Benoît WOJTENKA Geoffrey BRUYÈRE · 2013-02-20 · des marques comme Filipa K et Acne. De plus en plus, j’aime porter une veste avec un tee-shirt en dessous. Mon challenge du

V E R S I O N D ’ E S SA I I N C O M P L È T E

www.BonneGueule.frBenoît WOJTENKA Geoffrey BRUYÈRE&



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SOMMAIRE

APPLIQUER DES CONNAISSANCES THÉORIQUES POUR UN LOOK QUI FONCTIONNE

Kit de démarrage.................................................................................015Bien établir son budget....................................................................016Croyances limitantes et insécurités..............................................021 Mode masculine et virilité : elles ne s'opposent pas................024 Apprendre à faire du shopping sans se tromper :Fit, Qualité et Coupes........................................................................027 Les fausses « bonnes affaires »......................................................032 Ce n'est pas la taille (de votre garde-robe) qui compte.............034Les 10 basiques de tout homme stylé...et comment les choisir......................................................................037La Sainte Bible du jean.....................................................................055Les 10 fautes de goût à ne plus jamais faire............................063 Le guide de la silhouette :perdre 20 kilos, gagner 10 cm, être plus athlétique..............075Trier et organiser sa garde-robe.....................................................086

ETAPE 1 : UNE BONNE BOUILLE

Aparté......................................................................................................004Mais qui se cache derrière cet ebook ? Biographie de Benoît Wojtenka........................................005 Biographie de Geoffrey Bruyère.......................................006

Avoir du style, à Paris comme en Province...............................008 Avoir du style, qu'est ce que c'est ?..............................................009Comment concilier la théorie, le plaisir et l’expressionde votre personnalité ?.......................................................................010Qu’allez-vous concrètement apprendre ?...................................011 Une dernière chose pour profiter du BonneGueule Book....012

INTRODUCTION


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SOMMAIRE

NOS TECHNIQUES DE COACHS POUR S'HABILLER AVEC ORIGINALITÉ, SANS AVOIR L'AIR DÉGUISÉ

Le nouveau zen de la mode :harmonie et contrastes pour un style équilibré.........................166 Comment choisir une veste en cuir ?............................................175 Comment choisir un blouson ou une veste d'été ?...................179 Accessoires : nos trucs et astuces pour encore plus de style...183 Techniques avancées : layering, contraste de coupes,drapé, asymétrie et twist..................................................................187 Sprezzatura : un mot bizarre pour s'habiller sans effort.........192 Différentes façons de porter un vêtement..................................195 Comment gérer les vendeurs et s'en faire des alliés...............198 Le guide des lunettes de soleil et de vue....................................204

ETAPE 3 : UNE VRAIE BONNE GUEULEAPPRENDRE À S'AMUSER ET ÊTRE CONFIANT DANS SES VÊTEMENTS

Le style et vous : ce n'est pas qu'une histoire de vêtements....092 Mode et estime de soi.......................................................................103Comment entretenir ses vêtements facilement ?...................108 La vérité sur les couleurs et le teint de peau : vous réfléchissez trop !....................................................................112 Les chaussures : ce qu'on regarde en premier chez vous.......117 Les Sneakers : comment les intégrer à une tenue ?................132 Où faire du shopping : à Paris et en Province..........................142 Une méthode pour réussir son repérage.....................................149 Par qui se faire conseiller ?.............................................................152Comment réduire votre budget de 50%,tout en augmentant la qualité des achats..................................158

ETAPE 2 : UNE GUEULE QUE L'ON NOUBLIE PAS

Conclusion..........................................................................................210 Pour aller plus loin avec BonneGueule.fr.....................................211 LookBook...............................................................................................215Remerciements....................................................................................244

CONCLUSION


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BIOGRAPHIE

À la question : « comment as-tu commencé à aimer la mode ? » que l’on me pose parfois, j’ai toujours du mal à répondre pour une raison toute bête : je ne m’en souviens pas très bien.Tout s’est fait progressivement depuis le collège, où j’avais déjà compris l’impact d’un bon style auprès d’un cercle social. Et puis de fil en aiguille, au cours des années qui ont suivi, j’ai fait de plus en plus de boutiques, j’ai essayé (beaucoup), j’ai acheté (parfois), et j’ai progressé. Puis en 2007, avec un ami (Baptiste, si tu me lis...) nous avons décidé d’ouvrir un petit blog de mode : BonneGueule.fr.

À partir de là, tout s’est enchaîné très vite, les défilés, les entrevues avec les créateurs, les relookings... Ce fut une période très riche, et passionnante. J’ai eu un déclic quand j’ai rencontré des hommes qui avaient des difficultés à s’habiller, qui étaient complètement perdus dans une boutique quand j’étais relookeur pour des coachs en style. Je pensais au début qu’il s’agissait d’un manque de connaissances, mais je me suis vite aperçu qu’il y avait quelque chose de plus profond encore.De là est né mon travail sur les croyances à travailler et les exercices pratiques que vous trouverez dans cet ouvrage. Le tout dans un message clair et facilement applicable, car mode et overthink s’en-tremêlent souvent, au grand désespoir de l'homme lambda, perdu entre les tenues improbables des défilés, et les critiques hautement pointues des magazines de mode. Je me suis donc fait un point d’honneur à intervenir et à faire le tri de ce que vous devez savoir.

BenoîtWOJTENKA

BENOÎT ET LE STYLE

Mes vêtements préférés sont mes jeans bruts qui ont lentement délavé au fil des années. Certains se sont aussi légèrement déchirés au fil de mes aventures, mais c’est ce qui leur donne du cachet au-jourd’hui. J’aime bien l’idée que mes vêtements puissent retracer des morceaux de mon histoire.

Je suis aussi un grand amateur de blazer et de vestes courtes, comme celles qu’on trouve chez mes amis de Melinda Gloss, ou chez des marques comme Filipa K et Acne. De plus en plus, j’aime porter une veste avec un tee-shirt en dessous. Mon challenge du moment étant d’ailleurs de trouver des tee-shirts travaillés et originaux.

Aux pieds, je porte surtout des bottines bien masculines, c’est un type de chaussures que j’apprécie beaucoup. J’aime également les sneakers, mais pas au point de mettre 300€ dans une paire, je laisse ça à Gill (membres de l’équipe BonneGueule).

Il y a une notion de confort qui est très importante pour moi, je ne supporte pas l’idée qu’un vêtement dit « haut de gamme » pose des problèmes pendant qu’on le porte. Voilà pourquoi j’aime les vestes avec peu de padding (matière rigide au niveau des épaules).

QUI SE CACHE DERRIÈRE CET EBOOK ?


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BIOGRAPHIE

Originaire d’Alsace, j’ai 24 ans et je travaille à Paris dans le conseil. J’ai toujours baigné dans des milieux multiculturels, et j’ai eu la chance de beaucoup voyager au cours de mes études (Europe cen-trale, Asie, Moyen-Orient). Cela a fait naître en moi un regard sur les disciplines artistiques : on ne peut pas prendre de recul sur sa propre culture et en saisir la beauté si on n’a pas de bases pour la comparer et l’enrichir.

Aujourd’hui, ce sont la décoration d’intérieur, l’architecture et bien sûr la mode qui s’entremêlent, s’auto-alimentent et conditionnent ma vision du style. Et c’est ce regard pluridisciplinaire, mais terre-à-terre que je veux partager avec vous.

En arrivant à Paris, j’ai rencontré Benoît par hasard alors que je suivais BonneGueule.fr depuis plusieurs années. De cette amitié est née une formidable alchimie pour tout ce qui touche aux reloo-kings, au blogging et à la mode. Quand il m’a proposé d’écrire son second livre avec lui, j’ai tout de suite accepté. Faire encore mieux que le premier livre a été un gros challenge, mais aussi l’occasion d’apporter des idées fraîches et de structurer tous ces réflexes que je fais instinctivement.

Ce livre dépasse largement mes espérances. Bien sûr, c’est vous qui restez juge de sa qualité, et j’espère très humblement qu’il vous plaira.

GeoffreyBRUYÈRE

GEOFFREY ET LE STYLE

Pour moi, un bon style masculin doit trancher avec le quotidien tout en restant sobre et viril.

J’essaie de faire contraster les coupes, les matières et les influences. Par exemple en associant un jean brut avec une grosse chemise de bucheron, ou en portant dans la même tenue un blazer de costume bleu marine bien cintré et une paire de rangers.

J’aime aussi beaucoup les vêtements d’origine militaire qui ont été épurés, comme les manteaux en style trench, les ceintures épaisses et certains blousons en cuir.

Au quotidien, je cherche avant tout un équilibre entre le fonctionnel et l’esthétique. J’ai souvent de gros doutes sur certains styles hyper-hype, inconfortables et hors de prix, que l’on peut croiser à la sortie des fashion weeks. J’essaierai donc de partager avec vous une vision simple, terre-à-terre, tout en gardant du caractère.

QUI SE CACHE DERRIÈRE CET EBOOK ?


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En tant que blogueurs mode, c’est une question que l’on se pose depuis des années. Sans pour autant avoir réussi à trancher, ne serait-ce que parce que les avis diffèrent tellement d’une personne à l’autre !

Mais voici ce dont nous sommes sûrs :

Style = Connaissances ? Le style n’est pas une succession de détails techniques. Ce n’est pas qu’une affaire de connaissances théoriques sur les coupes et les matières. Il est clair qu’un background théorique est utile, mais c’est loin d’être suffisant ! Si le style se résumait à une formule à appliquer bêtement en suivant des règles préétablies sans trop déborder, alors tout le monde s’habillerait sans encombre.

Style = Passion ? Le style ne se résume pas non plus au plaisir que l’on prend à s’habiller. Jetez un œil aux rappeurs US de la Fashion Week.

Ce sont d’énormes fashions addicts ! Ils adorent la mode, et pourtant, ils ressemblent davantage à une bande de gosses qui auraient trou-vé une malle à déguisements dans leur grenier, qu’à des hommes sûr de leurs goûts. Leurs vêtements sont coûteux, mais leur style est pauvre.

