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BMG BullionFund RAPPORT ANNUEL 2009

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BMG BullionFund

R A P P O R T A N N U E L 2 0 0 9

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BMG Gold BullionFund

En 2009, Bullion Management Group Inc. a lancé le BMG Gold BullionFund,

la dernière addition à la famille de BGM Funds. Le BMG Gold BullionFund a

été créé à la suite de revendications de la part des investisseurs et des conseillers

pour que soit mise en place une fiducie de fonds commun de placement à capital

variable qui investirait exclusivement dans les lingots d’or pur.

Le BMG Gold BullionFund est conçu selon le même modèle que le BMG

BullionFund. Son objectif est donc d’offrir une solution de rechange sécuritaire,

pratique, peu coûteuse et présentant un risque modéré aux investisseurs qui

désirent bénéficier d’une protection du capital, d’une plus value, d’une

diversification du portefeuille et d’une protection par des opérations de couverture

que seule la possession de véritables lingots peut offrir. Les avoirs en lingots du

BMG Gold BullionFund sont alloués, assurés et détenus en fiducie aux termes

d’un contrat de garde établi avec La Banque de Nouvelle Écosse.

*Pour tous les renseignements sur le BMG Gold BullionFund, visitez le site Web www.bmgfunds.com

*

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Rapport annuel 2009 du BMG Bul l ionFund 1

2 Message du président

6 Retour sur l'année 2009

14 Perspectives pour 2010

TA B L E D E S M AT I È R E S

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2 Bullion Management Services Inc.

L E S M É TA U X P R É C I E U X R E P R E N N E N T L E U R R Ô L E

D ’ A N T I M O N N A I E

M E S S A G E D U P R É S I D E N T

« L’or n’est pas et n’a jamais été une monnaie.

Il s’agit de quelque chose de complètement différent et ayant beaucoup plus

de valeur. C’est de l’argent. »

– Nick Barisheff, président de Bullion Management Services Inc.

Il y a plus d’un an, Wall Street a fait de très mauvais paris; ceux ci ont entraîné

des pertes sans précédent qui seront refilées à la population américaine. En

récompense de leur incompétence et de leur cupidité, la plupart des chefs de

société responsables de ces pertes se sont vu offrir de généreuses indemnités de

départ ou de nouveaux emplois assortis d’un salaire et d’un statut comparables

à ceux des emplois qu’ils avaient quittés. Il est peut être plus surprenant encore

d’apprendre qu’un an plus tard, bon nombre de ces personnes conseillent

toujours les décideurs financiers du gouvernement américain.

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M. Richard Karn, analyste des tendances, compare cettesituation particulière à un groupe de poulets qui serassemblerait pour consulter les renards au sujet d’unproblème frappant leur communauté : la dépopulationrapide des poulets. Comme les principaux acteursresponsables de la politique budgétaire américainerestent bien en place, la situation actuelle demeurerainchangée tant que la cage à poules ne sera pas vide.

Ce scénario pourrait survenir très rapidement. Dans undiscours que j’ai récemment prononcé devant l’EmpireClub of Toronto, j’ai indiqué que l’or était une « anti -monnaie », parce que l’or n’est pas et n’a jamais été unemonnaie. Il s’agit de quelque chose de complètementdifférent et ayant beaucoup plus de valeur. C’est del’argent.

Peu d’investisseurs comprennent que l’argent et lamonnaie sont deux choses distinctes. Mais qu’est ce quel’argent exactement? On définit l’argent comme « uninstrument d’échange, une unité de compte et uneréserve de valeur ». Pendant des siècles, le terme « argent» désignait des pièces de métaux rares (l’or et l’argent)qui avaient une valeur intrinsèque ainsi que des billetsgarantis par des métaux précieux.

La notion de monnaie est très différente. Un cours forcéarbitraire fixé par décret gouvernemental établit lavaleur de la monnaie. La monnaie de papier produitepar un gouvernement représente de l’argent, mais neconstitue pas de l’argent. Il s’agit simplement de billets àordre, soit des dettes de l’État dont la « valeur » à longterme dépend entièrement de la discipline financière etmonétaire du gouvernement qui les produit.

Voilà toute l’origine du problème. À une époque où,partout dans le monde, des gouvernements prêts à toutorchestrent une expansion massive de la monnaiefiduciaire, la valeur des monnaies actuelles chute enmoins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Or,heureusement pour ceux qui possèdent de l’or et

d’autres métaux précieux, la valeur de ces métaux aaugmenté par rapport à toutes les monnaies. En fait, l’or et les autres métaux précieux ont repris leur rôled’argent, qui constitue une réserve de valeur.

Au Canada, l’effondrement de l’économie survenu en2008 a rapidement transformé un surplus budgétaire endéficit de plusieurs milliards de dollars. Aux États Unis,le système bancaire déjà défaillant fait face à plus de 1000 faillites bancaires supplémentaires du fait que lesecteur de l’immobilier commercial, qui vaut quelque*3,5 billions de dollars, éprouve des difficultés et manqueà son obligation de rembourser des prêts totalisantquelque milliards de dollars.

En émettant des quantités exorbitantes de nouvellesmonnaies de papier dans l’espoir de relancer une bullequ’elles ont elles mêmes créée, les principales puissancespolitiques et économiques mondiales ont temporairementévité l’inévitable, mais continuent de détruire leur propremonnaie fiduciaire. Cela signifie que la valeur de l’or etdes métaux précieux continuera d’augmenter.

Les banquiers centraux du monde (les émetteurs demonnaie fiduciaire) savent parfaitement que ni le dollar,ni le yen, ni l’euro, ni la livre sterling ne constituent del’argent. Ce sont des monnaies garanties uniquement par des promesses, et leur valeur peut chuter suivant lescaprices de chaque gouvernement prenant le pouvoir. À la différence, l’or constitue de l’argent depuis 3 000ans, et ce sera le cas pendant encore autant d’années.

On ne peut nier qu’aucun gouvernement dans l’histoire,que ce soit la Grèce, Rome, l’Allemagne pré nazie ou leZimbabwe moderne, pour ne nommer que ceux ci, n’a pu s’empêcher, avec le temps, de dévaloriser sa propremonnaie jusqu’à ce que celle ci ne vaille plus rien. Àl’aube de 2010, les États Unis et leurs partenaires du G20,dont le Canada, dévalorisent leur monnaie à une allurefolle afin d’éviter que leur économie ne bascule dans unegrande dépression.

Rapport annuel 2009 du BMG Bul l ionFund 3

« Les dollars américains, ce que les Américains appellent de l’argent, ne sont que des bouts de papier vert. Par contre, l’or sert d’argent depuis

littéralement des milliers d’années. Pourtant, les gens semblent davantage craindre

de posséder de l’or que des dollars américains. »

– Bill Fleckenstein, président de Fleckenstein Capital

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4 Bullion Management Services Inc.

Il est intéressant de constater que, malgré la crisefinancière en cours et la destruction de la monnaie qui endécoule, les marchés boursiers se sont redressés; c’est àcroire que nous revivons les Années folles. Le marché aété submergé par des fonds de relance sans risque, ce quia permis aux fonds spéculatifs, aux négociateurs et auxautres investisseurs institutionnels de provoquer unehausse des indices boursiers américains atteignantjusqu’à 70 % par rapport aux niveaux les plus bas atteintsen mars 2009. Toutefois, la plupart des observateurssavent que nous ne sommes pas entrés dans un nouveaumarché à la hausse pour les actions ni dans une nouvelleère de prospérité économique. Le redressement nondurable des marchés à la baisse repose sur des sablesmouvants parce qu’il est axé sur des taux d’intérêtpresque inexistants ainsi que sur des dépensesgouvernementales et non sur des revenus réels ou unecroissance économique réelle.

