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ROUTES ROUTES BÉTONS : ROUTES, ENVIRONNEMENT, PAYSAGES CIM CENTRE D’INFORMATION SUR LE CIMENT ET SES APPLICATIONS S EPTEMBRE 1997 N° 61 Le point sur le Puy-de-Dôme Technique : les résultats du concours SNBPE 1996

BÉTONS : R OUTES, ENVIRONNEMENT, PAYSAGES

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Page 1: BÉTONS : R OUTES, ENVIRONNEMENT, PAYSAGES

ROUTESROUTES■ B É T O N S : R O U T E S , E N V I R O N N E M E N T, P AY S A G E S ■

CIMCENTRE D’INFORMATION SUR LE CIMENT ET SES APPLICATIONS

■ S E P T E M B R E 1 9 9 7 ■ N ° 6 1

■ Le point sur le Puy-de-Dôme

■ Technique : les résultats du concours SNBPE 1996

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reEn brEn bref ef - - En brEn bref ef -- En brEn brefef

2EN BREF

BÉTON DÉSACTIVÉ POUR DEUXAMÉNAGEMENTS DE QUALITÉÀ AMBRONAY (01) ETÀ LA VERRIÈRE (78)

3LE POINT SURLE PUY-DE-DÔME (63)

VOIRIES ET AMÉNAGEMENTSURBAINS EN BÉTON.

CE QU’EN PENSENT LES ÉLUS, LES MAÎTRES D’ŒUVRE ETLES ENTREPRISES.

7DOCUMENTATIONTECHNIQUE

LES RÉSULTATS DUCONCOURS SNBPE 1996

15BERGES DU RHÔNE(69)

UN BÉTON À L’ÉPREUVE DESÉLÉMENTS.

18SAINT-AVÉ (56)

UN BÉTON DÉSACTIVÉ POURLA SÉCURITÉ ET L’ESTHÉTIQUE.

S o m m a i r e

Pour tous renseignements concernant les articles de la revue, s'adresser à CIMBÉTON ● Directeur de la publication : Michael Temenides

● Directeur de la rédaction : Bernard Darbois ● Coordination des reportages et rédaction de la documentation technique : Joseph Abdo

● Reportages - rédaction et photos : Romualda Holak, Gilles Nilsen, Yann Kerveno, Marc Deleage ● Réalisation ALTEDIA SYNELOG -

49, rue Ganneron - 75018 Paris Tél. 01 44 85 67 89 - Fax 01 42 26 24 89 ● Dépôt légal : 3e trimestre 1997 ● ISSN 1161 - 2053 1994

E N C O U V E R T U R E :parvis du stade Gabriel-Montpied

réalisé en béton désactivé pour la villede Clermont-Ferrand.

Du béton désactivé pour le parvis de la nouvelle salledes fêtes

Situé sur les premiers contreforts du Bugey,en bordure de la plaine de l’Ain, le villaged’Ambronay possède une magnifiqueabbaye dont l’histoire a commencé sous le

règne de Charlemagne. Sur ce site s’est développé un festival de musiquebaroque qui fêtera ses 18 ans cette année.

Dans ce cadre hautement culturel, la mairie d’Ambronay, vient d’achever laconstruction d’une salle des fêtes avec un parvis en béton désactivé très réussi.

Après avis de l’architecte des Bâtiments de France, la direction départementale del’Équipement a proposé une solution harmonieuse en béton désactivé, trait d’unionentre deux espaces culturels différents.

Pour P. Planet, adjoint au subdivisionnaire, DDE d’Ambérieu-en-Bugey : “Lecalepinage du béton désactivé, de granulométrie et de matériaux différents, apermis des variations géométriques intéressantes.” En effet, le dessin du parvis et lechoix de deux teintes de béton désactivé offrent à l’œil l’impression d’un aména-gement en escalier qui descend en douceur vers la plaine.

À Ambronay, cette technique a été particulièrement appréciée et a fortementcontribué à l’insertion de la salle des fêtes dans le champ visuel de l’abbaye voisine,bâtiment inscrit à l’Inventaire des Monuments historiques. En finition, un traitementa donné un aspect “mouillé” aux matériaux, faisant ainsi ressortir les couleurs.

Ce parvis de 1 200 m2 a été réalisé par l’entreprise Sols de Livron. Les granulats ontété fournis par la société Granulats Rhône-Alpes (GRA). Le béton a été fabriqué etlivré par la société Béton Rhône-Alpes (BRA).

A m b r o n a y ( 0 1 )

L a V e r r i è r e ( 7 8 )

CIM CENTRE D’INFORMATION SUR LE CIMENT ET SES APPLICATIONS7, place de la Défense - LA DÉFENSE 4

92974 Paris-la-Défense CedexTél. : 01 55 23 01 00 - Fax : 01 55 23 01 10

Du béton désactivé pourle parvis du nouvel hôtel de ville

La reconstruction de l’hôtel de ville a étél’occasion pour la commune de faire amé-nager le parvis afin qu’il s’intègre parfai-tement à la nouvelle architecture dubâtiment.

L’agencement et la couleur de la façade ont été des éléments déterminantsdans la conception de l’aménagement du parvis, en même temps qu’ilfallait intégrer les contraintes techniques et fonctionnelles du site. Le cale-pinage au sol prévu par l’architecte nécessitait l’utilisation d’un matériau

souple dans sa mise en œuvre, solide à l’usage et d’un aspect qui s’harmonise avec lebâti environnant. Ainsi, après l’étude de nombreuses solutions susceptibles de rentrerdans l’enveloppe budgétaire prévue, un parvis en béton désactivé – rythmé par desbandes de pavés granit – a été retenu. La couleur et la texture du béton, obtenuesgrâce à l’utilisation d’un granulat quartz blanc 10/14 et d’un ciment CPJ-CEM II clairde Cormeilles, s’harmonisent parfaitement avec la façade de l’hôtel de ville tout enl’éclairant.Cet aménagement de 2 500 m2 a été réalisé par l’entreprise SNA. Le désactivant a étéfourni par la société Pieri, et le béton fabriqué et livré par la société BRC.

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L E P O I N T S U RL E P U Y - D E - D Ô M E

Le béton au pied des volcansPorté par de grands noms de l’industrie, Michelin en tête, le Puy-de-Dôme a su allier les industries de pointe

des secteurs de la chimie fine, de l’aéronautique, de la sidérurgie, à des productions beaucoup plus

traditionnelles : l’eau minérale de Volvic et ses deux millions de bouteilles annuelles, la coutellerie de Thiers,

sans oublier l’agriculture, très présente. En grande partie désenclavé par deux autoroutes et un aéroport

international, le département joue également la carte du tourisme, à l’ombre tranquille des volcans.