Style = Personnalité ? Enfin, le style n’équivaut pas à ce que nous sommes. Ou l’habit ne fait pas le moine, si vous préférez. En effet, vos efforts d’originalité ne rendront pas forcément hommage à ce que vous avez de meil-leur à offrir : votre personnalité. Car une originalité non maîtrisée devient rapidement une excentricité, et la faute de gout n’est plus très loin. C’est un peu comme si vous cherchiez à descendre une route de montagne sans les freins, parce que vous pensiez ne pas en avoir besoin. Alors pour ne pas dévaler la pente, rappelez-vous qu’expri-mer solidement qui vous êtes est plus important que susciter des réactions bonnes ou mauvaises. Soyez patients, vos efforts paieront.

Alors finalement, le style, qu’est-ce que c’est ?Et bien c’est un savant mélange de ces trois ingrédients : des connaissances théoriques, le plaisir de s’habiller, et l’expression maîtrisée de votre personnalité.

Avoir du style,QU'EST CE QUE C'EST ?

INTRODUCTION


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Comment concilierTHÉORIE, PLAISIR, ET EXPRESSIONDE VOTRE PERSONNALITÉ ?

Tout le monde a son propre sens du style. Certains aiment s’habil-ler très proprement, bien comme il faut. D’autres déclinent leur personnalité au travers de looks plus colorés, ou faussement négligés. Mais gardons en mémoire que « bien s’habiller » ne tient pas au respect de codes stricts. Il s’agit d’avoir DU style, et non pas d’avoir UN style précis. C’est dans cet esprit que nous avons écrit le BonneGueule Book.

Vous n’y trouverez pas de formules magiques pour invoquer les forces obscures du look. De toute façon, les lampes magiques, ça n’existe pas. Alors inutile de frotter le livre contre vous.

À la place, nous vous apportons quelque chose de plus grand et plus durable : tout ce qu’il vous faut pour développer ce qui compte vraiment dans l’apprentissage de la mode masculine...

De la théorie alliée à de la pratique, certes. Des trucs et astuces, aussi.

Mais également une réflexion pour exprimer votre style. Exprimer, et non construire. Car du style, vous en avez déjà. Maintenant il faut apprendre à le matérialiser. Il faut lui donner forme !

Et bientôt vous comprendrez que théorie, plaisir et originalité ne s’opposent pas, mais s’apportent mutuellement.

INTRODUCTION


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Qu'allez-vous concrètementAPPRENDRE ?

Au démarrage, vous allez découvrir un corpus de règles élémen-taires. Parce que oui, la mode a aussi des règles, comme n’importe quel domaine créatif : peinture, sculpture, architecture, photogra-phie. Et c’est une bonne nouvelle, parce que vous allez pouvoir faire des pas de géant dès le début, simplement en appliquant des connaissances de base.

Certains vous diront que la mode n’est pas quelque chose qui se codifie et se théorise. Ils n’ont pas foncièrement tort, mais sachez que même eux suivent les règles que vous allez découvrir ici. Toutefois ils ne le font pas consciemment, car ils ont découvert leur style de manière naturelle, au gré de leurs expériences.

▪ Laissez-vous guiderVous apprendrez à développer les mêmes mécanismes que ces gens qui semblent naturellement avoir du style : combiner coupes et couleurs en toute simplicité, intégrer efficacement les accessoires, adapter votre style au contexte, et bien d’autres choses.

Une fois que vous maîtriserez les grands concepts du style masculin, vous serez capable de les détourner à votre avantage, voire même parfois de vous en affranchir.

Vous saurez alors incorporer les différents types de chaussures et de sneakers à vos tenues pour les dynamiser. Et puis tous nos trucs de relookeurs pour s’amuser avec la mode, pour que s’habiller ou faire du shopping ne soit plus une corvée : découvrir de nouveaux endroits, tirer parti des vendeurs, et économiser vos deniers sur tout le parcours.

Enfin, vous développerez des compétences qu’aucun livre pure-ment théorique sur la mode ne vous apportera, pour enfin sortir de la masse. Vous le découvrirez en troisième partie du livre.

Pour résumer, ce que nous sommes sur le point de partager avec vous, c’est le fruit de plusieurs années à aider les hommes sur leur style, blogger sur la mode et arpenter les boutiques et les ateliers de création. Tout cela savamment distillé au gré des pages.

Nous espérons que notre livre sera votre compagnon au cours des prochains mois dans le développement de votre style.

Lisez-le chez vous avec une tasse de thé (chez BonneGueule, nous aimons beaucoup le thé et les bonnes lectures). Imprimez-le pour le lire dans les transports si vous voulez.

Mais surtout, relisez-le de temps en temps. Certains chapitres prendront une nouvelle dimension une fois que vous aurez fait vos premières armes, notamment les chapitres avancés.

INTRODUCTION


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ÉTAPE 1 - UNE BONNE GUEULE

Ah... Le budget... C’est l’élément déterminant dans votre garde-robe, mais celui dont on ne parle jamais. Il y a un certain tabou en France à payer des vêtements onéreux. Un homme sera socialement valorisé par l’achat d’une voiture chère, mais dès qu’il évoquera une chemise à plus de 150€, il recevra des volées de bois verts de toute part.

Si vous êtes entouré par des personnes qui n’ont aucun intérêt pour le style, il y aura une grosse pression sociale dès l’instant où vous voudrez acheter des vêtements qui valent cher.

Sans faire un chapitre sur la gestion de vos finances personnelles, voyons comment budgéter votre garde-robe de manière efficace.

⇒ LE REGARD DES AUTRES À SA JUSTE VALEUR

Pour avoir habité longtemps en province, je sais qu’il est inconce-vable pour certaines personnes de mettre plus de 100€ dans une paire de chaussures et qu’ils réagissent très différemment à des pièces de créateurs.

Mon conseil de base est le suivant : n’ayez pas peur de ces réac-tions, car sachez qu’il y a de fortes de chances pour qu’ils aient des dépenses que vous jugeriez inconsidérées dans d’autres domaines.

Exemple : une connaissance ne comprenait pas pourquoi mes bot-tines (que j’avais pourtant eues avec un gros discount) étaient si chères, et me montrait 5 minutes plus tard à quel point il était fier de son nouvel achat : une réplique pour faire de « l’Airsoft » à 300€...

BienÉTABLIR SON BUDGET

De la même manière, je connais un ami qui est très dépensier pour tout ce qui concerne la Hi-Fi ou la vidéo, mais qui achète des chaussures à 30€.

Chacun ses postes de dépense ! Ne rougissez pas de vos choix, et respectez ceux de votre entourage.

C’est aussi l’occasion de leur transmettre votre passion en expli-quant vos décisions stylistiques, la qualité des matières ou de la coupe, tout comme vous écouteriez avec attention les passions de vos amis pour l’Airsoft ou la Hi-Fi...


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⇒ PRIORISER SANS SE METTRE LA PRESSION

J’enfonce une porte ouverte en vous le disant, mais quand vous avez à faire des choix en matière d’argent, il faut établir des priorités.

▪ Il y a plusieurs exemples que j’aime bien :☞ Entre une semaine de vacances avec mes amis et un manteau à 450€, je choisis sans hésiter d’aller avec mes amis (et je me rabattrais sur un manteau Zara soldé ou de l’occasion).☞ Mais entre un beau manteau et un écran plat de 1m50 de diagonale, je choisis le manteau.☞ Et entre un vêtement et une console de jeux, je prends aussi le vêtement.

Sachez repérer les pièces dont vous avez absolument besoin : une paire de sneakers, une veste grise, ou un jean brut ? Priorisez !

Également, ne budgétez pas en fonction des collections, mais au regard de l’utilité. À quoi ça sert d’acheter une énième veste, certes très réussie, alors que vous n’avez pas de chaussures habillées ?



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⇒ EVALUER AVEC OBJECTIVITÉ

Pour chaque pièce, il y a un budget plancher que vous devez connaître, et des paliers de prix associés (non, il n’y a pas de caban gris sympa à 200€ !). Par exemple, il est inutile de mettre 300€ pour un jean, mais c’est un budget beaucoup plus crédible pour une paire de chaussures.

Évidemment, achetez en priorité ce dont vous avez besoin, mais n’oubliez pas d’acquérir deux ou trois pièces fortes, qui ajoutent du caractère à la tenue : une paire de chaussures type combat boots, ou une veste avec une matière particulière par exemple.

▪ Rentrons dans le détail

☞ Chemise : au-delà de 150€, c’est beaucoup trop cher. Le prix moyen d’une très bonne chemise, hors soldes, se situe aux alen-tours de 120€ - 125€. De ce fait, payer une chemise 80€ en solde vaut vraiment le coup.

☞ T-shirt : pas plus de 40€, exception faite pour de très beaux t-shirts comme les Rick Owens (150€). Mais ce sont vraiment des pièces très pointues réservées aux hommes avertis. Sachez égale-ment que vous pouvez trouver tout un tas de t-shirts basiques et de qualité pour moins de 15€, les plus connus étant les Monoprix...

☞ Jean : entre 100€ et 250€ (pour les accros au denim). Sachant qu’entre 100€ et 125€, il existe une pléthore de jeans bien sympa-thiques, comme APC, Nu jeans (marque trop injustement ignorée), ou Nudie par exemple. En terme de qualité, le haut du panier est occupé par Renhsen.



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☞ Veste : entre 350€ et 450€, mais des marques comme H&M ont parfois des perles autour de 150€.

☞ Manteau : entre 150€ et 250€ pour des pièces chez Zara ou COS, et entre 350€ et 450€ pour du haut de gamme avec un bon rapport qualité/prix.

☞ Chaussures : entre 150€ (ne descendez pas en dessous) et... 600€ si vous rêvez de Weston. On peut monter encore plus haut si vous désirez acquérir des Berlutti. Sachez également qu’une paire avec un bon rapport qualité-prix se situe entre 250€ et 350€.

☞ Sneakers : il y a de tout à tous les prix :→ 25€ : German Army Trainers→ 40€ - 60€ : Converse, ou Nike/Adidas soldés. Mais ce n’est pas la tranche de budget que je préfère→ 80€ - 120€ : modèles travaillés chez Nike (Vandal, Dunk, etc.)→ 150€ - 250€ : certains modèles de luxe d’occasion, Common Project et National Standard→ Au-delà de 300€ : sneakers de créateurs : Balenciaga, Lanvin, Dior, etc...



