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BIEN PHOTOGRAPHIER MINOU QUELQUES TRUCS POUR RENDRE JUSTICE A SON CHAT Pourquoi ce tutoriel ? Minou et l’objectif. Mettre en valeur Minou. Quelques règles de composition et de cadrage Recherchez la bonne lumière Avec ou sans flash Régler l’appareil Les paramètres essentiels Quels choix de réglages Remerciements au forum du norvégien www.lenorvegien.eu pour Skoggy. Modèles : chats de la chatterie HYRROKKIN pour l’essentiel. Photos : Tramsisse Photography. Par Dominique LEGROS www.tramsisse.fr

BIEN PHOTOGRAPHIER MINOUimg.phpbb-services.net/~lenorvegien/documents/tutophotochat.pdf · PENSER A REGLER SON APPAREIL Un peu de technique mais pas d’affolement, tout va rester

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BIEN PHOTOGRAPHIER MINOU

Q U E L Q U E S T R U C S P O U R R E N D R E J U S T I C E A S O N C H A T

• Pourquoi ce tutoriel ? • Minou et l’objectif. • Mettre en valeur Minou.

• Quelques règles de composition et de cadrage • Recherchez la bonne lumière • Avec ou sans flash

• Régler l’appareil • Les paramètres essentiels • Quels choix de réglages

Remerciements au forum du norvégien www.lenorvegien.eu pour Skoggy. Modèles : chats de la chatterie HYRROKKIN pour l’essentiel. Photos : Tramsisse Photography.

Par Dominique LEGROS www.tramsisse.fr

POURQUOI BIEN PHOTOGRAPHIER MINOU ?

Demandez à quelqu’un qu’il vous montre une photo de son chat, la majorité du temps vous aurez droit à :

• Minou qui baille, • Minou les oreilles en arrières avec deux énormes yeux rouges, • une vue aérienne de Minou roulé au fond du panier, • une vue arienne de Minou sur le dos les pattes écartées, • Minou, tout mouillé, à la sortie de son bain, • Minou dégoulinant des bras du petit dernier avec reflet du flash sur la

centrale électrique que l’orthodontiste vient de lui monter pour dix ans dans la bouche.

• Voire, un très beau Minou sur fond de balai, seau et serpillère.

Maintenant demandez à cette même personne qu’elle vous montre une photo d’elle même au réveil, sur la table du gynéco, en train de faire le ménage ou sortant de la douche…

➠ Vous avez compris, Minou mérite mieux !

Minou, quelle que soit sa race, son pedigree ou son origine, a quelque chose de très particulier :

➠ C’est VOTRE Minou ! A vos yeux, il sera toujours le plus beau.

Pourtant aux yeux des autres, il reste ordinaire. Voilà pourquoi il vous faut le mettre en valeur ! Ce n’est pas difficile, tous les chats sont naturellement photogéniques. Observez :

• leurs yeux et la richesse des reflets et des couleurs, • toutes ces couleurs et textures de poil, • toutes ces formes de tête, d’oreilles, de corps, • cette élégance et cette souplesse des déplacements.

MINOU ET L’OBJECTIF

☺ Bien sûr, ce conseil ne s’applique pas à ceux qui avec leur super téléobjectif photographient le minou de la voisine.

Pourquoi, Minou doit-il se familiariser avec l’objectif ?

Une petite expérience : placez vous devant l’objectif et demandez qu’on vous prenne en photo. Je suis sûr qu’une main négligente vient de remettre en place votre coiffure, ou, qu’avant de débuter l’expérience, vous êtes passée par la salle de bain remettre un peu de ce fond de teint qui vous donne si bonne mine. ➠ Vous l’avez compris, être devant l’objectif

c’est du sérieux. Pour Minou, c’est pareil ! Bien sûr, il n’a pas conscience de son image. Cependant, il lui faut tout de même comprendre que ce gros œil qui le suit partout n’est pas une menace.

Comment familiariser Minou avec l’objectif ? Il n’y a pas de méthode ad hoc, mais plutôt un peu de patience et quelques comportements à éviter. Par exemple :

o Evitez de le réveiller en le photographiant à 2cm avec le grand angle qu’on vient de vous offrir. Ou alors, ne venez pas vous plaindre que le matériel soit rayé.

o Evitez de lui courir derrière, en criant « minou, minou, minou », l’appareil vissé sur l’œil. Non seulement ça va l’inquiéter, mais le bruit des meubles bousculés va carrément l’affoler.

o Evitez de le flasher à tout va en lui reprochant de fermer les yeux.