R E P È R E S

● SUPERFICIE : 7 969,66 km2

● POPULATION : 598 493 habitants,

dont 64 % vivent en milieu urbain

● DENSITÉ : 75 habitants/km2

● NOMBRE DE COMMUNES : 473

● GRANDE AGGLOMÉRATION :

Clermont-Ferrand, 254 349 habitants

● PRÉFECTURE : Clermont-Ferrand

● SURFACES CONSTRUITES RECENSÉES :

52 100 m2 de revêtement béton

▲ Sayat : le pavé de granit et le béton désactivé ont été associés pour marquer plusefficacement le carrefour.

Le béton désactivé est si fréquent dansle Puy-de-Dôme que certains n’hé-

sitent pas à dire qu’il est banalisé ! Parvis,murs de soutènement, refonte de traver-sées de village, aménagement de bourgs,sont autant d’occasions de l’utiliser, asso-cié à une large gamme de granulats régio-naux, du semi-concassé de la Dore auxroulés de l’Allier en passant par les granu-lats roses de Montaigut, le basalte... Parmises fervents défenseurs, Jacques Landrini,entrepreneur de travaux publics à Pont-du-Château. Avec son équipe, il s’est faitune spécialité du béton désactivé, qu’ilmet en place à raison de 2 000 m2 par anen moyenne. Depuis son premier chantierréalisé en 1989 dans la cour d’une école, ila acquis une maîtrise parfaite de la tech-nique : “Cela m’a pris trois années maisaujourd’hui, je fais du béton désactivécomme je fais du terrassement, explique-t-il sans fierté, et je n’ai jamais eu à casserune dalle pour la refaire.” Les clefs de laréussite ? Un sérieux sans faille, uneéquipe parfaitement rompue à la mise enplace du béton, car “un coup de taloche en

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UN MATÉRIAU RÉSISTANT ET ESTHÉTIQUE

Si le béton désactivé s’insère parfaite-ment dans les aménagements d’une petitebourgade, il entre également dans lecadre de projets plus ambitieux menéspar des communes plus importantes. ÀClermont-Ferrand, le parvis du stadeGabriel-Montpied, pré carré du stade cler-montois de football, tout comme la voiriedu square de la Pradelle, s’inscrivent dansun cadre architectural résolument contem-porain. L’accès piétonnier à un stade pourle premier, la desserte d’immeubles d’ha-bitation et les allées d’un square pour lesecond. Dans les deux cas le béton désac-tivé apporte un aspect plus chaleureuxque n’importe quel autre matériau etconfère à l’équipement une résistance àtoute épreuve. C’est pour cette combinai-son de résistance et de qualités esthé-

tiques que Daniel Petitjean, aujourd’huichargé du bureau d’études et travaux del’agglomération clermontoise au conseilgénéral du Puy-de-Dôme, a largement uti-lisé le béton désactivé lors des réalisationsqu’il a effectuées pour la mairie de Cler-mont-Ferrand, alors qu’il était chargé de lasubdivision Voirie et travaux neufs de lacommune. “Le béton désactivé offre plu-

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trop ou en moins peut tout gâcher.” Et sur-tout un béton parfait, “ni trop sec ni tropmouillé”, qui le pousse à ne travailler qu’avecles centrales qu’il connaît bien. Les deux chantiers qu’il a réalisés à Sayat,une grosse bourgade sise sur les hauteursde Clermont-Ferrand, sont un exemple deson savoir-faire et des différentes utilisa-tions possibles du désactivé en voirie. Laplace de la Poste, vaste esplanade paysa-gée réalisée en granulat 8/15 de la Dore,se décompose en deux parties. D’une partun espace uniquement piétonnier agré-menté d’arbres et doté d’un arrêt de bus etd’une cabine téléphonique. Et d’autre partune rue, en désactivé également, qui longela place. Le béton désactivé assure unemeilleure sécurité aux piétons qui peuventainsi traverser à moindre risque pour rejoin-dre le belvédère qui surplombe le village.“Pour assurer le maximum de résistanceau béton et pour qu’il puisse supporter le

trafic des voitures, des poids lourds et descars, explique Jacques Landrini, nousavons coulé les deux couches à une heured’intervalle, la première sur 20 cm et laseconde sur 6 cm, en chromofibre pour luiassurer une meilleure homogénéité.” L’en-semble, désactivé 24 heures après, conci-lie ainsi sécurité pour les piétons et résis-tance au trafic, et apporte une touchesupplémentaire au cachet du village.

▲ Sayat : la chaussée réal isée en bétondésactivé assure une plus grande sécurité auxpiétons en obligeant les automobil istes àralentir.

▲ Sayat : l a combina i son d ’un bé tondésactivé coloré, d’un dallage de pavés et debr iques fa i t de la p lace de la Poste uneesplanade agréable aux piétons.

▲ Clermont-Ferrand : le parvis du stadeGabriel-Montpied, réalisé en béton désac-tivé , est apte à supporter le trafic piétonmais également celui des éventuels véhicu-les amenés à s’y rendre.

[ JACQUES LANDRINI ] E n t r e p r e n e u r

« Chaque chantier où j’ai mis enplace du béton désactivé m’a apportétout de suite de nombreux contacts,notamment de la part de particuliersintéressés par le rendu du procédé. »

▲ Clermont-Ferrand : les cheminements piétonniers du square de la Pradelle et de ses abords ont été entièrement réalisés en béton désactivé.

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sieurs avantages, explique-t-il, une mise enœuvre relativement rapide, une largegamme de granulats qui permet de varierles couleurs et un rapport qualité-prixintéressant.” Et de faire part de son expé-rience : “Lors de la conception des ouvra-ges, j’ai essayé de toujours intégrer deuxparamètres qui me semblent essentiels :que le matériau soit aisé à entretenir etqu’il soit suffisamment résistant pour sup-porter des interventions ultérieures, sur lesite même ou sur ses abords. Ce n’est pasparce qu’un espace a une vocation piéton-nière qu’il n’aura pas un jour à faire faceau poids des camions ou autres véhi-cules.” Prendre en compte les réparationsfutures et anticiper les problèmes poséspar les réseaux sont, pour le technicien dudépartement, deux principes fondamen-taux à respecter. Fondamental aussi, lechoix de l’entreprise ou de la centrale, car“le risque d’une technique vulgarisée, c’estqu’elle soit finalement galvaudée.”

[ DANIEL PETITJEAN ]B u r e a u d ’ é t u d e s e t t r a v a u x d el ’ a g g l o m é r a t i o n c l e r m o n t o i s e ,c o n s e i l g é n é r a l d u P u y - d e - D ô m e

« Lors de la conception des amé-nagements en béton désactivé, il estimpératif d’intégrer les utilisationsultérieures, types de charge etinterventions sur les réseaux. »

UNIFIER LES FONCTIONS D’UN VILLAGE

Parfaitement adapté à un usage urbain,le béton s’intègre tout aussi facilement àdes milieux très ruraux, comme le prouvela traversée du village de Randols. Pro-priété de l’abbaye du même nom, lehameau déserté pour cause d’exode ruralest en cours de restauration et entendrépondre à une double vocation : accueil-lir les activités agricoles des moines béné-dictins – principalement de l’élevaged’ovins – et permettre aux visiteurs, qu’ilssoient de passage ou qu’ils s’installentpour quelques jours, de circuler sansencombre. Pour ce chantier, les contrain-tes étaient multiples : courbe, terrain enpente et obligation faite par l’abbaye deréutiliser les caniveaux en pierre naturelle

▲ Besse-en-Chandesse : l’emploi du bétondésactivé a permis de réaliser un équipe-ment moderne et pérenne, tout en respectantles contraintes imposées par le classementdu site en monument historique.