Peu d’investisseurs comprennent dans quelle mesure lavaleur des principales monnaies mondiales a chuté etavec quelle rapidité la chute s’est produite. Celas’explique par le fait que les médias grand public et laplupart des conseillers financiers mesurent la valeur des

monnaies en les comparant les unes aux autres. Parcontre, l’utilisation de l’argent (soit l’or) pour établir lavaleur des monnaies mondiales révélerait leurfléchissement réel. Comme le montre le Graphique 1, lavaleur du dollar américain, du dollar canadien, de l’euroet de la livre sterling a chuté en moyenne de 70 % parrapport à l’or depuis 2000.

Non seulement la dette mondiale et les dépensesgouvernementales ont atteint des niveaux inégalés, maiselles continuent d’augmenter, ce qui pose un risque pourla dette souveraine. Des pays comme la Grèce, l’Islande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie ainsi que la deuxièmeéconomie en importance au monde, le Japon, fontactuellement l’objet d’une surveillance en raison d’undéfaut de paiement. Aux États Unis, des États tels que laCalifornie, l’Arizona, la Floride, l’Illinois, le Michigan, leNevada, le New Jersey, l’Oregon, le Rhode Island et leWinsconsin présentent un risque de non paiement. Si lesgouvernements ne paient pas leurs dettes, on observerainévitablement une hausse des impôts, uneaugmentation des mises à pied, une diminution desservices et, évidemment, une destruction des monnaies.Si le dollar américain n’était pas la monnaie de réserve

« Lorsque le cours de l’or change, ce n’est pas le cours de l’or qui change,

mais bien la valeur des devises dans lesquelles se chiffre le cours qui change. »

– John Tamny, économiste pour H.C. Wainwright Economics

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Rapport annuel 2009 du BMG Bul l ionFund 5

« Nous devons nous demander si une reprise de l’économie américaine reposant

uniquement sur une énorme expansion de la masse monétaire et un déficit actifà tous les niveaux est viable. »

– Nick Barisheff, Rapport annuel 2003 du BMG BullionFund

mondiale, il aurait été détruit par les actes irresponsablesde son gouvernement.

À l’aube de l’année 2010, on observe peut être unsentiment optimiste envers le marché, mais les conditionssont paradoxales : la confiance accordée au systèmebancaire est toujours faible, mais les primes des banquesrestent élevées; il est difficile d’obtenir du crédit, mais ondénote un laxisme dans la politique monétaire; le taux dechômage est toujours en hausse et les recettes fiscalessont en baisse. Wall Street n’est pas plus réglementé qu’ill’était en 2007; or, on entend partout que les affaires vontcomme si de rien n’était. Un thème se distingue en 2010 :plus ça change, plus c’est pareil. Toutefois, les choses nesont plus les mêmes; il faut donc agir. Le rapport de cetteannée ne perd pas de vue ce thème et revient sur bonnombre d’avertissements tirés des rapports annuels desannées antérieures.

L’endettement du gouvernement avait déjà atteint unniveau historique avant l’effondrement économique de 2008. Maintenant, de nouvelles dépensesgouvernementales totalisant des billions de dollarsgonfleront artificiellement la croissance du PIB en 2010tant en Amérique du Nord qu’à l’étranger. Il n’existequ’une façon acceptable sur le plan politique de payerpour les billions de dollars en fonds de relève : accroîtrela masse monétaire (fiduciaire) au moyen d’un tauxexplosif. C’est exactement ce que la Réserve fédéraleaméricaine fait depuis quelques années, et sa basemonétaire (M0) a monté en flèche pour passer de 800milliards de dollars à plus de 2 billions de dollars. Si l’on se fie à l’histoire et aux principes économiques,une croissance rapide de la masse monétaire fiduciaireentraîne de graves conséquences pour les investisseursparce qu’elle réduit radicalement le pouvoir d’achat etouvre la voie à une inflation galopante.

L’accroissement de la masse monétaire fiduciaire suffirait àdéclencher une inflation, mais un autre facteur doit êtrepris en considération : le pic pétrolier. Le pic pétrolier n’estpas la théorie maison de Monsieur Untel ou une rumeurlancée par des conservationnistes gauchistes. En fait, leprincipe est étayé par des données indiscutables sur laproduction. L’analyse du pic pétrolier est une projectionpar champ fondée sur ce qui s’est déjà produit dans leschamps pétrolifères actuels. Le pic pétrolier ne fait pasréférence à la fin du pétrole; il s’agit plutôt de l’atteinte du plafond dans la production mondiale de pétrole.

On observe peut être de nouveau dans les marchés uncertain laisser aller, mais les affaires n’ont assurément pas repris leur cours normal. Nous nous trouvons devantde nouvelles perspectives d’avenir troublantes. Ce n’estactuellement que le calme avant la prochaine tempête. À moins que les gouvernements de partout dans lemonde ne cessent d’émettre de nouvelles monnaiesfiduciaires en grande quantité et ne décident de redresserleur situation financière et monétaire, le cours de l’or, del’argent et du platine continuera d’augmenter. Selon unadage très connu dans le domaine des finances, « il n’y apas de moment idéal pour investir ». J’ajouterai que c’esttoutefois le moment idéal pour nous assurer que larichesse que nous avons accumulée est protégée par des possessions d’or, d’argent et de platine.

Cordialement,

Sincerely

Nick Barisheff,

président de Bullion Management Services Inc.

Une société du groupe BMG

*Sauf indication contraire, tous les montants sont exprimés en dollars américains.

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L E C A L M E AVA N T L A P R O C H A I N E T E M P Ê T E

« La Réserve fédérale a créé des actifs et des dettes s’élevant à *deux billions de

dollars pour sauver les banques de leur incroyable stupidité et d’une faillite presque

certaine. Les contribuables américains, à qui est redevable la Réserve fédérale,

ne savent absolument pas comment l’argent a été utilisé et à qui il a été versé. »

- Richard Russell, éditeur de Dow Theory Letters

R E T O U R S U R L’ A N N É E 2 0 0 9

LL’année dernière (2009) a été une année de grande instabilité pour les

marchés boursiers, mais ce ne fut pas le cas pour les métaux précieux. Au

cours du premier trimestre de l’année, les marchés boursiers mondiaux se sont

pratiquement effondrés, et l’indice Dow Jones a dégringolé de 3 000 points

pour atteindre, le 9 mars, 6 547 points, soit son niveau le plus bas en 12 ans.

Bien que l’indice Dow Jones se soit redressé en 2009 (il affichait un gain de 15

% pour l’année), les métaux précieux ont connu un rendement de loin

supérieur. Le cours de l’or a augmenté de 26,9 %, celui de l’argent, de 57,5 %

et celui du platine, de 62,2 % (Graphique 2).

6 Bullion Management Services Inc.

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Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 7

Début du redressement des marchés à la baisseEn mars 2009, les marchés financiers ont changé de capaprès avoir enfin reçu leur récompense du secrétaire duTrésor américain Tim Guithner, soit un plan de sauvetagede plusieurs billions de dollars. Les marchés boursiers,qui avaient pris des allures de M. Hyde, se sonttransformés en Dr Jeckyll; c’était le début d’un longredressement. Le fait que bon nombre des grandesbanques du monde étaient insolvables n’avait pasd’importance. Le fait que le chômage avait monté enflèche pour atteindre un taux à deux chiffres n’importaitpas (après tout, le chômage n’est qu’un « indicateurretardé »). Que personne ne sache si le plan de sauvetageallait réellement fonctionner n’était pas important. Cequi comptait, c’était agir et le plus rapidement possible.

