de réfugiés sont en lutte contre des res-trictions budgétaires catastrophiques et contre l’austérité sociale. L’éducation était pourtant jusqu’à présent la plus belle réussite et la grande fierté des Palestiniens : c’est ainsi qu’à Gaza où la population est constituée à plus de 70 % de réfugiés, le taux de scolarisation dépasse néanmoins les 90 % tant dans les secteurs public et privé que dans celui des camps de réfugiés administrés par l’UNRWA.

Des enseignants sans salaire depuis plus de deux mois ! Sous l’effet des logiques économiques austéritaires, l’ONU et les institutions internationales sont en train de fermer le ro-binet de l’aide financière qui aide les Palestiniens à survivre depuis 1948. À présent, il n’y a pas que les bombes qui pleuvent sur Gaza et la Cisjordanie : il y a aussi des "missiles économiques" lancés par l’ultra libéralisme dominant la planète. Cela s’est traduit en Palestine par des coupes budgétaires catastrophiques dans l’aide in-ternationale. Les camps de réfugiés administrés par l’UNRWA sont touchés de plein fouet : 100 millions de dollars, absolument nécessaires au fonctionnement de l’éducation scolaire, n’ont pas été versés aux Palestiniens. Les enseignants ne sont plus payés depuis deux mois et les classes sont surchargées : de 65 à 70 élèves par classe ! Les syndicats palestiniens ont organisé durant l’été des grèves et des manifestations. En ce moment, des enseignants en lutte font la classe dans les rues !

Le mouvement syndical palestinien Les deux principaux syndicats palestiniens dans les territoires occupés sont la GFIU (General Federation of Independent Unions) et la PGFTU (Palestinian General Fédération of Trade Union). Nous avons pu rencontrer cet été à Paris des représentants de la GFIU qui regroupe aujourd’hui 19 syndicats nationaux de branches d’industrie et qui joue un rôle important dans les luttes des salariés et des travailleurs sans emploi de Palestine. Ces ca-marades nous ont transmis l'appel international de leur organisation qui contient ce message de leur Secrétaire général, Mahmoud Ziade : « Nous croyons que la question de la justice sociale en Palestine ne peut pas attendre la fin du colonialisme israélien. Nous croyons que la lutte pour la justice sociale dans la société palestinienne fait nécessairement partie de la lutte plus large contre le colonialisme israélien. » Cette double exigence exprimée par Mahmoud Ziade montre que la résistance populaire palestinienne est plus proche de nous qu’elle ne parait vue de loin. Nous avons toujours pensé à l’AFPS que la solidarité avec la Palestine ne doit pas se réduire à des « près carrés » étriqués consti-tués de spécialistes des questions du Proche Orient. Il faut s’ouvrir et rassembler largement pour que cette solidarité soit vraiment efficace. Car pour contraindre la France et l’Europe à sanctionner l’état colonialiste et voyou d’Israël, pour que la campagne internationale du BDS soit efficace, il faut que la solidarité avec le peuple palestinien devienne un grand et large mouvement populaire capable de faire bouger les gouvernements. Contre les murs de la colonisation et de l’apartheid, il nous faut construire un véritable pont de la solidarité internationale, de mouvement social à mouvement social. Le conflit social des enseignants palestiniens nous interpelle. Il doit être l’occasion pour chacun de nous d’apporter sa contribution à la construction de ce pont.

José Perez, AFPS Pyrénées Orientales

DE L’ÉTÉ 2014 À LA « RENTRÉE SOCIALE 2015 » EN PALESTINE

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Informations Confédérales LA CGT FAIT SA RENTRÉE

C ’est par une assemblée générale de plus de 200 de ses responsables de fédérations professionnelles et d’organisations territoriales, puis par une conférence de presse, que la CGT a effectué sa « rentrée » les 25 et 26 août. Petit aperçu des thèmes qui feront l’actualité. L’actualité n’a pas connu de pause cet été, notamment dans ses aspects les plus sombres. Dans les sujets de préoccupa-

tion de la rentrée, il a évidemment été question de la situation dramatique que vivent des milliers de migrants aux portes et au sein même de notre continent, mais aussi sur notre territoire. La situation en Grèce et le déni de démocratie, face aux exigences de ce peuple étranglé par les mesures drastiques imposées par la troïka, ne manquera sans doute pas d’occuper les débats du congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES), fin septembre, à Paris, dont la CGT attend notamment que le syndicalisme européen apporte des réponses et exprime sa solida-rité au peuple et aux salariés grecs. Face à ces défis, le rappel du combat victorieux, mené depuis plusieurs semaines par des salariés intérimaires sans papiers des Yvelines, a mis du baume au cœur des militants et dirigeants de la CGT. Ceux-ci ont également abordé les questions économiques et sociales au cœur de cette rentrée et fait le point de la préparation de deux temps forts de mobilisation : le 23 septembre, sur les libertés syndicales, et le 8 octobre, dans un cadre unitaire (voir l’appel CGT, FSU, Solidaires) sur les salaires, les pensions, l’égalité salariale femmes – hommes, les conditions de travail, les ga-ranties collectives, la protection sociale et notamment les droits à la retraite fortement menacés dans le cadre de la négociation AGIRC - ARRCO. Cette assemblée générale à Montreuil a également fait le point de la préparation des huit meetings interrégionaux de la CGT et donne le ton d’une rentrée sociale offensive.

