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- 1 - « Faire bouger les choses, faire évoluer le système, faire évoluer l'Humanité, construire un Monde Heureux, et à terme, changer le Monde. Transformer une utopie en réalité... Vous allez déterminer s’il s'agit là du début ou de la fin d'un rêve. »

Bisours

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"Faire bouger les choses, faire évoluer le système, faire évoluer l'Humanité, construire un Monde Heureux, et à terme, changer le Monde.Transformer une utopie en réalité...Vous allez déterminer s'il s'agit là du début ou de la fin d'un rêve."

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« Faire bouger les choses,

faire évoluer le système,

faire évoluer l'Humanité,

construire un Monde Heureux,

et à terme, changer le Monde.

Transformer une utopie en réalité...

Vous allez déterminer s’il s'agit là

du début ou de la fin

d'un rêve. »

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Lenny (Baer) & Norbert (Bear)

…Bisours…©

…Bisours…© Olivier Lennerts - 2011

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…Bisours…

ou

Comment Norbert Bear tente de contribuer à faire évoluer l’Humanité

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Pour Toi, qui n'es désormais plus elle, mais Toi… Et pour l'Humanité, accessoirement.

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Remerciements

Je tiens à remercier du fond du cœur mon maître et compagnon d’expériences et de réflexions: Norbert Bear le

Bienheureux.

Je tiens à remercier toutes les personnes qui, de près ou de loin, sont entrées en opposition avec moi et ont ainsi

alimenté mes réflexions.

Je tiens également à vous remercier, vous qui avez ouvert ce livre.

Enfin, tout ceci n'aurait pas pu prendre forme sans

Mon Amour, avec qui les mots « Partage » et « Rêve », isolés en moi jusqu'alors, ont trouvé écho en Elle.

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Préface Il était une fois, en des temps tout proches, dans le petit royaume de Belgique, un jeune homme âgé à cette époque d’à peine 18 ans. Depuis quelques années déjà, il était perpétuellement d’humeur torturée et triste, perdu face à l’immensité de la Vie et des choix possibles qui détermineraient de quoi son futur se composerait. Son esprit était devenu constamment fade, quelque peu bouché, incapable de s’aimer et de prendre durablement confiance en lui, le regard perdu et le cœur emplit d’un seul sentiment : la frustration de se sentir profondément inadapté au système, aux gens, au Monde, à lui-même... incapable de trouver quel pourrait être son rôle au milieu de cette scène : la grande scène de la Vie. Puis, un jour, alors qu’il s’était vu contraint par la roue du temps à faire certains choix qu’il jugeait les moins mauvais pour son avenir et son devenir, son chemin lui fit rencontrer un compagnon de voyage, tout à fait inattendu… mais bien entendu bienvenu.

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Ce genre de compagnon qui, comme ça, n’a l’air de rien mais qui l’est tout à fait. Cet être est quelqu’un de profondément gentil, doux, calme, velu, rêveur et réfléchi. Quelle meilleure combinaison de qualités pour apporter ne serait-ce qu’un petit peu de paix dans un esprit chaotiquement mouvementé ? Leurs esprits cohabitèrent directement… et c’est peu de le dire. En effet, ce petit être (un petit ourson en peluche, pour tout vous dire) n’a pas été doté de la capacité du langage, mais il pense tant et si fort que tout ce qui lui passe par la tête résonne dans l’esprit du jeune homme tel une pluie de cris qui font écho sur le flanc d’une montagne. C’est ainsi que, dès cet instant, tous deux comprirent qu’ils auraient besoin l’un de l’autre: Le jeune homme serait ainsi aidé pour tenter de mettre de l’ordre dans son esprit tout en essayant de comprendre la Vie et son Sens. Quant au petit compagnon de voyage, il avait trouvé l’écho qu’il cherchait depuis sa naissance et sans lequel il se trouvait profondément frustré, car incapable d’exprimer ce flux de pensées et réflexions qui l’envahissaient sans relâche. Ce compagnon de voyage s’appelle Norbert. Norbert Bear. L’autre, c’est lui.

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Introduction

Les raisons qui nous ont amenés face à vous aujourd'hui sont aussi simples que démesurées. Nous sommes révoltés par ce monde qui nous entoure et nous refusons d'y plonger sans tenter quoi que ce soit pour l'améliorer. Le ras-le-bol général est perceptible, mais les actions désespérément invisibles. Ainsi, avec l’aide d’autant d’autres que possible, prendre les problèmes du Monde à bras-le-corps, aussi fou que cela puisse paraître et nous tous, petites gouttes de l’immense océan, y apporter nos réflexions les plus sensées possible et, quoi qu’il en coûte, aller au bout de ce fabuleux projet. Au-delà de cela, le but n’est pas de rechercher des solutions mais bien les solutions, plutôt que de se dire que ci ou ça est bien triste, mais tout en ne faisant rien pour essayer de résoudre quoi que ce soit. L’ambition ultime, loin des discours sans suite, faciles et superficiels de pseudo-révolutionnaires incohérents arguant des propos du style « faute aux politiques ! », « la faute aux riches ! », « on nous pompe de tous côtés ! »,

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« pouvoir au peuple ! », « le système, c’est de la merde ! », etc. Loin également des beaux discours hypocrites des gens « bien comme il faut », disant des choses telles que « Tous ces pauvres gens meurent de faim, comme c’est triste », etc. mais qui pour rien au monde ne se détacheraient de leur confort. Confort dont ils sont d’ailleurs incapables de savourer la richesse… et tout en se plaignant à répétition de bêtises et de minusculeries. Sans compter ce plongeon général dans le « toujours plus » pour tenter de combler le vide laissé en eux par un manque de réflexion, par leur culpabilité ignorée et leur silencieuse frustration liée à la manière intrinsèquement insatisfaisante qu’ils ont de vivre... ou plutôt... de ne plus vivre. Et c’est bien là tout le problème. Nous ne voulons pas être de ces personnes qui portent leurs espoirs de changer le Monde sur les générations futures, par facilité, par dépit, par manque de courage, ... par perte de rêve.

Le système ne pourra évoluer que si les esprits qui s’y trouvent s’élèvent.

Rien de mystique ou de sectaire là-dedans, juste du bon sens.

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Ce livre est un grand danger pour le système, mais est hyper bénéfique pour l'être humain trop souvent oublié qui est en vous. Ah oui ! Une dernière chose : N'espérez pas devenir Heureux juste en lisant un livre, ce serait trop facile. Ce livre ouvre une porte... La suite, ce sera à vous de l'écrire.

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Entretien avec un ourson

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Un Monde à sauver…

L : Bonjour Norbert. Avant toute chose, je pense qu’il serait

bien que tu te présentes à nos potentiels lecteurs et lectrices… Qui es-tu ?

N : Eh bien, bonjours, mon nom est Bear… Norbert Bear.

Je suis un petit ourson en peluche de 18 cm et je… j’ai une tonne de choses à dire à l’Humanité.

L : Oui, justement, c’est précisément la raison de ce livre.

Peux-tu nous expliquer cette « tonne de choses à dire » ?… ça paraît vachement important, dis donc.

N : Je ne sais pas exactement quelle peut être la

meilleure façon de débuter… Pour commencer, je dirais que j’estime que le Monde, l’Humanité en général en fait, a un gros problème avec elle-même, et ce parce que les individus ont pour la plupart des problèmes irrésolus à leur échelle, faute de réflexion, de temps, de courage, voire de possibilité. Le Monde va mal et tourne mal, c’est pour moi une évidence. Je veux faire voir cela à l’Humanité afin qu’elle cesse de se voiler la face sur elle-même et qu’elle ose prendre ses problèmes en main. Que chacun ose affronter ses problèmes plutôt que de fuir dans des illusions à répétition et sans lendemain.

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Je refuse de vivre dans un monde de mal-être consenti et supporté sans rien essayer pour améliorer la situation. Changer l'eau de la piscine qui est merdique avant d'y plonger. Le concept est simple.

L : Mouais… je ne te cache pas que tout cela me semble

quelque peu… confus… en gros, … euh… tu veux changer le Monde en changeant le système au travers des individus qui s’y trouvent et ainsi révolutionner l’Humanité… c’est bien cela ?

N : En résumant en deux lignes, oui, on pourrait dire cela.

Mais il faut faire attention de ne pas faire de raccourcis amenant à des incompréhensions ou des erreurs de jugement. C’est pour cela que je préfère que nous avancions petit à petit au fil des pages, afin que je puisse m’expliquer au fur et à mesure de cet entretien.

L : D’accord. J’ai une première question. Pourquoi vouloir

changer quelque chose qui fonctionne ? Car, en effet, ça fonctionne, personne ne peut le nier : regarde ce que l’être humain est parvenu à mettre en place depuis ses débuts sur terre : toute cette structure, tous ces progrès, tout ce système que tu dis vouloir changer… n’est-il pas génial ?! Ça fonctionne !

N : Ça fonctionne !?!? Tu le penses réellement ?…

Regarde l’état du Monde… En es-tu satisfait ??

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L : Non, bien sûr, il y a des guerres, des gens pauvres, des

gens qui meurent, des maladies, etc.… mais la perfection n’est jamais atteinte. On ne peut pas non plus tout résoudre… ce n’est pas si mal que cela comme ça tourne, non ?

N : Bien entendu, ça tourne… mais ne crois-tu pas que

cela peut être bien mieux, que l’Humanité peut viser bien plus haut, être beaucoup plus heureuse ? Ne vois-tu pas toute cette merde qui nous entoure et que tu cautionnes aussi longtemps que tu adopteras une attitude passive à son égard, en te disant notamment que « les choses ne sont pas si mal ainsi » ?

L : Mais on ne peut pas tout résoudre ! Ou alors, on ne vit

plus et on s’oublie. Il faut vivre pour soi aussi !

N : Parlons-en justement : et à ton échelle, regarde ta vie

en face, en es-tu satisfait ? C’est bien l’un des objectifs visés par ce livre : savoir si les gens parviendront indéfiniment à taire leur conscience et à vivre leur petite vie sans se soucier de leur propre bien-être et de celui de leurs semblables, sans voir plus haut que le petit espace qu’ils occupent… En effet, on ne peut avoir aucun espoir de faire évoluer l’Humanité avec une majorité d’individus qui sont

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endormis et sans ambition supérieure à la « réussite » de leur petite vie au sein du système établi. Par ailleurs, tu réagis de cette manière car tu es du bon côté de la barrière et que tu as un bout de pain dans ton assiette tous les soirs, que ton pays est en paix, que le système t’offre divers filets de sécurité en cas de dérive, etc… mais nous allons déjà trop vite en besogne. Il est vrai que j’envisage un changement à grande échelle, d’ampleur mondiale. Mais bien avant cela, tout changement débutera par un éveil des consciences et un développement de la Réflexion sur la Vie et le Bonheur à l’échelle individuelle… pas de mouvement de masse sans cela. Lorsque je parle de « changement », il faut tenter de se détacher de cet idéal insensé du mec tout seul qui rêve de résoudre les conflits, la faim dans le Monde et autres problèmes d’ampleur… La résolution de ces problèmes est la finalité, à long terme et uniquement si l’Humanité devient suffisamment humaine et réfléchie. La résolution de ces gros problèmes se fera naturellement et spontanément. Elle prouvera que l’Humanité est sur la bonne voie. Le début, c’est de toucher les gens afin qu’ils se mettent à réfléchir plus loin, à la seule échelle de leur vie, de leur ressenti, de leur sentiment de bien-être/mal-être. Il faut

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commencer par là avant toute chose. Ils doivent apprendre à s’écouter, à lire entre leurs lignes.

L : Okay. Dans ce cas, disons que j’ai une conscience

défectueuse, que je pense trop à ma « petite vie », comme tu dis, et que, en fait, je suis trop bête pour avoir cette même conscience que toi. Peux-tu, s’il te plaît, m’éclairer et me dire ce que te dit la tienne ?

N : Regarde la manière dont tu réagis déjà : sur la

défensive et agressivement à mon égard. Mon objectif n’est pas de me trouver au-dessus de toi et d’avoir cette place « supérieure »…place que tu crées toi-même d’ailleurs et à laquelle tu me mets. Au contraire ! Mon but est justement que tout le monde atteigne ce niveau de conscience que je considère comme supérieur, pour la simple raison qu’il me permet de vivre en ayant le projet d’améliorer le Monde et de me battre pour le Bonheur... Quoi de plus sensé que cela ? Cela même qui semble faire défaut à beaucoup d’être humains. Il est évident que tout le monde ne part pas avec les mêmes bases, mais ce n’est pas un problème : tout ne sera qu’une question de temps. L’essentiel est qu’il n’y ait pas d’esprit de compétition, ni de complexe d’infériorité, et que parallèlement, tout le monde accepte de se remettre en question pour améliorer sa réflexion et développer sa capacité à vivre le Bonheur.

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Je ne souhaite pas utiliser ma réflexion pour écraser qui que ce soit : cela n'aurait pas le moindre sens et me rendrait justement inférieur à qui que ce soit tant ce fonctionnement serait ridicule et allant à l'encontre de toute ma Pensée. Non, ce que j’aimerais est que vous réfléchissiez également, chacune et chacun d'entre vous, pour ainsi faire évoluer l'Humanité. Tous ensembles, la seule manière possible et réaliste d’évoluer. Ce n'est pas moi contre vous. Ce n'est pas nous contre eux. Ce n'est pas vous contre nous. C'est nous, chacune et chacun individuellement, contre nous-mêmes. Un point c’est tout.

L : Et pour ce que te dit ta conscience ?

N : J’y viens. Voici ce qu’elle me chuchote à chaque

instant : « Je veux rester en paix avec la Vie et je suis en guerre pacifique avec l'Humanité. Cette guerre pacifique durera aussi longtemps que l'Humanité ne sera pas en paix avec la Vie. Aussi longtemps que cela ne sera pas le cas, je ne pourrai pas être totalement en paix avec moi-même. » Cet appel de ma conscience est un combat de tous les instants, aussi longtemps que la connerie donnera la direction du Monde.

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La connerie n’est pas une fatalité. La solution est simple. Que chacun ose se regarder en face, l’âme à nu, et ose se remettre en question.

L : Avoue tout de même que dire que les gens sont cons, c’est

prendre les gens de haut…

N : Absolument pas. Il n’y a pas d’insulte là-dedans, ni de

honte à avoir. Il s’agit simplement des faits. Il est tout à fait vrai que je trouve des tas de gens idiots, car trop peu réfléchis, mais je ne dis pas cela d’une manière écrasante. Absolument pas. Je pars du principe que ce n’est pas en caressant les gens dans le sens du poil qu’on les aide à évoluer. Alors, je ne vais pas mentir en ne disant pas ce que je pense. Cela ne ferait que retarder le processus d’évolution de l’Humanité… et tout cela serait pour quoi ?… par peur de blesser leur petit égo. Je vais faire tout mon possible pour briser ce mur ridicule. Il y a simplement une prise de conscience de cette faiblesse qui doit se faire, suivie d’une remise en question pour la résoudre. Ravaler sa fierté, se regarder en face et décider d’évoluer est sans nul doute l’une des étapes les plus difficiles. Et crois-moi, je sais combien c’est difficile ! J’ai dû passer par là aussi, qu’est-ce que tu crois ?! Moi aussi, j’ai été con ! Cette étape essentielle, elle ne dure qu’un millième de seconde, mais cela peut prendre des années, avant d’oser passer ce cap. Et puis, il ne faudrait pas se tromper non

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plus : des tas de gens estiment faire leur Travail sur eux-mêmes, mais ne sont en fait nulle part, car ne se remettant pas réellement et totalement en question.

L : Et qu’ont les gens à y gagner ?

N : Ce qu’ils ont à y gagner ? Tout. Un esprit plus léger,

plus vif, plus drôle, plus ouvert, plus confiant, plus efficace, plus beau, plus agréable, plus présent, plus audacieux, plus humain.

Un esprit Heureux et une vie épanouie, tout simplement. Et puis, la fierté d’être humain.

Voilà ce qu’ils ont à y gagner. De plus, de multiples souffrances psychologiques pourraient être évitées en passant ce cap le plus tôt possible… souffrances sur soi-même, mais également sur les autres. Un très bon exemple est celui d’une personne frustrée, à un quelconque niveau de sa vie, qui génère des ondes négatives sur son entourage (stress, irritabilité, désintérêt, absence). Le malaise de cette personne et les conséquences négatives qu’il implique se maintiendront aussi longtemps que la personne sera incapable de se remettre en question et refusera la Réflexion. Aussi longtemps qu’elle ne se regardera pas en face et vivra dans l’illusion qu’elle se sent bien ainsi et qu’elle n’a rien à changer.

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Les conséquences de ce malaise sont encore bien pires si cette personne a du pouvoir à un quelconque niveau de l’échelle sociale, ou même simplement au sein de la famille.

L : Et si les gens sont biologiquement incapables de passer

par-delà ce mur, se braquent et s’obstinent ? Et s’ils sont intrinsèquement incapables de réfléchir, contrairement à ce que tu annonces dans ta solution ?

N : Dans ce cas, j’aurais ma réponse et je pourrais

délaisser l’Humanité sans mauvaise conscience. Voici aussi l’un des buts de ce livre. Déterminer cela. Ce livre n’est pas que pour l’Humanité non plus, mais aussi pour mon chemin de vie personnel. Cela me paraît logique. Toutefois, je pense que mettre la connerie humaine sur le compte de la nature humaine serait la pire des conneries, car cela la positionnerait au rang d'inchangeable et de fatalité, ce qui bloquerait toute possibilité d'évolution réelle. Non, l’être humain a cette caractéristique bipolaire d’être capable du pire comme du meilleur, selon son niveau de réflexion. Pour l’instant, je trouve qu’il a fait le pire... place au meilleur !

L : Et ce livre, à qui s’adresse-t-il ?

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N : À tout le monde.

Que les gens « normaux » menant un style de vie communément accepté, tout comme ceux en décalage ainsi que tous les autres ne pensent pas qu’ils n’ont rien à faire et qu’il n’y a que les gens considérés par notre système actuel comme étant « à problèmes » qui doivent évoluer ! Non, personne n’est dispensé de réflexion.

L : Tu annonces être en opposition avec le système… mais tu

y plonges malgré tout d’une certaine manière…

N : En effet, ne pas m’y inclure un minimum m’aurait

fermé la porte de l’écoute des autres individus du système car je serais devenu un marginal… et qui écoute un marginal à part les autres marginaux ?… Non, je n’ai aucun intérêt à rejeter le système dans son intégralité. Et puis, tu sais, je ne rejette pas tout. Je parle d'une refonte, avec à la base de ce processus, la question qui les résout toutes : « C’est quoi le Bonheur ? »

L : Tu n’es tout de même pas sans savoir que cette question a

été maintes fois soulevée et que des tas de réponses y ont été apportées. Des livres traitant le sujet sont nombreux. Tu ne révolutionnes rien du tout.

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Et puis, comment un jeune ours peut prétendre apporter des réponses à une question que des personnes, sur l’étendue d’une vie entière n’arrivent même pas à résoudre, génération après génération ?

N : En effet, il y a des éléments de réponses qui ont déjà

été apportés, mais as-tu vraiment la sensation que la question a été résolue ? Moi pas. Si c’était le cas, je peux t’assurer que le Monde tournerait différemment, que les mentalités seraient bien différentes et que les gens se sentiraient Heureux de manière constante (et non pas heureux de temps en temps). Il n’y aurait plus besoin d’antidépresseurs, la violence et l’agressivité seraient presque inexistants, les gens souriraient vraiment et ne porteraient pas de masques souriants, ils ne se sentiraient pas l’esprit mou comme c’est si souvent le cas, ils n’auraient pas à dissimuler leur manque d’intérêt et leurs idées noires pour être sûrs de rester attirants, il n’auraient pas besoin de boire de l’alcool à excès ou de se droguer d’une quelconque manière pour atteindre un état d’esprit léger, la Femme serait respectée, la télévision et le virtuel n’auraient qu’une place toute secondaire dans l’esprit des gens, ils communiqueraient beaucoup plus en vrai, seraient capables de gérer toutes sortes de désaccords sans que ça ne dégénère en conflits, et j’en passe… Non, d’après moi, la question n’est absolument pas résolue.

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En ce qui concerne mon jeune âge, sache que la maturité n’est pas une question d’âge. Dans ma vision des choses, des tas de personnes officiellement adultes et tout à fait compétentes au sein du système n’ont pas passé le stade de l’adolescence officielle, et ne sont ainsi pas des personnes matures. Pire : en devenant ces adultes trop peu réfléchis, ils ont fait taire l’enfant qui est en eux. Alors, oui, tu as raison, je suis jeune, mais ça ne m’empêche pas de partager mes réflexions avec l’Humanité. Une fois de plus, le tri se fera de manière naturelle, selon ce que chacun pensera de mes réflexions. Ce sont les lecteurs qui vont déterminer la suite à donner à ce livre. Et puis, tu sais, si j’ai voulu qu’on écrive ce livre ensemble, c’est également car je suis partiellement en désaccord avec ce qui se répand concernant la question du Bonheur. Cela me paraît tellement simpliste et trop peu profond que j’ai voulu y apporter ma contribution. Je ne dis pas que tout se trouve dans ce livre, mais que ma contribution s’y trouve. Des tonnes d’éléments de réponses sont bien entendu présents dans de nombreux autres ouvrages, mais il était bien sûr inutile que je fasse une répétition de ce que l’on peut trouver dans des tas d’autres livres.

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Par ces écrits, j’estime faire la chose la plus sensée qu’un être humain puisse faire. Non seulement de sa vie, mais également pour faire évoluer l’Humanité… Mais je ne pourrai faire que la moitié du chemin : les 50 autres % de ce chemin dépendent de l’écho que les autres humains vont donner à ces réflexions.

L : Si je comprends bien, ce que tu appelles « la Réflexion »

se trouve au centre de ta philosophie. Mais beaucoup de gens n’aiment pas réfléchir… « Se prendre la tête », comme ils disent, est plutôt considéré comme… bizarre, casse-tête et inutile.

N : La plupart des personnes n'aiment pas réfléchir et

pensent que c'est une perte de temps, alors que c'est tout aussi essentiel que manger, dormir et boire. Elles n'aiment pas, car elles tournent en rond. Leur réflexion ne les mène nulle part et elles dépriment. Je veux leur montrer que l’on peut passer au-delà de ce stade auquel elles bloquent. Un stade où les connections se font de plus en plus rapidement, où l’esprit est éveillé, conscient et Heureux. Je veux partager cela pour créer le meilleur Monde possible. Je ne ferai pas évoluer les choses tout seul. C’est évident. Avec ce livre, j’espère les réconcilier avec la Réflexion et les convaincre de ses bienfaits, tout en réveillant la partie

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rêveuse de leur esprit. Car c’est dans ces deux éléments que se trouve la Solution : Réflexion et Rêve.

L : Quelle différence y a-t-il entre ta manière de vivre et la

nôtre ?

N : La plupart d’entre vous profitent de la chance qu’ils

ont, sans permettre aucune évolution en retour. Ils profitent, entretiennent et renforcent le système défectueux tel qu’il est, sans réfléchir beaucoup plus loin et sans tenter de l’améliorer, ni sans s’améliorer soi. C'est à sens unique : Profiter comme des porcs (chacun à son niveau selon sa place sur l’échelle sociale) et accentuer encore plus les malaises et ceux des autres, sans en avoir la moindre conscience souvent, en s’enfermant dans le confort et les bonheurs erronés, faute de réflexion et souvent même, sans avoir conscience ressentie de sa chance… « ressentie », ai-je écrit, pas « pensée ». En effet, bon nombre de personnes ont une conscience pensée de cette chance de se trouver dans la bonne partie du Monde au travers des réflexions du style : « On n’est pas si mal lôtis ici, en Occident, etc. ». Mais sans qu’il n’y ait le ressenti de cette chance dans leur coeur. Il ne s’agit dans la plupart des esprits que d’une pensée provoquée consciemment pour essayer (en vain) de se forcer à avoir conscience de cette chance… pour autant qu’il y ait même une pensée allant dans cette direction.

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Double gâchis donc : non seulement, c’est vivre sans ressentir à chaque instant la chance de vivre mais en plus, c’est contribuer à entretenir un système qui anéantit de plus en plus les espaces possibles de Bonheur pur tout en éloignant l’être humain dans de tristement insatisfaisantes illusions proposées par ce même système. Prenez de la hauteur, s'il vous plaît.

L : Et ta manière de vivre à toi ?

N : De mon côté, je suis dans le système, je profite des

bons côtés, j’ai pleinement conscience de ma chance et je fais tout mon possible pour faire évoluer l'Humanité et trouver la situation parfaite pour tout le monde et faire du Monde un paradis terrestre après des millénaires d'échec.

L : Mais alors, tu n’as plus rien à apprendre, tu es plus malin

que tout le monde et puis voilà.

N : Non, absolument pas. J’apprends tous les jours de

nouvelles choses et je me réoriente à chaque fois si je me trompe. Un problème est qu’il y a trop de personnes qui croient savoir ce qui est bon pour les autres, avançant l’argument « infaillible » de l’expérience... Mais comment des gens mal dans leur vie et prenant part à un système anti-Bonheur peuvent-ils prétendre savoir ce qui est bon pour les autres ?

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L : Mais n'est-ce pas précisément ce que tu fais ?

N : Les choses qui me font le plus souvent me sentir mal

sont précisément les anomalies, la connerie et l’irréflexion qui font partie du système actuel et ne dépendent pas de moi mais bien de millions (milliards ?) d’esprits trop peu réfléchis. Et c'est précisément contre cela que je me lève et me bats. Cependant, aussi longtemps que des humains continueront de clamer qu’ils sont heureux ainsi, par peur du changement et par manque de remise en question, je suis bloqué. En bref, aussi longtemps que des êtres humains se maintiendront dans cette médiocrité en refusant de croire que leur vie pourrait être incroyablement mieux et qu’ils refusent de passer au-dessus de leur fierté, de se regarder en face, de lâcher les masques, de mettre des mots sur leur cœur : je serai coincé, ils ne seront pas Heureux et l’Humanité n’évoluera pas. Ce n'est pas moi contre vous. Vous êtes seuls à créer le conflit avec moi car tout ce que je veux, c'est nous aider à être mieux dans nos vies, et globalement à changer le système que l'on subit pour la plupart atrocement (pauvreté, pesticides, OGM, pollution, stress, politique, course à l’argent, etc.), mais qui est également communément accepté... ce que vous n'auriez jamais dû faire au départ.

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L : Je ne sais pas très bien quoi répondre à part que ça me

paraît... dingue... Pour terminer cette petite présentation de… du personnage principal de ce livre, peut-être peux-tu nous expliquer pourquoi avoir choisi cette forme « interview » pour faire passer ton message.

N : Oui, bien sûr. En fait, je ne voulais pas tomber dans le

piège de beaucoup d’experts, de spécialistes, de penseurs, d’intellectuels, etc. en de quelconques domaines : la complexité, ce qui fait déjà un tri parmi les lecteurs. Je n’ai aucun intérêt à mettre une distance quelconque entre mes pensées et mes lectrices et lecteurs. Au contraire, puisque je souhaite qu’un maximum de personnes lisent ces lignes. Donc, pas de style complexe, pas de devinette et autres histoires pour faire passer des messages. Je suis direct. Pas de complications inutiles. Le fond importe bien plus que la forme, et particulièrement pour ce livre et le sujet qu'il traite. Pas de place aux malentendus et aux interprétations diverses. Une seule interprétation possible de mon message à l’Humanité.

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Je pourrais dire que le Monde est une grosse comédie ; mais même si c'est vrai, je n'apporterais rien de nouveau par rapport à ce qui a déjà été dit et je tomberais dans un cliché bien connu en disant cela : la critique sans suite venant d’un léger rêveur. Je vais donc expliquer le pourquoi, et pas simplement pointer du doigt.

L : Bien. Plongeons-y.

N : Et accrochez-vous !

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Phase 1 : ouvrir les yeux

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L : Eh bien, je te laisse commencer car je t’avoue que je ne

sais absolument pas comment je pourrais débuter… Ouvrir les yeux, d’accord… mais sur quoi ?

N : Sur le Monde et sur sa vie… tels qu’ils sont et non pas

tels que l’on aimerait qu’ils soient. Voir la réalité, et surtout sa réalité en face. Il s’agit de la toute première étape : mettre le doigt sur ce que l’on veut améliorer… mais il s’agit aussi d’une des étapes les plus difficiles. Cela fait d’autant plus mal d’ouvrir les yeux si l’on s’est voilé la face pendant de nombreuses années.

L : Peux-tu être un peu plus précis, car c’est toujours très flou

dans mon esprit cette première phase… qu’est-ce qui, d’après toi, pose problème à ce point ?

N : Le manque de réflexion ainsi que le malaise ambiant

acceptés en masse, la tristesse régnant un peu partout et les gens qui fuient dans le contentement facile d'eux-mêmes, dans le voilage de face, l'hypocrisie envers eux-mêmes et les autres, la perte de repères ou l'illusion de ces derniers, des esprits plats, en manque de motivation, perdus, sans rêve, fonctionnant au ralenti et renfermés dans toutes sortes d'occupations, de drogues... de fuites. Voila une partie de ce que je vois et qui me pose problème et me fait penser que les choses ne vont pas bien du tout.

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A côté de cela, je vois aussi ce manque de temps dont tout le monde se plaint, ce manque d'énergie et de motivation ambiants, ce manque d'envie et l’exécution des tâches finalement par obligation et sans plaisir. Et puis, il y a le cercle vicieux de la fatigue, toutes ces contraintes, ces oppressions, ces belles apparences et ce Monde qui se meurt et que tout le monde regarde mourir sans y chercher de solution profonde.

L : Ne crois-tu pas qu’il en sera toujours ainsi, qu’il s’agit de

la Vie, ni plus, ni moins et que cela ne changera jamais, que c’est ainsi, un point c’est tout ?

N : Depuis l'époque où ma réflexion sur la Vie, le

Bonheur et l'épanouissement humain a débuté, j'en arrive à un élément tout à fait central de cette écrasante mécanique tristement acceptée: Un système tout à fait faillible, en désaccord avec ce qu'est l'être humain. En désaccord avec son essence profonde.

L : Un système qui est bel et bien implanté, que tu le veuilles

ou non, et que tu n’es pas près de changer…

N : C’est exactement cette perte d’espoir que je m’efforce

de combattre. C’est justement l’un des objectifs de ce livre.

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Rappelle-toi que la réaction du Monde à ce livre répondra à cette question : « Améliorer le système est-il possible ou non ? » Je pense profondément que nous pouvons modifier le mouvement et améliorer le système en sachant quels sont les problèmes réels et en ouvrant la porte à la Réflexion… mais cela doit se faire en masse, et pas uniquement par l’un ou l’autre groupuscule militant… Ce manque d’envergure n’y changera rien au final. Si aucun énorme mouvement de masse ne prend forme, c’est mort, tout simplement.

L : Le système est très puissant, c’est évident. Comment

comptes-tu t’y prendre ?

N : Tu as raison. Toutefois, il faut arriver à se détacher de

l’idée selon laquelle il y a des personnes derrière ce système. Personne ne tire les ficelles. Il n’y a personne derrière tout cela… et tout le monde à la fois. Il s’agit d’un mythe, que l’esprit humain aime bien car il a ainsi quelqu’un à pointer du doigt. Manière de penser profondément ridicule et qui bloque toute évolution. En effet, tout le monde est responsable de ce système et le simple fait de vivre dans le sens de ce système est une contribution directe à toutes les dérives qu’il implique. C’est chaque être humain qui tire les ficelles, en proportion de son pouvoir et de sa place dans la société.

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La réalité est que le système est implanté, fonctionne et donc, personne ne veut se pencher sur une éventuelle nouvelle manière de faire, considérant que ce n’est déjà pas si mal ainsi… certains le font mais ceux-là sont « mis de côté et oubliés », car les personnes riches et puissantes n’y trouveraient pas d’intérêt… Mais ce système, il pourrait être tellement mieux… pour absolument tout le monde !... Pour autant que ses composants se mettent à réfléchir à la question essentielle du Bonheur, sans hypocrisie envers eux-mêmes.

L : Et quelle serait ta proposition ?

N : Ce à quoi je pense est un système où tout le monde

serait gagnant. Après réflexion, l’accumulation de richesses devient dérisoire. Ainsi, le système ne serait plus basé sur l’accumulation de richesse mais bien sur le Bonheur et une vie harmonieuse. Cela est possible uniquement si les gens réfléchissent et ainsi se détachent de « la matière pour se rassurer et tenter de combler le vide laissé en eux par de quelconques frustrations passées et irrésolues ». Mais nous reviendrons plus tard sur la manière dont fonctionne le système et en quoi il est basé sur le malaise des gens pour continuer à fonctionner.

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Retenez jusqu’à présent que si les gens deviennent Heureux (nous verrons aussi plus loin de quoi il s’agit), le système tel qu’il est aujourd’hui s’écroulerait comme un château de cartes, car il serait en désaccord total avec ce que rechercheraient les gens... et ne pourrait dès lors qu’évoluer en accord avec eux.

L : Dans ce cas, comment s’y prend-on pour modifier

pacifiquement un système établi… puisque j’imagine que tu rejettes toute forme de rébellion violente ?

N : En effet, ouvrir la porte à la violence, c’est déjà

construire un futur sur une base plus qu’instable. C’est complètement irréfléchi et stérile. Il faut être plus rusé que cela et provoquer une révolution de la pensée. Il y a déjà eu tant de messages et de signaux d'alerte de la part de communautés moins modernes, de personnes simples, de paysans, de gens surpassés par la suprématie de l’argent et du rendement à tout prix. Mais elles ont été ignorées de la plupart et écrasées par une irréflexion occidentale toute puissante et toujours grandissante… que ce soit de la part des actionnaires, des dirigeants d’entreprises ou d’hommes politiques tout comme de la part des millions de consommateurs. Tous ces gens qui poursuivent leur fuite en avant pour ne pas avoir à se regarder en face. Tous ces gens qui ne cherchent pas à se poser plus de questions et qui consomment à outrance, qu’il s’agisse de matière alimentaire, de transports, de loisirs ou autres.

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Chacun étant finalement victime et bourreau de la pression que tout le monde se met l’un l’autre via un fonctionnement similaire, et que trop peu remettent vraiment en question. Alors moi, je suis apparu là, au milieu de tout cela et je me dis plusieurs choses: Tout d'abord, le changement ne peut venir que de l'intérieur de ce système, sans quoi l'écoute est impossible, car ce qui est pris en exemple est ce système. Alors, lorsque des indiens d'Amérique, des aborigènes, des bouddhistes ou encore des tribus d'Amazonie mettent en garde l'Humanité, leurs voix plongent dans l'oubli, tout simplement car ils se trouvent en dehors de ce système, ou plutôt, en désaccord avec ce qui crée de la richesse dans ce système. « La création et l’accumulation de richesses », c’est précisément via la remise en question de cet élément que les gens peuvent prendre conscience du non-sens de leur fonctionnement. Remettre en question en comprenant ce qui, dans leur vie, les a poussés à trouver du sens dans cette poursuite insensée du « Plus, plus, plus ». Des tas de gens intra-système se battent pour améliorer les choses et ils y parviennent mais selon moi, de manière beaucoup trop restreinte pour espérer pouvoir changer les choses à une échelle globale de manière complète.