▲ Champeix : les multiples combinaisons autoriséespar le béton désactivé offrent aux communes unegrande souplesse dans leurs choix d’aménagement.

▲ Randols : amenée à supporter les charges des trac-teurs de l’abbaye, la traversée en béton désactivé duvillage de Randols respecte l’aspect rural du hameau,parcouru chaque année par de nombreux visiteurs.

destinés à évacuer les eaux de pluie loindes maisons. La couleur a été obtenue parla combinaison d’un béton coloré et d’ungranulat alluvionnaire de l’Allier. “Le bétonnous a permis d’unifier les différentesfonctions du village, explique le père Mallet, tout en conservant ce caractère par-ticulier qui participe de notre projet decréer un lieu de contemplation.” Coulé sur20 cm, le chemin en béton fibré de Randolsa été réalisé en 1992 et se comporte trèsbien. Fondu dans le paysage et le village,il se singularise par sa discrétion et son à-propos dans un tel cadre.

DES UTILISATIONS MULTIPLES

Le béton serait-il le matériau de prédi-lection des zones de montagne ? “Il est vraique nous l’avons beaucoup utilisé dans lesecteur, confirme Raymond Teillot, chefde la subdivision de la DDE de Besse-en-Chandesse, que ce soit pour l’aménage-ment d’un carrefour giratoire à Besse, larefonte de la place du village et de trottoirsà Champeix ou Chadeleuf, ou bien encorela réalisation d’un muret de protection dela chaussée sur la route départementale.”Et il poursuit : “Le béton désactivé est unealternative au traitement des chaussées,passages piétons ou trottoirs en pavé natu-rel, solution très onéreuse pour les com-

munes moyennes, souvent préconiséedans des cadres protégés par les Monu-ments historiques.” À Besse-en-Chan-desse, l’aménagement du carrefour, situédans un périmètre protégé, a été traité avecune combinaison pavé-désactivé. Le béton,d’une formulation très classique, a étécoulé avec un granulat roulé de l’Allier. ÀChampeix, le béton désactivé est très pré-sent dans ce bourg touristique. Un longtrottoir, protégé par des bornes réaliséesdans le même béton, permet aux prome-neurs de flâner le long de la rivière tout endemeurant bien protégés de la route, etd’accéder à une place commerçante, elleaussi traitée pour partie en désactivé.

[ RAYMOND TEILLOT ] S u b d i v i s i o n n a i r e D D E d e B e s s e - e n - C h a n d e s s e

« Les élus ont réalisé que le bétonpouvait apporter un plus à leurcommune, et il offre l’avantage d’êtremoins cher que le pavé naturel. »

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Clermont-Ferrand

Châteaugay

Randols

Sayat

ChadeleufChampeix

Besse-en-Chandesse

PUY-DE-DÔME

QUELQUES RÉFÉRENCES

(béton désactivé)

CLERMONT-FERRAND

• Stade Gabriel-Montpied : parvis (1 000 m2)

• Square de la Pradelle : cheminementspiétonniers (450 m2)

• Square des Laminés : cheminementspiétonniers (700 m2)

• Square Amédé-Gasquet : cheminementspiétonniers (700 m2)

CHÂTEAUGAY cour, école maternellepublique (120 m2)

SAYAT carrefour, place de la Poste etmur de soutènement (1 690 m2)

RANDOLS traversée de village (450 m2)

CHAMPEIX trottoirs et cheminementspiétonniers

CHADELEUF traversée et place de centre-ville (4 000 m2)

BESSE-EN-CHANDESSE carrefour (400 m2)

[ BERNADETTE CHASSEFIÈRE ]P r e m i e r a d j o i n t a u m a i r e d e C h â t e a u g a y , c h a r g é e d e s q u e s t i o n s d e l ’ e n f a n c e

« Ce qui nous intéressait, c’était lapossibilité que nous avions d’intégrerdes jeux grâce aux couleurs et auxformes du désactivé. »

▲ Chandeleuf : le béton désactivé mis enplace lors du réaménagement du bourg mon-tagnard associe l’esthétique – en soulignantles façades des maisons – et la durabilité.

▲ Châteaugay : l ’aire de jeu de l ’écolematernelle de Châteaugay est réalisée enbéton désactivé. Les coloris ont été obtenusgrâce à un choix de granulats de différentesorigines.

Chadeleuf, petit village montagnard, s’estoffert une refonte de son bourg grâce aubéton désactivé. Les rues, la place cen-trale, traitées en béton désactivé rose, ontacquis un caractère chaleureux que l’en-robé ne leur apportait pas. “Pour ce chan-tier, explique encore Raymond Teillot,nous avons enterré tous les réseaux. Il fal-lait que nous soyons sûr de notre coup !Maintenant, nous espérons que personnene viendra faire de trou dans les dix pro-chaines années. Mais si c’est le cas, nousaurons toujours la possibilité de glisser unautre matériau, ou une autre couleur dedésactivé.” La subdivision de l’Équipe-ment de Besse-en-Chandesse a égalementfait appel aux techniques autoroutièrespour construire un mur pare-éboulis des-tiné à protéger la route qui relie Besse à

Autres aménagements en béton réalisés dans le Puy-de-Dôme :

environ 43 000 m2

Champeix. Un large caniveau coulé enplace et surmonté d’un muret en bétonextrudé offre le double avantage d’éviterles affaissements en rive intérieure desvirages et de retenir les blocs de pierre quise détachent parfois des falaises. Avec enprime une grande rapidité de mise enplace, primordiale lorsqu’on sait que lestravaux ne sont réalisables que six moisdans l’année, à cause d’une part de l’hiverrigoureux et d’autre part de la saison touristique d’été. Des murs qui, selon Raymond Teillot, “pourraient être réalisésen désactivé”. Pourquoi pas ?

DANS UNE COUR D’ÉCOLE

S’il est reconnu pour apporter un plusen matière de sécurité des piétons enmilieu urbain, le béton désactivé a suégalement séduire les écoles. La mater-nelle de Châteaugay, à une dizaine dekilomètres sur les hauteurs de Clermont-Ferrand, a fait réaliser une aire de jeu de120 m2 à l’aide de trois bétons désactivésde trois couleurs différentes.