NVO, le 27 août 2015. Lien vers le site de l’UGICT

La CGT près de chez vous

DÉCISIONS CE UD La réunion de rentrée de la Commission Exécutive de l’UD s’est tenue le mardi 1er septembre. La discussion a porté quasiment exclusivement sur l’actualité sociale et économique, après les vagues destructrices du gouvernement y compris cet été. Plusieurs initiatives sont prises sur le département et appellent donc les militant-e-s et les salarié-e-s à agir :

Foire de Cournon : l’UL de Cournon organise l’interpellation des élu-e-s lors de l’inauguration, le samedi 05/09. Aussi elle appelle les militant-e-s à prendre contact pour participer à la diffusion d’infos Cgt aux visiteurs de la Foire…

23 septembre : Journée d’étude contre la criminalisation des actions syndicales. À l’initiative du Comité Régional CGT Auvergne, nous nous retrouverons pour faire un retour sur les droits syndicaux durement acquis. En-suite nous partagerons l’actualité malheureusement très riche des attaques contre la CGT et ses militant-e-s. Enfin, nous porterons en préfecture une motion pour défendre les libertés syndicales. Les inscriptions sont à faire via le site de l’UD ou par téléphone au secrétariat de l’UD 04 26 07 78 60.

8 octobre : Journée nationale d’actionS interprofessionnelle : - les contacts intersyndicaux avec Solidaires, FSU et l’UNEF sont en cours, suite au communiqué commun du 30 juin dernier, - modalités de cette journée : l’AG des syndicats Cgt du Puy de Dôme, le 10 sep-tembre, devra préciser comment appeler les salarié-e-s à l’action,

→ mettre en route les contacts intersyndicaux pour le 08/10, - diffusion, sans attendre, tous les jeudi d’ici le 8/10, pour argumenter sur l’urgence de se mobiliser massivement.

16 octobre : réouverture des négociations AGIRC / ARRCO (retraites complémen-taires) : cette journée pourrait être une suite logique de la mobilisation… A décider

collectivement. 6

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LA SITUATION À LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA FABRICATION DES BILLETS

La CGT près de chez vous

En cette période de rentrée, les dossiers concernant la Fabri-cation des Billets sont d’une actualité brûlante. Le

sera effective et le 20 octobre, le gouverneur Noyer se prononcera sur le déménagement (ou pas) de l’Imprimerie de Chamalières à Vic-le-Comte. Ces deux dossiers ont en commun, au-delà du fait qu’ils tou-chent le secteur industriel de la Banque de France, d’être pilotés dans le mépris le plus total du personnel et de ses représentants. La direction Générale et les directions locales se complaisent à cacher le plus possible et le plus longtemps les informations dont elles disposent et refusent toute inflexion ou toute prise en compte des revendications portées par les représentants du personnel. Il est consternant de noter que les salarié-e-s de Vic-le-Comte ont été contraints de mettre un mouvement de grève en place pour obtenir l’ouverture de négociations sur un accord cadre chargé de lever un certain nombre d’interrogations sur les conséquences de la filialisation et sur les conditions d’emploi et de vie des salarié-e-s dans la future papeterie. Alors que le principe même de cet accord avait été validé par le gouver-neur Ophèle lors de la réunion de CCE du 31 janvier, la direction générale n’a pas jugé bon de respecter cet engagement. Cette manière de faire, promettre puis se renier, prendre des engagements et les trahir, est la signature personnelle du Directeur Général. L’éventuel déménagement de l’Imprimerie est exactement gé-ré de la même manière, dissimulations et mensonges

jalonnent l’évolution du dossier « refondation » depuis sa découverte par la CGT en novembre 2014.