L : Changer pacifiquement le système, tu y crois réellement ?

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N : C'est mon but et cela est peut-être

fondamentalement tout simplement impossible, mais je ne pourrais pas me satisfaire d'autre chose, du moins pas tant que je n'ai pas essayé tout ce que je peux pour y arriver.

L : Mais qu’est-ce qui te met à ce point hors de toi ?

N : Je pense notamment aux bébés et aux enfants, ainsi

qu'au Monde qu'on leur laisse sans se préoccuper des vrais problèmes et en se contentant de quelques petits changements du style : tris, savons verts, voitures « écologiques », maisons vertes, nourriture biologique (pour autant que ce soit réellement le cas), ... et tant d'autres choses qui nous sont en fait servies par ce système lui-même et dont tant de personnes se satisfont erronément. L’un des problèmes est que les gens sont épuisés par le travail tel qu’il est organisé et un système qui les oppresse de toutes parts (taxes, assurances, quasi obligation d’avoir une voiture et les coûts qu’elle implique, logement, nourriture, pressions et stress au travail, manque de temps, on se fait passer soi avant et les enfants sont délaissés, l'illusion chez beaucoup d'avoir des animaux mais de ne plus arriver à s'en occuper car voulant avoir du temps pour eux, l'être humain qui veut toujours trouver de nouvelles choses pour se divertir...). « S’occuper », parlons-en :

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Se divertir pour fuir, sans se pencher sur les réels problèmes qui sont à la base de l'insatisfaction de l'esprit qui n'est que peu anesthésié dans ces moments de fuite. Les gens croient prendre plaisir mais n'y parviennent que sommairement car leur esprit, dans ce rush incessant, est tout simplement incapable de vivre au présent, de s'arrêter et de sentir les choses, pour tout: manger, caresser, écouter, parler, sentir, etc. Le point central qui est au milieu de tout cela est un système faillible et profondément injuste qui parvient à survivre, car ses composants ne sont pas plus exigeants et ne cherchent ni à avoir une existence plus épanouie, ni à améliorer les choses pour un Monde meilleur, bloqués dans leurs illusions de bonheur, matérielles pour la plupart... tout en se plaignant inlassablement de leur condition... c’est du grand n’importe quoi. Ils se plaignent de ce à quoi ils prennent part, de ce qu’ils mettent en place, de ce à quoi ils contribuent, de ce qu’ils cautionnent… mais parallèlement ne font rien pour y changer quoi que ce soit. C’est pathétique. Personne n'est derrière cela. Tout le monde est derrière cela. Tant que les gens, quels qu'ils soient, ne réfléchiront pas plus à eux-mêmes, aux autres, au Monde, à la Vie et au Bonheur, la situation restera bloquée et le système continuera tel qu’il est, tout simplement.

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Ce ne sont pas des êtres humains qu’il faut anéantir, mais bien une certaine manière de fonctionner : la manière irréfléchie.

L : Dans ce cas, si tu rejettes à ce point le système dans

lequel tu es apparu, pourquoi ne pars-tu pas vivre dans un pays lointain, dans une tribu, par exemple ?

N : Je ne veux pas non plus développer une vision

idéalisée des pays pauvres et ne voir que le beau côté, car n'y vivant pas indéfiniment. Même le fait d’aider les gens là-bas n'est pas suffisamment sensé si cela ne s'inscrit pas dans un projet bien plus général. Le plus beau rêve = changer le Monde...pour de vrai. Les autres rêves sont soit uniquement égoïstes, soit pour améliorer le bien-être des personnes de l’entourage proche uniquement, soit à un niveau trop restreint et trop peu global pour avoir du poids. Et puis, partir loin serait une fuite. Je ne le peux pas et ne le veux pas non plus. Sans doute plus tard, si rien ne change après ma dernière offensive et que mon esprit n’arrive pas à l’accepter... mais je serais profondément malheureux, je le sais, car conscient de ma fuite. La perte d’espoir qui m’habiterait serait colossale.

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Sinon, si les gens continuent d'accepter les choses telles qu’elles sont, j'espère que je parviendrai à éteindre mon esprit, tout comme tant de personnes sont parvenues à le faire pour prendre part à toute cette grande comédie qui n'a absolument rien de drôle. Tout cela, sans que leur esprit n'éprouve de malaise ou que leur conscience ne leur parle...

Une impasse… ?

L : Mais parce qu’il n’y a pas d’autre choix que d’y prendre

part !

N : Je te le répète : je n’arrive pas à accepter cette idée et

c’est précisément l’une des raisons de ce livre… nous verrons s’il n’y a pas d’autre choix. Comment peut-on vivre ainsi ? Comment peut-on accepter cette manière de vivre ? Je ne veux pas tomber dans les clichés : je ne fais ici que partiellement allusion au système de consommation. Je pense notamment au fait que tant de personnes ne parviennent pas à se remettre en question, au fait qu’elles s’enferment dans des comportements qui les font entrer en conflit avec les autres et avec elles-mêmes. Alors que si elles étaient Heureuses et bien dans leur vie et leur peau, elles n’auraient pas ces petites attitudes de

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vouloir prendre leur place et la défendre, se sentir supérieures à quelqu’un, etc. Tout cela étant renforcé par un système oppresseur, ou le rendement est roi, ou l'argent domine... Le besoin d'argent entraîne toutes les dérives. Nous jetons nos bébés et les générations qui suivront dans un bassin de merde, alors que la logique la plus basique voudrait que nous changions l'eau avant mais nous, non, nous lançons l'innocence-même dans l'acide... alors oui, c'est mieux qu'avant, bien entendu, je ne dis pas le contraire, mais ce n'est pas pour cela que nous sommes Heureux et qu’il ne faut pas chercher à nous élever pour améliorer les choses. Et puis tout le monde étant dans un schéma de vie similaire, tout le monde se dit que ce n'est pas un chemin si mauvais que cela... et pire encore, chacun met une pression invisible sur les autres pour que tout le monde marche dans la même direction… c’est tellement plus rassurant de croire être dans le bon…

Considérez la possibilité vertigineuse que la majorité se soit trompée... ce serait loin d'être la première fois.

Le premier constat à faire est de reconnaître que nous sommes peut-être heureux, mais pas Heureux, et que nous pouvons être mieux que ce que nous sommes. Que la Vie peut être mieux, beaucoup mieux.

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L : Et donc, toi qui es si malin, pour ne pas y entrer dans ce

système, comment comptes-tu t’y prendre ?

N : Je vais rentrer dans ce système. Je n'ai pas le choix.

Le poids de la majorité est trop important et ne pas y entrer m'éloignerait des gens importants pour moi qui eux, sont ancrés dans le système. Je ne veux pas m'isoler. Cet isolement me rendrait fou, bien plus malheureux que ce que je serais en entrant dans le système. De plus, le pire est que je serais incompris de par cet isolement. Et puis, m'isoler ne changerait rien au problème et je veux tout faire pour tenter de le résoudre, aussi démesuré cela soit-il. J’y rentrerai en m'efforçant de trouver la voie qui a pour moi le plus de sens possible dans ce non-sens... l'aide humanitaire me paraît être l'une des meilleures options, même si cela est bien trop superflu mais bon, si ce qui me paraît être le plus haut ne trouve pas d'écho, je serai bien obligé de revoir mes ambitions à la baisse.

L : En gros, tu es en train de dire que toute autre activité a un

sens réduit et donc que des tas de gens font des choses insensées, et donc inutiles… ?

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N : En effet, il y a une tonne d’activités inutiles et

insensées d’un point de vue humanique1 et auxquelles on trouve un sens officiel, mais qui ne sont dans le fond là que pour occuper les esprits et faire tourner les choses dans un certain sens... un sens qui n’en a en fait aucun. Un bon exemple est la production de n’importe quel objet de consommation. Dans un monde Heureux, les gens n’auraient pas besoin de tant de matières et il serait donc inutile d’en produire en si grosses quantités. Le temps qui ne serait pas passé à cela pourrait être consacré à des choses beaucoup plus sensées, s’éloignant de ce rush productif, notamment pour la famille, le sommeil, la réflexion sur soi et la Vie, l’agriculture biologique d’un petit potager ou diverses tâches ménagères, l’éducation des enfants, plus de temps à partager avec l’être aimé (pour autant que les gens soient assez réfléchis pour comprendre et vivre l’Amour, bien entendu), etc. En résumé, cela libérerait beaucoup de temps à une vie simple... à la Vie, tout simplement. Petit problème cependant : des tonnes de personnes sont tellement ancrées dans le système et leurs habitudes qu’elles ne comprennent pas ce qu’est le Bonheur et ne voient pas les multiples chaînes qui emprisonnent leur esprit.

1 Qui est en accord avec la nature humaine profonde, plus humain

qu’humain et directement lié au Bonheur universel.

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Tant d'activités, de buts, de projets pour faire avancer les gens, mais qui en réalité n'ont fondamentalement pas de sens et font tourner les gens en rond, sans les faire évoluer, sans les élever... juste pour occuper, pour passer le temps, pour tuer le temps (cette expression trouve tout son sens ici... quelle horreur... quelle erreur), pour se sentir utile (mais de manière tellement inutile... illusion suprême), se croire important,... que de temps et d’énergie gâchés à rien…. Suivre ce mouvement, ce n'est rien de plus que prendre part et contribuer à cette tristesse ambiante et aux dérives multiples qu'elle apporte sans rien faire pour l'améliorer. Je veux nous tirer vers le haut !

L : Tu crois vraiment que tout le monde sera d'accord ?

Pense notamment aux personnes qui voudront garder leur identité, leur originalité, leurs idées. Etant donné que ça a l’air de faire un peu « dictature » ton truc (une seule bonne manière de penser), beaucoup vont faire barrage, je pense.

N : Non, il faut arrêter d’essayer de me faire

correspondre à des concepts connus, mais en envisager désormais un nouveau : Personne ne perd son originalité au sein de la pensée humanique : elle est ultime, c'est cela qui est génial. Il n'y a plus de « je suis mieux que... » ou de « j’ai plus raison

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que... », puisque pensée unique et ultime, elle englobe absolument tout. Tout le monde est au mieux ! La vraie question est : votre esprit peut-il la concevoir ? (...)

L : Tu parlais de l’humanitaire il y a quelques instants.

Mais il est évident qu’il s’agit là d’une sorte de vocation… tout le monde ne va pas le faire. D’ailleurs, des tas de personnes y apportent leur contribution via des dons par exemple, tels plein de petites gouttes d’eau qui forment une rivière pour améliorer les choses.

N : C'est bien beau les dons, etc. : tu sauves les enfants

ou chaque don de X € te permet de sauver une femme quelque part en Afrique… c’est bien, ta conscience est apaisée, tu as apporté ta contribution à un monde meilleur… Hum… Es-tu vraiment satisfait avec cela ? A côté de cela, pense à ceci : En consommant tel ou tel produit, tu contribues à tuer des gens à l'autre bout du monde de manière tout à fait indirecte mais ça, ça ne pose pas de problème. En effet, le système est ainsi fait, paraît-il, on ne le changera pas, n’est-ce pas ?

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En plus, c'est tellement bon tout ce confort en ne se souciant de rien, et en toute hypocrisie, pas vrai ? Il faut arrêter d’être hypocrite à ce point ! Je ne comprends même pas comment il est possible de se supporter ainsi. Si les gens voulaient vraiment améliorer les choses, ils modifieraient leur mode de fonctionnement et de pensée, sans quoi toute action altruiste est finalement faite en vain. Mais peut-être est-ce plus confortable de ne pas prendre conscience de cette réalité afin de n’avoir rien à modifier dans leur petite vie. Ou alors, se contenter de petits changements sans envergure qui ne remettent finalement pas grand-chose en question et leur permettent de préserver la stabilité de leur petite vie tout en ressentant la satisfaction de faire quelque chose de bien (...) … Peut-être sont-ils tout à fait satisfaits de leur inconscience. Cela leur permettant de ne pas avoir à réfléchir trop loin… Nous ne sommes pas cohérents et je vais nous le montrer. Je vais nous obliger à nous regarder en face. Gardez ceci à l’esprit : Ce livre n’est pas un danger pour nous, mais bien pour nos illusions.

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Ce livre est notre porte de sortie... ou je devrais plutôt dire: notre porte d'entrée dans la Vie. Enfin ! Je comprends très bien que ce soit déstabilisant, repoussant ou effrayant de me voir débarquer avec mes gros sabots pour vouloir changer et prétendre révolutionner les choses. Essayez de commencer par croire que notre vie peut être plus épanouissante qu'elle ne l'est actuellement ; avec toujours bien entendu des hauts et des bas, composantes intrinsèques de la Vie elle-même, mais avec un maximum d'éléments en faveur des hauts. Ne serait-ce que par plus de temps libre... qui serait contre, si ce ne sont les gens qui se sont construit une vie trop ennuyante et/ou humainement frustrée en-dehors de leur travail que pour vouloir se libérer du temps ? Et cela passera bien entendu par une réorganisation complète de la manière de vivre elle-même (ce que nous verrons plus loin). Allons-y étape par étape.

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Qu'arrive-t-il à quelqu'un qui veut

changer le Monde ?

N : Des autres, des tas d'autres lui mettent plein

d'embûches sur un chemin déjà très difficile... pas parce qu'ils sont contre lui, mais tout simplement car ils ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas tout ce que cela implique, bloqués dans leur minusculerie... prenez de la hauteur, s'il vous plaît. Vous rendez-vous compte de l'immensité que cela signifie? Ça va bien au-delà de ces conquêtes spatiales, de ces nouvelles inventions et de ces grosses compagnies multinationales. Ça touche à l'évolution même des mentalités, de l'Humanité et à la direction du Monde à l'avenir. Ça touche au Bonheur, la seule chose qui ait un sens ! Mais c’est ainsi : dans le monde actuel, une personne qui fait tout pour son Bonheur le plus pur et pour changer le Monde en voulant faire évoluer l'Humanité dérange... ce sont les faits.... Dans ce cas, qui a réellement un problème? Lui ou le Monde? Je suis sûr qu'au fond de vous, vous connaissez la réponse.

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Réactions possibles…

L : Je vais t’aider à introduire la partie qui suit :

Hum... disons quelque chose à la hauteur de la démesure du projet : « Apprêtez-vous à voir le Monde changer: Norbert Bear va le démonter pièce par pièce. La Vie possède une logique implacable et le système ne suit pas cette logique. Il est temps que cela change. Saurons-nous être assez humains, courageux et réfléchis ? »

N : Hmmm... Si tu dis cela de la manière la plus sérieuse

qui soit, sans ironie, ni moquerie, ça me convient parfaitement. Je vais juste y ajouter ceci : Je ne peux pas accepter le Monde tel qu'il est. Vous avez 3 possibilités :

M'ignorer et m'isoler

Me détruire

Tenter de comprendre ce dont je parle.

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La troisième sera à mon avis la plus difficile, mais la seule enrichissante et la seule qui ait un sens, assurément. Les deux autres seront sans difficulté. La première se fera même sans que vous n’en ayez conscience, par processus naturel de votre esprit s’il est vraiment trop hermétique. Vous me considérerez comme quelqu'un qui a un problème et dès lors me mettrez de côté. Enfin, la seconde est la réaction la plus débile que vous puissiez avoir. (...) Sachez que beaucoup se trouve dans ce livre. Ce qui, une fois mis en relation avec votre propre bon sens profond intérieur, en relation et recoupé avec la vie de tous les jours, avec d’autres ouvrages, des chansons, des films, des émissions traitant de sujets divers, similaires ou non, devrait vous montrer les portes à ouvrir pour trouver les solutions à tous les problèmes et à tous vos problèmes. Il y a en effet des tonnes d’éléments de réponses dans tous ces éléments. Lisez, digérez, réfléchissez, parlez, écoutez, regardez, analysez, écrivez, relisez, etc. Jusqu'à ce que toutes les pièces soient rassemblées, comprises et que les connexions se fassent naturellement et à chaque instant dans votre esprit.

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Le but de ce livre est de rendre tout être humain qui le lit plus conscient et moins con tout court... Je vous l'accorde, la tâche est loin d'être aisée.

L : Bien, j’attends de découvrir ce que tu as à nous dire.

Je te donne le top départ... 3,...2,...1,... Go !

Par quel bout s’y prend-on ?

N : Je ne pense pas qu’il y ait une bonne chose par

laquelle commencer, tant il y en a. Un ordre n’aurait pas beaucoup d’importance étant donné que c’est l’entièreté qui pose problème, sans compter les choses que je n’aurai pas mentionnées. Au cours des siècles, rien n’a changé. Tout se répète, sur base de l’égoïsme injuste de beaucoup, le surplus de confiance en soi de tout autant, le manque d’amour pour soi, de travail sur soi, de connaissance de soi d’énormément d’entre eux et le trop peu de réflexion de presque tous. Des idées pour gérer le Monde et les êtres humains se sont développées au travers des siècles : des visions politiques,

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des idéologies qui se succèdent… mais rien ne change dans le fond malgré les apparences. L’être humain retombe toujours dans les pièges de son esprit. Tout ce système et ses excès administratifs, financiers, organisationnels. Toutes ces idéologies et ces bonheurs erronés qui voilent les esprits des êtres humains vivant au sein de ce système et qui les détournent du seul but d’une vie : être réellement et profondément Heureux. Quoi de plus naturel pour un être humain que de réfléchir

au Bonheur, à son épanouissement personnel ? Il y a tant de choses indispensables pour être Heureux auxquelles réfléchir. Cela, en dehors des obligations, normes, contraintes imposées à chacun d’entre nous par ce système par lequel l’être humain s’est lui-même asservi, perverti et par lequel il se détruit. Or, tout ce système est faillible, car il a débuté sur de mauvaises bases, sur de mauvais choix qui se sont accumulés. L’irréflexion de l’être humain a provoqué au fil des siècles des conséquences de plus en plus dramatiques à mesure que les progrès techniques se sont développés.

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Mais quoi qu’il en ait été, peu importe. C’est là que nous sommes aujourd’hui et il n’y aurait pas le moindre sens à regretter le chemin parcouru jusqu’à ce jour. Seul importe de réorienter le futur.

Tout est logique. Chaque action implique des conséquences qui sont autant de raisons à d’autres actions de se faire en réponse. En ne réfléchissant pas, on se laisse très vite dépasser par les conséquences de ses propres actions.

L : Quelles sont des choses qui posent problème, par

exemple ?

N : Par exemple, je suis dégoûté que des gens n’ayant

aucune valeur humaine particulière n'aient aucun problème de survie et dépensent à outrance sans réfléchir de l’argent dans des habits, des soirées, des logements, des voitures,... inutilement grands, beaux et luxueux. Tous ces gens qui se rassurent dans l’illusion de réussir leur vie du haut de leurs connaissances, de leurs acquis, de leur notoriété.

Le respect n’est pas une question de puissance et d’aspect, mais bien de comportements et d’idées. Il se mesure en fonction de l’humanité de la personne.

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Et je ne fais pas uniquement ici référence aux stars et aux personnes connues. Je parle à tous les niveaux de la société. La réalité profondément injuste et inacceptable mais tristement acceptée que d'autres à côté n'aient même pas de quoi manger, alors qu’ils ne demandent rien de plus que de pouvoir vivre, mais subissent inlassablement la force de l’irréflexion. Cela me rend tout simplement fou. Bien entendu, tous les pauvres ou mal-aisés ne sont pas à plaindre et nombreux sont ceux qui ne méritent actuellement pas plus de vivre que ces gens aisés, tant ils sont irréfléchis également et contribuent à ce que rien ne change, l’esprit petit et fermé, incapables jusqu’à présent de pouvoir se remettre en question. Il est évident aussi que le système ne les aide pas forcément, mais je ne suis pas partisan de la victimisation. Il faut rester honnête avec soi-même, où que l’on soit et qui que l’on soit... sinon, c’est beaucoup trop facile.

Il y a donc les deux polarités : le système doit être changé et la manière de penser à l’échelle de l’individu également. Tous deux en parallèle, l’un influençant inévitablement l’autre. Sans cela, rien n’évoluera jamais dans le fond.

Je suis par ailleurs profondément dégoûté que la richesse n'ait aucun rapport avec le niveau de réflexion, d’altruisme, de respect de l’être humain et du Monde, ...

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dégoûté que ce ne soit en rien proportionnel avec le fait d’être une personne bien ou non. Pour rendre cette partie la plus claire possible, j’ai mis le doigt sur 7 Erreurs Capitales que j’ai relevées dans la manière dont fonctionne l’Humanité, aussi bien à l’échelle individuelle que globale : les 7 piliers d’un Monde malheureux. Vous avez tort de vous écraser face à la Réalité du Monde, tort de vous y intégrer et de vous laisser désintégrer, alors qu’il faut tout faire pour l’améliorer.

Quand le système ne satisfait plus…

N : Il y a un ras-le-bol général, mais bien trop silencieux.

Et gna gna gna, les gens se plaignent : « trop de travail », « on nous prend pour des cons », « putains de politiques », etc... Mais tous ces gens qui se plaignent... font-ils quelque chose pour changer la situation ? NON ! Quel non-sens ! Vous sentez-vous concernés par la pauvreté, les drames sociaux, etc. ?

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Un exemple de drame social: le suicide d’un couple n’ayant plus aucun revenu, ni aide des services sociaux. Ou encore : ce professeur d'université qui devient SDF suite à son divorce et demande à aller en prison pour avoir à manger. Des exemples, il en pleut... On en parle dans la presse un jour, les gens qui écoutent se disent que c'est horrible... ça alimente peut-être quelques minutes d'une conversation ou l’autre dans la journée et c'est oublié le lendemain... tout le monde poursuit sa petite vie comme si de rien n'était... et rien ne change... c'est un acte isolé, donc ça va. Et puis, ça ne les touche pas directement. Je ne veux pas finir ainsi et je ne vais pas réagir comme eux en me disant : « bhen oui, mais que veux-tu y faire ? C’est la vie. » Non, ce genre de réaction est pour ceux qui ont égaré leur humanité.

Tous ces exemples sont autant de preuves de la faillibilité du système. Nous allons faire tout notre possible pour l’améliorer!

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1ère Erreur Capitale :

Le non-sens de tant d’activités et de

comportements (et qui, s’ils avaient plus de conséquences positives que négatives, ne

me poseraient pour la plupart pas de problème)

Je pense notamment à tous ces gens qui se croient importants alors qu'ils sont inutiles et n'apportent rien au Monde et ce, sans forcément être célèbres. Il y a tant de gens qui ne ressemblent à rien, qui ne sont rien et qui se prennent pour les rois et reines du Monde au volant d’une voiture, par exemple, en soirée, en ayant de l’argent, en attirant les regards, en faisant leur intéressant(e), en se vantant, en se la jouant, en étalant leur culture, etc. Cette illusion d’être mieux que, d’avoir plus que, d’avoir mieux fait que et jouer le comparaison en se vantant.

Autant de moyens pour se sentir supérieur aux autres, par surplus d’égocentrisme, par peur de ne plus attirer les regards et par profond sentiment d’insécurité solidement caché derrière tous ces masques. Mais redescendez de votre planète.

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Vous n’êtes personne ainsi. Vous êtes creux/creuse derrière ces masques. Vous êtes mal-heureux/mal-heureuse pour l’instant. Vous êtes inutile de cette manière. Vous vous voilez la face et vous cachez derrière des tonnes de choses pour accepter (et surtout tenter de ne pas voir) votre médiocrité.

C’est comme tous ces groupes sur un site internet bien connu de réseau social qui montrent toute l'étendue de l’ennui, de l’égocentrisme hors de contrôle et de l’irréflexion. Tous ces gens se complaisant dans le non-sens, trouvant cela cool, marrant... intéressant ? Non, quand même pas, j’espère... Vous rendez-vous au moins compte que la plupart de vos « amis » n’en ont en fait rien à faire de vos vies et de ce que vous racontez, si ce n’est dans l’espoir qu’à votre tour, vous leur témoigniez un intérêt quelconque pour eux et ce qu’ils « partageront » avec vous. Tout cela pour se rassurer dans l’illusion de croire ne pas être seul... pathétique.

Je pense également à tous les objectifs inutiles à atteindre qui remplissent les vies de tant de gens (carrières, jeux vidéo, hobbys quelconques, sports, etc.).

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Tant d'énergie jetée à la poubelle, comme si il n'y avait rien de mieux à faire avant: Tenter de trouver de meilleurs chemins qui améliorent sa vie à soi et la Vie en général.

Tous les jeux vidéo : des mondes incroyables, il est vrai. Mais également, toute une réalité virtuelle créée par des gens qui sont en désaccord avec le Bonheur et vendus en partie grâce aux malaises d'autres qui ont besoin de s'évader dans une bulle artificielle, car vivant en désaccord avec le Bonheur aussi et étant mal dans leur vie et/ou dans leur peau. C'est pour cela que ça marche. Car le besoin de fuite dans ce système étouffant est omniprésent. Les jeux vidéo sont un hobby amusant et agréable, je n’en disconviens pas. Ce que je dis, c’est que trop de temps dans ces mondes est le signe d’un malaise à résoudre. Avec violence, guerres et armes à feu en vedettes, souvent.

Plus généralement, tous ces mondes imaginaires créés de toutes pièces qui rapportent un succès monstre : livres, spectacles, films, bandes dessinées, chansons, musiques, etc.

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Merveilleusement bien réalisés dans beaucoup de cas et étant le résultat d’un travail incroyable, tout ce qu’il y a de plus respectueux et parfois, voire de plus en plus souvent, dans le but de faire réagir, réfléchir, etc. Là n'est pas le problème. Le problème réside selon moi dans le fait : Premièrement, que des personnes en recherche de succès, d’évasion de la masse, de reconnaissance égocentrique se retrouvent projetées au sommet de l’échelle sociale, sans pour autant avoir résolu quoi que ce soit aux problèmes du Monde, car ne proposant soit qu’une évasion pure et simple n’apportant absolument rien d’intéressant, soit une réflexion trop peu poussée pour permettre une réflexion exhaustive du problème. Notez toutefois que beaucoup d’artistes touchent à plein de choses qui devraient faire écho dans les esprits.

Mais si un panier de basket est bouché, vous aurez beau être le meilleur tireur, le ballon ne rentrera jamais.

Deuxièment, que des personnes en face (celles qui réceptionnent ces créations) y fuient, permettant ainsi le succès, souvent sans être réellement touchées par les messages véhiculés.

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Autant de messages de la part des créateurs de ces oeuvres dans l’espoir, sans doute, que quelque chose change... Mais c’est comme si tellement d’esprits réceptacles ne parvenaient pas à voir plus que l’aspect « loisir » et « découverte » de la chose ou bien sont touchés mais ne savent pas quelle suite y donner. Dans tous les cas, une fuite tout éphémère de l’existence qui tantôt les emprisonne, tantôt les rassure de ne pas être plus mal... mais au final, les empêche de toucher le Bonheur, car étant inclue dans un système dont les paramètres ne sont pas réglés pour y donner accès... personne ne sachant de quoi il s’agit. Si quelque chose qui aborde une question aussi importante que celle de « ...Bisours... » ne trouve pas d'écho en ce monde, je me dirai que ce monde n’a pas le moindre sens et je ne pourrai que me détacher de lui.

Je ne dis pas qu'il faut tout annuler. Je dis qu’il faut s'amuser avec cela une fois les vrais problèmes résolus ou en train de l’être.

C’est comme lorsque j'entends, par exemple, toutes ces chansons véhiculant souvent de belles valeurs, il est vrai, mais qui en réalité ne changent rien. Elles bercent par de l’espoir et du rêve qui n’aura jamais (ou si peu) d’écho dans les vies des esprits prisonniers.

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Et ces chansons permettent à ceux qui les créent de gagner suffisamment d'argent pour être à l'abri des merdes du système et de ses oppressions. Ils se sauvent et vont continuer de pomper le bon filon aussi longtemps que les producteurs et la masse veulent bien d’eux. Au final, tout ce qu’ils auront réussi à faire, c’est de s’exprimer égoïstement, de s’extirper vers les hautes sphères du système, de donner des miettes d’espoir aux gens et de se sentir satisfaits d’avoir contribué à la beauté du Monde... bhen, oui, ce sont des artistes... mais la vérité...c’est qu’ils sont pour la plupart juste égoïstes ! Et puis, à côté de cela, il y a tant de gens qui produisent de l'argent avec du non-sens, de la merde, de la facilité, un boulot qui n'a pas de sens, ce qui leur permet de « vivre », entretenant le système sans même chercher à le changer et le rendant ainsi de plus en plus fort à mesure que le temps passe... en plein non-sens et dans l’ignorance du Bonheur. Toutes ces choses qui n'ont fondamentalement pas de sens, tel que se casser la tête pour trouver un slogan publicitaire ou le design de la prochaine voiture, ou la création du nouveau gadget ou une application informatique quelconque que tous les gens irréfléchis vont s’arracher à la sortie comme des moucons, ou la création de chansons qui n’ont qu’un effet minime et qui, la plupart du temps, n’apportent, ormis l’aspect purement artistique et beau, absolument rien au Monde si ce n’est le succès

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égocentrique de celui/celle/ceux qui les crée(nt), etc., etc., etc. Les chanteurs et chanteuses s’expriment et parlent des sujets de la vie de tous les jours et des sujets de la Vie, du monde, etc. comme s’il s’agissait d’une chose immuable, en mettant simplement des mots dessus, ou pour se venger, ou pour faire passer un message (trop simpliste de toutes manières, car s’agissant d’une chanson), mais sans apporter de solution, sans réfléchir profondément au problème... Mais voilà, la vérité est qu’ainsi, ce n’est pas trop complexe, ça touche les gens et ça fait de l'argent, donc pas besoin de chercher plus loin. Et puis, l’artiste, quel qu’il/elle soit, se fait sa place, s’extirpe du système, arrose son égo et devient une icône, à un quelconque niveau... Sans rien avoir amélioré au Monde, il/elle se retrouve propulsé(e) au sommet de l’échelle sociale. Et tout le monde semble accepter ce non-sens complet. La question que je me pose ici est: « Ces artistes, ressentent-ils un malaise similaire au mien lié à toute cette merde qui nous entoure mais qu'ils acceptent, ou suis-je seul à vouloir que les choses changent réellement ? »

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Ils créent des tonnes d’histoires, d’œuvres, font preuve d’immensément d’imagination et d’humour… et c’est très bien, là n’est pas le problème.

Le problème est que l’Art est, dans bien des cas, de l’Art-gent.

Regardez les personnes qui sont élevées au rang d'icônes: des guignols dont on bombarde les gens au travers d’émissions et de magazines... Et on coupe des arbres et on pollue avec l'encre pour cela ?!?! Les interviews et articles people, politiques, journalistiques... tout cela n'est tout simplement PAS intéressant. Il y a bien mieux à faire que de perdre son temps accroché à ces futileries. Réveillez-vous ! Moi aussi, à une époque, je trouvais cela « cool », les pubs, la mode, etc. Maintenant, j'ai réfléchi beaucoup depuis et j’ai compris bien des choses. C'est parce que je suis passé par là que je ne peux qu’être tolérant envers les autres par rapport au fait qu’ils soient dans cet état d’esprit irréfléchi TEM-PO-RAI-RE-MENT. Ce livre va mettre des pieds aux fesses pour que ce « temporaire » soit le plus court possible.

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Avoir l’esprit si léger alors que les problèmes autour de nous s’amoncèlent à une vitesse folle. Ce n’est pas normal. Et ce n’est pas comme si vous fuyiez durant ces moments-là et qu’après, vous tentiez d’améliorer les choses. Si vous faisiez cela, ça ne me poserait absolument pas le moindre problème. Mais le pire est que la plupart ne font rien pour tenter d’améliorer les choses, et qu’à chaque fois qu’il leur est possible de fuir de nouveau dans quelque chose d’éphémère, ils le font, encore et toujours... sans s’attaquer aux problèmes de fond et sans se remettre, eux et leur manière de fonctionner, en question. Au mieux, à l’échelle de leur vie de manière égocentrique en faisant des régimes, du sport, en allant voir un psychologue, etc. Mais rien à plus grande échelle ; comme si cela ne les concernait pas, du moment qu’aucun problème ne les touche directement. Combien de personnes achètent des magazines, regardent la télévision ou surfent sur le net pour animer leur triste vi(d)e ou bien s'occuper l'esprit par ennui... aaaaah, l'ennui, parlons-en...

Comment pouvez-vous vous lasser, vous ennuyer? Et pour croire résoudre cet ennui : toutes ces occupations, ces créations, ces hobbys, ces végétations et atomisations de l’esprit, ces écrans, ces fuites virtuelles alors que nous

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sommes entourés de la richesse pure et inépuisable à chaque seconde, où que vous soyez, sans que vous n'ayiez en réalité rien à faire d’autre pour l’apprécier que de regarder, écouter, toucher, sentir et goûter... Mais peut-être votre esprit est-il trop embrumé par des illusions, des malaises, par un système oppressif et le stress qui en résulte, par le manque de temps, par les frustrations et le manque d’expression de votre ressenti, par la course aux petits sousous, etc. ?

A ce point embrumé que vous passez à côté de ce trésor inestimable sans même savoir qu’il existe.

Comment pouvez-vous vous satisfaire de cela ? Aussi longtemps que vous n’arrivez pas à toucher le « Sacré2 », vous en êtes loin, du Bonheur.

Je vous ouvre une porte avec ce livre. J’ouvre une porte à l’Humanité toute entière et il ne tient qu’à chacun d’entre vous qu’elle se referme ou non. Toutes les dérives de l’irréflexion et leurs conséquences, même infimes qui, mises bout à bout et multipliées par le nombre d’êtres humains qui agissent de la sorte, deviennent immenses, tous les jours.

2 Sans la moindre conotation mystique ou religieuse.

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Cela, par manque de réflexion et dû à l’écrasement par un système en désaccord avec l’être humain, et donnant naissance à ce constant besoin de fuite de cette tristesse inhérente à la manière dont vont les choses.... et j'en fais partie ! Personne n'est au-dessus de cela. C'est un travail de tous les jours (comme pour tout) que d’arriver à s’extirper de cette tristesse en apprenant à rêver, en apprenant à vivre ! L’essentiel est de ne pas se tromper de chemin et de ne pas fuir dans le non-sens en laissant les choses telles qu’elles sont, bêtement et égoïstement. Sinon, les choses ne peuvent qu’empirer.

On a tous notre petit univers avec nos petites activités, quelles qu'elles soient, et qui ont un sens pour nous. Là n’est pas le problème. Le problème est de se consacrer à tout cela sans se soucier de son réel bien-être et de celui d’autrui.

