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Objectif mer !
Le journaL de La régionN° 19 – juin 2012BRETAGNEensembleB r e i
z h A - g e v r e t
territoire • économie • formation • éducation • transport •
environnement • culture & sport • tourisme & patrimoine •
europe
Dossier
ÉDucation
Préparez la rentrée avec la Région !
numÉrique
Le très haut débit pour tous d’ici à 2030
ÉDucation
Breton & gallo : un nouvel élan
-
2 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
L’actuaLité de La RégiOn
4 en bref
Le FiL fête l’acadie v réaménagement du Port de Brest :
votre avis nous intéresse ! v des études supérieures pour les
bacheliers professionnels v Procédure judiciaire de l’Erika :
la région exprime son inquiétude
Les BRetOns
16 ils font la bretagneLes juvéniles, groupe de musique pop
anglo-saxonne à rennes v albert Thomas, président de l’association
reder Mor
18 on en parle !nouveaux indicateurs de richesse
19 initiativede jeunes ambassadeurs bretons aux jo de
Londres
Le teRRitOiRe
20 ma bretagneFaites-nous découvrir votre Bretagne insolite
!
21 tourisme patrimoine20 bougies pour les fêtes maritimes
21 J’apprenDs le breton des rails à la route, petit lexique de
cette compétence régionale qu’est le transport
22 tribunes des groupes politiques
sommaire
Président du Conseil régional : jean-Yves Le drian – directeur
de la publication : gilles ricono – directeur de la rédaction :
emmanuel Sergent – rédaction en chef : Christelle Bayon, elsa
guéguen – Chef d’édition : Stéphanie Cayrol – Maquette : Fabien
Picot – Secrétariat de rédaction : alexandra roy – impression :
imaye graphic, sur papier recyclé – diffusion : La Poste – Tirage :
1 561 266 exemplaires – iSSn : 1778-8447 – Magazine édité par le
Conseil régional de Bretagne – 283, avenue du général-Patton – CS
21 101 – 35 711 rennes Cedex 7 – Tél. : 02 99 27 10 10 – Fax : 02
99 27 13 34
pour consulter le magazine interactif, rendez-vous sur
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aurez accès :
Photo de couverture : © Simon Cohen
pour signaler un problème De rÉception Du magazine,contacter les
services de La Poste au 02 99 77 02 87 ou au 02 23 35 60 17du lundi
au vendredi, de 9 h à 12 h 30 et
de 13 h 30 à 17 h 30
6 Dossierobjectif mer !
10 à votre servicePréparez la rentrée avec la région ! v Le très
haut débit pour tous les Bretons d’ici à 2030 v Visa
internet : le sésame des nouvelles technologies v un fonds
d’amorçage pour démarrer du bon pied v Breton et gallo : un
nouvel élan v Cap sur l’aménagement durable avec Foncier de
Bretagne v en route vers l’internet.bzh v La Vélodyssée sur la
ligne de départ
14 ceserQuel avenir pour l’économie bretonne ?
15 sur le terrain avec…georgette Bréard, vice-présidente chargée
de la formation tout au long de la vie et de l’apprentissage vidéo
dossier audio débat
© g. Prié © e. Pain
© dCnS
© F. Bétermin
© M. Boudier
Objectif mer !
Le journaL de
La région
N° 19 – juin 2012
BRETAGNE
ensembleB r e i z h A - g e v r e tterrito
ire • économie •
formation • édu
cation • transp
ort • environne
ment • culture
& sport • touris
me & patrimoin
e • europe
Dossier
ÉDucation
Préparez la rent
rée
avec la Région !
numÉrique
Le très haut déb
it
pour tous d’ici à
2030
ÉDucation
Breton & gallo :
un nouvel élan
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n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 3
La Bretagne, région pilote des énergies marines
renouvelables
Breizh, ar rannvro er penn a-raok evit an energiezhioù mor
nevezadus
’ambition de la Bretagne de devenir une des régions françaises
leader dans les éner-gies marines renouvelables est en train de se
concrétiser. L’annonce faite par l’Etat en mars dernier de la
création de France
Energies Marines, institut d’excellence des énergies
décarbonnées dont le siège sera à Brest, suivie par la confirmation
de l’installation du premier parc d’éoliennes en mer posées dans la
baie de Saint-Brieuc d’ici à 2015 confortent le nouveau modèle
énergétique que nous avons initié avec le Pacte électrique breton.
La future ferme d’hydroliennes basée près de Paimpol-Bréhat, dont
la première machine sera mise en service cet automne, et le projet
d’implantation d’un parc d’éo-liennes flottantes au large de l’île
de Groix d’ici 2020 sont autant de leviers pour répondre à des
difficultés d’approvisionnement qui fragilisent les Bretonnes et
les Bretons à chaque vague de froid. Nous mettons à profit le
potentiel naturel breton, ses vents, courants et marées, pour
produire plus d’énergies renouvelables tout en maîtrisant notre
consommation. La Région Bretagne encourage les innovations, donne
l’impulsion nécessaire à la mise en place d’infrastructures
capables de développer et valoriser son potentiel éolien et
favo-rise l’émergence d’une nouvelle filière industrielle en
Bretagne. Elle vient également de décider d’investir dans
l’aménagement d’une zone de 36 hectares sur le polder du port de
Brest, pour que, d’ici à 2017, cet équipement dont elle est
propriétaire soit en capacité d’accueillir cette filière
industrielle émergente. Sans oublier le troisième pilier
indissociable de notre Pacte électrique breton : diviser par
trois la progression de notre consommation électrique d’ici à
2020.
ellout a ra da Vreizh dont da vezañ unan eus ar rannvroioù
pennañ e Frañs evit a sell ouzh an energiezhioù mor nevezadus, ha
krog eo da zont a-benn d’en ober. Embannet he doa ar Stad, e miz
Meurzh diwezhañ, e oa
bet krouet Frañs Energiezhioù Mor, a zo un Ensavadur gwellentez
an energiezhioù digarbonek a vo e sez e Brest ; goude-se ez
eus bet gouezet en un doare asur e vo staliet ar c’hentañ park
rodoù-avel mor diazezet e bae Sant-Brieg ac’hann da 2015. Kement-se
a ya a-du gant ar patrom nevez a-fet energiezh a zo bet lusket
ganeomp gant Emglev tredan Breizh. A-benn an diskar-amzer e valeo
ar mekanik kentañ en atant rodoù-dour a vo staliet e-kichen
Pempoull-Enez-Vriad, hag a-benn 2020 emeur e-sell da staliañ ur
park rodoù-avel war neuñv en donvor da Enez-Groe. Setu aze neuze
doareoù da dalañ ouzh an diaezamantoù evit a sell pourveziñ a laka
ar Bretonezed hag ar Vretoned diaes bep taol ma vez rust ar goañv.
Hor mad a reomp eus an danvez energiezhioù naturel a zo e Breizh,
an avelioù, ar redoù-mor hag ar mareoù, evit produiñ muioc’h a
energiezhioù nevezadus en ur chom hep impljout re a energiezh
a-hend-all. Rannvro Breizh a skoazell an traoù nevezus, reiñ a ra
al lañs a zo ezhomm evit diazezañ frammoù a c’hallo diorren hag
implijout diouzh ar gwellañ an danvez a zo enni a-fet energiezh an
avel, ha sikour a ra kas ur filierenn c’hreantel nevez e Breizh.
Emañ o paouez ivez divizout lakaat arc’hant evit kempenn un takad
36 hektar war ar polder e porzh Brest, a zo dezhi, abalamour da
c’hallout degemer eno, a-benn 2017, ar filierenn c’hreantel
nevez-se. Anez ankouaat ar pezh a ya d’ober an trede sichenn evit
Emglev tredan Breizh : rannañ etre tri kresk hor bevezadur
tredan ac’hann da 2020.