METTRE EN VALEUR MINOU

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Pour faire une belle photo de Minou il n’est pas nécessaire de posséder le nouveau X9000 de chez KINAX ! Ni même un appareil à visée réflex. Il suffit d’appliquer quelques règles de base : 1. Faire la netteté sur les yeux 2. Laisser de l’espace devant son regard, sauf si bien sûr il vous fixe

intensément, 3. Montrer Minou en se mettant à la hauteur de son regard.

• Pour le montrer tel qu’il est vraiment, • Pour éviter de l’écraser par une vue de dessus, • Pour le montrer comme les autres ne le voient pas (sauf si vos

invités se prosternent dès leur arrivée. 4. Essayer de placer ses yeux sur un point fort de l’image.

2

Points forts et règle des tiers : c’est quoi ce binz?

Il s’agit des 4 points d’une image vers lesquels votre regard est naturellement attiré. Ces points se situent à l’intersection des lignes de tiers qui divisent votre photo.

Pour en savoir plus, tapez «  règle d’or  » sur votre moteur de recherche web favori.

En portrait, il est donc important de placer le regard de Minou au plus près d’un de ces points ou au moins sur une ligne de tiers et de laisser l’espace le plus grand devant le regard.

Dans une scène, essayez de placer les éléments forts ou parlant de ce que vous voulez montrer sur ces lignes ou sur ces points.

Entier ou cadrage serré ? That’s the question !

En d’autres termes que peut-on couper de Minou ?

Il faut surtout éviter de couper : o La queue si le corps est en entier,

o Partiellement oreilles, queue et vibrisses,

o Le bout des pattes.

Une seule règle : conserver l’harmonie !

C’est l’élément essentiel pour mettre en valeur les yeux et le pelage. Aucun secret, notre bon vieux soleil ne fournit la plus belle lumière qu’en début de matinée ou en début de soirée. C’est pendant ces périodes que les teintes sont les plus chaudes et les plus douces. En pleine journée vous risquez une lumière dite dure.

La fondamentale : la lumière !

Une journée de temps gris est une aubaine pour la photo de Minou à l’extérieur A l’intérieur, un voilage fournira une belle lumière diffuse.

Avec ou sans flash ? Pourquoi cette question ? En dehors du problème bien connu des yeux rouges, la lumière du flash a le même inconvénient qu’une lumière trop violente de pleine journée. Si votre flash le permet, favorisez la lumière indirecte de l’éclair ou interposez un filtre diffuseur. Ne boudez pas le flash, la morphologie de la tête du chat est moins sensible aux ombres que génère le flash (phénomène sensible sur un visage humain).

PENSER A REGLER SON APPAREIL

Un peu de technique mais pas d’affolement, tout va rester simple et pratique. La technique n’est pas réservée aux propriétaires du super K9000 de chez KINAX. Un conseil, n’essayez pas de tout assimiler en même temps. Par contre, il vaut mieux suivre l’ordre dans lequel ils vous sont présentés. Comme toutes les règles, une fois maîtrisées, il faut passer au-delà pour laisser place à sa propre créativité.

Si vraiment vous êtes réfractaire à la technique, vous pouvez toujours rester en automatique. Cependant, n’oubliez jamais les règles de composition car elles sont fondamentales.

Lumix DMC-LX2

PRINCIPES

Pour comprendre à quoi correspondent les réglages, il faut d’abord comprendre ce que fait la lumière dans votre appareil. Pour cela, nous aurons besoin d’un assistant : Skoggy. Skoggy est la mascotte du forum du chat des forêts norvégiennes : www.lenorvegien.eu

Conseil : pour mieux comprendre, jouer avec le réglage sur l’appareil pour bien visualiser le résultat.

Pas d’inquiétude, tout va rester simple. Ce n’est pas la peine de s’accrocher au pinceau car on ne vous enlève pas l’échelle.

Objectif

Capteur

Tout d’abord, imaginons que la lumière est transformée en petites gouttes de couleurs. Voyons avec Skoggy, ce qui doit se passer :

o Chaque petite goutte va voyager depuis le chat vers l’objectif. o Toutes les petites gouttes vont passer à travers l’objectif et être projetées sur le capteur.