J’ai envie de parler également de tous ces gens qui achètent bien plus d'habits qu'il ne leur en faut, une (voire des) voiture(s), des électroménagers et outils multimédia à tout-va, prônant, affirmant qu’il s’agit d’un pur plaisir alors qu’en vérité... c'est pour tenter de combler un vide en eux et une fracture de confiance en soi, tout en tentant vainement de tuer cet ennui qui leur colle à la peau...

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Espérer combler et résoudre cela avec de la matière... quelle naïveté. Concernant les habits, par exemple : s'habiller bien et prendre soin de son image, okay. Mais il ne faudrait pas se mentir à soi-même non plus... que vous le fassiez, d’accord... mais soyez conscient du mécanisme qui vous pousse à le faire. Regardez-vous en face en toute circonstance. Regardez-vous dans la glace.

Vous étouffez dans le confort ! Loisirs, plaisirs, oisiveté, sans chercher à rien résoudre, sans chercher à rien améliorer... et tout cela, sans être Heureux, bien entendu.

Ou c’est comme le fait de payer des gens pour faire des horoscopes ; tout cela parce que d’autres, en face, ne savent pas réfléchir et ont besoin de se rassurer... et ils se font rassurer par des mensonges et des balivernes qui semblent avoir un semblant de sens... alors que c’est à eux-mêmes de donner le sens par la Réflexion... Mais c’est trop dur de réfléchir, n’est-ce pas ?

Tant de gens sont payés pour faire des choses qui n'ont fondamentalement pas de sens, et donc pour ne rien faire au final. Alors que des gens qui ne font rien, ne sont pas payés et n’ont parfois même pas de quoi se nourrir... mais ces gens qui ne font rien ont moins d'empreinte négative sur le

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Monde que ceux qui font puisqu’ils consomment moins... où est le sens ?

Toute la bureaucratie, les formulaires indénombrables, etc. Toutes ces procédures et lois nécessaires à l’être humain aussi longtemps qu’il n’aura pas compris ce que sont la Vie et le Bonheur. Toutes ces tâches qui sont finalement intrinsèquement inutiles, mais qui permettent à tant de personnes de s’occuper et d’avoir une raison d’être payées. Argent qui sera utilisé pour faire tourner le système en l’y réinjectant pour se loger, se nourrir, se divertir, etc. Ainsi, chacun est obligé de rester bloqué dans le système pour survivre, tout simplement. Parfois pris à la gorge pour de très nombreuses années par des prêts. Prison dorée. Tout cela dans un silencieux climat de peur et d’insécurité de revenus ambiant mêlé à une certaine compétition. Il est en effet communément répandu de nos jours que sans argent, pas d’avenir. Ainsi, beaucoup poursuivent cette course à l’acquisition de richesse dans l’espoir de résoudre ce sentiment d’insécurité, l’ennui et pouvoir se sentir serein… mais c’est inatteignable de cette manière, car le problème se trouve à l’autre bout… à la racine.

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Tant d’activités ont été créées pour occuper de plus en plus de gens car étant incapables de VIVRE, tout simplement.

Tous ces vides appelés « ennui » peuvent être aisément comblés par un esprit Heureux et réfléchi : soit en admirant le Monde qui l’entoure, dans sa plus profonde simplicité et y trouver les plus grandes richesses, soit en parlant réellement aux gens, pas juste pour casser les blancs, soit en réfléchissant et en agissant en suivant cette direction :

« Comment puis-je m'améliorer? » Je peux vous assurer que se pencher sur cette question enlève tout ennui de notre vie et a de quoi combler bien des vides, sans jamais avoir besoin de fuir.

Nous ne pouvons nous permettre d'être médiocres que si les problèmes sont résolus ou en cours de résolution.

Dans le cas contraire, il s’agit d’une fuite pure et simple, idiote, irréfléchie, dénuée de bon sens et de sens, tout simplement. « Être médiocre », c’est par exemple, s’extasier devant un défilé quelconque, un concert, un match de foot ou devant l’inauguration d’un monument, devant une star, etc.

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Là où l’on baigne dans le non-sens absolu également, c’est au niveau de l’art... Non pas car il n’y a plus de frontières pour qualifier une chose comme étant une œuvre d’art. Cela est au contraire très positif et démontre une ouverture d’esprit de plus en plus grande à travers le Monde. Non, le non-sens réside dans la valeur qui est donnée aux choses et dans le « bla-bla » qui les entoure dans le seul but pour certaines personnes de se donner une substance, se créer une personnalité originale... certains diront même « géniale ». Alors que les acquéreurs qui donnent la valeur à l’art sont pour beaucoup des gens friqués qui s’ennuient à mourir et ne trouvent plus d’autre moyen pour tenter de combler vainement ce vide en eux que de donner de l’importance à des choses, en prétextant une ouverture d’esprit et un génie, passé, nouveau, voire incompris. Alors que dans le fond, c’est uniquement pour se rendre intéressants, pour épater les copains, pour se prétendre connaisseurs, pour se sentir différents, supérieurs, pour tenter de combler ce vide en eux... mais ils n’ont pas encore compris que l’argent, la possession et le matériel ne leur seront d’aucune utilité pour le Bonheur... aussi belles que soient les richesses matérielles. L’Art est universel, tout comme la Beauté, et celle-ci varie comme l’Art de par ses infinies possibilités.

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Il n’est nullement question ici de remettre en doute la place des Arts au sein de la Vie (elle est et elle restera centrale, quoi qu’il advienne), mais bien l’être humain actuel.

Créer une nouvelle technologie, un nouveau goût, un nouveau plat, un nouveau meuble, des nouvelles idées déco’, des boissons, des histoires, des films... tout cela est tellement insatisfaisant aussi longtemps qu'il n'y aura pas un nouveau monde ! Insatisfaisant et inutile. Créer ces nouvelles choses n'a réellement de sens que lorsqu'il n'y a rien de plus important à faire que cela. Et si faire évoluer l'Humanité n'est pas considéré comme une priorité, je ne sais pas comment l’Humanité va pouvoir s’en sortir. Toutes ces créations, c'est bien beau... mais ça ne va pas changer le Monde.

Et puis, le non-sens et l’inutilité transpirent à travers tous ces gens qui se prennent la tête, réfléchissent, analysent, consacrent une vie entière parfois pour, par exemple, interpréter...le langage des chats ?!?!?!?!?!?!?

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Oh, tiens ! Une nouvelle invention : la pilule du désir pour les femmes, nouvelle preuve que l’Humanité est complètement perdue face au Bonheur. Le désir et l'envie sexuels sont des choses spontanées, naturelles, témoignant du bien-être de la personne. Ils sont liés au Psychologique et cela dépend de la vie de la personne, du système, de son partenaire... tous les problèmes pouvant y être liés sont uniquement résolvables par la Réflexion... pas par une pilule ! Comment l’idée peut-elle même avoir été envisagée ?

L’Humanité est complètement paumée... Par pitié, réfléchissez.

Il y a tellement mieux à faire que cela. Revoyez vos priorités, bon sang ! Vous aurez tout le temps pour le reste, pour le secondaire, après avoir assaini le sol sur lequel vous êtes nés et purifié l’air que vous respirez... après avoir trouvé la voie du Bonheur et vous être mis à le construire. Et puis, vous verrez, une fois sur cette voie, des tas de choses disparaîtront naturellement, car inutiles pour un esprit Heureux. Une fois en route, vous aurez un esprit libéré et Heureux... et donc bien plus efficace également. Et dans un système de plus en plus libéré de l'irréflexion, toute découverte sera plus rapide, et la compréhension de

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son utilité ou non également, loin du profit quelconque qui pourrait en être retiré. Le sens humanique des choses sera compris et sera le seul poursuivi.

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2ème Erreur Capitale :

Les œillères, le manque de réflexion et d’auto-

critique

Commençons par le besoin le plus basique qui soit : la nourriture. Cette opportunité et ce privilège de pouvoir manger ainsi que tous les horizons que ce besoin de base, une fois satisfait, ouvre, ne sont pas utilisés pour aider l'Humanité à s'élever plus. Cette chance de ne pas devoir survivre au jour le jour et la pression écrasante qu’elle enlève ainsi que le temps et l’énergie qu’elle procure pour avoir l’opportunité de se pencher sur les problèmes et tenter de les résoudre... semble être invisible pour tout le monde. Non, à la place de cela, tout ce temps est consacré à du non-sens, comme si de rien n'était, comme si tout allait bien... Faites peut-être cela... mais au moins après avoir changé les choses !

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Quelle triche! C’est comme si vous vous récompensiez avant même d’avoir fait quoi que ce soit. En effet, c’est ce que la plupart d’entre nous font et cela leur permet ce contentement d’eux-mêmes, mais qui n’apporte en fait la plupart du temps rien au Monde, puisque contribuant à un système dont la base est la poursuite hautement insatisfaisante et non humainement épanouissante de la richessse matérielle. La nourriture, ce privilège non-utilisé pour améliorer le Monde, alors que c'est justement par nous, pays riches et ayant le plus d’influence sur la manière dont tourne le Monde, que la Rêvolution doit débuter. Cela, à partir, non seulement, des personnes se trouvant dans la partie de l’Humanité étant considérées par le système comme « ayant réussi leur vie », qu’elles soient politiques, artistes, nantis, rentiers, riches héritiers, têtes couronnées, hommes d’affaires, notaires, juges, huissiers, entrepreneurs à succès, top modèles, couturiers, etc. mais également toutes les autres. Plus les personnes se trouveront haut sur l’échelle sociale, plus elles pourront avoir d’influence sur cette évolution du système. Mais la contribution de tout le monde est nécessaire.

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Un départ de la Rêvolution par quelques personnes de tous les niveaux de l’échelle sociale serait, à mon sens, le scénario positif par excellence.

Et puis, le gâchis ne se trouve pas uniquement dans ce privilège non-exploité, mais également dans la manière de manger. On ne gâche pas seulement de la nourriture en la jetant ou en la laissant moisir… Non, on gâche tout autant de la nourriture en mangeant sans faim, sans plaisir, sans conscience des goûts qui touchent notre palais, sans conscience ressentie (pas pensée) de la chance que nous avons de manger, en mangeant plus que de besoin, en étant dans l’excès (et nous y baignons, pas que pour la nourriture d’ailleurs), en se contentant de manger pour poursuivre sa petite vie jour après jour en contribuant à ne rien faire pour améliorer le Monde et le déséquilibre entre les êtres humains et avec la Nature. En contribuant sans réfléchir à toute cette merde, en mangeant pour s'occuper l'esprit et pouvoir fuir pour une courte durée le flux incessant de réflexions qui s’y trouvent ou pour tenter de combler un quelconque manque intérieur, souvent affectif.... voilà ce qu’est aussi « gâcher la nourriture ».

Oui, à l’heure actuelle et s’ils n’évoluent pas, des millions d’êtres humains ne méritent tout simplement pas de vivre.

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Non pas parce qu’ils n’apportent rien (cela ne poserait en fait pas de problème), mais bien car leur existence apportent plus de négatif que de positif à la Vie, au Bonheur, au bien-être de la planète et de l’Humanité, en prenant simplement part au déséquilibre. Pour imager cette idée, je considère qu’un être humain vivant pauvrement en Inde (par exemple) mérite bien plus de vivre qu’un être humain bien rangé dans la société occidentale, qui vit avec des œillères et prend part à toute cette comédie sans réfléchir à améliorer les choses et sans se remettre lui et tout ce mode de fonctionnement en question. Pourquoi ? Tout simplement car l’influence négative de l’existence du premier sur le Monde et l’Humanité est bien inférieure, voire inexistante par rapport à celle du second. Avez-vous au moins conscience que des gens meurent pour que nous puissions vivre grassement ? Trouvez-vous cela normal ? (...)

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Personne (ou si peu) ne réfléchit aux conséquences de ses actes et au sens ou non de ceux-ci : trop de contraintes et de pressions de toutes parts pour prendre le temps pour cela. Seul importe de gagner des petits sousous. Le reste est considéré comme « prises de tête » dès qu’on pousse la réflexion un peu loin.

Le système tue la réflexion et donc la possibilité d'être Heureux. Ouvrez-les yeux. Soyez plus ambitieux. Non pas par rapport au système, à une quelconque carrière, etc. mais bien par rapport à vous-mêmes, à votre bien-être et à votre Bonheur.

L : A te lire, avec tes « ne réfléchissent pas assez », les gens

vont penser « bon, il nous prend pour des cons ou quoi? », et vont se vexer.

N : Peu importe, ils pourront être vexés tant qu'ils

voudront, ils ne peuvent pas se fuir et se voiler la face éternellement. Ils n'auront pas d'autre choix que de s'affronter. Tu sais, nous pourrions scinder la race humaine en deux catégories de personnes, selon leur réflexion sur la Vie : les moutons et les ours.

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L : J’imagine que la catégorie « mouton » est la catégorie

négative... mais alors, pour ceux qui aiment les moutons...

N : Bhen, ça n’y change rien. Moi aussi, j’aime bien les

moutons. Ce sont les moutons humains que je n’aime pas.

L : Et si on parlait des révolutionnaires, ceux qui se battent

entre ombre et lumière pour tenter de renverser le système...

N : Eh, bien... d’accord. J’aimerais leur dire ceci :

A tous les opposés à ce système, à tous les anarchistes et autres révolutionnaires plus modérés, à tous ceux qui croient que les réponses se trouvent dans une certaine violence pour renverser le système : « Regardez ce que cela donnerait. Vous en avez déjà plusieurs exemples... et ne venez pas me dire que ce serait différent si c'était vous: Thaïlande, Tibet, Tunisie, Egypte, et j'en passe. »

La violence est stérile et l’irréflexion à bânir : les vraies solutions sont ailleurs.

Tout conflit est un échec perpétuel. Si vous pensez que le Monde évoluera réellement à travers un conflit, vous avez tort.

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L : Dès lors, quelle est la solution ?

N : L’évolution des mentalités et l'élévation des esprits

grâce à la Réflexion. (…)

Si on réfléchissait maintenant aux générations futures... ? Avoir des enfants aujourd'hui est clairement égoïste sans rien tenter pour améliorer le Monde dans lequel on les jette.

Il faut regarder la réalité en face.

Continuons de parler des enfants et de la jeunesse, dans les pays pauvres, cette fois... pauvres et maintenus pauvres à cause de chaque individu qui prend part au système, qui y contribue et ainsi le renforce. L’une des nombreuses conséquences est la prostitution et la pédophilie dans ces pays, dont nombre d’Occidentaux font usage... du sexe triste, égoïste et creux, destructeur de vies contre des cadeaux et de l’argent.

Il faut arrêter de me dire de me taire ! Aussi longtemps que vous continuerez votre vie sans permettre d’amélioration du système, vous serez complices de tous ces actes.

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Toute autre chose désormais : parlons également des publicités et du marketing. Les publicités amènent au mieux du désir chez les gens qui ont de l’argent et qui se laissent influencer (avec l’idée d’avoir quelque chose de « mieux », toujours mieux), au pire de la frustration chez les gens qui n’ont pas d’argent. Je ne comprends d’ailleurs pas comment les publicités peuvent avoir un quelconque impact sur l’esprit humain. En prenant un minimum de hauteur, les publicités perdent tout leur aspect attirant, deviennent insipides, n’éveillent aucun désir et perdent tout leur effet. Elles n’ont en effet aucun effet positif. Juste celui de faire consommer pour encore mieux faire tourner le système et tromper les gens, encore et toujours en les prenant pour des débiles... et ça marche apparemment. Voici l’une des raisons supplémentaires pour lesquelles l’évolution et le changement ne peuvent que passer par une élévation de la réflexion. Le système s’écroulera de lui-même une fois que la Réflexion se sera déclenchée dans les esprits et que les gens ne donneront plus écho à toutes ces choses insatisfaisantes. Pitié, arrêtez d’être cons et connes.

Commencez par arrêter de regarder des conneries à la télévision, de prendre part à cette farce dont vous êtes les dindons.

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Recentrez-vous sur vous-mêmes, sur vos connaissances, sur votre famille, sur vos animaux, sur vos activités, sur votre vie. Le virtuel n’est pas votre vie. Ce n’est qu’une illusion. Libérez-vous. Par pitié !

Parlons également des informations. Les journaux télévisés ne permettent qu'à des gens de s’exprimer et de dire « regardez mon malheur, etc. » ou de braquer brièvement les projecteurs sur une triste situation et de dire : « regardez comme c’est triste » et de donner de temps en temps l’une ou l’autre bonne nouvelle. Cela permet à de nombreuses personnes de gagner de l’argent en travaillant pour l’information et d’avoir ainsi une occupation. De l’autre côté, il y a des gens qui regardent le Monde à travers leur petite fenêtre technologique, pensant avoir ainsi l’esprit ouvert et surtout, pouvant occuper 30 minutes par jour de leur vide intérieur. 30 minutes pendant lesquelles ils peuvent s’anesthésier et trouver l’inspiration suffisante pour animer des discussions vides qui leur permettront de se croire exister en donnant leur avis… mais en ne changeant rien. En effet, informer ne résout pas les problèmes, et les gens dont on parle, « vedettes » d’un soir, restent dans la merde sans que personne ne s'en préoccupe réellement (en tous

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les cas, une si affligeante minorité par rapport au nombre de personnes mises au courant). Car c'est bien de cela qu'il s'agit: l’illusion d’un instant pendant lequel des gens pensent qu'ils comptent, alors qu'ils ne servent qu'à remplir le journal pour faire de l’audience et donc de l'argent, tout en en occupant d’autres. Il est temps que tout cela change.

Voici l'un des problèmes de base du Monde dont j’aimerais que vous preniez conscience: Grossièrement parlant, d'un côté, vous avez des gens de petite ambition, avec une vision à court terme qui ne cherchent qu'à s'amuser et fuir les tracas à tout prix. De l'autre, des leaders dans divers domaines qui agissent avec la même vision à court terme. La différence est que ces derniers ont de l'argent et donc du pouvoir, alors que leur bonheur n'est pas plus réfléchi et qu'ils sont tout aussi perdus que les autres. Tant que ni les uns, ni les autres ne se mettront à réfléchir profondément et à oser se remettre en question, ils ne seront pas Heureux.

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Le principal critère de réussite de nos jours, quoi que quiconque dise pour se voiler la face, est l'argent et ce qui en rapporte. En effet, cela donne l’illusion de pouvoir combler de cette manière le vide profond se trouvant dans l’esprit humain ;

Cela donne l’illusion d’être mieux, cela donne l’illusion d’être respecté, cela donne l’illusion d’être important, cela donne l’illusion d’être normal, cela donne l’illusion d’être bien, cela donne l’illusion de s’aimer, cela donne l’illusion ... d’être Heureux.

Les exemples témoignant de cette réussite illusoire sont indénombrables : un « bon » travail, les jeux d’argent, les séries télévisées, les chansons, les émissions, les sportifs, les publicités, la mode, le sexe, la violence... Le système est tellement insensé... Je vous pose dès lors la question:

« Comment faites-vous pour accepter cela? » Le système actuel dit : « Si tu gagnes de l’argent, tu as réussi ta vie. Et plus tu gagnes d’argent, plus tu as réussi ta vie »... Et vous y croyez vraiment ?! Manifestement, oui,... sinon, on en serait plus là depuis longtemps. Et gagner de l’argent dans quelles conditions ?

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Il faut être dynamique, ne pas tomber malade, garder ses problèmes pour soi, etc. C'est quoi ce monde où on oblige à être bien, à cacher le négatif, à s'écraser pour bien paraître et être effectif en toutes circonstances, souvent bien au-delà du supportable ?!

C'est un déni d'une part de ce que nous sommes... c'est inhumain... et tout le monde semble accepter cela. Souffrances consenties et conscience étouffée.

C’est comme toutes vos habitudes alimentaires, vos soins du corps, vos régimes, votre sport, etc. pour maintenir votre silhouette, éviter les cancers et problèmes de santé...

C'est bien beau et en partie tout à fait sensé, mais aussi longtemps que vous n'aurez pas un esprit sain dans un corps sain dans un système sain, vous tournerez en rond.

En étant Heureux, la médecine devient beaucoup moins nécessaire, car le Bonheur maintient l’entièreté du corps en bonne santé et en état de résistance plus grand, à tous niveaux.

Beaucoup se confortent dans l'idée de « je suis comme je suis » ou « je ressemble à mes parents », histoire de faire

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passer ses défauts comme immuables et génétiques, pour ne pas avoir à se remettre en question... immense hypocrisie envers soi-même.

Ses racines, il ne faut ni se laisser emprisonner par elles, ni les ignorer... il faut les faire évoluer.

Voici une réflexion d’une logique implacable : Lorsqu’on n’attaque pas le fond d’un problème, quel que soit le problème, on tente de résoudre une tristesse par une autre tristesse...ça ne peut que planter ! Par exemple ? Les câlins pour (croire) résoudre les disputes sans parvenir à aborder le et à réfléchir au fond du problème. Un autre exemple ? Les cyberseniors: internet dans les maisons de retraite. Les progrès sont considérés comme LE Progrès... erreur... tout ce dont ces personnes ont besoin, c'est de moins de solitude. Mais le cercle vicieux du système dans lequel tout le monde se trouve pris empêche d'apporter la seule vraie solution, ce cercle vicieux entraînant irréflexion et déshumanisation des gens. Autre exemple : donner un poisson à une personne sans lui apprendre à pêcher. Un autre ? Plonger dans un système synonyme de jungle tout en cherchant à se rassurer en se mettant diverses

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cordes au cou (prêts, assurances, …) sans remettre les fondements du système en question.

Les illusions illusoires de mieux et espoirs désespérés de changement... C’est comme tous ces espoirs de changements qui ne sont au final jamais positifs (ou si rarement): nouveaux pays, nouveaux dirigeants, nouvelles élections, etc...

Normal que rien ne change, la base reste la même. Il faut inclure la Réflexion à tout changement pour qu’il soit positif, évolutif et réel.

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3ème Erreur Capitale :

L’absence d’écoute de soi

Excepté si l’on ne se lave pas, beaucoup de mauvaises odeurs corporelles n'existent que s’il y a malaise et désaccord entre son vécu réel et son for intérieur: transpiration et haleine sont des choses naturelles, mais qui prennent une tournure malodorante avec le stress généré par ce type de malaise pouvant être de bien des natures: familial, malaise en société, écrasement, non-dit, chemin de vie qui ne convient pas, pressions, etc. (...)

L : Euh… c’est un petit peu costaud de se prendre toutes ces

réflexions à la chaîne comme dans la partie précédente… Tu ne voudrais pas alterner un petit peu, histoire de ne pas rendre la lecture indigeste ?

N : Oui, bonne idée. Je vais vous raconter une petite

histoire.

L : Merci.

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N : J'aimerais que vous preniez également conscience du

schéma de vie suivant, largement répandu et standard, avec divers dérivés,+ bien entendu. Le scénario de base si fréquent est: « Monsieur travaille 38 heures/semaine, mais ce n'est pas tout ; en théorie 38 heures, mais en réalité... bien plus: trajets, pensées liées au boulot, stress pendant et après le boulot, fatigue,… Le travail envahit la vie privée et réduit considérablement l'espace de liberté individuel et de pensée: 1 à 2 heures de trajet par jour + plusieurs heures de pensées et tracas liés au travail + stress dont on ne se débarrasse jamais vraiment tant qu'on est dans le système, même si hors du contexte « boulot » + tout cela mélangé entraîne de la fatigue qui affecte considérablement le potentiel à vivre Heureux et bouche l'esprit avec un tas de choses inutiles qui sont devenues des obligations, empêchant Monsieur d’être présent, disponible et d’élever son esprit... Mais peu importe puisque Monsieur gagne de l'argent. Si Monsieur est chanceux et un minimum bien dans sa peau (ce qui est loin d'être gagné), Monsieur est avec Madame. Ils sont plus ou moins et en tous les cas suffisamment en accord pour former ce que l'on appelle un couple, pour une durée indéterminée.

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De nos jours, Madame a souvent le même schéma de travail que Monsieur (et ce n’est pas en soi une mauvaise chose, car diminuant la suprématie masculine sur le Monde... une belle connerie aussi, cela... mais ne nous égarons pas). Tout cela amène le ménage et les tâches quotidiennes au rang de « corvées »... De plus, le temps, l'attention et l'énergie pouvant être consacrés aux enfants (le relais de croissance) ainsi qu'aux réflexions sur la Vie et sur le Bonheur (les seules sensées et qui vaillent la peine) s'en voient fortement diminués aussi... tout cela à peu près... humm... 45 semaines sur 52, selon les pays et les professions, année après année, toute une vie durant... Mais Monsieur et Madame éprouvent du contentement d'eux-mêmes et pour leur vie, car ils sont dans la moyenne du système. Ils ont de l'argent pour consommer et s'aider à anesthésier la douleur qu'ils éprouvent (provoquée par le système lui-même mais cela, ils préfèrent ne pas y réfléchir). Leur esprit est occupé et cela leur permet de ne pas trop penser (bhen oui, ça fait mal à la tête). Ils sont fiers de leur maison ou de leur appartement qu'ils ont bien entendu acheté à crédit, tout comme leur voiture et si tout va bien, ce sont les deux seules choses à crédit qu'ils ont... ce qui est moins sûr.

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Que se passe-t-il durant les autres semaines de l’année ? Miracle ! Monsieur et Madame peuvent se permettre 1 semaine (2, voire plus s’ils gagnent beaucoup de petits sousous) à l'étranger ou ailleurs pour pouvoir une fois de plus ressentir ce contentement d'eux-mêmes et se croire accomplis... mais aussi pour recharger leurs batteries et pouvoir pavoiser devant les amis et dire: « regardez, ma vie n'est pas ennuyante »... Qui essaient-ils de convaincre ?... eux-mêmes plus que les autres, sans doute. Mais attendez, ce n'est pas le meilleur car, non seulement ils contribuent au système qui les enchaîne et ils en redemandent, mais ils le défendent lorsque quelqu'un comme moi apparaît... Bhen oui, car s’ils ne le défendent plus, c'est le sens de leur vie toute entière qui s'effondre. Ils sont enchaînés au point qu'ils sont persuadés que c'est immuable... voire naturel, et renforcent encore plus le système en y contribuant... ce qui va à l'encontre de leur future progéniture qu'ils disent aimer. Mais il ne faut pas demander à Monsieur et à Madame de trop réfléchir, car rappelez-vous: les prises de tête, ils n'aiment pas cela...

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Pourtant, ils adorent se compliquer la vie et se prendre la tête dans leur couple (pour le faire vivre, disent-ils parfois)... c'est à n'y rien comprendre sinon qu'ils sont trop... Par ailleurs, ils ont le culot d'éprouver ce contentement de leur petite vie. Ils sont fiers d'eux et ne voient même pas le non-sens dans lequel ils baignent. En effet, ce fonctionnement ne s'arrête pas à leur petite bulle, mais influence la globalité du système. Par exemple : Monsieur et Madame gagnant leur vie, ils estiment qu’ils ont droit à se payer ce qu’ils veulent, à avoir la meilleure qualité possible, les meilleurs produits, quels qu’ils soient... eh oui, Monsieur et Madame, dans leur souffrance et leur irréflexion, deviennent de plus en plus exigeants à de nombreux niveaux et cela contribue au stress ambiant dans lequel est constamment baignée la société... parce que des Monsieur et Madame,... y’en a pas que deux ! Autre exemple : Ils partent en vacances (pour se récompenser, bien sûr)... et ils sont contents. Ils polluent en toute gaieté, contribuent à ce que les autres polluent et déjettent de la nourriture pour eux (je pense notamment au logement et au repas en hôtels ici) et ce schéma se multiplie par millions à travers le monde, dénué de réflexion: effet boule de neige garanti.

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Dommage, Monsieur et Madame n’aiment pas les sports d’hiver. Que font Monsieur et Madame de leurs 2 jours de congé par semaine? Ah oui, ils sont contents car en Chine et dans d'autres pays, il y a des gens qui travaillent 7 jours/7, 16 heures par jour, donc... ils sont au paradis, Monsieur et Madame... Ils ne vont pas se plaindre. Eh bien, soit ils restent chez eux et récupèrent de leur semaine écoulée pour être en forme et remettre cela dès le lundi, dans l'attente de leurs prochaines vacances et passent ainsi à côté de leur vie sans même en avoir conscience. Soit ils font diverses activités qui leur permettent de se sentir exister. Par ailleurs, Monsieur et Madame se créent une personnalité et se donnent l'illusion d’être intéressants, utiles, d'avoir du poids, de la consistence, en faisant partie d’un groupe ou en étant fans de quelque chose ou pire... de quelqu’un. S’ils sont fans, ils n’ont pas encore compris qu’il n’y a pas d'amour plus à sens unique, insatisfaisant, idéalisé, triste et illusoire que d'être fan... de quelqu’un qui ne sait même pas (ou si peu) qu’ils existent. Sinon, ils utilisent l'argent qu'il leur reste et que l'Etat et les banques n'ont pas absorbé. Ils l’utilisent pour de l’alcool, des repas au restaurant, aller boire un verre avec des personnes qu’ils apprécient, visiter

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des musées, s’intéresser à l’art, pratiquer divers hobbys, s'intéresser à des choses, histoire de remplir leur vie et ressentir cette satisfaction d'eux-mêmes... Toutes ces activités, Monsieur et Madame les font semaine après semaine, inlassablement... ou plutôt très lassablement, car pensant qu’ils n’ont pas d’autre choix et qu’il n’y a rien de mieux à faire. Toutes ces activités tue-ennui... tue-réflexion... il n’y a en effet que les esprits endormis qui expérimentent l’ennui. Puis, ils mangent, Monsieur et Madame. Ah ! Manger... le plaisir le plus simple et le plus accessible... en apparences du moins, car il est tout aussi incompris que tous les autres... et donc inaccessible pour Monsieur et Madame, en fait. Monsieur et Madame ne font qu'utiliser la facilité d'avoir à manger autant qu'ils le veulent, quand ils le veulent, sans utiliser ce privilège (qu’ils ne perçoivent pas ainsi mais qu’ils prennent injustement pour un acquis, une normalité) autrement que pour se remplir le ventre et pouvoir continuer leur petite existence jour après jour.

Mais avoir accès à toute cette nourriture, ce n'est pas normal, c'est anti-naturel. Nous devons être éternellement reconnaissants à toute l'Humanité et à son évolution jusqu'à

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aujourd'hui pour cela... tout en consommant mieux également bien entendu. « Consommer mieux »... voici l’un des piliers essentiels du changement... changement dans la manière de penser nécessaire avant toute chose. Le changement dans la manière de consommer suivra tout naturellement après cette première étape.

Mais là, nous atteignons déjà la limite de la réflexion de Monsieur et de Madame... et puis, le carburant vert, la nourriture biologique et le recyclage des déchets sont largement suffisants pour faire taire leur conscience... En réalité, Monsieur et Madame ne méritent pas tout ce qu'ils ont et tout ce à quoi ils ont accès (et n'y font même pas honneur, car prennent ce à quoi ils ont accès pour acquis, sans conscience du privilège dont il s’agit). Manque de rêve, de réflexion et ne faisant rien pour améliorer les choses... caractéristiques principales d’une vie perdue, malheureuse et inutile. Ils prennent pour acquis des privilèges immenses dont ils n'ont même pas conscience: eau, eau chaude, toilette, nourriture facile d'accès, toit, chauffage, ... et se disent qu'ils méritent cela parce qu'ils travaillent et gagnent de l'argent pour se le payer en accomplissant des tâches qui ne servent qu’à entretenir un système prenant appui sur le mal-être ambiant et allant à l’encontre de leur bien-être.

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Comment Monsieur et Madame peuvent-ils se supporter en vivant ainsi ? Puis, ils passent aussi du temps en famille (le peu qu'il reste et pour autant qu’elle ressemble à quelque chose). Monsieur et Madame savent accorder de l'importance à la couleur préférée de leur enfant, aux cadeaux et à ce genre de détails, mais ne parviennent pas à se lier à l’enfant. Bhen, ils manquent de temps, d’énergie et de joie de vivre pour cela. Tout comme Monsieur et Madame aiment les animaux de compagnie, car cela les illusionne à penser qu’ils vont ainsi combler un vide en eux mais finalement, ne savent que sommairement s'en occuper. Au mieux, Monsieur et Madame savent: donner à manger, à boire, les caresser quand ils en ont le temps, les balader, jouer un peu avec et puis c'est tout, mais sans être avec l'animal, sans être connecté avec. Mais ce n’est pas grave, car Monsieur et Madame en tirent ce qu’ils veulent : une affection sur demande et une fidélité (dépendance) sans faille. Eh oui, avec l’animal, c’est encore plus facile qu’avec un enfant. La dépendance de l’animal envers son maître est souvent plus importante que celle de l’enfant envers ses parents, surtout au fur et à mesure que les années passent.

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C’est tellement plus facile d’avoir un être sous contrôle, qui a besoin de la personne pour survivre et ainsi la faire se sentir importante et utile, pour lui permettre de s’aimer un peu plus... mais tout en gardant le contrôle voulu sur l’être soumis car c’est cela-même qui rassure Monsieur et Madame : l’illusion d’avoir le contrôle. Et ce, que ce soit sur l’être « aimé », les enfants, les membres de la famille ou les proches et en dernier recours, les animaux... ces derniers n’exprimant que rarement leurs envies et en tous les cas, étant facilement maléables selon les envies de Monsieur et Madame. A défaut d’avoir de l’emprise sur leur vie, il faut bien qu’ils se rassurent en en ayant sur autre chose... Mais tout cela, Monsieur et Madame préfèrent ne pas y penser, du moment qu’ils se maintiennent dans l’illusion d’être « dans le bon »... Sinon, faire du nettoyage, ça marche aussi pour s’occuper. Comme les esprits de Monsieur et de Madame ne sont pas éveillés, ils développent un perfectionnisme ridicule et des peurs à outrance des bactéries et « impuretés », en faisant notamment une utilisation excessive des produits d'entretien. Et puis, il y a... le sexe, pour autant que tout ce schéma expliqué depuis neuf pages ne crée pas trop d'interférences sur l'envie, le désir et les sentiments...

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Oh, et puis même s’il y en a, pas grave, car ça leur sert d'anesthésiant pour l'esprit, pour fuir leur triste réalité qu'ils parviennent décidément incroyablement bien à accepter... Et puis, si trop d'interférences devaient se manifester, les partenaires n’hésitent pas, soit à fuir vers d’autres espoirs sans se retourner, soit à entretenir silencieusement cette triste situation qui leur sert de support pour accepter l'inacceptable...rassurés de ne pas être seuls, et coincés par le manque d’argent et/ou de courage. Et puis, tout dépend de si Monsieur et Madame se sentent un minimum bien dans leur peau (ce qui n'est pas gagné, je vous le rappelle). Et si ce n'est pas le cas, bhen, ils ont l’un et l’autre trouvé un partenaire qui les accepte tel qu’ils sont et à qui chacun peut se raccrocher pour ne pas être seul... La pire chose qu'il puisse arriver à Monsieur et à Madame... car ça voudrait dire « se retrouver face à soi-même »... et ils en ont des frissons rien que d’y penser. Alors, peut-être vont-ils rester en couple, même si ce n'est qu'une apparence et que les sentiments ne sont plus ressentis depuis un moment, jugeant pour se rassurer que ... l’Amour évolue... ah la la... que ne feraient pas les esprits de Monsieur et de Madame pour ne pas avoir à se regarder en face ?... Sauver la face et ne pas être seul(e)...