En quelques semaines, l’indice Dow Jones de 6 500points n’était devenu qu’un vague souvenir. À la fin del’année, non seulement l’indice Dow Jones avait regagnéle terrain perdu depuis les planchers atteints en mars, ilavait en fait réalisé une augmentation de près de 15 %pour l’année (Graphique 3). Le NASDAQ, axé sur lemarché de la haute technologie, a connu une haussedeux fois plus importante, soit de 44 % pour l’année. Lesinvestisseurs étaient ravis. La Réserve fédérale et leTrésor avaient prêté main forte, tout allait pour le mieuxet les affaires reprenaient leur cours normal. Mais lesinvestisseurs prudents n’étaient pas dupes. Les marchésne reflétaient pas la réalité économique.

La politique monétaire la plus expansive de l'histoireLe cours des métaux précieux augmentait au mêmerythme que les cours boursiers, qui atteignaient chaquemois de nouveaux sommets. Cette fois ci ce n’était pas lacrainte d’une dépression déflationniste qui stimulait lahausse du cours des métaux précieux, mais plutôt lecontraire, soit la création rapide de monnaies par lesgouvernements mondiaux et leur banque centrale. Ilfallait trouver rapidement des fonds de relève en dollars,en euros et en yens, et la meilleure solution était donc deles créer de toutes pièces. Il n’y avait qu’un problème : àmesure que la masse monétaire mondiale augmentait, ladépréciation monétaire accélérait partout dans le monde.Aux États Unis, le cœur de la création monétaire, l’année2009 représente la période de politique monétaire la plusexpansive de l’histoire. Le bilan de la Réserve fédéralefaisait état d’une montée en flèche des sommes investiesdans les mesures de stimulation, qui avaient atteint deuxbillions de dollars. Pendant ce temps, la valeur du dollaraméricain commençait à dégringoler. Plus la valeur dudollar chutait, plus le cours des métaux précieuxaugmentait. Cela est dû en partie au fait que leur coursest fixé et négocié en dollar américain. Toutefois, uneautre raison explique la situation : le cours de l’or, enparticulier, augmente lorsque la réserve monétairemondiale faiblit parce que, contrairement aux dollarsfiduciaires, l’or constitue de l’argent.

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8 Bullion Management Services Inc.

Une crise cambiaire à venirLes mesures entreprises par la Réserve fédérale en ce quia trait à la masse monétaire ont déprécié la valeur dechaque dollar en circulation ainsi que de tous lescomptes d’épargne, des comptes de placement et desfonds de pension libellés en dollars et appartenant à desinvestisseurs de partout dans le monde. Au moins letiers de la richesse mondiale diminue parce qu’elle estlibellée en dollar américain, devise qui perd rapidementde la valeur. Les répercussions de la faiblesse du dollarsur le commerce mondial sont tout aussicatastrophiques. Comme les États Unis continuent dedévaloriser leur monnaie, leurs principaux partenairescommerciaux ont décidé de parler franchement. « Nousnous préoccupons de la sécurité de nos actifs financiers», explique M. Zhu Guangyao, ministre adjoint desFinances de la Chine. Il est à noter que le pays aaccumulé une dette de 1,5 billion de dollars enobligations dépréciées du Trésor américain. En outre, M. John Whitehead, ancien président de la Banquefédérale de réserve de New York, indique qu’il croit queles décideurs américains refuseront de faire ce qu’il fautet voteront pour une augmentation des impôts. Il ajoutececi : « Nous nous dirigeons tout droit vers lacatastrophe. Le soir avant de me mettre au lit, je medemande si, le lendemain, Moody’s et S&P annoncerontfinalement une dévalorisation des obligations du Trésor

américain. J’ai toujours été une personne positive etoptimiste, mais je ne vois ici aucune solution. »

Ce n’est pas une coïncidence si, en 2009, les banquescentrales, qui étaient auparavant des vendeurs nets d’or,sont devenues des acheteurs nets d’or, une première enplus de 20 ans. Il s’agit sans contredit d’un événementdécisif. Lorsque les banques centrales ajoutent à leursréserves de change de l’or au lieu des dollars, ellesindiquent qu’elles n’ont plus confiance à la monnaie de réserve mondiale.

L’or reprend son rôle d’anti monnaie mondiale Au cours des six dernières années, la Chine adiscrètement doublé sa réserve d’or, qui a atteint 1 054tonnes, et a récemment autorisé, pour la première fois,ses 1,3 milliard de citoyens à acheter des lingots d’or. À l’automne 2009, la banque centrale indienne a achetéplus de 200 tonnes d’or du FMI, prouvant ainsi que lesgrandes banques centrales étaient disposées à payer lecours du marché pour obtenir de l’or. La Russie a acquis130 tonnes supplémentaires d’or, tandis que plusieurspetites banques centrales, notamment celles du Sri Lankaet de Maurice, ont également accru leur réserve d’or. Le 6 octobre, M. Robert Fisk, ancien correspondant au Moyen Orient pour le journal britannique TheIndependent, a expliqué que « les États arabes ont mis en

« En détruisant le dollar, on détruit l’économie mondiale, et c’est ce que noussommes sur le point de faire. »

- Ron Paul, membre du Congrès américain

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Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 9

place des mesures secrètes avec la Chine, la Russie et laFrance afin de cesser d’utiliser le dollar américain dansle commerce du pétrole. »

La Bourse iranienne du pétrole autorise les ventes depétrole dans plusieurs devises sauf en dollar américain.Dix États membres de l’Amérique centrale, de l’Amériquedu Sud et des Caraïbes ont accepté d’utiliser le sucreplutôt que le dollar pour le commerce intrarégional. Cettenouvelle alliance compte également parmi ses membres leVenezuela, l’un des plus importants fournisseurs depétrole de l’Occident. Cette dernière initiative est trèsimportante pour les personnes qui investissent dans l’oret les métaux précieux puisque, depuis 1973, les États Unisont réussi à créer d’importants déficits grâce à un accordétabli avec l’OPEP selon lequel le prix du pétrole devaitêtre fixé exclusivement en dollars. Le système afonctionné jusqu’à ce qu’éclate la crise financière de 2008.Aujourd'hui, les règles du jeu ont changé.

Augmentation démesurée des déficits budgétairespartout dans le mondeLes exigences de financement considérables nécessairespour « stimuler » l’économie mondiale plongent lesgouvernements dans d’énormes déficits budgétaires. Le surplus budgétaire du Canada s’est transformé en un

déficit estimé à 33 milliards de dollars canadiens, et cette somme continuera de grimper pour atteindre 85 milliards de dollars canadiens au cours des cinqprochaines années. M. Kevin Page, directeurparlementaire du budget canadien, affirme que leCanada ne réussira à équilibrer son budget que s’ilprocède à une augmentation des impôts ou à unecompression des dépenses.

Aux États Unis, le déficit a triplé pour atteindre un niveaurecord de deux billions de dollars et explosera pouratteindre dix billions de dollars au cours des cinqprochaines années. Bien que le déficit officiel pour 2009soit estimé à 1,4 billion de dollars, en réalité, une dettesupplémentaire de 500 milliards de dollars (soit unesomme supérieure au déficit total de 2008) n’a pas étésignalée parce qu’elle est « hors bilan ». Par ailleurs, onprévoit que le déficit du Royaume Uni atteindra 175milliards de livres sterling dans l’année à venir et sechiffrera à plus de 500 milliards de livres sterling dans les quatre prochaines années. En raison des déficitsbudgétaires de ces pays et d’autres pays, auxquels s’ajoutela dette gouvernementale actuelle qui s’élève à desbillions de dollars (Graphique 5), la cote de solvabilité des pays sera poussée à l’extrême, ce qui augmenteraconsidérablement le coût du financement à venir.