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jean-YVeS Le drian
Président du Conseil régional de Bretagne
Prezidant Kuzul-rannvro Breizh
ÉDito
L F
-
4 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
ÉvénementLe FestivaL interceLtique de Lorient Fête
L’acadierégion francophone du Canada, l’acadie est à l’honneur de
la 42e édition du FiL du 3 au 12 août. Concerts, expositions,
danse, arts plastiques, cinéma, les artistes acadiens traverseront
l’atlantique pour nous faire partager leur culture et ces liens si
particuliers qui les rapprochent de la Bretagne et des nations
celtiques. et, pour que la fête soit complète, la région vous
invite à vous rendre à Lorient avec le Ter Bretagne grâce au billet
festival : un forfait aller-retour à 12 euros sur
présentation de votre billet d’entrée au FiL.Pour en savoir +
www.festival-interceltique.com
www.ter-sncf.com
Territoire déveLoppement du port de Brest : votre avis nous
intéresse !Pour développer l’activité commerciale du site et
accueillir de nouvelles industries dédiées notamment aux énergies
marines renouvelables sur son polder, la région Bretagne s’engage
dans un vaste projet de réaménagement du port de Brest. afin de
prendre en compte les avis des utilisateurs et riverains du port et
de favoriser leur expression dans la mise en place de ce projet, la
région, propriétaire du port et responsable de son aménagement,
organise plusieurs réunions publiques d’information ouvertes à
tous. Le premier de ces rendez-vous aura lieu le mardi 26 juin
au Quartz à Brest. Pour en savoir +
www.developpement-portdebrest.fr
1 Pour sa 4e édition, la Fête de la Bretagne a réuni plus de
300 événements dans près de 150 villes – ici à Paris – et
villages à travers le monde !
Photo : © Sylvain Cambon
en bref en imagesL’actuaLité de La RégiOn
5 Solitaire du Figaro 2012 : les skippers de l’écurie
Bretagne Crédit Mutuel ont quitté les pontons de Paimpol le 24
juin. Photo : © alexis Courcoux
-
n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 5
en bref
5 Grâce à l’engagement de la Région, le lycée agricole de
Saint-Aubin-du-Cormier dispose désormais d’un nouvel internat haute
qualité environnementale. Photo : © guillaume Prié
8 Découvrez la Ria d’Étel, aux confins de la terre et l’eau,
dans un ouvrage réalisé par le service de l’inventaire du
patrimoine, à télécharger sur www.bretagne.fr, rubrique « tourisme
& patrimoine ». Photo : © Bernard Beigne – CrB
Formationdes études supérieures pour Les BacheLiers
proFessionneLsCela sera possible dès la rentrée 2012, grâce à
l’ouverture de l’école Vaucanson de Bretagne à Saint-Brieuc. Mise
en place avec le soutien de la région Bretagne et l’académie de
rennes, cette nouvelle voie de formation destinée aux bacheliers
des filières professionnelles délivre une formation de haut niveau
dont l’aboutissement est l’obtention d’une licence en ingénierie
industrielle. elle est proposée dans le cadre d’un cursus en
apprentissage du Conservatoire national des arts et métiers de
Bretagne (CnaM), auquel est associé le Centre de formation des
apprentis de l’industrie de Bretagne (CFai). Pour en savoir +
www.vaucanson-bretagne.fr
Environnement
procédure judiciaire de L’Erika : La région exprime son
inquiétudeC’est le 25 septembre prochain que sera connue la
décision de la Cour de cassation sur la recommandation d’annulation
du procès de l’Erika faite par l’avocat général. Si cet avis est
suivi, c’est toute la procédure judiciaire qui pourrait être remise
en question, ce dont s’inquiète jean-Yves le drian, président de la
région Bretagne, ainsi que de nombreux élus des Pays de la Loire et
de Poitou-Charentes. Cette annulation reviendrait à nier le
préjudice écologique subi suite au naufrage de l’Erika et ses
conséquences pour les communes littorales touchées. Les élus et les
associations sont aujourd’hui plus que jamais mobilisés.
-
6 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
Objectif mer !Pour mieux valoriser son potentiel maritime, la
Région Bretagne prend la barre d’une politique de la mer intégrée,
durable et ambitieuse. L’éco-nomie, l’emploi, l’environnement et la
recherche sont à bord.
a mer est l’horizon des marins. Elle est aussi l’avenir de la
Bretagne. Région mari-time par excellence, la Bretagne compte
2 730 km de côtes, soit 1/3 du littoral français. Rarement
distante de plus de 80 km, la
mer occupe une place de choix dans le cœur et la vie des
Bretons. La région lui doit ses somptueux paysages et une identité
culturelle forte. Elle lui doit aussi son excellence dans plusieurs
filières (pêche, tourisme, nautisme…). Patrimoine naturel
d’exception, le littoral est le carrefour de nombreuses activités
sociales et productives.
La mer tous azimutsEt demain ? « La mer sera plus que
jamais le moteur du développement régional à condi-tion de garantir
la qualité des espaces maritimes et côtiers, la disponibilité des
ressources et du foncier, les compétences des professionnels de la
mer… », souligne Isabelle Thomas, vice-présidente chargée de
la mer et de la protection du littoral. La mer est une opportunité,
une réserve d’emplois et de biodiversité. C’est aussi une
responsabilité que la Région Bretagne assume par une politique
maritime dite « intégrée ». C’est le fil rouge – ou bleu
– d’une action transversale qui combine tous les enjeux forts du
développement de la Bretagne : l’emploi, la formation,
l’environnement, l’urbanisme, la recherche, le nautisme…
Du vent dans les voilesDepuis 2006, la stratégie maritime de la
Région Bretagne s’est renforcée pour mettre en synergie l’ensemble
des domaines en relation avec la mer, en faisant route
vers une destination connue. « Utiliser des savoirs
multiséculaires pour inventer l’avenir maritime et renforcer
l’ambition maritime des Bretons », résume Isabelle Thomas. Le
carnet de bord affiche plu-sieurs objectifs : promouvoir
l’emploi des gens de mer, maîtriser l’urbanisation, inscrire les
activités économiques dans une logique de développement durable,
préserver le patrimoine naturel…Qu’il s’agisse de port, de pêche ou
de recherche, la Région Bretagne mobilise à chaque fois l’ensemble
de son arsenal maritime. Elle investit. Elle forme. Elle
sauvegarde. Elle construit. « La Région n’est pas seule à
bord, complète Isabelle Thomas. Elle anime cette politique
intégrée avec tous les acteurs du secteur : les pêcheurs, les
enseignants, les chefs d’entreprise, les sportifs de haut niveau,
les professionnels du tourisme
et les partenaires habituels, État et collectivités
territoriales… »
Des ports à l’offshoreDepuis 2007, la Région est propriétaire
des ports de commerce de Lorient, Brest
et Saint-Malo. À ce titre, elle en assure l ’aménagement, l
’entretien et la gestion. À Lorient, l’extension du quai de
Kergroise a permis d’amé-liorer les conditions d’accueil des
vraquiers. À Brest, elle a engagé les travaux d’extension du port
de commerce pour aménager une vaste zone d’activité sur un polder.
Cette importante réserve foncière sera dédiée au secteur des
énergies renouvelables, en particulier aux industries de
construction des éoliennes offshore. Et, afin de prendre en
considération les avis des utilisateurs
et des riverains du port de Brest et de leur donner la parole,
elle organise dès cet été une série de réunions publiques. La
pre-mière se tiendra le mardi 26 juin à Brest. Le cas de Brest
souligne l’intérêt porté au développement des énergies marines
renouvelables. Pour des raisons écologiques, sociales et
économiques, la Région s’est fortement impliquée pour que la
Bretagne
Dossier
L
En chiffres
50 % de la recherche
française maritime se fait en Bretagne.
>>>
“ Inventer l’avenir maritime et renforcer l’ambition
maritime
des Bretons”isabelle thomas, vice-présidente chargée de la
mer
et de la protection du littoral
© e
. Pai
n
-
n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 7
8 Dès cet automne, une hydrolienne qui valorise les courants
marins sera mise en service dans une ferme hydrolienne au large de
Paimpol-Bréhat. Photo : © dCnS
-
8 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
Dossier
puisse mettre en œuvre son premier parc éolien offshore ancré
(500 MW). Ce sera chose faite à l’horizon 2018-2019. Une zone
de 190 km² a été retenue pour accueillir un champ d’éoliennes
en pleine mer, au large de Saint-Brieuc. Une centaine de mâts sera
installée. En parallèle, la Région encourage activement les sites
de démonstration et d’essai des technologies marines innovantes.
C’est le cas du futur parc d’hydroliennes au large de
Paimpol-Bréhat, qui utilisera les courants marins pour produire de
l’électricité, et du projet d’implantation d’éoliennes flottantes
au large de l’île de Groix d’ici la fin de la décennie.
Pêche et sécurité au menuAvec 15 000 emplois directs et
2 500 entreprises, la pêche et l’aquaculture constituent des
secteurs clés de l’attractivité économique régionale. La Région
Bretagne soutient la modernisation de la flotte de pêche et
l’acquisition d’outils performants, accorde des aides pour la
transmission et l’installation de jeunes patrons pêcheurs.
