Click here to load reader
Upload
trinhdang
View
212
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
Bilan du Groupe de Secteur Strasbourg Ouest
Année 2012/2013
« Les évolutions des compétences des professeurs-documentalistes
dans le cadre des 3C (Centres de Culture et de Connaissance) »
Contenu 1. Qu’est-ce que le Centre de Connaissance et de Culture de notre point de vue : ........................... 2
2. Information documentaire et ressources numériques : ................................................................. 5
3. Quid des ressources culturelles dans le cadre des 3C ? ................................................................ 10
4. Quelles compétences pédagogiques au sein d’un Centre de « Créativité, Découverte,
Innovation » ? ........................................................................................................................................ 14
+ échanges autour de nos coups de cœur littéraires (jeunesse ou autre)
1. Qu’est-ce que le Centre de Connaissance et de Culture de notre
point de vue :
Nous avons choisi pour cette première réunion de nous concentrer sur la notion de
compétences au sein d’un Centre de Connaissances et de Culture. Pour ce faire, nous nous
sommes partiellement appuyées sur le fascicule qui est parvenu dans certains
établissements en mai dernier, et sur sa version pdf disponible sur Educscol : Vers des
centres de connaissances et de culture : vade-mecum. La vidéo parue sur Educscol Du CDI
au centre de connaissances et de culture, concernant le futur 3C du lycée professionnel
Emile MATHIS de Schiltigheim (67) nous a également permis d'entamer le débat en début
de réunion.
Notre parti pris a été de nous baser sur les attentes institutionnelles et de les transposer à
notre quotidien pour trouver un juste milieu entre nos différents collèges, lycées et lycées
professionnels.
Nous avons donc décomposé notre réflexion en deux parties : d'une part ce que représente
le 3C et d'autre part, ce que cela implique en matière de compétences pour nous.
C'est ainsi que nous avons défini que le Centre de Connaissances et de Culture est un lieu
au sein d'un établissement scolaire qui est placé sous l'égide du professeur-documentaliste
qui sera probablement le coordonnateur entre l'équipe d'enseignement qui aura aussi une
place plus importante au sein de ce lieu, la Vie Scolaire, l'administration et les élèves. En
effet, pour citer le vade-mecum « les élèves peuvent s'y former et apprendre de manière
autonome. Des enseignants et des personnels encadrants y apportent des conseils et
une aide méthodologique et disciplinaire aux élèves », ce qui implique la nécessité d'un
chef d'orchestre.
Ce lieu est composé dans l'idéal de plusieurs espaces :
• un lieu pour l'orientation • une zone détente • une zone de travail individuel • une zone de travail en groupe • une zone informatique • une zone de convivialité (où l'alimentaire pourrait avoir une place)
Dans l'état actuel des choses, nous sommes toutes d'accord pour dire que les budgets pour
modifier nos CDI respectifs ne seront pas disponibles. Cependant, nous retrouvons, hormis
l’espace de convivialité, ces différentes parties dans nos espaces de travail actuels. Pour
des raisons de surveillance et de responsabilisation des élèves, l'alimentaire n'a pas sa
place dans nos CDI actuels. Les surfaces ne pouvant être augmentées pour le moment,
nous sommes cependant conscientes de la « restructuration/ réaménagement » possible
qui nous est demandée.
Ce lieu tel qu’il est décrit ci-dessous nous permet d'ores et déjà d'accueillir des collègues
qui trouveront toujours une place pour travailler au CDI, et être ainsi au contact des élèves
qui pourront les solliciter lors de leurs propres travaux. Cependant, l'habitude n'est pas
encore prise, car nos collègues de discipline disposent de salle de travail informatique et
d'une salle des profs où travailler et se voir. Si l'institution venait à imposer plus d'heures
de présence dans l'établissement, mais auprès des élèves, nulle doute que notre espace
bien aménagé, chaleureux et accueillant pourra trouver son public d'adultes. A l'heure
actuelle, la Vie Scolaire travaille plus ou moins en étroite relation avec le personnel des
CDI. Les moyens informatiques – méls internes, ENT et le téléphone permettent de se
passer d'une cohabitation nécessairement physique.
Il est intéressant de se pencher sur le glissement d'appellation, mais aussi de fonction du
Centre de Documentation et d'Information vers un Centre de Connaissances et de Culture.
La connaissance se construit à partir de la documentation et d'informations thésaurisées :
cognitivement, pour devenir connaissance, l'information doit être assimilée par le
destinataire. Pour être assimilée, il faut tout d'abord une compétence à la recevoir, et une
action pour la transformer, pour la relier et l'intégrer au déjà connu. Sans cela, aucune
acquisition n'est possible.
Indubitablement, notre fonction évolue face à ce changement d'appellation : ainsi, nous
devenons des personnels moins liés aux techniques documentaires auxquelles nous avons
été formés, nous devons en créer de nouvelles pour nous adapter à de nouveaux modes de
classification de l'information bien souvent dématérialisée, la médiation elle-même n'est
plus tant physique et prend des formes diverses et variées. Construction de tutoriels et
fonction de médiateur et d'accompagnant deviennent au fur et à mesure de l'évolution de
notre lieu de travail et des pratiques de nos publics adultes et élèves notre lot quotidien.