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Ou alors, Monsieur et Madame accumulent les frustrations. Les déprimes et pertes de vitalité diverses apparaissent... mais pas grave, y'a des anesthésiants plus forts qui mettent l'esprit en mode « off », parce que l'esprit, il veut s'exprimer mais chuuuut, personne ne veut l'écouter. Des médicaments pour résoudre des problèmes liés à un certain mode de vie... Mais qu’espèrent-ils ? C'est une non-solution. Eh oui, la vérité est que la déprime, c’est l’esprit qui s’exprime et la preuve que quelque chose ne tourne pas rond et qu'il faut y réfléchir. Mais cela troublerait beaucoup trop une routine dite « confortable » mais qui en fait, ne fait que contribuer à une malheureuse et triste vie si elle appartient à un esprit endormi. Et puis tous ces silences, il faut les combler. Monsieur et Madame aiment parler de sujets vides, comme par exemple de parler du malheur arrivé à telle ou telle personne, lointaine, connue ou inconnue, événements souvent servis sur un plateau d’argent par les médias... juste pour avoir quelque chose à dire, alors que dans beaucoup de cas, ni la personne qui en parle, ni celle à qui on en parle n’en a en fait quelque chose à faire.

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Autres anesthésiants: les médicaments (trouvez-vous qu’il soit normal d’avoir besoin de médicaments pour dormir, par exemple ?), plus d'alcool, des drogues, de la télévision, du sport, plus de voyages, plus d'achats, plus, plus, plus, plus de plus et encore plus... Génial ! Ça crée de la richesse... et tout cela parce que tous les Monsieurs et Madames sont mal dans leur vie à tous niveaux de la société et se maintiennent dans cet état... Combinaison mortelle d'un système qui les presse et d'esprits qui se plient.

Mais tout cela est très bien, car le système s'appuie sur ce malaise pour créer de l'argent, plus d'argent, toujours plus d’argent... et ainsi tenter de combler vainement le trou profond des êtres humains, du bas au haut de l’échelle sociale... et qui sont tous pareils dans le fond. Consommez, consommez, c'est bien, petits moutons. Et le problème, c'est que le troupeau n'a jamais eu de berger. Alors, certains moutons, plus riches (et donc puissants) servent de la beauté et de la merde aux moutons du bas de l'échelle (tv, émissions, pubs, musiques,...) pour s'élever eux-mêmes au sein du

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troupeau, dans la pleine illusion d'être plus heureux. Si les gens qui se trouvent dans le haut de l’échelle sociale étaient supérieurs, ils n'auraient de goût ni pour l'argent, ni pour le pouvoir. Ils sont comme tous les autres, ils ont simplement de plus gros outils que les autres. Mais ils restent des moutons trop peu réfléchis. La vérité, c'est que dans cette course folle, tous les moutons foncent vers le gouffre3. Mais personne n’arrive à le voir ce gouffre. Personne ne le voit tant il y a de moutons et que le rythme est effrené. Plus le temps de penser, il faut avancer, pas le choix, tout le troupeau pousse dans ce sens et comme chaque mouton pense que la majorité ne peut qu'avoir raison.... Voyez-vous le problème ? Le problème est que chaque mouton pense cela et au final, il n'y a dans ce troupeau en fait personne qui sait où il va...

3 Mort avec une vie triste derrière soi.

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Si tout le monde se rattache, d’une manière ou d’une autre, l'un à l'autre, alors que personne n'a de repère, eh bien, tout le monde ne peut que se casser la gueule, avec plus ou moins d’intensité selon le manque de repères et le décalage avec le Bonheur dont chacun fait preuve... tout en croyant être dans le bon...

Prenez-vous conscience de la situation insensée dans laquelle se trouvent Monsieur et Madame?

Votre situation... à votre échelle... S'en rendre compte et le reconnaître est le premier pas vers le Bonheur... Je ne peux pas faire ce premier pas pour vous, ni les autres d'ailleurs. Je ne peux que vous accompagner et vous montrer les portes... cela va être à vous de construire votre vie de manière sensée. Ce que je fais, c'est baliser les chemins, je ne peux pas faire plus.

Et puis, les pauvres et les pays du Tiers-Monde... bhen,... Monsieur et Madame essaient d'y penser le moins possible. Bhen oui, ça leur montre que quelque chose ne tourne pas rond... donc c'est dangereux pour leur petit confort...

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Toutefois, de temps en temps, Monsieur et Madame font de la philosophie: « le Yin et le Yang ; il y a un équilibre dans le Monde ; noir et blanc ; il faut l'accepter ; heureusement, on est dans le blanc ; on ne peut pas changer cela ; etc. » Et ils ne réfléchissent pas plus loin, car la petite bulle de savon confortable est stable ainsi, avec les yeux fermés. C’est bien connu, le savon ne pique pas les yeux quand on les ferme. Et puis, pas trop de philosophie car la vie est courte. Il faut en profiter un maximum, alors on réfléchit encore moins, on s'illusionne et on fuit dans le rire facile. Bheeeen oui, car le bonheur, c'est de sourire, c’est des choses simples, c’est d'avoir l'esprit léger (si, si, c'est mis dans tous les livres qui traitent du sujet du bonheur... être positif). Oh ! Monsieur et Madame refont de la philosophie...c'est tellement facile la Vie ! Alors, tout cela occulte encore plus la possibilité de changement puisqu'il est désormais officiellement et presque scientifiquement reconnu que pour être Heureux, il faut se voiler la face...

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Non, non, Monsieur et Madame ne veulent rien changer au Monde, ce serait beaucoup trop difficile et ça secouerait bien trop leur petit monde. Non, non, continuons ainsi, comme il en a toujours été... l'Humanité toute entière ne peut quand même pas se tromper..., si ? Tout le monde souffre de la même manière donc... c’est normal, non ?

Les possibilités de changement sont de plus en plus minces au fur et à mesure que les esprits deviennent de plus en plus étroits, et ce malgré l'ouverture sur le Monde permise grâce à internet, aux voyages, au multiculturalisme, etc. Il ne suffit pas d'avoir ces éléments dans votre vie, ce serait bien trop facile... Qu'est ce que vous croyez ? Il faut développer l'esprit éveillé qui va avec...

Ce qui manque cruellement à Monsieur et à Madame... Bhen oui, ils n'aiment pas réfléchir trop. Monsieur et Madame prennent leur naissance pour acquis sans la mériter, sans rien faire pour justifier leur présence en ce monde... et ils croient pouvoir atteindre le Bonheur

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ainsi... ils en ont de temps en temps l’illusion... mais tout cela est faux, artificiel, fragile, insensé, irréel. Le Bonheur est bien au-delà de cela. Et puis, un beau jour, Monsieur et Madame se retourneront sur leur vie et vont y réfléchir. Et c'est là qu'apparaîtront les regrets... pour autant que Monsieur et Madame osent se regarder en face. Si cela est trop difficile pour eux, ils vont se braquer et leur colère envers eux-mêmes va souvent se retourner vers les autres. Bhen oui, car Monsieur et Madame, se remettre en question, ils n’aiment pas cela, mais jeter la pierre sur les autres, ça, ils savent faire. Cette colère va se transformer en frustration, continuant de tenter de se convaincre, eux et les autres, qu'ils n'ont aucun regret... car après un temps, ils savent qu'ils n'ont pas d'autre choix que d'accepter leurs erreurs et leurs conséquences... Mais heureusement, dans le fond des esprits de Monsieur et Madame, il reste ce petit grain d’humanité indélébile qui les empêchera de vivre le Bonheur aussi longtemps qu’ils ne lui auront pas donné écho, à ce petit grain d’humanité. Jusqu’à ce moment-là, ils resteront bloqués au stade des petits bonheurs... une bien maigre consolation... et

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malheureusement annoncée de nos jours comme étant la consécration... Arf ! Le piège ultime. »

(...)

Faire évoluer toutes les mentalités en quelques années est illusoire, mais le plus vite est le mieux, bien sûr. L'essentiel est d'enrayer la mécanique, de transformer le cercle vicieux en cercle vertueux, à tous les niveaux. L’essentiel est d’inverser la tendance.

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4ème Erreur Capitale :

Le manque de repères (porte ouverte à toutes les dérives)

LA MATURITÉ Tout d’abord, cessez de considérer qu’une personne qui a plus d’expérience a forcément plus raison qu’une personne qui en a moins. Il ne s’agit nullement d’une question d’âge et que partiellement d’une question d’expérience. Toutes ces auto-prétendues personnes d’expérience qui « connaissent » la vie, alors qu’elles sont incapables de s'exprimer, de gérer des tensions familiales et de couples, qu’elles se voilent la face, qu’elles sont incapables de dialoguer, qu’elles sont incapables de gérer leurs problèmes, qu’elles prennent part au système et arrivent à taire leur conscience et à accepter l’inacceptable ne sont pas crédibles. C'est donc cela être adulte ? Décidément, je ne le suis pas et ne le serai jamais.

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Ceux qui s'émerveillent devant un paysage, devant une peinture, devant un film, devant une photo, devant des effets spéciaux, devant une voiture, devant un monde virtuel, devant un spectacle, devant une musique, etc. mais qui sont incapables de s'émerveiller devant une goutte d'eau n'ont rien compris à la Vie et au Bonheur.

LA POLITIQUE Peut-être nourrissez-vous de quelconques espoirs dans la Politique... ? Tous ceux qui pensent trouver des réponses et de l’espoir dans la politique se mettent le doigt dans le plus profond de l'œil, qu’ils y prennent part ou non... Ou alors, ces personnes sont égoïstes, malhonnêtes et ont juste trouvé le bon filon pour avoir une petite vie médiocrement confortable en y prenant part. Tous ces espoirs de changement à répétition, mandat après mandat. « Sans politique, pas de structure et le système s’effondre », entends-je autour de moi.

Vous continuerez de croire en l’insatisfaisante et tout autant ridicule politique multipartite tant que vous n’aurez pas compris qu’il

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n’existe qu’un seul parti, le parti unique, car nous sommes tous les mêmes : humains.

L’ILLUSION DU SUPERFICIEL Un autre exemple parmi tant d’autres qui me rend complètement fou : La redéfinition par le monde du superficiel (la Mode et le Marketing) de ce qu'est une « vraie femme »... C’est grave là, tout de même ! Et cela influence clairement la façon de penser des gens et leur rapport à eux-mêmes...

Comment pouvez-vous accepter cela, qui que vous soyez ?

C’est comme les stylistes en tous genres, les gens de la nuit, les « public relation people », les créateurs d’illusions, les gens du marketing ou tous autres artistes perdus, esclaves de l’argent et de leur égo qui, malgré un talent souvent bien présent, sont baignés dans leur irréflexion qui trouve un bien triste écho en ce monde sans repères. Qu’apportez-vous au Monde si ce n’est votre enrichissement matériel, l’entretien de votre illusion d’être important et l’arrosage à sens unique de votre égo, sans prendre en considération les conséquences multiples de

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vos actes sur le Monde à qui vous servez ces illusions à répétition ? C’est comme les sportifs à milliers, à millions ou à milliards d’€/$, les stars, les people, les gens de la nuit, les personnalités, les têtes couronnées, les politiques, etc., qu’ils soient issus de milieux riches, modestes ou pauvres. Qui qu’ils soient et quoi qu’ils fassent pour tenter d’apaiser leur conscience et se croire moins inutiles et coupables d’être autant le cul dans le beurre en participant à des actions humanitaires quelconques, des campagnes anti-sida, contre le racisme, contre la pollution, etc... Ils sont et restent en fait hypocrites, égoïstes et ne contribuent que faiblement à changer les choses. Seuls leur importent leur contentement d’eux-mêmes, leur insatisfaction hors de contrôle ainsi que leur illusion de bonheur. Alors, oui, en agissant via des dons, des campagnes de sensibilisation, etc., ces personnes contribuent un tout petit peu à tenter d’améliorer les choses, mais cela pourrait être immensément bien mieux... surtout vu les moyens financiers dont ils disposent.

Vous êtes tellement décevants. Mais le scénario dont je parle est synonyme de réflexion, de remise en question de soi, de sa manière de vivre et du Monde.

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Synonyme également de changement et chamboulement du confort insensé qu’ils maintiennent inutilement en place dans le seul but de se rassurer d’être au-dessus de l’échelle, mieux que les autres, pour tenter d’arriver à s’aimer, pour continuer de croire naïvement qu’ils sont Heureux...

Le profond trou en vous ne pourra jamais se combler de cette manière. Jamais. Les solutions sont ailleurs. Le Bonheur vous échappe.

LE GRAND DÉTOURNEMENT Là où l’on atteint également des sommets dans le non-sens, c’est le détournement de termes centraux indispensables à une vie épanouie... pas étonnant que la perte de repères soit encore plus importante, avec toute cette dénaturalisation: « Bonheur » (utilisé dans un but... commercial ?!), « Amour » (utilisé indirectement par le monde du porno’ et directement par de nombreuses émissions de télé-réalité pour des relations qui n’ont d’amour que l’apparence), « Amitié » (utilisé pour qualifier des contacts qui sont en fait creux, voire tout à fait virtuels).

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L : Attends, Norbert ! Je t’arrête juste un moment, là ! Si tu

rejettes à ce point tant de choses que propose le système, pourquoi ne vas-tu pas avec des personnes plus en accord avec tes idées ? Je ne sais pas, moi... euh... des communautés écologiques, des indiens, des tribus africaines, etc.

N : Parce que je ne veux pas faire partie d'une

quelconque minorité qui est vouée à disparaître, vu comme les choses tournent. Je ne veux pas être considéré par le reste de l’Humanité comme un membre d’une quelconque de ces communautés ou d’un quelconque groupe, à savoir : comme une personne dans son monde, inadaptée au système reconnu comme norme par ceux qui s’y trouvent et qui n'influencera jamais rien à grande échelle, de par cet isolement qui serait considéré comme marginal par tant d’êtres humains. Je dois rester indépendant de tout pour rester crédible... Sinon, en plus, ce serait égoïste de ma part : fuir là en me disant que de toutes facons, je n'y changerai rien alors que je sais que ce que je veux faire partager peut avoir un sens. A celles et ceux qui me critiquent, moi et ma manière d'agir, à me retrouver quand même dans le système tout en le critiquant, je leur dirais :

« Qu’apportez-vous au Monde? »

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« En quoi le rendez-vous meilleur? » « Et vous êtes satisfait(e) de vous avec cela? » Allons, un peu de sérieux et regardez-vous en face avant d'oser me juger.

FUN, FUN, FUN Quelles sont les choses qui justifient la joie au sein de l'Humanité de nos jours et qui sont profondément dénuées de sens4 ? Un match de foot gagné, un carnaval, un examen réussi, une guerre gagnée, une nouvelle voiture achetée, etc... Et certaines manières de célébrer le non-sens: Baiser, sortir en boîte de nuit, boire de l’alcool (souvent à l’excès), écouter de la musique qui pète les oreilles… Aaaah, les boîtes de nuit, ces lieux bruyants, humainement frustrants, enfumés, où les gens s’agglutinent en nombre, entassés comme des sardines et dans lesquels une bonne partie des gens qui s’y trouvent n’arrivent pas à aller danser et à s’amuser sans être sous l’effet d’une substance ou boisson quelconque.

4 « dénuées de sens », car ne menant nulle part et n’améliorant en fait rien.

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Ces gens qui ne dansent en fait pas réellement mais se montrent, pour se la jouer dans un soucis de compétition et de « mieux que les autres ». Tout cela pour un accès à du sexe bien insatisfaisant souvent, et un peu de réconfort, parfois. Des tas de gens paumés qui se retrouvent et se mélangent, accumulant les échecs « amoureux »... Où est l’amour lorsque l’on est obsédé par son image et par le besoin à tout prix d’être rassuré tout en collant à des modèles artificiels de clips vidéos, de pubs, de mode, de stars ?... des gens perdus qui servent de modèles à d’autres gens perdus qui... comble du comble... ne s’amusent même pas, ne savent pas discuter... et remettent cela semaine après semaine après semaine... et puis... pour autant que ça ne dérape pas avec des prises de drogues quelconques (souhaitées ou non), des orgies, des excès de vitesse et des morts sur la route... tout ce non-sens passé à l’état de normalité...

Avoir besoin de substance externe (alcool, drogues quelconques, cigarettes, etc.) pour avoir l’esprit léger… Demandez-vous qui a réellement un problème ? Comment pouvez-vous vous satisfaire de cela, sans réel bien-être, sans joie réelle, en pleine tristesse... Comment pouvez-vous supporter votre vie ainsi ?

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L’OMNIPRÉSENCE DU FAUX Nous pourrions également aborder ici le mannequinat ou les nombreuses retouches photo qui occupent des gens et permettent d’en duper d’autres et ainsi de créer des petits sousous. Ce monde de l’artificiel qui permet à des gens à l’égo gonflé de gagner confiance en eux en s’élevant au-dessus des autres par l’exposition de leur physique, cette qualité que le système leur reconnaît et pour laquelle ils n’ont aucun mérite… et ça leur permet de gagner de l’argent, de vivre aisément et de s’illusioner d’être supérieur à la masse. Ou encore, la télévision et plus spécifiquement les émissions de télévision ; vous savez, celles qui remportent un franc succès, qu’elles soient de divertissement ou de télé-réalité, etc. Ou ces émissions, qu’elles soient diffusées à la télévision ou à la radio et dans lesquelles on donne l’illusion aux gens qui s’expriment qu’on s’intéresse à eux, cet excès d'enthousiasme faux pour s'occuper et occuper les gens de l’autre côté de l’écran ou de la radio...faire de l'argent, sans réfléchir plus loin... ce faux partout.

L : Oui mais, Norbert, personne n’est dupe, nous le savons

cela.

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N : Oui, mais les effets pervers du faux servi tous les jours

dans la petite lucarne de la télévision vont bien au-delà de votre conscience. Applaudir, par exemple, entretient le faux et l’illusion et entraîne une sensation « d’extase », de rire, de succès, etc... Mais, si vous vous rendez sur un plateau de télévision... vous vous rendrez compte que tout est orchestré, que rien ne paraît aussi vivant que ce que ce ne l’est sur l’écran. Vous rendez-vous compte que l’on dit aux spectateurs les moments auxquels il faut applaudir (voire rire), etc. ? Excepté certaines émissions plus spontanées, la tristesse habite la plupart d’entre elles. Et je ne parle ici bien entendu même pas des effets sur l’inconscient que ces émissions ont en y imprégnant solidement la « définition » de ce qu’est le drôle, le beau, l’attirant, l’intéressant, etc. en désaccord le plus complet avec la Vie telle qu’elle est réellement. Les effets pervers sont multiples... Un autre exemple? L’intérêt pour telle ou telle émission, plus important que pour des conversations humaines... vous savez, ces moments, en famille ou non, où le silence emplit la pièce et où plus personne ne se parle : tout le monde regarde le

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petit écran, comme prisonnier... même si ce n’est pas intéressant... tristesse, tristesse. Le cerveau et les réflexions sont lobotomisés, tout cela pour « tuer l’ennui » d’un côté et « arroser l’égo » tout en « créant un maximum de petits sousous » de l’autre. On pourrait également mentionner les films et séries. Peut-être les acteurs et les gens du Cinéma ne se réfèrent-ils pas à ce qu’ils voient sur leurs écrans pour trouver leur vie acceptable. Toutefois, le problème est qu'ils créent, sans forcément le vouloir, une norme pour tout et que beaucoup prennent films et séries comme standards, comme exemples, comme modèles. Et cela, qu’il s’agisse des événements, du style, de la beauté, de la façon d’agir, des comportoments, de la perception du temps qui passe qui est biaisée, de la difficulté d’une quelconque souffrance qui est en réalité un million de fois plus difficile que ce que nous montre un film, etc.

IDÉALISER DES ÊTRE HUMAINS ?!? Effet pervers plus grave et plus répandu que l'on ne croit : l’idéalisation en plein...

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Tout qui passe sur le petit écran (ou à la radio) est idéalisé et élevé au-dessus de la masse. Les médias font cela pour l’argent et tout est dirigé et mis en place par des gens en besoin de reconnaissance qui ont fait de quelconques choix d’études et doivent désormais justifier leur salaire et arroser leur égo en « créant » quelque chose... chose profondément inutile, mais qui trouve malheureusement écho dans les esprits de gens qui sont en manque complet de repères. On pourrait croire que cet effet touche essentiellement les jeunes. Ce qui serait déjà un immense problème. Mais en fait, il touche énormément d’adultes également.

TRISTESSE ENTRETENUE Enfin, pour couronner le tout et empêcher la machine de s’enrayer, les personnes plus âgées, délaissées, s’ennuyant, cherchant à tuer le temps contribuent au succès de la télévision... devenu leur triste compagnon pour de nombreuses heures au quotidien. La manière dont ce système tourne crée un isolement entre les êtres de plus en plus dramatique. La télévision n’est qu’une brique de l’édifice. Je ne pense pas qu’il faille jeter la pierre aux acteurs, producteurs, réalisateurs et actrices.

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J’espère juste qu’ils sont conscients de tous ces effets pervers. Et qu’ils sont également conscients des raisons personnelles qui les poussent à faire ce qu’ils font : la vaine tentative de combler ce trou en eux à travers une course effrenée vers le « toujours plus ». Et j’espère également qu’en face, les réflexions vont s’élever et ne plus mettre sur un piédestal d’autres êtres humains, qui qu’ils soient. Il faut sortir de ce cercle tue-Bonheur. La seule voie de sortie est la Réflexion. Si vous voulez savoir si vous êtes vraiment conscients de tous ces effets pervers... pourquoi ne pas arrêter tout simplement de regarder la télévision et remplir de manière active votre temps… ? Sombrerez-vous dans l’ennui ? Les livres sont également un élément très important de notre système. Livres, émission, films, chansons... la plupart mettent juste des mots sur une réalité sans chercher à apporter de solution. Ils s'arrêtent en chemin, juste avant l'étape la plus difficile.

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Le pire dans tout cela est que les personnes qui créent ou contribuent à tout ce cirque virtuel et imaginaire ne sont pas plus heureuses que celles à qui elles servent leurs « créations ».

Tout cela et le fait que tout cela ait du succès ne témoigne que d’un manque de repères gigantesque. C’est dingue que vous ne voyiez rien... Ouvrez les yeux.

DU RÊVE BIEN RÉEL La télévision et ce qu’elle propose ne sont pas une mauvaise chose, et la diversité dans les thèmes abordés en fait un outil merveilleux permettant l’ouverture de l’esprit. Beaucoup de films sont des portes vers le Rêve, véhiculant parfois des sentiments et sensations trop souvent oubliés en lesquels des tas de gens ne croient malheureusement plus, tels l’Amour. A ces idéaux, les gens n’y croient plus (ou en tous les cas, plus de la façon dont l’Amour est présenté avec magie). Non pas parce que les histoires d’Amour sont hors réalité (car elles ne le sont pas tant que cela pour ceux qui savent rêver et réfléchir), mais bien car l’esprit des gens n’est actuellement et en majorité pas assez élevé pour être à la hauteur de ce que sont réellement l’Amour et le Rêve.

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Le système ne vous aide pas. Je suis d’accord. Mais désormais, il est l’heure de raviver la flamme du Rêve en vous.

DES RÉPONSES, IL Y EN A DÉJÀ

L : Il y a tout de même énormément de « guides spirituels »,

de livres aidant au « mieux-être », etc.

N : Oui, c’est vrai, il y en a beaucoup. Toutefois, il faut

être également conscient qu’il y a aussi des « penseurs-imposteurs » ou autres charlatans recherchant la reconnaissance en tous genres au travers de l’utilisation de concepts « tendance ». Ou bien, concernant les guides sérieux, des gens, faisant preuve d’une réflexion trop peu profonde, croient, à tort, avoir compris... Mais en fait, ils appliquent simplement mal et surtout de manière trop simpliste des réflexions et enseignements sur la Vie et le Bonheur. Preuve en est notamment avec l’application marketing du « zen »... on est au-delà de toute limite du non-sens, là. Je pense également ici au très tendance « Feng Shui » pour améliorer le lieu de vie et de travail… mais ce ne sont pas

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les lieux qu’il faut changer, mais bien la manière de vivre et de travailler en ces lieux.

Un Feng Shui de l’esprit serait autrement plus utile.

Je pense également au fait d’être convaincu d’avoir compris une partie de la philosophie bouddhiste (par rapport à la simplicité, disons) en prétendant penser être dans l'instant présent, car ne se projettant pas trop dans l’avenir... Ou par rapport à la simplicité dont il est question dans leur philosophie, en se contentant de plaisirs simples de la Vie et en se disant que c’est cela le Bonheur : les petits bonheurs. Alors que c’est simplement parce que ne réfléchissant pas assez et que ça n’a rien à voir avec l’état de Bonheur réel dont il est en fait question. Ce manque de réflexion et cette acceptation du négatif sans rien tenter pour l’améliorer, en écrasant sa conscience et sa réflexion pour se forcer à se satisfaire du peu ne fait qu’entretenir la médiocrité. Et ce, tout en restant ancré dans le système et ses plaisirs désespérément insatisfaisants, sans changer de regard en fait. Sans avoir compris. Juste en s’étant forcé à agir ainsi. Erreur monumentale.

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Tandis que si on réfléchit très profondément à sa vie, au Bonheur, etc., on atteint, après un moment indéfinissable par avance, la certitude profondément ressentie que cette simplicité EST le Bonheur, car ayant un désintérêt pour le reste puisqu’ayant compris le non-sens et l’insatisfaction inhérente à toutes ces choses inutiles et anti-Bonheur vécues jusque là. Même si, dans les propos de l’une et l’autre de ces personnes, la « simplicité » SEMBLE être similaire ; il n’en est rien et il y a un monde, un univers entre ces deux esprits : Un qui n’a pas compris, mais croit avoir compris. Et un qui a compris et sait avoir compris. Un irréfléchi et un réfléchi... Finalement, il semblerait que les extrêmes se rejoignent... en apparences du moins.

En continuant de cette manière, la première personne ne sera jamais profondément satisfaite : il y aura toujours un malaise silencieux en elle et dans sa vie. Cependant, le problème, c'est qu'elle pourrait se considérer satisfaite, car refusant la prise de risque de se remettre en question et la difficulté de réfléchir plus loin.

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Non, être en voie de comprendre, c’est chercher les alternatives supérieures et ne pas continuer à suivre le chemin tracé.

L’ESPRIT LÉGER

L : Oui, mais... il faut rire aussi, se détendre, s’amuser...

N’est-ce pas cela la Vie ?

N : Bien sûr. Et ce qui me dérange, ce n'est pas que vous

rigoliez à tout-va et pour rien et que vous ayiez l'esprit léger, que vous chantiez, que vous déconniez, etc. Non, ce qui me dérange, c'est que vous vous permettiez cela sans le mériter, sans vous préoccuper du Monde et de la Tristesse à laquelle vous participez en continuant votre petite vie sans voir plus loin, ni plus haut. Sans avoir conscience de la merde qui nous colle aux doigts.

Vous vous comportez comme quelqu'un qui aurait gagné une rude bataille, avec le mérite et la fierté qui en résultent... mais sans l'avoir menée ! A moins que vous ne vous comportiez comme cela pour fuir votre état de tristesse ambiante…

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5ème Erreur Capitale :

L’insatisfaction hors de contrôle et

contentement rapide de soi

Le Bonheur n'est pas dans le « toujours plus ». Quelques exemples: la nourriture, l’alcool, la décoration des maisons, l’évolution technologique, les biens divers, le travail, le salaire, les promotions, les relations amoureuses et autres, etc.

Il est dans la manière de vivre les choses. Tout peut être satisfaisant à un niveau stable et sans recherche insensée et vouée à l’échec de « plus, plus, plus » ou de « différent, différent, différent ». Un esprit éveillé et réfléchi n’a pas besoin de ce fonctionnement-là pour vivre et se sentir Heureux. Toujours faire quelque chose, ne pas accepter l’inaction, vouloir toujours quelque chose d’autre, de différent, de mieux, de plus…

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Je pense que les films, séries, etc. contribuent à fausser notre perception de la Vie. Pas seulement visuellement, mais aussi temporellement : il se passe tellement de choses sur 2h de temps. Et ce, sans montrer tous les vides où il ne se passe rien à une échelle temporelle réelle sur l’entièreté de l’histoire car ils n’apporteraient rien et ne sont donc pas montrés, c’est logique... ou lorsqu'on en montre, cela ne dure que quelques minutes. Ainsi, inconsciemment, notre esprit pense que la Vie DOIT être remplie et mouvementée pour être intéressante et satisfaisante. Alors que la vraie Vie, ce n'est pas cela. L'image est faussée. Dans la vraie vie, il y a une grosse part de ce que les gens appellent « l'ennui »... mais l'ennui n'existe pas... il n’existe qu’à travers une perception faussée. Ce qui est appelé « ennui » se comble par la Réflexion et la contemplation du Monde.

Un esprit Heureux ne connaît pas l’ennui. Les gens s'ennuient, car ils refusent la Réflexion et la fuient... ils prennent peur, car ils savent que les réflexions vont ressurgir ainsi que tout le tourbillon qui va avec si l'esprit n'est pas artificiellement occupé.

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Et puis, l’insatisfaction hors de contrôle au point que des gens se plaignent encore de devoir aller faire les courses alors que c'est un luxe suprême est à combattre également. Remerciez plutôt la Vie de vous avoir mis dans cette partie du Monde ! Par ailleurs, il n’y a rien de pire que le contentement rapide de soi : croire se satisfaire de choses insatisfaisantes, sans chercher à voir plus loin.

A l'inverse, c'est le sentiment d'insatisfaction de soi qui permet de contribuer à de grandes choses ; changer le Monde, par exemple... what else?

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6ème Erreur Capitale :

La peur du risque

EFFET DOMINO DE LA LÂCHETÉ Toutes ces questions et conversations vides, inutiles et posées uniquement pour se rassurer d’avoir encore quelque chose à se dire, se rassurer d’avoir un contact avec les gens proches, faute d'autre chose, car n'ayant pas abordé des tas de sujets et problèmes qui auraient dû/devraient l'être. Il est tellement plus facile de trouver de fausses raisons, simplistes à un problème et de le mettre dans la boîte des points d’interrogations irrésolus, sans se pencher profondément sur une situation, car elle serait un véritable coup de pied dans la fourmilière. Prenons un exemple : un enfant gros. Les parents, pour se rassurer, préfèrent penser que le petit est comme cela, est né comme cela et l’acceptent ainsi. Alors qu’en fait, les parents lui donnent trop à manger car incapables de lui donner de l'affection. Ils lui font tous ses caprices : s’il veut manger, on lui donne.

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Puis, pour couronner le tout, pas de la bonne alimentation évidemment (sodas, sucreries, chips, friterie, etc.). Le petit mange beaucoup pour combler un vide en lui également, ou fuir des moqueries, ou ne fait pas de sport et s'enferme devant les jeux vidéos. Les parents, eux, préfèrent ne pas voir, car cela voudrait dire qu’ils devraient eux se remettre en question, car étant responsables de la situation et qu’un effet domino se produirait. Et puis, de toutes manières, ils sont tellement « occupés » et vu que leur petit monde tient plus ou moins la route, ils ne prendront surtout pas le risque de le secouer.

OPTIMISTE POUR DE VRAI La plupart des choses que beaucoup de gens font n'est là que pour combler en eux le trou profond. Je ne dis pas cela pour enfoncer le clou, mais bien pour vous aider en vous mettant face à vous-mêmes ; pour vous forcer à ouvrir les yeux.

En effet, si je vous attends, j’ai la sensation que je serai mort avant de vous voir commencer à vous mettre en route.

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Je dois forcer la Réflexion5 en vous, puisqu’elle ne vient pas d’elle-même. Par ailleurs, je le fais aussi tout simplement car mon esprit ne me laisse pas le choix. C’est en cela qu’il trouve du sens et de la motivation. Après cela, si vous n’acceptez pas de vous affronter, tant pis pour nous et pour tout... ce serait triste mais la probabilité est malheureusement grande... s'il vous plaît, donnez-moi tort.

Ce trou en vous ne peut être comblé que par la Réflexion. Désolé, vous devrez souffrir, vraiment souffrir, dans le plus profond de votre esprit, vous devrez peut-être même frôler le suicide à plusieurs reprises et aller au bout du bout de vous-mêmes... mais croyez-moi, les résultats finaux sont bien à la hauteur de la difficulté.

L : Mais... euh... avec tout ce que tu nous dis là... tu ne serais

pas un peu... beaucoup... négatif ?

N : Non, au contraire... Qui est négatif ?

5 Je l’écris avec une majuscule pour bien insister sur le fait qu’il ne s’agit pas

là d’une banale réflexion mais bien de la Réflexion généralisée à vous-mêmes, au Monde, à la Vie et au Bonheur… il s’agit de la Réflexion humanique.

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Regarde la situation en face : je crois profondément que changer le Monde est possible. De mes échecs, je me renforce et rebondis à chaque fois. C'est tout le contraire d’être négatif, en fait. Et puis, il y a des tas de belles choses dans la Vie, c’est évident. Mais je ne vais pas les aborder ici, car ce n’est pas le but de ce livre. Tout n’est pas noir, c’est clair. Je suis un grand optimiste. Un vrai optimiste, pas au sens largement répandu de nos jours à travers lequel l’optimisme est équivalent à « vivre dans l'illusion de ne voir que le positif ». Ce qui, pour moi, n'a pas de sens puisque cela éclipse toute une partie de la réalité: les problèmes à résoudre que les gens considèrent beaucoup trop vite comme irrésolvables. Certains le sont, irrésolvables, bien entendu, mais la plupart, c'est par manque de courage, de réflexion, d'espoir et de rêve que les gens finissent par les accepter... mais en fait, sont-ils vraiment acceptés ? ... Eh bien non, car dans le cas de non résolution, il y a une accumulation qui se fait : des non-dits, des « on oublie et on n’en parle même pas », des tabous, des frustrations, des rancoeurs, des reproches silencieux, qui germent çà et là, etc... Et qui dit « accumulation », dit « encore plus de frustrations » qui amènent finalement à des tensions de

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plus en plus grandes et destructrices au plus on tente de les oublier. Non, c’est l’Humanité qui est négative et la réflexion de l’individu qui a un gros problème. Il est temps d’arrêter de faire semblant de rien. En d’autre termes, je vais tenter de vaincre la partie conne et triste de l’esprit humain, qui l'alourdit et l’empêche de s’élever sans même que vous ne vous en rendiez compte... raison pour laquelle vous n'allez pas me faciliter la tâche.