« Elle incite les profession-nels à faire évoluer leurs
pratiques pour s’adapter aux ressources existantes et faire des
économies d’énergie, explique Isabelle Thomas. La pêche doit être
une activité économique rentable mais aussi durable. » Elle
doit aussi être plus sûre. C’est pourquoi la Région accompagne la
Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). Elle aide
l’association à acquérir des bateaux et à rénover ses stations. Aux
jeunes en formation dans les lycées maritimes, elle remet des
vêtements de flottabilité intégrée (VFI). À Bruxelles, elle milite
pour renforcer la réglementation du trans-
port maritime. Sur le littoral breton, elle contribue à la
formation des collectivités locales pour une bonne gestion des
risques environnementaux et des pollutions (marée noire…).
Une recherche de pointeD’autres dispositifs régionaux visent à
soutenir les investissements techniques et commerciaux des
exploitations de conchyliculture et de mareyage. En 2008, la
filière ostréicole, durement touchée par la surmortalité des
huîtres, a bénéficié d’aides d’urgence de la Région Bretagne.
Aujourd’hui, elle attend beaucoup du projet de recherche pour
développer la sélection génétique de variétés plus
résistantes. Cofinancé par la Région, ce projet illustre
l’attention portée aux programmes de recherche des laboratoires,
des universités, des industriels et des
>>>
3 Près de 1 400 navires de pêche sont immatriculés en Bretagne.
Photo : © Marc Schaffner
8 251 communes sont implantées sur le littoral, soit 20 % des
communes de Bretagne. Photo : © Marc Schaffner
-
cap sur La Formation
Plus de 600 élèves suivent les cours des quatre lycées
maritimes de Bretagne, à Saint-Malo, Paimpol, Le Guilvinec et
Étel.
L’an dernier, les effectifs de ces établissements qui forment
aux métiers de la mer ont augmenté de 6 %. Ces résultats
encourageants incitent la Région a garder le cap de la formation
– ini-tiale et continue – pour enrayer la crise des
vocations maritimes. Car les besoins existent. Les professionnels
de la mer recherchent des personnels bien formés, notamment dans
les secteurs de la marine marchande et de la pêche. Mais ils
peinent à recruter. Le développement des technologies liées aux
énergies marines renouvelables constitue un gisement important
d’emplois qualifiés. Ils sont encore à pourvoir. Pour conserver son
savoir-faire maritime à un haut niveau de compétence, la Région se
mobilise. C’est le sens du nouveau lycée maritime qu’elle construit
à Saint-Malo et dont l’ouverture est prévue à la rentrée 2014.
Comme ailleurs, elle financera les travaux, l’entretien des
bâtiments et les équipements pédagogiques. Au chapitre des
contenus, la Région Bretagne a aussi entrepris d’adapter les
formations aux besoins des filières maritimes. Il s’agit de
répondre aux évolutions technologiques et environnementales. Ou
encore de développer la qualité de l’emploi, tout en offrant des
« passerelles » aux salariés entre différents métiers et
filières.
n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 9
professionnels de la mer, en particulier au sein du Pôle Mer
Bretagne, pôle de compétitivité à vocation mondiale qui regroupe
entreprises et chercheurs au service de la filière maritime
bretonne. Climat, grands fonds, biodiversité, échanges thermiques,
algues…, les pistes de progrès ne manquent pas. Un exemple ? La
goélette Tara, de retour à quai après deux ans et demi de voyage.
Cette expédition scientifique, soutenue par la Région Bretagne,
veut mieux saisir le rôle du plancton dans les mécanismes du
réchauffement climatique.
Tout terrainTransversale, la stratégie maritime régionale
englobe aussi la bonne gestion des espaces côtiers. La Région
intervient activement dans l’élaboration des documents d’urbanisme
pour défendre une gestion économe du foncier sur le littoral. Sur
les îles du Ponant, elle accompagne les communes pour construire
des logements sociaux malgré les contraintes liées à la rareté des
terrains et aux surcoûts de l’insularité. Sport à bâbord, la Région
n’oublie pas que la Bre-tagne compte 185 clubs de voile actifs et
70 000 pra-tiquants réguliers. Au nom de l’excellence
sportive, elle aide l’élite des skippers à se former au pôle
Finistère Course au large, à Port-la-Forêt. Culture à tribord, la
Région participe aussi à la valorisation des espaces naturels et
des biens patrimoniaux maritimes d’exception. La sauvegarde des
vieux gréements des Voiliers de Bretagne ? Là encore, la Région
Bretagne hisse les voiles. q
plus d’infos sur
www.bretagne.fr/mer
8 La Région se mobilise pour assurer un avenir pérenne aux
métiers maritimes. Photo : © emmanuel Pain
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10 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
à votre service
Préparez la rentrée avec la Région !ÉducationPour une rentrée
réussie sans grever le portefeuille familial, pensez aux aides de
la Région.
Transports, enseignement, logement… Pour favoriser l’égalité des
chances entre tous les jeunes Bretons, la Région propose de
nombreuses aides. Plus d’excuses pour ne pas se mettre au sport !
Avec le Chèque sport, tous les jeunes nés entre 1994 et 1997
bénéficient de 15 euros de réduction sur l’adhésion annuelle à un
club de la région. Il suffit pour cela de remplir une demande sur
le portail www.bretagne.fr/jeunes. Et pour se déplacer :
inutile de casser la tirelire. Une simple demande en gare, et les
moins de 26 ans qui voyagent occasionnellement ou
régulièrement profitent de 75 % de réduction sur les TER via
respectivement la carte Actuël et l’abonnement Uzuël. Côté
ensei-gnement, 60 euros de chèques livres sont remis à
l’ensemble
des lycéens bretons, le jour de leur inscription. Ils permettent
d’acheter les ouvrages, neufs ou d’occasion, conseillés par les
établissements. Les lycéens de l’enseignement professionnel
bénéficient d’une aide à l’achat du premier équipement. Valable une
seule fois, cette aide s’élève de 60 à 300 euros, selon
les formations.
Un coup de pouce pour les apprentisLes apprentis ne sont pas en
reste. Bien au contraire. Tous ceux âgés de 16 à 26 ans
reçoivent une aide forfaitaire (entre 400 et 800 euros
selon l’âge et la formation) pour financer leur logement, la
res-tauration ou encore les trans-
ports. Soit 60 % en début d’année scolaire et 40 % à
la fin, sous condi-tion d’assiduité. Seul impératif : la
formation proposée dans le Centre de formation d’apprentis (CFA)
doit être conventionnée par la Région.Sans compter que cette aide
est renouvelable tous les ans ! Et, pour s’équiper, la Région
propose une aide spécifique, valable une seule fois, pour acquérir
du matériel professionnel. Comprise entre 60 et 300 euros,
selon le cursus et
le secteur d’activité, elle est versée en début d’année
scolaire. Aucune demande à faire ! Ces deux aides sont attribuées
automatiquement grâce au RIB remis lors de l’inscrip-tion en CFA.
Enfin, 50 logements étudiants du CROUS1 sont réservés aux
apprentis de l’enseignement supérieur, sous conditions de
res-sources. La demande est à retirer dans les CROUS entre mi-juin
et mi-août. Alors, n’attendez pas ! q1. Centre régional des
œuvres
universitaires et scolaires.
7 La Région a développé une offre tarifaire avantageuse pour
permettre aux jeunes Bretons de se déplacer à moindre frais. photo
: © Philppe Fraysseix
7 Avec le Chèque sport, la Région encourage la pratique sportive
des jeunes bretons. photo : © guillaume Prié
En chiffres113 000
c’est le nombre de lycéens bretons qui bénéficient chaque année
des
chèques livres de la région.
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n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 11
Le très haut débit pour tous les Bretons d’ici à 2030
Visa internet : le sésame des nouvelles technologies
Numérique
La Bretagne prend de l’avance sur le très haut débit. Elle est,
avec la Région Auvergne, la seule à avoir anticipé le maillage en
fibre optique de l’intégralité de son territoire. D’ici à 2030,
tous les foyers bretons auront accès à cette technologie qui
accélère considé-rablement le débit des connexions Internet. De 1 à
20 mégabits par seconde, il passera à 100 mégabits par seconde, et
dans toute la Région ! Au cœur de cette petite révolution :
l’installation de la fibre optique. Télé haute définition,
téléphone, Internet, échanges de photos et de vidéos transiteront
désormais grâce à cette fibre optique hyperrapide. Dans une société
où le numérique
occupe une place de plus en plus importante, le très haut débit
facili-tera l’échange d’informations entre les entreprises, le
télétravail et la formation à distance. Il favorisera le maintien à
domicile des personnes âgées. Ainsi, les consultations à distance
avec transferts d’images médicales de bonne qualité seront
désormais possibles. Et d’autres usages sont encore à inventer.