“Nous disposions d’une grande surface enterre battue”, se souvient Bernadette Chas-sefière, premier adjoint au maire de Châ-teaugay en charge des questions liées àl’enfance, et ce qui nous intéressait, c’étaitla possibilité que nous avions d’intégrerdes jeux grâce aux couleurs et aux formesdu désactivé. Sans compter qu’un enfantqui tombe sur ce béton se fait beaucoupmoins mal que sur du bitume.” La ques-tion de l’employer pourrait se poser lorsde l’aménagement du centre-ville, car, peugourmand en entretien, ce matériau per-met en plus de diversifier les formes.”Aujourd’hui, à force de s’afficher dans lecadre des équipements communaux, lebéton désactivé a fini par intéresser lesparticuliers, qui constituent un marchéd’avenir. J. Landrini l’avoue, il a souventété contacté, à l’issue de chantiers menéspour des communes, par des particuliersdésireux d’embellir leur jardin et l’accès àleur garage, par exemple. ■

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Les plus beauxaménagements

urbains en bétonEn 1995, le SNBPE (Syndicat national du béton prêt à l’emploi) a lancé un

concours consacré aux bétons d’environnement et de voirie (BEV).

Devant le succès remporté par celui-ci, l’opération a été renouvelée en 1996.

Ce concours, intitulé “Les plus beaux aménagements en BPE de l’année 1996”,

avait pour objectif de démontrer combien le béton prêt à l’emploi (BPE) est un

matériau de référence pour les aménagements urbains et de voirie.

En effet, au-delà de leurs propriétés habituelles (résistance et durabilité), les nouveaux

bétons de voirie (bétons désactivés, bétons colorés, bétons bouchardés, bétons

imprimés...) offrent aux maîtres d’ouvrage et aux maîtres d’œuvre des qualités

esthétiques qui sont un élément prépondérant dans le choix de ce matériau.

C O N C O U R S A N N É E 1 9 9 6

Le concours a récompensé les meilleures réalisations enBPE, dans 6 catégories différentes :

● pourtours de bâtiments publics,

● pourtours de monuments historiques,

● voiries et voies piétonnes (moins de 100 m3),

● voiries et voies piétonnes (plus de 100 m3),

● maisons individuelles,

● grands chantiers.

Par ailleurs, le jury a décidé de décerner un prix spécialà une réalisation “coup de cœur“.

Le jury était composé de :

JEAN-PIERRE CHRISTORY - LCPC/LROP Président

PIERRE NADAL BTP Magazine

FRANÇOIS NICOLY Paysagiste

JOSEPH ABDO CIMBETON

Marc SEGUELA

Ingénieur, Toulouse

Pierre BOUISSOU

Architecte, CAUE Avignon

Guy GAÏARDO

Enseignant

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C A T É G O R I E

Pourtours de bâtiments publics

8E PRIX

JEAN-PIERRE PETIT - ORSA BÉTONSVoies d’accès bâtiments/parkings

Noisy-le-Grand (93)

10E PRIX

JEAN-LOUIS CHAMPIGNY - UNIBÉTONMairie - Dolus-le-Sec (37)

9E PRIX

CLAUDE DUFRENE - ORSA BÉTONSLa poste - Cayeux-sur-Mer (80)

5E PRIX

GÉRARD KRYSOSTONIAK - ORSA BÉTONSPlace de l’Université-de-l’Artois (62)

7E PRIX

PHILIPPE DUPUY - ORSA BÉTONSCentre culturel - Resson-sur-Matz (60)

6E PRIX

ROGER GOURY - BÉTON RHÔNE-ALPESLycée de Rumilly (74)

2E PRIX

MICHEL DEBART - UNIBÉTONPlace de la Mairie - Conty (80)

4E PRIX

MICHEL LEGENDRE - ORSA BÉTONSPlace de la Mairie - Staffelfelden (68)

3E PRIX

ÉRIC LEFEBVRE - BÉTON DE FRANCEPlace de la Mairie - Ruan (45)

1ER PRIXPHILIPPE GUSPARO - BÉTON DE FRANCE

Aménagement de parkings - Tours (37)

Page 9: BÉTONS : R OUTES, ENVIRONNEMENT, PAYSAGES

C A T É G O R I E

Pourtours de monuments historiques

8E PRIX

DANIEL COLIN - ORSA BÉTONÉglise de Faymont (52)

10E PRIX

PHILIPPE MOUMIQUEBÉTON CONTRÔLÉ DE GASCOGNE

Mémorial F.-Mitterrand - Soustons (40)

9E PRIX

ARNAUD CARRALBÉTON CHANTIERS BRETAGNE

Place Saint-Germain - Argentan (61)

5E PRIX

MICHEL COQUET - BÉTON DE FRANCEBourg de Chitenay (41)

7E PRIX

BRUNO PLANTEGENEST - BÉTON DE FRANCEÉglise de Vern-sur-Seiche (35)

6E PRIX

MICHEL LAMBERT - ORSA BÉTONAnnexe de la mairie

Verrières-le-Buisson (78)

2E PRIX

JEAN-CLAUDE LABARREREBÉTON DE FRANCE

Place des Tilleuls - Saint-Julien (40)

4E PRIX

JACQUES GOUJON - BÉTON RHÔNE-ALPESÉglise de Replonges (01)

3E PRIX

BRUNO GUÉRIN - BÉTON DE FRANCEChâteau de la Verdine - Neronde (18)

1ER PRIXDIDIER THIEBAUT - ORSA BÉTONS

Monument commémoratif - Nommay (25)

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C A T É G O R I E

Voiries et voies piétonnes(moins de 100 m3)

8E PRIX

STÉPHANE CORMERY - UNIBÉTONMairie - Velluine (85)

9E PRIX ex æquo

MARTINE FOULON - BÉTON RHÔNE-ALPESAire de Tessonges - A40

Bourg-en-Bresse (01)

9E PRIX

FRÉDÉRIC BUTEL - ORSA BÉTONRue de la Chapelle

Brèmes-les-Ardres (62)

5E PRIX

PATRICK WATTECAMPSBÉTON DE FRANCE

Quartier la Sérinette - Toulon (83)

7E PRIX

PHILIPPE BADOUARDBÉTON CHANTIERS OUEST

Rose des vents - Rouziers de Touraine (37)

5E PRIX ex æquo

JEAN-MARC STENGEL - ORSA BÉTONZone piétonne - Saverne (67)

2E PRIX

CHRISTIAN LORRAIN - ORSA BÉTONSBords de Sarre - Sarrebourg (57)

4E PRIX

PHILIPPE ROUZEYROL - BÉTON DE FRANCEChâteau d’Esclan - La Mutte (83)

3E PRIX

CHRISTOPHE DELHAYE - BÉTON DE FRANCELogements d’étudiants - Evreux (27)

1ER PRIXYVES CAPEL - BÉTON CHANTIERS NORMANDIE - LAFARGE

Place du Bourg - Saint-André-de-l’Eure (27)