L : Oui, mais s’ils ne s'en rendent pas compte et se sentent

heureux avec leur vie telle qu'elle est, où est le problème ? Laisse-les vivre comme ils l’entendent.

N : Si leur vie, qu'ils considèrent ou non « heureuse »,

n'avait des conséquences que sur eux et leur seule vie, je m'en foutrais. Ce serait leur problème, après tout. Mais ce n'est pas que leur problème, malheureusement. En vivant comme ils le font, ils renforcent un système débile, irréfléchi, insensé et qui a une influence profondément négative sur les vies de tout le monde et sur les générations futures, leur rendant ainsi la tâche de changer les choses de plus en plus dure au fur et à mesure. Avec cette façon de vivre, leur réaction par rapport à cet état de fait est et sera la suivante :

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Fuir en disant simplement qu'ils sont assez vieux, qu’ils ont fait ce qu’ils pouvaient (hum !?) et que l'espoir est dans les générations nouvelles. Cette façon de réagir est super hypocrite car eux, ils étaient ces mêmes jeunes et n'ont pas été foutus d'améliorer les choses. Tout ce qu'ils ont fait, pour la plupart, a été de suivre un des chemins erronés proposés par le système et après, une fois vieux et leur vie en grande partie derrière eux, tentent de se déculpabiliser en disant que les jeunes, c'est l'espoir... mais la majorité des jeunes suivront l'un de ces mêmes chemins et le cercle vicieux s'entretiendra...

Briser ce cercle vicieux est précisément ce que je veux.

En fait, tu sais Lenny, je sais: je ne leur en veux pas d'avoir des plaisirs faciles, mais bien d'avoir la conscience tranquille sans se préoccuper plus de l'état du Monde, du moment qu'ils aient leurs petits plaisirs... Ce qu’ils sont médiocres dès l'instant où ils sont égoïstes et inconscients.

L'Humanité est comme un pull: chaque humain est une maille, et je suis l'accroc à partir duquel tout le pull va se défaire pour en faire un nouveau, arc-en-ciel.

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LE RISQUE DE VIVRE HEUREUX Je vous pose une question : « Qui est le plus sensé ? » ...Quelqu'un qui plonge dans le système, sans trop réfléchir, qui accumule frustrations consenties et plaisirs insatisfaisants, qui stresse, qui suit un des petits chemins proposés par le système en multipliant les problèmes et les complications liées à ce chemin se trouvant en plein milieu d’un système faillible, rempli de contraintes qui ont pour effets divers: pas assez de temps avec les enfants, trous dans l'éducation, affection défaillante, distance qui se crée entre les êtres (même les plus proches), etc. tout en accumulant des petits bonheurs çà et là. Tout cela trouvant appui pour exister et avoir encore plus de poids sur une acceptation commune et généralisée de ces nombreux problèmes et de cette manière de vivre ; mêlés à une certaine pression imposée par le regard des autres de marcher dans ce sens et pas un autre. Tout cela étant en réalité autant de signes et symptômes démontrant clairement qu’il faut changer quelque chose à la manière dont est vécue la Vie. Quelques exemples pourraient être : Les crises adolescentes démesurées, le fait de ne pas être Heureux en amour, les échecs amoureux si nombreux, les complexes divers, les malaises, les rancoeurs et les frustrations fuies de quelconques insatisfaisantes

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manières, le toujours « plus d'activités, plus de rencontres, plus d'achats, plus d'argent, plus de... » pour tenter vainement de combler un profond vide intérieur, etc., etc. ...Ou alors quelqu'un qui fait tout son possible, le plus tôt possible pour préserver sa liberté, qui se bat pour son Bonheur et le Bonheur, réfléchissant si profondément que la plupart ne le comprennent pas, tout cela pour poursuivre son rêve et faire de sa vie une oeuvre d'art.

« Qui est sensé entre ces deux personnes ? »

Faire évoluer le système car l’Humanité n’est tout simplement pas Heureuse.

L : En gros, t’as réponse à tout, quoi ? Tu sais quoi faire pour

tout.

N : Hmm, pas exactement. La philosophie, la réflexion et

la remise en question dont je vous parle sont à ce point complètes qu’elles trouveraient une solution à tout problème résolvable. Et je n’ai évidemment pas trouvé une solution à tout. Le partage et la diffusion de la Réflexion n’est que la première étape. La suite consistera à solutionner tous les problèmes, sur base du Bonheur.

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L : J’ai tout de même envie de te poser une question, au

hasard. Que faut-il faire en matière de conduite automobile ? Retirer le permis de conduire à une personne qui roule trop vite et laisser une personne âgée conduire ?

N : Hmm, à chaud, je répondrais qu’il faut retirer le

permis aux deux s’ils représentent un danger pour les autres.

L : Oui, mais… ce n’est pas si simple : la personne qui roule

trop vite en a besoin pour travailler et faire vivre sa femme et sa petite fille de 6 ans. Par ailleurs, il est présenté par ses proches comme un homme sérieux et travailleur. La personne âgée, quant à elle, n’a personne qui puisse venir l’aider, lui et sa femme, pour faire les courses et les déplacements de base. Monsieur a mal au genou et Madame n’a pas la force d’aider Monsieur à se déplacer. Par ailleurs, la voiture est un peu leur seule liberté, faute de pouvoir facilement marcher. Alors, on fait quoi, là ? On ne peut pas retirer les permis froidement, sans réfléchir plus loin, tout de même ?

N : Non, tu as raison. Nous allons donc aller plus loin

dans la réflexion. Pour le premier, le vrai problème réside en deux choses : son esprit et le système dans lequel il évolue.

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Premièrement, un esprit irréfléchi qui trouve cela « cool » de rouler vite, qui a besoin de sa petite dose d’adrénaline aux dépens du risque qu’il fait prendre aux autres (en plein égoïsme) tout en étant à ce point sûr de lui qu’il pense maîtriser et est certain qu’il ne peut pas y avoir de problème, car il est au volant (en plein égocentrisme et surplus de confiance en lui, sans aucun doute pour fuir un malaise intérieur quelconque ou vaincre divers complexes)... jusqu’à ce qu’il se passe l’irréparable comme on peut en lire tous les jours dans les journaux... Ces gens qui font la une n’avaient pas un état d’esprit différent.

L : Mais peut-être que ce monsieur n’est pas du tout du

genre « pilote ». Peut-être avait-il simplement eu une mauvaise journée ou un tracas quelconque dans l’esprit. Sa mère est peut-être décédée il y a peu...

N : Et en quoi cela permet-il aux gens d’être cons ? En

quoi cela excuse-t-il le moindre irrespect envers autrui ?

L : ... Et s’il devait se dépêcher pour être à un rendez-vous

important ou aller rechercher ses enfants à l’école alors qu’il était déjà en retard ?

N : Bien entendu, il est tout à fait logique et sensé de

mettre sa vie et celle des autres en danger pour arriver à l’heure... Peut-être faudrait-il arriver à peser l’importance, non ?

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Arriver en retard ou ...risquer de ne plus arriver du tout (en risquant, en plus, de détruire d’autres vies) ? Vois-tu le non-sens ?

L : Mais par rapport aux retards, rien n’est si simple que ce

que tu dis. Il y a de multiples pressions, parfois inconscientes : le boulot, la famille, la peur des reproches, ne pas laisser croire à son enfant qu’il est abandonné pour ne pas augmenter l’éloignement affectif avec lui, etc.

N : Et c’est ici que nous abordons le deuxième point : le

contexte dans lequel il évolue. Le système est faillible en de nombreux points, car ce sur quoi il est basé est en contradiction totale avec l’être humain en chacun de nous : il s’agit de l’enrichissement matériel et du rythme effrené qu’il nous pousse à suivre. Mais pas seulement : l’irréflexion étant partout et le manque de repères étant total, les gens se mettent de multiples pressions, vivent à un rythme en désaccord avec l’être humain, se donnent des objectifs vides de sens, vont dans de multiples sens insensés, ont des motivations qui n’existent qu’au travers de cette irréflexion ambiante entraînant une incompréhension généralisée de l’esprit humain et de la manière dont il devrait agir pour être Heureux.

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Cette absence totale de repères existe tout simplement au travers de cette façon erronée de vivre, cela à cause d’un trop peu de réflexion. Raison pour laquelle c’est ce à quoi je m’attaque. Le fond du problème, c’est le manque de réflexion.

L : Mais merde ! Il faut de l’argent pour vivre ! T’as pas le

choix !

N : C’est cela même l’une des choses auxquelles je

m’attaque : détruire la valeur de l’argent et rendre à la Vie sa valeur en élevant la Pensée Humaine.

A partir de là, le reste suivra car la qualité du Monde dans lequel évolue l’être humain ne peut qu’être proportionnelle à la réflexion qui habite ceux qui y vivent.

L’équation est simple : Des humains meilleurs = un Monde meilleur. Des humains Heureux = un Monde Heureux.

L : ... Mais n’y a-t-il pas déjà des tentatives pour créer ce

monde ?... La révolution de l’Amour, par exemple...

N : L'Amour présenté comme solution au bien-être

universel, c'est bien beau (et c’est tout à fait vrai), mais le

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message est lâché ainsi, sans plus de détails, par divers canaux et sans plus d'explications. Ça ne peut de cette manière pas se répandre plus que ce n'est le cas aujourd'hui. Autrement dit: pas assez. Il faut aller bien plus loin.

L : ...

N : Et sur cette base, nous résolvons aisément le

problème de la personne âgée qui, dans ces nouvelles conditions, trouvera et acceptera aisément quelqu’un qui pourra l’aider pour ses déplacements, tandis qu’elle aura accepté également la logique immuable du poids des années.

L : Je commence à comprendre.

Et dans ces nouvelles conditions également, nous pouvons trouver comme autre solution la création uniquement de voitures ne dépassant pas les 50-60 km/h (plus personne n’étant esclave de la partie conne de son esprit qui le pousse vers ce « plus, plus, plus » insensé), un boom gigantesque des transports en commun avec des réseaux plus intenses et plus largement étendus, une perception du temps toute différente de ce qu’elle est aujourd’hui ; les retards ne posant plus jamais de problèmes, car étant désormais perçus comme autant de

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moments propices à la réflexion sur soi-même, sur la Vie et sur le Monde, aux rencontres, à l’émerveillement du Monde et de la Vie qui nous entoure tout en songeant à cette merveilleuse évolution de la pensée qui se met en place... Tellement de portes s’ouvrent... toutes les portes s’ouvrent...

N : Une Humanité Heureuse... enfin et tout simplement.

Oui, nous le pouvons.

L : Oui, nous le pouvons.

N : Mon but n'est pas de prétendre résoudre tous vos

problèmes, mais bien de faire le forcing pour que vous puissiez enfin croire à la résolution des problèmes et les preniez en main, en ouvrant votre esprit à la Réflexion.

Je ne vous demande pas de rejeter ou de changer de vie. Je vous demande de la regarder de plus haut, pour vous regarder en face et la réorienter pour la rendre enfin Heureuse, sensée et utile.

Si vous deviez vous poser une seconde question, ce serait celle-ci :

« Qu'apportez-vous réellement au Monde? » Si vous prétendez être Heureux/Heureuse, la lecture de ces pages est un test.

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Toutes ces critiques de vos vies ne sont pas là pour vous écraser, mais juste pour vous ouvrir les yeux. Je ne vous hais pas. Je hais certains comportements et le manque de réflexion dont beaucoup font preuve.

QUESTION AUX PERSONNES DÉJÀ IMPLANTEES Ce qui suit s'adresse aux personnes déjà bien implantées dans leur vie et qui ne s’y trouve pas épanouies, disons cela ainsi. « Pouvez-vous concevoir (ou plutôt accepter) l'idée selon laquelle vous vous êtes trompés de chemin de vie et que vous êtes passés à côté du seul qui valait la peine, et donc que vous êtes passés à côté du chemin qui mène au Bonheur ? » Répondez-y, s'il vous plaît. Concevoir et accepter l'idée qu'il y avait mieux à faire que de plonger dans le système est la seule façon de commencer à rattraper votre vie et de nous aider à rendre l’Humanité Heureuse... enfin.

POUR TOUT LE MONDE, QUI QUE VOUS SOYEZ Continuez votre vie telle qu’elle était avant l’ouverture de ce livre et à la fin de votre vie, vous pourrez dire que vous avez vécu...

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De mon côté, je vais continuer aussi et, non seulement je pourrai dire que j'ai vécu (ce qui n'a rien d'exceptionnel), mais également que j'ai existé ! Vous ne pouvez plus vous satisfaire du Monde et de votre vie tels qu'ils sont aujourd'hui ! Si en refermant ce livre, vous continuez votre vie telle quel... vous n'avez pas compris et je ne peux plus rien faire pour vous. L'être humain actuel, s’il n’évolue pas, ne mérite tout simplement pas de vivre, car apportant au Monde plus de négatif que de positif. Tout le monde ne se trouve évidemment pas au même niveau pour rattraper le retard et devenir un être humain Heureux. Certains ont déjà fait beaucoup de chemin et sont plus proches du Bonheur que d’autres. Peu importe, ce n’est pas une compétition avec les autres, mais bien juste avec soi-même. L’essentiel étant pour chacun d’aller le plus vite possible, indépendamment des autres. Mais une chose est absolument certaine : tout le monde doit réfléchir.

Personne n’est dispensé de réflexion !

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7ème Erreur Capitale :

Oublier de rêver

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Conclusion Phase 1 Si jamais vous trouvez ce dont je vous parle ennuyant, vous êtes presque morts, bloqués dans vos schémas de vies malheureuses imposées. Votre vie que vous croyez avoir choisie et que vous ne considérez peut-être pas tant que cela malheureuse... mais croyez-moi, vous n’y êtes pas du tout. Élevons-nous.

L : Oui, bon...ok, c'est vrai... mais ce n’est pas nouveau que

l'être humain est irréfléchi. Tu ne nous apprends rien.

N : Mais au-delà de cela, contrairement à tous ces gens

qui se disent : « oui, c'est comme ça », mais sans faire quoi que ce soit pour changer les choses et en continuant leur vie l'air de rien, j'ai la certitude que ça peut changer, vraiment, pour une fois. Je ne parle pas ici d’un enième beau discours plein d'espoir qui va se fracasser face à la tristesse de l’Humanité par manque de profondeur dans les idées accompagnant ce discours... Je ne parle pas non plus de conflits violents insensés qui ne résolvent rien au problème de fond.

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Non, je parle d’un réel et profond changement d’envergure, jamais vu, ni même peut-être considéré par l’être humain. Mais cela, je ne peux bien entendu pas le faire tout seul. Je fais pour cela référence à la Réflexion pour tout résoudre ; et je ne parle pas ici de questions inutiles et insensées du style: « Y a-t-il une vie après la mort? » « Dieu ? », « D'autres vies dans l'univers ? »,... Mettons-les dans la boîte des questions sans réponse. Répondre à ce genre de choses, un être humain Heureux, ou en train de le devenir, s’en fout éperdument. Pour ma part, je parviens sans problème à accepter ces points d'interrogation, car j'estime qu'ils ne touchent pas notre vécu terrestre (« terrestre » au cas où il y en aurait un/des autres(s)). Et notre vécu terrestre, c'est bien celui-là qui m'intéresse puisque c'est celui que nous rencontrons tous les jours au réveil et que nous quittons tous les soirs (enfin, ce rythme dépend bien sûr de la vie de chacun) pour marquer une pause en plongeant dans nos rêves nocturnes. Pourquoi cet intérêt pour notre vécu terrestre uniquement?

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Tout simplement car il est le plus chargé de sens: C'est notre vie de tous les jours, celle à côté de laquelle un tas de personnes passent sans même s'en rendre compte. Je n’ai pas l’ambition d’apporter réponse à toutes les questions, ça, c’est à chacun de faire son chemin. Non, mon ambition est de contribuer au développement d’un fonctionnement : une ouverture de tous les instants sur soi-même et la Vie. La seule question à laquelle il importe de répondre est:

« C'est quoi le Bonheur? » Et agir... Concernant ce qu'il y a après la Vie, on verra bien à ce moment-là. Mais en fait, l’inaction des esprits de beaucoup et de la conscience qui les habite est telle que j'en arrive même à me demander si vous avez la moindre volonté que les choses s'améliorent. Vous agissez comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes ; vous profitez, vous vous amusez, vous passez du bon temps, vous êtes contents de vous, etc. Mais comment pouvez-vous oser faire cela ? Regardez-vous en face et faites les choses dans l'ordre, c'est tout ce que je vous demande.

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Phase 2a: réfléchir à soi

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Et vous là-dedans,

où vous trouvez-vous? Pour répondre à cette question, la chose à faire est théoriquement simple : se regarder en face et en totalité, même les côtés les plus sombres de votre esprit et les moments les plus tristes de votre existence. Ainsi, comprendre la logique de votre vie :

« Quoi a influencé quoi ? » Reconstruire votre puzzle pour comprendre comment vous êtes devenu(e) ce que vous êtes. Vous connaître, tout simplement. Pour ce faire, il existe de nombreuses aides : livres, revues, amis, parents, psychologues, discussions diverses, etc. Il n’est pas forcément nécessaire d’avoir traversé des temps difficiles pour réfléchir. Toutefois, je suis certain que la majorité des personnes n’ayant pas eu une adolescence difficile traverseront des périodes de crise intérieure gigantesque plus tard dans leur vie. Dès lors, je leur souhaite que le déclic ait lieu le plus tôt possible, car je n’aimerais pas me réveiller après 25, 30, 40,

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50 ou même 60 ans de vie irréfléchie, de rêves écrasés, d’espoirs oubliés, de Bonheur absent derrière moi. Je pense notamment ici à la fameuse et proclamée inévitable crise de la quarantaine ou à ces femmes ayant la trentaine qui délaissent leurs enfants et se détournent de leur vie passée pour « vivre leur vie ».

Il est tout à fait excellent que les femmes se libèrent mais il ne faudrait pas sortir d’un trou pour tomber dans un autre.

Un seul mot d’ordre, un mot que la plupart des gens n’aiment pas : réfléchir (eh oui, encore). Si vous n’aimez pas ce verbe, s’il vous ennuie, s’il vous « prend la tête », s’il vous fait mal au crâne, s’il vous fait fuir,… s’il vous fait peur, eh bien, … libre à vous de percuter le mur. Mais dans ce cas, il ne faudra surtout pas venir se plaindre par la suite. Ç’aura été votre choix. Certains peuvent même ne pas avoir conscience de ce malaise qu’ils sont parvenus à mettre dans une petite boîte scellée au fin fond de leur esprit depuis des années et des années. Inutile d’être un adolescent selon les caractéristiques actuelles liées à ce terme pour être un adolescent selon ma pensée.

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Je m’explique : Selon moi, un adolescent est toute personne qui ne s’est pas remise en question, qui n’a pas évolué de manière sensée et qui n’a ainsi pas pu devenir mature.

J’espère que vous n’êtes pas sans savoir que l’on n’enterre jamais l’enfant ou l’adolescent qu’on a été. Aucune évolution ne peut être sensée et solide sans faire face à son passé dans la plus sincère honnêteté. Nous formons une suite logique d’évolution. Un passage à l’âge adulte est loin d’être un signe de maturité.

Exemples : Dans la pensée commune, « immature » est égal à « vouloir vivre ses rêves ». Pour moi, « immature » est égal à « perdre ses rêves et ne plus y croire en s’écrasant face aux contraintes du système... sans se connaître également, sans être capable d’aborder n’importe quel sujet de manière réfléchie, sans parvenir à accepter le dialogue sans stériliser les débats en s’énervant, sans être ouvert, etc. »

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En ce qui concerne cette petite boîte au fin fond de votre esprit mentionnée plus haut dans le texte, je vous conseille vivement de l’ouvrir au plus vite pour ne pas vous construire une vie sur du sable. Oser se regarder en face de la manière la plus absolue et la plus profonde possible constitue l’une des étapes essentielles à l’Harmonie et à la Félicité.

Ensuite arrivera la remise en question suivie du développement d’un esprit de plus en plus éveillé qui vous permettra de réfléchir à tout, à vous et à votre chemin. Si vous n’en êtes pas capable, sachez que vous serez la seule personne à blâmer et que la meilleure chose qu’il vous restera à faire sera de vous suicider. Vous suicider sera la preuve de votre faiblesse, de votre irréflexion et de votre inutilité au Monde. N’avez-vous donc rien de positif à apporter ? Pensez-vous réellement être une personne inutile à tous les niveaux, quels qu’ils soient ? Je ne vous crois pas ! Si vous vous trouvez là, sachez que votre vision obscurcie vous empêche de voir les parcelles, aussi infimes soient-elles, de votre être dans lesquelles pourront naître de minuscules graines à partir desquelles fleuriront

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d’actuellement peut-être incroyables, mais croyez-moi tout à fait possibles plantations. Sachez également que, une fois au bord du gouffre, quelles que soient les aides qui vous entourent, vous êtes la seule personne qui puisse décider du point de non-retour. Si un jour, vous vous trouvez à cet endroit, gardez ceci à l’esprit :

« Il existe un espoir, quelque part en moi mais je suis actuellement

incapable de le voir et de le ressentir tant ma détresse est énorme et mon esprit obscurci ».

Tout n’est pas fini, même lorsque l’on croit que c’est fini. Dans ce cas de figure, c’est vous qui mettez le point final, et personne d’autre. Ainsi, ce gouffre sera une mise à l’épreuve pour votre esprit, mené au bout du bout, autant de fois qu'il le faudra et qui déterminera si vous faites partie des personnes suffisamment fortes pour être réellement Heureuses ou pas. Quoi qu’il en sera, sans la Réflexion, n’espérez jamais atteindre les sommets. Aussi difficile que cela soit, si vous espérez pouvoir être un jour réellement Heureux, vous n’avez pas le choix : évacuez à l’aide de l’écriture, du dialogue, de l’expression orale ou artistique et de la réflexion tous les nuages qui encombrent votre esprit, aussi noirs soient-ils… et n’ayez

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de cesse de réfléchir jusqu’à ce que votre esprit le fasse constamment de la manière la plus naturelle qui soit : par lui-même. Après un temps indéterminable, la boucle de votre réflexion se refermera là où elle avait commencé : dans votre enfance. A partir de ce moment, il vous sera possible de vivre en équilibre entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, entre la face complexe et démesurément surpuissante du Bonheur et l’intensité de la face des petits bonheurs… tout cela à maintenir bien entendu en découvrant la Logique de la Vie via la Réflexion et un travail de tous les jours sans pour autant que cet état soit constant.

La remise en question chronique, à quelque niveau que ce soit, est un élément-clé du Bonheur.

Une vraie remise en question fonctionne comme un tsunami qui rase tout sur son passage et fait perdre momentanément absolument tous repères. Les éléments de la vie qui y survivent sont vraiment solides et sont dès lors les choses qui font réellement avancer. Gardez ceci à l’esprit : une amélioration est toujours possible et c’est vous qui détenez consciemment cette partie de cet aller simple qu’est votre histoire unique.

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Vous pouvez donc décider d’améliorer votre vie et faire le choix d’être Heureux. Faire le choix de réfléchir. Ne pas le faire, c’est rester dans sa merde. Bien sûr, certaines personnes sont tellement bas sur l’echelle du Bonheur qu’une aide extérieure pour leur donner les premiers coups de main est nécessaire. Mais il n’y a rien à faire, si un minimum de réflexion de la part de tout individu, qui qu’il soit, n’est pas présent, toute tentative d’aide restera infructueuse. La réflexion est accessible à tous, mais tout le monde ne la prend pas. De plus, ca ne commence pas fort directement. Il s’agit d’une évolution au pas à pas, qui commence par une remise en question de soi, par soi en osant accepter les critiques.

Critiquez-vous les uns les autres et restez ouverts aux critiques des autres pour qu’elles ne soient pas infructueuses et retournez-les à votre avantage en y réfléchissant.

Enrichissez-vous des critiques, c’est ainsi que vous évoluerez.

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N’ayons pas peur de nous critiquer les uns les autres, en sachant qu’il existe une base commune à tout être humain. Ouvrons le débat de notre évolution, de notre remise en question.

Critiquez-moi. Critiquez-vous. Critiquez-les. Critiquons-nous.

La fuite de soi Je ne sais pas si vous faites partie de ces personnes mais : « Pourquoi des gens se tuent-ils au travail? » Plusieurs raisons: Tout d’abord, par besoin, pour gagner sa croûte... mais tout ce à quoi l’argent gagné sert à acheter est-il réellement nécessaire ? Ce style de vie, ces biens matériels, tous ces passe-temps, ces drogues diverses, etc. Peut-être par manque de réflexion, nombreux êtres humains subissent-ils ce manque (de réflexion) en étant trop matérialistes.

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Par ailleurs, tout simplement par pure nécessité de survie au sein d’un système faillible, en désaccord avec ce qu’est le Bonheur. Ensuite, on pourrait également se pencher sur les « bourreaux de travail », les « Workaholic »: Combler un manque, mais lequel ? À eux d'y réfléchir et de le déterminer. Pourquoi pas avec l'aide d'amis, de membres de la famille ou d’un psychologue ? Je ne fais qu'ouvrir les portes pour vous montrer le chemin, mais c'est à vous de cheminer en vous. Si vous voulez vous aider, ne gâchez pas votre surplus d'énergie et ne faites pas taire votre esprit en vous tuant au travail, en faisant du sport à outrance, en sortant jusqu'aux petites heures tous les weekends, en vous saoûlant, etc. Non, essayez plutot de canaliser votre énergie : ce sera bien plus bénéfique de la consacrer partiellement à la Réflexion. Ne fuyez pas ces moments de réflexion, plongez-y ! Des problèmes, quels qu’ils soient, ça ne se fuit pas, ça se résout. Sinon, c'est le mur.

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Sans hypocrisie, face à vous-mêmes, de vous à vous :

« Êtes-vous Heureux/Heureuse ? » N’y a-t-il pas dans votre vie relationnelle, sociale, familiale, professionnelle, etc. des flous qui restent incompris et qui, ajoutés les uns aux autres, rendent votre vie dans le fond malheureuse ? Mais par conditionnement et par perte d’espoir, vous vous en seriez en fait satisfait ? N’y a-t-il pas des questions multiples restées sans réponse, des rêves vaincus par le vécu qui resteront résolument dans le monde de votre imaginaire ? Tant de choses convoitées qui, au fil des années, s’éloignent petit à petit ? Une « fatalité » qui fait mur devant vous : complexe(s) quelconque(s), disputes et désaccords récurrents dans le couple, triste monotonie de votre vie, une famille qui se dissout avec les années, des doutes permanents sur vous et surtout sur tout, des regrets, un sentiment d’aigreur et de frustration de votre propre personne qui vous emprisonnent? N’y a-t-il pas des rêves futurs pensés dans le passé qui, une fois dans ce futur, deviennent des rêves enviés résolument passés… et regrettés ?

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Tous ces souhaits tant souhaités qui n’ont jamais trouvé ne serait-ce qu’un reflet dans la Réalité. Une lâcheté face à la Vie qui n’a pu donner comme résultat qu’une vie quelque part écrasée. Des contes de fées crus, voulus, tentés, déçus, refusés, oubliés et finalement regrettés ? Une ambition écrasée, une immaturité passée désespérément conséquente sur le déroulement futur et présent de votre existence ? Un refus du bon sens. La construction maladroite de votre vie de couple. La multiplication des erreurs et des remords. Une impersonnalité confortable, mais finalement tellement vide et malheureuse. Une trop faible confiance en vous durant tant d’années. Un écrasement isolé, chronique ou permanent. La satisfaction convaincue de votre existence faute de mieux. Le refus de prendre des risques par peur de perdre cette vie en fait insatisfaisante mais qui est votre attache unique ? La prise de conscience de votre hypocrisie envers vous-mêmes. L’oubli du rêve par peur de l’inconnu. L’Amour que vous prétendez éprouver, mais qui n’a désormais plus d’Amour que le nom, cet ancrage ineffaçable au milieu de cette société superficielle qui projette dans l’Avoir et non dans l’Être ? N’y a-t-il pas un manque d’audace par peur de la solitude ou de l’échec ?

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Peut-être aussi avez-vous un corps disgracieux à un quelconque point de vue… Quelle fatalité ! Pourquoi vous ?! C’est injuste, n’est-ce pas ? N’y a-t-il pas également un écrasement de vous par peur de gêner ou par peur de ne pas plaire ? Combien d’écrasements de votre part ? N’y a-t-il pas aussi un écrasement des autres par vous dans le but de vous sentir supérieur pour tenter de masquer votre malaise interne ? Combien d’écrasements des autres par vous ? Combien de fuites dans des mondes imaginaires qui n’apportent rien à la construction de soi et à la vie vécue ? Combien de reports de discussions importantes ou d’une simple mise au point par peur de ce que cela pourrait entraîner ? Combien de fois le désir s’est-il évaporé entre vos doigts ? N’y a-t-il pas une façade joyeuse, un voile d’humour pour tenter de masquer, non seulement aux autres, mais également à vous, votre réalité ? Qui êtes-vous ? Vous connaissez-vous ? Combien de remises en question de vous, de votre couple, de votre vie avez-vous repoussées au lendemain ?

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Combien de vos réalités n’avez-vous pas voulu regarder en face ? Votre Bonheur est-il sous votre contrôle ? Vous voyez-vous lorsque vous vous regardez dans une glace ? Se regarder en face et réagir pour évoluer et ainsi se sentir bien. Puis, si après essais réels et profonds de résolution, ça ne fonctionne pas, peut-être n’avez-vous pas le choix. Peut-être faudra-t-il accepter certains problèmes, après plusieurs années, peut-être le temps que le chemin d’acceptation réelle se fasse dans l'esprit, sans que cela ne puisse être provoqué. Je pense en écrivant cela, à ces exemples: perte de quelqu'un de proche, handicap quelconque, enfant handicapé, stérilité.

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C’est quoi « être soi-même » ?

* Il n’y a pas « d'être soi-même », car de toute façon, quoi qu'on fasse, qu'on se sente bien ou mal, qu'on stresse, qu'on ne stresse pas, on est soi-même. Au cours d'une vie, il faut simplement tout faire pour que ce soi-même, à chaque instant, soit le plus positif possible.

C'est-à-dire : tout faire pour être le mieux possible le plus de temps possible sur l'entièreté de sa vie. Quoi qu'on fasse, on est soi-même.

Si chacun élevait son esprit et ainsi sa propre réalité pour que chacun se sente individuellement le mieux possible, on aurait tous de moins en moins de moments de mal-être et on aurait tous moins de conséquences négatives sur les autres et donc, on briserait le cercle vicieux dans lequel l’Humanité se trouve. Ainsi, se chercher soi-même, vouloir agir en accord avec ses idées, ses pensées, faire preuve de personnalité ou non, et tout cela... eh bien... il n’y a pas de « soi-même ou non» en fait, on est de toute façon soi-même.

La subtilité et toute la difficulté étant de ne pas se conforter dans un soi-même fixe.

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De plus, on est le produit de tout notre passé, de tout ce qui nous entoure, de tout ce qui nous a précédé. Il est donc impossible de déterminer ce que sont nos propres choix à nous. Mais on ne peut pas se déresponsabiliser de la sorte. Sachez que les choix que l’on fait, quels qu'ils soient, sont de toute façon nos choix, et il faut les assumer. Sinon, c'est bien trop facile. Qu'ils soient en accord ou pas avec nos envies ou notre ressenti, ils restent malgré tout nos choix : nous sommes les acteurs, nous avons la responsabilité de nos choix. Si pas chacun d’entre nous, qui d’autre ? Ça n'aurait plus de sens et alors, tout le monde pourrait faire n'importe quoi sous prétexte que... Et là, il y a une injustice qu'il faut accepter : il y a des vies qui bénéficient d’une meilleure articulation des événements que d'autres. Ce n’est pas pour autant qu’il faut se plaindre... inutilement. Nous sommes tout le temps nous-mêmes et il faut tout le temps tout faire pour que les moments de bien-être soient multipliés au maximum. Mais encore faut-il savoir ce qu'est le bien-être ?

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Et comprendre qu'il y a une logique imparable et évidente de la Vie, du style : « le feu, ça brûle ». Il s’agit de ce même type d’évidence, mais mise à des niveaux tels que l'infidélité, la violence, la non-réflexion et ses conséquences, le manque d'affection, l'incapacié à donner de l'affection, etc.

Tout cela répond à une logique. Tout cela a des raisons et des solutions.

La route à suivre est donc d’être bien, le plus possible. Cette route passe forcément par des moments de moins bien également, des nids de poules, des côtes, voire des tronçons de route inexistants...

* Je ne vous « vends » pas un produit miracle et illusoire non plus : les bas étant logiques. Ce n’est pas facile, le Bonheur. Mais les hauts au maximum, cela se construit et s'entretient, car il y a une logique. Comprendre cela, c'est comprendre tout ce qui a un sens dans la Vie.

Décortiquer la mécanique de la Vie (la Raison) tout en s’écoutant et en agissant en accord avec son ressenti, dans le respect d’autrui (le Cœur)... équilibre parfait.

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Après un certain temps de bien-être, on retombe de toute façon dans du mal-être... pour remonter ensuite. Sauf peut-être au niveau suprême de Bonheur, où je ne me trouve pas encore, et qui n'existe peut-être pas. Une fois dans un bas, après un temps X, on est relancé par un quelconque événement qui nous remet dans le bien-être, car nous avons un esprit éternellement insatisfait. Le tout étant de parvenir à ne pas être esclave de cette insatisfaction. Cet esprit est comme un moteur : il a besoin d'un temps de refroidissement. C'est une ondulation dont l'onde peut être en bonne partie contrôlée pour la maintenir longtemps haut et puis un petit moment bas et puis repartir haut pour un long moment. Le but n'étant pas non plus d'avoir un électrocardiogramme plat... ou alors, peut-être plat au top... mais je ne suis pas sûr que cela soit possible. Ces variations sont influencées par les événements, les situations extérieures, les autres, etc. Mais ça ne change rien : on est de toute manière soi-même, quoi qu'on fasse, quoi qu'on veuille et quoi qu'on croie. Ce qu'on vit, positif ou négatif, c'est soi-même, pas le choix.

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Mais le but d'une vie est non pas d'être soi-même (puisqu’on l’est de toute manière), mais bien de rendre ce soi-même bien, Heureux, positif au plus profondément : être soi-même en harmonie avec soi-même et avec le Monde... Ce qui n’a rien à voir avec « l'acceptation ».

Je sais que vous vous raccrochez à votre vie et aux choix que vous avez fait, que vous les défendez comme la prunelle de vos yeux. Toutefois, essayez de concevoir que vous vous êtes peut-être complèment ou partiellement trompés, que vous êtes sur une mauvaise voie sur laquelle jamais vous ne saurez ce que veulent réellement dire les mots « Heureux » et « épanoui » si vous y restiez.