Un enjeu pour l’équilibre régionalLe déploiement de la fibre
optique en Bretagne débutera en 2013 avec un impératif pour la
Région : main-tenir l’équilibre des territoires. Un opérateur
privé installera la fibre optique dans les principales
agglo-mérations bretonnes, couvrant 40 %
des foyers en 2020. En parallèle, les collectivités
locales, soutenues par l’Europe et l’État, ont mis en place une
stratégie pour amener le très haut débit dans le reste du
territoire. Coût global pour les institutions : 1,8 milliard
d’euros. La première phase, entre 2013 et 2018, concernera 13
villes moyennes et certaines zones rurales. Les secteurs trop
éloignés bénéficieront de solutions tempo-raires pour améliorer
l’accès au Net. De 2013 à 2018, 185 000 lignes (une ligne
équivaut à un foyer) seront ainsi financées par le secteur public,
selon deux grands principes : une ligne en campagne pour
chaque ligne urbaine et le même coût pour chaque ligne (2
000 euros). qPour en savoir +
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Numérique
Vous avez plus de 17 ans et souhaitez vous former à l
’usage des nouvelles technologies ? Avec le Visa Internet Bretagne,
la Région vous offre 100 euros pour suivre une forma-tion
adaptée à vos besoins. Auprès
d’un organisme agréé, apprenez à vous servir d’un ordinateur, à
naviguer sur Internet, à envoyer des mails et des photos ou encore
à gérer vos comptes sur le Net (banque, sécurité sociale…). Le visa
donne également accès pendant trois mois à un site Internet
dédié
comprenant divers ateliers pour se former à distance. qPour en
savoir + contactez le service du
développement numérique à la Région Bretagne
au 02 99 27 97 65, l’un des 20 points d’accès à la
téléformation ou les maisons de la formation
professionnelle. Suite à un entretien pour cerner vos
besoins, vous recevrez un bon pour une formation.
En chiffres3 500
c’est le nombre de visas internet délivrés par la région depuis
le lancement
du dispositif en 2008.
8 Avec le Visa Internet, la Région mène une politique active de
démocratisation des usages des nouvelles technologies.
Photo : © emmanuel Pain
4 Grâce au très haut débit, les Bretons auront accès à la télé
haute définition. photo : © éric Fabrer
-
12 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
un fonds d’amorçage pour démarrer du bon pied
Breton et gallo : un nouvel élan
économieLes entreprises technologiques en création ont des
idées. Elles ont besoin de moyens pour les faire vivre. C’est la
vocation du premier fonds d’amorçage interrégional, lancé ce
printemps par la Région Bretagne et ses homologues du grand Ouest1.
Doté a minima de 32 M€ pour dix ans, Go Capital Amorçage
– c’est son nom – aura pour mission d’aider les entreprises
innovantes à fort potentiel de croissance à passer le cap du
lancement commercial pour développer leur R&D2, leurs activités
et leurs ventes. Cette phase demeure la plus délicate pour une
entreprise en création, qui se trouve confrontée à la difficulté de
constituer une ressource stable de financement, dont le montant va
conditionner sa capacité d’emprunt et par conséquent son accès au
crédit bancaire.
Go Capital Amorçage investira directement dans les entreprises
concernées pour augmenter leurs fonds propres à hauteur de
300 000 € à 500 000 €, en restant actionnaire minoritaire mais
en se
gardant la possibilité d’intervenir à plusieurs reprises –
jusqu’à 3 M€ – durant les premières années de vie de la société. Le
fonds couvrira en priorité les secteurs technologiques à fort
potentiel de développement très présents dans le grand Ouest,
notamment le numérique, la santé, l’alimentation, les
biotechnolo-gies, etc.Le fonds d’amorçage interrégio-nal détectera
et accompagnera le développement des « pépites » de
demain. Trois à quatre projets d’envergure internationale seront
aidés chaque année. qPour en savoir + Go Capital, tél. : 02 99
35 04 00
1. Régions Basse-Normandie, Haute-Normandie et
Pays-de-la-Loire.
2. La Recherche et Développement regroupe l’ensemble des moyens
investis dans l’innovation par une entreprise pour mettre en œuvre
de nouveaux procédés et créer de nouveaux produits.
Éducation
C’est dans le dévelop-pement de l’usage du breton et du gallo
par les jeunes générations que se joue l’avenir des langues de
Bretagne. Forte de ce constat, la Région Bretagne redouble
d’efforts pour promouvoir leur transmission et les revitaliser. À
l’école, au travail et dans les médias.
tableaux noirs, livres et tvEn 2012, la Région continue à
mobiliser des moyens pour sou-
tenir activement et durablement la formation des enfants et des
adultes. Comment ? En accompa-gnant davantage l’enseignement
par la formation des professeurs et l’ouverture de classes
bilingues ; en élargissant le champ de la forma-tion
professionnelle, en particulier des stages intensifs ; en finançant
la production audiovisuelle, la diffusion radiophonique, l’édition
et le théâtre. Une stratégie large pour voir augmenter le nombre de
locuteurs actifs du breton comme du gallo. q
à votre service
7 En 2012, près de 4 000 adultes ont appris le breton. photo : ©
Martin Boudier
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© g
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Ker
aval
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n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 13
Territoire
La Bretagne attire plus de 27 000 nouveaux habitants par an.
Difficile dans ces conditions de maîtriser l’étalement urbain et le
prix du foncier et des logements. C’est justement l’objectif de
l’établissement public Foncier de Bretagne, créé en 2009. Il
garantit la
mise à disposition au meilleur coût du foncier nécessaire aux
collectivi-tés pour mener à bien leurs projets d’augmentation du
nombre et de la qualité des logements. En 2011, il a planché sur 53
projets immobiliers dans toute la région. Outre l’habitat
(85 % des projets, avec 20 % minimum de logement social),
il agit également
pour le développement économique, la protection de la nature et
la recon-version de friches. Grâce à son action, le dernier
commerce du bourg de Saint-Laurent (22), un café, a pu
réouvrir en 2011 et des maisons pour personnes âgées ont été
construites sur son terrain en friche. qPour en savoir +
http://foncierdebretagne.fr
Tourisme
Envie d’évasion ? Découvrez la Vélodyssée lors d’une journée de
balade ou de vacances au vert. De Roscoff à Hendaye, ce nouvel
itinéraire cyclable traverse l’Europe sur 1 200 km ! En
Bretagne, il longe la baie de Morlaix et le lac de Guerlédan en
empruntant depuis Carhaix le canal de Nantes à Brest. Dès le
30 juin, près de 50 hébergements bretons label-
lisés « Accueil vélo » (avec abri sécurisé, atelier de
réparation et petits déjeuners copieux) vous attendent sur le
parcours. Une
occasion originale de découvrir la région… ou plus. q
Pour en savoir + Retrouvez tous les itinéraires de la Vélodyssée
dès le 30 juin sur www.lavelodyssee.com
La Vélodyssée sur la ligne de départ
En route vers l’internet.bzhTerritoire
Après le .fr ou le .org, pourquoi pas un .bzh ? Une idée pas si
folle,
et qui pourrait bien devenir
une réalité en 2013. Explications.
La Bretagne veut son propre nom de domaine sur Inter-net.
Objectif : accroître la visibilité des activités économiques,
sociales, culturelles de la région… et plus largement des Bretons
sur la Toile. Un projet en passe de devenir réalité. Depuis
juin 2011, l’ICANN, autorité mondiale qui gère les noms de
domaine, a élargi le nombre des extensions possibles.
L’association Point bzh, qui milite activement depuis 2005
pour la création d’un nom de domaine 100 % breton, a déposé un
dossier financé par la Région Bretagne auprès de cette instance
pour la création du domaine Internet « .bzh ». Verdict en
novembre 2012. Le projet pourrait donc aboutir dès 2013.
