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Rechercher... ! MON COMPTE " # 0 " $ DÉCOUVRIR L'OPÉRA . BILLETTERIE . % BOUTIQUE EN LIGNE . & MEMBRES . MY ÔLYRIX Le 25/11/2017 Par Céline Wadoux ( ) * + , PRODUCTION Ludovic Tézier fait chavirer le public de l’Opéra National de Lorraine Ludovic Tézier est aussi charismatique que généreux dans ce récital alternant recueillement et félicité, force et douceur, pour lequel il est accompagné par cinq jeunes chanteurs prometteurs, sous la direction complice de Rani Calderon. Toute la puissance et la grandeur verdienne se concentrent dans les premiers accords, par l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy , de l’ouverture de La Force du Destin . A l’arrivée de Ludovic Tézier , ce choix d’ouverture s’impose comme une évidence, tant il se dégage de force et de puissance de sa simple présence. Avant d’entamer le premier air, Ludovic Tézier dédie ce récital à Dmitri Hvorostovsky , décédé la veille, en lui rendant un hommage appuyé, rappelant à quel point la perte précoce du baryton est cruelle et la peine du monde lyrique immense. Dmitri Hvorostovsky, décédé ce 22 Novembre 2017 © DR Le premier air choisi, « Nemico della patria », extrait d’ André Chénier , permet d’emblée au public de mesurer l’impact que chaque son et chaque mouvement de corps aura sur l’auditoire. D’abord très légèrement penché, il se relève au moment où jaillit le flux extraordinaire de sa voix. Perfection de l’intonation et richesse du timbre ne sont qu’un échantillon des qualités du baryton. Sa présence scénique est spectaculaire, il semble quitter sa propre enveloppe corporelle pour devenir Carlo Gérard, le magnifier et l’amplifier. Avant de sortir de scène dans l’attente du prochain air, Ludovic Tézier, sous les bravi déjà nombreux, serre chaleureusement la main de Rani Calderon et embrasse de la main le public. Avec Ôlyrix, plus rien ne vous échappe ! Suivez vos artistes, œuvres et lieux préférés en les ajoutant à vos favoris (bouton en haut de chaque page concernée) - . JE CRÉE MON COMPTE

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Le 25/11/2017 Par Céline Wadoux ( ) * + ,

PRODUCTION

Ludovic Tézier fait chavirer le public de l’OpéraNational de Lorraine

Ludovic Tézier est aussi charismatique que généreux dans ce récital alternantrecueillement et félicité, force et douceur, pour lequel il est accompagné par cinqjeunes chanteurs prometteurs, sous la direction complice de Rani Calderon.

Toute la puissance et la grandeur verdienne se concentrent dans les premiers accords,par l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy, de l’ouverture de La Force du Destin. Al’arrivée de Ludovic Tézier, ce choix d’ouverture s’impose comme une évidence, tant il sedégage de force et de puissance de sa simple présence.

Avant d’entamer le premier air, Ludovic Tézier dédie ce récital à Dmitri Hvorostovsky, décédéla veille, en lui rendant un hommage appuyé, rappelant à quel point la perte précoce dubaryton est cruelle et la peine du monde lyrique immense.

Dmitri Hvorostovsky, décédé ce 22 Novembre 2017 © DRLe premier air choisi, « Nemico della patria », extrait d’André Chénier, permet d’emblée aupublic de mesurer l’impact que chaque son et chaque mouvement de corps aura surl’auditoire. D’abord très légèrement penché, il se relève au moment où jaillit le fluxextraordinaire de sa voix. Perfection de l’intonation et richesse du timbre ne sont qu’unéchantillon des qualités du baryton. Sa présence scénique est spectaculaire, il semble quittersa propre enveloppe corporelle pour devenir Carlo Gérard, le magnifier et l’amplifier.

Avant de sortir de scène dans l’attente du prochain air, Ludovic Tézier, sous les bravi déjànombreux, serre chaleureusement la main de Rani Calderon et embrasse de la main lepublic.

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Ludovic Tézier pour sa prise du rôle de Simon Boccanegra à l'Opéra de Monte-Carlo et au TCE en 2017 © DR

Il laisse la scène au ténor Sungmin Song, qui interprète Mario Cavaradossi, et à la jeunesoprano Yamna Elyasmino qui incarne Floria Tosca dans le célèbre « Ah ! Franchigia a FloriaTosca ». La gestuelle est statique, les chanteurs se regardent peu, et c’est seulement aumoment de « O, dolci mani » que le rapprochement se fait. Sungmin Song développe de beauxaigus, bien articulés. Yamna Elyasmino fait montre d’une articulation parfaite, et son timbreest si chaleureux que ses aigus en sont veloutés, presque moelleux.