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Le Travail sur soi, une étape

titanesque et essentielle

* Le Travail sur soi est le refus de s’accepter tel qu’on est. C’est une remise en question de notre fatalité. Il s’agit de réfléchir à soi pour cerner son bien-être, pour l’atteindre et pour l’entretenir. Le but à poursuivre via ce travail est de se comprendre, de s’aimer soi-même et de se constituer une base de confiance en soi au travers de cette compréhension. Au fur et à mesure du travail, les soucis personnels trouvent un à un une solution. Cela peut prendre plusieurs années pour un seul problème, souvent lié aux autres d’ailleurs. La vision s’éclaircit petit à petit et on est de plus en plus capable de résoudre des problèmes plus importants et plus profonds.

Le brouillard se dissipe grâce au Travail sur soi.

Il s’agit de s'auto-analyser et de s'auto-critiquer (en écoutant les critiques des autres [mais n’ayant parfois réellement aucune raison d’être+) afin de ne pas laisser

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entre les mains des autres une partie de notre bien-être, de notre confiance en nous et pour ne pas qu'ils nous écrasent (et sans les écraser à notre tour, bien entendu). Pas besoin de tous les autres pour avoir un avis sur ce que nous sommes et ce que nous faisons. Sinon, nous nous bloquons en laissant aux autres le soin de diriger une partie de notre vie et de notre amour pour nous-mêmes.

* De plus, nous ne pouvons pas tout expliquer à tout le monde. Il faut choisir la/les personne(s) pour qui faire cela. Le plus sensé étant de le faire pour l'Autre, bien entendu. C'est aussi l’une des raisons pour lesquelles il est important de se connaître grâce au Travail sur soi : pour expliquer son soi-même à ces autres choisis. Pour les autres autres, il faut accepter qu'ils nous jugent. Ne pas compter sur les autres pour avoir un avis sur nous-mêmes. Les prendre en compte, mais ne pas en devenir dépendant. Autrement dit : s'auto-critiquer et s'auto-analyser grâce à la Réflexion humanique et le plus optimalement juste pour laisser le moins de force écrasante possible aux avis des

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autres, qui seront de toute façon présents et nous influenceront d’une quelconque manière. Toutefois, concernant notre beauté, nous n’avons aucune emprise sur elle. Elle n’existe que grâce aux regards des autres, faisant d’elle une illusion fragile et éphémère malheureusement indispensable à la plupart d’entre nous.

* Par ailleurs, rares sont les personnes qui agissent en harmonie avec leur ressenti profond, car elles ont besoin des autres pour baigner dans cette illusion sécurisante de croire ne pas être seules.

Mais dans le fond, nous sommes seuls. Nombreuses et indénombrables sont les personnes qui n’assument pas la solitude de l’esprit humain. Elles préfèrent se fondre pour ne pas avoir à se battre pour leur Bonheur, contre elles-mêmes en assumant les critiques des autres. Il faut avoir une longueur d'avance sur ces critiques. Sinon, les autres nous enferment dans le flou le plus total face à nous-mêmes. Les autres, s’ils ne sont pas Heureux, ne sont pas un repère qui permet d'atteindre le Bonheur. Au contraire, ils nous en éloignent, mais beaucoup de gens ont un besoin vital de ces avis et s'y raccrochent, car ils ne s’assument pas, ne s'aiment pas, n’ont pas confiance en eux, ont peur de la solitude.

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Chaque individu se raccroche aux autres, qui sont tout aussi perdus face à la Vie et au Bonheur les uns que les autres. Les autres sont très subjectifs et loin d'être impliqués comme nous dans ce que nous sommes et ce que nous faisons. La plupart de leurs avis et regards sont dès lors erronés, en tout ou en partie.

* Notre façon d’être reflète toute, entièrement toute notre réflexion. En fait, le moindre détail qu’une quelconque personne extérieure peut voir est une partie du reflet du niveau de réflexion auquel nous sommes. A part en faisant sa connaissance, la meilleure façon de connaître quelqu’un que l’on ne connaît pas est de se faire une opinion en fonction de l’ensemble de ses comportements, reflet de sa place sur l’échelle humaine des gens plus/moins intéressants. Il faut bien entendu garder à l’esprit que l’on peut parfaitement se tromper, nouvelle vertu de la remise en question. Quoi qu’il en soit, la seule chose qui importe est de savoir où l’on se trouve en décryptant pour soi ses propres pensées et en sachant que nous sommes chacun et chacune la seule personne à pouvoir nous comprendre.

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Un partage total du dévoilement de soi n’a de sens qu’avec une et une seule personne : l’Autre.

Seul l'avis de l'Autre compte réellement, et encore… il ne faut pas non plus le prendre comme du pain béni, mais au moins l'écouter attentivement.

* Le Travail sur soi est très difficile et représente sans doute la plus grande épreuve de l’être humain à l’échelle individuelle. Il nous fait vivre des périodes de profond désespoir et d’obscure noirceur. Lorsque l'on se trouve dans un état larveux, de fatigue immense, de dépression, etc., le cerveau fonctionne inconsciemment à plein régime. Au bout du tunnel, s’il n’y a pas d’acceptation de l’inacceptable, notre esprit nous sort après un temps X des réflexions qui clarifient le ciel en nous permettant de nous comprendre. Mais il faut y plonger à fond pour lui ouvrir les portes. Dans la souffrance, petit à petit, la situation se clarifie et l'esprit retrouve un état de plus en plus tranquille, pour autant que le guide s’appelle « Réflexion ».

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Tout ce processus de réflexion inconscient bouffe énormément d'énergie, d'où une fatigue incompréhensible et ingérable dans ces périodes. Il faut laisser à l'esprit le temps d'y voir plus clair.

En bref, accepter la souffrance sans s’y soumettre et foncer encore plus dedans, de manière tout à fait contraire au réflexe de sécurité, comme pour la provoquer en étant éclairé par la Réflexion, jusqu'à ce que tout s'illumine de plus en plus... une fois tout illuminé: la satisfaction ne peut qu’être totale et en toutes choses, aussi insignifiantes soient-elle.

* Quand vous ne vous sentez pas bien, forcez votre esprit à plonger encore plus dans ce mal-être, ne fuyez pas. Imaginez une porte donnant sur un immensément long couloir dont vous ne voyez pas le bout et jonché de toutes parts de lames, de pics, de trous, de pièges, etc. Vous vous trouvez devant la pire allée qui soit. Pas d’autre direction. La porte s’est refermée derrière vous... et vous êtes nu(e).

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Plus vous avancez, plus vous vous écorchez, vous rampez, vous vous videz de tout votre sang. Vous êtes sur le point de mourir. Si vous mourez, l’interprétation dans le monde réel de cette mort, dans ce couloir, est le suicide. Si vous continuez MALGRÉ TOUT et que vous arrivez au bout, toutes vos blessures seront guéries instantanément. Mais attention car, le pire piège pour vous faire faillir est de vous faire croire que vous êtes au bout... et là, BAM ! Vous revenez au debut du couloir. Soyez fort et tenez le cap ! Par ailleurs, certaines phrases sont utiles à garder à l’esprit durant les périodes les plus troubles du Travail sur soi, du type: « Avec de la patience et de la persévérance, j'y arriverai », « On a ce que l'on construit, on récolte ce que l'on sème », « Pour chaque problème, une solution ».

* Connaissez-vous par coeur, prenez des photos de vous, sachez être narcissique, écoutez-vous. Je pense que notre corps est un indicateur pour savoir quels chemins prendre pour une vie épanouie et surtout, pour voir où il y a des problèmes dans notre vie, à travers: les cheveux, les dents, l’haleine, les courbatures, les

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boutons, les érections, le désir sexuel, les envies diverses, l’aspect, etc. Penchez-vous sur vous-mêmes, sur votre vie, sur votre ressenti, sur votre passé, sur vos erreurs, sur tout votre être.

Penchez-vous sur vous-mêmes, connaissez-vous par cœur et ce, sans la moindre hypocrisie et en toute honnêteté.

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Phase 2b: réfléchir aux autres

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L’EMPATHIE En sortant de cette première bulle (soi) et en regardant autour, on fait très vite le constat suivant : dans le fond, nous sommes simplement tous les mêmes.

Lorsque cela est compris et intégré, un niveau supérieur de réflexion peut se mettre en place : l’empathie, cette capacité de pouvoir se mettre à la place des autres et de les comprendre.

Vous pouvez dès lors vous ouvrir aux malaises des autres et ainsi, si vous ne les aidez pas à se sentir mieux (cela n’étant en rien une obligation), cela vous permettra au moins d’en être conscient(e) et de ne rien faire qui pourrait aggraver ces malaises de manière irrespectueuse. Il est en effet possible que certains de vos actes de bien-être et sans le moindre irrespect envers quiconque accentuent un malaise quelconque chez une personne qui a moins confiance en elle que vous, par exemple. Dans ce cas, il ne faut pas non plus vous écraser inutilement, de peur de la mettre mal à l’aise, et ce pour autant que vous ne lui manquiez nullement de respect.

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L’INTÉGRATION SOCIALE A propos d’irrespect, parlons de cette tendance à vouloir appartenir à un groupe d’individus, pour s’enrichir et partager des tas de choses bien sûr, mais également pour se rassurer de ne pas être seul(e) et se donner l’illusion d’être normal(e). Chaque groupe d’individus a des critères de sélection et d’accès dans lesquels va se retrouver ou non n’importe quel individu susceptible d’intégrer le groupe. Le niveau d’ouverture/fermeture du groupe est souvent proportionnel au niveau de réflexion, d’égocentrisme, de prétention et de confiance en eux dont ses membres font preuve. Les outils utilisés par le groupe pour se donner une personnalité et une substance (voulue ou non), à lui et à ses membres, par l’intermédiaire de ces mêmes membres et de ce qu’ils sont évidemment, sont nombreux : Niveau de conversation, sujets abordés, hobbys, style vestimentaire, type d’humour, culture, langue, couleur de peau, niveau de réflexion, niveau de mal-être/bien-être, etc.

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LA DESINTÉGRATION SOCIALE Le rejet d’autres individus est également utilisé comme un outil d'intégration sociale. Il s’agit de prendre une/des victime(s) et de se sentir bien dans un groupe en partageant une même idée : le rejet d'une certaine/de certaines personne(s). Et puis, cela occupe des conversations vides, par manque d'idées ou de réflexion (ne pas savoir de quoi parler), par malaise interne (ne pas parler de ses problèmes, ne pas faire face à ses malaises) et puis, pour « s'élever » en prenant confiance en soi... en écrasant et en rejetant autrui. C'est tellement facile de se moquer. Beaucoup de personnes rejetant l'exclusion sont des personnes éveillées, réfléchies et qui ont peut-être déjà expérimenté ce phénomène à un quelconque niveau. Toutefois, je ne suis pas sûr que bânir les moqueries soit une bonne chose, car ces moqueries peuvent justement amener la personne qui en est victime à se surpasser et à se développer sur du long terme, plus que si on ne s'était jamais moqué d'elle... malgré de longues souffrances et l’empreinte psychologique laissée dans l’esprit. La moquerie est très négative lorsqu’elle est à répétition et dans les cas où les moqueurs n'ont pas conscience de tous

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les effets et souffrances liés à leur acte. S’ils en ont conscience, elle est d’autant plus inacceptable. Mais si la moquerie est ponctuelle et ne dure pas perpétuellement, qu’elle est assumée par ceux qui la font et n’est donc pas faite dans le dos et que parallèlement, la victime se remet aussi en question, car consciente que dans toute moquerie réside une part de vérité (sauf dans le cas de jalousie)... elle peut devenir positive. Il est évident qu’on ne peut pas avoir honte de son rire et, si une chose nous fait rire, bhen, on rit. Y’a rien à faire, si ce n’est en diminuer les proportions et avoir conscience des effets réellement négatifs, surtout lorsque c'est à répétition. Avoir le courage d’en parler avec la personne victime et s’en excuser est également tout à fait envisageable. Au final, les deux « camps » peuvent évoluer: Les victimes, grâce à la critique inhérente à la moquerie. Les moqueurs, grâce à la compréhension du processus de moquerie qui les pousse à se regarder en face également en comprenant que rabaisser quelqu’un est la preuve de leur propre mal-être. Les moqueries ne sont pas improductives. Il faut pour cela les arrêter après un moment et clarifier le jeu de tout le monde, victimes et bourreaux, afin qu’ils se regardent en face.

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De plus, les moqueries permettent à la victime de se jauger vis-à-vis de son propre bien-être : Si ça la touche ou pas. La moquerie peut être le début d'une certaine évolution. Du moins, on peut l'espérer. Aussi longtemps que les moqueries ont un effet quelconque, cela montre que la personne qui en est victime ne se sent pas encore assez bien avec elle-même, qu'il y a encore du chemin à faire et des choses auxquelles réfléchir. Et puis, une moquerie est rarement faite par méchanceté pure. Par irréflexion, plutôt. L'intolérance dans de bonnes proportions a un effet positif.

A ce stade de votre cheminement, le point central est de développer suffisamment votre réflexion sur l'humain (soi et les autres) pour faire preuve d'empathie réelle, à tous niveaux.

L’ENTRAIDE Par ailleurs, il n’y a aucune obligation à aider les gens.

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Personne ne peut blâmer qui que ce soit de ne pas être venu vers lui/elle, de ne pas s'être penché sur ses problèmes. Les gens qui se sentent mal n'attirent pas, c'est un fait. On ne force pas les gens à s'intéresser à nous. C'est comme ça, et si personne ne le fait, c'est comme ça, on ne peut forcer ni en vouloir à personne pour cela. Ça perdrait tout son sens et puis, ce n'est peut-être pas toujours clair non plus de l'extérieur, de voir que quelqu'un se sent mal. Quoi que, pour une personne un minimum réfléchie, cela devrait être aisément perceptible. Et puis, on a chacun bien assez avec soi-même pour ne pas porter les autres sur son dos en plus... si on le fait, tant mieux et c’est très bien, mais rien ne nous y oblige. Cela n’a réellement du sens qu’avec l'Autre, c'est essentiel… et naturel si l’Amour est là. Cette relation unique d'Amour-Amitié. Non, décidément, la seule personne à blâmer si personne ne vous aide, c'est personne... et tout le monde à la fois. Si vous êtes de ceux dont on se moque à répétition, à moins que ce ne soit par jalousie, peut-être n’aurez-vous pas d’autre choix que de faire le premier pas vers des personnes pour créer le contact, renforcer votre confiance

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en vous et partager quelque chose… tout en déclenchant le processus de remise en question de vous-mêmes et ainsi évoluer. « S’ouvrir aux autres »… nous parlons désormais bien au-delà des situations de rejets quelconques. Cela vaut pour TOUT !

Mais je ne vais pas non plus tout vous prémâcher. Cela ne servirait à rien. Vous avez déjà à cet instant de très nombreux éléments en main pour poursuivre votre route.

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Phase 2c: réfléchir au Monde et à

la Vie

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ÊTRE ÉVEILLÉ ... Soyez toujours conscients du fait que, même en se trouvant au sommet de la montagne, cela n’exclut pas l’une ou l’autre période pluvieuse, voire même une tempête. Différents types de nuages existent : remise en question, perte de confiance, cerveau qui tourne à vide et qui finalement s’auto-torture,… Aucun de ces éléments n’est constamment silencieux, d’où l’une des nombreuses utilités de la Réflexion pour maintenir l’équilibre le plus parfait possible. Non pas l’équilibre maximum mais bien l’équilibre parfait, c’est-à-dire l’équilibre dont la force dépendra de votre niveau de perfectionnisme (et donc de réflexion), ayant pour objectif semi-consciemment inatteignable : le maximum. ... Soyez également conscients du fait qu’il y a un niveau minimum de confort et de connaissance indispensable pour atteindre le Bonheur. Toutefois, au-delà d'un certain stade, ces deux éléments en éloignent l’esprit humain, car le faisant plonger en l’illusionnant et en le faisant fuir dans le non-sens et l’inutilité.

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... Soyez également conscients du fait qu’il n’y a pas de Bonheur possible sans Rêve et que l’Amour est différent d'un truc qui apparaît arbitrairement : il est au contraire tout à fait lié à la réflexion sur la Vie. Son intensité et sa force en dépendent. Alors oui, l’Amour est lié au biologique aussi, mais est en bonne partie lié au niveau de rêve de la personne, à sa pureté. ... Soyez également conscients du fait que les gens travaillent pour s'occuper (et gagner leur vie, coincés dans un système faillible) plus que pour améliorer le Monde. ... Soyez également conscients du fait que les réponses ne tombent pas du ciel. Il faut les trouver. Et pour ce faire, il faut réfléchir beaucoup, beaucoup, et c'est dur ! Pensiez-vous réellement atteindre la sérénité et le Bonheur juste en suivant les lignes, en vivant comme on vous le montre, dans un système qui zappe le concept même de Bonheur ? Il ne le comprend pas et ainsi le déforme. Pensiez-vous réellement qu’en vivant juste en vieillissant, vous pourriez, une fois plus âgé, vous cacher derrière des années passées, pas forcément remplies mais juste accomplies et vous prétendre sage, serein et expérimenté?

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Allons, allons, vous n'êtes tout de même pas aussi naïfs ? Si ? ... Soyez également conscients du fait que la politique fait miroiter un mieux, joue sur l'espoir de changement des gens, mais les faits sont là: rien ne change. D'année en année, malgré certaines bonnes idées, on entube les gens et on fait une utilisation à outrance, sans retenue et en tout égoïsme et irréflexion, d’énergie, d’encre et de papier, tout cela dans le but égocentrique poursuivi par quelques humains d'être élus et de s'assurer ainsi une place en or tout en ayant un état de contentement d'eux-mêmes... Croient-ils vraiment qu'ils améliorent les choses ? Soit ils sont naïfs, soit ils sont hypocrites et de mauvaise foi! Comment cela peut-il être accepté ? Par ailleurs, tellement font des excès, souvent non relayés par la presse mais témoignant d'une incapacité au Bonheur et une incompréhension profonde du Sens de la Vie. Et ce sont ces gens qui dirigent ?!

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... Soyez également conscients que toutes les petites douleurs, fatigues, stress, états de moral bas dont les gens se plaignent et souffrent si souvent (parfois sans le dire ou en cherchant à se le cacher) qu'ils espèrent que les médecins vont résoudre, sont en fait autant de symptômes du désaccord entre la manière de vivre et ce qu’est la Vie. Le système est anti-humanique, anti-« ce que nous sommes au fond de nous ». Ce système est la cause principale de tous ces maux... système qui ne peut être que proportionnel au niveau de réflexion des individus qui lui donnent vie. Je ne tolère pas l'irréflexion, mais je ne dis pas non plus qu'il faut être parfait. … Soyez également conscients que tolérer l’irréflexion, c'est l'ouverture à toutes les dérives et à l'acceptation de toutes les erreurs, petites et grosses. Imaginez un proche tué, violé ou que sais-je encore comme horreur... pardonner cela ? Allons, restons sérieux ! Êtes-vous inhumain(e) ? On peut bien entendu comprendre rationnellement comment une personne a pu en arriver là, mais de là à pardonner et donc à accepter cela, c'est l'ouverture à toutes les dérives et le piège principal de la Démocratie...

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Non, je considère qu'il y a une limite à l'Acceptable. Peine de mort envisageable pour les violeurs, pédophiles et meurtriers crapuleux. On ne s'encombre pas. L’expansion de la Réflexion va automatiquement, au fil des années, faire chuter le nombre d’actes de moindre irrespect envers autrui… et donc parallèlement les raisons à la peine de mort d’être envisagée. A terme, il ne s’agirait plus d’une peine de mort comme celle communément connue. Cette peine de mort prendrait la forme de suicide : le choix serait fait par l’individu coupable de mettre fin à ses jours, car ne pouvant plus se supporter avec le poids de sa culpabilité sur la conscience ainsi que l’insupportable fardeau de se savoir n’être d’aucune utilité au Bonheur, car n’y contribuant pas. A moins qu’il n’évolue réellement… et soit surveillé de très près pour vérifier cela. Alors qu’aujourd’hui, on entend des psychiatres qui libèrent des violeurs et des délinquants sexuels et ce… sans castration chimique préalable ! Vous rendez-vous compte de l’inconscience des personnes qui prennent ces décisions ?

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Vous êtes peut-être contre la peine de mort, même pour les pédophiles, les violeurs, les terroristes, les tueurs en série, etc...? Vous êtes donc très tolérants et considérez que ce serait se rabaisser à eux en agissant comme eux, considérant que personne n'a le droit de vie ou de mort sur personne... C'est bien cela? Eh bien, laissez-moi vous dire ceci: Aussi longtemps que vous vivrez dans ce système, que vous l'entretiendrez et que vous en profiterez, vous contribuerez au massacre de milliers et milliers de personnes, femmes, enfants et hommes des pays sur lesquels l'Occident marche pour vivre son train de vie insensé. Vous êtes des meurtriers indirects, mais meurtriers quand même... et vous osez sortir vos grands principes de démocratie, de tolérance, etc. ? Quelle blague!

Ouvrez les yeux sur vous-mêmes : vous êtes coupables quelque part, de ce massacre invisible. Coupables de ne rien faire pour tenter, ne serait-ce que tenter d'améliorer les choses. Coupables de ne pas réfléchir. Coupables de ne pas ouvrir les yeux. Coupables d'avoir bon aux dépens de plus

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faibles, sans faire quoi que ce soit pour changer les choses ! Réfléchir, remettre le système et vous-mêmes en question !

Y'a pas 36 possibilités.

L : Ne trouves-tu pas cela un peu trop extrême ? Peut-être

as-tu eu la chance d’avoir une enfance heureuse, ce qui n’a pas été le cas de ces personnes…

N : Il est évident que cette partie-ci est très sensible.

Pour tout te dire, il est clair qu'il existe des tas d'enfances bien pires que la mienne, et je ne suis pas du genre à me plaindre, mais elle n'a pas été de tout repos, loin de là. Je peux t'en assurer. Par ailleurs, je connais plusieurs personnes, hommes et femmes, dont l'enfance a été noire et profondément dou-loureuse, sans pour autant qu'elles aient commis des actes irréparables et irrespectueux envers autrui. Ainsi, ici intervient le libre arbitre et la responsabilité de ses actes. Sans cela, c'est beaucoup trop facile et c'est la porte ou-verte à toutes les dérives.

Si l'individu n'assume pas ses actes, qui d'autre ?

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Je ne dis pas qu'il ne faut pas se pencher pour compren-dre, ni même ne pas pardonner si tu en as la force. Ce que je dis, c'est qu'il y a une limite qui ne peut être tolérée. Par ailleurs, une fois de plus, il ne faut pas être hypocrite. Ce qui anime le maintien en vie de personnes ayant com-mis l’irréparable n’est bien sûr pas uniquement la gran-deur d’âme de certaines personnes. Ces prisons psychiatriques créent de l’emploi, servent de « laboratoire de test » en matière de traitements psychia-triques, permettent d’essayer de comprendre comment l’être humain peut en arriver à commettre l’irréparable *ce point est évidemment très positif] et permettent à des gens de se sentir utiles. Toutefois, peut-être se cache-t-il derrière cette tendance à être attiré par les causes perdues un malaise intérieur personnel ? Ainsi, des personnes malheureuses trouve-raient du sens dans des malheurs encore plus grands… De plus et de toute évidence, un environnement et un sys-tème de plus en plus sain rendra ces évènements horri-bles de plus en plus rares. Cela est tout à fait clair. Concernant la force de cette punition, prends l'exemple de la Suisse où jeter un papier par terre te coûtera cher... je peux t'assurer que tu y réfléchiras à deux fois, ... et les rues sont propres. Bien sûr, tout un contexte culturel joue également un rôle dans l'application de ce respect, mais ne crois-tu pas que le spectre d'une réelle punition y est pour quelque chose?

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Penses-tu que des gens qui ont une prédisposition envi-ronnementale, familiale (ou appelle cela comme tu veux) à commettre ces actes horribles [sans que cela ne soit de leur faute, je suis tout à fait d'accord] et évoluant dans un système de pleine tolérance et sans qu'il ne plane la peur de la mort comme punition pour de tels actes, vont avoir la moindre possibilité de ne pas franchir la limite de l'in-franchissable? Les psychopathes se jouent d'un système qui cherche à les comprendre. Je ne dis pas qu'ils ne souffrent pas; ils souf-frent, c'est évident. Mais est-ce une excuse pour faire souffrir d'autres... ? Peut-être es-tu à côté de la réalité, baigné dans l'idéal de la pleine tolérance, tout simplement car tu n'as jamais été dans la peau de l'innocence frappée par un de ces mons-tres déchaînés que des esprits trop peu réfléchis (ceux de ces coupables) n'ont pas su enchaîner. C'est en partie à cause du système et c'est triste pour eux, je suis tout à fait d'accord... mais c'est encore plus triste pour leurs victimes que d'avoir été leurs victimes.

L : Et concernant les réels malades? Ceux qui ne sont pas

responsables de leurs actes?

N : Il y a bien entendu une proportion (minime) de suc-

cès de réinsertion. C'est un fait.

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Mais sais-tu ce qu'il advient des autres? On les bourre de sédatifs, anti-psychotiques et autres mé-dicaments du genre. Ils deviennent des légumes. Ils ne sont plus eux-mêmes (car dangereux pour les autres si n'ayant aucun traitement) et ils ne vivent plus (car ces mêmes traitements scindent leur cerveau et les maintient dans un état de mou constant). Est-ce une vie? La conscience est sauve en maintenant ces personnes en vie... mais vivent-elles pour autant? Je ne trouve pas cela humain de maintenir des gens dans un tel état. Mais ça en occupe d’autres, ça crée de l'em-ploi... et la conscience collective est sauve... donc ça va, n’est-ce pas ?

L : Donc, le Bonheur pourrait être compatible avec une

certaine forme de peine de mort ?

N : Oui, je le pense tout à fait.

... Soyez également conscients que l’outil le plus puissant qui soit et qui sera toujours est le cerveau humain.

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C'est comme si les êtres humains avaient un outil merveilleux entre les mains, mais dont ils ne savent pas se servir. Ainsi, ils foutent la merde avec quelque chose qui pourrait être hyper positif.

L : Tu veux dire : les guerres, les armes, les bombes, etc. ?

N : Non, pas seulement. Cela n'est qu'une petite partie

et pas la plus importante. Je parle à tous les niveaux de la vie : gestion des conflits familiaux, amicaux, sociaux, locaux, régionaux, nationaux, internationaux, mondiaux. ... Soyez également conscients que peu importe les croyances ou religions, seules importent ces valeurs profondément ressenties, pensées et respectées, et sans lesquelles la Vie n'a pas de sens : L’Ecoute, la Compréhension, la Tolérance, l’Honnêteté, la Critique (autant envers soi-même qu’envers les autres), la Franchise (autant envers soi-même qu’envers les autres, et en toute circonstance), le Respect total de la Femme, le Bonheur, la Quête de la Perfection humaine (et donc par irréaliste), la Réflexion, 0 tabous (surtout à propos des problèmes).

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... Soyez également conscients que faire confiance à l'Autre, ce n'est pas dire: « je te fais confiance, donc je n'ai aucune peur sur le fait que tu pourrais me tromper, je n'ai aucun doute ». Non, faire confiance, ce n'est pas être surhumain, malgré que ce soit reproché trop souvent et injustement par l’un ou l’autre partenaire: « Tu as peur, donc tu n'as pas confiance en moi ». La confiance en l'Autre est en réalité l'auto-raisonnement et le contrôle de ses propres peurs, car si on tient à l'Autre, cette peur de la/le perdre sera là quelque part, même silencieuse. L'Amour en est indissociable, je pense. Cette peur est plus ou moins forte selon les circonstances vécues par le couple ou un des deux partenaires. Certaines situations nourrissent plus que d'autres la peur de perdre l'Autre.

N'avoir absolument aucun doute (et donc aucune peur) est impossible si on est attaché à l'Autre.

Encore faut-il faire la différence entre avoir peur de perdre l’Autre par peur d’être seul(e) ou par réel Amour…

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C'est l'Autre qui crée cet état de n'avoir aucun doute, en fonction des situations qui sont plus ou moins susceptibles de tracasser l'Autre. Pour à terme et une fois le cocon du couple solidement construit, pouvoir entrer en contact avec n'importe qui sans qu'il n’y ait de peur qui apparaisse. Mais dans un sens comme dans l’autre, confiant ou non, il faut prendre l'Autre en considération, sinon, où est l'Amour ? Sinon, où est le partage ? Le tout est de ne pas s'écraser à long terme, cela dépendant de la pureté de l'Amour que l'Autre éprouve. Et puis, tout cela est également lié à la confiance que chacun a en soi. La confiance en l’autre est en réalité la maîtrise de nos peurs par l'auto-raisonnement réfléchi qui lui, est basé sur : « Je lui fais confiance, je prends le risque à 100% ou alors pas du tout, pas de demi-mesure, et j'en assume pleinement les conséquences si je m'étais trompé(e), mais je n'ai pas à douter ! » En effet, notre esprit (lié à notre incroyable faculté d'imagination et influencé par nos peurs, évidemment) a la tendance à voir, si nous n’avons pas confiance en nous ou sommes dans une période où l’on a moins confiance en nous, dans un premier temps, tout d'un point de vue

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négatif. Ce niveau de « négatif » étant proportionnel aux craintes de chacun. Ainsi, une situation propice au germe d'un doute, basé sur la peur (ici, celle de perdre l'Autre) donnera à l'esprit toutes les raisons d'imaginer le pire. D’autant plus si le contexte fait en sorte que les deux se sont éloignés au moment de cet événement : le doute grandit encore plus, car perte de confiance en soi.

C'est précisément dans ces instants que l'auto-raisonnement doit apparaître au plus vite (directement lié à la Réflexion), pour désamorcer cette vision négative en ne s'attachant qu'à une seule certitude:

« Je lui fais confiance ».

Dire, penser et ressentir cela, c’est laisser notre coeur entre ses mains : la prise de risque maximale mais absolument nécessaire pour ouvrir totalement la porte à l'Amour et au Bonheur. Cela ne fera pas forcément disparaître le doute et la peur, mais permet de se maîtriser, pour ne pas devenir jaloux/jalouse et emprisonner l'Autre. De cette manière, laisser l’Autre libre : face à sa conscience personnelle et avec son Amour pour nous. Ce n'est qu'après un temps inconnu, lorsque les DEUX seront suffisamment tolérants l'un envers l'Autre, auront

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atteint un niveau de réflexion et de maturité suffisants, qu'ils pourront ouvertement parler de leurs peurs sans que cela ne débouche sur quelque chose de négatif. Et là, la vraie complicité, le vrai couple apparaît, au travers du partage des doutes. 0 tabous!

Il faut, en fait, mutuellement laisser entre les mains de l'Autre notre propre clé du Bonheur, et ce, grâce à la confiance en l'Autre (confiance non hypocrite, sans barrière pour l'Autre).

Tellement de personnes gardent leur armure et s’attendent à ce que leur partenaire enlève la sienne avant qu’ils n’aient à retirer la leur, par peur du risque de s’ouvrir. Mais si les deux restent en mode « défense », la situation ne peut que bloquer. Ce n’est pas en ne prenant pas de risque que l’on peut espérer avoir accès à une relation réellement fusionnelle, dans un cocon à deux, au milieu de tous ces autres. Deux au-dessus de tous. Mais chaque cocon ayant cet objectif, à terme, tous les cocons seront élevés. Au-dessus de tous, y compris de chacun des deux individuellement, à deux, plus forts que tout.

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L’Amour, illusion ultime qui devient réelle dès l'instant où les deux personnes y croient... donnant ainsi à la Vie tout son seul et unique sens, sur base de deux illusions similaires qui se rencontrent et se donnent écho.

Sans cela, c'est la Tristesse. ... Soyez également conscients qu’il faut forcer l'esprit à comprendre le Sens de la Vie au plus vite afin qu'il cesse de se torturer inutilement en poursuivant des objectifs toujours insatisfaisants.

Je rêve du temps où la réflexion sera comme l'hygiène : une personne irréfléchie aura une pression sur elle-même. Avant, personne ne se lavait les dents, puis les mentalités ont changé. Aujourd'hui, si tu ne te laves pas les dents, tu es dégueulasse et n'es plus dans la norme. À quand la même chose avec la réflexion !? À quand la Réflexion pour norme ? À quand ce temps où un esprit irréfléchi se sentira sale... et forcé à se changer au travers de la pression par les pairs.

Là, l’Humanité évoluera vraiment !

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... Soyez également conscients qu’il ne sert à rien de donner des directives pour la Vie: « faites ceci, ne faites pas cela, etc. » Il doit se produire un changement profond dans la pensée et dans la perception de la Vie. Une seule directive est sensée: réfléchir. Mais ce chemin, seul l'individu peut le faire. La porte ne peut qu’être montrée. ... Soyez également conscients qu’un peu de sport apaise l'esprit et renforce le corps ainsi que l’image de soi s’il est fait de manière équilibrée selon les capacités physiques de chacun. Capacités qui se développent bien sûr au fur et à mesure. ... Soyez également conscients dans votre couple que lorsqu’un reproche vous est fait ou que vous faites un reproche pour ci ou ça, ca va bien plus loin que le reproche lui-même, car on n’en veut jamais à l’Autre pour des broutilles. Il faut creuser. Il faut savoir lire entre les lignes. Il existe des tas de très bons ouvrages sur la communication.

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Dans tout conflit, les « à cause de toi, etc. » ne doivent ni être dits, ni être compris dans le sens de « responsabiliser et jeter la faute sur quelqu'un », mais bien pour expliquer l'effet qu'a eu la personne sur l’autre. Cependant, il faut forcément l'ex-pli-quer et donc dire cela, mais sans accuser et à ne pas prendre pour une accusation. C'est simplement échanger les deux manières d'avoir vécu une même situation. Ainsi, ne pas dire : « Si tu n'avais pas fait cela, je n’aurais pas… » ; Mais bien : « Tu as fait cela, et cela a eu pour effet... ». Il s’agit juste de fournir une explication logique pour comprendre ce qu’il s’est passé et voir comment on en sort. Ce qui n’empêche pas que ça pète un bon coup non plus.

Cessez de voir tout en dualité et confrontation.

... Soyez également conscients que le Monde est un gigantesque gros bordel animé par une logique indubitable qui ne saute pas aux yeux, mais qui est présente partout.

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Cette logique a la forme : « Tel choix provoqué par telle conséquence passée, elle-même victime d'un autre choix non choisi et ainsi de suite, entraîne telle conséquence qui, à son tour influencera des choix qui provoqueront... et ainsi de suite ». Nous sommes tous victimes et animateurs de cette logique, nous entraînant sur une voie plutôt qu'une autre, alors que l'on croit avoir choisi cette voie. Tout ce fonctionnement voulu par personne, juste lié à la Vie elle-même, et vécu par tous... et provoqué par tous également, au-delà de nous, simplement naturellement. Le simple fait de vivre déclenche cela et implique le destin, cette direction de vie que l'on croit choisie, mais qui nous est imposée par tous (nous-mêmes y compris) et par personne à la fois. Que ceux qui ont une vie qui les satisfait, une belle vie, ne pensent surtout pas que ça leur revient, que c'est parce qu'ils l'ont mieux gérée que quelqu'un d'autre, ou quoi que ce soit qui dépende d’eux. Non, ils ont simplement eu la chance d'avoir un destin qui leur a été favorable. Tant mieux pour eux, mais il n'y a aucune fierté à avoir. Contentez-vous de profiter de cette chance.