À suivre. qPour en savoir + www.pointbzh.com
8 La Vélodyssée vous invite à longer les rives du canal de
Nantes à Brest ! photo : © joël damase
3 La maîtrise du foncier permet de gérer l’avenir des zones
rurales et littorales très concernées par la pression foncière.
photo : © Phovoir
cap sur l’aménagement durable avec Foncier de Bretagne
-
14 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
Quel avenir pour l’économie bretonne ?Deux ans de réflexion pour
dessiner les contours de l’économie du futurMondialisation, crise
écologique, développement des nouvelles tech-nologies, nouveaux
modes de vie…Depuis vingt ans, d’importants changements sont venus
bouscu-ler le modèle économique breton. Dans ce contexte
d’incertitude, la commission « Développement écono-mique et
recherche » du CESER s’est interrogée sur l’avenir économique
de la Bretagne de demain. « Nous nous sommes demandé si toutes
ces ruptures ne représentent pas aussi des opportunités pour
rebondir et bâtir une économie plus durable », explique Jean
Le Traon, rapporteur de l’étude.
Le miracle économique bretonRebondir : la Bretagne l’a déjà
fait. Au début des années 50, la situation économique de la
région est préoc-cupante. Pourtant, elle connaît un rattrapage
spectaculaire. « À tel point que la période d’après-guerre est
par-fois qualifiée de “miracle économique breton” », explique
le rapporteur. En une cinquantaine d’années, elle se développe en
s’appuyant à la fois sur des initiatives nationales d’aménage-ment
du territoire (déconcentration d’entreprises publiques,
d’organismes de recherche créant une dynamique entrepreneuriale) et
sur des ressources internes (main-d’œuvre nombreuse et
qualifiée…).
La Bretagne fragiliséeUne embellie qui s’essouffle dans les
années 80. « Concurrence inter-nationale, pression
environnementale, évolution des réglementations et dépendance
énergétique de plus en plus forte touchent de plein fouet la
Bretagne », poursuit-il. Aujourd’hui, même si elle possède toujours
de nombreux atouts et reste très attractive, elle demeure
dépendante des centres de décisions extérieurs dans des secteurs
stratégiques. Et la concentration de l’emploi industriel dans
l’agroalimentaire, l’industrie automobile et la construction navale
la fragilise. Sur le plan social, la mondialisation s’est
accompagnée d’une accélération des rythmes de travail et d’une
nouvelle organisation de la production. « On observe une
montée de la précarité et un accrois-sement des maladies
professionnelles, explique Maryvonne Guiavarc’h, corapporteur de
l’étude. Mais il y a aussi des éléments très positifs. En
parallèle, on constate par exemple une très forte féminisation du
travail ces vingt dernières années. »
Des pistes pour rebondirEt demain ? Comment la Bretagne
peut-elle faire face à ces mutations et assurer sa transition vers
une éco-nomie soutenable ? Plusieurs pistes émergent, par exemple
valoriser le potentiel maritime de la Bretagne ou encourager la
création de réseaux, de grappes d’entreprises. « Le travail en
réseau est indispensable pour parvenir à un développement équilibré
du terri-toire, et la Bretagne a un atout : tout ne tourne pas
autour d’une seule métropole comme dans de nombreuses
régions », précise Maryvonne Guiavarc’h. Autre piste :
l’anticipation. « Avec Bretagne à Grande Vitesse, qui mettra
Brest et Quimper à trois heures huit de Paris en 2016, ou Bretagne
numérique, dont l’objectif est de déployer le très haut débit sur
tout notre territoire d’ici à 2030, la Région a été innovante. Elle
doit poursuivre sur cette voie en dépassant une logique de filière
pour démultiplier nos compétences et en mobilisant les Bretons, car
performances économique et sociale sont indissociables, affirme
Jean Le Traon. Avant tout, ce sont les hommes et les femmes qui
font le développement économique. » vPour en savoir +
www.ceser-bretagne.fr
ceser
2 Le développement économique de la Bretagne de demain repose
sur sa jeunesse. Photo : © Franck Bétermin
Début 2012, le Conseil économique, social et environnemental
régional (CESER) a publié un nouveau rapport intitulé « Quels
modes de développement économique pour la Bretagne de demain
? ».
-
n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 15
sur le terrain avec…
georgeTTe Bréardvice-présidente chargée de la formation tout au
long de la vie et de l’apprentissage
© Photos : Philippe erard
REPoRTAGE >>> Femme de terrain, Georgette Bréard aime
rencontrer, plusieurs fois par an, les acteurs du réseau de la
formation professionnelle pour évaluer leurs attentes, dans un
esprit de concertation et de partage. Au programme de ce
jour : deux réunions syndicales et une visite dans un centre
de formation.
9 h 30 Au Point Région de Saint-Brieuc, la première réunion avec
les représentants des syndicats patronaux démarre autour d’un
thermos de café. À l’ordre du jour : évaluer les contrats
d’objectifs conclus avec les branches professionnelles, passer en
revue les secteurs d’activité qui exigent un fort investissement en
formation (énergies marines renouvelables, bâtiment durable,
agriculture, secteur sanitaire et social), évoquer les modes de
gouvernance et la création d’une commission prospective…
11 h 00 Une deuxième réunion débute. Elle rassemble les
représentants des syndicats de salariés. Même ordre du jour et même
liberté de parole.
« L’idée est d’instaurer un dialogue et d’impliquer chaque
acteur dans le processus décisionnaire, observe Georgette Bréard.
La formation professionnelle est un enjeu majeur qui doit répondre
aux défis économiques, environnementaux et sociétaux de notre
région. On compte aujourd’hui 18 000 personnes en
formation professionnelle et 18 000 apprentis en
Bretagne.»
13 h 45 Après un rapide déjeuner, Georgette Bréard prend la
direction du CLPS de Saint-Brieuc, organisme de formation pour
adultes, afin de rencontrer des jeunes qui suivent une prestation
d’orientation professionnelle (POP). Ce parcours de
14 semaines en moyenne, qui alterne formations en salle et
stages découverte en entreprises, permet d’élaborer ou d’affiner un
projet professionnel en cohérence avec ses intérêts, ses capacités
et le marché de l’emploi.
14 h 00 Sébastien Pinard, le directeur du CLPS, et son
équipe
accueillent l’élue. Ils évoquent ensemble le panel de formations
proposées par l’organisme et financées par la Région, avant d’aller
échanger avec les stagiaires. « Lorsque des membres de la
Région se déplacent, les stagiaires sont toujours heureux de ces
rencontres qui leur permettent de mieux identifier le rôle de la
collectivité et témoignent de l’intérêt qu’on leur accorde »,
glisse le directeur.
14 h 30 Autour de la table, sept stagiaires attendent Georgette
Bréard. Chacun présente son parcours, son projet et ses attentes.
Certains savent parfaitement ce qu’ils veulent faire dans l’avenir.
D’autres hésitent encore. Tous s’accordent à dire que la POP les
aide à avancer. « Les stages en entreprises nous permettent de
découvrir différents métiers », estime Daphné. « On
apprend à construire un CV et une lettre de motivation »,
ajoute Agnès. « Pas de doute, la POP aide à remettre les gens
debout », conclut Gertrude.
16 h 00 En sortant du CLPS, Georgette Bréard se dit ravie de
cette rencontre. « C’est très important de nouer ce contact
avec les stagiaires pour évaluer la pertinence des actions que nous
mettons en place et les réajuster si nécessaire. La formation,
c’est l’avenir de la Bretagne et nous devons tout faire pour
qu’elle permette l’accès et le maintien dans l’emploi. » q
14 h 30 Georgette Bréard s’intéresse à chacun des stagiaires
rencontrés et le dialogue se noue sans difficulté.
9 h 30 Les thèmes abordés lors de la première réunion sont
nombreux. La conversation s’engage librement et chacun apporte son
éclairage.
“ La formation, c’est l’avenir de la Bretagne”
-
16 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
ils font la bretagne
r
LeS juVéniLeSgroupe de musique pop anglo-saxonne à rennes
Les BRetOns
“ Le travail, c’est la clé du succès ! ”
endez-vous au café Melody Maker, à Rennes. « C’est notre
QG », confie Jean-Sylvain. Le jeune homme de 24 ans, la mèche
tombante sur le front, semble bien sérieux pour un chanteur de pop.
Pas question de se laisser
enivrer par le succès qui, depuis un an, lui sourit. Thibaut,
son acolyte, batteur dans le groupe, garde également les pieds sur
terre, même s’il lâche : « C’est fou tout ce qui nous
arrive ! »Passionnés de musique depuis leur plus jeune âge et
déjà engagés dans des groupes, les deux jeunes Rennais d’adoption
décident – avec un troisième copain – de se lancer dans un projet
musical en février 2011. Très vite, ils composent et
enregistrent leurs premiers morceaux. Leur style ? Un cocktail de
musiques pop anglo-saxonnes avec une influence forte des
années 80. Et la voix de Jean-Sylvain, profonde, saisissante.