Nous n'abandonnons pas notre mission de pédagogue, tel que décrié par ceux que la
mutation de notre lieu de travail effraie : nous la vivons différemment, dans une souplesse
et une adaptabilité en phase avec l'évolution de la société et dans le cadre désormais
reconnu de l'Ecole numérique, via la veille et la diffusion de l’information. Pour ce faire,
nous devons aussi nous repositionner par rapport à notre pratique au quotidien. Nous
n'inventerons pas le fil à couper le beurre. En partant de ce que nous faisons d'ores et
déjà, nous pouvons profiler notre prise de fonction pour coller au mieux à ce qui est
attendu de l'institution par rapport à notre travail dans un 3C.
Ainsi, la construction d'une vraie politique documentaire prend toute sa mesure dans
notre positionnement au sein d'un 3C : en effet, comment savoir ce que nous pouvons
proposer d'un point de vue gestionnaire (ressources, personnels, matériel) si nous ne
savons pas quels sont les besoins et que notre connaissance de notre établissement et de
l'environnement dans lequel il se situe (système éducatif, aussi bien que les autres
institutions avec lesquelles nous pouvons créer des passerelles de savoir – médiathèques,
musées, entreprises...) n'est pas aussi exhaustive que possible? Il s'agit là d'une première
étape indispensable : avoir une expertise dans ces domaines, notamment sur notre
système éducatif.
Suite à cela, nous pouvons être amenés dans le cadre des 3C à entamer une démarche
collégiale avec les collègues pour mieux comprendre leurs besoins, solliciter leurs propres
compétences, mettre en phase une émulsion et une synergie au cœur de laquelle l'élève se
trouvera. Savoir gérer une équipe, être leader et force de proposition nous seront souvent
demandés. Etre un facilitateur, et là encore c'est notre expertise dans les lieux, les
moyens, les dispositifs éducatifs qui nous permettra de répondre à la demande et de
donner l'impulsion : nous devenons formateur de nos collègues dans certains domaines
ciblés tels que l'orientation, la mise en place d'un outil collaboratif au sein d'une classe,
etc...
Corollaire obligé de cette fonction de chef d'orchestre sera notre expertise en web 2.0 :
dans ce cadre, nous allons chacune au sein du GPS passer pour la prochaine réunion du 06
décembre au Gymnase Sturm, les tests pour définir notre besoin de formation dans ce
domaine (c2i). En effet, nous serons au cœur de l'information, un peu la gare de triage et
maîtriser les principaux outils, qu'ils soient sous forme de flux RSS, de réseaux sociaux, les
outils collaboratifs ou la nouvelle conception de documents de partage (Pearltree,
Netvibes...) devient primordial. S'associent à cela les outils nomades qui sont entrés depuis
un moment dans nos espaces de travail par le biais des élèves. Bases de données et
manuels numériques, version électronique de périodiques nous demanderont de repenser
également notre politique d'acquisition (voir comment se géreront les droits de prêts, les
achats de tablettes : ce n’est qu’un aspect, mais il est important !), toujours en
collaboration avec nos collègues et les besoins de l'établissement. Comment faire
cohabiter au mieux papier et numérique? Comment accompagner les élèves dans un lieu
ouvert?... Notre perception de notre travail de pédagogue s'en trouve nécessairement
modifiée : nous serons probablement amenés faire plus de formation individuelle et « à la
carte », proposer des services de type « bibliographie sélective », former à la prise de note
pour éviter le plagiat, à la construction d'une problématique, ...
Addendum : suite à la conférence Le professeur documentaliste : les médiations documentaires et pédagogiques se repensent avec le numérique, organisée par le CDDP de Paris et animée par Michel Bezard, à l'occasion de la publication du Guide TICE du professeur documentaliste par le Scéren-CRDP de l'Académie de Paris, au mois de novembre 2012, un des intervenants, Denis TUCHAIS venant d’un IUFM propose de résumer notre réflexion selon 5 axes : l'évolution des compétences professionnelles des professeurs documentalistes dans le monde du numérique pourrait être en cinq points d'ancrage nécessaires. « En premier lieu, le professeur documentaliste est un créateur d'univers et de produits documentaires innovants, mais il est aussi dans un deuxième temps médiateur de ces univers. Son rôle d'expert s'incarne dans un troisième point qui est celui de la nouvelle donne impulsée à la diffusion de l'information par le numérique. Ensuite, la lecture et l'écriture numérique en tant que révolution pédagogique constituent selon lui une formidable opportunité que nous devons saisir. Enfin, la "récréation numérique", temps éducatif suspendu, est à penser comme nouveau mode d'apprentissage ».
DELANNOY, Anne. Educatice : Quel guide TICE pour le professeur
documentaliste? Disponible sur :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/11/22112012Article63489161236
2142752.aspx
2. Information documentaire et ressources numériques :
Cette deuxième journée de rencontre professionnelle a fait suite à notre démarche de
mieux comprendre comment articuler la notion de Centre de Culture et de Connaissance à
l’idée de nos Centres de Documentation et d’Information actuels.
Nous avons donc choisi de nous intéresser plus particulièrement à la notion de veille
informationnelle. Cette dernière prend une place de plus en plus prégnante dans la
société de l’information dans laquelle nous évoluons et le Web 3.0 qui pointe à l’horizon,
un réseau des réseaux où la sémantique prend toute son importance.