Page 11: BÉTONS : R OUTES, ENVIRONNEMENT, PAYSAGES

C A T É G O R I E

8E PRIX

DANIEL LEDIEU - ORSA BÉTONSRue Émile-Zola - Courcelles (62)

10E PRIX

JACKY LECANBÉTON CHANTIERS BRETAGNE

Aménagement du bourg - Peillac (56)

9E PRIX

JOËL CHEVALIERBÉTON CHANTIERS BRETAGNE

Aménagement du bourg - Béganne (56)

5E PRIX

CHRISTIAN BRIGNANDBÉTON CONTRÔLÉ CÔTE D’AZUR

Chemin des Douaniers - Cap-d’Ail (06)

7E PRIX

PASCAL GENTILHOMME - ORSA BÉTONSBourg - Millancay (41)

6E PRIX

NORBERT JADOT - ORSA BÉTONSCentre-ville - Hussigny (54)

2E PRIX

LAURENT BUREL - ORSA BÉTONSRue de Cergy - Neuville-sur-Oise (95)

4E PRIX

JACQUES GOUJON - BÉTON RHÔNE-ALPESMairie de Replonges (01)

3E PRIX

YVES CAPEL - BÉTONCHANTIERS NORMANDIE

Place de la Mairie - Gravigny (27)

Voiries et voies piétonnes(plus de 100 m3)

1ER PRIXBENOÎT DE VASSELOT - UNIBÉTON

Boucle de desserte de l’A10 - Aire de Lozay (37)

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Maisons individuelles

7E PRIX ex æquo

ROGER GOURY - VICATAménagement parc - Vieugy (74)

10E PRIX

ALAIN BIBRAC - BRCVoie d’accès - Auffargis (78)

7E PRIX ex æquo

PATRICK POMMIER - BÉTON DE FRANCEVoies d’accès - Saint-Jean-de-Braye (45)

5E PRIX

DIDIER MORDACQ - ORSA BÉTONAbords pavillon - Houchin (62)

7E PRIX

PATRICK WATTECAMPSBÉTON DE FRANCE

Accès garage - La Valette (83)

5E PRIX ex æquo

XAVIER GIROLLETBÉTON CHANTIERS DE L’OUEST

Accès maison et piscine - Cerelles (37)

2E PRIX

JEAN-CLAUDE MIOT - BGIEAllée de pavillons - Lessard-le-National (71)

4E PRIX

CHRISTIAN LORRAIN - ORSA BÉTONParking - La Houde (57)

3E PRIX

PASCAL HUMEAUBÉTON CHANTIERS DE L’OUEST

Divers aménagements - Sablé-sur-Sarthe (72)

1ER PRIXMARTINE FOULON - BÉTON RHÔNE-ALPES

Sols intérieurs d’un cabinet de radiologie - Chambéry (73)

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C A T É G O R I E

Grands chantiers

5E PRIX

STÉPHANE SEILLIER - ORSA BÉTONSParc Henri-Matisse - Lille (59)

7E PRIX

DIDIER MORDACQ - ORSA BÉTONSChemin de la Haye-de-la-Lys

Saint-Tenant (62)

6E PRIX

PHILIPPE STIEVENARD - BÉTON DE FRANCEPlace de la Victoire - Gien (45)

2E PRIX

MARC HERRERO - ORSA BÉTONSFaubourg de Paris - Valenciennes (59)

4E PRIX

JEAN-PIERRE PETIT - ORSA BÉTONSParc du Sausset - Savigny (93)

3E PRIX

JEAN-MARIE TOVO - UNIBÉTONVoie sur berge - Agen (47)

1ER PRIXJOËL DELAMARE - BÉTON DE FRANCE

Réaménagement du quartier des Sablons - Le Mans (72)

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CIM CENTRE D’INFORMATION SUR LE CIMENT ET SES APPLICATIONS7, place de la Défense - LA DÉFENSE 4

92974 Paris-la-Défense CedexTél. : 01 55 23 01 00 - Fax : 01 55 23 01 10

Prix spécial du jury

FRANCK BLANCHARD - UNIBÉTON

Maison individuelle - La Chapelle-Montodon (02)

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Un bétonà l’épreuve des élémentsL’ouverture aux promeneurs des berges du Rhône en limite nord de Lyon n’aurait pu se concrétiser

avec succès sans la technique du béton désactivé. Une solution seule capable de supporter sans

dégradation les accès d’humeur d’un fleuve en proie aux crues les plus violentes, et ne risquant pas de

porter atteinte à la beauté sauvage d’un site très apprécié des usagers.

C H A N T I E R SLES BERGES DU RHÔNE

▲ L’aménagement des berges du Rhône sur le site de la ville de Caluire-et-Cuire est unprogramme d’envergure lancé en 1994 et qui s’achèvera en 2001. Plus de 3 km de chemi-nements piétonniers en béton désactivé auront été réalisés en trois tranches.

Le programme de réaménagement desrives du Rhône aux abords immédiats

de la ville de Lyon, sur le territoire de laville limitrophe de Caluire-et-Cuire, estconsécutif à la construction du périphé-rique nord. Cette tâche de longue haleinea nécessité de détourner localement lecours du fleuve et de surélever les bergespour protéger les ouvrages routiers descrues dévastatrices. “Le Rhône est unfleuve imprévisible dont le niveau peutmonter de trois mètres en moins de troisheures, témoigne l’ingénieur Anne-MarieDumortier, chargée d’opération à la mis-sion Grands Projets de la communautéurbaine de Lyon. Nous avons subi en l’es-pace de seulement dix-huit mois troiscrues exceptionnelles qui selon les statis-tiques ne se produisent que tous les cinqans, des crues dites quinquennales.” Le site, autrefois inondable et laissé àl’abandon, a donc été intégralement remo-delé. “Outre la nécessité technique demaîtriser le régime hydraulique du fleuve,notre objectif était de créer un lieu de pro-menade pour les piétons et les cyclistes,au sein d’un environnement naturel etaccueillant, en veillant à restituer au maxi-mum le caractère sauvage originel, précisela responsable. Nous avons donc veillé àrétablir la présence d’un bras mort propiceà la reproduction des poissons, et à reboi-ser avec les essences qui s’y dévelop-paient initialement, telles que le saule.”

DURABLE ET INTÉGRÉ À L’ENVIRONNEMENT

La volonté d’ouvrir les berges au publicnécessitait la réalisation de cheminementsdont l’aspect devait être compatible avecle caractère naturel, qu’il était impératif depréserver. “La solution de l’enrobé avaitété écartée d’office, reprend Anne-MarieDumortier. Le choix d’un sable stabilisé,

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utilisé sur la rive opposée, s’est vite révéléinadapté, le matériau ayant été emportédès la première crue ! Nous avons doncopté pour la technique du béton désactivé :ce matériau offre la résistance mécaniquenécessaire pour supporter sans dommageles inondations, et présente une textureminérale, obtenue en rendant les granu-lats apparents en surface.”Les concepteurs définissent en collabora-tion avec le fournisseur de béton prêt àl’emploi (BPE) une formulation à base degranulats silico-calcaires d’origine localepar souci d’intégration au site. Cette solu-tion est mise en œuvre dès la premièretranche, menée en 1994, sur une longueurde chaussée de 1 800 m. La solution, quidonne entière satisfaction, est reprise pourune deuxième phase de 650 m réalisée aucours de cet été.