« Les déficits s’élevant à des billions de dollars ne sont probablement pas près de disparaîtrepuisque toute reprise économique risque de refléter les « nouveaux taux de croissance normaux » du PIB de 1 à 2 % et non de plus de 3 %, comme c’était le cas auparavant. »

- Bill Gross, directeur général de PIMCO

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10 Bullion Management Services Inc.

« Sur le plan financier, nous sommes en terrain inconnu. En raison de

cet énorme déficit, la « dette nette » de notre pays prolifère. (…) Personne

ne sait quel niveau précis la dette nette au PIB devra atteindre avant que

les États Unis ne perdent leur réputation d’intégrité financière. »

- Warren Buffett, président de Berkshire Hathaway

Augmentation constante de la dette personnelle desCanadiens Avec la flambée de la dette fédérale et la récession quipersiste, la dette des consommateurs canadiens aaugmenté pour atteindre le niveau de revenu, comme lemontre le Graphique 6. La situation a amené M. MarkCarney, gouverneur de la Banque du Canada, à mettreen garde les Canadiens relativement à leur niveaud’endettement, lequel a atteint 90 000 $CAN parménage, soit 140 % du revenu total. Dans l’examenfinancier de décembre 2009 de la Banque du Canada,M. Carney a donné l’avertissement suivant : « (...) la vulnérabilité des ménages canadiens à des chocsnégatifs touchant la richesse et le revenu s’est accentuéedepuis quelques années. » Pourtant, peu de Canadienssemblent préoccupés, peut être parce qu’ils croient queles taux d’intérêt resteront faibles.

Selon un rapport d’Equifax Canada, la dette totale surcartes de crédit a grimpé pour atteindre 78 milliards dedollars canadiens en septembre 2009. Pendant ce temps,les frais liés aux défauts de paiement de cartes de créditont fait un bond de 53 % pour atteindre 3,6 milliards de dollars canadiens. En outre, au moins unconsommateur canadien sur 10 possède plus de 10cartes de crédit.

Tout à coup, les dettes ont la cote, et il n’est plusquestion de modération. Il est incroyable de constaterque seulement deux ans après l’effondrementéconomique et un an après la récession, des guerresd’enchères pour l’achat de maisons éclatent à Toronto,et, pour cette raison, les acheteurs malchanceux seplaignent qu’il est trop facile d’obtenir des créditshypothécaires. Il semble qu’au moins au Canada, lecrédit est consenti sans restriction et le resserrement du crédit est de l’histoire ancienne.

Énorme dette hypothécaire américaine (et incapacitéà rembourser) Certes, aux États Unis, le niveau d’endettementpersonnel et sur cartes de crédit est troublant, mais leproblème de la dette hypothécaire est dévastateur. Selonle site Web de la Réserve fédérale, l’encours de la dettehypothécaire américaine dans le domaine du logementavait atteint un total de 14,6 billions de dollars dans letroisième trimestre de l’année 2009. C’est plus que le PIBdes États Unis. Près de 25 % des débiteurs hypothécairesont une dette supérieure à la valeur de leur propriété.Toutefois, selon un rapport produit en août 2009 par laDeutsche Bank AG, le prix des maisons devraitcontinuer de chuter jusqu’au premier trimestre de 2011.Cela signifie que près de la moitié des propriétaires

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Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 11

américains ayant une hypothèque, soit 25 millions deménages, seront probablement submergés avant la finde la récession qui frappe le secteur de l’habitation.Comme les consommateurs représentent 70 % du PIBdes États Unis, la situation n’augure rien de bon pour lacroissance à venir.

Création par les banques centrales de grandesquantités de nouvelle monnaie afin de financer ladette souveraine Les consommateurs sont peut être aux prises avec uneénorme dette, mais les gouvernements sont encore plusendettés en raison de la monétisation de la dettesouveraine par les banques centrales. Depuis le 15 août1971, date à laquelle les États Unis ont retiré le dollar del’étalon or, la monnaie de tous les pays est une monnaiefiduciaire, c’est à dire une monnaie produite par lesbanques centrales en quantité illimitée sans contraintejuridique et dont la valeur ne repose que sur unepromesse. Il n’est donc pas surprenant que, depuis desdécennies, les gouvernements mondiaux dépensiers etleurs autorités monétaires choisissent de produirebeaucoup plus de monnaie fiduciaire qu’ils en ont besoinuniquement pour rester « techniquement solvables ».

Propriété étrangère de la dette américaine En 1970, les investisseurs étrangers ne détenaient que 5% de la dette publique des États Unis. Aujourd’hui, prèsde la moitié de la dette américaine doit être rembourséeà des administrations étrangères, dont la Chine, qui estmaintenant le principal créancier extérieur des États -Unis. Si les États Unis persistent à tenter de réduire leurniveau d’endettement par l’inflation, les opérations definancement futures du Trésor coûteront très cher : ellesdonneront lieu à des taux beaucoup plus élevés (ajustésen fonction des risques). En fait, puisque les États Unispayent déjà chaque année des intérêts d’un demi billionde dollars, soit environ 25 % de leurs recettes fiscalestotales, une augmentation des taux pourrait entraînerun désastre financier. M. Douglas Holtz Eakin, anciendirecteur du Congressional Budget Office, donnel’avertissement suivant : « La crainte que la Chine nedevienne notre banquier devrait nous unir. »

La dette réelle des États UnisLes États Unis sont également accablés de dettes nonprovisionnées de billions de dollars pour la sécuritésociale, l’assurance maladie et Medicaid. L’argentpromis aux contribuables par le gouvernement pour la sécurité sociale a en fait été emprunté pour une

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12 Bullion Management Services Inc.

utilisation par l’État. L’argent que le gouvernementdevait consacrer au financement des futures prestationsdu régime d’assurance maladie et de Medicaid ainsiqu’aux pensions de service militaire et de l’État n’a toutsimplement pas été mis de côté. M. Richard Fisher,membre du Federal Open Market Committee, expliquequ’il croit que la dette totale des États Unis (quicomprend le régime d’assurance maladie et la sécuritésociale) s’élève à plus de 119 billions de dollars(Graphique 7). Si l’on met ce chiffre en perspective, celareprésente une dette de 390 000 $ pour chaque homme,femme et enfant aux États Unis.

Lorsque les taux d’intérêt presque inexistantsaugmenteront (car la question n’est pas de savoir si celase produira, mais quand cela se produira), les paiementsversés par le gouvernement américain pour remboursersa dette bondiront. En effet, chaque fois que les tauxd’intérêt augmentent d’un point de pourcentage, legouvernement doit payer des intérêts supplémentairesde 120 milliards de dollars. En outre, si l’expansionexplosive de la masse monétaire fiduciaire devait menerà une inflation, les taux pourraient facilement atteindre10 ou 15 %, comme cela s’est produit au cours de lapériode de stagflation dans les années 1970. Si une tellesituation se produisait, les intérêts payés par legouvernement engloutiraient à eux seuls plus de 90 %

des recettes fiscales totales. Avec une telle situationéconomique qui se profile à l’horizon, il n’est passurprenant que le dollar américain subisse un déclinirréversible.

Folie économique : la réponse mondiale à la crise La réponse des gouvernements face à l’effondrementéconomique de 2008 a été rapide, colossale et totalementinadéquate. Sans même connaître la solution à la crisefinancière, les gouvernements mondiaux ont décidéd’appliquer diverses solutions rapides, notamment desprogrammes de relance de billions de dollars,l’exonération des taux d’intérêt et l’assouplissementquantitatif. Certes, ces solutions ont permis d’éviter uneautre grande dépression à court terme. Toutefois, avecun avenir synonyme d’inflation et de fardeau de dette, ilfaut se demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle.