Le rapport du jury de CAPES Externe – CAFEP Documentation, session 2012, présenté par
Jean-Louis DURPAIRE nous apporte quelques éléments de réflexion quant à notre sujet,
notamment sur le contexte qui nous amène à nous interroger sur notre fonction dans le
cadre de la veille informationnelle :
« De la société industrielle à la société post-industrielle puis de l’information, le statut
de l’information, de sa diffusion, a été profondément transformé. Si le bit a supplanté
l’atome, l’évolution a été particulièrement notable en termes de quantité et de coût. On
voit coexister deux modèles, celui de la gratuité et celui de la tarification des services
d’information qui ont un coût, fonction de leur qualité. C’est une donnée à retenir
lorsqu’il sera question de l’opportunité d’acquisition et/ ou d’accès à des ressources
numériques payantes quand il y en a tant de gratuites. Par ailleurs, le contexte
d’impulsion du numérique en éducation est également à prendre en compte : qu’il
s’agisse de l’Etat, de collectivités, des académies associées aux collectivités, du marché
de l’édition pédagogique, tous les acteurs institutionnels, politiques et économiques
concernés par le domaine de l’éducation partagent une démarche tournée vers les élèves,
les parents, les personnels (cf l’entretien avec le conseiller BeMac l’an dernier), les
établissements d’incitation à l’usage de ressources numériques. »
Dans le cadre des 3C, la veille est partie intégrante du service que nous sommes de plus en
plus tenus de réaliser, comme travail à valeur marchande. Certes nous pouvons regretter
de notre posture d’enseignant soit de moins en moins valorisée, mais il n’en demeure pas
moins que celle-ci se retrouve alors avantageusement mise en valeur dans la « pédagogie
par-dessus l’épaule » évoquée par une de nos collègues ! Nous devenons accompagnant,
guide dans les méandres de l’information omniprésente et qui pourtant échappe à qui ne
possède pas les bons outils et la démarche intellectuelle pour
• Définir clairement ses besoins • Identifier et rechercher les sources appropriées • Collecter et traiter l’information • Respecter le droit de l’information • Diffuser et partager l’information.
Partant de ce constat, nous nous sommes interrogées sur la notion de veille
informationnelle, envers qui, pour quelles raisons et comment. La notion de feed-back est
aussi venue nourrir notre réflexion, car si le professeur-documentaliste est généreux par
nature dans son travail, l’appréciation de celui-ci est rarement mentionnée… Et notre
quête de reconnaissance est infinie ! ☺
Qu’est-ce que la veille ?
D’après la norme AFNOR X50-053, il s’agit d’une « prestation de veille », soit une activité
continue et en grande partie interactive visant à une surveillance de l’environnement
technologique, commerciale pour en anticiper l’évolution.
Cette définition s’applique plus au monde de l’entreprise dont nous avons beaucoup à
apprendre, et elle peut être modulée pour aller dans le sens de l’information
documentaire comme le propose Jean-Pierre LARDY, maître de conférences en Sciences de
l'Information et ancien directeur de l'URFIST de Lyon :
« la veille informationnelle consiste en un ensemble de stratégies mises en place pour
rester informé en y consacrant le moins d'efforts possibles, en utilisant des processus de
signalement automatisés ».
La veille est une notion étroitement liée à la notion de « service » qui se dégage en
filigrane de celle de Centre de Connaissances et de Culture. Au passage, on peut noter que
la nouvelle appellation « Espace des Savoirs » vient de voir le jour...
Faire de la veille, certes, mais pour qui ?
Nous pouvons faire de la veille pour nous : une veille professionnelle est toujours
appréciable ne serait-ce que pour s’autoformer, pour être au courant des nouveautés
éditoriales, de l’actualité professionnelle et l’évolution du métier, sur les TICE et la
culture, mais aussi pour trouver des idées de scénarii pédagogiques… Nous faisons de la
veille également en direction des élèves : nous suivons les réformes successives émanant
de notre ministère, nous suivons les centres d’intérêts de nos élèves, la culture jeune,
l’orientation, la santé et tout ce qui touche particulièrement l’adolescence en perpétuelle
mutation. L’administration est également destinataire de notre veille en matière de
sommaires de Bulletins Officiels par exemple, ou encore sur l’évolution du système
éducatif, mais aussi tout simplement sur ce qui se passe dans notre Centres de
Ressources… Enfin nos collègues de discipline se voient destinataires de notre travail,
mais toujours de manière ciblée, autour de nouvelles publications, de ressources
transversales…
La veille informationnelle est une activité particulièrement chronophage qui nécessite de
ce fait une organisation particulière : pour ne pas submerger notre environnement, notre
travail doit être pertinent, donc bien coller à l’actualité et rester périodique. Une étude
des besoins est donc l’étape primordiale avant toute mise en place de la veille, car mieux
on connaît son environnement, plus efficace sera notre veille, en temps et pertinence.
Notre quotidien dans un Centre de Ressources est tout sauf linéaire, et il s’agit pour nous
de mettre en place une démarche qui peut être modulable et peu contraignante.
A ce titre, une collègue proposerait la création d’une instance qui prendrait en charge
précisément une veille informationnelle dans le domaine de l’information-documentaire,
ce qui nous ferait gagner beaucoup de temps !...
Sur quelles sources nous baser pour faire notre veille informationnelle, une fois nos
besoins définis ?
Dans le domaine de l’éducation, nos sources sont en grande partie identiques, à quelques
exceptions près, liées au type d’établissement dans lequel nous officions.
