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Le début d'année 2018 a été marqué par d'importants dépérissement de pins (rougissements) sur le secteur de la vallée du Rhône, liés aux impacts de la sécheresse 2017. Le stress hydrique a favori-sé le développement d'un champignon pathogène : le Sphaeropsis des pins.

La diminution des attaques de processionnaire du pin sur notre département (gradation) s'est confir-mée (contrairement à 2016). L’impact est négligeable sur la végétation.

La pyrale du buis s'est maintenue dans les massifs déjà atteints depuis 2 à 3 ans à proximité de la vallée du Rhône. Les rejets de printemps/été ou les quelques secteurs jusque-là préservés ont été consommés. Il faut retenir la faible expansion des populations de pyrale vers l'Est (maintenues aux portes de Die). La propagation au Sud n'a pas ou peu progressé sur le secteur des Baronnies, où elle est glo-balement limitée aux massifs situés entre Nyons, Buis-les Baronnies et Mollans-sur-Ouvèze.

Enfin, nous avons eu le plaisir d'accueillir le regroupement annuel des Correspondants Observa-teurs DSF AURA.

Bilan de la santé des forêts Drôme - 2018 -

Indicateurs de la santé

Etat de santé des essences

Principaux problèmes

Hêtre Sécheresse, orchestre, gel tardif

Chêne pubescent Sécheresse, bupreste

Châtaignier Chancre, cynips

Frêne Chalarose,

Pin sylvestre Sécheresse, Sphaeropsis sapinea, gui

Epicéa Dégâts abiotiques

Pins Sécheresse, Sphaeropsis sapinea

Sapins Sécheresse, tordeuse du sapin

Buis pyrale

Etat de santé : = bon = moyen = médiocre

Faits marquants

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Après un automne 2017 fortement déficitaire, l'hiver 2018 a été bien arrosé.

Printemps : après un mois d'avril avec peu de précipitations, les mois de mai-juin ont été excédentaires.

Eté : la période juin à septembre est globale-ment en dessous des normales au niveau des précipitations (surtout en juillet et septembre).

Néanmoins, 3 zones ont été relativement bien arrosées (contrairement à 2017) et sont même proches de la normale (110 mm) : Tricastin, Haut-Baronnies, Haut-Diois.

La zone triangulaire Valence - Crest - Montéli-mar a été la plus déficitaire (40-80 mm).

La période estivale a été marquée par plus d’un mois sans orage bénéfique pour la végétation

(du 12 juin au 20 juillet). De plus, elle a égale-ment été marquée par une continuité de fortes chaleurs jusqu’ à mi-août (>30°). et des tempé-ratures maximales relevées les plus élevées après 2003 (37°C).

En revanche, les pluies printanières ont permis de maintenir une bonne teneur en eau dans les végétaux et les sols. De plus, le vent a été faible durant toute la saison estivale.

Ces deux facteurs ont limité d'importants stress hydriques malgré les fortes chaleurs.

Suivi des principaux problèmes

Evénements climatiques de 2018

2014 2015 2016 2017 2018

Toutes essences

Sécheresse estivale

Dégâts de gel tardif au printemps

Feuillus

Défoliateurs précoces du chêne

Bombyx disparate

Oïdium du chêne

Résineux

Processionnaire du pin

Typographe de l’épicéa

Maladie des bandes rouges

Rougissement printanier

Sphaeropsis sapinea

Tordeuse grise du mélèze

Peupliers Rouilles des peupliers

Puceron lanigère

Chalarose du frêne Invasifs

Pyrale du buis

Problème absent ou à un niveau

faible

Problème nettement présent, impact modéré

Problème très présent,

impact fort

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La pyrale est encore bien présente dans les massifs atteints depuis 2 à 4 ans. Sur ces massifs, les défoliations des buis restent totales (100%).

Les relevés effectués ont permis de constater une forte mortalité des rameaux fins à moyens. Dans les buxaies de 2 à 3 mètres de haut, les tiges principales (troncs) sont souvent sèches au-dessus de 1,5 m.

En revanche, il a été constaté sur des rejets ou gourmands tardifs des défoliations beaucoup moins intense (5-50%), notamment sur des buis recepés (Marsanne).

Enfin, la colonisation sur le reste du département a été faible par rapport aux deux dernières années. Le facteur vent qui a été limité en 2018, notamment en été, doit en être la cause principale.