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⇒ ET MAINTENANT

Si avez peu de marge de manoeuvre financière, investir dans des basiques de qualité est votre meilleure option pour démarrer.

Si toutefois vous n’avez vraiment que peu de sous à investir dans votre garde-robe aujourd’hui, n’essayez pas de tout rassembler via les chaînes low cost. Économisez, et investissez dans une pièce de valeur à la fois.

Voilà pourquoi :Les chaînes de prêt-à-porter low cost (H&M, Gap, Zara) offrent des possibilités formidables, à condition d’y recourir avec parcimonie. Si vous portez tout le temps des vêtements bas de gamme, les gens vont le remarquer et cette image va vous coller à la peau.

Il est judicieux d’acheter quelques items de qualités, ne serait-ce que pour savoir ce qu’est vraiment de la qualité. Si vous n’avez jamais porté une belle chemise de votre vie, comment pourriez-vous vous rendre compte que cette veille chemise fatiguée que vous sortez encore n’est plus une option ?Partant de là, comment pourriez-vous trier le grain de l’ivraie dans la jungle du prêt-à-porter, où la bonne affaire côtoie souvent la très mauvaise, même au sein d’un même magasin !

Enfin, pour certaines pièces, il est simplement impossible de tricher sur la qualité. Comme je vous l’ai dit, les jeans, les costumes et les chaussures sont des vêtements qui sont forcément chers, car le low cost se remarque ici au premier coup d’oeil. Par contre, les pan-talons en toile, les t-shirts et les accessoires peuvent être trouvés à bon marché. En effet, les gens partiront du principe qu’ils sont de qualité si les pièces plus critiques (jean, chaussures) le sont .

Pour toutes ces raisons, je vous recommande de disposer d’au moins 700€ avant de lancer votre première expédition shopping pour réunir vos basiques :

→ 1 chemise (80€),→ 3 t-shirts ( 3x20€),→ 2 jeans (100€ x2),→ 1 blazer (200€),→ et 1 paire de chaussures (160€).



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Apprendre à faire du shoppingSANS SE TROMPER

▪Le terrain d’apprentissage du prêt-à-porterFaire les chaînes de prêt-à-porter masculines (Zara, H&M, Gap...), c’est un peu comme aller au fast-food. Les produits sont globalement bon marché, et tout le monde y cherche au moins une fois par mois sa dose de plaisir coupable. Mais une fois le plateau vide, vous vous répétez encore que la prochaine fois vous dépenserez votre argent d’une manière plus utile... pour finalement y retourner.

Toutefois, même au fast-food, vous pouvez éviter le piège de la malbouffe en prenant une salade. Et c’est aussi vrai avec les enseignes destinées aux masses : avec un peu de discipline et de connaissance, vous serez capables de faire de bonnes affaires.

Les chaînes de mode ont un avantage de taille : des prix bas. Et bien que la qualité des vêtements laisse la plupart du temps à désirer, on peut avoir de bonnes surprises. C’est donc une excellente solution pour les petits budgets, ainsi qu’un terrain d’apprentissage à moindre frais pour les débutants : leurs erreurs seront moins coûteuses.

▪Comment procéder avec le PAP ?Comme je l’ai dit, la plupart des vêtements y sont sans intérêt. Moins de 5% d’une collection est portable (ce qui est aussi vrai chez bon nombre d’enseignes haut de gamme).Cela s’explique par le fait que les chaînes ciblent des gens glo-balement dépourvus de connaissances en style. La marchandise est donc à la hauteur de leurs attentes : pas très loin du sol. Com-prendre bon marché, mais fragile, coupée approximativement, et banale. Soyez donc hyper vigilants. Et n’abaissez pas vos standards simplement parce que le prix vous le permet.

Pour repérer les bons achats, il faudra vous focaliser sur les trois piliers du shopping : le fit, la qualité et la coupe.Soyez INTRANSIGEANTS avec ces trois-là !


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⇒ LE FIT : EST CE À MA TAILLE ?

Ce que je vais dire va vous sembler évident, mais je prends le risque : ne portez que des vêtements à votre taille. C’est ce que j’appelle le « fit » d’un vêtement.Portez des vêtements qui moulent délicatement vos épaules, vos hanches et vos cuisses. Si ces 3 parties du corps principales ne sont pas maintenues par vos vêtements, alors vous vous habil-lez trop grand. À l’inverse, si de nombreux plis disgracieux appa-raissent, vos vêtements sont trop petits.

Astuces : quelques indicateurs pour vous repérer :→ Pas plus de deux doigts d’espace entre le pantalon et la taille,→ Pas plus d’espace que le poing entre le blazer fermé et votre plexus,→ Pas de matière en trop ni à l’entrejambe, ni aux fesses ou au niveau des épaules.

⇒ LA QUALITÉ DES MATIÈRES ET DES FINITIONS

Reconnaître la qualité des matières et des finitions vient avec l’ex-périence. Habituez-vous dès maintenant à évaluer les vêtements en les regardant de près et en les touchant quand vous êtes dans un magasin.Visitez aussi des boutiques de luxe pour observer avec attention les vêtements, et avoir ainsi une idée du standard vers lequel vous devez tendre. Vous saurez ainsi identifier les bonnes affaires quand elles se présenteront ailleurs à un prix plus raisonnable.

Astuce #1 : Portez une attention toute particulière aux reflets des matières. Une belle toile se décline en plusieurs nuances en fonction de l’angle d’inclinaison avec lequel vous la regardez.

Astuces #2 : Le degré de finitions peut lui aussi vous renseigner sur la qualité du vêtement. Un travail soigné (coutures et découpe régulières, pas de bavures), ou de nombreuses finitions (pièces de renfort, doublures, doubles coutures, poches intérieures) plaident en faveur du vêtement.


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⇒ LES COUPES : CE N'EST PAS SI COMPLIQUÉ

Le dernier point à ne JAMAIS négliger est la coupe du vêtement. C’est un terme un peu abstrait, qui désigne la capacité du vêtement à épouser et mettre en valeur votre corps. Des vêtements à votre taille ne rempliront pas forcément ces deux caractéristiques : c’est là que le savoir-faire de la marque intervient.

Notez aussi que toutes les coupes ne vont pas à tout le monde. L’important étant d’en trouver une adaptée à votre morphologie, et il n’y a qu’en essayant les vêtements que vous saurez si c’est le cas.Quand vous essayez un vêtement, prenez une posture la plus naturelle possible. Ne soyez pas voûté mais ne vous tenez pas droit comme un piquet non plus. Ne rentrez pas votre estomac, et n’écartez pas outre mesure vos épaules.

Maintenant, détendez-vous, et bougez.Regardez le vêtement accompagner vos mouvements, videz-vous l’esprit, et faites-vous votre propre idée de la pièce.Essayer ses vêtements « en condition réelle », c’est-à-dire de manière détendue et relâchée, vous évitera des mauvaises surprises de retour à la maison.

Astuces : quelques conseils pour jauger la qualité d’une coupe :→ Vérifiez que les épaules sont bien délimitées, que le vêtement dessine bien la cassure de l’épaule en décrivant un angle, et qu’il ne s’affaisse pas sur elle. Les épaules sont l’élément clé d’une sil-houette masculine.→ Évitez les excès de tissu aux aisselles, à l’entrejambe ou aux cuisses. Le tissu ne doit pas non plus y gondoler, mais accompagner les lignes de votre corps.


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COMMENT BIEN LES CHOISIR ?

❶ QUELQUES T-SHIRTS À COLS V OU RONDS

Les t-shirts unis sont un excellent investissement de départ. Faciles à choisir, faciles à porter, sous un hoodie ou sans rien pour se promener en été, c’est le basique le plus utile. Mais aussi le plus sous-estimé.

Les t-shirts à cols V sont particulièrement pratiques en hiver puisque vous pouvez les porter de manière invisible sous une chemise ou un pull. Ceux à col V trop profond sont à proscrire : les poils de votre poitrine ne concernent que vous ;)

Quant aux cols ronds, ils sont aussi intéressants, mais plus clas-siques et moins versatiles. De plus, évitez de choisir des cols ronds trop serrés et peu esthétiques.

Évitez aussi les t-shirts à imprimés, à moins de savoir parfaitement ce que vous faites et de les choisir sobres. N’achetez pas de t-shirts simplement parce que vous trouvez le visuel joli ou drôle, et arrêtez net les t-shirts à logos et à slogans.

LES 5 BASIQUES À RASSEMBLER EN PRIORITÉ

▪Voici les grands critères à suivre pour choisir un t-shirt :☞ Les coutures des épaules doivent se superposer à la cassure de vos épaules, au niveau de l’os. C’est à ce détail que vous voyez si le t-shirt est à votre taille.☞ Le t-shirt doit légèrement mouler vos pectoraux, sans faire trop de plis. ☞ Le t-shirt ne doit être ni trop serré, ni trop lâche au niveau des hanches, mais délicatement se poser dessus.☞ Les manches doivent s’arrêter au niveau du biceps, et pas du coude. ☞ Une bonne longueur s’arrête juste sous la ceinture, pas sous les fesses.

Les 10 basiques de tout homme stylé


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COMMENT BIEN LES CHOISIR ?

Les t-shirts American Vintage ou American Apparel sont d’excellents exemples, bien qu’assez chers (aux alentours de 25€). Le meilleur rapport qualité/prix que j’ai rencontré est celui des t-shirts Monoprix (10€). N’hésitez pas à vous en faire un petit stock de différentes couleurs pour la vie de tous les jours : blanc, sable, bleu marine, gris.

Astuce : Les t-shirts gris chinés ajouteront un côté détendu et naturel à vos tenues, comme le Heather Gray de American Apparel.

▪Ce que nous portons▷ Benoît :En grande majorité des t-shirts Monoprix et des American Vintage. Un t-shirt Unconditional.

▷ Geoffrey :Des cols V American Apparel ou Monoprix dans plusieurs couleurs. Des t-shirts transparents à col rond de chez COS ou Abraham Will.

▷ Gil :T-shirt American Vintage pour leur qualité indéniable.Et Sixpack pour des imprimés graphiques originaux.