Il n’y a aucun mérite.

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Comprendre cela, c’est apprendre l’humilité. Ce qui n'empêche pas d'être fier de ce que l'on fait et d'accepter les compliments des autres qui font exister cette fierté, mais il faut être conscient que fondamentalement, il n'y a aucun mérite. Être humble tout en restant fier. Etre fier tout en restant humble. ... Soyez également conscients que si vous vous contentez d'ignorer quelque chose qui ne vous convient pas, cette chose continuera d'exister, avec ou sans vous, et continuera de faire des dégâts divers. Si vous voulez agir dessus et changer quelque chose, il faut entrer en plein contact avec. ... Soyez également conscients que la vraie sérénité ne peut être atteinte que grâce au Bonheur et à la voie du Bonheur. Beaucoup de gens disent qu'il ne faut pas stresser, ne pas se prendre la tête, être positif, prendre la vie du bon côté, être zen...mais eux y parviennent en acceptant des tas d'imperfections : ils n'atteignent pas la sérénité, ils se conditionnent à la sérénité sans être au préalable Heureux. Par dépit, ils se sont résolus à ne plus se battre et vont peut-être aller jusqu’à oser prétendre après cela qu'ils ont

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atteint le bien-être, la sérénité, alors qu'ils prennent le problème par le mauvais bout. Ce n'est pas en s'écrasant face à la Tristesse que l'on devient serein. C'est en s'y opposant et en se battant pour la détruire, en réglant les problèmes. Après cela seulement, serein, on le devient. ... Soyez également conscients que la Perfection, c'est d'accepter qu'elle soit composée d'imperfections, en ayant conscience qu'on ne l'atteint jamais, même lorsqu'on en est persuadé, et tout en ne cessant jamais de la poursuivre. ... Soyez également conscients que des préjugés, tout le monde en a. Ce qui fait la différence, c'est la possibilité que l'on développe de les remettre en question ou non. ... Soyez également conscients de l’hypocrisie de beaucoup, par peur de regarder la réalité en face et ce, dans d’incroyablement nombreux domaines : couple, travail, politique, regard sur soi, pollution, etc., mais également dans des domaines plus pointilleux et plus complexes tels, par exemple, les enfants handicapés, les ruptures, les violences, etc.

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... Soyez également conscients qu’à chaque moment présent de notre vie, le Bonheur se construit au futur et se pense au futur, mais se savoure simultanément au présent qui passe. Une fois ce présent passé, il se savoure encore longtemps après, car si la voie du Bonheur est suivie, il sert de base de plus en plus solide au fur et à mesure que l’on avance et permet de construire et d’entretenir ce futur présent, jusqu'à ce qu'on le rattrape et ainsi de suite, sans cesse et jusqu'à la mort. Le Bonheur va bien au-delà du chemin. Le Bonheur s'étend sur passé-présent-futur et ce, instantanément et simultanément! ... Soyez également conscients que l'Amour pur peut être ressenti par plein de personnes, mais savoir l'entretenir est toute la difficulté et c'est précisément là que beaucoup se plantent (moi y compris). … Soyez également conscients que le Bonheur de l’Autre passe par l’Amour de soi. ... Soyez également conscients que, seconde après seconde, il n'y a pas de voie prédéterminée, mais la Vie n'aurait pas pu se construire autrement que de la manière dont elle se construit, seconde après seconde.

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Jusqu'à ce qu'un événement quelconque se produise, on peut penser, espérer ou redouter qu'il se passe autrement, que la personne ne fera pas ce choix-là, etc. Il n’y a aucune fatalité, tout est possible. Mais dès que l’événement se produit, on se rend compte (et on ne peut pas s'en rendre compte avant) que ça n'aurait pas pu se passer autrement. Voilà ce qu’est le destin. ... Soyez également conscients qu’être gay n'est pas normal. Avez-vous déjà vu deux hommes ou deux femmes avoir un enfant biologique à eux deux ? Non, c'est tout simplement impossible. Mais ce n'est pas un problème. Tout ce qui compte est que la personne se sente bien. ... Soyez également conscients qu’il existe plusieurs niveaux de bonheur, et le plus élevé, le Bonheur, les englobe tous.

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... Soyez également conscients que vous ne résoudrez aucun conflit, quel qu’il soit, sans le dialogue : le but étant de se comprendre mutuellement, sans faire porter à l’autre la culpabilité de ce qu’on n’est pas encore parvenu à améliorer en soi. Et si l'une des raisons principales à tous les conflits, à toutes les échelles (familles, amis, guerres, etc.) était: projeter le regard et la colère vers l'extérieur plutôt que vers soi ; se voiler la face pour ne pas avoir à se regarder en face… ? Le conflit est la fuite par excellence.

Ce n'est pas un contre l'autre. C'est un avec l'autre !

... Soyez également conscients que pour changer les choses, il faut envisager de tout changer, jusqu'à votre propre vision des choses. Il faut un remaniement total et une réflexion sur l'entièreté de l'Humanité pour changer le Monde. Si faire table rase et mettre tout sur la table, prendre conscience, vous éveiller et refaire le Monde grâce à la Réflexion vous paraît une tâche trop importante, eh bien alors, ne vous plaignez plus et assumez la Vie comme elle vous vient et avec ce que vous impose l’être humain.

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... Soyez également conscients que l'Amour n'est ni un conditionnement, ni un avoir, ni un acquis, mais bien tout le contraire: de la magie, du rêve et du partage. Magie qui ne vous sera accessible que s’il subsiste en vous du Rêve et de la naïveté. Prenez bien conscience du poids de ces mots. ... Soyez également conscients que le Vrai Amour et le Vrai Bonheur sont perfectionnistes. Une personne qui n'est pas perfectionniste aura plus de facilité à atteindre les sensations d'amour et de bonheur, car les barrages sont moins énormes pour elle puisqu’elle les ignore. Mais à ce moment-là, cet amour, tout comme ce bonheur ne sont ni l'Amour ni le Bonheur, et sont par conséquent beaucoup moins élevés, beaucoup moins profonds, beaucoup moins solides. Plus on résout d’imperfections propres à soi (certains se voilent la face, d'autres ont le courage d'y faire face jusqu'à ce qu'elles soient résolues), plus on s’estime suffisamment bien pour épanouir et mériter quelqu'un. Et par conséquent, se sentir suffisamment bien pour donner et recevoir.

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L’identité de ce quelqu’un sera déterminée par la petite voix intérieure et le ressenti profond tellement fort qu'il est illogique qu'il y ait erreur.

C’est la personne pour qui on sait que l’on fera tout. La seule personne à qui l’on se consacrera à ce point : tout faire pour son Bonheur. C’est également la seule personne à qui l’on se donne entièrement et aveuglément, corps et esprit. Personne unique durant la relation, mais qui peut être quelqu’un d’autre plus tard… le tout étant de vivre chaque relation à 100 %, sans retenue. Vivre le Rêve, à chaque fois.

Combien vivent une relation dans l'espoir de mieux, et donc dans l'illusion... ou pire par perte d'espoir de voir l'autre évoluer et donc par résignation, car au moins consolé par le fait de ne pas être seul(e)... tristesse en pleine désillusion. Mais ce n'est pas parce qu’un des deux se sent sur la voie du Bonheur que le couple va fonctionner: les deux chemins doivent être similaires. Cela signifie en grandes lignes: réflexions profondes sur la Vie, son sens et le Bonheur. Et ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas pareils (points de vue, personnalités, goûts,...) qu'ils ne sont pas compatibles.

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Toutes les combinaisons sont possibles : il suffit qu'il y ait eu ce petit truc particulier qu'il est inutile d'expliquer entre les deux personnes. Je ne parle pas ici de complicité. Cela, ça se construit. Je parle de ressenti de bien-être intérieur profond lorsqu’on est avec cette personne, que ce soit au premier contact rapproché avec elle ou non, et qu'on est chacun seul à pouvoir ressentir : une lumière qui ne peut s'allumer qu’en étant sur le chemin du Bonheur. ... Soyez également conscients que les moments où on ne fait rien FONT PARTIE de la Vie ! Et ils ne sont un problème qu’avec cette idée « d'ennui », qui n’existe pas si on sait « regarder la Vie ». … Soyez également conscients que les problèmes, c’est comme les boutons à percer : si on ne fait pas sortir tout le pus, ils reviennent. ... Soyez également conscients que tous ces gens qui ne se prennent pas la tête, qui « profitent de la vie » comme ils disent... ils ne profitent pas réellement de la Vie. La réalité est qu'ils sont perdus et ont un vide en eux, mais préfèrent ne pas le voir. Car au fond, tout ce que tout le monde cherche, c'est quoi?

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L'Amour. Toutes ces personnes, filles et garçons de tous âges, en pleine détresse, sont perdus face au Sens de la Vie, vivant des relations et un tout insatisfaisants. Le grand Amour, celui en lequel si peu de personnes croient, cela est possible et se construit.

Il est réel, ce n'est pas un mirage. Le problème est que tant de personnes ne réfléchissent pas assez loin. Ce qui entraîne depuis tant de temps un écrasement de plus en plus intense de la part de Rêve en chacun, accentué par une société malade et perdue. Ne rêvant plus, ne réfléchissant plus, le grand Amour devient inaccessible, car les esprits ne sont pas éveillés et pas assez rêveurs. L'Amour magique, vous ne le mériterez pas et ne l’atteindrez pas tant que vous fermerez les portes de la Réflexion et du Rêve. Tous ces gens perdus, alors que l’Amour, c'est tout ce qu'ils veulent dans le fond... mais esclaves du système, de leur propre esprit, de leurs couilles, de leurs idéaux insensés, de leur manque de confiance en eux, de leur manque d'estime pour eux-mêmes, de leur manque de rêve...de leur manque de compréhension… tristes, ils èrent.

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Pourquoi vous enfermer avec des grizzlys débiles et des sorcières idiotes ? Pourquoi vous compliquer la vie ? Car vous pensez ne pas pouvoir mériter mieux. Car vous avez une mauvaise image de vous-mêmes. Grossière erreur. Vous méritez mieux que des cons et des connes. Soyez plus exigeant(e). Rêvez, vous le pouvez. Et si vous vous entêtez, ne venez pas vous plaindre de souffrir. Au final, isolez tous ces pauvres gens, sans quoi ils n'auront jamais la possibilité de se remettre en question aussi longtemps qu'ils trouveront toujours quelqu'un qui n'a pas une bonne image de lui/d'elle avec qui se rassurer et ne pas se remettre en question.

Respectez-vous ! Visez plus haut ! Osez prendre le risque d’être temporairement seul(e). Retrouvez-vous.

Vous ressentez de l'amour pour une personne que vous pensez mériter. Si vous avez une mauvaise image de vous, vous ne viserez pas haut.

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Si vous développez une meilleure image de vous, vous viserez plus haut et cet amour que vous pensiez impossible à dépasser vous paraîtra bien petit lorsque vous Aimerez tout en vous aimant ; que vous vous serez compris et que vous vous accomplirez en marchant sur votre voie. L’Amour et son apparition dans l'esprit sont logiques et dépendent de l'image que l'on a de soi. Toute personne, aussi longtemps qu’elle va baiser à gauche et à droite, sera incapable d'Aimer d'Amour pur : son esprit n'étant pas encore assez élevé, tout simplement. Vous pouvez espérer, mais c'est peine perdue. Sans Réflexion et Travail sur soi: impossible. Et puis, si vous ne vous sentez pas bien dans votre relation, dites-vous aussi que ce n'est qu'en entrant en clash et en mettant un coup de pied dans la fourmilière que l'autre a une chance de changer, que vous lui donnez en faisant voler en éclat son petit monde, si vous ne vous y retrouvez plus. Et donc, dans ces conditions, si vous restez avec lui/elle malgré tout, quoi que vous puissiez dire, ce n'est pas pour lui/elle, mais pour vous, pour ne pas être seul(e) et pour vous sentir rassuré(e)... et votre amour est donc dans ce cas bien égoïste. ... Soyez également conscients que les ruptures amoureuses sont des occasions uniques pour évoluer.

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Tout d'abord, quoi que vous fassiez, si vous vous êtes donné(e) à quelqu’un, si vous vous êtes investi(e) et que vous vous êtes mangé un mur, vous allez souffrir, et pas qu'un peu. Pas le choix. Alors oui, vous allez peut-être pouvoir, si la douleur n'est pas gigantesque, arriver à l’anesthésier en sortant, en voyant des gens, en vous amusant. Si la douleur est trop forte, vous n'en serez même pas capable tant votre état dépressif vous alourdira l'esprit. Mais attention, dans de tels états de détresse, il faut être vigilant à ne pas se raccrocher à n'importe quelle branche qui mènerait finalement à approfondir votre perdition dans l'excès de « fun » malsain, le sexe, les baiseries, l'alcool et les drogues. Agir ainsi pour fuir votre état de solitude à tout prix vous fera commettre les mêmes erreurs à l'avenir et tomber dans les mêmes ornières. Peut-être vous dites-vous que la Vie, c’est de vivre à 100 km/h, de croquer la vie à pleine dents et de savourer un maximum désormais, sans pour autant que vous ne tombiez dans les excès. Dans ce cas, je vous donne raison. Mais je vous demande également de bien vous regarder en face pour savoir si ce style de vie est vraiment ce que vous recherchez. Où est l’Amour ?

Cette fuite à tout prix pour ne pas être seul(e) et avoir à s’affronter est une erreur.

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Ce n’est qu'en plongeant dans les états de solitude, aussi dur que cela soit, que vous aurez l'opportunité de grandir, de vous rencontrer, de vous comprendre, en plongeant en vous, en mettant le doigt sur les problèmes de fond et pas simplement de petits pansements qui dans le fond ne changeront rien. Une occasion unique de réfléchir à soi en décortiquant toute la situation qui a abouti à la rupture, en prenant tous les éléments possible en compte afin de comprendre. En ce compris votre propre passé, car tout est une chaîne et si les choses se sont passées de telle ou telle manière, c'est lié quelque part à votre passé qui a influencé cela. Décortiquer et comprendre toute la logique qui vous a mené(e) là où vous en êtes aujourd'hui. Réfléchir à la base même sur laquelle votre amour pour l'être aimé avec qui vous avez rompu et/ou qui vous fait souffrir repose. Comprendre et envisager le processus d'amour idéal, ce calque que votre imaginaire a mis sur l'autre dès le début et les espoirs qui y ont été ancrés. La personne que vous aimez est-elle réellement l'autre ou l'autre tel que vous aimeriez qu'il/elle soit, avec les espoirs et la croyance profonde de le/la faire changer ?

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Regardez les faits en face et envisagez la possibilité que votre amour soit en fait basé sur du faux : une illusion créée de toutes pièces par votre esprit. Cette croyance qui n'a finalement pas trouvé écho en l'autre, incapable de vous aimer. Quel est son comportement? Des exemples tels qu’un(e) partenaire vivant dans les excès et les dérives du Monde tels que l'alcool, la drogue, le sexe, les filles/mecs, etc., égoïstement, sans se soucier de vous, sans vous prendre réellement en compte, sans vous respecter, etc. démontrent sans le moindre doute que cette personne n'est déjà pas bien avec elle-même, pas suffisamment pour pouvoir se donner et rendre une autre personne Heureuse. Ou pas suffisamment réfléchie et respectueuse pour vous rendre Heureux/Heureuse, tout simplement. Pas suffisamment pour vous aimer comme vous le méritez, avec cette même intensité, ce même rêve, cette même croyance. N'y donnant pas écho, elle ne vous mérite pas. Mais peut-être êtes-vous la personne qui va la faire changer, qui va la remettre dans le droit chemin ? Pourquoi pensez-vous cela à la base? Pourquoi être attiré par une cause perdue? Peut-être car vous avez vous-mêmes une fracture de confiance en vous, un besoin d'être utile à quelqu'un et penser cela donne un sens à votre vie et vous remplit...

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Vous ne pourrez l'aider qu'en étant vous-même, pas en écrasant votre propre bien-être et en mettant votre respect pour vous-même de côté. Ayez plus d'estime pour vous-même.

Vous n'avez pas à subir un comportement d'une personne qui vous fait souffrir.

Devenez fort(e). Agissez pour votre bien-être. Ne vous effacez pas et si cela ne convient pas à la personne que vous aimez, cela signifie qu'elle ne vous aime pas... pas d'Amour... mais bien d'égoïsme. Exprimez-vous un maximum à toute personne à qui vous jugez qu'en parler vous fera du bien. Aussi longtemps que vous garderez les choses pour vous, vous ralentirez votre processus de reconstruction de vous, de votre confiance en vous, en l'autre sexe, en la Vie, en votre capacité à rendre quelqu'un Heureux. Parlez à toute personne que vous estimez qu'il sera utile de parler pour que vous alliez mieux, pour accélérer le processus. Par ailleurs, l'état de déprime est le signe que votre esprit turbine. Toutefois, pour ne pas qu'il fonctionne dans le vide et vous plonge de manière inconstructive dans le désespoir, vous devez établir un plan de route, en quelque sorte.

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Votre esprit peut faire un travail fou inconsciemment, même si consciemment vous avez l'impression de tourner en rond. Mais pour cela, pour réellement avancer, votre esprit conscient doit donner des repères à votre esprit inconscient en mettant le doigt sur les raisons profondes de votre rupture et de votre souffrance. Pour cela, il faut tout comprendre : le pourquoi c'en est arrivé là. Écrivez, parlez, aidez-vous un maximum pour appuyer votre réflexion. Ne fuyez pas. Vous voulez retourner avec ? Vous avez le droit d'espérer aussi longtemps que votre esprit n'en aura pas marre, et vous aurez peut-être eu raison. Mais ne vous y enfermez pas. Faites tout votre possible pour comprendre et avoir tous les éléments afin que votre esprit ne puisse plus rien imaginer en mettant tout espoir en rapport avec la réalité. L'espoir ne reste que s’il y a des zones d'ombre. Acceptez que vous avez pu vous tromper malgré la puissance inouïe du ressenti... Même si ça peut ne paraître qu’insensé, l'Amour sans écho est bien réel, ou en tous les cas, n’étant pas d’une puissance équivalente au vôtre.

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Estimez-vous plus. Visez plus haut. Envisagez que l'autre ne vous méritait pas. Réfléchissez à ce que vous voulez comme vie, à ce qui est satisfaisant pour vous. Soyez plus exigeant(e) envers les autres. Redonnez au sexe sa vraie valeur et sa magie. Respectez-vous. Ne vous donnez pas par détresse, par désespoir, par solitude, pour vous rassurer, pour le « fun », pour l'expérience, par amour... non, respectez-vous, bon sang ! Soyez sûr(e) de la/des personne(s) à qui vous vous donnez. Ne soyez pas naïf con/naïve conne.

Soyez sensé(e). Rêvez. Les repères à mettre dans le brouillard pour guider votre réflexion inconsciente en vous regardant en face en toute honnêteté sont par exemple de mettre le doigt sur: Un manque de confiance en soi, un manque d'estime de soi, un manque d'amour pour soi... voila la base des problèmes amoureux. Alors oui, vous pourrez tant que vous voulez, que ce soit justifié ou non, rendre telle ou telle personne responsable pour ce manque ou cette fracture, mais il ne faut pas être con non plus et s'enfermer dans la fatalité, mais bien être conscient du problème, s'y pencher et y travailler assidument pour le résoudre, même si ce n'est qu'en partie.

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Et ce ne sera qu'en partie, car nous avons tous un vécu et des points faibles récurrents... mais on peut évoluer. Il faut y travailler. Le Travail sur soi. Des solutions, à vous de les trouver. De nombreux ouvrages peuvent vous y aider. Parlez, faites fonctionner votre tête, battez-vous de manière réfléchie pour votre bien-être, faites du sport, triez les personnes autour de vous, renouez avec votre famille si cela s’avèrerait positif... prenez le taureau par les cornes. Mais il est clair que vous allez souffrir. N'essayez pas de trouver à tout prix des solutions rapides, il n'y en a pas. Il vous faudra souffrir... c’est logique puisqu’il y a eu prise de risque avec échec, et dont la douleur est proportionnelle à cette prise de risque. Prendre le risque, c'est quoi ? Ouvrir son coeur à l'autre, partager, Aimer, croire, rêver, se projeter, s'investir pour l'autre, l'aider. « Le temps guéri les blessures », entends-je... Oui, mais de nouveau, il ne faut pas être con.

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Il faut prendre cette opportunité pour se retrouver soi, être seul, s'affronter, comprendre et se comprendre, commencer le Travail sur soi, plonger dans la douleur avec le but d'en sortir grandi(e), réfléchir. Oui, la douleur va s'atténuer avec le temps, mais si vous voulez vraiment vous libérer, il vous faudra réfléchir durant tout ce temps, pour comprendre la situation, vous comprendre, comprendre vos erreurs qui vous ont mené(e) à cette souffrance, pour établir vos objectifs de vie, ce que vous voulez chez un partenaire, pour vous reconstruire, pour réapprendre à rêver. Visez plus haut. Laissez l'être aimé dans ses déboires après la rupture. Peut-être parvenez-vous à comprendre cette personne, mais ce n'est pas l'important. Comprenez-vous vous-mêmes. Trouvez-vous. Vous ne pouvez rien pour lui/elle. Si elle ne s’ouvre pas, cette personne ne mérite pas la richesse que vous aviez à lui offrir. Il/elle n'a pas compris, tant pis.

Vous ne pouvez faire que 50% du chemin. … Soyez également conscients que le désir s’amplifie et s’intensifie au fur et à mesure que les peurs, les rancoeurs et les frustrations disparaissent.

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... Soyez également conscients qu’il n’y a rien de tel que la Vérité des mots. Exprimez-vous. ... Soyez également conscients que cette Réflexion qui rend beaucoup de gens « fous » (mais en réalité sensés) et qu’ils rejettent est en fait la solution, car elle force à ne plus pouvoir s’y retrouver dans ce système fou. Maintenant, je ne sais pas si les gens seront assez réfléchis pour considérer que cela vaut la peine de se battre pour leur Bonheur et de s’y atteler... ... Soyez également conscients que vous ne résoudrez jamais les problèmes de votre vie sans tout se dire avec les personnes concernées (principalement en famille et dans les relations d’amour et d’amitié). … Soyez également conscients que beaucoup de personnes font l’erreur de se pencher sur leurs problèmes physiques, alors que ces derniers ne sont dans bien des cas que conséquences de l’état psychologique. Elles n’attaquent pas le problème à la source. ... Soyez également conscients que ce qu’il manque à l'Humanité, c’est la connaissance d’un socle commun qui est bien réel !

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Il y aura bien entendu toujours des gens qui préféreront le football et d'autres, le basketball, etc. Ce n'est pas d'un Bonheur uniformisé dans la forme dont je vous parle, mais bien dans le FOND! ... Soyez également conscients qu’une utopie n’est utopique que si l’on n’y croit pas. ... Soyez également conscients de l’évolution des mentalités et du chemin qu’il reste encore à parcourir. Jusqu’à la révolution féminine des années ‘60, l’homme était au pouvoir. Les femmes se libèrent, manifestent, s'expriment, s'indépendantisent, et les homosexuels suivent dans la foulée. Une immense ouverture des esprits se développe. Le racisme s’essouffle, les homosexuels s'affirment, les divorces se multiplient et les femmes sont plus attentives à leur corps et en recherche de leur plaisir. Dans les années ‘70, tout s'accélère : les contacts humains deviennent plus faciles et plus rapides, on s'embrasse plus vite, la libération sexuelle se propage, la « pensée hippie » s’implante fortement, les échangistes deviennent monnaie courante. Dans les années ‘80, les clubs de rencontre germent, la drague devient une règle, les rencontres par

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intermédiaires (clubs, émissions tv, etc.) explosent... et le sida émerge... S'ensuit une névrose généralisée, l'Amour en souffre et les barrières commencent à apparaître. Dans les années ‘90, l'Amour s’essouffle et les esprits deviennent plus crus : le sexe pour le sexe et le porno explosent... pourquoi s'ennuyer et se prendre la tête dans une relation compliquée puisque tout foire autour ? La perte de repères grandit. De nos jours, beaucoup semblent encore vouloir y croire, comme en témoignent les multiples sites de rencontres, le succès du speed-dating, etc. Cependant, tout le monde est perdu face à l'Amour et au Bonheur. Tout le monde « chasse », aussi bien les hommes que les femmes. Autant de prédateurs et de proies, partout, à tout instant. Le manque de réflexion et la peur du risque empêchent l’Amour. Beaucoup ne connaissent que le plaisir, mais pas la puissance incroyable de l’Amour. Pensez-vous qu’une femme libre est pour autant Heureuse?

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En 1948, les femmes obtiennent le droit de vote en Belgique. Vingt ans plus tard, le maelström révolutionnaire de ‘68 entraîne dans la foulée l'émancipation de la Femme. En 2011, tout est-il si rose? Nous allons nous pencher sur les aspects non-épanouissants et emprisonnants que rencontre une femme dans notre société occidentale et ce, de manière générale et bien entendu, non-exhaustive. Ensuite, nous allons tenter d'y trouver les solutions les plus adéquates et émettre l'une ou l'autre réflexion plus générale sur cet immense océan au sein duquel évolue l'être humain. Tout d'abord, il va sans dire que la Femme, depuis le milieu des années soixante, vit de manière plus épanouissante et ce, en proportion de la liberté toujours plus grande qu'elle a obtenue au fil des années (droits, reconnaissance, sexualité, travail, etc.). En effet, le schéma classique « Homme au travail et Femme à la maison » ne séduit plus grand monde. Même les plus machistes commencent à mettre de l'eau dans leur vin, tant le flux libertaire féminin est puissant. Toutefois, on ne change pas les mentalités en un claquement de doigts: Tout changement passe inévitablement par une phase d'incertitudes durant laquelle de nouveaux repères

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doivent être trouvés. C'est précisément dans cette phrase que nous nous trouvons aujourd'hui. Désormais, mettons le doigt sans ambiguïté sur les points réellement positifs et tout aussi réellement négatifs qu'ont entraînés ces changements. Premièrement, la Femme a désormais la possibilité, si elle le désire, de jouir d'une indépendance financière et matérielle grâce à un salaire propre qu'elle touche, en récompense de son travail, quel qu'il soit et en toute logique... logique qui ne l'a pas toujours été. Ainsi, elle ne vit plus au crochet d'un homme comme cela était encore très fréquemment le cas il y a une petite quarantaine d'années. Appelons cela la « liberté matérielle » qui est acquise. Cependant, nous parlons de mères de famille... et donc d'enfants. Malgré une évolution certaine des mentalités, beaucoup repose toujours sur la Femme en ce qui concerne l'éducation des enfants et le ménage. Ainsi, elle se voit dans l'obligation d'assumer un double temps plein qui risque de la forcer à se délaisser, elle ou ses enfants... faute de temps et/ou d'énergie. Les deux sont, dans le système actuel, difficilement conciliables sans qu'il n'y ait un manque à un quelconque niveau. Malheureusement, ce sont plus fréquemment les enfants qui sont mis de côté que le travail, pour la simple et

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mauvaise raison qu'il n'existe avec eux aucun rapport de pouvoir auquel elle est soumise et contrainte d'obéir. La Femme vient de gagner la « liberté matérielle » pour « s'emprisonner dans la cellule du temps ». Deuxièmement, il est important de se rendre compte que la liberté matérielle ne se limite pas à la matière: il s'agit en effet d'une avancée sociologique et idéologique considérable. La Femme est désormais, en théorie, l'égal de l'homme. Seulement en théorie car les faits réels ne reflètent pas à l'exact ces acquis théoriques: je pense notamment aux salaires inférieurs pour une femme que pour un homme et ce, pour une même profession; aux places importantes de la société plus difficilement accessibles aux femmes; à la place d’objet sexuel et de désir cru présente dans bien des esprits masculins et des médias, à l'éducation des enfants qui repose, dans bien des cas, essentiellement sur les épaules de la maman sans compter le ménage. Malgré l'évolution des mentalités, les hommes s'attelant aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants sont encore trop peu nombreux. Quant à ceux manquant de respect aux femmes, ils seront toujours trop nombreux tant qu’il y en aura. Par conséquent, la Femme assume, non plus un double temps plein, mais bien un triple: mère de famille, mère travailleuse et femme au foyer... tout en tenant compte

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également d'une vie de couple à entretenir, ce qui est loin d'être aisé. Ainsi, à la liberté matérielle, idéologique et à la prison du temps s'ajoute la prison des vieilles habitudes qui ont la vie dure dans les esprits. Troisièmement, étant donné que tout changement d'envergure ne se produit pas sans émule, cette émancipation du sexe féminin a provoqué une explosion du nombre de célibataires et de divorces. Beaucoup d'hommes se retrouvent bouche bée devant une psychologie féminine qu'ils ne comprennent pas et qui était restée tue jusque là... mais tant de femmes ne se comprennent pas elles-mêmes, ce qui n'arrange rien à une situation déjà compliquée. Dès lors, beaucoup de femmes se retrouvent seules face à ce rôle triple. En effet, il n'est pas rare de voir une mère célibataire allégée d'une partie de ses fardeaux par l'aide de ses enfants les plus matures. Quatrièmement, un autre phénomène qui apparaît en corrélation avec tous ces changements et complique encore plus la situation : la recherche illusoire de la part de l’un et l’autre sexe du partenaire parfait. Ce profil-type est bien entendu influencé par le système actuel où la perfection surréaliste est exposée comme devant être bien plus qu'une norme: une obligation quotidienne.

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Rappelons que la Femme s'est battue pour créer autour d'elle un environnement plus épanouissant pour elle depuis quelques dizaines d'années, mais que l'évolution concrète des mentalités qui est la finalité de ce combat, est loin d'être atteinte. Cela amène donc la Femme, à l'heure actuelle, à être assise entre deux chaises... D'une part car l'homme prend du temps à évoluer, mais également car elle ne sait pas bien non plus où elle va. Un gros problème également est qu'il est scientifiquement reconnu que les hommes viennent de la planète rouge et les femmes de la planète Beauté, comme si cette dualité homme-femme était inchangeable. Comme s’il n’y avait d’autre possibilité que de l'accepter.

Ce genre de discours, même s’il apporte évidemment des éléments de réponse, est « dangereux » dans le sens où il bloque toute évolution en exposant les choses de manière immuable.

Il est de surcroît absolument nécessaire de maintenir le cap jusqu'à ce que se répandent au maximum ces idées d'égalité des sexes. Pour ma part, je pencherais plutôt pour un partage des tâches car l'égalité des sexes est illusoire: la Femme est supérieure à l'Homme.

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De plus, tout n'est pas noir ou blanc: liberté matérielle, liberté idéologique, mais prison du temps, des vieilles habitudes et du perfectionnisme irréel. S'ajoute à tout cela un manque de repères évident de la part des hommes et des femmes par rapport au Sens de la Vie et au Bonheur. J'imagine que ce ne sera qu'avec le temps, au cours des générations futures, que l'être humain se détachera d'un système fondé sur l'argent et qu'il pourra être réellement libre, plus à l'écoute de lui-même et trouvant par la même occasion un équilibre qui lui permettra d’entretenir le Bonheur de manière durable, saine et réfléchie ainsi que de mettre en place un système où moins de travail sera nécessaire pour l'un comme pour l'autre, leur donnant plus de temps libre pour mener une existence épanouie et non plus emprisonnante, stressante et oppressante. Ils participeraient ainsi tous deux à l'éducation des enfants, au ménage et à l’entretien d’un état de Bonheur, en toute sérénité. … Soyez également conscients du fait que si vous ne savez pas vous prendre la tête, vous n'aurez jamais accès à des relations profondes et donc satisfaisantes, car c'est dans les situations complexes que les liens peuvent se renforcer et prennent vraiment du sens. Si vous fermez la porte à la réflexion profonde, vous fermez également la porte du plus haut niveau des relations humaines.

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Le seul qui compte vraiment. Le seul qui ait vraiment un sens. Si vous ne voulez pas vous prendre la tête, vous fuirez et vous éloignerez de ces relations par la même occasion. … Soyez également conscients que l’être humain et le Monde dans lequel il évolue forment un Tout. Ce Tout est composé de multiples entités, liées les unes aux autres. Ainsi, la Psychologie n’apporte pas satisfaction si elle n’est pas mêlée à la Philosophie. Toutes les autres entités pouvant être étudiées, et donc soumises à réflexions, sont également nécessaires pour une compréhension optimale. Je ne fais ici allusion qu’aux deux entités pré-citées car étant les plus essentielles au Bonheur et à sa compréhension. 1/ La Psychologie Réfléchir, tout en étant honnêtes avec nous-mêmes, à la manière dont fonctionne notre esprit. Je ne fais pas ici référence à la neurologie et autres applications scientifiques du genre, mais plutôt à un regard et à une vision personnels de soi. La Psychologie mêlée à la Réflexion permet de mettre en lumière la manière dont nous fonctionnons. Elle nous informe donc des outils que nous possédons pour accéder au Bonheur.

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2/ La Philosophie « C’est quoi le Bonheur ? » C’est ici-même qu’intervient la Philosophie. Il s’agit là de la seule question utile à l’échelle de la Vie présente et future à laquelle tout être humain devrait profondément réfléchir. Ainsi, en fonction des réponses que la Psychologie nous donne sur nous-mêmes au travers du Travail sur soi, le chemin à emprunter en parallèle par la Philosophie se dessine également. La Philosophie combinée à la Réflexion nous permet de découvrir ce qu’est le Bonheur, et la Psychologie combinée à la Réflexion nous donne les éléments pour le gérer au mieux.

Il n’y a dès lors qu’un pas pour créer une nouvelle science, la science du Bonheur : La Psylosophie.

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… Soyez également conscients que beaucoup de gens pensent que le sexe est un moyen de s’aimer, ou pire : que c’est le Bonheur ; en restant bloqués au stade du plaisir et de recherche du plaisir, qu’ils qualifient de bonheur. Une personne qui construit son amour pour elle et son bien-être sur le sexe ne va pas assez loin. Il est clair que le sexe est positif et indispensable pour se sentir bien, mais s’il est le seul moyen pour le couple de se sentir uni ou pour l’individu de se sentir bien, il y a un problème de confiance en soi que le Travail sur soi peut résoudre. Ne pas en avoir nécessairement besoin et pouvoir s’en passer durant des périodes est une force incroyable : un ciment bien plus fort que ce sexe dont on dit qu’il est le ciment du couple (en effet, de nos jours, beaucoup de couples ont besoin de baiser pour survivre). Le sexe devient alors cerise sur le gâteau qu’est la construction du Bonheur : moment de partage suprême où les deux corps fusionnent en harmonie avec les esprits. « Imaginez une grotte au beau milieu d’un désert, écrasé par un soleil de plomb : une terre aride, sèche et triste, mais qui ne peut pas pleurer. Celles et ceux qui ont tenté d’aller au-delà de ces frontières de feu en sont morts ou ont disparu.