Ainsi le Groupe Professionnel de Secteur est un vivier de données qu’il ne nous est pas
possible d’ignorer. Les forums professionnels, mais aussi les listes de diffusion (e-doc,
cdi-doc), les newsletters (Educ Hebdo (par le CRDP), L’Expresso (par Le Café
Pédagogique), les blogs (souvent réalisés par des collègues très inspirés comme Bruno
Devauchelle ou encore Florian Reynaud, aux doux noms de Blog-O-Noisettes, Le Guide des
Egarés d’Olivier Le Deuff ou encore Mes Docs de Doc…) sont également des sources
d’information non négligeables : avancées sur le métier, documents pédagogiques en
mutualisation, proposition d’activités y sont souvent proposés. Les périodiques spécialisés
(type Animaland pour les mangas) ou plus généralistes sur le métier d’enseignant
(Cahiers Pédagogiques, Inter CDI, la Nouvelle Revue Pédagogique) ou encore la presse
quotidienne constituent aussi un fond de travail de base.
Là encore, la rigueur est de mise : usus non abusus est une maxime à appliquer à la lettre
sous peine de nous retrouver noyés sous le flot d’information que craignent nos collègues
dans leurs boîtes de messagerie électroniques… Se maintenir à deux ou trois
abonnements à des newsletters ou des flux RSS, accepter d’aller voir de temps en
temps, mais régulièrement un blog ou l’autre par plaisir personnel et disposer d’un forum
pour avoir l’opportunité de communiquer et d’avoir une réponse à un problème particulier
dans notre compétence est appréciable.
Avec quels outils de veille ?
Une fois nos sources définies, à nous de mettre en place des outils de collecte de cette
information pour nous permettre ensuite de les regrouper avant tout thématiquement.
Agrégateurs ou outils de curation simple, ils sont légion sur le web et liés parfois à la
nature de l’information qu’ils peuvent traiter.
Les plus usités dans notre GPS sont les suivants : les favoris très basiquement (Exalead est
un méta-moteur français qui permet de les organiser sur son ordinateur personnel à l’aide
d’une vignette et de faire une recherche sur ses favoris), Google +, Scoop It (presse),
Pearltrees et Netvibes.
Ces deux derniers ont fait l’objet d’une présentation plus approfondie durant l’après-midi
par deux d’entre nous, Joëlle Harter pour Netvibes et Anne-France Senger pour
Pearltrees. En effet, ces deux agrégateurs offrent des possibilités intéressantes de mise en
valeur de notre travail de veille, avec quelques différences notables.
Ainsi, Pearltrees permet plus de faire un état des lieux, une photographie d’un moment sur
une connaissance thématique (pas de possibilités de mise à jour automatique par flux RSS),
tout en étant public, modifiable par tous et mutualisable. A l’heure actuelle, Netvibes
remporte les suffrages en matière de mise en forme de l’information trouvée, même si les
moyens de curation restent limités dans cet agrégateur.
Qu’est-ce que la curation ?...
Cette journée de formation a été propice à la clarification de notions souvent liées à la
veille informationnelle mais dont la signification reste souvent floue…
La curation est la manière de trier, mettre en valeur, présenter, organiser une
information brute pour la mettre à disposition d’autrui. Autrement dit, c’est la mise en
forme et le partage sur le web d'une information publié par un tiers.
La folksonomie est un système d’indexation libre et collaboratif par les usagers du web,
auquel nous sommes de plus en plus confrontés dans notre recherche d’information et qui
offre la possibilité de consulter des documents dont le contenu s’approche des termes
utilisés pour notre recherche (sens connexes) : les nuages de tags (étiquettes) sont une
illustration de cette indexation de moins en moins normative que nous trouvons de plus en
plus sur les sites internet.
Les métadonnées sont des informations qui permettent de décrire une donnée, quel que
soit son support, papier ou numérique. Elles permettent dans le Web sémantique
d’accéder plus facilement à une ressource et sont classées en trois grands domaines : le
contenu (titre, sujet, description, source, langue, relation, couverture) ; la propriété
intellectuelle (créateur, éditeur, contributeur, droits (droits d'auteur, ...) ; la
matérialisation (date, type, format,…). Les métadonnées sont importantes pour la
recherche documentaire puisque notre requête porte sur tous les mots contenus à la fois
dans le document et dans les métadonnées qui l'entourent.
Les newsletters ou lettre d'information sont un des outils les plus utilisés dans le domaine
de la veille, car en s’abonnant à la newsletter d’un blog ou d’un site internet, on est
assuré d’avoir régulièrement une information retravaillée et structurée que l’on peut
ensuite utiliser de manière ciblée. Elle est surtout pertinente dans la recherche
d'actualité.
Les flux RSS sont un véritable outil d'automatisation de la veille et un abonnement à un
site intéressant par ce biais offre la possibilité d’avoir accès à une mise à jour du site
régulière. L’information est toutefois brute et c’est à nous ensuite de la retravailler.
=> Ces deux derniers outils utilisent clairement la fonction PUSH de la veille :
l’information vient à nous et nous ne sommes plus obligés d’aller la chercher une fois que
les bonnes sources ont été sélectionnées (contrairement à la fonction PULL où le
documentaliste suit régulièrement des sites pré-sélectionnés pour prendre connaissance
des mises à jour de ces sites).
Les agrégateurs enfin sont des interfaces qui regroupent et organisent les liens de sites
internet, voire des documents avec une mise à jour automatique (liée aux abonnements
aux flux RSS de ces sites). Paperli (pour la presse), Netvibes, Scoop It et Google + en font
partie.