Toute la technique va donc consister à maîtriser le trajet, la quantité et le mélange des gouttes arrivant sur le capteur. La maîtrise de la quantité de lumière passe par deux paramètres ou réglages essentiels:

• Ouverture • Vitesse

Maîtriser la quantité c’est bien, mais il faut aussi maîtriser la qualité. Pour çela, nous utiliserons deux réglages :

• Sensibilité • Balance des blancs

Nous allons donc aborder chaque réglage ainsi : ce que c’est, comment le comprendre et comment le gérer.

LA BALANCE DES BLANCS

Avant de parler quantité, nous allons parler qualité. Avec son premier paramètre : la balance des blancs.

Dans toute la littérature photo on rencontre souvent des termes qui peuvent s’avérer de faux amis :

• Balance des blancs • Température des couleurs • Bruit…

On parle de balance des blancs tout simplement car c’est la traduction littérale de White Balance, le mot balance en anglais signifiant équilibre.

Faire la balance des blancs ne consiste par à sortir sa Roberval mais à rééquilibrer les teintes de la photo de façon à ce que les blancs soient blancs.

Pourquoi a-t-on besoin de corriger les teintes de la photo ?

Photographie un sujet ou un objet, consiste à capturer la lumière renvoyée par cet objet.

Prenons une feuille blanche. Si l’éclairage est à dominante jaune, la surface nous paraîtra jaune, si l’éclairage est à dominante bleuâtre la surface nous paraitra bleutée. Ce qui est vrai avec une surface blanche, l’est avec toutes les surfaces colorées, comme l’illustrent ces diverses vues de Skoggy.

Dans la vie de tous les jours, notre cerveau corrige et interprète toutes les données (y compris l’ambiance lumineuse), nous parvenons donc à identifier les couleurs (jusqu’à un certain point, bien sûr). Pour l’appareil photo, c’est différent, lui il capture simplement la lumière qui lui parvient, il faut donc le renseigner.

Cette action s’appelle régler la balance des blancs.

Skoggy au soleil Skoggy à la bougie Skoggy sous le néon

1000K

7000K

12000K et plus

Bougie

Lumière du jour

Ciel brumeux

Lampe à incandescence

Comment régler la balance des blancs (ou BdB) ? Le réglage sur l’appareil est souvent identifié par le repère « WB » 1. Mon conseil : garder le réglage sur automatique (A). En effet, l’appareil s’adapte très

bien à la majorité des situations d’éclairage. Et même si de légères teintes gênantes apparaissent, un logiciel gratuit comme PICASA fera souvent une bonne correction.

2. Même si la position automatique donne de très bons résultats, il faut savoir que parfois la couleur dominante du sujet fausse la mesure faite par l’appareil photo; il faut alors lui dire quoi faire; dans ce cas les préréglages et réglages complémentaires sont à utiliser. Si les photos ne vous paraissent pas naturelles, vous pouvez utiliser les préréglages de l’appareil photo (soleil, nuageux, ampoule, néon…). Mais alors, il faut constamment contrôler et ne pas oublier d’adapter le réglage à chaque situation nouvelle.

BdB automatique BdB nuageux 3. Utiliser une charte de gris ou de blanc (petit panneau blanc pur ou gris neutre, parfois

avec les « couleurs blanc, gris et noir). Cette possibilité est réservée aux possesseurs d’appareil qui autorisent une référence de balance des blancs à partir d’une photo enregistrée. Dans ce cas, rien de plus simple : placer le panneau sur le sujet ou dans la zone à photographier et faite une mise au point pour que le panneau occupe au moins 75% de la surface de la photo. Ensuite, utiliser les menus de l’appareil pour lui indiquer la photo référence. Attention, ne pas oublier de revenir à une configuration automatique, sinon toutes les photos à suivre garderont cette référence de BdB.

4. Si vous n’avez pas de charte de gris, choisissez un sujet ou un objet avec beaucoup de blanc, ou d’un gris neutre, photographiez-le et utilisez cette photo comme référence.

Suivant la couleur dominante on parle de température de couleurs. Celle-ci s’exprime en °K (degrés Kelvin). Allez voir wikipédia pour les explications physiques associées à cette notion. Voici juste une représentation pratique de la température des couleurs.

Vous constaterez que les teintes dites chaudes ont une température basse et les teintes froides une température élevée. Nous sommes en présence d’un faux ami dont il faut se méfier lorsqu’on joue avec les molettes de l’appareil photo.

LA SENSIBILITE

La sensibilité n’est pas la capacité de votre appareil à pleurer ou à s’extasier quand vous faites une belle photo ! La sensibilité, c’est la capacité de l’appareil à réagir à la lumière. En d’autres mots, à voir plus ou moins bien dans le noir. Pour prendre une image :

• la sensibilité du chat est sa capacité à voir la souris dans le noir, • la sensibilité humaine est sa capacité à pleurer sur le sort de cette pauvre bête.