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Tous sauf un… un ours seul qui, au cours d’une de ses torturantes promenades, rencontre une fée, qui devient très vite sa Reine des fées. Leurs balades deviennent de plus en plus longues et les éloignent à chaque fois un peu plus de l’endroit autour duquel toutes et tous se retrouvent : la grotte. La chaleur est de plus en plus insupportable au fur et à mesure que les heures avancent… elle s’évanouit. Il la porte et, plutôt que de revenir sur ses pasx, il poursuit sa route vers il ne sait où. Il y croit. Il faut qu’il y ait quelque chose, le contraire est impossible. Il doit y avoir quelque chose. Soudain, ses pieds sourient et son corps ne sue plus : il ne se trouve plus sur cette terre aride, mais bien sur… de l’herbe ! Il lève la tête. Ses yeux brillent. Le décor qui se dévoile à son regard et qui apparaît comme par magie depuis ses pieds jusqu’aux horizons les plus lointains est tout simplement paradisiaque, verdoyant et féérique, couvert d’arbres, de rivières, de rochers, de cascades, une mer au loin. Les saisons se côtoient sous un même ciel : un soleil doux et radieux entouré de quelques nuages cotonneux sur une toile bleue azur, des prairies d’un blanc virginal, de joyeux bourgeons voisins de vieilles feuilles craquelées et humides. Le tout, jalonné de collines, jonché de prairies, couvert de forêts magnifiques à perte de vue et ponctué de fleurs

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dont l’arc-en-ciel de couleurs ne peut être énuméré que par l’averse de gouttes précédant celui-ci, tandis que de multiples papillons, lapins, oiseaux, chats, souris, abeilles et autres animaux de toutes espèces embellissent ce tableau et gambadent l’esprit léger à travers terre, eau et air, baignés dans cet indescriptible mélange des saisons. L’ours inspire profondément. Une fois… deux fois… l’air y est pur… mais pas une seconde à perdre ! Il court à grandes enjambées, son bonheur en main et s’engouffre sans hésiter dans un des bassins d’eau translucide alimentés par une cascade qui n’a rien à lui envier. Elle ne se réveille pas pour autant… mais son pouls redevient régulier et sa respiration normale. Les jours s’écoulent mais elle ne reprend pas connaissance pour autant… elle dort. De quoi rêve-t-elle ? (…) Espérant plus que tout qu’elle se réveille et comme étant aspiré par son point de départ, il reprend la route du désert, sa Reine des fées dans les bras.

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Au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du centre du désert, là d’où ils étaient partis, elle reprend peu à peu connaissance. Là-bas, rien n’a changé : les visages sont toujours aussi fatigués, mélancoliques et les sourires toujours aussi forcés… et la queue pour entrer dans la grotte est toujours aussi dense. Elle, elle n’a aucun souvenir. Lui, il a encore du mal à comprendre ce qu’il a découvert. Ils se dirigent tous deux vers l’entrée du trou, en marchant, alors que tout le monde y court. Une fois devant l’entrée, on peut entendre des rires et apercevoir un immense toboggan sur lequel glissent tous ces autres. L’ours, la petite menotte de sa fée emmitouflée dans sa patte, s’apprête à l’entraîner sur la pente quand elle le tire brusquement vers elle et l’amène sur la droite de l’entrée du gouffre. Elle inspecte le rocher et après une subtile manipulation, fait se dévoiler une porte qui était dissimulée jusqu’alors. Se déroulent devant eux de longs escaliers de lumière. Ils descendent tous deux, main dans la patte, marche après marche. L’ours avance à plus grande enjambées, mais essaie de régler au maximum sa vitesse sur celle de sa fée.

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Ce rythme de marche est tempéré, mais ce n’est pas le sien. Un jour, il trébuche et tombe, l’entraînant dans sa chute. Ils sont blessés, s’arrêtent un moment et ensuite, continuent leur route… en boîtant, main dans la patte. Des bruits sourds se font entendre : des cris et des pleurs retentissent… Au travers d’une petite fissure dans la roche, sur la gauche de l’escalier, ils comprennent d’où provient ce brouhaha mélancolique : Une immense pièce sombre, carrée, au plafond haut et aux murs lisses et sales sur laquelle débouche le long toboggan se trouve face à leurs yeux ébahis. A l’intérieur de cette immense cellule, d’innombrables grizzlys et fées flétries se retrouvent coincés. Certains et certaines parviennent tant bien que mal à regagner l’orifice se trouvant au plafond en remontant péniblement le long du chemin glissant. Les autres restent là, à dépérir, à s’entretuer, à se déchirer, à moisir, sales, répugnant(e)s, tristes et épuisé(e)s… L’ours et sa Reine en ont des frissons sur tout le corps. Ils se relèvent et reprennent leur route. Plusieurs marches plus tard, l’escalier prend fin. Il les a menés face à une porte aux couleurs complémentaires, revêtue de velours…

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Juste avant d’ouvrir la porte, ils s’arrêtent de nouveau. Leurs blessures sont plus profondes qu’ils ne le croyaient. Ils doivent faire marche arrière et remonter à la surface. La petite main n’est plus dans la patte… Ils replongent dans la chaleur écrasante du désert. Elle s’éloigne. Il se retrouve seul. Au point de départ. Il s’effondre. Il se meurt. Il réunit ses dernières forces pour ramper péniblement jusqu’à la file des personnes s’engouffrant dans la grotte et s’accrocher à la cheville de l’une ou l’autre fée, désespérément. Beaucoup l’ignorent, certaines l’aident à se relever, allant même parfois jusqu’à lui proposer une glissade sur le toboggan. Par dépit, il hésite, mais ses blessures sont bien trop importantes. C’est impossible. Une fée plus douce que les autres lui bande ses blessures. Il se sent mieux, mais insatisfait. Le souvenir de ce paradis découvert au-delà des barrières de feu le hante. A-t-il rêvé ? Il doit en avoir le cœur net. Il reprend la direction des extrêmités du désert, seul.

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Il marche longtemps, longtemps, longtemps. Les mirages apparaissent… Mauvais signe. Le désespoir le gagne. Puis, de manière tout aussi surprenante que la première fois, il se retrouve tout à coup face à ce merveilleux tableau d’harmonie… seul. Il s’avance dans ce décor, y pose ses poils et regarde autour de lui. Il manque quelque chose dans ce tableau. Quelque chose d’essentiel, il le sait. Il est seul. Désespérément seul. Il décide alors de quitter ce lieu magnifique mais vide. Sa peau le brûle de nouveau et son esprit s’attriste : il est en train de tourner le dos à ce qu’il a vu de plus beau mais qui, seul, n’a aucune utilité. Pas le choix : retour à la grotte. Les heures passent et ses jambes faiblissent. Au loin, une ombre. Un nouveau mirage ? Non, le visage magnifique d’une fée magique qui s’approche. Sa vision se brouille. Réalité ou imaginaire ? Comment savoir ? Que fait une fée seule en ces lieux isolés et reculés ? Qu’y fait un ours ? Sensation de vertige. Il s’évanouit.

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Au réveil, toujours cette même chaleur écrasante. Ce même vide désertique autour de lui. La grotte n’est même pas visible au loin. Il se retourne. Elle le regarde. Elle est belle. Elle est magique. Il sait qu’il vient de rencontrer sa seconde Reine des fées. Aucun doute n’est possible. L’ours se relève. Ils font connaissance et poursuivent la route vers… par-delà la frontière de feu. La chaleur est moins lourde et l’air plus respirable. C’est comme si le vide en lui avait été instantanément comblé. Durant leur traversée, ils parlent, s’apprivoisent et se dévoilent. Et puis, sans s’y attendre réellement, tout d’un coup, sur l’herbe verdoyante au milieu d’un décor merveilleux, ils marchent. Et marchent encore… » … Soyez également conscients que le Partage se trouve au centre du Bonheur, et le noyau dur se trouve à l’intérieur du cocon et ne dépend que du couple. Donner son point de vue, s’exprimer, partager les avis, écouter celui de l’Autre et tout faire pour le comprendre. Ainsi, construire ensemble, sur base des conceptions individuelles de chacun mises en commun.

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Echange (au travers du Dialogue et de la Réflexion) et Respect (au travers de la Confiance et de la Tolérance).

… Soyez également conscients que l’acte sexuel n’est pas égal à Faire l’Amour. Pour Faire l’Amour, la seule manière satisfaisante de vivre le sexe, il faut que les deux partenaires s’aiment (eux-mêmes et l’Un l’Autre) et en aient envie. Pour savoir si l’on a fait l’Amour, il suffit d’avoir cette réflexion post-événementielle :

- En avions-nous tous les deux envie ? - L’avons-nous fait dans le respect mutuel ? - L’un des deux s’est-il écrasé ? - Avons-nous passé un agréable moment ?

Si les réponses sont « Oui-Oui-Non-Oui », vous avez fait l’Amour et cela n’a pu que se ressentir et se vivre. Sachez par ailleurs qu’il n’est nul besoin qu’il y ait eu d’orgasme de part ou d’autre, mais bien que le moment ait été fusionnel. … Soyez également conscients que :

« Le Bonheur, c’est tout faire pour son Bonheur ». Cette phrase résume tout et à la fois n’explique rien.

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Nous ne pouvons pas vivre un bonheur plus élevé que ce que nous réfléchissons. Le Bonheur d’une personne est donc proportionnel à sa réflexion. Ainsi, moins la réflexion est poussée, plus le bonheur est fragile et erroné. C’est tellement facile d’acheter, de posséder et de montrer pour s’aimer, se mettre en valeur, se donner de l’importance. Tellement facile de prendre possession de sa valeur plutôt que de la développer en réfléchissant. Les études, le travail, l’argent, les connaissances, les acquis, les talents, les amis, etc. ; ce sont des choses auxquelles les gens donnent de la valeur, se rattachent, et au travers desquelles ils croient gagner de la valeur, mais seule importe la valeur humanique d’une personne. …Soyez également conscients que la seule vraie amitié possible est une relation Amour-Amitié, uniquement possible avec l’Autre. En effet, dans toute autre forme d’amitié, il subsiste toujours une forme de rivalité.

Être « Aimants » (Amis et Amants), s’Aimer et être liés l’Un à l’Autre.

Réfléchir pour comprendre l’Autre. Être capable de se mettre à sa place grâce à la construction d’une relation sans tabou au travers de l’écoute, des réflexions, des

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discussions, de l’échange, etc. C’est difficile, mais le projet tellement beau. … Soyez également conscients que l’Amour puise une partie de sa puissance dans l’inaccessible et l’imaginaire. Ainsi, se voir tout le temps et ne pas avoir d’activités indépendamment de l’Autre est une très mauvaise stratégie pour entretenir l’Amour. … Soyez ainsi conscient que le Bonheur, c’est tout faire pour son Bonheur (à soi) et pour son Bonheur (à l’Autre) grâce à la combinaison de l’Écoute de soi et du Partage de soi.

Le Bonheur, c’est y réfléchir, c’est le construire et c’est tout faire pour son Bonheur. Une partie de l’épanouissement de soi par l’épanouissement de l’Autre.

… Soyez également conscients que l’idée de « la mort sans suite » est une motivation supplémentaire pour être Heureux. Nous savons quand nous sommes nés, mais nous n’avons aucune idée de l’instant de notre mort. Une chose est sûre : Entre l’instant où je suis apparu et ma disparition, je veux

tout faire pour être Heureux.

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En effet, pas de seconde chance…

… Soyez également conscients que le vide de la Liberté effraie, mais ce n’est toutefois que dans cet espace que peut se construire et se vivre le Bonheur. … Soyez également conscients que Rêver, c’est la clé. Pas juste « rêver » mais bien « rêver pour de vrai », et au plus haut. « Rêver pour de vrai », qu’est-ce que cela veut dire ? Tout d’abord, être intimement convaincu que quelque chose d’impossible est en fait possible et ainsi, en conséquence, passer pour quelqu’un de plus ou moins dérangé auprès de la majorité des gens (aujourd’hui considéré de cette manière, car la majorité ne rêve pas). C’est la forme de rêve la plus risquée, car similaire à un saut d’un rocher sans la moindre sécurité et dans un épais brouillard, sans savoir si l’on va dans l’eau tomber ou sur les récifs se fracasser. La plus belle également car la plus risquée, mais également celle qui a le moins de chances de se réaliser. Un écho à ce rêve auquel on s’est donné entièrement et aveuglément serait fabuleux. Mais pas de positif sans négatif.

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Cela impliquerait bien sûr un revers de la médaille tout aussi fracassant en cas d’échec, à l’inverse. Tellement catastrophique que l’on préférerait ne jamais s’être laissé rêver. Tout n’est pas rose et loin de là : c’est hyper difficile de rêver pour de vrai de nos jours, et de nombreuses souffrances sont à prévoir tout au long du chemin. Mais c’est ce risque qui rend la chose merveilleuse et les répercussions en cas de succès exceptionnelles. … Soyez également conscients que les voyages constitueront peut-être une part importante de cette quête vers vous-même. Voyager n’est pas “aller à” mais bien “être dans”. Ce qui signifie qu’une personne qui ne développe pas son esprit dans le but de le rendre plus ouvert et dans la soif de découvertes, même des plus petites choses, passe à côté d’une multitude de merveilles sans même s’en rendre compte. Lorsque je vois de tels “voyageurs”, je ne peux m’empêcher de penser : « Que c’est triste ! ». Bien entendu, longue est la route pour commencer à atteindre un tel niveau de bien-être et la manière dont fonctionne notre société ne facilite pas ce processus d’évolution essentiel et oublié.

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C’est l’une des raisons qui me font clamer haut et fort que nous ne pouvons pas faire sans la Réflexion. Je suppose que des personnes commencent à élever leur esprit lorsqu’elles commencent à voyager, mais je suis malheureusement presque sûr que bon nombre de personnes vivent le Voyage de manière basique, sans découvrir de nouveaux paysages intérieurs. Certains marchent… d’autres volent. …Soyez enfin également conscients de tout ce dont il est question dans ce livre.

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Phase 3 : revenir vers soi, se

laisser rêver, vivre et agir

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“To bear or not to bear ?”

That is the question Les contacts et les relations deviennent désormais profonds, sincères et vrais. Tous les sujets peuvent être abordés. L’esprit s’ouvre complètement, est plus vif, plus dynamique, plus drôle, plus présent, plus agréable… Heureux et accompli, tout simplement. La solitude, autrefois crainte, devient une alliée de poids pour vivre et toucher la Vie. En guise d’exemple, je pourrais citer le fait qu’en mangeant seul ou en silence, on apprécie désormais pleinement un repas et on permet aux goûts d’exister, en ressentant un pur plaisir avec le plus basique. Je parle ici du repas, non pas de l’ambiance du repas. Cela, c’est autre chose et avec les autres que ça se vit, bien sûr. L’esprit commence dès lors à découvrir les petits plaisirs de la Vie, étant suffisamment libéré pour apprécier tout ceci. Néanmoins, pas de manière constante non plus. La force avec laquelle l’esprit les savoure est bien supérieure à la manière dont une personne qui ne s’est pas allégé l’esprit via la Réflexion le fait. Cette dernière considère connaître cela, alors que son esprit ne parvient pas à atteindre ce niveau immensément

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élevé d’Harmonie où Bonheur simple et complexe cohabitent et font ressentir à l’individu des moments de vol incroyable à partir du plus complexe (rêves, défis, réflexions,…) et du plus simple (repas, regard sur le Monde, écoute, sensations, ...). Ce que l’esprit peut désormais vivre à ce stade est d’une intensité que les gens qui n’ont pas réfléchi profondément ne peuvent pas comprendre. Ce serait bien trop facile si le Bonheur, c’était les petits bonheurs et hop, on est Heureux ! Eh non, ca ne fonctionne pas ainsi. À votre avis, pourquoi un enfant vit-il plus au présent, peut plus sentir, goûter les choses qu’un adulte ? Car il a moins de tracas. Oui, un esprit moins lourd, plus léger. Ce n’est pas une fatalité de s’alourdir l’esprit… Il faut réfléchir pour se libérer. (…) C’est de la Pureté, du pur Bonheur dont je vous parle. La satisfaction quasi permanente, sans se voiler la face.

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L : Oui, mais cela, c’est complètement irréaliste, c’est un

rêve.

N : Mais c’est justement de cela dont je parle ! Un rêve

bel et bien réel. Vous êtes dans un système que vous ne voyez que de l’intérieur, dont vous êtes prisonniers et que vous croyez inchangeable. Les postulats sur lesquels repose votre vie sont anti-Bonheur. Ainsi, votre vie à l’intérieur de ce système ne peut que l’être également… à moins que vous ne soyez parvenus à créer votre bulle de liberté, à réfléchir et à comprendre le Sens de la Vie… mais sans que cela ne se soit encore généralisé. De mon côté, mes réflexions ont rendu mon incompatibilité avec le système profondément importante puisque ce système est en désaccord profond avec ce qu’est l’être humain au fond de lui, ce trésor que j’ai trouvé en moi.

L : Oui, mais le système permet toutes les dérives et donc, si

tu es si bon que ça, il suffit de te faire une place au sein du système, dans l’une de ces dérives.

N : Non, non, tu ne comprends pas.

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La seule chose qui a désormais un sens pour moi est de partager ce rêve avec les autres. Contribuer à faire évoluer l’Humanité. La seule manière est de provoquer une refonte complète du système, via un changement des mentalités. Faire en sorte que les gens ouvrent les yeux et réfléchissent. Toute autre tentative que celle-là serait menée en vain car n’étant pas suffisamment exhaustive. Faire évoluer l’Humanité de cette façon est le but ultime. Ce n’est naturellement pas un être humain tout seul qui va le faire. Ni même un petit groupe. C’est tout le monde. Il est vrai que de multiples groupes agissent déjà. Par exemple, dans les zones menacées par la déforestation, des tas de gens luttent pour la protection d’une région, d’un écosystème, de personnes. C’est absolument parfait… mais pas assez puissant. Même si les gouttes font les océans, ce n’est pas assez. Il faut une pensée unificatrice qui va plus loin que les luttes et actions au jour le jour, région par région et plus loin que les grèves, espoirs de changement à répétition, mais à chaque fois sans lendemain, et que les manifestations plus symboliques qu’efficaces.

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Il faut quelque chose de transperçant, qui envisage le Bonheur de tous sur le long terme et qui cherche la résolution réelle des problèmes de l’Humanité. C’est précisément cela que je tente de mettre en place, pour que toutes ces actions merveilleuses ne soient pas menées en vain, pour que ça aille bien plus loin et que les choses changent réellement enfin, que l’Humanité passe au-delà du cap de l’espoir du changement : que cet espoir ait un écho et que le rêve devienne réalité ! En effet, toutes ces actions mentionnées plus haut ne sont pas assez puissantes face aux gens de pouvoir et d’argent. De multiples luttes, oui, mais à bien trop petite échelle sans qu’il n’y ait encore de bloc commun réel, de pensée commune et fédératrice. Je ne parle pas d’une culture commune, absolument pas, mais bien de l’établissement du socle commun humain, du Bonheur, qui ne peut que réunir l’Humanité sous le même toit, toutes cultures et toutes classes confondues. Ce Bonheur, à ce point universel qu’il ne peut prendre qu’une seule et unique forme, car tous humains, tous identiques, mais également tous tellement différents… c’est cela l’Ultime : la réunion des opposés. Toutes les formes sont réunies et inclues dans cette pensée commune, pour autant qu’elles soient sensées, humaniques, humaines et liées au Bonheur.

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L : Et dans ce cas, la philosophie ultime dont tu parles… elle

est supérieure à tout, alors ?

N : Supérieure, oui. Plus haut que tout, oui. Mais pas

supérieure écrasante. Pas dominante. Mais bien dans l’attente de l’évolution de tous. Une supériorité telle qu’elle englobe tout et toute chose, la prenant en compte, dans l’attente que la masse rejoigne ce nuage. Je n’ai aucune envie de rester seul sur ce nuage. C’est cela, la vraie supériorité : celle qui comprend en elle-même la position inférieure des autres et fait tout pour que tout le monde soit en position supérieure afin qu’il n’y ait, à terme, plus de décalage. Que tout le monde soit égal, mais sur un niveau supérieur qui, à terme, ne sera plus supérieur puisque n’étant plus supérieur à rien. Un vrai épanouissement. Que tout le monde soit Heureux. Ça n’aurait pas de sens de maintenir un décalage ; ça ne peut tout simplement pas marcher s’il y a un décalage. Tout ce qui est supérieur-dominant est inférieur.

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À ce niveau de supériorité dont je vous parle, il n’existe plus de comportement vénal, plus de guerres, plus de non-sens car le Bonheur et la Vie sont compris. Un cercle enfin vertueux se met en place, car de plus en plus de personnes comprennent et atteignent ce niveau supérieur, permettant ainsi à d’autres de s’élever à leur tour, etc. Au cours du processus durant lequel tout le monde sera supérieur de par la compréhension du Bonheur et l’épanouissement de la Vie, chacun va petit à petit élever sa vie, individuellement, mais selon un schéma global identique, humanique qui ne peut qu’être commun, au fond, au-delà de toute apparence. Il est évident que je ne vais pas changer le Monde tout seul. Nous devons le faire ensemble. Provoquer d’abord une réflexion sur l’individu pour qu’il réfléchisse au Bonheur, se remette en question et remette le Monde et le système dans lequel il vit en question, au travers de sa propre remise en question. Je suis aujourd’hui dans l’attente que les gens comprennent et élargissent leur vision, se mettent à réfléchir, se mettent à rêver, élargissent leur réflexion, voient plus grand, voient plus loin. Je ne suis pas et ne veux pas être supérieur.

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Je suis plus haut mais je veux que tout le monde se trouve ici-même où je me trouve. Ne me mettez surtout pas sur un piedestal. Tout le monde doit être sur un pied d’égalité. On est tous des êtres humains. Cela prendra peut-être du temps avant que vous n’acceptiez et ne compreniez ce dont je vous parle. En fait, dès que vous l’aurez compris, vous ne pourrez que l’accepter. (…) Tout ce que des tas de gens font à échelles diverses pour améliorer les choses est absolument merveilleux. Cependant, aussi longtemps que le Monde à une échelle macro ne change pas, que les mentalités des pays riches n’évoluent pas, que l’être humain de tous continents ne réfléchit pas plus loin et en masse, toutes ces luttes pour un mieux n’auront pas le moindre sens, car ne donnant que de l’espoir d’un futur changement mais tout en conservant le mur au loin. Un espoir illusoire, donc. Sans attaquer le fond du problème, rien ne changera.

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Voici le problème : Le manque de réflexion humaine, à tous les niveaux et partout : gens riches, aisés ou pauvres des pays riches, aisés ou pauvres. Les choses les plus simples ne sont réellement possibles qu’avec un esprit éveillé, par exemple : laisser exister les goûts et les odeurs dans la bouche et le nez, faire des choses simples, savourer la nature, l’admirer, créer, etc. Et tout cela, non plus pour se créer une personnalité et se distinguer, mais bien car l’esprit est arrivé à ne plus voir de sens en rien d’autre. La Compréhension de la Vie grandit dans l’esprit, car on ne peut comprendre la Vie que dans ces moments que les gens appellent « ennui »….écoutez plutôt ce que la Vie a à nous chuchoter. L’esprit éveillé peut évidemment faire des choses bien plus complexes également : être à l’écoute de son corps, faire parler son cœur tout en faisant intervenir sa tête, en réfléchissant à tout et à lui-même.

« Ressenti + Réflexion = les Meilleurs choix » N’oubliez jamais que vous êtes un tout : corps et esprit, les deux l’un dans l’autre, à chaque instant de votre vie.

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Arrivé à ce stade, le trou est rempli et l’esprit profondément satisfait du minimum : manger, boire, dormir, parler, penser, bouger, se laver, se chauffer… en remerciant la Vie, tout simplement. Ce n’est pas que l’esprit n’a pas besoin de plus par privation et pour correspondre à un schéma. C’est que l’esprit n’a intrinsèquement plus envie de plus et ce, par processus naturel de la pensée, par satisfaction pure en soi. L’esprit devient également attentif aux détails, non plus par obsession ou pour s’occuper, mais bien par admiration. L’esprit éveillé jongle avec le noir et le blanc, le chaud et le froid, la satiété et la faim, l’énergie et la fatigue, le repos et le travail, le confort et la souffrance, etc. dans les limites qui ne cassent pas le rebond, ayant intégré la réalité de la Logique de la Vie selon laquelle Blanc et Noir ne peuvent exister l’un sans l’autre, mais qu’ils peuvent également l’un et l’autre être sous un relatif contrôle. (…) A partir d’ici, nous pouvons aisément imaginer le type de scénario suivant : Imaginez maintenant un état d’esprit de vacances, un esprit léger, rassuré par le fait d’avoir suffisamment travaillé pour pouvoir profiter.

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Imaginez cet état d’esprit tout le temps, sans jamais ressentir l’ennui… et donc aucun souhait de rerentrer dans la danse du système, non pas par fainéantise, mais par sérénité. Le travail deviendrait désormais un plaisir, serait à petite dose, mais toujours bien présent parce qu’il est naturellement évident que chacun doive contribuer à ce que le Monde fonctionne : il faut bien manger et donc produire de la nourriture, ramasser les poubelles, etc. tout en permettant de jongler entre noir et blanc. Plus besoin que l’esprit pense qu’il doive mériter cet état d’esprit léger puisqu’il n’y aura plus rien à améliorer. Juste à entretenir tel quel. Entretenir son Bonheur et le Bonheur du Monde.

L : S’il n’y a plus rien à penser, ça doit être chiant, la Vie…

N : Non, car dans le « Rien », il y a justement le « Tout »,

et qui n’a absolument rien d’ennuyant, car satisfaisant au plus haut point. Pleine conscience dans tout ce que l’on vit et de tout ce que l’on vit.

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L’esprit pleinement éveillé, avec les hauts et les bas, les contentements et les colères, les joies et les peines. Cela, ça ne change pas. La Vie dans l’instant présent, le plus souvent possible. L’esprit n’est plus bouché par rien. Il peut profiter en intense profondeur des choses les plus simples et les seules qui vaillent la peine dans une vie et composant le Bonheur tout en étant pleinement ouvert (à de nouvelles réflexions également si elles devaient arriver).

Le système est en décalage complet avec le Bonheur et la possibilité (car c’est possible !) de le vivre à chaque instant. Il faut s’accomplir, aller au bout de soi-même pour que l’esprit n’exige plus d’être ailleurs que là où il est, où que ce soit.

L : Excuse-moi de te poser cette question-là mais… sans

doute comme beaucoup de lecteurs, je me la pose: Prends-tu des drogues ?

N : Absolument pas. Mes seules drogues sont l’Amour et

le Bonheur. Un brin de folie, peut-être. Rien d’autre. Je peux te l’assurer.

L : Et maintenant, on fait quoi ?

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N : Je ne vous demande pas d’arrêter votre vie et de

changer du tout au tout, du jour au lendemain. Non. Je vous demande juste de laisser la porte entrouverte afin que votre esprit puisse la traverser. Je ne peux désormais qu’espérer et attendre. (…)

L : Eh bien, voici qui clôture notre entretien, Norbert.

Mais, ne crois-tu pas que les gens ne veulent même pas se pencher sur la Vie et sa logique et qu’ils ne changeront pas, ou si peu… ? Ne crois-tu pas que tout ce que tu as fait est inutile et qu’ils trouvent bien beau tout ce que tu racontes, mais que chacun a une manière de vivre et qu’il ne veut pas changer ? Ne crois-tu pas que la Vie est telle qu’elle est, et qu’un petit ourson n’y changera rien ?

N : Toute cette tristesse, toute cette merde, tout ce non-

sens, toute cette irréflexion subsistant encore et toujours… vous attendre me rend fou… je me sens tellement impuissant par moments. Je craque… En fait, j’en peux plus…

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Norbert me fixa, le regard vide. Je ne lisais plus rien dans ses petits yeux de coton : la flamme d’espoir qui l’habitait il y a encore si peu semblait s’être éteinte. C’est alors qu’il se leva, sans dire un mot ; le vent soufflait légèrement par la fenêtre entrouverte de ma chambre, secouant les poils de ses petites oreilles arrondies. Il me jeta un bref regard, et avant que je ne puisse réagir, se jeta dans le vide, simplement. Mon petit ourson en avait marre de rêver dans le vide, il a préféré y plonger. Vais-je moi aussi subir le même sort si ces écrits tombent dans l’oubli… ?

Norbert Bear est mort le 12 février 2011 à 16h20

(…)

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La Vie, ce Rêve, cette Poésie

Si ce n’est déjà fait, sans tarder et dès à présent

Regardez-vous en toute honnêteté et profondément

Remettez votre vie en question totalement

Torturez-vous l’esprit sans vous limiter

Aussi difficile et pénible que ce soit, tenez !

Désolé, il vous faudra souffrir pour évoluer.

À la Vie, réfléchissez-y sans compter

Aussi bien à la vôtre qu’à la plus généralisée

Au Bonheur

Ce que vous pourriez trouver ne doit pas vous faire peur

En accord avec vous-même, il vous faudra continuer

Qu’importe ce que les autres peuvent penser.

Peu importe si vous êtes seul(e)

Si vous êtes une personne Heureuse, vous comprendrez

Que comme moyen pour se rassurer

Ces autres, rien d’autre n’ont trouvé

Qu’un tristement confortable fauteuil

Qui de leur Bonheur deviendra le cercueil.

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Aussi fous que puissent vous paraître vos choix

Si respectant autrui et en accord avec votre ressenti ils sont

Dans ce cas il faut, et ce, sans la moindre hésitation

Les faire, aussi incroyables qu’ils soient

Car ils se démontreront être

Les plus utiles à votre futur bien-être.

Je ne vais pas vous mentir d’un poil

Des périodes noires et de doutes il y aura

Mais au bout du tunnel, une lumière à chaque fois

Pour évoluer ainsi pas à pas

Et vivre toujours plus près des étoiles

À vous de continuer à marcher ou d’accepter le Fatal.

(…)

Chers lecteurs et lectrices de ces quelques mots

Si ces phrases dans vos crânes trouvent écho

Cela signifie que pour toujours et à jamais

Réellement utiles au Monde vous serez.

Norbert Bear, le 16 mars 2009, Madrid

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Tout ne tient qu’à un accent…

« Révolution »…

« Rêvolution »…

Un tout petit détail qui change tout…

Un tout petit déclic dans votre esprit…

Rien de plus.

(…)

Pour ma part, je vais aller manger, me laver, dormir, me réveiller, vivre et mourir.

Je vous souhaite une bonne suite de tout pour tout en espérant que vous ne cesserez de faire du Rêve votre

priorité.

Les contes de fées existent, à plein d’échelles différentes.

Ouvrez la porte du Rêve et la Vie vous prendra par la main.

Bonne réflexion et bon courage.

J’en reviens.

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Vos réactions à :

[email protected]

et

en devenant ami(e), sur un site social bien connu, de :

Lenny-Norbert Bear

Site web:

www.bisours.org

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Table des Matières

REMERCIEMENTS ---------------------------------------------------------------------- - 5 -

PRÉFACE ------------------------------------------------------------------------------ - 6 -

INTRODUCTION ----------------------------------------------------------------------- - 8 -

ENTRETIEN AVEC UN OURSON ------------------------------------------ - 11 - Un Monde à sauver… ---------------------------------------------------------------- - 12 -

Phase 1 : ouvrir les yeux --------------------------------------------------- - 30 -

Une impasse… ? ---------------------------------------------------------------------- - 40 - Qu'arrive-t-il à quelqu'un qui veut changer le Monde ? -------------------- - 48 - Réactions possibles… ---------------------------------------------------------------- - 49 - Par quel bout s’y prend-on ? ------------------------------------------------------- - 51 - Quand le système ne satisfait plus… --------------------------------------------- - 55 -

Le non-sens de tant d’activités et de comportements ------------------- - 57 - Les œillères, le manque de réflexion et d’auto-critique ----------------- - 75 - L’absence d’écoute de soi -------------------------------------------------------- - 89 - Le manque de repères ----------------------------------------------------------- - 108 -

LA MATURITÉ ------------------------------------------------------- - 108 - LA POLITIQUE ------------------------------------------------------ - 109 - L’ILLUSION DU SUPERFICIEL ------------------------------------ - 110 - LE GRAND DÉTOURNEMENT ----------------------------------- - 112 - FUN, FUN, FUN ---------------------------------------------------- - 114 - L’OMNIPRÉSENCE DU FAUX ------------------------------------- - 116 - IDÉALISER DES ÊTRE HUMAINS ?!? --------------------------- - 118 - TRISTESSE ENTRETENUE ----------------------------------------- - 119 - DU RÊVE BIEN RÉEL ----------------------------------------------- - 121 - DES RÉPONSES, IL Y EN A DÉJÀ --------------------------------- - 122 - L’ESPRIT LÉGER ----------------------------------------------------- - 125 -

L’insatisfaction hors de contrôle et contentement rapide de soi---- - 126 - La peur du risque ----------------------------------------------------------------- - 129 -

EFFET DOMINO DE LA LÂCHETÉ ------------------------------- - 129 - OPTIMISTE POUR DE VRAI -------------------------------------- - 130 - LE RISQUE DE VIVRE HEUREUX -------------------------------- - 135 - QUESTION AUX PERSONNES DÉJÀ IMPLANTEES ----------- - 143 - POUR TOUT LE MONDE, QUI QUE VOUS SOYEZ ----------- - 143 -

Oublier de rêver------------------------------------------------------------------- - 145 - Conclusion Phase 1------------------------------------------------------------------ - 146 -

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Phase 2a: réfléchir à soi --------------------------------------------------- - 149 - Et vous là-dedans, ------------------------------------------------------------------- - 150 - où vous trouvez-vous? ------------------------------------------------------------- - 150 - La fuite de soi ------------------------------------------------------------------------- - 157 - C’est quoi « être soi-même » ? --------------------------------------------------- - 163 - Le Travail sur soi, une étape------------------------------------------------------- - 168 - titanesque et essentielle ----------------------------------------------------------- - 168 -

Phase 2b: réfléchir aux autres ------------------------------------------ - 176 - L’EMPATHIE --------------------------------------------------------- - 177 - L’INTÉGRATION SOCIALE ----------------------------------------- - 178 - LA DESINTÉGRATION SOCIALE --------------------------------- - 179 - L’ENTRAIDE --------------------------------------------------------- - 181 -

Phase 2c: réfléchir au Monde et à la Vie --------------------------- - 184 - ÊTRE ÉVEILLÉ ------------------------------------------------------- - 185 -

Phase 3 : revenir vers soi, se laisser rêver, vivre et agir ----- - 248 - “To bear or not to bear ?” --------------------------------------------------------- - 249 - That is the question ----------------------------------------------------------------- - 249 -

La Vie, ce Rêve, cette Poésie --------------------------------------------------- - 263 -

Table des Matières ---------------------------------------------------------- - 267 -