Pour plus d’informations sur le sujet : la pyrale du buis en 2018

Deux nombreux rougissements d'aiguilles sont apparus en bordure de peuplements de pins noirs sur le secteur de Montélimar (Marsanne, Condil-lac, Allan). Ils ont continué à se répandre à l'inté-rieur de certains massifs, notamment sur des ver-sants exposés Sud, Sud-Ouest.

Ce phénomène est dû à l’action de Sphaeropsis sapinea. Son développement résulte de la forte sécheresse de 2017 durant laquelle les végétaux ont subi un fort stress hydrique.

Certains sujets ont entièrement dépéris. La plu-part sont atteints à 50%-80% du houppier.

Il est préconisé de réaliser des coupes sanitaires pour les pins atteints à plus de 50%.

Cette virulence semble, heureusement, canton-née à ce secteur de plaine. Sur les autres massifs du département. Le développement de ce patho-

gène est resté sporadique et beaucoup moins intense.

Ce sujet a fait l'objet d'une note spécifique du DSF Auvergne-Rhône-Alpes : Rougissement de pins en Drôme Ardèche

Sphaeropsis sapinea sur pins noirs

La pyrale du buis, toujours aussi vorace ?

Rougissement de pins noirs par Sphaeropis sapinea Stéphane OLAGNON

Rejets sains de buis Stéphane OLAGNON

Les chênaies du département sont fortement im-pactées par le buprestre (coléoptère phytophage) depuis de nombreuses années.

Au printemps les dégâts de cet insecte sur les chênes pubescents sont clairement reconnais-sables, en bord de route, par le dessèchement de grosses branches.

Ce sont les larves de l'insecte qui causent des

dégâts importants aux arbres en creusant leurs galeries dans les branches. Celles-ci entravent la circulation de la sève et à terme entraîne la mort des branches entières par annélation.

L'insecte attaque les chênes indépendamment de leur vitalité. Des arbres bien portants peuvent être colonisés. Les attaques répétées entraînent l'éclaircissement du houppier et peuvent provo-quer à terme un affaiblissement.

Buprestre du chêne

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Vos interlocuteurs en 2019

alisee.privat@onf.fr 04 75 21 43 28

pierre.tabouret@crpf.fr 04 75 21 26 64

stephane.olagnon@drome.gouv.fr 04 81 66 81 71

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région

Comme l'année dernière, le développement de la chalarose a été faible. Les mortalités se limi-tent aux jeunes frênes (hauteur inférieur à 2-3 m).

Ce pathogène s'est maintenu sur les zones déjà atteintes ces dernières années. Il est présent sur les 2/3 du département. Les Baronnies et la basse vallée du Rhône restent épargnées.

Chalarose du frêne

L'année 2019 sera marquée par le départ de Pierre TABOURET (CRPF). Ce dernier a fait parti des premiers Correspondants Observateurs du DSF.

L'expérience, les connais-sances, le savoir vivre, l'amitié de l'homme de la "République du Diois" vont fortement man-quer à notre réseau !

Pierre, nous te souhaitons de profiter pleinement de cette nouvelle vie dans ton coin de paradis du Diois ! Nul doute que tu seras bien t'occuper et que la forêt sera encore présente dans

tes activités de jeune libéré ac-tif !

Le réseau DSF se joint à nous pour te remercier de toutes ces années de dévouement et de passions pour ton métier de fo-restier !

Nous te souhaitons "Bon vent" et "Bon nez" !

Très sincèrement,

Les CO 26.

Départ du pilier du DSF 26 pour une nouvelle aventure !

Le phénomène de dépérissement des sapins pectinés sur les sapinières sèches des contre-forts sud-est du Vercors constaté depuis 2015 se poursuit. En plus d'un rougissement brutal des arbres en moins d'une saison de végétation, la présence de gui, parasite de faiblesse, est

également relevée dans des proportions très importantes. La question du renouvellement de ces peuplements avec des essences plus adap-tées au changement climatique sera une des problématiques locales à relever sur la décennie à venir.

Dépérissement sur Sapin pectiné dans le Haut Diois

Pôle Santé des Forêts Auvergne-Rhône-Alpes

Direction Régionale de l’Alimentation, de

l’Agriculture et de la Forêt Service Régional de l’Alimentation

16b, rue Aimé Rudel 63370 LEMPDES

Tél : 04.73.42.14.97

Document rédigé conjointement par les correspondants-observateurs du

département et le pôle Santé des Forêts Auvergne-Rhône-Alpes

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