La pratique courante est la pulvérisation à volume réduit. Le volume de bouillie (L/ha) sera déterminé en fonction du nombre d’hectare à traiter, en lien avec la performance du matériel et le volume de la cuve.

Attention : la dose de matière active se calcule en fonction du volume foliaire et non pas du volume de bouillie (cf. fiche technique du Guide ARBO du Sud-Ouest 2014). Pour une même parcelle, la dose de produit/ha utilisée en pulvérisation à volume réduit est donc identique à celle utilisée en pulvérisation à volume normal (= pulvérisation au point de ruissellement).

Votre volume de bouillie choisi = ……… L/ha

Quelques repères : volumes réduits de bouillie observésn Arbres fruitiers à pépins ou noyau : 250 à 350 L / han Noyers, châtaigniers : 500 à 600 L / han Vigne : 200 à 300 L / ha

Régler son pulvérisateur en 5 étapes

Choisir le volume de bouillie L / ha1

Bien régler son

pulvérisateur en arboriculture

fruitière et viticulture

Pour optimiser l’efficacité des traitements

Réaliser un traitement raisonné et efficace :

n Définir le volume de bouillie souhaitén Avoir une répartition homogène de la bouillie sur la végétation cibléen Sécuriser le personnel et l’environnement.

Objectifs

Votre vitesse réelle d’avancement = ……… km/h

Mesurer la vitesse d’avancement (km/h)

Baliser une distance de 100 mètres :

Dans les conditions du traitement (rapport de boîte, régime prise de force proche de 540 tours) : démarrer avant le repère et chronométrer le temps nécessaire pour parcourir les 100 mètres.

Vitesse d’avancement (km/h) =360

Nb secondes au 100 m

Vitesses moyennes conseillées : n Arbres fruitiers à pépins et noyau : 5,5 à 7 km / h n Noyers et châtaigniers : 4 km / hn Vigne : 4,5 à 6 km / h

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100 m

NOTE TECHNIQUE

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Pulvérisateurs utilisés :n à pression de liquide à jet porté (majorité des cas en arboriculture)n pneumatiques

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Déterminer la largeur traitée (m)

Calculer le débit (attendu) de la rampe (litres/minute)

Mesurer le débit réel de la rampe (litres/minute)

Nombre de rangs traités par passage x Distance entre 2 rangsLargeur traitée (m) =

Comment éviter d’avoir des buses

bouchées ?

Que faire en cas de buses bouchées ?

n Bien rincer votre pulvérisateur en fin de traitement ;

n Bien choisir et entretenir ses filtres : la filtration doit être progressive sur le circuit de pulvérisation, c’est-à-dire de plus en plus fine en allant du remplissage vers les buses.

n Brosser la buse avec une brosse souple (brosse à dent,…) et ne jamais utiliser d’instrument agressif (couteau,…) ; n Ne jamais souffler dans la buse ;n Rincer à l’eau claire avant le remontage.

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Exemple : Volume de bouillie/ha : 300 L, Vitesse d’avancement : 6 km/h, Largeur traitée : 4 m.

Débit rampe = 300 L/ha x 4 m x 6 km/h = 12 L / min 600

Cette largeur peut varier selon vos parcelles / densités de plantation. En arboriculture le nombre de rang traité par passage est généralement de 1.

Débit rampe (L/min) = Volume (L/ha) x Largeur traitée (m) x Vitesse (km/h)

600

Votre largeur traitée = ……. rang(s) x ...... écartement entre rangs = ……. m

Votre débit de rampe attendu = ….. L/ha x ..… m x …… km/h = ……… L / min

600

Cette étape consiste à vérifier que le débit réel de la rampe correspond bien au débit attendu calculé ci-dessus. Pour vérifier ce débit, 2 paramètres sont à prendre en compte : la pression et les buses.

Contrôler le débit réel des buses

Afin de mesurer le débit réel, mais aussi de détecter les buses défectueuses, contrôler à pression constante le débit en sortie de buse, au régime de travail, après débrayage de la turbine, soit grâce à un comparateur de débit des buses, soit en mesurant pour chaque buse la quantité d’eau écoulée pendant 1 minute avec 1 éprouvette graduée : on obtient alors le débit de la buse en L/min.

S’il y a plus de 10% d’écart entre le débit théorique de la buse (cf. tableau de référence des buses du fabricant) et le débit mesuré, la répartition du traitement ne sera pas correcte :

n Contrôler la pression à l’aide d’un manomètre étalon

n Vérifier ou faire vérifier toutes les buses, éliminer les bouchages, changer les buses usées,...

n Renouveler ensuite vos mesures de débit.