Comment reconnaître et gérer la sensibilité sur l’appareil photo ? Ou, plus exactement, comment et pourquoi régler les ISO? (Ca y est. Le mot est lâché.) Pour régler la sensibilité sur l’appareil, vous réglez les ISO. Pourquoi est ce un paramètre qualitatif et pourquoi est-ce un des paramètres les plus difficile à gérer alors que ça parait si simple :

• pas de lumière… vite ! J’augmente les ZIZOS. La raison ? En numérique, ce paramètre ne correspond plus à un élément physique. En effet, lorsque vous avez assez de lumière, l’appareil reçoit la bonne quantité de gouttes de couleurs. Même si la quantité de lumière se contrôle avec les paramètres vitesse et ouverture, nous verrons qu’il est parfois impossible de capturer la quantité de lumière nécessaire. Comme on ne peut rendre le capteur plus sensible ou moins sensible, il faut indiquer à l’appareil qu’il doit compenser ce manque de lumière par le calcul. En fait, lorsque vous augmentez les ISO, vous dites simplement à votre appareil photo, voilà ce que j’ai pu obtenir comme lumière, à toi de faire le reste. Vous comprenez donc qu’augmenter la sensibilité, se traduit par lancer des calculs pour reconstituer la lumière qui manque !

En augmentant la sensibilité de l’appareil, on demande à l’appareil de recréer les gouttes manquantes à partir des gouttes qu’il reçoit. C’est à dire qu’il doit recréer la lumière et les couleurs qu’il ne voit pas vraiment. Ainsi, s’il dispose de trop peu de vraies gouttes ça peut donner des images, dites bruitées. Aïe, du bruit sur une image ? Là encore, un mot surprenant. Le mot bruit vient des radiotélégraphistes, dont les équipements électriques généraient des sons parasites en s’échauffant ou en subissant les perturbations. Le terme s’est propagé à l’électronique et enfin à la photo numérique. Dans le cas qui nous intéresse, le bruit traduit la présence de pixels inventés dont la couleur ne correspond pas toujours à la couleur réelle. En photo numérique il y a différentes formes de phénomènes appelés bruit pour lesquels on trouve des explications sur les forums ou dans la littérature spécialisée.

Pour comprendre, pourquoi, faisons à nouveau appel à Skoggy, mais avec beaucoup moins de lumière ambiante .

Moins de gouttes de couleur voyagent vers l’objectif Les couleurs sont moins intenses

Augmenter les ISO revient à augmenter la part d’image calculée

Pour compenser le manque, l’appareil va créer les gouttes de couleurs manquantes en prenant en compte celles ont il dispose. Imaginez une exposition de chats avec peu d’exposants. Un journaliste chargé de couvrir l’événement veut faire croire à un succès et colle sur sa photo des morceaux d’autres photos. S’il a assez de chats sur la photo, il va donc comprendre ce qu’il lui manque et chercher les morceaux intelligemment. Mais, sur l’image en sa possession, il ne peut même pas voir que ce sont des chats, alors il va coller des chiens, des lapins, etc. C’est un peu pareil avec la lumière manquante, l’appareil calcule des couleurs inadaptées à l’emplacement où il les place. Dans le meilleur des cas l’image perd en qualité, dans le pire des cas, on obtient une sorte de mosaïque.

LA VITESSE

Vitesse ? En fait, on devrait parler de durée d’exposition. La vitesse va correspondre à la quantité de gouttes de couleurs que nous allons laisser arriver jusqu’au capteur. La vitesse est un paramètre très important dans la photo mais c’est aussi un des plus facile à comprendre. Par principe, il faut donc régler l’appareil pour laisser entrer la quantité juste suffisante de lumière. Quand il y beaucoup de lumière, une durée d’exposition courte suffira; l’appareil sera réglé sur une vitesse élevée. Jusque là aucun problème. Pour photographier nos minous, les problèmes commencent lorsque l’appareil est réglé sur des vitesses dites lentes. Pourquoi les vitesses lentes sont-elles un problème lorsqu’on prend Minou en photo?

• Minou bouge • Nous bougeons • L’appareil bouge • Le monde bouge • Camarades, levons nous !