❷ UN JEAN BRUT

Un bon jean brut est le vêtement le plus important de la garde-robe moderne, et aussi l’élément le plus versatile. Les jeans bruts peuvent être portés avec quasiment n’importe quoi, sans prendre de risque, ce qui en fait le meilleur ami du débutant en style.Cependant, aussi facile à porter qu’est le jean, il peut autant amé-liorer votre tenue que la réduire en cendres s’il est mal choisi.

▪Jean brut contre jean délavéMême si les choses évoluent, beaucoup de débutants pensent en-core que les jeans bruts manquent de caractère comparé aux jeans artificiellement délavés (D&G, Diesel, Energie). Et c’est ainsi qu’ils paient 50€ en plus pour une toile fragilisée et un délavage artificiel qui peine à tenir tête à ceux que vous obtenez après quelques mois de port de toiles brutes.

En effet, c’est une bonne vieille toile brute qui vous donnera le meilleur délavage. Que vous aimiez l’effet délavé ou non, c’est par là que vous devrez commencer. Laissez-moi vous expliquer.



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COMMENT BIEN LES CHOISIR ?Un jean avec des délavages artificiels (javel, teintures, abrasion) perdra ses contrastes au fil des lessives. De plus, un délavage naturel viendra interférer avec le premier, accentuant l’origine artificielle des effets d’usure. Enfin, sachez que la toile a été fragilisée pour en arriver là (pierres ponces, sablage, papier de verre) et que le jean a déjà perdu la moitié de sa durée de vie au moment où vous l’achetez (autour d’1 an de vie, contre jusqu’à 4 ans pour une toile brute japonaise).

A contrario, une belle toile brute vieillira mieux. Plus qu’une somme de marques d’usures, c’est une véritable patine qui se déposera sur votre jean, reflet de votre mode de vie.Des zones plus claires apparaîtront aux endroits où le jean frotte, comme le haut des cuisses (on appelle ces marques des mous-taches), derrière les genoux (les fishs nets, ou filets de pêches), ou au niveau des poches si vous avez l’habitude d’y mettre vos clefs ou votre téléphone.Au-delà de la couleur, c’est aussi la coupe qui évoluera pour s’adapter à votre morphologie et mettre en valeur votre silhouette.

Vous l’aurez compris, le jean brut s’impose de lui-même. La seule exception est celle des modèles haut de gamme de couturiers qui présentent des délavages complexes très beaux, mais extrêmement coûteux. Si vous ne voulez pas attendre que votre brut vieillisse, essayez au moins de choisir un délavage à l’aspect naturel: signes d’usures plausibles, délavages pas trop contrastés.

▪Éléments de choixPour démarrer, le mieux est de se tourner vers une toile brute bleue ou noire. Vous pourrez ensuite compléter avec une paire en toile grise, ou sur des bleus verts plus originaux.

Un bon jean brut coûte entre 90€ et 130€ chez des marques comme Nudie, Acne, Naked&Famous. Les prix peuvent s’envoler au-delà des 240€ pour des toiles premium comme celles des excellents jeans Renhsen, Samuraï, Iron Heart...

Du côté des petits budgets, Uniqlo se défend honorablement avec des jeans en toile japonaise corrects et résistants pour 50€. Vous les reconnaîtrez à leur toile plus épaisse et au liseré rouge à l’intérieur des manches.

Note : Parce que le jean est un sujet important, vous trouverez un guide dédié plus loin dans le BonneGueule Book.



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COMMENT BIEN LES CHOISIR ?❷ UNE CHEMISE BLANCHE

La chemise blanche est pour beaucoup considérée comme le basique masculin par excellence. Elle incarne à la fois la virilité, le pouvoir, l’éducation, et comme le jean ou la veste grise, peut être portée avec presque tout. Alors pourquoi s’en priver ?

▪Guide d’achat de la chemise

☞ 1. Dans un premier temps, concentrez-vous sur le col : il doit être rigide. Il n’y a rien de pire que ces chemises avec des cols mous qui rebiquent après lavage. Un col avec des baleines (les petites languettes rigides) que l’on peut enlever est un indicateur de qualité.

☞ 2. Epaules. Comme toujours, couture de la chemise au niveau de la cassure de vos épaules.

☞ 3. Poitrine. La chemise doit être fittée au niveau de la poitrine, sans être trop serrée.

☞ 4. Aisselles. Il ne doit pas y avoir trop de tissu en excès, la che-mise ne doit pas y flotter.

☞ 5. Hanches. Il doit y avoir environ la place pour passer un poing entre le bas de la chemise et votre corps.

☞ 6. Longueur. Rappelez-vous qu’une chemise formelle est faite pour être portée rentrée dans votre pantalon, donc choisissez-la suf-fisamment longue. À l’inverse, une chemise casual devra se terminer au niveau de la ceinture, un peu comme un t-shirt.

▪Éléments de choixUne chemise blanche se salit rapidement, alors n’en achetez pas des chères si c’est pour aller à des fêtes ou les porter tous les jours au travail (les fameuses tâches du déjeuner...). 40€ par chemise est un bon budget. Celles de H&M ou de la marque anglaise TM Lewin (trouvable sur Internet) sont bon marché, mais efficaces : parfaites pour les situations extrêmes. Vous pouvez vous en faire un petit stock (bleu crème, gris, rayures ou damiers discrets).

Si vous avez une consommation régulière de chemises (port du costume), alors il va vous falloir investir dans de la qualité, et non du style, puisque vos chemises subiront de nombreux lavages (plus d’une cinquantaine dans leur vie), et seront de toute façon portées sous la veste. Le col en particulier devra être bien solide. Les chemises les plus robustes que j’ai rencontré sont celles de la maison londo-nienne Turnbull & Asser (100€), Alain Figaret (80€), et Melinda Gloss (120€, mais plus versatiles).



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COMMENT BIEN LES CHOISIR ?Pour des pièces plus racées, je vous conseille Dior Homme, Givenchy ou Maison Martin Margiela. Et dans tous les cas, ne dépassez pas les 200€ pour une chemise.

Astuce : Si vous prenez bientôt des vacances dans un pays comme la Thaïlande ou la Turquie, explorez la piste du sur-mesure. Prenez votre chemise préférée, faites-la un peu retoucher pour que le fit soit vraiment parfait, et commandez des copies une fois en vacances.

Pour ce faire, sélectionnez un tailleur qui a de bonnes toiles de costume, faites un essai avec une première chemise, et si le résultat est bon, demandez-lui 5 autres. Vous devriez vous en sortir à moins de 30€ par chemise.

Je vous déconseille le sur-mesure low-cost, et vous recommande la copie, car un bon patronage de chemise ne s’invente pas. Si la plupart des artisans que vous rencontrerez savent faire des copies, peu sont vraiment capables de tailler une bonne chemise directement à partir de vos mesures.

▪Ce que nous portons▷ Benoît :Des chemises Melinda Gloss (entre 120€ et 180€).Des chemises Zara (moins de 45€).

▷ Geoffrey :Des chemises Cacharel dans des couleurs simples (40€).Une chemise à rayures fines Melinda Gloss (120€ mais 40€ en vente presse).

▷ Gil :Des chemises A.P.C pour leur coupe et leur durée de vie.Des chemises à carreaux April 77 pour leur prix correct.



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10 Fautes de GoûtÀ NE PLUS JAMAIS FAIRE

9 FAIRE (TROP) CONFIANCE AUX FEMMES

On a tous déjà demandé son avis à une femme pour choisir nos vête-ments, que ce soit une copine, notre mère ou notre petite soeur. Le problème, c’est qu’elles ont généralement bon goût, mais seulement lorsque ça s’applique à elles.

Si vous demandez à une fille de vous relooker, elle arrivera sans doute à mettre sur pied un look moyen, qui globalement, vous va. Mais si vous creusez un peu, vous réaliserez qu’elle n’a pas beau-coup d’idées sur ce qu’est un bon fit, une bonne coupe masculine, ou des matières durables.

La raison principale est évidente, hommes et femmes ne s’habillent ni pour les mêmes raisons, ni de la même manière. Une femme qui vous relooke vous fera bénéficier de sa sensibilité personnelle, mais ne pourra pas vous faire partager son expérience. Tout simplement parce qu’elle n’a jamais été à la place d’un homme.Pour cette même raison, elle n’aura qu’une connaissance limitée des bonnes boutiques et des meilleures marques. Eh oui, elles ne s’inté-ressent pas plus à la mode masculine que nous à la mode féminine.

Je n’ai bien sûr rien contre les femmes (je dirai même que je les adore !), mais les deux approches sont quasi-antagonistes. De manière géné-rale, une femme pensera en terme de mode, et un homme en terme de style.

Voici en quoi les deux s’opposent :

En résumé, faites leur confiance, mais pas trop. Car c’est à VOUS que revient le choix final.

OBJECTIF

MODE STYLE

SÉDUIRE EXPRIMER SA PERSONNALITÉ

IMPRESSIONNER COMMUNIQUER

CYCLIQUE

Une garde-robe très riche,des styles éclectiques et nombreux, de l’exubérance

DURABLE

Une garde-robe réduite, mais effi-cace, des styles uniques et solides, de l’assurance

INTEMPORELLEEPHÉMÈRE

VERSATILE CONGRUENTE

CRÉATIVE SOBRE

APPROCHE

RÉSULTAT


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Le guide de la silhouetteCOMMENT PERDRE 20 KILOS, GAGNER 10 CM ET ÊTRE PLUS ATHLÉTIQUE

⇒ LES 4 PRINCIPALES MORPHOLOGIES, ET COMMENT LES HABILLER ?

La plupart des agences de conseil en image emploient des termes gal-vaudés pour décrire les différentes morphologies : silhouettes en V, en H, en sablier, etc. C’est bien trop compliqué et trop peu explicite.

De plus, vous calquer sur des modèles génériques vous empêche de comprendre comment les différentes coupes influent sur votre silhouette, compétence clé dans votre découverte du style.J’ai choisi de ne prendre que 2 paramètres en considération : votre taille et votre corpulence. On obtient ainsi une matrice flexible, facile à comprendre et tout aussi facile à appliquer.