A - comparateur de débit L/min aux busesB - manomètre de contrôle de pression avec adaptateur aux busesC - papier hydrosensible

A

B

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Comment éviter d’avoir des buses

bouchées ?

Pour vérifier la qualité de la pulvérisation et la pertinence des réglages, et les modifier si besoin, utiliser des papiers hydrosensibles positionnés de part et d’autre de l’inter-rang et sur les 2 côtés des rangs :

n Soit aux différents étages de la végétation, directement agrafés sur les feuilles, en face supérieure et en face inférieure ;n Soit sur l’ensemble de la hauteur de perches installées dans la végétation, à une vingtaine de mètres du début du rang (afin que les papiers soient correctement exposés à la pulvérisation).

Réaliser une pulvérisation d’eau en respectant les paramètres de réglages précédemment établis.

Observer la répartition des impacts sur les papiers hydrosensibles :

Contrôler le débit réel de la rampe

n Pulvérisateurs à pression de liquide à jet porté : utilisation de buses à turbulence de préférence, de débit plutôt faible en bas de tronçons, de débit faible à moyen en partie médiane et de débit moyen à fort en partie haute.

n Pulvérisateurs pneumatiques : ces pulvérisateurs sont équipés de tuyères de pulvérisation connectées directement sur l’ouïe de sortie du ventilateur ; les réglages se font généralement à l’aide de robinets à chaque tuyère.

Contrôler l’homogénéité de sa pulvérisation

Pose de perches avec papiers hydrosensibles dans un verger

Si la répartition n’est pas correcte, modifier les réglages : calibre des buses, orientation des porte-buses, modifier la pression, changer de vitesse,… Puis faites un nouveau test à l’aide de papiers hydrosensibles.

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Trop d’impactsBonne pulvérisationPas assez d’impacts

Si un écart entre le débit réel et attendu est observé, vérifier la pression, jouer sur le choix des buses (calibres, localisation,…) et/ou sur la pression afin que le débit réel se rapproche de celui attendu calculé précédemment.Dans tous les cas, seul un test aux papiers hydrosensibles confirmera l’homogénéité et la qualité des gouttelettes réparties sur la végétation.

Votre débit réel de la rampe = ………… L/min

Débit réel de la rampe (L/min) =

somme des débits mesurés à la sortie de chaque buse

Pensez-y !

Portez vos Equipements de Protection Individuelle lors du réglage de votre pulvérisateur.

Pensez à la gestion de votre fond de cuve : cf. note technique « Gestion des effluents et autres déchets phytosanitaires » sur http://limousin.synagri.com/synagri/outils-et-documents-ecophyto

Depuis le 1er janvier 2009, le contrôle de votre pulvérisateur est obligatoire (contrôle périodique tous les 5 ans). Aujourd’hui, tout pulvérisateur de plus de 5 ans doit avoir été contrôlé.La liste des organismes agréés pour réaliser ce contrôle est disponible sur http://www.gippulves.fr/ ; l’un d’eux siège en Limousin (SARL Service Distribution Protection des Cultures – Tél : 05 55 04 64 06).

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Chambre d’agriculture de la CorrèzeC.QUINIO – Conseiller arboriculture fruitière – Tél. : 05 55 86 32 33F.DOUSSON – Conseiller machinisme – Tél. : 05 55 21 55 21

Chambre d’agriculture de la Creuse P.LEPEE – Conseiller machinisme – Tél. : 05 55 61 50 00

Chambre d’agriculture de la Haute-VienneF.MOREAU – Conseiller machinisme – Tél. : 05 87 50 40 00

Chambre régionale d’agriculture du Limousin C.VACHON et V. LEBON - Animateurs régionaux Ecophyto – Tél. : 05 55 10 37 90

Initié en 2008, le plan Ecophyto vise la réduction et l’amélioration de l’usage des produits phytosanitaires en France, aussi bien en agriculture qu’en zone non agricole. Ce plan est piloté par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses.

http://www.limousin.synagri.com

Ecophyto en Limousin : http://www.limousin.synagri.com/synagri/ecophyto

A également participé à la rédaction de cette note : K.BARRIERE(Chambre d’agriculture de la Corrèze)

Contacts

Il est courant de devoir effectuer 2 à 3 tests successifs avant d’obtenir le réglage adéquat.

Exemple de test de répartition de la bouillie en verger de pommiers en axe :

On observe sur cet exemple une répartition relativement homogène de la pulvérisation sur la hauteur (0 à 4m) ainsi qu’en pénétration de végétation (côté interne versus côté externe du rang), avec une répartition qui a tendance à être plus dense en partie médiane.

✓ Bonne distribution des impacts pour une pulvérisation.

Cré

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