RÉPONDRE AUX CONTRAINTESD’EXPLOITATION

La bonne définition du programmeréside dans la collaboration étroite entre lacommunauté urbaine de Lyon, maîtred’ouvrage, et la ville de Caluire-et-Cuire,maître d’œuvre et exploitant. “Il est impor-tant que le gestionnaire du site soit associéau projet très en amont, estime HubertDidier, ingénieur au service environne-ment, services techniques de la ville. Nousavons approuvé le choix du béton désac-tivé pour une question de confort de

marche et de circulation pour les cyclistes,mais aussi pour son aptitude à répondreaux contraintes d’exploitation.” La voie doit en effet être conçue et dimen-sionnée pour supporter les engins néces-saires à l’entretien des talus et de la végé-tation, ou au ramassage des quantitésimportantes de matériaux charriés et dépo-sés par les crues éventuelles. “La prise encompte de la gestion ultérieure condi-tionne directement la pérennité de l’ou-vrage, ajoute l’ingénieur. La solution dubéton désactivé est pleinement fonction-nelle, car elle répond à la fois aux besoinsdes usagers et aux impératifs de gestion.”

MISE EN ŒUVRE TRADITIONNELLE

L’échelle de la réalisation ne justifiantpas une mise en œuvre mécanisée, lesentreprises paysagistes Laquet et Tarvel,qui ont répondu conjointement à l’appeld’offres, optent pour une technique ma-nuelle traditionnelle d’exécution dubéton. Toutefois, le réglage du fond deforme fait appel à des moyens inhabituelspour ce type de travaux, les entreprisesayant mobilisé – pour plus de commoditéet de précision d’exécution – une nive-leuse guidée par un plan laser, une solu-tion couramment utilisée par les entre-prises routières.Cette particularité mise à part, l’organisa-tion du chantier est classique. “Nousavons commencé par procéder à desessais de portance du sol,” explique DenisFrance, conducteur de travaux de l’entre-prise Laquet. Les résultats étant largementsupérieurs aux exigences, le béton a puêtre appliqué sans qu’il soit nécessaire derenforcer le fond de forme par des maté-riaux d’apport. Pour plus de précaution, ladalle de 15 cm est armée d’un treillissoudé. “Une disposition que le maîtreR

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Principaux intervenants

● MAÎTRE D’OUVRAGE :communauté urbaine de Lyon

● MAÎTRE D'ŒUVRE :ville de Caluire-et-Cuire

● ENTREPRISE : Laquet et Tarvel

● FOURNISSEUR DU BÉTON : Béton Rhône-Alpes (Groupe Vicat)

d’œuvre a jugé bon d’inclure au cahierdes charges afin que la structure – bienque suffisamment dimensionnée – sup-porte sans faillir le passage des tracteurs etautres véhicules nécessaires à l’entretiendes allées et de leurs abords.

GARANTIR LE CONFORT DE MARCHE

Pour épouser au mieux la déclivité duterrain et la sinuosité du tracé, les entre-prises portent une attention toute particu-lière à la mise en place des coffrages, afinde réduire au minimum les ruptures depente et autres discontinuités préjudi-ciables au confort des usagers, et notam-ment des cyclistes. Le béton, acheminépar camion-toupie de 6 m3, est déversédirectement sur le fond de forme, le siteétant facilement accessible sans que lesconducteurs aient à manœuvrer. “Les ouvriers règlent le béton, puis limi-tent le passage de la lisseuse à un aller-

▲ Le choix d ’un granulat s i l ico-calcairefavorise l’intégration du béton au site.

▲ Grâce à une mise en œuvre soignée, la voirie béton épouse parfaitement la déclivité duterrain et la sinuosité du tracé.

▲ Moyennant une marche arr iè re , lescamions-toupies peuvent acheminer le bétondirectement sur le lieu de mise en œuvre.

retour, afin que la laitance et les fines neremontent pas à la surface trop abondam-ment, un phénomène qui pourrait com-promettre le bon dénudage des granulats,reprend le conducteur de travaux. L’agentdésactivant, qui inhibe en surface la prisedu béton, est pulvérisé dans la foulée.”

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En fonction des conditions météorolo-giques, le lavage au jet d’eau sous pres-sion destiné à éliminer la couche de lai-tance qui n’a pas fait prise est effectué lesoir même, ou le lendemain matin. “Il est important de bien suivre l’évolution del’hygrométrie du béton, souligne RenéBruyère, conducteur de travaux de l’entre-prise Tarvel. Quand il fait chaud le bétonfait prise rapidement, et un lavage trop tar-dif serait sans effet. Nous devons être par-ticulièrement vigilants pour que le lavagesoit exécuté au moment voulu, ni trop tôtni trop tard.”Les joints de retrait, espacés de 5 m, sontdécoupés à la scie diamantée quarante-huit heures plus tard afin d’imposer au béton une fissuration rectiligne et ré-gulière. Ils sont élargis dans les jours qui suivent.

PERFORMANT ET ÉCONOMIQUE

La formulation du béton s’appuie surun ciment particulièrement performant detype “prise mer”, adapté à des travauxroutiers en environnements particulière-ment agressifs. “Nous avons inclus à la for-mulation des fibres polypropylène afind’interdire toute fissuration, expliqueAndré Daniel, agent technico-commercialau sein de Béton Rhône-Alpes groupeVicat, qui a géré la fourniture des 300 m3

COMPOSITION DU BÉTON (POUR 1 M3)

Ciment CPA CEM I 52,5 PM Vicat 330 kg

Sable roulé 0/5 700 kg

Gravillon concassé silico-calcaire 10/12 1 200 kg

Eau 150 l

Entraîneur d’air (SIKA) 0,03 % du poidsdu ciment

Plastifiant (SIKA) 0,3 % du poidsdu ciment

Fibres polypropylène 0,9 kg

Affaissement au cône d’Abrahms 12 cm

▲ Le béton est réparti à la pelle... ▲ ... puis nivelé à l’aide d’une règle. ▲ Un lissage rapide évite de faire remonter ensurface du béton les fines et la laitance qui pour-raient compromettre le résultat esthétique final.

▲ Le sciage permet d’imposer tous les 5 mun joint de retrait net et rectiligne.

▲ La portion réalisée lors de la premièretranche accueille de nombreux promeneurs.