1 « Je suis Petit et Mince »▪Un peu de théorieL’objectif sera d’allonger la silhouette. Pour cela il faut bien déli-miter les différentes parties de la silhouette : tête, corps, mains, et pieds, et les garder aussi proportionnées que possible. Par exemple, votre haut doit s’arrêter pile au niveau de la ceinture, et les manches au niveau des poignets (et non des paumes).Attention à ne pas porter des contrastes de couleurs trop impor-tants au niveau de la ceinture, car cela crée des lignes horizontales qui tassent la silhouette.

▪Ce que vous devez porter☞ Ajoutez du volume en hauteur avec une écharpe. Cela dirige le regard vers le haut.☞ Préférez des looks relativement monochromatiques et pas trop contrastés. Des tons sombres aideront aussi à donner de la présence à la silhouette.☞ Les vestes ajustées et les cravates slims donnent de la longueur.


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Le guide de la silhouetteCOMMENT PERDRE 20 KILOS, GAGNER 10 CM ET ÊTRE PLUS ATHLÉTIQUE

☞ Des jeans semi-slims allongeront vos jambes sans en faire des allumettes.☞ Les chaussures pointues peuvent aussi être une idée. A condition qu’elles ne soient pas trop imposantes, ce qui aurait pour effet d’attirer l’oeil vers le bas.

▪Ce que vous devez éviter→ Les trenchs et autres vêtements fluides déstructurent la silhouette. Rappelez-vous que vous recherchez l’effet inverse.→ Les sneakers high-tops raccourcissent vos jambes.→ Les t-shirts en col V dirigent le regard vers le bas.→ Les matières assez brutes comme la serge de laine et la maille épaisse sont également à proscrire, car elles concentrent le regard sur la silhouette.

▪Orienter ses recherchesLe fit est primordial si vous êtes de taille modeste. Là où ça se complique, c’est qu’il est assez difficile de trouver du XS. Cela s’ex-plique par le fait que les gens s’habillent souvent trop grand, ce qui implique que le XS est commercialement très peu intéressant à pro-poser. De plus, le PAP taille grand, et quand on trouve finalement du XS, il correspond davantage à du S.

Notons quand même que H&M, American Apparel et Zara font du XS, mais il va falloir bien fouiller. Pour les jeans, APC ou April 77 font des jeans mixtes avec des tailles qui descendent très bas. C’est aussi le cas pour Renhsen ou The Kooples.Si les difficultés persistent, pensez à regarder dans le PAP pour les enfants où la taille « 16 ans » donne de bons résultats. D’autant qu’il y a souvent des pièces sympathiques dans la ligne enfant des grandes marques.

Pour les costumes, j’ai entendu beaucoup de bien d’Ugo Baldini et Dany Berd. Sur les chemises, les vestes, les manteaux et les jeans, les retouches seront souvent obligatoires, mais le résul-tat en vaut vraiment la peine.Evidemment, les trenchs et manteaux longs sont à proscrire, sous peine de noyer la silhouette.

Si vous êtes d’un naturel voyageur, le Graal pour les petites tailles se situe en Asie, au Japon ou en Corée. Vous n’aurez aucun mal à trouver des vêtements stylés à votre taille.


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ÉTAPE 2 - UNE GUEULE QUE L’ON N’OUBLIE PAS

⇒ SÉLECTIONNEZ DES VÊTEMENTSQUI VOUS FONT ECHO

▪Les vêtements vous parlent...Un vêtement doit faire écho à votre personne.

J’ai la ferme conviction qu’avoir son propre style est la résultante d’une bonne connaissance de soi. Apprécier un vêtement, c’est essayer de comprendre à quelle partie de vous s’adresse ce que vous regar-dez, touchez ou portez. C’est un peu mystique, mais cultiver cette approche en profondeur du style vous aidera à le personnaliser.

Prenez un t-shirt à col V American Apparel par exemple. Il a une bonne coupe et la qualité est indéniable. Malheureusement, il est vrai que ces vêtements ont aujourd’hui une connotation un peu trop hype. Alors si vous ne vous projetez pas dans ce t-shirt, car vous le ressentez en décalage avec vos valeurs ou votre sous-culture, alors ne l’achetez pas. Même si c’est une pièce de designer et qu’un ami vous a dit que ça collait bien à votre personnalité, orientez-vous vers autre chose. Vous seul savez qui vous êtes !

Oui, vos achats devraient être à votre image. Achetez des vêtements qui collent à votre personnalité profonde est la première étape pour construire un style qui vous fait écho.

Le Style et VousCE N’EST PAS QU’UNE HISTOIRE DE VÊTEMENTS

▪...et vos sens y répondentPour apprécier les vêtements à leur juste valeur, soyez actifs quand vous faites du shopping. N’hésitez pas à essayer les vêtements même si vous ne comptez rien acheter. Touchez et comparez les coupes, les matériaux, les formes et les couleurs. Concentrez-vous sur les détails. Accordez toute l’attention qu’ils méritent à la dou-ceur de la laine mérinos et la rugosité du denim japonais en les touchant. Essayez de « ressentir » les cintrages des blazers quand vous les voyez sur le cintre. Utilisez votre odorat aussi : sentez le cuir des blousons neufs.

La plupart des gens ne portent pas assez attention à l’apparence des vêtements qu’ils achètent, et encore moins à leur toucher.

C’est bien dommage car cela les empêche de trouver les pièces qui leur feront vraiment écho.

Note : Mes propos sont tout de même à nuancer. Attention à ne pas passer à côté de certaines pièces qui comportent une légère prise de risque mais qui vous feraient sortir de votre zone de confort. Ne vous servez pas de ce que vous venez de lire comme d’une excuse toute faite.


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Comment entretenirSES VÊTEMENTS FACILEMENT ?

▪Pour les jeansLa question a déjà été traitée dans la Bible du jean.Pour rappel, ne lavez pas vous-même vos jeans délavés haut-de-gamme (type Rick Owens, Kohzo ou les Dior cirés), et préférez un nettoyage à sec dans un pressing de qualité.

▪Pour les costumes, les vestes et les manteauxPressing obligatoire, 2 à 3 fois par an si vous avez l’habitude de porter votre costume de manière intensive pour votre travail. Mais le plus important est de le laisser s’aérer une journée sur un cintre.

N’hésitez pas à demander une adresse de pressing à une boutique haut-de-gamme ou à un tailleur, car un mauvais pressing peut avoir un effet dramatique : thermocollage qui va se décoller ou couleur qui va devenir terne. Si vous pouvez faire un test avec un costume de seconde zone, ne vous en privez pas.

Pour les vêtements les plus coûteux (costume ou manteau de marque par exemple), n’hésitez pas à demander des adresses de pressing à la boutique où vous les avez achetés.


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La qualité s’en ressent immédiatement. Des couleurs haut-de-gamme ne sont jamais ternes ou fades. Mêmes les gris, les pastels, ou les teints pâles recèlent une profondeur et des trésors de nuances. Le concept est un peu abstrait, mais faites le test vous-même et vous verrez de quoi je parle. Comparez par exemple un cardigan H&M et un autre de chez Loro Piana : il n’y a pas photo.

Nos couleurs préférées sont celles que vous trouverez chez Wooyoungmi pour les gris, les mauves et les violets. Rick Owens est quant à lui le maître des tons sables, beiges, taupes et métal-liques. Pour le crème, c’est Maison Martin Margiela. Quant aux tons pastels, cela se passe chez COS qui fait les choses tout en douceur et propose des vêtements faciles à porter et à assortir.

La vérité sur les couleurs et le teint de peauVOUS RÉFLÉCHISSEZ TROP !


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⇒ LA RÈGLE DES COULEURS : SAVOIR QUELLES COULEURS PORTER UNE FOIS POUR TOUTES !

Nous avons tous lus des tonnes de règles des couleurs, du genre « les cheveux clairs se marient bien avec les couleurs sombres » ou « les peaux bronzées doivent porter des couleurs chaudes, et les peaux claires des couleurs froides ». Certaines de ces règles peuvent s’avérer justifiées dans des contextes précis mais elles restent bien trop générales et s’attaquent au problème sous le mauvais angle.

En tant qu’hommes, nous avons une palette de couleurs assez réduite à notre disposition. Bien plus réduite que chez les femmes pour sûr. Les tons pouvant servir de couleur principale d’une te-nue sont le blanc (risqué), le noir (encore plus risqué), le bleu, le gris, le sable et leurs déclinaisons. Si un expert en mode vous dit que d’après votre complexion, il va falloir que vous vous habilliez en orange, en rouge, ou en brun pour le reste de votre vie, cour-rez ! Ne rigolez pas, j’ai déjà entendu des conseils aussi bêtes de la part de gens qui facturent bien plus cher que moi leurs pres-tations.

Mais alors quelle est la bonne approche des couleurs à adopter ? et peut-on simplement éluder la question ?


Et bien les couleurs restent un sujet vraiment important, mais ce qui compte, ce n’est pas tant les couleurs elles-mêmes que la manière dont elles interagissent entre elles. Vous l’aurez compris, tout est une question de contrastes.

▪La Règle des Couleurs« Les tons d’une tenue doivent présenter le même niveau de contraste que celui qui existe entre votre peau et vos cheveux. » Cette règle toute simple a sauvé des vies. En reproduisant entre vos vêtements le même niveau de contraste que celui qui existe déjà entre votre peau et vos cheveux, vous mettrez en valeur votre visage.


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Mais attention, quand je parle de contraste, je ne parle pas forcé-ment de porter des couleurs différentes, mais des TONS de cou-leurs différents. Les teintes de couleur vont du bleu au rouge en passant par toutes les couleurs de l’arc en ciel. A l’inverse, un ton va du clair au foncé.

☞ Une veste bleue marine et une chemise bleue ciel contrastent BEAUCOUP. Certes la teinte est le même, mais pas le ton.

☞ Une veste gris clair et un t-shirt crème contrastent PEU. Les teintes ont beau être différentes, c’est le ton qui compte.

Voici quelques exemples :→ Contraste moyen. Si vous avez des cheveux très sombres et une peau normale (comme le physique Méditerranéen ou asia-tique), alors il faudra reproduire ce contraste. Vous pourrez par exemple porter une veste bleu marine (rappel cheveux) avec un t-shirt gris chiné (rappel peau). Remarquez que les contrastes restent du même ordre que ceux qu’on a naturellement entre la peau et le visage.