Pardon, on s’égare. Tous ces mouvements vont donc créer une image floue. Pour éviter ces flous, voici quelques trucs:

1. Il est conseillé d’avoir une vitesse au moins inverse de la focale. Par exemple, pour une focale de 100mm il faut être au moins au 1/100s. Depuis l’apparition des systèmes de compensation, cette règle n’est plus très vraie.

2. Si vous photographiez vos chat en statique (portrait par exemple), évitez une vitesse inférieure à 1/100s afin d’éviter de saisir les petits mouvements des vibrisses et des poils.

3. Si vous voulez saisir votre chat dans toutes les situations de mouvement (passage, rapprochement, saut, volte-face…), une vitesse de 1/400s est un minimum.

La vitesse correspond surtout à la quantité de lumière capturée par l’appareil photo. En dehors des problèmes de mouvements, le paramètre vitesse a une influence directe sur votre photo :

• Une vitesse trop élevée, la quantité de gouttes de couleurs arrivant jusqu’au capteur va être insuffisante, l’image et les couleurs vont être sombres. On parle de sous exposition.

• Une vitesse trop lente, beaucoup trop de lumière vient frapper le capteur; toute cette lumière va donner une image surexposée, voire blanche.

Beaucoup de logiciels sont capables de compenser une petite erreur d’exposition en recalculant les couleurs de l’image. Pour cette raison, en numérique, il vaut mieux avoir une image sous exposée que sur exposée. En effet, à partir du blanc d’une photo surexposée, le logiciel ne sera capable de fournir que du blanc.

L’OUVERTURE

L’ouverture est la taille du trou par lequel vous allez laisser entrer la lumière dans l’appareil photo. C’est aussi simple que ça.

Mais alors, direz vous, pourquoi ne pas avoir qu’une seul taille de trou et ne garder que la vitesse comme réglage? (C’était la seule méthode utilisée au début de la photographie). En fait, il est aussi parfois nécessaire de conserver une vitesse suffisamment élevée, ou au contraire il devient impossible d’avoir un temps d’exposition très court. Dans ce cas il faut pouvoir régler l’ouverture. La particularité de l’ouverture est qu’elle s’accompagne d’un effet secondaire qu’on appelle la profondeur de champ.

Ouverture du diaphragme

On s’aperçoit qu’en plus de laisser entrer plus ou moins de lumière, l’ouverture modifie l’aspect de l’image. Il est donc nécessaire de rester vigilant avec le réglage de l’ouverture.

• Eviter les grandes ouvertures lorsque vous photographiez votre chat en mouvement, sinon il risque de sortir de la zone de netteté entre le moment de la mise au point et le déclenchement réel de l’appareil.

• Une bonne profondeur de champ permet une mise au point approximative, ce qui s’avère pratique pour des photos en mouvement ou si votre chat ne vous laisse pas beaucoup de temps pour la mise au point.

• Une faible profondeur de champ vous permet de vous débarrasser du décor disgracieux en arrière plan.

Dans l’exemple qui suit la netteté est faite sur les yeux du chat. La zone en avant du plan de netteté est plus courte que la zone en arrière (vers les poupées russes)

F32 : petite ouverture. La quasi totalité de la photo est nette. Les textes avant et après les yeux du chat sont lisibles et nets. Seules les poupées russes sont légèrement floues

F16 : Les poupées russes sont floues. La première poupée et le bas du magazine perdent

leur netteté.

F8 :Les gros titres perdent en netteté

F5,6 : La zone de netteté se réduit à une bande étroite de part et d ‘autre de la ligne des yeux

