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Un film de Bruno Monsaingeon (1997 - 2 x 77 m n) 21.40 mercredi 27 février et 6 mars 2002 Con t act p resse : Fr édéri q ue C ha mps Céci l e B raun - 01 55 00 70 45 / 44 f - ch a m p s@ p ar i s. a rt e. f r / c - b r au n @ p a r is. ar t e. f r www.arte-tv.com MUSICA R ichter,l’ I n s o u m i s

Bruno Monsaingeon

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Bruno Monsaingeon

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  • Un film de Bruno Monsaingeon

    (1997 - 2 x 77 mn)

    2 1 . 4 0m e rc redi 27 fvrier et 6 mars 2002

    Contact presse : Frdrique ChampsCcile Braun - 01 55 00 70 45 / 44 [email protected] / [email protected]

    w w w. a rt e - t v.com

    M U S I C A

    R i c h t e r, lInsoumis

  • Pendant les deux dernires annes prcdant sa disparition, le 1er aot 1997, le grand pianiste

    russe Sviatoslav Richter a accept de confier sans fard lhistoire de sa vie consacre la

    musique, quil a intensment servie en dehors de tout conformisme.

    Soutenu par de nombreuses archives et des documents musicaux rares ou indits, cest le rcit

    dune vie tumultueuse et dune poque qui ne le ft pas moins.

    Une histoire familiale particulirement douloureuse, un apprentissage iconoclaste Odessa, un

    aperu indit des funrailles de Staline, linterdiction de jouer louest jusquen 1961, lamertume

    dune tourne triomphale en Amrique, un point de vue acide et tranchant sur le monde musical et

    ses interprtes....

    "Richter, c'est un monde en soi ; ferm mais rayonnant, un

    poisson des grandes profondeurs, lumineux mais aveugle.

    Qu'il soit l'un des plus grands pianistes qui aient jamais

    exist, chacun le sait.

    Il aime le cinma, mais pas la camra. Il n'aime pas

    l'analyse, ni se montrer, ni parler. Il est indiffrent aux

    vnements, la politique, aux louanges et aux biens.

    Rien, ni un rgime politique, ni les moeurs musicales

    gnralement acceptes, n'ont pu venir bout de sa puret

    sauvage.

    Seule la musique, qu'il laisse natre, le possde.

    Il joue, sans effets dlibrs, sans intentions...il joue.

    Il est libre."

    Bruno Monsaingeon

  • S y n o p s i s

    Le film est construit en deux parties de 77 minutes chacune. Il est entirement "racont"

    par Sviatoslav Richter, notamment par la lecture qu'il nous fait de quelques extraits de son

    "journal de musicien". Un entretien avec sa femme, la chanteuse Nina Dorliac permet de

    complter le rcit.

    P re m i re part i e

    Aprs un prliminaire, consacr au phnomne de la mmoire et la dcision prise par

    Richter l'ge de 15 ans, alors qu'il jouait le concerto de Schumann lors d'un concert la

    maison, de devenir pianiste, nous entrons dans l'histoire familiale. Naissance en Ukraine

    d'un pre d'origine allemande et d'une mre russe.

    Puis ce sont ses premiers essais musicaux : il utilise le piano pour lire des opras et ne

    reoit aucune ducation musicale formelle. Ds 15 ans, il commence gagner un peu

    d'argent comme accompagnateur, ensuite il est engag l'opra comme rptiteur.

    Les "purges" Odessa. Son dpart pour Moscou. Son entre au conservatoire dans la

    classe de Neuhaus. La guerre et l'histoire de son pre fusill par les sovitiques. La fuite

    de sa mre en Allemagne avec son amant. En 1941, sa rencontre avec Prokofiev sous la

    direction duquel il joue le 5me concerto. Voil le vritable dbut de sa carrire, alors qu'il

    est encore, en thorie, tudiant au conservatoire. Puis un essai de direction d'orchestre,

    dans une oeuvre de Prokofiev, alors interdite.

    Enfin, les funrailles de Staline.

    Au cours de cette premire partie, de nombreuses squences musicales viennent

    naturellement tayer la narration : Oeuvres de Schubert, Prokofiev, Schumann, Chopin,

    Tchakovsky, Beethoven, Liszt, Debussy, Wagner, Rachmaninov, Mozart, Bach.

  • Deuxime part i e

    La deuxime partie, consacre sa carrire internationale et son rapport la musique,

    s'ouvre par un extrait du film trs kitsch, Le Compositeur Glinka , dans lequel Richter tient

    le rle de Liszt.

    Avec de nombreuses rticences, Richter se rend aux Etats-Unis, pays qu'il n'aime pas,

    mais o il rencontre un succs considrable; il y fait la connaissance de Munch, Ormandy,

    Horowitz et Rubinstein. Lors d'un interview tlvis, Glenn Gould dcrit son admiration

    pour Richter, mdium parfait ses yeux entre le compositeur et les auditeurs.

    Richter raconte ensuite sa vie de concertiste, ses difficults dans le choix des pianos, son

    besoin d'obscurit pour se concentrer sur l'oeuvre, les pesanteurs lies aux concerts avec

    o rc h e s t re, la libert de se dcider jouer o il veut et quand il veut.