→ Contraste fort. Si vous avez une complexion très contrastés, avec par exemple les cheveux noirs mais la peau très pâle, alors il ne faudra pas lésiner sur les contrastes, et porter par exemple un costume bleu nuit avec une chemise d’un blanc immaculé.

→ Contraste faible. Vous avez un physique scandinave, du genre blond à la peau claire ? Ce seront alors des tenues relativement pauvres en contrastes, limites monochromatiques, qui vous iront le mieux.

→ Cas particulier : la complexion afro. Les complexions afro très métissées se rapprochent en terme de contraste du physique méditerranéen. Si vous êtes dans ce cas, c’est sur celui-ci que vous pouvez vous calquer en adaptant le degré de contraste des vêtements à celui de votre complexion. Par contre, si vous avez à la fois la peau et les cheveux très foncés, alors ne vous prenez pas la tête, tout vous va. Évitez-simplement les vêtements trop clairs qui risquent de capter l’attention aux dépens du visage.


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▪Bien Débuter avec les Couleurs La première règle des Couleurs vous a expliqué comment les assortir, mais pas lesquelles choisir.

Et bien je vais encore vous étonner, mais le meilleur moyen de ré-soudre le problème des couleurs, c’est de ne pas le soulever. Car élaborer un modèle compliqué pour déterminer les couleurs qui vous vont, c’est être à peu près certain de vous planter. D’autant qu’au fond, toutes les couleurs majeures de la garde-robe mas-culine (blanc, noir, gris, bleu marine, sable) vont à tout le monde.

Je vous conseille donc de vous concentrer sur 5 couleurs pour construire votre garde-robe : 4 couleurs majeures, et une autre plus originale, de votre choix, comme le violet ou les bleus élec-triques. Choisissez ces 5 couleurs, et déclinez-les en différentes nuances et tons pour pouvoir construire des tenues avec les bons niveaux de contrastes.

Le gris est particulièrement intéressant car il s’assortit sans aucun problème avec n’importe quelle autre couleur de par sa neutralité. Il est aussi très efficace pour calmer une tenue par ailleurs colorée, et peut être à son tour relevé avec des teintes plus chatoyantes.


Je sais que 5 couleurs, ça a l’air finalement bien peu, mais vous remarquerez bientôt que les meilleurs styles sont généralement basés sur ces couleurs-ci, et qu’une bonne tenue présente rare-ment plus de 3 couleurs différentes.

⇒ EXERCICE : CONTRASTES ET COULEURS

Il est temps que vous vous rendiez compte par vous-même de l’uti-lité des concepts théoriques que nous venons d’aborder. Prenez des photos de vous-même devant le miroir avec différentes tenues. Certaines de vos tenus devront respecter la règle des couleurs, et d’autres non. Concentrez-vous sur la zone du visage et vous constaterez que les tenues qui mettent le plus en valeur votre tête sont celles qui respectent ce nouveau concept.


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2 Les Sneakers

Il y a tellement de choses à raconter sur les sneakers qu’on vous a fait un chapitre dédié juste après celui-ci. Allez y faire un tour !

3 Les Workshoes et les RangersPenchons-nous sur les workshoes, qui sont, comme leur nom l’indique, des chaussures fonctionnelles destinées à des usages professionnels où les pieds doivent être confortablement installés pendant de longues heures et en sécurité.

Attention, on entre ici dans une catégorie difficile à maîtriser (et aussi prisée par nombre de célébrités américaines).

Les chaussuresCE QU’ON REGARDE EN PREMIER CHEZ VOUS

Pas de travail sur la forme ou d’élégance, ce sont des chaussures avant tout viriles, avec un côté un peu aventurier et sauvage. Elles sont difficiles à porter dans le sens où il faut avoir un minimum de carrure, de taille et de style. Il vaut mieux les porter avec le jean rentré dedans, le style est bien plus impactant.

Quand vous les achetez, mettez de grosses chaussettes pour être à l’aise et partez arpenter les campagnes pendant des jours pour défoncer le cuir et lui donner sa patine.

Pour ce type de chaussures, l’offre est assez limitée, et je ne peux que vous conseiller de vous concentrer sur la qualité du cuir et sa couleur, d’un beau marron profond et masculin. Les fabricants historiques sont Timberland (110€), Carhartt (120€), Red Wing (130€) et nos préférées sont chez Chippewa (210€).

Pour les rangers, c’est encore plus compliqué, car elles sont sou-vent encore plus massives que les workshoes, ce qui leur confère les mêmes « désavantages ». Vous pouvez en trouver en dépôt mi-litaire, mais elles ne sont généralement pas très belles. Heschung et Rick Owens en font par contre de magnifiques. Et si vous n’avez pas ce budget, vous pourrez trouver quelque chose d’ap-prochant chez All Saints.


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Les SneakersCOMMENT LES INTÉGRER À UNE TENUE

⇒ SNEAKOLOGIE : UN PEU D’HISTOIRE...

▪1910 – 1980 : Des modèles anciens toujours d’actualitéLes sneakers ne datent pas d‘hier : le modèle le plus ancien est la Chuck Taylor de Converse, robuste et au design intemporel. Créées dans l’entre-deux guerres, puis portées par les militaires américains pendant la seconde guerre mondiale pour leurs acti-vités sportives, les Chuck’s sont restées le standard de l’armée américaine. Elles ont depuis largement conquis la planète.

Leur design reste d’actualité et continue d’inspirer les designers. Lanvin par exemple, a gardé les proportions et simplement rem-placé la gomme et le canvas par des matières plus nobles comme le cuir, le suède et le satin.

Il y a une raison à cela. Les proportions de la Chuck Taylor sont un canon esthétique qui tire ses fondements des proportions du corps humain :→ La hauteur de la semelle blanche correspond à peu près à la hauteur du gros orteil.→ La coque en plastique blanche s’arrête au même endroit que les doigts de pied.→ Toutes les autres lignes de la chaussure, comme celles du talon ou des oeillets des lacets suivent celles des pieds.

C’est cette stylisation du corps humain qui rend les Chuck’s si intemporelles. Aujourd’hui, les Converse sont devenues banales, et incarnent la prise de risque zéro. Toutefois bien d’autres modèles de sneakers suivent cette même logique dans leur design. Je vous conseille de garder les Converse comme point de repère pour éva-luer les proportions des chaussures qui attireront votre attention.

Autre modèle culte : les German Army Trainers. Elles ont été réa-daptées par Adidas (les fameuses Samba), Dior, Margiela, Common Projects, et bien d’autres. Remarquez qu’ici encore on retrouve une reprise des lignes naturelle du pied. Malheureusement leur production s’est arrêtée juste avant la chute du mur de Berlin, mais on peut toujours les trouver pour pas grand-chose dans les friperies et les dépôts militaires.


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Les SneakersCOMMENT LES INTÉGRER À UNE TENUE

▪1980 – 2005 : Démocratisation de la sneakerDepuis une vingtaine d’années, les sneakers ont commencé à s’imposer dans le paysage de la mode. Elles sont progressivement sorties de leur rôle fonctionnel (faire du sport) et ont commencé à acquérir une dimension stylistique. Les premières marques à avoir surfé sur cette vague sont les grands fabricants de chaus-sures de sport : Adidas, Puma, Nike, et ce n’est que vers 2006 que tout s’est accéléré.

▪Depuis 2006 : Lettres de noblesses et renouveauAvant cette date charnière, il était encore inconcevable de porter des sneakers dans des cadres formels car ces chaussures avaient une forte connotation casual. Les porter un vendredi au bureau, ou à Noël en famille après 20 ans, c’était passer pour un grand adolescent un peu attardé.

Mais qu’est ce qui a donc changé en 2006 ?

C’est simple, les sneakers sont devenues tendance. Des designers de renom ont commencé à produire des sneakers de luxe et à les intégrer dans leurs collections principales, voire à les faire défiler avec des costumes (une hérésie pour certains). Les premiers de-signers à avoir lancé la tendance sont Lucas Ossenjdriver chez Lanvin et la maison Martin Margiela. Mais on trouve aujourd’hui des sneakers de qualité dans toutes les marques, du prêt-à-porter à l’hyper-luxe.

Rappelez-vous simplement que toutes les sneakers ne sont pas égales face à vos pieds. Si certains modèles ont pu s’imposer dans le paysage stylistique et se démocratiser, c’est parce qu’ils étaient sobres sur les couleurs et les matières, avec un design proprement réalisé. Ne partez pas sur des modèles flashy ou trop originaux (à moins que vous soyez à fond dans le street wear bien coloré, ce qui est au demeurant tout à fait valable).

Pour vous aider à survivre dans la jungle des sneakers, j’ai réuni tout ce que mon entourage compte d’accrocs du streetwear, et autre shootés à la basket, et je vous ai contacté un petit panorama du marché.


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⇒ RECONNAÎTRE UNE BONNE MARQUE

Vous venez d’entrer dans une boutique, vous voyez une pièce qui vous plaît, puis une autre et là vous vous dites : « tiens c’est sympa cette marque ». Bravo, vous venez de faire une bonne découverte. Pour ma part, je vais vous apprendre comment je m’y prends pour juger de la qualité d’une marque.

La qualité globale d’une sélection est très parlante. A l’heure de la mondialisation, l’ensemble d’une collection n’est évidemment pas fabriqué dans une seule usine, mais éclaté entre plusieurs manu-factures spécialisées. De ce fait, maintenir et gérer une qualité globale sur plusieurs usines est difficile et est révélateur du souci qualitatif d’une marque.

▪ Un oeil sur les matièresAlors je regarde les matières utilisées. C’est ce qui permet de juger le mieux une marque que l’on ne connaît pas. Synthétique ? Matières naturelles ? Qu’en est-il de la finesse du coton pour les t-shirts utili-sés ? Regardez particulièrement la qualité des jeans car les marques savent que c’est une pièce incontournable, et le soin qu’elles mettent à la confection de cette pièce est révélateur.

Je regarde ensuite les détails. Les coutures des boutons, la matière des boutons, la rigidité des cols, et la qualité des coutures d’une maille sont autant de points que vous devez vérifier.