Quels modes de diffusion du travail de notre veille ensuite ?
La multiplicité de nos situations de travail dans nos Centres de Ressources ne permet pas
de dresser une manière de faire homogène. Mais en fonction de nos compétences et des
outils informatiques présents dans nos établissements, voici les moyens les plus usités pour
faire passer nos informations :
En direction des collègues et de l’administration :
• L’Espace Numérique de Travail à travers l’onglet CDI (lien vers esidoc pour l’actualité du CDI et les nouveautés) ; à travers la rubrique Actualités (liens hypertextes vers nos outils de curation)
• Le mél personnalisé remporte une grande partie de nos suffrages : il permet de proposer une information structurée, ciblée (listes de diffusion par discipline)
En direction des élèves, de leurs parents :
• le site de l’établissement (onglet CDI, avec un lien vers un portail de ressources, esidoc, ou encore le blog du CDI)
• Twitter (un compte CDI auquel les élèves qui travaillent en TPE ou ECJS s’abonnent pour le suivre et avoir ainsi l’information brute concernant leur domaine de recherche) Pour mieux comprendre comment utiliser Twitter comme outil de veille : http://cdi.ac-dijon.fr/tice/telechar/outicetwitt.pdf d’Alexis Pelte, professeur-documentaliste dans l’académie de Dijon.
Nous devons dans ce travail de veille informationnelle toujours garder à l’esprit que nous
diffusons de l’information en fonction de l’urgence de l’information et de sa nécessité. Ces
deux critères conditionnent en grande partie notre pratique au quotidien.
En aparté...
Si l'on se réfère à l'article paru dans Inter CDI du mois de septembre-octobre 2012 et
intitulé « E-sidoc : un outil adapté au métier de professeur-documentaliste ? » :
Esidoc est un outil de plus en plus présent dans nos Centres de Ressources. En qualité
d'OPAC (Open Public Access Catalog), c'est un outil proche de ce qu'on peut trouver en
médiathèque et en université.
Si l'abonnement à la dernière version de BCDI est fait, Esidoc permet
• la recherche de n'importe quel document dans son fonds documentaire depuis n'importe quel ordinateur connecté à Internet
• d'effectuer une veille sur un sujet précis par le biais de la réalisation de sitographies thématiques et d'abonnements à des flux RSS
• c'est également un bon outil de communication envers la communauté éducative
Esidoc permet de regrouper sur un seul espace plusieurs fonctions documentaires pré-
existants :
• un catalogue en ligne • une fonction informative • la publication de contenus sur le Centre de Ressources (fonctionnement) • les nouveautés/ chroniques d'ouvrages/bibliographies • une fonction de veille • une dimension pédagogique avec la présence de tutoriels, d'un moteur de recherche, la
possibilité de partager ses documents avec d'autres établissements et via les réseaux sociaux également (Delicious, Twitter, Facebook)
La posture du professeur-documentaliste est là plus intellectuelle que technique : il se
positionne en amont de la recherche avec le choix des mots-clés, du vocabulaire, de la
sélection des documents et l'organisation et la transmission des informations choisies.
Esidoc s'inscrit donc résolument dans les outils du Web 2.0 de par son interactivité, sa
communication et sa facilité d'usage pour tous.
3. Quid des ressources culturelles dans le cadre des 3C ?
Pour notre troisième journée de réflexion autour de l’évolution de notre métier, nous
avons choisi de travailler sur un pan de notre mission : l’ouverture culturelle.
Cette mission est-elle modifiée par les modifications engendrées par l’évolution de notre
lieu de travail et nos compétences en information-communication ? Si oui, de quelle
manière et si non, pourquoi ?
Nos compétences se placent actuellement plus dans un contexte d’information-
communication : nous faisons en sorte que nos collègues, nos élèves soient informés des
différentes ressources qui existent tout autour d’eux et de manière interactive. Le portail
esidoc est pour nous un formidable outil de communication, pour peu qu’on lui fasse une
bonne publicité auprès de la direction de l’établissement et des enseignants, qui sont
également nos relais auprès des élèves et que le portail soit régulièrement alimenté. En
effet, comment se passer de ce moyen pour signaler telle ou telle manifestation, qu’elle
soit culturelle, linguistique, scientifique, à l’heure où les informations sont multiples et
disséminés sur la Toile… En plus de l’affichage papier (le visuel reste important) dans les
lieux de passage, au CDI et en salle des profs, notre fonction évolue de plus en plus vers
une veille informationnelle dans ce domaine également et nous amène à sélectionner les
informations les plus susceptibles d’intéresser la communauté éducative de nos
établissements.
Outre l’Educ Hebdo auquel nous sommes abonnés, le livret Lire et Partager des
Médiathèques de la CUS permet de fournir des idées de lieux ou de visite susceptibles
d’élargie les horizons des cours de nos collègues. Faire partie de la liste de diffusion de
telle ou telle association permet aussi de se tenir au courant des prochaines manifestations
intéressantes, puisque c’est un choix raisonné que nous faisons en nous inscrivant. Idem
pour un abonnement à un fil RSS.