    Il distille ses remarques acides ou chaleureuses sur son travail avec Mravinski, Karajan,

    Rostropovitch, Ostrakh, Fischer-Dieskau, Britten, Chostakovitch...

    Puis viennent les dbuts de la vieillesse, avec une oreille qui perd de son infaillibilit.

    Le rpertoire musical retenu pour cette deuxime partie comprend : Mendelssohn, Glinka,

    R a c h m a n i n o v, Strauss, Ravel, Schubert, Brahms, Beethoven, Berg, Mozart ,

    Chostakovitch, Wolf, Tchakovsky, Haendel, Haydn, Saint-Sans, Chopin.

  • Gense du film E n t retien de Bruno Monsaingeon avec Zaki AllalN o v e m b re 1997 - Extraits

    Bruno Monsaingeon : Au mois de septembre1995, il y a donc eu cette incroyable ouvert u re

    Zaki A l l a l : O p p o rtunit, oui, ouvert u re

    Bruno Monsaingeon :O u v e rt u re, parce que afaisait des annes quon cherchait Pierre - O l i v i e rmavait amen des coproducteurs allemandsventuels qui m'avaient dclar: "Vous tes leseul pouvoir faire quelque chose sur Richter, il yaura le financement ncessaire, allez-y". Pierre -Olivier ma mme pressur, et je lui ai dit: "MaisR i c h t e r, je nai pas accs lui, je ne sais pascomment aller le voir", alors que j'ai un accsd i rect la plupart des grands musiciens. OrR i c h t e r, nous nous tions souvent vus, il taitmme venu chez moi, il me parlait, il me souriait,mais je n'avais pas l'impression qu'il meconnaissait dans le sens de ce que j'ai fait...Donc, s'il ne connait pas ce que j'ai fait, il ne meconnait pas. Et puis je savais que depuisquelques annes, il tait de plus en plus repli surlui-mme, et je savais par ailleurs quil dtestait,bien entendu, la camra et le pro c e s s u scinmatographique, alors quil adore le cinma, ila mme une culture cinmatographiquei m p re s s i o n n a n t e Donc dbut septembre, je reois un coup detlphone de Francis Van de Velde, qui me dit " ilfaut quon parle ensemble, parce que jai vu Nina(la compagne de Richter), il parait quil seraitd a c c o rd pour faire un bouquin avec toi. Il a critdes carnets, est-ce quon ne peut pas faire unbouquin? Il sera sans doute daccord" EnfinFrancis tait trs vague, en plus il na pas derelation avec Richter, il a des relations avec Nina,ce qui rend les choses trs compliques, parc eque entre les deux, il y a une espce de Lesrelations de Nina sont mal vues par Richter, etvice-versa.

    Alors jen ai parl un peu avec Francis, jai dit"bien sr s'il y a des carnets, a mintresserait deles slectionner, de les traduire, de les org a n i s e r,etc". Mais a navanait pas plus que a, ctaitune vague ide... L-dessus il ma dit :"Je vaisa rranger un rendez-vous avec Milena". Milena,c'est Milena Borromeo, l'agent de Richter, sas e c r t a i re, gouvernante, nounou, une sainte, quiest avec lui quoiqu'il arrive, et que j'avais dj tvoir avec Hlne Lecoeur, qui s'occupe de lap roduction de tous mes films, pour lui parler d'unp rojet. Elle nous avait dcourag. Richter taittotalement rfractaire l'ide.Nous sommes donc re t o u rns voir Milena, lhtel Majestic o elle tait, o Richter vivait terr depuis plusieurs mois. Et Milena dit:- " M a e s t ro (parce quon lappelle Maestro - c'est

    p resqu'un prnom - pas le Maestro,) voudrait queB runo "fasse" sa biographie -"Cest lui qui vous a dit a?"

    " Oui, je viens de sa chambre, il voudrait queB runo fasse sa biographie " -" Mais a veut dire quoi, "fasse" sa biographie?"- " Je ne sais pas, il dit: que Bruno fasse sabiographie" -" Mais je ne suis pas biographe Je fais desfilms, je donne quelques concerts, je ne vais pasf a i re une biographie de quelquun que je neconnais pas Que je connais comme a, parc equon sest rencontrs une dizaine de fois; il fautque je le voie " - "Il ne veut voir personne " -"Mais quest-ce quil veut?" " Il veut que Bruno fasse sa biographie"--"Quest-ce que vous voulez que je sorte de a,moi? a ne veut rien dire ! "-"Il dit quil y a plein de choses fausses sur lui quic o u rent, il voudrait que vous fassiez sab i o g r a p h i e . "-"Je ne comprends pas "faire" sa biographie: une

  • biographie filme ? crite ? Quoi ?" Alors jai dit: "Je vais vous prparer un petit texte,une dizaine de pages, dans lequel je poserai uneespce de cadre... enfin des questions qui seposent vis vis de Richter Le problme, cestque je n'ai pas de machine pour taper le ru s s e ,donc, je vais vous lcrire en russe, la main,mais mon criture est difficile lire" - " P a rfait, il ne peut pas supporter les chosest a p e s " .Et a sest arrt l-dessus. C'tait loufoque!

