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Dans mon pays, il y a une grande variété de paysages végétaux et une population faunique si importante qu’elles laissent un souvenir inoubliable. Les cordons littoraux de la zone méridionale sont couverts de cocoteraies, et le voyageur prend plaisir à s’asseoir à l’ombre de ces grands arbres dont les fruits ronds et gorgés d’une eau suave, désaltèrent à satiété celui qui les cueille et les ouvre. Quant aux mangroves qui sont des forêts naturelles de palétuviers aux racines enchevêtrées, elles font rêver à l'écotourisme. Une forêt tropicale humide, très dense, recouvrait autrefois le pays jusqu’aux lagunes. La région méridionale a été largement déboisée et mise en culture, sauf aux abords des fleuves (forêts-galeries). Le palmier à huile aujourd’hui en déclin constituait autrefois de grandes plantations. Des cocotiers ont été plantés entre mer et lagunes. Le centre du Bénin est en grande partie recouvert de forêts sèches. La savane arborée et les forêts- galeries dominent dans le Nord, au climat plus sec. Buffles, antilopes, panthères, singes, crocodiles et canards sauvages font partie de la faune du nord du Bénin. La zone subéquatoriale présente un aspect insolite. En raison d'une anomalie climatique, la forêt dense habituelle à cette latitude est remplacée par une savane touffue communément appelée Savane béninienne et quelques forêts sacrées. La réserve de la Pendjari, à cheval sur le Bénin et le Burkina Faso, et celle du W, partagée entre le Bénin et le Niger, sont très fournies en capital faunique. Actuellement, seule la réserve de la Pendjari est aménagée pour recevoir les amoureux du SAFARI. Situé à 93 km de Natitingou, et d'une superficie de 275.000 hectares, le parc est un véritable jardin d'Éden où vivent protégés, plus de

Benin Faune Et Flore

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Dans mon pays, il y a une grande variété de paysages végétaux et une population faunique si importante qu’elles laissent un souvenir inoubliable. Les cordons littoraux de la zone méridionale sont couverts de cocoteraies, et le voyageur prend plaisir à s’asseoir à l’ombre de ces grands arbres dont les fruits ronds et gorgés d’une eau suave, désaltèrent à satiété celui qui les cueille et les ouvre. Quant aux mangroves qui sont des forêts naturelles de palétuviers aux racines enchevêtrées, elles font rêver à l'écotourisme.

Une forêt tropicale humide, très dense, recouvrait autrefois le pays jusqu’aux lagunes. La région méridionale a été largement déboisée et mise en culture, sauf aux abords des fleuves (forêts-galeries). Le palmier à huile aujourd’hui en déclin constituait autrefois de grandes plantations.

Des cocotiers ont été plantés entre mer et lagunes. Le centre du Bénin est en grande partie recouvert de forêts sèches. La savane arborée et les forêts-galeries dominent dans le Nord, au climat plus sec. Buffles, antilopes, panthères, singes, crocodiles et canards sauvages font partie de la faune du nord du Bénin. La zone subéquatoriale présente un aspect insolite. En raison d'une anomalie climatique, la forêt dense habituelle à cette latitude est remplacée par une savane touffue communément appelée Savane béninienne et quelques forêts sacrées. La réserve de la Pendjari, à cheval sur le Bénin et le Burkina Faso, et celle du W, partagée entre le Bénin et le Niger, sont très fournies en capital faunique.

Actuellement, seule la réserve de la Pendjari est aménagée pour recevoir les amoureux du SAFARI. Situé à 93 km de Natitingou, et d'une superficie de 275.000 hectares, le parc est un

véritable jardin d'Éden où vivent protégés, plus de 850 éléphants, 2.000 buffles, 1.205 hippopotames, 350 lions et autres, léopards, antilopes, etc. D'importantes espèces d'oiseaux y vivent également. La chasse sportive est ouverte dans les zones cynégétiques définies et délimitées par les services des Eaux et Forêts et Chasse. Ce sont la zone de Porga et de l'Atakora et les endroits retenus pour les campements : Batia Koukoubiri, Mékrou. Pour ce qui est de la flore, chaque région naturelle du Bénin correspond à un type de végétation qui a ses attraits. Toute la zone centrale et septentrionale du Bénin supporte des savanes. C'est par excellence le

domaine d'élection de la grande faune favorable à la pratique de safaris. Les réserves sont parmi les plus remarquables d'Afrique : éléphants, buffles, hippopotames, hippotragus, lions, guépards, caïmans, antilopes, oiseaux au plumage chatoyant et multicolore, sont comme dans un paradis retrouvé.

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Mais bien sûr, il y a aussi des animaux domestiques comme le bœuf, le mouton, la pintade, la poule, le canard, le dindon, le lapin et j’en passe.

 

Le Jardin des Plantes retrouve la flore sacrée des anciens rois du Bénin !Au Jardin des Plantes et de la Nature de Porto-Novo, la biodiversité disparue va bientôt être de retour ! C’est en tout cas l’objectif du projet de réintroduction d’espèces végétales, baptisé « Zoungbotché », initié par Franck Ogou, conservateur du jardin. 