Le lieu même du Centre de Culture et de Connaissance peut également passer du simple
virtuel du portail esidoc à la réalité de l’accueil d’une exposition grandeur nature –
Dédales de vie (proposée par le Conseil Général du Bas-Rhin) par exemple, en direction des
4e-3e ou à l’hébergement d’œuvres d’art gracieusement prêtées sous convention entre
l’établissement et la DRAC dans le cadre d’un projet en Arts Plastiques par exemple…
Nom de l’établissement : Collège Notre Dame de Sion - Strasbourg
Information -
communication
Dispositifs
spécifiques (ECJS,
TPE, projets…)
Lecture Autres (concours,
expositions,
sorties…
Lettre d’information
Bimensuelle
Comporte : éditorial,
sélections
nouveautés ou
thématiques,
actualités du CDI,
sélections de sites
(issus de la veille),
actualité culturelle
locale
Site e-sidoc du CDI
Accompagnement
de classes à projets
5ème
et 4ème
Ressources et
méthodologie
Défi lecture inter
établissement
CM2/6ème
Lire à Sion
Une heure banalisée
où jeunes et adultes
partagent des
moments de lecture
Printemps des
Poètes
Diffusion de poésie
urbaine : rap, slam
Affichage des textes
Concours dessins
mangas
Ouvert à tous les
élèves, créer un
dessin à partir d’un
conte ou d’une
fables
Nom de l’établissement : Collège Jean Monnet - Strasbourg
- Espace dédiées aux
informations
culturelles dans le
CDI (affiches,
programmes,
tracts...)
- Veille
communiquée au cas
- Participation au prix
littéraire des
médiathèques avec
une classe de 3° et une
classe de 6° : implique
de lire une sélection de
6 livres par classe,
rencontre avec un
auteur
- Participation au
concours d'écriture de
Je Bouquine avec une
classe de 4°
par cas via l'ENT
- Partenariat avec la
médiathèque et une
classe ULIS : visite de la
médiathèque puis une
fois par mois, les
élèves vont à la
médiathèque où les
médiathécaires leur
présentent des livres
qu'ils peuvent ensuite
emprunter
Nom de l’établissement : Collège Sainte-Anne - Strasbourg
Par mails
(scolarité.net)
Par papiers : casiers
des professeurs
De vive-voix
Grande affiche en
salle des professeurs
Au cdi : présentoirs,
sur le bureau…
Brochures
récupérées à la
boutique culture
Projets de la classe
PAC en 6ème
et 5ème
Projet en HDA 3ème
S’aligner sur une
sortie théâtre ou
cinéma avec le
professeur de
français
S’aligner sur un
projet prévention (
ex : le tabac en
relation avec les
Collégiades) ; travail
avec le professeur
d’SVT et d’EPS
En Ed .civique :
travailler un article
de journal et le style
journalistique
En français : écrire
un recueil de
nouvelles
fantastiques
Animation d’un club
lecture
Elaborer une critique
littéraire des livres
lus
Faire des parallèles
cinéma/littérature
Semaine de la presse
La convention des
droits de l’enfant
Les sorties en classe
PAC qui nécessitent
un travail en amont :
recherche des sites,
des lieux visités, de
l’architecture etc…
Nom de l’établissement : Collège PE VICTOR - Mundolsheim
*ENTEA
*orale !!
*affichage
*Référent HdArts
(co-organisation)
*programmation
*Présentations
litt. thématiques
*pochette
*Expo. peinture
au CDI
*accueil de
*e-sidoc
culturelle du collège
*conseil pédago.
surprise » pour les
vacances
spectacles au CDI
*expo Europe ou
autres
*org°. et accomp.
de visites du
patrimoine
(musées+ville)
*org° + accomp.
Spectacles (opéra,
théâtre)
*liens avec les
services éducatifs Nom de l’établissement : Collège Galilée - Lingolsheim
* Portail e-sidoc
Activités CDI sur
l'ENT ( scolastance)
messages
généraux et
particuliers, ciblés.
*Affichage SdP /
CDI
*Communication
orale
*Diffusion de
documents SdP. Et
CDI.
HDA –
préparation des
élèves . Prof Doc
membre du jury.
Initiation
documentaire
pour toutes les
6èmes.
Projet
« Gutenberg »
L'imprimerie hier
et aujourd'hui.
Stammtisch –
LCR au CDI -
Semaine de la
Presse:
Le kiosque au CDI
Prévention des
usages
d'Internet – Prof
Doc+ Prof de techno-
niveaux 6ème et
5ème.
Accueil
présentation du CDI
cm2/6ème- Toutes
les écoles primaires
de secteur.
Journée Portes
Ouvertes du Collège. Animation, accueil.
Printemps des
Poètes
au CDI.
Choix de
poèmes, écriture et
affichage.
Libre-Lecture
Accueil d'élève et
de lecteurs adultes
pour redécouvrir les
textes par
l'oralité.(15 jours)
Acquisition de
Titres en gros
caractères.
Prêt de livres
Visite de la
médiathèque de
secteur pour toutes
les 6èmes
Gutenberg et
l'imprimerie –
exposition
de travaux du
CDI.
Voyage à
Mayence : Musée de
l'imprimerie
Accueil
d'expositions
extérieures ;
Archives
municipales :
Le Rhin.
LesDéchets (
association)
13/18 question de
justice.
Le jeu de Loi -
intervenants
extérieurs
Sortie Tribunal :
les comparutions
immédiates. Hist/CDI
4. Quelles compétences pédagogiques au sein d’un Centre de
« Créativité, Découverte, Innovation » ?