    Je me suis dit "il y a quand mme quelque chosed e x t r a o rd i n a i re, je cherche depuis des annesTout coup je me trouve en bas de lhtel, et, horsde sa prsence, il y a un contact qui se noue...je suis rentr chez moi, jai pass toute la nuit t r a v a i l l e r, jai crit une dizaine de pages; et puis,j'avais besoin d'une conclusion. Il se trouve que jevenais de dnicher Moscou lessentiel de L are c h e rche du temps perdu de Proust, en ru s s e Et pour la fin de mon texte, jai cherch dans toutP roust en russe le passage de la Berma (laB e rma, cest la comdienne, qui ressemble Rachel ou Sarah Bern h a rdt), dans lequel Pro u s tpose tout le problme de linterprtation: est-ceque la Berma, en jouant Phdre, faisait dun chefd u v re un nouveau chef duvre, qui tait lechef duvre de son interprtation? Et donc jaimis cette phrase dans mon texte, et jai dit :"Est-ce que Maestro est daccord avec cette phrase?Est-ce que lacte dinterprtation peut tre un actede gnie ?" Et jai envoy ces dix pages par fax R i c h t e r. Le lendemain, coup de fil de Milena: - " M a e s t ro veut vous voir tout de suite!"On butait sur cela depuis des annes, et tout duncoup, il voulait me voir, il voulait me voir tout des u i t e .

    Jai cru divaguer. Je me suis prcipit rue del'Agent Bailly Jai immobilis Pierre - O l i v i e r,quil soit le Pape ou le Prsident de la rpublique,je men fous, jai t le dranger et lui ai dit: "Jevais voir Richter demain ". Il tait absolumentsidr: "On va te trouver un magntophone pourque tu enre g i s t res la conversation." Le lendemain, j'tais l'htel. En arrivant, je suisrest dans le petit salon, et dans la chambred e rr i re, jentendais des gmissements : AhAh, et puis jai vu sur le piano droit desrecommandations: il y avait marqu (cest

    quelquun de trs prcis, de trs ordonn, malgrle foutoir intgral dans lequel il a mis sonexistence, mais tout est rang) il y avait marq u sur le pupitre du piano: "Bien se laver les dentstous les jours, lire un peu de Proust et de ThomasMann tous les jours ", etc... Et puis tout dun coupil apparat, grand, imposant, magnifique, mi-souriant, mi-sombre. Il me tend la main et me dit:"Priviet", "salut" en russe. On ne s'tait pas vusdepuis douze ans, et il me dit "salut", comme si laveille on avait bouff ensemble! Et il ajoute: "Est-ce que vous vous souvenez quand je suis venuchez vous?"

    Cela faisait quinze ans, et en deux mots, il mefaisait compre n d re qu'il me connaissait bien, queje n'tais pas du tout quelqu'un dont il avait vu latte sans savoir qui c'tait... Et il continue:- " Est-ce que vous avez trouv tout Proust Moscou?" - "Oui, sauf Le temps re t ro u v qui n'est pase n c o re paru . "- "Mais c'est justement Le temps re t ro u v que jec h e rche. Est-ce que je vais devoir mourir sansavoir pu lire a ?"Le texte que je lui avais envoy la veille, le hasardde lintuition que j'avais eue de faire une rfre n c e Proust, ont reli quelque chosed e x t r a o rd i n a i rement fort en lui, une de sespassions, et voil comment La question delinterprtation, vous savez cest un pro b l m e :quest-ce que cest quun interprte, quest-cequil peut ajouter, ou est-ce quil ne doit riena j o u t e r, pour Richter cest une question centrale.Pour lui linterprte nexiste pas, il disparat

    Pour lui cest la partition La musique

    Oui, cest la partition, lexactitude de la part i t i o n Bien entendu cest illusoire La force de lapersonnalit de Richter est telle qu'il est lun desr a res pianistes que lon reconnaisse la pre m i renote Donc cest une totale illusion, lhistoire dec ro i re quil ny a pas dinterprtation Enfin pourlui cest le respect total, et la question a donc unintrt majeur Enfin, cest comme a que sestnou le contact, et pendant les deux mois et demiqui ont suivi, jai vu Richter pratiquement tous lesjours Jai enregistr au magntophone des dizainesd ' h e u res de conversations avec lui, mais ctait

  • un foutoir terrible, parce que il ny avait rien deprpar ni de prparable avec lui, pas questionde faire un scnario, ou quoi que ce soit qui yre s s e m b l e .

    Ctait une partie assez Assez frache,quand mme, je veux dire

    Oui, au moins a donnait quelque chosedabsolument spontan. Il ma sorti des chosesahurissantes, de vritables confessions sur lui-mme Il avait subi une opration la jambe enjuin, et vers la fin du mois doctobre, on lui a ditque a allait trs bien, alors il est parti, pendantt rois heures il a march dans Paris, aller et re t o u rjusqu la Madeleine. Aprs sa promenade, il taitmanifestement heureux de me voir, heureux dep a r l e r, et nous avons eu une sancep a rt i c u l i rement russie.