Après la félicité de l’Intermède de Cavalleria Rusticana, ovationné par le public et par LudovicTézier lui-même lorsqu’il revient sur scène, le baryton choisit l’air de Wolfram, « O du meinholder Abendstern », extrait de Tannhäuser. C’est encore une nouvelle facette de l’artiste quise révèle au public. Aussi à l’aise dans la diction de l’allemand que de l’italien, il puise auplus profond de son coffre pour délivrer chaque syllabe. Les « r » sont roulés, le défi du « ch »doux germanique dépassé. Yeux clos et visage levé vers les dorures des galeries de l’OpéraNational de Lorraine, Ludovic Tézier est cette fois sorti d’un tableau de Caspar DavidFriedrich.

Ludovic Tézier - "O du mein hold…

La Barcarolle des Contes d’Hoffmann voit le retour de Yamna Elyasmino, cette fois en Giulettaet l’entrée de la mezzo-soprano Anne-Lise Polchlopek en Niklaus. La soprano conserve lamême aisance sonore qu’auparavant, et l’alliance des deux voix est douce et harmonieuse.

Pour le dernier air avant l’entracte, Ludovic Tézier est un personnage verdien absolu.« Cortigiani, vil razza dannata » de Rigoletto lui permet, encore une fois, par la gestuelle deses mains, nerveuses puis implorantes, de son visage qui se contracte, de véhiculer toute lapalette des sentiments du personnage, qu’il se questionne, s’exclame, demande pardon ensoufflant presque la fin du mot « perdon ». Pour la pitié finale qu’il implore, le « a » de« pietà » est longuement tenu, en osmose avec les instruments. Ludovic Tézier est aussi émuque le public, qui a du mal à quitter la salle à l’entracte et à se détacher de Rigoletto, pèreanéanti.

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Dimitri Hvorostoviski - Verdi Rig…

La deuxième partie du programme s’ouvre sur l’ouverture pimpante d’Il Signor Bruschino deRossini, dirigé, comme à son habitude, de main de maître par Rani Calderon.

Ludovic Tézier revient sur scène pour, cette fois, devenir le Comte des Noces de Figaro. L’air« Ha già vinta la causa » le plonge dans la réflexion, puis il sourit, se déplace sur le devant dela scène, conservant cette expressivité extraordinaire qui hypnotise le public depuis le débutdu programme. Nul n’est besoin de mentionner que toute difficulté de diction est réduite ànéant et que le timbre du baryton maintient la même richesse somptueuse, le même souffle,qu’en début de récital.

Les sopranos Katherine Schwesinger et Vanessa Fouillet prolongent les Noces de Figaro,incarnant la Comtesse et Suzanne dans le duo « Sull’aria ». Le timbre de KatherineSchwesinger est légèrement plus alourdi que celui de Vanessa Fouillet, délicat et aérien, maisl’association de leurs voix assure un très bel équilibre à leur duo.

Bartoli & Fleming - Le Nozze di F…

Le récital passe du duo au trio « Soave sia il vento » de Così fan tutte. Katherine Schwesingerest Fiordiligi, Anne-Lise Polchlopek Dorabella, et Ludovic Tézier Don Alfonso. Les aigus sontassurés, plus légers cette fois pour la soprano, et le timbre du baryton semble être lacharpente, stable et enveloppante, sur laquelle s’accrochent ces voix plus aigues.

Le « Duo des Fleurs » de Malika (Anne-Lise Polchlopek) et Lakmé (Vanessa Fouillet), dont lesvibratos conjoints, cristallins, ravissent le public, se transforme presque en un trio avec lavoix du violoncelle. Les cordes restent à l’honneur avec la « Méditation de Thaïs » et lesuperbe violon solo de Jean-Marie Beaudour, félicité par le baryton.

Thaïs se poursuit, cette fois avec l’ « air d’Athanaël », et une découverte supplémentaire de lamagnificence vocale de Ludovic Tézier et de son articulation du français. Lorsque le barytonconvoque les « anges du ciel » et le « souffle de Dieu », le public se surprend à lever la tête :Ludovic Tézier est un faiseur de miracles.

Le dernier joyau du programme est extrait à nouveau de Rigoletto. Pour le quatuor « Un dì, seben rammentomi », le public retrouve Sungmin Song en Duc, Anne-Lise Polchlopek enMagdalena, Vanessa Fouillet en Gilda, et Ludovic Tézier dans le rôle principal. Le quatuor estréglé sur la ligne du baryton. Le duo entre Magdalena et le Duc fonctionne parfaitement,sous l’œil attentif et bienveillant du maître. Le duo père-fille est enchanteur, comme lepublic pouvait s’y attendre. Vanessa Fouillet est aussi délicate en Gilda qu’en Suzanne.

Verdi - Rigoletto - Un di, se ben r…

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Deux rappels suivent les ovations du public. « Ah ! Per sempre io ti perdei », air de Riccardoextrait des Puritains de Bellini, et « Eri tu che macchiavi » d’Un Bal Masqué de Verdi. Chacundéclenche les bravi du public qui se lève à nouveau pour ovationner Ludovic Tézier etl’orchestre, puis l’ensemble des chanteurs qui revient sur scène.

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