Pourquoi les banquiers centraux tentent ils encore derelancer une bulle alors qu’ils connaissent l’ampleur duchaos que la bulle précédente a causé? N’ont ils rien tiréde leur expérience? À moins qu’ils aient des intentionscachées que nous ignorons. Vous trouverez réponse àtoutes ces questions, et à bien d’autres, dans le rapportspécial de BMG intitulé How to Protect Your Portfoliofrom the Economic Insanity (comment protéger votreportefeuille de la folie économique), accessible àl’adresse www.economicinsanity.com.

« Si rien ne change, la hausse des prix portera les dépenses gouvernementales

à des niveaux sans précédent, utilisera la presque totalité des recettes

fédérales et menacera la prospérité future de l’Amérique. »

- Henry Paulson, ancien secrétaire du Trésor américain

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Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 13

Il n’existe qu’une façon acceptable sur le plan politiquede payer pour les fonds de relève : accroître la massemonétaire (fiduciaire) au moyen d’un taux explosif. Cettevoie mène tout droit à une forte inflation. Si l’on se fie àl’histoire et aux principes économiques, une croissancerapide de la masse monétaire fiduciaire entraîne degraves conséquences pour les investisseurs parce qu’elleouvre la voie à une inflation galopante. Lorsque lamajeure partie des dépenses du gouvernement américain aura pénétré l’économie et que les banquesrecommenceront à prêter, il en découlera une inflationmassive. Tous les portefeuilles seront touchés, à moinsqu’une répartition considérable soit effectuée sur uneclasse d’actif qui conservera sa valeur, peu importe leniveau d’inflation, soit les métaux précieux.

Les métaux précieux seront toujours en quantitélimitée Les lingots de métaux précieux ne peuvent être créés detoutes pièces, comme la monnaie de papier. Les lingotsont toujours été rares, ce qui est d’autant plus vraiaujourd’hui, puisqu’on observe, depuis plus d’unedizaine d’années, un déficit d’or, d’agent et de platineprovenant des mines. À l’heure actuelle, la valeur totaledes lingots d’or disponibles, investissables et de surfaces’élève à 1,77 billion de dollars. En revanche, la valeurtotale des actifs financiers mondiaux (actions etobligations) atteint un niveau astronomique, soit 145

billions de dollars, et peut être même plus, et ce, aprèsl’effondrement financier. Si l’on compare cette somme de145 billions de dollars aux 1,77 billion de dollars quedétiennent les banques centrales et les investisseursprivés, il est facile de constater que le cours du lingot necorrespond qu’à 1 % des actifs financiers. Les actifsfinanciers donnent l’illusion que le lingot ne vaut pasgrand chose, comme le montre clairement le Graphique 8.

Ceux qui prétendent que les lingots sont surévaluésdevaient examiner attentivement ces chiffres. Quelleclasse d’actif est surévaluée? Est ce un actif à valeurintrinsèque comme des lingots d’or et de métauxprécieux qui doivent être extraits des mines à grandsfrais et qui seront toujours en quantité limitée? Ou est ceun actif titre, comme des actions et des obligations, queles sociétés par actions et les gouvernements peuventproduire pratiquement en quantité illimitée?

Dans un monde d’instabilité et d’incertitude croissantes,les métaux précieux fournissent une protectionmatérielle et prévisible des richesses au cours de la crisefinancière. Et comme il y a aujourd’hui des excès dans lacréation monétaire, l’or et les métaux précieux ont reprisleur rôle habituel d’argent, leur rôle d’« anti monnaie ».

« Nous croyons que les mesures de stimulation, dans toutes leurs formes,

provoquent les mêmes erreurs qui nous ont menés où nous sommes. Elles mèneront

à un surajustement ou à un sous ajustement extrême. Elles entraînent uneaugmentation des prêts en permettant une socialisation de la dette privée. »

– Professor Nassim Nicholas Taleb, auteur du livre Le Cygne noir

*Sauf indication contraire, tous les montants sont exprimés endollars américains.

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N AV I G U E R D ’ U N E B U L L E À L ’ A U T R E

« Nous avons une Réserve fédérale adaptée au marché qui injecte en grande

quantité des liquidités dans notre système, ce qui nous prépare pour une autre

bulle économique. C’est un aménagement monétaire excessif qui nous fait

uniquement passer d’une bulle à une autre, puis une autre, puis encore une autre. »

- Stephen Roach, économiste en chef pour Morgan Stanley

P E R S P E C T I V E S P O U R 2 0 1 0

14 Bullion Management Services Inc.

À l’aube de l’année 2010, on observe un regain d’optimisme dans les

marchés tandis que les investisseurs semblent être d’avis qu’ils ont survécu au

pire. Selon un sondage récemment mené auprès des auteurs de bulletins

d’information américains sur les investissements, près des trois quarts d’entre

eux ont confiance dans l’avenir des marchés, ce qui constitue la cote la plus

élevée depuis que l’indice Dow Jones a atteint son plafond de 14 000 points en

octobre 2007. En outre, le nombre de Canadiens qui croient que l’économie se

redressera cette année a également atteint un niveau record depuis 2007.

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Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 15

Cet optimiste ne tient pas devant les faits. Fait no 1 : Les marchés du crédit et des instrumentsdérivés continuent de mal fonctionner et sont toujourshors de contrôle.

Fait no 2 : Des dizaines de millions de Nord Américainssont toujours sans emploi.

Fait no 3 : Le PIB croît en fonction des dépensesgouvernementales.

Fait no 4 : Les consommateurs croulent sous les dettes.

Fait no 5 : De grandes parties du secteur bancaire sontsous respirateur artificiel.

Coup d’œil sur les prévisions de l’an dernier Toutes les prédictions formulées dans le rapport annuelde l’an dernier se sont confirmées. Voici ce que nousavions prédit pour l’année 2009 : les gouvernementsimprimeraient de la monnaie pour mieux dépenser; lecours de l’or bondirait; en raison de l’endettement de plusen plus accru des gouvernements, toutes les monnaiessembleraient risquées; le dollar américain accélèrerait sasérie de revers; et la Réserve fédérale mettrait un frein à ladéflation, car « elle a la capacité illimitée d’imprimer dupapier monnaie ». À l’aube de l’année 2010, peu de chosesont changé : il n’y a toujours aucun signe de déflation, lecours des métaux précieux continue de grimper et ledollar américain continue de chuter.

M. Alan Greenspan a compris bien des années avant dedevenir président de la Réserve fédérale américaine quel’or n’était pas uniquement de l’argent, mais aussi unélément essentiel à la discipline financière et monétaireparce que, comme il l’a expliqué avec tant d’éloquencedans un discours en 1966, « on ne peut concilier l’étalon oret le déficit systématique. » Il a ajouté qu’en abandonnantl’étalon or, il était désormais possible d’utiliser le système

bancaire pour orchestrer une expansion illimitée ducrédit. Autrement dit, « sans l’étalon or, il n’est pluspossible de protéger les économies contre la confiscationpar l’inflation. Il n’y a plus de réserve de valeursécuritaire. »

Conseils aux investisseurs pour 2010 Prévisions pour 2010 en un clin d’œil

• Le cours de l’or devrait grimper, puisque lesinvestisseurs ont de moins en moins confiance en lamonnaie fiduciaire.

• Le cours de l’argent et du platine devrait augmenteren raison de contraintes relatives àl’approvisionnement, d’une hausse des coûts deproduction et d’une demande d’investissement accrue.

• La réponse des gouvernements mondiaux face la crisepar des politiques monétaires sera probablement trèsinflationniste.

• La dette des gouvernements continuera fortprobablement à monter en flèche, ce qui augmentera lesrisques de défaut de paiement de la dette souveraine.