    A la fin, il me dit : -" Vous revenez demain?" -"Bien sr".-"Ce nest pas trs intressant, ce que je vousraconte?" "-" Mais comment a?" Depuis deux mois, je medemandais:" Il faut tout de mme que je trouve unmoyen pour lui dire que je voudrais faire un filmavec lui"Et ce jour-l, o il tait si content, je lui ai dit: "Nonseulement cest trs intressant, mais ce serae n c o re plus intressant avec une camra". Je mesuis jet leau, tout dun coup, a ma traverscomme a La raction a t merv e i l l e u s e :-"On verra, on verra " Ctait la pre m i re fois queje mentionnais la chose Et dire "On verra", je nepouvais esprer mieux

    Au lieu d'un " non " catgorique

    Ctait formidable Malheureusement Nina cemoment-l est entre, et elle a dit: "Mais cest trsbien Bruno, etc.". Il sest senti pris dans un pige,et il sest mis gmir:" Non ! Non !" Et casserdes choses ...Jen tais malade, et elle, elle estrentre sous terre, et puis voil, on sest dit aure v o i r, demain Ds le lendemain matin, bienentendu, coup de tlphone de Milena: " Il estfatigu, il ne pourra pas vous voir. Il a t trs enc o l re toute la soire contre Nina Rien contre

    vous, bien au contraire." Je comprends trs bien,il stait senti pris au pigeLe fait quil y ait eu une sorte de complicit entreelle et moi, et dont il ne faisait pas partie, a a dl h o rripiler Toujours est-il que le lendemain delannulation, silence Javais parl trop tt, maisil fallait bien que je lance l'ide un jour ou l'autre Soit javais parl trop tt, soit Nina tait interv e n u em a l e n c o n t reusement Jai pens que je ne lere v e rrais plus...Cinq jours plus tard, coup de tlphone deMilena, la minute o je partais pour l'Angleterre- c'tait, de tout l'automne, la seule chose quej'avais maintenue de mes activits: la pre m i re L o n d res, et devant la Reine, de mon film surMenuhin, avec grand diner Buckingham et letralalal - donc, coup de tlphone de Milena: -" Maestro veut vous voir aujourd'hui". " Mais Milena, voil cinq jours que j'attends votreappel, je pars voir la Reine... Je ne peux pasa n n u l e r, excusez-moi, je ne pourrai pas venir". -" Vous nous appelez bien ds que vous re n t rez ?"

    Trois jours plus tard, j'ouvre la porte de chez moi;le tlphone sonne, cest Milena : -"Comment!Vous tes Paris, et vous ne nous appelez pas?Il voudrait vous voir. "J'ai fil l'hotel avec le magntophone. Il a tabsolument dlicieux, et il a commenc par med i re : "J'aimerais vous lire quelque chose". Il ao u v e rt son carnet (o il note souvent sesi m p ressions), et m'a lu un texte quil avait crit surle film que javais fait sur Fischer-Dieskau. Untexte magnifique dintelligencecinmatographique, il voit les choses,vraimentEt puis voil, on discute, a se passetrs bien, et le lendemain, je reviens le voir, et il medit: "Je voudrais vous lire encore quelquechose" Et l, ctait vraiment un des plus beauxtextes que jai jamais vus sur un de mes films, lefilm sur David Ostrakh; il me la lu, et la fin, il medit ce quil avait marqu : " On peut trereconnaissant Bruno M. davoir fait quelquechose daussi prenant" Voil Jai peru a il avait donc pris la peine de voir mes films etd ' c r i re ses impressions! , ce n'est paspossible quil ne veuille pas dire Toujours est-il que quelques jours plus tard, il estp a rti pour le Japon, d'o il est revenu sans avoirjou une note, et malade. Je lui ai trouv une