▲ Un agent désactivant est pulvérisé quiinhibe la prise du béton en surface.

de BPE pour cette tranche. La présenced’un plastifiant et d’un entraîneur d’airaccroît la maniabilité du béton, limite lateneur en eau et lui confère une trèsgrande résistance au gel.”La mise en œuvre a été menée au coursdu mois de juin en l’espace de quinzejours ouvrés, soit une cadence moyennede 150 m2 par jour, grâce à l’interventionsuccessive de deux équipes de cinq personnes.Le site étant en dehors des zones urbaines,le chantier a pu être réalisé dans lesmeilleures conditions possible. “Cetteabsence de contrainte se traduit par unprix de revient particulièrement compétitif,expliquent René Bruyère et Denis France.”

UN AMÉNAGEMENTBIEN ACCUEILLI

La réalisation, qualifiée de satisfaisantepar les représentants du maître d’ouvrageet du maître d’œuvre, présente “un carac-tère sauvage qui rompt avec l’environne-ment urbain, où les eaux du fleuve, lesvégétaux et le revêtement de chausséecoexistent en harmonie”, comme l’évoqueGilles Deydier, des services techniques dela ville de Caluire-et-Cuire, chargé du suivide chantier.

La réalisation est également bien accueilliepar les riverains, si l’on en juge par la fré-quentation constatée sur la premièretranche. “Il ne fait aucun doute que leshabitants de Caluire-et-Cuire habitués desabords du fleuve sauront s’appropriercette nouvelle aire de promenade, conclutAnne-Marie Dumortier. Et ce d’autant quele projet s’inscrit dans un programmed’ensemble visant à doter la ville, à l’hori-zon 2001, d’un parc public situé en aval.Mais, dès le printemps 1998, une troisièmephase portera la longueur du chemine-ment piétonnier en béton désactivé à plusde 3 km, l’objectif étant d’ouvrir la rivegauche des berges du Rhône à la popula-tion lyonnaise.” ■

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geur de la chaussée, ensuite le choix d’untracé qui comprend plusieurs chicanes deralentissement ainsi qu’un virage engen-dré par la modification d’un carrefour.”

BORDURES GRANITÉES ET BÉTON DÉSACTIVÉ

Pour ne pas risquer de voir la surfacedu béton souillée par des taches d’huile, lebureau d’études a choisi de réaliser lesplaces de stationnement en enrobé, réser-vant aux zones piétonnes le béton désac-tivé, ici associé à des bordures en bétonpréfabriqué d’aspect granité. “La rugositédu béton désactivé est un élément favo-rable à la sécurité des piétons, ajoute Jean-René Cojean. Ce revêtement offre unebonne adhérence, même par temps depluie.” Et s’agissant de cet ouvrage, cettequalité est d’autant plus appréciée que la

d’œuvre du projet d’aménagement. L’as-pect chaleureux et coloré que nousrecherchions a été obtenu par le mariagede cailloux clairs semi-roulés de teintesdifférentes.”La dernière zone aménagée est la rueJoseph-Le-Brix, une voie résidentielle de 1 500 m qui permet à de nombreux usagersd’accéder à un centre commercial. Face àl’importance du trafic (chaque jour, cesont plus de 6 000 véhicules qui emprun-tent cet axe, dont 200 poids lourds), lamunicipalité décide d’intégrer au pro-gramme – qui comprend l’enfouissementdes réseaux, la création de trottoirs et deplaces de stationnement – un volet sécu-rité. “Plusieurs dispositions contribuent àréduire la vitesse excessive de certainsautomobilistes, explique Patrick Prioset,directeur des services techniques de lamairie. D’abord la diminution de la lar-R

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Un béton désactivé pour la sécurité et l’esthétiqueDésireuse de rendre le cadre de vie plus sûr et plus agréable, la municipalité de Saint-Avé, dans le

Morbihan, conduit depuis 1993 un large programme d’aménagement urbain en concertation avec les

usagers. Le choix d’un béton désactivé a permis de répondre aux exigences de qualité et d’aspect, grâce à

l’intervention de professionnels compétents.

▲ Depuis 1993, la municipalité de Saint-Avé a réalisé de nombreux aménagements urbains,où près de 6 000 m2 de béton désactivé ont été mis en œuvre.

Située tout à côté de Vannes, Saint-Avé est avec ses 9 000 habitants la

neuvième commune du département duMorbihan. Elle témoigne d’un dynamismeque reflètent une forte activité associativeet une grande proportion de jeunes, untiers des résidants ayant moins de vingtans. Née de la réunion de deux bourgsdistants de 2 km reliés par une anciennevoie départementale, Saint-Avé est long-temps restée “écartelée” entre ces deuxpôles. La densification de ce tissu urbainintermédiaire entraînée par la constructionde pavillons, et plus récemment de lotisse-ments, s’inscrit depuis 1993 dans un pland’aménagement général dont l’objectif estde créer le centre-ville qui a toujours faitdéfaut à la commune. “La population a augmenté de 1 500 habi-tants entre 1990 et 1994, amenant d’impor-tants besoins collectifs, explique le maireadjoint Louis Thomas. Le nouveau cœurde l’agglomération comportera des com-merces et 70 logements. Une nouvelleécole primaire sera construite dans uneautre zone à urbaniser à proximité de lafuture salle socioculturelle. Pour la cohé-rence du projet, nous veillons à ce que lesaménagements urbains réalisés depuis 4 ans,par tranches successives, présentent laplus grande homogénéité de traitement.”

UNE ESTHÉTIQUE DIFFÉRENTE

La municipalité confie la conceptiondu projet à un bureau d’études spécialisé.Pour l’aménagement des trottoirs et decertains passages piétons, le choix de la solution béton s’impose rapidement,conformément aux conseils de la DDE.“L’attrait d’une solution nouvelle, offrantun aspect minéral qui tranche avec l’en-robé, omniprésent dans nos villes, a ététrès apprécié, évoque Jean-René Cojean,du bureau d’études Guitton, maître

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chaussée est en pente. De plus, la pré-sence de courbes, de nombreux bateauxet de décrochements plaide pour unesolution coulée en place : “L’intérêt dubéton désactivé est sa malléabilité, expli-que Jacky Lecan, responsable de la pres-cription des bétons d’aménagement pourla Bretagne de Lafarge Bétons Granulats.Elle lui permet d’épouser sans difficulté leprofil du terrain, aussi accidenté soit-il,tout en absorbant ses irrégularités. Cematériau permet aussi de combler lesregards évidés spécifiques qui ont été utili-sés sur ce chantier pour uniformiser le trai-tement. Ces détails comptent pour beau-coup dans la qualité de finition obtenue.” L’aménagement de la rue est scindé endeux tranches. La réfection des canalisa-tions d’eau, l’enfouissement des réseauxd’électricité, de télécommunications et detélévision câblée, sont réalisés en novem-bre 1996, suivis de l’application de 2 500 m2

de revêtement en béton désactivé. Laseconde tranche de l’aménagement estmenée en avril 1997.