LA COMPENSATION DE LUMINOSITE

Maintenant que les réglages de base ont été abordés, nous pouvons parler de la compensation de luminosité. Sans entrer dans les détails, nous avons vu que l’appareil photo raisonne sur la base de la quantité de lumière dont l’unité est l’IL (indice de luminosité) ou l’EV (Exposure Value) en anglais. La différence entre chaque IL correspond à un doublement de la quantité de lumière. Sur le réglage de l’ouverture cela se traduit par un doublement de la valeur d’ouverture. Chaque valeur d’ouverture va correspondre à une différence de 1IL avec sa voisine, Par exemple passer de f4 à f5,6 ou de f5,6 à f8 correspond à réduire la quantité de lumière de 1IL. Sur le réglage de la vitesse, doubler le temps d’exposition correspond à augmenter la quantité de lumière de 1IL. Par exemple passer de 1/250s à 1/125s double la quantité de lumière pénétrant dans l’appareil, donc correspond à laisser passer 1IL supplémentaire. Ceci dit, pourquoi ne pas s’en tenir aux réglages de la vitesse et de l’ouverture ? Pour évaluer la quantité de lumière qui lui est nécessaire l’appareil photo prend comme référence le gris moyen (celui de la charte de gris). Si vous avez un sujet clair au milieu d’un environnement sombre, le résultat va aboutir à un sujet sur exposé. A contrario, si votre sujet est sombre dans un environnement clair, celui-ci va apparaître sous exposé. La règle sera donc : Sujet clair + environnement sombre => compenser négativement (enlever des IL) Sujet sombre + environnement clair => compenser positivement (ajouter des IL) Fonctionnement de la compensation : La compensation n’agit pas sur l’image par calcul mais agit sur les réglages de l’appareil : vitesse ou ouverture. En mode priorité à la vitesse, la compensation corrigera l’ouverture. En mode priorité à l’ouverture, la compensation agira sur la vitesse. En mode automatique, l’appareil choisira de compenser l’un ou l’autre réglage en fonction de la lumière mais en conservant une vitesse suffisante. On constate donc que la compensation est plutôt un outil qui permet de corriger une ambiance dans les mode automatique et semi automatique. En mode manuel, la compensation se fait intellectuellement.

LES MODES DE MESURE

Depuis le début nous avons parlé de mesure de la lumière par l’appareil photo. Il existe trois modes de mesure sur votre appareil : Le mode dit multizones : l’appareil photo exploite la lumière sur la totalité de l’image pour en déduire l’exposition. A utiliser dans le cas d’une lumière diffuse et équilibrée, sans prédominance du sujet sur l’environnement. La couleur comme l’éclairage sont uniformes.

Le mode dit à pondération centrale : l’appareil utilise la lumière de la totalité de l’image en favorisant la zone autour du point de visée. A utiliser si votre sujet présente une différence d’éclairage pas trop violente ou une différence de dominante avec l’environnement. Ici, le plastron blanc du chat.

Le mode dit spot : l’appareil ne tient compte que de la lumière au point de visée. A utiliser en éclairage difficile, ou si votre sujet est fortement contrasté avec son environnement. Sur ce persan, le mode spot a servi à conserver les nuances de blancs.

Vous pouvez aussi utiliser ces différents modes de mesure pour donner de la personnalité à vos images, pour accentuer la mise en valeur de votre sujet en jouant sur la lumière, par exemple. Là encore, seule la pratique vous permettra d’assimiler l’intérêt de chaque mode de mesure.

QUELQUES TRUCS

Il est clair que votre photo dépend de la quantité de lumière dont vous disposez. Dans ce cas, vous allez devoir choisir une sensibilité et effectuer un réglage de la vitesse et de l’ouverture.

Quel mode choisir ? Votre appareil vous propose 4 modes de réglages :

• Automatique : l’appareil choisit lui-même le couple vitesse/ouverture. Vite à proscrire !

• Portrait : l’appareil utilise un réglage adapté à la photo de portrait. • Manuel : l’appareil vous laisse vous même régler la vitesse et l’ouverture. • Priorité vitesse : votre appareil calcule l’ouverture sur la base d’une vitesse que

vous lui avez fixée. • Priorité ouverture : votre appareil calcule la vitesse sur la base de l’ouverture que

vous lui avez fixée.

Avantages et inconvénients de chaque mode Mode automatique : si vous gardez l’appareil à côté de vous pour saisir l’instant, n’hésitez pas restez sur automatique, la photo ne sera pas superbe mais au moins réussie. Mode portrait : ne négligez pas ce mode, au moins au début. En effet, le mode portrait va utiliser des réglages adaptés à la mise en valeur du visage. Si vous utilisez ce mode pour photographier un chien ou un autre animal avec un museau long, ce mode peut, par contre, présenter des inconvénients. Mode manuel : à n’utiliser que si vous savez exactement ce que vous voulez faire avec chaque paramètre. Un conseil, si vous utilisez ce mode, repassez sur automatique avant de mettre sur OFF. Priorité vitesse : si vous photographiez Minou en mouvement ou si le décor n’a pas d’importance, choisissez ce mode, au moins vos photos ne seront pas floues. Priorité ouverture : celui qui à mon goût permet le plus de créativité lorsqu’on maîtrise bien la profondeur de champ. Important : souvenez vous en numérique il est souvent possible de récupérer une photo sous exposée alors qu’il sera impossible de sauver une photo trop surexposée (les blancs sont définitivement blancs).