  • maison prs d' Auvers-sur-Oise, o il puissepasser le printemps. Il ne voulait pas aller Moscou, il voulait rester en France. Et puis il a fini,lt, par partir pour lAllemagne, pour se fairesoigner lhpital En septembre, je lai re t ro u v Vienne. Il tait peine en tat de se lever, etNina dsespre, ne sachant plus du tout o ilsallaient aller. Cest ce moment-l que jai arr a n g avec mon pre de les hberger dans una p p a rtement quon avait Antibes, pour quilssoient tranquilles, avec une belle terrasse, unebelle vue Et puis moi, je me suis dit : " Qui sait,je vais peut-tre arriver filmer" Je connaissaisla disposition de lappartement, il y avait tro i sc h a m b res, un grand salon Peut-tre quonp o u rrait installer quelque chose Et il se tro u v equau mois de janvier 97, jtais en Australie et S i n g a p o u r, et en passant l, jai trouv une petitecamra digitale, minuscule Je me suis dit : " Onne sait jamais ". Je lai achete. J'ai dit IdaleAudience: "je suggre qu'on essaye de tourn e ravec a"... Puis, je suis descendu voir Richter Antibes avec un oprateur, qui sappelle RaphalO ' B y rne, quelquun de trs fin, de trs doux Ona fait un reprage, je lai prsent comme monassistant Et puis ce Raphal sest intgrcompltement, Richter tait ravi de le voir, et on atabli une sorte de camera clandestine, de faireen sorte qu'il n'ait pas conscience de saprsence. Il ne sagissait que de le faire parler,bien entendu Dans un film que je voulais majeur sur Richter, la mesure du personnage, on ne pouvait tout demme pas ne jamais le voir lcran Ca auraitfait un petit film minable. Donc il a fallu dfinirl e n d roit o on le placerait trs prcisment, quelle heure on devrait tourner pour que le soleila p p o rte une lumire qui soit peu prsacceptable Et on a arrim a une rgie quonmettrait en cuisine, et on ferait passer tous lescbles par la terrasse. Mais bien entendu, il ntaitpas question que Raphal soit prsent dans lapice, en tant que cadre u r, parce que Richternaurait pas pu supporter la prsence dequelquun, donc il fallait dabord une camra quisoit mise sur

    Qui soit planque, quoi

    Planque, mais surtout fixe, ce qui tait

    extrmement compliqu, si on voulait faire un planun peu serr Si on faisait un plan large, larigueur Mais si on veut un plan serr, commentf a i re? Jai pens quil nous faudrait unedeuxime camra, une camra en plan large, unecamra en plan serr, pour avoir une petitechance dentendre la voix en gros plan. Donc ona fait un premier essai, qui ne sest pas malpass, mais Richter tait bien fatiguL'anneprcdante, quand il n'tait pas question decamra, il avait parl de faon laconique, c'est san a t u re, mais il avait parl, avec humour ethumeurs. Maintenant que nous avions conu undispositif de tournage peu prs adapt, il nerpondait plus que par des "oui" et des "non". Jaidonc imagin une manire diff rente de travailler.P o u rquoi ne pas utiliser les carnets qu'il avaitcrits, les lui faire lire? En soit, ce ne serait paspalpitant voir, mais a susciterait peut-tre en luilenvie de s'exprimer. Autrement, faire tout cettegymnastique pour avoir des " oui " et des " non ",ce n'tait pas la peine Et on a tourn unesemaine entire, je lui ai fait lire des choses quejavais prpares trs dans le dtail, pour que ac o rresponde avec les documents qu'on avait djt rouvs Et effectivement a a dclench touteune srie de choses Et sur ce quon a tourn, ily a environ trois pour cent dutilisable On avaitcomme rponse : " eh bien oui Ben voil"Mais, en une semaine, jai russi obtenirquelques phrases prcieuses, quelquese x p ressions intenses Et puis lencourager Iltait trs heureux quon soit l. Le procd taitprilleux Il fallait que Raphal sorte de lacuisine en catimini, ce moment-l, moi, jallaisvers Richter, je lui prenais la main, et puis je luimontrais les carnets, pour quil ne voie pas tout leb o rdel quil y avait l-derr i re L a u t re essayaitde le re c a d re r, parce quil stait mis

    Il stait dplac ?

    On avait bloqu la chaise, mais il se penchaitvers l'avant, ou de ct Et puis le cadrage, onlavait fait sans quil soit l, bien sr; il suffisait quilse mette comme a et il sortait du cadre Ctaita ff reux Enfin, Raphael sest dbrouill et puis ily a eu le coup le plus drle, a a t lorsque jaidemand ce quon commence un petit peu plustt (pour pouvoir avoir un peu plus de lumire). Et

  • Nina, toute candide, lui a sorti: "Bruno aimeraitbien commencer un peu plus tt, parce quil abesoin de lumire!!!". Et le lendemain il a surg idans la pice alors quon tait en train dep r p a rer les cadrages, et Raphal a embarqu lepetit moniteur, il a disparu dans la cuisine sansquon le voie, Richter sest install, je me suis ditqu'il n'tait pas possible quil ne saperoive pasqu'on tait en train de tourner Mais rien, pas unmot Le surlendemain, Milena ma tlphon, lhtel: - "Cest extraord i n a i re, je suis entre dans lac h a m b re de Maestro ce matin, pour lui pre n d reson caftan (un trs joli pull scandinave), pourl e m p o rter au nettoyage, et il a refus: -"Non, non, cest plus joli pour Bruno."

    Il ne voulait pas changer de vtement pourgarder en fait le mme

    Oui, et puis en disant en fait que ctait joli, quectait bien Ctait incroyable. Et puis moi je mesuis re t rouv avec a, en me disant: "Mais enfin,quest-ce quil fout? Veut-il dire "je suis daccord " ,ou bien est-ce que a veut dire quil me re p ro c h ede faire quelque chose sans quil m'ait donn sona c c o rd?" Je ne savais pas comment interprtera, ctait vraiment trop bizarre Et puis on at o u rn laprs-midi, et la fin, comme toujours, ondescendait, on sortait la grosse voiture, onlemmenait dner, et il fallait le monter sur sonsige ct de moi, cest moi qui conduisait, et lil me dit avec son air triste, comme toujours: - " Vous avez pu tourn e r, aujourdhui ? " -" Oui, oui." -" Avec a (son caftan)? -" Oui, Maestro, ctait trs joli."