Lancée sur le Net via blogs et réseaux sociaux, leur musique fait
un tabac. Leur titre « We are young » attire l’attention.
« Notre thème de prédilection, c’est la jeunesse et tout ce
qu’elle véhicule comme rêves, peurs, folies, enthousiasmes »,
explique le chanteur de Juvéniles.
Sur les planches des transmusicales Ils sont remarqués par le
prestigieux label Kitsuné et participent à leur fameuse compilation
de musique. Puis tout s’enchaîne. Les juvéniles se produisent aux
Transmusicales de décembre 2011 et multiplient les représentations
en France et à l’étranger. « On vient de signer un contrat
avec Universal, glisse Thibaut. Nous allons sortir un
EP1 début juin et un premier album pour la fin 2012. »Du
talent, les deux musiciens en ont. Incontestablement. Mais pas
seulement. « C’est par notre travail que nous ferons la
différence, insiste Jean-Sylvain, auteur et compositeur qui
s’accorde une petite pause avant de retourner enregistrer. Les
attentes des gens qui nous font confiance sont fortes. Nous ne
devons pas les décevoir. » Leur agenda 2012 est déjà
bien chargé. Après l’Écosse et la Suède, c’était le Printemps de
Bourges, Artrock à Saint-Brieuc fin mai, puis l’Angleterre, Cannes,
Toulouse…Déjà très pros, pour des juvéniles. v1. Mini-album Photo :
© emmanuel Pain
-
n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 17
lbert Thomas, c’est peut être davantage un bateau qui l’a saisi
que la mer elle-même. Et pas n’importe lequel. Son nom ? Reder Mor,
qui signifie « coureur des mers ». Cotre palangrier1
emblématique de la
baie de Morlaix, ce navire de pêche était conçu pour glisser sur
l’eau à grande vitesse. L’arrivée du moteur, au début du xxe
siècle, a jeté un voile d’oubli sur ces bateaux, jusqu’à ce que les
vieux gréements reviennent au goût du jour. « En 1990, le
Chasse-Marée a lancé un concours national pour inciter à la
restauration des voiliers anciens, raconte Albert Thomas. Des
passionnés de Morlaix ont alors créé une association pour
reconstruire le cotre. Je les ai rejoints quelques années plus
tard, séduit par leur enthousiasme, moi qui n’avais pourtant pas
beaucoup d’accointances avec le monde maritime. » Albert
Thomas se prend au jeu et embarque dans l’aventure, dont il prendra
la barre en devenant président de l’association. Après presque deux
années de travaux, la réplique du Reder Mor reprend la mer,
affronte des bisquines2 et autre coursiers dans des régates. Reste
que sa restauration et son entretien coûtent cher… Le voilier en
souffre.
Une nouvelle vie pour le Reder Mor« Tout a changé en 2010,
reprend Albert Thomas. Et notamment grâce à la Région car nous
avons pu bénéficier du dispositif Skoaz ouzh Skoaz qui
récompense l’implication des habitants dans des projets de
valorisation du patrimoine breton. » Un coup de pouce décisif
qui permet au Reder Mor de poursuivre ses aventures. Depuis 2011,
de gros travaux sont engagés. « De nombreux jeunes ont rejoint
l’association. Chacun met la main à la pâte dans un esprit de
solidarité et de fraternité. Notre projet ? Faire découvrir
le Reder Mor au plus grand nombre, notamment aux personnes à
mobilité réduite ou en voie de réinsertion », poursuit
l’ancien éducateur spécialisé.L’année 2012 fêtera les
20 ans du retour des vieux gréements sur l’eau3. Plusieurs
manifestations sont prévues sur nos côtes. Le Reder Mor y
participera activement. Fier de larguer les amarres et de hisser la
grand-voile. v1. Petit voilier à un seul mât, armé pour la pêche à
la
palangre, c’est-à-dire utilisant une longue ligne de fil de
pêche sur laquelle sont fixés des hameçons.
2. Bateau de pêche à voiles, à trois mâts.
3. Cf. p. 21 « 20 bougies pour les fêtes
maritimes ».Photo : © emmanuel Pain
A
aLBerT ThoMaSprésident de l’association reder Mor
“ Notre projet ? Faire découvrir le Reder Mor au plus grand
nombre ”
-
18 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
L’échange, c’est la richesse | 06/04/2012 | par mirette
La richesse humaine est sa diversité. Partager des opinions,
découvrir des vies différentes de la nôtre, créer ensemble de
nouvelles idées… C’est l’ouverture de la Bretagne qui fait sa
richesse !
Revenir aux vraies valeurs | 27/03/2012 | par marie pichon
Dans un monde où la finance dicte sa loi, nous devons revenir à
des valeurs plus profondes, celles qui font la richesse de nos
territoires : l’entraide, la solidarité, le bien-vivre ensemble. Le
revenu ne reflète qu’une infime partie de ce qui constitue un
territoire,
et l’utiliser pour en mesurer son attractivité est somme toute
très réducteur. Redonnons à l’humain la place qu’il mérite !
Les habitants sont la richesse du territoire | 23/04/2012 |
par sango
La principale richesse du territoire, c’est sa population, en
partie mesurable par le niveau de formation, le taux d’engagement
dans le monde associatif et poli-tique…, qui témoignent de son
dynamisme et de son potentiel. À côté de cela, il convient aussi de
prendre en compte les richesses du patrimoine naturel et culturel
(lieux d’exposition et de création
d’intérêt régional ou national) ainsi que les infrastructures de
transports : la qualité de ceux-ci facilite la mobilité des hommes
et des idées.
Vive les petites villes bretonnes | 22/05/2012 | par Yves
Bories – agence dBW
Si l’on veut des territoires riches, solidaires et durables, il
faut repenser l’économie actuelle des villes bretonnes qui, basée
sur les flux, vide les campagnes et fait que nos métropoles frôlent
l’obésité. Les petites villes doivent être le laboratoire où
s’inventent les modes de vie de demain.
on en parle !
nouveau débat
Les liens entre notre santé et l’environnement dans lequel nous
vivons sont de plus en plus évidents et aujourd’hui reconnus.
L’Organisation mondiale de la santé établit une relation entre le
taux de mortalité au niveau mondial et des facteurs
environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations
actuelles et futures.Dans quelle mesure seriez-vous prêt à modifier
vos comportements et vos habitudes pour améliorer la qualité de
l’environnement et réduire les impacts sur votre santé ?
postez votre contribution sur le site
www.bretagne.fr/debat
Vers de nouveaux indicateurs de richesse illustratio
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En ces temps de crise écono-mique, il devient urgent de
s’interroger sur la richesse de nos territoires. Comment la définir
? Se limite-t-elle au seul revenu ? Une question qui a interpellé
les internautes bretons.
Depuis plus de cinquante ans, le revenu est utilisé comme seul
outil de mesure de la richesse des territoires. Peut-être plus pour
longtemps… En effet, économistes et institu-tions internationales
étudient et proposent de nouvelles manières d’appréhender cette
notion. Sur le site Web de
la Région, pour beaucoup l’argent est loin d’être le seul
indicateur de richesse. Ils parlent de qualité de vie, de
bien-être, d’environnement à préserver… Mais surtout, dans un
esprit humaniste, de solida-rité, d’engagement, de bénévolat et de
richesse humaine. Alors, à quand le produit intérieur doux ?
Extraits choisis. v
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n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 19
initiative
De jeunes ambassadeurs bretons aux JO de Londres
Cet été, 74 jeunes traverseront l’Atlantique pour porter les
couleurs de la Bretagne aux Jeux olympiques de Londres. Une
initiative qui vise à récompenser les valeurs sportives et
citoyennes.
ourquoi ne pas profiter de la proximité géographique de Londres
pour faire découvrir aux jeunes Bretons les Jeux
olympiques 2012 ? Une idée qui fait mouche. Un an déjà que
l’Union régionale des
pupilles de l’enseignement public de Bretagne (URPEP Bretagne)
planche sur le projet, en partenariat avec le Comité régional
olympique et sportif de Bretagne (CROS). Le principe ? Permettre à
74 Bretons âgés de 13 à 18 ans de partir en
Angleterre et de représenter leur région durant la compétition.