L’économie mondiale a irrémédiablement changé lorsquela bulle a éclaté en 2008, mais il semble que lesgouvernements, les banques centrales et la plupart desinvestisseurs n’en ont pas été informés.Malheureusement, il n’était pas permis de provoquer dedéséquilibres systémiques clés afin de se redresser. Nousavons plutôt opté pour la solution facile et nous avons faitappel à « une structure d’aide gouvernementale, tantdans les marchés financiers qu’au sein de l’économie ».C’est ce qu’a expliqué M. Paul Volcker, ancien présidenttrès respecté de la Réserve fédérale et conseilleréconomique du président Obama.

« L’équipe Obama-Bernanke-Geithner se dit alarmée parce que l’économierefuse de répondre aux billions de dollars investis. La solution? Elle est évidente :

dépenser plus et encore plus. C’est de la folie – les États Unis plongent dans unefaillite en raison de ces dépenses et de ces dettes. »

- Richard Russell, éditeur de Dow Theory Letters

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16 Bullion Management Services Inc.

Nous vivons des moments inhabituels. D’après unexposé sur les marchés d’actifs publié dans le numérodu 7 janvier 2010 du journal The Economist, « lesmarchés sont entourés de diverses contradictions. Ilsdépendent de mesures de stimulation mises en place ennombre exceptionnel par les gouvernements. Or, cesmesures de stimulation dépendent essentiellement de lavolonté des marchés d’offrir aux gouvernements dufinancement à faible taux. » La volonté des marchés àprêter s’estompera rapidement si les gouvernements nes’imposent pas de contraintes financières et monétaires.Les taux d’intérêt ont atteint leur plancher, le systèmebancaire est chambardé et la dette gouvernementale esthors de contrôle. Il n’y a aucune augmentation réelledes salaires; pourtant, les dépenses des consommateursreprésentent 70 % de l’économie américaine.

Prévisions pour les métaux précieux pour 2010Deux tendances étroitement liées sont fort susceptiblesde mener à une hausse du cours des lingots de métauxprécieux en 2010. Notons d’abord la perte de confiancede plus en plus accrue envers le dollar américain et lesautres monnaies fiduciaires, puis les démarchesentreprises par les principaux investisseurs et les pays,qui agissent dans le but de protéger leurs portefeuillescontre le choc monétaire. En raison de la faiblesse dudollar, les investisseurs cherchent à se mettre ensécurité. Bien que les monnaies de rechange semblentavoir la cote, lorsque les investisseurs tentent d’éliminerde leurs portefeuilles le dollar dévalorisé, ils constatentqu’aucune monnaie n’offre de réserve de valeur.

Seul l’argent offre une réserve de valeur, et seuls leslingots d’or et de métaux précieux sont de l’argent. Lesmétaux précieux préservent avec succès la richessedepuis des milliers d’années, car, contrairement aux

actions, aux obligations et à la monnaie de papier, cesuccès ne provient pas d’une promesse de rendementfaite par autrui. De plus, ils ne sont pas soumis à la detted’autrui.

Dans un contexte où l’économie américaine battoujours de l’aile et où la monnaie de réserve mondialeest en chute libre, la principale stratégied’investissement consiste à préserver la richesse. Lesinvestisseurs institutionnels perspicaces achètent de l’ornon seulement en vue d’une longue période destagflation, mais également pour se protéger contre unecrise économique imminente causée par la monnaie. Entant que particuliers, nous pouvons suivre l’exemple deces investisseurs institutionnels avertis et investir dansles métaux précieux, soit la protection par excellencecontre la monnaie et la crise.

Prévisions pour l’argent et le platine pour 2010 Comme l’argent et le platine sont des métaux industrielset précieux, il est probable qu’ils offriront un meilleurrendement que l’or dans le nouveau contexteinflationniste qui s’établira dès 2010. On s’attend à ceque la reprise économique mondiale provoquée par lesmesures de stimulation fasse augmenter le prix desmarchandises à court terme. Par la suite, avec lacréation d’une autre bulle (probablementhyperinflationniste) par les autorités monétaires, cesprix monteront en flèche à long terme.

Argent : Après un bref fléchissement de son cours en2008 en raison de la récession, l’argent s’est solidementrétabli en 2009. Dans le secteur des métaux, certainsprévoient que les cours atteindront jusqu’à 25 $ l’oncecette année en raison de la faiblesse croissante de lamonnaie et de l’éventualité d’une crise du dollar. De

« L’économie est très faible, et le monde passera de nombreuses années à réparer les dommages, qui comprennent notamment d’énormes déficits

gouvernementaux et des dettes de niveaux records. »

- Bill Gates, président de Microsoft, Lettre annuelle 2010

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Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 17

plus, les dépenses extrêmes des gouvernements visant àrelancer l’économie continueront à mettre de la pressionà la hausse sur le cours de l’argent commeinvestissement. Il en sera de même de la demandeindustrielle accrue provenant des marchés émergents,qui veulent faire de l’argent une marchandise.

Platine : En ce qui a trait au platine, les aspectsfondamentaux de l’offre et de la demande permettentd’être optimiste. En effet, à l’aube de l’année 2010, leslois environnementales de plus en plus rigoureuses ainsiqu’une forte augmentation de la demande de véhiculesen Chine et en Inde sont susceptibles de faire hausser lescours. Des contraintes relatives à l’approvisionnementcontribuent également à la hausse des cours. Selon lesdonnées les plus récentes du United States GeologicalSurvey (USGS), la production et les réserves mondialesde platine sont passées de 189 000 tonnes en 2008 à 179000 tonnes.

L’or face à la faiblesse du dollar rLes investisseurs nord américains sont très peu àcomprendre l’ampleur du pouvoir d’achat que leursportefeuilles libellés en dollars leur ont fait perdre, etcontinuent de leur faire perdre, en raison d’années demauvaise gestion monétaire et économique aux États -Unis. Le Graphique 9 montre la dévalorisation du dollaraméricain et du dollar canadien depuis 1971. Nonseulement ces deux monnaies ont-elles perdu 82 % deleur valeur, mais elles continueront de faiblir, puisqueles banques centrales américaine et canadiennecontinueront de dévaloriser leur monnaie en en créantdavantage.

L'or offre une protection contre la chute de lamonnaie fiduciaireÀ l’aube de l’année 2010, une crise monétaire touchantle yen, la livre sterling ou l’euro est plus probable qu’uneffondrement du dollar américain. Une dégradationrapide des aspects fondamentaux de l’économie enraison de la montée en flèche des dettesgouvernementales au Japon, au Royaume Uni et dans

« Le prochain événement à survenir sera une crise du dollar. Une crise du

dollar généralisée sera bien pire que notre crise financière actuelle. »

- Ron Paul, membre du Congrès américain

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18 Bullion Management Services Inc.

« Les États Unis devront inévitablement manquer à leur obligation de rembourser une partie de leur dette actuelle, puisque la trajectoire à long

terme des emprunts gouvernementaux n’est manifestement pas viable. »

- Niall Ferguson, auteur du livre Ascent of Money

certaines parties de l’Europe entraînera une ruée desinvestisseurs vers le dollar américain, ce qui fera bondirla valeur du billet vert. Cependant, la hausse du dollarentraînera dans sa foulée une augmentation du cours del’or. En raison de cette situation, on observera à courtterme une corrélation positive des plus inhabituellesentre le dollar et l’or, puisqu’une chute plus marquée dela valeur des monnaies concurrentes masquera la chuteperpétuelle du dollar. Mais ne soyez pas dupes : certes,le dollar américain ne sera pas le premier à être visé parune importante crise monétaire. Cela étant dit, il s’agiraassurément de la dernière monnaie courante à êtretouchée.