    Ctait ambigu, en fait

    Non l, ce n'tait plus ambigu du tout; ctait trsc l a i r, a voulait dire: je sais ce que vous faites, jele sais parfaitement, et je suis daccord. Ctaittrs clair, il voulait que je sache quil savait, maisaussi que a ne le drangeait pas, que ctaitexactement ce quil fallait.. Ctait vraimenttonnant. Et puis voil, on a tourn tout a, et jeme suis immdiatement attel au montage. A lafin juin on avait dj une maquette, un pre m i e rprmontage dans lequel non la stru c t u re du film,

    mais la stru c t u re du rcit tait tablie. La veille deson dpart pour Moscou, o il re t o u rnait pour lap re m i re fois depuis trois an, je lui ai montr le filmdans son tat, et qui, ce moment-l durait tro i sh e u res vingt, avec trs peu dillustrations Et ilma dit, dans son laconisme, la chose la pluse x t r a o rd i n a i re, et visiblement trs mu: "Eto ia;cest moi". Et puis, il a ajout: "Mais o et quandavez-vous pu faire tout a?" Cest dire quil yavait cette espce de flou dans son cerveau Oavait-on pu filmer tout a? Il tait stupfaitIlnavait aucune objection, il tait content, une sort ede satisfaction intrieureOn a alors pass unesoire prodigieuse, il ma emmen dans unc a b a ret, puis nous sommes revenus lhtel, oje suis rest avec lui jusqu trois heures du matin, et il ma dit : " Vous venez Moscou, vous venez Moscou! Nous avons encore beaucoup detravail faire". Je dis que je pourrais venir lasemaine suivante.- " Non, pas la semaine prochaine, parce jy vais enavion, et je mets tellement de temps me re m e t t rede" Il ne peut pas supporter lavion... Il allaitmme jusqu'au Japon, dans le temps, env o i t u re...150 concerts l'aller, 150 concerts aure t o u r, dans les petits villages de Sibrie... C'est unpersonnage absolument hors du commun, lec o n t r a i re d'une star, et en mme temps une supers t a r. je lui ai dit : " Est-ce que fin aot, je pourr a i svenir vous voir?" Il ma rpondu: "Cest trop tard . "Une sorte de prmonition, quoi Parce que ilvenait de se re m e t t re jouer du piano depuisquelques jours et envisageait de redonner desc o n c e rts. On a fix la date du deux aot, oj a rriverais avec une vraie quipe de tournage. Jelui ai dit que je lui demanderais de dire desphrases spcifiques que je lui prparerais pour lesbesoins du film, que j'allais le diriger, le mettre enscne. Soudain, il tait intgr l'ide du film, ausystme de la camra Cela aurait te x t r a o rd i n a i rement prcieux Et puis voil Il est mort, le premier aot, la veille de

    La veille de votre arrive

    La veille, ouiCest terrible, terrible. Il taittellement malade Il ne ma pas attendu Maison a ce film, ce film qui est lunique document surRichter n

  • Biographie de Sviatoslav Richter( 1 9 1 5 - 1 9 9 7 )

    L a carrire mene par Sviatoslav Richter, l'impact qu'il a eu sur le public aussibien que sur ses collgues (il est le seul propos duquel se fasse l'unanimitpour dire qu'il est l'un des plus grands pianistes de l'histoire) sont irrductibles toutmodle classique. Aprs une enfance et une adolescence sauvages, dpourvues de touteformation acadmique, et qu'il passe Odessa o il apprend seul le piano et la musiqueet o il est, ds l'ge de quinze ans, rptiteur l'opra, il dbarque Moscou en 1937.

    A un ge o tous dmarrent une carr i re, lui devient tudiant. Heinrich Neuhaus, l'un despianistes sovitiques les plus rputs de l'poque, subjugu par le "gnie" de cet inconnul'accepte immdiatement dans sa classe du conserv a t o i re de Moscou o Richter va suivreune scolarit compltement marginale. Refusant (cela semble impensable ; nous sommes enpleine priode stalinienne !) de se plier aux disciplines auxquelles chacun est tenu de ses o u m e t t re (l'tablissement dispense un enseignement "politique" videmment obligatoire )Richter est trois reprises chass du conserv a t o i re mais chaque fois radmis sur lesinstances de Neuhaus, qui paiera d'ailleurs son obstination d'une anne de camps. Pro k o f i e vle re m a rque et lui demande de jouer sous sa direction son cinquime concerto "qui n'a jamaisaucun succs lorsque lui, Pro k o f i e v, le joue". En quatre jours d'un travail forcen, Richtera p p rend ce concerto d'une effarante difficult. Le succs re m p o rt est retentissant; noussommes en 1941, et ce n'est pas tant une carr i re qui est lance qu'une lgende qui est ne.