« Du 22 juillet au 14 août, trois séjours sont organisés
autour de deux thématiques : les Jeux olympiques au cœur de
Londres ou le nautisme olympique dans la presqu’île de
Portland », raconte Hélène Le Cabellec, chargée de mission aux
PEP. Au programme : l’accès à des compétitions olympiques
comme le handball, la voile ou le canoë, ponctué de visites
touristiques et culturelles.
Les valeurs citoyennes récompenséesÉlèves de collèges, de lycées
ou en apprentissage, tous pouvaient tenter leur chance et devenir
ambassadeurs. Le CROS a décidé de récompenser l’investissement
dans le milieu sportif en retenant 20 jeunes impliqués dans
leurs clubs, en tant qu’entraîneur ou officiel (juge ou arbitre).
Les PEP Bretagne ont sélectionné 54 ambassadeurs sur des
valeurs citoyennes. « Ils ont dû motiver leur candidature en
présentant une production individuelle – artistique, musicale,
rédactionnelle – prônant les valeurs olympiques, à savoir la
fraternité, la solidarité et la citoyenneté », explique Hélène
Le Cabellec. Séduit par cette initiative, le Conseil régional de
Bretagne apporte son soutien financier à l’un des trois séjours, à
hauteur de 30 000 euros. En tant qu’ambassadeurs, les
74 Bretons ont désormais un devoir de représentation de leur
territoire de l’autre côté de l’Atlantique. Mais aussi et surtout
de partage et de restitution de leur expérience par l’intermédiaire
des réseaux sociaux, de blogs, d’articles dans la presse ou encore
de vidéos. Certains ont déjà commencé. Des pages Facebook (jeunes
ambassadeurs de Bretagne JO 2012, Breizh in London) ont été
créées afin de poster articles, photos et vidéos du voyage.
Mathilde, Owen, Lune et Alexis, élèves en première à
Bain-de-Bretagne (35), se réunissent régulièrement pour
échanger sur la manière dont ils relateront leur séjour. Une
expérience unique pour ces quatre lycéens, conscients de leur
chance : « On n’a pas souvent l’occasion de voyager et
encore moins d’assister à des Jeux olympiques, estime Alexis avant
d’ajouter, Et puis ce sera l’occasion de développer notre
anglais ». v
Photo : © anne Fromentin
P
-
20 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
ma bretagneLe teRRitOiRe
Le Chêne à guillotinpar Katell antoine
Nous avons rencontré un troll. Né « en l’an de grâce 1144, par
une belle journée de printemps alors que dans le ciel breton
passait la comète de Halley… »On lit un peu plus haut son
nom : Chêne de la rue Éon ou du père Guillotin. Mais ce n’est
pas un chêne. C’est un subterfuge. Une mutation entre le minéral,
le végétal, l’animal et l’humain, et qui, n’aboutissant point,
aurait cédé la place au bon vivant philosophe qu’est ce troll à
bedaine et à bosses ; pétant de ces gros glands durs et bombés
cirés du jour, cachant dans son giron champignons toxiques
et comestibles, monde fugitif d’araignées, pensées saugrenues,
rots de l’histoire…Pensez-donc, mille ans d’ob-servation sagace du
monde des
hommes, cela vous donne une certaine prestance, une énorme
verrue à la place du front… même si
j’éclate de rire en te voyant, cher vieux troll, avec ta
canne
et tes bouffées d’écorce, tes bras tronqués et haubanés, ton
ralenti lorsque tu parles…Laisse-moi revenir un soir, une bougie à
la main, fouiller dans tes entrailles à la recherche d’un délicieux
magot, des oripeaux du vieil abbé Guillotin, de cette
odeur oubliée de l’an 1144, avec sa belle poussière
d’étoiles… v
Vous avez été nombreuses et nombreux à
répondre à notre second appel à contributions
pour nous faire découvrir un lieu, un objet qui
vous est cher en Bretagne. Merci à tous pour la
richesse de vos textes ! Pour mettre un peu de
soleil dans le numéro d’automne du magazine,
nous vous invitons à revenir sur un souvenir de
vacances en Bretagne en nous envoyant votre
contribution accompagnée d’un visuel (une photo
en haute résolution, un dessin, une illustration,
un collage…) sur le thème « effet bord de mer »
avant le 15 septembre prochain par e-mail à
[email protected].
Les contributions reçues seront sélectionnées
au regard du respect du thème de l’appel à
contributions, de l’originalité du sujet, de la
qualité de la rédaction et de la qualité du visuel,
ainsi que du respect du calibrage (entre 1 600 et
1 800 signes).
“ Mais ce n’est pas un chêne. C’est un subterfuge ”
Le jury de la rubrique « Ma Bretagne » s’est réuni en
mai pour sélectionner la seconde contribution publiée dans Bretagne
ensemble et sur le site Internet de la Région, www.bretagne.fr.
Bravo à Katell Antoine pour son « Chêne à Guillotin de
Brocéliande », et bonne lecture !
Photo : © emmanuel Pain
BroCéLiande
© K
atel
l an
toin
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n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 21
tourisme & patrimoine
Tous les quatre ans, elles rassemblent marins et passionnés de
la mer et des bateaux. Elles ? Les fêtes maritimes de Brest,
rebaptisées en 2012 Tonnerres de Brest. Un événement unique au
monde !
Du 13 au 19 juillet, les Tonnerres de Brest auront une saveur
particulière. Ils célèbreront les 20 ans de ce festival
international des bateaux traditionnels et des gens de la mer,
imaginé en 1992 par la revue Chasse-Marée. Plus de 1
500 voiliers venus des quatre coins du monde sont attendus
dans la cité du Ponant. Vieux gréements et caboteurs défileront
lors des traditionnelles parades nocturnes. Autres temps forts : un
spectacle sons et lumières et la reconstitution historique de la
vie portuaire au 18e siècle. Si vous avez le pied
marin, embarquez à bord d’un bateau
du patrimoine. De retour à quai, un petit tour s’impose dans les
villages des cinq pays invités : Indonésie, Mexique, Maroc,
Russie et Norvège. Et, le 19 juillet, place à la grande parade
! Les bateaux quitteront Brest direction Douarnenez où la fête de
la mer et des bateaux, Temps fête, battra son plein jusqu’au
22 juillet. Partenaire de
ces deux événements festifs et familiaux, la Région propose sur
le Parc à chaînes, à Brest, une exposition inédite et interactive
intitulée « Mer en vue ! ». Venez découvrir
l’ambition maritime de la Région, et toutes ses actions en faveur
de la mer. À Brest également, dans l’enceinte du port dont elle est
propriétaire, elle soutient deux villages thématiques : celui
des sciences et des technologies de la mer, pour tout savoir sur la
recherche maritime, et Terres et mers de Bretagne, pour aiguiser
les papilles. v
Pour en savoir + www.lestonnerresdebrest2012.fr
Petit lexique du transport “ an treuzdougen ”
20 bougies pour les fêtes maritimes
J’apprenDs le breton
Écoutez en podcast sur www.bretagne.fr
© F
ranc
k Bé
term
in
transports en communCommençons par « an hent-houarn »
: mot à mot, le chemin de fer sur lequel circulent les trains
(« an tren » au singulier, « an trenioù » au
pluriel). Par ailleurs, même si la technique a évolué, on continue
à
dire « marc’h-du » (cheval noir) pour la locomotive ou
« ar stlejerez » qui tire les « bagonioù »
(wagons).
Les plus urbains d’entre nous peuvent enchaîner l’usage de
« an tren » avec celui
de « an tren-buzhug » (le train ver de terre), que
l’on appelle aussi « ar metro »… Puis, du métro on peut
grimper dans le « karr-boutin » (« ar
c’harr-boutin », pluriel « kirri-boutin »),
c’est-à-dire un autobus ou un autocar.
Deux rouesIl existe bien sûr d’autres modes de transports.
Commençons par le moins polluant : « ar
marc’h-houarn » (le cheval de fer… : le vélo). Mais
des variantes comme « ar velo » ou « ar
bisiklet » continuent à être usitées. « Ar
marc’h-tan » est plus polluante. Ce terme est construit avec
les mots « marc’h » (cheval) et « tan » (le
feu). C’est donc bien sûr la moto. Enfin, « c’hwil », qui
désigne un scarabée et sert de base pour un tas d’autres insectes,
peut aussi être associé à « tan » pour faire « ar
c’hwil-tan » : la mobylette de votre jeunesse ! v
illustration : © gwen Keraval
-
22 _ Bretagne ensemble _ n° 19 – juin 2012
tribunes
Groupe « Breizh da Zont - Bretagne à Venir »
automoBiLe, agroaLimentaire, Bâtiment : des mesures
d’urgenceAu cours de ces cinq dernières années, le Gouvernement
conduit par François Fillon a lancé de nombreux projets pour la
Bretagne. La Ligne à grande vitesse dont nous attendons qu’elle
mette Brest et Quimper à 3 heures effectives de Paris. Le Plan de
relance qui a préservé des milliers d’emplois. Le plan numérique
qui va permettre à tous les Bretons d’avoir accès au très haut
débit. L’implantation à Rennes, Lannion et Brest de l’Institut
B-com pour créer l’image du futur. Le choix de Brest pour installer
le pôle national France Énergies Marines. Tous ces projets sont
porteurs d’ave-nir pour la Bretagne, sa recherche, son industrie,
et bien sûr créateurs d’emplois. Nous serons vigilants à ce que
l’État tienne ses engagements et que la Région les accompagne de
manière significative. Aujourd’hui, des nuages risquent d’assombrir
l’économie bretonne dans trois de ses secteurs clés. L’automobile,
l’agroalimentaire et le bâtiment, où des emplois sont menacés à
très court terme. Le groupe des élus de la droite et du centre
demande à la Région et à l’État de prendre les mesures d’urgence
qui s’imposent pour soutenir ces sec-teurs. Plus que jamais, vous
pouvez compter sur la détermination de vos élus régionaux de droite
et du centre pour promouvoir une Bretagne forte dans un esprit de
responsabilité et de solidarité. Contact : 02 23 21 36 80
www.bretagneavenir.fr
Depuis 1983, la Bretagne attend un nouveau ministère de la Mer à
la hauteur des enjeux économiques, sociaux et envi-ronnementaux, y
compris les énergies marines. Le nouveau ministère délégué
rattaché aux transports est en deçà de la promesse de François
Hollande. L’UDB persiste dans sa demande d’un vrai ministère de la
Mer, décentralisé à Brest… en attendant le renforcement des
compétences de la Région et le retour de Nantes-Saint Nazaire dans
l’ensemble portuaire breton.Contact :
[email protected]
Groupe UDB – autonomie et écologie
La Bretagne attend un ministère de La mer à part entière
expression des groupes politiquesdu Conseil régional
Europe Écologie Les Verts Bretagne
Erika : totaL doit paYerEn mars 2010, la cour d’appel de Paris
condamnait Total, affréteur du pétrolier Erika, dont le naufrage a
provoqué une marée noire souillant la côte bretonne et mettant à
mal la pêche comme le tourisme. le 24 mai, la justice
française s’est déclarée incompétente pour juger cette affaire au
prétexte que l’Erika battait pavillon maltais et a coulé hors des
eaux territoriales. Cette décision est inacceptable pour la
Bretagne et les Bretons. Le verdict définitif sera rendu le 25
septembre. Sans attendre, nous devons nous mobiliser pour que le
nouveau Gouvernement rouvre le chantier du droit de la mer, et plus
largement celui de la responsabilité environnementale, avec une
vraie reconnaissance du préjudice écologique.Contact : 02 23 21 36
73
http://europe-ecologie-regionbretagne.over-blog.com
Groupe Bretagne Écologie
L’aéroport du grand ouest est à Brest !Cela a été annoncé par
l’État : à Notre-Dame-des-Landes, les paysans, propriétaires et
habi-tants installés avant février 2008 ne seront pas
expulsés. Le projet est suspendu pour deux ans, au moins, le temps
de démontrer son aberration, dans un contexte de crise financière,
écologique et climatique. Deux ans aussi pour comprendre qu’avec
une telle infrastructure la Bretagne pencherait encore plus à
l’est. Selon nous, l’aéroport du Grand Ouest, c’est Brest. Une fois
le projet ferroviaire « Bretagne à Grande Vitesse »
réalisé, l’aéroport de Brest Bretagne, renforcé, sera un véritable
pôle d’équilibre à l’ouest de la Bretagne.Contact :
www.elusdugroupebretagne-ecologie.fr/
[email protected]
Contact : 02.23.21.36.60
© M
arti
n B
oudi
er
-
n° 19 – juin 2012 _ Bretagne ensemble _ 23
Les groupes politiquesdu Conseil régional
40élus
Groupesocialiste et
apparenté-e-s
6élus
6élus
7élus
4élus
20élus
Groupecommuniste
GroupeBretagneécologie
GroupeBreizh Da Zont
– BretagneÀ Venir
GroupeEurope Écologie –
Les Verts Bretagne
Groupe UDBAutonomieet écologie
Groupe communiste
Erika : à quand une LégisLation sérieuse ?Lors de la
dernière Conférence des Régions périphériques maritimes d’Europe,
Jean-Yves Le Drian a appelé à mettre en œuvre une politique
maritime intégrée à l’échelle européenne afin d’éta-blir une
position commune et ambitieuse entre les 27 États sur ce
sujet. En octobre 2010, le prési-dent de la Région s’était
engagé à le faire suite à la demande d’Éric Berroche, qui
souhaitait que la CPRM prenne une initiative d’ampleur
internationale pour faire émerger de nouvelles règles, de nouvelles
normes et travailler sur les moyens d’un meilleur
contrôle et d’une fiscalité plus contraignante envers les grands
groupes pétroliers. La procédure juridique de l’Erika remise en
cause récemment en démontre l’urgence.Contact :
www.groupe-communiste-bretagne.org
[email protected] – 02 23 21 36 90
Groupe socialiste et apparenté-e-s
une nouveLLe amBition pour Le tourisme en Bretagneun nouveau
schéma régionaL pour Les trois prochaines annéesLe tourisme breton,
c’est 51000 sala riés directs à l’année, 15 000 em
ployeurs (plus que l’agriculture ou l’automo-bile), 8 % du PIB
régional et l’un des six piliers majeurs de notre écono-mie :
une véritable filière porteuse d’avenir et de développement.La
Bretagne est ainsi la quatrième destination nationale et la
première destination littorale de France.C’est pour conforter et
renforcer ce poids économique que 700 acteurs, privés, publics,
institutionnels ont participé à l’élaboration de ce nou-veau schéma
régional, qui vise à mieux répondre aux nouvelles attentes des
visiteurs. Des attentes qui fluctuent et qui évoluent avec la
montée en puissance d’Internet et des réseaux sociaux qui
structurent de plus en plus le marché touristique.Ce schéma se
donne pour objectif de positionner durablement notre région comme
destination touris-tique leader en France et en Europe,
en plaçant le visiteur au cœur du projet touristique
régional.Nous avons, il est vrai, cette chance d’avoir des atouts
majeurs : un envi-ronnement préservé, une variété de paysages
entre terre et mer, des îles merveilleuses, une Bretagne intérieure
qui révèle des richesses insoupçonnées, comme les canaux de
Bretagne.Nos festivals, nos fêtes animent au quotidien nos
territoires aux côtés d’événements de notoriété nationale et
internationale : les fêtes mari-times de Brest et de
Douarnenez qui vont à nouveau marquer notre été, la Volvo Race,
cette course au travers des océans qui va faire escale à
Lorient…Une identité culturelle forte et ouverte sur le monde. Des
équipe-ments uniques.Et, pour que ces vacances soient une réussite
totale, les profession-nels investissent, innovent, créent. Et sont
plus que jamais attachés à
la qualité de l’accueil, une préoc-cupation première. Nous
soute-nons ainsi tous leurs efforts, et en particulier ceux liés à
la formation des professionnels du tourisme au travers du tout
nouveau Contrat objectif emploi-formation.Forts de ces atouts, nous
nous attachons à faire la promotion de la Bretagne en France et à
l’étranger au travers d’une campagne nationale, unique par les
moyens mobilisés, que nous avons lancée ce printemps.Et, convaincus
que les professionnels ont besoin d’acteurs publics efficaces, ce
schéma régional s’est aussi attaché à proposer à ces derniers de
mieux travailler ensemble, de se fédérer au cœur des territoires de
Bretagne, au cœur des destinations touristiques qui font notre
attractivité.La Bretagne, une terre à découvrir. Bonnes vacances…
en Bretagne peut-être !Contact : www.groupe-ps-bretagne.org
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né(e)s en 1994, 1995, 1996, 1997,
pour la saison sportive 2012/2013
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