Le projet « Zoungbotché », traduisez « Ma grande forêt », porte bien son nom. Ici, dans le Jardin des Plantes et de la Nature (JPN), on compte encore près de 300 espèces végétales qui font la richesse botanique du Bénin. Car c’est précisément ici, sur ces quelque 4 hectares, qu’autrefois se trouvait la forêt sacrée et magique des rois du Bénin. Arbres de mémoire, plantes liturgiques ou médicinales, ce trésor ancestral a joué un rôle des plus importants dans les croyances religieuses du pays et lors des cérémonies royales. Disparition partielle pour certaines espèces, totale pour d’autres. Mais, l’oubli lors de l’époque coloniale, les insectes ravageurs et le manque d’entretien ainsi que des actes de vandalisme ou des vols pour les plantes les plus convoitées… ont conduit à la quasi-disparition des 630 espèces végétales que le jardin comptait en 1905. L’heure est aujourd’hui à la réintroduction des espèces disparues. Parmi elles, le Jatropha curcas ou pigeon d’Inde, le Ceiba pentandra ou kapokier blanc, le Carcia Papaya ou papayer, des citronniers…

Réintroduction d’espèces végétales : trois étapes

Franck Ogou, conservateur du JPN, gère le projet de réintroduction. Un travail de longue haleine qui devrait s’achever dans trois ans environ. Il détaille : « Deux jeunes ont été commis pour consulter et passer au peigne fin les archives du JPN afin de dresser la liste la plus complète possible des espèces à réintroduire. Des chercheurs et des personnes ressources ayant une connaissance sur l’histoire du jardin ont été associés dans l’objectif d’avoir cette

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liste des espèces. » Place ensuite à la phase de collecte des espèces, qui a débuté en janvier de cette année. Franck Ogou poursuit : « L’objectif à présent est de s’assurer que ces espèces existent encore. Une espèce à réintroduire, c’est une graine ou un pied de plant à trouver, et cela peut prendre beaucoup de temps. Viendra ensuite la troisième et dernière étape, la pousse en pépinière pour l’introduction progressive dans les collections du jardin». Pour la collecte, sont donc consultés les centres agricoles, les parcs et les jardins privés béninois, mais aussi des vieux sages béninois détenteurs du savoir oublié des plantes. « Certaines espèces végétales ont disparu du Bénin, mais sont encore présentes ailleurs en Afrique. Dans le Jardin botanique de Bamako (Mali) et le Parc Urbain Bangr’ Weoogo de Ouagadougou (Burkina-Faso) par exemple. Nous travaillons donc ensemble. » Zoungbotché est un projet qui rassemble scientifiques et universitaires, « tels que l’Université d’Abomey-Calavi, ainsi que de nombreuses associations de tradithérapeutes, de guérisseurs ou pharmaciens qui montrent un regain d’intérêt pour le traitement par les plantes », poursuit-il.

Le Jardin est ouvert au public. Et en attendant la nouvelle forêt sacrée, les quelque 3 000 visiteurs attendus cette année pourront découvrir, ou redécouvrir, les espèces qui ont résisté au temps depuis le 15e siècle : poivriers, muscadiers, cacaoyers, caféiers, pommiers roses, sans oublier l’iroko, arbre sacré abritant les esprits, ou encore le laurier qui a fêté ses 100 ans en 2009. 

Juin 2013 : 107 plantes médicinales ont déjà été collectées et mises en terre ou mises en pépinière

Quelques mois après le lancement du projet « Zoungbotché », le principal chantier du Jardin des Plantes et de la Nature reste la recherche sur les espèces végétales disparues. Ce travail, réalisé en collaboration l’Herbier National de l’Université d’Abomey Calavi se fait sous la direction de Victor Adjakidje professeur de botanique et président du conseil scientifique du JPN. Ces recherches consistent à établir la liste des espèces qui ont disparu de la flore du jardin. Elles ont porté sur les anciens registres des plantes du gouverneur (1905), sur l’inventaire du jardin de 2005 et de 2011 et sur des témoignages des anciens employés du site. Ce travail rend compte de la perte de la biodiversité originelle du jardin. Des fiches sont en cours d’élaboration sur chaque espèce végétale pour connaître les bonnes conditions de développement et son utilisation. Ce travail devait être finalisé au plus tard à la fin du mois de juin.

A ce jour, 107 plantes médicinales ont été déjà collectées et mises en terre ou mises en pépinière. La collecte prioritaire de 58 plantes coloniales est lancée parallèlement. A l’issue de cette 1ère phase, 165 espèces végétales médicinales et coloniales doivent être collectées et mises en terre ou pépinière.Cette phase a également permis l’acquisition par le JPN d’équipements de travail notamment les outils de jardin. Il s’agit notamment de : houes, coupe-coupe, râteaux, brouettes, tourniquets, raccord d’arrosage, pioches, échelle métallique, tronçonneuses, cisailles, poubelles de jardin, arrosoirs, etc. Deux personnes qualifiées pour renforcer l’équipe de la production végétale ont également été engagées grâce à la convention établie avec la Fondation EDF.Pour l'instant des travaux préliminaires ont aussi permis la création de la pépinière et la mise en place de matériel végétal. L’aménagement de la serre prévu a pour le moment été limité pour au forage et à la mise en place d’un système d’irrigation de la pépinière.

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Enfin, il a fallu lancer les opérations de communication destinées à sensibiliser la population à la protection de la nature et à la biodiversité. Ainsi, 3000 autocollants et 3000 flyers ont été distribués dans les écoles, collèges et lycées de Porto-Novo. Des guides et des dvd sur l'utilisation des plantes médicinales sont en cours de conception.