    A partir de cette date, Richter sillonne l'Union Sovitique, agrandissant progressivementson rpertoire jusqu' des proportions probablement ingales (sans compter la musiquede chambre, il avait dans la tte et dans les doigts l'quivalent de quatre-vingtprogrammes de rcitals diffrents). Mais, pour des raisons peu claires, il n'est pas autoris se rendre l'tranger, si ce n'est dans les pays du bloc socialiste. Lorsqu'il se rend enfin l'Ouest (en 1961, il a quarante cinq ans et fait ses dbuts en Amrique avec une sriede huit rcitals Carnegie Hall) ses concerts font sur le monde musical l'effet d'untremblement de terre. Il ne va pourtant pas se prter bien longtemps aux conventions ducircuit international des concerts; allergique toute planification, il joue o et quand bonlui semble, imposant souvent des programmes hors normes des publics mduss parla puissance tellurique comme par les infinies dlicatesses de son jeu.

    Il cre un festival en France (Les Ftes Musicales de Touraine la Grange de Meslay) en1964, puis un autre Moscou (Les Soires de Dcembre au Muse Pouchkine), maisdisparat aussi parfois pendant des mois. Depuis le dbut des annes 80, il ne se produit plusqu'avec partition sur le pupitre dans des salles peu prs obscures o l'on distingue peinesa silhouette massive, crant ainsi une atmosphre saisissante, tout en tant convaincu qu'il p a rgne au spectateur la tentation de se laisser aller aux dmons du voyeurisme.

    La firme Yamaha met sa disposition permanente deux grands pianos de concert quil'accompagnent partout (avec les techniciens prposs leur entretien !) o sa fantaisie lui dictede se re n d re. Partout ? Sauf lorsqu' prs de soixante-quinze ans, il quitte Moscou en voiture aumois de juillet, pour n'y revenir que six mois plus tard. Entre-temps, il aura couvert le trajet jusqu'Vladivostok et re t o u r, dans des conditions qu'on ose tout juste imaginer, et donn cent cinquantec o n c e rts dans les villes mais aussi les bourgades les plus recules de la Sibrie.

    Bruno Monsaingeon

  • B runo MonsaingeonF i l m o g r a p h i e

    1971-1972 Producteur de "La rose des vents" pour l'ORTF (28 x 1 h. - vido)Srie de 28 missions hebdomadaires consacres un panorama de la musique de quatre pays europens : France, Italie, Allemagne et Espagne.

    1972-1974 Producteur ou Ralisateur des "Chemins de la Musique" une srie de 24 films pour l'ORTF :

    - avec Yehudi MENUHIN : Le phnomne tzigane (4 x 30'), Le peuple juif et le violon (4 x 30'), Enesco et Bartok (4 x 30')- avec Paul TORTELIER (3 x 30')- avec Renato CAPECCHI (3 x 30')- en hommage Julius KATCHEN (2 x 30')- avec Nadia BOULANGER (3 x 30')- sur Franz LISZT avec Louis KENTNER (2 x 30')

    sur "l'esprit viennois"- avec Paul BADURA-SKODA (2 x 30')- avec Glenn GOULD : La retraite (2 x 50'), L'alchimiste (2 x 30'), Glenn GOULD 1974(2 x 30'), Partita de Bach (2 x 30')La srie avec Glenn GOULD obtient le Prix du Meilleur Film Musical au Festival International de Tlvision de Prague en Juin 1975.

    1975-1977 Plusieurs ralisations de films pour A2 et TF1Le Chant Grgorien SolesmesRequiem pour un Talent - Friedrich GULDAL'Archet des RoisLe Temps d'un SilenceMademoiselle - Un film en hommage Nadia BOULANGER.

    1977-1981 Glenn GOULD joue BACHUne srie de 3 pisodes d'une heure. Une production Clasart Film Munich- La question de l'Instrument- Un art de la Fugue- Les variations Goldberg

    1977-1982 Premier MouvementUne srie de 7 films produits par Tlcip.- Double Portrait : KOCSIS et RANKI (1977)- Michal Tilson THOMAS (1978)- Bruno LAPLANTE (1979)- L'Ecole Sovitique de violon (1980)- Murray PERAHIA (1980)- Une femme, une Ecole, un Pays : Viktoria POSTNIKOVA (1982)- Viktoria et Guennadi (1982)

    1979-1985 Concerts films ou mis en scne avec Yehudi MENUHIN

  • Les 4 Saisons de Vivaldi avec les enfants de l'cole de musique de Yehudi MENUHINConcerto de Stravinsky avec le New York PhilharmonicConcerto de Brahms avec le Gewandhaus de Leipzig dirig par Kurt MasurLa Muraille Ouverte - Yehudi MENUHIN retourne en Chine.Concert pour le Pape Jean Paul II dans sa rsidence de Castel Gandolfoavec Yehudi MENUHIN et l'Orchestre de chambre de Pologne.Concert Bach au Barbican dirig par Yehudi MENUHIN avec l'English Chamber OrchestraNicolas RIVENQ, baryton :- deux cantates de Bach- Concerto en la mineur pour violon, - Partita en Mi majeur - Vido - 90'