Pour clore notre GPS sur les évolutions de nos missions de professeur-documentaliste, dans
le cadre de l’évolution de notre lieu de travail, nous nous sommes penchées sur le contenu
de notre bagage en matière de pédagogie : comment sommes-nous sensées travailler dans
cet ère du numérique qui nous environne ? Une substantielle évolution de nos pratiques
pédagogiques s’impose.
Pour y voir plus clair, nous avons pris appui sur le rapport de Jean-Michel FOURGOUS concernant l’innovation des pratiques pédagogiques par le numérique et la formation des enseignants, intitulé : « Apprendre autrement » à l’ère numérique. Se former, collaborer, innover : un nouveau modèle éducatif pour une égalité des chances, datant du 24 février 2012.
Il nous a permis de détecter un certain nombre de points :
• Les 10 compétences professionnelles de l’enseignant telles que nous avons été
autrefois évalués ne vont plus de pair avec la réalité du terrain aujourd’hui
• Les TICE faisant entièrement partie de notre environnement de travail, ils sont à
appréhender avec l’idée qu’ils facilitent les apprentissages individualisés, collaboratifs
et créatifs. Le système classique d’évaluation/sanction mue lentement mais sûrement
vers un système d’évaluation/accompagnement.
• Ceci implique pour reprendre les explications de Jean-Michel FOURGOUS que « l’effet
maître » soit particulièrement ancré chez l’enseignant nouveau : en effet, comme le
souligne l’auteur du rapport p. 190 et suivantes, l’effet maître comprend à la fois une
dimension personnelle – habileté à exercer le métier d’enseignant, une motivation
personnelle et un engagement dans la profession, une personnalité, une interaction
avec l’élève, mais aussi une dimension professionnelle étroitement liée à des savoir-
faire pédagogiques, qu’ils soient techniques, pratiques, ou dans des styles
pédagogiques maîtrisés. Tout cela concourt à créer des situations stimulantes pour
l’apprenant, pour qui l’autonomie n’est toutefois pas innée dans l’apprentissage et qui
a besoin d’être accompagné et de disposer d’une cadre structurant.
Pour ce faire, nous disposons d’ores et déjà de certaines compétences liées à notre profession un peu hors du commun dans le cadre de la pédagogie : si on reprend le profil de compétences donné p. 192 et suivantes dans le rapport, nous pouvons légitimement nous considérer comme ayant une expertise en psychopédagogie – compétences liées à notre espace de travail multi-fonctionnel depuis la création des CDI en 1974 « Expert en psychopédagogie L’enseignant devrait savoir : - Motiver l’élève, lui donner l’envie et le goût d’apprendre, - Développer l’autonomie de l’élève, sa confiance, son estime personnelle, - Développer sa persévérance : aider l’élève à progresser et à se dépasser,
- Favoriser l’engagement de l’élève, - Responsabiliser l’élève. Lui donner envie d’entreprendre, - Créer un climat serein, de confiance. Favoriser les émotions positives lors des apprentissages, - Connaître les facteurs favorisant l’apprentissage et la mémorisation, - Connaître et tenir compte des différents styles d’apprentissage, - Manager le groupe-classe et les individualités. Comprendre les relations humaines, - Observer, comprendre, réagir : s’adapter au profil de l’élève, - Identifier les forces et les faiblesses de chaque élève, - Mettre en oeuvre une citoyenneté active. Donner des valeurs, des repères à l’enfant, - Entrer en communication avec les élèves. Expert en pédagogie et en didactique : - Clarté des enseignements, contenu cohérent et structuré, - Adaptation des supports à l’objectif cognitif visé, - Adaptation des supports aux caractéristiques des élèves, - Savoir mettre en oeuvre des pédagogies interactive et positive, - Connaître les différents courants pédagogiques et savoir les appliquer au bon moment avec les bons élèves, - Savoir concevoir différentes approches et activités en fonction des caractéristiques des élèves : savoir mettre en oeuvre une pédagogie différenciée, - Favoriser la mise en activité de l’élève : pédagogie de l’expérience, - Développer la créativité des élèves, - Favoriser l’apprentissage coopératif et collaboratif : pédagogie collaborative, - Développer l’« apprendre à apprendre », - Développer la pensée personnelle de l’élève, - Gérer les moments d’évaluation « diagnostic », « formative », « sommative » et les moments d’auto-évaluation. Créer, entretenir et participer à une « organisati on apprenante » - Communiquer, mutualiser, coopérer et collaborer avec les enseignants de son établissement et d’établissements différents, - Savoir apporter de la valeur ajoutée au groupe, - Expérimenter et pratiquer les compétences enseignées, - Capacité et volonté d’apprendre et de se former pendant toute sa carrière, Apprendre autrement à l’ère du numérique - Se tenir au courant des résultats de la recherche, - Accepter la mobilité : passages vers d’autres établissements, vers le privé…afin d’enrichir ses compétences, - Posséder un esprit d’ouverture : travailler avec les parents et les non-enseignants. » Par contre, nous sommes en réelle demande concernant l’évolution de notre pratique liée aux réseaux, aux plates-formes de travail. Ainsi, les compétences suivantes nous manquent pour entrer dans une démarche permettant pleinement d’accompagner de manière critique le digital native que nous avons actuellement comme public : « • Gérer un enseignement mixte et en réseau : - Maîtrise technique des plateformes d’accompagnement scolaire, ENT, sites de réseaux et de communautés d’apprentissage, - Savoir identifier les besoins de formation des élèves, - Savoir organiser et planifier un enseignement à distance, - Concevoir des scénarios pédagogiques en ligne, - Faire preuve de créativité dans la conception et la présentation des cours et activités en ligne, - Comprendre et connaître le rôle des supports (visuels, sonore….) dans l’apprentissage, - Favoriser l’interactivité, - Savoir gérer les problèmes de motivation, de communication et les problèmes sociaux liés à l’enseignement en ligne, - Savoir créer et gérer une communauté d’apprentissage virtuelle, - Identifier quand et comment la collaboration doit être mise en place,
- Savoir animer un groupe à distance, - Repérer les difficultés rencontrées par les élèves au cours de l’e-Learning et y remédier, - Être capable de surveiller les progrès des élèves, - Gérer l’auto-apprentissage et l’auto-évaluation, - Savoir coordonner la formation à distance avec la formation présentielle afin de guider l’élève dans ses progrès.