▪ Puis le designEt puis ensuite la partie design proprement dite. A ce niveau-là, ce sont vos goûts personnels qui entrent en jeu. Mais en général, je me méfie toujours des marques assez ostentatoires, car elles ont forcément quelque chose à cacher : une coupe médiocre, des ma-tières cheaps,... Je prête beaucoup d’attention aux pièces les plus sobres, qui sont en général les plus soignées et les plus subtiles.

La constance à travers les collections est aussi un excellent indi-cateur. Un designer trop irrégulier n’est pas une bonne chose. Attention aussi à ceux qui régressent et font les mauvais choix. Par exemple 0044 a arrêté la production de ses pièces cultes (les sneakers et les boots) et a depuis perdu beaucoup d’attrait.

Une méthode pourRÉUSSIR SON REPÉRAGE


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▪ Astuce #3 : Les ventes privées, ou ventes pressePassons maintenant aux astuces qui vous donneront accès aux meilleures affaires.

Connaissez-vous les ventes privées ? Je ne parle pas du site internet du même nom, ni des magasins de déstockage un peu confiden-tiels, mais d’opérations semblables aux soldes, et qui ont en général lieu 1 ou 2 semaines avant les soldes officielles.

Ces évènements présoldes assez exclusifs sont organisés par les boutiques haut de gamme, qui donnent accès à quelques chan-ceux aux vêtements qui seront soldés, et cela avant tout le monde. L’objectif pour les boutiques est de graisser la patte aux journa-listes et autres relations professionnelles, ou de récompenser les meilleurs clients.Comme vous pouvez le deviner, c’est à ce moment-là que se réa-lisent les meilleurs achats. Et ce qui sera plus tard proposé au public n’est que du second choix : ce que n’ont pas voulu acheter les privilégiés des ventes privées.Il y a différents moyens pour assister aux ventes privées. Attention

à vous prendre bien à l’avance, càd 1 ou 2 mois avant les soldes.Likez les fans pages Facebook des designers haut de gamme que vous aimez. Certains invitent parfois leurs followers via un carton d’invitation à imprimer et une adresse communiquée quelques jours avant. A notre connaissance, Maison Martin Margiela, Melinda Gloss, et Damir Doma le font.Dans le chapitre précédent, j’évoquais l’importance des bonnes relations avec vendeurs. Et bien c’est à ceux qui vous recon-naissent qu’il faudra gentiment demander une invitation.

Pour les autres, il faudra être plus culotté. Habillez-vous du mieux que vous pouvez, et pour cette fois n’hésitez pas à pousser le côté hype. Allez en boutique, et prononcez cette formule magique « Bonjour.Je n’ai pas reçu d’invitation pour les soldes privés, est-ce qu’il y en aura cette année ? ». Parfois, ça marche !

Mais la méthode la plus simple reste internet. Nombre de pas-sionnés partagent leurs bons plans via des forums ou des sites web, ou diffusent les cartons d’invitation à imprimer. D’ailleurs nous le faisons aussi via la newsletter BonneGueule quand c’est possible. Soyez simplement sur vos gardes à ce moment-là et lais-sez trainer vos oreilles.

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Comment réduire votre budget de 50%TOUT EN AUGMENTANT LA QUALITÉ DES ACHATS


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Dans ce second chapitre, vous avez appris à faire progresser votre style jusqu’à un nouveau niveau. Vous ne vous contentez plus de basiques sobres et bien coupés, car vous avez également appris à jouer sur les coupes et les fits pour mettre en valeur votre phy-sique et atténuer vos petits défauts.

Vous ressentez aussi le besoin de personnaliser vos tenues, ou au moins de les rendre plus originales en rajoutant des couleurs, en accessoirisant ou en combinant les basiques avec des pièces fortes que vous aurez achetées bien en dessous de leur prix habi-tuel (parfois grâce aux relations que vous aurez créées avec les vendeurs).

Ce nouveau style qui est le vôtre, vous savez aussi l’adapter aux circonstances et aux usages.

Vous devriez être à présent totalement à l’aise avec les couleurs de base :

Et vous devriez également commencer à utiliser :☞ Les couleurs d’appoint :

☞ Les couleurs pastel.

☞ Et parfois même les couleurs plus flashy (en petite dose, bien évidemment) :

Si vous vous sentez à présent plus confiants dans votre manière de vous habiller, il est temps de parcourir ensemble le dernier tiers du parcours. L’objectif premier sera d’exprimer votre per-sonnalité à travers le vêtement.

Et en toile de fond, nous pousserons plus loin dans le style avec de nouvelles techniques et une maîtrise de pièces encore plus complexes (la veste en cuir, le costume). Mais aussi et surtout des astuces pour décontracter la tenue et la faire apparaître plus naturelle, moins travaillée, plus spontanée.

Second check-pointET SI ON PASSAIT À LA VITESSE SUPÉRIEURE ?

NOIR BLEU MARINE GRIS BLANC

VERT POMME BLEU CYAN ROUGE VIF ORANGE

VIOLET SABLE KAKI TAUPE METAL


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ÉTAPE 3 - UNE VRAIE BONNE GUEULE

⇒ DE L’ÉQUILIBRE DANS LE STYLE

Il n’y a rien de pire qu’un style surchargé. Dans le pire des scénarios, une tenue sans grande inspiration sera banale et vous passerez inaperçu. Mais un style surchargé vous clouera toujours au pilori en vous faisant passer pour un clown.

Surcharger son style est l’erreur la plus commune des apprenants qui ont voulu brûler les étapes. Parfois, c’est la combinaison d’un chapeau, d’une chemise flashy et d’un gilet de costume. D’autres fois, c’est un style sur-accessoirisé, ou une surcharge de couleurs et de motifs. Mais à chaque fois c’est le même manque de subtilité.

Car quand vous essayez trop de bien faire, vous perdez un composant essentiel du style : l’équilibre.

Bien que le sujet ne soit jamais évoqué ni dans la presse masculine, ni sur les blogs de mode, l’équilibre est LA clé de voute d’une tenue qui fonctionne. Quand vous construisez votre style, posez-vous toujours la bonne question : « ai-je atteint le juste équilibre entre modération et originalité ? ». Et si vous n’êtes pas sûrs, préférez la modération : less is more. Maintenant que vous avez compris l’idée, mettons-la en application.

Le nouveau zen de la mode

▪ Ne tombez pas dans les extrêmes« L’harmonie est un tout plus grand que les seuls éléments qui la composent. »

Ces sages paroles seraient celles d’un jardinier royal japonais. Je fais souvent remarquer à mes clients que style et jardin japonais par-tagent une même recherche d’équilibre. Permettez-moi de revenir brièvement sur ce point.

UN STYLE EQUILIBRÉ


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Les jardins japonais sont composés de rochers, de statues, de sable, de mares de gazon et de plantes colorées. Les rochers et les statues sont les premiers points d’attention, alors que la verdure a pour objectif de les mettre en valeur et de calmer leur aspect trop minéral. Quant aux lanternes en pierre et aux joncs taillés, ils apportent une juste touche de mystère et de spiritualité à la composition. Enfin, les pierres plates disposées dans le gazon servent à préserver celui-ci et à faire écho aux autres éléments du royaume minéral.

Ce qui rend ces jardins japonais si paisibles et agréables à l’oeil, c’est l’équilibre. Chaque élément, qu’il soit minéral ou organique, rond ou anguleux, fonctionnel ou spirituel, met en valeur et contre-balance les autres. Tout s’oppose, mais tout est à sa place.


D’une façon similaire, les meilleurs styles sont des mélanges subtils de pièces qui s’apportent mutuellement et contrastent entre elles. Le résultat est un tout, équilibré, sans point d’attention dominant dans la tenue. Ainsi, l’observateur est invité à parcourir l’ensemble du regard, à se perdre dans la silhouette, et à remarquer chaque détail intéressant. Un peu comme s’il s’était assis sur un banc et regardait tranquillement le jardin.

Très concrètement, voici des exemples de contrastes qui fonc-tionnent bien :→ des rangers assez massives et un blazer élégamment cintré.→ une chemise dans une popeline soyeuse sous un gros pull marron. → un t-shirt clair gris chiné avec un pantalon de costume bleu nuit.

Remarquez que les vêtements peuvent s’opposer quant à leurs ma-tières (coton vs. cuir, soie vs. lin), leurs coupes (fitté vs. loose), mais ils peuvent aussi l’être quant à leurs couleurs ou même leur état d’usure. Il existe à ce titre de nombreux contrastes possibles. Les magazines de mode ou de lifestyle masculin, ainsi que la rue, sont de bonnes sources d’inspiration. Il est temps d’ouvrir vos yeux !

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▪ Evitez le piège de l’homogénéitéIl y a un autre enseignement à tirer des jardiniers japonais : ils évitent l’homogénéité. Si on fait un parallèle avec la mode, un style trop homogène manquera lui aussi de saveur. Alors n’oubliez pas d’inclure des pièces fortes dans vos tenues.

On reconnait les gens très à l’aise avec leur style, à cette capacité à combiner plusieurs pièces fortes de façon harmonieuse. A ce stade, leur look convoie leur personnalité, et leurs vêtements ne sont plus qu’un langage disant aux autres qui ils sont, quelles sont leurs va-leurs, ou tout simplement leur humeur du jour. Un style qui arrive à communiquer ce genre de chose convoie de la confiance en soi et un certain statut social : c’est vers cela qu’il faut tendre.

Mais attention, je ne vous dis pas qu’il s’agit d’une compétence facile à développer. Atteindre cette maîtrise du style requiert un oeil aiguisé, et une réelle sensibilité aux formes, aux couleurs et aux touchers. Je reconnais que cela peut encore vous paraitre obscur, mais nous verrons plus tard comment tout mettre en pratique.


▪ N’oubliez pas les épicesJe ne le dirai jamais assez : construisez votre style étape par étape. Quand un cuisinier prépare un plat, il ajoute les épices petit-à-petit, et à chaque étape il goûte le plat. Et c’est seulement à ce moment où il se demande ce qu’il peut faire pour rendre la préparation encore meilleure, éventuellement en y rajoutant des épices. Un bon cuisinier ne mélange jamais tous les ingrédients d’entrée de jeu. Ce serait un désastre, car il n’aurait plus aucun contrôle sur le résultat final.

