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BIEN COMMUNIQUER AVEC SON CHIEN 10 clés pour bien s’entendre avec Carole Martoglio

Bien communiquer avec son chien - Sharpei Attitude€¦ · 2. Apprenez son langage Les principaux signaux à apprendre à reconnaître sont ceux qui expriment les émotions les plus

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BIEN COMMUNIQUER

AVEC SON CHIEN

10 clés pour bien s’entendre

avec

Carole Martoglio

Bien communiquer est la base d'une bonne relation.

Les incompréhensions constituent une véritable source de frustration pour nous comme pour notre chien.

Ce guide vous propose dix conseils pour partir sur de bonnes bases.

Dix clés pour bien s'entendre :

1. Ce que les chiens comprennent

2. Apprenez son langage

3. Mettez-vous à sa portée

4. Sachez ce que vous voulez

5. Donnez des indications claires

6. Félicitez-le quand il fait quelque chose de bien

7. Le timing est important

8. Gérez l'environnement

9. Restez calme

10. Ne mentez pas

1. Ce que les chiens comprennent

Les chiens passent une grande partie de leur temps à nous observer. Ils sont beaucoup plus attentifs à nos gestes qu'à nos paroles.

C’est bien normal car, entre eux, les chiens communiquent essentiellement en utilisant le langage corporel, donc au

moyen de postures, de mouvements du corps ou de parties de celui-ci (oreilles, queue, membres, tête, etc.). On connaît

tous la position d'appel au jeu, par exemple.

En ce qui concerne les paroles, les chiens ne connaissent ni le français, ni l'anglais, ni le chinois. Même s'ils reconnaissent parfois quelques syllabes, ils sont plus sensibles à notre intonation.

Tentez de dire « c'est bien ! » avec une expression de mécontentement : sourcils froncés, le corps penché en avant, la voix grave, et vous verrez que votre chien ne comprend pas qu'il s'agit de félicitations !

Chose qui a de l'importance aux yeux de nos compagnons : le

contexte. Si chaque matin, quand vous prenez votre petit-déjeuner dans votre cuisine, votre chien s'assoit quand vous lui dites « assis », vous pourrez lui dire un tout autre mot, il s’assoira quand même !

Le contexte est identique pour lui, il y a donc de bonnes chances, que les mêmes causes produisent les mêmes effets.

D'où la difficulté à faire exécuter à notre chien un comportement qu'on lui a enseigné dans un seul contexte (le jardin, le club canin,

la maison...) dans un nouveau lieu ou une nouvelle situation (quand on est couché, quand on lui tourne le dos...).

2. Apprenez son langage

Les principaux signaux à apprendre à reconnaître sont ceux qui

expriment les émotions les plus vives comme la peur, le stress ou la joie. Mais il sera tout aussi important de reconnaître les signaux d’évitement ou la manière dont votre chien exprime sa perplexité

car ce sera lorsque l’on reconnaîtra ces signaux que l’on pourra comprendre et agir au plus vite avant qu’il soit submergé par une émotion qu’il pourra avoir du mal à gérer.

Certains signes de stress exprimés par

votre chien vous indiqueront, par exemple, si ce que vous lui demandez le perturbe ou si la présence d'un autre

chien à proximité l'inquiète. Observez particulièrement certains signaux d'évitement comme tourner la tête, se

lécher le museau, renifler le sol, se gratter ou se secouer.

Notez par exemple que votre chien se secoue juste après avoir dépassé le portail derrière lequel un chien aboyait furieusement. Regardez-le décrire des courbes, le nez au sol alors que vous vous

énervez parce qu’il ne revient pas au rappel. Remarquez comme il évite de regarder le chien qui vient face à lui en promenade, comme s’il ne l’avait pas vu.

Plus vous reconnaîtrez ces signaux exprimant malaise, bien-être,

évitement, demande de contact, etc., mieux vous le comprendrez quand il vous « parle ».

3. Mettez-vous à sa portée

Votre chien est intelligent. Mais ce n'est pas le même type

d'intelligence que la vôtre. Ce qui peut vous paraître logique ne l'est pas pour votre chien. De même, ce n'est pas parce qu'il a résolu un problème particulier, qu'il pourra résoudre un problème légèrement différent.

N'hésitez pas à aider votre chien, soit en revenant à des étapes plus simples lors d’un apprentissage, soit en l'encourageant.

Parfois, quand on apprend quelque chose à un chien, celui-ci comprend autre chose. C'est à nous de le guider sur la bonne voie.

Inutile de vous mettre en colère, pensant que votre chien fait

exprès de ne pas comprendre votre demande. Réfléchissez plutôt à d'autres moyens de lui faire comprendre ce que vous souhaitez.

Oubliez la notion de dominance qui vous empêche de voir les subtilités du langage canin et vous oblige à voir une intention

particulière (et maléfique !) derrière chaque comportement de votre chien.

4. Sachez ce que vous voulez

Vous ne pouvez pas accuser votre chien de ne pas être obéissant si

vous ne savez pas précisément ce que vous attendez de lui ou que vous changez vos exigences selon la saison, les habits que vous portez ou votre humeur.

N'hésitez pas à anticiper les situations qui peuvent poser un

problème (des invités qui doivent arriver, un rendez-vous chez le vétérinaire, une route à proximité...) pour vous préparer au mieux (isoler le chien quelques instants le temps que les invités s'installent,

prendre son temps pour promener son chien avant d'aller chez le vétérinaire, remettre son chien en laisse bien avant la route...).