    1984-1987 Cycle Glenn GOULDUne srie en 24 pisodes de 30'

    1986 Clip Rostropovitch (5')

    1987 MENUHIN at Hartt Film de 90' pour la tlvision amricaine.Neuvime Symphonie de Beethoven

    1987-1988 Barbara HENDRICKS - Rcital LeningradAvec Dmitri Alexeev, pianoBarbara HENDRICKS - Rcital au Thtre des Champs ElysesAvec Andras Schiff, piano

    Retour aux Sources - Yehudi MENUHIN en URSSTrois films d'une heureYehudi MENUHIN en URSS - Concerts films au cours de la tourne.Concertos de Bach, Beethoven, Bartok, Sonates de Brahms, Bartok, Beethoven,Srnade Mlancolique et Symphonie Pathtique de Tchakovsky,Concerto n 1 pour piano de BeethovenKreisler, Liebesleid

    1988 Fragments d'un portrait (Glenn GOULD)Une mission d'une heure pour "Ocaniques

    1989 24 Caprices de Paganini avec Alexander MARKOV, violonisteRcital Yehudi MENUHIN Moscou avec Viktoria POSTNIKOVA, piano et Marc COPPEY, violoncelleSonates de Mozart et de BrahmsTrio de Tchakovsky

    1990 Portrait d'un joueur, Andre CHESNOKOVOrgues, Toccates et FantaisiesMarie-Claire ALAIN joue Johann Sebastian BachNaissance d'un chanteur, Nicolas RIVENQ

  • 1991-1992 Guennadi ROJDESTVENSKY dirige Romo et Juliette de TchakovskyCycle Dietrich FISCHER DIESKAU- Rcital Schumann - Liederkreis op. 24 et Dichterliebe op. 48- Rcital Schubert - slection de 25 liederHartmut HLL, pianoFilms en public lOpra de Nuremberg- Rcital Schubert - Die schne MllerinChristoph Eschenbach, pianoFilm en public la Salle Pleyel Paris- Le Matre Chanteur - trois cours dinterprtation :Leon I - Robert Schumann - Liederkreis op. 39 et Dichterliebe op. 48Leon II - Franz SchubertLeon III - W. A. Mozart - Les Noces de Figaro

    1993 La Collection David Ostrakh- Chapitre I - Concerto de Beethoven (extrait), Concerto de Brahms et Valse-Caprice de Schubert- Chapitre II - Symphonie Espagnole de Lalo (extrait), Romance de Beethoven et final de la 3 Sonate de Beethoven- Chapitre III - Sonate Kreutzer (1er mouvement), Liebesleid de Kreisler,Concerto de Tchakovsky et Caprice "Le Labyrinthe" de Locatelli.

    L'inconnu de Santa BarbaraPortrait documentaire du violoniste Gilles ApapGilles Apap and FriendsConcert (classique, jazz, tzigane, "bluegrass", "old timy" ...)

    1994 David Ostrakh, Artiste du Peuple?Portrait documentaire du grand violoniste sovitique

    1995 Yehudi Menuhin, Le violon du siclePortrait autobiographique de Lord Menuhin

    Dietrich Fischer-Dieskau, La voix de l'mePortrait autobiographique du grand baryton allemand

    1996 La Jeune Fille et la MortLe Quatuor Alban Berg et l'oeuvre de Schubert

    1997 Richter, l'InsoumisPortrait autobiographique de Sviatoslav Richter

    1998 La Passion de Julia Portrait documentaire de la cantatrice Julia Varadysuivi d'un rcital accompagn au piano par Viktoria Postnikova.

  • B runo Monsaingeon

    B i b l i o g r a p h i e

    MademoiselleEntretiens imaginaires avec Nadia BOULANGEREd. Van de Velde

    Le dernier puritainTome I des Ecrits de Glenn GOULD, Ed. Fayard

    Contrepoint la ligneTome II des Ecrits de Glenn GOULD, Ed. Fayard

    Non, je ne suis pas du tout un excentriqueEd. Fayard

    Richter, l'InsoumisEd. Van de Velde-ARTE Editions-Idale Audience

  • Fiche technique

    Ralisation . . . . . . . . . . . . . . . Bruno Monsaingeon

    En coproduction avec . . . . . . . . . . . .ARTE France

    Idale Audience

    IMG Artists

    Bayerischer Rundfunk

    Imalyre Groupe France

    Telecom

    Avec la participation de NPS TV, The Netherlands Programme ServiceSveriges Television, YLE / NRK / Fernsehen DRS / Televisione Svizzera, TSI Tlvision Suisse Romande / Canal Once TV

    Et le concours du Centre National de la Cinmatographie, de la Direction de laMusique et de la Danse, du Fonds d'Action Sacem, de la Procirep

    Avec le soutien exceptionnel de YAMAHA

    Fipa dor 1998

    Prix Procirep Classique en Images 1998

    Prix du Meilleur documentaire sur les arts

    au Festival de Banff 1998

    Prix de la meilleure diffusion musicale audiovisuelle

    attribu par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale.