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Bruegel l’ancien La chute d’Icare (1558)

Bruegel l’ancien La chute d’Icare (1558). OBSERVATION Que voit-on ?

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Bruegel l’ancien

La chute d’Icare (1558)

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OBSERVATION

Que voit-on ?

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La composition et le trajet du regard

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La composition

On a donc ici une construction en diagonale avec ,comme on l’a vu, un trajet du regard circulaire.

On peut remarquer que cette construction divise le tableau en fonction des activités humaines : rocher où rien ne pousse (1), terre avec labourage et pâturage (2), mer avec pêche et navigation (3) mélangé au ciel où devrait se trouver Icare (4)…

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Les personnages

On retrouve les personnages décrits par Ovide avec le laboureur, le berger

et le pêcheur et bien sûr Icare dont on ne voit que les jambes…

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Leur attitude

Ils n’ont aucune relation les uns avec les autres. Chacun regarde dans une direction différente et aucun ne semble voir Icare.

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Leurs activités

Le laboureur :

il apparaît au 1er plan. Il guide le soc traîné par son cheval. Absorbé par sa tâche, il a déjà tracé plusieurs sillons et ne se préoccupe que de son travail.

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Leurs activités

Le berger et le pêcheur :

Situés sur le même plan ils sont eux aussi absorbés par leur tâche : le berger regarde le ciel (?) et le pêcheur appâte les poissons.

Aucun ne se préoccupe d’Icare en train de se noyer car ils sont occupés à des tâches importantes.

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Le paysage/Les couleurs

Il est composé comme on l’a vu de trois parties: rocher/terre, mer, ciel. On a des arbres, une ville au fond et un navire dont le vent qui gonfle les voiles violemment ne semble pas affecter le reste du paysage.

Les couleurs vert, bleu, jaune sont des couleurs froides qui accentuent l‘effet de calme qui se dégage du tableau. Seul le rouge tranche et attire le regard.

Que pouvez-vous dire ?

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INTERPRETATIONS

Qu’a voulu dire le peintre ?

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Par rapport au texte d’Ovide : Un fou ?

il reprend la même scène et les mêmes personnages mais dans une sorte de contre-pied ironique : au lieu de le prendre pour un dieu, personne ne s’occupe de lui car rien ne doit bouleverser la tâche quotidienne qui est plus importante. Il condamne son orgueil et lui oppose le progrès d’une société lente et laborieuse.

Un être courageux, un voleur de feu ? Prisonnier de Minos, il a eu la volonté de s’enfuir et l’audace d’essayer de voler, ce qui était réservé aux dieux et aux oiseaux. Mais, trop jeune encore, il s’est laissé griser par sa réussite et en est mort. Mais il a montré la voie aux hommes.

Par rapport au texte d’Anne Philippe : Une image de la solitude, non pas de l’égoïsme mais de

l’indifférence qui isole les hommes les uns des autres. Le fait de ne plus s’occuper de son prochain…

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PROLONGEMENT

Icare est chu ici, le jeune audacieuxQui pour voler au ciel eut assez de courage :Ici tomba son corps dégarni de plumage,Laissant tous braves coeurs de sa chute envieux.

O bienheureux travail d'un esprit glorieux,Qui tire si grand gain d'un si petit dommage !O bienheureux malheur plein de tant d'avantage, Qu'il rende le vaincu des ans victorieux !

Un chemin si nouveau n'étonna sa jeunesse,Le pouvoir lui faillit, mais non la hardiesse :Il eut pour le brûler des astres le plus beau;

Il mourut poursuivant une haute aventure;Le ciel fut son désir, la mer sa sépulture :Est-il plus beau dessein, et plus riche tombeau ?

Philippe Desportes1546-1606, Icare