MISE EN ŒUVRE TRADITIONNELLE

La première étape consiste à préparerle fond de forme et à implanter les bor-dures en béton. Le réglage de l’assise doitêtre précis, car il détermine l’épaisseur dubéton : “Les règles professionnelles demise en œuvre exigent de respecter uneépaisseur constante d’au moins 10 cm,explique Jo Leblevec, qui dirige l’entre-prise Jardi-Breiz. La régularité du fond deforme est donc primordiale.” La mise en œuvre reste classique, la naturedes travaux ne permettant aucune mécani-sation. Le béton prêt à l’emploi, fabriqué

en centrale et acheminé par des camionsmalaxeurs, est déversé sur le fond deforme, où il est réparti uniformément àl’aide de pelles et de râteaux. Le niveau estréglé avec pour référence la hauteur don-née par les bordures. Un lissage soignéréalisé à l’aide d’une taloche est nécessairepour bien enrober les granulats avec lemortier et obtenir une surface régulière.Pour réaliser les joints de retrait et de dila-tation, l’entreprise utilise des profilés enPVC blanc.

▲ Le béton est tiré à la règle...

▲ . . . pu i s l i s sé so igneusement pour “ fe rmer” l asurface du revêtement et obtenir un plan régulier.

▲ Le lavage au jet d ’eau sous pressionpermet de fa ire appara ître la couche degranulat superficielle.

▲ Le béton frais acheminé sur le chantierest répandu et réparti sur le fond de formeà la pelle et au râteau.

COMPOSITION DU BÉTON(POUR 1 M3)

Ciment CPJ-CEM II 32,5 RPM 330 kg

Sable 0/4 600 kg

Gravillon semi-concassé 8/12 1 200 kg

Eau 165 l

Entraîneur d’air 0,1 % du poids du ciment (Microair dilué)

Résistance à la compression à 28 jours 35 MPa

Affaissement au cône d’Abrahms 10 cm

▲ Un agent désactivant est pulvérisé dansla foulée, afin de retarder la prise du bétonen surface.

UNE ÉQUIPE COMPÉTENTE

À ce stade, rien ne différencie ce bétond’un béton gris classique. Pour rendrevisibles les granulats, il est nécessaire depulvériser un agent désactivant inhibantpendant quelques heures la prise dubéton sur 3 à 4 mm de profondeur. La sur-face du revêtement est ensuite lavée au jetd’eau sous pression, une opération menéedans les 4 à 24 heures qui suivent l’appli-

cation en fonction des conditions clima-tiques, l’efficacité du désactivant étantfonction de la température. “Il faut appré-cier la vitesse de séchage du béton avecvigilance, explique Jo Le Blevec. Unlavage réalisé trop tardivement seraitlourd de conséquences, les granulats nepouvant plus être dégagés suffisamment.”Pour disposer d’une plus grande sou-plesse d’application, l’entreprise utilise dif-férentes qualités de désactivant selon lesconditions climatiques et l’aspect finalrecherché.Le chantier totalise 2 500 m2 de bétondésactivé, soit un volume de 300 m3 misen œuvre en l’es-pace de 12 jourspar une équipede 6 personnesen moyenne.

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CIM CENTRE D’INFORMATION SUR LE CIMENT ET SES APPLICATIONS7, place de la Défense - LA DÉFENSE 4

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endroit dans la carrière, et stocké sur place.Il est livré à la centrale par un uniquetransporteur. Ces précautions garantissentqu’aucune variation ne viendra affecter leproduit final. Enfin, la formulation est sys-tématiquement contrôlée par notre labo-ratoire.” Cette démarche qualité passe aussi parune grande concertation entre l’ensembledes intervenants. De plus, les servicestechniques, le bureau d’études comme lesentreprises ont fait preuve d’une volontéde contact avec les riverains, instituée dèsla conception du projet : “À tel point queles usagers attendaient avec impatiencel’exécution des travaux, malgré les nui-sances inhérentes à tout chantier de tra-vaux publics, assure Louis Thomas. Nonseulement la réalisation profite à la com-munauté, mais encore elle valorise lepatrimoine de la ville.”

Principaux intervenants

● MAÎTRE D’OUVRAGE :mairie de Saint-Avé

● MAÎTRE D'ŒUVRE :bureau d'études Guitton

● ENTREPRISE : Jardi-Breiz (béton) et Sacer (terrassement et bordures)

● FOURNISSEUR DU BÉTON : DCR “Béton Chantiers de l’Ouest”

▲ La souplesse d ’un maté r iau coulé en p lace a séduit un part icu l ier , qui a chargél’entreprise de réaliser l ’entrée de son pavillon.

▲ La qualité d’exécution des travaux doitb e a u c o u p à l a g r a n d e e x p é r i e n c e d el’entreprise et à la régularité dans la qua-l i té des granulats, contrô lée par le four-nisseur de BPE.

▲ Aspect définitif du béton désactivé etjoint en PVC blanc.

UN PARTENARIAT AU SERVICE DE LA QUALITÉ

“En l’espace d’une dizaine d’années decollaboration avec cette entreprise, nousn’avons enregistré aucune malfaçon,témoigne Jean-Louis Zimmermann, res-ponsable du secteur Morbihan pour DCR,fournisseur du BPE. Les équipes de Jardi-Breiz disposent d’une solide expérience,et sont capables de maîtriser la qualité etde s’adapter aux différentes contraintes dechantier.” Mais la réussite d’une opérationse prépare très en amont, par un contrôlestrict des matériaux. “Nous avons déve-loppé un partenariat étroit avec le produc-teur de granulats, reprend le responsable.Afin d’assurer l’uniformité de la granulo-métrie et des coloris, l’ensemble des maté-riaux d’un chantier est extrait d’un même

Une intention visiblement partagée : dansla région, un nombre toujours croissant demunicipalités adoptent le béton désactivé,qui fait ainsi boule de neige. “La solution acommencé à s’imposer en Bretagne aumilieu des années quatre-vingt, conclutJacky Lecan. Les élus accueillent de plusen plus favorablement cette technique.Grâce à son aspect naturel et minéral, lebéton désactivé s’intègre parfaitement àl’environnement des villes et des cam-pagnes, répondant ainsi aux préoccupa-tions légitimes des usagers.” ■

UNE SOLUTION TRÈS COMPÉTITIVE

Le résultat est à la hauteur des espé-rances et des efforts déployés, le chantiers’étant déroulé sans incident grâce à uneplanification des opérations visant à mini-miser l’impact des travaux sur la vie quoti-dienne des usagers. Sur le plan financier,la solution du béton désactivé se montretrès compétitive, le revêtement revenant àmoins de 200 francs du mètre carré.“Indiscutablement, cette technique donnede bons résultats dans des applicationspiétonnes et de voirie légère, poursuitLouis Thomas. Nous continuerons à l’utili-ser pour les trottoirs des zones qui serontaménagées ou requalifiées dans le futur.”