Bienheureuse PaixLe Banquet CélesteDamien Guillon

Mercredi 6 décembre 20h

LE BANQUET CÉLESTE / DAMIEN GUILLONBIENHEUREUSE PAIX

Opéra de Rouen Normandie > Chapelle CorneilleMercredi 6 décembre, 20h Durée : 1h30, entracte compris

L’Opéra de Rouen Normandie est subventionné par la Région Normandie, la Ville de Rouen, le Ministère de la Culture et de la Communication DRAC Normandie et la Métropole Rouen Normandie.Président Hervé MorinVice-président Yvon Robert Directeur Loïc Lachenal

Le Banquet Céleste

Contreténor et direction musicale Damien Guillon

Violons Louis Creac’h, Fiona-Emilie PoupardAlto Deirdre DowlingHautbois Patrick Beaugiraud, Jean-Marc PhilippeHautbois da caccia Guillaume CuillerVioloncelle Ageet ZweistraBasson Julien DebordesContrebasse Thomas De PierrefeuOrgue Maude GrattonClavecin Kevin Manent-Navratil

Johann Sebastian Bach (1685-1750)Cantate BWV 169 « Gott soll allein, mein Herze haben » (Dieu seul doit posséder mon cœur)

Johann Sebastian BachCantate BWV 82 « Ich habe genug » (Je suis comblé)

Entracte

Georg Philipp Telemann (1681-1767)Concerto TWV 53:F1

Johann Sebastian Bach Cantate BWV 170 « Vergnügte Ruh, beliebte Seelenlust » (Repos délicieux, plaisir recherché de l’âme)

Le Banquet Céleste, ensemble résident à l’Opéra de Rennes, reçoit l’aide du Ministère de la Culture (DRAC Bretagne), du Conseil Régional de Bretagne et reçoit soutien de la Fondation Orange. Le Banquet Céleste bénéficie du programme d’accompagnement Adami 365 pour l’année 2017, du Mécénat Musical Société Générale et de la Caisse des dépôts, mécène principal.

NOTE MUSICOLOGIQUE

À partir de la ratification des traités de Westphalie de 1648, le Saint Empire Romain Germanique ne correspond plus qu’à un espace hétérogène. Les accords mettent fin à la Guerre de Trente Ans et au projet d’un territoire unifié autour de la maison d’Autriche et du catholicisme ; le pluralisme confessionnel s’affirme. Le piétisme se développe en réponse au luthéranisme et prône un culte plus rigoureux, avançant notamment un effacement de la musique dans la liturgie protestante.Johann Sebastian Bach naît le 21 mars 1685 à Eisenach, dans le Land de Thuringe. En 1703, il entre comme violoniste dans l’orchestre du Duc de Weimar. Repéré pour ses talents, il devient organiste à l’église d’Arnstadt de 1703 à 1707. Les critiques des notables locaux le poussent vers Mülhausen, où d’autres désaccords ternissent son existence. Il se trouve notamment confronté à un surintendant piétiste pour qui la musique est source de dépravation. Bach retourne à Weimar en juin 1708 et y est organiste, musicien de chambre puis Konzertmeister dès 1714. Le parcours de Bach est ainsi rythmé par d’incessantes querelles, souvent dues à ses libertés et audaces musicales ainsi qu’à son caractère affirmé. Par exemple, invité par le prince Léopold d’Anhalt-Köthen, Bach arrive à la cour de Köthen en décembre 1717. Les conditions étant alors très favorables, il compose de très nombreux concertos et suites, et son très célèbre Klavierbüchlein (Livret pour clavier). Or, une fois de plus, la situation se dégrade et décide le compositeur à partir. C’est ainsi qu’en mai 1723 Bach s’établit à Leipzig, où il composera la part la plus monumentale de son œuvre avant d’y mourir le 28 juillet 1750. Mais à Leipzig, les querelles ne sont pas moins nombreuses. Bach devient maître de chapelle à Saint-Thomas, alors que les notables y attendaient le très célèbre Telemann ; un revers au vœu des notables qui vaut à Bach une pérenne opposition. La réception de ses œuvres est souvent difficile, mais il n’en demeure pas moins abondamment productif et affirme, affine et perfectionne le style, les règles et les compositions qui fonderont sa réputation posthume.

La cantate consiste en une alternance de récitatifs, d’airs et de ritournelles instrumentales. Le genre recouvre des usages et des styles parfois très différents selon les époques et les pays ; il peut désigner des œuvres sacrées ou profanes. C’est à Leipzig que Bach compose en 1726 les cantates religieuses BWV 169 et 170. Destinées à un chanteur alto soliste, elles comportent toutes deux une partie d’orgue obligé. La première est fondée sur un texte d’un poète inconnu et sur un choral de Martin Luther chanté par un chœur ; le texte de la seconde est tiré des Gottgefälliges Kirchen-Opffer du poète allemand Georg Christian Lehms. Créée le 2 février 1727, la cantate BWV 82 est quant à elle composée pour un chanteur basse, puis connaît une transposition pour soprano.Georg Philipp Telemann naît à Madgebourg en 1681. Il fait représenter son premier opéra à l’âge de douze ans et s’avère être l’un des compositeurs les plus prolifiques d’Occident. De son vivant, il jouit d’une renommée vaste et fait preuve d’une inégalable capacité à s’adapter aux styles, genres et formations de l’époque. La postérité a fait de Bach le « père de la musique », mais a tôt oublié Telemann. Son héritage est composé de plusieurs milliers d’œuvres et n’est reconnu à sa juste valeur qu’au cours du XXe siècle. Le compositeur s’établit à Leipzig et poursuit des études de droit. Il y compose de nombreuses cantates pour Saint-Thomas, dirige l’Opéra de Leipzig et y fonde le Collegium Musicum. Telemann s’installe finalement à Hambourg en 1721 et devient kantor (maître de chapelle) du Gymnasium Johanneum et directeur de la musique des cinq principales églises hambourgeoises. En 1728, il crée la première revue musicale allemande, Der getreue Music-Meister, et vit à Hambourg jusqu’à son trépas survenu le 25 juin 1767.

David HémeryCoordination éditoriale : Joann Élart, Université de Rouen