La chute la plus rapide d’une monnaie survient toujourslorsque les dépenses gouvernementales explosent. Àl’aube de 2010, aucun pays n’arrive à la cheville desÉtats Unis pour ce qui est de ses dépenses. M. BenBernanke, président de la Réserve fédérale, a créé detoutes pièces des billions de dollars afin de soutenir desbanques, des constructeurs d’automobiles et desagences de crédits hypothécaires en déclin, notammentFannie Mae et Freddie Mac. Dans ses prévisions sur lesmétaux précieux pour 2010, ScotiaMocatta a souligné cequi suit : « Quel cauchemar ce doit être pour lesimportants créanciers des États Unis, que ce soit laChine, le Japon, la Corée du Sud, la Russie, les paysproducteurs de pétrole ou Sovereign Wealth Funds(SWF), de voir constamment s’éroder la valeur dudollar. [...] Il ne faudrait pas qu’ils réduisent leur actif(en dollars), car, en réalité, leur avoir collectif est siimportant que, s’ils commençaient à s’en débarrasser, ilest fort probable que les marchés s’effondreraient. »

Monétisation de la dette : le moyen le plus facileet le plus rapide de dévaloriser une monnaie En 2010, le Trésor américain devra refinancer des dettesà court terme s’élevant à près de deux billions dedollars. Le Trésor dispose de trois solutions pourparvenir à ses fins : la vente d’obligations,l’augmentation des impôts ou la monétisation par laRéserve fédérale. Or, l’intérêt des investisseursétrangers pour le Trésor américain s’est fait moins sentiren 2009. Par ailleurs, compte tenu du taux de chômageen hausse et du vieillissement de la population,l’augmentation des impôts n’est pas une solutionbrillante. Par conséquent, la Réserve fédérale sera forcéede monétiser la dette substantielle (autrement dit, elledevra créer de l’argent pour financer la dette), ce quinuira davantage à la confiance accordée au dollarcomme monnaie de réserve mondiale.

La monétisation de la dette incitera les banquierscentraux, particulièrement dans les pays endéveloppement, à se procurer plus rapidement de l’or.M. Stephen Jen, directeur général du fonds spéculatifBlueGold Capital et expert en fonds d’investissementsouverains, estime que les banques centrales chinoise,indienne et russe ne détiennent que 2,2 % de l’or. Encomparaison, les banques centrales occidentales endétiennent 38 %. Selon M. Jen, les banques centraleschinoise, indienne et russe devraient acheter pour 115milliards de dollars d’or au cours actuel pour que leursavoirs en lingots représentent un maigre 5 %, et pour700 milliards de dollars pour détenir ne serait ce que lamoitié des avoirs occidentaux.

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Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 19

La menace d’une inflation galopante imminentePour « financer » cet engagement de centaines debillions de dollars, une expansion massive de la massemonétaire américaine est de mise. Toutefois, commecette démarche coupera également de façonconsidérable la valeur de la monnaie américaine (etréduira le coût de ses futurs titres de créance libellés endollar), les États Unis devront de fait manquer à leursobligations envers leurs créanciers extérieurs.

Il y a de nombreuses années, l’estimé économiste MiltonFriedman a déclaré que l’inflation est « toujours unphénomène monétaire, peut importe où elle se produit.» Autrement dit, l’inflation est le résultat d’uneaugmentation excessive de la masse monétaire, et lahausse des prix n’en est que la conséquence et non lacause.

Des études montrent que les pays industrialisés ontpour la plupart augmenté leur M3 de plus du doubledes hausses enregistrées pour l’indice des prix à laconsommation. Le Graphique 10 montre que la masse

monétaire des États Unis (M3) a connu une croissanceeffrénée depuis que le dollar a été retiré de l’étalon or en1971.

La quantité de monnaie créée (monnaie fiduciaire) est àcouper le souffle. En 1971, la masse monétaire totalisait776 milliards de dollars. En 20 ans, la masse monétaire atriplé pour atteindre 4 billions de dollars en 1991. En2001, soit seulement 10 ans plus tard, la massemonétaire avait doublé pour atteindre 8 billions dedollars. Enfin, en seulement 8 ans, la masse monétaire ade nouveau augmenté, cette fois de 75 %, pour atteindre14,3 billions de dollars. Personne ne conteste cettetendance. De plus, non seulement la masse monétairedevrait continuer à croître, mais cette croissance devraitaccélérer.

Comme le souligne M. David Rosenberg, ancienéconomiste en chef auprès de Merrill Lynch, « lesdépenses gouvernementales constituent le nouveaumoteur de la croissance économique. » Pour uneexplication exhaustive quant à la raison pour laquelle

« Une monnaie dévalorisée entraîne nécessairement une dévalorisation de l’économie. »

- Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale américaine

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20 Bullion Management Services Inc.

« Il n’existe aucun moyen plus ingénieux et plus sûr d’ébranler les basesactuelles de la société que de débaucher la monnaie. Le processus mobilisetoutes les forces cachées des lois économiques du côté de la destruction,

et le fait d’une façon qu’aucun homme ne peut discerner. »- John Maynard Keynes, économiste britannique, fondateur du keynésianisme

cette situation entraînera une inflation massive,consultez l’article d’octobre 2009 de M. Nick Barisheff,intitulé The Next Crisis: Spiralling Inflation (Part 1) [laprochaine crise : inflation galopante (première partie)],disponible au centre d’apprentissage de notre site Web.

Il convient de noter qu’aucun taux de chômage, mêmetrès élevé, ne peut modérer l’inflation : l’inflation est unphénomène monétaire et non une conséquence de lademande des consommateurs. La situation observée dansles années 1970, où une forte inflation a eu lieu malgré untaux de chômage élevé, nous a enseigné cette leçon.

Demande accrue de l’or La demande en lingots d’or continuera d’augmenter en2010 (et bien au delà) du fait que les banques centralesdu monde continuent d’accumuler de l’or, lequelconstitue un élément essentiel de leurs réserves dechange. Partout dans le monde, on observe maintenantun manque de confiance envers le dollar américain, etcette tendance touche également de nombreux secteursdu monde des affaires.

Au cours des six dernières années, la Chine a presquedoublé sa réserve d’or, qui a atteint 1 054 tonnes.Toutefois, comme le pays possède dans ses réserves desbillions de dollars d’actifs libellés en dollars américains, labanque centrale chinoise achètera de l’or pendant encorede nombreuses années. La Chine et la Russie ontrécemment annoncé qu’elles prévoyaient augmenter leursréserves d’or pour qu’elles atteignent 10 %, ce qui mettraune énorme pression à la hausse sur le cours de l’or.

Les investisseurs institutionnels échangent leurs dollarscontre des lingots d’or. M. John Paulson, directeur d’unfonds spéculatif, a généré des profits de trois milliardsde dollars l’an dernier en vendant à découvert des prêtshypothécaires à risque, et il a acquis une position deplusieurs milliards de dollars comme couverture contrel’inflation. M. Edward Zore, PDG de la NorthwesternMutual Life Insurance Company, a indiqué que sacompagnie a récemment acheté 400 millions de dollarsd’or, une première depuis les débuts de l’entreprise il y a152 ans. Il a expliqué que « le risque de perte en cas debaisse est limité, mais il y a de grands avantages.Certaines des actions de nos portefeuilles ont connu despertes de 95 %. Le cours de l’or ne chutera pas pouratteindre 90 $. » Le magazine Business Week a récemmentpublié que M. David Einhorn, directeur de GreenlightCapital Inc., s’est tourné vers les lingots d’or en raisondes politiques économiques actuelles des États Unis. Enoutre, Lone Pine Capital a augmenté de façonsubstantielle la somme investie par l’entreprise dans l’orcette année. Sur les 22 gestionnaires de fonds spéculatifsaméricains interrogés par Moonraker Fund ManagementLtd. de Londres, 20 ont admis avoir acheté des lingotsd’or pour des placements personnels.