Paradoxalement, ce sont les apprentis cuisiniers les plus patients qui apprennent le plus vite. Pourquoi ? Simplement parce qu’ils découvrent progressivement les effets des différents ingrédients qu’ils utilisent, là où tout mélanger d’un coup les aurait privés de cet enseignement.

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En mode masculine, les basiques sont les ingrédients principaux, un peu comme les pâtes ou le riz. Ils n’ont pas vraiment de goût, mais donnent à la tenue sa consistance. A l’opposé, les pièces fortes et les accessoires sont les épices : ils apportent la saveur, ils attirent le regard. Mais mettez en trop, et tout est gâché.

En bref, utilisez autant de basiques que vous voulez. Prenez des couleurs et des coupes faciles, ne vous cassez pas la tête. Et pas-à-pas, ajoutez un blouson en cuir haut de gamme, ou des chaussures en cuir avec une patine inhabituelle. Si vous poussez trop loin, enle-vez une pièce forte, et remplacez-la par quelque chose de plus posé. Et sans vous en rendre compte, votre style s’équilibrera.


⇒ LES 3 GRANDS TYPES DE CONTRASTES

Si on décortique, il y a trois principaux types de contrastes que vous devez connaître et maîtriser :

☞ Contraste de style : porter deux pièces ayant deux styles dif-férents. L’une décontractée, l’autre formelle. L’une destroy, l’autre très propre. Il y a beaucoup de contrastes de styles possibles.

☞ Contraste de matière : technique beaucoup plus subtile, et qui donne beaucoup de force à la tenue. Il s’agit d’assembler des ma-tières brutes (cuir lavé par exemple) avec des matières beaucoup plus douces.

☞ Contraste de couleur et de ton : le plus visible, mais pas forcé- ment le plus utile. Il sert essentiellement à mettre en valeur le visage comme je l’ai expliqué plus tôt, et ça ne va pas beaucoup plus loin.

Dans les plus belles tenues que je vois, on retrouve TOUJOURS les deux premiers contrastes. L’intérêt ici n’est pas de vous surcharger de concepts, mais de vous donner quelques pistes et idées pour tous ceux qui se demandent : « bon, et comment je peux mieux m’habiller ? »Voyons maintenant comment ces contrastes fonctionnent.

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1 Le contraste de styleC’est un contraste important, et ça tombe bien, il est très facile à maîtriser. C’est avec cette technique que vous allez mélanger décontraction et élégance dans une tenue. Concrètement, il vous suffit d’allier une pièce de construction et de couleur sobre, à un vêtement plus marqué.

Pour éviter de prendre trop de risques, évoluez avec des palettes de couleur proches. Un camaïeux de couleur sera idéal pour se familiariser avec les contrastes de styles. En effet, des tons proches assagiront la tenue, ce qui vous permettra de placer des pièces aux styles fortement antagonistes. Et croyez-moi, ce type d’audace paye si on joue dans les règles.

Astuce : Parfois, c’est dans la manière de porter ses vêtements que l’on peut faire la différence. N’hésitez pas à jouer avec le degré de formalisme des pièces en retroussant les manches, en roulottant le pantalon, ou en jouant sur le nombre de boutons ouverts.

Si vous faites attention, vous remarquerez que la plupart des tenues des magazines sont construites sur ce modèle de pièce formelle mélangée à de l’informel.

▪ Quelques idées :


→ une veste grise avec une chemise à carreaux.→ une veste avec un hoodie en laine.→ un chino avec des sneakers.→ un hoodie en laine avec une chemise à petit col.→ un t-shirt déstructuré (cf les pièces Kowtow et Rick Owens) avec une veste.

UN STYLE EQUILIBRÉ


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▪ Exemples de contraste de style

Le nouveau zen de la modeUN STYLE EQUILIBRÉ

T-shirt drapé sobre avec une veste aux manches retroussées : contraste de style.

Un jean destroy et une paire de sneakers dans des matières nobles : contraste de style.

Une veste très structurée avec deux t-shirts dont l’un oversized : contraste de style.


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Sprezzatura : un mot bizarrePOUR S’HABILLER SANS EFFORT

▪ Elégance et nonchalanceLa sprezzatura est un terme de l’aristocratie italienne qui désigne le fait d’accomplir quelque chose sans effort manifeste. Appliqué à la mode, on pourrait appeler ça de l’élégance nonchalante. C’est la tentative délibérée de rendre le look naturel. C’est la quête de la décontraction parfaite, tout en feignant l’indifférence à l’apparence.

C’est un peu comme si vous passiez un quart d’heure face au miroir de la salle de bain pour trouver la coiffure out of the bed parfaite, ou que vous refassiez quinze fois le noeud de votre écharpe, jusqu’à ce qu’on ait l’impression qu’elle est tombée toute seule sur vos épaules, comme ça, l’air de rien.

Et tout cela en restant exigeant avec vous-même ! Il faut parfaitement maîtriser les fondamentaux pour s’autoriser ce genre d’excentricité. Ou le négligé passera pour de la négligence...

▪ Ne négligez pas le négligéJ’aime beaucoup la sprezzatura, car ce principe porte tout ce qu’une tenue doit véhiculer : un mélange de décontraction et de sophistica-tion, de style et de naturel. Garder ce principe en tête, c’est prendre l’assurance de ne jamais être trop habillé ou d’avoir un look trop apprêté. Car si on remarque que vous avez passé 1h ce matin devant le miroir pour arriver à un résultat trop propre, c’est que votre style est tombé du mauvais versant, et qu’il sillonne joyeusement la vallée de l’artificiel.

La sprezzatura, c’est aussi une question de confiance en soi. Si vous vous sentez bien dans vos vêtements, si vous ne trichez pas (trop) dans votre apparence, alors vous paraissez à l’aise avec votre style, et avec votre vie, tout simplement. Aucun problème donc pour vous attarder un peu sur les détails quand vous vous habillez le matin, mais interdiction formelle d’y passer plus de 5 minutes. Ne devenez pas un maniaque du contrôle de l’apparence.


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▪ Un état d’esprit à atteindreEnfin, la sprezzatura est un état d’esprit. C’est la volonté d’en mon-trer le moins possible, à la fois par modestie... et par orgueil : il s’agit de préserver votre mystère. Si on vous demande en société où vous avez acheté votre costume, répondez que vous ne vous en souvenez plus vraiment, mais que vous croyez que c’était dans cette boutique, quelque part dans cette rue. Et si l’on vous complimente sur un vête-ment, ne sautez pas à pieds joints dans les explications : esquissez un sourire, et dites merci. C’est tout.

Préservez le mystère. Croyez-en notre expérience, pas toujours heu-reuse : il vaut mieux être vu comme le « mec qui a ce petit truc en plus dans son style » que le « geek de la mode ».

« Oh, merci. J’ai simplement passé la première chemise que j’ai trouvée sur ma table de nuit ce matin. »Beau Brummell, célèbre dandy anglais

▪ Quelques astuces pour un look décontractéUne fois que vous maîtriserez les fondamentaux de l’élégance, voici quelques tuyaux pour éviter de paraître trop apprêté.

☞ Tête→ Des cheveux en bataille (utilisez de la cire).→ Une barbe de 3 jours (voire un peu moins).

☞ Accessoires→ Une écharpe nouée avec nonchalance.→ Un accessoire qui n’est pas coordonné avec la tenue, ou qui ne respecte pas son formalisme.→ Une excentricité sentimentale, comme la vieille ceinture de votre père, ou un foulard de votre mère porté comme un carré dans la poche de votre blazer.

☞ Vêtements→ Une pièce un peu usée, ou légèrement désuète.→ Un livre ou un journal qui dépasse de la poche de votre manteau.→ Un jean légèrement trop grand pour vous.→ Les manches d’un blazer remontées (ne faites pas ça avec des vêtements neufs !).→ Un bouton de chemise défait de plus que d’habitude.


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☞ Chaussures→ Des sneakers claires un peu sales.→ Des chaussures de ville qui n’ont pas été nettoyées depuis une semaine.

Astuce : Il y a encore bien d’autres astuces à découvrir. Voici des idées très originales du propriétaire de mon appartement quand j’habitais Singapour : il utilisait de vieux objets, bizarres mais stylés, et en détournait l’usage :

→ Une vieille boite de cigare, ornée, assez petite, pour protéger ses cartes de visite.→ Une vieille sacoche d’instituteur des années 80 en guise de ser-viette.→ Une boîte à goûter d’écolier japonais des années 50 comme sacoche pour porter ses papiers et sa monnaie.


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LOOKBOOK

ÉTÉTHAVIKHAM - LOOK #4

Voilà un exemple de tenue très parlant sur la puissance des pièces haut de gamme.

Silhouette : Rien de bien compliqué ici, un cardigan et un jean ajusté pour une silhouette classique.

Contrastes : Contraste entre des sneakers propres, presque pré-cieuses, et un jean complètement destroy. Voilà ce qui donne sa personnalité à la tenue. Sans compter l’écharpe volumineuse nouée à la va-vite, qui apporte spontanéité à l’ensemble.

Couleur : La couleur du jean est incroyable, elle donne une touche unique à la tenue. Quant aux sneakers, elles prouvent à quel point le violet est une couleur sous-estimée.

Marques :

T-shirt scoop neck All Saints, cardigan Melinda Gloss, écharpe Sandro, jean DRKSHDW, sneakers Lanvin.


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ÉTÉTHAVIKHAM - LOOK #4


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Voilà un exemple de tenue très peu onéreuse, donc idéale pour les plus jeunes.

Silhouette : La coupe ajustée du jean et le blouson donnent une allure jeune et sportive.

Contrastes : Pas de contrastes de couleurs, mais un contraste de matière entre le coton et le cuir. L’assemblage t-shirts et blouson contraste également avec la sobriété du jean.

Couleur : Les tons restent simples et sobres, le camaïeux gris bleu est magnifié par le layering.

Marques :

T-shirts Uniqlo et COS, blouson Kiliwatch, ceinture de l’armée française, jean Acne, sneakers German Army Trainers.

HIVERGEOFFREY - LOOK #13


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LOOKBOOK

HIVERGEOFFREY - LOOK #13


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Benoît WOJTENKA Geoffrey BRUYÈRE · 2013-02-20 · des marques comme Filipa K et Acne. De plus en plus, j’aime porter une veste avec un tee-shirt en dessous. Mon challenge du