Par ailleurs, si nous maîtrisons une partie des compétences liées à la technologie, un
certain nombre d’entre elles restent à acquérir pour pouvoir se donner une expertise en la
matière, conformément à notre mission de professeur-documentaliste au sein d’un Centre
de Culture et de Connaissances :
« Compréhension de la technologie et adaptabilité - Maîtrise des technologies, - Maîtrise des supports de communication, d’échanges, de collaboration et de réseautage, - Maîtrise cognitive des outils numériques (savoir rechercher, obtenir, évaluer, analyser, synthétiser, stocker, produire, présenter… de l’information), - Maîtrise pédagogique des outils numériques, - Être capable de choisir le média le mieux adapté à l’enseignement souhaité, - Savoir se servir des outils numériques comme outils de création, - Posséder les compétences juridiques et citoyennes spécifiques à Internet et utiliser les ressources en conformité avec les règles éthiques et légales, - Connaître les risques liés à Internet, - Savoir gérer les identités numériques et l’e-réputation, - Comprendre les différents volets économiques et sociaux associés aux espaces virtuels, - Réaliser une « veille numérique » (se tenir au courant des nouveaux usages, nouveaux outils), - Être flexible, s’adapter aux changements et aux évolutions, - Être capable de recourir à des stratégies de dépannage, - Posséder et transmettre la culture numérique. »
Pour conclure ce paragraphe, certes de par notre posture d’enseignant essentiellement
d’approche socio-constructiviste, nous sommes en tant que professeurs-documentalistes,
aptes à organiser des situations d’apprentissages propices au dialogue, à l’apprentissage
par projets, aux exercices et aux travaux, grâce au lieu ouvert dans lequel nous exerçons.
Mais nous devons désormais veiller à intégrer au mieux les TICE dans cette manière de
faire afin d’aider les élèves à trouver, organiser et gérer le savoir « guidant les esprits
plutôt que les modelant ». Les outils numériques offrent une grande souplesse aux cours,
facilitant la collaboration et l’efficacité des élèves, générant par la même du plaisir, des
émotions positives et donc de la motivation.
A nous d’en prendre conscience et de nous donner les moyens de nous former dans les
prochains temps, puis d’engendrer l’envie dans nos établissements respectifs d’aller dans
le sens d’un enseignement mixte au sein « une école au cœur d’une société en réseau. »
Projet de formation du GPS Strasbourg Ouest pour l’année
2013/2014 :
Suite à notre réflexion dans le cadre de l’évolution de notre profession avec le
changement de lieu d’exercice, nous avons pris conscience de nos lacunes et nous
souhaitons à présent les combler en participant à des formations concernant les
espaces collaboratifs, les plateformes d’enseignement à distance, les outils de diffusion
numérique et les TBI.
C’est pourquoi nous souhaitons travailler à la rentrée prochaine à partir du thème
suivant :
« Quand le numérique se fait pédagogique : quelle expertise pour le professeur-
documentaliste ? »
Lors de nos 4 séances de formation l’an prochain, nous aurions à cœur de :
• Mieux connaître les plateformes de travail collaboratif, les sites de réseau et de
communauté d’apprentissage ; nous en choisirions un après présentation pour l’utiliser
afin d’exploiter tout au long de l’année les possibilités de collaboration entre nous
• Dans un 2e temps, nous aborderions l’espace numérique d’apprentissage personnel
(quid d’une formation pour le GPS dans ce domaine, malgré le manque
d’uniformisation des ENT dans le maillage des établissements alsaciens ?) en plus de la
demi-journée de formation conjointe avec les CPE de notre bassin
• Les deux rencontres suivantes seraient consacrées à la construction de tutoriels que
nous pourrions mettre en ligne sur Esidoc ou sur les ENT de nos établissements
respectifs en essayant de reproduire une progression allant de la 6e à la Tle en passant
par le lycée professionnel et ses particularités.
Le calendrier des journées de rencontre serait le suivant, sous réserve :
• Vendredi 15 novembre 2013 au collège d’Heiligenstein
• Jeudi 05 décembre 2013 au collège de Notre Dame de Sion
• Mardi 04 février 2013 au lycée Couffignal
• Lundi 12 mai 2013 au collège Ste Anne à Strasbourg
• ANNEXE 1 :
Qu’est-ce que le 3C pour nous, professeurs-documentalistes au quotidien ?
Comment se décomposerait alors notre temps de travail au sein d’un 3C quelque soit le
type d’établissement ?