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Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 21

Les riches achètent de l’or Les riches diversifient leurs avoirs en acquérant deslingots afin de protéger et de maintenir leur richesse.Dans le cadre d’un sondage récemment mené parFamily Office Channel du Royaume Uni, les deux tiersdes répondants ont affirmé qu’avec la crise financière, il était plus probable qu’ils investissent dans l’or. Lesinvestisseurs moins fortunés ne sont pas aussiprévoyants, du moins, pour le moment. La majoritéd’entre eux semblent toujours considérer l’or commeune simple marchandise semblable au cuivre, au zinc ouaux flancs de porc. Cela s’explique peut être par le faitque la plupart d’entre eux ne connaissent qu’un type demarché : un marché boursier haussier de 25 ans. Tantque l’investisseur moyen n’aura pas pris conscience dufait que l’or est une réserve de valeur avérée et que, parconséquent, il offre une véritable couverture contrel’inflation, la déflation et la stagflation, la folie seraencore loin.

Les investisseurs se tournent vers le véritableargent Où les investisseurs placent ils leur argent? Ce nedevrait plus être dans les actions. La valeur nominaledes principaux indices boursiers, notamment l’indiceDow Jones, est stable, voire négative, depuis la fin dudernier siècle. Et si on utilise l’or (c’est à dire de l’argent)plutôt qu’un dollar dévalorisé (c’est à dire une monnaiefiduciaire) pour établir la valeur du Dow Jones, sachute est encore plus dramatique, comme le montre leGraphique 11.

Le vrai argent conserve sa valeur en périoded’inflation et de déflation Le débat entre inflationnistes et déflationnistes esthouleux. Nous l’avons déjà établi dans noscommentaires : nous sommes dans le camp desinflationnistes. Toutefois, pour ceux qui possèdent desmétaux précieux, au bout du compte, ce qui se passeran’a aucune importance. Nous nous expliquons. Disonsque le ratio Dow/or fléchit au cours des sept à dix

« Je suis certain d’une chose : le cours de l’or comptera trois zéros après le premier chiffre; je ne sais simplement pas quel sera ce chiffre. »

- Pierre Lassonde, ancien président de Newmont Mining Corp., en référence au graphique sur le ratio Dow/or

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22 Bullion Management Services Inc.

« Il faut choisir de faire confiance soit à la stabilité naturelle de l’orsoit à la stabilité naturelle de l’honnêteté et de l’intelligence des députés.

Sans vouloir offenser ces messieurs, tant que le capitalisme durera,

je vous conseille de voter pour l’or. »- George Bernard Shaw, dramaturge, Prix Nobel de littérature

prochaines années pour atteindre 2:1. Dans un scénarioinflationniste, l’indice Dow Jones pourrait être de 15 000points tandis que le cours de l’or pourrait augmenterpour atteindre 7 500 $ (l’indice Dow Jones aurait ainsiaugmenté de 50 % et l’or, de 750 %). Dans un scénariodéflationniste, l’indice Dow Jones pourrait chuter pouratteindre 2 000 points tandis que le cours de l’or seraitde 1 000 $ (l’indice Dow Jones aurait ainsi chuté de 80 %et l’or aurait conservé sa valeur). Il ne fait aucun douteque les personnes qui possèdent des métaux précieuxpréservent leur richesse, quel que soit le scénario. Dansun scénario déflationniste, les investisseurs évitent unechute de 70 % et préservent leur richesse grâce à l’orqu’ils détiennent, mais ils peuvent également tirer profitdes prix en baisse grâce à l’argent (c’est à dire le pouvoird’achat) qu’assure l’or.

Les métaux précieux à faible risque surpasserontles actifs financiers très risqués Par définition, l’argent est une réserve de valeur.Comme nous l’avons souligné, les métaux précieuxoffrent une réserve de valeur et, par conséquent, sont de l’argent, contrairement à la monnaie et aux actifsfinanciers qui sont soumis au risque d’unedévalorisation de la monnaie. S’il a été prouvé que lesmétaux précieux conservent leur valeur avec le temps,ils peuvent certainement préserver la richesse. Lesmétaux précieux sont donc un actif assorti d’un risqueextrêmement faible qu’il convient de posséder dans unportefeuille.

Il y a toutefois un bémol. Pour que les métaux précieuxrestent un investissement à faible risque, ils doivent êtredétenus sous forme de lingots et conservés pendantlongtemps. La spéculation à court terme dans lesinvestissements en lingots ou en un autre métalprécieux ne peut être considérée à faible risque pour lasimple raison qu’à court terme, le ressac des cours estinévitable et imprévisible. Comme les risqueséconomiques seront plus importants dès 2010, lesinvestisseurs astucieux agissent afin de préserver leurrichesse. Pour ce faire, ils doivent mettre de côté lesactifs risqués et se tourner vers des actifs à faible risque.Seul l’argent est véritablement un actif à faible risque, et seul l’argent, soit les métaux précieux, offre uneréserve de valeur avérée.

Ils sont peu nombreux à Wall Street ou à Bay Street àfaire état du rendement boursier en valeur constante. Si c’était le cas, tous les indices et toutes les actionsformant les indices Dow Jones, S&P 500 et TSX seraient« indexés » à la baisse jusqu’à ce qu’ils aient atteint leurvéritable valeur.

La demande en argent (métaux précieux) continuera desurpasser la demande en actifs financiers, tant que lesgouvernements mondiaux continueront de créer detoutes pièces de la monnaie de papier. Les monnaies neconservent pas leur valeur, comme le prouve la chute de 85 % de la valeur du dollar américain et du dollarcanadien. En outre, en une année, les actions de premierordre peuvent chuter jusqu’à ne valoir pratiquementrien, comme ce fut le cas avec Citigroup et GeneralMotors.

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Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 23

« Moins de 20 % des cadres supérieurs interrogés par McKinsey prévoit que le

dollar sera la monnaie de réserve mondiale dominante d’ici 2025. »

- Rapport trimestriel de McKinsey, janvier 2010

L’avenir des métaux précieux Les lingots font ils partie d’une bulle? Il n’y a pas debulle. L’or n’est que le reflet d’une réalité économique.Contrairement à ce que l’on croit à Wall Street, lesaffaires ne reprendront pas leur cours normal. Les 20prochaines années ne ressembleront en rien aux 20dernières années, puisque tout a changé en 2008.Comme l’explique M. Bill Gross, gestionnaire du plusimportant fonds d’obligations au monde, « dansl’avenir, pour rester riche, il faudra user de stratégiesqui tiendront compte de cette nouvelle vision de lacroissance économique mondiale. »

Les pratiques financières irresponsables mèneront à unedévaluation concurrentielle incessante de toutes lesprincipales monnaies, y compris du dollar américain. Lasituation entraînera inévitablement une augmentationconstante du cours des métaux précieux, puisque l’orest l’argent, l’« anti monnaie ».

Des prédictions? Dans ses prévisions sur les métauxprécieux pour 2010, ScotiaMocatta a indiqué que lecours de l’or devrait atteindre jusqu’à 1 400 $ l’oncecette année. ScotiaMocatta est la division de La Banquede Nouvelle Écosse qui s’occupe des métaux précieux.Nous prévoyons que le cours de l’or sera d’au moins 1 300 $ ou 1 500 $ d’ici la fin de l’année.

Mais quelle est la valeur maximale que peut atteindrel’or? Il faut répondre par une question : combien d’argent lesbanques centrales mondiales peuvent elles créer?

*Sauf indication contraire, tous les montants sont exprimés en dollarsaméricains.

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24 Bullion Management Services Inc.

« Quand devez vous vendre? Vous ne devez JAMAIS vendre votre or ou votre argent. Ces métaux précieux constituent une partie intégrante de votre

succession et de votre valeur nette. Je me moque du cours actuel de l’or,

l’or est une richesse pure. »

- Richard Russell, éditeur de Dow Theory Letters

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