Si vous êtes sûr de ce que vous demandez – et de la manière dont

vous le demandez –, insistez auprès du chien (en étant persévérant mais non violent)

pour arriver à vos fins. Si vous faites des demandes en l'air ou sans y croire vraiment, votre

chien n'aura plus envie de vous écouter. Mettez de l’intention dans vos demandes.

5. Donnez des indications claires

Si votre chien ne connaît pas le signal (verbal ou gestuel) que vous

lui donnez (à savoir qu'il est parfois nécessaire de faire plus de cinquante répétitions pour qu'un chien commence à comprendre un signal), il n'est pas en mesure de bien l'exécuter. Il est évident qu'il ne peut pas vous obéir s'il ne sait pas ce qu'il faut faire !

Prenez le temps d'enseigner des commandes précises à votre chien.

N'oubliez pas d'être cohérent. Si vous demandez à votre chien de passer à un endroit précis, ne vous placez pas au milieu du chemin ! Mouvements de bras, regards, posture, tout doit constituer une indication pour le chien.

Inutile de faire de longues phrases quand on s'adresse à son chien. Remarquez que, lorsqu'on utilise des phrases, c'est surtout pour s'adresser indirectement à une autre personne (« soit gentil avec le

petit chien, Médor ») ou à soi-même (« si tu n'arrêtes pas tes bêtises, je vais me fâcher ! »).

Si vous souhaitez vraiment vous adresser à votre chien, utilisez un simple mot ou un groupe de mots qu'il connaît ou bien soyez lisible physiquement (mouvement de bras, posture...).

6. Félicitez-le quand il fait quelque chose de bien

Le chien a besoin d’un signe de notre part pour savoir si son

comportement est le bon ou pas. Choisissez des mots qui vous viennent facilement à la bouche comme « c'est bien ! » ou « oui ! » que vous prononcez d'une voix enthousiaste et que vous

accompagnez d'un sourire. A chaque fois qu'il obéit à un ordre, qu'il fait pipi au bon endroit, qu'il revient vers vous, qu'il ne saute pas sur vous, etc. félicitez-le !

Si vous avez l'impression que vous passez

votre temps à dire « non ! » ou « arrête ! », basculez du côté lumineux de la Force : choisissez de voir le positif

dans la vie ! Vous verrez, votre perception des choses s'en trouvera transformée.

Votre chien ne sera plus cet animal pénible qui squatte le canapé en

votre absence et aboie sur le facteur, mais ce chien sympa avec ses congénères, bon gardien et qui revient toujours au rappel.

Plus vous récompenserez ses bonnes actions, plus il sera enclin à les répéter. Et si vous prêtez uniquement attention à ses bêtises, il sera tenté de recommencer juste pour attirer votre attention.

7. Le timing est important

Pour que votre chien comprenne que vous

appréciez (ou pas) son comportement, il est important de montrer votre plaisir ou votre désapprobation au moment même ou tout de

suite après son comportement, sinon votre chien sera incapable de faire le lien entre son

action et votre réaction.

8. Gérez l'environnement

Vous ne pouvez pas tout apprendre à votre chien, alors faites en sorte qu'il ait peu d'opportunités de faire des bêtises.

Quelques exemples :

� Rangez vos affaires (chaussures, téléphone, télécommande, chaussettes...).

� Placez une barrière pour l'empêcher d'accéder à certaines

zones de l'habitation ou du jardin. � Gardez-le en laisse dans les endroits où vous savez que vous

avez peu de contrôle sur lui (présence de chats, de joggers,

d'enfants qui jouent...). � Etc.

Bref, prenez les devants en anticipant les dangers ou interdits qui pourraient exercer un attrait sur votre chien et réfléchissez à la

manière dont vous pouvez l'empêcher d'y penser. Cela vous évitera de vous énerver en pensant que le chien l'a fait exprès et cela l’aidera à faire les bons choix.

Votre chien ne cherche pas à vous embêter. Il est juste un

opportuniste qui voit parfois des choses accessibles qui lui procurent un certain plaisir, donc il en profite

car il ne peut pas savoir que c'est interdit ou dangereux ou malpoli...

Aidez-vous de ce qui vous entoure ! Ce ne sera pas vous qui

l'empêcherez de parvenir à ses fins mais son environnement.

9. Restez calme

Ce n'est pas toujours facile, je vous l'accorde !

Pourtant vous arriverez davantage à vous faire comprendre de votre chien si vous restez calme, car si vous êtes énervé, gesticulez, criez, votre

chien risque de prendre rapidement peur et ne plus être capable de vous comprendre. C'est

aussi ce qui se passe quand nous avons peur : nous avons de grandes

difficultés à réfléchir et à tenter de comprendre quoi que ce soit car nous passons en mode survie.

Notre stress, dans certaines situations, peut aussi brouiller le

message que l'on envoie. Le chien pourra commettre des erreurs qui nous sont, en fait, imputables.

10. Ne mentez pas

Si vous demandez à votre chien

d'accomplir une commande en le leurrant avec une friandise ou un jouet, ne lui demandez pas deux ou trois choses

supplémentaires avant de le récompenser, sinon il risque de ne plus vous croire et de se démotiver.

En effet, c'est ce qui peut se passer, par exemple, quand on

rappelle notre chien en l’appâtant puis, une fois qu'il est près de nous, on lui demande de s’asseoir. S'il revient et qu'il ne s'assoit pas, on ne le récompense pas. Donc on n'a pas récompensé son rappel.

Évitez aussi de lui faire croire qu’il y a une friandise au sol ou que vous lancez sa balle si ce n’est pas le cas.

Si ce genre de situation se répète trop souvent, votre chien sera non seulement confus, mais il ne croira plus à vos promesses. Méritez sa confiance. C’est le ciment d’une bonne relation.

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