La journée du 15 septembre Depuis de nombreuses années, la CGT a formulé des proposi-tions concrètes sur l’avenir de la fabrication des billets et de son personnel, elles ont été publiées et débattues avec les salarié-e-s, nous les avons présentées à plusieurs reprises au chef d’entreprise, notamment lors des réunions de comité central d’entreprise. Nous les avons aussi transmises aux responsables politiques. La réussite des « rencontres €urovergnates », le 28 septembre 2013, a largement contribué à populariser nos propositions qui sont désormais soutenues par l’ensemble des organisations syndicales de la Banque. À chaque dossier, nous rappelons que la détermination et la mobilisation du personnel est la clé du succès de nos revendi-cations. C’est encore plus vrai aujourd’hui. C’est pourquoi la CGT appelle l’ensemble du personnel de la Banque de France à suivre un mot d’ordre de 24 heures de grève le 15 septembre prochain et à participer à un grand rassemblement au stade de Longues. Il s’agira de participer à une grève active, d’échanger entre salariés des deux sites, il y aura des interventions de personnalités syndicales et la CGT a obtenu la présence de son Secrétaire Général confédéral, Philippe Martinez qui viendra apporter son soutien aux personnel des centres industriels et défendre la vision portée par notre syndicat.

RENTRÉE SOCIALE À L'ÉDUCATION NATIONALE

E n imposant un calendrier scolaire 2015-2018, la ministre de l’Éducation nationale a décidé d’agir sans concertation et contre l’avis des organisations syndicales. Elle fixe au lundi 31 août 2015 la rentrée des personnels enseignants et de certains person-nels. Certaines Directions Académiques des Services de l’Éducation Nationale organisent même deux jours de pré-rentrée pour le premier degré ou imposent le vendredi 28 août 2015. Ces décisions unilatérales ne respectent pas les dates réglementaires de

nomination des stagiaires et des personnels nouvellement affecté-e-s, en leur faisant l’obligation de travailler sans couverture légale... La CGT Éduc’action dénonce cette provocation et exige de fixer les dates de pré-rentrée au 1er septembre. Les personnels subissent de plein fouet la politique d’austérité aux incidences nombreuses : gel du point d’indice et des salaires, ré-forme de l’Éducation prioritaire (sans moyen), créations insuffisantes de postes au regard des suppressions du quinquennat précédent, des 60 000 emplois promis et de la hausse démographique, dégradation des conditions de travail et d’étude, développement de la précarité et recours aux personnels non-titulaires, fusion des régions, fusion des académies… tout cela avec une gestion des personnels déplorable. La politique d’austérité produit les récentes contre-réformes dans l’Éducation tout en renforçant celles instaurées depuis dix ans : dé-gradation durable de l’Enseignement professionnel et de la formation du bac pro trois ans, réforme du collège, développement imposé et à outrance de l’apprentissage, réforme du lycée dont l’évaluation est encore reportée, réforme des rythmes scolaires néfaste pour les élèves et les personnels ou encore refonte du calendrier scolaire au bénéfice des intérêts économiques. La CGT Éduc’action, avec l’intersyndicale, continuent d’exiger une autre réforme du collège. Elle s’opposera à toute volonté d’anticipa-tion de la réforme imposée par le ministère. Enfin, les pressions administratives et policières, subies par des agents de l’Éducation nationale dans certaines académies, sont intolérables et indignes de notre démocratie. Elles doivent cesser. La CGT Éduc’action est mobilisée avec les personnels, parce qu’une autre rentrée est possible, parce qu’une autre école est possible.

Mais pour cela, la lutte est nécessaire, ce n’est qu’ainsi que nous imposerons une autre école, une école démocratique, émancipatrice, contribuant à la transformation de la société. La CGT Éduc’action a donc décidé de déposer des préavis de grève pour le lundi 31 août 2015 concernant l’ensemble des personnels. Elle les appelle à se réunir en assemblée générale fin juin/début juillet et dès la rentrée pour construire rapidement les mobilisations futures. Avec l’intersyndicale du collège, la CGT Éduc’action s’engage à construire un "processus d’actions incluant une grève nationale en septembre et une manifestation nationale en octobre". Un préavis national de grève a été déposé suite à l’intersyndicale du 1er septembre 2015. 7

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Pour consulter le calendrier des formations 2015 et se procurer tous les documents d'inscription, une seule adresse internet : http://www.cgt63.fr/joomla3/index.php/formation-syndicale/66-planning-formation

Stages, il reste des places : - Stage "délégué du personnel, prise de mandat", 05 et 06 octobre 2015 à Riom ; - Stage "délégué du personnel, prise de mandat", 08 et 09 octobre 2015 à Thiers ; - Stage Niveau II, 2ème partie", du 12 au 16 octobre à Clermont-Fd ; - stage ECO-CE du 26 au 30 octobre à Clermont-Fd ; - Stage Niveau II, 1ère partie, du 02 au 06 novembre 2015 à Riom ; - Stage "délégué syndical" du 14 au 18 décembre 2015 à Clermont-Fd ; - Stage Niveau I du 07 au 11 décembre à Issoire.

Attention : une journée de prévention CARSAT est prévue le 09 octobre.

Cette année le thème sera : Inaptitude, lutter contre la désinsertion professionnelle.

Plus le nombre de participants sera grand, mieux cela vaudra. Non seulement cela permet des échanges plus riches, mais cela donne aussi plus de moyens financiers à la CGT. Alors réservez cette date ; les informations sur le lieu arriveront prochainement. pour s'inscrire en ligne, vous pouvez utiliser ce lien : https://docs.google.com/forms/d/1alQOIdCSmnL9NcBPNUuJ917BpPtfN8CJ846Nx5pTxLs/viewform

Formation syndicale

La CGT près de chez vous

En bref

Les Ateliers de Construction du Centre (ACC) sont aujourd’hui sous la menace de la mise en redressement, d’ici fin septembre. Sur les 320 salarié-e-s du site, près des ⅔ subissent déjà du chômage technique depuis presque 4 mois. Le syndicat CGT ACC continue de travailler à une alternative industrielle et doit se rendre très prochainement à Paris pour avancer son projet “Stratégie et développement industriel”. Plus d’informations à venir. La pétition de soutien au foyer Home Dôme est disponible sur internet : https://secure.avaaz.org/fr/petition/Mr_le_president_de_Home_Dome_et_Mr_le_Maire_de_ClermontFerrand_Garder_le_Foyer_Jeunes_Travailleurs_Home_Dome/edit/

Vous la trouverez également à l’accueil de l’UD à la Maison du Peuple.

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Comité Régional CGT Auvergne

Maison du Peuple - Place de la liberté 63000 Clermont-Ferrand

Tél : 04 73 39 97 72 / 04 26 07 78 60 [email protected]

Journée d’étude du 23 septembre 2015 (Salle des fêtes Maison du Peuple

Place de la Liberté à Clermont-Ferrand) Le 23 septembre sera une journée confédérale d’actions et d’informations contre la criminalisation de l’activité syndicale pour la liberté d’expression et d’action syndicale. La CGT est particulièrement visée et les militant-e-s CGT trop souvent victimes de discrimination. Notre région n’est pas épargnée par cette volonté du gouvernement et des patrons de criminaliser presque systématiquement chaque opposition manifestée par la CGT. Nous avons soutenu cette année :

Eric, secrétaire de l’UL de Moulins.

Les cheminots sanctionnés pour fait de grève.

Nicolas, DS chez Maxi-Toys.

Maryline, secrétaire de CHSCT à Orange.

La direction du Comité Régional CGT de l’UD 03 et de l’UL de Montluçon

dans l’affaire Environnement Recycling.

Et tant d’autres Camarades à la FAPT, Michelin, la liste est très loin d’être

exhaustive.

« Syndicalistes, pas voyous », participons nombreuses et nombreux à la journée d’étude organisée par le Comité Régional CGT le 23 septembre prochain.

x Inscrivez-vous auprès de votre UD x Date limite d’inscription le 14 septembre 2015

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8 H 30 : Accueil 9 H : Intro et présentation de la journée Comité régional 9 H 15 : Un peu d’histoire

- 1791 la loi le chapelier, 1884, 1895, 1945, 1968 - Naissance du syndicalisme, les grandes lois qui construisirent le syndicalisme IHS Allier - Débat

10 H 45 : L’étendue des atteintes aux libertés syndicales

- Témoignages : o Sur le droit de grève o Sur l’activité des élus o Sur l’activité syndicale o Sur les autres aspects (UD de l’allier, les locaux syndicaux…) o La loi sur le renseignement o Etc..

11 h 45 : Motion à la préfecture

********** Repas pris en commun

**********

14 H : Les moyens à mettre en œuvre pour prévenir les atteintes aux libertés syndicales : (Collectif DLAJ Confédéral)

- L’organisation syndicale comme protection collective - Les accords de droits syndicaux Confédération - La loi d’amnistie - Débat

15 H : Le contentieux

- Les procédures mises en œuvre : o Devant les prud’hommes Dominique HOLLE (UD 63) o Devant les autres juridictions

16 H 30 : Conclusion

Journée sur les libertés syndicales Le 23 septembre 2015

Salle des fêtes (Maison du peuple), Place de la liberté à Clermont-Ferrand

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Code article Désignation PU TTC Quantité Total35412015 NVO rentrée n°3541 3,00 €

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Les faits de l’étéGrèce, leçons d’une crise européenne…

DossierRéduction du temps de travail

Droit du travailNouvelles lois, nouveaux reculs

HistoireLa Sécu reste une idée neuve

Parution le 8 septembre 2015

BON DE COMMANDE NVO RENTRÉE

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84 PAGES au lieu de 52 pages